Category: Visitez la Roumanie

  • La commune de Peştişani

    La commune de Peştişani

    Aujourd’hui, nous prenons la
    direction du département de Gorj, dans le sud-ouest de la Roumanie, plus
    précisement dans la commune de Peştişani,
    moins célèbre que le sculpteur Constantin Brâncuşi qui y
    est né en 1876 et dont les œuvres sont exposées dans les grands musées du
    monde. Né dans le village de Hobiţa, juste à coté de Peştişani, Brâncuşi avait
    l’intention d’y créer une fontaine en mémoire de ceux qui sont tombés lors de
    la Première Guerre mondiale. Il a créé de nombreuses
    oeuvres d’art de grandes dimmensions exposées en plein air dans la ville
    de Târgu Jiu, la capitale du département de Gorj. Ceux qui souhaitent en savoir
    plus sur sa vie et son œuvre sont invités à visiter
    la maison de Constantin Brâncuşi à Peştişani,
    qui est l’attraction touristique principale de la commune.

    Isabela Coară,
    promotrice de la commune, nous a parlé plus en détails de cette ville exceptionnelle :




    « L’attraction
    numéro un, comme beaucoup le savent, est la maison de
    Constantin Brâncuși, l’endroit où le grand sculpteur a fait
    ses premiers pas. Ensuite, il y a de nombreux
    paysages magnifiques que nous vous invitons à découvrir. Nous vous proposons des promenades dans la vallée de
    Bistrița de Gorj, qui traverse la commune depuis la montagne. Vous pourrez également y découvrir le Barrage Clocotiș et le Barrage Vâja, et bien
    évidemment, les très beaux lacs. Nous avons
    quatre églises en bois dans la commune de Peștișani datant de 1800. Elles sont
    incluses par le Ministère du Tourisme dans deux itinéraires qu’il promeut :
    l’itinéraire des églises en bois de Roumanie et l’itinéraire transnational des
    églises en bois de Roumanie et de Moldavie. Ouvertes au public une fois toutes
    les deux semaines, les visiteurs peuvent trouver les horaires précises sur le
    site internet de la mairie, peștișani.ro. »






    Les maisons traditionnelles
    de Peştişani ont ouvert leurs portes aux
    touristes, tout en leur proposant des plats traditionnels faits maison.
    Mentionnons également les nombreux événements
    culturels et festivals qui ont lieu chaque année à Peştişani, comme le très
    populaire Festival des Sarmalés et des Aspics.
    Ce festival du département de Gorj met en avant une tradition singulière en Roumanie : les sarmalés (chou farci) chauds sont accompagnés d’un aspic
    servit froid.

    Isabela Coară nous en dit davantage
    :






    « Je vous invite au Festival des
    Sarmalés et des Aspics, qui se tiendra dans le
    centre de la commune de Peștișani, dans la région de Nucet, du 30 septembre au
    1er octobre. Il s’agit d’un festival qui a initialement commencé par servir seulement les aspics (plat froid
    comprenant divers ingrédients, pris dans de la gelée fabriquée à partir de
    bouillon de viande, ou de restes), ou piftii comme nous l’appelons
    dans la région de Gorj. C’était un événement lancé il y a de nombreuses années
    par ANTREC. Au départ, il avait lieu à Tismana, mais après le départ de
    l’initiateur, la commune de Peștișani en a pris la charge. Je tiens à vous
    informer que le festival est passé d’une
    dizaine de personnes dans la cour d’une maison d’hôte
    à environ 200 participants. L’année dernière, des milliers de personnes sont
    venues participer au festival afin de déguster ces
    fameux sarmalés. D’ailleurs, petit anecdote, l’année dernière, il n’y en
    avait même pas assez pour tous les touristes présents. C’est pourquoi cette
    année, on a pris la décision de déplacer le
    festival dans un plus grand espace et de l’organiser sur deux jours, pour que tout
    le monde puisse en profiter. »






    Dans la région montagneuse du
    département de Gorj, de nombreux éleveurs de moutons produisent du fromage et
    de la viande séchée. La viande d’agneau est également utilisée pour une autre
    spécialité renommée, le ragoût de Gorj, préparé à feu doux pendant plusieurs
    heures. Peştişani peut être votre point de départ pour explorer la région. Vous
    y trouverez les Montagnes Parâng, avec des paysages naturels exceptionnels, des
    lacs glaciaires, des gorges, des pentes abruptes, des dolines et des grottes classées
    monuments naturels.




    Voilà,
    l’invitation a été lancée ! En espérant vous avoir convaincus de découvrir
    cette commune exceptionnelle et unique en Roumanie, ainsi que la région spectaculaire
    qui l’entoure, à bientôt pour une nouvelle destination ! (Trad. Rada Stanica)

  • Alba Iulia

    Alba Iulia

    Normalement, nous vous inviterions à visiter
    la ville d’Alba Iulia en hiver, plus précisément le 1er décembre. Il s’agit en
    effet d’une date emblématique où la citadelle est en fête, commémorant l’unification en 1918 des trois grandes provinces roumaines – La Valachie, la Moldavie et la
    Transylvanie – en un seul état. Cependant, la ville d’Alba Iulia mérite d’être visitée toute l’année, et
    les responsables locaux, fiers de l’histoire de la région, font de chaque
    période une célébration.




    Pour les amateurs d’histoire, Alba Iulia
    représente l’ancienne Apulum. Les visiteurs peuvent découvrir la Citadelle d’Alba
    Carolina, une forteresse avec des bastions dans le style Vauban, construite au
    début du XVIIIe siècle sur la colline de la Citadelle. Son rôle était de
    constituer une fortification stratégique de défense pour l’Empire des Habsbourg
    contre l’Empire Ottoman et de renforcer leurs pouvoirs localement. Avant la
    construction de cette époque, deux autres fortifications se trouvaient au même emplacement
    : le camp romain de la Légion XIII Gemina (106 après J.-C.) et la citadelle
    médiévale de Bălgrad (XVIe-XVIIe siècles).




    Aujourd’hui encore, les visiteurs d’Alba
    Carolina sont accueillis au musée Principia sur la place de la Citadelle par le
    salut : « Ave hospes ! Bienvenue à Principia, le bâtiment du commandement
    de la légion XIII Gemina où nous avons écrit l’histoire ! Entrez et apprenez !
    Ave ! » à travers le système de réalité augmentée installé sur le mur
    extérieur du musée. Le bâtiment met en valeur une partie du Principia, le camp
    romain d’Apulum. C’est ici qu’avait le commandement de la légion XIII Gemina
    avait établi son siège, la seule légion qui s’est arrêtée sur le territoire de
    la Dacie pendant toute la période de l’occupation romaine. Dans le musée, vous
    pouvez observer l’endroit où les finances de la légion étaient conservées, ainsi
    que les bureaux des officiers. L’Hypocauste – un dispositif de chauffage romain
    – peut également être observé à l’intérieur du musée. La cour abrite aussi des
    vestiges romains découverts à l’intérieur du camp d’Apulum.




    Rareș Diodiu, notre guide, nous a parlé
    plus en détails de la citadelle :




    « Le mur du bâtiment avait une largeur de 65 mètres et une longueur de 85
    mètres. En termes de construction pratique, on vous invitera à observer de près
    le canal à la base du mur, qui était utilisé pour collecter et diriger l’eau de
    pluie provenant du toit. Les cinq statues des empereurs que vous allez
    retrouver dans notre musée représentent ceux qui ont contribué au développement
    de la ville antique. Nous avons donc Marcus Aurelius, qui, aux côtés de
    Septimius Severus, celui qui vous accueillera à la porte, a contribué au
    développement de la partie civile de cette installation. Pendant leur règne en
    tant qu’empereurs, de grands groupes de colons venus de différentes régions de
    l’empire sont arrivés à Alba Iulia et s’y sont établis, faisant ainsi croître la
    taille de la ville – taille dont nous n’avons toujours pas toutes les
    informations – et le nombre d’habitants, estimé à environ 40 000. »




    Des festivals de reconstitution historique
    qui commémorent les combats entre les Daces et les Romains et d’autres moments
    importants de l’histoire de la citadelle ont souvent lieu à Alba Iulia.


