Category: Planète verte

  • Le vélo-cargo au secours du recyclage

    Le vélo-cargo au secours du recyclage

    Pourtant, un système de tri sélectif cohérent et fonctionnel tarde à être institué à l’échelle nationale. Selon les chiffres d’Eurostat, l’office statistique des communautés européennes, la Roumanie ne fait recycler actuellement qu’1% des déchets ménagers, alors que l’objectif est de 50% à l’horizon 2050. Sur cette toile de fond, plusieurs ONGs et associations ont mis sur pied des projets visant à mieux collecter ces déchets mais aussi à sensibiliser la population. Car, c’est surtout l’information qui manque au sein de la population, une formation bien claire en la matière, sans compter l’infrastructure et la législation déficitaire.



    Le projet « Recicleta » – « Recyclette » – vient apporter une bouffée d’air frais en ce sens. Et il ne s’agit d’aucun jeu de mots – l’empreinte carbone en est zéro. La « Recyclette » assure la collecte des déchets papier et carton des compagnies et des entreprises de la capitale roumaine, grâce à des vélos-cargo menés par des personnes défavorisées, ayant ainsi l’occasion d’exercer un travail rémunéré.



    Voici les explications de Teia Gavrilescu, fondatrice et directrice de l’organisation « Viitor Plus » – « Avenir Plus »:« C’est pour la première fois que le vélo-cargo fait son apparition sur le marché roumain. Au début, nous avons utilisé de tels véhicules d’occasion importés de France, parce qu’en Roumanie on n’en produit pas. Le vélo-cargo est une variété de bicyclette assez spéciale, parce qu’elle comporte un coffre arrière, dont le volume est d’un mètre cube. On peut transporter toute sorte de marchandises avec, mais nous avons choisi les déchets papier. Au départ, nous avons délimité une zone-pilote, de sorte que les distances parcourues ne soient pas trop grandes. Les quantités de déchets n’étaient pas non plus importantes et elles étaient entreposées, par la suite, dans un point de collecte dit de transit – c’était une sorte de caravane avec une capacité totale de une à deux tonnes de déchets. Les personnes qui travaillent avec ces vélo-cargos sont en difficulté. Prenez Alex, par exemple. Il est le plus ancien dans ce programme – il a cinq enfants et il le seul à travailler dans sa famille. Ce projet est son premier emploi stable, en CDI. C’est là une partie de la dimension sociale de la « Recyclette », car, après, le projet non seulement ne pollue pas, à son tour la ville – car il n’utilise pas des carburants, mais il représente une solution réelle, viable, pour le tri sélectif à Bucarest. Nous ne collectons à présent que le papier, un déchet des plus sensibles. En Roumanie, nous avons un gros problème avec le défrichage et le rétrécissement des forêts sur des espaces de plus en plus importants. Recycler le papier est une des solutions à cette situation, car une tonne de papier collecté sauve une quinzaine d’arbres. La « Recyclette » a collecté jusqu’à présent plus de 230 tonnes de déchets papier et carton ».



    Un exploit qui a été distingué du prix du meilleur projet européen d’environnement en 2013, dans le cadre d’une compétition organisée par la Banque européenne d’investissements.

  • Cours optionnel d’éducation environnementale

    Cours optionnel d’éducation environnementale

    Un nouveau projet destiné à léducation environnementale a récemment été lancé dans les établissements denseignement par trois ONGs activant dans ce domaine. Jusquà maintenant, le programme scolaire ne comportait pas de tels projets.



    Cest pourquoi la Plate-forme Ecoles vertes se propose dy introduire un cours optionnel à ce sujet. En plus des notions théoriques, les jeunes générations ont besoin de pratique, affirment les initiateurs du projet. Ils ambitionnent de leur faciliter le contact avec la nature et de leur permettre des expériences par le biais desquelles ils puissent apprendre comment résoudre les problèmes relatifs à lenvironnement.



    Felicia Popovici, coordinatrice de la Plate-forme Ecoles vertes, lancée par lAssociation Greenitiative (Initiative verte): «La Plate-forme Ecoles vertes est le fruit de plus de 8 ans de travail mené par les organisations engagées dans ce projet, Greenitiative, WWF (Fonds Mondiale pour la Nature) et Avenir Plus, ainsi que de la longue expérience du WWF à léchelle internationale. Nous apportons donc tout ce que notre expérience et celle internationale ont de meilleur pour ce qui est de la mise en place de ce projet qui répond aux besoins et aux contraintes du système éducatif de Roumanie. Nos principaux objectifs visent à créer et à rendre opérationnelle une plate-forme support. Il sagit, en clair, de mettre sur pied un réseau dune centaine denseignants qui développeront, à nos côtés, cette plate-forme et lutiliseront par la suite. Voilà par quoi nous allons commencer ce projet-pilote. Nous aurons aussi un site, www.scoliverzi.ro, (ecolevertes). Les professeurs pourront sy inscrire, en télécharger des matériels didactiques, échanger des expériences, faire connaître les activités quils ont lintention de mener dans le cadre du projet. Ce projet suppose également la création dun réseau dau moins 12 ONGs. Un deuxième objectif consiste à développer une formule déducation à lenvironnement qui repose sur lexpérience, sur les activités pratiques, du genre aménager le jardin de lécole ou mettre sur pied un centre de tri sélectif des déchets. Ce système, que nous allons tester au cours de lannée scolaire 2015-2016, sera inclus dans le programme seulement si la direction de lécole le souhaite ».



