Category: Actualités

  • 12.02.2025 (mise à jour 1)

    12.02.2025 (mise à jour 1)

    Président – Le président roumain, Klaus Iohannis, a mis fin à son mandat lors d’une cérémonie au palais présidentiel de Bucarest ce mercredi midi. Il avait annoncé sa démission lundi, alors que la procédure visant à le suspendre avait déjà été entamée par le Parlement. Le second mandat de Klaus Iohannis devait prendre fin le 21 décembre de l’année dernière, mais ce dernier est resté en fonction après que la Cour constitutionnelle a annulé l’élection présidentielle en raison de soupçons de fraude. Des dizaines de milliers de Roumains ont manifesté dans les rues, mécontents de la décision des juges constitutionnels. Les analystes politiques pensent que la démission de Klaus Iohannis apaisera les tensions sociales qui se sont accumulées ces derniers mois. Agé de 65 ans et d’origine allemande, ancien professeur de physique et ancien maire de Sibiu (centre), Klaus Iohannis quitte la présidence avec une très faible cote de popularité. L’intérim sera assuré à partir de ce mercredi par le président du Sénat, Ilie Bolojan, qui avait auparavant suspendu ses fonctions de président du Sénat et de dirigeant du PNL. Il assurera l’intérim jusqu’en mai, date à laquelle se tiendront les élections présidentielles. Il disposera de la quasi-totalité des prérogatives d’un chef d’État, à quelques exceptions près : il n’aura pas le droit de s’adresser au Parlement, ni de le dissoudre ou d’organiser des référendums.

     

    Sabotage – En 2024, la Roumanie a été la cible, avec d’autres pays européens, d’actions de « sabotage » spécifiques à l’arsenal russe de techniques hybrides, fait savoir le Parquet roumain antiterrorisme dans son rapport d’activité de l’année dernière. L’objectif de ces attaques était de tester les défenses des pays de l’OTAN et de trouver des faiblesses au sein de leurs infrastructures, lit-on dans le même rapport. Selon la Parquet roumain antiterrorisme, depuis 2022, au moins 50 incidents ont eu lieu dans 13 pays européens, qui pourraient être considérées comme des opérations hybrides russes. Il s’agit notamment de cas d’espionnage, de détournement, de vandalisme, de cyberattaques, de campagnes de désinformation et d’attaques contre des infrastructures sous-marines en mer Baltique. Les procureurs roumains soulignent également que la Russie a changé de tactique pour lancer des attaques hybrides : elle n’envoie plus d’agents dans les États membre de l’OTAN, mais recrute des contractants au hasard via des chats de Telegram en échange pour de l’argent. D’autre part, le Parquet roumain antiterrorisme affirme que la Roumanie n’est pas confrontée à des menaces terroristes.

     

    Romsilva – « La régie nationale des forêts Romsilva sera réorganisée, à commencer par sa structure centrale jusqu’au bout, même si cela préoccupe beaucoup ceux qui perdront ainsi leurs avantages », a déclaré mercredi le ministre de l’Environnement, Mircea Fechet, après avoir rencontré les syndicalistes forestiers. Selon le ministre, les inégalités au sein de Romsilva seront éliminées grâce aux propositions de modification du statut du personnel forestier et de la Decision gouvernementale qui organise cette Régie. Cela, dans étant donné que les membres de la Fédération des syndicats forestiers « Silva » ont manifesté mercredi devant le siège du ministère de l’Environnement, mécontents de la campagne de presse lancée par le ministre de Fechet contre la Régie nationale des forêts Romsilva. Parmi les principales demandes des manifestants mentionnons : dépolitiser et professionnaliser les structures de gestion forestière, exempter la gestion des forêts domaniales du système de la gouvernance d’entreprise, ou encore consulter les syndicats en tant que partenaires sociaux du ministère, en particulier lors de l’élaboration d’actes normatifs ayant un impact sur l’activité de la Romsilva. Ce mercredi également, les syndicats forestiers ont observé une grève d’avertissement sur leurs lieux de travail en signe de protestation, sans pourtant interrompre le travail, pour « protester contre la campagne de dénigrement menée par le ministre de l’Environnement, des eaux et des forêts contre Romsilva et ses 14 000 employés qui travaillent dans les forêts roumaines ».

     

  • L’index de la corruption 2024

    L’index de la corruption 2024

    Un niveau élevé de corruption dans le Monde

     

    Ce qui est inquiétant pour l’année 2024 c’est le fait que le niveau de la corruption dans le Monde est toujours très élevé, alors que les efforts de combattre ce phénomène sont à la baisse, fait savoir l’ONG Transparency International. L’absence de mesures décisives contre la corruption a de graves répercussions au niveau mondial dans des espaces essentiels, tels la défense de la démocratie, la protection de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques, la promotion et la protection des Droits de l’Hommes. Selon l’indicateur de la perception de la Corruption – IPC 2024, réalisé par Transparency International, au niveau des Etats de l’UE, on constate une tendance de stagnation et même une baisse des efforts anticorruption, ce qui contribue d’une manière décisive à compromettre l’Etat de droit, à limiter l’accès à la Justice et à réduire l’intégrité publique. Tous ces éléments ont un impact négatif sur la vie quotidienne des citoyens, qu’il s’agisse de la faible qualité des services publics, du dévoilement des faits de corruption et la dégradation de l’environnement par des pratiques illégales, affirme Transparency International.

     

    La corruption en Europe

     

    L’UE rapporte les scores les plus élevés dans le classement IPC, qui repose sur les chiffres de 13 sources indépendants, y compris la Banque Mondiale et le Forum économique mondial. En 2024, la moyenne est de 62 points, à la baisse de deux points par rapport aux années précédentes. Au sommet du classement figure le Danemark (avec 90 points), la Finlande (88 points) et le Luxembourg (81 points). Au niveau de l’UE, le déclin le plus important l’année dernière a été enregistré dans des Etats tels l’Allemagne (75 points, – 3 par rapport à 2023), l’Autriche et la France (67 points, – 4 points par rapport à 2023), la Slovaquie (49 points, – 5 points par rapport à 2023) et Malte (46 points, – 5 points par rapport à 2023).

     

    Un score stable mais toujours très bas pour la Roumanie

     

    Même si la Roumanie figure parmi les quelques Etats ayant un score stable dans le classement IPC, le pays est de beaucoup en dessous de la moyenne de l’UE. Elle se place pour la troisième année consécutive parmi les Etats ayant les résultats les plus faibles dans la lutte contre la corruption, décrochant tout comme Malte un score de 46 points sur 100 possibles. Transparency International Roumanie souligne l’importance de la coopération entre tous les acteurs de la société, du milieu académique, en passant par les institutions publiques et la classe politique jusqu’au milieu privé et la société civile. Parallèlement, l’implication de tous ces acteurs dans la constitution d’une société intègre est essentielle, chacun ayant son rôle et sa responsabilité dans la lutte contre la corruption.

     

    Que faire en Roumanie ?

     

    Au niveau national, Transparency International Roumanie recommande des mesures telles l’amélioration du niveau de connaissance des citoyens au sujet de l’importance de l’application de la Loi sur la protection des avertisseurs publics, la mise à jour de la législation dans le domaine de l’intégrité publique, l’adoption au niveau gouvernemental d’un programme anticorruption censé faire monter la Roumanie dans le classement IPC à un score d’au moins 50 points à l’horizon 2027, ou le déroulement de programmes d’éducation non formelle et informelle consacrés aux élèves et aux étudiants.

  • Cérémonie de fin de mandat du président roumain Klaus Iohannis

    Cérémonie de fin de mandat du président roumain Klaus Iohannis

    Le président roumain, Klaus Iohannis, a mis fin à son mandat lors d’une cérémonie au palais présidentiel de Bucarest ce mercredi midi. Il avait annoncé sa démission lundi, alors que la procédure visant à le suspendre avait déjà été entamée par le Parlement. Le second mandat de Klaus Iohannis devait prendre fin le 21 décembre de l’année dernière, mais ce dernier est resté en fonction après que la Cour constitutionnelle a annulé l’élection présidentielle en raison de soupçons de fraude. Des dizaines de milliers de Roumains ont manifesté dans les rues, mécontents de la décision des juges constitutionnels. Les analystes politiques pensent que la démission de Klaus Iohannis apaisera les tensions sociales qui se sont accumulées ces derniers mois. Agé de 65 ans et d’origine allemande, ancien professeur de physique et ancien maire de Sibiu (centre), Klaus Iohannis quitte la présidence avec une très faible cote de popularité. L’intérim sera assuré à partir de ce mercredi par le président du Sénat, Ilie Bolojan, qui avait auparavant suspendu ses fonctions de président du Sénat et de dirigeant du PNL. Il assurera l’intérim jusqu’en mai, date à laquelle se tiendront les élections présidentielles. Il disposera de la quasi-totalité des prérogatives d’un chef d’État, à quelques exceptions près : il n’aura pas le droit de s’adresser au Parlement, ni de le dissoudre ou d’organiser des référendums.

