Category: Planète verte

  • Le bison d’Europe – de retour dans la région du Banat

    Le bison d’Europe – de retour dans la région du Banat

    La commune dArmeniş de Caraş Severin va donc accueillir plusieurs exemplaires de bison pour lesquels la branche roumaine du World Wide Fund for Nature, (Fonds Mondial pour la Nature), y a déjà fait installer des enclos.



    Cette action de repeuplement sinscrit dans le programme Rewilding Europe – Réensauvagement de lEurope – une initiative de lorganisation écologiste World Wide Fund for Nature unique sur le vieux continent. Elle suppose de rendre à la faune sauvage plus dun million dhectares de terrains vagues ou en friche. Sur les cinq zones choisies pour être repeuplées de bisons dEurope, deux se trouvent en Roumanie, plus précisément dans le delta du Danube et dans les Carpates méridionales.



    Adrian Hăgăţiş, manager de projet WWF România, nous fournit des détails supplémentaires. « Nous avons réalisé une étude de faisabilité ciblée sur les conditions écologiques. Nous avons également considéré le volet social, dans le sens de faire comprendre aux habitants des régions concernées que la mise en place de ce projet profitera non seulement à la nature, mais aussi aux communautés locales. La réintroduction du bison comportera plusieurs étapes. Nous avons déjà aménagé les enclos pour la période dacclimatation, mais aussi pour celle de préparation en vue de la libération proprement-dite, qui aura lieu au bout dun an. Les enclos que nous utiliserons à partir du printemps prochain sétendent sur 160 ha. Les bisons sont apportés de plusieurs pays dEurope. Nous essayons dexclure la ligne génétique de Pologne, qui existe actuellement en Roumanie, vu le danger de consanguinisation. A cet effet, nous amènerons des exemplaires de certains pays où la diversité génétique est plus grande. Grâce au partenariat avec la Direction sylvicole de Hunedoara, plus précisément avec les représentants de lAdministration sylvicole de Haţeg qui gère la réserve Haţeg – Slivuţ, nous allons procéder à un échange dexemplaires, afin déviter la dégénération de lespèce. »



    Hormis la création de ces zones sauvages en tant que modèles de préservation de la nature, ce projet stimulera aussi le développement des communautés rurales de la région. Des programmes déco tourisme seront mis en place de sorte que la zone devienne un point dattraction pour les passionnés danimaux sauvages.



    Il y a plusieurs centaines dannées, les forêts de Roumanie regorgeaient de bisons dEurope. Sur les armoiries des provinces historiques de Moldavie et de Transylvanie on pouvait voir une tête daurochs. La dégradation et lémiettement de lhabitat engendrés par lagriculture intensive, les exploitations forestières, la chasse abusive et le braconnage ont été les principales causes de la disparition des populations de bisons. Adrian Hăgăţiş: « Cet animal protégé, parce que vulnérable, figure sur la Liste rouge des espèces protégées du monde. On a recensé quelque 3000 exemplaires en Europe, surtout en Pologne. Malheureusement, il ny a pas sur ce continent assez de programmes de réintroduction des bisons. De tels programmes existent seulement en Ukraine, Pologne, Slovaquie, Roumanie et plus récemment en Bulgarie.»



    La Roumanie compte une centaine de bisons dEurope abrités par quatre réserves naturelles. La refonte de la population de bisons de Roumanie a commencé en 1958. Cest alors que lon a amené de Pologne un couple de bisons, dans la réserve de Slivuţ – Haţeg, du comté de Hunedoara. De telles réserves accueillant des bisons existent aussi dans les départements de Neamţ, Dâmboviţa et Braşov. (trad. : Mariana Tudose)

  • Les rideaux forestiers

    Les rideaux forestiers

    Un programme de création de rideaux forestiers le long des autoroutes et des routes nationales pour les protéger contre lenneigement pourrait être mis en place au printemps prochain, a déclaré la ministre roumaine déléguée des Eaux, des Forêts et de la Pisciculture, Lucia Varga.


    1700 km de rideaux forestiers seraient nécessaire à léchelle nationale, un chiffre qui en dit long sur les déboisements effectués ces dernières années: Nous allons commencer cette activité dans les comtés affectés dernièrement par de fortes tempêtes de neige qui ont rendu impraticables plusieurs routes et pour le déneigement desquelles il a fallu dépenser beaucoup dargent. Nous devons donc prendre des mesures sur le moyen terme afin de réduire sensiblement les coûts dentretien des routes. Nous avons en vue la création de 780 km de rideaux forestiers, pour lesquels il existe déjà des études de faisabilité. Notre ministère dispose aussi dun budget de 30 millions de lei, soit léquivalent de près de 670.000 euros, provenant de la vente des certificats verts. Les travaux devraient démarrer à la fin mars et sachever vers la fin de lannée, mais il faut résoudre un gros problème, celui des terrains. Il serait bon que les propriétaires de terrains se constituent partie prenante du projet en cédant les terres contre certaines sommes dargent. A cette fin, la loi prévoit loctroi de rentes viagères. Si les propriétaires ny consentent pas et quils estiment insuffisante la somme proposée, nous allons procéder à des expropriations, ce qui retardera la finalisation des travaux. De toute façon, nous souhaiterions réaliser, dici la fin de lannée, 870km de rideaux forestiers. Nous continuerons à financer les travaux dans les cinq ans à venir, jusquà laccomplissement de notre objectif.



