Tag: Allemagne

  • 22.02.2025

    22.02.2025

    Elections – Le Bureau électoral central pour l’élection du Président de la Roumanie en mai a été constitué vendredi à Bucarest. Le Bureau est composé de cinq juges de la Haute Cour de Cassation et de Justice, du président et des vice-présidents de l’Autorité électorale permanente et d’un représentant des partis parlementaires. Jusqu’au 15 mars, les partis, les alliances politiques ou électorales, les organisations de citoyens représentant des minorités nationales et les candidats indépendants peuvent déposer leurs candidatures à la fonction suprême de l’Etat. Par la suite, le Bureau électoral central décidera de leur validité. La campagne électorale débutera le 4 avril et se terminera le 3 mai. Le premier tour du scrutin présidentiel aura lieu le 4 mai et le second le 18 mai prochain. Le gouvernement roumain a alloué un budget d’environ 1,2 milliard de lei (240 millions d’euros) pour la préparation, l’organisation et le déroulement des élections présidentielles. Rappelons-le, en décembre dernier, la Cour constitutionnelle de Roumanie a annulé les élections en cours pour la plus haute fonction de l’État, invoquant une ingérence extérieure dans le processus électoral, et a décidé que le processus électoral soit repris à zéro.

     

    Economie – L’agence de notation financière internationale Fitch a annoncé qu’elle maintenait la Roumanie dans la catégorie des pays recommandés pour les investissements. Dans un récent communiqué, l’agence a confirmé la note à long terme de la Roumanie dans la catégorie « BBB moins » avec une perspective négative. Cette notation est favorisée par l’adhésion à l’Union européenne et les entrées de capitaux qui contribuent aux recettes publiques et à la stabilité macroéconomique. De même, le PIB par tête d’habitant et les indicateurs de gouvernance et de développement humain sont supérieurs à ceux des pays de la même catégorie – explique l’agence. Ces points forts sont toutefois éclipsés par une détérioration significative des finances publiques et un fort ralentissement de la croissance économique en 2024. S’y ajoute un possible effet négatif de l’incertitude politique. Pour rappel, en décembre dernier, Fitch avait revu à la baisse ses perspectives pour la Roumanie, de stables à négatives. Par la suite, Standard & Poor’s a fait la même annonce.

     

    Energie – En Roumanie, les tarifs de l’électricité et du gaz naturel pourraient être compensés après le 1er avril, date d’expiration du schéma de soutien actuel. Le ministère de l’Energie a soumis au débat public un projet de loi prolongeant la période de plafonnement – pour l’électricité, le régime est prolongé jusqu’au 1er juillet, et pour le gaz naturel – jusqu’au 1er avril 2026. La proposition de maintenir le plafonnement intervient alors que les prix sur les bourses européennes de l’électricité et du gaz ont augmenté de manière significative, tandis qu’au niveau national, l’hiver a été marqué par des températures basses et, par conséquent, par une augmentation notable de la consommation. Le ministre de l’Energie, Sebastian Burduja, a donc déclaré que l’Exécutif avait décidé de protéger les Roumains et de soutenir la compétitivité des entreprises roumaines. Après avoir libéralisé le marché de l’énergie, le 1er janvier 2021, la Roumanie a été l’un des pays européens les plus durement touchés par les prix record de l’électricité et du gaz. Les décisions du gouvernement de plafonner les prix ont protégé les consommateurs domestiques et les agents industriels face aux des prix exorbitants.

     

    Allemagne – L’Allemagne organise des élections législatives fédérales cruciales ce dimanche, alors que l’extrême droite connaît une ascension considérable et que l’économie entre dans sa troisième année de récession. Les élections se tiennent plus tôt que prévu après l’effondrement, à la fin de l’année dernière, de la coalition des sociaux-démocrates, des libéraux et des Verts dirigée par le chancelier social-démocrate Olaf Scholz. Selon les sondages, les conservateurs devraient remporter ce scrutin. Mais étant donné que l’extrême droite arrive en 2e position dans les sondages, les analystes pensent qu’ils devront faire des compromis avec les sociaux-démocrates ou les Verts pour gouverner, en surmontant les divergences d’opinion qui les divisent.

     

    Football – L’équipe du club champion de Roumanie de football, FCSB de Bucarest, affrontera Olympique Lyon en 16e de finale de l’Europa League, selon le tirage au sort effectué vendredi à Nyon, en Suisse. Le match-aller est prévu à Bucarest, le 6 mars, et le match-retour aura lieu dans l’Hexagone le 13 mars prochain. Le FCSB s’est qualifié dans les 8e de finale de l’Europa League après avoir éliminé le PAOK Thessalonique, équipe entraînée par le Roumain Răzvan Lucescu.

     

    Météo – Il fait très froid ce weekend en Roumanie, notamment dans le sud et l’est du pays et par endroits dans le centre. Le ciel est couvert sur les Carpates Méridionales et le soleil brille sur le reste du territoire. Le vent est plus fort sur le sud-ouest et au bord de la mer Noire. Les météorologues annoncent du grand froid en Roumanie jusqu’à lundi, avec des températures minium  qui baisseront la nuit jusqu’à -20°C et des maxima qui ne dépasseront pas les 0 degrés sur de nombreuses régions. Les maxima de ce samedi iront de -4 à 7 degrés. Du soleil et -1 degrés à midi à Bucarest.

  • 35 ans depuis la chute du mur de Berlin

    35 ans depuis la chute du mur de Berlin

    La chute du mur de Berlin, il y a maintenant 35 ans, a encouragé et donné de l’espoir aux Roumains dans leur lutte pour la liberté, et la suppression du rideau de fer a permis à la Roumanie de réintégrer la famille des démocraties européennes, a déclaré à Berlin le président roumain Klaus Iohannis. En visite en Allemagne, le chef de l’État a prononcé un discours devant le Parlement allemand lors d’une cérémonie organisée à l’occasion de la Journée de commémoration des victimes de la guerre et de la dictature. Dans ce contexte, il a souligné que la Roumanie est un pays libre depuis 35 ans, suite à la révolution de décembre 1989. Il a déclaré dans son discours au Bundestag qu’après la Seconde Guerre mondiale, les valeurs démocratiques européennes et le modèle économique européen avaient été une source d’inspiration pour les partenaires internationaux.

     

    Klaus Iohannis avertit sur les menaces qui pèsent sur la sécurité européenne

     

    Toutefois, il a averti que, malheureusement, la crainte « des régimes totalitaires face à l’attrait des valeurs européennes » avait conduit l’Union à être perçue comme « une menace » par certains, soulignant que la Roumanie avait très tôt mis en garde contre le risque que l’agressivité des régimes dictatoriaux faisait peser sur la sécurité de l’Europe. Klaus Iohannis :

     

    « Malheureusement, les mécanismes de propagande et de désinformation se répandent à nouveau aujourd’hui, car les régimes dictatoriaux s’appuient sur des mensonges qui, répétés suffisamment souvent, deviennent une vérité. Nous le constatons avec la Russie et la guerre en Ukraine. Nous sommes aux côtés du peuple ukrainien, qui a courageusement et héroïquement résisté à l’invasion commandée par le Kremlin, défiant la force et la brutalité de l’impérialisme russe. Le soutien de nos États et de la communauté internationale est essentiel pour garantir une paix juste et durable, en pleine conformité avec la charte des Nations unies et le droit international. » a conclu le président roumain.

     

    Ces risques, a déclaré Klaus Iohannis, sont également l’une des raisons qui nous pousse à préconiser le renforcement de la résilience de la République de Moldova, le pays le plus touché par cette guerre après l’Ukraine. « Nous restons également fermement engagés aux côtés de l’Ukraine et de la République de Moldova sur la voie de l’adhésion à l’Union européenne », a souligné le Président roumain.

     

    Le devoir de mémoire

     

    Selon ce dernier, préserver la mémoire des victimes des guerres et du totalitarisme, ainsi que de ceux qui ont été persécutés pour leur foi, pour leur quête de justice et de liberté, est « un devoir et “une forme de justice”. « Nous devons constamment garder à l’esprit que l’oubli du passé conduit à répéter les erreurs de l’histoire ou à perpétuer l’injustice. Cet oubli est un danger croissant », a ajouté le Président roumain. Il a également exprimé son admiration pour le soin avec lequel l’État allemand sait faire en sorte que l’histoire soit correctement connue, en particulier par les jeunes générations. Il a ajouté qu’« en Roumanie aussi, nous faisons de sérieux efforts pour que les jeunes apprennent dans les écoles les erreurs du passé et en soient conscients, afin de ne pas les répéter ». Par ailleurs, Klaus Iohannis a assuré à l’Allemagne qu’elle continuerait à trouver en Roumanie un partenaire profondément attaché aux valeurs européennes, « prêt à œuvrer au renforcement de l’Union européenne et à faire en sorte que ces valeurs de liberté et de démocratie soient protégées et acceptées, dans le voisinage aussi bien qu’à l’échelle mondiale ».