    A partir de la prochaine année scolaire, 2.400 élèves dune trentaine décoles à travers le pays suivront ce cours optionnel déducation à lenvironnement, qui mêle la théorie sur support numérique aux activités pratiques. Depuis 2006 déjà, dans plusieurs comtés de Roumanie, les élèves jusquau niveau du lycée peuvent opter pour le cours « Education écologique et de protection de lenvironnement . (Trad. Mariana Tudose)

  • De nouvelles espèces animales protégées

    De nouvelles espèces animales protégées

    De nouvelles espèces animales protégées ont été inscrites sur la liste des espèces migratrices à protéger par les 120 pays signataires de la convention de Bonn, dont les représentants ont récemment participé à la conférence internationale organisée à Quito. Après six jours d’intenses négociations, la réunion mentionnée à débouché sur linscription sur cette liste de 31 nouvelles espèces migratrices de poissons, doiseaux et de mammifères. Parmi les animaux figurant sur la liste des espèces de faune sauvage protégées, on retrouve lours polaire, la grande outarde, ainsi que certaines variétés de gazelles, baleines et requins. Malheureusement, le lion africain na pas pu être intégré à cette liste, faute d’informations disponibles de la part des pays de la région.



    Avec une population estimée entre 20 et 25.000 spécimens, lours polaire vit exclusivement sur les zones côtières de lArctique, dans les régions nordiques de la Sibérie, de lAlaska, du Groenland, du Canada (qui abrite le plus grand nombre dexemplaires) et en Scandinavie. Les plus grandes menaces pour cette espèce sont liées à lactivité humaine. La pollution de lArctique est toujours plus agressive. On a découvert des pesticides et des polluants fort dangereux dans lorganisme de certaines populations dours. Laccumulation de ces substances nuisibles entraîne laffaiblissement du système immunitaire et explique la naissance dun nombre de plus en plus grand doursons présentant des défauts génétiques. Les déversements de pétrole constituent un autre grand péril. Lours qui tombe accidentellement sur une tache de pétrole mourra de froid, car cette substance a pour effet de faire perdre au pelage sa capacité thermo-isolatrice.



    Le danger le plus redoutable est sans doute représenté par le réchauffement climatique dû aux activités industrielles. Ce phénomène, qui se fait ressentir le plus aux pôles, a pour conséquence la fonte de la calotte glaciaire. Une autre retombée du réchauffement global est la dilution génétique des populations dours blancs, causée par les ours bruns. Ces dernières années, les températures ont enregistré une hausse continue et cette tendance se maintiendra. Ceci étant, les ours bruns ont étendu leur habitat vers le nord, leurs contacts avec les ours polaires sétant ainsi multipliés. Un processus dhybridation est né, vu quils sont très proches génétiquement les uns des autres. Les ours hybrides sont fertiles et présentent des caractéristiques physiologiques communs aux deux espèces. Les nouveaux exemplaires, appelés Grolaire tirent leur nom de grizzly et de polaire et sont chassés en général au Canada et en Alaska.



    Loutarde sera désormais protégée elle aussi. Cet oiseau, à la plus grande taille parmi ceux des plaines dEurope, a disparu suite à la chasse et à lindustrialisation de lagriculture. En Roumanie, loutarde vivait notamment dans la plaine du Bărăgan et les steppes de la Dobroudja, dans le sud-est. Cest au début des années 80, à Călăraşi, dans le sud du pays que lon a observé pour la dernière fois une outarde. A cette époque-là, les ornithologues avaient déclaré cette espèce comme officiellement éteinte, en raison de la chasse excessive. Entrée en vigueur en 1983, la Convention de Bonn sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage stipule que les Etats signataires doivent protéger les espèces qui vivent à l’intérieur ou qui traversent leurs territoires respectifs. La prochaine conférence de cette Convention se tiendra en 2017 aux Philippines. (trad. Mariana Tudose)

  • Projet de protection environnementale de l’Eurorégion du Danube inférieur

    Projet de protection environnementale de l’Eurorégion du Danube inférieur

    213 espèces rares danimaux seront étudiées dans le cadre du projet transfrontalier intitulé « Coopération interdisciplinaire transfrontalière pour la prévention des désastres naturels et la réduction de la pollution dans lEuro région du Danube inférieur ». Ce projet dont le coût total sélève à 1,7 millions deuros est mené conjointement par les spécialistes de Roumanie, dUkraine et de République de Moldova.



    Explications avec Antoaneta Ene, manager du projet: « Le projet vise à mettre en place la coopération transfrontalière de sorte à trouver des solutions pour la réduction de la pollution, pour le développement durable, ainsi que pour la gestion des situations durgence dans lEuro région du Danube inférieur. Les institutions partenaires dans le déroulement dudit projet sont lUniversité du Bas – Danube Galaţi, qui est aussi le bénéficiaire du projet, lInstitut de zoologie et lInstitut de géologie et de sismologie, lAcadémie de sciences de Chişinău, en République de Moldova, et le Centre scientifique ukrainien pour lécologie de la mer, dOdessa. Le projet doit notamment conduire à la création du premier réseau interdisciplinaire dévaluation de la qualité de lenvironnement de cette région. »



    Il ambitionne dintégrer les capacités et lexpérience des institutions partenaires afin dévaluer limpact transfrontalier des problèmes environnementaux sur le bassin du Bas – Danube et de réaliser une étude de faisabilité préalable à lélaboration des plans de développement des localités pilotes et de prévention des désastres naturels au tripoint formé par les frontières roumaine, moldave et ukrainienne.



    Antoaneta Ene: « Un autre objectif consiste à créer un mécanisme capable doffrir du support scientifique aux décideurs dans la mise au point des politiques permettant de prévenir les retombées négatives sur la région des éventuels accidents anthropiques et naturels. Le projet se propose également dimpliquer les jeunes chercheurs dans les recherches environnementales à portée transfrontalière et daccroître la prise de conscience de la population au sujet des problèmes susceptibles de toucher à lenvironnement des zones transfrontalières. Les activités scientifiques supposent des investigations complexes relevant de plusieurs domaines: géomorphologie, géologie, hydrologie, chimie, biologie et éco-toxicologie ».



