Elle n’avait encore jamais été une étrangère,
là où les terrasses des cafés auraient dû lui mettre du baume
au cœur, ces espaces bruyants et trop éclairés où des gens
célébraient l’amitié, lui renvoyaient en plein visage sa solitude
et son égarement. Soudain, la ville de Bucarest et ses blocs
tout déglingués lui manquaient, sa grand-mère l’attendant sur
le perron de sa maison de campagne, semblait à présent
relayée de l’autre côté du globe.
L’exil
