Category: Actualités

  • Mesures fiscales pour 2013

    Mesures fiscales pour 2013


    Reporté pour après les élections parlementaires, le projet de budget 2013 de la Roumanie est pratiquement finalisé et entrera, cette semaine, dans le flux des débats au Législatif. Le budget sera accompagné par des modifications du Code fiscal, dont l’entrée en vigueur est prévue au 1er février.






    Elles concernent la manière d’imposer les entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 65.000 euros, l’introduction d’une taxe supplémentaire sur le chiffre daffaires dans l’exploitation des ressources naturelles et l’imposition supplémentaire des compagnies énergétiques, ainsi que la taxation des agriculteurs qui touchent des subventions, mais ne déclarent pas de profit.






    Le premier ministre Victor Ponta explique: « C’est une taxe spéciale pour les sociétés qui exploitent des ressources naturelles — or, pétrole, gaz. Pour ce qui est de l’impôt agricole, nous essayons d’élargir la base de personnes soumises à imposition dans l’agriculture de manière à ce que pratiquement tous ceux qui reçoivent des subventions par le biais de l’Agence de paiements et d’interventions dans l’agriculture (APIA) paient un impôt moindre que jusqu’ici. Il sera applicable à un nombre aussi grand que possible de contribuables, en tout cas à ceux qui détiennent plus de 2 ha, et en zootechnie — pour un certain nombre d’animaux, mais pas pour ceux que les gens élèvent pour leur propre consommation. »



    Toutes les mesures ont été discutées avec les représentants du FMI, de la Commission européenne et de la Banque mondiale, présents à Bucarest en mission d’évaluation de l’accord préventif conclu avec la Roumanie. Les responsables du FMI ont attiré l’attention sur le fait que l’intention de surtaxer les affaires dans le secteur des ressources naturelles, bien que justifiée en pensant aux recettes de l’Etat, pourrait engendrer une baisse des investissements dans l’énergie. La président du Conseil des investisseurs étrangers, Steven van Groningen, a dit que la mesure risque d’avoir un impact négatif sur la perception de la Roumanie en tant que destination pour investir.



    D’autre part, les experts du FMI soutiennent le maintien des financements publics aussi pour les établissements médicaux privés, alors que le gouvernement a l’intention de les revoir à la baisse. La discussion a porté aussi sur les arriérés dans le domaine de la santé et sur la nécessité que l’Etat acquitte ses factures à temps, surtout dans le contexte de l’entrée en vigueur — en mars prochain — d’une directive européenne à cet effet.



    Parmi les mesures annoncées par le cabinet Ponta, mentionnons aussi la majoration du salaire minimum, équivalent du SMIC. La hausse se fera en deux étapes ; ainsi le SMIC roumain passera-t-il à 800 lei (180 euros) à partir du 1er juillet. Rappelons que le programme de gouvernance de l’Union sociale libérale prévoit l’augmentation du salaire minimum à 1.000 lei pour la période 2013 — 2016. (trad.: Ligia Mihaiescu)

  • A la Une de la presse roumaine du 22.01.2013

    A la Une de la presse roumaine du 22.01.2013


    La place de la Roumanie en Europe et dans le monde, de même que l’approche du pays en matière de politique extérieure intéresse notamment la presse écrite bucarestoise du jour. JURNALUL NATIONAL analyse la rencontre lundi du président roumain, Traian Basescu, avec les ambassadeurs en poste à Bucarest. L’occasion d’évoquer une fois de plus le dossier sans solution depuis deux ans — « l’accès (de la Roumanie) à l’espace Schengen, bloqué pour des raisons politiques », selon le journal qui cite le chef de l’Etat. Ce dernier a d’ailleurs « appelé les Européens à revenir à une approche technique du dossier ». Bucarest espère que la demande d’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace sans passeport soit examinée par le Conseil Justice et Affaire intérieures de l’UE, en mars prochain. Si l’organisme donne son feu vert, « les frontières maritimes et aériennes feront partie de Schengen à compter du dernier dimanche du mois de mars, tandis que les frontières terrestres y seront intégrées vers la fin de l’année », lit-on encore dans JURNALUL NATIONAL.


    ADEVARUL regarde, lui, un peu plus loin que l’Europe et s’interroge « ce que l’armée roumaine fait au Mali ». Le journal publie un entretien avec le colonel de réserve Ion Petrescu, militaire qui a fait ses preuves dans de nombreuses missions internationales, dont en Afghanistan. L’homme estime que « la Roumanie a ‘le devoir moral’ de participer aux opérations, prouvant sa solidarité avec les autres Etats membres de l’UE et de l’OTAN ». Il exclut pourtant que « les militaires roumains participent directement aux combats et affirme que la Roumanie y dépêchera vraisemblablement des spécialistes qui aident à la formation » des militaires maliens.


    L’encre ne cesse de couler également à propos de la crise des otages d’In Amenas, lors de laquelle une quarantaine de ressortissants étrangers ont perdu la vie, dont deux Roumains. ROMANIA LIBERA voudrait savoir « qui est le coupable pour l’échec du sauvetage des deux otages roumains » et témoigne d’un « échange de répliques sans ménagements » entre Bucarest et Alger. Le ministère roumain des Affaires étrangères avait mis en cause ses homologues algériens pour leur « mauvaise communication ». « Il n’y a pas eu d’erreur de communication de la part de l’Algérie. (…) Notre position est claire — pas de négociations avec les terroristes. Nous n’avons rien à nous reprocher », a réagi l’ambassadeur algérien Habib Hamraoui.


    Au-delà des controverses, « le massacre du désert », comme l’appelle ADEVARUL, met sur la table de nouvelles cartes que devra gérer la diplomatie roumaine. Dans son éditorial, ADEVARUL estime que le ministère spécialisé devra s’adapter à une nouvelle donne, « l’émigration des Roumains, devenue un phénomène de masse depuis 10 ou 15 ans ». Alors que, selon les estimations, un « dixième de la population vit au-delà des frontières du pays », la diplomatie devra apprendre à les approcher d’une manière efficace et concrète et laisser de côté les discours « lacrymogènes-patriotiques ». « Nous vivons dans un monde où, si au cœur du Sahara quelque chose se passe mal, il est très possible que des Roumains aient besoin de l’assistance de Bucarest », conclut ADEVARUL.