    Le projet de « Coopération interdisciplinaire transfrontalière pour la prévention des désastres naturels et la réduction de la pollution dans lEurorégion du Danube inférieur » se propose aussi dattirer les jeunes spécialistes dans la solution de certains problèmes écologiques. Plusieurs étudiants et scientifiques ont récemment pris part à un colloque accueilli par la capitale moldave, Chişinău. A loccasion dun prochain autre événement de ce type, qui devrait avoir lieu à Giurgiuleşti, port moldave sur le Danube, sera présenté un guide à lintention des experts en écologie.



    Antoaneta Ene, manager du projet, dresse un premier bilan du projet, dont le déroulement a déjà dépassé la première moitié: « Des expéditions conjointes ont été organisées dans les zones pilotes. Par ailleurs, nous avons instruit les jeunes chercheurs et collecté des échantillons de sol, de sédiments, deau, de poissons et dinvertébrés. On a déjà abouti à des résultats préliminaires sur le niveau de pollution. Le suivi de tous ces facteurs environnementaux dans les neuf localités pilotes nous permettra de tirer des conclusions et dentamer, en septembre, le travail délaboration du guide méthodologique dinvestigations et des recommandations destinées aux autorités locales ».



    Ces recherches concernent des localités roumaines des comtés de Galaţi et Tulcea, les provinces Cahoul et Cantemir de République de Moldova et la région Odessa dUkraine. (trad. Mariana Tudose)

  • La caravane ECOTIC LIFE+

    La caravane ECOTIC LIFE+

    La caravane ECOTIC LIFE+ cest le titre du projet environnemental qui devrait être mis en œuvre dans la période juin 2014 – juillet 2016 et qui vise à une prise de conscience du public sur le recyclage correct des déchets électriques et électroniques. Le projet en question bénéficie du cofinancement de la Commission européenne par le biais de linstrument LIFE. ECOTIC est une organisation à but non lucratif qui collecte, recycle et revalorise les déchets déquipements électriques et électroniques. La Roumanie est obligée de collecter 4 kilos de déchets électriques par an et par habitant. Toutefois, les données de lOffice de statistiques de lUnion européenne, Eurostat, font état de 1,8 kilos collectés en 2009 et de 0,9 kilos en 2013.



    Lélément central de cette caravane est une exposition itinérante dont le rôle est de présenter les différents types déquipements électriques et électroniques qui peuvent être démontés, ainsi que leurs composants respectifs. Les visiteurs ont la possibilité de se renseigner, de visionner des films et même de participer à des jeux éducatifs. Grâce à cette exposition, ils auront plus de connaissances sur les bénéfices du recyclage et les effets négatifs des substances dangereuses que recèlent les déchets déquipements électriques et électroniques.



    La Caravane ECOTIC LIFE+ table aussi sur limplication de 150 écoles, qui devraient accueillir des cours et concours à thématique environnementale et participer effectivement à la collecte de ce genre de déchets. Par ailleurs, la caravane sarrêtera sur 30 places publiques à travers le pays.



    Un autre segment de population visé par La Caravane ECOTIC LIFE+ est celui des décideurs. 10 colloques seront organisés dans autant de centres du pays pour débattre, aux côtés des pouvoirs locaux en marge des textes légaux encadrant ce domaine ainsi que des problèmes qui se posent devant la Roumanie, tels le taux de collecte et le niveau de la prise de conscience de la dangerosité de ces déchets à léchelle nationale.



    La caravane « Ecotic Life + » prévoit aussi la réalisation de plusieurs études de marché sur le degré de prise de conscience des dangers des DEEE collectés et stockés de manière inadéquate ainsi que sur le niveau dimplication de la population dans le tri sélectif de ces déchets. (Trad. Mariana Tudose)

  • La première forêt de Roumanie plantée par une ONG

    La première forêt de Roumanie plantée par une ONG

    Lassociation pour le développement durable « AvenirPlus a achevé dans la seconde moitié du mois de juin un projet denvergure, celui de la première forêt plantée par une ONG en Roumanie. Elle sétale sur 8 hectares et couvre les terrains dégradés situés sur le domaine public de la commune de Dragoş Vodă, dans le comté de Călăraşi. Les forêts occupent 4% seulement de la superficie de la contrée, alors que lidéal est de 20% pour les zones de plaine.



    Détails avec Teodora Pălărie, manager du projet de boisement mené par lassociation « AvenirPlus »: « Les travaux de boisement concernent les terrains agricoles dégradés et je tiens à le souligner, car les fonds disponibles pour la mise en valeur de ce genre de terres sont limités et utilisés de manière inefficace. Le projet mis en place dans la commune de Dragos Vodă a démarré en 2010. Nous y avons planté alors 8 hectares de terres avec laide des bénévoles. Le projet ne sest pas arrêté là ; il a continué avec des travaux de soins aux arbres. Puisque le terrain est situé sur le domaine public géré par le Conseil local, les représentants de la communauté sont venus se joindre aux bénévoles et à léquipe de notre association. Lobjectif principal que nous nous sommes fixé est de ramener cette forêt au stade de massif forestier. Dans le jargon sylvicole, ce terme désigne le bois assez épais et ombragé, où le feuillage compact des arbres forme une sorte de dôme. Il existe désormais, à Dragos Voda, plus précisément à la hauteur du km 86 sur lAutoroute du soleil, une forêt jeune, dont la composition est très diverse. Les 8 espèces différentes darbres et arbustes que nous y avons plantées vont finalement donner naissance à une forêt au plein sens du terme. »



