Category: L’invité du jour

  • Bénédicte Moret

    Bénédicte Moret

    Présente à l’édition 2022 du Salon du livre Gaudeamus
    pour animer plusieurs ateliers pour enfants, l’illustratrice graphiste Bénédicte Moret est
    connue aussi bien pour ses livres et ses BD que pour l’aventure du Zéro Déchets
    dans laquelle elle s’est lancée il y a 8
    ans déjà. Venue en Roumanie pour apprendre aux enfants aussi bien les secrets
    de la BD que l’art de l’emballage japonais, Bénédicte Moret est au micro de
    RRI.

  • Michele Bressan

    Michele Bressan

    Michele
    Bressan est né en Italie, en 1980, à Trieste et il habite en Roumanie depuis
    1991. Il s’est installé donc dans son enfance à Bucarest, ville où il a étudié
    la photographie à l’Académie des Beaux-Arts de Bucarest, section Photographie
    et de Vidéo. Il est artiste visuel et il s’intéresse beaucoup à la Roumanie post-communiste,
    un pays qu’il a découvert dès son adolescence. Dans son CV on voit mentionnés
    plusieurs endroits emblématiques pour tout artiste. Ses œuvres ont été exposées
    deux fois à la Biennale d’Art de Venise – en 2011 et en 2015. Parmi les
    endroits les plus importants ou il a été exposé ses créations mentionnons aussi
    le musée Tate Modern à Londres, le Palais
    de Tokyo à Paris ou encore le Louvre. C’est toujours à Paris que Michele
    Bressan a bénéficié de la bourse Constantin Brâncuși à la Cité Internationale
    des Arts – et d’une résidence. Une année auparavant il avait été récompensé du prestigieux
    prix pour la photographie, ESSL Award, pour ses innovations dans le domaine. Il
    est actuellement maitre de conférences et doctorant à l’Université des Beaux-Arts
    de Bucarest.








    Dans
    quel contexte Michele Bressan est-il arrivé en Roumanie ? Voici sa réponse: « Mon contexte est né suite à une situation
    sociale commune, c’est-à-dire le divorce de mes parents. Je suis parti avec ma mère
    en Roumanie et c’est depuis 1991 que j’ai fait mon choix d’y habiter. Pourtant,
    le pays m’était déjà familier, car j’avais déjà passé mes vacances d’été ou
    d’hiver chez mes grands-parents maternels. J’étais ainsi habitué avec la
    langue, le paysage et je dois avouer que petit à petit, l’alternative de vivre
    en Roumanie m’a beaucoup attiré, car même si venais de l’Occident et d’un
    milieu privilégié, j’ai été très attiré par les contrastes offerts par la
    Roumanie communiste et postcommuniste. Ultérieurement, en demeurant ici, je me
    suis intégré et le pays m’a entièrement métabolisé. »









    En
    tant qu’artiste, notre invité d’aujourd’hui a voyagé partout dans le monde
    depuis son adolescence. Comme nous l’avons déjà mentionné, ses œuvres ont été
    exposées dans les 4 coins du monde : en France, en Italie, en Roumanie, aux
    Etats-Unis, à Cuba, en Autriche, en Allemagne, en Israël, en République Tchèque
    et au Royaume Uni.








    Nous
    avons demandé Michele Bressan de nous raconter comment il est tombé sous le
    charme des pays post-communistes : « Il
    faut avouer le fait qu’à la lumière de ce que j’ai vu quand j’étais enfant, les
    choses se situaient dans un autre plan, disons, plus ou moins éloigné d’un plan
    objectif et réaliste. Pourtant, ce qui m’a attiré en premier lieu – autant que
    je pouvais le comprendre et apercevoir à l’époque – c’étaient notamment ces contrastes
    que normalement la majorité de gens évite ou stigmatise. Les points intéressants
    pour moi ont été surtout les coupures d’électricité en plein milieu des dessins
    animés à la télévision ou encore les épiceries vides. J’étais fasciné surtout
    parce que je venais d’un milieu où tout était à ma disposition, où les désirs
    et les caprices étaient vraiment démesurés. Et c’est exactement pour cette
    raison que la réalité de Roumanie, qui impliquait un style de vie beaucoup plus
    spartiate, plus minimal, m’a tout de suite attiré. Au début, je ne
    comprenais pas le vrai drame derrière ces insuffisances. C’est à peine plus
    tard que j’en ai compris tous les
    aspects. Mais à l’époque, pour moi, ce contexte était rempli de vie. Pour
    vous donner un exemple : je me suis installé en Roumanie dans mon
    adolescence, et j’étais confronté avec un contexte social très différent,
    inexistant en Italie : la réalité du « juste devant chez toi ».
    Les seules interactions que j’avais avec d’autres camarades en Italie étaient les
    sorties, parfois, pour manger une pizza ensemble, surveillés par les
    parents de l’un d’entre nous. Alors qu’en Roumanie j’ai passé mon enfance dans
    le quartier de Giulești. C’est vraiment toute une autre offre de possibilités,
    je ne sais pas… les bombes de carbure, les tubes aux cornets, l’idée de
    rester dehors avec tes amis, l’idée même d’appartenir à un collectif, c’étaient
    vraiment des manières différentes de se divertir. »







    Pour
    mieux comprendre, il faut dire qu’à l’époque communiste et au début des années
    90, les enfants n’avaient pas trop d’endroits pour se divertir. Les musées
    étaient en train de se réinventer, les clubs n’existaient pas, les galeries
    marchandes non plus, les parcs aussi étaient quasi jetés à l’oubli. Du coup
    leur seule distraction était de jouer avec d’autres enfants devant leurs
    immeubles. Toutes sortes de jeux naissaient de leur interaction, des souvenirs
    inoubliables qui ont marqué l’enfance des adultes roumains d’aujourd’hui. C’est
    de cette réalité que parlait Michele Bressan.


    Après
    avoir passé plusieurs décennies déjà en terre roumaine, pense-t-il rentrer un
    jour en Italie ? Notre invité répond : « Je n’ai jamais eu le désir de rentrer. Quand j’ai rendu visite à mon
    père, c’était comme si tout s’était inversé. Au lieu de passer mes vacances en
    Roumanie, je les passais en Italie, mais à chaque fois que j’y allais, j’avais
    hâte de rentrer chez moi, en Roumanie,
    car c’était là que ma vie s’était construite. Tous mes repères concernant l’amitié,
    les études et pratiquement toute ma réalité étaient liés à Bucarest et non plus
    à l’Italie. »









    Bucarest
    est donc très vite devenu le nouveau chez soi de Michele Bressan. Il nous dit
    ce qu’il aime dans cette ville : « Bucarest
    est une ville à part ; soit tu l’aimes, soit tu la détestes, soit les deux en même
    temps. Moi, je me suis très bien habitué et adapté. Et j’ai surtout très bien compris
    cette ville, car je l’ai beaucoup explorée. L’expérience acquise pendant mes
    voyages de mon adolescence m’a beaucoup aidé en ce sens, tout comme l’art et la
    photographie. En me baladant dans la ville, j’ai pu métaboliser les endroits et
    mieux les connaitre. D’ailleurs, je me sens comme chez moi ici et, normalement,
    l’endroit que tu considères comme chez toi n’est pas censé être moche. Tu
    devrais l’aimer. »









