Category: Planète verte

  • La préservation des zones humides

    La préservation des zones humides

    Il y a 25 ans, la Réserve de la biosphère du delta du Danube était inscrite sur la liste de la Convention de Ramsar concernant les zones humides d’intérêt mondial. Devenue, en 1991, partie contractante à cette convention, la Roumanie compte parmi les pays signataires qui se sont engagés à coopérer pour préserver les zones humides. Depuis lors, 19 sites de Roumanie, figurent sur la liste de Ramsar, autant de zones parmi les plus productives du point de vue des écosystèmes. Il s’agit de régions marécageuses ou sillonnées de canaux, bordées de forêts qui poussent dans les vallées inondables, ainsi que de vastes étendues de jonchaies et de roselières, où vivent de nombreuses espèces d’oiseaux nicheurs.

    Malheureusement, les autorités communistes ont transformé en terrains agricoles bien des écosystèmes importants situés dans la vallée inondable du Danube. Au fil du temps, les ONGs environnementales et les communautés locales ont essayé de remédier à cette situation. La protection des zones humides est une priorité pour la branche roumaine du Fonds mondial pour la nature, laquelle mène depuis plusieurs années des projets de reconstruction écologique.

    Camelia Ionescu, coordinatrice de projet au sein du WWF România : Ces zones humides, hormis le delta du Danube, existaient le long du fleuve aussi. Pourtant, sous le régime communiste, elles ont été concernées par un plan visant à assainir la plaine inondable du Danube afin de gagner des terres pour l’agriculture. De 1960 à 1980, 80% de ces zones ont été transformées en terrains cultivables. Cela a amené des changements tant du paysage que du mode de vie des habitants de ces contrées. Petit à petit, les anciens pêcheurs se sont reconvertis à l’agriculture, en raison de l’accès plus restreint aux ressources aquatiques. Notre organisation a essayé et continue de le faire, de promouvoir l’importance de ces zones humides et de les ramener à leur état initial. Cela engendrera des bénéfices et offrira aux communautés qui y vivent la possibilité de mener des activités économiques plus variées, allant de la pêche au tourisme. Nous avons travaillé dans les zones jugées propices aux travaux de reconstruction écologique. Un de ces projets, qui vient d’ailleurs de s’achever, a concerné une superficie de mille hectares, située dans le delta du Danube, à Mahmudia. D’autres projets se sont déroulés dans la contrée de Mehedinti, plus précisément dans la commune de Gârla Mare et dans le sud du comté d’Olt, à Balta Geraiului.

    La ville de Giurgiu, dans le sud de la Roumanie, a récemment accueilli un colloque consacré aux bénéfices de la reconstruction écologique des zones humides longeant le Danube. Il s’est proposé de mettre en avant les projets de reconstruction écologique, d’appuyer la préservation de l’environnement et l’essor des communautés locales vivant sur la rive gauche du Danube. La bonne nouvelle c’est que les projets visant à la reconstruction écologique des habitats et au développement durable des zones humides bénéficient désormais de plus d’un milliard d’euros de fonds européens. Cet argent servira à améliorer l’infrastructure, à conserver la biodiversité et à développer le tourisme dans le delta du Danube. (trad. Mariana Tudose)

  • Nourrir les oiseaux pendant l’hiver

    Nourrir les oiseaux pendant l’hiver

    Une fois l’hiver arrivé, les insectes disparaissent, tout comme les fruits des différents arbres. Par conséquent, les oiseaux ne peuvent plus se nourrir tout seuls. Il y en a qui ne survivent pas. C’est pour toutes ces raisons que la Société ornithologique roumaine a démarré un projet censé protéger les oiseaux, en installant des mangeoires dans les parcs de la capitale.

    Détails, avec Ovidiu Bufnila, responsable de communication de la Société ornithologique roumaine : «Il s’agit de passereaux insectivores pour la plupart. Ils mangent des insectes au printemps et en été, puis des fruits en automne. En hiver, ils ont besoin de graines. Les graines huileuses sont les meilleures. Pendant la saisons froide, les noix sont la nourriture idéale des oiseaux, tout comme les graines de tournesol. Il s’agit d’oiseaux chanteurs, de mésanges charbonnières, mésanges bleues, Gros-bec casse-noyaux, moineaux, pinsons des arbres. En hiver, ils quittent les collines et les montagnes pour migrer à l’intérieur du pays, dans des zones plus chaudes, les villes et les plaines où ils trouvent davantage de nourriture. Nous avons voulu les aider, parce que c’est quelque chose de normal, cela se passe partout dans le monde. En Grande Bretagne par exemple, 80% des foyers ont déjà une mangeoire pour les oiseaux. Quant aux nôtres, elles seront très grandes, de manière à pouvoir les alimenter une fois tous les 2 ou 3 jours. Elles devraient être une sorte de cantine pour les oiseaux des parcs. »

    Les premières mangeoires ont déjà été installées à Bucarest. En même temps, la Société ornithologique roumaine invite les habitants de la capitale à participer en tant que bénévoles à ce projet, en aidant à installer les mangeoires et en les alimentant chaque semaine avec des graines de tournesol.

    Ovidiu Bufnilă: «Le premier parc où nous avons installé 2 mangeoires est celui de Kiseleff, au centre-ville de Bucarest. En les inspectant par la suite nous y avons découvert une multitude de mésanges charbonnières et de pinsons des arbres dans l’une des mangeoires, alors que l’autre était peuplée de moineaux friquets et de pinsons du Nord. Là où les oiseaux sont plus nombreux, il faut alimenter tous les 3 jours. Nous n’utilisons que des graines de tournesol, nous ne souhaitons pas les mélanger avec du maïs ou autres graines, parce que les graines de tournesol sont les meilleures pendant la période la plus froide de l’année. A ces deux mangeoires du Parc Kiseleff s’ajoutent trois installées dans le parc IOR, dans le sud-est de la ville et une autre dans le parc de la Faculté de Horticulture, dans le nord de Bucarest. Peu à peu, nous allons parcourir tous les grands parcs et mettre des mangeoires sur les allées principales, près des buissons et des arbres. On sait que les mésanges charbonnières viennent au mangeoires, prennent une graine et s’enfuient dans un arbre. Elles y mangent la graine, puis retournent à la mangeoire. Quant aux moineaux, eux, ils mangent directement des mangeoires. D’autres oiseaux jettent les graines par terre pour que le reste de leur groupe puisse en bénéficier. C’est un véritable plaisir que de regarder tous ces oiseaux. Pour les passionnés de nature et de photographie ce sera très facile de se rendre près d’une mangeoire pour y prendre des photos. Il y a vraiment plein de choses à voir. »

