Category: Le plat du jour

  • Le ragoût traditionnel roumain

    Le ragoût traditionnel roumain

    Chaque province roumaine est connue pour ses plats spécifiques et ses produits d’origine contrôlée, tels les vins. Mélangeant morceaux de viande et pommes de terre dans de la sauce, les différents ragoûts portent aussi le nom de leur région d’origine. Il existe, par exemple, un ragoût valaque, de bœuf, un autre transylvain, au poulet ainsi qu’un ragoût moldave. Même si les ingrédients sont presque les mêmes et les recettes similaires, il y a des détails qui les différencient.



    La spécificité du ragoût transylvain, connu aussi sous le nom de paprikas, consiste dans la présence de la crème aigre et du paprika. Pour préparer un bon ragoût transylvain, il vous faut un kilo de viande de poulet, environ un litre de bouillon de poulet, 5 à 6 gousses d’ail, deux oignons, un poireau, une carotte, des feuilles de persil ou de céleri, une petite cuillère de paprika, une petite cuillère de farine et évidemment de la crème aigre — environ 400 grammes. Si vous avez choisi du blanc de poulet, coupez-le en dès d’environ 2 centimètres. Si c’est un poulet entier, découpez-le en 6 à 8 morceaux.



    Dans une casserole anti-adhésive faites dorer la viande dans un peu d’huile, puis sautez les oignons, le poireau et la carotte coupés en julienne, et ajoutez la farine en pluie. Couvrez les morceaux de viande avec du bouillon de poulet. Ajoutez aussi le paprika et laissez mijoter à feu doux pendant une bonne quarantaine de minutes faisant attention à ce que le mélange n’adhère pas au fond de la casserole. A la fin de la cuisson, ajoutez les gousses d’ail finement coupées ou même écrasées, des feuilles de persil ou de céleri fraîchement hachées ainsi que de la crème aigre. La garniture incontournable du ragoût transylvain sont la polenta et les légumes en saumure : cornichons, poivrons, tomates vertes et choux-fleur.



    Mettons le cap sur l’est de la Roumanie, où le ragoût est également caractérisé par quelques éléments spécifiques, notamment par la variété des légumes présents. Aujourd’hui je vous propose de préparer un ragoût moldave à la viande de porc. Il vous faut un kilo de viande de porc, notamment de l’échine, un kilo de pommes de terre, trois oignons, deux carottes, un litre de jus de tomates ou une canette de coulis de tomates, une tête d’ail, deux ou trois feuilles de laurier, du sel et poivre. Coupez la viande en morceaux et dorez-la dans un peu d’huile. Dans la même casserole et dans la graisse résultant de l’étape précédente, sautez les oignons coupés en julienne, les carottes en rondelles et les pommes de terre en dès. Mettez la viande dans une cocotte et ajoutez le mélange de légumes sautés et le jus ou le coulis de tomates. Au cas où la sauce ne couvre pas les ingrédients, complétez-la avec un verre d’eau ou mieux encore, de vin rouge. N’oubliez pas d’ajouter les feuilles de laurier. Salez et poivrez. Mettez la cocotte à feu doux et laissez mijoter pendant une demi-heure, avant de la mettre au four pour une période similaire.



    En Moldavie, le ragoût est mis dans des bols en terre cuite, que l’on couvre avec une sorte de pâte à pain aux œufs, avant de les mettre au four. Le plat est prêt au moment où la pâte est bien dorée et croustillante. Bon appétit!


  • Plats de la région de Valachie

    Plats de la région de Valachie

    Nous allors faire une incursion dans la région historique roumaine sise entre les Carpates et le Danube. Les documents historiques moyenâgeux décrivent souvent les fêtes organisées par les princes régnants valaques en l’honneur de leurs invités et l’abondance des plats sur les tables princières. Les grands boyards organisaient eux aussi des festins pour célébrer Noël, l’Epiphanie et Pâques. Ces repas festifs comprenaient une soixantaine de plats et les invités devaient absolument vider toutes les assiettes, afin de ne pas offenser les hôtes. Les cuisiniers de l’époque utilisaient la viande de porc, de mouton et de volaille, et évitaient le bœuf parce qu’ils disaient que cet animal avait beaucoup travaillé pendant sa vie pour tirer des chars et labourer la terre.



