Tag: armée

  • 23.08.2024

    23.08.2024

    CE – Jeudi dernier le Premier ministre Marcel Ciolacu s’est entretenu à Bruxelles avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, au sujet du futur commissaire européen roumain, de l’état d’avancement du Plan National de Relance et de Résilience, ainsi que d’un nouvel accord sur le déficit de la Roumanie, qui s’étend sur 7 ans. Concernant le poste de commissaire européen, Marcel Ciolacu a annoncé avoir proposé Victor Negrescu, l’actuel vice-président du Parlement européen. Les pourparlers ont aussi porté sur l’adhésion de la Roumanie, avec ses frontières terrestres, à l’espace Schengen, lePpremier ministre soulignant qu’Ursula von der Leyen était la « plus grande partisane » de cette cause.

     

    Défense – Jeudi dernier, le chef de l’état-major de la Défense, le général Gheorghiţă Vlad, a rencontré à Bucarest son homologue français, le général Thierry Burkhard, en visite officielle en Roumanie. Les pourparlers ont porté sur la situation sécuritaire régionale, la réalisation des conditions pour atteindre, en 2025, la capacité opérationnelle définitive du groupement tactique de l’OTAN, ainsi que les responsabilités des structures de l’Hexagone déployées en Roumanie afin de renforcer la posture de défense et de dissuasion alliée. Le général Gheorghiţă Vlad a souligné qu’au cours des deux dernières années, les excellentes relations de coopération entre les deux armées pour assurer la défense collective se reflétaient également dans la ligne d’interopérabilité croissante entre les structures et dans le plan de développement des infrastructures d’entraînement et d’établissement des trupes dans un certain endroit.  Le programme de la visite comprenait la rencontre des deux chefs de la Défense avec des soldats du Groupement Tactique de l’OTAN au Centre National d’Entraînement Getica à Cincu (centre). Le rôle de nation cadre du groupement tactique de l’OTAN a été assumé par la France.

     

    Frères Tate –  Andrew Tate va passer 30 jours en détention à domicile. Son frère, Tristan, a été placé sous contrôle judiciaire pour deux mois. C’est ce qu’a décidé le tribunal de Bucarest jeudi dernier. Les procureurs du crime organisé avaient demandé l’arrestation préventive des deux frères, ayant la double nationalité, britannique et américaine. Ils avaient été détenus dans un nouveau dossier dans lequel ils sont accusés d’établissement d’un groupe criminel, de traite d’êtres humains, de rapports sexuels avec mineur et de blanchiment d’argent. Ils sont soupçonnés d’avoir recruté, dès 2015, plus de 30 femmes qu’ils ont forcées à produire du matériel pornographique diffusé contre rémunération sur des plateformes en ligne. Ils auraient ainsi obtenu plus de 2,8 millions de dollars américains et près de 900 000 tokens, soit des cryptomonnaies. L’un des frères Tate est également accusé d’avoir eu des relations sexuelles avec une mineure pendant des années et d’avoir profité d’une autre adolescente, également mineure, citoyenne étrangère, de qui il aurait obtenu plus de 1,5 million de dollars. Les frères Tate ont été arrêtés pour la première fois en Roumanie en décembre 2022, puis libérés en août 2023.

     

    Kamala Harris – A l’occasion de la Convention nationale démocrate, la vice-présidente des Etats-Unis Kamala Harris a accepté la nomination par son parti comme candidate à la présidence des Etats-Unis. Elle a déclaré à ceux qui la soutiennent que le pays avait une chance de surmonter le ressentiment, le cynisme et la division. Kamala Harris a promis des réductions d’impôts pour la classe moyenne. Concernant l’avortement, elle a accusé son adversaire, l’ancien président républicain Donald Trump, de vouloir introduire une interdiction nationale. Quant à la politique étrangère, Mme Harris a déclaré que les dictateurs du monde entier soutenaient Monsieur Trump, rapporte la BBC.

     

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Gabriela Ruse a réussi à se hisser dans le tableau principal du simple du tournoi du Grand Chelem de l’US Open, qui débute lundi, aux arènes de Flushing Meadows à New York, après avoir battu la Philippine Alexandra Eala en 3 sets. Gabriela Ruse affrontera l’Autrichienne Julia Grabher lors du tour inaugural. Elle est la troisième Roumaine à atteindre le tableau principal du simple à l’US Open, après Ana Bogdan et Jaqueline Cristian entrées directement, grâce au classement.  Cristian affrontera la Russe Daria Kasatkina, la 12e favorite, tandis qu’Ana Bogdan rencontrera la Néerlandaise Arantxa Rus au premier tour.

