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  • Une inflation à la baisse

    Une inflation à la baisse

    Des prix à la baisse

     

    En Roumanie, le taux d’inflation annuel a baissé de 5,9 % en avril à 5,12 % en mai, selon l’Institut national de statistique, soit son niveau le plus bas des trois dernières années. Selon l’INS, les produits alimentaires tels que les produits de meunerie et de boulangerie, les légumes, les pommes de terre, l’huile ou le beurre sont devenus moins chers, ainsi que l’électricité et le gaz, de 8 %. En revanche, les prix des produits non alimentaires tels que les chaussures, les meubles ou les détergents, ainsi que des services, dont notamment les transports aériens, ont augmenté en moyenne de plus de 21 %. L’analyste économique Bogdan Glăvan estime que l’inflation est à la baisse, notamment parce que le choc causé par la hausse des prix de l’énergie est en train de se dissiper, et que c’est un phénomène qui se manifeste à l’échelle mondiale.

     

    Bogdan Glăvan: « Dans d’autres pays, l’inflation a baissé plus rapidement qu’en Roumanie, car nous avons également nos problèmes internes qui entraînent une augmentation des prix, c’est-à-dire des dépenses publiques excessives. En ce qui concerne l’énergie, on assiste maintenant au phénomène inverse à celui de 2022. La baisse du coût de l’énergie entraînera progressivement une modération de l’inflation ou la stabilisation des prix. La seule question est : à quelle vitesse ? Ainsi, constatons-nous des baisses de tarifs dans le domaine de l’énergie. De même, somme toute, ce mois-ci, nous avons également observé une stabilisation ou une légère baisse des prix des denrées alimentaires, phénomène également lié au contexte international. A regarder ce qui se passe à l’échelle mondiale, on constate que cela fait plusieurs mois déjà que le prix des denrées alimentaires est à la baisse. Il était donc naturel que cela se reflète également en Roumanie.»

     

     

    Encore difficile pour les secteurs où l’inflation a éclaté plus tard 

     

    Selon l’analyste économique, dans les prochains mois, la Roumanie connaîtra une évolution stable en ce qui concerne l’inflation et les prix continueront à baisser. Bogdan Glăvan explique que, historiquement, le prix des denrées alimentaires présente également une composante saisonnière. Par conséquent, pendant l’été, nous assistons généralement à des baisses de prix. Il souligne que les problèmes liés aux augmentations de prix plus significatives persistent dans les secteurs où l’inflation s’est manifestée plus tard, par exemple dans le secteur des services, où une dernière tendance inflationniste est à constater.

     

    Bogdan Glăvan: « Les tarifs de l’énergie sont à la baisse. Il en va de même pour les aliments. Tous ces éléments exercent une pression sur l’inflation, la comprimant. Cependant, des problèmes persistent dans d’autres secteurs, là où l’inflation a éclaté plus tard. Alors, si l’inflation a d’abord touché le secteur de l’énergie, elle s’est progressivement propagée dans l’économie, affectant toutes les autres branches économiques, y compris les services. Et c’est ici que nous avons encore à faire à une dernière poussée inflationniste. » 

     

    Les prévisions de la BNR

     

    Disons pour terminer, que la Banque nationale de Roumanie (BNR) a révisé à la hausse ses prévisions d’inflation pour la fin de cette année, la portant de 4,7 à 4,9 %. Selon les données présentées par le gouverneur de la BNR, Mugur Isărescu, l’inflation devrait atteindre les 3,5 % d’ici la fin de l’année 2025. D’ailleurs, il a déclaré récemment que le taux inflation suivait une trajectoire descendante, mais que sa diminution serait progressive. La politique monétaire de la BNR vise justement à éviter les pics inflationnistes et la récession, a encore expliqué Mugur Isarescu. (trad. Valentina Beleavski)

     

     

     

  • 23.10.2023 (mise à jour)

    23.10.2023 (mise à jour)

    Aliments – Les autorités de Bucarest ont décidé de prolonger de 90 jours, la mesure du plafonnement de la marge commerciale pour les aliments de base lit-on sur le site du ministère de l’Agriculture. Neuf autres produits ont été ajoutés à la liste, dont le coulis de tomates, les brioches du type « cozonac », ou encore la crème fraîche. Pour rappel, le 1er août dernier, un décret gouvernemental est entré en vigueur portant sur le plafonnement des prix de 14 aliments de base, une décision convenue, préalablement avec les acteurs du domaine. Le premier ministre Marcel Ciolacu affirme que la limitation des prix des aliments a déjà contribué à la baisse de l’inflation, en dessous des 9 % le mois dernier.

    OTAN – La Roumanie continuera à contribuer à l’amélioration de la sécurité régionale et euro-atlantique, y compris par son rôle de pilier de stabilité dans la mer Noire. C’est ce qu’a déclaré, lundi, le président roumain Klaus Iohannis devant les participants à la cérémonie organisée à l’occasion de la mise en opération complète du Commandement du Corps multinational du sud-est, à Sibiu, au centre de la Roumanie. L’occasion pour le chef de l’État roumain de rappeler qu’en 2018, au sommet de l’OTAN de Bruxelles, la Roumanie avait fait part de son intention de compléter l’architecture alliée de commande et de contrôle sur son territoire par une unité terrestre censée consolider la planification et la manière d’opérer des forces et des structures de l’OTAN en Roumanie, à savoir le groupement tactique de l’OTAN pour l’intégration des forces, le Commandement de la division multinationale du sud-est et la Brigade multinationale du sud-est. Le chef de l’État romain a mis en évidence que parmi les objectifs de la Roumanie figuraient toujours la consolidation sur le long terme, de la posture de dissuasion et de défense de l’OTAN en mer Noire. Il a également transmis aux militaires de l’OTAN que l’Alliance était l’organisation politique et militaire la plus forte de l’histoire. Le Corps multinational du sud-est de Sibiu fait partie de la structure des forces de l’OTAN et aura pour mission d’assurer la commande et le contrôle des opérations terrestres de l’Alliance en toute situation, par temps de crise ou de guerre dans le but de renforcer la posture de dissuasion et de défense en Roumanie et en Bulgarie.


    Bruxelles – Les chefs des diplomaties
    de l’Union européenne coordonnent étroitement leurs efforts afin d’identifier
    des solutions pour libérer tous les otages détenus par le groupement terroriste
    Hamas, a déclaré lundi la ministre roumaine des Affaires Etrangères, Luminita
    Odobescu. Dans le cadre du Conseil Affaires Etrangères, la responsable roumaine
    a souligné que les informations étaient extrêmement sensibles et devraient être
    gérées avec un maximum d’attention, parce qu’il s’agit de vies humaines. « C’est pourquoi nous sommes très prudents,
    y compris pour ce qui est de la communication publique, mais nous continuons le
    dialogue avec toutes les autorités des Etats de la région et non seulement de
    la région », a également dit Mme Odobescu. Elle a rappelé que la
    Roumanie avait condamné fermement l’attaque atroce contre Israël et a souligné
    le droit légitime d’Israël de se défendre. « J’ai
    fermement demandé, aux côtés d’autres collègues, la libération immédiate de
    tous les otages, y compris du ressortissant israélien qui a aussi la nationalité
    roumaine » a déclaré la ministre roumaine. « Tous les ministres des Affaires Etrangères ont fait part de
    leur profonde inquiétude sur la situation humanitaire dans la bande de Gaza,
    qui touche la vie de personne innocentes et c’est pourquoi il est très
    important de continuer à fournir de l’aide humanitaire aux civils » a
    affirmé aussi la responsable roumaine. L’exécutif roumain a déjà décidé
    d’envoyer de l’aide humanitaire dans la région. Lorsqu’ici, quelque 260
    personnes de nationalité roumaine et membres de leurs familles ont sollicité d’être
    évacuées de la Bande de Gaza.