  • 12.02.2025

    12.02.2025

    Président – La fin du mandat du Président démissionnaire, Klaus Iohannis, a été marquée ce mercredi par une cérémonie au palais présidentiel de Bucarest. L’intérim est désormais assuré par le président sortant du Sénat, Ilie Bolojan. Klaus Iohannis a annoncé sa démission lundi, sur toile de fond d’une procédure visant sa suspension au Parlement. Officiellement, son second et dernier mandat s’était achevé le 21 décembre dernier, mais il était resté en fonction après que la Cour constitutionnelle a annulé l’élection présidentielle de l’année dernière en raison d’irrégularités constatées dans le processus électoral. Avant de prendre la présidence par intérim, M. Bolojan s’est suspendu de ses fonctions de président du Sénat et président du Parti National Libéral (PNL). Il sera chef d’Etat par intérim jusqu’au mois de mai, les deux tours de la future élection présidentielle étant prévus les 4 et 18 mai. Ilie Bolojan disposera de la quasi-totalité des prérogatives d’un chef de l’État, à quelques exceptions près : il n’aura pas le droit de s’adresser au Parlement, de dissoudre Législatif, ni d’organiser des référendums. C’est le libéral Mircea Abrudan qui est devenu président du Sénat et le ministre de l’Intérieur Cătălin Predoiu a repris la direction par intérim du PNL.

     

    PNRR – Le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, préside aujourd’hui la réunion du Comité interministériel de coordination du Plan national de relance et de résilience (PNRR), à laquelle participe la directrice générale de la « Task Force » pour la reprise et la résilience de la Commission européenne, Céline Gauer. Les deux ont eu des pourparlers mardi, lorsque le premier ministre roumain a déclaré que son gouvernement continuerait à mettre en œuvre les réformes et les investissements assumés dans le cadre du PNRR, à un rythme qui sera dynamisé au niveau de chaque ministère. Le chef de l’Exécutif roumain a également souligné que les mesures de numérisation du Fisc étaient censées améliorer la collecte des recettes publiques et que les résultats se feraient sentir dans les prochaines années. Parallèlement, la réforme de l’administration centrale et autres solutions pour réduire les dépenses en matière de personnel permettront de mieux contrôler les ressources publiques et d’atteindre l’objectif d’avoir un déficit budgétaire de 7 % du PIB en 2025, a ajouté Marcel Ciolacu.

     

    Romsilva – À Bucarest, la Fédération des syndicats forestiers Silva organise aujourd’hui une grande manifestation de protestation devant le siège du ministère de l’Environnement, des Eaux et des Forêts. Les syndicalistes sont mécontents de la campagne de presse lancée par le ministre de l’Environnement, qui, selon eux, vise à discréditer l’Office national des forêts et à mettre publiquement en péril les employés de Romsilva, la Régie nationale des forêts. Parmi les principales demandes des manifestants mentionnons : dépolitiser et d professionnaliser les structures de gestion forestière, exempter la gestion des forêts domaniales du système de la gouvernance d’entreprise, ou encore consulter les syndicats en tant que partenaires sociaux du ministère, en particulier lors de l’élaboration d’actes normatifs ayant un impact sur l’activité de la Romsilva. Ce mercredi également, les syndicats forestiers observent une grève d’avertissement sur leurs lieux de travail en signe de protestation, sans pourtant interrompre le travail. De son côté, le ministre de l’Environnement, Mircea Fechet, a critiqué ce qu’il a appelé les « bonus éhontés » offerts par la régie de gestion forestière Romsilva et a mis en garde contre le risque d’effondrement économique de cette régie d’Etat.

     

    Exercice – L’exercice militaire complexe Steadfast Dart 2025 se déroule sur le territoire de la Roumanie, avec la participation de détachements du Royaume-Uni, d’Italie, de France, de Turquie et d’Espagne. L’exercice s’achèvera le 21 février et permettra de tester le déploiement opérationnel de la Force de réaction alliée dans la zone de vigilance du sud-est de l’OTAN, en mettant l’accent sur la planification et l’exécution d’une activité précritique visant à renforcer les forces alliées situées en Roumanie et en Bulgarie. Steadfast Dart 2025 a lieu simultanément en Roumanie, en Bulgarie et en Grèce et montre comment l’Alliance agirait en cas d’activation de l’article 4, à savoir la consultation des États membres en cas de menace. La Roumanie participe avec environ 1 150 soldats et de la technologie militaire à cet exercice qui simule la réponse des troupes de l’OTAN à un éventuel scénario d’attaque éclair avec une force. Somme toute, l’exercice réunit quelque 10 000 soldats de 9 pays alliés et rassemble 17 navires, 20 avions et plus de 1 500 véhicules militaires terrestres.

     

    IA – L’Union européenne investira 200 milliards d’euros dans des projets d’intelligence artificielle, a annoncé à Paris la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. S’exprimant lors d’une réunion internationale consacrée à ce secteur dans la capitale française, la cheffe de la Commission européenne a également parlé d’un partenariat public-privé pour mobiliser les capitaux nécessaires au développement de nouvelles technologies. La Roumanie y a été représentée par Bogdan Ivan, le ministre de l’Economie et de la numérisation, qui a déclaré que la Roumanie était prête à jouer son rôle dans les projets qui définiront l’avenir. « La Roumanie compte de nombreux spécialistes et de nombreuses entreprises bien formées dans ce domaine, et elle a adopté l’année dernière une stratégie pour l’intelligence artificielle qui la rend interopérable en termes de recherche avec les pays les plus développés du monde », a déclaré le ministre Ivan au correspondant de Radio Roumanie à Paris.

     

    Corruption – Pour la troisième année consécutive, la Roumanie se classe parmi les pays de l’UE ayant les « pires » performances en matière de lutte contre la corruption, à égalité avec Malte, avec un score de 46 point sur 100, selon l’indice de perception de la corruption (IPC) pour 2024, publié par l’organisation non gouvernementale Transparency International. Le Danemark est en tête du classement (90 point), tandis que des pays comme la Somalie (9 points), le Venezuela (10 points) et la Syrie (12 points) sont en queue de peloton. L’IPC reflète la perception des experts indépendants et du monde des affaires de la corruption existant dans le secteur public de 180 pays et territoires.

     

    Météo – Il fait toujours très froid en Roumanie, notamment dans le centre du pays, avec des maxima qui vont ce mercredi de -2 à 9 degrés. Ciel couvert et pas plus de 2 degrés aujourd’hui à Bucarest.

     

  • Déclaration commune sur l’intelligence artificielle

    Déclaration commune sur l’intelligence artificielle

    58 pays de tous les continents ont signé mardi à Paris une déclaration commune pour une « intelligence artificielle ouverte, inclusive et éthique », à l’issue d’une réunion coprésidée par la France et l’Inde.

    « Nous soulignons la nécessité d’une réflexion globale, notamment sur les questions de sécurité, de développement durable, d’innovation, de respect du droit international, y compris le droit humanitaire et la protection des droits de l’homme, l’égalité entre les femmes et les hommes, la diversité linguistique, la protection des consommateurs et les droits de propriété intellectuelle », précise la déclaration. Parmi ses signataires figurent les Etats de l’Union européenne, le Canada, l’Inde, la Chine et des pays de l’Union africaine. L’hôte de la réunion, le président français Emmanuel Macron, cité par le correspondant de Radio Roumanie à Paris, déclare que « nous voulons un cadre qui évite l’utilisation de l’intelligence artificielle pour le contrôle de masse ». 