    Que
    montrerait-il avant tout à un étranger qui ne connait pas très bien la ville de
    Bucarest ? Que lui raconterait-il sur la
    capitale roumaine ? Michele Bressan répond : « Je pense que le mieux serait de ne plus propager des idées reçues.
    Vaut mieux laisser les gens explorer eux-mêmes la ville. C’est une pratique que
    moi-même j’adopte, quand je suis dans un pays étranger, dans une ville que je
    ne connais pas. J’ai certainement quelques repères connus grâce aux médias ou à
    la mémoire collective, mais je préfère découvrir les endroits tout seul, et me
    renseigner davantage uniquement après les avoir vus. Sans doute, Bucarest
    réunit plusieurs repères incontournables tels la Maison du Peuple ou l’Arc de
    Triomphe, ou encore ses parcs qui souvent manquent dans d’autres villes. Il
    faut aller voir tout cela. Mais, personnellement, je pense que Bucarest vit
    notamment entre ces points-repères, et non pas autour d’eux. Je pense que le cœur
    de la ville réside dans les espaces de transit et surtout dans les grands
    quartiers. S’il fallait donc faire une recommandation pour découvrir la ville,
    ce serait justement ces quartiers. »







    Bucarest vit par
    ces quartiers, Bucarest vit dans ce mélange d’ancien et nouveau que l’on voit à
    chaque pas. Bucarest vit par les gens qui l’animent. Tout cela fascine Michele
    Bressan depuis son adolescence et l’a déterminé de choisir la Roumanie comme sa
    nouvelle patrie. (Trad. Rada Stanica)

  • Giuseppe Tateo d’Italie

    Giuseppe Tateo d’Italie

    Giuseppe Tateo
    est né en Italie, à Bari. Il a étudié la littérature et la philosophie à l`Université
    de Turin, où il a fait un master en anthropologie culturelle et ethnologie.
    Ensuite, il a fait un doctorat en anthropologie sociale à l’Institut Max Plank
    en Allemagne. Il a mené une riche activité de recherche auprès de grandes universités
    européennes, en Lettonie, en République Tchèque et en Allemagne ; il a bénéficié
    d’une bourse de recherche postdoctorale à New Europe College de Bucarest et il
    est membre de la Société des Etudes Roumaines.


    Comme
    l’anthropologie l’exige, il a effectué 16 mois de travail de terrain à
    Bucarest, Chisinau, en République de Moldavie et à Sighetu Marmatiei, une
    localité qu’il a visitée à plusieurs reprises entre 2011 et 2019. Il nous
    explique d’où vient son intérêt pour la Roumanie :


    « Bonjour et je vous remercie beaucoup pour
    cette présentation. Mon intérêt est venu, disons, d’une manière naturelle et
    inattendue, à l’époque où j’étais en Roumanie pour la première fois, pour faire
    du bénévolat à Sighetu Marmatiei. J’étais avec un groupe de jésuites italiens qui
    avaient mis en place une maison familiale à Maramures il y a 20 ans. Quand je
    suis arrivé, j’étais assez jeune, j’avais 17 ans et j’ai appris votre langue assez
    vite. L’endroit où j’ai eu la chance de
    faire du bénévolat m’a accueilli avec beaucoup de chaleur et j’ai développé beaucoup
    de relations d’amitié avec les habitants. J’y suis revenu à plusieurs reprises,
    presque chaque été pour plusieurs années, jusqu’au moment où j’ai vraiment commencé
    à m’intéresser à l’anthropologie. C’est comme ça que j’ai décidé d’effectuer
    mon travail de terrain en Roumanie et Moldavie, deux pays sur lesquels j’ai
    fini par écrire mes mémoires de licence et de master. Voilà comment mon intérêt
    pour la recherche s’est mêlé à celui pour la langue et la culture roumaine. C’est
    comme ça que j’ai vécu deux ans à Bucarest et que la Roumanie est devenue une
    partie importante de ma vie.


    Giuseppe Tateo
    parle très bien le roumain et nous avons voulu savoir à quel point il est
    difficile pour un Italien d’apprendre le roumain, en sachant que ces deux langues sont proches :


    « C’était plutôt simple. Mon premier
    contact avec la langue roumaine date de l’époque où j’étais à Sighetu
    Marmatiei. A ce moment-là, j’ai commencé à parler avec les gens des lieux, non seulement
    avec les Roumains, mais aussi avec les Magyars qui y vivent. Ces deux langues,
    le roumain et le hongrois, complètement nouvelles pour moi, m’ont paru extrêmement
    intéressantes. Evidemment, apprendre le roumain ne demande pas autant d’effort
    comme c’est le cas de l’apprentissage du hongrois, que je n’ai même pas commencé
    à apprendre, tellement c’est compliqué. Ce qui m’a fasciné ce fut la langue
    liturgique, utilisée par l’église lors de ses rituels et que j’ai connue grâce
    aux recherches que j’ai menées sur l’orthodoxie. Ce langage est proche du
    slavon et non pas du latin. A présent, je me force de temps en temps de lire des
    livres en roumain ou d’écouter les infos en roumain pour rafraichir mes
    connaissances. »








    Même s’il a
    quitté la Roumanie depuis deux ans déjà, Giuseppe Tateo n’a pas perdu le
    contact avec la langue et la culture roumaine et il reste un grand amateur de littérature
    et de poésie roumaines. Quels sont ses auteurs préférés ?


    « Nichita
    Stanescu a été pendant longtemps mon poète préféré, mon premier amour. J’ai même essayé
    de le traduire en italien, je le fais encore quand j’ai du temps, je prends ça
    comme un exercice d’entrainement pour préserver mon niveau de roumain. Récemment,
    j’ai découvert Ion Muresan, mais je ne suis qu’au tout début dans la lecture de
    ses oeuvres. Quand il s’agit de littérature et de prose, je pense que les
    derniers livres qui m’ont beaucoup impressionné et que j’ai beaucoup aimés ont
    été « Depuis deux mille ans » et « Le Journal », les deux
    de Mihail Sebastian. Une fois, j’ai essayé de lire « Les Seigneurs du
    Vieux Castel » de Mateiu Caragiale, mais c’était trop difficile pour moi,
    trop de mots inconnus et j’ai fini par l’abandonner. »


    Giuseppe Tateo a
    une riche expérience en ce qui concerne la Roumanie. Ses études consacrés à la
    construction des églises orthodoxes l’ont emmené partout en Roumanie et l’ont
    poussé à rencontrer beaucoup de personnes. Nous pouvons dire, donc, qu’il connaît
    la Roumanie profonde. Nous lui avons demandé de partager avec nous ses
    impressions sur notre pays.


    « La première
    fois quand je suis venu en Roumanie remonte à 2007 et maintenait, 15 ans plus
    tard, je sens que la société et l’économie ne sont pas forcément devenues plus équitables.
    Les gouvernements qui se sont succédé au fil du temps n’ont pas agi au service des
    plus vulnérables et, s’il y a un aspect qui devrait être amélioré, cela serait
    bien sur plus d’égalité de chances pour les Roumains, quelle que soit leur
    classe sociale ou leur ethnie. »


    La Roumanie aurait
    besoin d’un plus de visibilité, parce qu’elle reste méconnue même des touristes
    qui lui rendent visite, et qui n’en voient qu’une petite partie de ce que le
    pays pourrait leur offrir. Qu`est-ce que Giuseppe Tateo dirait-il a un étranger
    qui voudrait découvrir la Roumanie ?


    « Les touristes habituels qui se rendent à
    Bucarest risquent de trouver la capitale plutôt moche parce qu’ils n’y restent que quelques jours et
    ils ne voient que l’axe Piata Victoriei – Piata Romana – Piata Unirii, l’architecture
    socialiste avec ses immeubles en béton et voilà, ça y est. C’est assez triste
    parce qu’ils perdent l’occasion de découvrir l’architecture moderne, tellement
    fascinante, ou encore les quartiers historiques, arménien et juif. Je pense que
    l’image de Bucarest à l’étranger n’est pas assez appréciée. Je commencerais
    donc à leur parler de la capitale et de ses merveilles architecturales. J’ai
    beaucoup voyagé en Roumanie et des beautés et des merveilles sont partout, partout,
    non pas seulement sur la côte roumaine à la Mer Noire ou dans la contrée de Maramures.
    Bien sûr, j’ai également aimé les gens avec lesquels je suis entré en contact»


    Nous avons demandé
    à Giuseppe Tateo d’évoquer un souvenir spécial en rapport avec la Roumanie, une
    histoire qui l’a impressionné.