    Enseignants – Les salariés du système de l’éducation nationale de Roumanie recevront ces jours-ci leurs bonus annuels obtenus suite à la grève générale, déclenchée à la fin de l’année scolaire précédente. L’argent sera distribué sur des cartes bancaires et la distribution en a déjà démarré, a fait savoir l’exécutif de Bucarest. Plus de 326 000 salariés de l’enseignement bénéficient de ce bonus annuel dont la valeur nette est de 1500 lei, soit l’équivalent de 300 € pour le personnel enseignant et de 500 lei soit, l’équivalent de 100 € pour le personnel administratif. Un autre bonus est accordé pour la carrière professionnelle à compter de cette année scolaire, sur une période de quatre ans. Le gouvernement a encore décidé de prolonger la période durant laquelle les demandes pour des vouchers éducationnels peuvent être déposées. Il s’agit de 500 lei accordés une fois par an aux enfants provenant des familles défavorisées pour que ceux-ci puissent se procurer des fournitures scolaires et des vêtements. Le nombre de bénéficiaires en a été estimé à 410 000.

    Théâtre – La 33e édition du Festival National de Théâtre bat son plein à Bucarest. Le thème choisi pour cette édition, dont l’ouverture officielle a eu lieu vendredi dernier et qui se déroulera jusqu’au 30 octobre, est « Les laboratoires du sensible ». Les productions présentées cette année ont été sélectionnées parmi plus de 150 spectacles présentés en première au cours de la saison 2022-2023, produits par des théâtres d’Etat et des théâtres indépendants de Roumanie.

  • La semaine du 19 au 25 juin 2023

    La semaine du 19 au 25 juin 2023


    Les responsables
    roumains en visite à Chisinau



    La Roumanie soutient le début des
    négociations d’adhésion européenne de la République de Moldova, a transmis
    mercredi, à Chisinau, le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, lors de sa
    première visite à l’étranger depuis son installation à la tête du gouvernement
    roumain. « L’avenir de notre voisin moldave est au sein du bloc
    communautaire », a-t-il affirmé. La partie roumaine s’est dite prête à
    accorder son expertise aux partenaires moldaves. Le chef du cabinet de
    Chisinau, Dorin Recean, a quant à lui remercié Bucarest du soutien accordé
    aussi bien au parcours européen de son pays qu’aux réformes économiques et
    sociales. Et lui de mettre en lumière les rapports bilatéraux sur les deux
    rives du Prut, de plus en plus renforcés suite à la construction de ponts, de
    route et de réseaux énergétiques. La Roumanie s’apprête à verser à la
    République de Moldova une deuxième tranche de 28 millions d’euros du soutien
    financier accordé par le gouvernement roumain. L’argent servira à financer neuf
    projets d’infrastructure, a expliqué M. Recean.


    En début de semaine, la nouvelle cheffe de
    la diplomatie roumaine, Luminița Odobescu, s’est rendue aussi en République de
    Moldova, dans le cadre de sa première visite en qualité de ministre des
    Affaires étrangères. Elle a été reçue par la cheffe de l’Etat moldave, la
    pro-occidentale Maia Sandu et a eu des discussions avec son homologue de
    Chisinau, Nicu Popescu. Une occasion de mettre en évidence le soutien accordé
    par la Roumanie à son voisin moldave, notamment sous forme d’aides humanitaires
    et ressources énergétiques. Luminita Odobescu a précisé que l’ouverture au plus
    vite possible des négociations d’adhésion
    de Chisinau à l’UE représente une priorité pour la diplomatie roumaine.





    Les magistrats roumains s’opposent à la réforme des
    régimes spéciaux de retraite



    Les magistrats de plusieurs instances et
    parquets de Roumanie ont suspendu, mercredi, leur activité, estimant que la
    modification de la loi sur les régimes spéciaux des retraites portera atteinte
    à l’indépendance de la Justice. La coalition gouvernementale PSD – PNL souhaite
    augmenter progressivement l’âge de la retraite des juges et des procureurs
    jusqu’à 65 ans, et que la pension soit calculée sur la base des revenus de
    plusieurs années, et pas seulement de la dernière année d’activité. La nouvelle
    ministre de la Justice, Alina Gorghiu, a réagit face aux mesures radicales
    prises par les magistrats en affirmant respecter leur liberté d’expression mais
    estimant que le dialogue était préférable à la contestation pour résoudre les
    problèmes du système judiciaire.La réforme des régimes
    spéciaux des retraites est un jalon du Plan national de relance et de
    résilience. Dans le cas contraire, la Roumanie perdrait 3 milliards d’euros.


    Par ailleurs, jeudi, une commission
    spécialisée du Parlement roumain a donné son avis favorable, à majorité de
    voix, à la suppression du régime spécial des retraites pour les sénateurs et
    les députés. Le social-démocrate, Eugen Bejinariu, à la tête de cette
    commission, a précisé que si des aspects non constitutionnels sont dénichés,
    d’autres solutions seront trouvées pour réduire, voir supprimer, les pensions
    spéciales des parlementaires.



    De nouvelles mesures du
    gouvernement roumain



    La Roumanie se prépare à faire baisser
    les prix de plusieurs produits alimentaires essentiels tels le pain, le lait,
    la viande, les œufs, la farine, l’huile, le maïs, les fruits et les légumes
    frais. C’est ce qu’a annoncé jeudi, le premier ministre Marcel Ciolacu, tout en
    rassurant les producteurs que la nouvelle mesure ne risque pas de leur mettre
    plus de pression. Le chef du cabinet a déclaré avoir reçu l’engagement des
    grandes chaînes de distribution de Roumanie de réduire leur marge commerciale.
    Jeudi encore, le gouvernement a examiné en première lecture un schéma d’aide
    publique au bénéfice des fabricants roumains de matériaux de construction. La
    Roumanie souhaite encourager la production autochtone de matériaux de
    construction, à des prix compétitifs. A l’heure où l’on parle, plus de 70% de
    ces matériaux proviennent des importations. Pour cette année, le gouvernement a
    prévu un soutien financier de 150 millions d’euros qui devra être approuvé par
    le Ministère des finances.


    Enfin, l’Exécutif a décidé d’accorder
    une enveloppe de 1,4 millions d’euros d’aides à partager entre les familles
    touchées dernièrement par les intempéries, les inondations, les glissements de
    terrain et les phénomènes orageux. Rappelons-le, suite aux pluies torrentielles
    et aux orages des derniers jours, de nombreuses fermes du centre, du sud-ouest
    et du sud du pays ont été inondées et les sapeurs-pompiers ont du intervenir à
    plusieurs reprises pour évacuer l’eau.



    Un projet d’exploitation des
    ressources de gaz en mer Noire



    La compagnie privée OMV Petrom et la société roumaine Romgaz ont signé le
    projet d’exploitation des gisements de gaz naturel extraits dans le périmètre
    Neptun Deep, en mer Noire. Le plan attend la signature de l’Agence nationale
    pour les Ressources minérales. Les deux partenaires investiront quatre
    milliards d’euros au total pour mettre en place la première étape du projet
    dont la production totale est estimée à 100 milliards de mètres cubes de gaz. Selon
    la direction de l’OMV Petrom, les premières quantités de gaz seront extraites
    en 2027 quand la Roumanie pourra devenir le plus grand producteur de gaz
    naturel de l’UE. D’une durée de plus de vingt ans, le projet permettra à l’Etat
    roumain de soutenir financièrement le développement du pays. Selon OMV, ce
    projet permettra à l’Etat roumain de gagner 20 milliards d’euros. (Trad. Ioana Stancescu)



  • Le prix des produits essentiels à la baisse

    Le prix des produits essentiels à la baisse

    A peine installé à la tête de la Roumanie, le nouveau
    gouvernement PSD-PNL a commencé à mettre en pratique ses promesses censées
    endiguer l’inflation et calmer le déficit commercial. Par conséquent, les
    responsables gouvernementaux ont annoncé une série de mesures censées faire
    diminuer les prix dans les rayons des supermarchés et encourager la production
    autochtone. Concrètement, plusieurs mois durant, les distributeurs s’engagent à
    réduire leurs marges de profit pour venir en aide aux consommateurs. A l’issue
    des négociations gouvernementales, les grandes chaînes de distribution ont
    accepté à réduire les prix en rayon pour dix catégories de produits essentiels.
    Une telle mesure ne risque pas de faire accroître la pression sur les
    producteurs roumains, a précisé le premier ministre, Marcel Ciolacu.


