Category: Le Courrier des auditeurs

  • Le courrier des auditeurs du 14.03.2025

    Le courrier des auditeurs du 14.03.2025

    Bonjour à toutes et à tous ! Je suis heureux de vous retrouver pour ce courrier des auditeurs printanier. En Roumanie, l’unique épisode hivernal est bel et bien terminé, laissant place à un temps radieux : les températures frôlent les 20 degrés et le soleil brille sans discontinuer du matin au soir. Pourtant, cette transition est presque passée inaperçue, tant les regards des Roumains restent tournés vers l’actualité, qu’elle soit politique, internationale ou surtout nationale. Même les célébrations du Mărțișor et du 8 mars se sont déroulées dans l’ombre. Beaucoup ont le sentiment que l’Histoire n’a plus de patience et que les événements s’accélèrent. En Roumanie, l’annulation des élections continue d’alimenter les débats dans une société profondément polarisée, où les réseaux sociaux et les journaux télévisés sont scrutés de très près. Pourtant, j’ai la conviction que la grande majorité des Roumains aspirent avant tout à voir cette situation se dénouer de manière positive, pour que le calme, le bon sens et la raison reprennent enfin leurs droits, ici comme ailleurs dans le monde. Quoi qu’il en soit, la vie suit son cours : il y a des vacances d’été à organiser, des projets à concrétiser chez soi et des examens à préparer.

     

    Problèmes d’écoute sur Spotify

     

    Place maintenant à vos messages et questions. Et je commence par le mail de notre auditeur Amady Faye du Sénégal. « Bonsoir à toute la rédaction, Depuis un certain temps, chaque fois que clique sur l’audio de l’émission, on m’ouvre une page en bas et lorsque je clique la dessus, on me demande de s’inscrire sur spotify. Une fois que je commence à m’inscrire: adresse électronique ensuite mot de passe, ce dernier est refusé. Pourriez-vous donc revenir à l’ancien format de l’audio ou on n’aurait pas besoin de s’inscrire sur quoi que ce soit pour vous écouter ? NB: Demain 1er mars, fête du Martisor en Roumanie, Moldavie, Bulgarie et Macédoine du Nord, j’en profite pour souhaiter une excellente fête aux roumains et roumaines ! » Bonjour et meilleures salutations M. Faye, je suis très heureux de lire votre message et en même temps, je suis désolé d’apprendre qu’il existe des difficultés d’écoute sur Spotify. Peut-être qu’il s’agit de limitations géographiques qui s’appliquent à ce site. Nous avons migré sur Spotify à cause d’un certain manque de fiabilité sur Soundcloud, la précédente plate-forme que nous utilisions. Je vais sans nul doute faire part de votre retour à notre direction pour savoir s’il existe la possibilité d’un retour sur la plateforme Soundcloud, dans l’espoir que les problèmes que nous y rencontrions aient été résolus depuis. Merci de nous avoir fait part de ces difficultés, un beau printemps à vous aussi et à très bientôt !

     

    La Roumanie défendrait-elle la Moldavie ? 

     

    Passons maintenant à Jacques Augustin de France qui nous écrit dans son mail que : « Dans votre émission la découverte du Département d’Harghita dans « Radio Tour » m’a séduit tel un auditeur enchanté par les différentes activités touristiques proposées aux visiteurs. Sur un autre plan vous avez évoqué les démêlées de C.Georgescu avec la justice. Véritable pro russe déclaré. Précisément certains pensent qu’après l’Ukraine, Poutine s’Intéresserait à la Moldavie voire à la Roumanie or l’Europe semble être abandonnée par Trump. La Roumanie défendrait-elle la Moldavie ? »

     

    Difficile de répondre maintenant à votre question, M. Augustin. Calin Georgescu avec son discours à première vue « pacifique », mais en réalité pro-russe et anti-occidental, surtout anti-européen, a profondément marqué la société roumaine. De l’avis de nombre de commentateurs de l’actualité roumaine, le pays se retrouverait en pleine guerre hybride, avec une avalanche de fake news (ou infox) et de messages qui exploitent les émotions sur les réseaux sociaux. Désormais, dans le sillage de la politique de l’actuelle administration Trump, l’Union européenne est devenue la cible de désinformation et serait aujourd’hui responsable de tous les maux du monde. Par ailleurs, ce n’est un secret pour personne, pour la Russie, la Roumanie n’est pas un pays « ami » et la Moldavie serait une cible, tout comme les pays Baltes ou la Pologne. On espère tous que la Moldavie ne soit pas attaquée par la Russie, actuellement cela est hors de question, étant donné qu’entre la Russie et la Moldavie il y a l’Ukraine. Mais je crois que si tel était le cas, la réponse de la Roumanie sera alignée avec celle de ses alliés de l’OTAN et de l’UE, et Bucarest fera tout pour ne pas être obligé d’agir seul. Et personnellement je doute que l’OTAN, malgré l’attitude isolationniste actuelle des Etats-Unis, permettrait à la Russie d’attaquer un autre pays, ni qu’elle avance encore en Ukraine. Enfin, reste à voir si un gel du conflit selon les lignes actuelles aboutira à une paix durable en Ukraine. De toute façon, le thème du conflit en Ukraine et l’attitude de la Roumanie si celui-ci venait à s’étendre aussi à la Moldavie est toujours d’actualité et figure parmi les thèmes de campagne électorale chez nous. Et si je viens de mentionner les présidentielles, sachez qu’une fois la campagne commencée, tous les médias, y compris RRI doivent respecter une série de règles très strictes et par conséquent la couverture des évènements politiques et de la campagne électorale sera un peu différente dans nos programmes d’actualité.

     

    Des mercenaires roumains au Congo?

     

    Je change de registre aves le mail que nous a envoyé notre auditeur Christian Ghibaudo : Il y a une dizaine de jours, j’ai été étonné d’entendre parler de la Roumanie, lors de combats qui ont eu lieu dans l’est du Congo (RDC). En effet, j’ai découvert qu’une entreprise de mercenaires dits Roumains, étaient sur place pour apporter de l’aide aux Forces Armées Congolaises contre les rebelles du M23. On a parlé d’une société « Congo Protection » d’un ressortissant roumain Horatiu Potra, j’imagine que cette société a pignons sur rue plus ou moins légalement en Roumanie. Mais quel est l’avis ou position des autorités roumaines, vis à vis de ce genre d’activité ? » M. Ghibaudo, selon des sources du ministère des AE citées par la presse roumaine, les négociations visant le sort des 290 mercenaires roumains encerclés à Goma en République démocratique du Congo ont été « compliquées » et « pas du tout gratuites ». La suite de la réponse est à retrouver ICI

    Bref, les questions s’enchainent et peu d’informations censées éclaircir cette affaire ont été confirmées jusqu’ici. Mais on ne pas ignorer aussi le fait qu’une des sociétés de mercenaires les plus actives en Afrique est la célèbre société russe Wagner. Affaire à suivre.
    Et c’est ici que s’achève ce courrier des auditeurs de RRI. A très bientôt !

  • Le courrier des auditeurs du 07.03.2025

    Le courrier des auditeurs du 07.03.2025

    Bonjour à tous et à toutes qui nous écoutez où que vous soyez ! Après trois semaines d’un hiver comme Bucarest en connaît rarement ces dernières années, le soleil a enfin  refait son apparition. La neige a fondu, les trottoirs glissants sont redevenus praticables, et l’air s’est nettement réchauffé !  Il y a quelque chose de réconfortant dans ce retour progressif du beau temps, comme une promesse de renouveau, une invitation à lever les yeux vers l’horizon au lieu de garder la tête baissée contre le vent glacial. Mais si le ciel s’éclaircit, l’atmosphère, elle, reste chargée. L’actualité, marquée par des incertitudes politiques et géopolitiques, ravive ici, en Roumanie, des souvenirs et des angoisses profondes. Comme si l’Histoire, jamais très loin, se rappelait à nous. En tant que Française, je ressens ces frémissements, ces peurs diffuses qui se glissent dans les discussions. Car si les rapports de force font du bruit, l’intelligence collective, elle, construit dans la durée. Face aux défis, je veux croire que le dialogue et la diplomatie restent nos meilleures armes. Que les débats, aussi vifs soient-ils, permettent d’ouvrir des portes plutôt que d’ériger des murs. Après l’hiver, le printemps finit toujours par s’imposer. Espérons que, dans nos esprits comme dans nos pays, il apporte un peu plus de sérénité et d’espace pour chercher ensemble des solutions.

     

    Et en attendant, je vous propose de nous plonger dans vos courriers.

     

    On commence en douceur avec notre cher auditeur M. Nouari  qui nous écoute depuis l’Algérie. C’est toujours un plaisir de recevoir vos messages et, bien sûr, vos poèmes. Votre fidélité à cette émission et votre générosité à partager vos mots nous touchent. Votre dernier poème, dont je vais lire un extrait ensuite, que nous avons découvert avec joie, porte une très belle empreinte. Ces poèmes que vous partagez régulièrement sont-ils de vous ?  Ils sont en tout cas une invitation à la réflexion, parfois à la rêverie, et toujours à la rencontre. En ces temps où l’incertitude plane, la poésie nous rappelle que la beauté et la force des mots peuvent apporter un peu de lumière et de réconfort. Comme promis, voici un extrait de ce que vous avez partagé avec nous :

    Tant qu’il y aura des enfants
    Pour déjouer la routine
    Qu’ils crieront « Papa! Maman! »
    Sous les parfums de la cuisine
    Tant qu’il y aura des enfants
    Pour éclairer l’innocence
    Nous nous créerons des instants
    Noyant l’indifférence
    ​Des enfants, des bonheurs
    Des enfants, des tits cœurs

    Tant qu’il y aura de l’amour
    Qu’on en mettra sur la table
    Il y en aura tous les jours
    Aux étrangers, nos semblables
    Tant qu’il y aura de l’amour
    Dans les bras de la chance
    Nous serons des troubadours
    Pour soigner la souffrance
    ​De l’amour, à ton tour
    De l’amour, à mon tour

    Tant qu’il y aura de l’argent
    Pour nourrir ses habitudes
    L’être humain n’aura pas le temps
    D’habiter sa solitude
    Tant qu’il y aura de l’argent
    Pour nourrir des regards anonymes
    L’être humain, lui, perdra son temps
    À vouloir qu’on le surestime
    De l’argent, s’il t’en manque

     

    On poursuit avec Mme  Desbiens qui nous écoute depuis la ville de Québec au Canada et qui nous a récemment écrit « Je vis à Québec, au Canada. J’ai commencé récemment à écouter la radio ondes courtes et j’écoute fréquemment Radio Romania international en français, en anglais et parfois en roumain et en espagnol. J’apprécie beaucoup la qualité de votre programmation, en particulier les segments sur la culture et l’histoire de la Roumanie. La qualité de la réception est souvent très bonne dans la région de la ville de Québec, même avec un simple petit récepteur. Je vous prie s’il vous plaît de conserver votre service en français sur ondes courtes, car il est très important et d’un grand intérêt. Poursuivez votre excellent travail ! » Quel plaisir de recevoir votre message Mme Desbiens ! Savoir que nos ondes voyagent aussi loin, jusqu’à Québec, et qu’elles trouvent une oreille attentive comme la vôtre nous remplit de joie. Votre fidélité à nos émissions, et dans plusieurs langues en plus, est une belle preuve de votre curiosité et de votre ouverture d’esprit. Nous sommes ravis que nos segments sur la culture et l’histoire de la Roumanie vous passionnent. C’est justement pour des auditrices et auditeurs comme vous que nous avons à cœur de faire vivre et partager la richesse de ce pays, ses traditions, ses personnalités marquantes et son patrimoine parfois méconnu. Quant à votre attachement au service en français sur ondes courtes, sachez qu’il est précieux pour nous aussi. Nous mesurons pleinement l’importance de maintenir ce lien avec les auditeurs du monde entier, et vos encouragements renforcent notre engagement à poursuivre cette mission. Merci encore pour votre chaleureux message et votre soutien. Continuez à nous écouter, à nous écrire, et pourquoi pas, à partager avec nous votre regard sur le Québec et le Canada !

     

    Bien le bonjour à M. Carlier, qui nous a fait part de ses observations d’auditeur aguéri dans l’un de ces dernier messages dont voici un extrait : « Certains d’entre vous, équipés d’un récepteur DRM type 2009-2010, s’en sont peut-être aperçus : Radio Roumanie Internationale peut de nouveau être entendue sur les ondes lors de ses émissions du soir en DRM. Depuis maintenant quelques jours, c’est l’ancien codec AAC qui est de nouveau utilisé, seul codec compatible avec les récepteurs du type cité ci-dessus ». Merci pour votre message et pour ces précieuses informations ! Vous êtes un auditeur passionné et averti, et nous apprécions toujours vos retours sur la réception de nos émissions en ondes courtes et en DRM. Votre enthousiasme et votre engagement envers la diffusion en ondes courtes sont un vrai moteur pour nous. La qualité de la réception étant excellente ces derniers jours, nous espérons que vous pourrez profiter pleinement de nos émissions ! Continuez à nous écouter, à partager vos observations et à faire vivre cette belle communauté d’auditeurs passionnés. Et bien sûr, n’hésitez pas à nous écrire à nouveau !

     

    Nos amitiés à M. Augustin de France dont nous saluons les participations régulières par messages. Vos questions sont toujours pertinentes et permettent d’aborder sous un autre angle l’actualité roumaine, un grand merci à vous. Dans l’une de vos dernières lettres vous nous avez demandé : « Quant au bois ,la télévision diffusa récemment un documentaire sur la déforestation sauvage en Roumanie pour le compte d’Ikea société suédoise. Qu’en est-il exactement ? Cela me chagrine de voir pareil massacre du bois et de la nature. » J’imagine que votre question fait suite au documentaire Arte sur le rôle d’Ikea dans la déforestation illégale en Roumanie. Documentaire que j’ai moi-même vu, très bien réalisé et qui a fait beaucoup de bruit en Roumanie comme ailleurs. La question de la déforestation en Roumanie, notamment en lien avec des entreprises comme Ikea, est effectivement préoccupante et mérite une attention particulière. Des enquêtes récentes ont mis en lumière des pratiques d’exploitation forestière controversées dans le pays. Selon un rapport de Greenpeace, les fournisseurs d’Ikea profiteraient de la corruption qui gangrène le pays, ce qui conduit à une déforestation accrue.  De plus, des investigations ont montré que des forêts anciennes, riches en biodiversité, ont été exploitées, affectant des espèces protégées comme l’ours brun, le loup et le lynx.  En réponse à ces accusations, Ikea affirme gérer durablement les forêts roumaines et respecter les normes environnementales en vigueur. Cependant, des images récentes montrent de vastes zones de forêts fraîchement abattues, remettant en question ces déclarations. Les experts estiment que ces pratiques sont loin des standards de foresterie durable attendus. La situation est complexe et met en lumière les défis liés à la gestion durable des ressources naturelles en Roumanie. Les autorités locales, les organisations environnementales et les entreprises impliquées sont appelées à collaborer pour trouver des solutions équilibrées, préservant à la fois l’économie et l’environnement.

    Un nouveau Code forestier a récemment été promulgué, apportant plusieurs changements significatifs pour lutter contre l’exploitation illégale du bois, mais aussi des mesures controversées. Parmi les principales mesures introduites, on note :

    – Un renforcement des sanctions : désormais, les véhicules transportant plus de 5 mètres cubes de bois sans documents peuvent être confisqués (contre 10 m³ auparavant).

    – Des règles contre les conflits d’intérêts : il est interdit à un forestier d’être impliqué dans une entreprise d’exploitation du bois ou d’avoir des liens familiaux directs avec ce secteur.

    – Une obligation de reboisement des forêts abandonnées : l’État pourra reboiser des terres déboisées et laissées à l’abandon, même sans l’accord du propriétaire.

    – L’usage de la technologie et de l’intelligence artificielle pour surveiller les forêts et détecter les transports illégaux de bois.

    Cependant, plusieurs critiques ont émergé, notamment de la part des militants écologistes. Ces dernier soulignent notamment l’absence d’un cadastre forestier complet (seulement 9 % des forêts sont enregistrées), ce qui compliquerait la surveillance et la replantation. Ils pointent aussi une faille qui pourrait aggraver la déforestation : les propriétaires de forêts jusqu’à 100 hectares peuvent désormais décider eux-mêmes de leur mode d’exploitation, y compris pour la production de cellulose, ce qui permettrait d’abattre de jeunes forêts, mettant en péril la biodiversité.

    Ce nouveau Code forestier vise donc à mieux encadrer l’exploitation du bois, mais certains craignent qu’il ne permette, paradoxalement, une plus grande destruction des forêts. Une affaire à suivre de près donc, mais la Roumanie sait que les yeux sont désormais tournés vers elle.

    Encore un grand merci à vous M. Augustin. N’hésitez pas à nous faire part de vos questions ou préoccupations futures dans vos prochains courriers.

     

    Sur cette question s’achève notre rubrique ! Je vous souhaite à tous et toutes un excellent week-end et vous dit à très bientôt pour une prochaine rubrique du courrier des auditeurs !