    « J’ai une petite croix orthodoxe. Personnellement
    je dirais que je suis plutôt agnostique et que mon intérêt pour la religion reste
    notamment scientifique et culturel. Mais, une fois, un prêtre orthodoxe m’a
    offert sa propre croix, qu’il portait sur lui, même s’il savait que nos points
    de vue sont différents et que parfois, j’étais assez critique vis-à-vis de l’Église. Mais il a
    quand même voulu me faire ce cadeau qui pour lui, était quelque chose de très
    personnel. Ça c’est passé il y a quelques années. Depuis, j’ai gardé
    cette croix sur moi. C’est un véritable trésor pour l’anthropologue qui je suis
    et un vrai coup de chance. D’abord, parce que j’ai la joie d’être regardé d’un
    œil tellement bienveillant. Et puis, parce que j’ai eu le bonheur de rencontrer
    des gens accueillants et prêts à m’aider, sans attendre quelque chose en retour.
    Pour moi c’est très important. En plus, comme j’habite en Italie, j’entends le
    roumain presque tous les jours. Ma famille habite à Turin où vit une grande communauté
    roumaine, surtout des villes de Roman et Bacău. Et je pense que c’est très
    important pour les gens de se rendre compte que même si cela fait plus de dix
    ans que les Roumains représentent la minorité la plus importante d’Italie, pour
    la plupart d’entre nous, la Roumanie reste plutôt méconnue. J’aimerais beaucoup
    que les relations entre les Roumains d’Italie et les Italiens s’améliorent. Pour
    moi, la migration est un argument important, car c’est elle qui m’a permis
    finalement d’apprendre le roumain et de découvrir davantage sur la Roumanie. »

    a conclu Giuseppe Tateo.

  • Andrew Davidson Novosivschei

    Andrew Davidson Novosivschei


    Andrew Davidson Novosivschei vient des États-Unis, de la ville de Phoenix,
    Arizona, où il a fait ses études de licence et master en Littérature Anglaise
    et Culture Roumaine à L’université d’État d’Arizona. Il est traducteur certifié
    et il collabore avec l’institut Max Blecher et, bien évidemment, avec FILIT, le
    Festival International de Littérature et de Traduction de Iasi. Il traduit de
    la poésie et il organise des lectures de poésie ; il est en même
    temps professeur d’anglais à Bucarest, au College National Bilingue George Coșbuc.
    Son activité comporte aussi des recherches dans la linguistique au sein de l’Université
    Technique de Constructions de Bucarest, où il a été conférencier invité aux
    cours de communication interculturelle. Il a traduit des œuvres de Mircea
    Cărtărescu, Doina Ruști, Claudiu Komartin, Lavinia Braniște. Il s’est beaucoup rapproché
    de la culture roumaine et de la Roumanie, où il vit déjà depuis plusieurs
    années. Il nous raconte comment son histoire roumaine a commencé:


    « Je vis à Bucarest depuis sept
    ans. A l’époque où j’étais étudiant à l’Université d’État d’Arizona, j’ai
    dû choisir une langue étrangère pour l’étudier pendant deux ans ; à l’époque, j’étudiais
    la littérature et celle qui me plaisait le plus était celle de l’Europe
    Centrale et de l’Est. J’ai choisi donc la langue roumaine, car je savais déjà
    parler l’espagnol et j’ai pensé que cela allait faciliter l’apprentissage.
    Finalement, l’espagnol ne m’a pas trop aidé et j’ai mis beaucoup de temps à bien
    maîtriser le roumain. On a eu, à l’époque, la possibilité de participer à une école
    d’été d’un mois à Cluj, grâce à un partenariat entre mon université et celle de
    Roumanie. J’ai fait ça pour la première fois en 2011. Des étudiants d’Arizona se
    rendaient à Cluj et un professeur roumain
    de Babes Bolyai se rendait chez nous. Moi,
    je me suis lancé en pensant que les cours allaient me donner l’occasion de
    mieux apprendre le roumain, mais petit à petit j’ai commencé à me connecter à
    la Roumanie, à ses auteurs, à son histoire, à toute sorte d’aspects qui m’intéressaient
    et ainsi de suite.
    »




    …et
    cela est devenue une vraie passion. La langue roumaine est donc la deuxième
    langue qu’Andrew parle maintenant, après l’anglais, sa langue maternelle, et
    Bucarest est devenu son chez soi. Comment ce fut possible ?




    « La première fois que j’ai habité
    Bucarest remonte à 2013, à l’époque où j’étais professeur invité à l’Université
    Technique de Construction de Bucarest. J’y ai passé huit mois, au quartier de Tei.
    C’était ma première visite à Bucarest où j’ai rencontré plein de gens et je m’y
    suis fait des amis, donc j’y suis revenu en 2015, à la fin de mon Master à l’Université
    de l’Etat de l’Arizona. »




    Qu’est-ce qu’a déterminé notre invité de choisir Bucarest, étant donné le
    grand écart culturel entre l’atmosphère citadine de Phoenix et celles de la
    capitale roumaine ?




    « Oui, effectivement, il y a
    une grande différence. Phoenix est une ville si grande qu’on ne peut pas se
    rendre au supermarché où à la pharmacie sans voiture. Impossible de se faire
    des contacts à part ceux avec les collègues de travails ou d’école ou encore,
    avec les amis proches. Bien sûr, j’étais plutôt habitué à ce style de vie, mais
    quand j’ai commencé à vivre autrement, je me suis rendu compte que je ne pouvais
    plus revenir en arrière, car vivre comme ça ce n’est pas normal. Finalement, la
    ville est faite pour qui ? Franchement, même si l’on dit que Bucarest est la ville
    des voitures, la situation est loin d’être si compliquée qu’en Arizona. Là-bas,
    même si nous avons de grands trottoirs, personne ne s’en sert. Tout simplement,
    le fait de marcher c’est assez rare. »




    Mais
    comment voit Andrew la ville de Bucarest? Qu’est-ce qu’il aime le plus?




    « Il y a beaucoup de
    changements à Bucarest. Ces10 derniers ans, la ville a beaucoup et rapidement changé.
    Bon, pour ce qui est de la vie de tous les jours, les changements semblent insuffisants
    et pas assez efficaces, mais la ville a changé pour le mieux. Par exemple, l’interdiction
    de fumer dans les lieux publics ou dans les restaurants. Même si je fume, je
    trouve ça très bien, notamment pour les restaurants, car il faut prendre en
    compte les familles et les enfants. Je trouve que c’est un très bon changement. »




    Bucarest est une ville en plein changement et Andrew l’a bien remarqué. Est-ce
    que ces changements se reflètent aussi sur lui-même ?


