Category: L’invité du jour

  • LODEWIJK ALLAERT

    LODEWIJK ALLAERT

    Auteur de plusieurs récits de voyage dont Carpates – La Traversée de l’Europe sauvage ou encore La Roumanie au fil de l’eau, Lodewijk Allaert est un voyageur passionné et un écrivain épris par le goût de la liberté aussi bien intérieure, qu’extérieure.

  • Irina Margareta Nistor

    Irina Margareta Nistor

    La célèbre
    critique de film Irina Margareta Nistor, celle que l’on appelle La Voix en
    Roumanie pour avoir doublé plus de 5 000 films depuis l’époque communiste jusqu’à
    présent, a récemment été récompensée de l’Ordre des arts et des lettres au grade
    d’Officier. La décoration lui a été remise par l’ambassadrice de France en
    Roumanie, SE Laurence Auer, lors de l’ouverture de la 25e édition du
    Festival du film français à Bucarest.






    Nous avons interrogé
    Irina Margareta Nistor sur le cheminement qui l’a menée là : « Si on
    aime beaucoup une langue, comme le français, et si on aime le cinéma, cela nous
    fait entrer dans un film où il ne nous adviendra que de bonnes choses. C’est
    comme un très beau film, que nous prenons tous plaisir à regarder. »





    Alors que toute
    sa carrière s’est faite dans le cinéma, Irina Margareta Nistor n’est pas
    diplômée d’une école de film. Elle nous explique son parcours universitaire :
    « D’un côté, je n’ai pas pu passer l’examen en cinéma, car on n’organisait d’examen
    d’entrée pour la section de critique de film que tous les deux ans. D’un autre
    côté, ma mère était professeure de français, j’ai donc choisi de faire langues
    étrangères, et j’ai aussi opté pour l’anglais. C’est très important d’être
    diplômée en langues étrangères, cela permet de découvrir le monde et les films
    autrement. Et ça ouvre des débouchés ! Sans parler d’autres langues, je
    crois que j’aurais eu plus de difficultés à sortir du chômage, à un moment
    donné. »


    La Voix, que
    tous les Roumains connaissent, nous a expliqué comment elle perçoit le fait
    d’être reconnue par des millions de personnes. Irina Margareta Nistor : « J’ai
    reçu énormément de compliments. J’ai l’impression que c’est un pays avec une
    mémoire très vive, si 30 ans après, les gens se souviennent encore de moi.
    D’accord, je comprends, ils étaient jeunes à l’époque, et peut-être qu’une
    partie d’entre eux se rendaient compte des manques qu’ils subissaient. J’ai
    récemment reçu un message sur Facebook qui m’a beaucoup flattée et qui disait :
    si un extraterrestre venait me voir et me demandait ce qu’est le cinéma, je lui
    dirais de regarder Irina Nistor dans les yeux quand elle parle de films avec
    tant de passion. J’ai trouvé ça très beau, car j’aime vraiment le cinéma. Là,
    par exemple, j’ai très hâte d’entrer dans la salle voir le film. J’ai beaucoup
    apprécié le fait de recevoir cette décoration juste avant le début d’un
    festival de film. »





    Pour Irina
    Margareta Nistor, les récents succès des réalisateurs roumains dans les
    festivals internationaux s’inscrivent dans une évolution tout à fait
    naturelle : « Si on leur pose la question, ils ont tous eu des modèles,
    et qui sont souvent les mêmes. Il s’agit de Lucian Pintilie, d’Alexandru Tatos,
    de Liviu Ciulei, de Stere Gulea. Le point de départ est là. Et je crois aussi qu’ils
    ont eu un désir très fort d’inventer quelque chose de nouveau et de mettre la
    Roumanie sur les cartes. Avant, on détestait vraiment quand, dans un programme
    de cinéma, on passait de la Pologne à la Russie, en occultant complètement la
    Roumanie. »