    La cuisine valaque est caractérisée par la diversité et l’ingéniosité. A travers le temps, elle a été influencée par la cuisine grecque, celle orientale, mais aussi par les cuisines française et même italienne. Dans cette région, on utilise aussi une longue liste de légumes et de fruits, mais aussi du poisson et des produits laitiers. L’aspic de coq, d’oie et de porc est un plat traditionnel de Valachie. A l’époque, les invités étrangers qui participaient aux festins découvraient fascinés un tel plat qui contenait aussi des morceaux de légumes aux couleurs vives. Les fruits en saumure, pommes, poires et petites pastèques qui accompagnaient des plats riches en graisses impressionnaient également les voyageurs étrangers. Selon la saison, les rôtis étaient accompagnés en automne par des coings et en hiver par des pruneaux.



    Les soupes aigres de bœuf ou de volaille sont également riches en légumes. Mentionnons aussi que ces soupes contiennent un ingrédient indispensable nommé bortch, un condiment originaire de Roumanie, obtenu à partir de la fermentation du son de blé. La soupe aux boulettes de viande et à la crème aigre est également très répandue en Valachie. C’est avec ce genre de soupes aigres que les boyards d’autrefois commençaient leur journée, lorsqu’ils se levaient tard et le petit-déj se transformait en un déjeuner copieux.



    C’est notamment une soupe aigre que nous vous proposons de préparer vous-mêmes à la maison. Vous avez besoin d’un ou de plusieurs morceaux de viande de porc, de bœuf ou de volaille et de beaucoup de légumes : un tiers de céleri-rave, deux racines de persil ou de panais et deux carottes, deux pommes de terre, des petits pois, un poivron, un quart de chou et un gros oignon. La liste se poursuit avec un demi-litre de jus de tomates ou un petit bocal de 250 grammes de coulis de tomates, du persil, de l’estragon ou de la livèche. N’oubliez pas non plus le bortch, que vous pouvez trouver sous une forme liquide ou en sachets chez les traiteurs roumains.



    Coupez la viande en cubes et faites-la bouillir dans une casserole plutôt large, et écumez-la à plusieurs reprises. Ajoutez les légumes coupés en dés d’un centimètre environ. Un quart d’heure avant de retirer la casserole du feu, ajouter le bortch et le jus ou le coulis de tomates. La soupe est servie chaude, enrichie de crème aigre. Ne pas oublier d’essayer un piment fort et un petit verre d’eau-de-vie de prunes. Uniquement si vous en avez le courage. (trad.: Alex Diaconescu)

  • Plats traditionnels pour les fêtes d’hiver selon le style ancien

    Plats traditionnels pour les fêtes d’hiver selon le style ancien

    Les communautés de Russes lipovènes, Ukrainiens et Serbes de Roumanie ont fêté Noël le 7 janvier, puisqu’elles respectent l’ancien calendrier julien. Nombre de traditions, y compris gastronomiques, qui portent aussi certaines marques de l’influence culinaire roumaine, sont attachées à cette fête.



    Pour les Ukrainiens du Maramures, le repas de Noël est composé de 9 plats, qui symbolisent la richesse de l’année en train de s’achever. Le plat le plus important est « hrebleanca », fait de champignons cuits dans de la saumure de choucroute. Il est accompagné d’une bouillie de blé, qui symbolise la richesse des récoltes, et d’un ou de plusieurs poissons. Mentionnons aussi une autre tradition locale : entre Noël et l’Epiphanie, les pieds des tables sont reliés avec une chaîne afin de retenir le bien dans la maison. Parmi les desserts traditionnels des Ukrainiens figurent la bouillie de blé aux noix, graines de pavot et miel, mais aussi les beignets fourrés de confiture.



    Les Serbes du Banat, région du sud-ouest de la Roumanie, préparent pour Noël des plats à base de poisson, du cochonnet de lait à la broche et d’un gâteau appelé cesnita, aux noix et au miel, pour que la nouvelle année soit plutôt douce. Avant de le mettre au four, on cache deux pièces de monnaie à l’intérieur du gâteau. Ceux, qui les trouveront, auront de la chance tout au long de l’année, selon les croyances locales.