    La forêt en question a été plantée à travers le projet de boisement mené par lorganisation AvenirPlus et intitulé La Forêt des enfants – adopte un arbre!. Par ce projet, qui concerne les terrains dégradés du sud de la Roumanie, on envisage de planter et de soigner un plant darbre pour chaque nouveau-né du pays. Grâce à ce projet, lONG mentionnée a planté et soigné 37 hectares de forêt (soit plus de 227.000 plants darbres) dans le sud de la Roumanie. Sur 8 hectares de la superficie totale, la forêt en est déjà à létat de massif forestier. Les boisements seront repris en automne, toujours dans la moitié sud du pays, zone à risque de désertification. Les études montrent que près dun tiers du territoire de la Roumanie, (soit 7 millions dhectares) et environ 40% de la superficie agricole utile se trouvent justement dans de telles zones. 3 millions dhectares sont dores et déjà touchés par le phénomène de la désertification. Ces 150 dernières années, la Roumanie a perdu la moitié de ses forêts. Pire encore, faute de boisement, dans les cinq décennies à venir, les terres cultivables fertiles des comtés de Dolj, Olt, Teleorman, Ialomiţa et Călăraşi seront remplacées par des étendues de sable. (Trad. Mariana Tudose)


  • Respirer un air plus propre

    Respirer un air plus propre


    La pollution de lair est un des principaux problèmes des grandes villes. Le trafic routier demeure la principale source de pollution et Bucarest compte parmi les capitales européennes les plus polluées. Selon les spécialistes, le niveau de pollution atmosphérique dépasse 5 fois les valeurs-limite fixées par les normes européennes. Une étude de 2011 plaçait même notre capitale en tête du classement des villes les plus polluées du continent.


    « Respire profondément » est un projet de lorganisation Green Revolution, quelle met en œuvre avec le concours de la Fondation Carl von Linde. Cest un projet unique en Roumanie, dont le message est clair : « Nous ne pouvons pas nous permettre le luxe de ne pas respirer ! Nous devons prendre soin de la qualité de notre air ! » – affirme Raluca Ficher, présidente de Green Revolution.



    Raluca Ficher: « Respire profondément » est un projet éducatif censé déterminer une prise de conscience de limportance de la qualité de lair. De nombreuses études ont été réalisées au niveau international, par lOrganisation Mondiale de la Santé (OMS) et non seulement, qui confirme limportance de lair pour notre santé. Cest dailleurs la raison pour laquelle nous avons démarré ce projet. Une directive européenne oblige les Etats membres de lUnion à adopter certaines lois visant à assurer la qualité de lair. Or, notre projet vise à éveiller les gens, à leur faire prendre conscience de ce que signifie ces particules, les polluants de lair, le dioxyde de carbone, à leur apprendre comment combattre la pollution et quelles mesures ils peuvent prendre sans que cela se répercute sur leur niveau de vie. »



    Le projet « Respire profondément » sest matérialisé au centre de la capitale par une construction mobile, constituée de deux dômes transparents, placés avenue Bălcescu, au centre-ville, qui offrent aux passants une expérience sensorielle à part. Le premier dôme propose limage dun monde idéal, tranquille et plein de verdure, alors que le second offre limage dun monde détruit que lêtre humain sefforce de reconstruire. Le projet sadresse également aux autorités. Des tables rondes et des consultations seront organisées entre ladministration centrale et les pouvoirs locaux censées permettre aux décideurs de trouver des solutions pour préserver la qualité de lair. Un million et demi de voitures circulent quotidiennement à Bucarest, dégageant dans latmosphère plus de 4 tonnes de plomb. Depuis 18 ans, les espaces verts de la capitale ont diminué de 60%. Aussi, Bucarest compte-t-il actuellement moins de 7 m² despace vert par habitant – contre 26 m² prévus par les normes européennes. Sur lensemble de lUE, la pollution de lair a été la raison de 100 millions de jours darrêt maladie et a causé plus de 350 mille décès prématurés. (Trad. :Dominique)

  • La colline aux papillons de Cluj

    La colline aux papillons de Cluj

    Les papillons ont toujours suscité lintérêt des chercheurs. Malheureusement, à cause de lagriculture intense et des déséquilibres naturels, de nombreuses espèces des ces insectes fascinants risquent de disparaître. Parmi elles, les papillons du type Maculinea arion ou lAzuré du serpolet, qui vivent uniquement sur les collines entourant la ville de Cluj (au centre de la Roumanie). Considérés comme une espèce emblématique pour la conservation de la nature européenne, ils figurent sur les listes rouges de la plupart des pays du Vieux Continent, sur la Liste Rouge européenne des Papillons menacés dextinction, ainsi que dans la Directive Habitats de lUE.



    Laszlo Rakosi est professeur à la Faculté de Biologie de lUniversité de Cluj Napoca. Cest lui qui a initié les démarches pour la protection des papillons disparus du reste de lEurope: « Lest lunique endroit en Europe et au monde ou ces 4 types de papillons appartenant à cette espèce se trouvent au même endroit. En Belgique, aux Pays-Bas, en Grande Bretagne ils ont disparu presque complètement, et partiellement dans les autres pays de lEurope Centrale et Occidentale. Suite à leur disparition, lUE a mis en place des lois et a créé des listes réunissant non seulement papillons, mais aussi plantes, oiseaux et animaux à protéger au sein de lespace communautaire. Pour venir en aide aux fermiers et à lensemble de la région qui abrite ces espèces si importantes de papillons, nous avons créé, à laide du ministère de lenvironnement, une loi spéciale qui nexiste quen Roumanie pour linstant. Grâce à cette loi, les fermiers reçoivent 240 euros de plus par hectare sils fauchent les prés ou sil y pâturent un nombre réduit danimaux. Les prés, il ne faut pas les faucher avant le 25 août, car cest aux mois de juin et de juillet que ces papillons se développent. Par conséquent, lEurope fait des efforts pour sauver les espèces qui existent encore dans ces zones ».