    Avant de terminer, sachez aussi qu’au printemps, des nids artificiels pour les oiseaux chanteurs seront installés dans les jardins de Bucarest, ainsi que des panneaux informant les visiteurs sur les espèces à retrouver le plus souvent dans les parcs et les manières de les aider. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Education écologique pour des écoles vertes

    Education écologique pour des écoles vertes

    Depuis 2009, l’organisation ECOTIC déroule un projet qui consiste à récompenser les meilleurs exemples de bonnes pratiques en matière de protection de l’environnement et des programmes de responsabilisation sociale mis en œuvre par des compagnies, des institutions publiques, des écoles et des ONGs.

    Fin 2015, l’organisation ECOTIC a primé les gagnants de la 7e édition du Gala des Prix pour un environnement sain. Il s’agit de quatre des 87 projets entrés en lice dans les quatre catégories du concours, à savoir compagnies, institutions publiques, ONGs et établissements d’enseignement. Dans la catégorie des ONGs, le grand prix est revenu au projet Plate – forme Ecoles – vertes – Advocacy, éducation écologique et appui aux écoles , réalisé par l’Association Greenitiative (Initiative verte), en partenariat avec la branche roumaine du Fonds mondial pour la nature et Avenir Plus. Le projet en question se propose de faciliter la mise en place de cours optionnels de protection de l’environnement. Ceux-ci aideraient les élèves à trouver plus facilement des solutions aux problèmes environnementaux auxquels ils sont confrontés, à devenir des citoyens actifs et responsables.

    Cătălina Murariu, coordonnatrice des programmes d’éducation pour le développement durable de la branche roumaine du Fonds mondial pour la nature, nous a fourni des détails sur la plate-forme « Ecoles vertes » : « La plate-forme « Ecoles vertes » est une idée à nous qui ne date pas d’hier. Elle concentre toutes nos expériences antérieures et tout ce que nous jugeons utile pour l’enseignement roumain. Le projet a formellement débuté il y a une année et demie. Nous nous sommes proposé, tout d’abord, de consacrer l’éducation environnementale comme discipline scolaire, d’éduquer les élèves dans l’esprit du développement durable, et ce d’une manière interactive, plus attractive et agréable, sous la forme des sorties ‘découverte nature’. Pour ce faire, il est important d’offrir les instruments appropriés, à savoir un cours optionnel à l’intention des collégiens et qui s’étende sur une année scolaire. Il importe aussi que les enseignants, les directeurs d’école et les inspections scolaires locales croient en cette formule, raison pour laquelle nous avons pensé les coopter dans ce projet. Les ONGs aussi peuvent s’y impliquer, en collaborant avec les écoles pour donner vie aux différents projets environnementaux, pour rendre plus pratique cet enseignement. Bref, nous envisageons de créer un réseau d’ONGs qui puissent nous aider à matérialiser nos idées en matière d’éducation à l’écologie, telle que nous la souhaitons. »

    Par ailleurs, la plate-forme « Ecoles vertes » met à la disposition des enseignants un espace d’échanges d’informations en ligne, de sorte qu’ils puissent contribuer en permanence à l’amélioration de ce cours d’environnement optionnel. 47 écoles de 6 départements du pays et de la capitale ont jusqu’ici testé cette formule éducationnelle interactive. (Trad. Mariana Tudose)

  • La qualité de l’air à Bucarest

    La qualité de l’air à Bucarest

    Ces dernières années, un des
    problèmes sensibles de la Roumanie est celui de la qualité de l’air urbain. La
    capitale, Bucarest, de même que Iaşi, deuxième ville roumaine située dans l’est
    du pays, ont été, à de nombreuses reprises, dans le rouge en matière de
    particules en suspension, à cause du trafic routier intense et des différents
    chantiers ouverts dans le BTP.






    Une situation similaire à
    celle d’autres grandes villes de l’Union européenne, telles Budapest, Paris,
    Prague, Rome ou Sofia, selon les données rendues publiques par L’Agence européenne pour l’environnement. Selon elle, plus
    de 40% de la population urbaine de l’Europe a été exposée, ces dernières
    années, à des concentrations de particules en suspension excédant de loin les
    limites fixées par l’UE et l’Organisation mondiale de la santé. La Roumanie, en
    général, est un mauvais élève en matière de pollution – elle deuxième au sein
    de l’Union, juste derrière la Bulgarie, au classement des pays qui polluent le
    plus en rapport avec la production économique. Les deux pays du sud-est
    européen sont suivis par l’Estonie et la Pologne.