    « Nous remplissons toutes les conditions nécessaires
    pour qu’un accord en ce sens soit bientôt finalisé. Par conséquent, au terme de
    cet acte normatif, on pourra faire baisser les prix des aliments essentiels
    tels le pain, le lait, le fromage, la viande, les œufs, la farine, le maïs,
    l’huile, les fruits et les légumes frais. Tout cela sans mettre une pression
    supplémentaire sur les producteurs roumains ».




    La diminution des prix se fera sous l’œil attentif du
    Conseil de la Concurrence. Pour sa part, le gouvernement s’engage à se réunir
    dans les semaines à venir avec les représentants des fermiers et des
    distributeurs alimentaires pour leur présenter le schéma de réductions de leurs
    marges commerciales. Bien évidemment, de potentiels obstacles, notamment
    techniques risquent à surgir, a expliqué George Badescu, directeur exécutif de
    l’Association des Grandes chaînes de distribution de Roumanie, invité au micro
    de Radio Roumanie. On ne saurait oublier qu’on parle d’un marché libre, placé
    sous le signe de la concurrence. Voilà pourquoi on doit faire attention à ce
    que cette mesure ne provoque pas de perturbations et qu’elle porte ses
    produits, même si le gel de la marge commerciale est maintenu en place quelques
    mois seulement. « Je me réjouis de l’ouverture affichée par le milieu
    d’affaires qui s’est dit prêt à accepter un mécanisme viable et simple et qui,
    aux côtés des mesures adoptées par le gouvernement, est censé faire baisser
    l’inflation et booster le pouvoir d’achat des Roumains. On s’est engagé à
    réduire le taux d’inflation à un seul chiffre d’ici la fin de l’année. Je suis
    persuadé qu’avec le soutien du milieu d’affaires on finira par répondre à notre
    objectif. » a précisé le chef du gouvernement de Bucarest, Marcel Ciolacu.
    La Roumanie a adopté le modèle de plusieurs pays européens au moment où elle a
    décidé de faire baisser les prix en rayon de plusieurs produits alimentaires
    essentiels. En France, par exemple, une grande surface vient d’annoncer 10% de
    rabais sur les prix de 500 produits alimentaires et non alimentaires. Une
    initiative qui sera suivie par d’autres distributeurs de l’Hexagone.





  • 13.12.2022

    13.12.2022

    Schengen – Le Parlement européen doit débattre aujourd’hui de la situation créée par le véto à l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen exprimé par l’Autriche dans le cadre du Conseil des Affaires Intérieures, sujet présent à l’ordre du jour suite au vote des plus grands groupes politiques du législatif communautaire. Hier, le chef de la diplomatie de Bucarest, Bogdan Aurescu, a rencontré à Bruxelles le ministre fédéral en charge des Affaires européennes et internationales de l’Autriche, Alexander Schallenberg, à la demande du côté autrichien. A cette occasion, Bogdan Aurescu a précisé que Bucarest utiliserait tout les moyens disponibles pour débloquer la situation et a ajouté qu’il était nécessaire d’identifier une solution constructive. Le ministre roumain a démontré à nouveau que les informations du côté autrichien visant une possible implication de la Roumanie dans le flux migratoire illégale vers l’Autriche ne correspondent en aucune manière aux les statistiques réalisées par les agences européennes en charge des frontières. Les autorités autrichiennes ont mentionné ne pas agréer la feuille de route proposée par la Commission européenne relative à la gestion de la migration, puisqu’elle ne serait qu’un premier pas. A Bucarest, le président Klaus Iohannis a déclaré lundi dans la soirée dans le cadre de ses premières déclarations publiques après le rejet de l’adhésion que le véto exprimé par l’Autriche était injustifié et incompréhensible.

    Autriche – Les entreprises appartenant au ministère roumain des Transports ont annoncé leur intention de transférer leurs fonds des comptes ouverts à la banque BCR, détenu par le groupe autrichien Erste. Le ministre des transports Sorin Grindeanu affirme que de nombreuses entreprises subordonnées à l’institution qu’il dirige ont trouvé des conditions meilleures à la banque roumaine CEC. Le coup d’envoi de ce processus a été donné par la Commission nationale d’administration routière qui doit rouler par le biais de la Banque centrale roumaine au moins 2,5 milliards d’euros par an. D’autres entreprises, telles les Chemins de fer, le port de Constanta ou la Compagnie des aéroports de Bucarest feront le même. « A mon avis c’est une bonne décision, vu que les conditions sont meilleures », affirme encore M Grindeanu. Après l’opposition de l’Autriche à l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen de libre circulation européenne et la Fédération nationale des syndicats de l’Industrie alimentaire, Sindalimenta, a décidé de fermer ses comptes à la banque BCR. Fermiers, syndicats et hommes d’affaires ont annoncé boycotter les entreprises autrichiennes, y compris les stations d’essence OMV Petrom.

    Inflation – En Roumanie, le taux annuel d’inflation a grimpé au mois de nombre de 15,3% à 16,8%. Selon les chiffres publiés aujourd’hui par l’Institut national de la statistique les produits alimentaires ont connu la hausse des prix la plus importante, de 22%, suivis par les marchandises non-alimentaires (16%) et par les services (près de 10%). Ces chiffres dépassent les prévisions sur l’inflation pour la fin de l’année, de 16,3% tel qu’énoncées le mois dernier par le gouverneur de la Banque centrale roumaine.

    Budget – Les Commissions spécialisées du Parlement de Bucarest analysent le budget d’Etat et des assurances d’Etat pour 2023. Hier, à l’issue d’une journée de débats marathon, une grande partie des allocations budgétaires proposées par le gouvernement ont été approuvées. La défense bénéficiera d’une enveloppe sans précédent de 2,5% du PIB, censée permettre la poursuite des programmes de dotation de l’armée, et l’achat de systèmes de missiles sol-air Patriot et sol-sol Himars. Selon le gouvernement, le PIB devrait augmenter l’année prochaine de près de 3 % malgré un ralentissement de la croissance économique. Le cabinet table pourtant sur une meilleure collecte des taxes, sur la baisse de l’inflation et du chômage. C’est pourquoi le déficit devrait également baisser à 4,4% du PIB.

    Etude – Les Roumains ont à l’heure actuelle trois grandes raisons d’inquiétude : l’inflation, l’invasion en Ukraine et le cout des services médicaux – selon une étude réalisée le mois dernier par une compagnie de consulte en management. La plupart des Roumains s’attendent à ce que les prix des produits de base augmentent le long de l’année prochaine. Par rapport aux autres Etats d’Europe, seuls les britanniques sont plus inquiets que les Roumains par la hausse des prix. Les Italiens, les Espagnols, les Français et les Allemands sont moins concernés par cet aspect.

    Météo – Températures à la baisse en Roumanie, avec des maxima allant de -4 à 6 degrés. Le ciel est variable, couvert sur les Carpates orientales où il y a quelques chutes de neige. Des précipitations mixtes sont possibles sur l’extrême sud-est du pays. – Les Commissions spécialisées du Parlement de Bucarest analysent le budget d’Etat et des assurances sociales d’Etat pour 2023.