    Nous avons également
    demandé à Irina Margareta Nistor quel genre de film réussit aux réalisateurs
    roumains contemporains : « Ils réussissent très bien les films à
    prix, les films de festivals. Mais j’aimerais vraiment qu’ils réussissent les
    films et populaires et à prix. Je vais vous donner l’exemple le plus évident.
    En plus, ça me rend très fière, car il a reçu lui aussi la même médaille. Il
    s’agit de Radu Mihăileanu, qui a réalisé « Le Concert ». Le film a
    gagné quelques Césars et puis c’est un film qui guérit toute dépression. Je le
    recommande à chaque fois que quelqu’un me demande ce qu’on peut regarder pour
    tout oublier. »




    Nos
    félicitations vont à Irina Margareta Nistor pour cette récompense. La Voix
    cinéphile est toujours, et avec enthousiasme, à nos côtés. (Trad. Elena Diaconu)

  • L’écrivaine Annie Lulu

    L’écrivaine Annie Lulu

    Moitié roumaine, moitié congolaise, née à Iasi, en Roumanie et ayant grandi en France, Annie Lulu s’attare sur la quête de racines dans son roman de début La Mer Noire dans les Grands lacs.

  • Le caricaturiste Costel Patrascan

    Le caricaturiste Costel Patrascan

    Costel Patrascan a débuté en décembre 1989 dans la presse de l’époque et début 1990 il publiait des caricatures sur des sujets politiques et sociaux dans les grands quotidiens centraux. Costel Pătrăşcan a été déclaré caricaturiste de presse de l’année 2008 et nominé au gala des prix du club roumain de la presse. Il a participé à d’innombrables expositions en Roumanie, mais aussi en République de Moldova, Belgique, Chine et Chypre. Il a remporté plus de 80 prix en Roumanie et 41 à l’étranger, dans des pays tels le Japon, le Canada, l’Allemagne, la Macédoine, l’Iran, la Croatie et la Chine. Il compte parmi les caricaturistes qui ne manquent aucun événement lié à l’humour. Et c’est pourquoi il n’a pas raté cette année « Le festival de la lavande ». Pourquoi ce festival ? « Je me rends à ce festival parce ce que j’y contribue en quelque sorte. Les organisateurs sont mes amis et j’ai imaginé moi-même une grande partie des événements qui se déroulent dans le cadre de ce festival. A mon sens un peu d’humour est ce qu’un tel festival a besoin, même s’il s’agit d’un festival plutôt romantique, tel « le festival de la lavande » dans le cadre duquel les gens s’amusent assez bien. »

    Mais qu’est ce que le festival de la lavande ? Et bien c’est un événement qui se déroule depuis trois ans déjà dans le champ de lavande le plus étendu de Roumanie, situé dans la plaine du Baragan, dans le sud-est. C’est l’endroit idéal pour faire des photos à poster ensuite sur facebook et instagram. Egalement au programme des projections de films et une découverte du patrimoine gastronomique de la région de Dobroudja, dans le sud-est du pays. Costel Patrascan a été aussi le protagoniste d’un spectacle pas comme les autres : « Je fais un spectacle indépendant, dans le cadre duquel je présente sur un écran plusieurs dessins alors que je dis quelque chose de différent au micro et le public comprend des choses diamétralement opposées. Certes, à première vue, tout cela semble illogique, mais sachez qu’il y a beaucoup d’humour et de logique dans ce que je fais. »

    Au sujet du rôle de l’humour, Costel Patrascan a ajouté que : « Je crois que le rire est en fin de compte un médicament et nous le savons tous. Il nous aide et peut être que le monde apprécié davantage la liberté dont nous bénéficions, le fait que l’on peut se retrouver ici dans un champ de lavande le long d’un après – midi. Nous avons organisé une projection sur un grand écran en présence de la critique de film Irina Margareta Nistor et je pensais qu’en fin de compte visionner un film dans un champ de lavande c’est une idée sympa. Mais sachez que l’effort a été considérable pour quelqu’un en provenance de Braila, à plus de 70 km ou même de plus loin. Cela ne fait que prouver le fait qu’il existe un public qui apprécie de telles actions. »