    La région de Roumanie où lon peut toujours trouver des papillons de la famille de lAzuré du serpolet est devenue site Natura 2000 sur laquelle est superposée laire protégée « La colline aux papillons », réserve naturelle dintérêt national qui comporte des zones à végétation de steppe où vivent des espèces rares de papillons. Elle sétend sur 20 hectares, sur les terrains dégradés dune colline située sur la rive gauche de la rivière Aries, étant entourée de vignes et de terrains agricoles.



    Avec plus de 4000 espèces, la Roumanie compte parmi les pays européens les plus riches en papillons. Cela, grâce à la diversité de son relief et des conditions naturelles, beaucoup mieux préservées que dans dautres pays. Rien quau département de Cluj, en Transylvanie, il y a plus de 2000 espèces de papillons. 90% dentre eux ne sont actifs que pendant la nuit, étant donc moins connus des gens. Dans lavenir, les responsables de Cluj espèrent transformer les papillons de leur région en attraction touristique. (trad. Valentina Beleavski)

  • Retour des bisons d’Europe dans les Carpates Méridionales

    Retour des bisons d’Europe dans les Carpates Méridionales

    Disparus pendant deux siècles du territoire roumain, les bisons sont de retour dans les Carpates Méridionales. Ils ne sont pourtant pas venus tous seuls, ils ont été amenés de plusieurs centres de reproduction dEurope au pied des Monts Ţarcu. Cette zone sétendant sur près de 60 mille hectares a été choisie pour le repeuplement en raison des conditions naturelles très propices.



    Adrian Hăgătiș, du Fonds Mondial pour la Nature Roumanie, est le manager de ce projet. Il nous raconte larrivée des bisons: « Le transport des bisons a été difficile à organiser et il a nécessité beaucoup de préparatifs et de logistique. Pourtant, tout sest très bien passé. Il sagissait du plus grand transport de bisons jamais réalisé en Europe – soit 17 exemplaires. Il ont été lâchés, sans incidents, dans un enclos dacclimatation, où ils seront gardés pendant un mois. Ensuite, ils seront transférés dans un autre enclos, avant dêtre entièrement mis en liberté, cet automne. »



    Le repeuplement en bisons dEurope des Carpates Méridionales est un projet de la Fondation « Rewilding Europe » et du Fonds Mondial pour la Nature Roumanie. Lobjectif du projet est de créer une population dau moins 500 bisons dici 2025. Ces bisons, qui vivront en troupeaux, doivent peupler un million et demi dhectares dans la zone de montagne et les vallées bordant lextrémité sud de la chaîne des Carpates.



    Adrian Hăgătiș: « Il y a 200 ans, les bisons dEurope peuplaient toutes les zones de basse montagne et les collines de Roumanie, mais le braconnage et la chasse excessive les ont fait disparaître. Ils ont été de retour, dans les années 50, dans la Réserve de la forêt Slivuţ, de la contrée de Hațeg, où deux exemplaires ont été amenés de Pologne. Dautres réserves ont été créées par la suite, à Neagra Bucșani, Vama Buzăului, à Brasov et à Vânători Neamț. A Vânători Neamț aussi, ces bêtes ont été mises en liberté, mais il sagit dune population, comptant un nombre dexemplaires plus petit, soit 12 bisons, dont 10 mis en liberté et 2 nés en liberté. 6 autres bisons, venus il y a deux semaines du Royaume Uni, seront mis en liberté prochainement. Il y a donc deux programmes de mise en liberté de ces animaux: celui de Vânători Neamţ et le nôtre, qui est situé dans les monts Ţarcu, du comté de Caraş Severin. »



    Quelque 5 mille bisons sont recensés actuellement dans le monde, dont 3.400 seulement vivent en troupeaux, en liberté ou en semi-liberté. La Roumanie compte parmi les 9 pays européens où lon rencontre des bisons à létat sauvage. Les 8 autres pays sont la Lettonie, la Lituanie, le Bélarus, lUkraine, la Pologne, la Slovaquie, la Russie et lAllemagne. (Trad. : Dominique)

  • Sauver les ours bruns de Roumanie

    Sauver les ours bruns de Roumanie

    Le développement urbain représente le plus grand danger pour lours brun des Carpates. Les routes, les défrichages des forêts, les constructions érigées dans le voisinage de son habitat naturel, voici autant de causes qui peuvent entraîner la disparition de cet animal des montagnes roumaines. Cest ce que constate le projet «Frontières ouvertes pour les ours des Carpates de la Roumanie et de lUkraine », réalisé par le World Wild Fund Roumanie (le Fonds mondial pour la nature) et mis en œuvre en coopération avec lorganisation ukrainienne RachivEcoTur. Deux années durant, les ours du Maramures ont été surveillés pour identifier leurs habitats et leurs trajets de déplacement. Cest un projet essentiel pour la conservation de la biodiversité de cette partie du nord extrême de la Roumanie, qui connaît un déclin continu à cause du fait que les facteurs économiques ont toujours eu le dessus sur les valeurs naturelles.



