Category: Le Courrier des auditeurs

  • Le courrier des auditeurs du 29.11.2024

    Le courrier des auditeurs du 29.11.2024

    La Roumanie en tourment électoral

     

    Bonjour à toutes et à tous ! Comment allez-vous ? La Roumanie est toujours sous le choc du résultat du premier tour de scrutin de l’élection présidentielle, avec ce candidat extrémiste arrivé de nulle part en première position avec plus de 2 millions de voix, une candidate de centre-droit qui doit lutter plus que jamais pour préserver la démocratie et les valeurs pro-européennes et avec un échec plus retentissant que jamais enregistré par les candidats des deux principaux partis de Roumanie. Personne ne s’attendait à cette situation et une bonne partie du pays est sous le choc. Psychologues, sociologues, experts des réseaux sociaux et analystes politiques se sont succédé cette semaine devant les écrans en tout genre dans une tentative d’expliquer ce phénomène. Pourquoi un tel vote ? Est-ce de la simple ignorance ? Est-ce un vote contre le système actuel ? Est-ce un alignement sur les tendances Occidentales ? Est-ce une manipulation externe ? Est-ce une réaction à l’état d’angoisse et d’anxiété que nous ressentons en raison de la guerre en Ukraine voisine et d’autres changements géopolitiques et climatiques ? Est-ce un manque de leadership et de repères ? Il est encore trop tôt de tirer des conclusions, puisque nous avons encore deux pas majeurs à faire : les élections législatives de ce dimanche, 1er décembre, et le second tour du scrutin présidentiel du 8 décembre. Bref, c’est une période très, très compliquée que nous vivons ces jours-ci. Tout se joue dans les deux semaines à venir.

     

    Chers amis, nous vous remercions pour les messages reçus cette semaine à propos de ce résultat pour le moins surprenant de la première étape de l’élection présidentielle. Etant donné que la campagne électorale bat son plein en Roumanie et que notre mission en tant que journalistes est de rester neutres, nous allons passer en revue ces messages à la fin de la période électorale. Merci d’avance pour votre patience !

     

    La Personnalité de l’année 2024

     

    Entre temps nous vous invitons à réfléchir non seulement à la situation en Roumanie et dans le monde mais aussi à la Personnalité de l’année 2024. Vous le savez déjà sans doute, RRI continue son sondage d’opinion traditionnel parmi les auditeurs et les utilisateurs de la Toile et des réseaux sociaux et vous invite à participer à nouveau à un exercice que nous espérons intéressant malgré cette année qui a été assez difficile pour le monde entier. Difficile en raison de la guerre en Ukraine qui se poursuite, en  raison des conflits au Proche Orient qui ne font que s’accentuer mais aussi à cause du réchauffement climatique global qui nous a donné l’année la plus chaude de l’histoire et de nombreuses catastrophes naturelles.

     

    En tenant compte de tous ces aspects, nous vous invitons à désigner la personnalité des temps présents ayant le plus marqué le monde – dans le bon sens du terme – cette année. Comme d’habitude, c’est suite à vos options exprimées par écrit que nous allons désigner « La Personnalité de l’année 2024 sur RRI ». Qui pourrait être la plus importante ou le plus important, et pourquoi ? S’agira-t-il d’une personnalité ou d’un inconnu dont le parcours a été exemplaire ? A vous de décider, chers amis.

    Nous attendons vos propositions, argumentation à l’appui, dans les meilleurs délais.

    Envoyez-nous vos messages :

    • directement sur notre site www.rri.ro, par un commentaire à cette annonce,
    • par courriel aux adresses : service_francais_rri@yahoo.fr , ou fran@rri.ro,
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    • « La Personnalité de l’Année 2024 sur RRI » sera annoncée dans nos émissions et sur nos réseaux sociaux, le mercredi, 1er janvier 2025. 

     

    La Saint André, une fête importante en Roumanie

     

    Célébrée le 30 novembre, la Saint André est une fête importante en Roumanie.

     

    Pourquoi? D’abord, parce qu’Andrei ou Andreea comptent parmi les noms les plus répandus en Roumanie. De même, Saint-André est le saint patron de la Roumanie. Une raison de plus de faire la fête. Par conséquent, le 30 novembre est jour férié chez nous depuis plusieurs années. Plusieurs coutumes sont liées à cette fête religieuse. Le Saint Apôtre André avait participé au baptême de Jésus et au choix des autres apôtres. C’est lui qui avait réuni les premières personnes converties au christianisme.

     

    Dans la tradition roumaine, la fête de la Saint André est liée à plusieurs pratiques de protection contre les loups. Et pour cause, jadis, la veille de la Saint André, pour protéger leurs foyers contre les morts vivants, les Roumains mettaient de l’ail aux portes et aux fenêtres. Selon les ethnologues, l’ail avait le pouvoir d’écarter les loups. La veille de la Saint-André est une nuit magique, une sorte d’Halloween à la roumaine si vous voulez. Une des pratiques était de garder l’ail. Les gens se réunissaient chez une vieille femme qui connaissait tous les détails de cette coutume. Chaque jeune fille du village y apportait trois têtes d’ail qu’elle mettait à côté d’une poupée appelée Indrei et qui représentait une divinité préchrétienne qui devait mourir. On observait ainsi une sorte de veillée funèbre plutôt amusante, même si c’était le carême d’avant Noël. Et c’est toujours à la Saint-André que les jeunes filles tentaient d’apprendre qui serait leur amoureux ou bien si elles allaient se marier l’année suivante. Parmi leurs pratiques : mettre des graines de blé sous l’oreiller. Le jeune homme qu’elles voyaient dans leur rêve et qui venait leur demander de semer le blé serait leur amoureux. Le blé est d’ailleurs un symbole important des fêtes de l’hiver. Enfin, Saint André est considéré comme le saint patron des loups, un animal important dans la mythologie roumaine car les Daces, les ancêtres des Roumains, l’avaient mis sur leur drapeau de combat.

     

    Du point de vue de la religion, Saint-André avait parcouru plusieurs pays pour prêcher l’Evangile, arrivant sur le territoire de la Dacie, en passant par la région actuelle de la Dobroudja, pour arriver ensuite en Grèce ou il fut crucifié, devenant un martyre chrétien. Symbole de son sacrifice au nom de la foi chrétienne, sa croix est en forme de X. Il est le patron de plusieurs pays orthodoxes comme la Roumanie, la Grèce ou la Russie. Sa croix se retrouve aussi sur le drapeau écossais.

     

    Enfin, sachez aussi que le 30 novembre, des pèlerins des 4 coins de la Roumanie se rendaient normalement en Dobroudja, à la grotte où l’on dit que Saint André aurait vécu lors de son passage dans la région. De nos jours, les pratiques traditionnelles sont tombées dans l’oubli, surtout en milieu urbain. Une coutume persiste toujours : celle de mettre des graines de blé dans du coton trempé dans l’eau ou dans un petit pot à fleurs pour voir si la plante commence à pousser. Une petite superstition dit que l’année qui suit sera tout aussi riche que le blé qui a poussé. En plus, c’est amusant pour les enfants et une bonne leçon de biologie aussi. Il n’y a pas d’autres manières spécifiques de célébrer cette journée. Ceux qui portent le nom d’Andrei ou Andreea reçoivent des cadeaux de la part des proches. Les enfants qui ont ces noms peuvent offrir des bonbons à leurs camarades, les adultes peuvent offrir quelque chose à manger (pâtisseries, chocolats etc) à leurs collègues de bureau. Voilà pour la fête de la Saint-André en Roumanie. Une journée assez importante pour une bonne partie de la population, une fête religieuse aussi et un moment lié à nombre de traditions anciennes.

     

     

    Avant de terminer, je voudrais mentionner les amis de RRI qui nous ont envoyé des cartes postales ces derniers temps : Philippe Marsan et Jean-Marc Olry de France, merci pour ces petits souvenirs qui sont très précieux car ils se font de plus en plus rares ! M Marsan nous a transportés virtuellement dans le delta du bassin d’Arcachon par ses superbes cartes postales. Alors que M Olry nous raconte sa visite à Paris lors de l’ouverture des JO mais aussi la visite de l’exposition consacrée à Constantin Brancusi dans la capitale française, qui lui a rappelé celle vue à Timisoara l’année dernière. Et, cher amis je tiens absolument à vous féliciter pour votre excellent roumain ! Une de vos cartes postales, envoyée depuis le Portugal cette fois-ci, s’ouvre par quelques phrases parfaites en langue roumaine ! Toutes mes félicitations !

     

    Merci aussi à Roger Roussel du Canada pour les petits carnets qu’il nous envoie de temps en temps, ils nous sont très utiles en fait pour noter des choses et en plus, on pense à vous et aux amis de RRI et cela fait vraiment plaisir de les utiliser !

     

    Merci également à Michel Beine de Belgique pour ses innombrables rapports d’écoute et pour les nombreuses questions qu’il nous pose sur la vie en Roumanie. Tout est bien noté et nous espérons pouvoir répondre à autant de questions que possible.

     

  • Le courrier des auditeurs du 23.11.2024

    Le courrier des auditeurs du 23.11.2024

    Bonjour et soyez les bienvenus à une nouvelle édition du courrier des auditeurs de RRI que je suis heureux d’animer à nouveau. Et c’est un Courrier des auditeurs diffusé dans un moment spécial pour notre pays, lorsque les Roumains sont attendus aux urnes pour élire leur président. Ce dimanche, 24 novembre, c’est le premier tour de ce scrutin et la course à la présidentielle s’annonce assez serrée. Les sondages sur les intentions de vote ont constamment changé le classement des candidats et la photo du finish a varié considérablement même d’un jour à l’autre ces dernières semaines. On a l’impression que jamais les Roumains n’ont été aussi indécis à l’égard de la candidate ou du candidat qui bénéficiera de leur vote. Enfin, c’est un scrutin extrêmement important qui peut décider de l’avenir de la Roumanie dans un contexte extrêmement difficile, avec une guerre aux frontières du pays, des tendances extrémismes à la hausse et une récession qui semble se propager en Europe.

     

    La personnalité de l’année sur RRI

     

    Je commence ce courrier des auditeurs par une nouvelle « opération spéciale » que RRI propose en fin d’année. Il s’agit bien de « La personnalité de l’année sur RRI », le sondage d’opinion déjà traditionnel parmi les auditeurs et les utilisateurs de la Toile et des réseaux sociaux qui vous invite à participer à nouveau à un exercice que nous espérons intéressant, malgré cette année qui a été assez difficile pour le monde entier.

    Difficile en raison de la guerre en Ukraine qui se poursuit, en  raison des conflits au Proche Orient qui ne font que s’accentuer mais aussi à cause du réchauffement climatique global qui nous a donné l’année la plus chaude de l’histoire et de nombreuses catastrophes naturelles.

    En tenant compte de tous ces aspects, nous vous invitons à désigner la personnalité des temps présents ayant le plus marqué le monde – dans le bon sens du terme – cette année. Comme d’habitude, c’est suite à vos options exprimées par écrit que nous allons désigner « La Personnalité de l’année 2024 sur RRI ».

    Qui pourrait être la plus importante ou le plus important, et pourquoi ? S’agira-t-il d’une personnalité ou d’un inconnu dont le parcours a été exemplaire ? A vous de décider, chers amis ! Nous attendons vos propositions, argumentation à l’appui, dans les meilleurs délais :

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    « La Personnalité de l’Année 2024 sur RRI » sera annoncée dans nos émissions et sur nos réseaux sociaux, le mercredi, 1er janvier 2025.

     

    Réactions en Roumanie à l’élection de Donald Trump

     

    Et je passe maintenant à vos questions et messages. Je commence par le mail que nous a envoyé notre fidèle auditeur Philippe Marsan de France. Vous ajoutez un rapport d’écoute extrêmement détaillé pour lequel nous vous remercions. Mais vous commencez votre mail par une question très directe : « L’élection présidentielle aux Etats Unis a eu lieu ce 05 novembre. Comment les Roumains et Roumaines réagissent ils, elles avec l’élection du candidat républicain ? ».

     

    Eh bien, cher ami, je dois vous dire que les élections aux Etats-Unis ont été suivies avec beaucoup d’attention par les Roumains. Les principales chaines de télévision d’informations, les stations radio et même les télévisions généralistes ont envoyé des correspondants aux Etats-Unis et proposé des éditions spéciales consacrées aux élections présidentielles américaines. Et pour cause. Les Roumains sont particulièrement intéressés de savoir comment se dessinera l’avenir de la politique étrangère américaine, notamment dans la perspective de la guerre en Ukraine. Et la nouvelle de l’élection de Donald Trump aux fonctions de président des Etats-Unis a suscité des réactions des plus diverses. Il m’est difficile de les résumer en quelques minutes, mais quelques idées se répètent partout dans la presse roumaine. D’abord, en matière de sécurité, nous nous sommes rapidement rappelés des propos que Donald Trump a exprimés durant son premier mandat au sujet de l’implication américaine dans l’OTAN, selon lesquelles les Etats-Unis défendront uniquement les Alliés qui contribuent eux-aussi à la défense collective. Si tel est le cas, la Roumanie sera confrontée à une différence majeure entre les engagements officiels et la réalité. Même si le pays s’est engagé à porter le budget de la défense à 2,5%, en réalité la Roumanie ne réussit pas à dépenser cet argent. Et plusieurs pays d’Europe sont confrontés au même problème. C’est pourquoi, pour beaucoup de Roumains, l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche signifie que désormais, nous les européens nous devons accorder davantage d’importance à notre défense. Il faut rebâtir l’industrie de défense en Europe, réintroduire, peut-être, les services militaires et essayer d’être un peu plus autonomes par rapport aux Etats-Unis en matière de défense.

     

    Autre sujet qui inquiète les Roumains : la future attitude de l’administration américaine envers l’Ukraine et la guerre que la Russie mène contre ce pays. D’ailleurs, ces questions ont été posées aussi aux candidats à la présidentielle durant les débats télévisés. « Choisiriez-vous une paix à la condition du démantèlement de l’Ukraine ? » C’est la question à laquelle ont dû répondre les principaux candidats à la présidentielle de Roumanie. Et leurs réponses ont varié entre « il faut trouver une solution négociée conformément à la réalité sur le terrain » et « céder des territoires n’est pas une solution puisqu’elle n’arrêtera pas la Russie ». Ces propos ont illustré, d’ailleurs, à quel point les opinions des Roumains à ce sujet sont partagées sont. Comme partout dans le monde, le futur locataire de la Maison Blanche a en égale mesure des détracteurs et des admirateurs. Il y a des Roumains qui apprécient le fait qu’en tant qu’homme d’affaires, Donald Trump privilégiera les entrepreneurs et le milieu des affaires, alors que d’autres craignent un retrait des Etats-Unis de leur engagement international, une limitation des droits et des libertés, et un recul en matière de protection de l’environnement, par exemple. Reste à voir si les estimations des Roumains au sujet de l’avenir de la politique américaine sont – oui ou non – confirmées par la réalité.

     

    Massage du Radio club DX Auvergne

     

    Et je reviens à vos messages et questions pour citer le mail que nous a envoyé le Radio club DX Auverge. « Bonjour à toutes et tous, animateurs, journalistes, amis des radios internationales francophones. En France, même si la météo nous fait penser à l’été indien, nous sommes bien en novembre ! Nous vous adressons le Bulletin de Septembre-Octobre 2024 dont l’actualité est riche en activités de rentrée du RDX, en émissions de radio et en sujets sur l’histoire et la francophonie. Merci à vous tous qui, grâce à vos émissions, vos articles, faites découvrir la diversité et la richesse des cultures de votre pays et vivre la francophonie sur les ondes et sur la Toile ! Prenez soin de vous en ces temps si inquiétants. Gardons l’espoir de jours meilleurs ! » Merci beaucoup, chers amis, pour votre message. Meilleures salutations de notre part aussi et restez fidèles à notre antenne.

     

    Avant de terminer, je tiens aussi à remercier tous ceux et toutes celles qui nous ont envoyé des rapports d’écoute, dont je cite dans un ordre aléatoire : Farid Bouméchaal d’Algérie, Reginaldo Anunciaçao du Brésil, Ding Lu de Chine et Christian Malboeuf du Canada. Heureux de découvrir aussi des auditeurs à l’extérieur de l’espace francophone traditionnel.

     

  • Le courrier des auditeurs du 15.11.2024

    Le courrier des auditeurs du 15.11.2024

    Bonjour à tous et à toutes qui nous écoutez où que vous soyez ! Avec novembre s’installe l’hiver. Le ciel s’est couvert et les températures s’approchent enfin des normales saisonnières. Les Roumains s’emmitouflent et commencent à chauffer les bureaux et les magasins tous azimutes… La bonne nouvelle, c’est qu’à  Bucarest, on ne se laisse pas démoraliser par la météo. La vie culturelle et nocturne reste trépidante. Tenez, jusqu’à la semaine dernière par exemple, avait lieu le Festival des films de Cannes à Bucarest, pour tous ceux qui comme moi, n’avaient pas encore eu l’occasion de découvrir les derniers chefs d’œuvre du septième art. J’ai donc eu la joie de pouvoir visionner « Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde », un film roumain bouleversant qui a beaucoup fait parler de lui et qui raconte l’histoire d’un jeune roumain originaire de la région du delta du Danube et qui est victime de violence homophobe, non seulement de la part des habitant du village, mais aussi de sa propre famille. Je vous le recommande chaudement !