    Le corps principal de la citadelle a la
    forme d’un heptagone irrégulier. Ses sept bastions lui donnent une apparence en
    forme d’étoile, assez typique pour ces constructions. Le plus grand bastion est
    celui de la Trinité, et il présente un blason couronné de plusieurs champs et
    de feuilles d’acanthe. Les autres blasons sont ceux de Saint Etienne, Eugène de
    Savoie, Saint Michel, Saint Charles, Saint Capistrano et la Sainte Elisabeth. Ces
    bastions ne sont pas égaux car ils ont été légèrement adaptés au terrain. Les
    principaux bastions n’ont pas de casemates intérieures, car la défense impliquait
    des batteries d’artillerie placées sur des plates-formes supérieures. Cependant,
    un fossé intérieur d’une largeur de 27 mètres se trouve entre les principaux
    bastions et les courtines de la deuxième ligne. Si vous êtes passionnés par la
    découverte, vous pouvez profiter d’une promenade à travers les anciens fossés
    défensifs de la citadelle, aménagés aujourd’hui sous la forme d’un parc avec
    des sentiers piétons et des pistes cyclables. Vous aurez également l’occasion
    de découvrir les environs en prenant le minibus mis à disposition par le musée,
    conduit par un guide qui vous présentera les sites plus en détails.




    Alba Iulia, vieille de plus de 2000 ans,
    est l’une des anciennes capitales de la Dacie romaine. Si vous disposez de
    plusieurs jours, les environs de la ville proposent également des attractions
    intéressantes. En espérant vous avoir convaincus de visiter cette région riche
    en histoire, à bientôt pour une nouvelle destination !



    (Trad. Rada Stănică)

  • Alba Iulia

    Alba Iulia

    Normalement, nous vous inviterions à visiter
    la ville d’Alba Iulia en hiver, plus précisément le 1er décembre. Il s’agit en
    effet d’une date emblématique où la citadelle est en fête, commémorant l’unification en 1918 des trois grandes provinces roumaines – La Valachie, la Moldavie et la
    Transylvanie – en un seul état. Cependant, la ville d’Alba Iulia mérite d’être visitée toute l’année, et
    les responsables locaux, fiers de l’histoire de la région, font de chaque
    période une célébration.




    Pour les amateurs d’histoire, Alba Iulia
    représente l’ancienne Apulum. Les visiteurs peuvent découvrir la Citadelle d’Alba
    Carolina, une forteresse avec des bastions dans le style Vauban, construite au
    début du XVIIIe siècle sur la colline de la Citadelle. Son rôle était de
    constituer une fortification stratégique de défense pour l’Empire des Habsbourg
    contre l’Empire Ottoman et de renforcer leurs pouvoirs localement. Avant la
    construction de cette époque, deux autres fortifications se trouvaient au même emplacement
    : le camp romain de la Légion XIII Gemina (106 après J.-C.) et la citadelle
    médiévale de Bălgrad (XVIe-XVIIe siècles).




    Aujourd’hui encore, les visiteurs d’Alba
    Carolina sont accueillis au musée Principia sur la place de la Citadelle par le
    salut : « Ave hospes ! Bienvenue à Principia, le bâtiment du commandement
    de la légion XIII Gemina où nous avons écrit l’histoire ! Entrez et apprenez !
    Ave ! » à travers le système de réalité augmentée installé sur le mur
    extérieur du musée. Le bâtiment met en valeur une partie du Principia, le camp
    romain d’Apulum. C’est ici qu’avait le commandement de la légion XIII Gemina
    avait établi son siège, la seule légion qui s’est arrêtée sur le territoire de
    la Dacie pendant toute la période de l’occupation romaine. Dans le musée, vous
    pouvez observer l’endroit où les finances de la légion étaient conservées, ainsi
    que les bureaux des officiers. L’Hypocauste – un dispositif de chauffage romain
    – peut également être observé à l’intérieur du musée. La cour abrite aussi des
    vestiges romains découverts à l’intérieur du camp d’Apulum.




    Rareș Diodiu, notre guide, nous a parlé
    plus en détails de la citadelle :




    « Le mur du bâtiment avait une largeur de 65 mètres et une longueur de 85
    mètres. En termes de construction pratique, on vous invitera à observer de près
    le canal à la base du mur, qui était utilisé pour collecter et diriger l’eau de
    pluie provenant du toit. Les cinq statues des empereurs que vous allez
    retrouver dans notre musée représentent ceux qui ont contribué au développement
    de la ville antique. Nous avons donc Marcus Aurelius, qui, aux côtés de
    Septimius Severus, celui qui vous accueillera à la porte, a contribué au
    développement de la partie civile de cette installation. Pendant leur règne en
    tant qu’empereurs, de grands groupes de colons venus de différentes régions de
    l’empire sont arrivés à Alba Iulia et s’y sont établis, faisant ainsi croître la
    taille de la ville – taille dont nous n’avons toujours pas toutes les
    informations – et le nombre d’habitants, estimé à environ 40 000. »




    Des festivals de reconstitution historique
    qui commémorent les combats entre les Daces et les Romains et d’autres moments
    importants de l’histoire de la citadelle ont souvent lieu à Alba Iulia.


    Le corps principal de la citadelle a la
    forme d’un heptagone irrégulier. Ses sept bastions lui donnent une apparence en
    forme d’étoile, assez typique pour ces constructions. Le plus grand bastion est
    celui de la Trinité, et il présente un blason couronné de plusieurs champs et
    de feuilles d’acanthe. Les autres blasons sont ceux de Saint Etienne, Eugène de
    Savoie, Saint Michel, Saint Charles, Saint Capistrano et la Sainte Elisabeth. Ces
    bastions ne sont pas égaux car ils ont été légèrement adaptés au terrain. Les
    principaux bastions n’ont pas de casemates intérieures, car la défense impliquait
    des batteries d’artillerie placées sur des plates-formes supérieures. Cependant,
    un fossé intérieur d’une largeur de 27 mètres se trouve entre les principaux
    bastions et les courtines de la deuxième ligne. Si vous êtes passionnés par la
    découverte, vous pouvez profiter d’une promenade à travers les anciens fossés
    défensifs de la citadelle, aménagés aujourd’hui sous la forme d’un parc avec
    des sentiers piétons et des pistes cyclables. Vous aurez également l’occasion
    de découvrir les environs en prenant le minibus mis à disposition par le musée,
    conduit par un guide qui vous présentera les sites plus en détails.




    Alba Iulia, vieille de plus de 2000 ans,
    est l’une des anciennes capitales de la Dacie romaine. Si vous disposez de
    plusieurs jours, les environs de la ville proposent également des attractions
    intéressantes. En espérant vous avoir convaincus de visiter cette région riche
    en histoire, à bientôt pour une nouvelle destination !



    (Trad. Rada Stănică)

  • Les plus beaux villages de Roumanie

    Les plus beaux villages de Roumanie

    Les circuits touristiques représentent, peut-être,
    un des meilleurs moyens de découvrir une région ou un pays. Il existe des
    circuits pour découvrir les beautés de la nature, mais le plus souvent, la
    liste des sites visités comprend des musées, des bâtiments historiques et des
    sites archéologiques. Costin Corboianu, guide touristique avec beaucoup
    d’expérience dans le domaine, a eu l’idée d’inventorier les plus beaux villages
    de Roumanie. Quelques-uns d’entre eux peuvent être visités au cours d’une
    excursion de 4 jours, avec départ et retour à Bucarest.