    Cristian Remus Pap, coordinateur du projet, explique : «Ces 20 dernières années, le département de Maramures a connu un développement socio-économique plutôt chaotique, pour ce qui est de la mise en valeur de son espace. Malheureusement, cela a beaucoup affecté le déplacement des grands carnivores. Cest pourquoi nous avons procédé à la réalisation de ce projet financé à laide du Programme opérationnel commun de développement transfrontalier Hongrie – Slovaquie – Roumanie – Ukraine 2007 – 2013. A part ce développement presque incontrôlé, il y a dautres menaces qui mettent lespèce en danger, tels que le braconnage qui est très répandu. Le phénomène est si ample que, quelques mois seulement après le début du projet, le premier ours que nous avons surveillé par GSM – GPS a été braconné. A part cela, un autre problème, cest la fragmentation ou la réduction des habitats. Concrètement, le nombre de gîtes ruraux a augmenté, les gens on construit des clôtures autour différents objectifs, limitant ainsi la possibilité des ours de se déplacer».



    Les forêts du Maramures abritent quelque 250 ours bruns. Ils sont presque tout aussi nombreux en Ukraine. Pour survivre dans leur milieu naturel, ils ont besoin daires vastes pour pouvoir se déplacer, se nourrir, trouver abri, se reproduire, tout cela aussi loin de lhomme que possible. Les écologistes ont essayé didentifier les habitats en état critique et les besoins de refaire les couloirs écologiques pour les ours des Carpates du Maramures, à la frontière avec lUkraine.



    Cristian Remus Pap : «Premièrement, il sagit didentifier les habitats favorables, y compris les couloirs de déplacement, mais aussi les trajets quil faut restaurer. Je pense ici à la réhabilitation ou à la construction écologique et nous avons même trouvé une zone qui nécessite vraiment dêtre restaurée, une zone où lhabitat des ours sest réduit et où les dangers se sont multipliés. Voici un autre résultat important de notre projet : nous avons réussi à développer des instruments qui nous aideront à gérer de manière plus efficace les ressources naturelles de la zone, il sagit ici des forêts, mais aussi des prés ayant une grande valeur naturelle. Nous visons au moins 270.000 hectares au Maramures. De même, nous avons mis en place des mesures pour gérer les populations dours. Nous avons invité aux débats toutes les autorités compétentes et nous avons réussi à identifier ensemble les meilleures solutions pour garantir la survie des ours à long terme».



    Notons pour terminer que, si dans le passé lours brun était répandu sur la plupart du territoire de lEurope, à présent 45% de la population totale dours bruns se trouve en Roumanie et en Ukraine. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Projet de protection des oiseaux

    Projet de protection des oiseaux

    Dans deux ans, Cluj-Napoca deviendra la ville la plus accueillante pour les oiseaux sauvages. La Société ornithologique roumaine y mettra en œuvre un projet par lequel les ornithologues, la population et les experts en sylviculture feront de leur mieux pour quun nombre de plus en plus grand doiseaux viennent nicher et passer lhiver dans la ville de Cluj et aux alentours. Une partie des nichoirs ont déjà été installés dans les forêts et les vergers qui entourent la ville.



    Teodora Domşa, coordinatrice du projet, nous en parle: « Le projet a été lancé suite à un fait évident : le patrimoine naturel est fragilisé par la pression anthropique et par le manque dinformation et dintérêt aussi bien du public que de certains responsables. Plus de 40% de la population du comté habite la ville de Cluj. Cette densité de la population a diminué le nombre dhabitats des oiseaux et des endroits où ils puissent nicher. En installant des nichoirs et des distributeurs de graines, nous espérons pouvoir attirer un plus grand nombre despèces doiseaux. A Cluj, nous avons actuellement des moineaux, des hirondelles, des pinsons, des grives, des merles, des piverts et même certains rapaces nocturnes. Les nichoirs, nous les avons installés dans les arbres, camouflés dans le feuillage. Des distributeurs de graines sont prévus pour lhiver, afin daider les oiseaux à se nourrir pendant cette période difficile de lannée. Dans toutes nos activités, nous essayons dattirer des bénévoles. »



    Ce sont les élèves et les étudiants qui se chargeront de nourrir les oiseaux. Ils seront invités au sein de la nature, dans les forêts qui entourent la ville, pour des ateliers lors desquels des maîtres artisans leur apprendront à fabriquer des nichoirs et des distributeurs de graines pour les oiseaux.



    Teodora Domşa: «Tous les nichoirs, les distributeurs de graines et les panneaux informatifs seront installés dès la première année du projet. Cest à nous de prendre soin des nichoirs et des distributeurs, avec le concours des élèves des différentes écoles de la ville. Dautres activités dinformation sont également prévues, censées toucher la quasi-totalité de la population. Le projet dure deux ans et nous aurons deux «Nuits des rossignols » organisées au Jardin botanique. Il sagit dun concert de musique symphonique, doublé, bien sûr, dun concert des oiseaux qui habitent le jardin. Sy ajouteront des observations doiseaux dans le parc ethnographique de la Transylvanie, en juin. Vers la fin de lautomne, nous allons baguer des oiseaux en présence dun large public à proximité des distributeurs de graines. Des matériels dinformation et de promotion seront également distribués. Les résultats de ce projet feront lobjet dun article scientifique. »



    Le projet, dun montant de 74.500 euros, est financé par des fonds non remboursables. (trad. : Dominique)

  • Le Delta de Văcăreşti, future aire naturelle protégée

    Le Delta de Văcăreşti, future aire naturelle protégée

    Situé dans la partie sud-est de la capitale roumaine, le Delta de Vacaresti pourrait devenir, avant la fin de cette année, aire naturelle protégée. Cest, du moins, ce quenvisagent les officiels du ministère de lEnvironnement et des Changements climatiques. La décision permettrait de défendre ce site contre les braconniers, de lui éviter les actions insensées de ceux qui mettent le feu à la végétation ou la transforment en véritable déchetterie. Cet endroit est à présent habité par les seuls sans abri et les chiens errants. Lorsquelle aura obtenu le statut daire protégée, cette zone pourra devenir un havre de paix pour les Bucarestois. Elle a déjà reçu lavis favorable de la Commission pour la protection des monuments de la nature, de lAcadémie roumaine, qui a pris en compte la nécessité de sauvegarder la riche biodiversité du site.