    Quelles ont été les réactions du public participant au « Festival de la lavande », c’est toujours Costel Patrascan qui explique : « Il me semble que les gens sont intéressés par tout ce qui se passe durant cet événement. Je suis assez surpris de l’ampleur qu’a obtenue ce festival qui n’est qu’à sa deuxième édition, d’autant plus que nous ne sommes qu’au début, nous voulons le développer. Et hormis l’humour, j’ai tenu à organiser aussi ce côté gastronomique, ciblé sur la qualité et la diversité. Je crois qu’en fin de compte tout le monde s’est bien amusé. »

    Costel Pătrăşcan a créé de nombreuses caricatures qui reflètent les réalités roumaines, des pamphlets graphiques inédits tant pour ce qui est du support que du message. Quelles sont ses sources d’inspiration. « Je crois qu’un caricaturiste est la mesure des craintes qu’il analyse. Et sans aucun doute, le thème politique est assez brûlant pour nous les Roumains. Concrètement, il pose son empreinte sur nos vies et à mon sens c’est le devoir d’un caricaturiste, qui est également un moraliste d’ailleurs, d’attaquer ce thème. Et même plus que ça, le politique devrait être un des thèmes majeurs de son œuvre. Et c’est ça la place d’un caricaturiste, de développer une attitude, d’avoir le courage et de dire ce que beaucoup de ceux qui regardent n’ont pas la chance de faire. » a déclaré Costel Patrascan au micro de RRI.

  • Alexandru Bumbaş

    Alexandru Bumbaş


    Alexandru Bumbaş a 34 ans, il est docteur en études théâtrales de lUniversité de Sorbonne Nouvelle de Paris, il est scénariste, directeur artistique et fondateur de la compagnie de théâtre La Citadelle Dystopique. Il est né à Bucarest, mais vit en France depuis 2009. A présent il habite Paris et sest fait naturaliser Français. Quest-ce quil fait dans la vie ? Il tente de marier recherche académique et création théâtrale. Par conséquent, la principale raison pour laquelle il a créé sa compagnie de théâtre, cest daider à la professionnalisation des jeunes étudiants inscrits aux facultés de profil.



    Alexandru Bumbaş précise : « Notre compagnie a beaucoup évolué depuis 2017 jusquà présent, surtout que lannée dernière nous avons reçu en France un prix national pour la dramaturgie, le Prix de la création théâtrale ARTCENA. Maintenant nous sommes en plein processus de création de notre 2e spectacle, qui devrait sortir lannée prochaine. »



    En septembre 2020, Alexandru Bumbaş a eu une idée : créer une plateforme artistique académique en ligne, destinée aux jeunes à la recherche dun espace pour sexprimer, dun endroit où ils puissent publier leur premier article ou un premier ouvrage de recherche. Ainsi a vu le jour le site InVivo Arts, lancé cette année, fin mai, en français et en anglais.



    Alexandru Bumbaş : « Pratiquement, il sagit dun espace de réflexion pluridisciplinaire. Jai une équipe de 10 personnes qui ont des spécialisations différentes, ils sont chercheurs, commissaires dexposition, critiques de film ou de théâtre, historiens. Une équipe de 10 membres de nationalités différentes, dont des Roumains, qui ont étudié ou qui étudient à différentes universités du monde. Ce qui est vraiment innovant, cest que sur cette plateforme, le théâtre et le cinéma, cest-à-dire les arts du spectacle, sont examinés et interrogés par dautres disciplines, telles lhistoire, les études de genre (gender studies), les études culturelles et ainsi de suite. Tout cela, justement pour élargir autant que possible léventail des contributions. En fait, nous sommes partis de lidée quà lheure actuelle les arts du spectacle occupent une place très importante au sein des sociétés contemporaines. Alors, de plus en plus de spécialistes, mais qui ne sont pas des spécialistes du théâtre ou du film, parlent des arts du spectacle de leur point de vue : il y a par exemple des historiens qui sintéressent aux dramaturges qui utilisent des archives, pour savoir comment les archives sont employées dans le processus de création ; ou bien il y a des philosophes qui sinterrogent sur le processus du « performance », ce que le « performance » signifie, sa liaison avec la réalité. Ou bien il y a les spécialistes des études de genre qui abordent les arts du spectacle de la perspective LGBT et ainsi de suite. »