  • 16.11.2024

    16.11.2024

    Visite – Le président roumain a rencontré vendredi à Berlin le chancelier allemand Olaf Scholz pour des consultations bilatérales. Le leader allemand a raconté au président roumain du contenu de son entretien téléphonique avec le président russe, Vladimire Poutine, durant lequel il l’a prié d’arrêter les attaques contre l’Ukraine. Le président Iohannis a souligné pour sa part que l’Allemagne était un alliée fidèle de la Roumanie qui contribue d’une manière significative au renforcement du flanc est de l’OTAN et au soutien de l’Ukraine pour résister à l’agression russe. Les pourparlers entre les deux hommes ont également visé le développement des relations économiques, la stimulation des investissements et le renforcement de la coopération dans la sphère des affaires européennes. Le Chancelier allemand a réassuré la Roumanie de l’appui de l’Allemagne pour qu’elle puisse adhérer complètement à l’espace Schengen au plus vite.

     

    Foot – Le match entre la séléction nationale de foot de Roumanie et le Kosovo a été abandonné sur un score nul, 0 partout vendredi soir sur l’Arène nationale de Bucarest, dans le Groupe C2 de la Ligue des Nations, après le retrait des kosovares à la 95e minute. Le match était sur le point de s’achever, lorsqu’une partie des supporters ont scandé des chants anti-kosovars, notamment « Serbie », poussant l’équipe visiteuse à quitter la pelouse. Malgré les tentatives de l’arbitre danois Morten Krogh de convaincre les kosovars de rentrer sur le terrain, le match a dû être arrêté. Après une pause de 70 minutes, Morten Krogh est rentré sur le terrain de jeu pour siffler la fin du match devant les joueurs de la Roumanie. La Commission de discipline de l’UEFA est celle qui doit prononcer un verdict sur le résultat de ce match.  La Serbie n’a jamais reconnu l’indépendance de son ancienne province du Kosovo en 2008. La Roumanie ne reconnaît pas non plus l’indépendance du Kosovo. Avant le match, la Roumanie était première du groupe 2 de la Ligue C avec 12 points, devant le Kosovo (9 pts). Etant donné que la Roumanie avait remporté le match aller à Pristina sur 3 buts à 0, le Kosovo avait besoin d’au moins une victoire à Bucarest pour garder ses chances de remporter le groupe promouvoir dans la Ligue B. Les derniers matchs du groupe qui était dominée par la Roumanie sont prévus pour lundi : le Kosovo rencontrera la Lituanie et la Roumanie affronte Chypres. La Ligue des Nations 2024/2025 aura également des effets directs sur les préliminaires européens pour la Coupe du Monde 2026.

     

    Mines – Le ministère de l’Energie de Bucarest a salué la décision de la Commission européenne d’approuver une aide de 790 millions d’euros accordée à l’Etat roumain pour qu’il couvre les coûts générés par la fermeture de quatre mines de charbon. Cette mesure aidera la Roumanie à renoncer progressivement jusqu’en 2032 à la production de charbon, conformément aux engagements assumés dans le cadre du Plan national de relance et de résilience. L’argent couvrira les couts sociaux pour les travailleurs qui ont perdu ou qui perdront leurs emplois, mais aussi les coûts qu’impliquent la mise en sécurité et la réhabilitation écologique des anciens charbonnages.

     

    Rome – L’ambassadrice roumaine Gabriela Dancău s’est vue remettre le prix de « l’ambassadeur de l’année 2024 » en Italie pour son activité politico-diplomatique, culturelle et économique au nom de la Roumanie sur le territoire de l’Italie. A cette occasion, Mme Dancău a souligné que le prix était le résultat de l’activité de toute l’équipe diplomatique et consulaire de la Roumanie en Italie, composée des membres de l’Ambassade à Rome, des sept consulats, des quatre consulats honoraires et des deux instituts culturels. Parmi les actions les plus importantes organisées figurent la réunion conjointe, à Rome, des gouvernements roumain et italien et la signature par les premiers ministres des deux pays de la Déclaration commune pour le développement du partenariat stratégique consolidé. S’y ajouté le vaste programme, déroulé ces deux dernières années constitué d’événements culturels organisés dans les lieux historiques les plus importants de Rome. Le prix de « l’Ambassadeur de l’année » est décerné chaque année par la Gazzetta Diplomatica, à la mémoire de Giovanni Jannuzzi, représentant de proue de la diplomatie italienne.

     

    Marchés de Noël – Les grandes villes roumaines se préparent pour les fêtes d’hiver et les marchés de Noël de cette année s’annoncent spectaculaires et se proposent d’offrir aux visiteurs une multitude d’activités et de produits spécifiques. Un des marchés d’Europe de l’Est les plus visités est celui de Sibiu, dans le centre du pays. Inauguré vendredi en soirée il est aménagé autour d’un sapin décoré de milliers de lumières dans la place centrale de la ville. S’y ajoutent une patinoire et quelque 120 cabanes où les commerçants proposent des produits de saison et des souvenirs. Pas moins de 300 000 touristes de Roumanie et d’ailleurs visitent annuellement le marché de Sibiu. A Craiova, également dans le sud, vendredi en soirée des milliers de personnes ont participé à l’inauguration du marché de Noël dont le thème principal est inspiré cette année de l’histoire de « La Belle et la Bête ». Un des principaux points d’attraction du marché est le traineau volant de Père Noël suspendue au dessous de la place Mihai Viteazu.

     

    Météo – Il fait généralement beau en Roumanie ce samedi, mais le temps est assez frisquet. Le ciel est variable et les maxima vont de 3 à 11 degrés.

  • 15.11.2024

    15.11.2024

    Visite – Le président roumain Klaus Iohannis commence aujourd’hui une visite officielle en Allemagne, à l’invitation de son homologue Frank-Walter Steinmeier. Le chef de l’Etat roumain doit rencontrer le chancelier fédéral Olaf Scholz et le président du Parlement allemand, le Bundestag. Les pourparlers visent à consolider la coopération roumano-allemande sur le plan politique, économique et sécuritaire, y compris sur le renforcement de la posture de dissuasion sur le flanc est de l’OTAN et de consolidation de la relation transatlantique. A l’agenda des pourparlers figurent aussi la poursuite du soutien à l’Ukraine et le soutien accordé à la stabilisation et au développement de la république de Moldova. L’Allemagne est le principal partenaire commercial de la Roumanie et le deuxième investisseur dans l’économie roumaine.

     

    Madrid – Le nombre de Roumains tués dans les inondations d’il y a deux semaines, dans la région espagnole de Valence (est), est désormais monté à 9. L’information a également été confirmée par le ministère roumain des Affaires étrangères. Selon un organisme spécialement créé par l’État espagnol pour centraliser les données liées aux inondations du 29 octobre à Valence, sur le nombre total de victimes, 26 ont d’autres nationalités. Les plus nombreux sont les Roumains. Il y a aussi des Marocains, des Chinois, des Anglais, des Ukrainiens, des Néerlandais, des Colombiens et des Sud-Américains. Parallèlement, jeudi, l’Espagne a été confrontée à un nouvel épisode d’inondations provoquées par de très fortes pluies. La ville de Malaga (sud) a été inondée, tout comme les petites villes de l’intérieur de la péninsule. Des milliers de personnes ont été évacuées. De fortes pluies ont également été enregistrées dans le sud de la Catalogne, dans le nord de la région de Castellion, dans les Îles Baléares et dans la région de Grenade.

     

    Foires – Coup d’envoi ce vendredi à Sibiu dans le centre de la Roumanie d’une des foires de Noël les plus visitées d’Europe de l’Est. La principale attraction est le sapin installé dans la Place centrale de la ville, décoré de milliers de lumière, mais aussi les 120 cabanes des commerçants de produits saisonniers et de souvenirs. La foire de Noël de Sibiu est l’événement de ce genre le plus vieux de Roumanie, visité annuellement par quelque 300 000 touristes de Roumanie et de l’étranger. Une des foires de Noël les plus belles s’ouvre également à Craiova, dans le sud. Avec une envergure européenne, la foire attend ses visiteurs avec des expériences les plus diverses. A Brasov, dans le centre ainsi qu’à Oradea dans le nord-ouest, les foires de Noël  attendent leurs visiteurs à commencer par le 29 novembre.

     

    SMIC – La loi relative à l’introduction d’un salaire minimum européen en Roumanie a été promulguée par le président Klaus Iohannis. Le premier ministre roumain Marcel Ciolacu a déclaré que les autorités feront ainsi le pas envers la majoration du salaire minimum à 810 euros à partir du 1er janvier 2025. Depuis une décennie, la Roumanie a enregistré le taux de croissance la plus élevée de l’Union européenne tant en termes nominaux que réels.

     

    Statistiques – Près des trois quarts des Roumains s’inquiètent de la hausse des prix. C’est ce que révèle la « 2024 Holiday Shopping Report », l’étude menée au niveau européen la plus récente. 72% des Roumains alloueront un budget plus petit pour les vacances d’hiver et comptent réduire drastiquement le budget pour certaines catégories d’achats. La France fait également état de problèmes financiers, suivie par l’Espagne et l’Italie. Inquiets de la hausse des coûts, du prix de l’énergie et des pressions financières personnelles, les Européens ont tendance à se concentrer sur les dépenses essentielles. La santé occupe la troisième place sur la liste des craintes des Européens et, implicitement, des Roumains.