     

    Football – Le champion de football roumain, le FCSB, a terminé à égalité avec l’équipe autrichienne du LASK Linz, 1-1, jeudi soir, à l’extérieur, lors du match aller des barrages de la Ligue Europa.  Le match retour se jouera le 29 août, à Bucarest.  Le vice-champion du CFR Cluj (nord-ouest) a battu l’équipe chypriote du FC Pafos 1-0 à domicile, lors du match aller des barrages de football de la Conference League.  Le match retour décisif aura lieu à Limassol, le 29 août.

     

    Météo – En Roumanie, les températures restent élevées et la canicule persiste dans le sud du pays. L’inconfort thermique est élevé (indice HUMIDEX dépasse le seuil critique de 80 unités). Le ciel est variable, avec des nuages sur les reliefs, où des averses et des orages sont attendus par endroits. Les températures maximales iront de 27 à 37 degrés. Fortes chaleurs à Bucarest, avec un 35 degrés et du soleil, avec un inconfort thermique élevé.

     

  • Les désertions dans l’armée roumaine pendant la Première Guerre Mondiale

    Les désertions dans l’armée roumaine pendant la Première Guerre Mondiale

    La désertion, pas une lâcheté, mais un effet du stree post-traumatique

     

    L’historienne Gabriela Dristaru de l’Institut d’histoire “Nicolae Iorga” de Bucarest s’est longuement penché sur le phénomène de désertion de l’armée roumaine pendant la Première Guerre mondiale, dans une approche comparative.

    « Dans l’espace anglais, les recherches sur le sujet ont débuté dans les années 1980, avec la déclassification de documents qui étaient jusqu’alors inaccessibles aux chercheurs, par souci de protection de la vie privée des accusés et de leurs familles. Les historiens et les chercheurs ont conclu que la désertion pendant la Grande Guerre n’était pas le résultat des lâchetés individuelles, comme on le croyait à l’époque, mais plutôt l’effet du stress post-traumatique. Par conséquent, les 321 exécutions pour désertion au sein de l’armée de l’Empire britannique avaient été des actes d’injustice, qui appelaient à des réparations morales. »

     

    La Roumanie dans le contexte géo-politique de l’époque

     

    L’armée roumaine entre dans la Première Guerre mondiale en août 1916. Après une première phase offensive couronnée d’exploits au nord et à l’est, le long des Carpates, elle est stoppée par les armées germano-austro-hongroises. Au sud, la défaite de l’armée roumaine face à l’armée bulgaro-allemande met la capitale en grand danger. Bucarest est finalement occupée en décembre 1916, alors que le gouvernement et l’administration se réfugient en Moldavie, dans la ville de Iasi. En 1917, l’armée roumaine, avec le soutien de la mission militaire française dirigée par le général Henri Berthelot et de l’armée russe, encore alliée, parvient à renverser la vapeur lors des batailles épiques de Mărăști, Mărășești et Oituz. La révolution bolchevique de l’automne 1917 et la désintégration de l’armée russe ne permettent cependant plus à la Roumanie d’envisager la résistance possible. La Roumanie signe l’armistice au mois de mars 1918 avec l’Allemagne et ses alliés.

     

     

    Les premières désertions sont apparues dans l’armée roumaine après la chute de Bucarest et la retraite en Moldavie.

     

    Une retraite précipitée, parfois chaotique, selon les récits laissés par les témoins oculaires. Les historiens roumains se sont penchés sur les archives militaires et compilé des statistiques. Jusqu’au 1er juin 1918, deux tiers des causes jugées par les cours martiales des différentes unités de l’armée roumaine concernaient la désertion et les délits associés. La justice militaire roumaine, organisée sur la base du Code de justice militaire français de 1857, distinguait entre les différents types de désertion : désertion à l’intérieur du pays, désertion à l’intérieur du pays en temps de guerre, désertion devant l’ennemi, désertion à l’ennemi, désertion dans un pays étranger. La désobéissance à la conscription et à la mobilisation, l’insubordination, les insultes envers les supérieurs et l’automutilation étaient également considérées comme des désertions en temps de guerre.