    Suisse – Le président de la Confédération suisse, Ignazio Cassis, a declaré, à Bucarest que la Roumain devait faire partie de l’espace Schengen de libre circulation européenne, mais a mentionné aussi que l’Autriche était soumise à de grandes pressions migratoires, chose qui touche les ressortissants de ce pays. Cette pression migratoire, n’est pas due à la Roumanie, a précisé le responsable suisse dans le cadre d’une conférence de presse en compagnie du président roumain, Klaus Iohannis. L’évolution de la guerre en Ukraine, les mesures d’aide humanitaire à la population ukrainienne et les réfugiés, les implications du conflit sur le plan énergétique, ainsi que sur le plan de la sécurité amimentaire mondiale à figure à l’ordre du jour des pourparlers entre les deux responsables. La Suisse appèle au respect stricte de la Convention de Genève et soutient les efforts de la communauté internationale de documenter et de sanctionner les crimes de guerre, a souligné à cette occasion Ignazio Cassis.

  • 26.10.2022

    26.10.2022

    Bruxelles – Le premier ministre roumain, Nicolae Ciuca,
    le ministre des Affaires Etrangères, Bogdan Aurescu et celui de la Justice,
    Catalin Predoiu, font une visite de deux jours à Bruxelles pour des entretiens
    avec le président du Parlement européen, Robert Metsola, la cheffe de la
    CE, Ursula von der Leyen et le secrétaire général de l’OTAN, Jens
    Stoltenberg. L’occasion pour Nicolae Ciuca de rencontrer aussi son homologue
    belge, Alexander de Croo et de signer plusieurs documents de coopération dans
    le domaine nucléaire. Les responsables roumains rencontreront aussi des
    représentants de la communauté d’affaires roumano- belge.
























    Schengen – Des experts de la Commission Européenne et des pays membres de
    l’UE présentent ce mercredi, à Bruxelles, au Groupe du travail pour
    l’évaluation Schengen, les conclusions de leur mission d’évaluation de la
    Roumanie et de la Bulgarie. Le rapport est positif dans le cas de la Roumanie,
    apprend-on auprès de sources gouvernementales. Les experts néerlandais n’ont
    pas participé à la récente mission qui, disent-ils, n’a pas couvert suffisamment
    de domaines et ont demandé une mission supplémentaire. Le ministre roumain des
    Affaires Intérieures, Lucian Bode, et son homologue néerlandais ont décidé de
    se rencontrer prochainement à la Haye. Rappelons-le, la semaine dernière, le
    Parlement européen a adopté une résolution non-législative qui soutient à une
    large majorité, l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace de libre
    circulation. Ultérieurement, le Parlement des Pays Bas a adopté une résolution
    pour demander au Gouvernement de ne pas voter l’adhésion de Bucarest et de
    Sofia à Schengen. Les autorités roumaines rappellent que le pays répond à tous
    les critères techniques et que donc, il est prêt d’intégrer l’espace européen
    de libre circulation. L’adhésion des deux pays à Schengen pourrait figurer à
    l’agenda du Conseil Justice Affaires Intérieures des 8 et 9 décembre.












    Justice – La Cour Suprême de Roumanie a statué que la
    décision de la Cour Constitutionnelle sur la prescription des faits s’applique de
    manière rétroactive, selon le principe de la loi la plus favorable. Une telle
    décision portera atteinte à des milliers de dossiers et permettra à des
    inculpés d’échapper à la justice. Parmi les personnages célèbres ayant quitté
    la prison grâce à la prescription des faits figure l’ancien chef de la Chambre
    des députés, le libéral Bogdan Olteanu. L’actuelle décision de la Cour pourrait
    servir également à l’ancienne ministre Elena Udrea, actuellement emprisonnée.








    Eurostat
    Le gaspillage alimentaire total dans le bloc communautaire a atteint en 2020,
    127 kg par habitant, selon les données d’Eurostat dans son premier rapport à
    l’échelle de l’UE sur le sujet. Selon cette source, les ménages étaient
    responsables de 55 % du gaspillage alimentaire total dans l’UE au cours de la
    première année de la pandémie de COVID-19, les 45 % restants étant générés à
    d’autres étapes de la chaîne d’approvisionnement alimentaire.Les restaurants et
    les services de restauration représentaient 12 kg de déchets alimentaires par
    personne en 2020, soit 9 % du total du bloc, tandis que la vente au détail et
    les autres distributions alimentaires gaspillaient le moins. En Roumanie, selon
    le Ministère de l’Agriculture, les Roumains gaspillent au moins 70 kilos
    d’aliments par an.













    Protocole – L’Eglise Patriarcale Roumaine et le Ministère de la Santé ont
    signé un protocole de collaboration pour dix ans, pour permettre des activités
    religieuses dans les établissements sanitaires publics. Selon l’Eglise
    orthodoxe, les deux parties s’engagent à encourager un style de vie sain, à
    lutter contre la consommation des produits et substances nuisibles à la santé,
    à contribuer à l’éducation et au soutien des parents pour le bien être de la
    famille. Puisque le nombre de prêtres orthodoxes présents dans les hôpitaux
    dépasse actuellement 250, les deux parties ont décidé de faire les démarches
    nécessaires pour la mise en place au sein du Ministère de la Santé d’un post de
    responsable de l’assistance religieuse.



















    Météo – En Roumanie, la journée de mercredi
    apporte une légère chute des températures qui continuent à dépasser les
    normales saisonnières. Le ciel est variable et des pluies éparses risquent de
    toucher le nord, le centre et l’est du territoire, tout comme les régions de
    montagne. Les températures iront de 15 à 25 degrés. 21 degrés mercredi
    midi, à Bucarest.



  • Les Roumains s’inquiètent

    Les Roumains s’inquiètent


    Deux tiers des Roumains
    se disent persuadés qu’une crise économique d’ampleur se produira bientôt ce
    qui alimente leurs inquiétudes. C’est la conclusion d’une enquête menée
    dernièrement par le centre de recherche sociologique Avangarde selon lequel,
    les principaux aspects qui alimentent les angoisses des Roumains sont
    l’inflation, la crise énergétique provoquée par la Russie, la crise alimentaire
    et la hausse des mensualités bancaires. Sur le total des sujets questionnés,
    seulement 3% rejettent l’idée d’une nouvelle crise. 50% des Roumains se disent
    fortement préoccupés par la hausse du taux d’inflation, tandis que deux tiers
    des sondés ont avoué avoir renoncé à toute sorte de choses pour gérer la
    majoration des prix.

    Presqu’un Roumain sur deux affirme acheter moins de
    produits alimentaires et 14% des personnes interrogées ont arrêté d’acheter des
    vêtements. Au pôle opposé, on retrouve un pourcentage de 20% qui n’a pas changé
    ses habitudes de consommation, tandis que 10% des Roumains se disent incapables
    d’évaluer leurs habitudes de consommation. Après l’inflation, ce sont les
    crises énergétique et alimentaire qui font le plus peur aux Roumains. Une bonne
    partie des consommateurs roumains qui se chauffent au gaz affirment vouloir
    investir dans des sources d’énergie alternatives afin de réduire leurs
    factures. D’ailleurs, la plupart des Roumains ont déjà acheté des équipements
    censés leur permettre à réduire la consommation.

    A parler de la crise
    énergétique, presque 4 Roumains sur dix pensent qu’en hiver, la Russie
    suspendra ses livraisons de gaz vers l’Europe. D’autre part, la majorité des
    Roumains s’avère plutôt optimiste et espère que les leaders européens finiront
    par trouver des solutions alternatives pour surmonter la crise énergétique. Un
    tiers des sujets questionnés se dit incapable de prévoir qui aura gain de cause
    dans cette guerre du gaz entre la Russie et l’Europe. 39% des Roumains sont
    persuadés que les ressources naturelles dont la Roumanie dispose permettront au
    pays de bien surmonter l’hiver, tandis que 25% des Roumains pensent le
    contraire.