    « Ici nous mettons non seulement les bases de l’innovation et du progrès, mais aussi celles de la confiance, qui permettront à l’intelligence artificielle de progresser et d’être durable. »

     

    La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé le lancement de l’Alliance « Champions Initiative », soit un partenariat public-privé, le plus important au monde, pour des investissements record dans le domaine au niveau communautaire, se chiffrant à 200 milliards d’euros. Et d’ajouter que l’Europe deviendrait le continent leader en matière d’intelligence artificielle respectueuse des droits de l’homme et des valeurs démocratiques.

     

    Présent à la réunion, le ministre roumain de l’Economie et de la numérisation, Bogdan Gruia Ivan, a déclaré, pour la radio publique roumaine, que Bucarest était prêt à jouer son rôle dans le développement de cette technologie du futur.

    Bogdan Gruia Ivan : « L’Europe a enfin compris combien il est important d’être à la table de ceux qui définissent l’avenir du monde. C’est pourquoi la Roumanie est également présente. Il y a deux mois, nous avons signé un accord de financement se chiffrant à 64 millions d’euros pour le hub roumain d’intelligence artificielle, qui relie les universités techniques de Roumanie et qui nous fait automatiquement entrer dans ce projet de la Commission européenne en tant que hub régional de recherche ». 

    Selon les médias internationaux, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ne figurent pas parmi les signataires de la déclaration commune, en raison de divergences d’opinion sur la régulation des nouvelles technologies. A rebours d’une Europe voulant aller plus vite tout en définissant un cadre à l’essor de l’IA, le nouveau vice-président américain, le républicain J.D. Vance a souhaité faire « tous les efforts possibles pour encourager les politiques pro-croissance » en la matière. « Les Etats-Unis sont les leaders dans l’IA et notre administration entend qu’ils le restent », a-t-il souligné. Et d’ajouter qu’une réglementation excessive pourrait « tuer une industrie en plein essor ». La position de Washington et de Londres, soulignent aussi les commentateurs, a mis en évidence la confrontation de deux visions du monde.

  • 11.02.2025 (mise à jour 3)

    11.02.2025 (mise à jour 3)

    Démission – En Roumanie, le président démissionnaire Klaus Iohannis met fin à son mandat, le président du Sénat Ilie Bolojan prenant le relais à partir de mercredi. Klaus Iohannis a démissionné lundi, le Parlement ayant entamé la procédure de suspension du chef de l’État. Mardi, la Cour constitutionnelle a déclaré la vacance du pouvoir et décidé qu’Ilie Bolojan, président du Sénat, assurerait l’intérim à partir du 12 février. Ce dernier a annoncé sa suspension en tant que président du PNL (co-gouvernement) et en tant que membre du parti. Klaus Iohannis a été élu chef de l’État pour deux mandats. Son dernier mandat devait se terminer en décembre 2024, mais la Cour constitutionnelle a annulé les élections présidentielles en raison des irrégularités du processus électoral et a décidé que Klaus Iohannis resterait à la tête de l’État jusqu’à l’élection d’un nouveau président. Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 4 mai, et le second tour le 18 mai.

     

    Corruption – Les niveaux de corruption dans le monde restent très élevés, alors que les efforts pour lutter contre le phénomène diminuent, affirme Transparency International, qui a publié son « Indice de Perception de la Corruption 2024 ». Selon l’organisation, l’absence de mesures énergiques contre la corruption a de graves conséquences à l’échelle mondiale dans des domaines clés, tels que la défense de la démocratie, le respect de l’État de droit, la protection de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques, ainsi que la promotion et la protection des droits de l’homme. En 2024, la moyenne de l’UE est de 62 points, soit une baisse de deux points par rapport aux années précédentes. Quant à la Roumanie, pour la troisième année consécutive, elle obtient 46 points sur 100, à égalité avec Malte, et figure parmi les pays de l’UE ayant les résultats les plus bas en matière de lutte contre la corruption. Dans ce contexte, Transparency International Roumanie a formulé plusieurs recommandations, dont mettre en œuvre de pactes d’intégrité en tant qu’outil généralisé de contrôle des marchés publics, améliorer la sensibilisation des citoyens face à l’importance de l’application de la loi sur la protection des dénonciateurs dans l’intérêt public ou encore mettre à jour de la législation dans le domaine de l’intégrité publique. Transparency International Roumanie a également recommandé au gouvernement de mettre en place un programme de lutte contre la corruption qui permettrait à la Roumanie d’obtenir un score d’au moins 50 points dans l’indice de perception de la corruption d’ici 2027.

     

    Urgences – Les sièges d’une centaine d’institutions publiques et entreprises privées de Roumanie ont été illuminés en rouge ce mardi pour marquer la Journée européenne du numéro unique des urgences, le 112. Le Service spécial des télécommunications, à l’origine de cette initiative visuelle symbolique, souhaite attirer l’attention sur le rôle essentiel du numéro unique des urgences et encourager les citoyens à l’utiliser de manière responsable. L’utilisation abusive du 112 peut compromettre l’intervention rapide d’équipes spécialisées, là où c’est vraiment nécessaire, explique le STS. En 2024, grâce aux efforts du STS et des organismes d’intervention (police, sapeurs-pompiers, ambulances, gendarmerie et secours en montagne), ainsi que des partenaires gouvernementaux et des opérateurs de télécommunications privés, le nombre d’appels non urgents a diminué de près d’un million par rapport aux années précédentes. Somme toute, les opérateurs STS du numéro unique des urgences ont traité plus de 9,7 millions d’appels, dont 60,45 % étaient des appels d’urgence.

     

    Douanes – La présidence polonaise de l’UE a convoqué une réunion des États membres de l’UE pour mercredi afin de discuter de l’impact et de la réponse du bloc européen à la décision américaine d’imposer des droits de douane sur les importations d’aluminium et d’acier, y compris pour les producteurs européens. Selon le correspondant de Radio Romanie à Bruxelles, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que la décision américaine serait accueillie par une réponse similaire de la part de l’UE. Dans le passé, suite à des décisions similaires prises par le dirigeant de la Maison Blanche, Donald Trump, au cours de son premier mandat, le bloc de l’UE a riposté en imposant des droits de douane sur certains produits américains. Les droits de douane de Washington ayant été imposés sur toutes les importations entrant aux États-Unis, cela signifie que le marché européen pourrait être inondé d’aluminium et d’acier provenant du marché mondial, qui ne peuvent plus entrer aux États-Unis. L’offre excédentaire exercera donc une pression supplémentaire sur les producteurs nationaux, dont les producteurs roumains.

     

    TikTok – Plus de 8 adolescents roumains sur 10 ayant un compte sur le réseau chinois TikTok accèdent quotidiennement à la plateforme et ont reçu des contenus politiques pendant la période électorale, a constaté une enquête menée par World Vision Roumanie. Un tiers d’entre eux ont déclaré s’être sentis informés lorsqu’ils ont vu les nouvelles, près d’un quart ont été amusés, deux adolescents sur dix ont été confus et un sur sept s’est dit indigné. De même, plus d’un quart de ces jeunes partagent des contenus politiques pendant la période électorale. Plus de la moitié des adolescents se connectent à la plateforme mentionnée plus de 4 fois par jour et environ 40 % d’entre eux ne vérifient pas les informations fournies en ligne. Enfin, un quart des jeunes questionnés créent du contenu sur la plateforme, constate la même enquête.

     

    Ukrainiens – 4,3 millions d’Ukrainiens sont réfugiés dans l’Union européenne, 3 ans après l’invasion de leur pays par les troupes russes. Selon le correspondant de Radio Roumanie à Bruxelles, conformément les aux données dont disposent les organes de l’UE au début de cette année, il y avait près de 180 000 réfugiés ukrainiens en Roumanie, des femmes et des enfants pour la plupart. De même, 1 160 000 Ukrainiens, soit 27 % du total, se trouvent en Allemagne, tandis que la Pologne en compte près d’un million. Suit la République tchèque, avec près de 400 000 réfugiés ukrainiens.

