Category: Visitez la Roumanie

  • Cluj-Napoca

    Cluj-Napoca

    Une ville à notoriété internationale

     

    Cluj-Napoca, une des villes les plus grandes de la Roumanie, a gagné de la notoriété au niveau international grâce aux festivals de musique Untold et Electric Castle, deux événements qui attirent des touristes du monde entier. Mais la ville a aussi une histoire riche et du patrimoine qui la rendent attrayante tout au long de l’année. Il faut aussi mentionner le fait que, pendant les 18ème et 19ème siècles, Cluj a été, en alternance avec Sibiu, la capitale administrative de la principauté de Transylvanie. En plus, Cluj est un important centre économique et universitaire de la Roumanie.

     

    Nous avons choisi pour guide aujourd’hui Bogdan Stanciu, qui est un habitant de cette ville, ancien journaliste et auteur de nombreux reportages de voyage. Nous avons appris pourquoi cette ville importante de la Transylvanie reste attirante même pendant les jours froids d’hiver.

     

    Plein d’expositions intéressantes

     

    Bogdan Stanciu : « Dans cette période, une visite à Cluj peut nous intéresser du point de vue des espaces intérieurs. Je parle surtout des musées : précisément durant cette période il y a plusieurs expositions très intéressantes. Donc, pour ceux qui adorent l’art et la culture, c’est le moment propice pour venir à Cluj. Je commencerais par l’exposition L’Univers de Dalí, qui est arrivée à Cluj après avoir été présentée à Bucarest et qui nous propose une collection de 170 objets d’art signés par le célèbre artiste. Il s’agit de lithographies, art graphique, gravures, sculptures et miniatures en or et diamant. Cette exposition est abritée par la Maison Hintz. La Maison Hintz est un édifice historique de Cluj à l’intérieur duquel une pharmacie a fonctionné pendant des centaines d’années. Ces dernières années, la maison a été restaurée, si bien qu’aujourd’hui on y trouve un très intéressant musée de la pharmacie au rez-de-chaussée. Ensuite, il faut mentionner Le musée du nouvel art immersif (Museum of Immersive New Art, MINA), qui a été ouvert à Cluj l’année passée. Celui-ci est le plus grand musée d’art immersif d’Europe, s’étendant sur une superficie de 4.000 m², et il offre une expérience très intéressante parce que dans cet espace on peut se plonger, pour ainsi dire, dans les œuvres des grands artistes plasticiens ».

     

    A visiter absolument : le Musée National d’Histoire de la Transylvanie

     

    Bogdan Stanciu nous présente aussi le Musée National d’Histoire de la Transylvanie, où se trouvent quelques expositions incontournables :

    « Au Musée d’Histoire de la Transylvanie, il y a une exposition de trésors inestimables, en or, des trésors datant de la période des invasions. Les organisateurs affirment que c’est l’exposition la plus précieuse de l’entière existence de cette institution, parce qu’elle comprend des pièces du trésor de Șimleul Silvaniei, qui ont été rapportées des musées de Vienne et de Budapest. Ce trésor a appartenu à une élite de la population gépide, mais, ayant été découverte pendant la période de l’occupation austro-hongroise de la Transylvanie, les pièces se trouvent à présent dans des musées de Vienne et de Budapest – les capitales de l’ancienne Autriche-Hongrie. Le trésor a été rapporté temporairement à Cluj et on y a ajouté des pièces du trésor de Pietroasele, connu sous le nom de « La Poule d’or et les poussins », et des pièces en or des tombeaux d’Apahida. Cette exposition sera ouverte tout au long de l’année, mais les pièces du trésor qui sont arrivées de Budapest quitteront Cluj au mois de mars parce qu’elles seront exposées ailleurs. Toujours au Musée National d’Histoire de la Transylvanie, je voudrais mentionner le lapidaire qui médiéval et prémoderne, lui aussi inauguré en 2024. C’est une collection sans précédent en Roumanie, surtout du point de vue de la présentation. On y trouve des éléments qui proviennent de différents monuments en style romain, gothique et Renaissance du territoire de la Transylvanie, de même qu’une série de sculptures baroques. Par exemple, on y a apporté plusieurs sculptures du Palais Banffy de Bonțida. »

     

    Bâti à la fin du 17ème siècle et surnommé « le Versailles de la Transylvanie », le Palais ou Château de Banffy est en cours de restauration, mais il fonctionne quand même comme espace pour le festival de musique Electric Castle.

     

    Autres espaces culturels

     

    Et la liste des espaces culturels de Cluj n’est pas terminée.

    Bogdan Stanciu : « Je vais achever cette énumération des expositions temporaires des musées de Cluj avec un événement qui a lieu au Musée Ethnographique de la Transylvanie, proposant aux visiteurs une série d’objets de la collection de l’ethnographe Téglás István, qui a beaucoup étudié la sorcellerie et les sortilèges dans les communautés romes de la Transylvanie au 19ème siècle et a ramené des objets auxquels on a attribué des qualités magiques. Je voudrais mentionner encore deux musées plus petits, privés, qui méritent bien d’être visités : le Musée Steampunk et le Muzeon, c’est-à-dire le musée de l’histoire des Juifs de Cluj. »

     

    A part les musées, les édifices religieux de Cluj sont tout aussi impressionnants. Parmi eux un des plus importants de Roumanie est la Cathédrale Catholique de Saint Michel, qui se trouve sur la place centrale de Cluj et dont la construction a commencé en 1316. Puis, la tour de l’horloge, érigée au 19ème siècle, qui mesure 80 m de haut, est la seconde plus haute tour de l’horloge de Roumanie. L’accès des visiteurs à l’intérieur de la tour est permis quelques jours par an seulement. Cet objectif touristique et beaucoup d’autres endroits intéressants de Cluj peuvent être découverts et explorés lors des circuits à pied. (trad. Catalina Balan)

  • Poiana Brașov, joyau des sports d’hiver en Roumanie

    Poiana Brașov, joyau des sports d’hiver en Roumanie

    Nichée à seulement 12 kilomètres de Brașov, l’une des villes majeures du centre de la Roumanie, Poiana Brașov s’impose comme la station de montagne la plus prisée du pays. En été, elle séduit les amateurs de randonnées et de paysages alpins, mais c’est en hiver qu’elle dévoile tout son éclat, attirant des foules passionnées de ski et de sports de glisse. Le domaine skiable de Poiana Brașov s’étend sur les pentes du mont Postăvarul, dont le sommet culmine à 1 803 mètres d’altitude. La station elle-même est perchée à 1 030 mètres, offrant ainsi un dénivelé de plus de 700 mètres. Les pistes les plus longues atteignent près de 5 kilomètres et permettent aux skieurs de tous niveaux d’évoluer dans un cadre spectaculaire. L’histoire du ski y est profondément ancrée : la première descente y fut enregistrée en 1895, suivie en 1906 de la première compétition de ski organisée dans la région.

     

    Un domaine skiable varié et bien aménagé

     

    Aujourd’hui, Poiana Brașov dispose d’une infrastructure hôtelière moderne et de 24 kilomètres de pistes, garantissant aux visiteurs des conditions idéales pour des vacances d’hiver réussies. Adrian Biriboiu, chef du service du domaine skiable, détaille l’offre proposée aux amateurs de glisse :

     

    « À Poiana Brașov, nous avons sept pistes principales, totalisant 24 km de descentes. Nous couvrons toute la gamme de difficultés, des pistes noires exigeantes aux pistes bleues adaptées aux débutants. Trois pistes sont spécialement conçues pour l’apprentissage du ski, dont deux situées à la base du domaine skiable. Elles mesurent entre 800 et 1 000 mètres, offrant un terrain idéal pour toutes les tranches d’âge. Grâce à l’accompagnement d’un moniteur spécialisé, deux à trois séances suffisent généralement pour se familiariser avec le ski et s’attaquer ensuite aux pistes du massif. »

     

    Pour les novices, la station propose également la piste Drumul Roșu, un long tracé bleu de 5 kilomètres, qui serpente depuis la station d’atterrissage de la télécabine jusqu’à la base du domaine. Les skieurs aguerris, eux, peuvent se mesurer aux deux pistes noires emblématiques de la station : Subteleferic et Lupului.