    Cest vers 1880 que lon a créé les premiers rideaux forestiers censés protéger les champs du comté de Ialomiţa, dans lest du pays et démarré. A cette même époque on a lancé les travaux de fixation des sables mouvants à laide de plantations dacacias dans le sud de la province dOlténie. Avant 1890, on dénombrait plus de 3000 ha de sables et environ 7000 km de rideaux forestiers pour la protection des terrains agricoles, tandis que quelque 1400 autres km de tels rideaux protégeaient les routes, les voies ferrées, les canaux et les digues. En 1957 les rideaux forestiers protégeaient 9300 hectares de terre. Malheureusement, à compter de 1970 on a procédé à des déboisements pour accroître la superficie des terrains arables. Ce processus qui sest accentué après 1989, a abouti à la destruction des dernières lisières longeant les routes et les chemins de fer ainsi quà la disparition de forêts tout entières. Les effets nont pas tardé à se faire sentir: sécheresse, inondations, glissements de terrain, routes et localités enneigées. (trad.: Mariana Tudose)


  • Accord sur la protection des rivières de montagne

    Accord sur la protection des rivières de montagne

    Un accord sur la protection des rivières des Carpates roumaines vient dêtre signé par le Département Eaux, forêts et pisciculture et la branche locale de lorganisation écologiste WWF (Fonds Mondial pour la Nature). Les signataires du document sengagent à coopérer en vue de la mise en place des mesures nécessaires pour identifier, cartographier et protéger les zones dexclusion (cours deau situés à lintérieur des aires protégées) ainsi que les zones inadéquates pour lemplacement des aménagements hydroélectriques. Ainsi, à partir du 31 janvier prochain, la construction de nouvelles micro-centrales hydroélectriques ne sera-t-elle plus autorisée si les projets en question concernent des aires protégées. Lucia Varga, ministre déléguée chargée de lEau, des Forêts et de la Pisciculture, a affirmé que lénergie verte est une bonne chose pour la Roumanie, mais quil faut la produire en respectant la nature aussi. « Notre objectif consiste à protéger et à conserver la biodiversité des cours deau, à respecter les directives européennes, en loccurrence la Directive-cadre sur lEau, et à mettre en place les mesures de prévention nécessaires de sorte à éviter toute pression sur la morphologie des cours deau, qui risque den modifier le statut et la qualité. Nous devons dune part maintenir léquilibre entre les politiques européennes en vigueur, de lautre permettre les investissements dans les ressources renouvelables, telle lénergie hydroélectrique et préserver la qualité des eaux ».



    Selon les représentants de WWF Roumanie, depuis quelques années, plusieurs centaines de micro-centrales hydroélectriques sont en service, en passe dêtre construites ou dans lattente de lautorisation de construire dans des aires protégées ou aux confins de celles-ci. La construction de 300 micro-centrales hydroélectriques a déjà été approuvée en labsence de toute planification stratégique pour les bassins hydrographiques. Ces constructions ont pour effet lémiettement des habitats naturels et touchent, de ce fait, un des plus nombreux peuplements dinvertébrés aquatiques. Elles nuisent également à la végétation et transforment leau cristalline des ruisseaux et des rivières de montagne en un mélange de boue et de gravier, qui fait disparaître toute forme de vie. Le WWF ne soppose pas au développement de léconomie. Il envisage de mettre au point une vision économique sur le long terme, tant pour les gens, que pour la nature, a déclaré Magor Csibi, directeur de WWF Roumanie. «Il est évident que chaque pays, notamment un pays qui senorgueillit de valeurs naturelles à part, doit consentir des efforts. Bien sûr que certaines régions doivent rester en dehors des investissements. Il ne faut pas intervenir dans les forêts vierges. Par ailleurs, nous devons protéger les rivières. Vu leur grande importance, on ne saurait les détruire pour un profit immédiat. Jespère que nous serons le premier pays du bassin danubien à désigner les zones dexclusion cette année même. Je souhaite aussi que nous soyons les premiers à encadrer de manière très cohérente et stratégique lexploitation des rivières de montagne. Si nous y parvenons, les pressions actuelles que subit notre nature cesseront et nous pourrons déclarer habiter un pays où les gens vivent en harmonie avec la nature ou dans une plus grande harmonie avec celle-ci ».



    Notons aussi quen 2013, la branche roumaine de WWF a adressé une pétition au ministre roumain Lucia Varga portant sur la protection des rivières de montagne menacées par les projets de construction de micro-centrales hydroélectriques. Cette pétition a recueilli 18 mille signatures…(trad. : Mariana Tudose)