     

    Métro – Les syndicats du métro de Bucarest se sont entretenus ce mardi avec des représentants de la société nationale Metrorex, et des ministères des Finances et des Transports, afin de trouver des solutions au conflit de travail et d’éviter une grève. Les salariés de Metrorex sont mécontents que la convention collective signée à la fin de l’année dernière n’ait pas été mise en œuvre et dénoncent le fait de ne plus avoir eu de hausses salariales et d’autres droits. Mardi également, une grève dite de « l’excès de zèle » a eu lieu dans le métro, ralentissant le trafic entre le nord et le sud de la capitale. Moins de trains ont été mis en service, ce qui a causé des embouteillages.

     

    Météo – Il fait toujours très froid en Roumanie, notamment dans le centre, l’est et le sud du territoire, avec des maxima qui iront ce mardi de -5 à 9 degrés. Du soleil et 3 petits degrés seulement à Bucarest.

  • 11.02.2025 (mise à jour 2)

    11.02.2025 (mise à jour 2)

    Démission – En Roumanie, le président démissionnaire Klaus Iohannis met fin à son mandat, le président du Sénat Ilie Bolojan prenant le relais à partir de mercredi. Klaus Iohannis a démissionné lundi, le Parlement ayant entamé la procédure de suspension du chef de l’État. Mardi, la Cour constitutionnelle a déclaré la vacance du pouvoir et décidé qu’Ilie Bolojan, président du Sénat, assurerait l’intérim à partir du 12 février. Ce dernier a annoncé sa suspension en tant que président du PNL (co-gouvernement) et en tant que membre du parti. Klaus Iohannis a été élu chef de l’État pour deux mandats. Son dernier mandat devait se terminer en décembre 2024, mais la Cour constitutionnelle a annulé les élections présidentielles en raison des irrégularités du processus électoral et a décidé que Klaus Iohannis resterait à la tête de l’État jusqu’à l’élection d’un nouveau président. Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 4 mai, et le second tour le 18 mai.

     

    Corruption – Les niveaux de corruption dans le monde restent très élevés, alors que les efforts pour lutter contre le phénomène diminuent, affirme Transparency International, qui a publié son « Indice de Perception de la Corruption 2024 ». Selon l’organisation, l’absence de mesures énergiques contre la corruption a de graves conséquences à l’échelle mondiale dans des domaines clés, tels que la défense de la démocratie, le respect de l’État de droit, la protection de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques, ainsi que la promotion et la protection des droits de l’homme. En 2024, la moyenne de l’UE est de 62 points, soit une baisse de deux points par rapport aux années précédentes. Quant à la Roumanie, pour la troisième année consécutive, elle obtient 46 points sur 100, à égalité avec Malte, et figure parmi les pays de l’UE ayant les résultats les plus bas en matière de lutte contre la corruption. Dans ce contexte, Transparency International Roumanie a formulé plusieurs recommandations, dont mettre en œuvre de pactes d’intégrité en tant qu’outil généralisé de contrôle des marchés publics, améliorer la sensibilisation des citoyens face à l’importance de l’application de la loi sur la protection des dénonciateurs dans l’intérêt public ou encore mettre à jour de la législation dans le domaine de l’intégrité publique. Transparency International Roumanie a également recommandé au gouvernement de mettre en place un programme de lutte contre la corruption qui permettrait à la Roumanie d’obtenir un score d’au moins 50 points dans l’indice de perception de la corruption d’ici 2027.

     

    Urgences – Les sièges d’une centaine d’institutions publiques et entreprises privées de Roumanie ont été illuminés en rouge ce mardi pour marquer la Journée européenne du numéro unique des urgences, le 112. Le Service spécial des télécommunications, à l’origine de cette initiative visuelle symbolique, souhaite attirer l’attention sur le rôle essentiel du numéro unique des urgences et encourager les citoyens à l’utiliser de manière responsable. L’utilisation abusive du 112 peut compromettre l’intervention rapide d’équipes spécialisées, là où c’est vraiment nécessaire, explique le STS. En 2024, grâce aux efforts du STS et des organismes d’intervention (police, sapeurs-pompiers, ambulances, gendarmerie et secours en montagne), ainsi que des partenaires gouvernementaux et des opérateurs de télécommunications privés, le nombre d’appels non urgents a diminué de près d’un million par rapport aux années précédentes. Somme toute, les opérateurs STS du numéro unique des urgences ont traité plus de 9,7 millions d’appels, dont 60,45 % étaient des appels d’urgence.

     

    TikTok – Plus de 8 adolescents roumains sur 10 ayant un compte sur le réseau chinois TikTok accèdent quotidiennement à la plateforme et ont reçu des contenus politiques pendant la période électorale, a constaté une enquête menée par World Vision Roumanie. Un tiers d’entre eux ont déclaré s’être sentis informés lorsqu’ils ont vu les nouvelles, près d’un quart ont été amusés, deux adolescents sur dix ont été confus et un sur sept s’est dit indigné. De même, plus d’un quart de ces jeunes partagent des contenus politiques pendant la période électorale. Plus de la moitié des adolescents se connectent à la plateforme mentionnée plus de 4 fois par jour et environ 40 % d’entre eux ne vérifient pas les informations fournies en ligne. Enfin, un quart des jeunes questionnés créent du contenu sur la plateforme, constate la même enquête.

     

    Ukrainiens – 4,3 millions d’Ukrainiens sont réfugiés dans l’Union européenne, 3 ans après l’invasion de leur pays par les troupes russes. Selon le correspondant de Radio Roumanie à Bruxelles, conformément les aux données dont disposent les organes de l’UE au début de cette année, il y avait près de 180 000 réfugiés ukrainiens en Roumanie, des femmes et des enfants pour la plupart. De même, 1 160 000 Ukrainiens, soit 27 % du total, se trouvent en Allemagne, tandis que la Pologne en compte près d’un million. Suit la République tchèque, avec près de 400 000 réfugiés ukrainiens.

     

    Métro – Les syndicats du métro de Bucarest se sont entretenus ce mardi avec des représentants de la société nationale Metrorex, et des ministères des Finances et des Transports, afin de trouver des solutions au conflit de travail et d’éviter une grève. Les salariés de Metrorex sont mécontents que la convention collective signée à la fin de l’année dernière n’ait pas été mise en œuvre et dénoncent le fait de ne plus avoir eu de hausses salariales et d’autres droits. Mardi également, une grève dite de « l’excès de zèle » a eu lieu dans le métro, ralentissant le trafic entre le nord et le sud de la capitale. Moins de trains ont été mis en service, ce qui a causé des embouteillages.

     

    Météo – Il fait toujours très froid en Roumanie, notamment dans le centre, l’est et le sud du territoire, avec des maxima qui iront ce mardi de -5 à 9 degrés. Du soleil et 3 petits degrés seulement à Bucarest.

  • 11.02.2025 (mise à jour 1)

    11.02.2025 (mise à jour 1)

    Président – Mardi, la Cour Constitutionnelle a constaté la vacance du poste de président de la Roumanie et a décidé que le président du Sénat, Ilie Bolojan, assure l’intérim de la présidence du pays à partir du 12 février. La décision de la Cour Constitutionnelle intervient après que le président sortant, Klaus Iohannis, a annoncé lundi sa démission, qui prendra effet mercredi. M. Bolojan a annoncé sa suspension de sa fonction de président et membre du PNL (membre de la coalition gouvernementale). En tant que chef d’Etat par intérim, il aura des pouvoirs limités : il ne pourra pas s’adresser au Parlement sur les principales questions politiques du pays, il ne pourra pas déclencher la procédure de dissolution du Législatif et il ne pourra pas convoquer de référendum national.

     

    Métro – Les syndicats du métro de Bucarest se sont entretenus ce mardi avec des représentants de la société nationale Metrorex, et des ministères des Finances et des Transports, afin de trouver des solutions au conflit de travail et d’éviter une grève. Les salariés de Metrorex sont mécontents que la convention collective signée à la fin de l’année dernière n’ait pas été mise en œuvre et dénoncent le fait de ne plus avoir eu de hausses salariales et d’autres droits. Mardi également, une grève dite de « l’excès de zèle » a eu lieu dans le métro, ralentissant le trafic entre le nord et le sud de la capitale. Moins de trains ont été mis en service, ce qui a causé des embouteillages.