    Cette semaine, les Bucarestois ont la possibilité de participer au festival de danse Iridescent, organisé par le Centre national de danse de Bucarest (CNDB), qui propose plusieurs spectacles de danse ou de théâtre partout dans la capitale, mais aussi des visites. J’aurais pour ma part la chance de découvrir la Salle Omnia, semble-t-il l’une des plus belles salles d’architecture communiste qui n’est normalement pas accessible au public, mais qui ouvre ses portes dans le cadre du festival. Je suis très curieuse, d’autant que mes amis viennent me rendre visite ce week-end pour la deuxième fois et je suis contente de pouvoir leur proposer une sortie à la fois originale mais aussi culturelle en lien avec l’histoire de Bucarest. Voilà, en Roumanie, et à Bucarest en particulier, on trouve toujours de quoi s’occuper, hiver comme été. Voilà chers auditeurs, c’est à votre tour de vous blottir sous la couverture et de vous installer confortablement pour écouter vos messages, car après tout, c’est bien de cela qu’il s’agit dans cette chronique !

     

    Bien le bonjour à notre fidèle auditeur M. Gautier de France qui nous écrit « Dans une précédente émission vous parlez de l’obésité, d’où ma question: il y a de plus en plus de restaurants rapides comme Mc. Donald, Burger King (ce qui favorise ce problème d’obésité) de plus en plus de petites camionnettes qui se positionnent sur des parkings, dans les zones industrielles, à la sortie de grosses entreprises… pour des pizzas, hamburgers ou autres,  appelés «  food truck », qu’en est il en Roumanie ? »

    Très bonne question M. Marsan. Oui, ce que l’on appelle les fast food ont la quotte ici en Roumanie. KFC, Mc Donald, ou encore des chaînes roumaines comme Luca ou Matei qui vendent des bretzel ou des parts de pizza à emporter se sont largement développés en Roumanie et séduisent un très large public. Les jeunes en sont très friands et malheureusement ce que l’on appelle la Mal Bouffe est un véritable fléau en Roumanie, dans les villes comme dans les campagnes. Je pense qu’au-delà de la popularité des fast-food, il semble évident que l’éducation à une nourriture saine est encore très peu répandue, notamment dans les écoles. Et les Roumains sont très attirés par ce qu’ils considèrent être le « style occidental », ce qui contribue aussi à faire des ces chaines de fast-food des lieux branchés pour les jeunes. A cela s’ajoute l’histoire de la Roumanie, avec le rationnement sous le régime communiste, il existe aussi une forme de traumatisme, la peur de manquer d’une part, mais aussi le besoin de consommer tout ce qui est à portée de main, sans aucune restriction. Je pense que tous ces facteurs combinés pèsent largement dans la balance si je puis m’exprimer ainsi.

    Nos amitiés à Maguy Roy de France que nous remercions pour ces gentils messages. Merci pour vos compliments sur la qualité de nos rubriques et sur notre site internet. Voici un extrait de l’un de vos derniers messages dans lequel vous écrivez « Votre fin d’année va être chargée avec toutes les élections qui vont se dérouler en Roumanie.  Le vote est-il obligatoire dans votre pays ? Sinon, l’abstention est-elle élevée ?  Quel poids représente la diaspora ? Surtout, il est à craindre que les  “partis extrêmes” progressent encore grâce à leurs idées et à la multiplicité du nombre de petits partis. Espérons que cela ne sera pas le cas ! »

    Question tout à fait pertinente et absolument d’actualité car comme vous le savez sûrement si vous écoutez régulièrement nos émissions, 2024 est une année électorale très chargée pour la Roumanie. Après les élections européennes, municipales et régionales en juin dernier, les Roumains s’apprêtent à retourner une nouvelle fois aux urnes fin novembre et début décembre pour élire leur président et leur parlement. Le vote n’est pas obligatoire en Roumanie, ou le taux d’abstention varie selon le type d’élection. Le taux de participation est généralement plus élevé pour les élections présidentielles que pour les élections locales par exemple. D’où la proposition du gouvernement d’organiser par exemple, en juin dernier, un scrutin simultané pour les élections européennes et les locales, dans l’espoir de voir augmenter le taux de participation. Rappelons que la situation de la Roumanie est assez particulière puisqu’un quart de sa population vit à l’étranger, ce qui fausse en grande partie les estimations quant au taux de participation. C’est aussi un vrai défi pour le pays qui doit tout mettre en place pour s’assurer que la Diaspora participe aux élections. Ainsi plus de 900 bureaux de vote ont été installés à l’étranger afin de permettre aux roumains concernés de pouvoir voter. Les chiffres de juin 2024 pour les élections europarlementaires ont révélé que le nombre de Roumains de la diaspora ayant voté était inférieur à celui de 2019. D’autre part, c’est une donnée sociologique importante à prendre en compte, car le vote de la Diaspora n’est pas le même que celui des Roumains restés au pays. Cette configuration singulière de la Roumanie en fait un cas d’étude de choix d’une certaine façon. Les résultats des élections européennes pour la diaspora ont montré que les partis au pouvoir dans la coalition PSD- PNL étaient arrivés en tête, suivi de près par le parti nationaliste AUR, ce qui pour une française comme moi est assez surprenant, je dois l’admettre.

    Quoi qu’il en soit vous pourrez suivre tout cela à nos côtés au cours des prochaines semaines et nous ne manquerons évidemment pas de vous transmettre toutes les informations dont nous disposons à ce sujet.

     

    Bien le bonjour à M. NAJIMUDDIN qui nous écoute depuis l’Inde et qui nous écrit « Un jour, je visiterai la Roumanie, c’est pourquoi je recueille beaucoup d’informations sur ce grand pays. Les sites web de RRI sont mis à jour, bien discutés et bien analysés, ce qui me donne une image réelle de la Roumanie, ainsi que de l’Europe et de sa perspective sur les aspects internationaux, les problèmes, les événements, etc. Je suis très intéressé d’en savoir plus sur votre pays. Ainsi, la Roumanie est un pays dont l’histoire et la culture sont très longues et mouvementées. À cet égard, je suis un fan de Radio Romania International et de son site web, qui me donne beaucoup d’informations sur ce sujet. » Un grand merci à vous pour ce gentil message. Nous sommes ravis d’apprendre que notre site vous plait. Ne manquez pas nos rubriques « Fêtes et traditions », « Radio Tour » ou encore « Visitez la Roumanie » qui sont les mieux adaptées me semble-t-il pour en apprendre davantage sur le pays d’un point de vue culturel et touristique. Cela pourra peut-être vous donner des idées de destination plus spécifique pour votre voyage chez nous !

  • Le courrier des auditeurs du 8 novembre 2024

    Le courrier des auditeurs du 8 novembre 2024

    Madame, Monsieur, bonjour ou bonsoir et soyez les bienvenus à une nouvelle édition de votre courrier. Je suis très contente de vous retrouver pour avoir de vos nouvelles et vous, des miennes.

    Avant toute chose, merci et félicitations encore une fois à toutes et à tous ayant participé à l’édition 2024 de la Journée de l’auditeur. Chère Maguy Roy, nous sommes désolés que votre contribution est arrivée trop tard, mais bon, comme on dit chez vous, mieux vaut tard que jamais. Voilà pourquoi, je vais en citer des extraits dans l’actuelle édition du courrier. En parlant de l’Intelligence artificielle, notre auditrice affirme et je la cite : « L’IA qui deviendra sûrement incontournable comme l’informatique ne laisse personne indifférent. Elle captive mais aussi suscite beaucoup de réticences voire une grande crainte que la technologie ne dépasse l’humain et devienne incontrôlable …un vrai monstre de Frankenstein ! Avez-vous entendu le « robot-violoncelliste » jouer une œuvre classique ? Techniquement, c’est parfait ! Mais où est l’émotion, la créativité, « l’âme » de l’interprétation ? L’IA présente de nombreux avantages : analyse et gestion de grands nombres de données, automatisation de tâches répétitives dans l’industrie, exploitation rapide de données en agriculture, commerce, finance, exploration (espace, océans, corps humain..) prévention des risques naturels et technologiques… Mais aussi de nombreux inconvénients : impact sur l’emploi, accentuation des inégalités (que deviendront les personnes qui souffrent d’illectronisme soit en France, 17% de la population selon l’INSEE ?) risques sécuritaires accrus, malveillance, cyberattaques, manipulation des individus et des pays en influençant nos idées, nos comportements, restreignant nos libertés, comme la reconnaissance faciale en Chine. Un sommet international sur l’action de l’IA se tiendra à Paris les 10 et 11 février 2025 réunissant chefs d’état, organisations internationales, experts mondiaux, représentants d’ONG et de la société civile afin d’élaborer un cadre d’intérêt public pour apporter des réponses concrètes à ces enjeux majeurs. Espérons-le ! » Merci bien, chère Maguy Roy, pour tous ces propos tellement justes et intéressants.

     

    Le mois des prix littéraires

    Madame, Monsieur, comme chaque année, le mois de novembre rime aux plus prestigieux prix littéraires. Pour 2024, les membres de l’Académie Goncourt ont couronné Kamel Daoud pour son roman « Houris ». Le prix Renaudot a été attribué à Gael Faye avec Jacaranda, et l’Académie française a primé Miguel Bonnefoy pour « Le Rêve du jaguar », qui a remporté aussi le Prix Fémina. Je profite de l’occasion pour vous rappeler que le roman Theodoros du roumain Mircea Cartarescu a été lui aussi, en lice pour le prix Fémina de cette année. Si vous êtes curieux de voir de quoi ce roman parle, vous le trouvez dans les librairies, traduit du roumain par Laure Hinckel.

    Si vous avez suivi nos émissions, alors vous avez appris que cette année, pour la troisième fois dans son histoire, l’Académie Goncourt a annoncé sa troisième sélection depuis une autre ville que Paris. Et oui, cela s’est passé depuis Bucarest qui a accueilli sept des dix académiciens Goncourt. Lors d’une conférence de presse organisée au Musée de la Littérature, la liste courte a été rendue publique. Les quatre romans finalistes ont été : « Madelaine avant l’aube », de Sandrine Collette (JC Lattès) où l’auteure questionne l’ordre des choses, sonde l’instinct de révolte, et nous offre, servie par une écriture éblouissante, une ode aux liens familiaux. « Houris », de Kamel Daoud. Paru chez Gallimard, le roman raconte la tragédie d’Aube qui se retrouve une cicatrice au cou et les cordes vocales détruites. Muette, elle rêve de retrouver sa voix. Son histoire, elle ne peut la raconter qu’à la fille qu’elle porte dans son ventre. Dans un pays qui a voté des lois pour punir quiconque évoque la guerre civile, Aube décide de se rendre dans son village natal, où tout a débuté, et où les morts lui répondront peut-être. « Jacaranda », de Gaël Faye, paru chez Grasset raconte l’histoire sur quatre générations, du génocide des Tutsi au Rwanda, qui s’essaie malgré tout au dialogue et au pardon. Comme un arbre se dresse entre ténèbres et lumière, Jacaranda célèbre l’humanité, paradoxale, aimante, vivante. Et puis, le quatrième roman resté dans la course au prix Goncourt a été « Archipels » d’Hélène Gaudy, publié chez les Editions L’Olivier. Le livre déroule le fil d’un destin, à savoir celui de son père : les joies, les doutes, les guerres, l’Histoire qui passe en changeant le cours des choses. Comme vous le savez déjà, ce fut finalement le roman Houris de l’Algérien Kamel Daoud qui a remporté le prestigieux prix le lundi, 4 novembre. Cette fiction sur les massacres de la “décennie noire” en Algérie, entre 1992 et 2002 a enthousiasmé l’Académie.

    Et puisque nous parlons prix littéraires, disons aussi que l’écrivain Éric Chacour qui a remporté en 2024  le prix des Cinq Continents de la Francophonie pour son premier roman, Ce que je sais de toi, par ailleurs sélectionné pour les prix Renaudot et Femina et lauréat du prix Femina des lycéens et du prix des Libraires sera présent dans les jours à venir à Bucarest. Né à Montréal de parents égyptiens, il a partagé sa vie entre la France et le Québec. Diplômé en économie appliquée et en relations internationales, il travaille dans le secteur financier. Son roman est en cours de traduction dans une quinzaine de langues parmi lesquelles l’anglais, le roumain, l’espagnol, le japonais et l’arabe.

     

    Rapport UNESCO sur l’impunité

    De la fiction passons à la réalité, à savoir au Rapport 2024 de la Directrice général de l’UNESCO sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité. Les chiffres sont inquiétants puisque, selon cette source, le taux mondial d’impunité pour les meurtres de journalistes reste très élevé: 85 %, soit une baisse de seulement 4 points en six ans. Entre 2006 et 2024, plus de 1 700 journalistes ont été tués dans le monde, et près de neuf cas sur dix de ces assassinats restent non résolus judiciairement, précise l’Observatoire des journalistes tués de l’UNESCO. L’UNESCO s’inquiète que l’impunité porte atteinte aux sociétés entières en dissimulant de graves violations des droits de l’homme, de la corruption et de la criminalité. Il faudrait donc que les gouvernements, la société civile, les médias et se joignent aux efforts globaux pour mettre fin à l’impunité. En fait, selon UNESCO, tous les quatre jours, un journaliste est assassiné. Voilà pourquoi, l’organisation a lancé une campagne mondiale pour lutter contre l’impunité.

    En novembre 2023, lors de la célébration mondiale de la Journée internationale contre l’impunité pour les crimes contre les journalistes (IDEI) à Washington DC, un débat entre les représentants des médias, les ONG spécialisées, les députés et les responsables gouvernementaux a montré à quel point le rôle des journalistes était essentiel  alors que près de 2,6 milliards de citoyens dans 81 pays s’apprêtaient à voter en 2024. Dans le cadre de l’IDEI 2023, une campagne mondiale de sensibilisation a également été lancée afin de faire entendre les voix des familles cherchant à obtenir justice pour les journalistes tués. Publiée pour l’IDEI 2023, l’étude couvrant la période entre janvier 2019 et juin 2022 révèle un total de 759 attaques individuelles contre des journalistes à travers 70 pays lors de 89 élections, dont cinq ayant entraîné la mort. En dix ans, l’UNESCO a formé plus de 36 000 juges et 11 500 officiers de police dans le monde, en établissant des partenariats avec des organisations telles que la Cour interaméricaine des droits de l’homme et l’Association internationale de police (IPA). Cet effort est soutenu par le Programme multidonateurs pour la liberté d’expression et la sécurité des journalistes de l’UNESCO, qui alloue des ressources pour répondre aux besoins les plus urgents en matière de liberté d’expression, de développement des médias et d’éducation aux médias et à l’information.

     

    Réponses à vos messages

    Passons maintenant à vos lettres et à vos messages. Et puisque le Goncourt a été remporté cette année par un roman qui parle d’Algérie, je vous propose de passer le bonjour à notre auditeur algérien Farid Boumechaal qui nous a envoyé de nouveaux rapports d’écoute. Merci bien de rester à l’écoute de notre volet actualité et de vous intéresser aux événements qui se passent dans cette partie de l’Europe. Bientôt, la Roumanie aussi aura ses scrutins électoraux et on va voir qui sera le prochain président du pays. En attendant, je vous souhaite une très bonne continuation sur nos ondes et à très bientôt.

    Direction la Belgique pour un petit clin d’œil amical à notre ami André Biot qui au mois de juillet se plaignait du temps humide et du manque de soleil qui avait pratiquement détruit son jardin. Il est vrai que de ce point de vue la Belgique n’est pas trop gâtée, en revanche, je pense que cette année, les saisons se sont inversées. Car après un été qui a démarré péniblement, nous avons en ce moment l’un des automnes les plus doux des dernières années. Du moins, en Roumanie, où le soleil est de la compagne. Heureusement que cet été vous avez eu pas mal de compétitions sportives à regarder à la télé. Personnellement, je regarde rarement la télé, je préfère Netflix, mais quand il m’arrive, je choisis une chaine de cuisine. Cela me détend et me donne des idées pour les repas. Gros bisous et à bientôt ! Madame, Monsieur, c’est tout pour aujourd’hui. Ioana vous donne rendez-vous dans un petit mois. En attendant, portez-vous bien et prenez soin de vous.

  • Le courrier des auditeurs du 01.11.2024

    Le courrier des auditeurs du 01.11.2024

    Bonjour amis auditeurs de RRI. Je suis très heureux d’animer à nouveau le courrier des auditeurs, de lire vos messages et questions, de vous parler directement. En Roumanie nous venons d’achever une semaine de vacances scolaires, les vacances dites « d’automne » et grâce au réchauffement climatique, la météo est superbe avec des températures douces, des maximas diurnes tournant autour des 20 degrés et presque pas de précipitations. C’est un véritable été indien qui invite aux voyages et aux randonnées en montagne. En effet, les sentiers des Carpates sont bondés ce weekend et tous les Bucarestois semblent avoir quitté la ville. Ce qui semble inhabituel, c’est de voir que les magasins ont déjà sorti les spécialités de… Noël. Ils se superposent souvent aux décorations pour Halloween : citrouilles, fantômes, squelettes, bref le consumérisme en pleine forme.