  • Travaux de défense contre les crues

    Travaux de défense contre les crues

    La mise en place du Programme national de travaux de défense contre les inondations exige des investissements de 400 millions de lei par an, soit léquivalent de près de 90 millions deuros, a fait savoir la ministre déléguée pour les Forêts, les Eaux et la Pisciculture, Lucia Varga. Elle vient de présenter un rapport sur létat technique et fonctionnel des constructions hydrotechniques de Roumanie. En voici les conclusions: « Du 2 septembre au 30 novembre on a vérifié 426 constructions hydroélectriques de défense contre les crues. Il sagit de 168 secteurs de digues, 158 régulations de cours deau, 70 barrages permanents et 30 autres à caractère non permanent. Lon a procédé à ces vérifications par sondage. Une première conclusion du rapport relève que la plupart de ces constructions de défense contre les crues des rivières intérieures et du Danube sont opérationnelles. Des investissements supplémentaires sont pourtant nécessaires pour la réfection des ouvrages endommagés par les inondations survenues ces dernières années, pour la hausse du niveau de sécurité pendant lexploitation des constructions existantes, ainsi que pour lexécution de nouvelles constructions dans les zones à risque élevé. La deuxième conclusion importante du document, cest que lAdministration nationale Les Eaux Roumaines dispose des réserves en matériel et moyens de défense contre la montée des eaux qui puissent rendre possible lintervention en urgence. Toutefois, des irrégularités ont été constatées au niveau départemental, telles la présence de digues construites en dessous du niveau prévu dans les plans, des barrages défectueux, des cours deau colmatés et dont les lits sont encombrés dune végétation abondante. On a décelé 746 points à risque (érosions des berges) qui mettent en danger des habitations ou autres biens des personnes».



    En ce qui concerne lactivité déployée en 2014, le directeur de lAdministration nationale «Les Eaux Roumaines» a précisé avoir disposé le lancement, au premier trimestre de lannée, dun contrôle thématique des barrages des catégories A et B. Par ailleurs, il envisage de proposer au Comité national pour les situations durgence de démarrer un projet pilote dinformation et de mise en garde de la population habitant les zones à risque dinondations. En outre, un plan daction sera mis au point pour ce qui est du boisement des zones digues-berges, de sorte quau mois de mars on commence les boisements nécessaires pour créer au long des cours deau des rideaux forestiers de protection contre lérosion.



    Dici le printemps prochain seront finalisées aussi les cartes des zones à risque dinondations. Les cartes pour les 11 bassins hydrographiques de Roumanie ont été élaborées en scannant plus de 20 mille cours deau. Ce travail, qui sest étalé sur deux ans, a bénéficié de 40 millions deuros de fonds européens. Ces cartes représentent les zones potentiellement inondables situées dans les lits majeurs des rivières. Elles permettent de déterminer la vitesse et lampleur dune crue. A leur tour, les cartes de risque relèvent aussi les éventuels dégâts matériels et humains en cas dinondation. Le 22 mars cest la date butoir à laquelle la Roumanie doit soumettre à lUE son rapport sur la mise en place de la deuxième étape de la Directive européenne relative aux inondations…(trad. : Mariana Tudose)


  • Le livre de la Mer Noire

    Le livre de la Mer Noire

    Les professeurs de lenseignement primaire et secondaire disposent désormais dun nouvel instrument pédagogique pour former des générations respectueuses de lenvironnement. Il sagit du «Livre de la Mer Noire», soit un paquet doutils didactiques variés, conçus par la branche roumaine de lorganisation écologiste connue sous le nom de Fonds Mondial pour la Nature, (World Wildlife Fund).



    Les élèves pourront ainsi apprendre bien des choses sur les trésors cachés aux tréfonds de la mer, sur les espèces végétales et animales quelle abrite, sur la navigation, le commerce, la pêche, la pollution et bien sûr la protection des eaux. Grâce à ces matériels, ils découvrent quune des espèces descargots quils peuvent observer sur la plage y a été amenée du Japon dans les années 50 et puis que les lueurs que lon entrevoit la nuit sur les crêtes des vagues sont des méduses Mnemiopsis leidyi, apportées dans les 70 par leau de lest des bateaux.



    Détails avec Cătălina Murariu, manager de projet au sein de la branche roumaine du World Wildlife Fund: « En fait, cest plus quun livre. Cest un paquet éducationnel consacré à la connaissance et à la protection de la Mer noire. Concrètement, il sagit dune boîte en carton appelée Black Sea Box. Cette boîte recèle le manuel du professeur, une carte de la Mer Noire, une affiche très intéressante avec les espèces qui peuplent ces eaux et un paquet de cartes de jeu illustrant ces espèces marines. A cela sajoutent un CD comportant la version numérique du manuel. Ces matériels sont également à retrouver sur le site www.carteamariinegre.ro, accessible à tout enseignant qui veut sen servir pendant les classes. Le manuel du professeur est structuré en cinq chapitres qui couvrent la géographie, lhistorique de la formation et la biologie de la Mar Noire, ainsi que des aspects écologiques, dont des solutions pour la protection de ce milieu naturel. Chacun de ces chapitres comprend un volet théorique et une série de méthodes interactives censées rendre plus attractives les classes consacrées à la Mer Noire ».



    Chaque chapitre du ‘Livre de la Mer Noire propose aussi des activités variées, allant du dessin et de lorigami, jusquà la construction dun aquarium, dun vaisseau en miniature renfermé dans une bouteille en verre, voire même dune boussole ou de jumelles. Les élèves sont également invités à apprendre en se divertissant par le biais de différents jeux permettant de reconstituer par exemple la chaîne trophique de la Mer Noire. En plus, 150 enseignants du pays participeront à des stages de formation organisés dans la capitale et dans les villes de Cluj, Constanţa, Craiova, Iaşi et Timişoara. Le projet intitulé « Le livre de la Mer Noire », se déroule dans tous les pays riverains de la Mer Noire sur linitiative du WWF Turquie. En Roumanie, il est mis en place conjointement par la branche locale du Fonds Mondial pour la Nature et lorganisation Mare Nostrum de Constanţa. (trad. Mariana Tudose)

  • Le nouveau Code forestier roumain

    Le nouveau Code forestier roumain

    Le nouveau Code forestier vient dêtre approuvé par le cabinet de Bucarest et il attend actuellement lavis favorable du Parlement roumain. Cette nouvelle législation se propose de réimposer lordre dans les forêts roumaines puisque ces dernières années, en Roumanie, les coupes ont dépassé de loin les reboisements. Selon une étude réalisée par Greenpeace, en Roumanie, environ trois hectares de forêt sont coupés par heure.