    Par ailleurs, selon la
    même enquête, un seul Roumain sur dix se dit inquiet par la majoration des
    mensualités bancaires. Quant aux économies personnelles, plus d’un tiers de la
    population roumaine affirme n’avoir rien mis de côté, tandis qu’un tiers
    affirme avoir économisé plus qu’en 2021. Le sondage montre aussi que plus de
    30% des Roumains entrevoient une hausse des prix des logements, un pourcentage
    presque égal à celui qui pense que les prix des propriétés baisseront.
    L’enquête Avangarde a été menée du 24 au 30 août auprès de 880 personnes
    interviewées par téléphone.



  • L’inflation au plus haut niveau de ces dernières années

    L’inflation au plus haut niveau de ces dernières années


    Après
    des taux d’inflation record affichés en avril dans plusieurs pays du monde,
    voilà c’est au tour de la Roumanie de se confronter à une inflation de presque
    14%, supérieure à toutes les prévisions de la Banque centrale. Un niveau record
    pour ces 18 dernières années. Le gaz est en tête des produits qui dominent la
    liste des majorations de prix, avec un rebond de 85% en avril dernier par
    rapport à l’année précédente, suivi de l’huile et des pommes de terre, 40% plus
    chers qu’en avril 2021. Viennent ensuite les carburants dont le tarif a connu
    une majoration de 35%. La liste des hausses de prix se poursuit avec une
    augmentation de 20% des tarifs du chauffage, du transport aérien, des services
    de poste ou encore de canalisation et salubrité. Le prix des légumes frais ou
    en boîte a également grimpé, tout comme celui du pain et des produits de
    panification, frappant de plein fouet le pouvoir d’achat des Roumains.


    Selon
    les données de l’Institut national de la Statistique, cette dernière année,
    tous les produits inclus dans le panier quotidien des Roumains ont vu leurs
    prix augmenter. Seuls les tarifs des billets de train et des services de
    téléphonie sont restés à peu près les mêmes. Selon la Banque centrale de
    Roumanie, l’inflation continuera son avancée, dépassant les prévisions pour
    cette année. La BNR estime ainsi que l’inflation sera toujours à deux chiffres
    au premier trimestre de l’année prochaine, espérant qu’elle repasse en dessous
    des 10% à partir de la deuxième moitié de 2023. Pour donner un coup de pouce à
    l’économie roumaine, la Banque centrale a majoré le taux directeur, utilisé
    pour fixer les taux d’intérêt des crédits et taux interbancaires. Selon la
    Banque roumaine, même si les politiques monétaires s’avèrent impuissantes face
    à la flambée des tarifs énergétiques, elles peuvent quand même lutter contre leur
    impact sur le tableau général.

    Le milieu des affaires de Roumanie tire la
    sonnette d’alarme quant au risque d’une hyperinflation dans le contexte d’une
    explosion des prix. Les raisons qui se cachent derrière cette évolution
    inquiétante sont bien connues et ont toutes les chances de persister au moins
    jusqu’en été. Selon les experts, c’est à partir de la seconde moitié de l’année
    en cours que les effets de la majoration des prix sur les consommateurs
    roumains deviendront visibles. Sous la pression des effets négatifs de la
    guerre en Ukraine et suite aux sanctions contre la Russie, les tarifs
    continueront à grimper.

    Le gouvernement de Bucarest cherche donc des solutions
    pour réduire la pression inflationniste sur la population. Il a ainsi approuvé
    deux mesures figurant dans le Paquet de Soutien à la Roumanie. Il s’agit
    d’abord d’un ticket social de 250 lei, soit 50 euros, accordé tous les deux
    mois aux personnes à faibles revenus, accompagné ensuite d’une mesure
    d’ajustement des prix sur les chantiers de Roumanie, mise en place grâce à des
    fonds européens. Le gouvernement discute aussi d’une ordonnance d’urgence
    censée permettre au Conseil de la Concurrence et de la Protection du
    Consommateur d’intervenir rapidement là où l’on constate des majorations de prix
    non justifiées, comme ce fut déjà le cas dernièrement.





  • Économie roumaine et sanctions contre la Russie

    Économie roumaine et sanctions contre la Russie

    La Roumanie soutient et applique les paquets de sanctions adoptés par l’Union européenne dans le contexte des tensions entre la Russie et l’Ukraine, et le gouvernement de Bucarest prend des mesures relatives à l’accès des entreprises ayant des actionnaires russes à l’argent public et aux fonds européens. Dans le même temps, le gouvernement annonce qu’il prépare un ensemble de mesures pour soutenir les personnes et les entreprises vulnérables, après avoir consacré 3,4 % du PIB à des projets similaires depuis le début de l’année. Selon le ministre des Finances, Adrian Câciu, l’objectif, c’est d’atténuer l’augmentation des coûts générée par les perturbations sur les chaînes d’approvisionnement en carburants et en aliments. En outre, les compagnies affectées par la guerre en Ukraine peuvent recevoir des aides d’État, après que la Commission européenne a approuvé le cadre temporaire de crise qui soutient les économies et les citoyens des États membres. Ces aides compenseront les coûts supplémentaires engendrés par la crise des prix de l’énergie, des carburants ou des denrées alimentaires ainsi que les effets de l’application de sanctions internationales contre les entreprises russes. Adrian Câciu :



    « Des subventions peuvent être accordées, allant de 35 000 à 400 000 euros par compagnie, en fonction de la spécificité et du secteur dans lequel elles opèrent ; elles sont censées soutenir le fonds de roulement, les liquidités des entreprises, pour dépasser cette situation économique compliquée dans laquelle nous nous trouvons, pour soutenir l’écart d’inflation qui pèse sur les économies et engendrée aussi par les incertitudes créées par le conflit d’Ukraine. »



    Dans le même temps, les autorités roumaines ont annoncé que les salariés des entreprises touchées par les sanctions internationales imposées à la Russie dont les comptes ont été bloqués ou de celles qui ne sont plus en mesure d’effectuer de transactions avec des compagnies d’Ukraine, du Belarus et de Russie pourront toucher le chômage partiel réglé par l’État. Le secrétaire d’État au ministère du Travail, Cristian Vasilcoiu, explique :



    « Pratiquement, l’aide n’est pas seulement destinée aux entreprises, c’est une aide pour les salariés, ceux qui reçoivent ces montants. Évidemment, la compagnie reçoit aussi une bouffée d’oxygène, l’État intervient pour maintenir le nombre d’emplois. »



    En ce qui concerne le secteur bancaire, les responsables du secteur assurent que les banques roumaines ne sont pas directement exposées aux risques associés au conflit d’Ukraine. Le vice-président de la Banque nationale, Leonardo Badea, a déclaré que les dépôts attirés par la Roumanie en provenance de Russie et d’Ukraine s’élevaient à des valeurs très faibles. Il a ajouté que les 300 entreprises à capitaux russes de Roumanie ont un petit rôle dans l’ensemble des les sociétés non financières. Se référant à l’impact sur le secteur de l’énergie, Leonardo Badea a mentionné qu’entre janvier et novembre 2021, 70 % du gaz consommé en Roumanie provenait de la production locale, et seulement 10 % était fourni par la Russie.