     

    Et je m’empresse de parcourir vos messages et questions qui ont été comme d’habitude très nombreux et très intéressants. Je souhaite en tout premier lieu vous remercier pour toutes vos participations à la Journée de l’auditeur de RRI, une opération spéciale de notre antenne qui vous a invités à vous exprimer sur l’Intelligence artificielle et son impact sur le monde d’aujourd’hui et de demain.

     

    Et je commence par la réaction que notre auditeur Paul Jamet a eue au précédent Courrier des auditeurs que j’ai animé. A l’époque j’ai raconté un épisode d’erreur ou bien de surévaluation d’une prévision météorologique. Pour rappel les météorologues avaient annoncé des tempêtes particulièrement fortes, avec des risques d’inondations, les autorités ont pris des mesures exceptionnelles de sécurité avec des évacuations et les médias n’ont fait qu’exploiter le sujet. Finalement on n’a eu que des pluies normales pour la saison. Et c’est maintenant que je cite quelques fragments du mail de M Jamet « Les prévisions météorologiques sont sujettes à des erreurs et des controverses, ce qui peut conduire à des procès que les services de météorologiques cherchent à éviter… La sous-estimation des risques peut conduire à des procès en cas de catastrophe ce qui peut coûter très cher ! Aussi, je pense que les services de prévisions météorologiques adoptent la devise ” Mieux vaut prévenir que guérir ” sachant qu’une partie de la population pense être invincible ! On le constate tous les ans avec les accidents en montagne (avalanches, gros orages) ou à la mer avec les noyades ! » Et ce fut aussi justement le cas en Roumanie aussi puisqu’une semaine auparavant des pluies torrentielles avaient provoqué des inondations qui ont détruit plusieurs dizaines de maisons et fait aussi quelques victimes, près de Galati, dans l’est. Aucune alerte n’avait été annoncée aux habitants et ce fut aussi dans ce contexte que les autorités ont cherché à entreprendre des mesures exceptionnelles. Merci beaucoup de votre message M Jamet, j’apprécie aussi les liens que vous avez attachés à votre mail.

     

    Les princes phanariotes: Pourquoi ce nom ? Quel était leur rôle ? 

     

    Je passe maintenant au message que nous a envoyé Maguy Roy de France, dont je cite un petit extrait : « Dans l’émission très intéressante  “Bains publics, bains privés et stations balnéaires en Roumanie” du 1er septembre 2024, l’historien Tudor Dinu évoque les bains publics d’inspiration turque, lieux d’hygiène, de socialisation mais aussi de divertissement parfois un peu trop festifs puisque ” les princes phanariotes ont dû imposer la fermeture de ces établissements au-delà de 22 heures.”  Pourquoi ce nom ? Quel était leur rôle ? » Et vous continuez aussi « Une autre de vos émission de “Pre Memoria” (je pense)  parlait des “voïvodes” Quelle était leur fonction ?  Y a-t-il une relation entre les 2 ? » 

    Eh bien, pour vous répondre on pourrait en parler un semestre universitaire entier. Mais je vais résumer. Les Etats roumains moyenâgeux de Moldavie et de Valachie ont eu à leur tête jusqu’à la proclamation du Royaume indépendant de Roumanie en 1881 des monarques appelés en Roumain « domn », mot issu du latin « dominus ». Ce titre était suivi aussi par celui de « voïévode », qui en slavon signifiait « chef de guerre ». Donc les deux titres sont en quelque sorte synonymes et seraient plus ou moins l’équivalent du rang occidental de « duc ». Une autre appellation était celle de « hospodar » qui signifie aussi chef, seigneur, souverain et qui est utilisé aussi dans tout l’espace de l’Europe centrale.

     

    Princes phanariotes, du quartier de Fanar, actuellement Fener

     

    Et maintenant je passe à la première question que vous posez : « Qu’est ce que les princes phanariotes ? » Eh bien il s’agit  d’un ensemble de familles aristocratiques de confession chrétienne orthodoxe, pour la plupart d’origine grecque, initialement regroupées dans le quartier du Phanar à Constantinople, et exerçant des fonctions importantes dans l’Empire ottoman après la chute de Constantinople. Actuellement appelé Fener, le quartier doit son nom au phare qui existe encore de nos jours. C’est de là qu’est issu le célèbre club de foot turc Fenerbahçe. Retour à l’époque de la fin du Moyen Age dans les pays roumains pour préciser qu’aux XVIIe et XVIIIe siècles beaucoup de Phanariotes s’installèrent dans les principautés roumaines de Valachie et de Moldavie, états chrétiens tributaires de l’Empire ottoman (mais qui n’étaient pas des provinces turques). Au début du 18e siècle, les ottomans décident de nommer directement les princes régnants au lieu de laisser les boyards moldaves et valaques les élire. Et les Ottomans nommaient des princes en fonction des sommes d’argent que ceux-ci offraient au sultan. Afin de s’assurer l’obtention de la plus importante fonction d’un des deux Etats roumains, les princes s’endettaient considérablement auprès de personnes qui allaient devenir responsables dans l’administration moldave et valaque.  Par conséquent, les princes régnants phanariotes s’installaient avec de nombreux autres Grecs ottomans (précepteurs, majordomes, intendants, gouvernantes, nourrices, artisans, commerçants, armateurs, lettrés, médecins, juristes, administrateurs…) qui se mélangeaient aux bourgeois et à la noblesse roumaine, formant ainsi une classe dominante qui fut progressivement qualifiée à son tour de « Phanariote ». Dans l’imaginaire collectif roumain, ce fut une période dominée par la corruption et par l’exploitation des autochtones qui devaient des taxes et impôts énormes. En effet, chaque administration disposait d’une période assez limitée durant laquelle elle devait récupérer son investissement, payer ses dettes et mettre de côté suffisamment d’avoirs pour vivre confortablement après la fin du mandat.

     

    Corruption, taxes et exploitation, mais aussi essor culturel

     

    Mais l’époque phanariote qui a duré de 1711 à 1821 a également été une période de modernisation des principautés roumaines, une sorte d’époque de transition entre le Moyen Age et l’époque moderne. Très cultivés, polyglottes parlant grec, turc, russe, français, italien, roumain et parfois même allemand ou anglais les phanariotes ont créé des écoles, des hôpitaux, fait construire des routes, ont aboli le servage, réformé les codes juridiques et financé la renaissance culturelle, inspirés par la philosophie des Lumières et encouragés par les progrès de la Russie en tant que puissance rivale de l’Empire Ottoman. C’est grâce à eux que l’on doit le  développement et la restauration de l’éducation et de la culture hellénique. Avides d’argent et corrompus mais aussi initiateurs de toute une série de réformes, les princes phanariotes ont joué un rôle particulièrement important dans l’histoire de la Roumanie et c’est pourquoi ils sont tellement présents dans nos chroniques sur l’histoire et la civilisation roumaines.

     

    “Combien de prêtres recense l’église Orthodoxe?”

     

    Et je passe maintenant au mail que nous envoie M Jaques Augustin de France. Nous le remercions infiniment pour le rapport d’écoute qui accompagne son message et qui porte sur l’émission du 13 Octobre 2024. Je cite aussi une question qui accompagne le mail de M Augustin « Avant de terminer, j’aurais aimé savoir combien de prêtres recense l’église Orthodoxe et si les Roumains sont des pratiquants fidèles? » Eh bien, sachez qu’actuellement l’église orthodoxe roumaine compte environ 15 000 membres du clergé. L’église orthodoxe roumaine est une véritable armée, composée de dizaines d’hiérarques, des milliers de prêtres et d’églises et des centaines de monastères. Côté organisation il y a six métropolies, 12 archevêchés et 15 évêchés en Roumanie avec  quelque 13 500 paroisses. A l’extérieur des frontières nationales il y a 4 métropolies en Europe (une en République de Moldova, une autre en charge de l’Europe Occidentale et méridionale, une autre couvrant l’Allemagne, l’Europe centrale et du Nord et une autre dans les deux Amériques et enfin trois évêchés dont un en Serbie, un en Hongrie et un autre en Australie et en Nouvelle Zélande). Enfin, sachez que l’Eglise détient aussi un patrimoine composé de 35 000 hectares de forêt et 40 000 hectares de terrain agricole, un holding de presse avec dans son portefeuille une agence de presse, une chaine de radio, une télévision, un quotidien et un hebdomadaire. Mais hormis les chiffres portant sur la taille de l’Eglise orthodoxe roumaine, il convient de mentionner surtout le rôle que celle-ci joue dans la société roumaine. Avec une vaste majorité de Roumains qui se déclarent orthodoxes, soit 85% de la population selon le recensement de 2021, l’église conserve une présence importante dans la société roumaine et ses responsables s’expriment souvent sur des sujets d’actualité, sur des propositions législatives. Côté fidèles pratiquants, leur nombre est évidemment bien moindre. En effet, conformément à différentes études, un Roumain qui se déclare croyant sur cinq se rend à l’église chaque semaine. Mais la ferveur religieuse est surtout visible lors des fêtes et des pèlerinages religieux, comme c’est le cas chaque automne à l’occasion de la fête de la Sainte Parascève, qui attire chaque année des centaines de milliers de pèlerins.

     

    Et c’est ici que s’achève le courrier des auditeurs de RRI. Merci de l’avoir suivi. A bientôt !

  • Le courrier des auditeurs du 25.10.2024

    Le courrier des auditeurs du 25.10.2024

    Bonjour à toutes et à tous ! Comment allez-vous ? En Roumanie nous profitons des belles journées d’automne. C’est particulièrement beau dans les Carpates, où les forêts sont multicolores en ce moment : rouge, jaune, orange, un peu de vert par-ci par-là. Bref ça vaut vraiment la peine de passer quelques jours à la montagne fin octobre. C’est la période de l’année que je préfère. En fait, les élèves roumains ont droit à une semaine de vacances du 28 octobre au 03 novembre et beaucoup de familles en profitent pour voyager un peu.

    C’est la fin octobre donc on passe à l’heure d’hiver et on change aussi de fréquence et d’horaires sur RRI.

     

    Voici les fréquences de RRI, valables à compter du 27 octobre 2024 au 29 mars 2025

     

    Nos auditeurs du Canada pourront suivre nos programmes en français entre 2h et 3h du matin en TU sur 7 410 kHz.

     

    Nos auditeurs d’Europe Occidentale pourront nous écouter de 6h à 6h30 TU sur 11 730 Khz, et de 11h à midi TU sur 17 800 kHz. Si vous préférez l’après-midi pour écouter la radio, nous vous invitons à suivre notre émission qui commence à 17h et s’achève à 18h TU sur 9 720 DRM. Au cas au vous auriez raté ce programme, rejoignez-nous sur les ondes de 21h à 21h30 TU sur 7 375 kHz.

     

    Ensuite, nos auditeurs d’Afrique Centrale peuvent suivre les émissions en français de RRI de 6h à 6h30 en TU sur 13 720 kHz.

     

    Enfin, nos amis du Maghreb peuvent nous retrouver tous les jours de 11h à midi en TU sur 17 640 kHz.

    Bonne écoute !

     

    La journée de l’auditeur sur RRI

     

    Les annonces importantes ne sont pas terminées. Chers amis, vous le savez déjà, le premier dimanche de novembre c’est la Journée de l’auditeur sur RRI. Il suit à la Journée de la Radio publique roumaine, marquée chaque année le 1er novembre.  Comme d’habitude, nous vous invitons à exprimer votre opinion, sur un sujet d’actualité et cette fois-ci nous nous pencherons sur … l’intelligence artificielle. 

    Semblant être issue tout droit de la littérature de science-fiction, mais établie en fait en tant que discipline académique depuis déjà 1956, l’intelligence artificielle – ou l’IA tout court – est de plus en plus présente dans notre vie quotidienne, causant des transformations majeures au sein de la société, à tous ses niveaux. Souvent comparée en termes d’impact à la révolution industrielle, l’IA arrive avec de bénéfices incontestables, mais aussi avec des défis et des risques à ne pas négliger.

    Déjà les avis des experts sont partagés. Alors que certains considèrent l’intelligence artificielle comme un outil qui nous sera indispensable à l’avenir, d’autres mettent en avant son potentiel catastrophique, à même de détruire l’humanité.

     

    C’est pourquoi, pour cette édition de la Journée de l’Auditeur, nous vous invitons à nous faire part de votre opinion sur l’IA.

    Pensez-vous que l’intelligence artificielle changera notre monde ? Comment influera-t-telle sur les métiers de l’avenir ? Deviendrons-nous dépendants de l’IA ? Qui devrait réglementer l’utilisation de l’intelligence artificielle et comment ? Quels avantages, désavantages et risques trouvez-vous dans l’utilisation de cette nouvelle technologie ? L’antenne est à vous, chers amis !

     

    Nous attendons avec un vif intérêt vos réponses et vos exemples de bonnes pratiques pour les inclure dans notre émission spéciale du dimanche 3 novembre prochain.

    Envoyez-nous vos réponses écrites ou enregistrées en format audio par email, à l’adresse service_francais_rri@yahoo.fr avant le 30 octobre !

     

    Christian Ghibaudo, France

     

    Il faut dire en fait que notre sujet a surpris nos auditeurs. Par exemple, Christian Ghibaudo de France avoue : « Au départ j’étais un peu “perturbé” par le choix de ce thème. Mais grâce à vos questions, j’ai fait quelques recherches et j’ai ainsi appris un peu plus sur l’Intelligence Artificielle.  J’étais assez négatif dans un premier temps, mais en fin de compte, j’essaye de ne voir que les aspects positifs de l’IA ».

     

    Paul Jamet, France

     

    A son tour, Paul Jamet de France précise : « De mon point de vue, vous avez choisi un sujet particulièrement passionnant qui mériterait beaucoup plus qu’une seule émission ! Je m’intéresse beaucoup à l’Intelligence artificielle ! De ce fait, difficile de résumer mes idées en quelques mots et le document que je vous adresse est beaucoup trop long mais je sais que vous saurez l’exploiter. (…) Finalement, votre proposition pour cette journée de l’auditeur de RRI m’aura permis de faire le point, de faire une synthèse de mes lectures mais aussi de découvrir – avec l’aide de l’I.A. 🙂 – d’autres articles, d’autres ouvrages passionnants à un moment ou l’I.A. fait réellement irruption dans nos vies ». Et notre ami ajoute : « C’est toujours avec plaisir que le RCP relaie les annonces de RRI. Des contributions se préparent … »

    Merci, on les attend et on vous remercie d’avoir posté notre annonce de la Journée de l’Auditeur dès que nous l’avons lancée. Je profite de l’occasion pour remercier tous ceux qui nous ont déjà fait part de leurs opinions sur l’intelligence artificielle et pour rappeler aux autres qu’il leur reste quelques jours seulement pour répondre à nos questions !

     

    Etienne Malandain,  France

     

    Chers amis, nous recevons de plus en plus de rapports d’écoute via notre site internet, rri.ro, et nous sommes ravis de voir que cela marche de nouveau, après une si longue pause ! Parmi ceux qui ont essayé ce moyen de nous contacter figure Etienne Malandain de France, un enseignant de Villeneuve qui affirme être à l’écoute de RRI depuis 1985. Il précise : « Bruno Mabille, Alexis Bardini et Etienne Paulin échangent autour de la poésie avec Ioana Stancescu et le critique littéraire Dan Burcea ». Vous l’avez bien compris il s’agit d’une récente édition de RRI Spécial, réalisée par Ioana à la Librairie française Kyralina de Bucarest à l’occasion du festival de la poésie accueilli par la capitale roumaine, lorsque trois poète français sont venus nous visiter. Au cas où vous auriez raté cette édition, retrouvez-là sur notre site, à la rubrique RRI Spécial.

     

    David Favre, Suisse

     

    David Favre de Suisse a aussi utilisé notre site pour nous envoyer son rapport d’écoute. Il écoute RRI depuis 2010 et apparemment ce sont les émissions en langue roumaine qui ont attiré son attention : « j’écoute régulièrement votre émission le soir en langue roumaine. Je ne comprends pas cette langue mais j’apprécie d’écouter les programmes en OC avec une bonne réception. »

    Alors, cher ami, vu que vous avez découvert notre page en français, je vous invite à écouter aussi nos émission en langue française sur la Roumanie. Il suffit de cliquer sur le bouton Live à 8h, à midi, à 19h ou à 23h et même à 4h du matin – heure de Suisse. Ou bien d’écouter quand vous voulez notre émission quotidienne que nous postons à la rubrique Ecoutez RRI – Emission du jour. Tenez-nous au courant de vos nouvelles !

     

    Gia Bertrand, France

     

    Et c’est toujours via notre site que nous a contactés en octobre une fillette de 9 ans de France, Gia Bertrand de son nom. Elle est tombée aussi sur le programme en Roumain diffusé en Live et c’est une chanson rock du groupe Iris qui a attiré son attention. Elle nous a laissé aussi un message en anglais pour nous dire : « J’ai 9 ans et j’écoute les radios en ondes courtes avec mon papa. Envoyez-mois une carte pour ma collection ».