    « Nous vous proposons un itinéraire à travers
    les plus beaux villages de Roumanie, comprenant un total de 15 localités,
    commençant de la région sud des Carpates, avec Bucarest pour point de départ et
    Şirnea – en tant que premier village touristique de Roumanie. Nous poursuivons
    notre route vers Bran. De Bran, nous nous dirigeons vers Sibiel où nous faisons
    notre premier arrêt pour y passer la nuit. Bien sûr, après avoir rencontré les
    artisans locaux, nous visitons également le Musée des icônes sur verre, unique
    en Roumanie. Nous poursuivons notre voyage vers Rimetea dans le département
    d’Alba, également une très belle région. »




    Rimetea se
    distingue par l’architecture unique de ses maisons datant du 19ème siècle.
    Après qu’un incendie ait presque entièrement détruit toutes les maisons il y a
    un siècle et demi, le village renaît carrément de ses cendres, des nouvelles maisons
    y tant construites selon le même modèle architectural. Il s’agit des maisons de
    grande taille, aux murs blancs et aux encadrements de fenêtres peints en vert,
    avec de grandes portes, un jardin et un verger à l’arrière, certaines d’entre
    elles ayant été transformées en maisons d’hôtes. Pour la préservation de ses
    valeurs architecturales, Rimetea a reçu en 1999 le prix Europa
    Nostra de l’Union européenne, dans le cadre du programme européen de
    restauration rurale du même nom. En quittant Rimetea, la route continue vers le
    nord, dans le département de Bistrița-Năsăud, avec un arrêt à Salva, où vous
    pouvez visiter la Maison du Costume Traditionnel. Le guide touristique Costin
    Corboianu nous apporte des précisions :






    « Quand
    vous allez visiter la Maison du Costume Traditionnel, vous allez surement y
    rencontrer Madame Virginia Linu, sa fondatrice. Afin de réaliser son projet, elle
    a réussi à mobiliser plus de 50 femmes de la région qui maîtrisent l’art
    traditionnel. En mélangeant l’ancien et le nouveau, elles ont créé ensemble
    cette marque de vêtements. Il y a aussi des chemises stylisées, y compris des
    blouses roumaines traditionnelles, des jupes, etc. L’histoire de la Maison est
    très intéressante, je ne vais pas tout vous révéler. Je recommande à tous,
    lorsqu’ils s’y rendent, de s’arrêter et de la visiter. Madame Linu s’est également
    impliquée dans l’association La blouse roumaine qui a redécouvert
    la blouse traditionnelle roumaine, qui a inspiré de nombreux grands créateurs
    de mode du monde entier. »




    En partant de Bistrița Năsăud, l’itinéraire
    continue vers le Maramureș, dans le nord de la Roumanie, dans des villages
    traditionnels comme Breb et Botiza, célèbres pour leurs églises et leurs
    impressionnantes portes en bois, considérées comme de véritables œuvres d’art
    populaire. Ensuite, le circuit des plus beaux villages de Roumanie continue en
    Bucovine. Une fois sur place, les touristes peuvent visiter le Musée de l’Œuf
    de la localité de Vama, qui abrite une collection de plus de 11 000 pièces,
    réalisées dans différentes techniques et styles. Un tiers de ces œufs
    décoratifs proviennent de 82 pays différents. De plus, dans la localité de
    Vama, vous aurez également l’occasion de voir le musée des œufs peints. Ce qui
    est assez intéressant dans le village c’est le fait que, de même que les œufs
    exposés dans les deux musées, les murs extérieurs des maisons sont aussi peints
    ou décorés de motifs traditionnels inspirés des costumes traditionnels des
    Roumains.





    Voilà, l’invitation a été lancée !
    En espérant que vous allez vous lancer dans la découverte des plus beaux
    villages de Roumanie, à bientôt pour une nouvelle destination ! (Trad.
    Rada Stănică)

  • La Citadelle de Rupea et son Musée d’Ethnographie

    La Citadelle de Rupea et son Musée d’Ethnographie

    Nous nous rendons aujourd’hui du côté de Rupea, une
    région de convergences culturelles, située dans le département de Brașov. D’habitude,
    la plupart des touristes viennent avant tout visiter la Citadelle de Rupea (ou
    la Citadelle de Cohalm), un vestige archéologique très ancien de Roumanie, dont
    les premières traces de peuplement remontent au Paléolithique et au Néolithique
    précoce (5500-3500 av. J.-C.). Le Musée d’Ethnographie de Rupea propose aux
    visiteurs des expositions qui peuvent les aider à comprendre la vie des
    habitants de toute la région au cours du dernier millénaire, de Rupea, Viscri,
    Saschiz et des villages voisins. De plus, ceux qui souhaitent découvrir aussi
    bien la citadelle que le Musée d’Ethnographie ont à leur disposition un billet commun
    pour accéder aux deux sites.




    La Citadelle de Rupea domine la ville depuis la colline
    de Cohalm. Elle a été construite et agrandie aux XIVe et XVIIe siècles en tant
    que citadelle et refuge pour les villages environnants.




    Le Musée ethnographique Gheorghe Cernea de Rupea a quant
    à lui ouvert ses portes en 2008 et fait aujourd’hui partie intégrante du Musée
    de Brașov. Melania Nuță, chercheuse au sein de la filiale du Musée
    ethnographique Gheorghe Cernea de Rupea nous a raconté l’histoire de cette
    attraction touristique :




    « Ce
    musée de la région de Rupea met en avant des aspects de la vie des habitants,
    leurs métiers et leurs us et costumes tout au long de l’année. Nous disposons
    de neuf salles d’exposition et organisons également des expositions
    temporaires. Actuellement, nous avons deux expositions temporaires en cours, une
    consacrée à la fanfare paysanne de Rupea, qui fête ses 100 ans d’existence, et
    l’autre consacrée au costume saxon de la région de Rupea et de celle de Țara
    Bârsei. Le musée porte le nom du plus grand collecteur de folklore de notre
    région, Gheorghe Cernea, originaire de la commune de Paloş. Enseignant, il a
    suivi des études en Transylvanie, mais il était passionné par le folklore, ce
    qui l’a finalement conduit à abandonner sa profession pour se consacrer
    exclusivement à la collection d’objets folkloriques. Nous disposons d’une salle
    qui lui est consacrée, dans laquelle nous avons exposé quelques-unes de ses
    possessions et des objets qu’il a réunis au cours de sa vie. Ayant rassemblé
    plus de 8 000 objets d’intérêt muséal, Gheorghe Cernea a essayé de créer un
    petit musée dans la maison de ses parents à Paloş, mais l’espace était bien
    trop restreint. Ensuite, il a loué un espace à Sighișoara, y aménageant un
    musée, mais le régime communiste à fait fermer le musée, et Gheorghe Cernea a
    été emprisonné. Cependant, après sa libération, il a continué à poursuivre son
    rêve de collectionneur folklorique. En 1965, il est reparti sur le terrain, où
    il est finalement décédé. »




    Dans la salle centrale du rez-de-chaussée, le visiteur
    découvre une scène de fête typique du village de Viscri. Les costumes
    traditionnels exposés portés depuis plusieurs générations par les Saxons sont
    spectaculaires. Une autre salle a été aménagée pour ressembler à l’intérieur
    d’une maison avec un foyer, où l’on préparait le pain, ainsi que d’autres
    aspects de la vie des communautés de la région de Rupea. Un magasin de village,
    des outils de pêche et des objets des ménages complètent l’image des villages
    de la région. Une salle consacrée au fondateur de ce musée a également été mise
    en place.




    Melania Nuță nous donne davantage de détails :




    « Dans la
    salle consacrée à Gheorghe Cernea, nous exposons à la fois des documents qui
    attestent de son activité culturelle, ainsi que son acte de naissance et de
    petites publications qu’il a réussi à imprimer. La plus célèbre est
    Floricele din jurul Cohalmului, un livre qui regroupe des chants et
    des cris de jeu des communes de la région de Rupea. Dans cette salle, nous
    avons également un tableau réalisé avec des cheveux humains, que Gheorghe
    Cernea a reçu en cadeau et qui contenait une lettre derrière la vitre, cachée
    entre le verre et la toile, expliquant comment ce tableau avait été réalisé et à
    qui appartenait les cheveux utilisés. »




    Voilà, l’invitation a été lancée ! En espérant vous avoir
    convaincus de venir visiter ce musée ethnographique fascinant, à bientôt avec
    une nouvelle destination !