    « Oui, oui, bien sûr. Il me semble que moi aussi, j’ai beaucoup changé
    et j’ai beaucoup appris. Si je pense à moi, tel que j’étais en 2015, quand je
    me suis installé à Bucarest, j’ai du mal à me reconnaître. Mon environnement a changé et mes amis m’ont donné
    beaucoup de conseils, d’options et d’idées. Par exemple, je viens de faire une
    exposition d’art et poésie que je n’aurais jamais réussi à faire sans mes amis.
    J’ai travaillé avec deux artistes, Ramona
    Iacob et Andrei Gamarț, et avec Zoltan Bela et Lina Țărmure. Si je ne vivais
    pas ici, je n’aurais jamais fait ça. Pour les poètes, nous avons Londohome ; il
    suffit de s’y rendre pour rencontrer quelqu’un qu’on connait. Et à Phoenix je n’ai
    jamais remarqué cela en dehors de l’Université. »




    Nous avons demandé à Andrew ce qu’il changerait dans la ville de Bucarest :




    « Quand je marche dans la
    rue, je pense toujours : comment cette rue serait-elle sans toutes ces voitures
    qui l’encombrent ? C’est assez difficile pour les enfants de se rendre
    seuls à l’école ou au magasin. Je pense que ce changement serait utile pour ceux qui préfèrent marcher, car ce n’est
    pas une si grande ville par rapport à d’autres capitales européennes. On peut s’y
    débrouiller très facilement sans voiture. C’est vraiment dommage, car c’est une
    ville pleine de vie et ce n’est pas si difficile de se déplacer à pied ou à vélo,
    ou même avec les transports en commun. »




    S’il devait quitter Bucarest et choisir quelque chose de représentatif pour
    la Roumanie à emporter, qu’est-ce qu’Andrew choisirait-il?


    « Je prendrais dans mes
    bagages des volumes de poésie contemporaine. Puisque je ne peux pas emporter mon appartement, au moins prendre le plus de
    livres de poésie possible. »



  • Marius Cioroiu, écrivain

    Marius Cioroiu, écrivain

    Notre invité d’aujourd’hui se présente comme un rêveur qui aime trouver
    la joie dans les petites choses de la vie. Il s’appelle Marius Gabriel Cioroiu
    et il est né en 1982 à Constanta, au bord de la mer Noire. Ayant fait une
    formation technique, il a découvert récemment sa vocation pour l’écriture. En
    fait, cette passion l’a toujours accompagné, avoue Marius Cioroiu, qui ne cesse de plaider pour le retour à la littérature.

  • Simona Velikova (Bulgarie)

    Simona Velikova (Bulgarie)


    Simona Velikova : « Bonjour et bienvenue sur Radio Roumanie Internationale !
    Je m’appelle Simona Petkova Velikova, j’ai 22 ans et je suis originaire de Varna,
    la troisième ville de Bulgarie, située au bord de la Mer Noire. Je suis
    actuellement étudiante en Relations internationales et études européennes à la Faculté
    d’Études Européennes de l’Université Babeș-Bolyai de
    Cluj-Napoca. »






    En 2019, avant la pandémie, Simona Velikova est arrivée en Roumanie, à Cluj Napoca, où elle a commencé son année préparatoire
    de langue roumaine à la Faculté
    de Lettres de l’Université Babeș-Bolyai, au Département de langue, culture et
    civilisation roumaine. Elle a validé ce cours en 2020.






    Simona Velikova : « Lorsque l’on obtient la notre de 10, cela veut
    dire que l’on a atteint le niveau B2. Honnêtement, apprendre le roumain a été plutôt
    facile pour moi, car j’aime beaucoup les langues étrangères. J’ai appris pendant
    quelques temps le coréen et je parle aussi allemand et anglais. En plus, le
    bulgare et le roumain se ressemblent beaucoup plus que nous ne l’imaginons.
    Certains mots sont presque identiques. J’ai eu la chance d’avoir Lavinia Vasiu comme
    professeure à la Faculté de Lettres, une excellente enseignante, qui a facilité
    mon apprentissage. Ensuite, j’ai commencé à travailler en Roumanie et la
    pratique quotidienne m’a également beaucoup aidé à progresser. »






    En Roumanie, Simona Velikova a travaillé dans un centre d’appel.
    Actuellement, elle effectue des traductions du roumain vers le bulgare pour une
    entreprise de Cluj-Napoca opérant sur le marché bulgare. La jeune fille a vraiment
    voulu faire ses études en Relations internationales en Roumanie, pays qu’elle
    connaissait déjà.






    Simona Velikova : « Je dirais que je suis arrivée en Roumanie
    d’une façon un peu particulière : grâce à mes parents qui travaillent dans le
    domaine du tourisme et avec qui j’ai eu la chance de travailler plusieurs fois
    en Roumanie. Avant de déménager, j’ai travaillé en tant que guide il y a
    quelques années. C’est comme ça que je me suis rendue plusieurs fois en
    Roumanie et que j’ai aussi rencontré beaucoup de Roumains. J’ai aimé la
    Roumanie dans son ensemble et une fois terminé le lycée, j’ai décidé de m’y installer.
    Personnellement, j’envisageais plutôt d’emménager à Bucarest, mais beaucoup de Roumains
    m’ont conseillé de choisir la ville de Cluj. C’est comme ça que je suis arrivée
    ici ! »







    Qu’est-ce qu’elle aime en Roumanie, pays où elle vit déjà depuis 3 ans ?


    Simona Velikova: « Il y a vraiment beaucoup de choses que j’aime en
    Roumanie. J’aime le fait que les gens sont accueillants, pas seulement à Cluj,
    mais dans toute la région d’Ardeal. Bien évidemment, les gens sont ouverts et
    sympathiques à Bucarest aussi. En plus, là-bas on est déjà plus près de la frontière
    avec la Bulgarie. Les gens sont très contents et aiment beaucoup entendre un étranger
    parler roumain. J’aime aussi la nature, les montagnes, j’aime beaucoup de
    villes incroyables. Je pense que les gens devraient apprécier plus ces aspects.
    J’ai visité la plupart du pays, en Transylvanie j’ai visité presque toutes les
    villes. Je suis également allée plusieurs fois à Brașov, Râșnov, Sinaia.
    J’adore cette région ; je dirais que c’est peut-être mon endroit préféré de
    Roumanie et j’ai aussi beaucoup d’amis là-bas.







    L’une des plus grandes passions de Simona Velikova c’est de voyager ;
    elle y investit donc tout l’argent qu’elle gagne. Un jour, elle souhaiterait aller
    en Corée du Sud, car elle se sent très liée aux cultures asiatiques. Pourtant,
    le plus beau continent pour elle reste l’Europe, où elle a passé de bons
    moments en Belgique, au Portugal, mais aussi dans les pays des Balkans. Avant de
    démanger en Roumanie, elle a organisé de nombreuses excursions dans notre pays
    pour les touristes de Bulgarie.




    Simona Velikova: « Je pense que les Roumains et les Bulgares ne se
    connaissent pas assez, bien que nos deux pays soient voisins et seulement
    séparés par le Danube. Les Bulgares s’étonnent beaucoup quand ils rencontrent
    des Roumains où quand ils découvrent des endroits en Roumanie. Généralement, lorsqu’un
    Bulgare entend parler de Roumanie, il pense directement à Bucarest ou à Constanța
    – comme ces deux villes sont plus près de notre frontière – et c’est tout. Mais
    quand ils vont à Braşov, à Sibiu où à Cluj, ils sont réellement surpris et impressionnés. »






    En 2023, Simona Velikova sera diplômée de la Faculté d’Etudes Européennes
    de l’Université Babeș-Bolyai de Cluj-Napoca. Elle envisage aussi de faire un
    master, soit en sciences sociales, soit en philologie, mais pas tout de suite.
    Dans quel pays envisage-t-elle de poursuivre ses études universitaires ?