     

    Des sanctions sévères

     

    Pour mieux observer le phénomène de désertion, Gabriela Dristaru a consulté les archives des cours martiales de deux grandes unités, la 5e et la 13e division. Alors que les sanctions en cas de désertion étaient sévères, allant depuis la peine de mort et jusqu’à la dégradation militaire, il s’est avéré que les juges militaires ne prenaient pas leurs décisions à la hâte et sans le recul nécessaire.

     

    Gabriela Dristaru : « Alors que le crime de désertion à l’intérieur du pays en temps de guerre était passible des travaux forcés à perpétuité, voire de la peine de mort, seules 3 condamnations aux travaux forcés à perpétuité et 3 autres condamnations à la peine de mort ont été prononcées. Les 6 cas concernés et frappés par des peines maximales avaient des circonstances aggravantes : meurtre, vol, faux en documents publics, insulte au supérieur. Par ailleurs, la plupart des arrêts rendus pour le crime de désertion en temps de guerre avaient été des acquittements. »

     

    Déserter pour retrouver sa famille

     

    Il s’avère aussi que les raisons qui poussaient les militaires à la désertion n’étaient pas tant la peur devant les risques inhérentes au front, comme on pourrait le penser, mais surtout le besoin irrépressible de retrouver leur foyer, leur famille, le désir de dire à leurs proches qu’ils étaient en vie, la peur de les laisser seuls sous l’occupation de l’ennemi. La grande majorité des déserteurs ont regagné de leur propre chef leurs unités par leurs propres moyens après une absence de plusieurs semaines. Une autre raison de désertion était le mécontentement à l’égard des dirigeants militaires et politiques. Les désertions furent encore plus nombreuses en 1917, favorisées par l’esprit de défaitisme qui avait gagné l’armée russe et encouragées par la propagande austro-allemande.

     

    Gabriela Dristaru : « Marcel Fontaine, membre de la mission militaire française, notait que la majorité des commandants roumains était d’avis que les déserteurs étaient déjà trop nombreux pour être exécutés, et que les punitions sévères n’auraient fait qu’aggraver la situation. Devant la désintégration de l’armée russe, le défaitisme gagnait aussi bien les grades supérieures et les commandements militaires roumains qu’une bonne partie de la troupe. Les gens sentaient la fin imminente de la guerre. Les moyens utilisés dans la propagande de l’ennemi pour renforcer cet état d’esprit au sein de l’armée roumaine ne faisait qu’aggraver la situation. Les autorités militaires roumaines ont réagi devant les désertions en masse en procédant au remplacement des unités formées par des militaires originaires de la Valachie, occupée par l’ennemi, par des unités moldaves sur la ligne du front. Car les moldaves avaient tout intérêt de continuer à défendre leurs chaumières devant les coups de boutoir de l’ennemi. »   

     

    Le phénomène de désertion en temps de guerre et la manière dont il avait été abordé par les autorités et par la justice militaire de l’époque n’arrête pas de susciter le débat au sein des sociétés européennes 100 ans après la fin de la Grande Guerre. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 13.06.2024 (mise à jour)

    13.06.2024 (mise à jour)

    Gouvernement – Le gouvernement roumain a approuvé jeudi un projet de décret d’urgence visant le financement par le Fonds de l’Environnement de projets de développement de l’infrastructure de management intégré des déchets. Les bénéficiaires des projets sont des associations de développement intercommunautaire organisés au niveau des départements et d’autres structures.  Toute une série de projets ont pris des retards et leurs bénéficiaires ont proposé de remettre leur financement au prochain exercice financier. Cette démarche est de nature à soutenir la mise en place des projets déroulés par les autorités publiques locales. Elle vise à assurer le financement des investissements qui complètent les systèmes de management intégré des déchets, lit-on dans un communiqué. Jeudi également, le gouvernement de Bucarest a approuvé de nouvelles normes de prévention des cyberattaques contre les établissements de santé et la création d’un registre unique de tous les hôpitaux et de toutes les cliniques. Par ailleurs, le gouvernement a également adopté un décret d’urgence qui rend possible le monitoring par le biais de bracelets électroniques des personnes sous contrôle judiciaire ou assignés à domicile, ainsi que des personnes mises en liberté conditionnelle.