  • Le courrier des auditeurs du 28.02.2025

    Le courrier des auditeurs du 28.02.2025

    Madame, Monsieur, bonjour ou bonsoir. Je suis très contente de vous accueillir sur les ondes de RRI en cette fin de semaine pour répondre à vos lettres et à vos messages. Merci donc à tous ceux d’entre vous qui continuez à nous écrire. Je voudrais juste vous signaler que le 1 Mars, en Roumanie, c’est la Fête de Martisor, une tradition par laquelle nous marquons le début du printemps. Il s’agit d’un tout petit objet porte-bonheur attaché à deux fils tressés, blanc et rouge, que l’on offre aux jeunes filles et aux femmes, en signe d’amour ou de respect. Par conséquent, permettez-moi de vous offrir en guise de Martisor l’actuelle édition du courrier, tout en vous souhaitant un excellent printemps à l’écoute de RRI !

    Monsieur Paul Jamet, de France, nous a offert son retour par rapport à notre émission RRI Alternatives consacrée au Forum des initiatives de la Jeunesse lors de laquelle l’activiste Julie Pasquet était au micro de notre collègue Hildegard Ignatescu, du Service roumain. Et j’aimerais bien citer M. Jamet, car je trouve que ces propos sont pertinents, bien argumentés et surtout, avec une approche plus nuancée par rapport au militantisme écologique.

     

    Je cite donc des extraits du mail que M. Paul Jamet nous a envoyé et où il dit : « Le narratif des activistes consiste à critiquer uniquement leurs propres sociétés en ayant tendance à laisser de côté les critiques plus sévères envers des régimes autoritaires comme la Chine, la Russie, voire la Corée du Nord ce qui crée inévitablement un biais ! Les activistes s’expriment là où ils peuvent le faire en toute tranquillité – souvent sans débat contradictoire – sans affronter bien évidemment les risques de répression des régimes autoritaires qui emprisonnent leurs propres activistes ! Les sociétés occidentales, bien qu’imparfaites, sont perçues comme plus ouvertes au dialogue et au changement. De plus, les activistes qui critiquent leurs propres industries et leur propre gouvernement attendent des réformes de l’intérieur amplifiant ainsi l’impact de leurs actions. En effet, les actions concrètes en matière d’énergie renouvelable, de réduction des émissions, ou de fin des forages pétroliers trouvent un terreau plus fertile dans les pays où les débats publics sont plus ouverts. Je regrette que l’attitude des activistes soit partiale et occulte les vrais problèmes : qui sont les plus gros émetteurs de GES, les Gaz à Effet de Serre (une appellation du inclut en plus du CO2 tous les autres gaz à effet de serre (comme le méthane, le protoxyde d’azote, etc.) convertis en équivalent CO2 pour une comparaison uniforme. La Chine est de loin le plus grand émetteur de GES au monde, représentant environ 28% des émissions mondiales. Son économie est largement dépendante du charbon, ce qui contribue à cette position dominante. La Chine est également un grand producteur d’industries lourdes, ce qui accentue ses émissions. Les États-Unis sont le deuxième plus grand émetteur avec environ 15% des émissions mondiales. L’Inde représente environ 7% des émissions mondiales. L’Union européenne, qui regroupe plusieurs pays, émet environ 6-7% des émissions mondiales. La Russie représente environ 5% des émissions mondiales. Le Japon est responsable de 3% des émissions mondiales. Le Brésil émet environ 1-2% des émissions mondiales. La France représente environ 1% des émissions mondiales de GES. » Et puis, évoquant les propos de Julie Pasquet sur la société Total Energies, M. Jamet affirme « Certes, mais selon une étude publiée en 2019 par le Climate Accountability Institute, les entreprises suivantes figurent parmi les plus grands émetteurs de GES depuis 1965 :

    Saudi Aramco : Compagnie pétrolière nationale saoudienne, leader mondial en production de pétrole, Chevron : Multinationale américaine spécialisée dans le pétrole et le gaz, Gazprom : Entreprise russe majeure dans l’extraction et la distribution de gaz naturel, ExxonMobil : Grande compagnie pétrolière et gazière américaine, BP : Société britannique opérant dans le secteur du pétrole et du gaz, Royal Dutch Shell : Multinationale anglo-néerlandaise active dans le pétrole et le gaz, National Iranian Oil Company : Compagnie pétrolière nationale iranienne, PetroChina : Branche cotée en bourse de la China National Petroleum Corporation, Coal India : Plus grand producteur de charbon au monde, basé en Inde, Pemex : Entreprise pétrolière nationale mexicaine.

    Comme vous le constatez, Total Energies ne figure pas dans les 10 premiers ce qui amène à relativiser grandement le discours de Julie Pasquet ». Et M. Paul Jamet termine son mail, en dénonçant « l’utilisation croissante du charbon en Chine. Il y a 1200 projets de construction de centrales à charbon en cours ». Bien sûr, loin de nier les changements climatiques et le besoin de faire quelque chose pour les empêcher, notre auditeur nous a fourni, arguments à l’appui, une approche différente. Je précise que toutes ces affirmations sont accompagnées de liens qui confirment les chiffres et les statistiques, notamment des enquêtes menées par France Culture.

    Merci beaucoup, cher Paul Jamet, d’avoir pris le temps de rédiger ce mail tellement bien fourni.

     

    Cher Gilles Gautier, bonjour ou bonsoir. Comment allez-vous ? Je suis ravie de constater que vous continuez à rester fidèlement à l’écoute de nos programmes. La preuve ? M. Gautier nous a envoyé deux rapports d’écoute bien fournis qui nous ont permis de découvrir ses préférences radiophoniques. Je remarque, chers amis, que depuis quelques mois, de plus en plus d’entre vous dressent l’oreille aux rubriques d’actualité immédiate et aux flashs infos. Et c’est parfaitement compréhensible, puisqu’à l’heure où l’on parle, le contexte mondial et de sécurité est en sorte que tous les pays sont liés les uns aux autres. Des choses qui se passent en Roumanie peuvent avoir des effets directs sur la France ou d’autres pays. Je pense que tout le monde regarde attentivement les récentes évolutions sur la scène politique internationale et espère que la paix ne deviendra pas une fantaisie. Pour revenir aux rapports d’écoute, merci d’avoir écouté l’Encyclopédie de RRI sur le chanteur Zavaidoc, suivi d’une nouvelle rubrique de cuisine roumaine pendant laquelle Alex vous a proposé plusieurs recettes mettant à l’honneur le potiron. Comme je viens de le dire, les infos et les commentaires politiques au sujet des élections présidentielles roumaines ont suscité l’intérêt de nombreux d’entre vous. Merci ! M. Gilles Gautier a suivi aussi un dossier consacré aux 80 ans écoulés depuis la libération du camp d’Auschwitz et une chronique sur le commerce avec des vieux objets. Les programmes musicaux sont également mentionnés dans les rapports d’écoute. « C’est toujours agréables, dit notre ami, d’entendre les chants roumains » Et, ajoute-t-il, « ce mardi, encore un vrai régal : des chants très entraînants, des voix extraordinaires ». Merci bien ! Vos rapports seront confirmés par des cartes QSL. Quant aux sports d’hiver pratiqués par les Roumains, votre question tombe au bon moment, puisque la neige s’est emparée récemment d’une bonne partie de notre territoire, en faisant la joie des skieurs. Dans un article paru sur le site dcnews.ro, nous apprenons que les meilleures pistes de ski de Roumanie sont à Sinaia, à Predeal et à Azuga, les trois dans le département de Prahova, à Poiana Brasov dans le département de Brasov, tout près de la ville de Brasov, à Straja, dans le département de Hunedoara, au cœur de la Transylvanie et à Sky Resort Transalpina, près du lac de Vidraru. Un des gros soucis auxquels se confrontent les pistes de ski de chez nous est leur longueur, elles sont assez courtes par rapport à celles d’Autriche, d’Italie et de France et l’infrastructure. Je me rappelle quand ma fille était petite et que je l’accompagnais sur les pistes de ski, on était obligée de faire des dizaines de minutes la queue pour prendre le télésiège et monter en haut de la montagne. D’ailleurs, les skieurs roumains qui souhaitent faire de la performance sont obligés de s’entraîner ailleurs, dans d’autres pays. A part le ski, un autre sport pratiqué par les Roumains est le patinage. A Bucarest, plusieurs patinoires de plein air sont actuellement ouvertes. Il y en a une juste à côté de la radio, dans le jardin de Cismigiu, par exemple ou bien, à l’extérieur de plusieurs galeries commerciales de la capitale. Mais, tout comme la luge, le patinage est pratiqué principalement pour le loisir. Pour faire de la luge, il faut avoir déjà de la neige. Mais une fois qu’elle existe, plusieurs pistes de luge apparaissent spontanément  dans les grands parcs de chez nous. L’idéal est de la pratiquer à la campagne, sur les versants des collines. Mais si cela n’est pas possible, il suffit de se rendre, par exemple, dans le Parc national, pas très loin de là où j’habite. Aménagé dans une ancienne décharge reconvertie en parc, le Parc National a des pentes qui, une fois sous la neige, deviennent d’excellentes pistes pour faire de la luge. Je sais de quoi je parle, car j’ai déjà pratiqué ce sport avec ma fille, quand elle était petite. Bon et voilà, cher Gilles Gautier. Merci de nous écouter et à bientôt de vous lire !

     

    Restons en France, direction Biganos, pour un clin d’œil à Philippe Marsan. Comment ça va ? Nous sommes ravis que l’écoute de nos programmes se fasse dans de très bonnes conditions techniques. Merci de vos rapports d’écoute, riches en détails. Vous avez suivi le volet Actualité consacré en ce 24 janvier, aux cérémonies marquant l’union des principautés roumaines de Moldavie et de la Valachie. A part le flash infos et les dossiers politiques, M. Marsan a écouté une nouvelle édition de la rubrique Visiter la Roumanie, le petit quart d’heure musical dédié en ce jour- là au pianiste et compositeur Marius Popp et puis, une nouvelle édition du Courrier des auditeurs. Le rapport d’écoute se clôture par une question fort intéressante, sur le Général Berthelot et son rôle dans l’histoire roumaine, en sachant qu’il a donné son nom à la rue dans laquelle se trouve la radio. En revanche, le temps ne nous permet pas de répondre maintenant à cette question. On va donc lui consacrer quelques minutes d’antenne lors d’une prochaine édition du courrier. Madame, Monsieur, c’est tout pour aujourd’hui. Ioana vous donne rendez-vous d’ici un mois au micro du courrier. En attendant, portez-vous bien et prenez bien soin de vous. Jingle

  • Le courrier des auditeurs du 21.02.2025

    Le courrier des auditeurs du 21.02.2025

    L’hiver s’est installé 

     

    Bonjour à toutes et à tous ! Comment allez-vous ? L’hiver est finalement arrivé à Bucarest. Cela fait longtemps que la capitale roumaine n’a plus été recouverte de neige pendant si longtemps ! Et cela est tombé à pic, puisque les enfants étaient en vacances cette semaine, des vacances appelées « de ski ». Donc ceux qui n’ont pas pu se rendre à la montagne, ont pu quand même profiter pleinement de la neige dans les parcs et dans les rues de la ville. En plus, grâce aux vacances, le trafic a été un peu plus facile à gérer malgré la neige, ce qui a profité aux adultes qui n’ont pas eu de vacances cette semaine. Quant à nous, je vous propose de célébrer l’amitié entre RRI et ses auditeurs, en parcourant plusieurs messages reçus à la rédaction.

     

    Vos réactions à l’émission pour la Journée mondiale de la Radio

     

    Avant toute chose, je vous remercie encore une fois pour vos participations à la Journée mondiale de la Radio, consacrée cette année à la radio et à son rôle dans la médiatisation des changements climatiques. C’est un sujet que notre équipe tient très à cœur et cela nous a fait énormément plaisir de préparer cette émission. Merci, donc, pour avoir relevé notre défi et répondu à nos questions. Merci aussi d’avoir été à l’écoute de notre émission du jeudi 13 février. Vos retours, envoyés juste après notre RRI Spécial, ont été très touchants et je voudrais les partager avec tous les amis de RRI.

     

    Paul Jamet, France

     

    Je commence par Paul Jamet de France qui a été le premier à nous inviter à participer à la JMR et le premier à nous écrire après avoir écouté l’émission. Son message s’intitule « Remarquable ! » et cela nous a beaucoup touchés :

     

    « Quelques mots bien mérités à votre attention pour l’émission spéciale que vous avez préparée et présentée ce jour… Une émission bien structurée et qui répond en tout point au thème de l’édition 2025 – Radio et changement climatique… De plus, la réception sur 17800 kHz était parfaite – SINPO de 55555 – avec un petit récepteur DSP… Et cela en appartement sans antenne extérieure… Il faut dire que les baies vitrées sont orientées Sud-Est… Mais tout de même, la propagation était vraiment excellente. Voilà… Bravo, bravo pour ce beau travail radiophonique… Je l’écris parce que je le pense… Ce n’est pas un message de circonstance… » 

     

    Merci de tout cœur, cher ami. Ce fut un travail d’équipe, toute la rédaction a mis tout son cœur dans cette émission. Merci à vous d’avoir partagé le sujet sur le site du RCP, en incitant vos adhérents à relever le défi et à être à l’écoute ou à envoyer des messages. Vous l’avez très bien dit, d’ailleurs, la radio n’existe que si elle est écoutée ! Alors, merci d’avoir été sur les ondes et d’avoir donné un sens à notre travail.

     

    Philippe Marsan, France

     

    La réaction de Philippe Marsan de France n’a pas tardé non plus :

     

    « A l’écoute à Biganos-France, en ondes courtes, ce 13 février 2025, à 11h00 TU, sur 17800 KHz, avec un sinpo correct de moyenne 4/5. Sujet du jour : La journée mondiale de la radio 2025 pilotée par l’UNESCO sur le thème « la radio face au réchauffement climatique ».  D’abord : un grand Merci à vous et à Alex d’avoir lu mon message et ma contribution à ce thème, cela m’a touché. Cette émission “spécial” a été très fournie, intéressante et de qualité, bravo à la rédaction française. (…)  Voilà résumée cette émission exceptionnelle du 13 février 2025. Commentaire : En tant qu’auditeur, je dirai que Radio Roumanie tient très bien son rôle de média notamment dans ce thème du réchauffement climatique. De par ses compétences, son information, son interactivité, cela implique les auditeurs et créent des liens avec la radio ».

     

    Merci à vous aussi, cher Philippe Marsan, vous avez bien confirmé ce que je viens de mentionner : le réchauffement climatique est un sujet qui préoccupe beaucoup notre équipe en particulier, au niveau de RRI en général, le sujet est souvent présent dans nos émissions, et nous avons souvent donné la parole aux auditeurs pour qu’ils puissent aussi partager leurs messages avec le monde entier. Et je pense que ces messages sont d’autant plus importants en cette période, lorsque les changements climatiques et leurs conséquences dévastatrices sur la qualité de la vie humaine sont mis dans un cône d’ombre, voire niés par les acteurs – mêmes qui en sont les plus responsables…

     

    Jacques Augustin, France

     

    A son tour, Jacques Augustin a suivi dimanche la rediffusion de notre RRI Spécial sur la radio et le réchauffement climatique, ce qui l’a amené à nous dire :

     

    « Quelle excellente émission que celle du dimanche 16 Février sur le changement  climatique… La lecture des textes et opinions des participants se révéla très Intéressante et celui de C. Ghibaudo s’avéra le meilleur à écouter. De mon côté, je me demande si l’homme viendra à bout malgré des moyens sophistiqués de ce fléau d’origine humaine ? Quoi qu’il en soit votre auditeur reste fidèle à Radio Roumanie Internationale»

     

    Merci à vous aussi, cher Jacques Augustin, votre question est une des plus importantes à mon avis, mais la réponse, on la saura plus tard… c’est aux générations futures d’y répondre, de nous dire ce que nous leurs avons laissé en héritage.

     

    Nouari Naghmouchi, Algérie

     

    Moins au sujet du réchauffement climatique, mais plutôt au sujet de la radio qui doit rester un média pertinent dans ce véritable océan d’information qui est mis à notre disposition de nos jours, Nouari Naghmouchi d’Algérie a voulu lui aussi nous transmettre ses vœux pour la Journée mondiale de la radio :

     

    « C’est important de se rappeler que la radio n’est pas seulement un outil, c’est un compagnon qu’on finit malheureusement par oublier. On prend sa présence pour acquise. Bonne fête de la radio ! »

     

    Merci cher Nouari. Vous avez raison, face aux réseaux sociaux, la radio est quasi-oubliée des nouvelles générations. Celle de ma fille, par exemple, elle aura 13 ans bientôt, n’écoute jamais la radio et ne comprend même pas son utilité. J’essaie souvent de lui expliquer qu’au cas où tout s’arrête – internet, électricité, abonnements aux plateformes etc – c’est la radio qui reste. Eduquer c’est le mot-clé dans tout, que ce soit le rôle de la radio, les changements climatiques, la littérature, les bonnes manières, les bonnes pratiques… Il ne faut jamais arrêter d’en parler et d’éduquer les nouvelles générations.

     

    Amady Faye, Sénégal

     

    Je salue aussi notre ami sénégalais Amady Faye qui nous a envoyé le message suivant :

     

    « Je souhaite une bonne fête de Dragobete à toutes les personnes amoureuses de Roumanie !  Bonne réception et bonne fin de matinée à Bucarest ! »

     

    Merci pour vos vœux, cher ami, et pour l’accusé de réception. J’en profite pour vous dire deux mots sur cette fête roumaine de l’amour.