     

    « Ces deux pistes, qui partent du sommet, offrent des profils différents : Lupului est plus accessible, tandis que Ruia, plus raide, est homologuée pour les compétitions de ski nationales et internationales », ajoute Adrian Biriboiu.

     

    Une station moderne et bien équipée

     

    La station a bénéficié d’importants investissements ces quinze dernières années, avec notamment l’agrandissement du domaine skiable et l’installation de canons à neige garantissant un enneigement optimal tout au long de la saison. Côté remontées mécaniques, la gestion des forfaits a été modernisée pour faciliter l’accès aux pistes :

     

    « Sur le domaine skiable, nous utilisons des forfaits à points ou à périodes, disponibles aux guichets situés au pied des pistes, à la télécabine et au téléphérique. Mais les skieurs ont aussi la possibilité de recharger leur carte en ligne, directement depuis chez eux, s’ils disposent déjà d’une carte magnétique, même datant de l’année précédente. »

     

    Grâce à ces infrastructures performantes et aux conditions météorologiques favorables, la saison de ski à Poiana Brașov s’étend généralement jusqu’à la fin du mois de mars, et peut parfois se prolonger jusqu’à fin avril. Avec son cadre majestueux, ses équipements modernes et son riche héritage skiable, Poiana Brașov demeure une destination phare des sports d’hiver en Roumanie. Que l’on soit débutant ou skieur chevronné, cette station allie plaisir de la glisse et confort, garantissant des séjours mémorables au cœur des Carpates.

  • Timișoara

    Timișoara

    Après avoir été Capitale européenne de la culture en 2023, Timișoara continue d’attirer les visiteurs. Avec une infrastructure touristique bien développée, la ville propose cette année aussi de nombreux événements destinés aux touristes de Roumanie et de l’étranger, destinations promues d’ailleurs lors des grands salons du tourisme à l’étranger.

     

    Une ville multiculturelle

     

    Timișoara, la plus grande ville de l’ouest de la Roumanie, se trouve à proximité des frontières serbe et hongroise. Elle compte près de 340 000 habitants, et sa zone métropolitaine dépasse les 465 000 résidents. Mentionnée pour la première fois dans des documents en 1211, la ville s’est dotée de remparts au XVe siècle avant de passer sous le contrôle de l’Empire ottoman en 1552. Elle est restée sous domination ottomane jusqu’en 1716, date à laquelle cette ville et la région du Banat ont été intégrées dans l’Empire autrichien pour les deux siècles suivants. Sous administration autrichienne, la forteresse a été reconstruite, la rivière Bega, qui traverse la ville, a été assainie et canalisée, et de nombreux bâtiments ont été édifiés, figurant aujourd’hui sur la liste des monuments historiques.

     

    Timișoara a également été l’une des premières villes du monde à introduire un réseau de tramways à chevaux, dès 1869. Plus récemment, c’est là qu’a éclaté, en décembre 1989, la Révolution qui a conduit à la chute du régime communiste en Roumanie.

     

    Un printemps riche en événements

     

    Simion Giurcă, conseiller stratégique du président de l’Organisation de Management de la Destination Timișoara, évoque les festivités prévues pour le début du printemps dans l’ancienne Capitale européenne de la culture :

    « Nous allons bientôt inaugurer le Marché de Pâques, qui prend cette année une importance particulière, car les Pâques orthodoxe et catholique sont célébrées à la même période. Ceux qui bénéficient de congés dans leurs pays respectifs peuvent venir passer Pâques chez nous et découvrir de plus près les traditions orthodoxes. Nous leur recommandons vivement de visiter notre marché de Pâques. Nous les invitons également à assister à l’une des nombreuses manifestations culturelles organisées à cette occasion. Cette année encore, nous accueillerons une biennale de grande envergure avec des attractions majeures. Avec l’arrivée du printemps, de nombreux événements en plein air seront proposés, allant des festivals gastronomiques et de street food à des expériences gastronomiques plus raffinées, accompagnées d’un riche programme culturel. »

     

    Parmi les lieux emblématiques qui accueilleront ces événements, le Parc des Roses occupe une place spéciale. Créé à la fin du XIXe siècle, son aménagement paysager actuel date de 1929. Grâce à ses parcs multicolores qui fleurissent au printemps, Timișoara s’est vu attribuer le surnom de « ville des roses ».

     

    Simion Giurcă souligne également l’importance du cadre urbain :

    « Avec l’arrivée du printemps, Timișoara se pare de verdure et fleurs. Il ne faut pas oublier que c’est la ville des fleurs et des roses, un titre dont nous sommes fiers et que nos visiteurs peuvent constater dès le mois de mars. A part cette richesse naturelle, nous disposons d’une multitude de terrasses, cafés et restaurants où l’on peut profiter d’un moment agréable. Avec le retour du soleil, les visiteurs peuvent s’installer en terrasse et admirer les magnifiques bâtiments. Et la bonne nouvelle, Timișoara se refait : de véritables joyaux architecturaux émergent peu à peu derrière les anciennes façades grises et négligées, révélant leurs couleurs éclatantes et leurs éléments décoratifs, rendant ainsi la ville toujours plus resplendissante. »

     

    Timișoara invite également à la découverte de son patrimoine fluvial. Simion Giurcă:

    « Nous encourageons nos visiteurs à profiter d’une promenade sur le canal Bega à bord de nos célèbres navettes fluviales, typiques de la ville. Et surtout, nous les incitons à faire un détour par le Mémorial de la Révolution roumaine, un lieu essentiel, car c’est ici qu’a commencé en 1989 la transformation moderne et européenne de la Roumanie. »

     

    Une ville entre patrimoine et dynamisme culturel

     

    Surnommée la « petite Vienne » en raison du style architectural de ses bâtiments historiques, Timișoara est également connue sous le nom de « ville sur la Bega », la rivière et le canal navigable qui la traversent. La ville se distingue aussi par ses trois théâtres d’Etat, où les spectacles sont joués en roumain, en allemand et en hongrois.

  • Les meilleures destinations de Roumanie pour 2025

    Les meilleures destinations de Roumanie pour 2025

    Avez-vous déjà prévu des vacances pour 2025 ? Si vous avez encore l’embarras du choix, alors voici les meilleures destinations à découvrir en Roumanie cette année, telles qu’elles vous sont proposées par la Fédération internationale des Ecrivains et Journalistes du Tourisme (FIJET) Roumanie. Ses représentants ont visité les endroits mentionnés, ils se sont bien renseignés et puis ont soumis au vote le TOP 10 des meilleures destinations roumaines pour cette année.

     

    Au total, quatre catégories ont été visées : les grandes villes, le tourisme rural, écologique et culturel, les villes thermales et les stations de montagne. Voici le résultat du vote. Les principales grandes villes recommandées par la Fédération sont : Iași (est), Brașov (centre), Timisoara (ouest) et Târgu Jiu (sud-ouest). Côté tourisme rural, écologique et culturel il ne faut surtout pas rater les Chaudières du Danube, l’Olténie au pied des montagnes, la petite ville d’Arieșeni en Transylvanie et Sfântu Gheorghe, dans le delta du Danube. Pour les villes d’eau, l’avis de spécialistes est unanime : c’est à Herculane les Bains qu’il faut aller cette année. Enfin, pour les stations de montagne, Rânca s’avère le rendez-vous incontournable des amateurs de sports d’hiver.

     

    Pourquoi avoir un classement des meilleures destinations de Roumanie, alors que l’ensemble du pays est tellement intéressant ?