    A la fin du 19e siècle, les bois couvraient 80% du territoire du pays, tandis quà lheure actuelle la superficie boisée de la Roumanie compte pour 27% du territoire national, soit 6,4 millions dhectares. Une grande partie des arbres coupés sont transformés en planches et exportés. Le bas prix et la bonne qualité sont les deux éléments ayant attiré des investisseurs étrangers à acheter des forêts et à fonder des fabriques de meubles, dont les produits sont également exportés. Lucia Varga, la ministre des Eaux et Forêts explique : « Malheureusement, ces derniers temps, hormis la vaste quantité de plus de 80 millions de mètres cubes coupés entré 1990 et 2011, soit environ 360 mille hectares, selon le rapport de la Cour des Comptes, les coupes ont été faites dans des endroits où il ne fallait pas abattre des arbres et en plus de manière incorrecte. On a exploité notamment les endroits accessibles qui ont produit ensuite des glissements de terrain sur les versants. Nous devons changer nos rapports avec la forêt avant quil ne soit trop tard et que la nature ne se venge », met en garde Lucia Varga.



    Ces 20 dernières années, la Roumanie a perdu plus de 5 milliards deuros en raison notamment des coupes illégales. Malgré les nombreuses campagnes de reboisement, les superficies perdues demeurent irrécupérées. Ecoutons à nouveau Lucia Varga, la ministre roumaine chargée des eaux et des forêts : « La nature, y compris la forêt, se régénère. Jai vu une très belle forêt régénérée. Le problème cest que le taux des coupes est double par rapport aux taux des régénérations naturelles et des reboisements. Donc les coupes ne doivent absolument pas dépasser la capacité de la forêt de se régénérer, ni les reboisements. Ce qui plus est, nous devons aussi accroître la superficie boisée parce quactuellement nous nous situons en dessous de la moyenne européenne. Nous devons également augmenter les superficies boisées parce quà lavenir celui qui possède des forêts disposera dune importante réserve stratégique. Les actions de reboisement que nous effectuons sont en fin de compte des investissements dans lavenir, pour les générations à suivre », a également précisé la responsable roumaine.



    Lacte normatif prévoit le durcissement des sanctions et il introduit des contrôles plus sévères. Toute coupe illégale de forêt sera sanctionnée en tant quinfraction. Le transport du bois pendant la nuit sera interdit sur les routes forestières et afin de décourager lexportation de bois, les producteurs de mobilier seront favorisés lors des achats de bois, promet Lucia Varga : « Lors des débats avec les propriétaires de forêts et avec les organisations des professionnels de lindustrie, nous avons conclu quafin de pouvoir protéger une forêt en Roumanie, elle doit être gérée par Romsilva… Une autre mesure interdit la vente du bois sur place, cest-à-dire directement dans la forêt. Il sera commercialisé uniquement dans des dépôts. Une autre disposition du Code forestier encourage les propriétaires de forêts à ne pas faire des coupes en échange de primes denviron 200 dollars par hectare par an », a également précisé la ministre roumaine des Eaux et Forêts.



    Le projet législatif vise également à élargir le patrimoine forestier. La superficie du fonds forestier, appartenant à lEtat, ne doit absolument pas baisser en dessous de 3 millions dhectares. Cest pourquoi la Régie des forêts Romsilva est obligée dacquérir et de boiser des terrains. Avant 2030, un million dhectares de terrains qui ont actuellement dautres destinations devraient être transformés en forêts. (trad.: Alex Diaconescu)

  • Protection des ours – la réserve “Libearty” de Zărneşti

    Lours brun européen est une espèce strictement protégée par la Convention de Berne. Bien que la Roumanie ait ratifié cette convention en 1993, cest seulement depuis 2005 que le fait de tenir en captivité un ours capturé en milieu sauvage est considéré comme un acte illégal. Cest toujours en 2005 que la Société mondiale pour la protection des animaux (WSPA) a rejoint lAssociation roumaine « Un million damis » dans ses efforts de créer à Zărneşti la réserve Libearty destinée aux ours. Cétait le début dune démarche visant à mettre un terme à la captivité illégale de ces animaux et à leur vie dans des conditions inadéquates.