    Bref, la plate-forme InVivo Arts est le fruit des efforts dune équipe pluridisciplinaire et multiethnique coordonnée par Alexandru Bumbaş. Leur travail est à retrouver sur le site invivoarts.fr . Tout le monde est invité à y contribuer, la plate-forme proposant plusieurs sessions de contributions.



    Alexandru Bumbaş : « Nous avons lancé un premier appel à contributions sur un sujet très à la mode pour ainsi dire : les crises. On tente de comprendre le phénomène des crises par trois axes : comment les arts du spectacle présentent une crise, comment les arts du spectacle peuvent causer une crise, puisque nous vivons dans des sociétés dans lesquelles il y a beaucoup de créations controversées, pour ainsi dire. Puis, on veut voir aussi comment les arts du spectacle supportent les crises, en partant de tout ce qui sest passé ces deux dernières années et qui doit être exploré pour comprendre comment la crise de la pandémie a touché les arts du spectacle. En fonction des contributions que nous recevrons, nous pourrons élargir la sphère des disciplines présentes et notre équipe. Qui plus est, après le 2e numéro, on aimerait bien y ajouter une version en espagnol. »



    Alexandru Bumbaş a enseigné tant à lUniversité Sorbonne Nouvelle quà lEcole supérieure dArt Dramatique de Paris. Maintenant, il aimerait faire un nouveau doctorat en études juives à lInstitut national de langues et civilisations orientales de la capitale française. Avant de quitter la Roumanie, dit-il, il a eu plusieurs tentatives de démarrer des projets au pays dans le domaine du théâtre, sans succès.



    Dans ces conditions, un retour en Roumanie est peu probable, avoue Alexandru Bumbaş : « Il y a des Roumains aussi au sein du cluster InVivo. Par conséquent, je suis toujours en contact avec la Roumanie dune certaine manière. Mais dun point de vue professionnel, je ne pense pas que la Roumanie fasse partie de mes projets dans le proche avenir, pour la simple raison que jai déjà mis sur pied quelque chose ici, en France. Sans entrer dans les détails, jai eu plusieurs tentatives échouées en Roumanie, ce qui alimente mon désir rester là où jai construit des choses ces 12 dernières années. Jai une compagnie de théâtre. Sans doute, je viendrais avec grand plaisir jouer en Roumanie si je suis invité, mais pour linstant, ma vie se fait ici. »



    Telle est la conclusion dAlexandru Bumbaş, un Roumain qui vit en France où il a mis sur pied une compagnie de théâtre et a créé une plateforme pour parler des arts du spectacle de différents points de vue. Entrez sur le site http://invivoarts.fr pour en savoir davantage. Cest en français en et anglais. (Trad. : Valentina Beleavski)




  • Marc Fichel

    Marc Fichel

    A l’occasion de la fête de la musique, l’Institut Français de Roumanie invité un musicien plutôt spécial : Marc Fichel, un compositeur et chanteur aux origines roumaines juives, dont la famille maternelle est originaire de Iasi, ville de l’est de la Roumanie. Il a fait une petite tournée musicale à Iasi, à Suceava et à Bucarest. Au micro d’Eugen Cojocariu, Marc Fichel nous parle de sa carrière musicale, de ses racines roumaines et de sa rencontre avec le public roumain.

  • Carmen Drăghici, coordinatrice de la Maison culturelle belgo-roumaine de Bruxelles

    Carmen Drăghici, coordinatrice de la Maison culturelle belgo-roumaine de Bruxelles

    Découvrez les activités et les projets dArthis, la Maison culturelle belgo-roumaine de Bruxelles, pour lannée en cours dans lentretien quelle a accordé à Ligia. Voici une bonne adresse pour celles et ceux qui sintéressent à la langue, à la culture et à la civilisation roumaines : le 33 rue de Flandre, à 1000 Bruxelles. Plus de détails sur

    >www.arthis.org.