    Le repas de Noël des Russes lipovènes du Delta du Danube ou de la région de Braila, dans l’est du pays, inclut des plats de porc et des spécialités tels le haladet (une sorte d’aspic spécial, servi avec une sauce au raifort), la lapsa (des tagliatelles cuites dans du bouillon de volaille) et des feuilles de choux ou de vigne farcies de viande. Le poisson est également présent sous la forme de boulettes, dans une soupe ou bien en friture. A Jurilovca, le plat principal du repas traditionnel de Noël n’est pas à base de porc, ni de poisson, mais d’oie farcie de pommes. Les Russes lipovènes de Jurilovca n’omettent pourtant pas d’inclure le poisson dans leur repas de fête : bortsch de poisson, poissons à la brochette et boulettes de poissons.



    C’est notamment cette recette simple que nous vous conseillons de préparer vous mêmes. Il vous faut plusieurs filets de poisson : carpe, brochet, sandre, carassin, perche et aspe. Pour un kilo de viande de poisson, vous ajoutez deux œufs, une pomme de terre crue, un oignon, deux ou trois gousses d’ail, du poivre, du sel, du persil et de l’aneth, fraîchement hachés. Hachez et mélangez la viande, la pomme de terre et l’oignon. Ajoutez à cette préparation les œufs entiers, les gousses d’ail écrasées, le persil et l’aneth, salez et poivrez . Au cas où la préparation est trop molle, ajoutez un peu de farine ou de chapelure. Formez des boulettes de 3 à 4 centimètres de diamètre et faites les frire dans de l’huile bien chaude. Elles peuvent être servies chaudes ou froides en entrée. Bon appétit ! (trad.: Alex Diaconescu)

  • La moussaka

    La moussaka

    Cette fois-ci, le plat du jour sera une magnifique moussaka aux pommes de terre. D’abord, les ingrédients : un kilo de viande hachée de porc, 6 à 7 pommes de terre de taille moyenne, deux œufs, un pot de coulis de tomate, une grosse carotte, un petit céleri-rave, un gros oignon haché, une botte de persil, sel et poivre.



    Commencer par peler et couper les pommes de terre en tranches ni trop fines, ni trop grosses. Faire chauffer un peu dhuile d’olive ou de tournesol dans une poêle et y mettre des rondelles pour les dorer un petit peu des deux côtés. Attention à ne pas les laisser dorer trop longtemps. Les retirer de la poêle et les égoutter sur du papier absorbant. Préserver au chaud, si possible.



    Laver la carotte et le céleri-rave, les éplucher et les râper. Dans une poêle, réchauffer deux à trois cuillerées d’huile de tournesol et faire revenir l’oignon haché, en remuant à l’aide d’une cuillère en bois. Y ajouter la carotte et le céleri et les faire revenir une minute. Y ajouter la viande hachée et bien remuer à l’aide de la cuillère en bois pour qu’elle se mélange avec l’oignon, la carotte et le céleri-rave. Saler et poivrer. Verser presque tout le contenu du pot de coulis de tomate, sauf deux à trois cuillères, sur le mélange viande-légumes et laisser mijoter à feu doux à volonté, en remuant de temps en temps. Retirer du feu et y ajouter le persil finement haché.



    Dans un grand plat à gratin légèrement beurré, disposer une couche de rondelles de pommes de terre, une couche de viande hachée et ainsi de suite, en prenant soin que la dernière couche soit de pommes de terre. Dans un petit bol, battre deux œufs et y ajouter les deux cuillerées de coulis de tomate. Verser la sauce obtenue sur la couche de pommes de terre, enfourner pour une vingtaine de minutes et faire gratiner. Retirer du four, laisser refroidir quelques minutes, puis servir en ajoutant, si vous voulez, un peu de persil haché. C’est prêt, bon appétit !

  • Ragoût de porc

    Ragoût de porc

    Début décembre, toute la cuisine roumaine tourne autour d’un animal qui deviendra l’ingrédient principal des plats de Noël. Il s’agit du cochon, qui sera tué le 20 décembre lors de la Saint Ignat pour être transformé en une multitude de plats traditionnels incontournables pour un repas festif roumain : saucisses, boudin, aspic, pâté, lard fumé et feuilles de choux farcies. Evidemment une grande partie du cochon n’est pas consommé pendant les fêtes de fin d’année et c’est pourquoi le lard est conservé par fumage alors que les saucisses et les morceaux de viande frites sont conservées dans des bocaux de lard, à la façon du confit. Celui-ci est utilisé tout au long de l’hiver pour enrichir toute sorte de plats à base de pommes de terre, choux ou haricots secs.



