Category: RRI Spécial

  • Entretien avec l’historienne Catherine Durandin, spécialiste de la Roumanie

    Entretien avec l’historienne Catherine Durandin, spécialiste de la Roumanie

    Depuis la Révolution de 1989, qui mit fin à la dictature communiste de Nicolae Ceaușescu, la Roumanie semble sans cesse osciller entre une volonté affirmée de s’ancrer dans l’Europe occidentale et une montée en puissance des courants nationalistes et souverainistes. L’annulation récente des élections et l’arrestation du candidat à la présidentielle Călin Georgescu soulève de nombreuses questions sur l’avenir politique de la Roumanie, et plus largement sur celui de l’UE.

    Dans le contexte actuel troublé, marqué par la montée des extrêmes droites partout en Europe, par la guerre en Ukraine et par le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, il semble plus qu’urgent de s’interroger sur « ce que nous avons fait, ou au contraire n’avons pas fait » pour en arriver-là, comme le souligne notre invitée au micro de RRI, Catherine Durandin, historienne spécialiste de la Roumanie.

     

  • Le 20 février, journée de l’émancipation des Roms en Roumanie

    Le 20 février, journée de l’émancipation des Roms en Roumanie

    500 ans d’esclavage pendant lesquels les roms, femmes, enfants et hommes étaient considérés comme des biens matériels que les seigneurs, les églises, les monastères, et l’Etat pouvaient acheter, vendre ou léguer en héritage. Leurs propriétaires séparaient sans remords parents et enfants. Et c’est sans remords aussi qu’ils exploitaient, violentaient et abusaient de leurs corps et de leurs esprits. Ce crime de masse a été rendu possible par la déshumanisation de la population rom.

     

     

    Cette partie de l’histoire reste aujourd’hui encore largement invisibilisée. Tout comme sont invisibilisés les liens entre l’esclavage et les stigmates hérités de cette période dont souffrent toujours les roms. En effet, 167 ans après l’abolition, la minorité rom, numériquement la plus importante de Roumanie, continue à être poursuivie par un racisme systémique engendrant des discriminations multiples.

     

     

    Ionela Padure est professeure de Rromani et de français et travaille au sein de E-Romnja, une association féministe, rom, apolitique qui lutte pour les droits des filles et des femmes roms et dont le siège est à Bucarest. Elle a accepté de discuter avec Clémence Lheureux des difficultés rencontrées quand on se retrouve confronté à une histoire collective douloureuse dont le souvenir s’était perdu. Elle parle des enjeux de la réappropriation de cette histoire pour les individus et les communautés mais aussi pour la société roumaine actuelle.

     

  • Radio et climat

    Radio et climat

    Proclamée en 2011 par les États membres de l’UNESCO et adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2012 comme Journée internationale des Nations Unies, le 13 février est devenue la Journée mondiale de la radio (JMR).

     

    2025 marque une année décisive pour le climat. Conformément aux engagements de l’Accord de Paris, les émissions de gaz à effet de serre doivent atteindre leur pic cette année avant de commencer à décroître, afin de limiter le réchauffement climatique global à 1,5 degré. Afin d’accompagner les radios dans leurs couvertures médiatiques de ce sujet, l’édition de la Journée Mondiale de la Radio de cette année a choisi comme thème “Radio et changement climatique”.

     

    Selon l’UNESCO, « à l’heure de l’intelligence artificielle, aux côtés des réseaux sociaux omniprésents, la radio de qualité demeure encore et toujours universelle et populaire, considérée comme le média le plus fiable ». « La radio – à l’antenne, en diffusion directe en ligne ou à la demande, peut ainsi contribuer à l’élaboration de l’agenda public, avec la possibilité d’exercer une influence sur l’ordre du jour des affaires publiques ».

     

    Mais est-ce encore le cas ? Les médias en général et la radio en particulier réussissent-ils à transmettre le message de l’urgence climatique ? Pourraient-ils en faire davantage ? Et les auditeurs ? Sont-ils à l’écoute ? Quelle perception les Roumains ont-ils des changements climatiques et font-ils encore confiance aux médias ? Plus largement, quel est le rôle de la radio dans la lutte contre les changements climatiques ? Cette dernière peut-elle encore aider à faire évoluer les mentalités afin d’encourager davantage les communautés à se mobiliser ?