  • Antonella Longo Rossi d’Uruguay

    Antonella Longo Rossi d’Uruguay

    Antonella Longo Rossi vient de l’Uruguay, où elle a fait des études à Montevidéo. Elle a d’abord terminé un lycée humaniste pour obtenir ensuite un diplôme en tourisme et hospitalité à l’Universidad del Trabajo del Uruguay. A travers le temps, Antonella a participé à de nombreux projets très divers et a eu une multitude d’emplois, qui lui ont conféré une importante expérience de vie. Son histoire roumaine a commencé il y a de nombreuses années, lorsqu’elle était étudiante et qu’elle s’était rendue en Roumanie dans le cadre d’un projet de promotion touristique.

    Pourquoi a-t-elle choisi la Roumanie, un pays tellement lointain de l’Uruguay et comment est-elle parvenue à s’y établir ? Antonella nous le raconte : « J’ai choisi la Roumanie parce que je devais faire un projet pour ma fac, sur un pays du monde. Je devais en fait présenter un site ou un circuit touristique. J’ai choisi la Roumanie, même si tout le monde avait choisi des pays plus connus. J’ai toujours aimé l’histoire de Dracula, de la route Transfagarasan et j’avais aussi quelques infirmations sur le château de Dracula. Donc, j’ai réalisé un projet touristique sur la Roumanie et lorsque je cherchais des infos sur le pays et sur tout ce qui s’y trouve, j’ai découvert une opportunité de faire un stage de bénévolat en Europe. Alors je me suis dite que j’avais encore une année pour réaliser ce projet et que ce serait intéressant de mettre à profit cette opportunité de vivre dans un tel pays, puis d’écrire un projet final d’après les expériences vécues dans ce pays. J’ai pu partir sans aucun problème et c’est ainsi que je suis arrivée à vivre en Roumanie. J’ai beaucoup voyagé, je ne suis pas rentrée en Uruguay, mais je suis restée en Roumanie et je me suis faite une vie extraordinaire. Certes, je suis rentrée pour rendre visite à ma famille, mais j’ai senti que ma place n’était plus là, que les gens n’étaient plus les mêmes. La situation dans mon pays était déjà assez compliquée et je m’étais déjà habituée à la Roumanie, où je pouvais sortir de la maison à 2 ou 3 heures du matin en toute sécurité. Et c’est ce que je veux souligner : à mon sens, la Roumanie est un pays très sûr. Il est vrai que des choses se passent, comme partout d’ailleurs, mais j’ai également vécu dans d’autres pays européens et je ne me suis jamais sentie aussi à l’aise et en sécurité comme en Roumanie. Alors, j’ai bien réfléchi et je me suis dite que si je rentrais en Uruguay, je n’allais plus jamais me sentir comme chez moi. Et c’est vrai : j’y suis revenue et au cours des six mois que j’y ai passés, je ne me sentais plus comme chez moi. Puis, j’ai pu revenir en Roumanie et j’ai senti le bonheur revenir dans mon âme. »

    Antonella s’est bien intégrée en Roumanie dès le début. Elle a été bien reçue dans la communauté et vu qu’elle est une personne ouverte et communicative elle s’est vite fait des amis de toutes les nationalités. Elle a appris la langue roumaine et a vécu dans plusieurs villes du pays, avant de s’établir à Bucarest. Sera-t-elle toujours là d’ici six ans ? Ecoutons Antonella Longo RossiSON : « Tout à fait, tout à fait ! J’ai déjà eu une opportunité, après toutes mes années de travail, j’ai la nationalité européenne – pas roumaine, mais italienne – j’ai pu m’acheter une maison et cela dit tout : j’y reste. Je suis en Roumanie aux côtés de mon partenaire, j’ai un chat, un job et je suis heureuse. Parfois, je suis énervée par ce qui se passe en Roumanie, mais des choses comme ça existent partout dans le monde, elles sont malheureusement normales et il faut tout simplement avoir de la patience. Mais oui, j’y resterai autant que possible. Rient n’est éternel, mais pour le moment, la Roumanie c’est mon pays. Je le sens : la Roumanie est ma maison et l’endroit auquel j’appartiens, je me sens très à l’aise avec les Roumains, avec la famille de mon partenaire et avec nos amis. Je me suis bâtie une vie comme je le voulais. »