  • 21.01.2013

    21.01.2013


    Rapatriement – Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, sera présent mardi au Parlement pour faire le point sur la situation en Algérie. Deux Roumains sont morts dans la prise d’otages sur un site gazier dans ce pays et leurs dépouilles mortelles seront rapatriées dans le courant de la journée. Le ministère roumain des Affaires étrangères a accusé les autorités algériennes de ne pas avoir sufissamment coopéré durant la crise des otages. Des dizaines de citoyens étrangers ont perdu la vie lors pendant les opérations de sauvetage entreprises par l’armée algérienne contre le groupe terroriste affilié d’al-Qaïda. L’action des terroristes s’est voulu une réplique à l’offensive militaire française contre les bastions des islamistes du Mali, voisin de l’Algérie.



    Schengen – Le chef de l’Etat roumain, Traian Basescu, a appelé lundi les Etats membres de l’UE à revenir à une approche technique du dossier de l’adhésion roumaine à l’espace Schengen. Lors d’une réunion avec les ambassadeurs accrédités à Bucarest, le président roumain a souligné que la Roumanie pense avoir répondu à tous les critères d’adhésion en matière de défense des frontières européennes. D’autre part, Basescu a réaffirmé que le partenariat avec les Etats-Unis restait prioritaire pour Bucarest qui accorderait son soutien à l’Afghanistan après 2014 aussi. Quant à la situation en Algérie, le chef de l’Etat roumain a déclaré que la Roumanie devrait se poser des questions quant à la sécurité de ses citoyens vivant dans ce pays et prendre les mesures nécessaires.



    Parlement – Le nouveau Parlement roumain, issu des élections du 9 décembre, commence son activité cette semaine. Les Bureaux Permanents des deux Chambres se réunissent aujourd’hui pour convoquer une session plénière extraordinaire. Ce lundi est la dernière journée du dépôt des amendements au projet de loi sur la modification du statut des parlementaires, qui devrait être voté avant la fin de la semaine.



    Entretiens
    – Les représentants des 5 grandes confédérations syndicales de Roumanie rencontrent ce lundi, à Bucarest, la délégation du FMI. Les discussions porteront notamment sur la situation économique actuelle, sur le projet de budget 2013, le niveau du SMIC et les réformes des entreprises publiques. Tandis que les syndicats plaident en faveur d’un SMIC supérieur à 190 euros, le gouvernement ne souhaite pas dépasser le seuil de 185 euros par mois. Une mission commune du FMI, de la CE et de la BM se trouve à Bucarest jusqu’au 29 janvier pour examiner avec les responsables roumains l’accord de précaution d’un montant de 5 milliards d’euros signé avec la Roumanie.

  • Nouvelles tâches pour un Parlement élargi

    Nouvelles tâches pour un Parlement élargi


    Investis à la suite du vote du 9 décembre pour un mandat de 4 ans, les sénateurs et les députés roumains commencent leur activité cette semaine. Après une séance commune des bureaux permanents des deux Chambres censée convoquer une session extraordinaire du plénum, les députés et les sénateurs ont fixé pour mardi des réunions séparées afin d’adopter leurs budgets.


    Ce sujet a suscité des débats enflammés et est examiné avec un plus d’intérêt dans les circonstances où les parlementaires devraient opérer des coupures importantes pour pouvoir s’encadrer dans les montants prévus dans le projet de budget 2013.


    Le nombre des parlementaires roumains a augmenté de plus de 100 à la suite de la redistribution mais le premier ministre Victor Ponta a annoncé que le montant des sommes allouées demeure le même de sorte que chaque élu bénéficiera de moins d’argent.


    Parmi les modalités de baisser ces dépenses il y a la diminution à la moitié du montant alloué à l’hébergement, à quelques 900 euros, ainsi que le déboursement des propres poches des parlementaires des réparations de leurs voitures de service. Cette semaine, encore, le vote du projet concernant la modification du statut des parlementaires.


    Certains éclaircissements liés au conflit d’intérêts et l’immunité des parlementaires se trouvent parmi les modifications les plus importantes qui pourraient être appliquées au statut des élus.


    Ainsi, selon le secrétaire du Bureau Permanent de la Chambre des Députés, Eugen Nicolicea, les décisions définitives d’incompatibilité des parlementaires ne seront plus votées au sein du Sénat ou de la Chambre des Députés, leur mandat dans un tel cas cessant comme effet de la loi. Et Nicolicea de préciser que le nouveau statut comprendra, en première, des sanctions à l’encontre du parlementaire se trouvant en conflit d’intérêts consistant dans l’interdiction de la participation aux plénums pour un maximum de six mois, pendant tout ce temps étant privé de frais de subsistance, de chauffeur et de voiture de service.


    La modification de la Constitution, ayant pour objectif de regagner la confiance des citoyens dans les institutions de l’Etat, la modification de la loi électorale par l’adoption d’une forme capable d’éviter la situation actuelle qui a fait augmenter de façon significative le nombre des parlementaires en temps de crise ainsi que la régionalisation de la Roumanie comptent, également, parmi les sujets à examiner par le nouveau Parlement.


    Le vice-premier ministre Liviu Dragnea, ministre du Développement, précisait récemment que la régionalisation ne sera pas décidée selon des critères ethniques mais selon des critères de développement économique, l’objectif principal de l’institution des régions administratives étant la diminution des décalages de développement. Ce projet a pour terme d’achèvement la fin de l’année et stipule le partage entre huit régions…( trad.: Costin Grigore)

  • A la Une de la presse roumaine 21.01.2013

    A la Une de la presse roumaine 21.01.2013


    «Nous nous sommes sauvés seuls, par nos propres forces ».C’est le témoignage d’un des cinq Roumains impliqués dans la prise d’otages qui a commencé mercredi sur un site gazier à In Amenas, en Algérie.


    Selon Jurnalul national, le bilan de cette prise d’otages qui s’est achevée par l’intervention en force des forces armées algériennes est 23 personnes décédées dont deux Roumains. Liviu Floria, un des survivants de l’attaque terroriste, a déclaré avoir réussi à se sauver en se cachant dans un bureau du site gazier qu’il a quitté ensuite pendant la nuit aux côtés de sept autres collègues. Les fugitifs ont parcouru à pied plus de 30 kilomètres et après 15 heures ils ont rencontré un groupe de soldats algériens.