     

    Dragobete, la fête roumaine des amoureux

     

    Le patron de l’amour est généralement connu sous le nom d’Eros ou de Cupidon. Mais pour les Roumains il porte un tout autre nom: Dragobete. Dans les légendes populaires, Dragobete est le fils de Dochia, une vieille femme qui symbolise l’hiver. Il est beau, jeune et immortel, protecteur des oiseaux, annonceur du printemps et donc symbole de l’amour. Son rôle est de réinstaurer l’équilibre dans la nature après le départ de l’hiver.

     

    En Roumanie c’est le 24 février qui est consacré à ce personnage mythologique, une fête liée à la fertilité et à la renaissance de la nature.

     

    La fête de Dragobete est donc fondée sur des rituels anciens liés au printemps. Jadis, on croyait que le printemps arrivait juste après le 15 février. Par conséquent, cette fête comporte des rituels liés à la fertilité et à la régénération de la nature et de l’homme. Et comme cette régénération doit se produire sous le signe de l’amour, on comprend pourquoi la fête du Dragobete réunit tous ces éléments qui marquent le transfert du pouvoir à la nouvelle saison qui annoncent la renaissance de la nature. La Dragobete est donc une fête très ancienne et très intéressante.

     

    Malheureusement, elle a été jetée à l’oubli, notamment au moment où, après la chute du communisme, les Roumains ont voulu se rapprocher d’une autre fête, celle de la Saint Valentin, car émerveillés par tout ce qui était nouveau, moderne et surtout américain. Par conséquent, la Saint Valentin a longtemps éclipsé la fête de Dragobete.

     

    Toutefois, au fil des décennies, l’aspect commercial de la Saint Valentin est devenu de plus en plus accentué et les nouvelles générations ont décidé de raviver la fête autochtone oubliée. L’occasion de redécouvrir de nombreuses légendes. En voici quelques-unes. Par exemple, le jour de la Dragobete, les jeunes filles avaient l’habitude de se laver le visage avec de l’eau provenant de la neige. On disait que cette neige fondue appartenait aux fées qui transmettaient ainsi leurs pouvoirs miraculeux. Par conséquent, les jeunes filles qui se lavaient le visage avec de la neige fondue allaient conserver leur beauté tout le long de l’année. Il y a plein d’autres légendes liées au Dragobete, que les spécialistes du folklore tentent de ramener dans l’attention publique.

     

    Dans la tradition ancienne, observée dans les villages traditionnels d’autrefois, Dragobete imposait des règles strictes à respecter par tous ceux qui souhaitent avoir une année tranquille. Dans les communautés traditionnelles, le 24 février, on ne sacrifiait pas d’animaux, on ne cousait pas et on évitait des disputes. Les filles cueillaient les premières fleurs du printemps – des perce-neiges et des violettes – qu’elles mettaient aux icônes jusqu’au mois de juin, lorsqu’elles les jetaient dans les rivières. Et la liste des traditions se poursuit.

     

    Quelle que soit votre fête de l’amour, la Saint Valentin, la Dragobete ou autre, l’important c’est de partager son amour avec le monde, car l’amour instaure la paix et a le pouvoir d’arrêter les guerres.

  • Le courrier des auditeurs du 14.02.2025

    Le courrier des auditeurs du 14.02.2025

    Bonjour à toutes et à tous. Très content de vous parler à nouveau dans le cadre du courrier des auditeurs même si le contexte n’est pas des plus heureux. En Roumanie, la scène politique est toujours tourmentée dans le sillage de l’annulation des élections présidentielles, la société semble extrêmement divisée et la démission du président sortant, Klaus Iohannis a très peu apaisé les tensions dans la société. Au paysage politique interne vient s’ajouter l’annonce de l’administration Trump d’une nouvelle approche des Etats-Unis sur la guerre en Ukraine et sur la relation avec l’Europe, qui nous donne des sueurs froides ici en Roumanie. C’est dans ce contexte qu’une semaine de vacances d’hiver dites « de ski » commence dans certaines régions de Roumanie dont le sud. Une occasion pour une partie des parents peut-être d’oublier la politique nationale et l’inquiétante actualité internationale. Et n’oublions pas non plus que la fête de la Saint Valentin donne le coup d’envoi des célébrations de l’amour et du printemps en Roumanie, d’autres raisons d’adoucir le contexte que nous vivons actuellement.

     

    Avant de commencer en force par vos messages et questions, je voudrai tout d’abord vous remercier pour vos contributions à la Journée de l’Auditeur de RRI qui ont été incluses dans un programme spécial à l’occasion de la Journée mondiale de la radio 2025, dont le thème a été « radio et changement climatique ». Merci encore une fois de votre fidélité et de votre implication.

     

    Paul Jamet – Faut-il encore emmener les enfants au ski

     

    Et si je viens de mentionner déjà les vacances de ski et le problème du réchauffement climatique, je crois qu’il est tout à fait normal d’évoquer le mail que nous a envoyé notre fidèle auditer Paul Jamet de France dont le titre est tout à fait suggestif : « Faut-il encore emmener les enfants au ski ? ».  Vous nous écrivez : « J’ai suivi votre émission de ce matin et je voudrais réagir à la chronique ” La Roumanie en bref ” présentée par Alex et consacrée à l’extension du domaine skiable en Roumanie. En effet, avec le réchauffement climatique, la plupart des stations de ski se sont lancée dans une fuite en avant, dans un combat perdu d’avance ! Il n’empêche que les stations de ski – du moins les plus grandes – ont investi massivement dans les canons à neige. (On estime à quelque 25 millions de mètres cubes qui sont transformés chaque saison en France en neige artificielle ; 43 % des stations en utilisent chacune au moins 100 000 mètres cubes, elles sont dotées d’au moins une retenue d’eau en altitude. Surprenant, je n’ai jamais entendu les écologistes protester comme ces bassines d’altitudes alors qu’ils protestent parfois violemment contre les bassines destinées à l’irrigation des cultures en période de sécheresse ! Bref, confiantes sur les projections d’enneigement jusqu’en 2050, les stations de ski françaises continuent d’investir ! Le journal le monde vient de publier (07-02-2025) un article intitulé : Faut-il encore emmener les enfants au ski ? ) Menacés par le réchauffement climatique, les sports d’hiver apparaissent en contradiction avec la sobriété nécessaire à la transition. Quel sens y a-t-il alors à initier sa progéniture à ces loisirs ? Effectivement, certains s’interrogent sur la pertinence de perpétuer cette tradition ! Les petites stations ferment, l’utilisation de canons à neige relève de l’absurdité … Le ski est devenu une activité artificielle et énergivore. Certains  plaident pour des pratiques plus adaptées aux nouvelles réalités climatiques, comme le ski nordique ou le ski de randonnée, qui nécessitent moins d’infrastructures et permettent un apprentissage plus respectueux de la montagne. Apparemment, cette question de la pérennité du ski n’inquiète pas les investisseurs roumains. Pourtant, j’imagine que certaines stations de basse altitude sont concernées par ces questions, voire ont dû fermer. Qu’en est-il exactement ? L’accent est-il mis sur la découverte et l’effort plutôt que sur la consommation de loisirs artificiels ? Au final, l’enjeu à terme est bien  de transmettre aux enfants un rapport différent à la nature en montagne, qu’il y ait de la neige ou non. » Eh bien M Jamet vous avez identifié un tas de thèmes concernant l’état des sports d’hiver et surtout leur avenir en Europe et en une certaine mesure aussi en Roumanie. La réponse est à retrouver ici.

     

    Gilles Gautier  – les sports d’hiver en Roumanie

     

    Toujours au sujet des sports d’hiver, je passe la parole « écrite » à Gilles Gautier de France qui nous a envoyé un rapport d’écoute très détaillé. Vous précisez à la fin M Gautier que : « la saison hivernale bat son plein je regarde les résultats des différentes compétitions ( ski, Biathlon…) le soir et je ne vois pas beaucoup de roumains dans les classements. Pouvez-vous nous parler des sports d’hiver en Roumanie, les plus pratiqués, les sportifs, les sites pour pratiquer les différents sports. Ces sports sont-ils abordables pour tous? Ou est-ce réservé à des personnes un peu plus aisées? »  La réponse courte à votre question est le fait que les sports d’hiver et notamment le ski sont des activités réservées aux personnes aisées. Les tarifs pour les remontées mécaniques sont similaires à ceux pratiqués dans les stations similaires d’Europe et un séjour à la montagne est tout simplement trop couteux pour une grande partie des Roumains. Et parallèlement, à l’instar de toutes les disciplines sportives de Roumanie, les sports d’hiver ont souffert d’un manque aigu d’investissements ces dernières années. Il n’y qu’un seul centre de sauts à Rasnov, dans le centre et une seule piste de ski olympique à Borsa dans le nord-ouest. S’y ajoutent seulement trois centres pour le ski fond et le biathlon à Harghita les Bains, à Cheile Gradistei et à Predeal. Au total, la centaine de sportifs des cinq disciplines de la Fédération roumaine de ski-biathlon sont obligés à s’entrainer à l’étranger.  Et en patinage aussi la situation n’est pas des meilleures, étant donné que Bucarest a été depuis 2012 et jusqu’à cet hiver l’unique capitale européenne sans une patinoire olympique. Les sportifs arrivaient à s’entrainer sur des patinoires ouvertes à tout le monde dans les parcs et dans les centres commerciaux. Vraiment honteux. Côté noms de sportifs, je mentionnerais celui d’Ania Monica Caill, sportive en ski alpin d’origine franco-roumaine qui participe à des compétitions du côté de la Roumanie. Malheureusement en début d’année elle a souffert un accident et elle est en train de se récupérer physiquement.

  • Le courrier des auditeurs du 07.02.2025

    Le courrier des auditeurs du 07.02.2025

    Bonjour à tous et à toutes qui nous écoutez où que vous soyez. Je ne vais pas vous faire mon couplet habituel sur le réchauffement climatique mais partagerais simplement avec vous mon émotion d’avoir vu la première neige tomber ce matin sur Bucarest. Une neige très légère qui semblait tomber au ralenti et qui évidemment n’a pas tenu bien longtemps. Le spectacle n’en est pas moins resté splendide. A ce propos, j’en profite pour rentrer immédiatement dans le vif du sujet avec l’un de nos plus fidèle auditeur :

     

    Un grand merci à notre ami Paul Jamet pour sa fidélité et pour son engagement en faveur de la radio ! Vous nous avez récemment écrit « Si votre station décide de participer à cette Journée Mondiale de la Radio le 13 février prochain, pourriez-vous m’avertir de la diffusion d’émissions spéciales afin que je puisse en faire mention sur le site du Radio Club du Perche et auprès des membres du Club afin d’assurer la plus grande écoute possible. » Nous avons le plaisir de vous annoncer que oui, la Section française de Radio Roumanie Internationale participera bien à la Journée Mondiale de la Radio le 13 février prochain avec une émission spéciale consacrée à cet événement. Toute l’équipe s’est mobilisée pour préparer un programme riche et passionnant, en lien avec le sujet de cette année proposé par l’UNESCO « La radio et le changement climatique ». Nous espérons que cette émission suscitera l’intérêt du plus grand nombre et nous serions ravis de savoir que nos auditeurs fidèles, comme vous, seront à l’écoute !

    Quel est le rôle de la radio dans la lutte contre les changements climatiques ? La radio peut-elle encore aider à changer les mentalités afin d’avoir une meilleure implication des communautés dans cette lutte ?

    Nous attendons avec intérêt vos réponses écrites, arguments à l’appui, à notre adresse service_francais_rri@yahoo.fr et ce avant lundi prochain, le 10 février, afin que nous puissions les inclure dans notre émission spéciale.

     

     

    Bien le bonjour et un grand merci à M. Frayssignes de France, à M. Carreyn de Belgique et à M. Olivero de France pour les précieux rapports d’écoute que vous nous avez envoyés. Votre fidélité et votre engagement nous touchent énormément, et c’est toujours un plaisir de savoir que nos émissions traversent les frontières pour vous accompagner où que vous soyez. Vos retours sont essentiels pour nous permettre d’améliorer continuellement notre programmation et de mieux répondre à vos attentes. Merci pour votre soutien et votre passion pour la radio, et au plaisir de vous retrouver sur nos ondes !

     

     

    Nos amitié à notre fidèle auditeur Jacques Augustin, qui nous a récemment fait parvenir le message suivant : « Je remercie Radio Roumanie Internationale et particulièrement Alex de m’avoir répondu sur la place des femmes dans la chanson Roumaine ainsi que sur le droit ou non de Calin Georgescu de se présenter à l’élection présidentielle de Mai. Vos réponses m’ont éclairé alors que je doutais sur les chanteuses et les voyaient malencontreusement reléguées. Je me réjouis de votre réponse. » Un grand merci pour votre message chaleureux ! Nous sommes ravis d’apprendre que nos réponses ont pu éclairer vos questionnements sur la place des femmes dans la chanson roumaine ainsi que sur la candidature de Călin Georgescu à l’élection présidentielle de mai. Votre intérêt pour ces sujets et votre engagement dans la réflexion nous honorent, et c’est toujours un plaisir d’échanger avec des auditeurs aussi curieux et passionnés. N’hésitez pas à nous écrire à nouveau si d’autres questions vous viennent à l’esprit, nous serons heureux d’y répondre. Vous nous demandez aussi quand les femmes ont-elles obtenu le droit de vote en Roumanie et si cela a nécessité un long combat ?

    Les femmes ont obtenu le droit de vote en Roumanie en 1938, mais de manière limitée. Il a fallu attendre la première constitution roumaine communiste de 1948 pour qu’elles obtiennent les mêmes droits que les hommes, du moins en théorie.

    Avant cela, la Constitution roumaine de 1923 reconnaissait le suffrage universel masculin, mais les femmes en étaient exclues. Cependant, le débat sur les droits politiques des femmes existait déjà, porté par des militantes féministes et des organisations comme le Conseil National des Femmes Roumaines. Sous la dictature du roi Carol II, la nouvelle Constitution de 1938 accorde un droit de vote limité aux femmes. Elles peuvent en effet voter aux élections locales, mais avec des restrictions d’âge et de statut social (seules les femmes instruites et d’un certain âge sont éligibles). Ce droit reste surtout symbolique, car le régime de Carol II devient autoritaire et restreint globalement la démocratie. Les choses commencent à changer à partir de  1946. Après la Seconde Guerre mondiale et avec l’instauration du régime communiste, le droit de vote est pleinement accordé aux femmes. Lors des élections législatives de novembre 1946, les femmes votent pour la première fois sans restriction, dans un contexte où le Parti communiste cherche à afficher une égalité entre les sexes. Sous le régime communiste, l’égalité entre hommes et femmes est officiellement promue, bien que le pouvoir reste largement contrôlé par le Parti unique, dominé par les hommes. Pour la première fois dans l’histoire du pays, une femme pourrait être élue à la tête de la Roumanie, car si vous avez suivi les élections de novembre dernier, qui seront répétées en mai prochain, la candidate Elena Lasconi du parti USR est arrivée au second tour des présidentielles. Beaucoup de Roumains sont réticents à la voir occuper la fonction de présidente du pays, mais elle reste l’une des favorites.

     

     

     

    On termine en douceur avec notre cher M. Nouari  qui nous écoute depuis l’Algérie et qui nous a envoyé ce joli poème intitulé Jour et nuit que voici :

     

    Il est vrai qu’être

    Peut mal paraître

    Mais l’ennui

    C’est qu’à ne paraître

    Je m’ennuie

    Quelle vie

    Quand on s’ennuie!

     

    Sans nuit

    Sans l’ombre d’une nuit

    N’affichant que figure

    Du meilleur de mes jours

    Refusant les aveux

     

    De mon cœur malheureux

    Qui sans cesse se défile

    Alors que se faufilent

    De si sombres envies

    Dans l’épaisse fêlure

    De mes brillants discours

     

    Que vienne la nuit

    Que vienne la vie

    La vie vraie

    Avec son blé et son ivraie.

     

     

     

     

    Chers auditeurs, n’oubliez pas de nous envoyer votre participation pour la Journée mondiale de la radio du 13 février prochain. En attendant je vous souhaites à tous et à toutes un excellent week-end et je vous dis à très bientôt pour une prochaine édition du courrier des auditeurs !

  • Le courrier des auditeurs du 31.01.2025

    Le courrier des auditeurs du 31.01.2025

    Madame, Monsieur, bonjour ou bonsoir. Je suis très contente de vous accueillir sur les ondes de RRI pour une nouvelle édition du courrier. J’espère bien que vous êtes nombreux à l’écoute en ce moment, car j’ai un sujet très intéressant dont j’aimerais bien vous parler, à savoir pourquoi les femmes lisent –elles plus que les hommes. L’idée ne m’appartient pas, c’est à notre auditeur français Paul Jamet que je la dois. En fait, M. Jamet m’a fait part d’un article fort intéressant écrit par Etienne Bianchi dans le Courrier International et où l’auteur affirme en citant plusieurs études, que « les hommes, et notamment les hétérosexuels, semblent farouchement hermétiques à la lecture de romans, au contraire des femmes, friandes de fictions ».  Une explication en serait, selon cet article, « la faute à un manque de modèles positifs et à des discours masculinistes très prégnants » dans les livres. Petite parenthèse, il est vrai qu’à l’heure actuelle, avec l’ampleur du féminisme et des phénomènes du type #metoo, de plus en plus de romans écrits par des femmes attribuent aux personnages masculins de rôles négatifs. N’empêche, l’article du Courrier international nous rappelle que « les romans sont considérés comme des passe-temps frivoles réservés aux femmes depuis l’époque victorienne ».  Une idée complètement fausse puisque selon un baromètre sur la consommation culturelle en 2022, en Roumanie, « la culture nous rend plus ouvert d’esprit, renforce le sentiment d’appartenance à la communauté, encourage l’implication sociale et la tolérance envers les catégories marginalisées, nous aide à soutenir l’égalité hommes-femmes, à privilégier le dialogue et à mettre en valeurs la liberté ». Sur le site de la chaîne publique de télévision, j’ai trouvé un article intitulé « La lecture chez les Roumains.  Les hommes lisent plutôt pour se renseigner, les femmes pour se détendre ».  Les données sont extraites d’une enquête de la consommation culturelle en Roumanie en 2023 et obtenues en exclusivité par la TVR. Selon les experts, aucun produit culturel n’arrive à compenser l’absence de la lecture. Selon l’anthropologue Alec Bălășescu cité par trv.ro, les gens qui ne lisent pas sont souvent victimes de« l’intolérance et de l’incapacité de faire la différence entre mensonge et vérité ». Pire.  L’absence de la lecture, ajoute l’expert, nourrit l’égo et nous fait penser que seules nos idées sont bonnes.