    Que faire pour améliorer la
    qualité de l’air à Bucarest? Voici les propos de Costel Popa, président du
    Centre pour les politiques durables, Ecopolis: La qualité de l’air est un
    des problèmes majeurs de la Roumanie et de Bucarest, un secteur où le pays fait
    l’objet d’une procédure d’infraction à la législation européenne. Au-delà de
    l’aspect légal, la situation est délicate surtout parce qu’elle porte
    directement atteinte à la qualité de notre vie quotidienne. Et je ne parle pas
    des mesures à long terme qui doivent être prises, mais du manque de systèmes de
    surveillance des particules fines dans l’air. La législation roumaine en
    vigueur nous oblige à surveiller de près la qualité de l’air, ce que nous ne
    sommes pas en mesure de faire. Les institutions publiques se trouvant sous la
    tutelle du ministère de l’Environnement ne font pas leur travail, les stations
    qui mesurent la qualité de l’air ne présentent pas les données recueillies en
    temps réel, car l’affichage électronique n’est pas fonctionnel. Les
    responsables de ces institutions trouvent nombre d’excuses, telles la mise à
    jour défectueuse des logiciels ou encore l’absence du service après-vente sur
    le long terme pour les équipements de ces stations. Pour remédier à ces difficultés, nous devons tout
    d’abord cartographier les zones les plus vulnérables et déterminer les causes
    objectives. Nous, en tant qu’organisation indépendante, nous avons fait nos
    propres recherches et analyses. Le trafic routier intense est la cause
    principale de pollution, à laquelle s’ajoute la présence des poussières et des
    particules très fines en suspension, particulièrement dangereuses pour la santé
    des gens; dans le même temps, nous souffrons d’un manque accru d’espaces verts
    dans les villes.Or, ces coins de verdure
    pourraient éliminer une partie de la pollution que le trafic routier accentue.
    Enfin, une autre cause principale de cette situation est l’absence d’une
    alternative de transport personnel à la voiture privée, car l’infrastructure de
    transport en commun et de transport écologique est plus que déficitaire.










    Pour mesurer la qualité
    de l’air, la Roumanie dispose actuellement de 142 stations fixes et de 17 autres
    stations mobiles, réparties sur l’ensemble du territoire. A Bucarest, la
    situation est délicate, car ses 8 stations sont obsolètes, avec des équipements
    usés moralement. Un plan de remplacement est à l’étude au ministère de
    l’Environnement. C’est au chapitre « parcs et espaces verts » que le
    bât blesse. Si Vienne dispose, aux termes de la loi autrichienne, de 70 m² de
    verdure pour chaque habitant, un Bucarestois ne peut bénéficier que de deux
    mètres et demi tout au plus. (Trad. Andrei Popov)

  • L’avenir des bisons d’Europe en Roumanie

    L’avenir des bisons d’Europe en Roumanie

    Le bison d’Europe figure dans le répertoire roumain comme animal sauvage, bien qu’il n’existât plus en liberté depuis plus de 200 ans. En fait, le dernier exemplaire en liberté en Roumanie a été chassé en 1790. Pendant un certain laps de temps, cette espèce ne pouvait plus être rencontrée ailleurs que dans des réserves naturelles, mais depuis 2012, nous avons de nouveau les premiers bisons d’Europe libres. Une équipe de personnes dédiées à certains projets espère réussir à faire établir quelques populations de bisons d’Europe, censées perpétuer l’espèce en liberté. Alexandru Bulacu, de WWF Roumanie, en fait partie.Il se déplace plusieurs fois par mois entre Haţeg et Bucarest pour mettre au point les détails des projets et pour informer l’équipe sur les progrès enregistrés.

    Mais comment a-t-il choisi de se consacrer à la protection du bison ? : « L’histoire est assez longue. Mon père a été technicien de gardiennage et de protection dans les forêts de Haţeg, où les deux premiers bisons d’Europe ont été amenés en 1958. J’ai grandi là-bas, très près des bisons et de la réserve. Ma vie a eu un autre cours jusqu’il y a quelques années. Mes collègues m’appelaient le Bison. Je me suis fait une adresse email contenant ce mot. Et 10-12 ans après, je travaillais avec les bisons d’Europe. J’ai travaillé dans des domaines tels que la protection de l’environnement pendant des années. J’ai été volontaire dans différentes associations et la possibilité s’est présentée de travailler pour ce projet ; bien entendu, j’ai accepté avec grand plaisir. »

    Le bison d’Europe est le plus grand mammifère terrestre du Vieux continent; il arrive même à 1000 kilos et une hauteur du garrot supérieure à 1,90 m. Il vivait jadis sur tout le continent, à l’exception de quelques régions d’Espagne, d’Italie et du nord de la Scandinavie, dit Alexandru Bulacu. Une fois libérés, les bisons ne seront plus nourris, ils feront partie des processus naturels et des écosystèmes de la zone. Ils contribueront ainsi à modeler les paysages naturels et à maintenir leur état favorable : « Il s’agit d’un très beau projet, par lequel nous souhaitons rendre le bison d’Europe à la vie sauvage en Roumanie. Le projet a commencé voici plus de trois ans, à Armeniş, dans une zone isolée de l’intervention humaine. Depuis 2014 et 2015, 30 bisons y ont déjà été libérés. Rendre le bison d’Europe à la vie sauvage vient de notre histoire, qui nous dit que l’animal a vécu dans toutes les zones sous-carpatiques roumaines. Maintenant, après plus de 200 ans, nous espérons avoir des bisons d’Europe en liberté. Il existe un autre projet de ce type dans le Parc naturel de Vânători Neamţ où l’on compte déjà 20 exemplaires en liberté. A partir de l’année prochaine, WWF Roumanie Programme Carpates – Danube et Rewilding Europe mèneront un projet live. Nous ferons une zone de réinsertion dans la vie sauvage, par une mise en liberté en douceur, même dans le comté de Hunedoara, à proximité de la Réserve de bisons de Haţeg, près de la commune de Densuş. »

    La Roumanie est devenue le pays d’Europe où ces animaux vivent désormais aussi à l’état sauvage, après la Lettonie, la Lituanie, le Bélarus, l’Ukraine, la Pologne, la Slovaquie, la Russie et l’Allemagne. (trad. Ligia Mihaescu)

  • Environnement, astuces à la portée de tous

    Environnement, astuces à la portée de tous

    Nous vous invitons dans le sud-ouest des Carpates à la découverte dune des zones de nature sauvage les plus étendues dEurope. Elle sétale sur quelque 300.000 hectares, sur le territoire à cinq parcs qui méritent dêtre protégés pour toutes les merveilles naturelles quils abritent. Lorganisation écologiste WWF Roumanie a récemment finalisé le premier guide consacré aux zones de nature sauvage de ce coin de Roumanie. Lidée de ce guide est née au moment où lorganisation a lancé des projets dans la région des Carpates méridionales. Cest à ce moment là quelle a observé que parmi les obstacles au développement durable des communautés locales figure le manque déducation dans le domaine de la protection de la nature. Or, le guide a bien servi aux intérêts de la population.