     

    TikTok – Plus de 8 adolescents roumains sur 10 ayant un compte sur le réseau chinois TikTok accèdent quotidiennement à la plateforme et ont reçu des contenus politiques pendant la période électorale, a constaté une enquête menée par World Vision Roumanie. Un tiers d’entre eux ont déclaré s’être sentis informés lorsqu’ils ont vu les nouvelles, près d’un quart ont été amusés, deux adolescents sur dix ont été confus et un sur sept s’est dit indigné. De même, plus d’un quart de ces jeunes distribué des contenus politiques pendant la période électorale. Plus de la moitié des ados se connectent à la plateforme mentionnée plus de 4 fois par jour et environ 40 % d’entre eux ne vérifient pas les informations fournies en ligne. Enfin, un quart des jeunes questionnés créent du contenu sur la plateforme, constate la même l’enquête.

     

    Ukrainiens – 4,3 millions d’Ukrainiens sont réfugiés dans l’Union européenne, 3 ans après l’invasion de leur pays par les troupes russes. Selon le correspondant de Radio Roumanie à Bruxelles, conformément les aux données dont disposent les organes de l’UE au début de cette année, il y avait près de 180 000 réfugiés ukrainiens en Roumanie, des femmes et des enfants pour la plupart. De même, 1 160 000 Ukrainiens, soit 27 % du total, se trouvent en Allemagne, tandis que la Pologne en compte près d’un million. Suit la République tchèque, avec près de 400 000 réfugiés ukrainiens.

  • Pour éviter une crise politique, Klaus Iohannis démissionne

    Pour éviter une crise politique, Klaus Iohannis démissionne

    Klaus Iohannis a annoncé lundi sa démission du poste de président de la Roumanie, affirmant avoir pris cette décision afin de ne pas plonger le pays dans une crise politique. Dans un communiqué de presse, il a qualifié la décision des députés de l’opposition de le suspendre de ses fonctions d’inutile, sans fondement et nuisible. Il a déclaré n’avoir jamais violé la Constitution et a mis en garde contre le danger de voir la Roumanie entrer dans une crise si le processus de destitution était lancé.

    Klaus Iohannis : « En Roumanie, la société sera divisée, il n’y aura pas de discussion sur les prochaines élections présidentielles, il n’y aura pas de débat sur la manière dont la Roumanie va avancer. A l’internationale, les effets seront durables et très négatifs. Aucun de nos partenaires ne comprendra pourquoi la Roumanie suspend son président, alors qu’elle a déjà entamé la procédure d’élection d’un nouveau président. Afin d’épargner à la Roumanie et aux citoyens roumains une crise, une évolution inutile et négative, je démissionne du poste de Président de la Roumanie. »

     

    Pour le Pouvoir, une démission était préférable à une suspension

    Les leaders de partis qui composent le gouvernement de Bucarest ont déclaré qu’ils n’étaient pas au courant de l’intention de Klaus Iohannis de démissionner, mais ils considéraient que cette approche était préférable à une suspension, qui aurait davantage compliqué la situation politique.

    Le Premier ministre Marcel Ciolacu : « Je n’en étais pas au courant. Je ne suis pas un grand fan du président Klaus Iohannis. Je n’ai jamais voté pour lui. »

    « Klaus Iohannis appartient au passé », affirme à son tour le leader de l’Union Démocrate Magyare de Roumanie, KelemenHunor, qui a ajouté qu’il y a 10 ans, il avait été élu avec de grands espoirs, et qu’il laissait derrière lui des tensions dans la société.

    KelemenHunor : « Il a été élu avec de grands espoirs et il a eu la chance d’être un bon président pour chaque personne, pour chaque communauté. Il s’en va maintenant en démissionnant, laissant derrière lui frustration, déception, mais, en même temps, il ouvre la possibilité pour nous, pour nous tous, la possibilité de travailler au sein d’une coalition, la possibilité de proposer un candidat au nom de la coalition et la chance pour la Roumanie d’élire un bon président, un président pour chaque citoyen. »

     

    L’opposition réagit

    Les partis d’opposition souverainistes-isolationniste, à savoir le Parti des Jeunes, l’Alliance pour l’Union des Roumains et SOS Roumanie, ainsi que le parti pro-européen l’Union Sauvez la Roumanie, qui ont signé la demande de suspension du président, ont salué sa décision de démissionner.

    Selon les représentants de l’Union Sauvez la Roumanie cette démission intervient très tard et elle ne répond guère aux questions posées au sein de la société.

    Le leader des députés de l’Union Sauvez la Roumanie, IonuţMoşteanu : « C’est une décision que tout le monde attendait. L’Union Sauvez la Roumanie a contribué à la rendre possible. C’est un avantage pour tous les candidats pro-européens que Klaus Iohannis ne soit plus le locataire du palais présidentiel deCotroceni pendant cette campagne. »

    De leur côté, les représentants de l’Alliance pour l’Union des Roumains ont salué le geste de Klaus Iohannis et ont annoncé qu’ils déposeraient une motion de censure contre le gouvernement dirigé par Marcel Ciolacu.

     

    La démission – à la Une de la presse internationale

    La presse internationale a également réagi à la première démission d’un président roumain dans l’histoire du pays.« Dans une Roumanie en ébullition, le président jette l’éponge », écrit France Presse, qui ajoute :« Klaus Iohannis quitte la présidence sur un bilan mitigé et une grande impopularité ».

    De son côté, Reuters affirme que le président par intérim de la Roumanie démissionne pour éviter une procédure de suspension avant la reprise des élections.

  • 11.02.2025

    11.02.2025

    Président – La Cour constitutionnelle de Roumanie a annoncé avoir reçu la démission du président sortant, Klaus Iohannis. Les dirigeants des deux chambres du Parlement de Bucarest ont également décidé d’annuler la session plénière conjointe de ce mardi, qui devait porter sur la demande de suspendre Klaus Iohannis de ses fonctions, avancée par les partis populistes et isolationnistes : le Parti des Jeunes (POT), L’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR), S.O.S. Roumanie et par le parti pro-européen l’Union Sauvez la Roumanie (USR). Selon la Constitution, le poste de président sera occupé à titre intérimaire par le président du Sénat, Ilie Bolojan, qui a déjà annoncé sa suspension en tant que président du Parti National Libéral (PNL). Ses pouvoirs seront pourtant limités : il ne pourra pas s’adresser au Parlement sur les principales questions politiques de la nation, il ne pourra pas déclencher la procédure de suspension du Parlement et il ne pourra pas convoquer un référendum national.

     

    Budget – Lundi, le président sortant de la Roumanie, Klaus Iohannis, a signé plusieurs décrets, dont un concernant la promulgation de la loi sur le budget de l’État et de la loi sur le budget de la sécurité sociale de l’État pour 2025. La semaine dernière, ces deux actes normatifs ont été adoptés par le Parlement. Le budget 2025 est construit sur un déficit de 7 % du PIB et une croissance économique de 2,5 %. Le ministre des Finances, Tanczos Barna, a déclaré que les conditions étaient réunies pour « soutenir le développement du pays par des investissements records, des ressources pour assurer le paiement des salaires et des pensions de retraite, et pour rétablir l’équilibre des finances du pays ».

     

    Immobilier – Les députés de la coalition gouvernementale de Bucarest lancent ce mardi des consultations publiques afin de réglementer les mesures de protection des clients qui concluent des contrats immobiliers pour le rachat de logements. Des représentants des promoteurs immobiliers, des notaires et de l’Agence nationale du cadastre et de la publicité immobilière sont attendus aux discussions. L’objectif en est de mettre à jour le cadre juridique par des réglementations qui fourniront aux clients finaux des garanties solides et suffisantes pour les avances versées dans le cadre des transactions immobilières, tout en assurant le développement et le bon fonctionnement du marché de l’immobilier en Roumanie. Cette décision intervient après que des centaines de victimes de d’une ample escroquerie immobilière mis en place par le groupe de sociétés « Nordis » ont demandé que la législation soit modifiée. Pour rappel, l’ancienne députée sociale-démocrate, Laura Vicol, son mari Vladimir Ciorbă, principal actionnaire du groupe Nordis, et trois autres personnes ont été placés en détention provisoire dans cette affaire. L’enquête vise des personnes et des sociétés accusées d’avoir perçu plus de 195 millions d’euros auprès de clients sans leur remettre leurs appartements.