     

    C’est à toutes ces questions que nous tentons de répondre aux côtés de nos invités et de nos auditeurs, dans cette édition RRI Spécial consacrée à la Journée mondiale de la Radio sur le thème de « La Radio et changement climatique ». Merci d’être avec nous !

     

    Dans la première partie de notre RRI Spécial nous analysons la perception des Roumains au sujet des changements climatiques et la perceptions des jeunes génération du climat et des médias, avec notamment sous la loupe la Déclaration nationale des jeunes concernant les changements climatiques.

     

    Dans la seconde partie de RRI Spécial nous explorons notamment le rôle des médias dans la lutte contre les changements climatiques et nous donnons aussi la parole aux auditeurs de RRI.

     

     

     

     

     

     

  • « Une vie roumaine. Tania Ionaşcu, ma grand-mère de Bessarabie », un livre par Cristian Mungiu

    « Une vie roumaine. Tania Ionaşcu, ma grand-mère de Bessarabie », un livre par Cristian Mungiu

    Le réalisateur Cristian Mungiu est connu dans le monde entier pour ses films qui ont mis la Roumanie et la nouvelle vague du cinéma roumain sur le devant de la scène. Il est sans doute célèbre pour avoir décroché en 2008, au festival de Cannes, la première et jusqu’ici la seule Palme d’or de la Roumanie pour son film « 4 mois, 3 semaines et 2 jours ». Après de nombreux succès cinématographiques, en 2023, Cristian Mungiu a surpris son public en se dévoilant en tant qu’écrivain. Son premier roman « Tania Ionașcu, bunica mea. O biografie basarabeană » raconte une histoire de famille très touchante, celle de sa grand-mère maternelle avec laquelle il entretenait une relation privilégiée. La traduction « Une vie roumaine. Tania Ionaşcu, ma grand-mère de Bessarabie », a été lancée au printemps 2024 à Paris et à l’automne 2024 à Bucarest, à la librairie française Kyralina, un endroit incontournable pour la communauté francophone de la capitale roumaine. Cristian Mungiu est aujourd’hui au micro de RRI.

     

  • A la découverte de la langue Rromani avec Cristian Pădure

    A la découverte de la langue Rromani avec Cristian Pădure

    Sans même s’en rendre compte, beaucoup de Roumains utilisent au quotidien des mots empruntés à la langue Rromani, la langue de la communauté Rom. Cette dernière vient du Sanskrit et fait partie de la famille des langues indo-européennes et appartient plus particulièrement à la branche indo-iranienne.

    Même si elle peine à se faire une place dans les milieux académiques, la langue Rromani serait aujourd’hui parlée par 6 à 10 millions de personnes dans le monde, même s’il ne s’agit là que d’une estimation. Si l’on en croit les chiffres du recensement de 2011, 1,2 %  de la population de Roumanie déclare avoir le Rromani comme langue maternelle, ce qui en fait la troisième langue la plus parlée dans le pays derrière le roumain et le magyar.

    A ce titre, la Roumanie est considérée comme l’un des pays membres de l’UE ayant la législation la plus aboutie en terme de droits des minorités linguistiques. Ainsi, la loi roumaine stipule que toute personne issue d’une minorité linguistique a le droit de pouvoir utiliser sa langue dans les administrations locales, dans le système judiciaire et de pouvoir être scolarisé dans sa langue maternelle.

    Pour en apprendre davantage sur cette langue encore méconnue, nous avons invité au micro de RRI Cristian Padure, lecteur et chercheur à l’Université de langue et littérature étrangère de Bucarest.

     

     

     

     

  • “Deux enfants sur la lune” de Stanislas

    “Deux enfants sur la lune” de Stanislas

     « Deux enfants sur la lune » suit un thème classique de la bande dessinée et de la littérature jeunesse, le voyage dans l’espace. Un soir, Mathias et Zoé dessinent une fée et un Super héros avant d’aller se coucher. Pendant la nuit, une étoile filante tombe sur la maison et donne vie aux dessins. La fée et le Super héros proposent aux deux enfants d’exaucer un de leurs vœux pour les remercier de leur avoir donné la vie. Après maintes hésitations Mathias et Zoé se décident : ils veulent aller sur la Lune. C’est une histoire pleine de mystère, d’humour et de poésie.