    Cette réserve est devenue réalité. Elle se trouve au pied des Carpates Méridionales, non loin de la ville de Braşov. Liviu Cioineag, son manageur, nous la présente: « Le sanctuaire des ours de Zărneşti est le plus grand au monde comme superficie et le deuxième parmi les plus peuplés. Cette réserve couvre 70 hectares boisés ; 75 ours y vivent dans leur milieu naturel, ils bénéficient de plusieurs piscines, de nourriture qui leur est offerte deux fois par jour et ils sont même gâtés, de temps en temps : cest que nous avons des ruches dans ce sanctuaire et nous avons notre propre production de miel dont nous nourrissons les ours. En été, ils se voient offrir beaucoup de fruits – notamment des pastèques et des raisins. Nous appelons ça un séjour formule « tout compris », pour les ours qui, avant darriver ici, ont eu une vie bien triste et pleine de souffrance, captifs dans des espaces étroits, presque sans eau et sans nourriture. Le matin, cest le buffet suédois : on leur jette la nourriture par dessus la clôture. Après, ils se baignent dans la piscine et prennent aussi un bain de soleil. Dans laprès-midi, ils font leur sieste à lombre des chênes. Cette réserve a une importance particulière, car elle témoigne du niveau que la protection des animaux peut atteindre en Roumanie.»



    Chaque ours de la réserve de Zarneşti a sa propre histoire, mais elles sont toutes tristes. On est ému et heureux de les rencontrer. Et il est vrai quon peut leur rendre visite, pourtant, puisque cette réserve nest pas un zoo, il faut sinscrire à lavance. Liviu Cioineag explique: « Puisque cest le plus grand sanctuaire dours bruns dEurope, nous avons décidé de donner aux gens la chance de connaître lhistoire de ces ours et dapprendre des erreurs du passé, pour ne plus les répéter. Aussi, au mois daoût, la réserve est-elle ouverte aux visiteurs, qui sont toujours accompagnés par un guide. Au début de leur visite, nos hôtes se voient proposer un film documentaire sur la construction de ce sanctuaire et sur les souffrances que ces animaux ont subies. Le film présente également la manière dont lAssociation « Un million damis » sy prend pour sauver les ours bruns vivant en captivité en Roumanie. Ensuite, les visiteurs montent dans un petit train qui leur facilite laccès à ce milieu sauvage, propre aux forêts de montagne. Nos guides leur racontent lhistoire de ce sanctuaire ou celle de nos amis velus. »



    Considérée, par beaucoup de spécialistes, comme la meilleure réserve au monde destinée aux ours bruns, la réserve de Zărneşti a accueilli un grand nombre de bêtes après ladhésion du pays à lUE, lorsque beaucoup de zoos, qui noffrait pas aux animaux les conditions exigées par la législation, ont été fermés. (trad. : Dominique)

  • Le projet LIFE + pour la biodiversité dans les Monts Apuseni

    Le projet LIFE + pour la biodiversité dans les Monts Apuseni

    Ce programme européen appuie financièrement des projets de préservation de lenvironnement et de la biodiversité dans tous les Etats membres. Le dernier appel à propositions, de septembre 2012, a abouti à une liste de 1150 projets. La Roumanie ne se retrouve pas sur la liste des projets sélectionnés en vue dun financement européen. En échange, le projet britannique « Life Connect Carpathians » a été retenu ; il vise à restaurer et à conserver les habitats naturels en danger des Monts Apuseni. Ce projet et un autre, mené par la Société royale britannique de protection des oiseaux, et dont lobjectif consiste à sauver la sterne naine, ont obtenu une enveloppe de 6,6 millions deuros.



    Life+, cet instrument financier de lUE consacré à lenvironnement, dispose dun budget total de 2,14 milliards deuros pour la période 2007 – 2013. La Commission européenne lance annuellement un appel à propositions. Une soixantaine de projets ont pu être financés en Roumanie aussi, depuis sa mis en place en 1999.




    La Roumanie est le pays qui abrite la plus grande population de grands carnivores en Europe. En dépit du braconnage et du déboisement excessif, qui ont gravement endommagé les habitats naturels, les Carpates roumaines demeurent encore la région dEurope la plus peuplée dours bruns, de loups et de lynx. En effet, cette chaîne montagneuse abrite plus dun tiers des grands carnivores du vieux continent.



    En outre, sur les crêtes des Carpates de Roumanie on retrouve une sous-espèce de chamois. De lavis des écologistes, les animaux vivant dans les Monts Apuseni sont en danger à cause des travaux à lautoroute reliant les villes de Lugoj et de Deva. Cette autoroute, partie intégrante du corridor de transport paneuropéen n° IV, croisera le corridor écologique entre les Monts Apuseni et les Carpates Méridionales, large dune dizaine de km et déjà émietté par les récents projets dinfrastructure.



    Située au carrefour de lEurope et de lAsie, la Roumanie risque de devenir une des zones sud et centre européennes au trafic routier le plus intense ce qui, avertissent les spécialistes, représente une menace pour sa biodiversité. (trad. : Mariana Tudose)



  • Projets écologiques le long du Danube

    Projets écologiques le long du Danube


    Le Danube recèle une partie importante des trésors naturels de lEurope, étant considéré comme un véritable abri pour de nombreux écosystèmes dune grande valeur. Les zones inondables du fleuve sont source de bon nombre de bénéfices depuis lépuration de leau jusquà la pêche et à la détente. Le réseau de rivières du bassin danubien assure leau potable pour une vingtaine de millions de personnes. Pourtant, tous ces bienfaits sont conditionnés par la conservation adéquate de ces zones inondables, dautant plus que depuis plus dun siècle la coopération transfrontalière le long du Danube a négligé ces aspects écologiques, au profit de lexploitation intensive pour certains secteurs de léconomie, tels que lagriculture et la navigation. Une étude de la branche roumaine de lorganisation écologiste «Le Fonds mondial pour la nature», réalisée en 2010, montre quenviron 800 mille hectares de terre situés dans ces zones inondables du Danube sont propices à la reconstruction écologique du bassin danubien.




