Category: Visitez la Roumanie

  • Bran, le château des légendes

    Bran, le château des légendes

    Une fortification sur une route commerciale importante

     

    Entouré de légendes et d’histoires, le Château de Bran est situé à une trentaine de km de la ville de Brașov, sur une ancienne route commerciale médiévale qui reliait à l’époque le sud de la Transylvanie à la principauté de Valachie. Le Château a été construit en plusieurs étapes, initialement érigé pour protéger la route d’accès et pour percevoir des taxes sur les marchandises. La première fortification, avec une seule tour de défense, a été érigée en 1377, et d’autres murs et tours y ont été ajoutés par la suite.

     

    Le château est offert à la famille royale roumaine

     

    À la moitié du 17e siècle, le prince de Transylvanie, Gheorghe Rackoczi II, vend le Château de Bran – qui constituait à l’époque une source importante de revenus grâce aux taxes sur les marchandises – aux habitants de Brașov. La communauté de Brașov l’a administré jusqu’à 1920, lorsqu’elle l’a offert à la Reine de Roumanie, Marie.

     

    Administré ensuite par la famille royale de Roumanie, le château de Bran a été modernisé avec l’aide de l’architecte Carl Lehman, qui l’a aménagé pour que l’on puisse y habiter. Le château est devenu la résidence favorite de la Reine Marie, qui l’a ensuite offert à sa fille, la princesse Ileana.

     

    Il a été nationalisé après l’instauration du régime communiste, pour être restitué aux descendants de la princesse Ileana 61 ans plus tard, en 2009.

     

    Aujourd’hui : une fusion entre l’histoire et la réalité

     

    De nos jours, l’intérieur a été restauré, des objets du patrimoine y ont été rajoutés, et le Château de Bran est devenu la vedette des circuits touristiques. Désormais, les visiteurs ont la possibilité de voir sur place, entre autres, l’appartement du roi de Roumanie, Ferdinand Ier, et celui de la Reine Marie, ainsi que le salon de musique où des artistes célèbres donnaient des concerts à l’entre-deux-guerres.

     

     

    Mihnea Moraru, guide du Château de Bran, explique pourquoi autant de touristes roumains et étrangers viennent voir ce lieu inédit :

    « Ce château possède tellement d’attractions, à tel point qu’il est tout à fait possible d’y passer une journée entière. Par exemple, après avoir terminé la visite, vous pouvez vous rendre à son restaurant ou explorer le parc qui l’entoure, idéal pour se promener et profiter de moments agréables. De plus, des événements variés y sont régulièrement organisés en chaque saison. On dit souvent que cet endroit est une fusion unique entre la réalité historique, les mythes et la légende de Dracula, ce qui contribue sans doute à son succès et à son attrait fascinant. »

     

    Bran, Dracula et Vlad l’Empaleur

     

    Le comte Dracula, personnage du roman du même nom de l’écrivain irlandais Bram Stoker, est souvent confondu avec le prince Vlad l’Empaleur, qui a dirigé la principauté de Valachie. Alors que Dracula est un vampire vivant dans les ruines d’un château des Carpates, Vlad l’Empaleur est un personnage historique qui, au milieu du 15e siècle, avait mené des campagnes militaires contre les Ottomans, tout en effectuant des incursions dans la région de Bran et de Brașov pour punir les marchands qui refusaient de se soumettre et de payer les impôts. C’est donc ainsi que l’image d’un souverain cruel persécutant ses sujets est née. Au Château de Bran, il existe une exposition dédiée au comte Dracula et au prince valaque Vlad l’Empaleur, ainsi qu’une section intitulée “Une histoire des peurs en Transylvanie”, inspirée par le fait que dans les villages autour de Bran, et ailleurs, les gens croient à l’existence d’esprits maléfiques appelés en roumain « strigoi », c’est-à-dire des fantômes. Selon les légendes locales, des individus tout à fait « normaux » durant la journée se transformaient la nuit en « strigoi » et venaient hanter les vivants.

     

    Autant de raisons pour lesquelles, le Château de Bran figure parmi les attractions touristiques les plus populaires de Roumanie. L’année dernière, il a accueilli plus de 720 000 visiteurs, tandis qu’en 2019, le nombre de touristes avait atteint presque un million.

     

    Voilà, l’invitation a été lancée ! En espérant vous avoir convaincu de visiter un endroit incontournable de Roumanie, à bientôt pour une nouvelle destination ! (Trad. Rada Stănică)

     

     

  • Le Monastère de Lainici

    Le Monastère de Lainici

    Situé dans les gorges du Jiu, à 32 km de la ville de Târgu Jiu, le monastère de Lainici a été fondé au 14ème siècle par le moine Nicodim dans un endroit alors isolé. La première construction en bois n’existe plus. Le premier document attestant de l’existence d’un lieu monastique à Lainici date de 1784, époque à laquelle les nobles de la région de Gorj ont contribué à la construction d’un monastère avec des dépendances et de hautes enceintes en briques. L’église du monastère a été construite dans la première moitié du 19ème siècle, décorée par la suite avec des fresques intérieures et une iconostase de style byzantin. En 1880, la route traversant les gorges du Jiu a également été construite, facilitant le voyage vers ce lieu de culte.

     

    Le monastère de Lainici a été très endommagé pendant la Première Guerre mondiale, étant dévasté et pillé par les soldats allemands. Après avoir été restauré, il a de nouveau subi des épreuves dans les années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, au moment de l’instauration du régime communiste en Roumanie. Le monastère a été transformé en une soi-disant “maison de repos pour prêtres” jusqu’en 1970, sans possibilité d’y célébrer des offices religieux, car les portes de l’église avaient été verrouillées.