    (Trad. Rada Stanica)

  • Timişoara, ou la petite Vienne de l’Ouest de la Roumanie

    Timişoara, ou la petite Vienne de l’Ouest de la Roumanie

    Timișoara, la plus grande ville de l’Ouest de la Roumanie s’est parée de
    ses plus beaux atours pour faire honneur à cette capitale européenne de la
    culture qu’elle incarne cette année. C’est sous le slogan « Shine your
    light – Light up your city! », « Brille et illumine ta ville ! »
    en traduction française, que Timişoara entend
    promouvoir ses traditions culturelles et son modèle sociétal basé sur les
    valeurs agencées autour de la tolérance, modèle grâce auquel coexistent en
    bonne entente tant de minorités ethniques, religieuses et culturelles dans
    cette ville pas comme les autres. Les théâtres de la ville, qui font jouer des
    spectacles en roumain, hongrois, et allemand, affichent d’ailleurs fièrement cette
    multiculturalité qui fait la marque de fabrique de Timisoara, ville connue autrefois
    sous l’appellatif de « Petite Vienne » grâce à son architecture
    tellement caractéristique de la Mitteleuropa.


    Simion Giurcă,
    directeur de l’association pour la promotion de la ville de Timisoara
    , nous
    détaille la manière dont sa ville a mis les petits plats dans les grands pour
    accueillir les visiteurs qui affluent cette année des quatre coins du monde.
    Ecoutons-le :


    « Nos hôtes sont tout d’abord friands de
    découvrir les offres culturelles que Timisoara avait concoctées à leur
    intention. Certains ratissent large et essayent de couvrir plusieurs événements
    à la fois durant leur séjour. D’autres viennent tout spécialement pour un seul
    événement. Même les réservations pour les mois de septembre/octobre ont dépassé
    nos prévisions, alors que le pic de l’affluence avait été enregistré pendant l’été.
    Mais cela reste intense. Et l’exposition Brancusi, la plus importante
    exposition du genre accueillie par la Roumanie ces 50 dernières années en est certainement
    pour beaucoup ».


    L’exposition Brâncuşi, accueillie
    par le Musée national d’art de Timisoara pourra être visionnée entre le 30 septembre
    2023 et jusqu’au 28 janvier 2024. Ecoutons
    Simion Giurcă, directeur de l’association pour la promotion de la ville de
    Timisoara :


    « L’exposition Bracusi est le point d’orgue des événements culturels
    organisés en cette période à Timisoara. L’exposition réunit plus de 50 œuvres d’art,
    habituellement abritées dans des musées en Roumanie, mais aussi en France et au
    Royaume-Uni. La gallérie Tate nous a prêté de véritables chefs d’œuvre de ce
    sculpteur d’origine roumaine, qui avait marqué l’histoire de son art au 20e
    siècle. Le mois d’août a par ailleurs été marqué par le festival international de
    théâtre Euro Talia, organisé par le théâtre public de langue allemande de
    Timisoara. Le festival de danse moderne a constitué également une occasion rêvée
    pour admirer sur scène l’évolution de certaines troupes de danse fabuleuses. Et puis, nous sommes
    en train de préparer les événements de fin d’année, que je ne vais toutefois pas
    dévoiler en entier. L’on aime bien garder quelques bonnes surprises. L’on prépare
    évidemment une édition spéciale de la traditionnelle foire de Noël, et puis le
    spectacle de réveillon du Nouvel An. Entre temps, profitez bien des spectacles et
    des expositions que les organisateurs de l’année culturelle européenne de
    Timisoara vous ont concocté. »

    Selon
    les estimations, Timisoara accueillera plus d’un million de visiteurs cette
    année. Et même s’il s’agit pour la plupart de Roumains, Serbes et Hongrois, qui
    peuvent facilement rejoindre la ville au volant de leurs voitures, la capitale
    européenne de la culture attire aussi des visiteurs des quatre coins du globe
    qui foulent pour la première fois le sol roumain sur le tarmac de l’aéroport
    international de la ville. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Vama Veche

    Vama Veche

    Vama
    Veche est un petit village en Roumanie, situé sur la côte sud de la mer Noire,
    à moins d’un kilomètre de la frontière bulgare. C’est un endroit qui attire les
    jeunes en quête de mer, de soleil, de bonne musique et de fêtes nocturnes sur
    la plage. Cependant, cet endroit attire également ceux qui, il y a de
    nombreuses années, se sentaient libres sur la plage presque sauvage, dans une ambiance
    « flower power », adaptée bien sûr à la réalité roumaine. Vu que Vama Veche
    (traduction : « vieille douane ») est une localité frontalière,
    l’accès des visiteurs y était limité. Pourtant, dans les années 1970, des
    enseignants de l’Université de Cluj ont commencé à passer leurs vacances dans
    ce village de pêcheurs, séjournant dans les modestes maisons des habitants. Contrairement
    aux hôtels des stations balnéaires de la mer Noire qui ont été conservés même
    après la chute du régime communiste, presque toutes les maisons de Vama Veche
    ont été démolies en 1988, un an avant la Revolution anticommuniste roumaine de
    1989, sur ordre des autorités de Bucarest.




    Adrian Voican, un des
    premiers investisseurs à Vama Veche, se souvient de ses débuts :




    « Vama Veche, telle que nous l’avons connue pour
    la première fois dans les années 90, était incroyable. C’était un village avec
    seulement quelques maisons, si bien qu’on pouvait les compter sur les doigts
    d’une seule main. La station était en fait une plage immense et déserte. On avait
    du mal à croire que cela se trouvait sur la côte roumaine, quand on connaissait
    l’affluence des autres stations balnéaires populaires. On avait aussi du mal à
    croire qu’une plage aussi généreuse était à la disposition de quiconque s’y arrêtait.
    Pour moi, ce fut un véritable coup de foudre et je suis devenu un des premiers
    investisseurs. Au début, on faisait des travaux parmi des oies, des chardons et
    des tournesols. Je me souviens toujours du très beau champ de tournesols. A
    cette époque du début, la plupart de ceux qui venaient pour y passer leurs
    étaient des habitants de Cluj (centre) – des gens instruits, des intellectuels,
    des écrivains, des artistes. »




    Au début des années 90, qui
    disait Vama Veche disait « poisson grillé », « hébergement chez l’habitant »,
    « nuits sous la tente sur la plage », ou encore « artistes qui
    chantaient pour ceux qui se rassemblaient autour d’eux ». Petit à
    petit, des terrasses avec de longues tables en bois et de nouveaux logements ont
    vu le jour. Puis, quelques années en seulement, on a passé à l’organisation des
    festivals de rock et de jazz. Bref, Vama Veche a connu de nombreuses
    transformations. Dans l’ancien village de pêcheurs, l’asphalte a été posé, un
    réseau d’eau potable et d’assainissement a été installé, et des zones de plage
    ont été aménagées. N’empêche, Vama Veche conserve encore cette atmosphère
    d’antan qui attire les jeunes et les nostalgiques.