     

  • Trois poètes français à Bucarest

    Trois poètes français à Bucarest

    Une réunion poétique organisée par la librairie Kyralina, en marge du Festival international de poésie de Bucarest, l’édition 2024, a eu comme invités les poètes français Bruno Mabille, Alexis Bardini et Etienne Paulin. Aux manettes de cette rencontre la journaliste et écrivaine, Ioana Stancescu et le critique littéraire Dan Burcea, rédacteur de la revue en ligne “Lettres capitales”, partenaire du festival.

  • L’Europe, les médias et les fausses informations

    L’Europe, les médias et les fausses informations

    Un contexte mondial compliqué

     

    On vit des temps compliqués. Après deux ans de pandémie, la guerre a carrément frappé à nos portes, secouant une fois de plus l’Europe habituée à la paix depuis plus d’un demi-siècle. Puis, au conflit russo-ukrainien est venu s’ajouter le conflit au Moyen Orient, amplifiant les tensions même dans les pays qui n’en sont pas directement concernés. Par ailleurs, 2024 est une année d’une importance à part, étant donné que des élections se tiennent dans la plupart des pays du monde et que leur résultat ne sera pas sans conséquences sur la situation mondiale.

     

    Eh bien, dans ce monde où il semble que la tension ne fait qu’augmenter, l’information joue un rôle crucial, pour toutes les raisons énumérées et bien d’autres. Mais ce n’est pas si simple que ça, puisque le monde numérisé d’aujourd’hui abonde en fausses informations, en tentatives de propagande, en contenus du type deep-fake créés par l’intelligence artificielle et la liste n’es pas terminée. L’information est à la portée de tous et elle peut faire le tour du monde en une seconde, si bien qu’il est souvent difficile de savoir si elle fausse, commandée, financée ou tout simplement vérité. Un autre phénomène se fait jour : on fait de moins en moins confiance aux journalistes.

     

    Bucarest : le grand rendez-vous des journalistes francophones

     

    C’est dans ce contexte compliqué, qu’une centaine de journalistes francophones de 16 pays, spécialistes des médias, professeurs des universités et représentants des autorités roumaines se sont réunis les 18 et 19 avril à Bucarest, pour un grand Symposium régional de l’Union de la presse francophone, intitulé « L’Europe, les médias et les fausses informations ».

     

    L’occasion débattre entre professionnels et spécialistes des défis de la presse actuelle, du rôle des journalistes à l’heure de la guerre informationnelle, des manières de lutter contre les fausses informations. L’occasion aussi d’échanger sur la situation des journalistes dans les différents pays francophones.

     

    Où l’en est le journalisme à l’heure actuelle ? Fait-on toujours confiance aux médias ? Quels sont les risques engendrés par les fausses informations et comment peut-on les prévenir ? C’est le débat que nous vous proposons dans cette édition de RRI Spécial. 

     

    Les enjeux de cette grande réunions

     

    Avant de plonger dans le débat d’idées, voyons d’abord en quoi a consisté concrètement le symposium de Bucarest. Deux jours durant, il a réuni dans la capitale roumaine des journalistes francophones de 16 pays. A l’affiche : un programme riche en débats, tables rondes et ateliers de travail, parsemé de visites d’importants sites de Bucarest, dont le Palais du Parlement. Andra Juganaru en fait le point.

     

    Fait-on toujours confiance aux médias ?

     

    Fait-on toujours confiance aux médias ? C’est à cette question qu’ont essayé de répondre les participants d’un des panels du Symposium régional de l’Union de la Presse Francophone organisé à Bucarest. Dans le collimateur : les jeunes de la génération Z, qui n’utilisent plus les médias dits « classiques » pour s’informer, mais qui, en fonction des pays et des régions, préfèrent les réseaux sociaux, les influenceurs sur Youtube et dans certains cas mêmes les membres de leurs familles. Est-ce qu’il existe des solutions pour que les jeunes ne tombent pas en proie à l’infox ? Comment les médias peuvent-ils garder leur relevance face aux créateurs de contenus qui sont suivi par des millions d’utilisateurs des réseaux sociaux ? Réponse tout de suite, dans ce compte-rendu par Alex Diaconescu qui a assisté à cet atelier.