    (Trad. : Ligia)

  • Mesures contre les fausses nouvelles

    Mesures contre les fausses nouvelles

    Le ministère de l’Économie et les grands réseaux de magasins de Roumanie formeront une cellule de crise pour réagir immédiatement aux fausses informations qui se font jour dans l’espace public. L’annonce a été faite sur Radio Roumanie par le ministre de tutelle, Florin Spătaru : « Nous avons également discuté avec l’Association des grands détaillants. Ils ne souhaitent pas prendre de mesures censées restreindre certains droits ni réagir de manière émotionnelle. C’est pourquoi nous signerons les prochains jours un protocole avec les grands détaillants, pour une cellule de crise, afin de nous informer correctement et de réagir en conséquence, à la fois nous, au ministère de l’Économie, et eux, à de telles mesures qui ont certainement un impact sur la vie de chacun de nous. »

    Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, les fausses informations générant la panique n’ont cessé de circuler dans l’espace public roumain. Le début du mois de mars a été dominé par la ruée vers les devises étrangères, car la dépréciation de la monnaie nationale était considérée certaine sur les réseaux sociaux. Ce qui n’a pas eu lieu ! Il s’est ensuivi une rumeur selon laquelle les prix de l’essence et du diesel augmenteraient de manière alarmante, ce qui a conduit à la formation de files d’attente interminables dans les stations-service, jamais vues en Roumanie au cours des dernières décennies. Après une nuit de panique, la situation s’est calmée ! Ensuite, le monde a été alerté par l’allégation que l’huile comestible allait disparaître des rayons des magasins, qui ont été vidés à la hâte.

    Les responsables gouvernementaux ont dû à plusieurs reprises démentir de fausses informations et rassurer la population sur le fait que la Roumanie dispose de stocks suffisants d’huile en particulier, mais aussi de produits alimentaires et non périssables en général. Cette semaine, le ministre de l’Environnement, Tánczos Barna, a déclaré qu’aucun problème de qualité de l’air n’avait été identifié en Roumanie qui eut pu être généré par la situation en Ukraine, où des dizaines de bombardements de l’armée russe ont lieu tous les jours.

    De même, les eaux territoriales roumaines de la mer Noire font l’objet d’une surveillance par un navire militaire, après que la Direction hydrographique maritime a averti qu’il y aurait des mines dans la région nord-ouest. Le porte-parole des Forces navales roumaines, le commandant Corneliu Pavel : « À ce jour, aucune mine marine n’a été observée dans la zone de patrouille et aucune information n’a été reçue des navires commerciaux à cet égard. » Les informations sur l’existence des mines ont été reçues de l’Institut hydrographique de la Marine espagnole et elles reposaient sur un avertissement de navigation émis par la station russe de Novorossiisk. (Trad. : Ligia)

  • 12/03/2022 (mise à jour)

    12/03/2022 (mise à jour)

    Aliments — La Roumanie dispose de stocks suffisants d’aliments et de produits non périssables, il y a assez de marchandises dans les entrepôts et les magasins, et les autorités sont en contact permanent avec les détaillants, a déclaré samedi le porte-parole du gouvernement, Dan Cărbunaru. Sa déclaration survient après que de nombreux Roumains aient pris d’assaut les magasins pour se ravitailler en huile, suite à une rumeur que ce produit allait disparaître des rayons. Le ministre de l’Agriculture, Adrian Chesnoiu, a souligné que la Roumanie détenait des stocks suffisants d’huile jusqu’à la nouvelle récolte de tournesol, de manière à ce qu’il n’y ait aucun déséquilibre. Il a transmis aux gens de ne pas tomber victimes de l’hystérie, comme c’est déjà arrivé voici quelques jours, lorsqu’il a été dit que le prix des carburants pourrait exploser, ce qui a conduit à des files interminables dans les stations-service. Et ce après qu’à la fin de la semaine dernière, les gens se soient précipités sur les devises, parce que sur les réseaux sociaux certains avaient présenté la dépréciation de la monnaie nationale comme certaine. Les autorités roumaines attirent de nouveau l’attention que de telles fausses informations ne visent qu’à induire la panique.



    Réfugiés – La Roumanie continue d’apporter son aide aux réfugiés d’Ukraine. Le numéro d’urgence 112 ainsi que le 119, dédié à la protection des enfants, sont désormais tous deux disponibles aussi en langue ukrainienne. Des mesures supplémentaires ont également été prises aux postes-frontières en prévention contre le trafic de personnes. Depuis vendredi, une plateforme en ligne a été mise en place afin de centraliser les offres d’aide proposées en soutien aux réfugiés venus en Roumanie. Cette dernière a été mise sur pied en un temps record grâce à la mobilisation de 600 bénévoles. Par ailleurs, le gouvernement de Bucarest a adopté samedi un projet d’arrêté relatif à l’octroi de gratuités et de facilités pour le transport routier, ferroviaire, naval et aérien des réfugiés d’Ukraine. La Police aux frontières informe que, depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, plus de 380 000 citoyens ukrainiens sont entrés en Roumanie ; plus de 304 000 n’ont fait que transiter notre pays.



    Covid — 2 743 nouveaux cas de personnes infectées par le virus SARS-CoV-2 ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures en Roumanie, ainsi que 59 décès, dont 12 antérieurs à la période de référence, a déclaré le ministère de la Santé. 3 600 patients atteints du Covid sont actuellement hospitalisés, dont 595 en soins intensifs.



    Visite — Le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, discutera, dimanche, à Bucarest, avec son homologue israélien, Yair Lapid, de la gestion des effets de l’agression russe sur l’Ukraine. Selon un communiqué du ministère roumain des Affaires étrangères, la visite du responsable israélien a lieu à l’invitation du chef de la diplomatie roumaine. Elle intervient sur la toile de fond de l’aggravation de la crise provoquée par Moscou, mais aussi sur celle d’une très bonne coopération roumano-israélienne en vue de l’évacuation des ressortissants de l’Etat hébreu d’Ukraine via la Roumanie. Israël est un des principaux partenaires de la Roumanie au Proche Orient, et les relations bilatérales, de nature stratégique, se sont constamment développées ces dernières années, note la diplomatie de Bucarest. D’ailleurs, Bogdan Aurescu et Yair Lapid discuteront également du développement des relations bilatérales, notamment politiques, économiques et en matière de sécurité. Les deux responsables évalueront aussi le stade des préparatifs en vue de la 3e Réunion gouvernementale conjointe Roumanie — Israël prévue cette année.



    République de Moldova – Dans un contexte où la crise ukrainienne prend de l’ampleur, l’Allemagne accueillera 2 500 Ukrainiens parmi les 100 000 actuellement réfugiés en République de Moldova, a déclaré la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock. Elle a ajouté que le gouvernement moldave recevrait une aide de 5 millions d’euros de la part de l’UE, ainsi que 3 millions de la part du gouvernement allemand, une somme qui complètera les 37 millions d’euros déjà promis au pays cette année. Le vice premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Nicu Popescu, a souligné quant à lui que les autorités moldaves continueraient à apporter leur aide aux réfugiés ukrainiens. Il a aussi demandé l’aide de l’UE pour soutenir la République de Moldova dans son effort continu pour gérer l’afflux de réfugiés. Vendredi, l’Agence France Presse a annoncé que la France accueillerait elle aussi 2 500 réfugiés actuellement en République de Moldova. Ce petit pays roumanophone qui appartenait autrefois au bloc soviétique a 2,6 millions d’habitants et est l’un des plus pauvres d’Europe.