    Adrian Voican nous en
    dit davantage :




    « Nous y retrouvons une émotion et une liberté qui n’existe nulle part
    ailleurs ; une liberté aux côtés du ciel, du sable et de la mer infinie. Et
    même si elle n’est pas infinie, c’est ainsi que nous la ressentons. Nous avons vraiment
    essayé de faire les choses différemment là-bas. C’est comme ça que l’on a
    décidé de mettre en place cette coutume du « Boléro » de Ravel qui
    résonne dans toutes les enceintes de la plage au lever du soleil. À l’époque,
    après que tout le monde était allé voir le lever du soleil – l’attraction
    principale de Vama Veche – on essayait de trouver un moyen pour déterminer les
    touristes à ‘arrêter boire un café en terrasse. C’est alors que nous avons décidé
    de mettre de la musique classique, ce qui était quelque chose de complètement
    inattendu. Une habitude s’est créée et une tradition s’est ainsi instaurée avec
    le Boléro de Ravel au lever du soleil. »




    À Vama Veche, des
    maisons de vacances et différentes structures d’hébergement ont été mises en
    place, mettant à disposition des vacanciers environ 2 800 places d’accueil. Adrian
    Voican conclut :




    « Maintenant, la station est animée l’hiver
    comme l’été ! À partir du 1er mai, les touristes viennent à Vama Veche avec un
    énorme désir de plage, de musique et de vie nocturne. Et il ne s’agit plus
    seulement de jeunes. Les jeunes d’antan sont mariés, ils ont eu des enfants.
    Ils ont peut-être eu de belles histoires d’amour à Vama Veche et ils viennent maintenant
    avec leurs enfants pour assister ensemble au fameux lever du soleil. »




    Voilà, l’invitation a été lancée !
    En espérant vous avoir convaincu de visiter la célèbre station de Vama Veche, à
    bientôt avec une nouvelle destination !




    (Trad. Rada Stănică)

  • Le village de Richis

    Le village de Richis

    Votre guide radiophonique vous amène
    aujourd’hui à la découverte d’un vieux hameau, le
    village Richiş, situé à seulement 5 km de la commune de Biertan, au département
    de Sibiu. Entouré de collines en terrasses, autrefois recouvertes de vignes,
    l’existence du village est attestée pour la première fois en 1283, sous le nom
    de Rihini.


    Mais ce qui fait aujourd’hui la
    célébrité de la localité c’est son caractère cosmopolite. En effet, au fil des
    ans, à Richis élurent domicile des dizaines de familles allemandes, françaises,
    hollandaises, italiennes, suisses, lituaniennes et même américaines. Le pittoresque
    de la région, de ce village entouré de forêts primaires, de chaînes montagneuses,
    de cités médiévales, sis, par-dessus tout, au milieu d’une région où les
    traditions ancestrales ont été magnifiquement préservées attire non seulement des
    gens qui désirent y élire domicile, mais en égale mesure des touristes qui sont
    à la recherche d’un séjour au milieu de la nature, qui se laissent tenter de
    vivre ne fut-ce qu’un bref instant loin du rythme trépidant de grandes métropoles.


    Diana Gheorghiu, habitante de Richiş
    et initiatrice du projet de la résidence d’artistes ICon Arts Transilvania, raconte
    :






    « Si vos pas vous amènent à Richiş, il
    faut vous arrêter un moment pour visiter cette magnifique église médiévale fortifiée
    de Richiş, qui conserve encore des traces de la période préchrétienne, tels certains
    éléments caractéristiques appartenant à la mythologie celtique. Son orgue,
    ancienne, somptueuse, toujours en fonction, est également impressionnante. Et
    puis, toute cette architecture rurale d’origine saxonne, des maisons qui
    recèlent des chambres d’hôtes, où vous pourriez passer la nuit, des repas pantagruéliques
    inspirés de la cuisine locale qui vous seront proposés par vos hôtes, tout cela
    est conçu pour choyer le touriste le plus exigeant ».







    L’église saxonne fortifiée du
    village de Richiş, érigée en 1775par Johann Folbarth, originaire de Sighisoara, parlons-en
    justement. Car depuis son autel baroque, sa chair en bois sculpté, surmontée d’une
    couronne au-dessus de laquelle se prélasse un berger tenant un agneau à bout
    des bras, les lignes voûtées du plafond décorés de motifs religieux, et jusqu’à
    la scène de la crucifixion qui domine l’intérieur, tout est fait pour impressionner
    le visiteur. Au-dessus de l’entrée, l’on aperçoit l’éclat éteint des tuyaux de
    l’impressionnante orgue, montée en 1788 et réalisée par Johann Prause, artisan
    célèbre à son époque, à côté de laquelle domine d’autorité la statue de Grunneman,
    personnage issu de la mythologie celtique, dont le rictus, marque des tourments
    endurés demeure à jamais sculptée en pierre.


    Mais Diana Gheorghiu nous invite à
    découvrir les autres atouts de son village. Ecoutons-la :






    « Les plats traditionnels qui
    sont servis aux voyageurs sont concoctés non seulement avec amour, mais encore avec
    des produits issus de l’agriculture locale. Et puis, vous savez, à Richis il
    fait bon, voire frais en été, lorsque le reste du pays fonde sous l’effet de la
    canicule. Prenez la peine de connaître la région, prenez la peine de faire des
    randonnées sur les collines avoisinantes, renseignez-vous sur le programme des
    concerts et des festivals d’été que Richis accueille depuis des années. Mais
    profitez surtout du silence, de l’air frais, des chants d’oiseaux. Offrez-vous un
    moment de détente et de ressourcement, que vous n’oublierez pas de sitôt. »






    Une chose est sûre : le village
    Richiş, de la commune de Biertan, du département de Sibiu, vous attendra les
    bras ouverts.




    (Trad. Ionut Jugureanu)

  • La station balnéo-climatérique Sărata Monteoru

    La station balnéo-climatérique Sărata Monteoru

    Située à presque 20 km de
    la ville de Buzău, dans une zone vallonnée, recouverte de forets, la station Sărata
    Monteoru est connue pour ses hôtels et ses gîtes avec piscines intérieures ou
    extérieures, quelques unes alimentées par des eaux salés ou des ruisseaux dont
    l’eau possède des propriétés thérapeutiques. Au début, la commune portait le
    nom de Sărata. Elle a été mentionnée pour la première fois à la fin du 15e
    siècle, dans une charte du Vlad IV Călugărul (le Moine). L’importance
    économique de la commune a croit de manière significative au cours du 19e
    siècle, avec la commercialisation du vin, mais aussi de la « ţuică », (l’eau de vie roumaine à base de prunes),
    des tissus de soie naturel et du sel, et plus récemment du pétrole.


    On doit l’apparition de
    la station à Grigore Constantinescu qui a acheté un terrain aux alentours, sous
    lequel des gisements de pétrole ont été découverts. Ce dernier a eu du succès grâce
    au commerce du pétrole. Il a ensuite pris le nom de « Monteoru » et a
    investi ses profits dans le développement d’une station balnéo-climatérique,
    après avoir analysé les sources d’eau de Sărata et découvert leurs qualités
    thérapeutiques. Suite à la recommandation d’un médecin français, l’industriel
    Grigore Constantinescu a cosntruit les bases de la station balnéo-climatérique
    Sărata Monteoru, inaugurée le 1er juillet 1895. Le nom « Monteoru »
    vient de la colline pétrolière proche de la ville, surnommée en français le
    « Mont d’Or ». La station comptait deux hôtels comprenant plus d’une
    centaine de chambres et un casino, et son fondateur a repris à son tour le nom
    de « Monteoru ».