    Cela fait un certain temps déjà que ladite organisation déroule en Roumanie des projets destinés à cette fin. En 2012, trois nouvelles zones humides transfrontalières situées de part et dautre du fleuve, à savoir Călăraşi – Srebarna, Suhaia – Les Iles Belene et Bistreţ – Ibisha ont été inscrites sur la liste de la Convention sur les zones humides dimportance internationale, appelée Convention de Ramsar. Cela permettra une meilleure protection des colonies doiseaux qui nichent sur les deux rives du Danube.



    Au bout de deux années de lobbying, déroulées par Le Fonds mondial pour la nature, aux côtés de ses partenaires régionaux, la Commission internationale pour la protection du Danube, qui réunit les représentants de tous les pays riverains, a adopté des mesures pour réduire les dommages écologiques causés par les nouveaux projets hydroélectriques. Un autre projet de la branche roumaine du Fonds mondial pour la nature vise au lancement du rapport sur le “Commerce illégal du caviar en Bulgarie et en Roumanie“. Le document met en exergue le fait que dans ces pays on commercialise du caviar provenant de sources illicites et que les règles détiquetage imposées par CITES, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages, ne sont pas respectées.



    Quelques jours avant la Journée du Danube, marquée le 29 juin, le Fonds mondial pour la nature a inauguré un mirador à la confluence de la rivière Olt avec le Danube. Cette infrastructure fait partie dun plan à long terme qui vise à faire passer près du Danube le trajet européen de cyclotourisme. Depuis 2009, la même organisation écologiste mondiale met en place aussi le programme «Frontières vertes », un ample projet de conservation de deux espèces doiseaux menacées dextinction, à savoir le cormoran pygmée et le fuligule nyroca. Le site Natura 2000 Blahniţa vient dêtre inscrit sur la carte des projets du Fonds mondial pour la nature. Brahniţa abrite des espèces et des habitats dimportance européenne, que lorganisation écologiste envisage de préserver le mieux possible…(trad. : Mariana Tudose)



  • Initiatives vertes dans le milieu d’affaires

    Initiatives vertes dans le milieu d’affaires

    Le respect de lenvironnement figure depuis quelque temps à lagenda de plusieurs compagnies de Roumanie. Et ce parce quune communauté et un environnement sains sont autant de facteurs à même dengendrer de profits importants. Cette année aussi les compagnies sont invitées à participer à la 4e édition de Green Business Index, un baromètre de la responsabilité des compagnies roumaines à légard de lenvironnement. Lannée dernière la compagnie Danone est arrivée première au classement au chapitre industrie-production. Ioana Prunache explique :« Danone a figuré parmi les participants dès la première édition du GBI, et nous nous sommes toujours très bien classés. Ces résultats nous ont déterminés à aller encore plus loin, de sorte quen 2012 nous avons été les meilleurs dans la section industrie- production, remportant le grand prix GBI. Comment cela a été possible ? Danone est une compagnie dont la politique denvironnement est solide et cohérente. Nous avons des indicateurs très précis, ainsi que des objectifs à long et moyen terme en matière démission de carbone, consommation deau et dénergie, réduction des déchets générés et mise à profit de ces derniers. Le prix remporté au GBI vient confirmer les performances de notre équipe. Pour vous donner quelques chiffres: entre 2008 et 2012 Danone a réduit de 30% son empreinte de charbon et la consommation dénergie par tonne a baissé de 28% ces 4 dernières années. Nos participations au Green Business Index ne sarrêteront pas là, vu quil sagit dun instrument dévaluation de la responsabilité envers lenvironnement. Comme vous le savez, notre activité repose sur le lait. Cest un produit naturel et maintenir sa pureté parallèlement avec le développement durable de lagriculture sont pour nous des priorités stratégiques. Par conséquent, le respect de lenvironnement est une composante de nos projets davenir et lopinion des spécialistes du GBI reste pour nous une référence de grande valeur ».




    La compagnie de courrier DHL Roumanie a remporté lannée dernière le prix de la section services-commerce. Catamin Chineata : « Cest il y a deux ans que nous avons appris lexistence de ce baromètre et nous nous sommes inscrits lannée dernière ; nous avons fait nos devoirs et nous voici gagnants de ces prix merveilleux. Nous déroulons un programme au niveau global qui sappelle Go Green. Cest un programme qui vise à réduire de 30% lempreinte de carbone dici 2015, par rapport à 2010. Cela veut dire que le long des années nous avons mis en place au niveau global et local, différentes activités visant à réduire lempreinte de carbone ; sur le plan local, cela sest traduit par le renouvellement de notre parc automobile avec des voitures moins polluantes, par le suivi de la consommation et des déchets issus de la compagnie. Dans ce dernier cas nous nous sommes attachés à maintenir les niveaux aux termes de la loi, le monitoring étant effectué au niveau de chaque filiale. De même, nous avons mis en place des campagnes visant à rendre les employés plus respectueux de lenvironnement ou encore à accroître le niveau du recyclage . Nous avons aussi orné de fleurs les terrasses de la compagnie, et organisé différents événements de plantation darbres. Je ne saurais oublier les campagnes éco-fashion qui ont abouti à la création de différentes pièces vestimentaires à partir demballages DHL recyclés. »