    Par le projet « Les jeunes actifs au service de la nature sauvage des Carpates » qui a démarré au printemps 2015, lorganisation WWF sest proposé de créer un réseau de citoyens actifs qui se battent activement pour protéger les zones de nature sauvage. Le projet se déroule en partenariat avec 5 lycées des villes de Resita, Anina, Orsova, Baile Herculane et Lupeni qui se trouvent chacune à proximité dun des parcs naturels de la zone. Le guide se veut un outil qui serve aussi bien aux professeurs et aux élèves quaux représentants des réserves naturelles et à tous ceux qui souhaitent lutter pour la nature.



    Catalin Gavrila chargé de la communication au sein de lorganisation WWF Roumanie : Le guide que lon vient de lancer se veut une alternative aux manuels dans les lycées. Bien sûr, on ne se propose pas de remplacer les classes de biologie ou de géographie, mais juste doffrir aux élèves loccasion dapprendre davantage sur lenvironnement. Cest un manuel que les professeurs pourraient utiliser lors des sorties avec leurs classes au sein de la nature. A la différence dun livre décole classique qui présente seulement des informations, ce guide propose également des méthodes déducation et même des jeux que lon peut faire avec les enfants au cœur des zones de nature sauvage.



    Le guide comporté trois chapitres : un consacré au concept de zone sauvage et aux informations dintérêt général sur les Carpates du sud-ouest de la Roumanie. Un deuxième consacré à la présentation des cinq parcs nationaux qui abritent la plus riche zone de nature sauvage dEurope. Il sagit du Parc National Semenic-les Gorges du Caraşului, de celui des Gorges de la Nerei-Beuşniţa, le Parc National Porţile de Fier, celui de Domogled-la Vallée de la Cerna et le Parc National Retezat. Le dernier chapitre est dédié aux activités déroulées par cinq clubs ouverts dans cinq lycées et qui se proposent de rendre les jeunes conscients des risques que courent les zones de nature sauvage. (trad.: Ioana Stancescu)

  • «Nous plantons de bonnes actions en Roumanie»

    «Nous plantons de bonnes actions en Roumanie»

    Au mois de novembre, le ministère de l’Environnement, des eaux et des forêts et l’ONG «Nous plantons de bonnes actions en Roumanie» ont déroulé la plus ample campagne de reboisement de Roumanie. Leur défi : planter un million d’arbres en une seule journée !

    Mise en œuvre au niveau national, surtout dans les départements où les superficies couvertes de forêts sont moins importantes, cette campagne a été une mission accomplie avec succès, se félicite Liana Buzea, représentante de l’ONG mentionnée: «Nous avons eu plus 9000 bénévoles sur les plantations officielles et un autre millier qui se sont mobilisés tout seuls suite à nos appels. On a planté quelque 160.000 plants sur les superficies officielles et environ 2000 autres, plantés de manière indépendante. De même, la régie des forêts Romsilva a planté environ 815.000 arbres sur des terrains faisant partie du fonds forestier, alors que le nôtres ont été plantés en dehors de ce fonds. Donc, selon nos données, nous avons atteint notre but de planter un million d’arbres le 14 novembre. Espérons que ce sera un bon démarrage pour cette démarche civique. Nous encourageons les gens à se mobiliser, à soutenir la protection des forêts matures, des superficies boisées mais aussi à faire croître le fonds forestier. Il y a une multitude de terrains non productifs, des terrains à risque de glissement ou touchés par la désertification, des terrains sur lesquels on peut planter des rideaux forestiers qui seront utiles aux communautés locales pendant l’hiver.»

    La Roumanie compte environ 2,2 millions d’hectares de terrains agricoles dégradés, qui ne servent plus à l’agriculture, mais qui peuvent être améliorés par le reboisement. En outre, dans une dizaine de départements, la forêt couvre moins de 10% de la superficie totale du département. Ce qui plus est, dans les départements de Călăraşi, Teleorman (sud), Brăila, Constanţa (est) les forêts ne comptent que pour 5% du territoire.

    « Nous plantons de bonnes actions en Roumanie» est une initiative nationale de reboisement fondée sur le bénévolat, démarrée en 2011. Depuis, plus de 12.000 bénévoles ont planté et soigné 258.200 arbres sur 65,5 hectares de terrains publics non productifs, de 10 départements du pays. Les bénévoles s’occupent des plants pendant plusieurs années, jusqu’à ce qu’ils atteignent leur maturité.

  • Les esturgeons du Danube, après dix ans de prohibition

    Les esturgeons du Danube, après dix ans de prohibition

    Les esturgeons sont des poissons migrateurs, qui ont apparu il y a 200 millions d’années. 25 espèces sont recensées actuellement dans les eaux côtières, les rivières et les lacs de l’hémisphère nord, le bassin danubien abritant les populations d’esturgeons les plus importantes au monde. Toutefois, en raison de la pêche excessive, pratiquée avant la prohibition totale, en vigueur jusqu’à la fin 2015, les effectifs d’esturgeons vivant dans le bassin de la Mer Noire ont sensiblement diminué. Les écologistes réclament la prolongation de la prohibition après 2015, mais aussi la mise en place de mécanismes censés aider les pêcheurs à obtenir des revenus de sources alternatives.

    Cristina Munteanu, manager de projets eaux douces au sein de la branche roumaine du Fonds Mondial pour la Nature affirme que l’interdiction totale de la pêche à l’esturgeon a des résultats notables : « Nous ne disposons pas de données exactes. Elles sont plutôt fragmentaires et proviennent des suivis des projets de navigation, menés après les repeuplements de 2013 et 2015. Un autre suivi, moins ample, a été réalisé il y a deux ans en Mer Noire. Bref, nous n’avons pas d’éléments nous permettant d’affirmer que les populations d’esturgeons ont augmenté, ont baissé ou bien qu’elles sont inchangées depuis 2006, date à laquelle on a institué la prohibition. D’après les pêcheurs et les autorités, les effectifs de certaines espèces, tels le bélouga et l’esturgeon étoilé se sont refaits. Les choses sont plus graves dans le cas de l’osciètre, dont les effectifs tournent autour de 3%. En général, les espèces qui mettent plusieurs années à se développer, comme c’est le cas des esturgeons, qui atteignent la maturité assez tard (14 ans pour le bélouga et l’osciètre), ces espèces nécessitent donc des interdictions de pêche s’étendant sur plusieurs dizaines d’années ».