    Antonelle a sillonné tout le pays du nord au sud et de l’est à l’ouest afin de connaitre la Roumanie dans les moindres détails. Elle habité plusieurs villes roumaines, elle est même arrivée dans des villages roumains pour se renseigner et mieux préparer son projet touristique, mais aussi vu son réel intérêt de s’approcher de la culture et des gens de son pays adoptif. Quelles recommandations ferait Antonella à une personne qui ne sait pas grand-chose sur la Roumanie et qui aimerait visiter notre pays ? « Je suis une personne qui aime se promener beaucoup, entre trois et quatre heures, voire plus si j’ai la possibilité. Si j’étais touriste je n’irais pas uniquement dans le centre-ville ou dans les zones touristiques, mais j’aimerais arriver dans les quartiers, pour y découvrir la vie, pour parler aux gens ou du moins essayer de parler avec eux. La Roumanie a quelque chose d’extraordinaire : tout le monde parle l’anglais, même les gens qui sont malheureusement dans la rue et qui ont reçu quand même une éducation. Même ces personnes-là parlent l’anglais, j’ai vu cela mille fois. En tant que bénévole, j’ai travaillé dans des secteurs assez compliqués à Bucarest et les gens ont été très gentils, ils ont parlé l’anglais comme ils pouvaient. Il ne faut pas rester confiné dans ce côté touristique de la ville, qui est certes la partie la plus belle. C’est valable pour toutes les villes. Il faut voir non seulement les endroits les plus connue, tels Brasov, Sibiu ou, Cluj. Il faut aller aussi à la campagne, découvrir la vie des gens, comment ils préparent leur nourriture, découvrir des gens de qualité. En tant que bénévole, j’ai eu l’occasion de voyager en autostop et de connaitre des gens de partout, de toutes les cultures et ce fut une expérience incroyable. Voilà donc ce que je recommande : ne pas se limiter au côté touristique des grandes villes, cela vaut la peine de connaitre la culture roumaine dans son ensemble. »

    Actuellement, Antonella n’envisage pas de quitter la Roumanie, mais elle se fait des plans de voyage à travers le pays et pas seulement. Quels sont les choses qu’Antonella aimerait emmener avec elle au cas où elle quitte la Roumanie ? Antonnella répond : « Mon chat et mon partenaire, c’est tout. Les choses matérielles ne comptent pas ici, ce qui compte c’est une âme et un souvenir qu’il faut garder pour toujours. Une maison, on en trouve sans doute partout, mais une personne et un animal comptent davantage pour moi et ce sont les seules choses que j’emporterai depuis la Roumanie » conclut, Antonella Longo Rossi, une âme européenne amoureuse de la Roumanie, originaire d’Uruguay. (Trad. Alex Diaconescu)

  • Andreea Ember

    Andreea Ember

    Originaire de Zalau, en Transylvanie, dans le
    nord-ouest de la Roumanie, AndreeaEmber a étudié l’archéologie à Cluj,
    ensuite à Sorbonne et à l’Ecole pratique des Hautes Etudes. Quand elle ne
    travaille pas comme technicienne pour le Centre des monuments nationaux,
    elle s’active au service des enfants roumains en situation difficile. C’est
    pour eux qu’elle a mis en place, avec d’autres Roumains, l’association RO
    Solidaritate. Basée à Maisons Laffitte, en région parisienne, cette ONG œuvre
    au profit des enfants démunis ou malades de Roumanie. Et ce n’est pas tout. Car
    ces jours-ci, AndreeaEmber s’entraîne pour participer à la Course des Héros,
    une action caritative mise en place par l’Union pour l’Enfance. Comment la
    soutenir et pourquoi la soutenir, ce sera à AndreeaEmber de nous le dire dans
    les minutes suivantes.