     

    Un monastère en plusieurs étapes qui reflètent chacune un pan de l’histoire

     

    Après la chute du régime, d’autres constructions ont été érigées au sein du monastère de Lainici, y compris une église qui surprend toujours les visiteurs par sa conception architecturale. Le père archimandrite Ioachim Pârvulescu, l’abbé du monastère, nous a fourni plus de détails à ce sujet :

     

    « La construction d’une autre église était envisagée depuis des décennies et la Révolution de 1989 nous a offert l’occasion de le faire. Le 18 avril 1990, la première pierre a été posée. Le terrain étant en pente, cela a créé un sous-sol, et nous avons décidé d’en faire une église. Nous avons alors pensé à concevoir le programme iconographique de manière à ce que l’église en bas représente l’église des catacombes, car l’histoire de notre Église chrétienne se divise en deux périodes fondamentales. La première est celle de l’église des catacombes, lorsque le christianisme était une religion illégale. Ensuite, de 313 jusqu’à aujourd’hui, c’est l’église libre. En tenant compte de cette division de l’histoire de l’Église en deux périodes fondamentales, nous avons conçu le programme iconographique ainsi. L’église du sous-sol n’est pas encore peinte. Elle sera ornée de peintures retraçant l’histoire de l’Église, de l’an 1 à 313, avec des représentations concrètes, non pas des fables, mais de l’archéologie biblique, de l’histoire et des saints des trois premiers siècles. Ensuite, les peintures de l’église supérieure, déjà consacrée depuis 2011, représentent des sccèbes allant de 313 jusqu’à aujourd’hui. Finalement, il s’agit d’une chronologie de l’histoire de l’Église, de ses origines à nos jours, avec des saints de toutes les époques et de toutes les régions, marquant ainsi son universalité. »

     

    Un moment important de l’histoire récente a eu lieu le 23 juillet 2006, lorsqu’une copie de l’icône miraculeuse “Gorgoepicuus”, ou en roumaine “Grabnic Ascultătoarea” (celle qui écoute rapidement), a été apportée du Mont Athos au monastère de Lainici. Cette icône a été spécialement réalisée pour le monastère de Lainici et représente la cinquième copie réalisée au cours du dernier siècle par les moines du Mont Athos.

    (Trad. Rada Stanica)

  • Viscri, un village charmant au coeur de la Transylvanie

    Viscri, un village charmant au coeur de la Transylvanie

    Nous nous rendons aujourd’hui dans l’un des villages les plus connus de Roumanie, visité et apprécié tant par les touristes roumains que par les touristes étrangers.

     

    Le village de Viscri du département de Brașov est devenu populaire en Europe après que le roi Charles du Royaume-Uni y a acheté une propriété. La localité fait partie du Patrimoine Mondial de l’UNESCO, elle figure dans des guides touristiques internationaux et elle a fait également l’objet de nombreux reportages dans la presse roumaine et internationale.

     

    Ses principales attractions : la maison du Roi Charles et l’église fortifiée saxonne

     

    Viscri se trouve à 80 km de Brașov et à 40 km de Sighișoara, aux alentours de la commune de Bunești. Ses origines remontent au XIIe siècle, lorsque des Sicules – un groupe ethno-linguistique de langue hongroise présent essentiellement en Transylvanie – s’y sont installés pour défendre la frontière orientale du royaume. Ces derniers ont construit une église en calcaire blanc verdâtre, qui a donné son nom à la localité en hongrois et en allemand. Quelques années plus tard, les Sicules ont été déplacés dans les régions appelées aujourd’hui Covasna et Harghita, et des paysans saxons d’origine germanique ont pris leur place. Malgré une isolation de plus de 800 ans, le dialecte saxon reste similaire à celui du Luxembourg et il est encore utilisé par les habitants allemands du village.

     

    Visite guidée de la Maison du Roi Charles de Viscri

     

    Ruxandra Cernat, productrice de l’émission « La Roumanie Infinie », a visité et adoré la région. Elle nous a fait plusieurs recommandations.

    « A mon avis, Viscri est vraiment un endroit à visiter au moins une fois dans sa vie. Tout d’abord, la Maison du Roi Charles, maison saxonne traditionnelle, a rouvert ses portes au public. Vous pouvez y voir la chambre du roi, des photos de l’ancienne propriétaire, et vous promener dans le potager. Les légumes sont plantés bénévolement par les enfants de la région, et vous pouvez cueillir tout ce que vous désirez, en laissant, si vous le souhaitez, une petite donation à la billetterie. La visite guidée est gratuite et la guide est extraordinaire. A l’entrée, dans la cour, il y a des panneaux avec des photos des familles royales roumaine et britannique, expliquant les liens de sang et historiques entre le Roi Charles et la Roumanie. En plus de la visite de la maison et de la beauté de cet endroit, vous pourrez découvrir un herbier, comme ceux que nous faisions dans notre enfance. Sauf que celui-ci coûte environ 13 000 livres sterling et ressemble à un imposant manuscrit médiéval, contenant toute la flore spontanée de la région, photographiée, dessinée, peinte et archivée. Une salle est également réservée à des expositions de photographie ou de peinture, avec vente, présentant des artistes liés à des événements de l’histoire du pays ou à des familles nobles roumaines. Ensuite, le chemin monte doucement vers l’église fortifiée. La rue est bordée de très belles maisons et aux portes, les habitants vous attendent avec toutes sortes de produits : fruits, fromages, de l’eau de vie du type « țuică » ou « palincă », confitures, mais aussi des vêtements traditionnels et des tissus. ”

     

    Des visites guidées peuvent être organisées sur les pistes cyclables de la région, ainsi que des randonnées en chariot, des dégustations de confitures faites maison, des dégustations de vins ou de palincă (eau-de-vie faite maison) et des randonnées en forêt. Voilà, l’invitation a été lancée ! En espérant vous retrouver à Viscri prochainement, à bientôt pour une nouvelle destination ! (Trad. Rada Stanica)

  • Le Dino Parc de Rasnov

    Le Dino Parc de Rasnov

    Nous nous rendons aujourd’hui dans la ville de Râșnov. Située à 15 km de Brașov, Râșnov est une ville importante du centre de la Roumanie et la destination la plus visitée du pays après Bucarest. Avec une population d’environ 16 000 habitants, elle suscite beaucoup l’intérêt des touristes, car on y retrouve une magnifique forteresse médiévale. Actuellement en cours de réhabilitation, l’accès des visiteurs au jardin reste tout de même permis. La première forteresse, faite de bois et de terre, a été construite par les chevaliers teutoniques au début du XIIIe siècle. Plus tard, les colons saxons ont utilisé la pierre pour reconstruire les fortifications que l’on peut admirer aujourd’hui. La forteresse médiévale a aussi inspiré l’organisation d’événements culturels, tels qu’un festival de films historiques ou un festival de musique rock.