    Dan Bărbulescu, directeur exécutif de lAssociation «Sauvez le Danube et le Delta» : “Cette zone interpelle par son aspect sauvage, qui est tout le contraire de son environnement: barres dimmeubles, rues, boulevards bruyants et bondés. Du haut de la digue qui lencercle, on a létrange sensation de se retrouver dans le Delta du Danube, de lAmazone ou dans nimporte quel autre endroit sauvage de Roumanie ou du monde. Ce lieu magnifique, qui sest développé peu à peu au cœur de la capitale, est peu propice aux projets édilitaires. Comme la nappe phréatique sy trouve à une très faible profondeur, les dirigeants du pays davant 1989 envisageaient de gros aménagements hydrologiques sur ces lieux. Le projet a été abandonné après la chute du communisme, ce qui, en plus de laccès difficile, a favorisé lapparition de ce véritable jardin sauvage en plein Bucarest, plus précisément dans le quartier de Berceni. Le futur statut daire naturelle protégée de ce site est également justifié par la présence de petits mammifères et doiseaux de grande valeur scientifique: renards, putois, serpents, lézards, cygnes , canards sauvages, mouettes, ainsi que des espèces doiseaux rares. On y rencontre aussi la loutre, réputée sensible, car elle ne vit pas nimporte où. Cest vraiment fantastique!



    A lépoque communiste, le lac Văcăreşti figurait dans un projet daménagements complexes de la rivière Dâmboviţa. Il avait été conçu comme composante du système hydrologique de défense de la capitale contre les crues. Les travaux, démarrés en 1986, ont été suspendus au lendemain des événements de 1989. Entre temps, les près de 200 hectares de végétation et de marrais, alimentés par les eaux souterraines, se sont transformés en un véritable trésor écologique.



    Ceci étant, Bucarest comptera bientôt parmi les capitales disposant de réserves naturelles. (trad. Mariana Tudose)

  • Une heure pour la Terre

    Une heure pour la Terre


    Une heure durant, habitations, établissements en tout genre et unités de production plongent dans le noir, car les lumières y sont volontairement éteintes.



    Ce mouvement, qui ne cesse de gagner des adeptes, est non seulement bénéfique pour lenvironnement, mais il contribue à sensibiliser les gens sur les problèmes actuels de la société, à promouvoir lesprit de solidarité dans laccomplissement dun but commun. La Roumanie marque cet événement depuis 2009. Il y a deux ans, la branche roumaine de lorganisation écologiste WWF, le Fonds mondial pour la nature, a lancé, pour lédition 2014, la compétition intitulée « La Capitale Earth Hour », appelant toutes les municipalités à travers le pays à rivaliser de projets environnementaux.



    Voici les explications de Magor Csibi, directeur de WWF Roumanie : « Le concours sest poursuivi cette année. Notre rôle consiste à regarder de plus près les villes qui ont organisé les événements les plus spectaculaires, qui se sont investies dans la promotion de cette Heure de la Terre, qui ont le plus oeuvré à en faire passer le message. Dans quelques jours seulement, les Roumains pourront voter et désigner la capitale roumaine Earth Hour 2014. Les villes de Roumanie qui se sont par le passé adjugé ce titre ont été Bistriţa et Timişoara. Nous allons voir quelle sera la prochaine capitale parmi les 13 villes inscrites dans la compétition cette année. Lannée dernière, le format de la compétition a été quelque peu différent, vu que les municipalités ont dû sinscrire et déposer les dossiers. Cette année, nimporte qui peut déposer un dossier au nom dune ville, par exemple des ONGs, des municipalités. Si en 2013, nous avons fait connaître le gagnant avant lévénement proprement-dit, cette fois-ci nous allons le faire après. »



    En 2014, le WWF România a également lancé un concours national, sous le titre « Energie solaire, Une heure pour la Terre ». Magor Csibi: « Des nouveautés, il y en a tous les ans. Par exemple, en 2013, nous avons mené une campagne portant sur lénergie renouvelable. Sachant, toutefois, quen dehors du fait de produire cette énergie il faut aussi mettre en place une stratégie bien définie, nous avons proposé pour 2014 un nouveau concours, dont le prix consiste en des panneaux solaires dune valeur de 20 mille euros. Nous aiderons ainsi les gagnants, que ce soit un ménage ou une institution, à passer à lénergie renouvelable. Afin de participer à notre concours, les gens sont invités à remplir un formulaire. Pour ce faire, ils doivent connaître quelques notions générales, ce qui les pousse à apprendre davantage sur ce type dénergie. Dernier détail : nous avons compté près de 5 mille participants au concours. »



    La campagne « Une heure pour la Terre » (Earth Hour), a été lancée en 2007 par lorganisation WWF. En 2013, plus de 7.000 villes de quelque 152 pays à travers le monde ont éteint les lumières pendant une heure. Un geste dont le message porte sur léconomie délectricité et par conséquent, sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la lutte contre le réchauffement climatique…(trad. : Mariana Tudose)