     

    Foot – La sélection nationale de Roumanie reçoit ce soir à domicile le Kosovo, dans la 5e étape, l’avant dernière de la Ligue des nations de l’UEFA. En cas de victoire, la Roumanie occuperait la 1ere place dans son groupe. Même si l’intérêt des Roumains pour ce match est énorme, l’Arène nationale avec ses 55 mille places ne sera pas remplie. Un secteur entier sera fermé, suite à une sanction que la Roumanie s’est vue infliger durant le match contre la Lituanie, achevé sur le score de 3 buts à 1, déroulé le 9 septembre. C’est pourquoi, le match contre le Kosovo devrait rassembler une quarantaine de milliers de spectateurs. La Roumanie jouera aussi à guichet fermé contre Chypre, lundi, le 18 novembre.

     

    Météo – Il fait toujours froid en Roumanie. Il y a plus de nuages qu’hier et des pluies isolées sont présentes sur le sud-est et le sud, alors que la neige apparait dans les régions du nord, du centre et du nord-est et en montagne. Les températures maximales se situent entre 1 et 10 degrés Celsius. A Bucarest, à midi, il faisait 7 degrés.

  • 12.09.2024 (mise à jour)

    12.09.2024 (mise à jour)

    CSAT – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a convoqué le 19 septembre, une réunion du Conseil suprême de défense du pays, a annoncé l’Administration présidentielle. A l’ordre du jour figurent des sujets tels le stade et les perspectives du conflit en Ukraine ou encore les opportunités pour le renforcement du partenariat stratégique avec la République de Moldavie, dans le contexte du nouveau contexte géopolitique. Les discussions mettront en évidence l’importance d’assurer « l’irréversibilité du parcours européen » de l’Etat moldave. Les membres du CSAT examineront aussi le plan national pour la mise en œuvre du pacte civil dans le domaine de la politique de sécurité et de défense commune, tout comme le plan pour l’équipement de l’armée roumaine durant la période 2025-2034.

     

    Défense – La mer Noire n’est plus un espace de la coopération, mais un véritable théâtre de guerre, dans le contexte des agressions russes perpétrées contre l’Ukraine, a déclaré jeudi le ministre roumain de la Défense nationale, Angel Tîlvar, lors d’une conversation téléphonique avec son homologue de Kiev, Rustem Umerov. Selon le ministère roumain de la Défense nationale, le responsable roumain a condamné encore une fois les attaques non justifiées menées par la Russie contre les ports ukrainiens sur le Danube, proches de la frontière roumaine. Et Angel Tîlvar de réitérer l’engagement ferme de la Roumanie de poursuivre son appui accordé à l’Ukraine voisine, y compris au sein de la Mission d’assistance militaire de l’UE et dans le cadre de l’opération INTERFLEX, sous patronage britannique. Rustem Umerov a remercié la Roumanie pour avoir accepté de faire don à l’Ukraine d’un système de défense aérienne Patriot. Il a aussi exprimé la reconnaissance de Kiev pour tout le soutien humanitaire, diplomatique et aussi économique accordé par Bucarest depuis le début de la guerre.

     

    Migration – Le ministère des Affaires Etrangères de Bucarest avertit les Roumains qui voyagent en Allemagne de se préparer pour des temps d’attente prolongés à la frontière à cause de la décision du gouvernement de Berlin d’élargir les contrôles temporaires à toutes ses frontières terrestres afin de réduire la migration illégale. A commencer par la semaine prochaine, lundi, hormis les contrôles temporaires qui existent déjà aux frontières terrestres avec l’Autriche, la Suisse, la République Tchèque et la Pologne, des contrôles seront imposées aussi aux frontières avec la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Belgique et le Danemark pour une période de six mois. Les Roumains qui se confrontent à des situations spéciales peuvent appeler les numéros de téléphone de permanence de l’ambassade de Roumanie à Berlin ainsi que les consulats de Roumanie en Allemagne.

     

    Salaires – En Roumanie, le salaire moyen brut était en juillet de 1 725 euros, de 20 euros de plus que le mois d’avant et celui moyen net était de 1054 euros, soit de 13,2 euros de moins que celui du mois de juin. Par rapport au mois de juillet de l’année dernière, le salaire moyen net a augmenté de 14,8%. Selon les analystes financiers, les Roumains les salaires en Roumanie continuent d’être parmi les plus bas de l’Union européenne, malgré leur majoration récente.

     

    Agression sexuelle – Le tribunal de Bucarest a décidé jeudi de placer le sociologue Alfred Bulai en détention à domicile pour une période de 23 jours. Il fait l’objet d’un dossier qui l’accuse d’agressions sexuelles envers des étudiantes. La décision est définitive. Ex-professeur des universités à l’Ecole nationale des sciences politiques et administratives, commentateur politique fortement médiatisé, M Bulai (61 ans) a été mis en garde à vue le 5 septembre. Le lendemain, il a quitté les locaux de la police pour être hospitalisé après avoir souffert une attaque de cœur.

     

    Energie – La Roumanie fera une demande auprès de l’UE pour des compensations financières pour combler aux différences significatives de tarifs énergétiques entre l’ouest et l’est du continent. Aux dires du ministre de l’Energie, Sebastian Burduja, depuis quelques mois, la Roumanie se confronte à des tarifs de plus en plus grands, qui dépassent largement ceux pratiqués en Occident. Bucarest soutien énergétiquement la République de Moldavie et l’Ukraine, ce qui met davantage de pression sur les prix en Roumanie, a expliqué le responsable roumain. Et lui d’ajouter que la demande a été avancée sur la table du conseil des ministres et qu’il espère que le pays obtienne les compensations.

     

    Météo – Dans les 24 prochaines heures, le temps demeure doux, avec des températures supérieures aux moyennes du mois de septembre. Des pluies tomberont sur la plupart des régions et des orages se produiront notamment dans les zones collinaires et de montagne où les quantités d’eau dépasseront les 30 à 40 litres par mètre carré. Le vent soufflera à des vitesses pouvant atteindre les 80 km/heure en altitude. Les températures iront vendredi entre 22 et 31 degrés.

  • La Roumanie est qualifiée dans les 8e de finale de l’EURO de foot 2024

    La Roumanie est qualifiée dans les 8e de finale de l’EURO de foot 2024

    Une qualification vivement attendue

     

    « On ne part pas d’ici ! » ont scandé mercredi soir les dizaines de milliers de supporters roumains venus en Allemagne pour soutenir la sélection nationale de la Roumanie à l’EURO de foot 2024. Et les tricolores leur ont répondu affirmativement, par une belle qualification dans les 8e de finale. La joie est d’autant plus grande que des équipes beaucoup mieux classées que la Roumanie ont déjà quitté la compétition, dont la Croatie, la Pologne, l’Ecosse ou la Serbie. En revanche, des sélections se trouvant plus loin dans la hiérarchie mondiale, comme celle de la Géorgie ou de la Slovénie, continuent leur parcours à l’EURO de foot 2024.

     

    La Roumanie a réussi la belle performance d’être première dans son groupe E, peut-être le plus équilibré de tous les groupes. En fait, toutes les équipes ont terminé cette étape à égalité de points, 4 chacune, mais 3 iront dans les 8e de finale grâce au nombre de buts marqués : la Roumanie, la Belgique et la Slovaquie. L’Ukraine a raté la qualification, aussi en raison des sa défaite retentissante face à la Roumanie, par 0 buts à 3, lors du premier match du groupe.

     

    Après une rencontre intéressante et difficile avec la Belgique, samedi dernier, le tricolores roumains ont scellé leur qualification par un match nul, 1 – 1, avec la Slovaquie, à la grande joie des plus de 30 000 fans Roumains qui ont envahi les tribunes allemandes, habillés en jaune, la couleur de la sélection nationale. Et ils n’ont pas été déçus. Les footballeurs roumains ont fait un jeu pragmatique, ils s’y sont investis corps et âme, tout comme dans les matchs précédents.

     

    Les Slovaques ont ouvert le score sur une très belle tête croisée d’Ondrej Duda, à la 24e minute. Moins d’un quart d’heure plus tard, Ianis Hagi a obtenu un pénalty que Razvan Marin a propulsé dans la lucarne droite de Martin Dubravka. Score 1-1 qui reste inchangé jusqu’à la fin.