     

    Toujours sur la colline de la forteresse, il existe une autre attraction touristique devenue de plus en plus prisée au fil des ans. Il s’agit du « Dino Parc » qui a été ouvert il y a près de 10 ans. C’est un parc d’attractions pour les familles avec enfants, où l’on retrouve des maquettes de dinosaures grandeur nature, exposées sur une surface d’environ 4 hectares. Chaque année, environ 500 000 touristes visitent ce parc, ce qui en fait l’un des lieux les plus visités de Roumanie, comme nous l’a expliqué Gabriel Bucșa, guide à Dino Parc Râșnov :

     

    « Les meilleures années pour nous du point de vue touristique ont commencé juste après la période de la pandémie, donc après 2020. Les années 2021 et 2022 ont été les meilleures, car ce sont surtout les touristes roumains qui nous ont rendu visite. Avant la pandémie, nous accueillions également beaucoup de touristes étrangers, mais leur nombre a diminué avec la crise sanitaire. En tant qu’attraction touristique, nous sommes actuellement en deuxième position en Roumanie, après le Château de Bran. Pourtant, en termes d’accueil des familles avec enfants, nous sommes au premier rang. Les 120 dinosaures grandeur nature sont notre attraction principale. Bien que leur taille soit réelle, leur couleur et certains autres détails n’ont malheureusement pas encore été établis scientifiquement. Tous ces dinosaures sont installés au cœur de la forêt. »   

     

    À proximité de chaque exposition se trouve un panneau d’informations sur le dinosaure ou l’animal préhistorique présenté. Le parcours de visite inclut également un petit volcan qui simule une éruption, ainsi qu’une plateforme illustrant différents types de tremblements de terre. L’un est causé par le mouvement des plaques tectoniques, un autre par une éruption volcanique, et le troisième est provoqué par un groupe de seismosaurus. Ce dinosaure pesait plus de 30 tonnes, mesurait 45 mètres de long et il faisait trembler le sol lorsqu’il se déplaçait. Bien sûr, il y a aussi des aires de jeux pour les enfants, où ils peuvent découvrir de nombreuses anecdotes intéressantes sur les dinosaures et leur monde disparu.     (Trad : Rada Stanica)

  • Le vignoble de Dealu Mare

    Le vignoble de Dealu Mare

    Un vignoble de conte de fées au pied des Carpates

     

    Nous vous invitons aujourd’hui dans le sud du pays, à une heure de route de Bucarest, pour découvrir les vignes de Dealu Mare, le domaine viticole le plus compacte du pays.

     

    Ce vignoble se situe dans la région des collines des Sous Carpates de Courbure. Il englobe les collines et les dépressions situées entre la rivière Teleajen à l’ouest et la rivière Buzău à l’est, sur le territoire des départements de Prahova et de Buzău. La zone viticole s’étend sur environ 65 kilomètres de long et couvre une superficie de près de 15 000 hectares.

     

    Un endroit avec une riche histoire

     

    Les premiers documents écrits attestant l’existence de la culture de la vigne dans cette partie du pays datent des XIVe et XVe siècles, et l’existence des vignobles est confirmée par des fouilles archéologiques qui ont mis au jour des fragments de céramique révélateurs. Ici, on peut visiter l’une des plus anciennes caves de Roumanie – le Musée de la cave en bois de 1777, une reconstitution de la plus ancienne cave, préservée jusqu’en 1985. La construction que nous voyons aujourd’hui est sculptée dans des poutres de chêne et possède une toiture en bardeaux de bois. À l’intérieur, on peut découvrir des outils anciens et des machines utilisées dans le processus de vinification. Dans l’œnothèque sont conservés des vins nobles de la région, et dans la cave profonde, sur de longues tables en bois, reposent de vieux récipients en argile qui datent de 1789. Dans le grenier, vous trouverez l’exposition ethnographique “Les jeunes pousses de la vie”, où les visiteurs peuvent découvrir l’histoire de la ceinture traditionnelle, du mouchoir de mariage, du coffre à dot et la légende de la vigne. Le musée peut être visité pour un prix d’environ 1,5 euro tarif adulte, 85 centimes pour les retraités et 50 centimes pour les enfants, ou 1 euro pour les visites guidées d’une heure.

     

    Visite guidée 

     

    Le vignoble de Dealu Mare comprend huit centres viticoles représentatifs. Alexandra Gălbează, présidente de l’Association d’œnotourisme, nous parle de la région comme de l’une des destinations les plus attrayantes :

    « C’est une région assez compacte, avec de nombreuses caves situées très près les unes des autres. On y trouve des cépages internationaux, mais également un fort intérêt pour la Fetească Neagră, notre cépage emblématique que nous espérons transformer en marque nationale. On y a mis en place de nombreux projets et initiatives : des concerts de jazz dans les vignobles, des pique-niques dans les vignes, des balades à vélo à travers les vignes, ainsi que la possibilité de passer la nuit dans certaines caves. Il est également possible d’organiser des événements à thème, des mariages, etc. Il y a vraiment beaucoup de choix. Bien sûr, tout cela doit être planifié et les producteurs doivent être informés à l’avance, surtout en période de vendange quand l’attention sera donc portée à la fois sur la récolte que sur l’accueil des touristes. »

     

     

    On y retrouve également des caves boutique ainsi que des caves assez grandes, ce qui apporte une certaine diversité. Pour les amateurs de vin, en plus de pouvoir déguster différents cépages, il y a la possibilité de se documenter et d’apprendre plus d’informations auprès des producteurs, ce qui enrichit encore plus l’expérience.

     

    Tohani, un domaine à ne pas rater

     

    Si vous voyagez dans la région, il est incontournable de vous arrêter sur les domaines Tohani, situés sur l’ancienne propriété du Prince Nicolae de Roumanie, frère du roi Carol II. En hommage au Prince Nicolae, dont le nom se rattache à une belle histoire d’amour scellée par un mariage secret au cœur du vignoble de Dealu Mare, la cave a créé le Cuvée Nicolae, un vin blanc sec, expressif et impétueux, comme le décrivent les connaisseurs.

     

    Voilà, l’invitation a été lancée ! En espérant vous avoir convaincu de découvrir les vignobles Dealu Mare, à bientôt pour une nouvelle destination ! (Trad. Rada Stanica)

  • La ville de Timişoara

    La ville de Timişoara

    Capitale européenne de la culture en 2023, Timişoara accueille des visiteurs en toute saison, se distinguant par ses trois places urbaines, chacune avec un style architectural particulier. Nous l’explorons aujourd’hui, guidés par Simion Giurcă, conseiller stratégique du président de l’Organisation de gestion de Timişoara. Simion Giurcă nous a donné plein de recommandations, surtout en ce qui concerne les événements organisés dans la ville :

    « Le Festival Codru a eu lieu cette année du 30 août au 1er septembre dans la forêt de Pădurea Verde à Timișoara. Nous aurons également, bien sûr, nos célèbres spectacles à la Philharmonie de Timișoara, à l’opéra et dans nos trois théâtres. Je vous rappelle que Timișoara est la ville avec trois théâtres nationaux qui jouent en plusieurs langues – roumain, hongrois et allemand. Par ailleurs, vous pouvez aussi visiter plein de musées. Je recommande fortement le Musée de la Révolution de 1989, qui a été enrichi suite aux recherches sur la Révolution roumaine. Nous invitons donc tous ceux qui apprécient la liberté dont bénéficie aujourd’hui la Roumanie à découvrir ce qui s’est passé à Timișoara en décembre 1989. Je tiens à mentionner tout particulièrement que oui, nous aurons un Marché de Noël ! Notre marché commence tôt et se termine tard, car, en plus de notre Noël et de celui de la minorité allemande, nous célébrons également le Noël serbe, qui selon le calendrier julien a lieu en janvier. C’est pourquoi c’est le Marché de Noël de Roumanie qui reste ouvert le plus longtemps. »