    La station a été ruinée
    après la Seconde Guerre Mondiale et après l’instauration du régime communiste.
    Ce n’est qu’en 1970 que deux hôtels, une plage et une base de soins ont été
    construits afin d’être exploités dans le système syndical. Au cours des 30
    dernières années, de nombreux gîtes et maisons de vacances ont ouvert leurs
    portes à Sărata Monteoru, et des parcs d’aventure ainsi que d’autres activités sont
    venues s’ajouter à l’offre touristique locale. Andrei Neagu est
    l’administrateur d’un parc d’aventure à Sărata Monteoru. Il nous
    explique :




    « Nous sommes partis
    de l’idée d’ouvrir un centre éducatif pour les enfants. Nous avons commencé
    avec le parc d’aventures, en essayant de l’agrandir petit à petit. Nous
    disposons de quatre parcours d’accrobranche, d’un mur d’escalade, d’une zone
    d’airsoft et de location de vélos. Nous proposons également des randonnées à
    travers la forêt. Il y a deux parcours pour les enfants de 4 à 8-9 ans et deux
    autres dédiés aux plus grands et aux adultes. Nous avons un itinéraire que nous
    faisons dans la forêt, un itinéraire qui dure environ une heure pour les plus
    petits, afin qu’ils puissent nous suivre. Nous leur montrons une plante, une
    pierre intéressante, un arbre, nous leur communiquons toute sorte d’informations.
    Nous proposons un autre itinéraire qui dure environ 3 heures, mais pour les
    enfants plus âgés et les adultes, où nous partageons également des informations
    liées à la région, à Munteoru et à la forêt. »





    A Sărata Monteoru on trouve également un puit de
    pétrole, unique en Europe, grâce au système d’exploitation du gisement par des
    méthodes minières. Ce puit figure sur la liste des attractions touristiques de
    la station balnéaire de Sărata Monterou, aux côtés de la chapelle et du manoir
    de la famille Monteoru.

  • Le sommet Omu au lever du soleil

    Le sommet Omu au lever du soleil

    L’aventure à laquelle nous vous convions
    aujourd’hui nous porte les pas à la découverte de l’une des chaînes de montagne
    les mieux connues des Carpates roumains, située à l’extrême est des Carpates
    méridionaux : les monts Bucegi, bordés d’un côté par la Vallée Prahova, de
    l’autre par le couloir Bran-Rucăr et la vallée Ialomiței à l’ouest.


    Les monts Bucegi, éloignés d’un peu plus
    d’une centaine de kilomètres de la capitale, constituent une cible de choix en
    termes de tourisme de montagne, qu’il s’agisse de randonnée ou d’escalade, de
    ski alpin ou d’excursion de découverte de la nature. Si la plupart de
    randonnées se déroulent de jour, lorsque les excursionnistes pouvant alors
    grimper à pied, ou monter à bord du téléphérique pour atteindre le plateau des
    monts Bucegi, il en va tout autrement pour ce qui est des itinéraires suivis la
    nuit, un concept novateur que nous explique Florin
    Burgui, guide de montagne :

    « Il s’agit sans doute de
    l’expérience la plus intéressante qu’il soit. Une expérience que nous avons
    intitulée «
    Lever de soleil au sommet Omu ».
    Un vrai défi pour les citadins que nous avons embarqués dans l’aventure. Et
    même si le départ de Bucarest a eu lieu à 8h30 du matin, ce n’est qu’à minuit
    que nous avons débuté la montée, à partir du lieu-dit Piatra
    Arsă, Pierre brûlée en traduction française. Une heure et demie plus tard, nous
    voilà arrivés à la cabane Babele. Petite pause pour s’hydrater, prendre
    quelques photos, approcher de près le Sphinx des Bucegi, ce rocher en forme de
    tête humaine de près de 8 mètres de hauteur, et qui rappelle, sous certains
    angles, la tête du Sphinx de Gizeham, avant de poursuivre vers le sommet Omu,
    que nous sommes parvenus à atteindre vers 4h30 du matin. C’est là qu’on prit le
    café, en admirant le lever du soleil et la vue imprenable que cet endroit nous
    offre sur tous les sommets voisins, avant de partir nous reposer de cette
    longue nuit d’ascension à l’hôtel Peştera, situé à proximité ».


    Il faut savoir que les rochers Babele
    des monts Bucegi, Les Vieilles en traduction française, constituent,
    avec le Sphinx, les principales attractions naturelles du plateau de ces
    montagnes, situé à 2.292 mètres d’altitude. Les scientifiques pensent que c’est
    l’action conjuguée de l’eau et du vent qui a sapé dans la roche ces formations
    ressemblant à s’y méprendre à de vieilles mégères bossues, réunies le temps
    d’un bavardage sur le pas de la porte. Mais l’apparence de ces monuments
    naturels devrait sans doute être bien différente au clair de la lune. Florin
    Burgui :


    « Pourtant,
    on les distingue assez clairement. Il est vrai qu’on a eu la chance d’avoir
    bénéficié d’une météo clémente, d’un ciel parsemé d’étoiles. Nous avions aussi
    des torches évidemment, car une ascension en pleine nuit n’est pas une
    plaisanterie à prendre à la légère. Nous, les guides de montagne, on s’y
    prépare, et l’on prépare aussi nos hôtes de manière appropriée. Les équipes de
    secouristes de montagne étaient également averties de notre tentative. Et puis,
    l’on s’adapte à la nature du terrain, aux circonstances que l’on rencontre. On
    fait des choix. Les touristes comprennent en général qu’il faut être prudent,
    écouter les consignes, s’en tenir à ce que l’on avait convenu. Monter la nuit
    c’est plus sollicitant. L’on est aux aguets. L’on se repose plus souvent. Mais
    au final, quel bonheur. Regarder le panorama des sommets et des vallées
    environnantes au lever du soleil c’est un sentiment unique de plénitude, de
    bonheur total, un vrai régal. »


    Dans l’espoir que vous allez vous laisser
    un jour tenter d’essayer l’expérience, un conseil : prenez toujours un
    guide de montagne avisé et suivez à la lettre ses conseils avisés. A bon
    entendeur salut.



    (Trad. Ionut Jugureanu)

  • La « Foire aux Filles » du Mont Găina.

    La « Foire aux Filles » du Mont Găina.

    Situés
    en Transylvanie, dans l’ouest de la Roumanie, les monts Apuseni ne se
    distinguent pas forcement par leur altitude, leur sommet le plus élevé ne
    dépassant pas les 1849 mètres, mais par les multiples possibilités de loisirs,
    les attractions naturelles exceptionnelles et les traditions anciennes qu’ils
    recèlent. Aujourd’hui, nous parlons d’un événement spécial qui a lieu ici
    chaque année depuis 1816, soit depuis 207 ans : la « Foire aux Filles »
    du Mont Găina.

    C’est une célébration pour les habitants locaux et pour les
    touristes venus dans la région, une manifestation ethnoculturelle dont nous
    avons discuté avec Sandu Heler, le maire de la commune Avram Iancu du
    département d’Alba : « Cette année, la
    Foire aux filles a eu lieu les 22 et 23 juillet, avec plein de manifestations
    artistiques à la fois au mont Găina et dans le centre de la commune Avram Iancu.
    Je pense que la plupart de touristes qui sont venus connaissaient déjà très
    bien le programme de la fête. En général, je recommanderais aux amoureux de la
    montagne de venir le plus tôt possible pour voir les lieux de la région des
    monts Apuseni et notre commune. Par exemple, il serait bien dommage qu’ils
    ratent le musée commémoratif Avram Iancu. Nous avons aussi des cascades, des
    sentiers dans les monts de Biharia et Găina, des maisons d’hôtes, des gens
    travailleurs et accueillants. Cette année nous avons amené la musique pop en
    haut de la montagne : on a invité Randi et DJ Hara, il y a eu des feux
    d’artifice, un feu de camp, et pour ceux qui n’ont pas eu la possibilité
    d’aller en haut de la montagne Găina, un programme artistique de musique
    populaire a été organisé au Foyer Culturel, avec Radu Ille et Paula Hristu. Le
    dimanche, en haut de la montagne, à 10h00, les touristes ont pu assister à la
    cérémonie de dépôt de couronnes de fleurs aux pieds de la statue du grand héros
    Avram Iancu, située sur le plateau de la montagne. Sur des signaux des
    « bucium » (cet instrument traditionnel spécifique de la Roumanie),
    au son des fanfares, toutes les personnalités officielles et tous ceux qui l’ont
    souhaité ont pu y déposer leurs couronnes de fleurs. Ensuite, ils ont pu
    participer à un programme artistique assez complet. Parmi les invités de cette
    année, mentionnons le chanteur de musique folklorique Nicolae Furdui Iancu,
    originaire de la région des monts Apuseni, puis Ionuț Folia, et aussi des
    artistes d’autres départements. »