     

    Fête des héros – Le ministère roumain de la Défense a organisé ce jeudi des cérémonies militaires et religieuses dédiées à la Journée des Héros dans les grandes garnisons du pays, aux mausolées des héros et aux cimetières d’honneur. Les noms des héros roumains tombés sur les champs d’honneur de l’armée roumaine ou dans les missions accomplies sur les théâtres d’opérations ont été symboliquement prononcés. « Nous faisons part de notre reconnaissance envers les héros qui ont survécu aux horreurs de la Seconde guerre mondiale, envers ceux qui se sont opposés à la dictature communiste et qui ont combattu pour la liberté durant la Révolution de décembre 1989, contribuant d’une manière décisive au renversement du régime totalitaire de Roumanie », c’est le message rendu public par le président roumain, Klaus Iohannis. Il a exprimé son appréciation envers celles et ceux qui font actuellement partie du système de défense. En signe de reconnaissance aux héros de la patrie tombés sur les champs d’honneur durant la première guerre mondiale, les autorités de l’Etat roumain ont décidé en 1920 que la Journée des Héros serait une fête nationale, célébrée le jour de l’Ascension. En 1990, cette tradition de l’entre-deux-guerres a été renouvelée. Les chrétiens orthodoxes (majoritaires) et les gréco-catholiques célèbrent ce jeudi l’Ascension du Seigneur, le moment où Jésus-Christ est monté au ciel depuis le Mont des Oliviers à Jérusalem, 40 jours après Sa Résurrection.

     

    Météo – Températures à la baisse vendredi en Roumanie avec des maxima allant de 21 à 27 degrés. Les pluies seront présentes surtout sur le sud et le sud-est. Les pluies et orages seront également présents à Bucarest. Les maxima monteront jusqu’à 25 degrés dans la Capitale roumaine.

     

  • La plus grande opération de parachutage d’après la deuxième guerre mondiale.

    La plus grande opération de parachutage d’après la deuxième guerre mondiale.

    Le scénario de l’exercice Swift Response, spécifique aux missions d’assaut aérien a prévu la récupération d’une base militaire occupée par l’ennemi en utilisant la supériorité aérienne et en parachutant une force alliée. L’exercice a été complété par des tirs réels dans un polygone.

     

    40 000 militaires impliqués dans trois exercices

     

    Le trio d’exercices Swift Response, Saber Strike et  Immediate Response fait partie de la plate-forme d’instruction Defender 24, planifiée par le Commandement des forces armées des Etats Unis en Europe qui implique la participation de quelque 40 000 militaires d’une vingtaine d’Etats alliés et partenaires. Le 56e corps des Forces terrestres des Etats Unis a été la structure qui a mené cet exercice qui implique des opérations aériennes communes visant au augmenté la formation et l’interopérabilité des forces alliés, ayant une contribution majeure aux efforts de dissuasion de l’OTAN.

     

    L’opération de parachutage d’Europe la plus importante d’après la Seconde Guerre Mondiale

     

    Dans le cadre des séquences déroulées en Roumanie, quelque 2 000 parachutistes militaires de France, Allemagne, Roumanie, Espagne, Etats Unis et Pays bas ont déroulé une opération aéroportée multinationale appelée Joint Forcible Entry, qui a inclus aussi des missions de parachutage de militaires et de moyens techniques. Cette opération avait été prévue initialement pour le 12 mai, mais elle a été ajournée pour le 13 mai à cause des conditions météoritiques défavorables. L’aéroport pris d’assaut par les parachutistes alliés a été la Base 71 aérienne de Câmpia Turzii, dans le centre de la Roumanie. Ce fut une opération particulièrement spectaculaire, puisque jamais autant d’avions de transport et d’hélicoptères, tant de transport que d’attaques n’ont été réunis en Roumanie. Ce fut la plus grande opération d’assaut aérien d’Europe depuis la Seconde Guerre Mondiale. Des opérations similaires se sont déroulées en cette période aussi dans cinq autres Etats alliés et partenaires : Estonie, Macédoine du Nord, République de Moldova, Pologne et Suède. La Roumanie a participé à cette concentration de forces avec 2 300 militaires.