    Malgré une légère tendance à la hausse de la consommation culturelle en Roumanie entre 2022 et 2023, les pourcentages restent très bas. D’ailleurs, cette tendance de tourner le dos aux livres est valable dans d’autres pays aussi. Selon les chiffres fournis par Eurostat, quelque 7,4 millions de Roumains âgés de plus de 16 ans, n’ont lu aucun livre ces douze derniers mois. Parmi les pays européens, c’est le Luxembourg qui  affiche le pourcentage de lecteurs le plus significatif, à savoir 75,2%, suivi par le Danemark, 72,1% et l’Estonie, 70,7%. En Roumanie, sur l’ensemble de la population, la plupart des lecteurs se trouvent dans la catégorie d’âge 16-29 ans, à savoir 60,1%. Ce sont les séniors de plus de 65 ans qui montrent le plus grand désintérêt pour la lecture. Et puis, aussi bien en Roumanie que dans le reste de l’UE, les femmes lisent plus que les hommes.

    Le baromètre culturel 2023

    Le baromètre 2023 sur la consommation culturelle en Roumanie nous apprend que les principales raisons pour lesquelles les Roumains affirment ne pas lire sont le manque de temps dans le cas des femmes et le manque d’intérêt, dans celui des hommes. Citée par le même site de la télévision publique, tvr.ro, Carmen Croitoru, à la tête de l’INCFC et autrice du Baromètre de la consommation culturelle, passe en revue les principaux arguments qui poussent les Roumains à lire. « La plupart des sondés, à savoir 22%, ont lu cette dernière année entre 1 et 5 livres. Seulement 10% des Roumains ont lu douze livres ou plus ». A la question, pourquoi lisez-vous ?, la plupart des répondeurs ont affirmé pour le plaisir. En revanche, à la question « pourquoi ne lisez-vous ? » les Roumains ont invoqué plusieurs raisons: le temps, l’intérêt ou des soucis de santé. Un aspect très intéressant constaté en Roumanie est le portrait du lecteur fidèle. Celui-ci est un homme issu du milieu urbain et ayant une situation matérielle au-dessus de la moyenne. C’est une personne prête à investir plutôt dans des objets culturels : livres, CD, DVD, que dans des dispositifs électroniques : ordinateurs, tablettes, smartphones, etc.

    En revenant à l’article du Courrier international, l’auteur Etienne Bianchi se pose la question si une crise de la lecture se nourrit d’une certaine crise de la masculinité ? Les sites Dazed et Vox soulignent et je cite « un manque de modèle masculin positif qui encouragerait à la lecture les jeunes hommes ». N’empêche, la plupart des prix de la littérature sont remportés par les auteurs masculins, en France comme ailleurs. Il suffit de regarder un peu sur les listes des nominés pour voir la différence. Je voudrais conclure en  citant encore une fois le baromètre de la consommation culturelle présentée par la télévision publique sur son site et insister sur les propos du sociologue Bogdan Voicu, de l’Institut de recherche de la qualité de la vie. Selon lui, il y a un rapport évident entre le degré de tolérance et la place que la lecture occupe dans nos vies. Mais, dit-il, il serait possible que les deux découlent du niveau d’éducation. Encore une fois, il faudrait que les sociétés actuelles gardent en tête l’importance d’éduquer en permanence les populations.

     

    Retours à vos messages

    Restons toujours en France et dirigeons-nous à Biganos pour passer le bonjour de nous tous à Philippe Marsan. Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais le traditionnel concert du Nouvel an de l’orchestre de Vienne est aussi le coup de cœur  du programme offert par la télévision roumaine le premier jour de la nouvelle année. Un régal, comme vous le dites très bien ! Nous sommes contents que vous continuiez à rester à l’écoute de RRI et que vous soyez un des auditeurs fidèles de notre chaîne. Vous avez suivi le courrier des auditeurs, mais aussi l’édition de la rubrique « Son des mots » qu’Alex a consacrée au dessinateur Stanislas Barthélémy. Pour nous, les journalistes de RRI, il est très important de savoir que notre travail suscite l’intérêt des ceux qui nous écoutent. Merci bien de votre retour et bien des choses à vous et à vos proches !

     

    Merci Reine et Roger pour vos vœux de fin d’année. A notre tour, on vous souhaite du bonheur, plein de santé et de joie et espérons que RRI vous offre des moments agréables grâce à ces programmes. Bonne continuation sur nos ondes !

     

    Déplaçons-nous en Algérie pour un petit coucou amical à notre auditeur Abdelhakim Boudjemaa. Cher Monsieur, nous sommes fort contents de vous savoir à l’écoute de nos émissions. En revanche, il faut préciser que RRI n’est pas une radio commerciale et donc, elle n’a pas de matériels publicitaires. Nous n’avons pas la possibilité de récompenser par des cadeaux la fidélité de nos amis du monde entier. Les commentaires et les retours sur nos émissions vous valent des cartes QSL en format électronique. Merci de rester à l’écoute de RRI !

     

    Un beau poème d’Afrique

    Restons toujours en Algérie pour passer le bonjour de nous tous à Nouari Naghmouchi, notre fidélissime auditeur qui nous a envoyé un très beau poème, intitulé Tant que et que je voudrais bien lire pour vous tous :

    Tant qu’il y aura des saisons/Pour dérouler nos semaines/Oui, nous nous rappellerons/Tous ces beaux soirs qu’elles amènent/Tant qu’il y aura des saisons/C’est sûr nous ferons ensemble/La corvée à l’unisson/Du partage qui nous rassemble

    Des saisons, un violon/Des saisons, un cotillon

    Tant qu’il y aura des enfants/Pour déjouer la routine/Qu’ils crieront « Papa! Maman! »/Sous les parfums de la cuisine/Tant qu’il y aura des enfants/Pour éclairer l’innocence/Nous nous créerons des instants/Noyant l’indifférence

    Des enfants, des bonheurs/Des enfants, des tilts cœurs

    Tant qu’il y aura de l’amour/Qu’on en mettra sur la table/Il y en aura tous les jours/Aux étrangers, nos semblables/Tant qu’il y aura de l’amour/Dans les bras de la chance/Nous serons des troubadours/Pour soigner la souffrance

    De l’amour, à ton tour/De l’amour, à mon tour

    Tant qu’il y aura de l’argent/Pour nourrir ses habitudes/L’être humain n’aura pas le temps/D’habiter sa solitude/Tant qu’il y aura de l’argent/Pour nourrir des regards anonymes/L’être humain, lui, perdra son temps/À vouloir qu’on le surestime

    De l’argent, s’il t’en manque/De l’argent, fuis les banques

    Tant qu’il y aura des matins/Pour flâner sur un banc de brume/Et cueillir, là, à deux mains/Le dernier rayon de lune/Tant qu’il y aura des matins/Qui luiront dans la rosée/Nous aurons, oui, c’est certain/Des cauchemars à oublier

    Des matins, en refrain/Des matins, à demain.

     

    Chers amis, sur ces belles paroles, notre courrier prend fin. Ioana vous dit au revoir et vous donne rendez-vous d’ici un mois pour une nouvelle édition de ce programme. En attendant, portez-vous bien et prenez soin de vous.

  • Le courrier des auditeurs du 24.01.2025

    Le courrier des auditeurs du 24.01.2025

    Le 24 janvier : fête de la Petite Union

     

    Bonjour à toutes et à tous ! Comment allez-vous ? En Roumanie c’est un weekend prolongé, puisque le 24 janvier nous fêtons ce que l’on appelle La Petite Union, soit l’union des principautés de Moldavie et de Valachie. Le 24 janvier 1859, Alexandru Ioan Cuza a été élu prince régnant des deux principautés. C’est un moment très important dans l’histoire de notre pays, car considéré comme le premier pas concret vers l’objectif final, celui de la création d’un état roumain unitaire. Avant cela, sur le territoire actuel de la Roumanie il y avait 3 principautés : la Valachie dans le sud, la Moldavie dans l’est la Transylvanie dans l’ouest. Cette dernière faisait partie à l’époque de l’Empire de l’Autriche-Hongrie. Le 24 janvier 1859  la Valachie et la Moldavie se sont unies sous le règne d’Alexandru Ioan Cuza qui a jeté les bases de la Roumanie moderne. Bien que de courte durée, soit de 1859 à 1866, le règne d’Alexandru Ioan Cuza a été une période de fort développement pour les deux principautés. La reconnaissance de cette Union a permis de procéder à la création du premier Parlement unique de la Roumanie et du premier gouvernement, qui a mené des réformes qui ont transformé complètement les deux Etats : l’adoption de la première Constitution, la réforme électorale, la réforme agraire, celle l’éducation, mais aussi et surtout une réforme économique puisqu’il fallait synchroniser les économies des deux principautés. Je ne vais pas entrer dans les détails, mais ce fut un moment majeur dans l’histoire de notre peuple. C’est pourquoi, depuis 2015, le 24 janvier est un jour férié en Roumanie. Et cette année, cela a fait davantage la joie des Roumains, car ce jour férié leur a permis de prendre un weekend prolongé pour profiter, le plus probablement de la neige et des pistes de ski des Carpates. La saison de ski bat son plein en Roumanie, par conséquent toute occasion d’en profiter est la bienvenue ! Ceci dit, profitons nous aussi de ce Courrier des auditeurs, pour causer entre amis !

     

    Christian Ghibaudo, France – Le climat

     

    En faisant référence aux inondations dévastatrices que la Roumanie et autres pays ont subies cet automne, Christian Ghibaudo de France affirme : « Malheureusement, l’Europe est de plus en plus victime de ces catastrophes à répétions. Rien qu’à voir le nombre de calamités sur le vieux continent. La France n’en réchappe malheureusement pas.  Maintenant, il ne se passe pas un mois, quand la météo nous annonce une tempête qui fera des dégâts dans notre pays ».

     

    Effectivement, cher ami, la météo n’est plus la même qu’elle était dans notre enfance, alors que nos repères sont toujours les mêmes. Désormais on attend la neige qui n’arrive plus en décembre mais fin janvier, l’été se prolonge jusqu’à la fin octobre, alors qu’en juillet et août il est de plus en plus difficile de sortir dans la rue en raison de la canicule. Les températures approchent de plus en plus souvent les 40 degrés, les dépassent même, alors qu’il y a une ou deux décennies, cela était presqu’inconcevable ou arrivait une seule fois par saison. Le climat a bien changé et nous en supportons les conséquences. C’est un sujet qui nous préoccupe de plus en plus et c’est pourquoi le Service Français de RRI a décidé de relever le défi et à réfléchir au rôle de la radio dans la lutte contre les changements climatiques, à l’occasion de la Journée mondiale de la radio de ce 13 février.

     

    La Journée Mondiale de la Radio 2025 : Radio et climat

     

    Vous le savez sans doute, la Journée Mondiale de la Radio 2025 les nombreuses opportunités qu’offre la radiodiffusion pour mettre en avant les questions liées au changement climatique. À une époque marquée par la vitesse vertigineuse de l’innovation technologique et l’obsolescence rapide d’une nouvelle plate-forme brillante après l’autre, la radio entame son deuxième siècle de service en tant que l’une des formes de média les plus fiables et les plus utilisées au monde.

     

    Alors que l’Accord de Paris prend une importance capitale, les radios contribuent à la réalisation de ses objectifs internationaux en accompagnant les populations face au changement climatique grâce à la diffusion de l’information factuelle, la parole donnée aux auditeurs, des émissions dédiées … Et c’est le cas aussi de RRI qui vous invite à vous exprimer dans le cadre d’une émission spéciale sur le thème « radio et changement climatique ».

     

    Quel est le rôle de la radio dans la lutte contre les changements climatiques ? La radio peut-elle encore aider à changer les mentalités afin d’avoir une meilleure implication des communautés dans cette lutte ?

     

    Nous attendons avec intérêt vos réponses écrites, arguments à l’appui, par email, dans les plus brefs délais, aux adresses : fran@rri.ro ou service_francais_rri@yahoo.fr Nous attendons vos réponses avant le 7 février pour pouvoir les inclure dans notre émission spéciale du jeudi 13 février ! Nous vous attendons nombreux !

     

    Christian Ghibaudo, France – Brigitte Bardot en Roumanie

     

    Je reviens au message de Christian Ghibaudo qui nous pose une autre question : « Je voudrais savoir si Brigitte Bardot est toujours populaire en Roumanie, ses films ont-ils été diffusés en Roumanie du temps de la dictature communiste ? Mais peut être Brigitte Bardot est maintenant plus connue par ses actions envers les animaux, via sa Fondation ? »

    Sans avoir fait une enquête en ce sens, je dirais que les nouvelles générations, ne connaissent pas Brigitte Bardot. Mais nous les Millenials et nos parents, les Boomers, on la connait très bien. Ses films ont été diffusés en Roumanie et effectivement, plus récemment elle s’est fait connaître aussi pour ses actions en faveur des animaux, surtout pour sauver les chiens errants. Vous le savez peut-être, dans les années 1990 et même en début des années 2000, chien errants étaient un véritable problème en Roumanie. C’était un véritable danger pour la population et les autorités avaient décidé de l’éliminer d’une manière ou d’une autre. En fait, en 2001, c’est Brigitte Bardot qui avait persuadé le maire de la capitale roumaine de l’époque, Traian Basescu, de renoncer à l’idée d’euthanasier les chiens errants de Bucarest. Elle a même créé à Bucarest une filiale de son association pour mettre en place de nombreux programmes en faveur des animaux, lit-on sur le site du quotidien Adevarul.

     

    Paul Jamet, France – élections et Internet

     

    Parlons maintenant élections et internet, un sujet qui préoccupe notre ami Paul Jamet de France, qui réagissait dans un message à l’élection présidentielle de Roumanie et notamment au résultat plus que surprenant du premier tour du scrutin, le 24 novembre, lorsqu’un candidat quasi inconnu était arrivé en première position, devançant les personnalités importantes de la vie politique roumaine.

     

    « Depuis le 24 novembre, on sentait bien qu’il y avait quelque chose d’anormal suite au premier tour de l’élection présidentielle en Roumanie ! Les sondages se seraient-ils trompés autant ? Le recomptage n’a rien apporté … Et en ce 6 décembre, alors que beaucoup fêtaient la St-Nicolas, surprise, surprise, les résultats du premier tour ont été invalidés par la Cour constitutionnelle roumaine ! Sage décision autant que je puisse en juger ».

     

    Merci pour ce retour cher ami. En Roumanie les avis sont encore partagés quant à cette histoire. En fait, c’est à peine maintenant que l’on a tous constaté à quel point la société est divisée. On ne s’en rendait même pas compte. Par ailleurs, tout cela amène notre ami à réfléchir à un sujet de plus en plus actuel : l’influence des réseaux sociaux sur la vie sociale et politique.

     

    Paul Jamet poursuit : « D’où mon interrogation : faut-il interdire l’utilisation des réseaux sociaux en période électorale ? Facile à dire, mais évidemment très difficile à faire… pourrait-on me rétorquer…  Or, il existe de nombreux logiciels qui aujourd’hui permettent d’effectuer cette surveillance et même plus ! Il est facile d’utiliser un logiciel qui supprime d’office tout message contenant un mot tel le nom d’un candidat ! Un procédé qui est déjà utilisé pour assurer la surveillance et  la modération des forums mais aussi pour détecter des contenus inappropriés. L’Intelligence artificielle permet aujourd’hui d’aller encore plus loin en évaluant le comportement et la réputation des utilisateurs… A partir de là, sujet sensible s’il en est … Attention : tous ces outils devront être utilisés dans le respect des lois locales et des règles éthiques, notamment concernant la vie privée et la liberté d’expression. Mais il est possible d’agir et d’éviter la manipulation des électeurs ! Question de volonté, de législation et de mise en œuvre. Personnellement, je n’utilise aucun réseau social ! C’est un choix délibéré … Je n’éprouve  pas le besoin de me mettre en scène et j’évite ainsi d’être envahi par les Fake News ! Sur ma messagerie (courriel) et sur mon smartphone, j’utilise les filtres, le “black listage” et cela se passe bien dans l’ensemble. Qu’en pensez-vous ? Qu’en pensent vos auditeurs ? »

     

    Cher ami, merci d’avoir lancé ce débat. Peut-être qu’il y a parmi les auditeurs de RRI certains qui aimeraient s’exprimer à ce sujet. Quant à nous, cette semaine même nous avons parlé sur les ondes d’une récente enquête d’opinion menée en Roumanie justement dans le contexte de ces élections présidentielles annulées, dans laquelle les Roumains interrogés ont répondu affirmativement : oui, les réseaux sociaux ont influé sur leurs options de vote, cela malgré le fait que les mêmes personnes ont avoué se sentir exposées à la désinformation et aux fake news tant sur les médias classiques, telles les télévisions, que sur les réseaux sociaux. Une fois de plus, la Roumanie est un pays des paradoxes : les Roumains sont conscients du fait que la désinformation règne sur certains médias, pourtant ils continuent de les suivre et même de prendre des décisions essentielles pour la vie de tout un pays selon ces informations. Je vous laisse réfléchir à ce paradoxe jusqu’à notre prochaine rencontre au mois de février. D’ici là, restez sur RRI !