    Cette année aussi, on sattend à ce quun nombre accru de compagnies qui déroulent des projets de protection de lenvironnement viennent sinscrire au Green Business Index. Les compagnies les mieux classées seront présentées dans le cadre du Gala GBI 2013, prévu au mois de novembre. Les statistiques et les analyses des experts de lenvironnement seront publiées dans le rapport GBI 2013…(trad. : Alexandra Pop)

  • Le projet « C’est l’homme qui reverdit  l’espace public »

    Le projet « C’est l’homme qui reverdit l’espace public »


    Le rétrécissement des espaces verts a un impact négatif sur la qualité de la vie et sur létat de santé de la population, ce à quoi les ONGs tentent de remédier. Un exemple en ce sens est le projet “Cest lhomme qui reverdit lespace public que vient de lancer lAssociation Sauvez le Danube et le Delta, en partenariat avec le centre pour les politiques durables « Ecopolis ».



    Le projet bénéficie de lappui du Ministère de lEducation Nationale et de la société Dorna. Dici la fin octobre, 20 projets de protection de lenvironnement seront financés à hauteur de 1000 euros chacun. Il suffit, dans un premier temps, didentifier des endroits ou des régions jadis vertes, qui, au fil du temps et pour différentes raisons, se sont dégradés. Ensuite, il faut inscrire sur Facebook le projet, accompagné de lhistoire de lendroit, sans oublier de mentionner combien important il est pour la communauté.



    Laura Zaharia de lAssociation Sauvez le Danube et le Delta nous a fourni des détails supplémentaires : « Nous avons démarré ce projet en partant de la nécessité de réaménager et de ranimer certains endroits oubliés des hommes. Nous souhaitons que ce projet ait aussi une charge émotionnelle pour ceux qui y postulent. Ces derniers peuvent sinscrire sur facebook, en téléchargeant lapplication The RE Concept ou en utilisant une application pour portable, Green Touch. Jusquà la fin octobre, nous envisageons dappuyer 20 activités, que ce soit le nettoyage dune endroit abandonné ou le réaménagement dun espace vert, qui compte pour un individu ou toute une collectivité. Nous ambitionnons doffrir à ces lieux dégradés une deuxième chance à la vie. Les projets seront analysés par un jury formé de membres de notre Association. En fonction de certains critères et du nombre de mentions ‘Jaime reçues, ils peuvent obtenir des matériaux nécessaires pour lécologisation, dun montant de 1000 euros. Les projets seront approuvés et mis en œuvre simultanément dici le 31 octobre prochain. Nous envisagerons peut-être de poursuivre le projet après cette date aussi. De toute façon, nous nous attendons à une participation aussi nombreuse que possible. Je pense que tout un chacun a un petit espace préféré, par exemple dans la cour de son immeuble ou dans un parc. Un espace quétouffent à présent les mauvaises herbes. Sans doute, il y a pas mal de tels endroits oubliés, délaissés, que nous voudrions voir à nouveau recouverts de verdure.



    Depuis un certain temps, les ONGs militent par différents moyens pour la création de nouveaux espaces verts. Par rapport à dautres pays européens, la Roumanie est déficitaire pour ce qui est de la superficie verte par habitant, bien loin des 50 m carrés recommandés par lOMS, ainsi que de la moyenne européenne qui est de 26 m carrés…(trad. : Mariana Tudose)

  • Projet de développement des zones protégées

    Projet de développement des zones protégées


    Après le Delta du Danube, cest la Transylvanie qui arrive en deuxième position dans un classement des régions roumaines en fonction du nombre des zones protégées identifiées. Cest donc au cœur de la Roumanie, sur une superficie de 260 hectares, que les écologistes ont démarré en 2001 un projet de conservation et de protection des espèces de flore et de faune sauvagemenacées. Depuis lors, ils y déroulent des projets écologiques, dressent linventaire des espèces et des habitats, étudient les possibilités de pratiquer le tourisme vert et dorganiser des activités consacrées aux enfants.


    Pour plus de détails, passons le micro à Carmen Sandu, assistante de projet : « Sur lensemble des espèces recensées dans cette zone, pas mal ont déjà périclité sur le vieux continent et donc le risque quelles disparaissent omplètement nest pas à négliger. Pourtant, en Transylvanie, elles continuent à exister en grand nombre. Le projet concerne 65 espèces de plantes et danimaux et 21 habitats naturels en forêt et dans les champs. Pour vous faire une idée plus claire-dessus, , imaginez que rien que dans la région des étangs de Bradeni qui couvre 174 hectares, on a identifié plus de 150 espèces doiseaux . Dailleurs, bien avant que lon ne donne feu vert à ce projet, on a décompté dans la région plus dun millier despèces végétales, à savoir 30% de la flore roumaine. »


    Les premiers inventaires du vivant de la zone datent de 2011 et continueront jusquà la fin du projet, en 2015. Repassons le micro à Carmen Sandu pour passer en revue les conclusions des experts : « Les prairies identifiées dans la région sont importantes pour les orchidées sauvages qui y poussent. Par ailleurs, on y a recensé également des espèces protégées sur le plan européen telles la vipérine rouge dont la présence indique une bonne conservation des prairies. Sur lensemble des espèces préservées, je voudrais rappeler le basilic du Pays des Saxons, une plante qui ne pousse que dans cette région. Quant à la faune locale, la région est riche en invertébréstels le grand capricorne qui préfère les chênes relativement vieux, le cerf volant ou plusieurs espèces de papillons. Parmi les grandes découvertes des écologistes figure la présence dans cette région de la tortue deau européenne. La région est couverte de forêts de chêne pubescent, aux feuilles duveteuses, dont lhabitat se retrouvait en seconde position après les sites Natura 2000 dans un classement des aires protégées de Roumanie ».