     

    Réponse avec Traian Bădulescu, vice-président et porte-parole de FIJET Roumanie :

    « Tous les membres de la Fédération ont fait leur choix parmi une multitude de destinations remarquables de notre pays, pas seulement 10, avec pour but de les faire connaître non seulement en Roumanie, mais aussi au niveau international. C’est un classement, mais chaque destination mérite toute notre attention. Chacune a été visitée par les membres de notre Fédération. A préciser aussi que c’est le classement de cette année, et que cela ne veut point dire que d’autres endroits ne valent pas le détour. Chaque année, la FIJET se propose de mettre en avant 10 destinations de Roumanie. En tête de liste, cette année, l’on retrouve les Chaudières de Danube, suivies par Iaşi, Braşov, Rânca, Târgu Jiu, l’Olténie au pied des montagnes, Arieşeni, Herculane les Bains, Timişoara et Sfântu Gheorghe, au delta du Danube, dans le département de Tulcea. Nous allons proposer d’autres destinations dans nos articles, puisque toutes méritent bien de bénéficier de la promotion et du respect des membres de la FIJET ».

     

    Les Chaudières du Danube, en tête de liste

     

    Pour inscrire une destination touristique au classement annuel, les journalistes spécialistes du tourisme doivent motiver leur choix. Voici comment ils ont motivé leur décision de placer en tête du classement 2025 la région connue sous le nom des Chaudières du Danube. A leur avis, c’est une des zones naturelles les plus spectaculaires de Roumanie, avec des paysages à couper le souffle et un riche héritage culturel. Situées dans le Parc naturel des Portes de Fer, ces formations géologiques uniques sont le résultat du croisement entre les Carpates et le Danube, qui s’est frayé un défilé étroit bordé de rochers abrupts et animé par des eaux tumultueuses. De nombreuses attractions touristiques sont à retrouver sur place, dont le visage du roi dace Décébale sculpté en montagne dans le golfe de Mraconia. S’y ajoutent les grottes de Ponicova et de Veterani, qui feront la joie des explorateurs passionnés de spéléologie et d’histoire. En même temps, les randonnées en montagne, sur Ciucaru Mare, vous feront découvrir des panoramas superbes qui donnent sur le défilé du fleuve, alors que les visites au monastère de Sainte Anne (Sfânta Ana) et au Musée ethnographique « Doina et Teodor Grigore » de la ville d’Eșelnița vous permettront de faire une incursion dans la culture et les traditions locale.

     

    C’est justement pour mettre en valeur toutes ces richesses naturelles et culturelles qu’a été créée l’Association « Découvrez Chaudières du Danube » qui se propose de faire connaître cette zone en tant que destination touristique durable et accessible à tous.

     

    Voilà, en bref, pour la première proposition touristique de la Fédération internationale des Ecrivains et Journalistes du Tourisme (FIJET) Roumanie. Nous allons les parcourir toutes dans nos émissions, alors, restez à l’écoute de RRI ! Avant de terminer précisons aussi qu’en 2024, le leader du classement était la station de Rimetea, au sein de la communauté magyare de Roumanie, avec ses paysages époustouflants sur une montagne unique. En 2023, la charmante localité transylvaine de Fundata était en tête de liste, suivie par la Bucovine et du delta du Danube. (trad. Valentina Beleavski)

     

     

     

  • Suceava

    Suceava

    Dans une ville chargée d’histoire, il est difficile de choisir les sites à visiter, car la Bucovine, la région dans laquelle se trouve Suceava, possède de nombreux attraits touristiques. Elle a en effet fait partie de la Moldavie jusqu’en 1775, date à laquelle elle a été annexée par l’Autriche. En 1918, la Bucovine a été rattachée à la Roumanie, mais en juin 1940, sa partie nord a été annexée par l’Union soviétique. À partir de 1947, la partie nord (avec la ville de Tchernivtsi) est revenue à la RSS d’Ukraine, puis à l’Ukraine après l’éclatement de l’Union soviétique. Le président de l’Association touristique de Bucovine, Ciprian Slemco, estime que les touristes qui se rendent en Bucovine n’ont pas le temps de s’ennuyer, car la découverte de cette région doit se faire petit à petit, tout comme la ville de Suceava :

     

     

    « Très peu de touristes roumains prennent la peine de découvrir la ville de Suceava, qui est pourtant fabuleuse à bien des égards. Je mentionnerai une chose : on n’accorde pas beaucoup d’importance à l’architecture de la ville, car il ne faut pas oublier que Suceava a malheureusement été bombardée pendant la Seconde Guerre mondiale. Mais ce qui reste donne à la ville de Suceava tout son charme. Je pense à l’ancien quartier arménien, à l’ancien quartier juif dans la zone de Burdujeni-Sat, à la partie allemande, combinée, si vous voulez, avec la partie juive dans la zone d’Ițcani, à la gare ferroviaire du nord de Suceava, un très beau monument historique avec une architecture extraordinaire, gothique. Mais le symbole de Suceava reste pour moi la gare ferroviaire de Suceava Burdujeni. J’ai commencé à la promouvoir il y a dix ans et elle a connu un grand succès auprès des touristes étrangers, car c’est la seule gare fonctionnelle dotée d’une salle de bal extraordinaire. Le « Bal des propriétaires » y a lieu chaque année au début du mois de janvier. Il s’agit d’un projet de la mairie de Suceava ».

     

     

    Les monuments historiques et religieux de Suceava méritent d’être visités, comme le souligne le président de l’Association touristique de Bucovine, Ciprian Slemco

     

    « N’oublions pas le coeur historique, la partie médiévale de la ville, je veux parler du siège de la forteresse de Suceava et du musée du village de Bucovine. Evidemment, ce dernier n’est pas aussi grand que celui de Sibiu ou de Bucarest. Mais les touristes y trouveront des maisons typiques de la région, et pourront découvrir Iaslovățu, Arbore, Rădăuuțiul et j’en passe ! N’oublions pas les monastères classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, dont un se trouve aussi dans le centre-ville. Il s’agit du monastère de Sfântul Ioan cel Nou (Saint-Jean-le-Nouveau) à Suceava, qui s’appelait jadis Sfântul Gheorghe (Saint-Georges). Sans oublier l’église de Mirăuți, qui possède également une fresque très intéressante, et qu’il ne faut absolument pas rater. »

     

    L’église Mirăuți est le plus ancien monument religieux de Suceava. Elle fut le lieu de couronnement des souverains moldaves et la première résidence de la métropole moldave, construite sous le règne de Petru I Mușat. En tant que souverain de Moldavie, Ștefan cel Mare (Étienne le Grand) a été oint à l’église de Mirăuților. D’ailleurs, chaque année, au mois d’août, le festival d’art médiéval « Étienne le Grand » est organisé dans la citadelle de la ville.

     

     

  • Le Danube touristique

    Le Danube touristique

    Vous ne le saviez peut-être pas, mais le Danube est le fleuve le plus populaire d’Europe, et même du monde, pour ses fameuses croisières. Il représente 36 % du marché international des croisières fluviales, suivi par le Nil avec 31 %. Aujourd’hui, nous vous invitons donc à explorer le Danube touristique, avec une attention particulière sur l’impressionnante partie roumaine du fleuve.