    La ville est impressionante de par une architecture diversifiée, dans les styles baroque viennois, néo-byzantin et Art nouveau. Simion Giurcă, conseiller stratégique du président de l’Organisation de gestion de Timișoara, a continué la présentation de Timișoara :

    « Nous avons la plus grande zone piétonne de Roumanie, où se trouvent de nombreuses terrasses, restaurants, bars et clubs, permettant à chacun de se sentir comme dans une station balnéaire, en toute tranquillité, sans le stress des voitures, des klaxons, etc. Au-delà des spectacles dans les théatres, la ville de Timișoara est un spectacle en soi, avec ses musées, ses expositions, ses événements se déroulant directement dans la rue, et ses festivals, qu’ils soient longs ou courts, de gastronomie. La ville a pour objectif de promouvoir et de se développer de plus en plus en tant que destination gastronomique. Nous devons donc offrir des échantillons de cuisine. Notre cuisine est fusion par essence, nous avons 21 nationalités qui résident et vivent à Timișoara, dont des Roumains, Allemands, Serbes, Hongrois, Juifs etc. Notre cuisine s’est développée, adaptée et a évolué avec le temps, et nous avons beaucoup de choses à offrir. Je recommande à nos invités, s’ils se rendent à Timișoara, de demander les crêpes Ana Lugojana, des crêpes flambées incroyable. Nous sommes fiers aussi de nos charcuteries locales ! Enfin, je recommande aux Roumains qui sont juste de passage à Timișoara, surtout s’ils ont des enfants, de monter à bord d’un vaporetto, notre moyen de transport public sur le Canal Bega. Pour un parcours de quelques kilomètres, à un prix minime d’environ 2 lei (environ 40 centimes), ils pourront faire une promenade en bateau sur la rivière du Bega. »

    En espérant vous avoir persuadés de visiter la ville de Timișoara. A bientôt pour une nouvelle destination !

    (Trad. Rada Stănică)

     

  • La Grotte Valea Cetăţii du département de Râşnov

    La Grotte Valea Cetăţii du département de Râşnov

    Probablement car cette grotte n’a été que relativement récemment intégrée dans les circuits touristiques de la région. Elle est en effte située sur la route qui relie la station Poiana Brașov à la ville de Râșnov, sur laquelle se trouve une forteresse incluse elle aussi dans le circuit touristique, ainsi qu’un parc d’attractions avec plus de 120 maquettes de dinosaures en taille réelle.

     

    Pour atteindre la grotte Valea Cetății, les visiteurs doivent parcourir depuis cette route une distance d’environ un demi-kilomètre, sur un chemin qui, par endroits, présente une inclinaison assez importante. Cependant, l’effort en vaut la peine, car à l’intérieur de la grotte, il fait 12 degrés, une température dont beaucoup souhaiteraient profiter lors d’une journée d’été torride. L’entrée de la grotte a été aménagée pour faciliter l’accès des visiteurs, et la galerie d’accès, d’environ 60 mètres de long, est équipée d’escaliers métalliques, de passerelles, de rampes de sécurité, ainsi que d’un système d’éclairage. Une fois arrivés dans la Grande Salle, les visiteurs peuvent découvrir, grâce au guide, comment cette grotte est devenue accessible.

     

    TRACK 1 « L’année 1949 a été très pluvieuse et une grande quantité d’eau s’est accumulée ici, dans la zone où nous nous trouvons, formant un lac de 8 mètres de profondeur. L’eau a ensuite érodé la roche sous le plancher des stalagmites. Des morceaux du plancher se sont effondrés, tombant dans l’eau, provoquant un phénomène que l’on appelle explosion hydraulique. Cela a forcé l’ouverture de la grotte, la rendant ainsi un peu plus grande et accessible. En 1949, quelques jeunes du coin qu’avaient vu beaucoup d’eau s’écouler, ont été les premiers, après que le torrent d’eau soit passé, à avoir le courage de s’en approcher en grimpant à quatre pattes et sur les coudes. C’est donc comme ça qu’ils l’ont découverte ! Ensuite, en 1954, les spéléologues ont commencé à explorer la zone. Ce n’est qu’en 2010 qu’elle a été confiée à l’administration. » 

     

    Bien que la grotte ait été vandalisée après que des personnes y soient entrées, dans la Grande Salle, qui mesure environ 20 mètres de haut et couvre une surface de 2 500 mètres carrés, on peut observer des stalactites et des stalagmites en formation, grâce aux infiltrations d’eau. Pendant la saison froide, la grotte Valea Cetății abrite une colonie de chauves-souris fer à cheval (Rhinolophus hipposideros). Notons également que, dans la grotte Valea Cetății, en raison de l’acoustique exceptionnelle de la Grande Salle, des concerts de musique symphonique sont régulièrement organisés par des membres de la Philharmonie de Brașov.

     

    Voilà, vous êtes officiellement invités ! En espérant avoir éveillé votre curiosité et vous avoir donné envie de découvrir cette mystérieuse grotte, à bientôt pour une nouvelle destination !

     

    (Trad. Rada Stanica)

     

     

  • La citadelle de Feldioara

    La citadelle de Feldioara

    Aujourd’hui nous nous trouvons au centre de la Roumanie, dans le département de Braşov, où nous vous invitons à visiter Cetatea / la Citadelle de Feldioara, qui se dresse dans la commune homonyme. Construite au XIIIème siècle, la citadelle de Feldioara était la plus importante fortification réalisée par les chevaliers teutoniques en Transylvanie. Monument classé, mais dans un état de forte dégradation, elle a été complètement restaurée après 2013.