    La crise des otages en Algérie finie, place maintenant aux questions. « Qui a tué les Roumains en Algérie ? » se demande Adevarul, selon lequel il n’existe toujours pas de réponse à cette question. L’un a été retrouvé mort sur le site de In Amenas, tandis que l’autre est décédé dans un hôpital algérien. Adevarul pense que les deux auraient pu être tués soit par les terroristes, soit par l’armée algérienne. Ce qui est clair c’est que deux vies ont été détruites dans l’enfer algérien, conclut Adevarul.


    Romania libera se demande « pourquoi deux Roumains sont décédés en Algérie » dans cette prise d’otages qui s’est terminée par un bain de sang. D’après ce quotidien qui cite des experts britanniques, les opérations de l’armée algérienne n’ont jamais eu comme objectif de sauver les otages, mais d’anéantir le groupe de terroristes islamistes rapidement et d’une manière décisive. Autrement dit, les autorités algériennes n’auraient jamais accepté de prolonger la crise jusqu’à permettre aux gouvernements occidentaux d’essayer de négocier avec les islamistes une libération de leurs ressortissants. Plusieurs experts roumains cités par Adevarul jugent l’intervention de l’armée algérienne justifiée et ceci malgré les critiques internationales que celle-ci a engendrées. Parmi les différentes opinions figurant dans les pages d’Adevarul notons celle de Mircea Geoana, ancien ambassadeur de Roumanie à Washington et chef de la diplomatie roumaine, selon lequel l’Etat roumain n’a pas réussi à gérer la présence des Roumains dans le monde.


    La Roumanie a enregistré des retards notables pour ce qui est de la création de capacités consulaires pour des millions de Roumains se trouvant à l’étranger et le résultat est visible de nos jours, explique Mircea Geoana, ancien ambassadeur de Roumanie à Washington, cité par le quotidien Adevarul.


    Changeons de cap maintenant pour la capitale américaine, où le président américain Barack Obama a officiellement inauguré son deuxième mandat dans le cadre d’une cérémonie privée à la Maison Blanche, annonce Evenimentul zilei.


    Sous le titre « Nous et Obama 2 », Adevarul se demande ce que la Roumanie pourrait demander et même obtenir de la part des Etats — Unis en échange des troupes roumaines impliquées dans la guerre contre le terrorisme, de la présence militaire américaine sur le territoire roumain et de l’exploitation des ressources naturelles roumaines par des compagnies américaines. Sujet à suivre.

  • 18.01.2013

    18.01.2013


    Réorganisation – Pour la Roumanie, la réorganisation territoriale qui doit être menée à terme avant la fin de l’année en cours représente le projet le plus ambitieux depuis la chute du communisme. C’est ce qu’a affirmé le vice premier ministre roumain, Liviu Dragnea, à la tête aussi du ministère du Développement au sein de l’actuel gouvernement de centre-gauche. Et lui d’ajouter que le projet serait discuté avec tous les partis politiques parlementaires, avec les représentants de la société civile et avec des experts. Liviu Dragnea a également affirmé que la réorganisation administrative du territoire, censée réduire les décalages entre les différentes régions du pays, ne tiendrait pas compte des critères ethniques, mais des critères économiques. Cette précision visait l’UDMR- le parti parlementaire des ethniques magyars qui représentent quelque 7% de la population roumaine et qui depuis 2011 annonçait s’opposer à tout projet de réorganisation territoriale selon des critères autres que ceux ethniques. La dernière organisation départementale de la Roumanie date des années 1960.



    Economie – La Banque Mondiale recommande à la Roumanie de poursuivre les réformes structurelles et de répondre aux critères de convergence avec les grandes économies européennes avant de passer à la monnaie unique. D’autre part, les représentants de la BM ont salué les progrès de l’économie roumaine dans ses efforts de contrôler le déficit budgétaire et l’évolution positive des exportations et de l’inflation. La Banque Mondiale a révisé à la baisse de 2,8 à 1,6% les perspectives de relance de l’économie roumaine en 2013. Parmi les principaux facteurs de risque, l’institution retient le taux élevé des crédits non performants.



    Restrictions – Les estimations sur les flux migratoires des citoyens roumains et bulgares vers le Royaume Uni une fois que la Roumanie se verra lever les restrictions imposées sur le marché de l’emploi britannique sont exagérées. C’est ce qu’a déclaré le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, dans une interview à la chaîne britannique ITV News. Et lui d’ajouter que certains responsables britanniques invoquent cette soi-disant vague migratoire en provenance de la Roumanie et de la Bulgarie afin d’obtenir des bénéfices électoraux. Par ailleurs, Titus Corlatean a précisé que son homologue britannique, William Hague, lui avait personnellement donné des assurances que les autorités londoniennes ne tenteraient pas de prolonger les restrictions imposées aux travailleurs roumains.



    Coopération – Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, s’entretient ce vendredi à Bucarest avec son homologue de République de Moldova, Iurie Leancà. A l’ordre du jour : le renforcement en 2013 des relations bilatérales dans différents domaines, la mise en œuvre des projets communs ainsi que les objectifs européens de la République de Moldova. Lors de sa récente visite dans la capitale moldave, le ministre roumain des Affaires étrangères avait déclaré que la question des Roumains restés en dehors des frontières nationales figurait parmi les priorités de la politique étrangère de Roumanie. Pour sa part, le chef de la diplomatie moldave a récemment espéré que son pays pourrait bénéficier davantage du soutien financier de 100 millions d’euros, promis par la Roumanie.



    Agriculture – Le ministre roumain de l’Agriculture, Daniel Constantin, participe samedi, au Salon International de l’Industrie alimentaire, de l’agriculture et de l’horticulture dans le cadre de La semaine verte” organisée à partir d’aujourd’hui, à Berlin. A cette occasion, le responsable roumain aura des entrevues avec ses homologues des pays participants au Sommet des ministres de l’Agriculture, organisé dans le cadre du Salon auquel la Roumanie est représentée par 24 compagnies.