  • Le courrier des auditeurs du 17.01.2025

    Le courrier des auditeurs du 17.01.2025

    Bonjour et soyez les bienvenus à une nouvelle édition du courrier des auditeurs que je suis très heureux d’animer, comme d’habitude. Finies les fêtes d’hiver et les vacances, retour au travail ou à l’école. Au revoir les célébrations et les cadeaux, bienvenue les factures salées de gaz ou d’électricité, bienvenue les majorations de taxes et la hausse du prix des carburants. Heureusement que la météo est assez douce et que les épisodes de grand froid sont assez courts et les journées – pour la plupart ensoleillées. En Roumanie, l’atmosphère politique reste tendue, dans l’attente des nouvelles élections présidentielles au mois de mai. On assiste à toute une série de coups contraints qui ne font qu’approfondir l’incertitude et la tension.

     

    La Journée mondiale de la radio 2025

     

    Et nous commençons par une nouvelle journée spéciale sur les ondes de RRI : la Journée mondiale de la radio 2025, célébrée le 13 février avec pour thème, cette fois-ci, radio et changement climatique. La Journée Mondiale de la Radio 2025 célèbre donc les nombreuses opportunités qu’offre la radiodiffusion pour mettre en avant les questions liées au changement climatique. À une époque marquée par la vitesse vertigineuse de l’innovation technologique et l’obsolescence rapide d’une nouvelle plate-forme brillante après l’autre, la radio entame son deuxième siècle de service en tant que l’une des formes de média les plus fiables et les plus utilisées au monde.

    Je vous rappelle aussi que, proclamée en 2011 par les États membres de l’UNESCO et adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2012 comme Journée internationale des Nations Unies, le 13 février est devenue la Journée mondiale de la radio (JMR). Alors que l’Accord de Paris prend une importance capitale, les radios contribuent à la réalisation de ses objectifs internationaux en accompagnant les populations face au changement climatique grâce à la diffusion de l’information factuelle, la parole donnée aux auditeurs, les émissions dédiées … Et c’est le cas aussi de RRI qui vous invite à vous exprimer dans le cadre d’une émission spéciale sur le thème « radio et changement climatique ».

     

    Quel est le rôle de la radio dans la lutte contre les changements climatiques ? La radio peut-elle encore aider à changer les mentalités afin d’avoir une meilleure implication des communautés dans cette lutte ?

     

    Nous attendons avec intérêt vos réponses écrites, arguments à l’appui, par email, dans les plus brefs délais, aux adresses : fran@rri.ro ou service_francais_rri@yahoo.fr Nous attendons vos avant le 7février pour pouvoir les inclure dans notre émission spéciale du jeudi 13 février ! Nous vous attendons nombreux.

     

    Vos veux pour la nouvelle année 2025

     

    Place maintenant à vos messages et questions. Je commence par vos messages et voeux à l’occasion du Nouvel Aan. Grand merci et salutations à nos amis du Radio DX club Auvergne, qui nous ont envoyé une carte postale virtuelle nous disant : « Meilleurs voeux à vous toutes et à tous, amis des ondes francophones, proches ou lointains. Il est encore temps de vous souhaiter une Douce Année 2025 pleine de projets, de rêves, de belles émissions radios, de rencontres, de partages, de  liens tissés avec les auditeurs…et également une Bonne Santé pour vous et tous ceux qui vous sont chers ! Un grand merci à vous tous, animateurs des radios internationales francophones qui, par vos émissions, permettez d’ouvrir nos horizons et d’enrichir nos connaissances tout en contribuant à maintenir l’usage de la langue française dans votre pays et dans le monde ! » Merci beaucoup chers amis pour ces voeux. Nous vous souhaitons également une excellente année 2025.

     

    Meilleures salutations aussi à M Pierre Mvuezolo Phoba de la République démocratique du Congo qui nous écrit : « Je vous transmets mes vœux les meilleurs pour 2025 et plein succès dans votre travail ». Merci beaucoup cher auditeur.

    Salutations et meilleurs veux pour la nouvelle année aussi à Roger Poingt, Farid Boumechaal, ainsi qu’à Muhammad Aqeel Bashir du club des auditeurs du Pakistan.

     

    Deux questions de la part de Jacques Augustin

     

    Nous remercions aussi Jacques Augustin de France pour la carte de voeux qui accompagne son rapport d’écoute. Vous nous posez aussi deux questions. La première vise l’actualité politique et notamment l’élection présidentielle.

    « Calin Georgescu peut-il se représenter? » demande notre auditeur au sujet d’une éventuelle nouvelle candidature du controversé candidat indépendant Calin Georgescu qui a fait la surprise générale en important haut la main le premier tour du scrutin présidentiel du 24 novembre dernier, devançant le premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu et la représentante du principal parti démocratique de l’opposition de droite, Mme Elena Lasconi, de l’Union Sauvez la Roumanie. Eh bien, M Augustin, pour rappel, la Cour Constitutionnelle de Roumanie a annulé les élections présidentielles roumaines en invoquant des ingérences extérieures venues de la part d’acteurs étrangers étatiques et privés. Par ailleurs, une enquête vise déjà le financement de la campagne de Calin Georgescu. Celui-ci a déclaré n’avoir rien dépensé pour sa campagne électorale pour l’élection présidentielle, alors que, forcément, pour être aussi présent sur la Toile, il faut dépenser des sommes considérables. Pour l’instant, du moins théoriquement, rien n’empêche M Georgescu de se porter de nouveau candidat à la présidentielle roumaine. Mais, à mon avis, une nouvelle participation de sa part serait improbable. D’ailleurs, il existe le précédent créé par Cour Constitutionnelle de Roumanie en interdisant à l’ultra-nationaliste Diana Sosoaca de se porter candidate à cause de ses propos extrémistes, antisémites et xénophobes, contraires au parcours européen et euro-atlantique de la Roumanie. De l’avis de certains experts, en vertu de ce précédent, toute personne qui se déclaré contraire au statut de la Roumanie de membre de l’UE et de l’OTAN ne peut pas prêter serment d’investiture, puisque l’intégration européenne et euro-atlantique figurent dans la Constitution de la Roumanie. Par conséquent, la question logique qui se pose ainsi est : « pourquoi la Cour Constitutionnelle avait-t-elle permis à Calin Georgescu de se porter candidat de premier abord, en novembre ? » Voici une question difficile, à laquelle la Cour Constitutionnelle elle-même n’a pas de réponse. Rien n’est donc garanti non plus dans le cas des présidentielles de mai prochain.

     

    Deuxième question de M Augustin : « Quelle place les femmes occupent-elles dans le monde de la chanson roumaine? Leur est-il facile de faire carrière? » Cher ami, les femmes ont toujours été présentes sur la scène musicale roumaine. D’ailleurs, le long du 20e siècle, les femmes ont constamment figuré parmi les artistes les plus appréciés de Roumanie. Une des premières stars de la chanson roumaine des années ’30 à ’50 a été Maria Tanase, surnommée « la Piaf roumaine ». Puis, dans les années 60 et 70, des artistes telles Margareta Pâslaru et Corina Chiriac se lançaient sur la scène roumaine. Dans les années 1980 et 1990, Loredana devenait la chanteuse roumaine contemporaine la plus appréciée. Et les exemples se poursuivent avec les girl-bands des années ‘90 et 2000 tels Asia et André, les artistes dance des années 2010, telles Inna et ensuite les chanteuses originaires de la République de Moldova, telles Irina Rimes. Je n’ai passé en revue qu’une très petite série de chanteuses roumaines à succès, puisque le temps ne me permet pas de les d’énumérer toutes, mais je vous invite à suivre nos émissions musicales consacrées à la musique traditionnelle, au jazz et à la chanson roumaine pour connaitre toutes les stars de notre musique.

     

    Christian Ghibaudo – 2025, pas très différente de celle qui vient de s’achever

     

    Je salue aussi Christian Ghibaudo de France qui nous écrit : «  Et voilà l’année 2025 est commencée.  Comment sera-t-elle, oh pas besoin d’être divin, cela ne devrait pas être très différent de celle qui vient de s’achever. Dernièrement, vous nous faisiez part de l’inquiétude des Roumains pour 2025, bien je pense que la plupart des européens sont inquiets. L’économie de l’UE retrouvera-t-elle une embellie ? Personnellement, j’ai peur de l’effondrement de la zone Euro, même si la Roumanie utilise toujours sa monnaie nationale, cela aura aussi des conséquences. »

    A ce sujet, je dois rappeler que l’objectif de la Roumanie d’adopter la monnaie unique semble complètement oublié. Après 2024, le gouvernement de Bucarest avait annoncé 2029 comme date butoir pour adhérer à la zone euro, pour éviter ensuite tout propos à ce sujet. De toute façon, en juillet dernier la Commission européenne a déclaré haut la main que la Roumanie ne remplissait pas plusieurs critères nécessaires à l’adoption de l’Euro : la stabilité des prix, les finances publiques, le critère du taux de change et celui de convergence des taux d’intérêt à long terme. Par contre, nos voisins au sud, les Bulgares, pourraient adopter l’euro bien avant nous. Même si la monnaie roumaine et le taux de change demeurent des outils importants pour les autorités de Bucarest, qui contribuent à la stabilité économique du pays, il ne faut pas ignorer non plus le fait qu’assurer la stabilité du Leu est essentielle par temps de crise. Rien qu’un exemple, après le premier tour du scrutin présidentiel et l’arrivée en tête de Calin Georgescu, la Banque centrale roumaine a dû injecter sur le marché quelque 1,7 milliards de dollars de sa réserve en devises, rien que pour maintenir le taux de change à 5 lei pour un euro. Je reviens à l’email de M Ghibaudo qui poursuit : « L’entrée en fonction du Président Trump sera-t-elle une bonne chose pour l’UE, s’il arrive à stopper la guerre en Ukraine. Cela nous permettra de retrouver un peu stabilité économique et politique. Par contre, si les USA se détournent de l’OTAN, cela ne sera pas une très bonne chose. Enfin l’avenir le dira… Par contre, en ce mois de janvier, une bonne nouvelle, l’entrée en totalité de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’espace Schengen. Une bonne chose, peut-être la meilleure de ce début d’année ? » s’interroge notre auditeur. Effectivement, oui, l’entrée complète de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’espace Schengen est la meilleure nouvelle de ce début d’année. S’y ajoute la nouvelle de l’élimination des visas pour des buts touristiques et d’affaires aux Etats-Unis. Désormais, le passeport roumain est en 6e position dans le classement des passeports les plus puissants au monde, en même position que les passeports britannique, australien et canadien. Par ailleurs, au sujet de Schengen, comme beaucoup de mes compatriotes, je compte bénéficier de l’adhésion à l’espace Schengen de libre circulation européenne l’été prochain, lors des vacances prévues en Grèce. Finies les longues files d’attente surtout à la frontière entre la Bulgarie et la Grèce. Mais hormis les touristes, l’adhésion à Schengen aidera énormément l’industrie roumaine. En effet, les poids lourds devaient patienter pendant des journées entières au postes-frontières, générant ainsi des délais de livraison et des coûts de transport supplémentaires. Autant de bénéfices de cette adhésion longuement attendue.

    Et c’est ici que s’achève notre courrier des auditeurs d’aujourd’hui. A très bientôt !

  • Le courrier des auditeurs du 10.01.02025

    Le courrier des auditeurs du 10.01.02025

    Bonjour à tous et à toutes qui nous écoutez où que vous soyez ! Je vous souhaite une excellente année 2025, tous mes vœux de bonheur, en espérant qu’elle apporte avec elle joie et bonnes nouvelles, dont nous avons je crois tous bien besoin. Je suis ravie de débuter cette nouvelle année avec vous ! Je rentre pour ma part tout juste de vacances, vacances que j’ai passé avec ma famille au Canada pour rendre visite à ma sœur qui y vit. Je ne vais pas vous mentir, c’était une expérience incroyable et très dépaysante. J’ai pris pleinement la mesure de ce que signifiait le mot hiver, avec des températures allant parfois jusqu’à -18 degrés. Heureusement j’étais bien équipée. C’était incroyable, tous ces paysages recouverts de neige, les rivières et les lacs entièrement gelés. Difficile de rester longtemps dehors, mais le spectacle était exceptionnel ! J’ai même failli avoir la chance d’admirer des aurores boréales. En effet, je ne sais pas si vous avez un peu suivi cette affaire mais la semaine dernière a eu lieu ce que l’on appelle une tempête géomagnétique. Il s’agit de fluctuations brusques et intenses du magnétisme terrestre suite à d’importantes éruptions solaires. Celle de la semaine dernière était très intense, provoquant ainsi des aurores boréales qui étaient visibles même en Europe. Malheureusement pour moi, le ciel était couvert cette nuit-là, et malgré mes prières et mon courage (je suis restée debout une bonne partie de la nuit à scruter le ciel malgré la température) je n’ai rien vu. J’ai découvert le lendemain que ceux qui avaient eu le courage de descendre jusqu’au lac avaient pu admirer de superbes aurores boréales toute la nuit. Mais bon, je n’ai aucun regret. Ce sera pour une prochaine fois. Quoi qu’il en soit, il semblerait que ces phénomènes deviennent plus courants au cours des prochaines années. Qui sait, peut-être aurons nous la chance d’en voir en France prochainement ? En attendant, voici les messages que nous avons reçu de votre part pour la nouvelle année, ainsi que vos réactions suite à l’émission sur la personnalité de l’année !

     

    On commence avec notre fidèle ami et auditeur Paul Jamet de France qui nous écrit « concernant la personnalité de l’année 2024, j’avoue que je suis tout de même surpris du choix de votre auditoire tant cette personnalité suscite des réactions très contrastées !  Sur le plan positif, il est facile de s’accorder sur ses apports en matière d’innovation dans le spatial, dans celui des voitures électriques, etc. Mais les points qui font débat concernent sa gestion controversée de Twitter / X , ses déclarations publiques polémiques, ses décisions managériales contestées  et l’impact de ses tweets dans le monde de la finance. Vos auditeurs qui l’ont proposé ne semblent pas avoir réellement expliqué les raisons de leur choix hormis l’auditeur argentin que vous citez. Ce choix, je pense, reflète plus les capacités d’influence du personnage que ses actions concrètes. Son entrée en politique aux côtés de Donald Trump nous dira au cours de l’année 2025 si cette désignation est pleinement justifiée. » Merci M. Jamet pour votre message. L’intérêt de cette émission est aussi de susciter débat et discussion. Il serait en effet intéressant que les auditeurs ayant fait cette proposition justifie leur choix, s’ils nous écoutent, nous serons ravis d’avoir leur réponse à ce sujet.

     

    On continue avec André Biot de Belgique qui nous envoie ses vœux que voici « Un tout tout grand merci pour vos voeux, et à mon tour, je vous souhaite à tous les membres du service français une très belle année 2025. Continuez à nous présenter des programmes intéressants. » Un grand merci et une très belle année à vous. Nous ferons de notre mieux pour être à la hauteur de votre requête !

     

    On poursuit avec Jean-Marc Orly de France qui nous a aussi adressé ses vœux « ‌« Bonjour à toute l’équipe, Je vous adresse un grand merci pour votre carte de vœux. Je vous souhaite à vous et à vos proches un joyeux Noël, de bonnes fêtes de fin d’année. J’adresse aussi ces vœux à ceux et celles qui se sont éloignés des micros,  Dominique, Andrei, Ligia … Bon courage pour ceux d’entre vous qui assurent les émissions durant cette période … bonnes vacances aux autres. ». Merci et une très belle année 2025 à vous M. Orly. Nous ne manquerons pas de transmettre votre messages à nos collègues et amis qui se sont comme vous le dites si joliment «éloignés du micro ».

     

    Une belle et heureuse année 2025 à notre fidèle auditeur du Sénégal, M. Amady Faye, qui nous écrit « A moins de deux jours de la fin de l’année, j’anticipe en souhaitant une Bonne et Heureuse Année 2025 à tous les Services de Radio Roumanie Internationale. Un An Nou Fericit ! » Va multumim pour ce gentil message et bravo pour vos progrès en Roumain !

     

    On poursuit avec notre poète préféré d’Algérie, M Naghmouchi  Nouari, qui nous a envoyé un joli poème pour célébrer la nouvelle année :

    Un zest de réussite
    Un soupçon d’imprévu
    Une pointe d’ humour
    Le tout arrosé de bonheur et d’amour !
    Et cette nouvelle année aura une saveur inoubliable…
    Meilleurs Voeux !

    Merci à vous pour ce joli poème, une très belle et heureuse année 2025 et tous nos vœux de la part de l’équipe de la section française !

     

    Nos amitiés à Guy Le Louet de France, que nous remercions chaleureusement pour sa cybercarte très originale qui ressemble à un petit dessin animé de noël. Très originale ! Je ne connaissais pas du tout. Vous êtes bien plus moderne que moi !