     

    Une citadelle construite par les chevaliers teutoniques 

     

    Georgiana Gămălie, administratrice de la Citadelle de Feldioara, nous a lancé une invitation:

    « Ça vaut le coup de découvrir une citadelle qui était en ruines il y a une dizaine ou douzaine d’années et qui renait pratiquement telle qu’elle était au XVIIème siècle. Son histoire remonte loin dans le temps, puisque les fouilles archéologiques effectuées pendant les travaux de restauration ont mis en évidence des traces d’habitations depuis le Néolithique, l’époque dace et jusqu’à la période médiévale, lorsque les colons saxons arrivent dans la région. Présents eux-aussi dans la zone durant quatorze ans, au début du XIIIème siècle, les chevaliers teutoniques ont baptisé notre commune Marienburg, un nom que la communauté saxonne continue à employer de nos jours. Ce nom se traduit par la Ville de Marie, car la Sainte Vierge était la protectrice des chevaliers teutoniques. Nous avons donc ici un monument historique, mais aussi un espace vivant, dont le contenu culturel d’une grande valeur est apprécié aussi bien par les gens des lieux que par les visiteurs. La belle saison nous permet d’organiser de très nombreux événements, tels qu’un festival médiéval, des festivals du film avec des projections sur le grand mur de la citadelle, ou encore des concerts de musique classique. En bas de la citadelle, vous allez trouver une zone de parking, pour y laisser vos voitures avant d’emprunter à pied le petit chemin pavé qui mène à l’enceinte. Là, dans un périmètre ouvert, vous allez voir des morceaux de murailles de l’église et du monastère cistercien. Trois tours érigées au nord, à l’est et à l’ouest, accueillent des expositions d’histoire, d’archéologie et d’ethnographie, les objets exposés étant donnés par des habitants roumains et saxons de la région. La petite Tour du Nord abrite aussi des modules interactifs que nous devons à un projet intitulé  « La capsule de culture » mis en œuvre il y a quelques années par l’association Forum de Brașov. »

     

    Des expositions à l’intérieur de la citadelle

     

    Georgiana Gămălie a aussi ajouté:  « La cour de la citadelle accueille actuellement une très belle exposition de céramique, « Toucher la mémoire », proposé par un artiste connu, Vlad Basarab. C’est une exposition spéciale, selon nous, car l’artiste a réussi à se connecter à l’histoire des lieux et à l’actualité de la citadelle. L’auteur exprime son propre message lié à la mémoire et au livre. Les visiteurs malvoyants peuvent toucher les objets exposés et se verront proposer des ateliers de modelage au début du mois de septembre. »

     

    Les événements accueillis par Feldioara

     

    L’événement « Les Chevaliers teutoniques sont de retour à la citadelle de Feldioara / Cavalerii Teutoni se întorc în cetatea Feldioara » est arrivé à sa douzième édition et le mois de septembre y apportera les concerts organisés dans des églises fortifiées du Pays de Bârsa. Sachez aussi que l’appli « România atractivă » fonctionne aussi comme un audio-guide en plusieurs langues et présente en réalité virtuelle l’ancien monastère cistercien. La citadelle Feldioara y est trouvable sur la Route des citadelles fortifiées / Ruta Cetăţilor Fortificate. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • Le département de Vâlcea, un lieu chargé d’histoire

    Le département de Vâlcea, un lieu chargé d’histoire

    Aujourd’hui, voyageons ensemble dans le département de Vâlcea. Situé au nord de la Valachie, il s’agit d’un département d’une grande diversité, où des musées en plein air, des stations balnéo-climatiques, des parcs d’aventure, des randonnées en montagne ou des haltes dans des lieux chargés d’histoire ne sont que quelques-unes parmi les nombreuses attractions.

     

    Des monuments historiques importants et une nature à couper le souffle

     

    Costin Corboianu, guide touristique, nous a présenté plus en détail quelques éléments de la diversité de la région :  « Le département de Vâlcea est l’un des départements de Roumanie qui figure dans le top trois des attractions touristiques. Il s’étend entre la zone montagneuse et le bassin de la rivière Olt. Nous avons une grande variété de formes de relief, ainsi que des coutumes et traditions toujours vivantes. Ce département est le seul dans le sud de la Roumanie à posséder un site classé au patrimoine de l’UNESCO : le fameux monastère de Hurezi, fondé par Constantin Brancovan. Il ne faut pas non plus oublier que c’est ici que se trouve la ville de Horezu, considérée comme la capitale de la céramique roumaine. Nous y retrouvons également le village incroyable de Firijba, que Dimitrie Gusti, le fondateur du Musée du Village à Bucarest, décrivait à l’entre-deux-guerres comme le village le plus ancien de Roumanie. C’est aussi un département riche en Parcs nationaux, tels que celui de Buila Vânturarița ou de Cozia, et avec une offre touristique variée, allant du tourisme de montagne jusqu’au tourisme viticole, sans oublier les stations balnéo-climatiques bien connues, comme Călimănești, Căciulata, Olănești et Govora. Il s’agit vraiment d’un département avec un potentiel touristique fantastique. Selon le nombre d’ermitages et d’églises orthodoxe il est le deuxième de Roumanie, après le département de Neamț, le 3e étant le département de Suceava. »

     

    Des lieux où l’art est mis à l’honneur

     

    Le chef-lieu du département est la ville de Râmnicu Vâlcea, où vous pouvez visiter le magnifique Musée d’Art « Casa Simian » (La maison Simian), construite en 1940. Ses éléments architecturaux rappellent une villa italienne, avec un splendide jardin d’été. Le musée abrite des œuvres d’artistes plasticiens roumains renommés tels que Nicolae Grigorescu, Nicolae Tonitza, Cecilia Cutescu-Storck, Camil Ressu, Theodor Pallady ou encore Ion Ţuculescu. Juste en face du Musée se trouve la Bibliothèque départementale « Antim Ivireanul », qui se distingue par son architecture unique en Oltenie, avec sa coupole-vitrail. Inaugurée en 2004, la bibliothèque réunit plus de 400 000 volumes ainsi que des documents graphiques et audiovisuels disponibles en plusieurs langues.

     

    La musée d’Histoire, un must de la zone

     

    Près de la bibliothèque nous retrouvons le Musée d’Histoire, situé dans un bâtiment du XIXe siècle, autrefois connu sous le nom de « L’École avec Horloge ». Le Musée d’Histoire abrite des expositions permanentes, montrant des aspects de la vie et les activités des anciens habitants de la vallée de la rivière Olt. Le musée possède aussi des collections philatéliques, une collection d’armes anciennes, des livres rares, ainsi que de nombreuses autres pièces d’une grande valeur historique.

     

    Le parc Zăvoi et le Jardin Zoologique sont également deux arrêts incontournables pour les amateurs de nature.