    Recommandations – Le ministère roumain des Affaires étrangères appelle les citoyens roumains souhaitant voyager dans des pays dernièrement touchés par de fortes intempéries à se renseigner d’avance sur les conditions de trafic. Parmi les destinations concernées figurent la Hongrie, la Slovénie, la Slovaquie et l’Autriche. Par ailleurs, le ministère recommande aux Roumains désireux de se rendre dans les pays susmentionnés à obtenir au préalable les contacts des missions diplomatiques roumaines.

  • La Roumanie et l’opération au Mali

    La Roumanie et l’opération au Mali


    La crise internationale du Mali, un des pays les plus pauvres d’Afrique, porte l’empreinte d’Al-Qaïda. Un groupe armé qui a des liens avec le réseau terroriste a pris de nombreux otages étrangers dans un centre gazier britannique dans l’est de l’Algérie, en représailles à l’intervention aérienne et terrestre des forces armées françaises contre les bastions islamistes du Mali.



    Figurant parmi les pays dont les ressortissants ont été pris en otage, la Roumanie a annoncé avoir constitué une cellule de crise chargée de la situation. Une réunion extraordinaire provoquée par cette crise a eu lieu aussi à Bruxelles, où les ministres des Affaires Etrangères de l’UE ont décidé de créer une mission de formation et de réorganisation de l’armée malienne. La mission des 200 instructeurs militaires et 250 agents de sécurité sera de préparer les forces du gouvernement de Bamako pour lutter contre les groupes rebelles islamistes. La France a annoncé que le nombre de ses forces mobilisés sur le terrain augmentera de 1400 hommes à présent, à 2500.



    Le ministre roumain des Affaires Etrangères, Titus Corlatean, a également été présent à la réunion de Bruxelles. Il a affirmé que la Roumanie pourrait participer à la mission militaire européenne au Mali : « Nous sommes dans une phase assez avancée de réflexion institutionnelle, concernant une contribution concrète de la Roumanie à l’opération de l’UE. On peut parler de personnel chargé de l’instruction de l’armée malienne, peut-être quelques éléments d’Etat major, de l’équipement et de la logistique pour l’entraînement. Les discussions et les informations reçues pendant la réunion ont consolidé ma position favorable à la contribution de la Roumanie dans cet effort nécessaire de lutte contre le terrorisme » .



    Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean a ajouté avoir parlé à ses homologues intéressés par la situation en Algérie. Le responsable roumain a condamné les actions des groupes terroristes qui soutiennent la violence et l’extrémisme religieux, amplifiant ainsi les risques de déstabilisation de toute la région subsaharienne. Rétablir la stabilité et l’intégrité territoriale de la République du Mali devrait compter parmi les principales priorités de l’UE, a également ajouté Titus Corlatean. Le chef de la diplomatie roumaine a souligné la nécessité de poursuivre l’appui que l’UE fournit aux autorités de Bamako pour revenir à l’ordre constitutionnel par l’organisation d’élections générales au plus vite. (aut.: Leyla Cheamil; trad.: Alex Diaconescu)

  • A la Une de la presse roumaine du 18.01.2013

    A la Une de la presse roumaine du 18.01.2013


    Le ministre roumain de la Santé a suscité un tollé voici quelques jours, quand il a annoncé son intention de couper les fonds de la Caisse nationale d’assurances maladie qui étaient jusqu’ici alloués aux hôpitaux privés. Depuis, journalistes et analystes ne cessent de débattre ce problème. Le ministre « Nicolăescu a changé d’avis : les hôpitaux privés continueront d’être financés », annonce Adevărul, mais le financement se fera différemment à partir du 1er mars. Jurnalul naţional fait valoir le droit de celui qui paye de choisir où il veut se faire soigner — à l’Etat ou au privé. Evenimentul zilei signale, lui, une « Directive européenne qui arrête « la nationalisation de la Santé ». Selon cette directive, tout Roumain assuré aura le droit, à partir d’octobre prochain, de se faire soigner dans un hôpital de l’Union européenne, qu’il soit privé ou d’Etat. Et le remboursement se fera conformément aux grilles de Roumanie. Dans ce cas, les hôpitaux privés de Roumanie auxquels les fonds seraient coupés seraient sujets à discrimination.


    C’est l’hiver, une saison où différentes maladies sévissent, donc il s’agit de protéger son immunité. Elle figure bien dans les pages des grands quotidiens bucarestois, mais c’est l’immunité parlementaire. România liberă a appris « comment les parlementaires veulent protéger leur immunité ». Non, il ne s’agit pas de se faire vacciner contre la grippe. Selon une nouvelle initiative législative, « s’ils veulent demander à retenir, arrêter ou perquisitionner un parlementaire, les procureurs devraient montrer aux élus tant le fondement légal et les raisons concrètes que les preuves sur lesquelles leur demande repose. » Cela s’ils souhaitent que les parlementaires votent en faveur de la levée de l’immunité parlementaire d’un collègue. Evenimentul zilei conclut que les élus « souhaitent se tenir le plus à l’écart possible de la justice. Par les modifications proposées, «le Parlement devient une cour de justice », lit-on dans Adevărul. Oui, renchérit Evenimentul zilei, « mais sans passer par des études de spécialité ».


    Procureur ou juge à la tête du Conseil supérieur de la magistrature ? C’est, en Roumanie, le sujet d’une vive polémique après qu’une femme procureur ait accédé pour la première fois à la tête du Conseil, suite à un vote démocratique. Ceci a créé un « scandale national », comme l’appelle Jurnalul naţional. « Un pays dépourvu de procureurs est un pays de hors-la-loi », rétorque România liberă dans son édito. « L’institution du Procureur est soumise ces jours-ci à une attaque concertée de la part des institutions politiques et des médias favorables au Pouvoir en place laquelle, si elle aura du succès, soumettra la justice pénale aux intérêts des groupes criminels, habillés (ou pas) dans des vêtements politiques ». Jurnalul naţional trouve à redire que Oana Schmidt Hăineală ait visité Bruxelles tout de suite après sa nomination. Et aussi qu’elle y a rencontré un personnage dont elle n’aurait même connu pas le nom ni les fonctions. « Jusqu’à quelle bassesse la lutte pour le CSM descendra-t-elle ? » se demande România liberă dans un autre article. Seul l’avenir nous le dira.