    A part la conservation de la biodiversité, le projet mis en place en Transylvanie se propose de lancer une stratégie pour la visite de la région. Cest une initiative à même daider les communautés locales à dénicher les meilleurs solutions pour le développement économique et culturel de leur zone, tout en respectant la nature. Le projet est financé par le Programme Opérationnel pour lEnvironnement à travers le Fonds européen pour le développement régional et il est mis en place par lorganisation WWF Roumanie en partenariat avec les Fondations ADEPT et Mihai Eminescu, lAgence régionale pour la protection de lEnvironnement de Sibiu et lAssociation Ecotur Sibiu. (trad. : Ioana Stancescu)

  • Les énergies renouvelables

    Les énergies renouvelables


    La perspective de lépuisement des sources conventionnelles dénergie et les changements climatiques engendrés par les émissions de gaz carbonique ont fait que lhumanité cherche dautres sources dénergie. Des énergies moins chères et non polluantes, donc des énergies renouvelables.


    Ioana Ciută, directrice exécutive de lONG Terra Mileniul III, nous a parlé du besoin de sources dénergie renouvelables:« Tout a commencé lorsque les Etats du monde ont réalisé que les émissions carbone résultant des activités humaines sont si importantes quil faut mettre en place des actions pour les réduire. Le protocole de Kyoto a été signé. Vu que les plus grandes émissions de gaz carbonique libérées dans latmosphère viennent du secteur énergétique, une de ces solutions, cest davoir recours aux énergies renouvelables – éolienne, solaire, géothermale ou biomasse. LUE dispose dès 2005 dune politique et dune législation promouvant lénergie renouvelable. En tant quEtats membres, nous avons certaines cibles ; jusquen 2020, par exemple, 20% de lénergie consommée par la Roumanie doit être de sources renouvelables. Lidée, cest quil faut sadapter et réduire les effets des changements climatiques parce que nous assistons tous les ans à lannée la plus brûlante de lhistoire. Aux Etats Unis, beaucoup de climatologues ont associé lintensité et la durée de louragan Sandy avec les effets des changements climatiques. Ce nest pas le seul argument du grand nombre dEtats qui orientent leur politique énergétique vers les ressources renouvelables. Le danger de lépuisement des combustibles fossiles est tout aussi grand ; dans 20-30 ans, lEurope naura probablement plus de ressources de charbon ni de gaz, sans parler du pétrole que nous importons depuis longtemps. Linstabilité politique et économique peut apparaître aussi, parce que la pression sur les Etats du Moyen Orient, qui détiennent des ressources de combustibles fossiles, deviendra très grande et ce nest un secret pour personne que chaque crise du pétrole de lhistoire a été suivie par un conflit armé… »


    La Roumanie occupe une position importante parmi les pays les plus attrayants du monde pour les investissements dans la production dénergie de sources renouvelables. Ce fait est déterminé par les réglementations favorables qui ont mené à des investissements substantiels, notamment dans des projets dénergie éolienne. Ioana Ciută :« La Roumanie compte sur des ressources renouvelables hydrauliques depuis très longtemps, nous avons la centrale des Portes de Fer… Ces dernières anées, depuis ladmission à lUE, nous avons commencé à développer des investissements dans dautres genres de ressources. Lénergie éolienne lemporte de loin. A la fin de lannée dernière, la production dénergie des parcs éoliens a été de 5%, tandis que lénergie hydraulique était de 21% ; pour lénergie solaire, nous avons un nombre moindre de capacités installées. Sil fallait calculer en capacités installées, nous avons, en énergie éolienne, près de 2000 MW – un chiffre supérieur même à la production de la Centrale nucléaire de Cernavodà (1600 MW) – et lénergie solaire apporte 29 MW. Il convient de mentionner que depuis 2008, il y a en Roumanie une loi spéciale pour promouvoir les sources dénergie renouvelable, mais pendant deux ans, elle na pas eu de normes dapplication. Lénergie électrique produite par le solaire aurait dû être le leader des investissements, donc cette énergie aurait dû recevoir 6 certificats verts pour 1 MW produit (à raison de 55 euros le certificat) – cétait donc une somme conséquente, mais nous avons continué selon lancienne législation où 1MW équivalait à un certificat vert. Les investissements dans lénergie solaire photovoltaïque sont beaucoup plus grands, quasiment triples par rapport à ceux dans lénergie éolienne, voilà comment cette différence est apparue ».


    Le plus grand parc solaire de Roumanie sétend sur 15 ha, avec une capacité de 8,75 MW, et il fonctionne depuis la fin de lannée dernière à Isaccea (Dobroudja). Il assurera la consommation de 400 logements. (trad. : Ligia Mihaiescu)