     

    Un grand merci à notre fidèle auditeur Gilles Gautier et à toute l’équipe du Radio Club du Perche pour leur superbe carte de vœux et leur petit message « Au nom du RCP, je souhaite à toute votre équipe une excellente année 2025. Que vos vœux les plus chers se réalisent… Continuez à nous faire des émissions toujours aussi intéressantes et vos auditeurs seront ravis. Un de mes vœux plus personnel est que la paix règne enfin sur notre planète ». Un grand merci M. Gautier pour ce message touchant. Je ne peux que vous rejoindre sur cette dernière partie et espérer que les esprits s’apaisent et que 2025 apporte avec elle la paix pour mettre un terme à la guerre et aux tensions qui règnent partout.

    Nous saluons René et Reine Poingt que nous remercions pour leur carte de vœux et leur jolie photo. Nous vous souhaitons une belle et heureuse année 2025 à tous les deux et espérons qu’elle vous apporte à vous aussi plein de belles choses.

     

    Bien le bonjour à M. Bashir qui nous écoute depuis le Pakistan et nous a envoyé ces vœux en anglais. En voici pour vous la traduction : « Alors que nous disons adieu à 2024 et que nous accueillons l’aube de 2025, je vous adresse mes vœux les plus chaleureux, ainsi qu’à toutes les personnes présentes à la radio. Votre dévouement et votre travail acharné tout au long de l’année écoulée ont apporté une joie et un savoir immenses à des auditeurs comme moi. Je suis vraiment reconnaissant pour les moments mémorables que vos émissions ont créés. Pour 2025, je vous souhaite, ainsi qu’à toute l’équipe, bonheur, bonne santé et succès continu. Que cette nouvelle année apporte prospérité et joie dans vos vies.  Merci pour votre engagement inébranlable en faveur de l’excellence. Je vous souhaite à tous une bonne année remplie de nouvelles opportunités et de moments précieux ! » Un grand merci M. Bashir pour ce message chaleureux et plein d’optimisme qui réchauffe le cœur. Nos meilleurs vœux de la part de toute l’équipe et nous ne manquerons pas de continuer à mener à bien notre mission afin de vous offrir le meilleur de la radio !

     

    Voilà chers auditeurs. Toute l’équipe de la section française se joint à moi pour vous remercier pour vos doux messages et vos vœux de nouvelle année. Nous vous souhaitons à toutes et tous une excellente année 2025. Une année de partage, de paix et de découverte, durant laquelle nous poursuivrons notre mission afin de vous offrir le meilleur de la radio pour en apprendre davantage sur ce beau pays qu’est la Roumanie ! A très bientôt pour une prochaine rubrique du courrier des auditeurs !

  • Le courrier des auditeurs du 03.01.2025

    Le courrier des auditeurs du 03.01.2025

    Madame, Monsieur, bonne et heureuse nouvelle année ! Je suis très contente de vous accueillir au micro du courrier pour cette première édition de l’année. Et, pour commencer en force, je vous propose d’apprendre les ambitions des Roumains pour 2025. Selon une enquête menée par le site de recrutement eJobs Roumanie, la plupart de mes compatriotes voudraient soit changer de lieu de travail, soit trouver du travail après s’être retrouvé au chômage dans le courant de 2024. 22,6% des sondés espèrent que la nouvelle année leur apporte une majoration salariale, 11,5% d’entre eux voudraient bien que leurs employeurs leur permettent de faire du télétravail, 5,6% attendent une promotion et 4,3% envisagent une nouvelle formation professionnelle. 10% des Roumains se disent très pessimistes quant aux perspectives professionnelles de l’année 2025.

    A la différence des deux dernières années, le pourcentage des Roumains souhaitant faire du télétravail est à la baisse. Une explication serait que de plus en plus d’entreprises cherchent à privilégier le retour au bureau. Disons aussi, qu’à dresser une comparaison avec 2023, en 2024 on a pu remarquer davantage de stabilité professionnelle. Le nombre de salariés prêts à changer de travail est à la baisse. Si en 2024, le nombre d’employés qui cherchent une reconversion professionnelle est de 40%, en 2023 il était de 56%, nous explique Raluca Dumitru, à la tête du Département de marketing du site eJobs, la plus grande plateforme de recrutement en ligne de Roumanie. Selon l’enquête récemment menée, presque 50% des sans –emplois roumains cherchent déjà du travail et espèrent se faire embaucher en 2025. Une des raisons pour lesquelles les salariés roumains affichent beaucoup de prudence quand il s’agit d’une potentielle reconversion professionnelle découle du climat d’incertitude qui a caractérisé 2024. Pour 24,7% des sujets questionnés, l’année dernière a été difficile, tandis que seuls 11,9% des Roumains l’ont considérée comme propice à la croissance économique et seulement 6% l’ont trouvée meilleure que la précédente.

    Les Roumains ayant déjà fixé leurs objectifs professionnels pour 2025 affirment que pour cela, il faudrait d’abord, chercher activement de nouveaux plans emplois, suivre des stages de formation et reconversion ou encore, négocier les conditions salariales du job actuel. Un quart des personnes questionnées se disent prêtes à discuter directement avec leur patron pour demander une augmentation ou une promotion, nous explique Raluca Dumitru. Les aspects qui inquiètent le plus en début de cette année sont la stabilité du lieu de travail, 32,2%, le salaire et les bénéfices salariaux, 27,9%, l’équilibre entre la vie privée et celle professionnelle, 21,9%, le développement des compétences, 6,9% et les plans de promotion professionnelle, 5,6%.

    13,9% des Roumains restent quand même assez optimistes quant aux opportunités professionnelles que 2025 pourrait leur offrir, 25% se disent plutôt neutres, 24,8% sont inquiets et 6,9% très inquiets.

    Les Roumains anticipent aussi des changements sur le marché de l’emploi, à commencer par un plus d’exigence de la part des patrons. 45,3% des répondeurs au sondage s’attendent qu’en 2025, les employeurs soient plus prétentieux et qu’ils exigent plus de compétences et d’habilités professionnelles. 36% des Roumains s’attendent à des restructurations au sein de leur entreprise, 19,8% prévoient une place encore plus importante accordée aux technologies et au numérique, 21,2% s’attendent à davantage d’opportunités de télétravail et 14,2% anticipent un nombre accru de déplacements professionnels aussi bien en Roumanie qu’à l’étranger. Le sondage eJobs a été réalisé en décembre 2024, sur un échantillon de 900 sondés.

     

    Après avoir passé en revue les principaux vœux professionnels de mes compatriotes, passons à vos lettres et à vos messages. Et j’aimerais bien, remercier ceux d’entre vous ayant participé à notre jeu concours sur « La Personnalité de l’année » et qui est, je vous le rappelle l’homme d’affaires Elon Musk, pour les progrès technologies que nous lui devons.

    Merci bien  à vous, cher Jean Michel Aubier, de France, pour avoir sacré personnalité de 2024 une femme particulièrement courageuse et qui par tout ce qu’elle a fait devrait représenter un véritable exemple de dignité. Il s’agit, vous l’avez peut-être deviné de Gisèle Pélicot. Pour ceux qui ne le savent pas, M. Aubier nous raconte : âgée aujourd’hui de 72 ans, cette femme a vécu l’horreur entre 2011 et 2020, quand, totalement inconsciente car droguée à son insu par son mari, elle a été livrée à une cinquantaine d’hommes qui l’ont violée et agressée sexuellement, à son domicile. Pendant ce temps, son mari filmait et prenait des photos. Suite à ces actes barbares, elle a contracté plusieurs maladies sexuellement transmissibles et souffert, du fait des doses massives de drogue, de trous de mémoire, d’une perte de poids et de la chute de ses cheveux. Sans savoir ce qui lui arrivait, elle pensait sans cesse à une issue fatale.

    Gisèle Pélicot mérite notre plus profond respect, c’est qu’elle a eu le courage de refuser le huis-clos lors du procès qui a duré plus de 3 mois et qui s’est terminé en décembre 2024 et parce qu’elle a eu une force incroyable pour rester digne devant l’ignominie et faire face à son ex-mari et à ces hommes qui ont abusé d’elle pendant près de 10 ans. Le retentissement a été international. 86 journalistes étrangers étaient présents au début du procès ; ils étaient 350 à la fin. Et Jean Michel Aubier conclut : aujourd’hui, Gisèle Pélicot, peut-être sans l’avoir voulu, est devenue une icone de la cause des femmes et une figure de la lutte contre les violences sur les femmes dans le monde entier. Bravo Madame.

    Pour notre ami, Christian Ghibaudo, les personnalités de cette année sont toutes les victimes des catastrophes liées au changement climatique à travers le monde, en sachant que de l’Espagne à la Roumanie, de la Chine aux États-Unis, l’été 2024 a charrié son lot de catastrophes climatiques. Comme le rappellent les scientifiques, l’Europe se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne de la planète. Son climat est déjà au moins 1,2 °C plus chaud qu’avant l’ère industrielle, lit-on dans un mail envoyé par M. Ghibaudo. Pour la deuxième année consécutive, les températures de la Méditerranée ont battu des records cet été. Le 15 août, la température médiane quotidienne de la surface de la mer Méditerranée a atteint une valeur inédite de 28,90 °C, battant le record de 28,71 °C mesuré le 24 juillet 2023. Les anomalies de température enregistrées cet été par certaines bouées, de 3, voire 4 °C au-dessus des normales, ont été particulièrement fortes mi-août dans le golfe de Venise, la mer de Ligurie (entre la Corse, Nice et l’Italie) ou entre la Sicile et l’Italie, rapporte l’AFP. « Mer bouillante en Campanie », la région de Naples, titre alors le quotidien La Repubblica, cité par notre auditeur. Effectivement, tout ce qui se passe montre qu’il faudrait changer en urgence notre style de vie et prendre soin de la planète. Merci, cher ami, de nous l’avoir rappelé.

    Monsieur Paul Jamet, de France, nous surprend par son choix, puisque pour lui, la personnalité de l’année est une figure plutôt méconnue, même si elle mérite bien la place que notre ami français lui confère. Nila Ibrahimi n’a que 17 ans, mais elle a remporté le Prix des enfants pour la paix le 19 novembre dernier pour son travail de défense des droits des filles lors d’une cérémonie à Amsterdam. Vivant au Canada, cette jeune actrice du changement pour défendre les droits des filles afghanes a vu ses efforts récompensés et reconnus car elle est une véritable source d’inspiration pour les jeunes. Merci, cher Paul Jamet, de nous avoir attiré l’attention sur le travail de cette jeune femme !

    Enfin, Nouari Naghmouchi, d’Algérie, propose le président américain, Donald Trump comme personnalité de l’année 2024, sans nous en dire davantage. Il convient de préciser que M. Trump a réussi la performance d’un retour en force à la Maison Blanche que personne n’entrevoyait il y a quatre ans.

    Chers amis, c’est ici que prend fin notre courrier d’aujourd’hui. Merci de l’avoir suivi. Je suis Ioana et je vous donne rendez-vous au micro du courrier dans un petit mois. En attendant, portez-vous bien et prenez bien soin de vous.

  • Le Courrier des auditeurs du 27.12.2024

    Le Courrier des auditeurs du 27.12.2024

    Entre la magie des fêtes et le consumérisme

     

    Bonjour à toutes et à tous ! Comment allez-vous ? En Roumanie c’est la semaine après Noël. C’est le moment où les tables se remplissent chaque jour des plats spécialement préparés pour cette fête, c’est le moment des visites en famille, c’est encore le moment des cadeaux. En début de semaine, les Bucarestois ont parcouru la ville en vue des préparatifs de fête, pour s’assurer que rien ne leur marquera à Noël. La capitale a été bondée de voitures, il y a eu un trafic infernal toute la semaine dernière et en début de cette semaine, les magasins ont été archipleins, si bien que l’on se sentait vraiment au cœur même du consumérisme. Des files d’attente immenses dans les magasins, des gens portant 3-4 sacs dans chaque main, on avait bien l’impression que les gens voulaient tout acheter… j’avoue que je me suis sentie un peu accablée par ce tableau… à le regarder j’avais l’impression que la magie des fêtes a été remplacée par le stress : que choisir, où aller, comment faire pour impressionner, s’assurer de ne pas oublier une personne ou une autre.

     

    Mais bon, tout cela est derrière nous maintenant, les cadeaux ont été offerts, tous les plats ont été préparés, c’est le moment de ralentir et de se concentrer un peu sur les belles choses, sur nos proches, sur nous-mêmes. On peut enfin souffler et se reposer un tout petit peu. On peut par exemple aller profiter des marchés de Noël qui sont encore ouverts, ou bien se balader dans les rues de la ville. Je dois vous dire que cette année ont peu dire que Bucarest a vraiment mis ses habits de fête, car une multitude de bâtiments du centre-ville ont été décorés de lumières, boules surdimensionnées, guirlandes, animaux géants, oursons en peluches et autres décorations de Noël.

     

    Cortinthia Grand Hôtel, un bâtiment historique de Bucarest, regagne sa splendeur d’antan

     

    Pour les admirer il suffit de se balader le long de l’avenue de la Victoire, Calea Victoriei, pour admirer pour commencer Corinthia Grand Hôtel, qui attire tous les regards avant même son inauguration prévue pour le début de 2025, par ses 8 500 m de petites lumières,  630 m de guirlandes, ses 8 chevaux issus tout droit d’un carrousel installés au balcon central, ses 80 sapins naturels et 300 sapins artificiels, ses 20 montgolfières et son élément central : un immense sapin qui s’érige au centre du balcon central du dernier étage, décoré d’horloges qui symbolisent le temps qui s’écoule et la magie du moment présent.

     

    Le temps qui s’écoule, puisqu’il s’agit d’un bâtiment historique de classe A de la capitale roumaine, projeté en tant qu’hôtel par Alexandru Orascu, un architecte roumain de renom, sur demande de l’homme d’affaire Jacques Herdan qui avait racheté un terrain pour y faire construire un hôtel de luxe à l’instar de ceux qui existaient déjà à l’Occident. Construit entre 1867 et 1871 en style néoclassique allemand, selon le site mediaflux.ro. L’Hôtel Herdan, comme on l’appelait, fut inauguré en 1871. A l’époque ce fut le premier hôtel de Roumanie doté d’électricité, d’eau courante dans les chambres et d’ascenseur. Il accueillait au rez-de-chaussée un café français et la bibliothèque du grand éditeur Léon Alcalay, le rendez-vous incontournable des intellectuels de l’époque. En 1873, sa nouvelle patronne lui donne un nouveau nom : Grand Hôtel du Boulevard et n’épargne pas d’efforts pour garder son allure d’endroit des élites. Au fil du temps, l’hôtel accueille des expositions d’exception et  des visites de personnalités importantes de l’époque. En 1905, son grand salon est aménagé et doté de miroirs vénitiens, de marbre et de chandeliers, pour ne donner que quelques exemples. Il accueille après des noms de référence de la culture roumaine : le sculpteur Constantin Brancusi, les poètes Tudor Arghezi et Octavian Goga ou encore l’écrivain Mihail Sadoveanu. D’ailleurs, son architecture remarquable et ses dotations de haut niveau et confort ont valu au Grand Hôtel du Boulevard de Bucarest la médaille d’or des expositions internationales de Milan, en 1906, et de Turin, en 1911, lit-on sur le site de la compagnie qui a assuré sa restauration.

     

    Durant la Seconde Guerre Mondiale, l’hôtel a accueilli le commandement de l’armée allemande en Roumanie. Puis, il a servi de ministère, à l’époque communiste, entre 1950 et 1974. La bibliothèque de Léon Alcalay a été remplacée par la Librairie de l’Académie Roumaine, lit-on dans l’article consacré à ce bâtiment sur le site mediaflux.ro. Le même article précise que : « les travaux de consolidation ont mutilé le bâtiment à l’époque communiste » et que par la suite le temps y a mis luis aussi son empreinte. Jeté à l’oubli pendant plusieurs décennies, ce véritable palais au cœur de la capitale tente de retrouver sa splendeur d’antan.  Véritable chef-d’œuvre d’architecture néoclassique, il vient d’être restauré dans les moindres détails par un nouvel investisseur et sa future inauguration doit marquer un nouveau chapitre dans son existence en tant que nouvelle destination de luxe de la capitale roumaine.

     

    Les “festival” des décorations 

     

    En partant de cet hôtel décoré pour la première fois pour les fêtes de fin d’année, on remonte l’avenue de la Victoire pour admirer sur la diagonale les jolies décorations de la pâtisserie et de l’hôtel Capsa, autre bâtiment emblématique de Bucarest, les oursons géants en peluche entourés de lumières et de guirlandes de l’Hôtel Capitol qui est juste vis-à-vis. Un peu plus loin, un autre hôtel, Athénée Palace, a relevé lui aussi le défi et s’est doté de superbes décorations. Et on ne saurait oublier la superbe maison Mita Biciclista, situé à côté de l’Ambassade de France de Bucarest, qui se donne pour mission d’impressionner par de superbes décorations surdimensionnées, cette année, de rennes géants, de chandeliers blancs et de sapins naturels. Voilà, c’est à un véritable festival des décorations que nous avons droit cette année, et ce ne sont là que quelques exemples.

     

    Et maintenant, reposons-nous en parcourant quelques messages envoyés par les amis de RRI.