    Simona Velikova: « Plutôt en Roumanie, car j’ai pour projet de
    rester ici. Comme je l’ai déjà dit, j’aime beaucoup ce pays, je me sens chez
    moi, car nos deux pays et nos deux peuples sont assez proches et je ne sens donc
    vraiment pas de différence. En ce qui concerne la faculté, je n’ai pas de
    projet précis pour l’instant. Je sais que j’aimerais entreprendre d’autres activités,
    comme faire de la traduction ou organiser des évènements. J’ai plusieurs rêves,
    mais je suis certaine de ne pas vouloir avoir ma propre entreprise de tourisme ;
    je connais bien le domaine et tout n’est pas si rose, on rencontre beaucoup de difficultés.
    Pourtant, j’aimerais avoir une entreprise de traductions et continuer à travailler
    dans le tourisme aussi longtemps que possible. »



    Simona Velikova de Bulgarie, étudiante en troisième année en Relations
    Internationales à la Faculté d’Études Européennes de l’Université Babeș-Bolyai
    de Cluj-Napoca, a un petit message en roumain et en bulgare à faire passer :






    Simona Velikova: « Je voudrais vraiment saluer beaucoup de
    personnes. Commençons par Anca, ma meilleure amie de Roumanie, qui m’a énormément
    aidée lors de ma première année ici et avec qui j’ai habité. Je salue aussi mes
    amis étrangers et mes amis roumains de Cluj et bien évidemment ceux de Sinaia,
    Brașov, de Poiana Brașov, qui sont comme une famille pour moi. C’est notamment
    grâce à eux que je suis restée en Roumanie, c’est eux qui m’ont encouragée à le
    faire. Je salue aussi
    toute ma famille, mes deux neveux incroyables que j’aime beaucoup et mes
    meilleurs amis de Bulgarie. »

  • Eden Firdman

    Eden Firdman

    « Je m’appelle Eden Firdman et je viens d’Israël. Je travaille actuellement dans l’informatique, mais cette année je souhaite étudier la médecine générale à Iași. »

    Entre 2020 et 2021, Eden Firdman a étudié la langue roumaine à Iași. Il a participé au cours de langue roumaine, organisé par la Chaire de Langue Roumaine pour les Étudiants Étrangers. Fondée en 1974, elle fonctionne au sein de la Faculté de Lettres de l’Université « Alexandru Ioan Cuza ». Aujourd’hui, la chaire fait partie du Département d’Études Roumaines et de Journalisme – Sciences de la Communication et Littérature comparée.Eden Firdman nous explique pourquoi il décidé de venir étudier la médecine en Roumanie : « J’ai décidé de faire mes études à la faculté de médecine en Roumanie pour différentes raisons : d’abord, mon père a également fait ses études à la faculté de médecine dentaire en Roumanie ; ensuite, ma mère est roumaine, et nous avons également de la famille et des amis à Iași. J’aime les Roumains, ils sont assez accueillants. J”aime aussi le climat du pays. L’année préparatoire s’est principalement déroulée en ligne, mais j’ai pu faire connaissance avec d’autres étudiants étrangers et ç’a été très intéressant. »

    Quand il n’est pas très occupé par son travail dans l’informatique en Israël, comment Eden Firdman préfère-t-il occuper son temps libre ? « Pour me distraire, j’aime passer du temps sur mon ordinateur, rencontrer des amis et faire du sport.

    À partir de l’automne 2022, Eden Firdman commencera ses études à l’Université de Médecine et de Pharmacie « Grigore T. Popa » de Iași. Pour conclure, le jeune homme nous a confier réfléchir à son avenir professionnel et a également souhaité faire passer un message à sa famille et à ses amis de Roumanie : « En tant que profession, je souhaite devenir médecin chirurgien, car c’est un métier intéressant qui te permet d’aider autrui, car j’aime beaucoup travailler pour et avec les gens. Pour l’instant, une fois mes études terminées, je voudrais rentrer en Israël, mais je ne peux pas en être tout à fait sûr. Santé à ma famille et à mes amis de Roumanie ; je les salue et j’espère les revoir bientôt. »

  • Mahdi Wardeh (Liban)

    Mahdi Wardeh (Liban)

    Mahdi Wardeh : « Bonjour aux auditeurs de
    Radio Roumanie Internationale ! Je m’appelle Mahdi Wardeh et je suis étudiant
    à la Faculté de Médecine de l’Université « Iuliu Hațieganu » de Cluj-Napoca.
    Je suis né à Beirut, au Liban ; j’y ai vécu pendant 5 ans, après j’ai déménagé en Syrie,
    où je suis resté 6 ans, pour déménager
    enfin vers l’âge de 11 ans aux Émirats
    Arabes Unis, où j’ai vécu jusqu’à mon arrivée en Roumanie à la fin de l’année 2020. »






    Jusqu’en 2021, Mahdi Wardeh a fait son année préparatoire
    en roumain à la Faculté de Lettres de l’Université Babeș-Bolyai, au sein du Département de langue,
    culture et civilisation roumaine.






    Mahdi Wardeh : « L’année préparatoire a été
    très
    entraînante pour moi, car j’aime beaucoup apprendre des langues étrangères. J’ai trouvé
    la langue roumaine assez intéressante. Au début c’était un peu difficile, mais après
    avoir compris comment employer les mots, l’apprentissage est devenu beaucoup
    plus facile. J’ai également eu la chance d’avoir des très bonnes professeures
    qui m’ont aidé à atteindre un bon niveau de maîtrise du roumain. Grâce à elles je me rappellerai toujours mon année préparatoire
    et je souhaite toujours revenir dans le temps. »






    Mahdi Wardeh nous
    explique pourquoi il a choisi de faire ses études en Roumanie : « Apres avoir fini le lycée,
    je cherchais une bonne faculté de médecine à l’étranger et je faisais mes
    recherches sur Internet. J’en ai trouvé plusieurs et j’avais fait des
    comparaisons afin de pouvoir choisir la meilleure option pour moi. J’ai fini
    par choisir la Roumanie grâce à sa position dans les classements de spécialité. »




    La Faculté de Médecine de Cluj-Napoca est une des seules
    facultés au monde qui offrent une formation trilingue en médecine, plus précisément
    en roumain, en anglais ou en français. En 1997, l’établissement ouvrait son
    premier département du pays ayant pour langue d’enseignement l’anglais, étant
    suivi en 2000 par l’inauguration du département en français. Mahdi Wardeh étudie
    la médecine générale en anglais à Cluj-Napoca et il s’est très bien adapté au
    milieu universitaire de cette ville de Transylvanie.






    Mahdi Wardeh : « Au début, je n’avais pas
    d’amis, ni defamille ici, mais dès que j’ai commencé
    les études, je me suis fait beaucoup d’amis qui sont devenus maintenant ma deuxième famille. J’aime bien le climat
    en Roumanie, il est très similaire à celui du Liban ou de la Syrie. La nature
    est aussi très belle, les gens sont bien, aimables et sympas, et je me sens
    vraiment comme chez moi ici. »







    Pendant son temps libre, Mehdi Wardeh planifie de
    nouveaux voyages avec ses amis : « Je dirais que voyager c’est mon passe-temps préféré. En Roumanie j’ai
    déjà voyagé à Bucarest, Brașov, Oradea, Sighișoara, au château de Bran et à Constanţa. Brașov est une
    ville qui me plaît beaucoup, car elle est plutôt différente. Sa nature est très belle, par exemple le
    Mont de Tâmpa (qui s’érige au centre de la ville), et là-bas on se sent vraiment
    dans une ville européenne. »






    Mahdi Wardeh du Liban finira ses études de médecine à
    Cluj-Napoca en 2027. Et après ? Mahdi
    Wardeh nous a fait part de ses futurs plans : « Depuis mon enfance j’ai
    voulu étudier la médecine, car j’ai toujours été fasciné par ce domaine ; me
    voici donc aujourd’hui étudier à Cluj. A l’avenir, je veux être médecin chirurgien. Mon but c’est de rentrer aux Émirats
    Arabes Unis et d’y travailler, car je me suis habitué avec le style de vie de ce pays-là. À part la médecine, j’aimerais
    ouvrir une affaire à l’avenir, peut être un restaurant, parce que j’aime avoir
    quelque chose qui n’appartient qu’à moi, une sorte de plan B. Des membres de ma famille sont des hommes d’affaire
    en Allemagne, en Espagne où aux Pays Bas, et mon grand-père a fait du commerce.
    Il y a aussi la possibilité de ne pas quitter la Roumanie, car si j’y démarre une affaire, je pourrais éventuellement
    y rester. »