     

    Edward Iordănescu : “La sélection nationale de la Roumanie a retrouvé son esprit et elle n’a plus jamais le droit de le perdre”

     

     

    A la fin du match, l’entraîneur de la sélection nationale Edward Iordănescu, a déclaré :

    « Si d’habitude je commence par féliciter les gars, cette fois-ci je commence en faisant avant tout une révérence devant les fans, les supporters, les Roumains venus ici. Ce sont des moments que l’on vit une seule fois dans la vie. Je remercie tous ceux qui nous ont fait sentir chez nous, pas seulement ce soir, mais durant tous les 3 matchs. Merci aussi aux fans de Roumanie, qui, j’en suis sûr, font la fête maintenant et sont fiers d’être Roumains. Quant aux gars, je suis fiers d’eux, je les félicite de toutes mes forces, je les ai déjà félicités après ce jeu.. J’ai cru en eux tout le temps. La Roumanie a du talent, la Roumanie a du potentiel. La Roumanie doit avoir de la personnalité aussi, elle doit travailler beaucoup. La Roumanie a retrouvé son esprit et elle n’a plus jamais le droit de le perdre. »

     

    Mardi, la Roumanie affronte les Pays-Bas

     

    Mardi prochain, le 2 juillet, les tricolores roumains affronteront les Pays-Bas, à Munich, dans les 8e de finale de l’EURO 2024. Davantage de billets pour ce match ont été mis en vente, et la lutte pour une place dans les tribunes de l’Allianz Arena s’annonce acerbe. Tout comme la lutte sur le terrain de jeu, où les Roumains ne sont pas les favoris, mais ils peuvent très bien avoir une belle performance et rendre fiers leurs compatriotes. (trad. Valentina Beleavski)

  • André Biot (Belgique) – La Roumanie à l’EURO de foot 2024

    André Biot (Belgique) – La Roumanie à l’EURO de foot 2024

    Nous attendons tous avec impatience la participation de notre équipe nationale à l’EURO 2024. En fait on attend ça depuis 8 ans, puisque la dernière présence des tricolores roumains à la compétition européenne remonte à 2016. Somme toute, la Roumanie a joué 6 fois dans ce tournoi continental : en 1984, 1996, 2000, 2008 et 2016. Son meilleur résultat remonte à l’an 2000, lorsque notre pays s’était qualifié dans les quarts de finale.

     

    Cette année, on peut dire que nous avons eu la chance de faire partie d’un groupe qui n’est pas extrêmement difficile et aurons pour adversaires la Belgique, la Slovaquie et l’Ukraine. A première vue, la Belgique serait notre plus grand rival, mais il faut avouer aussi que le parcours des tricolores jusqu’ici n’a pas été des meilleurs, donc tout est possible.

     

    Voici la programmation des matchs de notre équipe : le 17 juin – contre l’Ukraine, à Munich, le 22 juin – contre la Belgique, à Cologne, et le 26 juin contre la Slovaquie, à Frankfort.

     

    Les esprits s’agitent, les attentes sont grandes, plein de Roumains ont déjà acheté des billets pour soutenir sur place la sélection nationale.  Selon le site alephbusiness.ro, plus de 30 000 Roumains seront présents dans les tribunes pour les 3 matchs de la sélection nationale, si bien que la compagnie aérienne Wizz Air a introduit 11 courses spéciales pour les supporters qui se rendent de Roumanie en Allemagne.

     

    Si le sélectionneur Edi Iodanescu n’a pas encore dévoilé la liste finale des joueurs, la presse roumaine constate que la presse anglaise a déjà mis les projecteurs sur quelques footballeurs roumains, estimant pourtant que la jeune génération ne s’élève pas au niveau de ce que l’on appelle la génération d’or du foot roumain, dont faisaient partie Gh. Hagi, Gh. Popescu ou Dans Petrescu et bien d’autres.

     

    Beaucoup d’espoir donc pour cette nouvelle chance de la Roumanie de se réaffirmer dans le monde du football !

  • La réunification de l’Allemagne célébrée à Bucarest

    La réunification de l’Allemagne célébrée à Bucarest

    Bucarest
    a célébré le Jour de l’Unité allemande, journée anniversaire de la
    réunification du pays intervenue le 3 octobre 1990, à peu près un an après la
    chute du mur de Berlin. Une date importante pour les allemands mais aussi pour
    toute l’Europe. Lors de la réception organisée hier soir pour ce 33ème
    anniversaire, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, lui-même membre de la
    minorité allemande de Roumanie a affirmé que le souvenir de la chute du mur de
    Berlin montre bien que l’Union européenne est un projet de la paix.


    Il a ajouté, Nous
    devons continuer à agir ensemble afin de nous protéger et de promouvoir nos
    valeurs, au sein de l’Union comme dans son voisinage
    . Il a
    également affirmé que nous avions besoin, maintenant plus que jamais, de plus
    d’unité au sein de l’Union européenne, pour faire face aux nombreux défis
    actuels, tant à l’intérieur de l’Union qu’à l’extérieur où l’Ukraine est
    toujours en proie à la guerre d’agression initiée par la Russie et à ses
    conséquences néfastes.


    Klaus Iohannis a déclaré, En raison de la série d’évènements déclenchés par la chute du mur de
    Berlin, nous nous retrouvons, allemands et roumains, amis et partenaires
    européens, mais aussi alliés au sein de l’OTAN
    .


    Le chef de l’Etat a précisé
    que les relations économiques entre la Roumanie et l’Allemagne se trouvaient au
    niveau le plus élevé des 20 dernières années. Il a ajouté :


    Un proverbe que l’on rencontre aussi bien en Allemagne
    qu’en Roumanie affirme que c’est dans le besoin que l’on reconnaît ses vrais
    amis. Le soutien clair et constant de l’Allemagne en faveur de l’adhésion de la
    Roumanie à l’espace Schengen est éloquent en ce sens. Nous espérons voir cette
    adhésion se réaliser le plus rapidement possible, tant sur la base de nos
    efforts largement reconnus que comme une confirmation du fait que l’union est
    capable de répondre aux nécessités de cohésion, de résilience, de solidarité et
    d’une sécurité renforcée »
    . a déclaré le président roumain.


    Présent à la réception
    organisée à l’occasion du Jour de l’Unité allemande, le premier ministre
    roumain, Marcel Ciolacu a mis l’accent sur le fait que, je cite, la valeur des
    relations roumano-allemandes est amplifiée par le pont humain créé par la
    communauté roumaine en Allemagne et la communauté allemande en Roumanie »,
    fin de citation. Marcel Ciolacu a rappelé que l’Allemagne était le premier
    partenaire commercial de la Roumanie et le deuxième investisseur dans
    l’économie du pays. Les échanges commerciaux ont dépassé l’année dernière les
    40 milliards d’euros et plus de 25 000 entreprises allemandes sont enregistrées
    en Roumanie, a précisé le premier ministre.

  • Le roi Carol II et la crise qui a précédé le début de la Seconde Guerre mondiale

    Le roi Carol II et la crise qui a précédé le début de la Seconde Guerre mondiale

    Dès la signature du
    Traité de Trianon, censé mettre un terme à la Grande Guerre et jeter les bases
    d’une paix durable en Europe, la Roumanie n’a eu de cesse de se voir confronter
    aux visées révisionnistes des deux Puissances décidées à en découdre qu’étaient
    l’Allemagne et surtout l’URSS, mais également de ses voisins, sortis défaits de
    la Grande Guerre : la Hongrie et la Bulgarie. C’est ainsi que le 26 juin 1940,
    pratiquement au lendemain de l’armistice signé par la France devant l’Allemagne
    nazie, le gouvernement soviétique adressait deux ultimatums coups sur coups à
    la Roumanie, lui enjoignant de céder la Bessarabie et la partie nord de la
    Bucovine. La 30 août 1940, le second arbitrage de Vienne, concocté par l’Allemagne
    nazie et l’Italie fasciste, décidait l’annexion par la Hongrie de la moitié
    nord de la Transylvanie aux dépens de la même Roumanie. Enfin, le 7 septembre
    1940, par le traité de Craiova, les mêmes Puissances imposaient à la Roumanie
    la cession de la Dobroudja du Sud au profit de la Bulgarie. Aussi, en l’espace
    de seulement 3 mois, la Roumanie se voyait dépouillée de plus d’un tiers de son
    territoire et de sa population. Le désastre externe n’a pas tardé d’avoir des
    retombées en termes de politique intérieure. Acculé de toutes parts, le roi
    Carol II se voit ainsi contraint à quitter le trône en faveur de son fils, le roi
    Michel. Par ailleurs, le régime d’extrême-droite, national-légionnaire et pro
    allemand, dirigé par le général Ion Antonescu, prenait au même moment les rênes
    du pays.


    1940
    marque la fin d’une époque. Le règne de dix années du roi Carol II, dont les
    deux dernières marquées par l’empreinte de son régime personnel, s’achève avec
    fracas. Personnage haut en couleur, intelligent et manipulateur, orgueilleux, avide
    de pouvoir, entouré d’une camarilla d’hommes d’affaires plutôt louches et peu
    regardants, Carol II laisse aux historiens le soin de démêler un héritage pour
    le moins controversé. Car en dépit des griefs qu’on pourrait facilement imputer
    au souverain déchu, dans sa vie privée ou dans l’exercice de ses fonctions
    constitutionnelles, il n’en est pas moins que son règne marque une époque de
    grande prospérité. La capitale du royaume, Bucarest, avait été réorganisée, en
    suivant pour cela les principes censée régenter la vie d’une ville moderne. La
    vie culturelle du royaume s’épanouissait, le rôle de l’Etat dans cet essor n’étant
    point négligeable.