    La pêche à l’esturgeon est proscrite dans tous les autres pays riverains de la Mer Noire. La Turquie, par exemple, a interdit dès 1958 la capture des esturgeons de moins de 10 kilos. Depuis 1996 la prohibition y est totale. Cette mesure produit ses effets depuis 1996 en Ukraine, 1967 en Géorgie, 2006 en Roumanie et 2011 en Bulgarie. En Russie, la pêche au bélouga dans les eaux de la mer Azov est défendue depuis 1985. En 2005, les autorités russes ont décidé d’interdire la pêche de n’importe quelle espèce d’esturgeon, y compris en mer Noire. Cette mesure devrait s’élargir à la mer Caspienne aussi.

    Depuis 1998, toutes les espèces d’esturgeons sont protégées par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, dite CITES. Cela veut dire que les tous les esturgeons et les produits dérivés mis sur le marché international doivent être couverts par un permis ou un certificat CITES. Même si l’étiquetage n’est pas nécessaire pour le caviar provenant des Etats – Unis, s’il arrive sur le marché de l’UE, il a besoin d’une étiquette CITES. ( Trad. Mariana Tudose)

  • Débat public sur la création de la réserve naturelle du lac Vacaresti

    Débat public sur la création de la réserve naturelle du lac Vacaresti

    Une décision gouvernementale sur le projet de création de la réserve naturelle du lac Vacaresti a été dernièrement mise en ligne sur le site du ministère de l’environnement, des eaux et des forêts. Du coup, tous ceux qui s’y intéressent – écologistes, habitants de la capitale, institutions publiques ou sociétés privées – sont invités à un débat public pendant lequel ils peuvent transmettre aux responsables du Ministère leurs propositions et suggestions au sujet de la création d’un nouvel espace protégé au centre même de Bucarest. Si le projet est mis en place, le lac de Vacaresti sera classé première réserve protégée en milieu urbain de Roumanie et le plus grand espace vert de la capitale, à même d’offrir aux Bucarestois une oasis de verdure et d’air pur au coeur d’une des villes les plus polluées d’Europe.

    Le président de l’Association Sauvez le Danube et son Delta, Liviu Mihaiu explique: « Une réserve naturelle protégée de telles dimensions sera destinée à des randonées et aux éventuelles parties de pêche à la ligne dans certains endroits dépourvus d’importance pour la protection des poissons. Le parc sera divisé en trois zones: la première économique, la seconde de protection et enfin une troisième considérée comme zone tampon. On envisage d’y mettre en place des projets hydrologiques et d’architecture paysagère réalisés par des spécialistes puisqu’une fois déclaré réserve naturelle, ce parc devra absolument se voir mettre à profit toute sa superficie de 180 ha. Le seul côté commercial sera aménagé sur ses digues où on se propose d’ouvrir un immense aquarium qui devra, bien évidemment, s’intégrer dans un projet plus ample. Comme je viens de le dire, nous aurons donc trois zones: une commerciale, une autre protégée et finalement la zone ouverte aux visiteurs. Je crois que ce parc deviendra vite la zone touristique la plus fréquentée par les Bucarestois en quête de promenades en plein air. On y aménagera des pistes cyclables, des promenades en barques, il y aura des cafés, des oiseaux sur le lac…Un tel projet aura un succès garanti car il sera auto-soutenable. Cela veut dire que le profit obtenu nous permettra d’embaucher des gardiens qui à l’instar des ceux du Delta, aideront la police locale à surveiller attentivement la zone. »

    Créé en 1986, au moment de l’aménagement de la rivière de Dambovita pour offrir une meilleure protection contre les inondations, le lac de Vacaresti a vu les travaux abandonnés en 1989. Il figure donc parmi les grands projets communistes voués à l’oubli. Ces 20 dernières années, cette zone naturelle a permis la création de tout un écosystème. Le lac couvre 180 hectares pleins de canaux, d’étangs en miniature et de végétation spécifique aux zones humides, où vivent plus de 90 espèces d’oiseaux dont plusieurs protégées par les conventions internationales. (Trad. Ioana Stancescu)

  • Jeunes ambassadeurs en action contre les changements climatiques

    Jeunes ambassadeurs en action contre les changements climatiques

    Feu vert pour la cinquième édition du Concours national des « Jeunes ambassadeurs en action contre les changements climatiques ». La compétition s’ouvre à tous les élèves de gymnase préoccupés par un environnement sain et sûr. Les enfants sont invités à transmettre leur message pour une planète verte à travers différents ouvrages qu’ils imaginent : T-shirt, tableaux, dessins, affiches, etc. Leurs contributions sont attendues jusqu’au 24 octobre et pour toute information supplémentaires, les candidats sont priés de consulter le site Internet www.eschools.ro, la section concours. La remise des prix aura lieu, en novembre dans le cadre d’un gala organisé à Bucarest auquel sont attendus tous les participants et leurs coordinateurs. Les cinq meilleurs participants se verront investir « jeunes ambassadeurs » en lutte contre les changements climatiques et seront récompensés de DVD, livres, tablettes et matériaux éducatifs.

    Le concours s’inscrit dans un projet plus ample intitulé « Les jeunes ambassadeurs en action contre les changements climatiques » mis en place par la Fondation Terre du IIIème Millénaire en partenariat avec les associations « Les amis de la Terre » et le « Club d’écologie et tourisme la Fleur de la reine de Sinaia ». Madame Lavinia Andrei, présidente de la Fondation «Terre du IIIème Millénaire » espère que l’actuelle édition regroupe un nombre croissant d’élèves dont les messages parviennent aux participants de la Conférence sur les changements climatiques qui aura lieu à Paris, à partir du 30 novembre.