    À une
    altitude de 1487 mètres, les gens se rassemblent, jeunes et vieux, chacun
    apportant une joie de vivre. Cependant, le nom de l’événement, « La foire aux
    filles », peut être trompeur, explique Sandu Heler, le maire de la commune
    Avram Iancu : « Ne croyez pas qu’il s’agisse d’une foire
    où l’on vend des jeunes filles. Le mont Gaina représente l’endroit où se
    rencontraient les bergers. Ceux de la région de Hunedoara se rendaient en haut
    de la montagne, tout comme ceux des régions des départements d’Alba Iulia et
    d’Arad. Il y a plusieurs départements qui se croisent sur cette montagne car plusieurs
    frontières y convergent. Les bergers se connaissaient et négociaient la dot.
    Chacun apportait ce qu’il avait, puis ils faisaient la connaissance des jeunes
    filles et, s’ils s’appréciaient, ils pouvaient même se marier là-bas. Nous
    avons toujours de jeunes couples qui se sont rencontrés ainsi et mariés dans notre
    commune Avram Iancu. Nous invitons donc les jeunes à venir négocier leur
    richesse, leur amour et à unir leurs destins là-haut, chez nous, à la montagne. »





    Dans la
    commune Avram Iancu vous trouverez également des artisans traditionnels. C’est
    ici que sont fabriqués les fameux « bucium » (instrument à vent traditionnellement
    utilisé pour appeler les troupeaux de moutons) qui annoncent le début de la « Foire
    aux Filles » du mont Găina. Ionuț Folia : « En juillet, nous avons eu un concours à Călineasa,
    à Gârda de Sus, intitulé « Culture pour la culture », qui a mis en
    avant les coutumes et les traditions de la région des monts Apuseni. Nous
    sommes très fiers d’avoir enfin remporté la première place après plusieurs
    années de participation, de compétition et de travail. Nous vous attendons
    nombreux, donc, non seulement à la Foire aux Filles du mont Găina, mais aussi tout
    au long de l’année dans notre commune Avram Iancu et dans les zones
    environnantes. »





    Avant de terminer, disons auss que l’année prochaine sera
    tout à fait spéciale pour cette localité. Un programme complet d’événements est
    prévu car on célèbrera les 200 ans écoulés depuis la naissance du
    révolutionnaire roumain Avram Iancu et les 100 ans de la reconnaissance
    officielle de la commune.


    Voilà, l’invitation a été lancée ! En espérant vous avoir
    convaincu de participer à cet évènement unique en Roumanie, à bientôt pour une
    nouvelle destination ! (Trad.
    Rada Stănică)



  • Mangalia

    Mangalia

    Située à la pointe
    sud-est de la Roumanie, au bord de la mer Noire, la ville de Mangalia, avec ses
    stations balnéaires satellites (Olimp, Neptune, Jupiter, Cap Aurore, Vénus et
    Saturne), demeure une destination prisée par les vacanciers de tous âges. Riche
    d’une population de plus de 35.000 habitants, Mangalia constitue d’ailleurs la
    deuxième plus grande ville de la côte roumaine de la mer Noire, après
    Constanta.


    Fondée il y a plus de
    2.500 ans, au 5e siècle avant JC. par des colons grecs sous le nom de Callatis, protégée par une forteresse, la ville devient rapidement un
    important centre artisanal et commercial, ainsi qu’un centre culturel de choix.
    Des traces de l’ancienne forteresse seront découvertes lors des travaux d’aménagement
    près de la falaise et seront conservées in situ. Au Moyen Âge, la forteresse de
    Callatis devient la ville turque connue sous le nom de Pangalia d’abord, puis
    sous celui de Mangalia, à partir du XVIe siècle. L’occupation ottomane de la
    ville laisse des traces, près de 20 % de ses habitants actuels étant des ethniques
    turcs et des tatars. Dans la période de l’entre-deux-guerres, la ville de
    Mangalia devient un lieu de villégiature convoité des artistes, des hommes
    d’affaires et du monde politique.


    Andreea Radu,
    directrice d’une importante agence de tourisme, nous présente les attraits de
    la ville de Mangalia d’aujourd’hui :


    « Même si à
    première vue, il semblerait avoir encore à faire à une station balnéaire au
    bord de la mer Noire comme toutes les autres, la ville de Mangalia a des atouts
    et un charme particuliers. La qualité de ses plages tout d’abord, ennoblies par
    la présence des cygnes, seul endroit du littoral qu’ils affectionnent au point
    de s’y être durablement installés ; Et puis, le célèbre haras, la vieille forteresse
    grecques de Callatis, le port de plaisance de Mangalia, la vue imprenable que
    la mer Noire nous offre depuis la falaise, où l’on peut siroter un délicieux
    café sur l’une des terrasses qui ont essaimé l’endroit ; Enfin, les atouts
    balnéaires de la stations, ses spa, les soins qui peuvent être prodigués aux
    vacanciers dans les hôtels de leur choix. »


    En effet, durant la
    saison estivale, mais aussi hors saison, la station de Mangalia dispose d’une
    offre imbattable en termes de cures thermales, en capitalisant sur les facteurs
    marins caractéristiques, ses sources d’eau sulfureuse et la boue de tourbe aux
    propriétés thérapeutiques.


    Mais les opportunités
    en termes de cures sont loin d’épuiser la liste des atouts que la ville de
    Mangalia présente aux vacanciers. Andreea Radu :


    « A Mangalia, mais
    aussi dans la région, nous proposons de nombreuses activités physiques,
    sportives et de découverte. Aussi, je pense au parc d’aventures Neptun, situé à
    un jet de pierre de Mangalia. Je pense aussi aux forêts autour de Mangalia où
    l’on peut faire des randonnées, admirer la faune et la flore de la région, ou
    encore aux pêcheries qui se trouvent en abondance dans la région. »

  • Le nord du littoral roumain de la mer Noire

    Le nord du littoral roumain de la mer Noire

    Aujourd’hui, nous nous réjouissons encore de l’ambiance estivale et nous
    poursuivons nos explorations avec une visite du littoral roumain de la mer
    Noire.


    Dans son ensemble, le littoral roumain s’étend de Corbu au nord à Vama
    Veche au sud, sur une longueur de 245 km. Alors qu’il y a quelques années,
    lorsque nous parlions du nord du littoral, nous faisions référence uniquement
    aux stations de Mamaia, de Năvodari et à la plage sauvage de Corbu, maintenant les
    choses ont beaucoup changé. Mamaia s’est etendue avec la zone Mamaia Nord, avec
    des hôtels et des appartements à louer en regime hôtelier, avec des plages
    larges bordées de bars et de clubs.


    Traian
    Bădulescu, conseiller en tourisme, nous a précisé :


    « Concurrente avec le sud du littoral au cours des dix dernières années,
    ce qui n’est pas du tout mauvais pour le tourisme roumain, la région du nord,
    qui inclut Mamaia, Mamaia Nord, Năvodari et même la ville de Constanța, est
    toujours très recherchée. En plus, il faut prendre en compte le fait qu’à Mamaia
    Nord et Năvodari il y a aussi un nombre important de touristes qui
    n’apparaissent pas dans les statistiques, car ils séjournent dans des
    appartements privés. Dans la station de Năvodari, par exemple, il y a beaucoup
    d’immeubles avec de tels appartements. Quoi qu’il en soit, je recommande aux
    touristes d’opter pour toute forme d’hébergement, allant des hôtels 5 étoiles
    aux appartements autorisés et classifiés. Constanța enregistre donc une
    croissance au niveau touristique, grâce à l’élargissement des plages et aux festivals,
    tout comme Nice en France et Barcelone en Espagne, qui sont des destinations
    très recherchées. »


    En
    effet, Constanța accueille plusieurs festivals tout au long de la saison
    estivale. Neversea en est le plus connu et il rassemble un grand public venu de
    tout le pays ainsi que de l’étranger, dès sa première édition, en 2017. Cette
    année, au cours des 3 jours du festival, il a enregistré une participation
    d’environ 40 000 personnes par jour.