     

    Urgences – Les sièges d’une centaine d’institutions publiques et entreprises privées de Roumanie seront illuminés en rouge aujourd’hui pour marquer la Journée européenne du numéro unique des urgences, le 112. Le Service spécial des télécommunications, à l’origine de cette initiative visuelle symbolique, souhaite attirer l’attention sur le rôle essentiel du numéro unique des urgences et encourager les citoyens à l’utiliser de manière responsable. “L’utilisation abusive du 112 peut compromettre l’intervention rapide d’équipes spécialisées, là où c’est vraiment nécessaire”, explique le STS. En 2024, grâce aux efforts du STS et des organismes d’intervention (police, sapeurs-pompiers, ambulances, gendarmerie, secours en montagne), ainsi que des partenaires gouvernementaux et des opérateurs de télécommunications privés, le nombre d’appels non urgents a diminué de près d’un million par rapport aux années précédentes. Somme toute, les opérateurs STS du numéro unique des urgences ont traité plus de 9,7 millions d’appels, dont 60,45 % étaient des appels d’urgence.

     

    Corruption – Les niveaux de corruption dans le monde restent très élevés, alors que les efforts pour lutter contre le phénomène diminuent, affirme Transparency International, qui a publié son « Indice de Perception de la Corruption 2024 ». Selon l’organisation, l’absence de mesures énergiques contre la corruption a de graves conséquences à l’échelle mondiale dans des domaines clés, tels que la défense de la démocratie, le respect de l’État de droit, la protection de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques, ainsi que la promotion et la protection des droits de l’homme. En 2024, la moyenne de l’UE est de 62 points, soit une baisse de deux points par rapport aux années précédentes. Quant à la Roumanie, pour la troisième année consécutive, elle obtient 46 points sur 100, à égalité avec Malte, et figure parmi les pays de l’UE ayant les résultats les plus bas en matière de lutte contre la corruption. Dans ce contexte, Transparency International Roumanie a formulé plusieurs recommandations, dont mettre en œuvre de pactes d’intégrité en tant qu’outil généralisé de contrôle des marchés publics, améliorer la sensibilisation des citoyens face à l’importance de l’application de la loi sur la protection des dénonciateurs dans l’intérêt public ou encore mettre à jour de la législation dans le domaine de l’intégrité publique. Transparency International Roumanie a également recommandé au gouvernement de mettre en place un programme de lutte contre la corruption qui permettrait à la Roumanie d’obtenir un score d’au moins 50 points dans l’indice de perception de la corruption d’ici 2027.

     

    Météo – Il fait toujours très froid en Roumanie, notamment dans le centre, l’est et le sud du territoire, avec des maxima qui iront ce mardi de -5 à 9 degrés. Du soleil et 3 petits degrés seulement à Bucarest.

     

     

  • Le budget 2025 a été promulgué

    Le budget 2025 a été promulgué

    En Roumanie, le président démissionnaire, Klaus Iohannis, a signé les décrets de promulgation de la loi de finances publiques et de celle de financement de la Sécurité sociale. Les deux actes normatifs ont été adoptés la semaine dernière lors d’une réunion plénière du Parlement roumain. Les partis parlementaires en opposition, AUR, USR, SOS Roumanie et POT ont avancé des milliers d’amendements rejetés un à un suite au vote de la coalition majoritaire PSD-PNL-UDMR. Les parlementaires en opposition ont dénoncé la vitesse avec laquelle les actes normatifs ont été adoptés et qui a fait que bon nombre d’amendements soient rejetés sans avoir été minutieusement vérifiés. Par ailleurs, les ministères se sont vu approuver le montant budgétaire décidé par les commissions de spécialité.

     

    Plus d’argent pour la Santé

    Un des rares amendements ayant reçu le feu vert du Parlement porte sur une majoration des fonds alloués au Ministère de la Santé. Un autre amendement accepté par le Législatif élimine une enveloppe de 700.000 lei, soit 140.000 euros destinée à la Cour Constitutionnelle afin de lui permettre de rembourser les médicaments à ses salariés et aux anciens juges actuellement à la retraite.

     

    Le budget ermettra à la Roumanie de poursuivre son développement

    Adopté par le gouvernement le 1 février, le projet de la loi de finances pour 2025 table sur une croissance économique de 2,5% et un déficit budgétaire de 7% du PIB. La construction budgétaire de cette année permettra à la Roumanie de poursuivre son développement, affirme le premier ministre, Marcel Ciolacu. La santé publique, l’Education, les autoroutes et les chemins de fer se verront accorder plus d’argent, a précisé le chef du gouvernement, tout en rejetant l’idée d’un budget d’austérité.

    A son tour, le ministre des Finances, Tanczos Barna, a déclaré que le budget de cette année est raisonnable et repose sur une croissance prudente des revenus, sans permettre des dérapages. « Il y a suffisamment d’argent pour les salaires, les pensions de retraite et les indemnités » a-t-il assuré.

     

    Le budget adopté lors d’une visite du FMI

    La construction budgétaire 2025 a soulevé une vague de critiques non seulement de la part de l’opposition, mais aussi de celle des patronats et des syndicats. De l’avis des experts du Conseil Fiscal, les revenus ont été surévalués. L’adoption du budget 2025 intervient après les discussions de la semaine dernière, de Bucarest, entre une délégation du Fonds monétaire international et les représentants des principales institutions chargées des politiques monétaires et fiscales de Roumanie. La mission n’a pas été une d’évaluation, mais une d’information, a précisé Marcel Ciolacu. Et lui de transmettre aux experts l’engagement de la Roumanie de respecter le déficit budgétaire agréé avec la Commission européenne et de mettre en place les réformes assumées dans le cadre du Plan national de relance et de résilience.

     

    Le FMI plus optimiste que le gouvernement roumain

    Dans ses prévisions pour  l’économie roumaine faites l’automne dernier, le FMI estime pour 2025 un déficit similaire à celui décidé par le gouvernement de Bucarest, à savoir de 7%. En revanche, il reste plus optimiste que les autorités roumaines quand il s’agit de la croissance économique du pays, qu’il estime à 3,3% contre 2,5% prévu par le gouvernement de Bucarest et quand il s’agit du taux d’inflation que le FMI prédit à 3,6% contre une cible de 4,4% établie par l’Exécutif roumain.

  • 10.02.2025 (mise à jour 3)

    10.02.2025 (mise à jour 3)

    Politique – Klaus Iohannis a démissionné lundi du poste de président de la Roumanie, un jour avant que le Parlement n’examine en session plénière la demande de sa destitution avancée par les partis en opposition. M. Iohannis a mentionné qu’il quitterait ses fonctions le 12 février et que par cette décision, le pays évite la crise provoquée par un potentiel référendum. Une telle consultation populaire aurait divisé la société. En plus, sur le plan diplomatique, aucun des partenaires étrangers de la Roumanie n’aurait compris la raison qui pousse le pays à renvoyer son président, surtout que la procédure pour lui trouver un remplaçant avait été déjà lancée, a expliqué Klaus Iohannis dont le second mandat a expiré le 21 décembre 2024. Rappelons-le, au moment où la Cour constitutionnelle avait décidé d’annuler les élections présidentielles, elle a décidé aussi de maintenir Iohannis en fonction jusqu’à l’installation d’un nouveau président. Au terme de la Loi fondamentale, les prérogatives présidentielles seront assumées par le chef du Sénat qui assurera la présidence par intérim jusqu’à l’élection d’un nouveau président. C’est donc l’actuel chef de file du PNL, Ilie Bolojan qui remplace provisoirement Klaus Iohannis. Il a le droit de promulguer des lois, il peut exiger un réexamen des lois par la Cour Constitutionnelle, il peut nommer et révoquer des ministres et il est le commandant suprême des Forces armées. En revanche, il n’a pas le droit de dissoudre l’Assemblée législative, de nommer un nouveau premier-ministre ou d’initier un référendum.