  • Plantons de bonnes actions

    Plantons de bonnes actions


    Nous plantons de bonnes actions est linitiative de la société civile, déroulée par des bénévoles, qui depuis quelques années déjà souhaite protéger et multiplier les forêts roumaines. Pendant 5 à 7 ans, partout dans le pays, linitiative vise à éveiller les consciences notamment au sujet des abattages illégaux des forêts, à planter des arbres sur les terrains publics qui ne figurent pas actuellement dans le fonds forestier national, surveiller les plantations et soccuper des arbres jusquà la réussite finale. Liana Buzea, coordinatrice du projet raconte: Depuis 2011 Nous plantons de bonnes actions en Roumanie a réuni environ 9600 bénévoles dune dizaine de départements du pays. Ensemble nous avons planté plus de 180.000 arbres, avec un taux de succès de 70-80%, ce qui nous réjouit beaucoup. Cest un véritable succès pour nous et pour ce domaine. A présent nos arbres sétalent sur 55 hectares. Mais nous nous sommes proposés de nous rendre dans tous les départements et de couvrir une superficie totale de 300 hectares, donc nous avons encore du travail à faire. Par conséquent, cette année aussi nous avons fait appel aux bénévoles et nous attendons quelque 3000 personnes qui nous aideront à planter 21 hectares dans deux comtés que nous navons pas encore visités. Il sagit de Dambovita (dans le sud) et de Cluj (dans le centre) où nous souhaitons démarrer les reboisements et poursuivre les projets déjà en cours dans dautres régions.



    Les plantations se déroulent un peu partout dans le pays au début du printemps et à la fin de lautomne. Comment fait-on la sélection des départements? Liana Buzea répond: Pour arriver dans un nouveau comté, il faut tout dabord avoir une personne ou une équipe, ou bien une ONG qui puisse trouver dans son département une mairie ayant des terrains dégradés et puis coopter plusieurs institutions locales et bénévoles pour planter les arbres. Cest nous qui faisons le premier pas de cette démarche, en lançant lappel en début dannée. Tous ceux qui souhaitent répondre à notre appel peuvent nous contacter sur notre site (www.plantamfaptebune.ro). Deuxième pas: choisir les bénévoles, à partir de leurs CV, en fonction de leur expérience. Ensuite, aux côtés de ces nouveaux collègues, nous contactons les mairies du département en question, les directions sylvicoles et différentes sociétés qui pourraient nous aider, la presse locale… tout cela pour réunir autant de bénévoles que possible. Nous fixons la date de la plantation des arbres, que nous soignons par la suite deux fois par an, jusquà ce que les ingénieurs sylvicoles nous annoncent que la plantation en question atteint la maturité.



    La superficie du fonds forestier de Roumanie sétale sur environ 6,6 millions de hectares, couvrant 27% de la superficie totale du pays. (trad. : Valentina Beleavski )

  • Une mer libre pour les dauphins

    Une mer libre pour les dauphins

    Ces 6 dernières années, plus de 300 dauphins ont fini leurs jours piégés dans les filets de pêche. Cest ce quaffirment les représentants de la Société dexploration océanographiques et de protection du milieu marin “Oceanic Club de Constanţa, après avoir mené des études sur la côte roumaine de la mer Noire. Perdus dans la mer par les pêcheurs ou bien abandonnés par les braconniers, ces filets causent la mort dun nombre significatif de poissons et de dauphins. Voilà pourquoi léquipe dOceanic Club a lancé, lan dernier, le projet Une mer libre pour les dauphins, qui permette de ramasser les filets abandonnés par les braconniers et de créer un milieu marin propice à ces animaux.



    Ces filets donnent du fil à retordre à tous les pays ayant accès à la mer, doù la nécessité quils mettent en place des mesures appropriées, affirme notre interlocuteur Răzvan Popescu Mirceni, président dOceanic Club: « Il est grand temps dagir, dautant plus que la Roumanie a signé, il y a une douzaine dannées, lAccord sur la protection des cétacés de la mer Noire, de la Méditerranée et de la Zone Atlantique adjacente. Aucune démarche na été faite jusquici au sujet des filets de pêche abandonnés que lon retrouve en grand nombre. A léchelle mondiale, il existe un mouvement qui se charge de ce phénomène connu sous le nom de “Ghost fishing (la pêche fantôme). Nous avons pris contact avec nos confrères qui soccupent de la mer Baltique et de la Méditerranée. Puisque nous ne disposons que dune embarcation de petite taille et que seuls 8 scaphandriers nous aident, nous avons du mal à ramasser ne serait-ce que les plus de 130 tonnes de filets abandonnés que nous avons identifiés dans la zone pilote. »



    Hormis les bénévoles, les compagnies environnementales seraient essentielles pour le succès de tels programmes, car, à en croire les représentants de lorganisation Oceanic Club, beaucoup de travail et quelques dizaines de milliers deuros seraient nécessaires pour quil ny ait plus aucun filet de pêche dans cette zone côtière de la ville de Constanta. «Cest un travail très difficile. Seulement entre mai et septembre dernier, on a eu 70 sorties en mer et réussi à extraire près de 4-4,5 tonnes de filets abandonnés identifiés. Cest–à-dire que bon nombre de ces filets ne sont pas réellement abandonnés mais perdus. Vu leur système de fonctionnement certains dentre eux soit demeurent compacts soit on en retrouve des morceaux au fond des mers. Par exemple, la longueur dune senne pour le turbot peut atteindre les 500 – 700 mètres. Mais elle peut se joindre à dautres et en général il arrive quun tel filet ait 1,5 – 2 kilomètres. Au moment où on le tire dans le bateau, le filet saccroche à des structures en tout genre, pierres et coquillages, et inévitablement on a du mal à récupérer ou identifier certains morceaux. »



    Le dauphin est un mammifère protégé par la loi. Si dans les années 50 on recensait en mer Noire près de deux millions de dauphins, à présent il nen reste que quelques dizaines de milliers.