     

     

    L’information au temps de la désinformation, un enjeu démocratique 

     

    La confiance faite aux médias affaiblit, alors que l’infox ne fait que se développer. Il est donc urgent de rétablir l’équilibre perdu dans la communication entre les autorités, les médias et la population, sinon la démocratie même est en danger – ont conclu les participants à la table ronde « L’information au temps de la désinformation, un enjeu démocratique ». Comment rétablir cet équilibre ? Comment lutter contre la désinformation, les faux contenus de l’intelligence artificielle et comment peut-on protéger les journalistes ? Reportage sur place par Valetina Beleavski

     

     

    Chers amis notre RRI spécial touche à sa fin. Avant de vous dire « Au revoir », nous vous invitons à réfléchir au statut des journalistes de votre pays, à l’information fournie pars vos médias, aux sources que vous utilisez aujourd’hui pour vous informer, à la vérité, à la démocratie et au rôle des médias à l’ère de la guerre informationnelle.

  • La Journée mondiale de la radio 2024

    La Journée mondiale de la radio 2024

    Comme chaque année, le 13 février on célèbre la
    Journée mondiale de la radio
    . Comme d’habitude RRI se joint à cette célébration
    et tente de réfléchir cette fois-ci au passé et à l’avenir de ce média qui
    fascine tant les journalistes qui lui ont consacré leur vie et leur carrière
    que les auditeurs qui ne cessent de chercher l’information et le divertissement
    sur les différentes ondes.


    Avant
    de plonger dans la réflexion je vous rappelle, chers amis, que la JMR a été
    proclamée en 2011 par les États membres de l’UNESCO et adoptée par l’Assemblée
    générale des Nations Unies en 2012 comme Journée internationale des Nations
    Unies. Depuis, le 13 février est devenu la Journée mondiale de la radio (JMR).


    « Laradio, en tant que
    technologie, science, moyen de communication et système de programmation
    d’éléments audio, remonte aux années 1800… on peut donc affirmer avec certitude
    que ce média en est déjà à son deuxième siècle », lit-on sur le site de la
    manifestation.

    L’UNESCO : « À une époque marquée par
    la vitesse vertigineuse de l’innovation technologique et l’obsolescence rapide
    d’une nouvelle plate-forme brillante après l’autre, la radio entame son
    deuxième siècle de service en tant que l’une des formes de média les plus
    fiables et les plus utilisées au monde ».


    Par
    conséquent, cette année, nous sommes invités remémorer ce premier siècle où la
    radio nous a accompagnés tous les jours, un siècle d’information, de
    divertissement et d’éducation. Mais on ne s’arrête pas là. Une fois apprises
    les leçons du passé, le moment est venu aussi de penser à l’avenir de ce média
    qui doit tenir le pas avec les nouvelles technologies et se réinventer,
    constamment, pour continuer sa mission. On parle de tout cela aujourd’hui, dans
    cette édition de RRI spécial, sur RRI la voix de la diversité !


    RRI
    fait partie de la radio publique roumaine. Commençons donc par un bref retour
    sur les débuts des émissions en langues étrangères diffusées par la radio
    publique roumaine, avec Charlotte Fromenteaud.



    Qu’en
    pensent les auditeurs ? En voici un exemple, avec des propos envoyés par
    un des amis de longue date de RR : Philippe Marsan.


    « Selon les thèmes proposés, je
    peux dire que Radio Roumanie correspond bien à cette Radio qu’on aime, nous les
    auditeurs des ondes. Elle cible bien ces idées internationales, diffusant la
    culture, l’information, le divertissement, la musique, le sport, l’image d’une Nation
    selon une valeur démocratique dans un esprit d’amitié et d’humanise avec les
    auditeurs du monde. Aussi Radio Roumanie est riche de son histoire depuis les
    années 30. Elle fut parmi les premières radios européennes. ».


    Aujourd’hui
    nous privilégions les regards personnels sur la radio. C’est pour un tel point
    de vue nous avons invité au micro Eugen Cojocariu, secrétaire général au sein
    de RRI.