     

    Réactions– En Roumanie, les partis parlementaires en opposition qui ont initié la procédure de suspension du chef de l’Etat, Klaus Iohannis, ont salué sa décision de démissionner. Le député de l’Alliance pour l’Union des Roumains, AUR, Dan Tanasa, a affirmé que M. Iohannis occupait illégalement le fauteuil présidentiel et que les Roumains ne voulaient plus de lui. La responsable de l’USR, Elena Lasconi, considère que la démission de Klaus Iohannis n’offre aucune réponse quant à l’annulation des élections de 2024. Mme Lasconi plaide pour des changements fondamentaux entre la relation des citoyens avec les institutions publiques. Dans le camp de la coalition au pouvoir, le maire libéral de la ville de Cluj, Emil Boc, a précisé que la démission reste préférable à la suspension, qui aurait perturbé la scène politique et porté atteinte à la crédibilité du pays à l’extérieur. Le maire de Craiova, la sociale-démocrate Olguta Vasilescu, a affirmé que la coalition continuait à soutenir la candidature de Crin Antonescu aux élections présidentielles. La démission de Iohannis s’avère une décision réfléchie par laquelle le pays a évité une procédure de destitution et l’organisation d’un référendum.

     

    Supermarchés – Le premier ministre roumain, le social-démocrate Marcel Ciolacu, affirme qu’il faut intervenir dans la législation pour que tous les produits commercialisés dans les grandes surfaces aient la même marge commerciale. Dans un message posté sur les réseaux sociaux, il a présenté les produits roumains achetés à la veille d’un boycotte des supermarchés annoncé pour ce lundi par les fidèles de l’ex-candidat à la présidence de la Roumanie, Calin Georgescu. 800 000 Roumains travaillent dans les plus de 4 500 super et hypermarchés ouverts en Roumanie et les impôts que ceux-ci paient comptent pour 13% des recettes de l’Etat. Qui plus est, selon les chiffres du ministère de l’agriculture, 70% des produits se trouvant dans les étals des super et hypermarchés sont roumains. Début février dans plusieurs Etats des Balkans, les clients ont rejoint un boycotte d’ampleur contre les supermarchés dans le contexte de la majoration des prix des produits alimentaires. Les protestations qui ont commencé en Croatie se sont propagées en Bosnie, au Monténégro et en Serbie.

     

    Réglage de compte – Cinq personnes ont été auditionnées suite aux quinze perquisitions menées par la police ce lundi, dans les départements d’Ilfov, Prahova, Buzau et Arges dans une affaire de réglage de compte à Urziceni, soldé par deux morts. Suite à des perquisitions déroulées ce lundi encore dans le département de Brasov, la police a dépisté neuf autres suspects qui seront également enquêtés. Le ministre roumain des Affaires Intérieures, Catalin Predoiu, a tiré la sonnette d’alarme en affirmant qu’il faudrait davantage de structures publiques impliquées dans la lutte contre le crime organisé afin d’aboutir au démantèlement  des clans mafieux. Malgré la dissolution ces dernières années des centaines de groupes criminels, ceux-ci se reconstituent facilement et donc le problème perdure. A la fin de la semaine dernière, deux personnes ont été tuées et cinq autres, blessées, dans une fusillade à laquelle ont participé 25 personnes, membres des deux clans ennemis d’Urziceni et de Prahova.

     

    FMI – La délégation du Fonds monétaire international a conclu les pourparlers qu’elle a eus à Bucarest avec les représentants des principales institutions en charge des politiques monétaires et fiscales de la Roumanie. Ce ne fut pas une mission d’évaluation, mais une mission d’information. Le Premier ministre Marcel Ciolacu a fait part aux experts du FMI de l’engagement de l’exécutif à respecter le déficit budgétaire de 7% du Produit Intérieur Brut et à mettre en œuvre les réformes assumées dans le cadre du Plan national de relance et de résilience. Le FMI a publié ses dernières prévisions concernant l’évolution de l’économie roumaine à l’automne de l’année dernière, lorsqu’il estimait un déficit au même niveau que celui fixé par le gouvernement, 7%, pour la fin 2025. Les estimations du Fonds sont plus optimistes tant en termes de croissance économique, 3,3%, contre seulement 2,5% pris en compte par les autorités de Bucarest, que d’inflation, calculée à 3,6%, en dessous de l’objectif de 4,4% fixé par le gouvernement. Par ailleurs, les responsables de la Banque mondiale ont salué le plan de réformes du gouvernement et l’attention accordée aux investissements, mentionnant que la Roumanie était un partenaire puissant et résilient.

     

    Météo – Il fait froid sur le centre, l’est et le sud de la Roumanie. Le ciel est variable. Des pluies peuvent tomber sur l’est et le sud-est. Les maximas varient généralement de moins 1 et plus 8 degrés Celsius.

  • 10.02.2025 (mise à jour 2)

    10.02.2025 (mise à jour 2)

    Démission – Klaus Iohannis a annoncé lundi sa démission du poste de président de la Roumanie. Il a mentionné qu’il quitterait ses fonctions le 12 février. « Le Parlement a lancé la procédure de destitution, mais c’est une démarche inutile et sans fondement car je n’ai jamais violé la Constitution », a déclaré Klaus Iohannis. Il a averti que toute cette initiative aurait des répercussions intérieures et extérieures. Auparavant, les bureaux réunis des deux chambres du Parlement roumain avaient décidé que le Législatif débattrait, mardi, en réunion plénière commune, de la demande de suspension de Klaus Iohannis, présentée par l’opposition. Le document a été signé par 178 élus nationaux, dont la majorité est issue de l’opposition souverainiste. Le second mandat de Klaus Iohannis a expiré le 21 décembre 2024. La Cour constitutionnelle avait décidé à la fois d’annuler les élections présidentielles et de maintenir Klaus Iohannis en fonction jusqu’à l’installation d’un nouveau président, en raison d’ingérences étrangères dans l’élection de novembre.

     

    Réactions– En Roumanie, les partis parlementaires en opposition qui ont initié la procédure de suspension du chef de l’Etat, Klaus Iohannis, ont salué sa décision de démissionner. Le député de l’Alliance pour l’Union des Roumains, AUR, Dan Tanasa, a affirmé que M. Iohannis occupait illégalement le fauteuil présidentiel et que les Roumains ne voulaient plus de lui. La responsable de l’USR, Elena Lasconi, considère que la démission de Klaus Iohannis n’offre aucune réponse quant à l’annulation des élections de 2024. Mme Lasconi plaide pour des changements fondamentaux entre la relation des citoyens avec les institutions publiques. Dans le camp de la coalition au pouvoir, le maire libéral de la ville de Cluj, Emil Boc, a précisé que la démission reste préférable à la suspension, qui aurait perturbé la scène politique et porté atteinte à la crédibilité du pays à l’extérieur. Le maire de Craiova, la sociale-démocrate Olguta Vasilescu, a affirmé que la coalition continuait à soutenir la candidature de Crin Antonescu aux élections présidentielles. La démission de Iohannis s’avère une décision réfléchie par laquelle le pays a évité une procédure de destitution et l’organisation d’un référendum.

     

    Supermarchés – Le premier ministre roumain, le social-démocrate Marcel Ciolacu, affirme qu’il faut intervenir dans la législation pour que tous les produits commercialisés dans les grandes surfaces aient la même marge commerciale. Dans un message posté sur les réseaux sociaux, il a présenté les produits roumains achetés à la veille d’un boycotte des supermarchés annoncé pour ce lundi par les fidèles de l’ex-candidat à la présidence de la Roumanie, Calin Georgescu. 800 000 Roumains travaillent dans les plus de 4 500 duper et hypermarchés ouverts en Roumanie et les impôts que ceux-ci paient comptent pour 13% des recettes de l’Etat. Qui plus est, selon les chiffres du ministère de l’agriculture, 70% des produits se trouvant dans les étals des super et hypermarchés sont roumains. Début février dans plusieurs Etats des Balkans, les clients ont rejoint un boycotte d’ampleur contre les supermarchés dans le contexte de la majoration des prix des produits alimentaires. Les protestations qui ont commencé en Croatie se sont propagées en Bosnie, au Monténégro et en Serbie.

     

    Buget – Le président roumain, Klaus Iohannis, a promulgué lundi la loi du budget d’Etat pour l’année 2025 etla loi du budget des assurances sociales d’Etat. Les deux lois ont été approuvées la semaine dernière par le Parlement dans le cadre d’une réunion plénière. Le budget repose sur une croissance économique de 2,5% et sur un déficit budgétaire de 7% du PIB.  Le ministre des Finances, Tanczos Barna, a affirmé devant les deux Chambres du Parlement roumain que le budget d’Etat 2025 était « modéré » et qu’il reposait sur une croissance prudente des recettes, « sans aucune exagération ». Selon le responsable roumain, la loi du budget des assurances sociales d’Etat prévoit « premièrement des paiements pour des retraites ».