    Lavinia Andrei: Notre fondation déroule des activités éducationnelles à l’intention des élèves et des professeurs. L’actuel projet nous est très cher, surtout que dans les écoles roumaines, on oublie souvent de nous concentrer sur des aspects de notre quotidien. Or, il est évident que les enfants sont une des catégories les plus vulnérables aux changements climatiques, surtout en l’absence de tout conseil à ce sujet. Pourquoi sont-ils tellement vulnérables ? Parce que ce sera à eux de payer la facture de nos actions. Voilà pourquoi, notre fondation se propose de tirer la sonnette d’alarme et de soutenir une prise de conscience parmi les élèves et leurs professeurs sur les changements climatiques. C’est la principale raison pour laquelle on a lancé ce concours, qui en est à sa cinquième édition, à l’intention des élèves du gymnase. La précédente a regroupé plus de 200 ouvrages. Les enfants sont très audacieux, ils cherchent à recueillir des informations, ils ont des idées innovatrices très intéressantes. Déroulé dans un premier temps dans 16 établissements scolaires uniquement, le projet a gagné en adeptes et on envisage de lancer une campagne nationale de prise de conscience afin que les facteurs de décision réunis à Paris en novembre assument des engagements encore plus solides et susceptibles d’être mis en place.

    Le projet « Les jeunes ambassadeurs en action contre les changements climatiques » bénéficie d’un financement de près de 140.000 euros dont environ 15.000 de source propre, le reste étant versé par l’Espace économique européen dans le cadre du Fonds ONG en Roumanie. L’édition de cette année aura lieu sous le haut patronage de l’ambassadrice norvégienne en Roumanie, son Excellence Tove Bruvik Westberg. (trad. Ioana Stancescu)

  • De l’énergie verte dans les écoles

    De l’énergie verte dans les écoles

    Sensibiliser la population à la nécessité d’utiliser une énergie propre est une tâche difficile et elle doit viser avant tout les zones où les sources d’énergie polluante sont nombreuses et provoquent d’importants dégâts. C’est le cas des sites miniers – régions défavorisée, par ailleurs, du point de vue social et économique. C’est une telle zone du sud du pays que l’organisation Greenpeace Roumanie a récemment choisie pour dérouler un de ses projets: doter le Collège n°1 de Rovinari de panneaux solaires.

    Pourquoi exactement ce collège? Le coordinateur du projet, Ionuţ Cepraga, explique: « Il s’agit d’un système de 10 kilowatts comportant 40 panneaux photovoltaïques. Nous avons choisi le collège de Rovinari car, en visitant la ville, nous avons remarqué qu’à proximité de cette école se trouvait un entrepôt de charbon de 800 mètres de long. L’entrepôt est découvert et un excavateur géant vient y creuser de temps en temps. Quand nous y sommes arrivés pour la première fois, le vent soufflait assez fort, soulevant un nuage de poussière de charbon et l’entraînant vers l’école. Alors nous nous sommes dit que nous devions donner l’exemple et nous occuper de cet endroit là où ça n’allait pas du tout. »

    L’école étant connectée au réseau d’électricité, les panneaux solaires lui permettront de diminuer sa facture, en assurant environ 25% de sa consommation. L’aide est importante, compte tenu des problèmes économiques et sociaux de la zone.

    Quant à l’entrepôt de charbon situé à proximité de l’école, Ionuţ Cepraga aurait souhaité nous donner une bonne nouvelle : « Selon nos informations, on envisage de transférer cet entrepôt dans une zone plus éloignée de la ville, avant la fin de l’année. Pourtant, ce projet n’est pas nouveau et sa mise en œuvre a déjà été reportée depuis plusieurs années. Nous ne pouvons donc pas être très optimistes à ce sujet. Depuis 2 ans et demi, notre organisation mène dans la région une campagne de promotion de l’énergie verte. En dotant ce collège de panneaux photovoltaïques, nous avons souhaité offrir aussi à ces gens-là quelque chose de tangible, à part les informations sur le taux élevé d’émissions toxiques et d’autres formes de pollution ou sur la violation des normes écologiques. »

    A Rovinari, aux problèmes sociaux s’ajoutent les problèmes écologiques, car les ressources de ses habitants proviennent de l’exploitation du charbon et de la production d’électricité fournie par la centrale thermique de la ville.

    Quel est l’effet de ces activités économiques sur la santé des gens ? Ionuţ Cepraga répond : « La production d’énergie à partir du lignite – principale activité économique dans la zone – a pour résultat des émissions de gaz a effet de serre et autres émissions toxiques, telles les poussières en suspension. Le niveau de ces poussières dans l’air des villes qui accueillent des centrales thermiques dépasse la moyenne habituelle dans une communauté urbaine. Les poussières en suspension sont responsables d’un grand nombre de problèmes de santé, touchant entre autres le système circulatoire, le système nerveux, la croissance des enfants et le développement du fœtus. »

    C’est pourquoi, par ses campagnes d’information et par les panneaux photovoltaïques dont elle dotera l’école de Rovinari, Greenpeace espère provoquer une prise de conscience de l’importance des sources d’énergie propre. (Trad. Dominique)

  • Protéger les zones naturelles d’Europe

    Protéger les zones naturelles d’Europe

    Les Européens souhaitent protéger les zones naturelles d’Europe en gardant la variante actuelle des Directives Natura 2000. C’est le message envoyé par environ un demi-million de personnes et par plus de 120 ONGs de notre continent, qui ont répondu à la consultation populaire lancée par la Commission européenne au sujet des deux actes normatifs – la Directive Oiseaux et la Directive Habitats, grâce auxquelles l’Europe s’est enrichie du plus grand réseau d’aires naturelles protégées au monde. Cette législation environnementale concerne 20% du territoire de l’UE. En Roumanie, les 531 sites Natura 2000 couvrent environ 23%.