    En Transylvanie, province historique roumaine où la viande de porc joue un rôle plus important, les familles paysannes tuent d’habitude deux cochons, un avant Noël et un autre en début d’année. Le rituel n’est pas complet sans un plat spécifique, appelé « pomana porcului », une sorte de ragoût qui est d’habitude offert aux participants de cet événement. Afin de protéger ces traditions, le département de Covasna, dans le centre de la Roumanie, accueille un Festival international consacré à cet événement et à ce plat, auquel ont participé des équipes de Croatie, Slovaquie, Hongrie et Roumanie. Plusieurs heures durant, les équipes préparent différents plats à base de viande de porc, bref un véritable festin.



    Ce plat est très nécessaire vu le laborieux travail que constitue le découpage du cochon, qui se fait à la campagne en plein air, sous les caprices de la météo du mois de décembre. Sachez que d’une région roumaine à l’autre, d’une ville à une autre, le cochon tué est accompagné par toute une série de rituels et de règles et donne en quelque sorte le coup d’envoi à la période des fêtes d’hiver.



    Pour le préparer il vous faut une marmite en fonte dans laquelle vous mettrez un peu de lard à feu moyen. Coupez des morceaux de viande et notamment de poitrine et mettez-les dans la marmite, avec quelques morceaux de foie et laissez dorer un peu. Ajoutez-y un peu d’eau ou de vin et laissez mijoter pendant une demi-heure remuant de temps en temps. Décortiquer une tête d’ail et écraser les gousses avant de les jeter dans la casserole. Vers la fin parsemez le plat de thym, de poivre et salez. Ce plat est servi accompagné de polenta et d’un ou plusieurs verres de vin rouge. Son effet réconfortant est garanti s’il est consommé en plein air, accompagné d’une tasse d’eau-de-vie de fruits chaude, notamment de prunes. Bon appétit ! (trad.: Alex Diaconescu)

  • Plats à base de poisson fumé

    Plats à base de poisson fumé

    Le fumage du poisson est une méthode de conservation plus appréciée que la mise en saumure ou la congélation. Hormis l’aspect pratique, le poisson fumé se fait remarquer par son arôme, sa couleur et son goût à part. Les habitants du Delta du Danube utilisent cette technique afin de conserver les poissons, avant la saison hivernale lorsqu’ils ne peuvent pas faire la pêche sur les canaux. Toute espèce de poisson peut être fumée à condition que sa longueur dépasse les 15 centimètres et que son poids soit supérieur à 100 grammes. Les habitants du Delta utilisent plusieurs techniques de fumage qui se différencient par la quantité de sel employée. Les poissons sont éviscérés et lavés à l’eau froide, mais le plus souvent leurs écailles ne sont pas enlevées. Les poissons sont mis dans du sel et gardés pour au moins 24 heures, après quoi ils sont à nouveau lavés dans de l’eau froide et séchés. Leur fumage dure environ 1 jours et se fait avec un mélange de sciure de plusieurs espèces d’arbres de la région tel le hêtre et le saule.



    On peut manger du poisson fumé tel quel, mais cet ingrédient peut aussi s’associer aux différents légumes. On peut faire tout simplement une salade au poisson fumé avec des pommes de terre en dés cuites dans de l’eau, des oignons coupés à la julienne et quelques fines tranches de pomme. Ajoutez-y soit le jus d’un citron, soit quelques cornichons aigres-doux, du sel et du poivre. Mélangez le tout dans un bol et la salade est prête à être servie, en tant que hors — d’œuvre, accompagnée sans aucun doute par un petit verre d’alcool, vodka ou tzuïka roumaine.



    Un autre plat à base de poisson fumé à retrouver dans le delta est un véritable héritage balkanique, puisqu’il se retrouve en égale mesure dans la cuisine grecque et turque. Il s’agit d’un plat inédit appelé en roumain Scordolea et skordo en grec, ce qui se traduit par ail. Pour le préparer il vous faut un kilo de pommes de terre et plusieurs filets de poisson fumé, entre 750 grammes et un kilo. Il vous faut aussi une cuillerée d’huile ou une tasse de lait, du beurre, des noix, quelques gousses d’ail, du poivre et quelques feuilles de céleri. Commencez par préparer une purée de pommes de terre.