     

    Traian Bădulescu, consultant en tourisme, nous a rappelé que 18 villes roumaines sont situées dans la plaine du Danube. Le Danube est également traversé par cinq routes et deux lignes ferroviaires. Il nous en a dit davantage :

     

     « Etant donné que la plus grande partie du fleuve se trouve sur le territoire de la Roumanie ( environ 1 000 km ), le pays pourrait en tirer bien plus de profit qu’il ne le fait actuellement. Et une autre réalité c’est le fait que le Danube représente probablement le plus grand potentiel touristique de la Roumanie. Mais malheureusement, nous ne le mettons pas correctement  en valeur. Des journalistes étrangers ont même insiste sur le fait qu’une des plus belles régions riveraines d’Europe, peut-être même la plus belle, est celle des Cazanes (les Cazanes du Danube, la zone où le fleuve entre dans notre pays) et d’Orșova – Eșelnița. Sans oublier, bien sur, le Delta du Danube, qui est la seule véritable delta d’Europe à avoir préservé sa nature intacte. »

     

    À l’exception du Delta, qui est déjà inclus dans les circuits et programmes touristiques, tout au long du fleuve on retrouve d’autres destinations au fort potentiel touristique. L’une des surprises se trouve sur une île au milieu du Danube, près de Capidava, non loin de la ville de Cernavodă, où l’on découvre des villages de pêcheurs, une nature sauvage et intacte, ainsi que de nouvelles maisons d’hôtes. Près de l’île se trouvent les ruines de l’ancienne forteresse de Capidava. Toujours à proximité, dans la commune de Topalu, se trouve un musée villageois unique, « Dinu et Sevasta Vintilă », qui abrite environ 300 œuvres – tableaux et sculptures – de grands artistes roumains tels que Tonitza, Paciurea ou Grigorescu. On y trouve également un domaine viticole où l’on peut faire des dégustations, réserver une chambre d’hôtel et profiter d’une terrasse dont la magnifique vue donne directement sur le Danube.

     

    Au-delà du Delta du Danube et des “Cazanes”, l’un des paysages riverains les plus spectaculaires d’Europe et du monde, il existe également de petits points d’intérêt touristiques tels qu’Orșova, le Port Culturel de Cetate du poète Mircea Dinescu, ainsi que les villes de Brăila, Galați et, bien sûr, Tulcea.

     

    Au cours de la discussion avec notre interlocuteur, nous nous sommes rendus compte du fait que même la ville de Bucarest peut être considéré comme danubienne, car toute localité située à moins de 70 kilomètres du fleuve bénéficie de ce statut. En plus, les touristes des navires de croisière qui parcourent le Danube et qui débarquent dans les ports de Giurgiu ou de Călărași disposent toujours de quelques heures pour visiter Bucarest.

     

    Voilà, l’invitation a été lancée ! En espérant vous voir bientôt embarquer pour une magnifique croisière sur le Danube, à bientôt pour une nouvelle destination !

     

    (Trad. Rada Stanica)

  • Balade dans le centre-ville de Bucarest

    Balade dans le centre-ville de Bucarest

    Une ville entre l’Orient et l’Occident

     

    Nous vous proposons cette fois-ci une balade dans les rues de la capitale roumaine, Bucarest. Les touristes sont de plus en plus nombreux à vouloir découvrir cette ville entre l’Orient et l’Occident surnommée jadis « Le Petit Paris ». Si bien qu’en 2024, les statistiques font état de 2 millions de nuitées d’hébergement enregistrées à Bucarest, grâce notamment au tourisme d’affaires et pour les différents évènements. A en croire l’Institut national de la statistique, le niveau mensuel des nuitées réservées dans la capitale roumaine ne varie pas trop, d’où on peut tirer la conclusion que Bucarest est tout aussi recherché quelle que soit la saison.

     

    Le centre-ville est un endroit incontournable pour tout touriste. La zone piétonne du vieux Bucarest attire par son histoire, mais aussi par ses nombreux restaurants.

     

    Notre invité d’aujourd’hui travaille depuis de longues années dans l’industrie hospitalière et il est le mieux placé pour nous parler de ce que le centre historique de Bucarest a à offrir.

     

    A pas, dans le centre historique 

     

    Dan Anghelescu : « Premièrement, le centre historique vous permet de passer un bon moment dans un endroit avec une riche histoire. Il offre aussi de très bons hôtels, des 5 étoiles ou des hôtels du type boutique et de très bons restaurants dont les plats sont délicieux et les prix sont considérablement plus accessibles à l’étranger. Deuxièmement, la vie de nuit ! C’est une ville vivante ! Et pas en dernier lieu, les bâtiments historiques datant du 19e siècle qui sont tellement beaux ! Leur architecture n’a rien à envier à l’architecture européenne. Regardez rien que les balcons du centre historique, vous serez surpris des motifs en fer forgé réalisés au 19e siècle ! » 

     

    Le centre historique avec tous ses bâtiments chargés d’histoire est situé entre les grandes artères de la ville : l’Avenue de la Victoire (Calea Victoriei), la Place de l’Université (Piaţa Universităţii) et la Place de l’Union (Piaţa Unirii). Tout près, le Musée national d’histoire de la Roumanie est une construction imposante qui domine l’Avenue de la Victoire, alors que juste à l’entrée dans la zone piétonne ont tombe sur la petite église Stavropoleos, la seule qui reste du monastère du même nom, érigé en 1724.

     

    A ne pas rater : la Cour Princière et l’Auberge de Manuc

     

    A l’autre bout du centre historique, près de la Place de l’Union, on peut voir encore les ruines de la Cour Princière du 16e siècle. Et c’est toujours ici que l’on peut admirer l’église la plus ancienne de Bucarest, bâtie en 1558 par le prince valaque Mircea Ciobanul (Mircea Le Berger). Au fil du temps, l’Eglise de l’ancienne Cour Princière (Curtea Veche) a été endommagée par les incendies ou par les guerres, mais elle fut reconstruite à chaque fois. Aujourd’hui cette église est un exemple d’architecture religieuse féodale extrêmement valeureux, car sauvegardée dans sa forme initiale.

     

    Juste à côté, il y a un autre « témoin » des siècles passés : l’Auberge de Manuc, bâtie au début du 19e siècle, et pouvant accueillir les visiteurs de nos jours encore.

     

    D’autres attractions touristiques de Bucarest

     

    Une fois découvert le centre historique de Bucarest, d’autres endroits valent absolument le détour. Dan Anghelescu nous en présente quelques-uns:

     « Le premier c’est le Palais du Parlement. Puis, ces dernières années, on a vu croître l’intérêt des touristes pour le Palais Primaverii, soit l’ancienne résidence du dictateur Nicolae Ceaușescu. Plusieurs musées de Bucarest sont à ne pas rater. Par exemple, le Musée de la municipalité de Bucarest. Et puis, de nombreux touristes viennent aussi pour les festivals, les concerts et les matchs de football. Ceux qui parlent roumain s’intéressent aussi aux spectacles de théâtre. Et cette année ils seront nombreux à venir à Bucarest pour le Festival international de musique classique George Enescu, qui commence le 24 août !  » 

     

    Autour de la zone piétonne, d’autres bâtiments emblématiques témoignent de la riche histoire de la capitale roumaine : le Musée de la ville de Bucarest accueilli par le petit et mais superbe Palais Sutu datant du 19e siècle, le bâtiment impressionnant de l’Université de Bucarest, celui du Théâtre National ou encore un hôtel emblématique pour la capitale qui était à ses débuts la construction la plus haute de la ville.

     

    Ce ne sont là que quelques raisons pour venir découvrir la capitale roumaine, Bucarest ! (trad. Valentina Beleavski)

  • Zalău

    Zalău

    Une ville habitée depuis 5 millénaires

     

    Nous nous rendons aujourd’hui dans le nord-ouest de la Roumanie, dans une ville qui, d’après les découvertes archéologiques de ces dernières décennies, est habitée depuis plus de cinq mille ans : Zalău.  Cette dernière se trouve dans le département de Sălaj, dans une région montagneuse qui a conservé sa fraîcheur et veille depuis toujours sur les vestiges du passé.