    Gheorghe Barbul secrétaire personnel de celui qui acculera le roi Carol II à quitter le
    trône, le futur maréchal Ion Antonescu, avait été interviewé à cet égard, en
    1984, par l’historien Vlad Georgescu, sur les ondes de radio Free Europe. L’interview,
    conservée par le Centre d’histoire orale de la Radiodiffusion roumaine,
    constitue un important témoignage sur la personnalité du monarque déchu, dressé
    par un contemporain avisé, bien que peu enclin à faire l’apologie du roi. Ecoutons
    la voix de Gheorghe Barbul, enregistrée en 1984 :


    « Ion Antonescu, celui qui deviendra le Duce
    roumain, appréciait que la monarchie constituât une institution indispensable
    pour la stabilité du jeune Etat qu’était la Roumanie à l’époque. Il avait cette
    formule selon laquelle seule la monarchie était en mesure de préserver l’Etat
    de l’influence des démagogues. Un Etat où, prétendait le marchal, les propriétaires
    terriens avaient été remplacés par les « propriétaires de voix ». La
    maréchal faisait de la sorte la distinction entre la Roumanie d’avant la Grande
    Guerre, où les propriétaires terriens constituaient la classe dirigeante, et la
    Roumanie post 1920. C’est pour cette raison que le maréchal, bien qu’ennemi
    personnel du roi Carol II, n’acceptait pas à ce qu’on s’attaque à la monarchie,
    même pas à la personne du souverain. Il craignait l’instabilité. Vous savez, le
    roi Carol II avait déjà contribué à fragiliser le trône lorsqu’il avait renoncé
    au trône pour vivre son amour impossible, avant de revenir sur sa décision,
    détrôner son fils mineur, et remonter sur le trône. Or, le maréchal Antonescu
    ne souhaitait pas voir ces coups de force se reproduire. En cette période, deux
    acteurs politiques importants, le Parti national paysan et la Garde de Fer
    souhaitaient le départ du roi Carol II, et le remplacement de ce dernier par
    son fils, le roi Michel. Pas le maréchal Antonescu, car il craignait de trop l’instabilité
    que de telles agissements ne manqueraient pas de provoque
    r ».


    Dans une interview
    passée en 1995, le juriste Radu Boroș, ancien prisonnier politique,
    reconnaissait à son tour le rôle joué par le roi Carol II dans l’essor de l’économie
    nationale, plus particulièrement dans le domaine de l’aviation, durant les
    années 30 du siècle précédent :


    « A
    mes yeux, le roi Carol II demeure un grand souverain. Et je crois que si les
    Roumains l’avaient mieux compris et mieux suivi, la Roumanie aurait accompli
    davantage de progrès dans beaucoup de domaines. Le roi s’était personnellement
    impliqué dans l’organisation et le développement de l’industrie, de l’administration
    publique, dans plein de domaines. Vous savez lorsqu’il était monté sur le trône,
    dans le domaine de l’aviation, c’était le désert. Pendant la Grande Guerre, l’on
    s’était servi de quelques appareils de vol importés et de quelques ballons à
    air chaud. A l’époque, l’aviation c’étaient les ballons. L’on était loin d’avoir
    des avions de combat, des avions de chasse et de bombardement. C’est le roi qui
    avait décidé de nous doter d’une véritable aviation militaire. Grâce à cela,
    des unités industrielles ont été créés, l’IAR à Brasov, où l’on a construit le
    premier appareil de chasse roumain, IAR 14, qui, dans les années 37-38, était l’un
    des meilleurs au monde. C’est toujours le roi qui a donné le coup de pouce
    indispensable à l’essor de l’aviation civile. Le roi avait une vision. Il avait
    compris la place qu’allait occuper l’aviation dans les prochaines décennies et
    avait aidé à la constitution de la première compagnie roumaine d’aviation.
    Avant cela, il n’y avait une qu’une société mixte, la Compagnie franco-roumaine
    de navigation aérienne, créée en avril 1920par le comte Pierre Claret de Fleurieu. »


    Malgré
    tout et en dépit du bon souvenir que le règne du roi Carol II avait laissé chez
    certains de ses contemporains, la figure du souverain demeure encore aujourd’hui
    tachetée par ses agissements politiciens et affairistes, et surtout par l’échec
    de sa politique interne et externe, soldé en fin de compte par l’amputation d’un
    tiers du territoire national à la veille de la Seconde Guerre mondiale. (Trad. Ionut
    Jugureanu)

  • La Radio Deutsche Welle

    La Radio Deutsche Welle

    Le
    nombre de chaînes radio étrangères qui ont diffusé des émissions en langue
    roumaine au fil du temps est assez conséquente. Parmi celles-ci, l’une s’était
    distinguée à l’époque de la guerre froide notamment : la radio publique
    allemande, la Deutsche Welle. Cette chaîne commence à émettre depuis Bonn, la
    capitale de l’Allemagne de l’Ouest, le 3 mai 1953. Dans son discours d’inauguration,
    le président allemand d’alors, Theodor Heuss, avait résumé la mission de la
    nouvelle radio publique allemande en utilisant le terme, en français, de
    détente. Cette volonté de réconciliation s’affirmait ainsi d’emblée et marqua par
    la suite l’histoire de ce porte-voix de la République fédérale d’Allemagne.


    Dix
    années plus tard, en 1963, la Deutsche Welle allait
    inaugurer ses émissions en langue roumaine. L’historienne Tatiana Korn avait
    quitté la Roumanie en 1962 pour s’établir en Allemagne fédérale, après avoir épousé
    un Saxon originaire de Roumanie. Reconvertie au journalisme, elle fit partie de
    la rédaction roumaine de Deutsche Welle de 1963 et jusqu’en 1993. Interviewée
    en 1998 par le Centre d’histoire orale de la Radiodiffusion roumaine sur son
    expérience de journaliste au sein de la rédaction roumaine de la radio publique
    allemande, Tatiana Korn racontait :


    « La Deutsche Welle était la voix de l’Allemagne d’après
    la guerre, censée présenter les réalités de ce pays dans toute leur diversité. Evidemment,
    il était impossible de lancer tout de suite des émissions dans les différentes
    langues étrangères, à destination de ces publics. Les premières rédactions en
    langues étrangères visaient les transmissions vers le continent noir, vers les
    pays africains, puis vers l’Asie, l’Amérique, l’Amérique latine. Au fil du
    temps et à fur et à mesure que la guerre froide devenait de plus en plus
    chaude, la Deutsche Welle a pris la décision de fonder la rédaction de l’Europe
    de l’Est, à commencer par la section soviétique, suivie de près par la section
    destinée à la Yougoslavie, à la Hongrie, enfin à la Roumanie et à la Bulgarie,
    fondées début 1963.
    »


    Mais
    les débuts d’une entreprise d’une telle envergure sont forcément difficiles. Tatiana
    Korn :


    « L’on
    était tout d’abord à court de ressources humaines, des gens qui puissent
    travailler dans la rédaction roumaine de radio Deutsche Welle. On avait ainsi démarré
    avec seulement une demi-heure de transmission quotidienne en langue roumaine. Il
    fallait maîtriser parfaitement les deux langues : le roumain et l’allemand.
    Il fallait parler un roumain sans accent. Parler sur les ondes en utilisant un
    roumain avec un fort accent bavarois était impensable. Il fallait aussi avoir
    des qualités de speakerine radio. Vous savez, cela va peut-être voue étonner,
    mais il n’y a pas grand monde qui soit capable de parler correctement à la
    radio. Et puis, il y avait des difficultés d’ordre technique. Transmettre sur
    les ondes courtes à de telles distances, en l’absence d’antennes relais, s’apparentait
    semble-t-il à une mission impossible. »



    En dépit de ces
    embûches inhérentes, la section roumaine s’était progressivement étoffée, même
    si au départ les bénévoles, qu’il s’agisse des traducteurs spécialisés en technologie,
    en médecine, en culture ou en politique avaient endossé un rôle significatif. Des
    journaux édités en Roumanie atterrissaient sur la table de la section roumaine,
    car ses rédacteurs se devaient d’être mis au courant du langage et du style
    utilisés par la presse officielle roumaine de l’époque. Par ailleurs, la
    politique de ressources humaines de la radio Deutsche Welle éliminait la
    possibilité à ce que d’anciens membres ou sympathisants nazis ou communistes puissent
    rejoindre la rédaction. De ces premiers rédacteurs en langue roumaine que la
    radio Deutsche Welle allait consacrer, rappelons les noms de Nadia Șerban, Ioana
    Exarhu, Elisabeta Panaitescu, Mihai Negulescu, Virgil Velescu. Une fois passées
    les maladies d’enfance, le programme en langue roumaine de radio Deutsche Welle
    allait couvrir 3 émissions d’une heure chacune au quotidien.

    Le programme comprenait
    dix minutes d’actualités, suivies d’émissions culturelles, scientifiques, de chroniques
    diverses, que Tatiana Korn aimait se rappeler avec nostalgie :

    « La
    première transmission du jour démarrait à midi. Ce n’était pas idéal pour l’audience
    qui nous visions. Toutefois, l’on s’était rendu compte que ces émissions
    touchaient tous ceux qui n’étaient pas actifs, les retraités notamment. Et ces
    derniers parlaient autour d’eux de ce qu’ils entendaient sur nos ondes, suscitant
    l’intérêt de leur entourage. En fait, nous ne pouvions pas émettre à d’autres
    heures, à cause de la grille de répartition des fréquences. Mais cela s’était
    finalement avéré une bonne chose, d’autant que la qualité de la réception était
    meilleure le jour que le soir, c’est une caractéristique des transmissions sur
    ondes courtes. Vous savez, les satellites et tout cela, on n’en connaissait pas
    à l’époque
    ».