    Sachez que les habitants du delta mettent les filets de poisson à bouillir un peu aux côtés des pommes de terre. Vu que d’habitude le poisson fumé est également salé, faites attention à la quantité de sel que vous mettez dans la purée. Pour celle-ci vous pouvez mettre soit du lait et du beurre soit de l’huile et une partie de l’eau dans laquelle vous avez fait bouillir les pommes de terre et le poisson. Ajoutez dans la purée les noix écrasées, les gousses d’ail, du poivre et les feuilles de céleri hachées et mélangez jusqu’à ce que la purée soit bien crémeuse. Mettez les filets de poisson sur un plateau et ajoutez-y une couche uniforme de purée. Mais vous pouvez également couper les filets de poisson en petits morceaux et les mettre directement dans la purée.



    Quelle que soit la variante choisie, n’oubliez pas de mettre au froid une bouteille de vin blanc demi- sec. Bon appétit !


  • Le ragoût aux poireaux

    Le ragoût aux poireaux

    Pour 4 personnes, il vous faudrait 5 ou 6 poireaux, un citron, un verre de vin blanc, deux feuilles de laurier, quelques grains de poivre, un peu de sel, une cuillerée à café de sucre, 5 à 6 cuillères de coulis de tomate et un peu d’huile de tournesol.


    Coupez les poireaux en morceaux de quelque 3 à 4 centimètres que vous faites revenir dans un peu d’huile de tournesol réchauffé en préalable dans une casserole non adhérente. Remuez et au bout d’une dizaines de seconde, y ajoutez un verre d’eau, le verre de vin, les feuilles de laurier et les grains de poivre. Coupez deux tranches de citron, retirez le zeste, en essayant d’enlever le moins de chair possible sans laisser de membrane blanche. Ajoutez les deux tranches de citron, salez, couvrez et laissez mijoter à feu doux jusqu’à ce que les poireaux s’attendrissent. Ajoutez le coulis de tomate et une cuillerée à café de sucre et enfournez pour un petit quart d’heure à feu doux. Et voilà ! Un plat qui rime parfaitement aux journées froides d’hiver et qui s’accompagne à merveille d’une belle escalope en friture, ou encore d’une grillade et même de saucisses. Si vous aimez les olives, vous pouvez ajouter dans la casserole une dizaines d’olives noires, pas trop salés et les laissez mijoter au four. Elles donnent un goût très bon aux poireaux.



    Et puisque moi j’adore les poireaux et puisque l’hiver on en trouve partout, je vous prie de noter aussi une recette de tarte aux poireaux. Pour cela il vous faut 1 poireau, 2 œufs, 50g de farine, 1/4 litre de lait, 50g de lardons, beurre pour le moule et du fromage râpé. Et maintenant, les pas à suivre : lavez le poireaux et coupez en petits morceaux.



    Faites les revenir dans un peu de beurre à la poêle jusquà ce quils soient transparents ou légèrement dorés. Dans un saladier, mélangez la farine avec les oeufs et le lait. Beurrez le moule. Parsemez le fond de lardons, ajoutez les poireaux puis versez la préparation farine+lait+oeufs. Parsemez ensuite de gruyère râpé puis enfournez pendant environ 30 minutes à 180°C. Bon appétit !

  • La carpe

    La carpe

    Aujourd’hui, le plat du jour tourne autour d’un poisson très apprécié en Roumanie: la carpe. C’est une capture à laquelle rêvent tous les amoureux de pêche, une activité qui fait beaucoup d’adeptes en automne quand il ne fait plus aussi chaud, ce qui ne fait qu’augmenter les chances de faire des captures impressionnantes. La carpe peut être associée à une autre vedette de la saison, à savoir le choux pour former un plat d’exception. Pour cela il vous faut une carpe d’environ deux kilos, quelque 2 kilos de chou, des tomates, de l’huile de tournesol, du sel et du poivre. Coupez le choux en julienne et sautez-le en un peu d’huile avant de le mettre au four dans une cocotte. Nettoyez la carpe et coupez-la en rondelles ou bien filetez-la avant de la poser sur le chou. Ajoutez les tomates coupées en rondelles, du sel et poivre, selon votre goût. Mettez la cocote au four pendant 45 minutes à feu moyen.