    Enfin, voici le message que Mahdi Wardeh aimerait faire
    passer : « Je veux remercier ma famille pour tout ce qu’ils font pour moi et aussi
    leur dire qu’ils me manquent tous, je remercie également mes amis pour être toujours
    là pour moi dans les moments où j’ai le plus besoin d’eux. Je voudrais remercier
    mes professeures de mon année préparatoire à Cluj, Lavinia Vasiu et Cristina
    Bocoș, car sans
    elles et leur aide, je n’aurais pas pu faire cet entretien. Enfin, je remercie Radio
    Roumanie Internationale pour cette magnifique opportunité ! »
    (Trad. Rada Stanica)

  • Anastasia Balta (Grèce)

    Anastasia Balta (Grèce)




    Tout de suite après avoir fini le lycée en Grèce, pays où la médecine
    est un milieu assez compétitif, Anastasia
    Balta a commencé les démarches administratives en ligne pour s’inscrire à l’Université
    de Médecine et de Pharmacie « Grigore T. Popa » de Iași. Elle nous explique
    les raisons de son choix.




    Anastasia Balta : « J’ai commencé à chercher des variantes. Parmi
    les options que j’envisageais il y avait les Pays Bas, l’Allemagne, la
    République Tchèque, la Bulgarie et la Roumanie. La Roumanie semblait être la
    plus accessible concernant les frais de scolarité et le coût de la vie. C’était
    aussi le pays le plus proche de ma propre culture, tout en mettant à
    disposition des études de haute qualité. »









    Une fois arrivée à la faculté en Roumanie, Anastasia Balta a organisé et
    coordonné de nombreuses conférences médicales. Si pendant ses études en Grèce
    elle passait son temps libre en jouant de la guitare, en nageant ou en lisant, en Roumanie, la jeune fille préfère
    sortir avec ses amis ou voyager.




    Anastasia Balta : « En Grèce, je ne voyageais pas
    beaucoup en train, mais ici, en Roumanie, j’ai été heureuse de pouvoir le
    faire, car en tant qu’étudiante je bénéficie de billets gratuits. Ainsi, je suis allée à la
    montagne, j’ai vu la neige pour la première fois à Sibiu et à Brașov. Je me
    suis promenée un peu dans les petites villes près de Iași, comme Piatra Neamţ
    ou Bacău. Je suis aussi arrivée à Bucarest, où j’ai visité le Palais du Parlement,
    la Maison de Ceaușescu ou le Musée (d’histoire naturelle) Antipa. »






    Acceptée au programme d’études en anglais à l’Université de Médecine et de
    Pharmacie de Iași,
    Anastasia Balta parle un peu le roumain, langue qu’elle a apprise plutôt seule.
    Membre du Senat de l’Université elle fait aussi partie de son comité de « ranking »
    qui s’occupe de la promotion des établissements roumains d’enseignement dans
    les classements internationaux spécialisés.






    Anastasia Balta : « L’Université de Médecine et de
    Pharmacie de Iasi s’est beaucoup améliorée
    en tant qu’université ces dernières années. Le bâtiment Nicolae Leon et le
    Centre de simulation Prof. Dr. Cristian Dragomir ont été inaugurés, ce dernier étant
    équipé des matériaux spéciaux qui permettent aux étudiants de pratiquer sur des
    simulateurs pédagogiques et des mannequins. Il s’agit des pratiques médicales
    spécifiques à la formation aux premiers secours, auscultation, d’anesthésiologie
    et à beaucoup d’autres spécialités médicales. Nos professeurs font
    preuve d’implication, ils travaillent beaucoup et ils font de leur mieux pour
    nous enseigner leurs matières, malgré les difficultés que nous avons traversées
    à cause des conditions pandémiques. En ce qui concerne mes collègues, je suis
    heureuse d’avoir rencontré autant de personnes venant de pays et de
    cultures différentes, car elles m’ont appris de nouveaux aspects
    sur leur religion ou gastronomie, ou sur la façon différente dont leurs gouvernements
    ou universités fonctionnent. Cette expérience m’a réellement ouvert les
    yeux. »









    Anastasia
    Balta a rejoint l’organisation européenne des étudiants en médecine -EMSA – et
    depuis l’automne 2021 elle est présidente de la filiale de Iași. Elle a participé
    à des conférences et des ateliers accueillis par cette association qui comporte
    plus de 150 agences au monde, à des salons du livre ou des évènements
    humanitaires.








    Anastasia Balta : « Récemment, on a fait une collecte
    d’aliments et une autre de produits d’hygiène et de
    vêtements. On a partagé tout ça avec plusieurs personnes sans abri de la Grande
    Gare de Iași, et on leur a demandé quels étaient leurs besoins pour
    notre prochaine rencontre. Je me rappelle une femme sans abri qui n’allait
    pas bien et qui voulait aller à l’hôpital, mais qui n’avait même pas un téléphone
    pour appeler l’ambulance. On a fini par l’aider et on a appelé les secours pour
    elle. Ce sont des expériences et des évènements importants pour moi, car pendant
    qu’on étudie et que l’on vit ici, on essaye aussi d’aider la Roumanie, de lui
    rendre service. »








    La cardiologie est la spécialité qu’Anastasia Balta
    aime le plus. Elle a aussi fait sa pratique professionnelle dans ce domaine en été
    2021 en Grèce, à l’Hôpital Hippokration d’Athènes.






    Anastasia Balta : « J’envisage de rentrer en Grèce pour y travailler
    pour un an en tant que médecin, jusqu’à ce que je découvre où je veux faire ma spécialisation.
    Je pensais la faire en Suède ou en Norvège. J’ai aussi pensé à la Roumanie,
    mais ici il faut passer un examen de spécialisation, qui me semble inutile
    une fois finies les études à la faculté de médecine. Il y a aussi d’autres
    pays où, pour faire sa spécialisation, il suffit de passer un entretien où on
    prend en compte les notes obtenues pendant les années de faculté. Je veux faire
    ma spécialisation en cardiologie et je me vois travailler dans le domaine de la
    cardiologie interventionnelle. Par ailleurs, à l’avenir, je voudrais
    faire partie de l’administration d’un hôpital, et si une telle occasion se présente,
    je l’accepterais volontiers. »







    Enfin, la même Anastasia Balta de Grèce, étudiante à
    l’Université de Médecine et de Pharmacie « Grigore T. Popa » de Iași revient
    au micro avec quelques remerciements et vœux à faire passer :






    Anastasia Balta : « À tous ceux qui pensent venir étudier
    en Roumanie, je leur conseille fortement de le faire. Je leur conseille
    notamment la ville de Iași, qui a une place particulière dans mon cœur. Ce n’est
    pas une grande ville, mais il y a une communauté internationale bien coordonnée,
    les gens sont ouverts, l’université est très bonne est son prestige
    augmente chaque année. Je voudrais remercier ma famille pour m’avoir soutenue
    quand j’ai pris la décision de faire mes études à l’étranger et pour m’avoir aidé
    à devenir la personne que je suis aujourd’hui. Je remercie aussi mes amis qui
    ont toujours été là pour moi dans les moments difficiles. La faculté n’est pas
    toujours facile, mais quand tu as la chance d’avoir le soutien d’une famille heureuse
    et des bons amis, tu peux dépasser tous les obstacles. »
    (Trad.
    Rada Stanica)

  • Jean-François Zygel

    Jean-François Zygel

    Célébré dans une centaine de pays la
    Fête de la musique marque cette année son 40e anniversaire, ayant
    dès le début pur mission de promouvoir tous les types de musique et la joie de
    créer, de monter sur scène et de partager.