    Parmi les chaînes
    radio occidentales qui ont transmis en langue roumaine durant la guerre froide,
    radio Free Europe a occupé une place particulière dans le cœur des auditeurs qui
    se trouvaient enfermés derrière le rideau de Fer. Mais radio Deutsche Welle a
    été la voix de l’Allemagne occidentale de l’après-guerre. Une voix forte,
    distinctive et décente, articulée par de grands professionnels du journalisme d’expression
    roumaine. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 04.09.2023 (mise à jour)

    04.09.2023 (mise à jour)

    Explosions
    – Un des patients hospitalisés à Bucarest, grièvement blessé dans les explosions
    produites le 26 août à une station-service de Crevedia, près de Bucarest, et
    cinq autres hospitalisés à l’étranger sont intubés et sous ventilation
    mécanique, a fait savoir lundi le Ministère de la Santé. Lundi matin, le bilan
    des victimes des explosions s’est alourdi avec un nouveau décès- selon le
    Ministère roumain de la Santé. Le patient avait des brulures sur 95 % de la
    superficie du corps. C’est la quatrième personne décédée après les explosions
    des citernes de gaz liquéfié d’une station service qui fonctionnait
    illégalement.






















    Parlement – Les sénateurs et les députés roumains ont commencé lundi la
    deuxième session ordinaire du Parlement de cette année. Les discussions
    portent notamment sur la loi des régimes spéciaux de retraite, ainsi que
    d’autres projets nécessaires pour remplir les jalons du PNRR. A l’agenda figurent aussi : le paquet des mesures fiscales qui est en train d’être débattu par
    la coalition à la gouvernance et pour lequel le premier ministre roumain Marcel
    Ciolacu a annoncé l’intention de son cabinet d’assumer sa responsabilité devant
    le Parlement.


    Education
    – Le gouvernement roumain n’a pas abandonné ses projets et donc, il n’est pas
    question d’entrer en grève, a affirmé lundi Simion Hăncescu, à la tête de la
    Fédération des Syndicats libre de l’Education roumaine, à l’issue des
    pourparlers avec le premier ministre, Marcel Ciolacu. Les discussions ont visé
    la salarisation des emplois de direction dans les écoles après que plus de 2500
    directeurs et directeurs adjoints de Roumanie ont rédigé une lettre pour
    demander une rectification en urgence de leur grille de salaires. Une idée
    serait de leur accorder un revenu de 10% supérieur au salaire du professeur le
    mieux payé de l’école respective. A son tour, le président de la Fédération des
    syndicats de l’Education « Spiru Haret », M. Marius Nistor, a affirmé
    que le gouvernement devrait trouver des solutions pour payer tous ceux
    impliqués dans différents projets de l’enseignement pré-universitaire, mis en
    place via le Plan national de relance et de résilience. Rappelons-le, cette
    année, les vacances d’été ont été précédées par une grève des enseignants.










    Mesures -
    Le PNL, membre de la coalition au pouvoir en Roumanie, a voté pour soutenir le
    gouvernement dans sa décision d’engager la responsabilité sur un paquet de
    mesures fiscales. Le leader libéral, Nicolae Ciuca, a énuméré les trois
    conditions de base auxquelles son parti ne renoncera pas : la diminution
    des dépenses budgétaires, la lutte contre l’évasion fiscale et les mesures
    fiscales. Le chef de file des libéraux a invoqué d’autres mesures soutenues par
    le PNL telles le maintient du taux unique d’imposition ou encore un taux
    d’imposition de 8% sur les dividendes censé appuyer les entrepreneurs privés.
    Les libéraux souhaitent préserver l’actuel taux de la TVA et plafonner les
    contributions à la Sécurité des professionnels libéraux.






    Diplomatie – La cheffe de la diplomatie roumaine, Luminita
    Odobescu, a effectué lundi une visite officielle à Berlin pour des pourparlers
    avec son homologue allemande, Annalena Baerbock et avec la conseillère chargée
    des Affaires européenne auprès du Chancelier fédéral, dr. Undine Ruge. Les
    entrevues ont reconfirmé la relation bilatérale complexe roumano- allemande. A
    cette occasion, la responsable de Bucarest a réitéré la condamnation ferme des
    attaques russes contre la population ukrainienne et l’infrastructure civile, y
    compris contre les ports sur le Danube, près de la frontière commune. Et elle
    d’ajouter que les attaques perpétrées dans la nuit du 3 à 4 septembre n’ont pas
    représenté des menaces directes à l’adresse du territoire ou des eaux
    territoriales roumines. Le Ministère roumain de la Défense a adopté une série
    de mesures pour renforcer la sécurité terrestre, maritime et aérienne, tout en
    consolidant la posture de défense et de dissuassion sur le Flanc est de l’OTAN.
    La ministre roumaine des Affaires Etrangères a plaidé aussi en faveur d’une
    aide européenne consistante au bénéfice de Chisinau, via la Plateforme de
    soutien à la Moldavie lancée par la Roumanie, l’Allemagne et la France.

    Visite – Le président roumain Klaus Iohannis recevra mardi le premier
    ministre du Grand-Duché du Luxembourg Xavier Bettel, qui effectue une visite à
    Cincu, au département de Brasov (centre), à l’invitation de la partie roumaine.
    Les deux responsables auront des consultations politiques et rendront visite
    aux troupes déployées au Centre national de formation Getica de Cincu. Ils
    s’adresseront aux militaires luxembourgeois qui font partie du Groupement
    tactique de l’OTAN de Roumanie, précise encore l’Administration présidentielle
    de Bucarest. Klaus Iohannis et Xavier Bettel se pencheront également sur les
    moyens censés renforcer la posture de dissuasion sur le flanc est de l’OTAN et sur
    la poursuite de l’aide accordée à l’Ukraine et aux pays de la région, notamment
    à la République de Moldova, petit pays sévèrement impacté par les conséquences
    de la guerre dans l’Ukraine voisine.


    Volleyball – La sélection roumaine de
    volleyball masculin a battu lundi, la France au Championnat d’Europe de
    volleyball d’Israël. Une victoire totalement inattendue, puisque les Bleus
    étaient champions olympiques et les Roumains, 33es au classement mondial. C’est
    la troisième victoire des Tricolores rouge, jaune, bleu après celles contre la
    Turquie et la Grèce. Avec 9 points chacune, la France et la Roumanie dominent
    leur groupe D.

    Météo – Le temps est généralement
    instable en Roumanie et il fait plus frais que la normale saisonnière. Il pleut
    sur le sud et le centre. La température maximale sera mardi de 29 degrés.

  • 05.07.2023 (mise à jour)

    05.07.2023 (mise à jour)

    Justice – La Commission européenne a informé le Conseil et le Parlement européen au sujet de la conclusion du Mécanisme de coopération et de vérification pour la Roumanie et la Bulgarie, qui sera remplacé par un rapport annuel sur l’Etat de droit. C’est ce qu’a annoncé ce mercredi à Bruxelles, la Commissaire européenne aux valeurs et à la transparence, Vera Jourova, qui a fait part de sa conviction que l’élimination du mécanisme de suivi de la Justice roumaine se réalisera cette année. « Dans le dernier rapport du mécanisme de coopération et de vérification relatif à la Bulgarie, en 2019 et à la Roumanie, en 2022, la Commission a conclu déjà que les deux Etats avait fait suffisamment de progrès dans la réalisation des engagements au moment de l’adhésion à l’UE et que toutes les conditions avait été remplies d’une manière satisfaisante », a expliqué la responsable communautaire. La Commission européenne a recommandé mercredi à la Roumanie, dans son rapport sur la situation de l’Etat de droit d’adopter des mesures notamment au niveau opérationnel afin de répondre aux préoccupations concernant la poursuite des faits pénaux dans le système judiciaire, y compris les faits de corruption. Parallèlement, la Commission note que la Roumanie avait enregistré des progrès significatifs dans le renforcement des dispositifs visant à assurer l’indépendance du système judiciaire et à gérer les défis opérationnels de la Direction nationale anticorruption.

    Visite – La visite du premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, à Berlin, s’est poursuivie ce mercredi par une réunion avec les représentants du milieu allemand des affaires et par un entretien avec la vice-présidente du parlement, Katrin Göring-Eckardt et avec les représentants des principaux groupes politiques du législatif de Berlin. M Ciolacu a souligné l’importance de coopération bilatérale et le potentiel significatif de celle-ci, étant donné que l’Allemagne et le partenaire commercial le plus important de la Roumanie. L’Allemagne vise les investissements dans le secteur de la pétrochimie, dans le contexte de la découverte de gisements de gaz en Roumanie et dans l’industrie roumaine des matériaux de construction, dans la perspective des futurs efforts de reconstruction de l’Ukraine. Le premier ministre roumain a expliqué que le pays disposait de nombreuses ressources et que plusieurs projets énergétiques pourraient assurer à la Roumanie un rôle dans la stabilité de la région. Le responsable roumain a également souligné le potentiel significatif de la Roumanie dans le domaine de l’agriculture. Mercredi également, Marcel Ciolacu a eu des discussions avec des représentants de l’industrie allemande de la Défense. Mardi, au premier jour de sa visite, Marcel Ciolacu a été reçu par le chancelier Olaf Scholz, qui a réaffirmé l’appui total de son pays à l’intégration de la Roumanie à l’espace Schengen.