    La carpe farcie est également très appréciée en Roumanie. Le poisson doit être nettoyé et salé non seulement à l’extérieur, mais aussi à l’intérieur. Pour ce qui est de la farce, on peut utiliser un mélange de champignons et de riz. Pour la préparer, il vous faut un demi kilo de champignons, un demi kilo de tomates, une tasse de riz, deux oignons, quelques gousses d’ail, du persil, du sel et du poivre. Coupez les champignons en rondelles, sautez-les, ajoutez le riz et une tasse d’eau avant d’assaisonner avec du persil et préparez ainsi une sorte de risotto que l’on met dans le ventre du poisson. Mettez la carpe dans une cocotte, y ajoutez un verre de vin blanc, un peu d’huile d’olives, de l’ail et quelques herbes. Mettez-le au four pendant trois quarts d’heure ou jusqu’à ce que le poisson devient doré. Au lieu du risotto, vous pouvez également imaginer une farce plus simple. Coupez en julienne et sautez dans un peu d’huile deux oignons et deux poivrons. Ajoutez du persil et quelques gousses d’ail avant d’introduire ce mélange à l’intérieur du poisson et de mettre le poisson au four.



    Le plat appelé « plachie » est une autre association entre la carpe et un mélange de légumes. Il vous faut presque les mêmes ingrédients : deux ou trois oignons, quatre tomates, deux poivrons, une carotte et quelques gousses d’ail. Coupez les légumes en julienne, sautez-les et ajoutez y une tasse de coulis de tomates pour préparer une sorte de ragoût. Quant au poisson, faites attention à le couper seulement sur sa partie dorsale, avant de le mettre sur un lit de ragoût. Ajoutez aussi quelques cuillères de ragoût sur le poisson, ainsi qu’un verre de vin, salez et poivrez avant de mettre le tout au four à 180 degrés. Après la cuisson, n’oubliez pas d’y mettre du persil fraîchement haché et quelques petites rondelles de piment, pas trop fort toutefois. Dans la cuisine roumaine, la carpe s’accompagne presque toujours de la même garniture, la polenta. Côté vin, la carpe roumaine sort un peu des conventions et c’est pourquoi je vous déconseille le blanc, en faveur d’un rosé sec ou d’un rouge demi sec. Bon appétit et à la vôtre !

  • Plats à base de chou et de viande hachée

    Plats à base de chou et de viande hachée

    En Roumanie, au mois de novembre, le chou est à l’honneur; ce légume abonde sur les marchés roumains. Son prix est en ce moment très bas et les Roumains en achètent en grande quantité pour le mettre en saumure et le transformer en choucroute. Alex Diaconescu est votre guide dans un itinéraire culinaire parmi différentes régions où le chou et la choucroute s’associent à la viande hachée.



    Le plat phare de cette association, ce sont les « sarmale », des feuilles de choux avec une farce de viande hachée, d’oignons et de riz. Ces rouleaux, on peut les déguster partout en Roumanie ; ce qui varie, c’est leur dimension : ils sont plus généreux en Transylvanie et en Olténie, plus petits en Moldavie, où leur préparation s’avère une véritable épreuve d’habileté culinaire.



    C’est pourquoi aujourd’hui nous vous proposons une autre recette avec les mêmes ingrédients, choucroute et viande hachée: «le chou à la Cluj». Pour cela il vous faut environ un kilo de viande de porc, deux kilos de chou ou de choucroute, deux oignons, quelques lardons fumés, de l’huile, une petite conserve de coulis de tomates, de la crème aigre et un peu de poivre. Au cas où vous choisissez du chou frais, coupez-le en julienne, ajoutez du sel et mélangez jusqu’à ce qu’il devient un peu mou. Dans le cas de la choucroute faites attention à ne pas ajouter de sel puisqu’elle est assez salée. Il faut seulement la tremper dans de l’eau, avant de la couper. Coupez les oignons en brunoise et sautez-les dans un peu d’huile ou, pour un peu plus d’authenticité, dans du saindoux. Puis on ajoute la viande hachée que l’on fait également revenir avant de l’assaisonner avec du poivre. Dans une grande casserole mettez des couches alternatives de chou et de viande, finissant par une couche de chou. Dans le chou, vous pouvez aussi ajouter des lardons fumés. Versez de l’eau avec du coulis ou du jus de tomates et laissez la casserole au four à température moyenne pendant une heure, une heure et demi ou jusqu’à ce que le chou devient un peu doré en surface. Faites attention et ajoutez de l’eau si c’est le cas. Le chou à la Cluj est servi avec un peu de crème aigre.