    Après
    ce regard posé sur le passé de la radio en général et RRI en particulier, nous
    nous tournons vers l’avenir pour savoir si le métier de journaliste radio
    attire toujours et voir comment la jeune génération perçoit la radio
    d’aujourd’hui et de demain. Pour ce faire, nous avons invité au micro Alan Le Cunff,
    étudiant à Ecole Supérieure de Journalisme de Montpellier.
    Il est au micro
    d’Ioana Stancescu.



    « La
    Radio n’existe que si elle est écoutée »
    , nous écrivait récemment un des amis
    de longue date de RRI. Et c’est tout à fait vrai. La radio doit aller vers son
    public et c’est justement ce que nous allons faire dans les minutes suivantes
    en donnant la parole à un des auditeurs les plus fidèles des émissions en
    français de RRI : Paul Jamet de France. Il répond aux questions d’Alex
    Diaconescu.



    La
    radio en tant que moteur de l’information vraie, la radio qui éduque, la radio
    qui nous divertit, la radio qui nous accompagne tous les jours depuis déjà un
    siècle. La radio se réinvente à l’ère du numérique, mais elle ne perdra jamais
    sa mission essentielle, celle que l’UNESCO nous a invités mettre sous les
    projecteurs pour cette fête du 13 février 2024. Informer, éduquer, divertir
    – la radio sera toujours au plus près
    des gens. Merci à toutes et à tous d’écouter la radio en général et RRI en
    particulier ! A bientôt pour une nouvelle célébration !






  • Les enfants ukrainiens réfugiés en Roumanie – quelles perspectives ?

    Les enfants ukrainiens réfugiés en Roumanie – quelles perspectives ?

    Aujourd’hui nous parlons enfance et réfugiés.

    On le sait déjà, en tant que voisine de l’Ukraine en guerre depuis presque deux ans déjà, la Roumanie a accueilli un nombre important de réfugiés ukrainiens, des femmes et des enfants pour la plupart. La grande majorité n’ont fait que transiter notre pays avant de se rendre vers d’autres destinations d’Europe Occidentale. Mais il y en quand même près de cent mille réfugiés qui ont choisi la Roumanie comme terre d’accueil. Il s’agit principalement de mères et de leurs enfants.

    Et c’est de ces réfugiés que nous parlons aujourd’hui avec Jean Benoit Manhes, coordinateur des urgences pour l’UNICEF Roumanie.

    Au micro de Ionut Jugureanu il nous parle des défis auxquels sont confrontées ces familles monoparentales en ce moment, des difficultés d’insertion sociale que doivent surmonter encore les enfants ukrainiens de Roumanie, des facilités accordées aux réfugiés par l’Etat roumain et de leurs perspectives pour l’avenir, avec un accent mis aussi sur les problèmes similaires que cette situation a remis à l’ordre du jour pour les Roumains eux-mêmes.

  • L’éducation nationale – entre grève générale et perspectives

    L’éducation nationale – entre grève générale et perspectives

    Du 22
    mai au 12 juin 2023, les enseignants et professeurs des écoles, collèges et
    lycées publics de Roumanie étaient en grève générale. Même les crèches
    maternelles publiques ont été fermées. Ce mouvement massif, à l’échelle
    nationale est intervenu après que les enseignants ont plusieurs fois essayé
    d’attirer l’attention du gouvernement au cours de l’année scolaire, sans succès.
    La revendication principale de cette grève générale concernait les salaires,
    cependant le mécontentement du corps enseignant est ancien, profond et dépasse
    largement la seule question salariale.


    Pour
    essayer de comprendre leur quotidien et leurs difficultés, nous avons rencontré
    trois actrices de ce système public d’éducation : Cristina Mateescu,
    maitresse d’école à l’école Saint Sylvestre à Bucarest ; Mihaela Bucsa,
    professeure de Physique à Sânpetru, un village situé à 5 kilomètres de Brasov
    et Daniela Visoianu, professeure associée à l’Université de Bucarest,
    conseillère parlementaire au sein de la commission pour l’enseignement du Sénat
    roumain, ancienne présidente de la Coalition pour l’éducation, une fédération
    d’ONG qui mènent des projets dans le domaine éducatif et ancienne employée du
    ministère de l’Education.