     

    En Roumanie, Swift Response 24 est relié à l’exércice Wind Spring 24/Dacia 24, qui réunit des forces de la brigade 81 mécanisée, déployées dans le Centre national d’instruction réunie Getica, de Cincu, département de Brasov, dans le centre et dans le polygone Bogata du compté de Cluj (nord-ouest). « Les éperviers des Carpates », du 812e bataillon d’infanterie de Bistrița (nord-ouest), aux côtés des militaires de la République de Moldova déroulent actuellement de séries d’entrainement en commun dans le cadre de l’exercice Wind Spring 24. Et les militaires de génie du 3e groupe de  neutralisation, enlèvement et destruction des explosifs ont été impliqués dans cet exercice pour mettre en application les procédures d’accès dans des immeubles par voie pyrotechnique, la neutralisation des dispositifs explosifs  improvisés et la résolution des incidents impliquant des munitions conventionnelles.

     

    Un autre exercice multinational déroulé en cette fin mai en Roumanie est Mountain Saber 24, qui a impliqué des militaires du 1èe bataillon de chasseurs alpins « Dragoș Vodă » aux côtés de partenaires français, nord-macédoniens, polonais et portugais.

     

    Enfin, le commandement du Corps multinational du sud-est à Sibiu, dans le centre a organisé un exercice médical multinational appelé Carpathian Blood 24 auquel ont participé des représentants du Commandement de la Composante terrestre de différentes structures de forces de l’OTAN et des entités médicales nationales. Les participants ont passé en revue les potentiels problèmes médicaux qui peuvent survenir durant les missions pour débattre des moyens de les résoudre, afin de pouvoir offrir un soutien médical efficace et coordonné.

  • 17.05.2024 (mise à jour)

    17.05.2024 (mise à jour)

    Economie – L’indice Confidex, qui mesure le niveau de confiance des managers roumains dans l’économie, a atteint la valeur la plus élevée jamais enregistrée au cours des quatre dernières années, soit 52,5, selon la dernière étude sur ce sujet. Les entreprises du secteur des services sont les plus optimistes, suivies par l’informatique, le BTP et le commerce. En revanche, les entreprises du secteur agricole, de l’énergie et de l’industrie adoptent une approche plus prudente.

     

    Elections – Le Ministère roumain des Affaires étrangères (MAE) et l’Autorité électorale permanente (AEP) ont élaboré un guide à l’intention des électeurs roumains qui se rendront aux urnes à l’étranger le jour des élections européennes prévues le 9 juin prochain. Ce document informatif répond aux questions les plus fréquentes concernant l’organisation et le bon déroulement du scrutin : qui a le droit de voter, les pièces d’identité dont les électeurs doivent se munir, les heures entre lesquelles le vote se déroulera, la procédure à respecter dans les bureaux de vote et le bon fonctionnement du Système informatique de surveillance pour la présence au vote et la prévention du vote illégal (SIMPV). Le guide peut être consulté sur le site du ministère. Somme toute, le MAE organise, par l’intermédiaire des missions diplomatiques et des bureaux consulaires, 915 bureaux de vote à l’étranger pour les élections des membres roumains du futur Parlement européen, soit deux fois plus de bureaux de vote que lors des européennes de 2019. Les citoyens roumains résidant à l’étranger peuvent voter dans n’importe quel bureau de vote de leur pays, en présentant une pièce d’identité roumaine.

     

    Humanitaire – Le ministre roumain de la Santé, Alexandru Rafila a affirmé que les hôpitaux roumains se préparent pour accueillir et soigner des enfants palestiniens blessés dans les attaques de l’armée israélienne dans la Bande de Gaza. Les enfants viendront en Roumanie via le Mécanisme de protection civile de l’UE. Pour l’instant on ne connaît pas la date exacte de leur arrivée sur le territoire roumain, mais, aux dires du ministre, ce sera « dans un très proche avenir ». Par ailleurs, la Roumanie s’apprête à envoyer dans la Bande de Gaza presque 90 milles conserves alimentaires payées par l’UE, pour venir en aide à la population palestinienne.

     

    Armée – Le chef de l’Etat majeur de l’Armée roumaine, le général Gheorghita Vlad, a participé jeudi, à Bruxelles, à la réunion du Comité militaire de l’OTAN en format des ministres de la défense. Les pourparlers ont porté sur des sujets d’importance stratégique, tels la mise en place du Processus OTAN de planification, la situation sur le terrain en Ukraine et le soutien allié offert à Kiev. Le général Vlad a souligné « la nécessité du développement des corridors de mobilité au niveau national et régional, afin d’assurer le transit rapide des troupes et des équipements vers les endroits indiqués par l’Alliance ».