    Chère Gia, merci de tout cœur pour ce message. J’ai été ravie de le retrouver dans notre boîte postale. C’est vrai, c’est la coutume des radios internationales d’envoyer des cartes QSL pour confirmer les rapports d’écoute de leurs auditeurs. Malheureusement, pour des raisons financières, RRI n’a pas pu se doter de cartes QSL cette année. Mais je peux t’envoyer des cartes plus anciennes, qui sont très belles. J’espère qu’elles de rendront curieuse de découvrir davantage de choses sur la Roumanie. Et je t’invite toi aussi à écouter nos émissions en français. Nous avons aussi de belles émissions musicales ! Ceci dit, chère Gia, espère que tu nous écriras bientôt un nouveau message ! A très bientôt !

     

    Abdelhakim Boudjemaa, Algérie

     

    Direction l’Algérie maintenant. C’est ici que nous écoute Abdelhakim Boudjemaa. Il nous dit en anglais : « Je suis un grand fan de votre radio. Pour moi, vous êtes les meilleurs ». Merci ! Nous en sommes honorés !

     

    Mohamed Bouzeboudja, Algérie

     

    Toujours depuis l’Algérie Mohamed Bouzeboudja affirme : « Auditeur assidu depuis longtemps à la Radio RRI ayant participé pendant plusieurs années  à vos jeux organisés. Je profite pour exprimer mon profond respect à toute l’équipe de Radio RRI en leur souhaitant bonne continuation. Je vous demande dans la mesure du possible de m’envoyer des cartes et des timbres postaux de la Roumanie. Merci d’avance ».

    Cher ami, ce serait notre plus grand plaisir que de pouvoir récompenser tous nos auditeurs. Mais comme je viens de le dire, malheureusement, pour des raisons budgétaire, pour l’instant c’est impossible. Tout ce que nous pouvons faire c’est de vous offrir les meilleures émissions en langue française sur la Roumanie !

     

    Farid Boumechaal, Algérie

     

    Il en va de même pour Farid Boumechaal d’Algérie qui ne rate aucun mois pour nous envoyer son rapport d’écoute et nous lui en remercions.

     

    Merci à toutes et à tous et bon weekend!

  • Le courrier des auditeurs du 18.10.2024

    Le courrier des auditeurs du 18.10.2024

    Bonjour à tous et à toutes qui nous écoutez où que vous soyez ! Je suis ravie de vous retrouver pour cette nouvelle édition du courrier des auditeurs ! Je commence avec une excellente nouvelle : nous avons constaté que vous étiez de plus en plus nombreux et nombreuses à nous faire parvenir vos rapports d’écoute via notre site internet ! Nous sommes ravis de voir qu’après des débuts difficiles, notre site internet est désormais fonctionnel. Nous avons donc reçus plusieurs rapports d’écoute par ce biais et il semblerait que cela fonctionne très bien. Nous n’avons pour le moment pas encore de QSL, mais nous vous encourageons vivement à poursuivre cette démarche. Pour ceux qui souhaiteraient tenter l’expérience, rien de plus facile : rendez-vous sur notre site www.rri.ro dans la section française, déroulez notre page d’accueil, et sous le bandeau bleu de RRI, vous aurez le plaisir de découvrir un petit encadré blanc intitulé « Radio Feedback ». Cliquez alors sur le bouton « rapport d’écoute » et le tour est joué ! Nous avons déjà commencé à recevoir de nombreux rapports par cet intermédiaire, alors surtout n’hésitez pas !

    Nous avons aussi commencé à recevoir vos nombreux messages pour la Journée de l’auditeur qui aura lieu le 03 novembre prochain. Il fera suite à la Journée de la Radio publique roumaine, marquée chaque année le 1er novembre.

    Comme d’habitude, nous vous invitons à exprimer votre opinion, sur un sujet d’actualité et cette fois-ci nous nous pencherons sur … l’intelligence artificielle.

    Semblant être issue tout droit de la littérature de science-fiction, mais établie en fait en tant que discipline académique depuis déjà 1956, l’intelligence artificielle – ou l’IA tout court – est de plus en plus présente dans notre vie quotidienne, causant des transformations majeures au sein de la société, à tous les niveaux. Souvent comparée en termes d’impact à la révolution industrielle, l’IA arrive avec de bénéfices incontestables, mais aussi avec des défis et des risques à ne pas négliger.

    Les avis des experts sont partagés. Alors que certains considèrent l’intelligence artificielle comme un outil qui nous sera indispensable à l’avenir, d’autres mettent en avant son potentiel catastrophique, à même de détruire l’humanité.

    C’est pourquoi, pour cette édition de la Journée de l’Auditeur, nous vous invitons à nous faire part de votre opinion sur l’IA. Pensez-vous qu’elle changera la face de notre monde ? Comment influera-t-telle sur les métiers de l’avenir ? Deviendrons-nous dépendants de l’IA ? Qui devrait réglementer l’utilisation de l’intelligence artificielle et comment ? Quels avantages, désavantages et risques trouvez-vous dans l’utilisation de cette nouvelle technologie ? L’antenne est à vous, chers amis !

    Nous attendons avec un vif intérêt vos réponses et vos exemples de bonnes pratiques pour les inclure dans notre émission spéciale du dimanche 3 novembre prochain. Envoyez-nous vos réponses écrites ou enregistrées en format audio par email, à l’adresse service_francais_rri@yahoo.fr avant le 30 octobre !

    Vous pouvez aussi nous transmettre des messages audio sur WhatsApp, au numéro +40 744 31 26 50. Ou bien, si vous préférez, laissez un commentaire sur  cet article sur nos profils Facebook ou sur notre site internet.

    Enfin, ceux qui le souhaitent, peuvent nous envoyer leur numéro de contact et nous fixerons une date pour enregistrer leur message dans le studio, par téléphone.

    Cette année, pour la Journée de l’auditeur, nous parlons intelligence artificielle sur RRI ! Nous vous attendons nombreux !

    Voilà, après cette longue introduction, je me penche maintenant sur vos messages et questions, puisque c’est surtout pour ça que nous sommes là !

     

     

     

    Commençons par remercier Jayce Gilbert qui nous écoute depuis l’Australie. Un grand  merci pour votre rapport d’écoute détaillé dans lequel vous nous écrivez  « Je trouve la qualité sonore facile à écouter et les contenus intéressants. J’apprécie beaucoup ces émissions en français et les infos de votre superbe pays latin. Merci. » Merci pour ces retours très positifs et à très bientôt de vous lire à nouveau !

     

    Nos amitiés à Jacques Augustin de France qui nous envoie régulièrement ses lettres électroniques dans lesquelles il nous interroge toujours sur des sujets très intéressants. Cette fois-ci vous nous écrivez :  « Dans votre émission, votre auditeur a bien aimé la présentation d’Oradea et de son orgue d’où sortent certainement de superbes notes lors d’un concert. Mais précisément, combien d’orgues recense-t-on en Roumanie et où se situe le plus ancien? ». Difficile de connaître le nombre exacte d’orgues en Roumanie. Ce que je peux vous dire en revanche, c’est qu’ils sont bien moins répandus que chez nous dans les églises, car les orthodoxes n’utilisent pas d’instruments, ou très rarement, dans leur lieu de culte. A la place, ce sont les prêtres ou des chœurs qui chantent pour animer les cérémonies. Sachez en tout cas que la salle de concert de la radio dispose d’un orgue absolument magnifique. J’ai moi-même eu l’occasion d’assister à un concert que je tenais à ne surtout pas rater (ils sont assez rares ici) et j’ai été très très impressionnée ! D’abord visuellement, car c’est un vrai chef d’œuvre. Mais aussi du point de vue sonore ! L’organiste a joué de grands classiques, mais nous a tous surpris à la fin en interprétant  Bohémien Rapsody du groupe Queen. C’était incroyable ! J’en ai encore des frissons. Je vous recommande en tout cas à assister à de tels concerts, c’est un vrai régal !

     

    On reste dans le domaine musical avec un message de notre fidèle auditeur Christian Ghibaudo qui nous écrit « En ce moment, le Festival musical Enescu se déroule à Bucarest. Ce festival est-il toujours aussi populaire en Roumanie ?  Par ailleurs, les jeunes générations s’intéressent elles à la musique classique ? Ici dans le sud de la France, que cela soit à l’Opéra de Nice ou l’Opéra de Monaco, c’est toujours un peu la même “population” qui fréquente les concerts.  Il faut dire que les médias publiques en France, ne font pas grand chose pour initier les plus jeunes ». Le festival Enescu est toujours un grand succès en Roumanie. J’ai pu le voir de mes propres yeux, les lieux des concerts étaient plein à craquer ! Je pense qu’on ne peut pas généraliser, et il en va de  même pour la France, mais les jeunes de Bucarest semblent s’intéresser à la musique. Notre radio en est la preuve, puisque nous accueillons régulièrement des enfants et adolescents pour des représentations. La Radio dispose aussi de sa propre chorale d’enfants. Sans compter que je me rends moi-même régulièrement aux concerts dans notre superbe salle, et je suis toujours ravie de voir que de nombreux parents ou grands-parents sont venus accompagnés de leurs enfants. J’ai aussi eu le bonheur de découvrir l’orchestre des jeunes à l’occasion du concert du centenaire de l’Institut français à l’Athénée de Bucarest. Et j’ai été conquise ! Tous très jeunes, j’ai été très impressionnée par leur performance scénique, ils étaient vraiment exceptionnels. Enfin pour terminer, la Radio se trouve à quelques rues seulement du conservatoire devant lequel je passe chaque matin, et la rue est toujours pleine à craquer de jeunes arrivant ou quittant leur cours de musique avec leur instrument sous le bras. Et ils sont très nombreux ! Je pense donc que la musique classique a encore de beaux jours devant elle. Je pense juste que comme le vin, l’intérêt pour la musique classique arrive généralement à l’âge adulte. Il faut développer sa sensibilité, éduquer son oreille. Peut-être avez-vous raison toutefois de souligner le rôle des médias qui présentent toujours la musique classique comme un domaine réservé, celui des élites ou en tout cas des intellectuels, dans le cadres d’émissions souvent peu attractives pour les jeunes. Je crains qu’il en soit de même en Roumanie.

     

    Bien le bonjour à Bernard Grondin qui nous écoute depuis la Réunion et nous a écrit « Je vis à l’île de La Réunion, dans l’Océan Indien et je fais de l’écoute radio, depuis 50 ans (cette année). » Merci pour ce message et surtout bravo pour ces 50 ans d’écoute ! Merci aussi pour la photo de votre coin radio ainsi que les liens de téléchargement de vos enregistrements. Je suis admirative que vous soyez un auditeur si assidu et surtout passionné !

     

     

    On termine cette rubrique avec Eloi Guillaud de France qui nous demande « Diffusez-vous tous les jours sur la shortwave ? Ou seulement une fois par moi , comme j’ai pu l’entendre dans l’émission du 06/09/2024 ? et dernière question : étant novice dans le DX :  les rapports d’écoutes captés via un WebSDR sont ils valables ? multumesc ! » Pour vous répondre, sachez que nous diffusions chaque jour à heure fixe, 13h, 19h, 23h, 4h et 8h en ondes courtes. Chacun de ces créneaux horaires a une fréquence différente. Vous pouvez retrouver nos fréquences d’émission sur notre site dans la rubrique « info utile » dans l’onglet « fréquences ». Attention toutefois, avec le passage à l’heure d’hiver, nous allons bientôt changer nos fréquences, le dernier week-end d’octobre, dans la nuit du 26 au 27. Sachez que vous pouvez aussi retrouver chaque jour notre émission qui est diffusée sur internet puis disponible sur notre site dans la rubrique « écoutez RRI ».

     

    Voilà chers auditeurs et auditrices, c’est tout pour moi. Encore merci pour tous vos messages et à très bientôt pour une nouvelle édition de ce Courrier des auditeurs !

  • Le courrier des auditeurs du 11.10.2024

    Le courrier des auditeurs du 11.10.2024

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    Madame, Monsieur, bonjour ou bonsoir et soyez les bienvenus à un nouveau rendez- vous avec le Courrier des auditeurs. J’espère que vous vous portez bien. Comme la plupart d’entre vous le savent déjà, parallèlement à ma carrière de journaliste, j’ai une autre, de romancière et puisque mon deuxième livre est paru récemment, en avril dernier, en ce moment je suis en tournée de promotion. Donc, mes weekend-end je les passe ailleurs. Et récemment, j’ai eu le plaisir de participer à un festival littéraire qui s’est déroulé à Bruxelles et qui est consacré à la littérature et la culture roumaine. Et puisque j’ai été impressionnée par la qualité des débats et des invités, j’aimerais bien vous parler un peu du Festival Terres Mythiques, surtout que plusieurs écrivains présents à l’édition de cette année, la XIème sont traduits en français et donc, cela vous permettrait de les chercher dans des librairies.

     

    Le Festival Terres mythiques, la XIème édition

    Le Festival Terres mythiques est organisé depuis 2013 par EuropaNova, un projet fédérateur pour les pays d’Europe de l’Est. L’association est basée à Bruxelles et soutient des conférences thématiques, des cours de peinture, de piano, de guitare, de solfège, de développement personnel, de langues roumaines et étrangères, des événements culturels et encourage le tourisme roumain sur le marché belge. L’association EuropaNova a été fondée en novembre 2010 à Bruxelles par un groupe de professeurs de langues étrangères d’Europe centrale, orientale et balkanique et elle donne accès aux livres d’Europe Centrale et Orientale, grâce à une bibliothèque, elle offre des cours de langues étrangères, des cours de roumain pour enfants, en sachant que la communauté roumaine de Belgique est très nombreuse. L’association propose aussi des événements culturels comme le festival Terres mythiques. Déroulé du 26 au 30 septembre dernier, l’édition de cette année a été organisée avec le soutien de l’ICR de Bruxelles et a réuni sur son affiche de grands noms de la littérature roumaine contemporaine. La romancière Tatiana Tibuleac dont les romans « L’été où maman a eu les yeux verts » et « Le jardin de verre » ont été traduits en français par Philippe Loubière pour les Editions des Syrtes, l’écrivaine moldave Anda Vahnovan, le romancier, traducteur, poète et chroniqueur roumain, Radu Vancu, le poète et romancier Dan Coman, l’écrivain, critique, traducteur et poète Marius Chivu, dont le recueil « La ventolière en plastique » a été traduite en français par Fanny Chartres pour les éditions belges M.E.O, la romancière et professeur des Universités Andreea Rasuceanu dont le roman «Une forme de vie inconnue » est paru chez Nouvel Attila dans la traduction de Florica Courriol et l’écrivaine, docteur ès lettres, chargée de cours de presse à la faculté de Journalisme et de Sciences de la communication de. Bucarest, Daniela Zeca- Buzura. A la différence d’autres éditions, cette année le festival Terres Mythiques a été précédé par une sorte de préambule littéraire qui a réuni autour de la même table des écrivains roumains de la diaspora, tels Suzana Tanase, Ramona Gabar, Mihai Buzea, Simona Gânj et Monica Tonea, ces quatre derniers habitant tous en Belgique.

    Par ailleurs, venue d’une localité proche de Paris, la romancière débutante Laura Ilinca a lancé son roman lors d’un événement déroulé en marge du festival Terres mythiques. La littérature n’a pas été le seul domaine culturel mis à l’honneur par EuropaNova et l’ICR Bruxelles. Le public formé principalement par les Roumains de la communauté roumaine basée à Bruxelles et aux alentours, a eu la chance de découvrir les tableaux de Norica Vesca et le savoir faire des maitres artisans venus de Roumanie. Personnellement, j’ai été flattée de me retrouver à l’affiche de ce festival qui m’a déjà ouvert les portes en 2022, pour présenter mon roman de début. Je suis reconnaissante à Mirela Nita Sandu, co-fondatrice d’EuropaNova et à l’ICR Bruxelles. Je suis contente de voir que malgré la distance, les Roumains de l’étranger continuent à lire en roumain et à rester en contact avec la littérature contemporaine. Si un jour mes romans sont traduits en français, je vais vous l’annoncer. En attendant, essayez de chercher les titres que je vous ai déjà indiqués, ce sont de très beaux ouvrages. Inutile de vous dire que j’ai profite de ma petite escapade bruxelloise pour essayer quelques bières, des pralines, visiter Gant et me découvrir les parcs de Bruxelles. J’ai eu de la chance avec un temps assez clément, en revanche, j’ai eu le malheur de voir mon vol de retour annulé, pour des raisons de grève. Heureusement que j’ai des amis roumains qui m’ont hébergée chez eux et qui ont même accepté de me déposer à l’aéroport à 5h00 du matin. C’est pour la première fois que je suis impactée par une grève !