     

    Bianca Pop, coordinatrice du Centre national d’information et de promotion touristique de Zalău :

    «  Bienvenue au cœur du pays de Silvanie, dans les contreforts des monts Meseș, où se trouve la ville de Zalău. Les monts Meseș constituent l’extrémité nord-est des monts Apuseni. Zalău est également l’une des plus anciennes villes documentées de Roumanie. C’est le chef-lieu du département de Sălaj. Au Moyen-âge, le souverain hongrois Matthias Corvinus, a laissé en héritage une ville connue pour son marché et le savoir-faire de ses artisans potiers, dont les ouvrages ont fait la renom de la ville de Zalău aux 18e et 19e siècles. Aujourd’hui, le centre historique a été restauré, il a gardé sa splendeur d’antan, mais on peut dire que son nouveau look s’inspire de celui des grandes villes européennes, puisqu’une zone piétonne a récemment été créée dans le vieux centre. On y trouve à la fois un nouvel élan plus contemporain qui reflète néanmoins harmonieusement le passé de la ville, combinant  la beauté des vieilles bâtisses, le panache des monuments historiques, des lieux de culte et des musées qui ont été remis au goût du jour et nous font remonter le temps grâce à la technologie numérique.  Comme je le disais, le centre historique doit son charme à un certain nombre de monuments et d’ensembles architecturaux, conçus dans des styles néo-baroque, éclectique, classique ou encore sécessionniste. »

     

    Les attractions culturelles de Zalau

     

    Le musée départemental d’histoire et d’art et la galerie d’art « Ioan Sima » sont les principales attractions de la ville. Zalău est également fière de sa bibliothèque, créée au sein du Collège réformé, qui compte plus de 40 000 volumes, dont la plupart sont des livres rares ou uniques.

    Bianca Pop, coordinatrice du Centre national d’information et de promotion touristique de Zalău a gentiment accepté de nous faire faire une petite visite :

    « Commençons notre visite par l’un des joyaux culturels de Zalău, le bâtiment Transylvanie. Ce dernier se trouve sur la place Iuliu Maniu, du nom du grand historien de Zalău qui contribua à la Grande Union. Vous avez ici sous les yeux l’un des plus beaux morceaux du patrimoine culturel de la ville, à côté duquel vous pouvez aussi admirer d’autres superbes édifices comme l’Hôtel de ville, le bâtiment du département de la culture, celui du collège national de Silvanie et bien d’autres encore. Parmi les édifices religieux, également considérés comme des monuments historiques, on trouve de vieilles églises du milieu du XIXe siècle, dont l’église réformée catholique romaine, du début du XXe siècle, deux églises, une ancienne gréco-catholique devenue orthodoxe et une autre orthodoxe. Pour nous et pour les touristes en visite, les montagnes de Mezeș permettent quant à elles de belles escapades pour changer d’air et oublier le tumulte de la ville. Ici, on fait le plein d’énergie, on respire l’air frais et pur des alentours et on profite de la grande tranquillité.  Vous avez aussi la possibilité de faire des randonnées, car il existe trois sentiers balisés. »

     

    Une gastronomie alléchante

     

    Les voyageurs peuvent évidemment aussi faire vibrer leur papilles en dégustant les spécialités locales telles que le bacon, les saucisses, les sarmalele, mais aussi des desserts tels que les beignets et les célèbres tartes sucrées à la farine de maïs, préparées selon une recette spécifique du Sălaj. Alors n’hésitez plus si vous avez besoin de changer d’air, Zalău vous tend les bras ! (trad. Charlotte Fromenteaud)

  • Borsec

    Borsec

    Situé dans la partie orientale de la Transylvanie, au cœur du département de Harghita, le village de Borsec est considéré comme une destination « vitrine ». Ce dernier ne dispose pas de grandes capacités d’hébergement, mais conserve néanmoins le charme d’un village classique du XIXe siècle avec ses petites villas accueillantes. La station s’est développée grâce aux sources d’eau minérales, à son air pur et à son microclimat caractérisé par de faibles variations de température. Le développement de Borsec est lié à l’apparition de la première usine d’embouteillage d’eau minérale, fondée en 1806 par deux Autrichiens, Günther et Zimmethausen. Plus tard, l’empereur autrichien François-Joseph qualifiera l’eau minérale embouteillée à Borsec de « Reine des eaux minérales ». Située entre les montagnes, Borsec est une station de ski en hiver et une destination pour les amateurs d’activités de plein air en été. Stefan Horvath, propriétaire d’un hôtel à Borsec, nous donne un aperçu de ce que cette petite station a à offrir :

     

    « Il y a de la neige partout, plus de 30 centimètres, toutes les pistes sont couvertes ! Borsec conserve cette atmosphère, avec ses villas construites il y a 150 ans, elles sont particulièrement belles. Avec l’aide du gouvernement, il a été possible de rénover toute la station, c’est aujourd’hui un vrai petit bijou typique de la Roumanie. Outre son caractère thérapeutique, avec le centre thermal récemment mis en service, unique en Roumanie, Borsec a choisi de miser aussi sur le développement de ses infrastructures sportives. Trois pistes de ski ont ainsi été construites, des pistes de bobsleigh d’été ont aussi été aménagées, un grand stade de football a été construit à 1 000 mètres d’altitude. Il y a donc de quoi faire à Borsec, été comme hiver ! »

     

    Une station aux nombreux atouts

    Ses sources d’eaux minérales, son air pur et hautement ionisé et ses émissions naturelles de dioxyde de carbone constituent les atouts de Borsec, une station dont les normes en matière de tourisme thermal et de relaxation sont de plus en plus élevées, comme le souligne Stefan Horvath qui poursuit :

     

    « Le centre spa de traitement et bien-être répond à toutes les exigences médicales et thérapeutiques, en particulier en ce qui concerne les traitements cardiologiques. Toute personne ayant déjà fait un infarctus ou ayant une tension artérielle trop élevée doit séjourner à Borsec pendant deux à trois semaines pour se rétablir, car c’est ici qu’elles peuvent bénéficier de la plus haute dose d’ions dans l’air de toutes les Carpates. Il convient aussi de mentionner toutes les cures permettant de soigner les troubles gastroentérologiques. La station dispose de 25 sources d’eau minérale, la fameuse Borsec, ainsi que de mofettes (émanations naturelles de dioxyde de carbone) qui se trouvent dans ses alentours. Je pense que ce sont tous ces atouts qui ont contribué à redynamiser la station de Borsec par rapport aux autres stations du pays. Bien sûr, il n’y a pas de grands hôtels, mais elle a gardé cette atmosphère fantastique, avec ces petites villas en bois ».

     

             Outre les bâtiments anciens de Borsec, qui ont été restaurés et réintroduits dans le circuit touristique, les visiteurs, en particulier les amateurs de photographie, ont la possibilité d’admirer les magnifiques paysages qui entourent cette petite station des Carpates orientales, mais aussi et surtout de venir goûter son eau minérale directement à la source ! (Trad : Charlotte Fromenteaud)

  • Bâlea Lac et son hôtel de glace

    Bâlea Lac et son hôtel de glace

    Direction les monts Făgăraş aujourd’hui, les plus hauts de Roumanie, qui abritent au sommet une des stations les plus connues : Bâlea Lac. C’est un endroit très recherché pendant la saison froide, notamment par les amateurs de sports d’hiver, puisqu’ici la neige est présente pendant plusieurs mois. En effet, le lac de Bâlea, qui donne son nom à cette petite station, est situé à 2 034 m d’altitude. Nous sommes au département de Sibiu, à 77 km de distance de la ville de Sibiu et à 68 km de la petite ville de Făgăraş, autre repère de la zone.

     

    Pour en savoir davantage sur cette station, il faut dire que la première attestation documentaire d’une ascension de ce massif a été faite par le docteur G. Linder vers l’an 1700, mentionnant la région Bâlea-Valea Doamnei. Puis, avant 1750, une autre mention porte sur la présence dans la région du capitaine Jacob Zultner à des fins géographiques, notamment pour tracer la frontière transylvaine. A préciser qu’à cette-époque-là, la Transylvanie faisait partie de l’empire de l’Autriche-Hongrie. Plus tard, la Société des Carpathes de la Transylvanie (Siebenbürgischer Karpatenverein) – créée à Sibiu en 1880 – allait jouer un rôle important, en construisant plusieurs routes d’accès, en balisant la zone et en organisant de nombreuses ascensions d’été et d’hiver dans les monts de Făgăraş, la plupart en première. Enfin, en 1975 une télécabine y a été inaugurée, facilitant l’accès à la cabane de Bâlea Lac et aux sentiers des sommets.