  • 17.01.2013

    17.01.2013


    FMI – Les experts du FMI s’entretiennent ce jeudi à Bucarest avec les représentants de la Banque centrale. A l’ordre du jour: la surveillance bancaire, le système bancaire et la prudentialité, les garanties éligibles ainsi que les progrès en matière de plans d’urgence et de procédures bancaires.

    La mission conjointe du FMI, de la Commission européenne et de la Banque mondiale a entamé mardi une nouvelle évaluation de l’accord de précaution conclu avec la Roumanie et qui se monte à 5 milliards d’euros. Les représentants des créanciers internationaux doivent examiner jusqu’au 29 janvier les évolutions récentes de l’économie roumaine ainsi que le projet de budget 2013.






    Economie – 2013 sera une bonne année pour la Roumanie, qui a la chance unique d’attirer plus d’argent européen et d’obtenir des crédits d’investissements à bas coûts, a déclaré aujourd’hui le vice président de la Banque européenne d’investissements, le Roumain Mihai Tanasescu. Selon lui, les fonds européens représentent le principal moteur de croissance économique en Roumanie. Viennent ensuite l’agriculture, la recherche et l’innovation, les exportations automobiles et les équipements. La Roumanie n’a pas besoin d’un nouvel accord de financement avec les institutions internationales, a encore précisé le vice-président de la Banque européenne d’investissements. Mais lui d’ajouter qu’une prochaine nouvelle collaboration avec le FMI et la Commission européenne est importante quand il s’agit de poursuivre les réformes.






    Schengen – Achever le processus d’adhésion à l’espace Schengen — c’est la priorité de la Roumanie pour la prochaine période, c’est ce qu’a déclaré le ministre roumain de l’Intérieur, Radu Stroe, qui participe à Dublin au Conseil Justice-Affaires intérieures. Le responsable roumain a également eu des entretiens avec les membres des délégations polonaise, finlandaise et bulgare. Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, son homologue finlandais a précisé que l’entrée de la Roumanie dans l’espace de libre circulation était une décision politique, le rapport qui sera publié fin janvier dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification s’avérant essentiel à cet effet.






    Réunion – Réunion extraordinaire ce jeudi à Bruxelles du Conseil Affaires Etrangères de l’UE. C’est la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, qui l’a convoquée en régime d’urgence, suite aux récentes évolutions au Mali. La Roumanie y est représentée par le ministre roumain des Affaires étrangères, Titus Corlatean. La crise au Mali a gagné mercredi une nouvelle dimension internationale, après la prise de 40 otages étrangers sur un site gazier en Algérie. Un groupe islamiste armé a revendiqué l’action, réclamant notamment “larrêt de lagression” au Mali.






    Coopération – La Roumanie se propose d’amener la relation avec le Turkménistan au niveau d’un partenariat stratégique, vu l’importance de la coopération énergétique avec ce pays. C’est ce qu’a déclaré le secrétaire d’Etat aux affaires stratégiques du Ministère roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu. Il s’exprimait à l’issue de ses entretiens avec Murat Atajanov, président de l’Agence présidentielle turkmène pour la mer Caspienne. Aurescu a également réitéré l’engagement de Bucarest visant la mise en place des projets communs, notamment dans les domaines énergétique et des transports, prévus dans le plan d’actions signé en octobre 2012 par les présidents des deux pays.






    Finances – Le rendement des obligations roumaines a reculé mercredi jusqu’à un niveau record d’environ 5,5 –5,6%, le plus bas depuis 1989. Par ailleurs, la monnaie nationale, le leu, s’est appréciée mercredi, jusqu’à son plus haut niveau ces 11 derniers mois, soit 4,33 unités pour un euro.

    La Banque américaine d’investissements JP Morgan a annoncé sa décision d’introduire la Roumanie dans l’indice de la banque pour les bons d’Etat sur les marchés émergents.

    L’agence Reuters note que l’annonce de la banque américaine ainsi que la décision similaire, en novembre dernier, de la banque britannique Barclays, vont contribuer au renforcement de la monnaie nationale, à la hausse des investissements étrangers et des liquidités sur un petit marché.






    Investissements – La compagnie allemande Karl Heinz Dietrich International Exped, spécialisée dans l’aménagement et la gestion d’entrepôts logistiques, investira 15 millions d’euros dans le parc industriel de Jucu, au centre de la Roumanie. Au total, 200 nouveaux emplois seront créés grâce à cet investissement. La compagnie allemande est implantée en Roumanie depuis 1997 et emploie plus de 500 personnes dans 5 villes du pays.






    Tennis – Le double dames formé des Roumaines Irina Camelia Begu et Monica Niculescu, tête de série n° 13, s’est qualifié mercredi au deuxième tour de l’Open d’Australie, le premier tournoi du Grand Chelem de l’année. Même performance pour le double messieurs formé du Roumain Horia Tecau et du Biélorusse Max Mirnyi. Notons que Sorana Cârstea, tête de série n° 27, est la seule joueuse roumaine de tennis à s’être qualifiée au troisième tour de l’Open d’Australie.

  • Le leu roumain – appréciation en début d’année

    Le leu roumain – appréciation en début d’année


    Le devise nationale roumaine, le leu, traverse ses meilleurs moments de cette dernière année, s’appréciant jusqu’à une parité de 4,33 lei pour un euro, la plus basse des 11 derniers mois, une hausse significative, aussi, vis-à-vis du dollar américain côté à 3,26 lei. L’évolution de la monnaie nationale avait été bonne à la fin de 2012, les analystes la mettant en liaison avec l’apaisement de la situation politique interne et la formation d’un gouvernement appuyé par une majorité solide. Sur cette toile de fond, l’image de la Roumanie s’est améliorée tout comme la confiance des investisseurs.