     

    Déplaçons-nous en France, du côté de Marseille, pour passer le bonjour de nous tous à Daniel Klotz. Comment ça va ? Merci bien de continuer à rester à l’écoute de nos émissions. Comment avez-vous trouvé les JO de cette année ? La Roumanie       a fait bonne figure, puisque nos sportifs ont décroché neuf médailles dont trois d’or, deux d’argent et quatre de bronze. Un palmarès qui a propulsé le pays en 23ème position dans le classement final par médailles. Rappelons-le que les quatre sports qui ont apporté des médailles à la Roumanie ont été la natation, l’aviron, les haltères et la gymnastique.

     

    La place du livre et de la lecture

    Restons toujours en France pour un petit clin d’œil amical à Paul Jamet. Comment allez-vous cher ami ? Je pense que vous avez bien noté les titres de livres que je viens de mentionner, car je sais que vous et votre épouse, vous êtes très préoccupés par ce sujet. La preuve ? Vous m’avez envoyé par mail un entretien très intéressant avec Jean Viard, sociologue et éditeur, qui s’est fait interroger sur la place que le livre et la lecture continuent d’occuper de nos jours encore et puis, sur la concurrence que des sites tels Amazon ou d’autres font aux librairies. Et là, je peux vous dire que c’est un sujet très sensible pour les éditeurs et les librairies roumains puisque chez nous, en l’absence d’un prix unique, il y a beaucoup de sites qui commercialisent des livres pour des prix inférieurs à ceux pratiqués par les librairies. Voilà pourquoi, de plus en plus de librairies disparaissent et ferment leurs portes, notamment des petites librairies indépendantes des villes autres que les grandes agglomérations urbaines comme Bucarest, Cluj ou Iasi. Après, le marché littéraire roumain est petit en rapport avec celui français et les Roumains ne lisent pas. D’ailleurs, selon un sondage Eurostat, en 2022, seulement 29,5% des Roumains ont lu au moins un livre, un pourcentage qui nous a placés en queue du classement européen. Au pôle opposé, on retrouve le Luxembourg, le Danemark et l’Estonie. Voilà pourquoi, chez nous, les maisons d’édition optent pour des petits tirages, notamment quand il s’agit d’auteurs roumains. Car, parmi les préférences littéraires de mes compatriotes, ce sont notamment les traductions des bestsellers qui font le plus d’adeptes. Comme quoi, ce n’est pas facile d’être écrivain. D’ailleurs, les droits d’auteur sont très faibles, de petits pourcentages allant de 7 à 10% pour un tirage de 1500-2500 exemplaires vendus à 10 euros, à vous de faire le calcul. En revanche, je sais que la pandémie a encouragé la lecture. Non seulement parce que les gens se sont retrouvés confinés, mais aussi parce que le besoin de s’évader, ne serait-ce que dans l’imaginaire, a été plus grand que d’habitude. Car c’est ça ce que la lecture fait : elle nous permet de vivre plusieurs vies à la fois et elle cultive l’empathie. Et, cher Paul Jamet, je suis entièrement d’accord avec vous que rien ne remplace la beauté d’un livre sur papier. Pourtant, le livre électronique ou les audio books ont aussi des avantages. Et je ne pense pas au fait qu’ils sont moins chers, mais qu’ils occupent moins d’espace. Vous savez, dans un petit appartement  comme le mien, les livres restent partout, même dans des boîtes, car je n’ai pas suffisamment de place pour les ranger proprement.

    Ceci dit, merci de votre présence et de votre fidélité et à bientôt de vous lire !

     

    Comment allez-vous, cher Philippe Marsan de Biganos, en France ? Nous sommes très contents d’avoir de vos nouvelles. Merci bien pour vos rapports d’écoute, riches en détails concernant nos programmes. Alors, notre ami a noté attentivement pleins de repères de nos émissions, aussi bien du volet Actualité, que de notre programme de jazz ou encore du Courrier des auditeurs. Je suis très contente que vous ave entendu ma réponse à votre question sur les élections en Roumanie. Là, on se prépare à élire bientôt notre chef d’Etat, le premier tour aura lieu le 24 novembre et le prochain, le 8 décembre. Entre ces deux tours de la présidentielle, nous aurons les élections législatives, le 1er décembre, jour de la Fête nationale. Une année difficile pour la classe politique ! Merci encore une fois, cher Philippe Marsan et à très bientôt de vous lire !

     

    Le dernier bonjour de l’actuelle édition du courrier s’adresse à notre ami algérien Farid Boumechaal. Comment allez-vous ? Je suis très contente de voir que nos émissions continuent à susciter votre intérêt. Notre auditeur a suivi les points forts de l’actualité roumaine en ce 1er août, avec notamment des informations sur la canicule qui s’est emparée de la région et des incendies qui dévastaient la Grèce et la Macédoine du Nord. Nous allons confirmer votre rapport d’écoute par une de nos jolies cartes QSL.

    Madame, monsieur, c’est tout pour aujourd’hui. Ioana vous remercie de votre attention et vous donne rendez-vous dans un petit mois au micro du courrier. En attendant, prenez bien soin de vous ! A la prochaine !

  • Le courrier des auditeurs du 04.10.2024

    Le courrier des auditeurs du 04.10.2024

    Bonjour à toutes et à tous ! Je suis très heureux d’animer cette nouvelle édition du courrier d’auditeurs. Comment allez-vous ? Quoi de neuf dans vos pays ? Comment s’affiche l’automne chez vous ? Chez nous, l’été indien semble être seulement interrompu par des épisodes de pluies et de tempêtes. Le cyclone Boris a causé à la mi-septembre des dégâts et fait plusieurs victimes notamment dans l’est du pays. Une semaine plus tard, les autorités se sont mobilisées d’une manière exemplaire à la veille d’un nouvel épisode orageux, avec des évacuations, des messages d’alerte et des communiqués de presse alarmants. Faute d’autres sujets plus importants les médias et notamment les chaines d’informations sont parvenus à entretenir une véritable psychose de la tempête qui se préparait à ravager la Roumanie. Mais voilà qu’en réalité, le pays a connu un nouvel épisode de pluies et orages tout à fait normal pour la saison. Certes, les températures ont considérablement chuté, mais en général rien d’extraordinaire ne s’est passé. Cette histoire ne fait qu’illustrer à mon sens combien c’est dangereux de crier au loup, volontairement ou pas.

    La journée de l’auditeur de RRI

     

    Et je commence ce courrier des auditeurs par une des nos « opérations spéciales » qui se répètent le long de l’année. Comme chaque année depuis pas mal de temps, le premier dimanche de novembre c’est la Journée de l’auditeur sur RRI. Il suit à la Journée de la Radio publique roumaine, marquée chaque année le 1er novembre.

    Comme d’habitude, nous vous invitons à exprimer votre opinion, sur un sujet d’actualité et cette fois-ci nous nous pencherons sur … l’intelligence artificielle.

    Semblant être issue tout droit de la littérature de science-fiction, mais établie en fait en tant que discipline académique depuis déjà 1956, l’intelligence artificielle – ou l’IA tout court – est de plus en plus présente dans notre vie quotidienne, causant des transformations majeures au sein de la société, à tous ses niveaux. Souvent comparée en termes d’impact à la révolution industrielle, l’IA arrive avec de bénéfices incontestables, mais aussi avec des défis et des risques à ne pas négliger.

    Déjà les avis des experts sont partagés. Alors que certains considèrent l’intelligence artificielle comme un outil qui nous sera indispensable à l’avenir, d’autres mettent en avant son potentiel catastrophique, à même de détruire l’humanité.

    C’est pourquoi, pour cette édition de la Journée de l’Auditeur, nous vous invitons à nous faire part de votre opinion sur l’IA. Pensez-vous que l’intelligence artificielle changera notre monde ? Comment influera-t-telle sur les métiers de l’avenir ? Deviendrons-nous dépendants de l’IA ? Qui devrait réglementer l’utilisation de l’intelligence artificielle et comment ? Quels avantages, désavantages et risques trouvez-vous dans l’utilisation de cette nouvelle technologie ? L’antenne est à vous, chers amis !

    Nous attendons avec un vif intérêt vos réponses et vos exemples de bonnes pratiques pour les inclure dans notre émission spéciale du dimanche 3 novembre prochain. Envoyez-nous vos réponses écrites ou enregistrées en format audio par email, à l’adresse service_francais_rri@yahoo.fr avant le 30 octobre !

    Vous pouvez aussi nous transmettre des messages audio sur WhatsApp, au numéro +40744 31 26 50. Ou bien, si vous préférez, laissez un commentaire à cet article sur nos profils Facebook ou sur notre site.

    Enfin, ceux qui le souhaitent, peuvent nous envoyer leur numéro de contact et nous fixerons une date pour enregistrer leur message dans le studio, par téléphone.

    Cette année, pour la Journée de l’auditeur, nous parlons intelligence artificielle sur RRI ! Nous vous attendons nombreux!

     

    Philippe Marsan “Quel vin trouve-t-on en Roumanie ?”

     

    Et je passe maintenant à vos questions et messages. Je commence par notre ami auditeur Philippe Marsan de France qui nous envoie son rapport d’écoute. Merci beaucoup de votre fidélité.

    Vous vous intéressez à un sujet lié à la saison : « Quel vin trouve-t-on en Roumanie ? Blanc, rouge, rosé, sucré, alcoolisé ? Où se trouvent les vignes sur le territoire roumain ? Ce vin est il apprécié en Europe ? »  Eh bien, il est très difficile de résumer en quelques minutes l’ensemble du secteur de la viticulture en Roumanie, mais sachez que le pays, avec ses nombreuses régions de collines aux pieds des Carpates ou bien le long du Danube, peut s’enorgueillir de vins qui sont en fait pas mal du tout. Côté statistiques, disons qu’actuellement la Roumanie est le 9e producteur mondial de vin, ainsi que le premier producteur parmi les pays de l’Europe centrale et orientale. En Union européenne, notre pays est en 6e position avec quatre millions d’hectolitres. Mais ce n’est pas la quantité qui est actuellement l’objectif des vignerons roumains, mais l’amélioration de la qualité. Et pour cause. Par la collectivisation des terres et la création de vastes stations de recherche œnologiques, le régime communiste avait misé sur la quantité et par conséquent l’image des vins roumains s’était dégradée. Mais de nos jours, de plus en plus de domaines viticoles – dont certains très restreints – apparaissent sur le marché, proposant des produits de niche ou des éditions limitées. On dit que la viticulture roumaine est désormais un El Dorado pour les investisseurs européens qui y trouvent un véritable « nouveau monde », comme ce fut le cas de la Vallée de Nappa en Californie, aux Etats Unis, ou bien de l’Australie et du Chili. La carte viticole de la Roumanie comprend huit régions principales, chacune avec plusieurs crus. A regarder l’ouest à l’est du pays, il s’agit des collines du Banat, dans le sud-ouest, des collines de Crisana et du Maramures dans le nord-ouest, du plateau de la Transylvanie, dans le centre-ouest, des collines de l’Olténie et de la Valachie, des Sables du sud, et des terrasses du Danube, les trois dans le sud du territoire, des collines de la Moldavie, dans l’est, et enfin des collines de la Dobroudja, dans le sud-ouest. A regarder de près une carte de la Roumanie on se rend compte tout de suite qu’il s’agit en fait de toutes les régions qui ne sont pas recouvertes de montagnes. Côté différences, les vins de Moldavie (dans l’est) sont traditionnellement plus sucrés, alors que ceux de l’ouest, de Transylvanie, sont plus baroques. Le sud est connu surtout pour ses blancs secs, frais et même un peu pétillants. Mais j’évite de faire des comparaisons puisque depuis un certain temps, la situation a beaucoup changé et que ce changement a été sans nul doute positif, comme je vous le disais tout là l’heure.  Ma région préférée est celle de Dealu Mare, mot à mot « la Grande Colline » située dans le centre-sud, dans le département de Prahova, connue pour ses vins rouges, blancs et rosés. Coté variétés autochtones, il vaut mentionner les rouges appelés Feteasca Neagra, Babeasca, Cadarca et les blancs tels Feteasca Regala, Tamâioasa Româneasca, Galbena de Obobesti, Grasa de Cotnari, Crâmosie, Frâncsa, Sarba ou encore Zghihara de Husi. De toute façon il y a une centaine de variétés de vignes roumaines, mais les blancs sont deux fois plus nombreux que les rouges. Cela va sans dire, une grande diversité de vins roumains est à retrouver dans les étals des hypermarchés d’Europe, donc il ne vous reste qu’à les essayer. Je terminé par un aphorisme appartenant à l’écrivain roumain Fanus Neagu qui passait en revue les cinq qualités d’un bon vin : blanc, sec, frais, beaucoup et gratuit.

     

    Jacques Augustin : « quel compositeur est l’auteur de l’hymne national roumain et quand fut-il créé ? »

     

    Et ce courrier des auditeurs se poursuit par le mail que nous a envoyé il y un certain temps Jacques Augustin de France. Vous demandez : « quel compositeur est l’auteur de l’hymne national roumain et quand fut-il créé ? »

     

    Eh bien, l’hymne national de la Roumanie s’appelle « Desteapta-te Române », « Eveille-toi, Roumain » et il date de la Révolution de 1848, lorsqu’il fut chanté pour la première fois, à Brasov, qui faisait partie à l’époque de l’empire d’Autriche Hongrie. L’hymne repose sur les paroles du poème « Un rasunet »/ « Un écho » d’Andrei Muresanu, poète de facture romantique, journaliste, traducteur, un véritable tribun de l’époque marquée par la Révolution de 1848. La musique appartient au compositeur Anton Pann, figure de proue de la Révolution de 1848, celui qui allait devenir ensuite l’auteur de la Marseillaise roumaine. Ce chant patriotique est devenu le symbole de la renaissance roumaine pour être chanté lors des moments difficiles de l’histoire du pays. Durant le régime communiste, cette marche patriotique fut interdite puisqu’associée au régime royal, comme toute une série de chants et chansons patriotiques d’ailleurs. Le 22 décembre 1989, lors de la révolution anticommuniste, l’hymne a résonné dans les rues, accompagnant des masses énormes de gens, dissipant la peur de la mort et unissant le peuple entier dans les nobles sentiments du moment. Ainsi, sa consécration en tant qu’hymne national a été tout à fait spontanée, sous la formidable pression des manifestants. La chanson fut officiellement adoptée comme hymne national le 24 janvier 1990. Il ne me reste plus qu’à dire que nous souhaitons entendre l’hymne national roumain plus souvent aux cérémonies de remise des médailles aux Jeux Olympiques. Sachez enfin que l’hymne de la Roumanie possède une fête à lui : c’est le 29 juillet.

    -c-

    Et c’est ici que s’achève notre courrier des auditeurs d’aujourd’hui. Merci de l’avoir suivi. A bientôt !

  • Le Courrier des auditeurs du 27.09.2024

    Le Courrier des auditeurs du 27.09.2024

    Été indien en Roumanie

     

    Bonjour à toutes et à tous ! Comment allez-vous ? En Roumanie la météo fait des siennes. Après quelques jours plutôt froids, avec des températures plutôt basses, l’été semble être de retour avec plus de 30 degrés dans les thermomètres. On en profite, car on est tous un peu nostalgiques et on aimerait bien être toujours en période de vacances. Mais ce n’est pourtant pas le cas. Je l’ai déjà dit, pour moi c’est le mois de septembre qui ressemble plutôt à une nouvelle année : une nouvelle année de travail, une nouvelle année scolaire, de nouveaux projets en tout genre – tout cela dans l’attente des prochaines vacances.

     

    Paul Jamet de France

     

    Et justement à propos de ces fluctuations de températures et de cette météo capricieuse, je tiens à remercier tous nos amis qui nous ont transmis leur soutien pour les inondations qui ont frappé la Roumanie semaine dernière. J’ai eu le plaisir d’avoir au téléphone Paul Jamet de France, qui a tenu à s’exprimer de voix vive à ce sujet et nous lui en remercions. C’est très touchant d’avoir pensé aux Roumains qui ont vécu ce véritable désastre naturel et qui ont vu leurs foyers, les efforts de toute une vie, submergés par les eaux…. Sans plus parler de ceux qui ont perdu un membre de leur famille. La tempête Boris n’a pas épargné la Roumanie et les amis de RRI ne sont pas restés indifférents.

     

    Maguy Roy de France

     

    Parmi eux, aussi, Maguy Roy de France qui nous a transmis tout de suite le message suivant :

     

    « En mon nom et au nom du Radio DX Club d’Auvergne et Francophonie, je compatis à votre douleur suite à la tempête meurtrière Boris qui a frappé durement la Roumanie causant plusieurs victimes, inondant des régions entières, rendant inhabitables des centaines de maisons. Cet évènement climatique lié sans doute au réchauffement de la planète, nous fait prendre conscience de l’urgence d’agir. Mais en ce moment dramatique, je partage vos inquiétudes et votre impuissance devant des éléments déchaînés et je mesure la force qu’il vous faudra pour tout reconstruire, panser les plaies, effacer les traumatismes avec résilience. Prenez soin de vous, de vos proches et gardez courage dans cette épreuve. De tout coeur avec vous. Avec toute ma sympathie ».