     

    Sachez aussi qu’en 1932, le lac de Bâlea et une superficie de 180 hectares qui l’entoure ont été déclarés réserve scientifique, car abritant plusieurs espèces rares de plantes, telles l’edelweiss, et d’animaux protégés par la loi, comme le chamois noir, le lynx ou l’aigle royal.

     

    L’hôtel de glace de Bâlea

     

    Et puis, depuis 2006, une autre attraction fait la joie des touristes : un hôtel de glace. A l’époque, c’était le premier en Europe de l’Est et depuis, il est construit chaque année, offrant une expérience inédite de séjour, dans des igloos créés en blocs de glace extraits directement du lac de Bâlea. Cet hiver, l’Hôtel de Glace arrive à sa 18e édition, affirme le guide touristique Ion Costin Corboianu, qui précise :

    « C’est un véritable spectacle de la nature qui vous attend ici chaque année. D’abord grâce à l’Hôtel de Glace, inauguré à Noël, une attraction unique pour la zone et pour les monts de Făgăraş, où l’accès se fait uniquement en télécabine en hiver ». 

     

    Chaque année, l’hôtel change de thématique, et cette fois-ci il se propose de recréer l’atmosphère des cafés historiques, ses chambres étant nommées d’après de grands compositeurs classiques, tels Bach, Mozart, Beethoven ou Tchaïkovski, ou de compositeurs contemporains comme André Rieu. Les sculptures en glace n’y manquent pas non plus. Elles représentent ces personnalités de la musique classique et ont été réalisées par le fameux sculpteur Eugen Petri sur les murs intérieurs de l’hôtel.

     

    Au total, l’Hôtel de Glace de Bâlea Lac de cet hiver est formé de 12 chambres du type igloo, un bar, un restaurant, un couloir d’accès et une zone intermédiaire. Il accueille également des expositions temporaires organisées en collaboration avec la galerie d’art Cluj Art de Cluj-Napoca.

     

    Visite des alentours

     

    Jetons aussi un coup d’œil dans les alentours du lac, avec notre invité, le guide Ion Costin Corboianu :

    « Ici, au croisement des départements de Brasov et Sibiu, il y a par exemple la très belle et restaurée citadelle de Făgăraş. Cela vaut la peine de visiter aussi le monastère Constantin Brancovan de Sambata de Jos. Puis, au département de Sibiu, à Porumbacu, il y a le parc thématique pour enfants « L’histoire du calendrier/ Povestea calendarului » (n.d.l.r. qui raconte l’histoire de chaque mois de l’année), dans la zone d’Avrig on trouve le Brambura Parc (n.d.l.r. un autre parc d’attractions pour les petits avec sa fameuse maison renversée). S’y ajoutent la ferme aux cerfs de Poiana Neamtului ou encore le château de la famille Brukenthal à Avrig. Cette zone comprise entre la cascade de Balea et le lac de Bâlea, est très intéressante pour les touristes »

     

    Alors, tant que c’est encore l’hiver, mettez vos habits les plus chauds et n’hésitez pas à visiter l’Hôtel de Glace de Bâlea. Puis, l’été venu, allez découvrir les parc d’attractions et les châteaux de la zone ! Bon voyage ! (trad. Valentina Beleavski)

     

  • A vélo dans le Parc National Semenic

    A vélo dans le Parc National Semenic

    Aujourd’hui, nous vous avitons à découvrir le tourisme actif. Rendons-nous donc dans le département de Caraș-Severin, dans le Parc National Semenic-Cheile Carașului (dans le sud-ouest de la Roumanie) pour explorer les itinéraires de cyclotourisme récemment aménagés sur place. Le parc s’étend sur environ 36 000 hectares, à partir de la crête nordique des Monts Aninei jusqu’à la zone orientale des Monts Semenic. Créé en 1955, le Parc National Semenic – Cheile Carașului renferme des éléments naturels d’une grande valeur floristique, hydrologique, géologique et spéléologique. Selon Nicolae Ifca, directeur administratif du parc, il s’agirait d’une destination de vacances parfaite pour tout le monde, à tout moment de l’année. Il nous a également parlé de la mise en place des sentiers touristiques totalisant 130 km, le long desquels plusieurs sites peuvent être visités, tels que des gouffres, la grotte de Comarnic, des cascades, des sentiers thématiques et les gorges de Caraș.

     

    Nous pouvons bien évidemment nous aventurer aussi sur un circuit de cyclotourisme, à propos duquel Nicolae Ifca, le directeur du parc, nous a dit davantage :

     

     « Nous avons aménagé dans le Parc National Semenic – Cheile Carașului un circuit accessible dès l’âge de 10 ans. Ce parcours débute à Reșița, puis se poursuit jusqu’à la grotte de Comarnic, sur une distance d’environ 12 kilomètres. En route vers la grotte, on rencontre aussi d’autres sites touristiques et des haltes aménagées avec des panneaux informatifs sur les lieux et les cascades. À environ un kilomètre avant la grotte de Comarnic se trouve la cascade Sumbrac d’une hauteur de 6 mètres, formée par des dépôts de tuf calcaire, qui rappelle la fameuse/très connue cascade Bigăr. Après cela, on arrive à la grotte de Comarnic. Ceux qui le souhaitent peuvent la visiter ; sinon, ils peuvent continuer l’itinéraire encore 4 km. Le parcours total fait donc 16 km, et se termine à l’un des arbres les plus impressionnants du Parc National Semenic, le Sequoia Dendro Gigantea. Nous ne savons pas exactement comment il y est arrivé, mais il a certainement du être apporté par quelqu’un, car cet arbre est originaire d’Amérique de Nord, plus précisément de Californie. Il s’est bien développé à une altitude d’environ 600 mètres. Actuellement, il mesure environ 45 mètres de haut, avec une circonférence de 5,70 mètres et un diamètre d’environ 1,80 mètre. À partir de là, nous bouclons le circuit et revenons vers le point de départ, en direction de Reșița. »

     

    C’est toujours ici qu’on retrouve la plus grande forêt primaire de hêtres d’Europe ! En plus, la Réserve Izvoarele Nerei que l’on retrouve également au Parc National Semenic fait partie du patrimoine mondial naturel de l’UNESCO depuis 2017.

     

    Voilà, l’invitation est lancée ! En espérant que vous allez profiter de ces derniers jours d’automne dans ce magnifique parc naturel, à bientôt pour une nouvelle destination !

    (Trad. Rada Stanica)

  • Alba Iulia, la ville de l’Union

    Alba Iulia, la ville de l’Union

    La ville de l’Union 

     

    Comme nous avons l’habitude de faire chaque année à l’approche du 1er décembre, nous vous proposons aujourd’hui une visite de la ville d’Alba Iulia. A cette période, la citadelle est en fête, rappelant le moment de la Grande Assemblée Nationale du 1er décembre 1918, lorsque la Transylvanie a rejoint le Royaume de Roumanie.

     

    Une ville antique

     

    Pour les passionnés d’histoire, Alba Iulia est la ville antique « Apulum ». Les visiteurs s’arrêtent toujours à la Citadelle Alba Carolina, une forteresse à bastions de type Vauban, construite au début du XVIIIe siècle sur une colline, servant de fortification stratégique pour défendre l’Empire des Habsbourg contre les efforts militaires de l’Empire ottoman et pour renforcer le pouvoir des Habsbourg au niveau local. Et parce qu’à cet endroit se trouvaient auparavant deux autres fortifications – le camp romain de la Légion XIII Gemina (106 apr. J.-C.) et la citadelle médiévale Bălgrad (XVIe-XVIIe siècles) – les visiteurs d’aujourd’hui sont accueillis sur la Place de la Citadelle avec le salut suivant : « Ave hospes ! Bienvenue à Principia, le bâtiment du commandement de la légion XIII Gemina où nous avons écrit l’histoire ! Entrez et apprenez ! Ave ! », à travers le système de réalité augmentée installé sur le mur extérieur du musée.