    Ukraine — Le président français, Emmanuel Macron, et le chancelier allemand, Olaf Scholz, ont demandé samedi, dans une discussion téléphonique, au leader de la Russie, Vladimir Poutine, un cessez-le-feu immédiat en Ukraine et de commencer à rechercher une solution diplomatique au conflit. A son tour, Poutine a accusé les forces ukrainiennes de « violations flagrantes » du droit humanitaire, demandant à la France et à l’Allemagne de faire pression sur Kiev pour qu’il mette fin à ces pratiques. Ce samedi, Moscou a annoncé que l’armée russe pourrait attaquer les livraisons d’armes de l’Occident destinées à l’Ukraine. A son tour, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré que toutes négociations avec la Russie devront commencer par un cessez-le-feu et a accusé l’Occident d’implication insuffisante dans les discussions de paix. Dans un nouvel enregistrement, Zelensky a demandé aux mères des soldats russes d’empêcher l’envoi de leurs fils à la guerre en Ukraine. Sur le terrain, les combats se poursuivent dans plusieurs villes, y compris à Kiev, où les forces russes continuent leurs bombardements. L’Ukraine accuse la Russie de préparer un assaut majeur sur la capitale, qu’elle tente d’encercler. L’Ukraine annonce avoir perdu 1 300 militaires depuis le début de la guerre, mais aussi que les envahisseurs avaient subi de lourdes pertes. Selon un nouveau bilan de l’ONU, 579 civils, dont 42 enfants et jeunes, ont perdu la vie depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, le 24 février dernier.



    Tennis — L’Américaine Cori Gauff sera l’adversaire de la joueuse de tennis roumaine Simona Halep au 3e tour du tournoi d’Indian Wells. Dans ce même tour, la Russe Anna Kalinskaya rencontrera la Roumaine Sorana Cîrstea. Simona Halep (26e WTA) a dépassé vendredi, par 6-2, 4-6, 6-2, la Russe Ekaterina Alexandrova, alors que Sorana Cîrstea (27e WTA) a disposé de l’Australienne Ajla Tomljanovic par 6-4, 7-5. Toujours à Indian Wells, le duo roumain Irina Begu/Monica Niculescu s’est qualifié dans les huitièmes de finale, après avoir vaincu le couple ukrainien Daiana/Ivana Iastremska par 6-1, 6-1. Les Roumaines joueront leur prochain match contre les Japonaises Eri Hozumi/Makoto Ninomiya.


  • La Roumanie dispose de stocks suffisants d’aliments

    La Roumanie dispose de stocks suffisants d’aliments

    Aliments — La Roumanie dispose de stocks suffisants d’aliments et de produits non périssables, il y a assez de marchandises dans les entrepôts et les magasins, et les autorités sont en contact permanent avec les détaillants, a déclaré aujourd’hui le porte-parole du gouvernement, Dan Cărbunaru. Sa déclaration survient après que de nombreux Roumains aient pris d’assaut les magasins pour se ravitailler en huile, suite à une rumeur que ce produit allait disparaître des rayons. Le ministre de l’Agriculture, Adrian Chesnoiu, a souligné que la Roumanie détenait des stocks suffisants d’huile jusqu’à la nouvelle récolte de tournesol, de manière à ce qu’il n’y ait aucun déséquilibre. Il a transmis aux gens de ne pas tomber victimes de l’hystérie, comme c’est déjà arrivé voici quelques jours, lorsqu’il a été dit que le prix des carburants pourrait exploser, ce qui a conduit à des files interminables dans les stations-service. Et ce après qu’à la fin de la semaine dernière, les gens se soient précipités sur les devises, parce que sur les réseaux sociaux certains avaient présenté la dépréciation de la monnaie nationale comme certaine. Les autorités roumaines attirent de nouveau l’attention que de telles fausses informations ne visent qu’à induire la panique.

  • 12/03/2022

    12/03/2022

    Réfugiés – La Roumanie continue d’apporter son aide aux réfugiés d’Ukraine. Le numéro d’urgence 112 ainsi que le 119, dédié à la protection des enfants, sont désormais tous deux disponibles aussi en langue ukrainienne. Des mesures supplémentaires ont aussi été prises aux postes-frontières en prévention contre le trafic de personnes. Depuis vendredi, une plateforme en ligne a été mise en place afin de centraliser les offres d’aide proposées en soutien aux réfugiés venus en Roumanie. Cette dernière a été mise sur pied en un temps record grâce à la mobilisation de 600 bénévoles. Par ailleurs, le gouvernement de Bucarest discute aujourd’hui d’un projet d’arrêté relatif à l’octroi de gratuités et de facilités pour le transport des ressortissants étrangers ou apatrides se trouvant dans des situations spéciales, en provenance de la zone du conflit armé d’Ukraine. La Police aux frontières informe que, depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, plus de 380 000 citoyens ukrainiens sont entrés en Roumanie ; plus de 304 000 n’ont fait que la transiter.



    République de Moldova – La ministre des Affaires étrangères allemande se rend aujourd’hui à Chişinău, en République de Moldova, alors que la crise des réfugiés ukrainiens prend de l’ampleur. Mme Annalena Baerbock a déclaré qu’elle évaluerait la situation dans ce pays et réfléchirait aux modalités permettant à Berlin de venir en aide à cet ancien pays soviétique majoritairement roumanophone de l’est de l’Europe et voisin de l’Ukraine. Plus de 2,5 millions de personnes ont quitté l’Ukraine jusqu’à présent. Moins de 100 000 d’entre elles sont arrivées en République de Moldova. Le ministre moldave des Affaires étrangères, Nicu Popescu, cité par la BBC, a déclaré que son pays était au bord de la faillite. Le nombre de réfugiés n’est pas élevé selon les normes internationales, mais la République de Moldova est le voisin le plus fragile de l’Ukraine, avec le moins de ressources financières et la résilience la plus faible en matière de sécurité, de système sanitaire et d’éducation.



    Visite — Le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, discutera, dimanche, à Bucarest, avec son homologue israélien, Yair Lapid, de la gestion des effets de l’agression russe sur l’Ukraine. Selon un communiqué du ministère roumain des Affaires étrangères, la visite du responsable israélien a lieu à l’invitation du chef de la diplomatie roumaine. Elle intervient sur la toile de fond de l’aggravation de la crise provoquée par Moscou, mais aussi sur celle d’une très bonne coopération roumano-israélienne en vue de l’évacuation des ressortissants de l’Etat hébreu d’Ukraine via la Roumanie. Israël est un des principaux partenaires de la Roumanie au Proche Orient, et les relations bilatérales, de nature stratégique, se sont constamment développées ces dernières années, note la diplomatie de Bucarest. D’ailleurs, Bogdan Aurescu et Yair Lapid discuteront également du développement des relations bilatérales, notamment politiques, économiques et en matière de sécurité. Les deux responsables évalueront aussi le stade des préparatifs en vue de la 3e Réunion gouvernementale conjointe Roumanie — Israël prévue cette année.



    Aliments — La Roumanie dispose de stocks suffisants d’aliments et de produits non périssables, il y a assez de marchandises dans les entrepôts et les magasins, et les autorités sont en contact permanent avec les détaillants, a déclaré aujourd’hui le porte-parole du gouvernement, Dan Cărbunaru. La ministre de la Famille, Gabriela Firea, dit aussi que les Roumains ne doivent pas craindre une pénurie de nourriture suite au conflit militaire d’Ukraine. A son tour, le ministre de l’Agriculture, Adrian Chesnoiu, a déclaré que les stocks de céréales, d’aliments et d’huile sont supervisés quotidiennement. « Une grande hystérie s’est fait jour, liée au fait que la Roumanie n’aura plus d’huile, et tout le monde s’est précipité dans les magasins. Il ne faut pas acheter plus d’huile que nous n’en avons besoin », a ajouté le responsable de l’Agriculture.



    Concert – Le concert caritatif « We Are One », en soutien aux réfugiés ukrainiens, se tiendra aujourd’hui dans l’Arène nationale de Bucarest. Il réunira des grands noms du monde de la musique. Parmi eux, le célèbre DJ Armin Van Buuren, le chanteur Tom Odell, auteur de « Another Love », la chanson reprise comme hymne par les manifestants pacifiques, Jamala, la chanteuse ukrainienne qui a remporté l’Eurovision en 2016 ainsi que de nombreux artistes roumains. Selon les organisateurs, ce concert d’une durée de huit heures est le plus grand évènement humanitaire jamais organisé en Roumanie.