    Elles
    dépeignent pour nous une éducation nationale longtemps abandonnée par les
    pouvoirs publics, une école publique qui n’a pas su s’adapter aux changements
    de la société depuis la fin de la dictature en 1989, enfin un système qui ne
    parvient pas à atténuer les inégalités sociales qui fracturent la société
    roumaine notamment entre les zones urbaines et les campagnes.


    Dans
    leurs discours se dessine l’image d’enseignants seuls, pris en étaux entre des
    pouvoirs publics peu concernés et les immenses attentes des parents d’élèves.


    Voici donc un tour d’horizon non exhaustif de l’école publique roumaine vue de l’intérieur,
    en deux parties, avec Clémence Lheureux et ses invités.

    Dans la première partie de RRI Spécial nous mettons sous la loupe la récente grève générale dans l’éducatio roumaine, avec un accent mis sur les revendicatins des enseignants et sur les résultats de leurs protestations.

    Dans la seconde partie de RRI Spécial, nous nous penchons sur les difficultés générales du système de l’éducation natioanale de Roumanie et sur ses perspectives d’amélioration.

  • Où en est la lutte contre le SIDA en Roumanie ? Quel soutien pour les personnes vulnérables ?

    Où en est la lutte contre le SIDA en Roumanie ? Quel soutien pour les personnes vulnérables ?

    Aujourd’hui nous nous tournons vers
    les communautés vulnérables, notamment celles touchées par le SIDA et la
    consommation de la drogue. En Roumanie, l’infection au virus VIH est un
    problème majeur de santé publique. Et, à en croire les statistiques, la
    pandémie de coronavirus, n’a fait qu’empirer les choses, car, en 2020, le taux
    de dépistage du SIDA a chuté dans notre pays, alors que le nombre des nouveaux
    cas était déjà à la hausse à ce moment-là. C’est l’ONG Romanian Angel Appeal et
    l’Observatoire roumain de Santé qui tiraient la sonnette d’alarme à ce sujet
    déjà à l’été 2021.

    Où en est la Roumanie à l’heure actuelle en matière de
    politiques publiques destinées à ces populations vulnérables ? Quels
    progrès ont été enregistrés dans le domaine ces dernières décennies, depuis
    l’adhésion du pays à l’UE, s’il y en a eu ? Comment stimuler les autorités
    roumaines pour accorder davantage d’attention à ces catégories sociales ?
    Comment faire pour ramener à l’attention publique ces personnes, alors que
    l’Europe est confrontée à tellement d’autres crises en ce moment ? Autant
    de questions que nous avons posées à Michel Kazatchkine, ancien directeur
    exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le
    paludisme, une fonction qu’il a occupée de 2007 à 2012. En 2012 il est envoyé
    spécial du secrétaire général de l’ONU sur le VIH/Sida en Europe de l’Est et en
    Asie centrale. Il participait à Vienne aux ateliers Fast Tracks Cities – une
    initiative internationale prévention et de lutte contre le sida et a accepté
    l’invitation de parler sur les ondes de RRI de Ionut Jugureanu, qui était aussi
    sur place.


    D’abord, Michel Kazatchkine parle de la situation de ces personnes vulnérables
    en Roumanie, de l’intérêt des autorités roumaines pour cette catégorie sociale
    et de l’implication de la société civile roumaine dans la protection des
    personnes touchées par le SIDA et autre maladies transmissibles. Ensuite, il nous fait part de son opinion sur la dépénalisation de la
    consommation de la drogue et propose de solutions pour ramener les personnes
    vulnérables malades du SIDA ou autres maladies transmissibles dans l’attention
    publique et celle des autorités, sans oublier de transmettre un message pour
    l’ONG ARAS de Roumanie qui lutte pour les droits des malades du SIDA.