    Maltraitance – L’enquête visant les maisons de retraite de Bucarest et du département d’Ilfov est très complexe et le dossier des procureurs de la Direction d’investigation des infractions de crime organisé et de terrorisme doit être solide avant d’être présenté aux Juges, a déclaré le ministre roumain de l’Intérieur, Cătălin Predoiu, après les perquisitions de ce mardi visant plusieurs maisons de retraite où des personnes âgées et vulnérables auraient été soumises à des traitements inhumains et dégradants. A la question pourquoi il a fallu attendre six mois entre les premiers articles parus dans la presse concernant la situation de ces centres de Bucarest et d’Ilfov et l’intervention des hommes de la loi, le ministre Predoiu a expliqué qu’il a fallu beaucoup de temps pour pouvoir recueillir suffisamment de preuves afin de garantir la mise en examen des suspects. Rappelons-le, 24 suspects ont été arrêtés et deux ont été placés sous contrôle judiciaire dans une enquête portant sur la maltraitance de personnes vulnérable dans 3 maisons de retraite de Roumanie. Les procureurs sont également en train d’investiguer des infractions liées à la traite de personnes, faux et dilapidation, dont le préjudice a été estimé à 5 millions de lei (1 million d’euros), les accusations portant aussi sur les traitements inhumains ou dégradants.

    Santé – La fédération syndicale « Solidaritatea sanitara » de Roumanie a annoncé qu’elle ne renonçait pas aux protestations et que demain elle comptait organiser d’autres manifs devant les hôpitaux, sans arrêt de travail. La Fédération demande la modification du décret d’urgence adopté la semaine dernière dans le sens de l’application intégrale de l’actuelle loi des salaires pour tous les salariés de la Santé et l’octroi d’une majoration de salaire. Les syndicalistes demandent des majorations de salaires par rapport à l’ordonnance d’urgence adoptée la semaine dernière et la création de la possibilité d’accorder ces droits. La Fédération annonce aussi que près de 1 400 médecins avaient annoncé leur intention de démissions de leurs contrats individuel de travail relatifs aux heures supplémentaires et que quelque 6 400 autres salariés du système ont fait part de leur intention de ne plus travailler durant les weekends et les jours fériés.

    Livres – La première édition d’été de la Foire du Livre Gaudeamus organisée par Radio Roumanie a démarré ce mercredi à Brasov (centre). L’événement fait partie de la Caravane Gaudeamus, qui sillonne le pays et qui est un projet d’envergure nationale, lancé il y a une vingtaine d’années par la radio publique roumaine. L’offre de cette foire réunit des livres, des créations graphiques, de l’art photographique, des créations littéraires, le tout présenté sur une quarantaine de stands. La Caravane Gaudeamus restera à Brasov jusqu’au dimanche, 9 juillet.

    Météo – Les météorologues annoncent des pluies et des orages jeudi surtout sur l’ouest, le sud-ouest, le centre et le nord-est de la Roumanie. La canicule sévira pourtant sur le sud-est. Les maxima iront de 24 à 37 degrés. Météo caniculaire aussi à Bucarest où le mercure des thermomètres tournera autour des 35 degrés à l’ombre.

  • 04.07.2023 (mise à jour)

    04.07.2023 (mise à jour)

    Education – Le président Klaus Iohannis a promulgué mardi les
    nouvelles lois de l’Education nationale. Ancien professeur de lycée, à Sibiu
    (centre), le chef de l’Etat est désormais le promoteur du projet « La
    Roumanie éduquée », lancé en 2016. Parmi les objectifs envisagés
    mentionnons la majoration du budget alloué à l’Education, la baisse du
    décrochage scolaire et de l’illettrisme fonctionnel. Ces lois ont été adoptées
    par le Sénat le 22 mai dernier. Elles ont été contestées sans succès auprès de
    la Cour Constitutionnelle par l’Union sauvez la Roumanie (USR) et par la Force
    de la droite, les deux en opposition. Ces partis dénoncent le fait que les
    nouvelles normes limitent le droit à l’éducation et transgressent le principe
    de l’égalité des chances. Ces nouvelles lois ont été critiquées également par
    le Conseil national des élèves et par les organisations estudiantines qui y ont
    remarqué, à leur tour, des mesures discriminatoires. Mardi encore, le Ministère
    de l’Education a annoncé que 76,4% des collégiens en année terminale ont obtenu
    au Brevet une moyenne qui leur permet l’inscription au lycée souhaité. N’empêche,
    36.000 d’élèves ont raté cet examen et seront distribués dans des lycées où il
    reste toujours des places. Pour le Bac, le taux de promotion est pour l’instant
    de 78,4%.




















    Visite -
    L’Allemagne soutient la Roumanie pour qu’elle adhère à la zone Schengen de
    libre circulation dans le courant de cette année, a déclaré mardi, le
    chancelier allemand, Olaf Scholz. « La Roumanie a fait des efforts majeurs
    qui méritent d’être appréciés et Berlin la soutient de toutes ses forces »
    a-t-il ajouté lors d’un point de presse commun avec le premier ministre
    roumain, Marcel Ciolacu, en visite de travail, à Berlin. Leurs discussions ont
    porté aussi sur la politique de sécurité sur le Flanc oriental de l’OTAN et sur
    le sommet de Vilnius, la semaine prochaine. « Nous nous proposons de
    démarrer des pourparlers entre nos gouvernements pour fixer un plan d’action
    commun sur des sujets d’intérêt stratégique et un format de dialogue permanent
    censé nous permettre d’atteindre nos objectifs. » Porter nos relations
    diplomatiques à un niveau stratégique représente un moment essentiel pour notre
    coopération bilatérale » a déclaré Marcel Ciolacu. A ses dires, l’Allemagne
    est le principal partenaire commercial de la Roumanie.








    Schengen – La cheffe de la diplomatie roumaine, Luminita Odobescu, a
    salué la position de l’Espagne actuellement à la tête du Conseil de l’UE, au sujet de l’admission de la Roumanie à la
    zone de libre circulation européenne. Dans une interview accordée en
    exclusivité à Radio Roumanie, celle-ci a assuré que l’adhésion à Schengen
    restait un objectif prioritaire des autorités roumaines. Antérieurement,
    l’ambassadeur d’Espagne à Bucarest, José Antonio Hernández Pérez-Solórzano, avait
    réitéré l’appui de son pays aux efforts de Bucarest de rejoindre l’espace de libre circulation européenne. Il a
    réaffirmé que le sujet de l’intégration de la Roumanie et de la Bulgarie se
    retrouverait à l’agenda du Conseil Justice et Affaires Intérieures, le plus
    probablement en automne. « C’est une priorité de notre présidence, d’inclure
    la Roumanie et la Bulgarie dans l’espace Schengen », a déclaré l’Ambassadeur
    d’Espagne à Bucarest.




    Dacia – Dacia, la marque low cost du groupe Renault, a annoncé
    lundi sa participation en tant que constructeur au rally-raid du Dakar en 2025
    avec un prototype utilisant un carburant de synthèse de Saudi Aramco et piloté
    par le multiple champion, le Français Sébastien Loeb. Acheté en 1999 par le
    groupe Renault, Dacia s’est relancée en 2004 grâce à sa Logane. Ultérieurement,
    le constructeur est devenu un des acteurs de notoriété sur le marché automobile
    européen.







    Météo – Les météorologues annoncent 3 journées caniculaires en
    Roumanie. Dans le sud notamment, les températures pourraient atteindre les 36
    degrés. En même temps la météo sera capricieuse, avec un ciel couvert, des
    pluies à verse et des phénomènes orageux sur les montagnes et les collines du
    sud et de l’est.



  • 13.05.2023 (mise à jour)

    13.05.2023 (mise à jour)

    Stockholm – Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan
    Aurescu, soutient la mise en place d’un tribunal spécial pour juger les crimes
    de guerre commis par la Russie en Ukraine. Le responsable de Bucarest a
    participé samedi à Stockholm, à une réunion informelle de ses homologues
    européens, en présence du ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro
    Kuleba. La Roumanie fait partie du
    groupe-noyau qui soutient la création d’un tel tribunal. Dans un communiqué du
    Ministère roumain des Affaires Etrangères, on apprend que M. Kuleba a salué la
    proposition de son homologue roumain d’organiser à Kiev, une réunion du
    Conseil Affaires Extérieures de l’UE et
    a réitéré l’invitation à tous les chefs des diplomaties européennes d’y
    participer.