     

    Paul Jamet, France

    « Je vous souhaite un très Joyeux Noël … depuis L’Isle-Adam », écrit Paul Jamet de France.  Joyeuses fêtes de fin d’année cher ami et merci de tout cœur de votre fidélité remarquable tout au long de cette année.

     

    Joël Touchard, France

    Un autre membre du Radio Club du Perche, Joel Touchard, nous fait part lui aussi de ses vœux :

    « Je voulais pour une fois vous faire un salut de France en vous remerciant pour vos émissions en vous souhaitant un joyeux Noël avec quelques traditions et images de Noël anciennes ».

    Et en petit cadeau, notre ami partage avec nous une tradition spécifique au Chili : Les 12 raisins de minuit : « Au Chili, quand les cloches sonnent les 12 coups de minuit, ce n’est pas juste un changement d’heure, c’est une course contre la montre ! Vous devez avaler 12 grains de raisin, chacun symbolisant un mois de l’année à venir. Mangez-les vite (mais sans vous étouffer) pour garantir une année pleine de bonheur et de chance. Alors, vous êtes prêts pour ce défi gourmand ? » Voilà une jolie tradition ! A essayer, pourquoi pas ? Toute astuce pour avoir une meilleure année est la bienvenue !

     

    M Najimuddin d’Inde

    Dans un message en anglais, M Najimuddin, directeur du club d’auditeurs DX de Baruipara, en Inde, nous transmet ses vœux pour Noël et pour la nouvelle année, précisant que « RRI a joué un rôle important, celui de connecter les gens à travers le monde ». Il se dit un grand fan de RRI car notre radio est pour lui une sorte de « 3e œil » sur la Roumanie, sur son histoire, ses arts et sa culture, ses gens, ses destinations de voyage. En fait RRI est sa seule et unique source d’informations sur la Roumanie, précise M Najimuddin d’Inde. Je lui remercie au nom de toute l’équipe et je lui souhaite une très bonne année 2025 avec un regard tout aussi attentif posé sur la Roumanie !

     

    Amady Faye, Sénégal

    Depuis le Sénégal, notre cher Amady Faye n’oublie pas cette année non plus que fin décembre les Roumains commémorent les victimes de la révolution anticommuniste de 1989 qui ont lutté pour que les générations d’aujourd’hui soient libres et vivent dans la démocratie. : « Du Samedi 16 au Lundi 25 décembre 1989, Révolution contre le régime de Nicolae Ceausescu, Président de la République Socialiste de Roumanie. A quelques jours de la commémoration des 35 ans de ce douloureux événement, je voudrais, à travers le présent courriel, manifester mon estime au peuple souverain. Pensées aux habitants de Timisoara, ville de départ de la Révolution ! » Merci de tout cœur cher ami. Cette année, le 35e anniversaire de la révolution a été d’autant plus fort, que les événements survenus début décembre avec le scrutin présidentiel annulé, nous ont fait penser davantage à cette lutte pour la liberté qui s’est donnée en 1989. Nombre de Roumains ont eu un petit frisson dans le dos en sentant à quel point notre liberté est fragile et précieuse. Merci, cher Amady, pour ces veux qui sont d’autant plus importants cette année.

     

    Chers amis, c’est tous le temps de causer que nous avons pour aujourd’hui. Je vous souhaite à toutes et à tous de merveilleuses fêtes de fin d’année. Que vous puissiez passer de beaux moments avec les personnes qui vous sont les plus chères, que tout le monde soit en bonne santé, car c’est la chose la plus importante, que vous puissiez retrouver la joie, la tranquillité, le repos et la chaleur dont vous avez besoin. C’est mon dernier courrier de cette année. Je vous donne donc rendez-vous en 2025, tout en espérant que la nouvelle année sera plus clémente et plus généreuse avec nous tous ! Bonnes fêtes !

     

  • Le courrier des auditeurs du 20.12.2024

    Le courrier des auditeurs du 20.12.2024

    Bonjour et soyez les bienvenus pour une nouvelle édition de notre Courrier des auditeurs que je suis très heureux d’animer à nouveau. Comment allez-vous en cette mi-décembre ? En Roumanie, c’est la dernière ligne droite avant les fêtes de fin d’année et après un début décembre très tourmenté à cause des élections, législatives mais surtout présidentielles. Après tout le drame que le scrutin présidentiel a produit en ce début décembre, nous nous préparons pour une trêve politique pendant Noël. Et pourtant, c’est très probable que les débats sur des thèmes politiques se poursuivent durant les repas festifs en famille. C’est pourquoi, mieux vaut éviter les polémiques politiques durant les réunions familiales. Comme aux Etats-Unis, trois sujets sont à éviter : on ne parle pas politique, religion, ni argent.

     

    Naghmouchi Nouari – comment se déroulent les fêtes de fin d’année cette année?

     

    Et je passe maintenant à vos questions et messages pour commencer par Naghmouchi  Nouari  d’Algérie. Je cite notre auditeur : « Bonjour et comment allez vous et ma belle radio. Je souhaiterais connaitre comment se passent les fêtes de fin d’année dans votre pays ? » Eh bien, cher auditeur, comme j’ai dit au début de ce Courrier des auditeurs, les fêtes de fin d’année sont un peu différentes en 2024 et retrouvent la Roumanie plus polarisée que jamais. Comme chaque année, toutes les grandes villes ont sorti depuis le 1er décembre les décorations de Noël et installé l’éclairage festif, les marchés de Noël de Sibiu, Bucarest et surtout Craiova sont bondés, le taux d’occupation des stations de montagne de la Vallée de la Prahova (sud) tourne déjà autour des 80% pour Noël, et les centres commerciaux et hypermarchés sont pris d’assaut par des Roumains qui sont toujours à la recherche du dernier cadeau de Noël. Et pourtant, cette année, on sent une certaine modération chez les Roumains, inquiets peut-être des évolutions politiques et sécuritaires, ou bien soucieux d’une récession l’année prochaine. Peu à peu, les villes commencent à se vider de monde, à mesure que les écoliers entament leurs vacances d’hiver et que les citadins partent à la montagne, ou bien en province, pour fêter Noël en famille. Et cette atmosphère continuera jusqu’au début janvier, puisqu’en Roumanie on bénéficie de pas moins de 6 jours fériés à l’occasion des fêtes d’hiver : les 25 et 26 décembre, le 1er et le 2 janvier, mais aussi les 6 et 7 janvier, à l’occasion de l’Epiphanie (le 6) et de la Saint Jean (le 7). Comme chaque année d’ailleurs, Noël, la Nouvelle Année et l’Epiphanie et la Saint Jean sont un mélange de fêtes chrétiennes et de célébrations païennes à l’origine, auxquelles vient s’ajouter le consumérisme de la société moderne.

     

    Paul Jamet – Les jouets en bois ont-ils la cote?

     

    Et on continue toujours par la fête de Noël qui approche, avec le mail que nous a envoyé notre fidèle auditeur Paul Jamet de France. « Vos confrères de Corée du Sud et les médias se sont fait l’écho d’un sommet qui s’est tenu à Busan sur la dramatique pollution de notre Globe par des milliers de tonnes de matières plastiques ! Qu’en est-il en Roumanie ? En France, à l’approche de Noël, les jouets en matière plastique sont pointés du doigt d’autant plus que les enfants qui les reçoivent en font bien souvent une utilisation éphémère ! Certains prônent le retour à des jouets plus traditionnels, en matériaux naturels réutilisables; et bien sûr on pense au bois. Là encore, qu’en est-il en Roumanie ? Les jouets en bois ont-ils la cote ou pas ? »

    Eh bien, M Jamet, la question de la conciliation du consumérisme spécifique aux fêtes d’hiver aux choix éco-responsables est assez épineuse. En Roumanie aussi, Noël est une fête durant laquelle on ne regarde plus dans nos poches afin de pouvoir offrir les meilleurs cadeaux possibles. Certes, des jouets en bois existent déjà sur le marché, mais ils sont choisis surtout par les parents éco-responsables, une catégorie assez restreinte de Roumains, ou bien par ceux qui souhaitent offrir des cadeaux un peu différents à leurs enfants. Il s’agit plutôt de jouets et de jeux de construction, éducatifs pour les plus petits. Mais généralement les jouets classiques, en plastique, parfois même affiliés à différentes marques et à différent héros qui gardent la cote, comme vous dites.

     

    Amady Faye – Pensées aux habitants de Timisoara, ville de départ de la Révolution

     

    Et je passe maintenant au message que nous a envoyé notre auditeur  du Sénégal : Amady Faye. « Bonjour à toute l’équipe du service français de RRI, Du Samedi 16 au Lundi 25 décembre 1989, Révolution contre le régime de Nicolae Ceausescu, Président de la République Socialiste de Roumanie. A quelques jours de la commémoration des trente cinq ans de ce douloureux événement, je voudrais, à travers le présent courriel, manifester mon estime au peuple souverain. Pensées aux habitants de Timisoara, ville de départ de la Révolution ! » Merci beaucoup M Faye pour votre message et chaleureuses salutations. En effet, chaque décembre nous commémorons les Roumains qui ont perdu la vie durant la Révolution anticommuniste roumaine de décembre 1989. Et même si de nombreuses voix affirment que le rôle de l’armée a été décisif dans le renversement du régime communiste ou que des puissances étrangères auraient également contribué à la chute de Ceausescu, le courage de ceux qui ont participé à la Révolution et notamment de ceux qui ont affronté dès le début les forces de répression a été le principal élément déstabilisateur du régime communiste, l’étincelle qui a allumé la flamme de la Révolution de 1989.

     

    Christian Ghibaudo – qu’elle est la popularité du président sortant ?

     

    Et je passe maintenant à l’actualité récente avec le mail que nous a envoyé notre ami Christian Ghibaudo de France.    « Comme je vous l’écrivais il y a quelques semaines, j’avais été surpris par la victoire au premier tour du candidat C. Georgescu. Et j’ai été encore plus surpris par l’annulation de ces élections présidentielles. Malheureusement, actuellement il faudra s’accommoder du virage vers la Droite extrême, de l’électorat. Cela est le résultat de la politique des élus de gauche et du centre. De plus la guerre en Ukraine, pays limitrophe de la Roumanie, n’arrange pas les choses.  Les européens ne sont plus solidaires, personne ne veut des problèmes du voisin.  C’est ainsi que les électeurs penchent à Droite dans de nombreux pays, la France incluse. Comme je vous l’ai déjà dit, personne ne veut faire plus d’efforts pour une victoire de l’Ukraine. Résultat, à partir de janvier avec la prise de fonction de Donald Trump, on aura une sortie de conflit au profit de la Russie. Sinon en attendant, je suppose que le président actuel K. Iohannis restera en fonction. D’ailleurs qu’elle est la popularité du président sortant ? Je vous souhaite de passer un Joyeux Noël ! »

     

    Merci beaucoup de votre message. Vous avez très bien résumé les faits. Le virage vers la droite extrême est sans nul doute le résultat des politiques des partis « traditionnels », le PSD et le PNL qui se sont retrouvés ces quatre dernières années partenaires d’une coalition gouvernementale impossible à première vue car réunissant la gauche et la droite. On dit que cette solution a été imaginée et imposée par le président Klaus Iohannis lui-même, un président soutenu par le Parti national libéral. L’objectif ? Avoir de la stabilité politique surtout dans un contexte instable, avec une guerre aux frontières du pays. Pourtant, les détracteurs de M Iohannis l’accusent d’avoir voulu s’assurer un second mandat assez paisible, sans trop de débats susceptibles de l’impliquer directement. Cette cohabitation a donné du vent en poupe aux extrémistes de l’AUR qui ont été en opposition aux côtés des centristes de l’USR. Désormais, suite aux législatives du 1er décembre, il y a trois partis qui se déclarent souverainistes au sein du Parlement de Bucarest et qui comptent pour un tiers du nombre total des sénateurs et députés. S’y ajoute l’absence de toute communication réelle du président Iohannis, qui n’a pratiquement pas donné d’interviews à la presse sur aucun sujet majeur durant son second mandat. La presse et les commentateurs politiques ont également critiqué ses visites et tournées à l’étranger à l’air « touristique », s’étendant sur plusieurs jours, aussi après la fin du programme officiel, à bord de jets privés de luxe loués aux frais de l’Etat et classés « secrets ». A noter aussi son absence des débats importants en Roumanie – il n’a plus participé aux réunions du Conseil supérieur de la magistrature, ni aux réunions gouvernementales, même s’il avait ce droit aux termes de la Constitution. Entre temps, les magouilles et les affaires de corruption se sont poursuivies en toute impunité apparemment sur la scène politique roumaine, sous le haut patronage des services de renseignement qui ont monté en puissance pour s’impliquer directement dans les politiques gouvernementales. Deux mandats consécutifs qui se sont achevés par l’ambition de M Iohannis d’obtenir encore une fonction : secrétaire général de l’OTAN, ou du moins sénateur au Parlement roumain. Tout ce tableau, et bien d’autres détails sont à retrouver dans une enquête de deux heures réalisée par les journalistes de Recorder.ro portant sur « la décennie Iohannis ». Le reportage est à retrouver sur Youtube, mais malheureusement, il est disponible uniquement en Roumain. Voilà pourquoi actuellement, la popularité du président sortant Klaus Iohannis, dont le mandat vient d’être prolongé jusqu’à l’élection d’un nouveau président, est tellement basse que certains hommes politiques ont suggéré que ce serait mieux que le chef de l’Etat démissionne et que ses attributions soient assumées par Chef du Sénat, comme le dit la Constitution. Reste à voir qui sera donc le nouveau président du Sénat. Certes, la percée de l’extrême droite en Roumanie suit des tendances qui se sont illustrés depuis pas mal de temps à travers l’Europe et de ce point de vue la Roumanie n’innove pas, mais le manque de communication honnête et claire des partis au pouvoir et du président durant des crises successives telles la pandémie de Covid et la guerre en Ukraine ont poussé pas mal d’électeurs à donner un vote de protestation, dans une tentative de sanctionner le système en place. Ce vote a engendré aussi des changements au sein des vieux partis, puisque le PNL a un nouveau chef en la personne d’Ilie Bolojan, un ancien maire libéral connu pour son efficacité en matière de questions administratives. La remise des élections présidentielles au printemps prochain ne fait que geler le processus d’élection d’un nouveau président pour une période limitée de temps. Alors que les autorités dont notamment les services de renseignement sont attendues à expliquer leurs rapports sur les détails de l’ingérence de la Russie dans le processus électoral roumain, de nouveaux candidats sont attendus à s’inscrire dans la course présidentielle.

    Déjà, l’actuel édile en chef de la Capitale roumaine, Nicusor Dan, qui vient de remporter un deuxième mandat en juin, a annoncé son intention de se porter candidat à la plus haute fonction de l’Etat roumain. Reste à voir qui seront les autres candidats dans la course présidentielle et si celui qui a remporté le premier tour du scrutin présidentiel, le nationaliste et souverainiste Calin Georgescu pourra encore se porter candidat. Rappelons-le, la Cour Constitutionnelle a annulé les élections présidentielles invoquant justement des ingérences extérieures en faveur de Calin Georgescu. Entre temps, le contexte demeure compliqué comme vous l’avez déjà mentionné M Ghibaudo, puisque nous attendons tous comment agira le nouveau président américain, Donald Trump dans la solution de la guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine. D’ici là, à Bucarest la coalition pro-européenne se prépare pour freiner le déficit budgétaire et gérer ainsi une récession économique de plus en plus évidente.

     

    Et c’est par ce message que je mets fin à ce courrier des auditeurs. Enfin, je souhaite un Joyaux Noël et bonne année à tous ceux qui nous écoutent ou nous suivent. A très bientôt !

  • Le courrier des auditeurs du 13.12.2024

    Le courrier des auditeurs du 13.12.2024

    Bonjour a tous et à toutes qui nous écoutez où que vous soyez ! Je suis ravie de vous retrouver pour cette nouvelle rubrique du courrier des auditeurs, qui sera d’ailleurs pour moi la dernière de cette année 2024. J’ai en effet la joie immense de partir en vacances la semaine prochaine, direction Montréal au Canada, où j’aurais le bonheur de passer quelques jours pour célébrer les fêtes de fin d’année avec ma famille. Je suis enchantée à cette idée et cela fait plusieurs semaines que je prépare le départ. J’appréhende un peu car les hivers sont rudes de l’autre côté de l’Atlantique. Mais je dois admettre que je suis curieuse de découvrir le froid du grand nord qui, j’imagine n’a rien à voir avec le nôtre. Qui plus est, je ne suis pas mécontente de quitter la Roumanie pour quelques semaines car comme vous l’avez sûrement entendu, le climat est assez tendu depuis les résultats du premier tour des élections présidentielles. Si vous n’avez pas suivi, alors voici rapidement ce qu’il en est : le premier tour des élections présidentielles s’est déroulé le 24 novembre dernier. A la surprise générale, le candidat indépendant Câlin Georgescu est arrivé en tête avec 22 % des voix. La Roumanie était en état de choc. Plusieurs enquêtes ont été ouvertes, avec le soutien de la Commission européenne, permettant de mettre en lumière de nombreuses irrégularités. Suite à quoi la Cour constitutionnelle de Roumanie a pris la décision d’annuler le premier tour. Ce qui oblige le pays à réorganiser l’ensemble du processus électoral en revotant aussi un nouveau calendrier. Entre temps, les Roumains ont aussi voté pour les élections législatives, qui ont confirmé la monté des extrêmes avec l’arrivée du parti AUR qui a remporté de nombreux sièges dans le nouveau parlement roumain. Bref, vous l’aurez compris, comme partout ailleurs, le climat en Roumanie n’est pas au beau fixe, et l’incertitude règne. C’est pour cette raison que je me réjouis de pouvoir prendre un peu le large car la tension ici est très palpable. Vous avez d’ailleurs été nombreux et nombreuses à partager avec nous vos inquiétudes et votre soutien. Je vais donc m’empresser de répondre à vos messages en ce sens.