     

    En espérant vous avoir persuadés de visiter cette région remplie d’histoire et de légende, à bientôt avec une nouvelle destination !  (Trad. Rada Stanica)

  • Le Musée national de l’Agriculture de Slobozia

    Le Musée national de l’Agriculture de Slobozia

    Comment faire face à la météo caniculaire de cet été ? Eh bien, se mettre à l’abri dans les musées serait une très bonne solution, qui pourrait réserver aussi des surprises. Par exemple, la découverte de pépites telles que le Musée national de l’Agriculture, établissement culturel unique en son genre en Roumanie. Il a été inauguré en mars 1996, dans la ville de Slobozia, chef-lieu du département de Ialomiţa, au sud-est du pays. Il occupe un bâtiment principal, destiné aux expositions, plusieurs espaces en plein air ainsi que des annexes.

     

    A la découverte des traditions, des aspects de l’histoire du peuple roumain et de la vie des paysans

     

    La muséographe Magdalena Petre-Filip invite les touristes à s’y arrêter pour au moins deux heures de visite guidée:

     

    « Nous vous invitons à visiter le Musée national de l’Agriculture, unique en Roumanie, où vous allez passer deux heures dans un environnement qui rappellera des souvenirs aux plus âgés d’entre vous. Quant aux jeunes, ils auront l’occasion d’apprendre des traditions, des aspects de l’histoire du peuple roumain, de la vie des paysans. Je vous garantis que vous n’allez pas vous ennuyer! Notre musée est moins connu, certes, mais il n’est pas ignoré par les visiteurs, par les touristes. Il est consacré à l’archéologie industrielle à travers le pays et il détient un patrimoine impressionnant, composé de plus 14.000 objets, composant des collections distinctes: ethnographie, archéologie industrielle, art, histoire. Notre musée est inédit, vous savez, et il mérite de faire partie du circuit touristique! »

     

    Visite de l’exposition principale intitulée “Petite promenade dans le monde villageois”

     

    Magdalena Petre-Filip a aussi expliqué ce qu’est l’archéologie industrielle, tout en passant en revue les objets exposés:

     

            « L’archéologie industrielle traite des outillages employés par les paysans pour travailler le champ, tracteurs, moissonneuses-batteuses etc., outillages manufacturés ou fabriqués industriellement. L’exposition principale est intitulée « La pas prin lumea statului/Petite promenade dans le monde villageois ». Au rez-de-chaussée, nous présentons une chronologie des travaux agricoles, qui commence avec la charrue en bois pour labourer la terre et s’arrête au produit final du travail, qui est le pain. Nous continuons avec un garage-entrepôt de tracteurs, moissonneuses-batteuses et autres outils. À l’étage, nous avons recréé une rue d’un village de l’entre-deux-guerres, bordée d’ateliers de tailleur, de potier, de charpentier, de ferblantier, et nous présentons aussi les principales institutions villageoises: l’église, la mairie, la poste et la boulangerie. Le musée a été fondé en 1990, mais il a été ouvert au public en 1996. Il a fallu du temps pour qu’enfin le siège actuel lui soit attribué, c’est un ancien magasin de meubles de l’époque communiste. Nous recevons pas mal de visiteurs, surtout des enfants, car nous organisons des ateliers interactifs. L’atelier de décoration d’œufs de Pâques, par exemple, est ouvert chaque année deux semaines avant les fêtes pascales. Nous y recevons 1500 enfants de la ville de Slobozia et d’autres localités du département de Ialomița, surtout que seules deux autres institutions offrent de telles activités récréatives pour les petits et les grands – le Musée d’histoire départemental, actuellement en travaux de rénovation, et le Centre culturel Ionel Perlea. »

     

    La muséographe Magdalena Petre-Filip a également mentionné d’autres objectifs à visiter : l’église en bois Saint Nicolas, monument historique datant de 1737 et transféré en l’an 2000 depuis la commune de Poiana, département de Ialomița, ainsi qu’une maison du Maramureș, reconstruite dans la cour du Musée de l’Agriculture de Slobozia l’année dernière. Une entrée coûte 8 lei (moins de 2 euros) pour les adultes et 2 lei (40 centimes d’euros) pour les enfants. L’entrée au musée est libre pour les vétérans de guerre et les personnes handicapées. (Trad. Ileana Ţăroi)

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    Aujourd’hui, nous vous invitons dans le sud-ouest de la Transylvanie, sur le territoire du département de Hunedoara, dans le fameux Géoparc des dinosaures. Le Geoparc International UNESCO du Pays de Hațeg est géré par l’Université de Bucarest. Cette année il a participé à la Semaine Européenne des geoparcs (European Geoparks Network Week-EGN Week), un événement paneuropéen annuel qui s’est déroulé dans les 109 geoparcs de 28 pays de notre continent, entre mai et juin. Ici, les parcours thématiques peuvent être explorés à pied ou à vélo et ils vous feront remonter le passé lointain de la région.

     

    Des vacances idéales pour la famille

    Adina Popa, spécialiste en communication du Geoparc International UNESCO du Pays de Hațeg, nous a lancé une invitation :

     « Comme les petits et les plus grands sont actuellement en vacances scolaires, j’invite les parents et les enfants à visiter le Geoparc International UNESCO du Pays de Hateg dans le département de Hunedoara. Si vous n’avez pas encore eu l’occasion de nous rendre visite, sachez que c’est l’endroit idéal pour que petits et grands se divertissent. C’est le seul lieu du pays où vous pouvez faire un voyage imaginaire à travers le temps, depuis l’époque des dinosaures, en passant par celle des Daces et des Romains, ensuite au Moyen Âge et jusqu’à nos jours. Si vous êtes déjà venus chez nous, nous avons de nombreux sites historiques, culturels, naturels et éducatifs sur notre territoire qui méritent d’être revus. Et encore cette année, nous avons des raisons supplémentaires de célébrer, car nous marquons les 20 ans de la création du réseau mondial des Geoparcs UNESCO et, localement, les 10 ans de la Maison des Volcans, l’un de nos sites emblématiques. »

     

    De l’histoire et de l’aventure pour petits et grands

    Dans ce parc, les visiteurs découvrent non seulement l’histoire des dinosaures nains qui vivaient sur l’ancienne île de Hațeg il y a 70 millions d’années, mais aussi l’histoire de la Terre, l’histoire de la nature et, surtout, l’histoire des hommes. Un réseau de points de visite a été mise en place. Commençons donc avec la Maison du Geoparc, le lieu le plus recommandé pour le début de votre voyage. Ensuite, on peut visiter la Maison des Volcans, car cette île de Hațeg était un territoire avec des volcans et un climat tropical, un environnement totalement différent de celui qu’on retrouve aujourd’hui. Puis, la Maison des Traditions, où l’on peut découvrir les traditions des habitants de la région, et enfin la Maison des Dinosaures Nains, où les touristes découvrent ce qui se passe sur un chantier paléontologique. Il y a aussi l’École des Dinosaures et des Métiers, qui est l’ancienne école du village, fermée en raison du trop faible nombre d’élèves, mais qui poursuit sa mission d’espace éducatif. Cette École des Dinosaures et des Métiers fait partie du Centre Communautaire de Sânpetru. Elle accueille des expositions, des ateliers éducatifs et des événements de promotion des traditions, tels que des ateliers de teinture de la laine avec des plantes tinctoriales. »