     

    Le Palais des Princes de Transylvanie

     

    Un autre site incontournable est le Palais des Princes de Transylvanie, rouvert au début de cette année après rénovation.

    Gabriel Izdrăilă, responsable de la section muséale du Palais, nous a lancé une invitation à découvrir ce lieu où, grâce à des expériences en réalité virtuelle et des animations, vous allez pouvoir découvrir l’histoire des personnes qui ont marqué cet endroit :

    « Nous invitons tous les touristes et tout le monde qui souhaite découvrir Alba Iulia à franchir notre porte, car il y a vraiment un grand chapitre d’histoire à découvrir. Avant tout, vous aurez l’occasion de voir le bâtiment même du Palais, monument de catégorie A, tout récemment restauré, conformément aux normes les plus élevées. De plus, il pourra découvrir un aperçu de toutes les périodes historiques que ce monument a traversées. On a également mis en place des expériences en réalité virtuelle, des animations avec des personnages historiques qui racontent l’histoire du lieu et celle des personnes qui l’ont fréquenté. Le tarif d’entré est de 15 lei (soit 3 euros) pour un adulte et de 5 lei (soit 1 euro) pour un enfant, et nous proposons également des tarifs plus bas pour les groupes. Des visites guidées sont également disponibles en roumain, anglais et hongrois, et nous envisageons d’ajouter l’allemand et éventuellement le français. »

     

     

    Afin de profiter pleinement de cette visite, prévoyez au moins une heure de visite. Il faut prendre aussi en compte le fait que l’accès au secteur d’exposition se fait par le Centre National d’Information et de Promotion Touristique d’Alba Iulia, situé sur le côté ouest de la Citadelle Alba Carolina.

     

    Préparatifs pour la Fête nationale

     

    Pour marquer la Fête Nationale de Roumanie, le drapeau national a déjà été hissé sur le clocher de la Cathédrale du Couronnement de Alba Iulia. Dans la ville, les préparatifs sont déjà en cours pour le programme des festivités. Des moments solennels sont prévus tels que des cérémonies de dépôt de couronnes, une représentation de la Garde de l’Union, ainsi qu’une parade militaire et des spectacles sur la Place de la Citadelle, suivis de feux d’artifices. Le marché de Noël est également inauguré à cette occasion, avec des cabanes où l’on pourra trouver des produits de saison.

     

    Voilà, l’invitation a été lancée ! En espérant vous avoir convaincus de visiter cette région riche en histoire à l’occasion de la fête nationale de la Roumanie, à bientôt pour une nouvelle destination ! (Trad. Rada Stanica)

     

     

  • Sibiu et ses environs

    Sibiu et ses environs

    Cibinium en 1191

     

    Située dans le sud de la Transylvanie, Sibiu est une destination importante pour les circuits touristiques et culturels en Roumanie. Mentionnée pour la première fois en 1191 sous le nom de Cibinium, la ville s’est développée dans une zone assez stratégique, près du col de Turnu Roșu sur la vallée de l’Olt, qui reliait à l’époque la Valachie à la Transylvanie. Entre les XIIIe et XVIe siècles, quatre ceintures de fortifications ont été construites. À la fin du XVIIe siècle, Sibiu comptait 39 tours de défense, et à l’intérieur de la citadelle, une activité commerciale et artisanale intense s’y était developée. Le développement ultérieur de la ville a nécessité la démolition d’une partie des fortifications, mais de nombreux bâtiments anciens ont été préservés et peuvent être admirés encore aujourd’hui.

     

    Le centre historique de Sibiu, le plus grand site médiéval de Roumanie, est délimité par les vestiges des quatre ceintures de fortifications, à l’intérieur desquelles se trouvent trois places historiques : la Piața Mare – soit la Grand- Place, la Petite Place (Piața Mică) et la Place Huet. Parmi celles-ci, la Grand-Place a été mentionnée pour la première fois en 1411 comme un marché de céréales, avant de devenir, à commencer par le XVIe siècle, le centre de l’ancienne citadelle.

     

    Des activités pour tous

     

    Alin Chipăilă, président de l’Association du Tourisme du Département de Sibiu, nous a lancé l’invitation de visiter cette ville notamment en automne. Il nous a evoqué également les fêtes de fin d’année :

    «  Il y a de nombreuses activités pour les touristes, y compris les préparatifs que nous faisons pour les fêtes de fin d’année. A la mi-novembre s’est ouvert notre fameux Marché de Noël, qui est beaucoup plus grand et offrira bien plus de surprises que les années précédentes pour ceux qui nous rendent visite. Chaque week-end, chaque jour, Sibiu est animé par des événements culturels, que ce soit des conférences, des expositions, des pièces de théâtre ou des spectacles, de sorte que tous les jours on peut profiter pleinement des richesses de notre cité médiévale. »

     

    Les Palais de Brukenthal

     

    C’est sur la Grand-Place de Sibiu que se trouve également le Musée de Brukenthal, ouvert en 1817, seulement sept ans après l’ouverture de la National Gallery de Londres. Le musée est aménagé dans le Palais Brukenthal, un édifice en style baroque. Il a été fondé par le baron Samuel Brukenthal, gouverneur de Transylvanie de 1777 à 1787, et comprenait initialement près de 1 100 peintures de sa collection personnelle. Toujours dans le centre historique de Sibiu, plus précisément sur la Petite Place, se trouve le Musée d’Histoire de la Pharmacie, avec une collection d’objets spécifiques des XVIe – XIXe siècles. Le musée est situé dans un bâtiment du XVIe siècle, qui a avait accueilli une des plus anciennes pharmacies de Sibiu.

     

    Astra, un musée unique en plein air

     

    Alin Chipăilă, président de l’Association du Tourisme du département de Sibiu, nous a recommandé également une attraction particulière située à proximité immédiate de la ville :

    Si vous vous rendez à Sibiu, il faudrait absolument franchir la porte du Musée en plein air Astra, qui est en réalité une miniature de la Roumanie traditionnelle. Le musée s’étend sur une superficie de 130 hectares. En plus des activités que vous pouvez y découvrir, liées à la gastronomie ou aux métiers traditionnels, vous pourrez explorer les paysages et les maisons traditionnelles à l’architecture emblématique de chaque région de la Roumanie ”

     

    A découvrir dans les environs

     

    Sibiu, ancienne Capitale Européenne de la Culture en 2007, possède effectivement de nombreuses attractions touristiques. En même temps, il est tout à fait recommandable de faire aussi une excursion dans ses environs pendant votre séjour. Par exemple, Mărginimea Sibiului, qui regroupe 18 localités avec des maisons d’hotes et des fermes traditionnelles adaptées pour accueillir les touristes, est une région qui mérite également d’être visitée pour ses traditions, son patrimoine culturel et surtout pour son offre gastronomique, avec de nombreux plats à base de lait et de viande de mouton, l’élevage des moutons étant une des activités traditionnelles de cette région.

     

    Voilà, l’invitation a été faite ! En espérant que vous allez bientôt découvrir la ville de Sibiu et ses alentours, afin de vous immerger dans la culture et les traditions typiques de Transylvanie, nous vous disons bientôt pour une nouvelle destination !