    Un dérivé de ce plat est la moussaka de chou, spécifique à la région de Banat, dans le sud-ouest de la Roumanie. Aux mêmes ingrédients de la recette précédente, il faut ajouter 3 œufs, 4 ou 5 tomates, ainsi que des herbes : persil, aneth et thym. Mélangez la viande hachée avec une tasse de riz et ajoutez les herbes. Suivez la même recette que dans le cas du chou à la Cluj, mais n’oubliez pas de mettre une couche de tomates en rondelles au dessus de chaque couche de viande, avant de mettre au feu pendant une bonne heure et au four pendant 15 minutes. La moussaka de chou, on la retrouve également en Valachie, mais dans cette région, la couche de tomates en rondelles est enrichie de quelques poivrons coupés en julienne. En Roumanie on associe à ce plat un verre de vin rouge, pinot noir par exemple. Bon appétit, et à la vôtre !

  • Le bulz

    Le bulz

    Inventé par les bergers, ce plat a été rapidement adopté par les restaurants à cuisine traditionnelle roumaine. Il s’agit principalement d’une boule de polenta fourrée de fromage à laquelle on ajoute des morceaux de saucisse, des lardons fumés ou des œufs. Sa forme varie également puisque par « bulz » on peut comprendre une boule, une roulade ou bien des couches de polenta et de fromage. Pour ce qui est de ce dernier ingrédient, sachez qu’ils s’agit du fromage appelé « burduf », un fromage salé roumain à pâte pressée, non cuite, fabriqué à partir de lait cru de brebis, parfois de chèvre. Ce fromage est traditionnellement préservé dans lestomac dun mouton ou dans un récipient en écorce de pin.



    Afin de prouver l’importance de ce plat dans la gastronomie roumaine, les habitants de la localité de Turia, comté de Covasna, dans le centre de la Roumanie, ont préparé à plusieurs reprises des bulz qui sont entrés dans le Livre des records. Optant pour la variante de la roulade, ils ont préparé un bulz long de 150 mètres sur des tables installées le long de la route nationale qui traverse leur commune. Côté ingrédients, ils ont utilisé 150 kilos de fromage et près d’une demi-tonne de semoule de maïs. La polenta a été cuite dans pas moins de 15 marmites de 50 litres fournies par les bergers de la contrée.



    Et pourtant, vous pouvez vous-mêmes préparer un excellent bulz à la maison sans devoir utiliser de telles quantités industrielles d’ingrédients. Il vous faut un demi-kilo de semoule de maïs et quelque 300 grammes de fromage.



    D’abord vous devez préparer la polenta. Faites bouillir dans une casserole moyenne à fond épais un litre et demi d’eau salée dans laquelle vous versez la semoule de maïs tout en mélangeant énergiquement, d’abord avec un fouet puis avec une cuillère en bois. Baissez le feu et laissez cuire pendant une vingtaine de minutes tout en fouettant de temps en temps. Prélevez de la polenta et formez une couche d’environ deux centimètres dans une cocotte céramique, en fonte ou un plat en verre qui va au four.



    Ajoutez ensuite des couches alternatives de fromage et de polenta. Le fromage, vous pouvez le mélanger avec des feuilles de persil ou bien d’aneth, finement hachées. Entre ces couches, vous pouvez ajouter des morceaux de saucisse ou des lardons fumés. Avant d’introduire la cocotte au four, vous pouvez également ajouter quelques œufs au-dessous de la dernière couche de polenta. Laissez le bulz au four pendant une demi-heure à une température moyenne d’environ 180 degrés. En Roumanie le bulz est en fait une entrée et c’est pourquoi il peut être arrosé avec de la tsuica, une eau-de-vie notamment de prunes.



    En Bucovine, dans le nord de la Roumanie, le bulz classique est enrichi de saucissons fumés et de lardons et au printemps le fromage est mélangé avec des herbes et de la ciboulette hachées. Mais cette variation locale du bulz est accompagnée en Bucovine aussi par un ou plusieurs verres d’alcool : tsuica, vodka ou liqueur de myrtilles, cette dernière étant également une spécialité de la contrée. Bon appétit ! (trad. : Alex Diaconescu)

  • Papanasi

    Papanasi

    Les papanasi sont une sorte de beignets que l’on peut servir saupoudrés de sucre ou avec de la confiture.