  • Clin d’oeil sur les défis actuels de l’UE

    Clin d’oeil sur les défis actuels de l’UE

    Le Comité économique et social
    européen (CESE) existe depuis 65 ans et se donne pour mission de transmettre la voix
    des Européens aux responsables de Bruxelles. « Il est composé de 329
    membres, originaires des 27 États membres de l’UE, désignés par leurs
    gouvernements nationaux et nommés par le Conseil de l’Union européenne pour une
    durée de cinq ans. Ils travaillent ensuite de manière indépendante, dans
    l’intérêt de tous les citoyens de l’UE. Ces membres ne sont pas des
    responsables politiques, mais des employeurs, des syndicalistes et des
    représentants de divers secteurs d’activité de la société, comme l’agriculture,
    les organisations de consommateurs et de défense de l’environnement, l’économie
    sociale, les PME, les professions libérales et les associations représentant
    les personnes handicapées, le volontariat, l’égalité entre hommes et femmes, la
    jeunesse, les universités, etc. » (source https://www.eesc.europa.eu)


    Le CESE a désormais une nouvelle
    direction, avec à sa tête l’Autrichien Oliver Röpke, aux côtés duquel l’on
    retrouve le Polonais Krzysztof Pater – le vice-président chargé du budget, et
    le Roumain Aurel Laurenţiu Plosceanu, vice-président chargé de la
    communication. Leur objectif : renforcer le dialogue entre la société
    civile et les décideurs, pour mieux cibler les politiques européennes sur les besoins
    des citoyens, par ces temps de multiples crises qui secouent le continent
    européen.



    Et c’est
    justement au sujet de ces crises que l’UE doit relever actuellement que parlent
    au micro de RRI deux anciens président du Comité économique et social européen Georges
    Dassis (de Grèce, président du CESE entre 2015 et 2018) et son successeur, Luca
    Jahier (d’Italie, 2018-2020).

    Voici pour commencer, Luca Jahier,
    au sujet notamment de la guerre en Ukraine et de ses conséquences pour l’Europe.
    Il répond aux questions d’Eugen Cojocariu.

    Egalement au micro d’Eugen Cojocariu :
    Georges Dassis, qui a dirigé le Comité entre 2015 et 2018. Il parle de la
    situation des réfugiés ukrainiens, de l’élargissement de l’UE et de l’importance
    de la paix.

  • Les relations roumano-belges en perspective..

    Les relations roumano-belges en perspective..

    Aujourd’hui
    au micro de RRI – Elio di Rupo, ministre-président du gouvernement Wallon
    depuis 2019. Antérieurement, premier ministre de la Belgique de 2011 à 2014, à
    l’issue de la plus longue crise institutionnelle qu’avait connue le pays, président
    du Parti socialiste belge francophone pendant 20 ans, de 1999 à 2019, maire de
    la ville de Mons, plusieurs fois ministre, il a été élu à plusieurs reprises
    député fédéral et sénateur, nommé ministre d’Etat par le roi Albert II,
    vice-président de l’Internationale socialiste. Il est sans doute l’un des
    acteurs -clé de la vie politique belge des dernières décennies, Européen
    convaincu, homme de gauche, attaché aux idéaux humanistes de justice sociale et
    de liberté individuelle, mais aussi, dans l’action politique, partisan du
    compromis, de ce système politique de type consensuel, qui est la marque de
    fabrique de la vie politique belge, et qui était censé devenir aussi la marque
    de fabrique de la politique de l’UE.


    Fin
    février, Elio di Ruppo a effectué, une visite de 2 jours à Bucarest. Il a
    accepté de répondre aux questions de Ionut Jugureanu, pour RRI. Ils se penchent
    sur des sujets importants de l’actualité européenne, dont la guerre en Ukraine,
    l’espace Schengen, les valeurs européennes et les relations bilatérales entre
    la Roumanie et la Belgique.

  • Une Foire de la Francophonie à Craiova

    Une Foire de la Francophonie à Craiova

    C’est déjà une tradition. Au mois de mars, la francophonie est à l’honneur partout en Roumanie, avec une mobilisation importante des Instituts culturels français, des bibliothèques françaises et des écolés et lycées où le français est enseigné d’une manière intensive. Aujourd’hui nous allons à Craiova, dans le sud de la Roumanie, où le Lycée « Voltaire » organise un mois de la francophonie bien rempli d’événements inédits, dont une « Foire de la francophonie », tenue au centre-ville. C’est la troisième édition de ce « mois de la francophonie » organisé dans cette institution de renom de Craiova. Pour plus de détails nous avons avec nous Loredana Popi, la principale du lycée Voltaire de Craiova.