  • Ana-Maria Boghean, responsable de la communication à l’IFR

    Ana-Maria Boghean, responsable de la communication à l’IFR

    L’antenne de Bucarest de l’Institut français de Roumanie accueille à nouveau le public. Ana-Maria Boghean, responsable de la communication à l’IFR, passe en revue les événements de ce début d’été.


  • Léa Art, fondatrice de la Galerie Moldave de Paris

    Léa Art, fondatrice de la Galerie Moldave de Paris

    Il existe à
    Paris, plus précisément 15 rue du Pont Louis-Philippe, dans le Marais, une
    Galerie moldave qui se fait un plaisir et un honneur de faire venir en France
    des livres en roumain, des produits d’artisanat ou encore des bijoux ou
    des tableaux des artistes de Roumanie ou de la République de Moldavie. Comment
    une telle initiative a-t-elle vu le jour et à qui on la doit ? Réponse
    toute de suite auprès de Léa Chirinciuc, fondatrice de la Galerie moldave.

  • L’illustrateur Patrice Reytier

    L’illustrateur Patrice Reytier

    Le 10 mars 2021, un livre illustré à partir des
    aphorismes du philosophe d’origine roumaine Emil Cioran et portant la signature
    de Patrice Reytier est paru chez les Editions Payot- Rivages. Illustrateur de
    presse et auteur de BD, Patrice Reytier lance cette BD inédite intitulée
    Cioran, on ne peut vivre qu’à Paris l’année même où l’on marque les
    110 ans depuis la naissance de ce philosophe né en Roumanie et mort en France,
    esprit tourmenté, plein de cynisme qui affirme en parlant de Paris « c’est
    la ville idéale pour rater sa vie ». Davantage sur cet album particulier
    avec Patrice Reytier, illustrateur et auteur de BD, par téléphone depuis la
    France.

  • Khaled Khaled du Liban

    Khaled Khaled du Liban

    En janvier 2021, Khaled Khaled arrivait en Roumanie, à Iasi. Depuis la fin 2020, il étudiait en ligne la langue roumaine à la Faculté de lettres de l’Université AI Cuza de la même ville. Auparavant il envisageait d’étudier la médicine dentaire dans son pays natal, mais à cause de la crise économique au Liban, il choisit d’aller étudier à l’étranger. Ce fut un de ses oncles qui lui a recommandé de suivre les cours de l’école de médecine de Roumanie. Ecoutons-le : « Je suis très bien en Roumanie, l’université est très belle est mes profs sont merveilleux. Il est très intéressant de remarquer que tous mes collègues ont des nationalités différentes et des personnalités différentes. Je suis venu en Roumanie parce que mon oncle y avait déjà étudié la médecine, toujours à Iasi, et à présent il est gastroentérologue aux Etats Unis, dans l’Etat du Michigan ».

    Arrivé en Roumanie pour la première fois depuis quelques mois seulement, Khaled Khaled a commencé à s’habituer à notre pays, qu’il ne connaissait pas du tout avant de venir. Il a même visité la capitale, dont il a aimé entre autres l’Arc de triomphe. « J’ai appris des choses sur la géographie de la Roumanie. Je connais aussi la tradition du « martisor », sur laquelle on a appris aussi durant une classe de langue roumaine. J’ai visité le Palais de la culture de Iasi en compagnie d’autres collègues et de quelques enseignants. En janvier, je suis arrivé à Bucarest pour deux semaines. J’ai rendu visite à un ami libanais de mon père qui a une affaire en Roumanie, et j’ai visité un peu la capitale. J’ai beaucoup aimé le Palais du parlement. A Bucarest j’ai plusieurs amis du Liban. »