    Pour les amoureux de la tranquillité, de la plage et des vagues, la plage
    de Corbu est recommandée, étant la plus récente plage aménagée sur la côte
    roumaine, située à courte distance de Mamaia et de Năvodari au sud, et de la
    réserve du Delta du Danube au nord. La plage de Corbu est isolée, sauvage et
    vierge, avec du sable fin mélangé à des coquillages et l’eau est y généralement
    propre. C’est un endroit préféré des touristes en quête d’une oasis de calme,
    où le seul bruit qu’on entend est celui des vagues. (Trad. Rada Stanica)



  • Le musée des Buciumani, au département d’Alba

    Le musée des Buciumani, au département d’Alba


    Nos pas et notre micro vont vous
    porter aujourd’hui à la découverte du village Bucium, situé dans la commune Poieni,
    dans le département Alba, à la découverte surtout de son musée local,
    initiative d’un retraité épris des traditions régionales, président de l’association
    « Baia Domnilor » et conteur impénitent : Nicolae Ţandrău, le
    fondateur du musée Buciumani.


    Les habitants de Bucium, village de
    montagne à l’agriculture laborieuse, travaillent dans les mines d’or de la
    région de père en fils. Certes, cette occupation avait pu leur assurer un statut
    matériel bien supérieur aux autres habitants de montagne. Mais, à la suite de
    la prise de pouvoir réalisée par les communistes à la fin de la Seconde guerre
    mondiale et aux lois de nationalisation qui s’en sont suivies, les mines d’or privées
    ont dû fermer leurs portes. L’or détenu par les anciens mineurs de fond a été
    confisqué, certains perdant leur travail, parfois leur liberté. Rouvertes par l’Etat,
    les mines d’or ont été définitivement fermées quelques années après la chute du
    régime communiste, fin 1989, pour des raisons qui tiennent cette fois à la
    protection de l’environnement.


    Mais l’attachement à cette tradition
    d’un métier pas comme les autres n’a pas fait long feu. C’est de ce désir partagé
    par pas mal d’anciens mineurs de fond qu’est né le musée Buciumani. Ecoutons
    Nicolae Ţandrău, son fondateur :


    « Le musée s’ambitionne de faire
    plonger le visiteur dans le temps, faire revivre le quotidien des habitants de
    notre village, leurs activités, leurs moyens de subsistance. Il s’agit d’un
    plongeon loin dans le temps, jusqu’à l’époque romaine. Car c’est depuis lors
    que cette région et ses habitants, tout tournait autour des gisements d’or et
    de leur exploitation. Voyez-vous, dès que vous vous trouvez sur la grande place
    du village, juste en face du musée, vous ne pouvez pas rater le vieux sapin, de
    plus de 30 mètres d’hauteur. On l’appelle « le javelot ».
    Eh bien, c’est autour de lui que s’organisait dans le temps le marché du
    village. De là, vous enjambez la petite rivière qui traverse le village et vous
    trouverez une échoppe typique du coin, à l’instar de ce qu’il y avait à
    profusion à l’époque. A partir de là, vous pouvez descendre dans les galeries de
    l’ancienne mine d’or, toucher les outils des mineurs de fond, comprendre leur
    travail et leur quotidien. Un travail harassant, car tout se faisait à la main
    à l’époque, à la force des bras. Ces galeries, celles de Baia Domnilor, Sfânta
    Ana, Rondu, ces mines ont été creusées par nos ancêtres ».


    Et notre interlocuteur d’ajouter :


    « A proximité, dans une
    ancienne grange se trouve, étendue sur 150 mètres carrés la collection d’outils
    des mineurs de fond, voyez ce charriot qui transportait le minerai d’or et qui
    était tiré par des bœufs, mais aussi les outils utilisés par les habitants dans
    le travail au champ, depuis la charrue et jusqu’au faux, en passant par l’herse.
    Tous ces outils qui permettaient à nos ancêtres de gagner leur pain. »




    Par ailleurs, l’ancienne route de l’or qui traversait autrefois
    le village Bucium a récemment été mise à l’honneur par les représentants de
    plusieurs associations locales, soucieuses de préserver la mémoire des lieux. (Trad.
    Ionut Jugureanu)

  • Découvrez Azuga en été

    Découvrez Azuga en été

    Aujourd’hui, nous vous invitons dans la vallée de la Prahova, entre les
    stations de Buşteni et de Predeal. Connue pour ses pistes de ski, Azuga s’est
    developpée à une altitude moyenne de 1 000 mètres, à l’extrémité nord du
    département de Prahova, à 147 km de Bucarest (la capitale de la Roumanie); en saison
    estivale, c’est l’endroit ideal pour faire de l’agrotourisme. Détails avec Emanuel
    Grigorcea, porte-parole et représentant des relations avec la presse de la
    Mairie d’Azuga, nous qui explique comment la station reçoit les touristes
    durant les vacances d’été :


    « Azuga se distingue par son calme, son air exceptionnellement propre, grâce
    à son emplacement perpendiculaire à la route nationale DN 1, et notamment par
    le fait que ce n’est pas du tout une destination surpeuplée. En été, il est
    possible de faire beaucoup d’activités, comme des randonnées, des parcours de
    VTT dans les nombreux parcs récemment aménagés ou découvrir les divers
    itinéraires menant vers la région des Bucegi ou vers les montagnes de Baiului,
    Cazacu, Limbăşelu, peut-être même une randonnée jusqu’à Predeal le long de la
    crête des montagnes. Lorsque nous partons à la montagne, il est toujours
    recommandé de s’équiper correctement, avec des chaussures adéquates et plusieurs
    couches de vêtements, car nous devons être prêts pour le soleil et la pluie. Il
    est aussi bon d’avoir de l’eau et un gouter avec nous. Enfin, un point très
    important pour les randonneurs, il est fortement conseillé à tout le monde (y
    compris aux enfants) de rester en groupes de 3 à 5 personnes, car le bruit des
    humains éloigne les animaux. »




    Comme à Azuga il y a des pistes de ski reconnues au niveau international, il
    y a aussi un téléphérique qui relie la base de la station au sommet de Sorica
    et qui peut être utilisé en toute saison. Emanuel Grigorcea nous a suggéré
    encore quelques activités que l’on peut faire après la randonnée :




    « Après la randonnée ou plusieurs itinéraires en VTT, vous
    pouvez tester un des nombreux d’endroits où l’on peut très bien manger. Vous y
    trouverez aussi un endroit qui sert du café de spécialité, unique dans la
    vallée de la Prahova. Il y a également des caves où l’on peut déguster toutes
    sortes de vins et une cave que l’on peut aussi visiter, afin d’assister au
    processus de fabrication du vin et du mousseux. Cette cave propose aussi des
    offres d’hébergement et un restaurant avec une excellente cuisine et des
    viennoiseries faites maison. »


    Il
    s’agit de la « Crama Rhein », cave-fournisseur de la Maison Royale de
    Roumanie, fondée en 1892. Elle a été créée pendant la période de développement
    de la ville-station située à quelques kilomètres au nord de Sinaia, où le
    Palais Peleş de la famille royale avait déjà été érigé, ainsi que de nombreuses
    villas et hôtels. Depuis 2003, la cave d’Azuga est intégrée au circuit
    touristique. Les visiteurs peuvent y suivre toutes les étapes de la production
    de vin pétillant et visiter le petit musée qui présente les équipements et les
    photographies des débuts de l’entreprise familiale Rhein. Enfin, nous vous
    conseillons de terminer votre passage à Azuga avec une visite de la ferme de
    truites.


    Et
    voilà, l’invitation a été lancée ! En espérant vous avoir convaincu de visiter
    les magnifiques étendues de nature d’Azuga, à bientôt avec une nouvelle
    destination !


    (Trad. Rada
    Stanica)