    Ovidiu Bufnilà, responsable de la communication à la Société ornithologique roumaine, explique les conclusions de cette consultation publique : « Plus de 90% des Européens veulent vivre dans un environnement propre et protéger la nature. Nous avons été extrêmement surpris de décompter plus de 500 mille personnes de l’UE qui ont signé pour appuyer ces lois dont la Directive Oiseaux est la plus ancienne, elle date depuis une quarantaine d’années déjà. Nous, les ONGs, nous nous battons d’habitude contre des lois mal conçues. Mais cette fois-ci, il a été question de défendre des lois très bien faites mais que des ennemis de la nature remettent en question. Les deux Directives sont aussi à l’origine du plus large réseau de réserves naturelles Natura 2000. C’est un réseau qui concerne les activités humaines et la protection de la nature et qui produit aussi du profit financier. Malheureusement, alors que nous avons mis sur pied une campagne européenne pour que les gens défendent deux lois bien rédigées, d’autres organisations ont mené une campagne contraire, dans le but les faire changer. Je pense à ceux qui travaillent dans l’agriculture intensive, à l’heure actuelle le plus grand ennemi prouvé de l’environnement ; aux organisations de chasseurs et de propriétaires de forêts qui veulent exploiter le bois aussi longtemps que possible. Tandis qu’eux n’ont pas réussi à collecter beaucoup de signatures, nous, nous en avons collecté un nombre record. Cela dit très clairement que les Européens aiment la nature de leur continent. »

    Les deux directives protègent plus de 27 mille sites et un millier d’espèces animales et végétales. La Roumanie détient plus de 530 aires protégées et de nombreuses espèces de la flore et de la faune, telles les ours, les lynx, les piverts, les cigognes, les loutres ou les papillons.

    Ovidiu Bufnilă: « Si, par exemple, la Directive Oiseaux n’avait pas existé, nous n’aurions plus eu d’aigle barbu, le plus grand rapace d’Europe, ainsi que de nombreuses autres espèces d’oiseaux en Roumanie. Ou, si la Directive Habitats n’avait pas existé, le loup aurait disparu en Europe. La Commission européenne va collecter les données, vérifier les réponses et devra agir en conséquence. Cela signifie que la Commission doit décider, jusqu’en 2016, si elle apportera ou non des modifications à ces directives. »

    Plus de 6.000 Roumains se retrouvent parmi les signataires de la pétition pour le maintien des variantes actuelles des Directives Natura 2000. (Trad.: Ileana Taroi)

  • Collecte et recyclage des ampoules électriques

    Collecte et recyclage des ampoules électriques

    La quantité des déchets déquipements électriques et électroniques va croissant en raison du rythme de développement de la technologie. Même si la directive européenne de 2002 a largement contribué à réduire les substances dangereuses contenues dans les nouveaux équipements de ce type, ces derniers continuent pourtant de receler du mercure, du plomb ou dautres substances qui appauvrissent la couche dozone. Doù limportance particulière prêtée à la collecte et au recyclage de ces déchets.



    Les ampoules électriques entrent elles aussi dans la catégorie des équipements électriques et électroniques. Ecoutons Roxana Şunică, directrice de ventes de lAssociation sans but lucratif Recolamp : « Il est important de savoir où jeter les ampoules usagées, car elles contiennent du mercure. Les ampoules en fonctionnement ne nuisent pas à lenvironnement. Tel nest plus le cas une fois définitivement hors service. Cest le mercure quelles contiennent qui rend dangereuses les ampoules usagées. Jetées à la déchetterie, elles se cassent. Alors, le mercure sinfiltre dans le sol et pénètre dans la nappe phréatique. La contamination au mercure est irréversible et a des effets négatifs sur lenvironnement et sur la santé humaine. »



    Selon les données les plus récentes fournies par lAgence nationale de protection de lenvironnement, plus de 6 mille tonnes déquipements déclairage ont été mis sur le marché roumain en 2013, mais seulement 600 tonnes de déchets, soit 10% de cette quantité, ont été collectées. Roxana Şunică attire lattention sur le très faible taux de collecte de ces déchets, dont elle explique les raisons : « A mon avis, les raisons de cet état de choses relèvent de labsence de performance de certains acteurs de la branche. Et je me réfère aux producteurs, qui devraient gérer les déchets à hauteur de 40%. Or il arrive que ceux-ci ont délégué cette responsabilité à des associations comme la nôtre, mais qui ne sacquittent pas de leur tâche ou pire encore, ne lont pas déléguée du tout. Ceci étant, les producteurs ne supportent pas les frais quimplique la gestion des déchets. Dautre part, la législation elle même est conçue de manière à leur permettre de manquer à leurs obligations. Depuis 2007, soit la date de lentrée en vigueur de la loi encadrant ce domaine, il ny a pas eu, à ma connaissance, damende infligée aux producteurs pour ne pas avoir déclaré les produits vendus ou ne pas avoir réalisé un taux précis de collecte et de recyclage. »



    Selon une directive européenne de 2012, chaque Etat membre est tenu dassurer un taux de collecte minimal de 45% à partir de 2016. La Roumanie et neuf autres pays européens bénéficient dune dérogation, vu labsence de linfrastructure nécessaire et le faible niveau de consommation déquipements électriques et électroniques. A partir du 14 août 2016, Bucarest devrait atteindre un taux de collecte inférieur à 45%, mais supérieur à 40% du poids moyen des équipements de ce type mis sur le marché depuis 2013.