    Et c’est à Bucarest, ville que Khaled Khaled apprécie tant, qu’il envisage d’étudier la médecine, à l’Université de médecine et de pharmacie Carol Davila. « Dès mon enfance, je rêvais de devenir médecin, d’aider les autres. En plus, je suis passionné de biologie et de sciences. Mon père a étudié lui aussi la médecine en Russie. Aujourd’hui il est dentiste au Liban. Je veux également devenir médecin, mais je ne sais pas encore quelle spécialité choisir à l’avenir. A la fin des études j’aimerais exercer mon métier dans un autre pays. Aux Etats-Unis ou peut-être en France, de toute façon dans un autre pays. »

    Parmi les passions de Khaled Khaled figure aussi le piano, instrument qu’il a étudié pendant près de 10 ans au Liban. D’ailleurs, une fois installé dans sa propre maison, il aimerait bien acheter un piano. « Je joue du piano, j’ai pris des cours de piano dès ma première année d’école au Liban. Les deux heures de piano étudiées chaque semaine étaient merveilleuses et je les attendais avec impatience. J’ai adoré ces cours, c’étaient deux heures de liberté et de créativité. Mon prof n’était pas du sévère et il était très passionné. »

    Khaled Khaled est né au Liban avec des origines palestiniennes. Il aime la Roumanie, il est enchanté par l’école roumaine de médecine et par les Roumains en général. « Mes grands-parents paternels sont nés en Palestine. Durant la guerre de 1948 ils ont fui au Liban et s’y sont mariés. La Roumanie est un très beau pays, les gens sont très accueillants, ouverts, prêts à vous aider à tout moment et sont très heureux de découvrir un étranger qui leur parle en roumain », a conclu Khaled Khaled du Liban.

  • Loredana Popi, à la tête du Lycée Voltaire de Craiova

    Loredana Popi, à la tête du Lycée Voltaire de Craiova

    Cela fait plus de 50 ans
    que le monde entier marque chaque année, le 20 Mars, la Journée internationale
    de la Francophonie. Cette année, la
    Secrétaire générale de la Francophonie a souhaité inscrire les célébrations de cette
    journée spéciale sous le thème « Femmes francophones, Femmes résilientes ».Alors,
    ce n’est pas par hasard que j’ai décidé d’inviter au micro de RRI une femme qui,
    par tout ce qu’elle fait, se met au service de la francophonie. Il s’agit de
    Mme DorinaPopi, proviseure du Lycée Voltaire de Craiova, un établissement qui
    depuis son ouverture, en 2015, propose un enseignement francophone de haut
    niveau. En ce mois de mars, le Lycée et ses partenaires ont décidé de célébrer
    la Francophonie par une série d’événements des plus divers. Pour plus de
    détails, je passe le bonjour et le micro à notre invitée qui nous rejoint par
    téléphone, depuis Craiova.

  • Tilla Rudel à la tête de l’Institut français de Timisoara

    Tilla Rudel à la tête de l’Institut français de Timisoara

    Cela fait quelques mois
    déjà que l’Institut français de Timisoara, l’une des quatre antennes de
    l’Institut Français de Roumanie (avec Bucarest, Cluj-Napoca et Iasi) a à sa
    tête, Mme Tilla Rudel, juriste de formation, née à Toulouse, élevée à
    Jérusalem, Tel-Aviv et Paris. Lors d’un premier entretien, réalisé en septembre
    dernier, on a eu l’occasion de discuter avec Mme Rudel aussi bien de son
    installation en Roumanie que des projets que son équipe souhaitait mettre en place,
    tout en respectant les mesures de restriction sanitaire. Six mois plus tard,
    hélas, la pandémie perdure, en obligeant l’Institut français à marquer la
    Journée de la Francophonie d’une façon différente. Pour plus de détails, on a
    invité encore une fois au micro de RRI, Mme Tilla Rudel, directrice de
    l’Institut français de Timisoara.