     

    Merci pour ces mots, chère Maguy Roy. Vous l’avez bien dit, ces manifestations violentes de la météo et de la nature, sont très probablement une conséquence du réchauffement climatique. Je commence à me demander s’il n’est pas en fait irréversible et si ces phénomènes extrêmes ne deviennent une normalité à l’avenir…

     

    Et c’est toujours Maguy Roy qui s’intéresse aux frais de scolarité dans les universités roumaines :

    « Ioana Stancescu nous a fait part de la réussite de sa fille au baccalauréat (Bravo et toutes nos félicitations à cette jeune fille !) et de son intention d’entrer à l’université dans une filière très sélective : des études de mise en scène. Elle devait passer un examen d’admission dans l’enseignement supérieur. A-t-elle été reçue ? Autre question: Cet examen est-il obligatoire pour tous les bacheliers ou uniquement pour les filières très recherchées ? Quel est le coût d’une inscription en université en Roumanie ? De quelles aides les étudiants peuvent-ils bénéficier ? Comment est organisée l’année scolaire universitaire ? Existe-t-il en Roumanie d’autres “écoles de métiers” pour l’apprentissage de la mise en scène ? Peut-être des écoles privées sûrement plus onéreuses ? »

     

    Alors, pour la première question : réponse affirmative, la fille d’Ioana a été admise à la faculté, et en plus elle était en tête de liste ! Donc toutes nos félicitations pour cette superbe réussite !

     

    Les frais de scolarité dans les universités roumaines 

     

    Pour ce qui est de l’examen d’admission à la faculté, vous l’avez bien deviné, toutes les universités de Roumanie – qu’elles soient publiques ou privées – n’imposent pas d’examen d’admission, certaines organisent uniquement un concours de dossiers de candidature. Mais c’est vrai que les jeunes qui veulent s’inscrire à une section ou une faculté plus prestigieuse ou plus recherchée, devront passer quand même un examen. Quant aux frais de scolarité, il faut dire qu’ils sont parmi les plus bas en Europe. En fait, dans le système public d’enseignement, les études universitaires sont gratuites pour les Roumains, dans la limite des places disponibles mais qui sont majoritaires en fait. Il existe aussi des places payantes à occuper par ceux dont la note d’admission n’a pas été suffisamment élevée pour obtenir une place gratuite. Il y a aussi plein d’universités privées dont les frais de scolarité partent de 750 – 1000 euros par an pour des spécialisations classiques, telles le droit, ou les langues étrangères, et peuvent aller jusqu’à 10 000 euros par an pour la faculté de médecine dentaire en langue anglaise par exemple. A l’Université Polytechinque de Timisoara par exemple, les places payantes de la Faculté d’Informatique, Technologies et Systèmes de télécommunications coûtent 3 600 lei par an (un peu plus de 750 euros) et ceux de la faculté de Communications et relations publiques coûtent 2 550 lei par an (environ 500 euros). Ici il faudra aussi payer pour les examens de fin d’année, environ 150 euros par épreuve. Les tarifs varient donc, mais c’est vrai qu’ils sont bien plus accessibles que ceux d’autres universités européennes, ce qui attire en Roumanie aussi de nombreux étudiants étrangers surtout que des formations en anglais et en français sont également proposées. Pour les jeunes roumains, l’idéal c’est d’être admis sur une place gratuite dans une Université publique, mais les université privées sont tout aussi recherchées. Une chose est sûre, les étudiants roumains ont accès à un enseignement universitaire de très bonne qualité soit à titre gratuit, soit à des prix accessibles même pour les budgets roumains. Une fois qu’ils ont eu leur diplôme de licence et de master, ils peuvent commencer leur vie active fiers d’avoir une bonne formation et sans soucis financiers, puisque les frais de scolarisation universitaire n’auraient pas pesé trop lourd sur eux.

     

    Voici en deux mots aussi la réponse concernant l’organisation de l’année universitaire en Roumanie : c’est très simple en fait. L’année universitaire est structurée en deux semestres. A la fin de chaque semestre une période d’évaluation est prévue, soit un mois pendant lequel les étudiants passent l’examen final à chaque discipline étudiée. Pas de cours durant ce mois-là, il n’y a que des examens et le reste du temps est consacré à l’étude individuelle. Les cours commencent chaque année le 1er octobre et finissent début juin, alors que sessions d’examens sont généralement prévues – l’une : fin janvier – début février, l’autre : en juin. Au cours de l’année scolaire, il y a bien évidemment, deux semaines de vacances de Noël, une semaine de vacances de Pâques et une semaine de vacances entre les deux semestres vers la mi-février. Voilà en bref, quelques détails sur la vie universitaire de Roumanie, un sujet proposé par Maguy Roy de France, membre du Radio DX Club d’Auvergne et Francophonie.

     

    Philippe Marsan de France

     

    Et on continue par un message de Philippe Marsan de France, qui dit :« Ce samedi soir 14 septembre, la télévision française montre des inondations en Roumanie. Apparemment le territoire est particulièrement touché. Dans quelle région ? Je vous transmets mon soutien. » 

    Effectivement, c’est l’est de la Roumanie qui a été le plus touché par les inondations, notamment les départements de Vaslui et de Galati, ce dernier étant aussi traversé par le Danube.

    Quant à votre question sur les vins roumains, je vous suggère de consulter notre site rri.ro, aux rubriques Visitez la Roumanie et Radio Tour, vous y trouverez plusieurs articles sur les vignobles de Roumanie et les différents types de vins qui y sont produits.

    Merci aussi pour la photo de votre récepteur ancien ! Il est vraiment super et je trouve extraordinaire qu’il fonctionne encore !

     

    Amady Faye du Sénégal

     

    Enfin je ne saurais terminer ce Courrier des auditeurs, sans citer un message de notre cher ami Amady Faye du Sénégal qui nous a envoyé un rapport d’écoute de la semaine dernière et un message de soutien qui dit :

     

    « Charlotte entame le courrier par : “semaine mouvementée en Roumanie suite à la tempête Boris et au tremblement de terre dans le centre – est du pays “. Effectivement, j’ai vu à la télé les inondations et dégâts provoqués par cette tempête en Pologne, République Tchèque et Roumanie ».

     

    Merci d’avoir pensé à nous, cher Amady Faye. Quant à la chanson que vous avez tellement appréciée elle est interprétée par Monica Anghel et s’intitule « Pune-ti zambetul la loc »  (Remets sont sourire sur ton visage).

     

  • Le courrier des auditeurs du 19.09.2024

    Le courrier des auditeurs du 19.09.2024

    Bonjour à tous et à toutes qui nous écoutez où que vous soyez ! Semaine mouvementée en Roumanie avec les conséquences de la tempête Boris d’une part et le tremblement de terre à Vrancea qui s’est produit lundi. Une large partie de l’est de la Roumanie peine encore à se redresser après les violentes averses qui se sont produites la semaine dernière. Les ONG comme l’église ainsi que la diaspora se sont mobilisés pour envoyer de l’aide et des fonds afin de venir en aide aux victimes qui se trouvent aujourd’hui sans domicile, relogées dans des camps et dans l’attente de pouvoir reconstruire ce qu’elles ont perdu. Les autorités ont fait tout leur possible pour réagir rapidement et intervenir sur place afin de limiter les dégâts. Malheureusement, la Roumanie, comme ses voisins, n’était pas préparée à de telles intempéries, très rares dans notre région. Toutefois, les choses ont été dites clairement, les pays d’Europe doivent désormais se préparer à subir plus souvent ce type de tempête, dont la fréquence va augmenter, conséquence du réchauffement climatique que nous faisons subir à notre planète. Quelques jours plus tard, ce lundi, un tremblement de terre de 5,2 sur l’échelle de Richter, s’est produit dans le centre-est de la Roumanie. Heureusement ce dernier n’a fait ni dégât ni victime. Une chance, si je puis m’exprimer ainsi, au vu des circonstances de la semaine passée. Je tiens quand même à préciser qu’après 8 ans en Roumanie, je n’avais eu qu’une légère expérience des tremblements de terre, puisque je n’en avais senti qu’un seul, dans mon sommeil. Difficile de se faire une idée. Mais cette fois j’étais bien réveillée, assise sur mon canapé, et tout mon appartement s’est mis à onduler. Le temps que je comprenne ce qui était en train de se passer et c’était déjà terminé ! Je me suis empressée de vérifier que je n’avais pas rêver en cherchant des informations sur internet. Vraiment une drôle de sensation ! Bref, la météo et les plaques tectoniques n’étaient pas avec nous ces derniers jours. Trêve de bavardage. Penchons nous plutôt sur vos messages !

     

    Nos amitiés à M. Augustin de France que nous remercions chaleureusement pour ses lettres régulières et ses nombreuses questions qui permettent d’alimenter en continue cette rubrique ! Vous nous avez écrit dans l’un de vos messages déjà daté du mois d’août : « Pour ouvrir cette lettre, permettez-moi de remercier Radio Roumanie Internationale et particulièrement Charlotte de m’avoir répondu dans le courrier des auditeurs du 02 Août sur la protection des oiseaux dans le delta du Danube. Cette émission reste ma favorite comme pour beaucoup de radio écouteurs je pense. Dans votre émission, la palme est revenue à  la route des vins de la Dobroudjra. Mais quels sont les plats que l’on y déguste au niveau régional.? »

     

    Je vous remercie donc à mon tour et vais m’empresser de répondre à cette nouvelle question. Comme vous le savez peut-être, grâce à nos nombreuses rubriques sur le sujet, la Dobroudja se trouve entre la mer Noire et le Danube. C’est pour cette raison que le poisson est à l’honneur dans bon nombre de plats traditionnels de cette région, contrairement aux autres régions de Roumanie où la viande reste l’ingrédient principal ! Rappelons que la Dobroudja a aussi été très marquée par son passé Ottoman qui a largement influencé sa cuisine. Ainsi, le mouton et la chèvre sont des viandes très utilisées dans les plats typiques de la région, là où le porc et le bœuf restent à l’honneur dans le reste du pays. Si vous avez un jour la possibilité de vous y rendre, ne manquez pas de goûter l’agneau rôti, la moussaka à la viande de mouton ou encore les friands au fromage de brebis appelés « placinta dobrogeana ». Voilà, j’espère que cette réponse vous aura mis l’eau à la bouche. Je vous rappelle que vous pouvez aussi retrouver de nombreuses recettes de plats traditionnels des différentes régions de Roumanie sur notre site internet dans la rubrique « Le plat du jour ».

     

    Direction le Brésil à présent, d’où nous écoute M. Reginaldo qui nous écrit dans l’un de ses messages « comment allez-vous , salutations du brésil , mon nom est Reginaldo. J’ai écouté radio Roumanie  internationale en langue française . Aussi les nouvelles et informations sur Roumanie et sa région. La Roumanie, c’est un beau pays , j’aime  beaucoup  la musique traditionnelle  de votre pays . » Merci pour ce gentil message. Il est vrai que la musique traditionnelle roumaine est très festive et très originale de par son style unique. Merci pour ce compliment, d’autant plus touchant que les Brésiliens ont la réputation d’être fin connaisseurs en matière de musique et de rythmes endiablés !

     

    Salutations à M. Christian Louhou originaire du Congo Brazzaville mais qui nous écoute depuis la France et nous écrit « Je suis un fidèle auditeur de radio Roumanie internationale et je réside en France. Je suis ressortissant du Congo Brazzaville (Afrique centrale). Je voudrais savoir combien d ‘albums de musique sont produits chaque année en Roumanie, mais, aussi le nombre de films de long métrage sont produits chaque année en Roumanie et le nombre le livres qui sont publier dans le pays ? Enfin, je voudrais savoir combien il y a t-il d’artistes interprètes,  d’écrivains, de réalisateurs de films de long métrage et du nombre de maisons d’édition de livres, de labels de musique et de sociétés de production de films long métrage en Roumanie? » Je m’excuse, je ne vais pas être en mesure de répondre à vos questions, car les informations que vous demandez ne semblent pas disponibles. Toutefois, selon un article datant de 2016, la valeur totale du marché du livre cette année là s’élevait à 60 millions d’euros en Roumanie, contre 45 milliards de dollars aux Etats-Unis, et une moyenne de 30 milliards d’euros dans l’UE. Même si l’on ne peut pas dire que le marché du livre se porte mal en Roumanie, on ne peut pas non plus affirmer qu’il se porte bien. Les Roumains lisent en moyenne assez peu. Toutefois, je vous invite si vous ne la connaissez pas encore, à découvrir sur notre site internet, la rubrique littéraire de notre collègue Ioana qui met à l’honneur la littérature roumaine et moldave contemporaine. J’espère que cela satisfera votre curiosité, faute de pouvoir vous donner les chiffres que vous avez demandé.

     

    Bien le bonjour à notre ami et fidèle auditeur Paul Jamet dont voici les retours suite à mon reportage sur l’Europe en train « Vous avez rediffusé ce matin l’interview d’Alan qui est retournée en France en train et en bus pour diminuer son bilan carbone ; il était interviewé par Charlotte Fromenteaud …  Je voudrais attirer votre attention sur le fait qu’Alan n’a en rien modifié le bilan carbone global ! IL a modifié son propre bilan carbone de manière virtuelle, sur le papier mais pas concrètement ! Et cela pour une raison toute simple : l’avion Bucarest – Paris qu’il aurait pu prendre a tout de même volé, mais sans lui à bord … mais en transportant un autre passager ou un siège vide ! Au final, les mêmes quantités d’énergie ont été consommées ; cela n’a rien changé . » Merci Monsieur Jamet comme toujours de faire avancer le débat. Evidemment je pense que notre propos était surtout d’encourager les gens à changer leurs habitudes, car beaucoup, contrairement à vous, continuent encore à prendre souvent l’avion, les vols low-cost permettant de voyager le temps d’un week-end et ce à moindre frais. Evidemment, nous n’avons pas de solution miracle pour le moment, il ne s’agit pas non plus de faire culpabiliser les gens. Simplement de montrer que d’autres façons de voyager sont possibles et agréables. Et je reste convaincue que c’est à nous de faire changer les choses, car si nous attendons que les politiques et les entreprises le fassent à notre place, nous ne sommes pas sortis de l’auberge, le poids économique du pétrole et du gaz dans notre monde étant encore beaucoup trop important aujourd’hui.

     

    On part cette fois en Algérie pour retrouver notre cher M. Nouari qui nous en dit un peu plus sur sa ville et son pays et nous raconte sa passion pour la radio. Voici ce qu’il nous écrit : « Bonjour et comment allez vous et ma belle radio RRI. J’habite dans la ville de Sétif distant de la capitale d’Algérie de 250 kms, c’est une belle ville touristique. Je m’appelle Naghmouchi  Nouari fidèle auditeur à RRI depuis plus de trente années à ce jour et pour toujours, j’ai eu ma première connexion à RRI quand j’étais un étudiant au lycée technique j’ai un ami qui écoute à l’époque les radios ondes courtes et m’a parlé de ces stations et qui organisent des concours, alors, j’ai décidé d’acheter un radio avant il existe en Algérie des radios et moins cher, j’ai commencé à écouter ces radios en langue Arabe et Français comme radio Suisse, radio Berlin, la BBC, la VOA, la kbsworld et RCI et surtout RRI.  Je passe tout mon temps aux études et le soir j’écoute la radio au lieu de regarder la TV et je ne vous cache pas que depuis cette date que j’écoute la radio et c’est mon souhait dans la vie et je suis très connu par ces radios à ce jour et j’ai des Amies de classe qui écoutent ces radios et on parlent souvent de ces stations et ces concours. Un grand bravo à RRI service français. » Un grand merci pour ce message chaleureux. Nous sommes ravis que la radio vous passionne autant, surtout dans ce monde ou la télévision et les réseaux sociaux occupent une large place dans nos cœurs et nos esprits. J’espère que vous aurez l’occasion d’écoutez nos réponses à vos messages. Nous vous envoyons nos amitiés à vous et vos amis de classe !

     

    Voilà chers auditeurs et auditrices, c’est sur ce dernier message que s’achève cette nouvelle rubrique du courrier des auditeurs. Un grand merci à tous et toutes pour vos messages réguliers et à très bientôt !

     

     

  • Le courrier des auditeurs du 13.09.2024

    Le courrier des auditeurs du 13.09.2024

    Bonjour et soyez les bienvenus à une nouvelle édition du courrier des auditeurs que je suis ravi d’animer à nouveau. Vous le savez probablement déjà, je l’avais annoncé dès la mi-août, dans mon précédent courrier des auditeurs, les vacances sont bel et bien terminées et c’est le moment de rentrer au travail, de recommencer l’aller-retour entre l’école, le travail, les activités extrascolaires des enfants, le supermarché et la maison. Et après un été particulièrement chaleureux, avec presque pas de pluie, le cyclone islandais a fait venir la pluie, mais aussi le mauvais temps en Roumanie. J’apprécie bien les précipitations qui arrivent enfin dans notre pays mais pas du tout la chute des températures d’une quinzaine de degrés en une semaine seulement. Mais j’espère bien que l’automne sera tout aussi doux, avec des journées ensoleillées et des escapades au parfum de vendanges et d’aubergines grillées. Entre temps, on se prépare en douceur pour les élections présidentielles et législatives avec la conviction ou plutôt l’espoir que leur résultat impliquera peu de changements, ni positifs, ni négatifs.