    L’essor significatif du leu s’est manifesté ce mercredi dernier, tout de suite après l’annonce de la banque J.P. Morgan d’inclusion des obligations roumaines dans l’indice concernant les bonds gouvernementaux des marchés émergents. Préconisé démarrer le 1-er mars, celui-ci sera le début d’un processus qui s’étendra, graduellement, sur trois mois. Le conseiller du gouverneur de la Banque Nationale Roumaine, Adrian Vasilescu, estime que l’annonce de l’institution bancaire américaine contribue au prestige du leu : « Ce sera, premièrement, un effet d’image — le prestige du leu augmente. Deuxièmement, il faut dire qu’il y aura un monitoring supplémentaire, un miroir montrant l’image du leu à l’échelon international. »


    Quant à la réaction des investisseurs, Adrian Vasilescu fait preuve d’un optimisme prudent : « Il reste à voir. Il y a toujours deux moments en matière de réactions : le moment du choc de l’annonce et, ensuite, la reconsidération. Nous attendons avec grand intérêt l’effet à long terme. »


    Les analystes roumains estiment que l’annonce de J.P. Morgan est la meilleure nouvelle pour le marché financier local. La Roumanie — disent-ils — sera beaucoup plus visible et plus accessible aux investisseurs de portefeuille, ce qui pourrait mener à la croissance du marché de capital. L’analyste Dragos Cabat a déclaré pour BURSA que l’inclusion des obligations roumaines dans l’indice J.P. Morgan est, en réalité, la reconnaissance internationale du statut de pays émergent.


    Jusqu’à présent, la référence aux pays émergents portait sur la Pologne, la République Tchèque et, partiellement, la Hongrie. ZIARUL FINANCIAR, à son tour, salue l’annonce de la banque américaine et énumère ses plus importantes conséquences. La Roumanie pourra emprunter plus rapidement et moins cher et le Ministère des Finances pourra stabiliser sa base d’investisseurs et éviter les spéculateurs.

  • A la Une de la presse roumaine du 17.01.2013

    A la Une de la presse roumaine du 17.01.2013


    « Pourquoi sommes-nous les derniers en Europe ? » c’est une question qui revient dans les pages des quotidiens roumains.


    Aujourd’hui elle figure à la Une d’Adevarul qui publie une interview avec l’historien Lucian Boia, celui qui démantèle des mythes et dont les ouvrages connaissent des ventes record, selon Adevarul. Quelles sont les causes réelles de notre retard historique ? La Roumanie a-t-elle été fondée sur une série de mensonges et surtout que peut-on remédier, ce sont les sujets qui se retrouvent dans l’entretien avec un des historiens les plus appréciés à l’heure actuelle. « Le monde occidental est un monde basé sur des règles, alors que le monde roumain ne fait que mimer ces règles. Nos règles sont faites pour être mieux transgressées et nous simulons leur respect », c’est ainsi que l’historien Lucian Boia caractérise la société roumaine, des paroles douloureuses, mais constamment confirmées par l’actualité.


    La grève des cheminots, qui a carrément bloqué tout le trafic ferroviaire mercredi matin est en fait un exemple qui illustre le caractère à part de la Roumanie. Selon Romania libera, les cheminots ont déclenchée une grève spontanée pour protester contre le retard dans le paiement de leurs salaires. Ils auraient dû recevoir l’argent la veille, soit mardi, le 15 janvier, précise Romania libera. « Oui grève spontanée, mais tout le monde savait ce qui allait se passer », a déclaré le premier ministre Victor Ponta. Et pourtant, les seuls à ne pas être au courrant de cette grève ont été les voyageurs des 138 trains arrêtés et qui ont enregistré des retards cumulés de plus de 10 mille minutes, selon Romania libera. Le même quotidien précise que “les syndicalistes ont montré leurs muscles, en début d’année et de mandat du ministre des transports Relu Fenechiu, mais aussi pendant la visite en Roumanie de la délégation du FMI”. Evenimentul zilei estime que la grève spontanée des cheminots n’est que la pointe de l’iceberg, puisque la vraie bataille se donne entre la compagnie de transport ferroviaire de voyageurs CFR et les compagnies privées. « Les opérateurs privés touchent des subventions de 80% alors que la compagnie d’Etat ne se voit allouer que 40% » déclarait Rodrigo Maxim, président de la Fédération des syndicats ferroviaires, cité par Evenimentul zilei.


    Une autre réalité spécifique à la société roumaine contemporaine : le statut des appartements et villas appartenant à la Régie du protocole d’Etat, situées dans les quartiers chic de la capitale roumaine. Ce sont théoriquement des logements de fonction pour les dignitaires de l’Etat. Selon Adevarul, toute une série de VIPs figurent sur la liste des locataires de ces villas, rendue publique mercredi par le cabinet de Bucarest. Ce qui plus est, certains d’entre eux n’ont jamais été dignitaires de l’Etat. Pour d’autres “locataires de luxe”, selon Evenimentul zilei, la fin du mandat n’a pas signifié aussi la fin du privilège d’habiter une telle maison, puisque la Régie du protocole a conclu de nouveaux contrats de location, à des prix bien des fois dérisoires par rapport au marché.

  • 16.01.2013

    16.01.2013


    Grève – Une grève spontanée des cheminots en Roumanie pour protester contre le retard dans le paiement de leurs salaires a bloqué plus de 130 trains mercredi matin et gravement perturbé le trafic, a indiqué la compagnie nationale de chemins de fer. Le nouveau gouvernement de centre gauche a promis de rendre plus efficace lactivité des chemins de fer et le ministre a indiqué sattendre à un dialogue « compliqué » avec les syndicats sur ce sujet.




    POSDRH – La ministre roumaine de l’Emploi, Mariana Câmpeanu, et celui des Fonds européens, Eugen Orlando Teodorovici, rencontrent à Bruxelles des responsables de la Commission européenne, afin de trouver des solutions pour la reprise des paiements dans le cadre du Programme opérationnel sectoriel de développement des ressources humaines. Les négociations visent également la nouvelle approche du ministère des Fonds européens pour ce qui est de l’absorption des fonds communautaires tant pour l’exercice financier 2007 — 2013, que pour l’exercice 2014 — 2020. Les allocations au Programme opérationnel sectoriel de développement des ressources humaines ont été bloquées pendant la seconde moitié de l’année dernière en raison de certaines irrégularités dans le déroulement des projets européens.