    Cette année encore, la fête de la
    musique arrive à Bucarest grâce à l’Institut Français de Roumanie et à ses
    partenaires. Au programme : un concert d’exception offert par le musicien
    français Jean-François Zygel aux côtés
    de plusieurs invités spéciaux.


    Pianiste, compositeur et virtuose du jazz et de l’improvisation,
    Jean-François Zygel revient pour la 3e fois en Roumanie et sur les ondes de
    RRI. Il répond aux questions d’Eugen Cojocariu.

  • L’illustratrice Capucine Mazille

    L’illustratrice Capucine Mazille

    J’ai rencontré Capucine Mazille au premier jour du Salon du livre Bookfest, sur le stand de la librairie française, Kyralina. Née aux Pays-Bas et habitant depuis peu la Bretagne, Capucine Mazille est venue sur Bucarest pour un atelier d’illustrations pour les enfants. Avec une brillante carrière internationale, elle a eu la gentillesse de me laisser rester à ses côtés et lui poser des questions, pendant qu’elle faisait des dessins en aquarelle, en guise de dédicaces.

  • Raïs Salah (France)

    Raïs Salah (France)

    Raïs Salah arrivait de Paris à Iași à l’automne 2019. Le
    jeune homme est aujourd’hui étudiant en troisième année à la Faculté de
    Médecine dentaire de l’Université de Médecine et Pharmacie « Grigore T. Popa »
    de Iași.

    Raïs Salah : « J’ai voulu depuis toujours faire mes études dans le
    domaine médical et j’avais vu que la Roumanie offrait cette opportunité.
    D’ailleurs, le fait que la faculté propose des études en français, anglais et
    roumain m’a beaucoup attiré et j’ai senti que la Roumanie était le bon choix
    pour moi. Mon beau-frère a étudié la stomatologie en Roumanie, ici à Iași, et
    c’est lui qui m’a conseillé d’y venir. »







    Raïs Salah étudie la médecine dentaire en français à
    l’Université de Médecine et Pharmacie « Grigore T. Popa » de Iași. Il a appris
    un peu la langue roumaine à la faculté pendant ses deux premières années
    d’études. Comment s’est-il adapté à la vie en Roumanie ?




    Raïs Salah : « Honnêtement, au début j’étais un peu mal
    à l’aise, car je savais que j’allais dans un pays dont je ne connaissais rien
    et dont je ne parlais pas du tout la langue. Mais j’ai été agréablement surpris
    quand j’ai vu à quel point la ville de Iași était belle et accueillante. Je me
    suis rapidement fait des amis et j’aime le fait qu’il y a beaucoup d’activités
    à faire avec mes collègues. Par exemple, je peux joueur au football ou aller
    dans un centre commercial où il y a beaucoup de magasins, de restaurants, de
    terrasses et beaucoup d’autres activités. J’ai visité un peu la Roumanie, j’ai
    fait du ski à Brașov, je suis allé à Constanţa et à Bucarest. Moi, je viens de
    Paris. Mes parents sont venus d’Algérie en France dans les années 90. Bien
    évidemment, après un temps, ma famille me manque plutôt que le pays lui-même.
    Je me suis habitué à vivre ici et grâce à mes amis, je ne me suis jamais senti
    seul. Je peux dire que Paris est comme le Palais de la Culture de Iași, on ne s’y
    ennuie jamais. »






    Futur diplômé de médecine dentaire à Iași, Rais Salah travaille
    chaque été en France en tant qu’infirmier au Centre hospitalier universitaire «
    Henri-Mondor ». En Roumanie, il a la chance de pouvoir se consacrer
    exclusivement à ses études. Le plus souvent, il occupe son temps libre en
    faisant du sport.






    Raïs Salah : « Je suis passionné par le football. Avec
    mes collègues de faculté, nous organisons chaque semaine des matchs de football
    ; et oui, bien évidemment, je regrette beaucoup le départ de Lionel Messi de F.
    C. Barcelone au Paris-Saint Germain. En plus, la faculté organise des tournois
    de football auxquels je participe avec plaisir chaque année. L’année dernière
    je me suis impliqué à la faculté en tant que tuteur de biochimie pour les
    collègues de première année, puisque j’ai beaucoup aimé cette matière et il m’a
    donc été très facile de l’enseigner aux autres.»





    Notre interlocuteur Raïs Salah apprécie le niveau de l’enseignement médical à Iași.




    Raïs Salah : « Constat est fait que tous les
    professeurs de la faculté sont de très bons enseignants, ils connaissent très
    bien leurs matières, et ils réussissent à nous partager leurs connaissances par
    un style adapté à notre niveau. J’ai eu l’occasion d’avoir Mme Liliana Foia en tant
    que professeur de biochimie, et grâce à sa façon de nous enseigner cette discipline,
    à sa disponibilité à chaque fois que l’on avait des questions ou des doutes, j’ai
    réussi à obtenir des notes de 9 ou 10 sur 10 aux derniers examens du premier et
    du second semestre. J’ai également eu M Marcel Costuleanu comme professeur,
    dont j’ai beaucoup admiré la richesse de ses connaissances et sa façon dont il
    a réussi de synthétiser les connaissances qu’il nous enseigne. »





    Qu’est-ce que Raïs Salah pense à propos de son avenir
    après qu’il aura fini ses études à la Faculté de Médecine dentaire de
    l’Université de Médecine et Pharmacie « Grigore T. Popa » de Iași ?



    Raïs Salah : « Difficile de dire ce que je vais
    faire à l’avenir. Il me reste encore quatre ans d’études en Roumanie. Je
    rentrerai peut-être en France ou je rencontrerai peut-être une Roumaine et je resterai
    ici. On ne sait jamais quel sera l’avenir, je vais voir tout cela au bon moment
    »,

  • Rendez-vous avec la musique classique

    Rendez-vous avec la musique classique

    Mon interlocuteur sest déjà exprimé à ce micro par le passé, en tant que directeur artistique du festival Les Soirées guitare, qui fait venir dans la capitale roumaine des guitaristes célèbres du monde entier. Il a suivi un master à la Royal Scottish Academy of Music and Drama de Glasgow, au Royaume-Uni. Entre 2006 et 2008, il a étudié à lUniversité déducation de Sapporo, au Japon ; en 2011, il obtient le titre de docteur en musique. Il a donné plus de 250 concerts en Roumanie et à létranger. Un parcours plein talent et de mérite. L’association Kitharalogos qu’il dirige mène plusieurs projets intéressants dans le courant de cette année.

  • Ahmed Abdelghafar des Emirats Arabes Unis

    Ahmed Abdelghafar des Emirats Arabes Unis

    Ahmed Abdelghafar a suivi un cours de langue roumaine
    offert par la chaire de Littérature roumaine pour les étudiants étrangers de la
    Faculté de lettres de l’Université « Alexandru Ioan Cuza » de Iași. Tout
    d’abord, il nous explique pourquoi il a décidé d’étudier la médecine en
    Roumanie.






    Ahmed Abdelghafar : « J’ai un ami à Iași qui
    vient de Syrie et qui a étudié la Médecine dentaire à l’Université de Médecine
    et Pharmacie « Grigore T. Popa » de Iași. Maintenant il est dentiste là-bas, et
    c’était lui qui m’avait conseillé la Roumanie, car il m’a dit que c’est un très
    bon pays pour les étudiants internationaux et que les études ne coutent pas
    autant ici que dans d’autres pays européens. »







    Après être arrivé en Roumanie, à Iași, en 2020, Ahmed
    Abdelghafar choisissait en 2021 de commencer ses études à l’Université de
    Médecine et Pharmacie « Iuliu Hațieganu » de Cluj-Napoca, l’établissement
    d’enseignement médical le plus ancien de Transylvanie.