     

    Nos amitiés à notre fidèle auditeur M. Marsan de France qui nous a écrit, en réaction à la situation électorale : « Le résultat du 1er tour de l’élection présidentielle en Roumanie ne m’étonne pas. L’exemple de la France aux élections européennes puis aux élections législatives placent en tête un parti “nationaliste” très à droite et d’idéologie favorable à la Fédération de Russie. Dans d’autres pays comme la Hongrie, la Pologne ce phénomène apparait. A en savoir les causes, cela est plus difficile notamment concernant une influence extérieure. Je me rappelle des anciens qui avaient connu en France la deuxième guerre mondiale. Ils citaient la 5ième colonne. ” Français, soyez prudents, , soyez sur vos gardes des oreilles ennemies vous écoutent…” Taisez vous ! ». Effectivement je pense que de nombreux Roumains ont été surpris de la percée fulgurante de ces partis ou partisans pro-russes. Chez beaucoup, cela a réveillé de vieilles terreurs et notamment la peur de voir la Russie reprendre la main sur les affaires du pays. D’autant que la situation en Géorgie et en République de Moldavie voisine avait déjà accentué les craintes de nombreux Roumains. De nombreuses enquêtes ont été ouvertes afin de faire la lumière sur la situation, et comme je le disais en préambule, le premier tour des élections a finalement été annulé. La Roumanie devra donc voter un nouveau calendrier électoral afin que de nouvelles élections soient organisées en 2025. La situation est un peu chaotique, et avec toutes ces émotions, je pense qu’il n’est pas simple de comprendre ce qui s’est passé. Des enquêtes ont été ouvertes afin de déterminer le rôle de la Russie, la plateforme TikTok, accusée d’avoir favorisé le candidat Calin Georgescu, a elle aussi dû rendre des comptes. Je pense que l’on y verra plus clair dans quelques semaines, quand les tensions seront un peu retombées, si elles retombent, car il n’est pas exclu que les partisans et soutiens de Calin Georgescu montent au créneau prochainement en réaction à la décision de la CCR d’annuler les élections.

     

     

     

    On poursuit avec notre ami Jacques Augustin de France qui écrit quant à lui « Le temps continue de défiler comme si de rien n’était et nous voici dans le mois de la Nativité dernier de l’année Olympique et de la Paix. Cela m’Incite à écouter les émissions en français de Radio Roumanie Internationale ne serait-ce que pour analyser les résultats de l’élection présidentielle après recomptage des bulletins. J’attends les résultats en espérant qu’un pro-européen et non un pro-russe devienne président de la Roumanie. Ceci m’amène à vous demander si la Roumanie pourrait se retirer de l’Otan et de l’UE,? Mais qui est Calin Georgescu? Vive inquiétude de votre auditeur pour l’avenir de la belle Roumanie mais peut-être abus du pouvoir? »

    Merci pour votre message et pour votre fidélité. Vous soulevez plusieurs points d’actualité et de réflexion auxquels je vais tenter de répondre du mieux possible, étant donné que je ne suis pas roumaine. Concernant les résultats des élections présidentielles, la Roumanie, comme tout État démocratique, suit des procédures strictes pour garantir la transparence du scrutin, y compris en cas de recomptage des bulletins comme ce fut le cas la semaine dernière. Nous espérons, tout comme vous, que le choix des citoyens reflétera un avenir stable et tourné vers des valeurs de démocratie et de coopération internationale. C’est en tout cas le message qu’ont récemment fait passer les partis qui cherchent à former une coalition au sein du Parlement récemment élu, afin de garantir la stabilité politique dans le pays.

    Vous vous interrogez également sur l’éventualité d’un retrait de la Roumanie de l’OTAN et de l’Union européenne. À ce jour, il n’existe aucun signe concret indiquant une telle volonté politique puisque le candidat ayant évoqué de telles aspirations n’a pas été élu au poste de président. En outre, la Roumanie a toujours montré son attachement à ses engagements euro-atlantiques, qui garantissent la sécurité et la prospérité du pays. Une sortie de ces organisations serait un choix complexe, qui nécessiterait un large débat public et des décisions majeures au plus haut niveau. Le PSD, le PNL, l’USR et l’UDMR ont même choisi de s’accorder au sein du nouveau parlement roumain afin de rassurer leurs électeurs en affirmant leur volonté claire à tous de rester tournés vers l’europe.

    Quant à Călin Georgescu, il s’agit d’une figure controversée dans le paysage politique roumain. Connu pour ses prises de position critiques envers les institutions occidentales, son affinité avec le pouvoir russe et ses opinions nationalistes radicales inquiètent. Son influence reste limitée, mais ses idées suscitent des débats sur l’avenir de la Roumanie, qui a soudainement pris conscience que l’extrême droite avait gagné en importance dans le pays. Le déni n’est aujourd’hui plus possible, et comme en France, il est grand temps que les dirigeants roumains s’interrogent sur ce qui pousse une partie de l’électorat à se tourner vers ce genre de personnage. Je comprends donc vos inquiétudes pour l’avenir, car force est de constater qu’ici comme ailleurs, il y a fort à parier que les représentants politiques cherchent à instrumentaliser cette montée des extrêmes pour chercher à se faire réélire, plutôt que de résoudre les problèmes de fond qui gangrènent le pays.

     

     

    Voilà pour vos réactions suite aux résultats des élections présidentielles et législatives en Roumanie. Poursuivons à présent sur une note un peu plus légère avec un message de Joël Touchard qui nous écrit « je reprends les écoutes après quelques mois d’interruption depuis mon petit village du Perche à coté de gréez sur roc, siège du Radio Club du Perche dont je fais parti depuis plusieurs années ». Et bien cher M. Touchard, bon retour parmi nous, j’espère que vous aurez l’occasion de reprendre une écoute régulière et que nous aurons la joie de recevoir vos messages ! Nos amitiés à vos camarades et amis du Radio Club du perche !

     

    Salutations à Joel Destrade  avec son très gentil message dans lequel il nous écrit « J’aime toujours autant vous écouter même si je ne vous envoie pas à chaque fois un rapport d’écoute. Peut être devrais je le faire d’ailleurs. Je pense que ma femme et moi devons enfin envisager un voyage touristique dans votre pays. Peut-être l’an prochain… En tout cas continuez comme ça à faire rayonner votre pays ». Merci cher M. Destrade. Je ne peux que vous encourager à franchir le pas pour venir visiter la Roumanie. Je pense que vous ne serez pas déçu, ni vous ni votre femme. En attendant, pour vous mettre l’eau à la bouche, je vous recommande nos rubriques « Radio Tour » et « Visitez le Roumanie » que vous pouvez retrouver sur notre site internet et qui peuvent déjà vous donner quelques idées de destinations pour votre voyage. Vous verrez qu’il y a de quoi faire !

     

     

     

    Nos amitiés à Amady Faye que nous remercions chaleureusement pour son petit message que voici « Bonjour à toute la rédaction française de la radio amie, Je souhaite au Peuple roumain une belle célébration de la fête nationale. La Multi Ani Romania ! » Merci à vous pour cette gentille attention, et surtout bravo pour cette belle expression en roumain. Vous êtes sur la bonne voie, je vous encourage à poursuivre votre initiation avec notre rubrique « la leçon de roumain » sur notre site. Et qui sait, peut être pourrez-vous bientôt partager vos rapports d’écoute en roumain ?

     

     

    Un grand merci à Thomas Begue de France qui nous a lui aussi écrit à l’occasion de la fête nationale roumaine. Voici son message : « En tant qu’auditeur fidèle de votre station, je me permets de vous adresser une grande Fête Nationale, en ce Dimanche 1er Décembre 2024, que tout se passe dans la joie et la bonne humeur, toujours à l’écoute sur internet, recevez mes sincères salutations. »  Merci M. Begue pour ce gentil message. Si vous étiez sur les ondes le 1e décembre dernier, vous n’êtes pas sans savoir que l’ambiance en ce début décembre était plutôt morose en Roumanie. Cela n’a pas empêché les Roumains de suivre la parade en l’honneur de la fête nationale. J’ai d’ailleurs moi-même assisté, à mon corps défendant, au défilé aérien puisque les avions sont tous venus terminer leur pirouette au-dessus de mon immeuble.

     

     

    Enfin on termine avec un message de notre fidèle auditeur Paul Jamet qui nous écrit « J’espère que vous allez toutes et tous  très  bien … Ce court message pour vous souhaiter une belle journée pour la  Saint-Nicolas. Et pour illustrer cet envoi, j’ai demandé à une intelligence artificielle de concevoir une image de St-Nicolas devant l’Église princière de Curtea de Argeş ; j’espère que cette image vous plaira . Je vois que vous poursuivez votre exploration du fonctionnement de l’intelligence artificielle. Chapeau bas ! Je suis en tout cas impressionnée du résultat. Un grand merci pour cette image et ce gentil message.

     

     

    Voilà chers auditeurs et auditrices, c’est ici que s’achève cette rubrique du courrier des auditeurs. Je vous souhaite à tous et à toutes d’excellentes fêtes de fin d’année qui je l’espère, remonteront le moral des troupes pour débuter l’année 2025 du bon pied.

  • Le courrier des auditeurs du 06.12.2024

    Le courrier des auditeurs du 06.12.2024

    Chers amis, bonjour ou bonsoir où que vous soyez ! J’espère que vous allez bien et que vous êtes nombreux à suivre cette nouvelle édition de votre courrier. Après tant de programmes à sujet politique, je vous propose aujourd’hui de nous détendre un peu et de nous pencher sur le tourisme en Valachie, une proposition de M. Jacques Augustin, notre auditeur de Rosny-sous-Bois. Cette question date d’il y a deux mois et elle fait suite à une émission de RRI ciblée sur Timisoara, capitale de la région de Banat.

     

    Le tourisme en Valachie

    Alors, suite à des fouilles sur Internet, je suis tombée sur le site ghidultauonline.ro, où j’ai trouvé une petite liste avec les incontournables à visiter en Valachie. En voici donc les coups de cœur du sud de notre pays, une contrée riche en toute sorte d’objectifs touristiques. Commençons par la capitale roumaine, Bucarest. Surnommée jadis le petit Paris, il s’avère une destination idéale pour un city break. A visiter en toute saison, il a tous les atouts architecturaux, culturels et gastronomiques pour vous séduire.  A moins de deux heures de route de Bucarest, vous allez trouver la localité historique de Curtea de Argeș, ancienne capitale de la Valachie médiévale. Une fois sur place, prévoyez une visite de l’ancienne cour princière et notamment du monastère homonyme. Construit entre 1515-1517, il est considéré un véritable joyau de l’architecture roumaine. Perchée en haut de la montagne dans le même département d’Arges, la cité de Poienari est un objectif touristique très important. C’est ici que le prince régnant Vlad Tepes s’est retiré pour protéger les Roumains de l’armée ottomane.

    A seulement 80 kilomètres de Bucarest, vous aller trouver la ville de Târgoviște, ancien centre économique, administratif et politique de la Valachie. Une fois sur place, vous pourriez découvrir les églises médiévales, les musées et notamment une ambiance d’autrefois qui fait le charme de cette petite localité.

    Dirigeons-nous vers le sud-est et approchons le Danube pour faire une petite halte à Brăila. Considérée jadis comme l’une des localités les plus pittoresques de Roumanie, elle a malheureusement perdu de sa gloire de jadis, sans pour autant perdre complètement son charme. Si vous aimez le poisson, cette ville est pour vous. Il ne vous reste qu’à choisir parmi les terrasses et les restos qui longent le Danube et qui proposent des plats à base de poisson frais.

    Dirigeons-nous vers Buzău, une localité connue surtout pour le cadre naturel. Si la ville se visite très vite, la région vaut le coup d’y rester plusieurs jours. Premier objectif naturel : les Volcans de boue, un site unique en Roumanie et en Europe, un parc naturel protégé où des remontées de gaz surgissent à la surface des cratères, au sein  d’un paysage lunaire, contrastant avec la région verdoyante.

    La route TransBucegi

    Et puisque je viens d’invoquer un des sites naturels les plus connus et les plus visités de Valachie, continuons avec d’autres objectifs de ce type qui se trouvent dans le sud de la Roumanie. Je vous invite donc à emprunter la route TransBucegi qui vous permettra de découvrir un magnifique panorama à quelque 1200 mètres d’altitude. Et puis, restons au cœur du parc naturel du massif de Bucegi pour admirer  deux des formations rocheuses les plus spectaculaires des Carpates : les Babe, en traduction les Vielles femmes et le Sphinx.  Celui-ci se trouve à 2216 mètres d’altitude et une fois à ces pieds, un panorama magnifique vous attend.

    Située à une altitude de 1660 mètres, dans les montagnes de Batrana, la grotte de Ialomita est l’une des plus belles de Valachie. Juste à l’entrée, vous allez trouver le monastère homonyme qui a l’air d’avoir été creusé dans le rocher. Continuons avec deux autres objectifs touristiques à admirer en haut du massif Bucegi : le lac Scropoasa, à 1197 mètres d’altitude et la cascade dite des 7 sources.

     

    Des objectifs culturels en Valachie

    Pour les moins aventureux d’entre vous, le site ghidultauonline dresse aussi une petite liste d’objectifs culturels. En première position, le château de Peles, de Sinaia, ancienne résidence de la famille royale  aux pieds des Carpates. Construit entre 1873-1914, c’est un véritable joyau architectural au cœur d’un domaine absolument fabuleux. A quelques kilomètres, dans la station de Busteni, vous pourriez visiter le château des Cantacuzène. Je vous conseille de prendre un petit café ou un verre de vin sur la terrasse qui vous offrira, peut-être,  la plus belle vue sur le massif de Bucegi.

    Après avoir visité les stations de Sinaia et de Busteni, sur la route qui vous reconduit à Bucarest, vous pourriez vous arrêter quelques heures à Ploiesti, pour visiter un des plus beaux musées de Roumanie, celui des Horloges. Il est unique et il abrite une collection impressionnante d’objets rares portant la signature des plusieurs horlogers célèbres en Europe.

    Voilà donc, le trajet est fait, il vous reste à boucler les valises et à nous rendre visite. Merci bien, Jacques Augustin, de m’avoir donné l’occasion de proposer ce petit tour à travers la Valachie.

     

    Dirigeons-nous vers le continent africain, pour un bonjour amical à Amady Faye, du Sénégal. Comment ça va ? Nous sommes fort contents que vous avez suivi intégralement notre émission en ce jour de dimanche et que l’édition de la chronique Radio Tour consacrée au Tourisme écologique dans le delta du Danube, a suscité votre intérêt. Effectivement, en 2002, le Delta du Danube a été choisi par RRI pour le jeu concours annuel. Bien des choses à vous et à vos proches !

     

    Bonjour, cher Philippe Marsan de Biganos, France. Je suis ravie de vous savoir à l’écoute de nos programmes. Notre ami a suivi le Volet Actualité, tout comme les programmes de musique proposés par RRI ou encore le Courrier des auditeurs. En ce qui concerne la consommation des châtaignes en Roumanie, hé bien, dernièrement, j’en ai mangé à Cluj, en Transylvanie. C’est d’ailleurs la première fois que j’ai vu des châtaignes chauds proposés dans la rue. D’ailleurs, je viens d’apprendre que la châtaigne a une grande richesse minérale, elle est très généreuse en potassium et magnésium et donc, sa consommation nous aide à lutter contre le stress et la fatigue. Elle apporte également des quantités appréciables de calcium et de fer ainsi que de nombreux oligo-éléments comme le manganèse, le cuivre, le zinc, le sélénium, l’iode. Moi, je ne raffole pas les châtaignes, en revanche, j’aime beaucoup la crème de marron, avec du fromage blanc ou de la chantilly. Cela me rappelle des souvenirs quand, lors de mon premier voyage en France, en 1990, juste après la chute du communisme, j’ai passé une semaine dans une colonie d’été, au bord d’un lac, où la seule chose comestible qu’on nous a proposé de manger était justement la crème de marron. Et le pain. Depuis cet été, je suis capable de manger des quantités impressionnantes de crème de marron. Bon et voilà, merci de continuer à écouter nos programmes et à très bientôt sur nos ondes.

    Dernière réponse de cette édition. Et je dis bonjour ou bonsoir à Abdel Aleem d’Inde, un radioamateur qui est à l’écoute des émissions de RRI. Malheureusement, depuis plusieurs années, nous n’avons plus de matériels publicitaires à l’intention des auditeurs. Déjà parce que la promotion passe de plus en plus par le numérique, ensuite, parce que le budget réservé à la publicité a fortement diminué et ensuite, parce que nous sommes, avant tout, un média d’information. J’espère que le contenu de nos programmes soit suffisamment à la hauteur pour combler ce manque. Votre rapport d’écoute sera confirmé par une carte QSL électronique. Ceci dit, bien des choses à vous et à vos proches.

    Madame, Monsieur, c’est tout pour cette édition. Ioana vous dit au revoir et vous donne rendez-vous au micro du courrier d’ici un petit mois. En attendant, portez-vous bien et prenez bien soin de vous.