    JAI – Le ministre roumain de l’Intérieur, Radu Stroe, participe jusqu’à vendredi à la réunion du Conseil Justice – Affaires Intérieures organisé à Dublin, en Irlande, pays qui assure l’actuelle présidence tournante de l’UE. La migration, la sécurité intérieure, la croissance économique et le dossier syrien figurent à l’agenda des pourparlers. En marge de la réunion, le ministre roumain Radu Stroe signera un accord de coopération bilatérale avec l’Irlande dans des domaines tels la lutte contre le trafic de personnes et de stupéfiants, le blanchiment d’argent, la criminalité organisée et le terrorisme.






    Mali – Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, participera à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE consacrée à la crise du Mali, qui aura lieu ce vendredi à Bruxelles. La Roumanie est préoccupée par les récentes évolutions dans ce pays et notamment par les opération militaires lancées par les groupes rebelles islamistes dans le nord-est du pays. Le ministère roumain des Affaires étrangères condamne fermement les actions des groupes terroristes qui soutiennent la violence et l’extrémisme religieux tout en amplifiant les risques de déstabilisation de toute la région sou-saharienne.






    Economie – A Bucarest, poursuite des négociations entre les autorités roumaines et les représentants de la délégation commune du FMI, de la Commission européenne et la Banque Mondiale. Il s’agit de la première mission d’évaluation depuis l’installation à la tête du pays du nouveau gouvernement de Victor Ponta. Notons qu’en 2012, le cabinet est arrivé à réduire le déficit budgétaire, sans arriver pourtant à combler les dettes, à restructurer les grandes compagnies d’Etat et à adopter une nouvelle loi de la Santé. L’intention du gouvernement d’accroître le SMIC de 700 à 800 lei, soit à environ 180 euros, et de baisser la TVA appliquée aux produits alimentaires de base comptera également parmi les sujets analysés par les deux parties. La délégation du FMI quittera Bucarest le 29 janvier.






    Prévisions – La Roumanie enregistrera une croissance économique de 1,6% en 2013, de 2,2% en 2014 et de 3% en 2015, par rapport à une avance économique estimée à 0,6% l’année dernière, selon un rapport de la Banque Mondiale rendu public ce mercredi. Le déficit du compte courant de la Roumanie se chiffrera à 4,3% du PIB en 2013, à 3,9% en 2014 et à 3,7% en 2015 par rapport à 3,6% du PIB en 2012. Selon ce document, les perspectives de la région dépendent des risques globaux et régionaux parmi lesquels la crise de la zone euro, l’évolution de l’économie chinoise et le niveau élevé des prêts non performants. Le milieu économique demeure fragile au niveau mondial et le redressement lent des pays développés influence la croissance de l’économie mondiale, lit-on dans le même rapport de la Banque Mondiale.






    Criminalité – Les procureurs et les forces de l’ordre de Roumanie ont démantelé un groupe de crime organisé impliqué dans le trafic international de cocaïne. Les membres du groupe — des citoyens colombiens, roumains, bulgares et italiens — transportaient à bord de bateaux de luxe des centaines de kilos de cocaïne d’Amérique du Sud vers l’Europe de l’Est. La valeur des stupéfiants avoisine les 6 millions d’euros.

  • Mesures sociales du gouvernement de Bucarest

    Mesures sociales du gouvernement de Bucarest


    L’agenda des discussions entre le Gouvernement de Bucarest et la délégation du FMI qui est en mission d’évaluation en Roumanie comporte plusieurs éléments, y compris le projet de budget 2013 et des thèmes déjà consacrés concernant les réformes structurelles et les privatisations en retard, des sujets qui contiennent une forte composante sociale. Parmi ces derniers, l’intention de l’exécutif d’accroître le salaire minimum de 700 lei (160 euros) à 800 lei (presque 180 euros). Cette majoration est demandée par les syndicats et représente, en égale mesure, une promesse de l’Union Sociale-Libérale, au gouvernement, lancée pendant la campagne électorale pour les élections parlementaires.


    La simple majoration du salaire minimum garanti, sans corrélation avec la croissance de la productivité du travail pourrait avoir, néanmoins, des effets adverses, tire la sonnette d’alarme Ovidiu Nicolescu, président du Conseil National des Entreprises Privées Petites et Moyennes : « Le Conseil National des Entreprises Privées Petites et Moyennes, pour des raisons essentiellement sociales, est d’accord avec cette croissance car il est bien clair que les très petits revenus ne permettent pas une vie décente. Nous estimons que cette mesure aura un impact positif sur la demande, aussi, et nous en sommes d’accord puisqu’elle va améliorer le climat de travail, essentiel pour les performances des sociétés. Pourtant , il faut faire grande attention aux mesures prises car si les revenus excèdent le niveau de la productivité, on aura de gros problèmes en matière d’inflation, de survie des firmes et à la baisse des exportations. »


    Un projet plus ancien des sociaux-libéraux est celui de baisser la TVA aux aliments de base. Le ministre de l’Agriculture, Daniel Constantin, dit que cette mesure pourrait être introduite à titre expérimental pendant le deuxième trimestre, après des discussions avec le Fonds Monétaire International et les autres créditeurs internationaux. Ce projet-pilote viserait la baisse de la TVA de 24% à 9% pour céréales, farines et panification, éléments composant le prix du pain. Un calcul préliminaire montre que l’effort budgétaire que supposerait cette baisse de TVA, quelques 150 millions de lei, ne serait pas dramatique, selon les estimations des représentants du Gouvernement.


    En échange, le bénéfice préconisé mènerait à une diminution significative de l’évasion fiscale du domaine, estimée, actuellement, à 70%. La baisse de l’évasion à 20% équivaudrait au succès du projet, ce qui pourrait mener à son élargissement. En réalité, la baisse de l’évasion est la principale raison du projet et non pas son côté social — précise, également, le ministre de l’Agriculture, Daniel Constantin. (trad.: Costin Grigore)

  • A la Une de la presse roumaine du 16.01.2013

    A la Une de la presse roumaine du 16.01.2013


    Les journaux bucarestois de ce mercredi proposent une gamme assez diverse de sujets, cependant il y en a certains dont toutes les rédactions cherchent à donner la meilleure explication.