     

    FMI – La délégation du Fonds monétaire international a conclu les pourparlers qu’elle a eus à Bucarest avec les représentants des principales institutions en charge des politiques monétaires et fiscales de la Roumanie. Ce ne fut pas une mission d’évaluation, mais une mission d’information. Le Premier ministre Marcel Ciolacu a fait part aux experts du FMI de l’engagement de l’exécutif à respecter le déficit budgétaire de 7% du Produit Intérieur Brut et à mettre en œuvre les réformes assumées dans le cadre du Plan national de relance et de résilience. Le FMI a publié ses dernières prévisions concernant l’évolution de l’économie roumaine à l’automne de l’année dernière, lorsqu’il estimait un déficit au même niveau que celui fixé par le gouvernement, 7%, pour la fin 2025. Les estimations du Fonds sont plus optimistes tant en termes de croissance économique, 3,3%, contre seulement 2,5% pris en compte par les autorités de Bucarest, que d’inflation, calculée à 3,6%, en dessous de l’objectif de 4,4% fixé par le gouvernement. Par ailleurs, les responsables de la Banque mondiale ont salué le plan de réformes du gouvernement et l’attention accordée aux investissements, mentionnant que la Roumanie était un partenaire puissant et résilient.

     

    Urziceni – La police roumaine est toujours à la recherche des assaillants impliqués dans les heurts de samedi à Urziceni (sud, non loin de Bucarest), au cours desquels deux personnes ont été tuées et cinq blessées. Dimanche, la police a découvert plusieurs armes enterrées dans une cour de la ville : un fusil de chasse, un pistolet avec un chargeur non létal et une pochette contenant cinq cartouches. Selon les premiers rapports, le conflit aurait éclaté entre les membres de deux clans, et la raison serait liée à la relation entre deux jeunes. Plus de 25 personnes ont été impliquées dans cet événement violent.

     

    Météo – Il fait froid sur le centre, l’est et le sud de la Roumanie. Le ciel est variable mais plutôt dégagé, avec des nuages des pluies isolées sur l’est et le sud-est. Les maximas varient généralement de moins 1 et plus 8 degrés Celsius. A degré sous le soleil à Bucarest.

  • 10.02.2025  (mise à jour 1)

    10.02.2025 (mise à jour 1)

    Politique – Klaus Iohannis a annoncé lundi sa démission du poste de président de la Roumanie. Il a mentionné qu’il quitterait ses fonctions le 12 février. « Le Parlement a lancé la procédure de destitution, mais c’est une démarche inutile et sans fondement car je n’ai jamais violé la Constitution », a déclaré Klaus Iohannis. Il a averti que toute cette initiative aurait des répercussions intérieures et extérieures. Auparavant, les bureaux réunis des deux chambres du Parlement roumain avaient décidé que le Législatif débattrait, mardi, en réunion plénière commune, de la demande de suspension de Klaus Iohannis, présentée par l’opposition. Le document a été signé par 178 élus nationaux, dont la majorité est issue de l’opposition souvérainiste. Le second mandat de Klaus Iohannis a expiré le 21 décembre 2024. La Cour constitutionnelle avait décidé à la fois d’annuler les élections présidentielles et de maintenir Klaus Iohannis en fonction jusqu’à l’installation d’un nouveau président, en raison d’ingérences étrangères dans l’élection de novembre.

     

    Supermarchés – Le premier ministre roumain, le social-démocrate Marcel Ciolacu, affirme qu’il faut intervenir dans la législation pour que tous les produits commercialisés dans les grandes surfaces aient la même marge commerciale. Dans un message posté sur les réseaux sociaux, il a présenté les produits roumains achetés à la veille d’un boycotte des supermarchés annoncé pour ce lundi par les fidèles de l’ex-candidat à la présidence de la Roumanie, Calin Georgescu. 800 000 Roumains travaillent dans les plus de 4 500 duper et hypermarchés ouverts en Roumanie et les impôts que ceux-ci paient comptent pour 13% des recettes de l’Etat. Qui plus est, selon les chiffres du ministère de l’agriculture, 70% des produits se trouvant dans les étals des super et hypermarchés sont roumains. Début février dans plusieurs Etats des Balkans, les clients ont rejoint un boycotte d’ampleur contre les supermarchés dans le contexte de la majoration des prix des produits alimentaires. Les protestations qui ont commencé en Croatie se sont propagées en Bosnie, au Monténégro et en Serbie.

     

    FMI – La délégation du Fonds monétaire international a conclu les pourparlers qu’elle a eus à Bucarest avec les représentants des principales institutions en charge des politiques monétaires et fiscales de la Roumanie. Ce ne fut pas une mission d’évaluation, mais une mission d’information. Le Premier ministre Marcel Ciolacu a fait part aux experts du FMI de l’engagement de l’exécutif à respecter le déficit budgétaire de 7% du Produit Intérieur Brut et à mettre en œuvre les réformes assumées dans le cadre du Plan national de relance et de résilience. Le FMI a publié ses dernières prévisions concernant l’évolution de l’économie roumaine à l’automne de l’année dernière, lorsqu’il estimait un déficit au même niveau que celui fixé par le gouvernement, 7%, pour la fin 2025. Les estimations du Fonds sont plus optimistes tant en termes de croissance économique, 3,3%, contre seulement 2,5% pris en compte par les autorités de Bucarest, que d’inflation, calculée à 3,6%, en dessous de l’objectif de 4,4% fixé par le gouvernement. Par ailleurs, les responsables de la Banque mondiale ont salué le plan de réformes du gouvernement et l’attention accordée aux investissements, mentionnant que la Roumanie était un partenaire puissant et résilient.

     

    Urziceni – La police roumaine est toujours à la recherche des assaillants impliqués dans les heurts de samedi à Urziceni (sud, non loin de Bucarest), au cours desquels deux personnes ont été tuées et cinq blessées. Dimanche, la police a découvert plusieurs armes enterrées dans une cour de la ville : un fusil de chasse, un pistolet avec un chargeur non létal et une pochette contenant cinq cartouches. Selon les premiers rapports, le conflit aurait éclaté entre les membres de deux clans, et la raison serait liée à la relation entre deux jeunes hommes. Plus de 25 personnes ont été impliquées dans cet événement violent.

     

    Kosovo – Le Premier ministre du Kosovo, le nationaliste de gauche Albin Kurti, a revendiqué la victoire aux élections législatives de dimanche, se disant optimiste quant à la formation d’un nouveau gouvernement. Contrairement au mandat précédent, son parti ne parviendra toutefois pas à former à lui seul une majorité. Kurti et les autres dirigeants des partis du Kosovo ont clairement fait savoir qu’ils n’avaient aucune intention de collaborer, il est donc difficile de savoir comment une coalition exécutive pourrait être formée à Pristina.

     

    Météo – Il fait froid sur le centre, l’est et le sud de la Roumanie. Le ciel est variable mais plutôt dégagé, avec des nuages des pluies isolées sur l’est et le sud-est. Les maximas varient généralement de moins 1 et plus 8 degrés Celsius. A degré sous le soleil à Bucarest.

     

  • Le président Klaus Iohannis a démissionné

    Le président Klaus Iohannis a démissionné

    Klaus Iohannis a annoncé lundi sa démission du poste de président de la Roumanie. Il a mentionné qu’il quitterait ses fonctions le 12 février. « Le Parlement a lancé la procédure de destitution, mais c’est une démarche inutile et sans fondement car je n’ai jamais violé la Constitution », a déclaré Klaus Iohannis. Il a averti que toute cette initiative aurait des répercussions intérieures et extérieures. Auparavant, les bureaux réunis des deux chambres du Parlement roumain avaient décidé que le Législatif débattrait, mardi, en réunion plénière commune, de la demande de suspension de Klaus Iohannis, présentée par l’opposition. Le document a été signé par 178 élus nationaux, dont la majorité est issue de l’opposition souvérainiste. Le second mandat de Klaus Iohannis a expiré le 21 décembre 2024. La Cour constitutionnelle avait décidé à la fois d’annuler les élections présidentielles et de maintenir Klaus Iohannis en fonction jusqu’à l’installation d’un nouveau président, en raison d’ingérences étrangères dans l’élection de novembre.