    Comme la Roumanie est encore loin datteindre lobjectif des 40%, elle risque des amendes salées. Heureusement, ces derniers temps, les citoyens et les producteurs de Roumanie sont devenus plus responsables. Roxana Şunică : « En 2007, quand nous avons démarré notre activité, il ne se passait rien. Pas une ampoule nétait collectée ni recyclée. Six ans plus tard, notre association collectait à elle seule près de 480 tonnes déquipements déclairage. Ces 480 tonnes nauraient pas existé si les producteurs avaient navaient pas pris conscience de cette nécessité et sans que la population ne sy soit elle aussi impliquée davantage.» (trad. : Mariana Tudose)

  • Le programme Le Tacot 2015

    Le programme Le Tacot 2015

    Les possesseurs dautomobiles de plus de 8 ans peuvent les mettre à la casse, recevant en échange un ticket de 6500 lei. Ils ont également la possibilité de céder cette prime de recyclage en faveur de personnes souhaitant acheter une voiture neuve. En plus des 6.500 lei, soit 1500 euros, il existe aussi des éco – bonus allant de 700 à 2.500 de lei, si au lieu du tacot polluant, on acquiert une auto neuve et respectueuse de lenvironnement.



    Voici ce que déclarait la ministre roumaine de lEnvironnement, Graţiela Gavrilescu : « Nous avons lancé cette année 25 mille tickets dont 20 mille destinés aux personnes physiques et 5 mille aux personnes morales. Je voudrais bien que ces dernières accèdent à ce programme, car ce sont les sociétés commerciales qui utilisent le plus grand nombre de véhicules. En outre, à partir de 2015, les participants au programme bénéficieront déco-bonus lors de lachat dautomobiles non polluantes. Ces bonus valent 750 lei pour lacquisition dune voiture neuve, dont lémission de CO2 est inférieure à 100 g/km, 1500 lei pour les autos neuves dotées dun système de propulsion hybride (technologies hybrides conventionnelles) et 2.500 lei lors de lachat dun véhicule électrique hybride neuf (technologies de pointe du type plug-in). Nous souhaiterions voir dès cette année de telles voitures non polluantes rouler dans Bucarest. »



    Cette année, le ministère de ressort propose une nouveauté. Il sagit dun projet permettant daccorder 100 tickets – éco dun montant total de 20 mille lei aux acquéreurs de voitures électriques. Ce ticket éco pourra être cumulé avec la prime à la casse, de 6.500 lei, ce qui signifie que la réduction totale atteint les 26500 lei (6000 euros).



    Petit bémol : pour ces véhicules écologiques, la Roumanie ne dispose pas dassez de bornes de recharge. Les autorités promettent pourtant de mettre sur pied, dici deux ans, un réseau de 10 mille bornes de rechange à Bucarest et dans les grandes villes à travers le pays. Aujourdhui, on décompte une centaine de voitures électriques en Roumanie.



    Grâce au programme « Le Tacot », lancé il y a une dizaine dannées, près dun demi-million de bagnoles ont été mises à la casse, ce qui a permis la vente de 236.000 voitures neuves, dont 17 mille rien quen 2014. Les autorités espèrent se débarrasser en 2015 denviron 20.000 tacots. Même dans ces conditions, lancienneté du parc automobile de Roumanie reste considérable. Plus de deux millions de véhicules immatriculés en Roumanie pays ont plus de 11 ans. (Trad. Mariana Tudose)

  • Le suivi et la protection des dauphins en Mer Noire

    Le suivi et la protection des dauphins en Mer Noire

    Préoccupée par les dangers qui menacent les dauphins en mer Noire, lONG environnementaliste « Mare Nostrum » de Constanta mène depuis cinq ans un projet de suivi et de préservation des dauphins. Afin de découvrir les causes qui ont provoqué la réduction des effectifs de dauphins en Mer Noire, lorganisation a misé aussi sur une collaboration internationale. La conclusion, cest que les dauphins séchouent sur les plages roumaines pour des causes naturelles, et le nombre de ces cas a baissé ces dernières années. Si en 2012, 177 dauphins ont été retrouvés échoués sur les plages, en 2013 – 2014 leur nombre sest réduit à 60 – 70 tout au plus.



    Ecoutons Marian Paiu, représentant de lONG Mare Nostrum : « Cest un programme développé grâce à la persévérance et avec laide des bénévoles. Du point de vue financier, ce programme est soutenu surtout par le biais de la campagne « Adoptez un dauphin ». Les personnes qui nont pas la possibilité de nous rejoindre peuvent ainsi participer à ces activités et nous soutenir financièrement. Cest une campagne que vous pouvez retrouver sur nos sites et que le public peut soutenir en redirigeant 2% ou même 20% de limpôt sur le profit. Le principal objectif de ce programme est de soutenir les efforts nationaux et internationaux de collecte dinformations par la mise en place dune base de données sur les cétacés observés dans les eaux roumaines, échoués sur les plages ou bien accrochés accidentellement dans les filets des pêcheurs. Lidentification des moyens de réduire la mortalité parmi les cétacés, ainsi que linformation de la population au sujet de lécosystème marin et de ses problèmes figurent également parmi les objectifs adjacents du programme. Celui-ci propose 8 activités parmi lesquelles le suivi terrestre et aquatique. Il y a deux ans, on a même participé à un monitoring aérien. Nous organisons aussi des sessions didentification des dauphins et des groupes de dauphins à partir de la nageoire dorsale, qui dans le cas de cet animal agit comme lempreinte digitale humaine, elle diffère dun individu à un autre. Puis côté conservation, nous testons déjà des dispositifs visant à libérer les dauphins pris au piège dans les filets de pêche. Jusquici ces objets se sont avérés très efficaces. »



    Le projet a aussi une importante composante éducative qui implique des activités dinstruction de centaines délèves et de professeurs, mais aussi de pêcheurs et de salariés des institutions représentative de la côte roumaine de la mer Noire. Lorganisation « Mare Nostrum » offre aussi la possibilité aux personnes qui aiment les dauphins de faire des dons sous la forme de ladoption symbolique dun dauphin. Les fonds ainsi collectés seront utilisés pour le sauvetage et le suivi des cétacés en mer Noire. Jusquici lONG a enregistré 188 adoptions, dont 149 pour une année et le reste de 30 adoptions à vie. « Mare Nostrum » a réussi à collecter près de 9 mille euros, qui ont été utilisés pour acheter 24 dispositifs acoustiques, mais aussi pour identifier et la photographier des dauphins se trouvant au large des côtes roumaines. (Trad. Ligia Mihaiescu)