     

    Paul Jamet – France : Pourquoi Tarom renonce à ses Airbus pour les remplacer par des Boeing?

     

    Je commence par un des emails que nous a envoyés notre ami auditeur Paul Jamet de France. Vous nous avez envoyé comme d’habitude toute une série de rapports d’écoute pour lesquels nous vous remercions. Le 22 août, vous avez envoyé un message concernant la compagnie aérienne nationale de Roumanie, Tarom. « Je vous fais part de mon agacement lorsque j’entends que la compagnie Tarom vend des Airbus pour les remplacer par des Boeing ! Ce n’est pas un comportement très européen pour une compagnie aérienne d’un Etat-membre d’autant plus que Tarom a bénéficié d’aides financières de l’Union européenne. En 2020, la Commission européenne a autorisé une aide au sauvetage de Tarom. Cette aide a pris la forme d’un prêt remboursable de 36 millions d’euros, accordée dans le contexte de la crise économique liée à la pandémie de COVID-19 qui a durement frappé le secteur aérien. Certes, cette aide n’oblige qu’à des restructurations mais tout de même … Air France a aussi des Boeing au titre de la diversification de la flotte … Néanmoins, ce choix me semble d’autant plus surprenant que la clientèle – dixit l’agence de voyage à laquelle je fais appel – demande de plus en plus si les vols sont assurés par des Boeing ou des Airbus … Certains clients refusent d’embarquer sur des Boeing suite aux accidents qu’à connus la compagnie, accidents dus à des négligences, voire des mensonges auprès des autorités de l’aviation civile américaine … L’avenir nous dira si Tarom a fait le bon choix … Bien amicalement à toutes et tous. »

     

    Une expérience de longue date avec des avions Boeing chez Tarom

     

    Eh bien M Jamet, comme je suis passionné d’aviation, je vais esquisser une réponse qui contient aussi une bonne dose de subjectivisme. Même à l’époque communiste, la flotte de la compagnie aérienne nationale Tarom était un mix d’aéronefs d’origine soviétique et occidentale, puisque dans les années et ‘70 et ‘80 la compagnie a opéré des Boeing 707. Depuis les années ’90, la Tarom a un mix d’avions Boeing, Airbus et ATR, ces derniers étant des turbopropulseurs assurant les vols régionaux. Malheureusement, depuis que la compagnie aérienne est en difficulté et que les pertes ne font que s’enchainer, la flotte s’est réduite et l’achat de nouveaux avions ne fait que trainer. Pour une compagnie de la taille de Tarom, opérer deux types différents avions pour le même type de destinations moyen courrier, ce n’est pas du tout pratique. Actuellement la compagnie utilise 3 Airbus 318, huit Boeing 737 – dont quatre en version 700 et quatre 800, ainsi que six ATR 72 – 500 et 600. L’achat d’Airbus 318 au milieu des années 2000 a été un choix assez étrange pour la compagnie roumaine, puisque ce type d’avion – bien qu’une variante de l’Airbus 320 – une superstar du transport aérien mondial – peut transporter 113 voyageurs tout au plus, donc un nombre assez réduit. Produit en seulement 80 exemplaires, l’avion a été retiré du service par la vaste majorité des opérateurs et, d’ailleurs, même Air France est en train de renoncer à ses 5 derniers A 318. Pourquoi Boeing et pas Airbus pour Tarom ? Eh bien, comme je l’ai précisé, la compagnie aérienne nationale roumaine a une vaste expérience avec ce producteur, notamment pour ce qui est de la maintenance et de la réparation des avions du producteur américain. La direction technique de la Tarom est certifiée à opérer des visites de maintenance de type D, soit les plus complexes, pour des avions Boeing 737, alors que dans le cas d’Airbus, les avions doivent être envoyés à Toulouse ou dans un autre centre certifié pour ce type d’opérations. C’est donc une question de coût d’entretien plus bas, puisque la compagnie peut assurer complètement la maintenance de ses Boeing. S’y ajoutent les coûts qu’impliquerait une reconversion des pilotes et techniciens, puisqu’actuellement la compagnie n’opère que trois avions Airbus. Même si je suis un fan des appareils du fabriquant européen, je comprends pleinement les raisons très pratiques pour lesquelles les dirigeants du ministère des Transports, propriétaire de la compagnie aérienne roumaine, ont opté pour le compétiteur américain. Mais n’oublions pas que la Tarom compte aussi dans sa flotte des avions régionaux ATR, fabriquant détenu à moitié par Airbus, donc des avions européens. Et les petits turbopropulseurs, vieux de quelques années seulement devraient servir à la Tarom pour pas mal de temps, en raison notamment de leurs coûts opérationnels beaucoup plus bas.

     

    Le plan de relance de la compagnie

     

    Malheureusement, la Tarom se voit obligée à renoncer non seulement aux trois avions Airbus, mais aussi à quatre Boeing 737 d’une génération plus ancienne. Les sept appareils au total seront remplacés dans un premier temps par seulement quatre Boeing 737 MAX 8, dont les deux premiers seront délivrés l’année prochaine. Selon la presse spécialisée, la Tarom compte enrichir sa flotte de plusieurs autres exemplaires de ce type, mais c’est une opération d’envergure qui s’étalera sur plusieurs années. Entre temps, la compagnie ne peut plus assurer toutes ses liaisons aériennes et c’est pourquoi elle vient de renoncer à certains vols, dont Bucarest – Londres. Et avec la faillite de la compagnie low-cost roumaine Blue Air et les ennuis financiers de la Tarom, les connexions aériennes intérieures, tout comme celles entre la Roumanie et l’Europe, sont de plus en plus précaires. Beaucoup de vols reliant la Roumanie aux grandes villes européennes ont été supprimés, dans le sillage des perturbations provoquées par la crise de Covid-19. Les perturbations ne font que se multiplier et les voyageurs ont de moins en moins de choix lorsqu’ils cherchent un billet d’avion. Le choix du type d’avion à bord duquel on doit voyager et le moindre souci des Roumains.

     

    Gilles Gautier – France : Les coûts de la rentrée en Roumanie

     

    Et je passe maintenant au message que nous a envoyé notre fidèle auditeur Gilles Gautier de France. Celui-ci contient un rapport d’écoute concernant notre émission du 16 août dernier avec un SINPO de 5-5-3-4-4. La question que nous pose M Gautier est « s’il y a des allocations de rentrée scolaire en Roumanie? Pour les collégiens, lycéens, universitaires des aides, le coût de la rentrée? » Eh bien, cher ami auditeur, comme j’ai deux garçons, l’un âgé de 6 ans et l’autre de 14 ans, je suis assez bien informé sur les couts de la rentrée. D’abord sachez qu’en Roumanie il n’y a pas d’allocation de ce type et donc la rentrée scolaire pèse lourd dans le budget des familles. Il faut presque tout acheter. Même si les manuels sont assurés par les écoles, les parents doivent acheter toutes les fournitures scolaires, des livres, des cahiers d’exercices et en fonction des écoles, des uniformes ou des vêtements conformes au code vestimentaire imposé par chaque établissement. Certaines écoles imposent des uniformes strictes, d’autres des couleurs – par exemple pantalons et jupe noire ou bleu foncé et T-shirt ou chemise blanche. En milieu rural ou dans les communautés en difficulté, le code vestimentaire n’est pas tellement strict, bien évidemment. Mais grosso-modo, il s’agit d’un effort financier allant d’une centaine à plusieurs centaines d’euros. Souvent, les couts ne font que s’amplifier puisque ce sont toujours les familles qui financent certains travaux dans les salles de classe ou l’achat d’équipements : vidéoprojecteurs, imprimantes etc.

     

    Allocations et bourses

     

    Et c’est justement pour assouplir ce fardeau, que cette année l’Etat a versé les allocations sociales un peu à l’avance. Même s’il ne s’agit que d’une soixantaine d’euros par enfant, pour beaucoup de familles c’est un soutien financier important. Cette allocation est accordée à toutes les familles avec enfants. Par ailleurs, pour l’année scolaire 2024 – 2025, les collégiens et lycéens peuvent bénéficier de différentes bourses : de mérite d’environ 90 euros par mois ou bien sociales et de résilience d’un montant de 60 euros par mois. Il y a même une bourse de 150 euros pour les mamans mineures. Mais tous les élèves ne bénéficient pas d’un tel appui, c’est pourquoi, pour pas mal de familles les couts de la rentrée scolaire sont tout simplement prohibitifs.

     

    Et c’est la fin de ce courrier des auditeurs. Merci de l’avoir suivi. A bientôt !

  • Le courrier des auditeurs du 06.09.2024

    Le courrier des auditeurs du 06.09.2024

    Madame, Monsieur, bonjour ou bonsoir et soyez les bienvenus à une nouvelle édition de votre courrier. Au micro, Ioana, contente de vous tenir compagnie dans les minutes suivantes. Nous voilà chers amis en automne. L’été est déjà derrière, les vacances aussi et donc, je vous invite à faire le point sur la manière dont les Roumains ont su profiter de leur congé durant la période estivale. Selon une enquête menée par Reveal Marketing Research, la plupart des Roumains ont eu cette année seulement une petite semaine de vacances. Les jeunes âgés de 18 à 24 ans ont préféré les mois de juillet et d’août pour se reposer, tandis que les Roumains de plus de 45 ans ont préféré les derniers jours d’été ou les premiers de l’automne quand les séjours sont à des prix dégriffés.

    L’enquête que je viens de citer montre qu’en 2024, seulement 56% des Roumains sont partis en vacances en juillet et août, un nombre à la baisse inférieur par rapport à celui de l’année dernière quand le pourcentage a été de 65%. Les principaux facteurs que les Roumains prennent en considération quand ils réservent leurs vacances sont les contraintes au travail, 54%, les prix, 49%, la météo, 42% et les vacances scolaires, 18%. Qu’est-ce que les Roumains cherchent à faire durant la période des vacances ? Hé bien, 70% souhaitent se détendre, 50% passer du temps en famille et 29% partir à l’aventure.

    La même enquête nous apprend que les projets de vacances des Roumains reflètent les défis économiques ou climatiques. Cette année, disent les spécialistes, nous avons remarqué une croissance significative du nombre de vacanciers ayant opté pour des séjours hors-saison, en raison de la canicule qui a sévit dernièrement en Roumanie.

    Malgré un contexte économique défavorable pour nombre de citoyens européens, il existe un pourcentage de 30% des Roumains qui est parti deux fois en vacances et un pourcentage de 15% ayant pris trois vacances cette année. N’empêche, comme Valentina vous l’avez déjà dit au micro de son courrier du mois de juillet, la plupart des vacanciers roumains ont opté pour des séjours de moins d’une semaine.

    Quatre Roumains sur dix ont voyagé à l’étranger durant les 12 derniers mois, notamment pour faire du tourisme. Parmi eux, 12% ont opté pour des paquets touristiques tout compris. Comme partout en Europe, en Roumanie aussi la période des grandes vacances est l’été ce qui rend le trafic aux frontières particulièrement difficile. Selon la police aux frontières, le 12 août dernier, la Roumanie a enregistré un record de circulation, avec plus de 600.000 personnes qui ont traversé la frontière dans les deux sens. La circulation a été intense notamment durant le week-end prolongé offert par le gouvernement à l’occasion de la fête de l’Assomption.

    Selon les employeurs roumains, le volume de travail a augmenté dans le courant de l’année, de sorte que 57% des salariés affirment avoir travaillé davantage qu’en 2023. Voilà pourquoi, le besoin de repos et de détente s’est amplifié cette année. Selon un sondage bestjobs, 63% des Roumains souhaitent prendre des vacances notamment pour rester au calme et se reposer, 31% cherchent à vivre des expériences inédites et partir dans l’aventure, tandis que 22% veulent profitent de leurs vacances pour résoudre des taches administratives. Il existe aussi un pourcentage de salariés qui profitent de leurs vacances pour avoir le temps de chercher un autre emploi. C’est notamment le cas des Roumains âgés de 18 à 34 ans.

    Avec seulement 20 jours de congé payé par an pour les salariés du milieu privé et entre 21 et 25 jours pour ceux du milieu public, la Roumanie est l’un des pays offrant les vacances les plus courtes d’Europe. 2024 apporte 15 jours fériés qui offriront aux Roumains la chance d’avoir des weekends prolongés. Les employeurs permettant aux salariés de poser un jour à l’occasion de leur anniversaire ou de celui de leurs enfants sont les plus recherchés sur les sites d’emplois.

    Disons aussi que depuis la levée des restrictions mises en place dans le contexte de la pandémie, presque un quart de Roumains, soit 20%, a décidé de passer ses vacances d’été dans un autre pays que la Roumanie. 28% ont opté aussi bien pour des destinations nationales qu’internationales, tandis que 44% ont organisé leurs vacances exclusivement en Roumanie. Seulement 8% des sondés ont affirmé n’avoir aucun projet de vacances.

    A parler budget, précisons que 43% des salariés roumains se sont proposé à dépenser en vacances la même somme que l’année dernière, tandis que 30% des Roumains ont réservé un budget plus grand.

     

    Bonjour la France et bonjour Philippe Marsan de Biganos. Comment allez-vous ? Nous sommes très contents de vous savoir à l’écoute de nos émissions, comme le prouvent vos rapports d’écoute tellement bien fournis. Merci d’écouter nos infos, tout comme les dossiers d’actualités et les programmes de musique. Quelle est la musique que vous aimez le plus ? Merci également de suivre le Courrier des auditeurs et de noter dans vos rapports les principaux sujets sur lesquels nous nous attardons. Nous vous souhaitons un excellent weekend sur les ondes de RRI et au plaisir de vous lire !

     

    Comment allez-vous cher Amady Faye, du Sénégal ? Notre auditeur a suivi les infos présentées en ce jour-là par Valentina. L’occasion pour nous informer qu’en juin, les températures se montaient à 36 degrés à Fatick, dans le centre-ouest du Sénégal. M. Amady Faye a écouté aussi les Dossiers de l’actualité avec Alex Diaconescu qui s’est penché en ce jour-là sur la lutte contre la traite de personnes, un sujet très actuel, comme vous avez pu le constater. Merci d’avoir écouté ma petite chronique sur la participation du président roumain, Klaus Iohannis, à la réunion du Conseil européen de Bruxelles. Et puisque vous avez ratez la deuxième partie de notre émission sur les ondes courtes, peut-être que vous avez pu l’écouter sur le site. Bonne continuation et à bientôt de vous lire !

     

    Après l’Afrique, direction l’Indonésie pour un petit coucou à Jagad Muhammad qui a envoyé un rapport d’écoute pour notre émission du 10 juillet. Je suis d’autant plus heureuse de le recevoir que ce jour là ce fut mon anniversaire. Donc, d’une certaine manière, je l’ai fêté avec des gens du monde entier, à l’écoute de RRI. Merci de votre fidélité !

     

    Retour en France pour un clin d’œil amical à Joël Destrade, un ingénieur de 55 ans qui habite Valenton. Merci, cher ami, pour tous les rapports d’écoute envoyés dernièrement. Des rapports bien fournis que nous allons confirmés par des cartes QSL virtuelles. Alors, notre auditeur a suivi la rubrique de tourisme Radio Tour, le programme de jazz et le courrier des auditeurs. Malheureusement, du côté de Valenton, le signal n’est pas exceptionnel, nous le dit M. Destrade. Espérons qu’il s’est amélioré depuis l’envoi de ce mail. Bonne écoute et à la prochaine !

     

    Après le département de Val de Marne, je vous propose de rester dans la région et de faire un petit voyage d’une vingtaine de kilomètres jusqu’à Rosny sous Bois, d’où nous écoute notre cher ami Jacques Augustin. Comment allez-vous ? Nous sommes fort contents que vous avez trouvé intéressante la réponse d’Alex à votre question sur le réchauffement climatique. Effectivement, nous faisons de notre mieux pour garder intacte la bonne ambiance dans laquelle se déroule depuis des dizaines d’années le Courrier des auditeurs. Merci de continuer à rester à l’écoute de nos programmes et de vous intéresser à l’actualité roumaine. Bien sûr que votre rapport nous est utile et correcte et bien sûr qu’il sera confirmé par une carte QSL. Vous parlez dans votre mail de la campagne électorale aux Etats-Unis, mais nous, en Roumanie, nous aurons bientôt notre propre bataille électorale. Le gouvernement a mis en place le calendrier des prochaines présidentielles : le premier tour sera le 24 novembre et le second tour est prévu le 8 décembre. Les élections législatives auront quant à elles lieu entre les deux tours des présidentielles, à savoir le 1er décembre, jour de la Fête nationale. Cette année, la lutte pour le fauteuil présidentiel est imprévisible, s’inquiètent les analystes et les sondages le confirment. L’ancien chef de file du Parti Social-Démocrate, Mircea Geoană, actuellement secrétaire général adjoint de l’OTAN, et l’actuel chef des sociaux-démocrates, le Premier ministre Marcel Ciolacu, ont des chances réelles pour accéder au tour de scrutin décisif. Ceci dit, je vous souhaite madame, monsieur, une excellente fin de semaine sur RRI. Merci de votre attention et rendez-vous dans un petit mois au micro du courrier. En attendant, portez-vous bien et prenez soin de vous !