    Ahmed Abdelghafar : « Mon expérience à Iași a été
    très intéressante, j’ai interagi avec beaucoup de gens et j’ai remarqué que les
    Roumains sont très aimables et gentils. À Cluj j’ai vu qu’il y avait beaucoup
    d’étudiants internationaux venant d’autres pays européens, par exemple des
    Allemands ou des Français, et je trouve intéressant de communiquer avec des
    personnes provenant de cultures différentes. »







    Quelles impressions le jeune Égyptien né aux Émirats
    Arabes Unis a-t-il sur la Roumanie, où il vit depuis déjà deux ans ?






    Ahmed Abdelghafar : « Ce que j’ai aimé le plus en
    Roumanie, c’est le climat, car je viens d’un pays où il fait toujours très
    chaud, et ici, chez vous, j’ai vu de la neige dans la rue pour la première
    fois. J’aime qu’en Roumanie on garde les traditions. Par exemple, je suis allé
    en Transylvanie et j’ai beaucoup aimé le Château de Dracula à Bran. J’aime la
    nature de Roumanie, j’ai fait des randonnées près de Cluj, dans la forêt Hoia.
    Dans mon temps libre j’aime nager, joueur au foot – nous avons un terrain de
    foot à l’UMF Cluj et on joue parfois une fois par semaine avec moi en tant
    qu’attaquant. J’aime aussi lire des ouvrages spécialisés de médecine. »







    En 2027 Ahmed Abdelghafar finira ses études de Médecine
    Générale à l’Université de Médecine et Pharmacie « Iuliu Hațieganu » de
    Cluj-Napoca. Qu’est-ce qu’il a pour objectif sur le plan professionnel dans le
    futur ?






    Ahmed Abdelghafar : « J’aime l’orthopédie, je veux
    devenir chirurgien orthopédiste. Je trouve cela intéressant. Quand j’avais dix
    ans je me suis blessé et j’ai cassé mon bras. J’ai admiré le médecin qui m’a
    soigné aux Emirats Arabes Unis et depuis je me suis dit que je voudrais devenir
    chirurgien orthopédiste comme lui. Je pense que je vais rentrer aux Emirats
    Arabes Unis après avoir fini mes études à la faculté de Cluj Napoca. »







    Ahmed Abdelghafar des Emirats Arabes Unis est
    reconnaissant à ses professeures de langue roumaine de Iașide lui avoir
    appris à bien parler le roumain. (Trad. Rada Stanica)

  • Nefeli Tounta de Grèce

    Nefeli Tounta de Grèce

    « Je suis Nefeli Tounta et je viens de Grèce, mon
    père est grec et ma mère vient de Russie, ils se sont rencontrés à Moscou
    pendant qu’ils y travaillaient, mon père en tant qu’ingénieur et ma mère en
    tant qu’infirmière dans un hôpital, et ils ont pris tous les deux la décision
    de vivre en Grèce. Actuellement étudiante à l’Université de Médecine et Pharmacie
    Grigore T. Popa de Iași, je suis en troisième année de Médecine dentaire. »






    Pendant les deux premières années de Médecine dentaire à
    Iași, où elle suit le programme d’enseignement en anglais, Nefeli Tounta a
    appris un peu la langue roumaine, une compétence qu’elle envisage d’améliorer
    dans les prochaines années avec l’aide de ses amis et peut-être même par un
    cours spécialisé dans son domaine.




    La jeune Grecque nous explique pourquoi elle a choisi la
    ville de Iași : « La ville de Iași a une place à part dans mon cœur et
    dans le cœur de tous les Grecs. Elle a été un centre de l’hellénisme en 1821.
    C’est à Iași qu’a été fondée Filiki Eteria et toujours à Iași que le chef de
    guerre et héros national grec Alexandre Ypsilatis a déclenché la Révolution grecque
    en 1821. Filiki Eteria était une organisation secrète crée dans le but de
    libérer les Grecs de la domination ottomane et de proclamer l’indépendance de
    l’État hellénique. Cette année, la Grèce fête deux siècles depuis la Révolution
    grecque. En même temps, Iași est la ville où a étudié et vécu pendant plusieurs
    années Rigas Féréos, un auteur qui est une figure centrale de la Révolution grecque
    et dont nous étudions encore les œuvres aujourd’hui à l’école. Au-delà de tout
    cela, mon choix d’étudier à Iași a été influencé également par Cristina, l’épouse
    de mon frère, qui est de Iași et qui m’a raconté de très bonnes choses sur le
    système universitaire de cette ville. J’ai tenu compte aussi de sa position au classement
    des universités du monde entier. Quand je suis arrivée ici, je n’ai pas été
    déçue et j’ai beaucoup aimé. À la fois ceux qui travaillent à l’université et
    les professeurs nous guident dans tout, nous fournissent une éducation de
    qualité, nous mettent à disposition tous les instruments nécessaires pour
    pouvoir étudier et avoir du succès. C’est grâce à eux que j’ai réussi à obtenir
    une bourse d’excellence et à être première de ma promotion pendant trois années
    d’affilée. Mes camarades se consacrent beaucoup à l’étude, ce qui m’offre un
    milieu très compétitif dans lequel je peux évoluer et mettre en évidence toutes
    mes capacités intellectuelles afin de m’améliorer. En ce qui concerne la ville
    de Iași, je l’ai aimée dès le premier instant, comme la Roumanie dans son
    ensemble, car les gens étaient très gentils avec moi et très ouverts. Je recommande
    vivement à d’autres étudiants qui veulent étudier la médecine de choisir la
    Roumanie. »








    Nefeli Tounta est également membre de la filiale de la Iași
    European Medical Students’ Association, l’Association européenne des étudiants
    en médecine de Iaşi, et elle a été récemment sélectionnée pour faire partie de
    la direction du Département de Médecine dentaire de l’Organisation représentative
    des étudiants en médecine de toute l’Europe.




    Comment est-ce qu’elle passe ses loisirs ? Nefeli Tounta :
    « Dans mon temps libre j’aime jouer aux échecs et courir chaque jour dans
    le quartier où je vis. En plus, j’aime passer du temps avec mes amis, on se
    promène très souvent dans les environs de Palas et du Jardin botanique, les
    fleurs là-bas sont très belles. Tout cela me confère un grand équilibre en
    dehors de mes études à l’université. »







    Nefeli Tounta a toujours souhaité travailler dans le
    domaine de la médecine afin de se sentir utile pour ses semblables. Une bonne santé
    se reflète également dans la dentition d’un patient et en tant que future
    stomatologue, la jeune fille pense pouvoir aider les gens non seulement à avoir
    une dentition parfaite, mais aussi à être sûrs d’eux, à être heureux, toujours
    souriants et ouverts. On a demandé à Nefeli si dans le futur elle envisage de pratiquer
    la médecine en Roumanie, en Grèce ou dans un autre pays.






    Nefeli Tounta : « Honnêtement, toutes ces
    options seraient vraiment bien. J’aime beaucoup la Roumanie et j’aimerais y
    rester. Je veux conseiller fortement à tous ceux qui n’ont jamais été en
    Roumanie de la visiter au moins une fois. C’est une expérience incroyable.
    Aller dans d’autres pays, c’est toujours une option au cas où je ne saurai pas
    quoi choisir. Et la Grèce est mon pays natal, elle aura toujours un avantage,
    c’est là où habite toute ma famille. Je ne sais pas encore ce que je vais
    faire. Je suis heureuse de n’être qu’en troisième année, car je ne suis pas
    encore sûre de ma décision et il me reste donc du temps pour y réfléchir. »
    (Trad. Rada Stanica)