    Voici tout d’abord les ingrédients (pour 6 personnes) :


    – 2 cuillerées à soupe de semoule de blé


    – 1 pincée de sel


    – 400 g de fromage blanc


    – 2 cuillerées à soupe de farine


    – 2 oeufs


    – 1 cuillerée à soupe de sucre en poudre ou de la confiture à votre choix


    – de l’huile pour friture



    Et voici maintenant les pas à suivre pour la préparation : séparer les blancs des deux oeufs des jaunes, et mélanger le fromage blanc à la farine, puis à la semoule, puis à une pincée de sel. Battre légèrement les blancs des oeufs et les mélanger au fromage. Bien chauffer lhuile dans une friteuse ou un fait-tout. Avec une cuillère à soupe prélever une mesure de fromage et former un beignet en faisant un trou au milieu, les déposer dans la friture et dorer. Retirer et déposer sur du papier absorbant. On peut les servir avec du sucre en poudre mélangé à de la cannelle en poudre ou avec votre confiture préférée. Bon appétit! (trad.: Mariana Tudose)

  • Purée de haricots blancs

    Purée de haricots blancs

    Chers amis, dans les minutes suivantes, nous vous proposons la recette d’un plat que les Roumains adorent : la purée de haricots blancs. La recette est bien simple et ce plat va très bien avec une paire de saucisses à côté, ou sinon, sur une tranche de pain.



    Alors, pour les ingrédients, ils vous faut quelque 300 grammes de haricots blancs secs, deux oignons, deux ou trois carottes, deux gousses d’ail, du sel, du poivre, de la poudre de piment doux, de l’huile de tournesol. Le temps de préparation est d’environ deux heures, plus ou moins ; tout dépend du temps de cuisson des haricots. Et maintenant, au boulot. Prenez quelque 300 grammes de haricots blancs, secs, et faites-les tremper dans une casserole pendant la nuit. Le lendemain, vous allez les égoutter et les remettre dans de l’eau froide pour ensuite les cuire jusqu’à l’ébullition. Au moment où l’eau commence à bouillir, vous allez égoutter les haricots, les recouvrir d’eau froide, remettre la casserole sur le feu et porter à l’ébullition une fois de plus. Répétez cette opération une troisième fois. Les cuire ensuite pendant 1 bonne heure ou même plus, avec 2 oignons, deux ou trois carottes et des grains de poivres. Vous pouvez y ajouter également un peu d’huile pour que les haricots deviennent plus tendres. Salez en fin de cuisson. Au moment où les haricots sont bien cuits – attention ! ils ne doivent pas être réduits en purée (vous pouvez vérifier en prenant soigneusement un grain et l’écraser entre les doigts, il doit être tendre) – retirez la casserole du feu, ôtez les carottes et loignon et égouttez bien les haricots. Laissez refroidir 5 à 10 minutes avant de réduire les haricots en purée avec un moulin à légumes ou un tamis.



    Ensuite, prenez un oignon, épluchez-le, coupez-le en fines lamelles. Dans une poêle, réchauffez 4-5 cuillères d’huile de tournesol (celui d’olives a une odeur trop forte pour ce plat) et ajoutez- y les lamelles d’oignon que vous allez faire dorer à feu moyen en prenant soin de remuer de temps en temps. Y ajouter une pincée de poudre de piment doux et remuer jusqu’à ce que l’oignon et l’huile prennent une belle couleur rougeâtre. Retirer du feu et égoutter les lamelles d’oignon. Prenez la casserole remplie de purée de haricots blancs et y ajoutez petit à petit l’huile resté dans la poêle, tout en remuant à l’aide d’une cuillère en bois. Si la purée est trop dense, vous pouvez ajouter encore un peu d’huile de tournesol directement de la bouteille. A la fin, ajoutez également deux ou trois gousses d’ail écrasées, goûtez et salez encore, si c’est le cas. Enfin dernier petit pas avant de servir : décorez la purée de haricots des lamelles d’oignon que vous avez dorées auparavant. La purée de haricots, on peut la servir soit tiède, soit froide, accompagnée de saucisses ou de pickles (pikoels) que les Roumaines préparent elles mêmes en automne. Bon appétit à toutes et à tous ! (trad.: Mariana Tudose)