  • Le courrier des auditeurs du 30.08.2024

    Le courrier des auditeurs du 30.08.2024

    Bonjour à toutes et à tous ! Comment allez-vous ? La période de vacances touche à sa fin, l’été – aussi, du moins du point de vue du calendrier. Mon impression personnelle c’est qu’il est passé plus vite que d’habitude. Il y a quelques semaines à peine on rêvait des plages au sable fin baignées par les vagues de la mer ou bien des forêts ombrageuses à l’air frais et pur des montagnes. Et aujourd’hui tout cela est bien derrière nous et il faut reprendre notre train-train quotidien. En Roumanie c’est la dernière ligne droite avant la rentrée des classes du 09 septembre. Du coup les parents s’agitent pour doter leurs petits de tout ce qu’il leur faut pour démarrer en toute beauté une nouvelle année scolaire. Certains enfants, dont ma fille, sont en train de terminer leurs devoirs et leurs lectures de vacances. D’autres familles profiteront de cette dernière semaine pour avoir un petit bout de vacances. Moi, je viens de rentrer de mes vacances et je stresse un peu en pensant à toute l’agitation qui suivra à commencer par le 09 septembre. Mais comme on ne peut pas avoir de vacances toute l’année, vaut mieux être reconnaissant pour ce que la vie nous a fait cadeau.

     

    Nouari Naghmouchi, Algérie

     

    Et je commence sans plus tarder ce Courrier des auditeurs par un email de Nouari Naghmouchi d’Algérie qui nous parle cette fois-ci justement de la relation entre parents et enfants :

     

    « Nos enfants nous demandent souvent de jouer avec eux. Toutefois, nous n’avons pas toujours le temps de le faire vu la multitude de tâches qui nous talonnent. ​Par contre, jouer avec son enfant permet d’une manière toute simple de lui manifester qu’il est assez important à nos yeux pour que nous lui accordions du temps. Le jeu est aussi est le moyen privilégié d’apprentissage de toutes sortes d’habiletés pour l’enfant : développement moteur, habiletés sociales, compétences cognitives, etc. En plus, et c’est non négligeable, le jeu augmente notre bien-être autant que celui de notre enfant. C’est un excellent antistress qui nous aide à faire baisser la pression et à oublier momentanément les soucis quotidiens. En ce mois de congés scolaires, pourquoi ne pas en profiter pour jouer davantage avec votre enfant ? »

     

    Voici la recommandation de Nouari Naghmouchi d’Algérie. Cher ami vous avez effectivement mis les points sur les « i ». Le jeu est effectivement une partie essentielle du développement d’un enfant. Et vous nommez aussi une grande vérité : les parents d’aujourd’hui n’ont pas suffisamment de temps pour jouer tout simplement avec leurs enfants. On a toujours du travail à faire, que ce soit pour notre emploi, pour la maison, ou même pour l’enfant lui-même. Souvent on préfère aussi éduquer au lieu de jouer. Et on oublie souvent que c’est par le jeu que se tissent les liens les plus profonds avec nos petits. Et même s’ils ne sont plus petits. Ma fille a 12 ans et demi et elle est trop heureuse quand je trouve le temps de jouer avec elles. Souvent elle m’invite à dessiner ensemble. D’autres fois c’est moi qui lui propose de jouer des jeux de société ou de cartes. Ce sont là quelques-uns des meilleurs moments que nous passons ensemble !  Alors, merci cher Nouari de nous avoir rappelé à quel point le jeu est important dans la relation parent-enfant.

     

    Paul Jamet, France

     

    Paul Jamet de France nous fait replonger dans la rêverie estivale, en nous proposant non seulement des emails remplis de rapports d’écoute, mais aussi un article intitulé « Voyage insolite à vélo sur les rives du Danube, entre Bulgarie et Roumanie », publié sur le site slate.fr

     

    https://www.slate.fr/story/267980/bulgarie-roumanie-rives-danube-voyage-insolite-decouverte-eurovelo-6-villages-architecture-velo

     

    L’article commence ainsi : « Ce très long fleuve sillonne les régions les plus pauvres de l’Union européenne. En suivant son lit, on peut visiter des villages hors du temps ». L’article met ensuite les projecteurs sur la rive bulgare du fleuve, où le temps semble s’être arrêté et où rien ne se passe jamais. N’ayant jamais visité cette partie de la Bulgarie, je ne saurais pas m’exprimer là-dessus. En Roumanie, c’est un peu différent je dirais. C’est vrai, ce n’est pas une des zones riches du pays, mais elle n’a pas été jetée à l’oubli non plus. Bien au contraire. Ces dernières années, plusieurs gîtes ruraux ont fait leur apparition le long du fleuve justement pour mettre à profit son potentiel. Afin de mieux connaître cette région, je vous invite à entrer sur notre site rri.ro, à la rubrique Visitez la Roumanie et à parcourir nos articles tels « Les chaudières du Danube » ou « Le musée de la centrale hydraulique des Portes de Fer ». Ils vous feront découvrir cette région encore méconnue du sud de notre pays.

     

    Reginaldo Anunciaçao, Brésil

     

    Voici maintenant un message du Brésil, envoyé par un fidèle ami de RRI : Reginaldo Anunciaçao : « Salutations du Brésil ! Mon nom est Reginaldo, ville de Barra mansa, de l’état de Rio de Janeiro. J’ai écouté votre signal  et identification, Radio Roumanie Internationale, en  langue  française  et programmes : des informations et des conversations, des commentaires et de belles musiques en langue roumaine. J’aime beaucoup les programmes sur la Roumanie et nouvelles sur la société. La Roumanie, c’est un merveilleux pays ! »

    Merci, cher ami de votre fidélité constante ! Nous avons bien reçu vos rapports d’écoute. Vous dites ne pas avoir reçu de QSL pour les rapports de 2022, je vais me renseigner là-dessus. Pour ce qui est des QSL de 2023, elles sont uniquement en format PDF, disponibles via email. Pour cette année 2024, on n’a rien reçu jusqu’ici, je suis vraiment désolée. En raison des restrictions budgétaires de cette année, la radio n’a pas encore réussi à investir dans les cartes QSL. Merci encore et à très bientôt, j’espère !

     

    Philippe Marsan, France

     

    Dans un de ses nombreux emails, notre ami Philippe Marsan de France réfléchissait à son adolescence, lorsqu’il avait découvert la radio :

    « C’est en 1966, à l’âge de quinze années passées que je me suis intéressé à l’écoute des ondes courtes en langue française. On utilisait des récepteurs qui fonctionnaient avec des “lampes radio”. Un long fil d’antenne tendu suffisait ! Je me rappelle de stations radio comme Varsovie, Pékin, Washington, Moscou, Tirana. Malgré la présence du “rideau de fer” et la révolution chinoise, il y avait des échanges très intéressants par courrier postal avec les animatrices, animateurs, journalistes, sachant qu’internet n’existait pas. Et toujours cette passion de capter les ondes lointaines…. ».

    Apparemment c’est une passion qui ne s’efface jamais. C’est une de mes conclusions, après 20 de radio au sein du Service Français de RRI. Cher ami, vous avez éveillé ma nostalgie et en lisant votre message je me suis rappelée que en juillet de cette année, 20 ans se sont écoulés depuis que je suis devenue membre de cette merveilleuse équipe de la rédaction en langue française de RRI. J’avais 23 ans et je venais tout juste d’avoir mon diplôme de la faculté des langues et littératures étrangères un seul mois auparavant. J’ai passé un examen de langue française, un examen d’écriture journalistique, un test de présence au micro et un entretien d’embauche. J’ai eu ma confirmation le lendemain et depuis, je n’ai jamais quitté cette équipe. Tout ce que j’ai appris sur la radio et sur le travail de journaliste, je le dois à mes amis depuis 20 ans et mes collègues : Ileana Taroi, Andrei Popov, Ligia Mihaiescu et Mariana Tudose. C’est à leurs conseils que je dois aussi mes succès et le fait d’avoir approfondi la langue française, car ils se sont occupés de moi et ils m’ont guidée dès le premier jour. Je leur serai toujours reconnaissante. C’est grâce à eux qui ont su me guider, qu’aujourd’hui je fais de même pour mes nouveaux collègues. C’est mon tour de transmettre à la nouvelle génération de RRI tout ce que j’ai appris. Voilà … 20 ans … apparemment ça passe vite.

     

    C’est sur cette note un peu nostalgique que je termine mon courrier des auditeurs d’aujourd’hui. Mais pas avant de dire un grand merci pour leurs rapports d’écoute à : Philippe Marsan, Daniel Klotz et Serge Laffont de France, Farid Boumechaal d’Algérie et à nos auditeurs indiens Abdul Alleem, Reha Ahmed.

  • Le courrier des auditeurs du 23.08.2024

    Le courrier des auditeurs du 23.08.2024

    Bonjour à tous et à toutes qui nous écoutez où que vous soyez ! Contrairement à mon collègue Alex qui estime que voir les températures passer de 44 à 38 degrés en Roumanie marque l’arrivée de l’automne, je continue à souffrir de la canicule et des fortes chaleurs ici à Bucarest. Heureusement j’ai l’immense privilège d’habiter à proximité d’un parc, le parc Cismigiu, dont je peux profiter de la fraîcheur matin et soir sur ma route en me rendant à la radio. Je me faisais la réflexion, Bucarest reste une ville relativement verte, et c’est fort appréciable en ces temps caniculaire. Pas plus tard que dimanche, je me suis rendue avec une amie à un concert de musique traditionnelle géorgienne (j’y reviendrai). Nous avons décidé de rejoindre la salle de concert à pied, ce qui représentait un peu plus d’une heure de marche. J’ai mis mon amie au défi de ne passer que par des parcs ! Nous avons donc un peu rallongé notre itinéraire, et avons mis une heure et demi pour arriver à destination. D’abord en traversant le parc Cismigiu que je vous ai déjà mentionné, ensuite en gagnant le parc Izvor, qui se trouve de l’autre côté de la Dâmboviţa, et nous avons fini par une balade dans le jardin botanique, ce qui était ma foi fort agréable. J’ai été ravie par cette belle promenade, qui nous a permis de marcher au frais malgré la forte chaleur. Petit détail appréciable, les parcs bucarestois sont aussi remplis de fontaines, ce qui nous a permis de nous désaltérer régulièrement !

    Pour ce qui est du concert, je ne m’étendrais pas trop longtemps dessus mais tiens tout de même à partager avec vous mon enthousiasme. Il s’agissait du groupe Trio Mandili, composé de trois jeunes femmes géorgiennes. Je ne le savais pas mais le trio a représenté la Géorgie à l’eurovision. Ensemble, elles remettent au goût du jour les chansons traditionnelles de leur pays, au son de leurs voix envoutantes. Elles chantent presque a capella, puisqu’elles ne sont accompagnées que d’un seul instrument, un panduri, une sorte de petit banjo. Bref, vous l’aurez compris, j’ai été conquise par l’ensemble, c’était une très chouette expérience et je vous recommande chaudement d’aller les voir si vous avez l’occasion. Je me faisais la réflexion durant le concert, on retrouve aussi ce folklore en Roumanie, il existe de nombreux groupes et musiciens qui mettent à l’honneur les vieilles chansons traditionnelles des campagnes roumaines, racontant l’amour, la vie à la campagne et dans les champs. Or, je ne connais rien de tel chez nous en France, à part quelques chants bretons. Je me demandais si un tel répertoire existait aussi chez nous ? J’attends vos réponses pour éclairer ma lanterne !

     

    Passons aux choses sérieuses car je suis quand même là pour répondre à vos messages, pas pour vous raconter mon week-end ! Commençons donc par envoyer nos amitiés à Gilles Gautier de France qui nous a envoyé un très gentil message que je cite ici : « Je ne vous oublie pas comme je n’oublie pas les radios que j’écoute, que j’aime beaucoup et bien sûr dont vous faites parti. Continuez à nous faire des émissions toujours aussi intéressantes instructives, elles nous permettent de mieux connaître et comprendre votre pays, ne changez rien. » Merci M. Gautier pour votre chaleureux message. Nous faisons de notre mieux pour trouver des sujets qui nous l’espérons vous intéressent et vous surprennent mais qui, surtout, vous donnent un petit aperçu de ce qui se passe ici en Roumanie, car ce pays reste encore bien méconnu, même si sa présence dans l’OTAN l’a mise au premier plan ces deux dernières années notamment pour son rôle de soutien à l’Ukraine. Or il se passe énormément de choses en Roumanie, sur le plan culturel, politique, sociologique etc. Nous avons de quoi vous en mettre plein les mirettes donc restez à l’écoute !

     

     

    Bien le bonjour à M. Muhammad,  notre auditeur indonésien. Merci pour vos nombreux rapports d’écoute. Vous nous écrivez dans l’un d’entre eux que vous écoutez notre émission via Almeria en Espagne. Je suis impressionnée par cette prouesse technique qui nous rappelle les supers pouvoirs de la radio qui nous permet de rester proches malgré la grande distance qui nous sépare. Cela ne cessera jamais de m’impressionner !

     

    спасибо большое à Serghei de Russie qui, si je ne m’abuse, a réussi à faire son rapport d’écoute directement depuis notre site internet. Chapeau bas l’artiste ! Ce qui veut dire que cela fonctionne désormais, alors chers auditeurs n’hésitez pas à tenter l’expérience à votre tour.

     

    Nos amitiés à M. Nouari qui nous écrit depuis sa belle Algérie

    « Aujourd’hui même la température dépasse les 48 degrés dans notre ville Sétif en Algérie. En temps de canicule, prendre une friandise glacée ou une boisson très froide rafraichit… momentanément. En revanche, leur consommation ne contribue pas à refroidir le corps. Etonnamment, on se rafraichirait davantage en prenant un thé ou un café, par exemple: «L’ingestion d’une boisson chaude stimule des récepteurs situés dans la bouche, lesquels envoient un signal au cerveau pour l’aviser du changement de température.  Le cerveau déclenche aussitôt le processus de transpiration afin d’abaisser la température corporelle. Le refroidissement sera encore plus perceptible si l’air ambiant est assez sec pour permettre à la sueur de s’évaporer efficacement. À l’inverse, boire des boissons glacées ralentirait le processus de sudation. » Tout à fait, je ne sais plus à quelle occasion mais je me souviens très bien qu’on m’ait donnée cette information. Il m’avait été recommandé de boire plutôt de l’eau tiède voire chaude en m’indiquant que cela était préférable en période de fortes chaleurs, car cela « active » si je puis m’exprimer ainsi, notre système de refroidissement. J’avais d’ailleurs été très surprise de l’apprendre car il est vrai que spontanément, lorsque j’ai trop chaud, j’ai plutôt envie de boire un grand vers d’eau bien fraîche.

    Dans un autre de vos courriers vous nous demandez « Je souhaiterais connaitre le climat en Roumanie ». Et bien le climat en Roumanie est très changeant. Lorsque je suis arrivée dans ce beau pays, il y a maintenant 8 ans, les hivers étaient très froids. Je me souviens d’ailleurs que nous avions dû fermer à plusieurs reprises l’établissement scolaire dans lequel je travaillais à cause d’importantes chutes de neiges. C’était très impressionnant. Aujourd’hui les hivers sont très doux, je crois que cette année il a à peine neigé à Bucarest. A l’inverse, comme partout en Europe, les étés sont de plus en plus chauds. La Roumanie était je pense habituée aux fortes chaleurs estivales, mais l’on parle tout de même désormais de canicule, et le thermomètre à récemment atteint les 44 degrés. Je trouve cela difficilement supportable, mais de temps en temps le vent souffle ce qui permet d’avoir un petit sentiment de fraicheur bien qu’elle soit tout à fait relative. Evidemment presque tous les appartements en ville sont désormais équipés de climatisation. Alors que l’on sait aujourd’hui que la solution pour avoir de la fraicheur c’est bien de verdir les villes. Mais cela ne rapporte pas d’argent alors on préfère construire des immeubles à la place et faire tourner la clime à fond, ce qui paradoxalement réchauffe encore plus l’atmosphère.

     

    Un grand merci à Joandric Ávila Fernández du Costa Rica et M. Kotas de Pologne pour leurs rapports d’écoute respectifs. Nos salutations aussi à Abdelilah Izzou qui nous salue depuis le Maroc et nous a lui aussi envoyé son rapport d’écoute. En parlant de Maroc, on m’a récemment proposé d’aller faire une randonné dans le désert et je dois dire qu’en me renseignant j’ai vu des photos exceptionnelles qui m’ont mise l’eau à la bouche. Le désert a vraiment l’air d’être un lieu magique. N’hésitez pas à partager davantage de détails avec nous à ce sujet, je suis très curieuse. On parle en Roumanie de la formation d’un désert à cause de la sècheresse des terres. Mais je crains malheureusement que l’expérience ne soit pas du tout aussi magique, bien au contraire.

     

    Voilà chers auditeurs et auditrices, sur ces envies de désert je vous laisse et vous dis à très bientôt pour une nouvelle édition du courrier des auditeurs !