    Adina Popa, spécialiste en communication du Geoparc International UNESCO du Pays de Hațeg, a rajouté :

     

     « A tous ceux qui choisissent de nous rendre visite cette année, je recommande de nous suivre sur les réseaux sociaux, en particulier sur Facebook, pour être informés de tous les événements que nous organisons et auxquels ils peuvent participer. Pour rendre leur expérience encore plus agréable, nous les encourageons à nous contacter pour réserver une visite guidée de nos sites touristiques. Tous les détails et nos contacts se trouvent sur notre site internet, hateggeoparc.ro. Nous vous attendons donc avec grand plaisir pour des vacances inoubliables dans le Geoparc du Pays de Hațeg ! »

    Dans l’espoir de vous avoir convaincu, à bientôt avec une nouvelle destination !

     

    (Trad. Rada Stanica)

  • L’été au village de Şimon (département de Braşov)

    L’été au village de Şimon (département de Braşov)

    Sise à environ 190 km au nord de Bucarest, la zone touristique de Bran – Moeciu est depuis des années un lieu plébiscité par tous ceux qui cherchent une ambiance vacancière plus calme et à découvrir la cuisine traditionnelle locale. Pour s’y rendre depuis la capitale roumaine, il faut choisir entre deux routes, l’une qui suit la Vallée de la Prahova, elle-même une zone touristique accessible et dont le domaine skiable est très fréquenté notamment en hiver ; et l’autre route qui passe par la ville de Piteşti et le défilé Rucăr – Bran. Les communes de Bran et de Rucăr se hissent dans les Monts Bucegi et Piatra Craiului, ce qui permet aux amoureux de randonnée de profiter de paysages exceptionnels et sauvages. Les objectifs touristiques les plus visités de la région sont le Château de Bran, le Dino Parc thématique de Râşnov et ses 120 maquettes de dinosaures, ainsi que le Sanctuaire des ours de Zărneşti, où vivent plus de 120 ours bruns à l’abri d’une vie en captivité.

    Côté hébergement, des chambres d’hôtes (appelées « pensiuni » – pensions, en roumain) sont ouvertes non seulement à Bran, mais aussi dans les villages avoisinants, tel que Şimon, où la cuisine traditionnelle à base des produits locaux, vient compléter une offre touristique très intéressante. Laurenţiu Drăgan, qui gère une pension à Şimon, explique le choix des touristes qui passent des vacances dans cette zone :

     

    « La plupart de nos clients, qui se rendent à Bran pour visiter le château, souhaitent aussi découvrir comment vivent les gens du coin et la manière dont ils mettent en valeur les ressources  culinaires, artistiques et naturelles locales. Ici, nous proposons à nos visiteurs de les accueillir à leur arrivé et de les transférer en charrette à notre pension ou de les emmener faire un tour du village. Il y a ensuite l’accueil officiel, si vous voulez, avec du pain, du sel, du fromage et des shots de palinca sur un plateau. En cuisine, nous préparons des plats à base de viande de mouton de la zone Bran – Moeciu – Fundata, qui comptent plus de 53 000 moutons pour moins de 11 000 habitants. Nos touristes ont la possibilité de faire des randonnées dans les montagnes et les collines autour. Ils peuvent faire de l’équitation, du vélo dans le village ou sur les pentes des collines, du ski en hiver, quand il y a de la neige. Il y a plein d’activités à faire ici : feux de camp, ateliers de décoration de pain d’épices, visites d’une ferme ou d’une bergerie, pour assister à la coagulation du lait et à la préparation du fromage. »

     

    Chaque pension propose son offre touristique, affirme Laurenţiu Drăgan :

     

    « Chez nous, c’est le cozonac (brioche fourrée traditionnelle) qui est la vedette, puisque nous préparons nos propres pâtisseries. Tous ceux qui viennent chez nous veulent goûter notre fameux cozonac, mais aussi les feuilletés aux pommes de notre région ou au fromage. Notre zone est connue pour la bonne dizaine de fromages que l’on y produit en fonction de la saison de l’année. Par exemple, le fromage de brebis fabriqué à cette époque de l’année a le plus de saveur, même chose pour le fromage conservé en écorce de sapin et pour le fromage de burduf (fermenté en panse de mouton), qui est la vedette de la saison. Nos forêts regorgent de fruits et de champignons. Les fruits sont transformés en confitures, en sirops ou autres boissons, les champignons sont cuisinés frais ou mis en conserve. Nous essayons de mettre tout ça en valeur le mieux possible. »

    La zone de Bran – Moeciu – Fundata s’est dotée de plus de 400 établissements d’accueil, avec plus de 12 000 places d’hébergement. A noter aussi que la météo agréable de cette zone montagneuse aide à y passer des vacances réussies. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • La ville de Braşov

    La ville de Braşov

    Selon les données statistiques, la ville de Brașov est la destination la plus visitée de Roumanie, après la capitale. Brașov est attrayante car, pendant l’hiver, elle est fréquentée par les touristes qui viennent skier dans la station de Poiana Brașov. Cependant, de nombreuses autres attractions font de cette ville une destination touristique importante de la Roumanie durant toute l’année.

     

    Récemment, 65 représentants d’agences de voyage provenant d’Angleterre, de Bulgarie, de Chine, d’Allemagne, d’Italie, de Pologne, de Moldavie, des Pays-Bas, de Turquie et de Hongrie ont visité pendant une semaine des sites touristiques dans la région de Brașov. Leur circuit a inclus donc la station de Poiana Brașov, le centre historique de la ville de Brașov, le château de Bran et ses environs, les villes de Râșnov et de Zărnești, les Gorges de Grădiștei et le village touristique de Fundata. Nous avons demandé à Mila Ivanova, représentante d’un opérateur touristique de Bulgarie, quels sites recommanderait-elle à ceux qui solliciteraient les services de la société qu’elle représente :

     

    « Je recommanderais toutes les zones qu’on a pu explorer pendant le circuit, car elles sont absolument magnifiques. Brașov et Poiana Brașov sont parfaits pour le ski, mais pas seulement, Fundata est aussi un endroit étonnant. On peut y faire des balades à vélo, en quad, et la nature est unique. Je recommanderais tout cela aux groupes de professionnels qui font appel à nos services, mais également aux grands groupes et aux familles. C’est incroyable. »