    Tennis — L’Américaine Cori Gauff sera l’adversaire de la joueuse de tennis roumaine Simona Halep au 3e tour du tournoi d’Indian Wells. Dans ce même tour, la Russe Anna Kalinskaya rencontrera la Roumaine Sorana Cîrstea. Simona Halep (26e WTA) a dépassé vendredi, par 6-2, 4-6, 6-2, la Russe Ekaterina Alexandrova, alors que Sorana Cîrstea (27e WTA) a dépassé l’Australienne Ajla Tomljanovic par 6-4, 7-5. Toujours à Indian Wells, le duo roumain Irina Begu/Monica Niculescu s’est qualifié dans les huitièmes de finale, après avoir vaincu le couple ukrainien Daiana/Ivana Iastremska par 6-1, 6-1. Les Roumaines joueront leur prochain match contre les Japonaises Eri Hozumi/Makoto Ninomiya.



    Météo – Des températures toujours particulièrement basses en Roumanie pour cette période de l’année, avec des maximales comprises entre -2 et 7°. Un ciel variable, couvert dans certaines régions localisées du sud-est du pays, avec de faibles chutes de neige et un léger vent qui s’intensifiera dans le sud et le sud-est du pays. Nous avons 2° à Bucarest sous le soleil.


  • Pas de crise alimentaire en Roumanie

    Pas de crise alimentaire en Roumanie

    Après la crise sanitaire engendrée par a pandémie de Covid-19,
    les spécialistes commencent à parler du risque d’une crise alimentaire, en
    raison notamment de la flambée des prix et du manque de soutien pour les fermiers.
    En Roumanie, les patronats et les syndicats assurent quand même que le pays ne
    court pas le risque d’une telle crise. Le président de la Fédération nationale
    des syndicats de l’industrie alimentaire, Dragoş Frumosu, explique pour Radio
    Roumanie, que l’adoption de mesures visant à plafonner les prix alimentaires, une
    idée véhiculée ces jours-ci à Bucarest, ne ferait que mettre en danger l’approvisionnement
    de la population et stimuler une fausse croissance des prix.






    Dragoş Frumosu : « A mon avis, une mesure censée
    rationner certains aliments de base serait une grosse erreur, puisque,
    premièrement, elle engendrerait beaucoup de panique et, deuxièmement, elle
    déterminerait la population à acheter de grandes quantités d’aliments, ce qui
    entraînerait un important gaspillage alimentaire. »






    De leur côté, les producteurs alimentaires demandent de
    la stabilité, de la prédictibilité et du soutien de la part des responsables,
    pour pouvoir continuer leur activité, notamment dans le contexte de la récente
    flambée des factures de l’électricité et du gaz et de la croissance des prix
    des matières premières. Le ministre de l’Agriculture, Adrian Chesnoiu, exclut l’idée
    de l’apparition d’une crise alimentaire en Roumanie, tout comme celle des
    rations alimentaires. Il affirme que les autorités sont en train de chercher
    des solutions à même de venir en aide aux citoyens et aux fermiers en égale
    mesure.






    Adrian Chesnoiu : « Nous examinons plusieurs
    méthodes d’intervention afin de soutenir, d’une part, les producteurs, et d’autre
    part, les citoyens. On est en train de discuter et de chercher des
    solutions pour aider les Roumains à assurer leur panier alimentaire quotidien, nous
    analysons aussi l’impact d’un plafonnement, mais nous explorons aussi les pistes
    pour stabiliser et équilibrer les chaînes de distribution ».






    A son tour, le chef de file des libéraux, Florin Cîţu,
    affirme qu’un éventuel plafond pour les prix alimentaires entraînera la pauvreté,
    car aucun producteur ne souhaitera investir dans une industrie dont les prix
    sont plafonnés, du coup, la Roumanie n’empruntera pas cette voie. Les sociaux-démocrates,
    partenaires des libéraux à la gouvernance, ne partagent pourtant pas cette
    idée. Bien au contraire, ils proposent un plafonnement temporaire des prix des
    aliments de base, sur le modèle des factures d’énergie. Le chef du PSD, Marcel
    Ciolacu, précise toutefois que la décision finale sera prise par le Gouvernement,
    après avoir consulté les producteurs et les commerçants.






    Le débat sur l’éventualité d’une crise alimentaire en Roumanie
    surgit dans le contexte où, l’UE est déjà en train de prendre des mesures
    censées protéger les européens contre la pénurie alimentaire. Déjà à la fin de
    l’année dernière, la Commission européenne a adopté le Plan visant à garantir
    l’approvisionnement et la sécurité alimentaires de l’UE en temps de crise. Elle
    a aussi annoncé la création d’un Mécanisme européen de préparation et de
    réaction aux crises alimentaires. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Quand l’inflation s’apaisera-t-elle ?

    Quand l’inflation s’apaisera-t-elle ?

    Le gaz naturel et l’huile comestible sont les produits
    devenus les plus chers cette année en Roumanie. Seuls les services de transport
    aérien ont connu une baisse des prix, constate l’Institut national de la
    statistique dans un rapport publié en début de semaine. Le prix du gaz a
    augmenté de près de 50%, l’huile comestible coûte de 28% de plus, alors que les
    combustibles sont à 25% plus chers. Parmi les aliments, les pommes de terre coûtent
    22% de plus, alors qu’elles représentent un produit de base pour les personnes
    démunies. L’INS constate aussi que le prix de l’électricité a augmenté de 8% et
    que les Roumains ont dû payer davantage pour l’eau, pour les services de
    canalisation et de salubrité, mais aussi pour les services de la poste. Somme
    toute, le taux annuel d’inflation n’a baissé que de 7,9% en octobre à 7,8% en
    novembre dernier.






    A leur tour, les données d’Eurostat, l’office de
    statistique de l’UE, placent la Roumanie parmi les Etats-membres affichant l’inflation
    la plus élevée. La seule consolation pour Bucarest c’est le fait de ne pas se
    retrouver dans le top 3 de l’inflation communautaire.






    La Banque nationale de Roumanie vient de dresser son
    propre rapport sur l’inflation en Roumanie, estimant un taux de 7,5% pour
    décembre et tablant sur une baisse jusqu’à 5,9% d’ici la fin de l’année prochaine

    .






    Un mot rassurant vient quand même de la part du président
    du Conseil de la Concurrence, Bogdan Chiriţoiu. A son avis, cette hausse des
    prix est un phénomène temporaire, causé par la baisse de l’inflation durant la
    première année de pandémie, lorsque l’économie ne fonctionnait plus. Qui plus
    est, il s’attend que les tarifs du gaz retournent à la normale, soit au niveau
    d’avant la pandémie. Par contre, le prix de l’électricité ne diminuera pas
    autant, vu les effets de la transition à l’énergie verte.




    Bogdan Chiriţoiu : « Je ne vois aucune raison de
    plafonner les tarifs à moyen terme, ni de mettre des taxes supplémentaires. Il
    faut tout simplement opérer des interventions ponctuelles, sur certains
    marchés. Par exemple, j’ai été d’accord avec l’idée de surtaxer le secteur de
    l’énergie. Lorsqu’il existe un problème sur un certain marché et des aides
    d’Etat son nécessaires, alors ces aides doivent viser les personnes vulnérables.
    Cela n’a pas de sens de préserver le système d’avant, où tout le monde est taxé
    de la même manière et reçoit les mêmes aides ; c’est un système inefficace
    ».






    En attendant, tous les Roumains ressentent d’un mois à
    l’autre la hausse des prix. (Trad. Valentina Beleavski)