    Ukraine -Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a appelé
    samedi les Etats de l’UE à accélérer leurs livraisons d’armes aux
    forces ukrainiennes et à leur fournir des munitions d’artillerie à longue
    portée pour riposter aux tirs russes. Les Ukrainiens ont des besoins
    spécifiques. Les Russes les bombardent de loin, alors ils doivent avoir la
    capacité d’atteindre la même distance, la même portée, a-t-il expliqué
    après un entretien avec le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba à
    Stockholm. En mars dernier, l’UE a approuvé un plan de 2 milliards d’euros
    visant à fournir des munitions à l’Ukraine, notamment par le biais d’achats
    communs. Entre temps, le gouvernement allemand a annoncé samedi préparer un
    nouveau plan d’aide militaire à l’Ukraine de 2,7 milliards d’euros, incluant la
    livraison de nombreux chars, blindés et système de défense anti-aérienne.


    Moldova – Un ancien chef de la police moldave, Gheorghe
    Cavaliuc, qui vit actuellement à Londres, recrute une force paramilitaire pour
    renverser le régime pro-occidental de la présidente Maia Sandu et le remplacer
    par un autre pro-russe. C’est ce qu’on apprend dans un rapport reçu par le
    Ministère britannique des Affaires Etrangères, obtenu par les journalistes du
    Times et confirmé par le gouvernement moldave. Pour l’instant, la Grande
    Bretagne n’a pas approuvé la demande d’extradition de l’ancien officier de
    police, un geste incompréhensible selon le président de la Commission à la
    Défense du Parlement, Tobias Ellwood.


    Eurobaromètre – Les citoyens de l’UE demeurent en faveur du
    soutien que l’UE accorde aux réformes des pays membres, selon une enquête
    Eurobaromètre réalisée par téléphone. 42% des Européens considèrent que l’Union
    pourrait encourager l’échange de bonnes pratiques entre les pays
    communautaires. Le même pourcentage confirme l’importance du soutien européen à
    la gestion des crises telles les pandémies, les catastrophes naturelles ou les
    conflits. 34% des sondés considèrent que l’UE devrait fournir aux pays membres
    son expertise et son savoir-faire pour la mise en place de leurs réformes. Les
    administrations publiques européennes pourraient devenir plus efficaces,
    opinent presque 50% des personnes questionnées qui plaident pour une
    bureaucratie diminuée et un plus de transparence dans la prise des décisions et
    l’utilisation de l’argent public. Aux dires des Européens, la Santé et
    l’Education sont les domaines qui
    nécessitent le plus des réformes.














    Livre – Le Salon du livre Gaudeamus se poursuit à Oradea, dans le
    nord-ouest de la Roumanie. Des dizaines de maisons d’édition attendent le
    public jusqu’à dimanche, avec des milliers de titres, des jeux éducatifs et de
    la musique, sur les 45 stands mis en place pour l’occasion.


    Météo – En Roumanie, les températures sont en légère
    hausse et commencent à approcher la moyenne saisonnière, à l’exception du
    sud-ouest où il fait froid. Des précipitations mixtes, neige et pluie,
    tomberont sur les sommets des Carpates à plus de 1800 mètres d’altitude. Les
    températures maximales iront de 16 à 22 degrés. Dimanche, nous auront 22 degrés
    à midi et un ciel couvert et morose.



  • Radio Caire

    Radio Caire


    La
    guerre demeure encore et toujours comme une sorte de menace sourde dans la
    mémoire collective des gens d’aujourd’hui. Et même si notre sécurité s’est
    beaucoup renforcée ces dernières décennies, grâce notamment à des structures de
    sécurité collective telle l’OTAN, la guerre demeure une occurrence encore possible,
    envisageable, et cela après 78 ans depuis la fin de la plus terrible des
    guerres connues par l’humanité : la Deuxième guerre mondiale.


    Et
    il faut dire que si les guerres ne peuvent être remportées que sur le champ de
    bataille, le moral des troupes et de la population civile restée derrière le
    front demeure un élément essentiel, autant que la qualité des armes déployées sur
    le front. Les médias ne se sont forcément pas dédouané d’endosser le rôle qui
    leur revenait pendant cette dernière grande conflagration mondiale. Et la radio,
    média de masse par excellence, ne fut pas en reste. Car c’est sur les ondes
    radio que furent portées, perdues ou remportées, les terribles batailles de l’information,
    mais aussi de la désinformation.


    Pendant la Deuxième
    guerre mondiale, la Roumanie avait rejoint l’Axe Rome-Berlin-Tokyo devant
    lequel se dressait l’alliance formée notamment par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne
    et l’URSS. Les deux blocs cherchaient chacun à dérouter et à démoraliser l’ennemi,
    en utilisant pour ce faire des émissions radio transmises dans la langue de l’ennemi.
    Les émissions du service roumain de Radio Caire, financé par les Britanniques, constituent
    à cet égard un cas d’école. La Roumaine Livia Deakin-Nasta,
    traductrice et rédactrice radio, avait rejoint en 1941 la rédaction roumaine de
    Radio Caire. C’est que son père, le juriste Liviu Nasta, était un proche de l’ambassadeur
    britannique en poste à Bucarest avant l’entrée de la Roumanie en guerre contre
    l’URSS, Burton Berry. Née à Bucarest en 1916, diplômée de la Faculté des
    langues romanes, Livia Deakin-Nasta se rappelle ses débuts en tant que rédactrice
    radio dans une interview enregistrée en 1998, et conservée par le Centre d’histoire
    orale de la Radiodiffusion roumaine.


    « C’est
    au mois de février 1941 que j’avais quitté la Roumanie. Mon père venait de se
    faire arrêter par le régime fasciste d’alors, et c’est avec l’aide des Français
    et des Américains que je suis parvenue à quitter le pays. Je suis allée d’abord
    à Budapest, ensuite à Belgrade. Mais j’ai dû quitter Belgrade, lorsque les Allemands
    avaient envahi le pays. Je suis donc partie pour la Grèce, pour arriver ensuite
    au Caire, ville qui abritait le deuxième commandement militaire allié. Le
    premier était basé à Londres, le second au Caire. »


    Et c’est en Egypte
    que Livia Deakin-Nasta s’engage corps et âme aux côtés
    des Alliés, en suivant en cela les options politiques de son père, devenu
    résistant, un des ceux grâce auxquels les Britanniques étaient tenus informés
    des mouvements des troupes allemandes et soviétiques. Radio Caire venait d’être
    fondée au mois d’avril 1941, juste après l’arrivée de Livia dans le nord de l’Afrique.
    Embauchée par le poste de radio, dirigé à l’époque par le lord Runciman, Livia fut
    tout de suite nommée lieutenant, et reçut pour pseudonyme le nom de Jane Wilson.
    Radio Caire avait ouvert à l’époque des services en langues roumaine, bulgare,
    italienne et grecque. Livia Deakin-Nasta :


    « J’occupais
    le studio à partir de 23h30. L’émission comprenait 10 minutes d’actualités de
    guerre, ensuite 5 minutes de d’infos. Les Italiens suivaient au micro, mais il
    était rare qu’ils rédigent à l’avance ce qu’ils devaient lire au micro. Les
    Italiens se plantaient dans mon bureau, et prenaient des notes, en traduisant
    librement du roumain en italien. Finalement, ils avaient appris un roumain impeccable.
    Par la suite, je suis tombée malade, et la section roumaine s’est étoffée avec
    une nouvelle recrue, Elena, une dame extrêmement gentille. Elle était trois-quarts
    roumaine, un quart suisse. Et puis, en 1942, lorsque les Allemands se sont
    approchés du Caire, la rédaction a dû déménager au Liban. Nous transmettions depuis
    le Liban. Ensuite, depuis Jérusalem, que l’on n’a quittée qu’au printemps 1943. »


    Livia Deakin-Nasta se
    rappelle encore la manière dont la section roumaine de radio Caire
    rédigeait ses bulletins, en prenant appui sur les infos fournies par le Bureau
    de presse de l’armée britannique :


    « Le
    Quartier-général nous offrait des informations brutes. On les traduisait, on
    les travaillait, en supprimant toutes les informations qui pouvaient rendre compte
    des mouvements des troupes, ensuite l’on s’asseyait sur les sièges d’un cinéma
    en plein air, et l’on rédigeait les textes qu’on allait envoyer sur les ondes.
    Les textes étaient rédigés à la main, on n’avait pas le temps de les dactylographier.
    Les papiers étaient brûlés tout de suite après les avoir lu. Surtout en 1942,
    lorsque les Allemands s’étaient approchés, on a dû brûler toutes les archives. Il
    y avait alors un bordel pas possible. Vous savez, la guerre n’est pas un jeu d’enfants »
    .


    Mais le travail de journaliste
    de la lieutenante Livia Deakin-Nasta ne constituait qu’une partie de la mission
    qu’elle avait choisi d’endosser. En effet, elle encodait en transmettait en code
    Morse bon nombre de messages adressés aux groupes d’agents alliés infiltrés en
    Roumanie. Fin 1944, après que la Roumanie eut rejoint le camp allié, la mission
    de la rédaction roumaine de radio Caire prit fin et, avec cela, une page de
    cette presse de guerre fut tournée. Le monde allait dorénavant devoir affronter
    d’autres défis, et d’autres pages d’histoire attendront d’être rédigées. (Trad. Ionut
    Jugureanu)