     

    Pour Mila Ivanova, le lieu le plus intéressant à visiter est le centre historique de Brașov. Une promenade dans le vieux centre permet aux visiteurs de découvrir des constructions datant du Moyen Âge, dont le Bastion des Tisserands – la plus ancienne construction de ce type en Roumanie, l’Église Noire – le plus important monument d’art gothique dans cette partie de l’Europe, et le bâtiment de la première École roumaine, située à Șchei et mentionnée pour la première fois en 1495. Parmi les constructions emblématiques de Brașov se trouvent aussi les tours de défense qui ont survécu depuis l’époque de la forteresse médiévale et les églises roumaines, dont l’Église Bartolomeu, la plus ancienne construction de la ville, qui date de 1241. Au centre de la ville on retrouve la Maison du Conseil, siège des autorités médiévales, un bâtiment entouré de quatre côtés par des constructions anciennes, dont les rez-de-chaussée abritent des magasins, des restaurants et des cafés. Construite initialement comme une tour de guet, la Maison du Conseil a été utilisée par les autorités locales jusqu’à la fin du XIXe siècle. Le bâtiment domine la Place du Conseil, l’une des attractions principales de la ville. Au Moyen Âge, c’était l’endroit où les commerçants exposaient leurs marchandises, tandis qu’aujourd’hui c’est un beau lieu de promenade, avec des terrasses, des restaurants, des musées, des librairies et des magasins.

     

    Visible de loin grâce à sa hauteur, l’Église Noire se trouve à proximité immédiate de la Place du Conseil. Le nom actuel du monument provient de l’incendie de 1689, qui a ravagé le centre de la ville et noirci les murs extérieurs de l’église. À l’intérieur de l’église, dont la construction a commencé en 1383 et a duré près de cent ans, on peut admirer plusieurs objets de patrimoine, dont une impressionnante collection de tapis anatoliens. Sur le pilier devant le chancel, on peut observer le blason de la ville de Brașov – une couronne sur un tronc d’arbre avec des racines.

     

     

    Inauguré le 15 juin 2023, l’Aéroport international Brașov – Ghimbav contribue déjà à l’augmentation du nombre de touristes. Grâce à ce nouvel aéroport, Brașov est désormais connecté à d’autres grandes villes européennes telles que Budapest, Dortmund, Londres, Munich, Nuremberg, Rome, Thessalonique et Stuttgart.

     

    Voilà, l’invitation a été lancée ! En espérant vous avoir convaincu de visiter cette ville empreinte d’histoire et de charme, à bientôt pour une nouvelle destination captivante !

     

    (Trad. Rada Stănică)

     

  • Le Musée de la centrale hydroélectrique des Portes de Fer I

    Le Musée de la centrale hydroélectrique des Portes de Fer I

    Cazanele Dunării (les Chaudrons du Danube, au sud-ouest de la Roumanie) constituent un des segments les plus spectaculaires du cours du Danube, depuis sa source en Allemagne jusqu’à l’endroit où il se verse dans la mer Noire. Dans les années 1960, ce secteur a subi une transformation en profondeur, suite à la construction de la centrale hydroélectrique des Portes de Fer (Porţile de Fier) I. La construction du barrage de la centrale a fait monter les eaux du fleuve de plusieurs dizaines de mètres sur les versants des montagnes. Avant ce moment, la navigation était plutôt difficile à cet endroit du Danube. Là-bas, le fleuve sciait les rochers que l’on pouvait apercevoir piquer la surface de l’eau, qui semblait bouillir au pied des montagnes. C’est ce qui explique le nom donné à ces lieux – « Cazanele Dunării / Les Chaudrons du Danube ».

    Toutes les transformations subies par ce secteur du lit du fleuve sont présentées au Musée de la Centrale hydroélectrique des Portes de Fer I, à travers des expositions d’archéologie, d’ethnographie et d’art traditionnel. Ce musée, tout comme d’autres institutions culturelles similaires du département de Mehedinţi, est géré par le Musée de la Région des Portes de Fer, dont le siège central se trouve à Drobeta Turnu Severin, le chef-lieu du département. La muséographe Mihaela Boicuș nous explique plus en détail le profond changement entraîné par la construction du barrage dans ce secteur du Danube :

     

    « L’inauguration de la centrale a eu lieu le 16 mai 1972. Le musée a été ouvert quatre ans plus tard. La construction des Portes de Fer I a duré environ huit ans, les travaux ayant officiellement commencé le 7 septembre 1964 pour prendre fin le 16 mai 1972. L’inauguration a eu lieu en présence des deux présidents de l’époque, Nicolae Ceaușescu pour la Roumanie et Josip Broz Tito, président de l’ancienne Yougoslavie. Il faut dire que la Roumanie détient seulement la moitié de cette centrale, l’autre moitié appartenant actuellement à la Serbie. La construction du barrage déversoir a fait monter les eaux du Danube d’environ 35 à 40 mètres. Des localités riveraines ont forcément été englouties par le fleuve. Nous avons une maquette qui montre en rouge toutes ces communes et petites villes disparues. Elle montre aussi la position géographique de l’île d’Ada-Kaleh, habitée par des citoyens roumains d’ethnie turque, ainsi que l’endroit où se trouvait la petite ville d’Orșova Veche. Le Danube a englouti dix localités sur la rive roumaine et sept sur la rive serbe. Toutes ces communes ont été reconstruites sur la nouvelle rive, à l’exception d’Ada-Kaleh, dont seule la forteresse a été sauvegardée et reconstruite ailleurs. Notre exposition permanente consacrée à l’île inclut la reconstitution de l’intérieur d’une maison turque et une maquette de cette très belle île et de la ville d’Orșova Veche. Celle-ci a été remplacée par Orșova Nouă, la ville la plus récente, la plus jeune de Roumanie. »

     

    L’île d’Ada-Kaleh a disparu au fond du Danube en 1968, quatre ans après l’ouverture du chantier du barrage. Elle était longue de 1750 mètres et large de 400 à 500 mètres. Sa position géographique stratégique lui a valu d’être un objet de dispute entre l’Empire ottoman et celui des Habsbourg pendant quatre siècles. Avant de disparaître sous les eaux du Danube, l’île était habitée par quelque 700 personnes. Les éléments de fortification et les monuments funéraires d’Ada Kaleh ont été transférés sur l’île de Şimian, en aval du barrage. A noter aussi le fait que les visiteurs du Musée de la centrale hydroélectrique des Portes de Fer I peuvent aussi découvrir la Salle des turbines au bout d’un couloir où sont exposées des photos réalisées durant les travaux de construction du barrage. (Trad. Ileana Ţăroi)