    Le cas de l’eurodéputé roumain Adrian Severin, impliqué dans une affaire de corruption, en est un exemple. Un immense scandale faisait irruption au Parlement européen au printemps 2011, suite à une enquête menée par deux journalistes britanniques du Sunday Times : quatre parlementaires européens, dont le Roumain, étaient accusés d’avoir accepté 100 mille euros pour promouvoir des amendements au PE. Aujourd’hui, écrit EVENIMENTUL ZILEI, l’Autrichien Ernst Strasser, un des quatre, vient d’être condamné par la Justice de son pays à quatre années de prison ferme, au bout d’un procès qui n’a pas traîné ; l’explication nous est fournie par le journal qui cite le juge ayant prononcé la sentence – « dans le cas de la grande corruption, la Justice se doit d’agir immédiatement », affirme le juge viennois. Dans le cas d’Adrian Severin, « aucune ressemblance avec Strasser », précise EVENIMENTUL ZILEI. Chassé de ses rangs par le PSD roumain, cet ancien ministre des Affaires étrangères de la Roumanie, refuse de renoncer à son mandat d’élu européen, affirmant que « on ne sort pas du terrain de jeu quand on sait qu’on est innocent ». Pour ce qui est de l’enquête menée par le Parquet national anti-corruption de Bucarest, Adrian Severin affirme ne pas être au courant de son évolution. ADEVARUL considère que « le cas Severin est plus grave que celui de l’eurocorrompu condamné en Autriche », puisque le Roumain fait aussi l’objet d’accusations de faux et usage de faux, ce qui lui aurait permis de causer un préjudice de plus de 400 mille euros au PE. ROMANIA LIBERA titre, quant à lui, « le « SEVERIN » d’Autriche a reçu quatre années de prison » et montre quels éléments font la différence entre les deux affaires, de Strasser et de Severin.


    JURNALUL NATIONAL se tourne lui aussi vers les eurodéputés roumains et se penche sur une « attaque du Parti Démocrate-Libéral au Parlement européen » ; le journal détaille la prise de position de l’europarlementaire roumain Cristian Preda au plénum de Bruxelles où il a demandé à la Commission européenne de faire attention à ce qu’il à ce qu’il a appelé « le dérapage inacceptable » du premier ministre Victor Ponta à l’adresse de l’indépendance des magistrats. Ces propos ont provoqué la réaction de la députée européenne et vice-présidente du Parti Social-Démocrate Corina Cretu ; celle-ci a accusé Preda de continuer la campagne de dénigrer la Roumanie, exigeant des excuses, informe JURNALUL NATIONAL.


    Autre sujet qui revient dans les pages de toutes les éditions des quotidiens bucarestois rappelle l’histoire et le cinéma — « Octobre rouge » est en fait le nom d’une action d’espionnage informatique dirigé contre des Etats ex-soviétiques mais aussi d’autres, tels la Roumanie, afin de saisir des informations de politique internationale ou économique. Les détails suivront dans les jours qui viennent.

  • A la Une de la presse roumaine 15.01.2013

    A la Une de la presse roumaine 15.01.2013


    Le quotidien Evenimentul zilei s’engage en ce mardi à dévoiler à son lectorat « ce qui se cache derrière la réforme communiste dans la santé ». La dette – record des hôpitaux publics menace les ratios de ressources allouées aux cliniques et hôpitaux privés. Concrètement, la dette « de presque un milliard d’euro envers les producteurs de médicaments » pousse les responsables du Ministère de la Santé « à faire la course à l’argent », écrit Evenimentul.


    Une solution a été déjà trouvée par le ministre Eugen Nicolaescu, qui a décidé de stopper le financement des hôpitaux privés de fonds provenant de la Caisse nationale d’assurance maladie. Si une telle mesure entre en vigueur, l’assuré roumain ne pourra accéder aux services médicaux dans les établissements privés qu’en payant davantage, note les principaux quotidiens parus mardi. « Cette mesure du ministre de la Santé contrevient à la liberté de choix des patients » s’exclame Romania libera qui ajoute : «ce financement qui se dirige vers les fournisseurs privés n’est pas public, comme on a essayé de le dire. Il s’agit bien d’un financement privé, provenant du Fonds de l’assurance maladie».


    Pourtant, les responsables du Ministère répliquent, en affirmant qu’une telle mesure permettrait le financement supplémentaire de 53 hôpitaux stratégiques où l’on soigne 70% des cas les plus graves de Roumanie. La réplique n’a pas tardé : de l’avis de Lucian Duta, ancien président de la Caisse nationale d’assurance maladie, cité par Evenimentul zilei, le financement des hôpitaux privés ne représente qu’1,5% du total des fonds alloués par la CNAM aux services médicaux. Une somme qui ne pourra pas combler la dette de 800 millions d’euros cumulée de l’Etat envers les producteurs de médicaments, selon Evenimentul zilei. Une chose est certaine : si une telle mesure entre en vigueur, l’assuré roumain se verra obliger de contribuer à la Caisse nationale d’assurance maladie pour voir, par la suite, « limiter ses possibilités d’opter pour un hôpital public ou privé » comme l’affirme Gabriel Bejan dans son édito de Romania libera.


    Et puisque nous parlons argent et réforme, donnons la parole au quotidien Adevarul qui lance : « le FMI arrive en Roumanie: qu’est ce qu’il veut de nous, qu’est ce qu’on veut de lui? ». Une nouvelle mission du Fonds se déroule ces jours-ci à Bucarest. Les discussions avec les responsables roumains porteront notamment sur « les perspectives économiques, le budget 2013, les réformes structurelles et la politique monétaire », note Adevarul. Pourtant, le journal tient à précisé que l’actuelle visite à Bucarest de la délégation dirigée par Erik de Vrijer a lieu après que l’institution de Washington a reconnu que « les réformes exigées de la Roumanie étaient trop austères ».


    Le CP sème de nouveau la discorde au sein du gouvernement roumain ! Cette fois-ci, l’organisation du cours préparatoire à l’école ou à la maternelle oppose l’actuel ministre de l’Education, Remus Pricopie, à son chef, le premier ministre, Victor Ponta. Après que Pricopie eut déclaré dans un premier temps que le CP aurait sa place à l’école en 2013 aussi, le premier ministre est sorti sur le devant de la scène pour critiquer son ministre et se prononcer contre cette décision : « personnellement, je crois que cela est une erreur » a affirmé Ponta cité par Adevarul. Mais pour l’instant, il n’existe pas de solutions concrètes pour la corriger. Affaire à suivre !