    (Trad. Rada Stanica)

  • Breaza, une oasis de verdure au pied des Carpates

    Breaza, une oasis de verdure au pied des Carpates

    L’air le plus pur de Roumanie

     

    Véritable oasis de tranquillité pour les artistes en quête de source d’inspiration, l’air le plus pur du pays et capitale de la blouse roumaine (ia) – voici les trois atouts qui définissent Breaza, la ville que nous découvrons aujourd’hui. Nous sommes à environ 100 kilomètres de Bucarest, dans le département de Prahova, dans une localité située dans au pied des Carpates, à une altitude d’environ 400 mètres. La ville s’étend sur plusieurs collines et réunit plusieurs petites localités (Breaza de Jos – siège administratif, Breaza de Sus, Frăsinet, Gura Beliei, Irimești, Nistorești, Podu Corbului, Podu Vadului, Surdești, et Valea Târsei).

     

     

    Ramona Niță, directrice du Centre d’Information et de Promotion Touristique de Breaza, nous détaille sur les atouts de la région :

     “Nous travaillons actuellement sur la monographie de Breaza. Nous avons même trouvé des articles très intéressants qui attestent le fait que la ville a été désignée station climatique dès 1908 ! Pour en revenir au présent, Breaza est la porte d’entrée de la vallée de la rivière de Prahova, étant la première station – et la plus ensoleillée – lorsque l’on arrive depuis la capitale. Grâce à sa position privilégiée, à la qualité de son air et à son paysage idyllique, c’est une petite ville de dépression traversée par la rivière Prahova, entourée de collines boisées, où l’on trouve des maisons bien entretenues avec une architecture spécifique à la région. C’est un véritable joyau !”

     

    129 jours ensoleillés par an

     

    Avec un climat spécifique aux collines subcarpatiques, Breaza bénéficie d’une température moyenne de 19,6 °C et de 129 jours ensoleillés par an. Ramona Niță, directrice du Centre d’Information et de Promotion Touristique de la ville, nous explique ce que l’on peut faire une fois sur place :

    “Rien qu’une simple promenade dans les rues de Breaza est un moment excellent de détente et nous révèle des maisons à l’architecture précieuse, quel que soit le chemin que l’on prend. Il y a de vieilles maisons mais aussi des villas modernes, des styles qui se mêlent harmonieusement et qui donnent tout son charme à cette ville. La ville est verte et se dévoile dans toute sa splendeur sur les collines qui l’entourent le long de la rivière de Prahova. Nous avons des sentiers de randonnée et des parcours de cyclotourisme aménagés et balisés. Ce ne sont pas des parcours difficiles, les différences de niveau étant faibles ou moyennes, et nous avons également des itinéraires parfaits pour les balades à vélo en famille. On peut dire que la ville est donc déjà un point important sur la carte du cyclisme en Roumanie. Vous aurez également l’occasion d’admirer les fameuses blouses roumaines, réalisées à la main sur une toile fine unique en son genre. Ces pièces d’exception proviennent de Breaza, où opérait l’une des coopératives les plus réputées et primées : Arta Casnică. À son apogée, elle employait 80 % des femmes de la région, qui confectionnaient à la main les belles blouses traditionnelles.”

     

    Aujourd’hui encore, une promenade dans les rues de la ville dévoile des modèles uniques dans différents magasins spécialisés. Et sur les murs de certaines maisons, des QR codes racontent l’histoire des personnalités qui y sont passées.  (Trad. Rada Stanica)

  • Iasi et ses couleurs d’automne

    Iasi et ses couleurs d’automne

    Une de plus grandes et plus belles villes de Roumanie

     

    Avec une population d’environ 400 000 habitants, Iași est l’une des plus grandes villes de Roumanie et possède de nombreux lieux attractifs pour les touristes. Attesté en 1408 dans un document d’Alexandru cel Bun (Alexandre le Bon), prince de Moldavie, Iași est devenu au fil du temps un important centre économique. Cela s’est particulièrement renforcé après que, en 1565, le prince Alexandru Lăpușneanu a décidé d’octroyer à cette localité le statut de capitale de la Moldavie, un statut qui a été maintenu jusqu’à 1862, date de l’unification administrative des principautés de Valachie et de Moldavie.

     

    Le pèlerinage aux reliques de Sainte Parascève et autres événements 

     

    Cette année, le 14 octobre, plus de 250 000 pèlerins se sont rendus à Iași pour la fête de Sainte Parascheva (Parascève), dont les reliques se trouvent à la Cathédrale Métropolitaine.

    À propos de cet événement majeur, Marius Sorănescu, président intérimaire de „Destination Iași”, l’organisation en charge de la promotion de cette ville, nous a parlé de son importante activité universitaire, culturelle et économique :

    L’automne à Iași n’apporte pas seulement une palette de couleurs spectaculaires, mais aussi une variété d’activités et de lieux à découvrir, alliant parfaitement histoire, culture et paysages naturels remarquables. À cette période, Iași devient le centre d’un événement très important, accueillant l’un des plus grands pèlerinages du sud-est de l’Europe, dédié à la Sainte Parascève, la patronne de la ville. Parallèlement au pèlerinage, il y a la fête des Journées de Iași, un événement qui s’étend sur une semaine. Des concerts en plein air, des marchés d’artisans et des expositions font partie des activités proposées aux habitants et aux touristes.”

     

    Le Palais de la Culture, à ne pas rater

     

    Au centre-ville, il y a de nombreux sites touristiques, mais l’un est particulièrement  à ne pas manquer, a souligné Marius Sorănescu:

    “Pour ceux qui se trouvent déjà à Iași et qui ont prévu de visiter la ville, un site touristique à ne pas manquer est le Palais de la Culture, considéré comme le cœur culturel de la ville. Bien qu’il soit admiré pour son impressionnante architecture néogothique, peu de gens savent que l’horloge de la tour est inspirée par les cloches du célèbre Big Ben. Cet automne, le palais accueille une exposition temporaire d’art moderne roumain, offrant aux visiteurs l’occasion rare d’explorer les influences contemporaines dans l’art autochtone”.

     

    Le Palais de la Culture de Iasi a été construit sur les ruines de l’ancienne Cour Princière et fut inauguré le 11 octobre 1925 par le roi de Roumanie, Ferdinand I. La zone autour du Palais de la Culture a été aménagée il y a une dizaine d’années, par la construction des locaux d’entreprises et d’un centre commercial, considéré comme le plus grand de cette région de Roumanie.

     

    D’autres attractions 

     

    Le président par intérim de « Destination Iași », Marius Sorănescu, nous fait également une autre recommandation :

    Un autre lieu emblématique de la ville, la Colline de Copou, offre une véritable oasis de calme et de culture. C’est ici que se trouve l’Université Alexandru Ioan Cuza, la première université de Roumanie et l’une des plus grandes institutions d’enseignement supérieur du pays. Iași est d’ailleurs l’un des centres universitaires les plus importants au niveau national. Toujours à Copou, vous découvrirez le Jardin Botanique, également le plus ancien de Roumanie, un endroit magique en automne, en raison de la multitude de couleurs. A cette occasion, le jardin propose l’exposition « Fleurs d’automne », l’un des événements les plus attendus en cette période de l’année, où la vedette principale est la chrysanthème, la fleur symbole de la saison. À proximité se trouve également le Parc Copou, idéal pour une promenade relaxante. Vous pouvez y visiter le célèbre tilleul d’Eminescu, un lieu chargé d’inspiration poétique, où le grand poète avait l’habitude de trouver son inspiration. On peut donc sans doute dire que Iași est une ville pleine de vie et de traditions, avec de nombreux sites culturels et naturels qui méritent d’être découverts tout au long de l’année”

     

    Les touristes peuvent également découvrir une offre gastronomique diversifiée, dans des restaurants proposant une cuisine roumaine ou italienne, espagnole et asiatique. De nombreux restaurants mettent également en avant les vins locaux, qui peuvent aussi être dégustés dans les caves d’Iași ou dans les environs de la ville. Voilà, notre invitation de la semaine c’est la charmante ville d’Iasi, dans l’est de la Roumanie. A bientôt pour une nouvelle destination ! (Trad. Rada Stanica)