     

    Infrastructure – Le Gouvernement roumain a approuvé plusieurs projets d’investissements dans l’infrastructure routière et ferroviaire. Une enveloppe de 11 milliards de lei, soit plus de 2,2 milliards d’euros, sera utilisée dans la réhabilitation de la voie ferroviaire entre les villes de Focsani et Roman, dans l’est du pays. Les travaux concerneront presque 150 km de voie ferrée et sont censés durer trois ans, selon le porte parole du Gouvernement. Selon cette source, un financement de 1,1 milliards de lei, soit 220 millions d’euros sera investi dans la réhabilitation d’un tronçon de 42 kilomètres, de l’autoroute A1 entre Bucarest et Pitesti. Les travaux devraient durer deux ans.

     

    Infox – Le ministère de la Recherche, de l’Innovation et de la Numérisation a lancé la plateforme #nofake censée permettre aux utilisateurs de rapporter le contenu inadéquat paru sur les réseaux sociaux. Le ministre de tutelle, Bogdan Ivan, a précisé que la plateforme permettra à supprimer dans un délai de 60 minutes tout au plus, les fakenews parues sur la Toile. Ce nouveau mécanisme fonctionnera parallèlement aux instruments de notification propres aux réseaux sociaux.

     

    Météo – Le temps se réchauffe presque partout, samedi, en Roumanie. Les températures iront de 15 à 26 degrés. Nous aurons 23 degrés à midi, à Bucarest.

  • 22.04.2024 (mise à jour)

    22.04.2024 (mise à jour)

    Seul – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a entamé aujourd’hui une visite officielle de trois jours en Corée du Sud, premier pays de la région Asie-Pacifique dont les relations avec la Roumanie sont au niveau de partenariat stratégique. Le président roumain a déposé une couronne de fleurs au Cimetière national de Séoul. Les consultations politiques viseront des thèmes tels la consolidation du Partenariat stratégique, la coopération politique – diplomatique et dans le domaine de la défense, les principaux défis régionaux et mondiaux, ainsi que les coopérations sectorielles, avec un accent sur l’intensification du commerce et des investissements dans différents domaines. Parmi ceux-ci, notons l’énergie verte et nucléaire, les nouvelles technologies, les Technologies de l’Information, les changements climatiques, l’infrastructure, la santé et l’éducation. Les deux chefs d’Etat mettront également en lumière les échanges culturels bilatéraux, de plus en plus importants ces dernières années. C’est la première visite d’un chef d’Etat roumain en Corée du sud ces 16 dernières années.

     

    Défense – Le plénum des deux Chambres du Parlement de Bucarest a approuvé à la demande du chef de l’Etat, la participation des militaires roumains à la constitution d’un groupement naval de déminage en mer Noire, suite à l’agression de la Russie contre l’Ukraine. La Roumanie sera présente avec des officiers d’Etat major et avec un bâtiment de guerre avec un équipage de 85 personnes. Les sénateurs et députés ont également approuvé la participation de la Roumanie à l’opération de sécurité maritime de l’Union européenne en mer Rouge, avec 3 militaires. Il s’agit de la mission « Prosperity Guardian », sous commande des Etats Unis en mer Rouge, Golfe d’Aden et sur le territoire du Bahrein, à compter de l’année 2024.

     

    Avions – Trois avions de combat F-16 vendus par la Norvège à la Roumanie sont arrivés vendredi sur la Base aérienne 71 de Cîmpia Turzii, dans le centre de la Roumanie. C’est le deuxième groupe de trois chasseurs norvégiens qui atterrit en Roumanie, après celui de novembre dernier. Selon le Ministère de la Défense nationale, les 32 avions de combat F-16 que la Norvège a vendus à la Roumanie et qui arriveront jusqu’à la fin de l’année dans le pays permettront à Bucarest de consolider sa défense aérienne à un niveau capable de répondre aux nouveaux défis de sécurité régionale.

     

    Armée – L’armée roumaine ne trouve pas suffisamment de soldats professionnels. La première campagne de recrutement, qui s’est déroulée aux mois de février, mars et avril a proposé près de 5 100 postes pour lesquels ont postulé plus de  6 400 candidats. Pourtant, à l’issue des épreuves physiques, des évaluations psychologiques et médicales, seulement 2 626 candidats ont été déclarés admis.  Selon le ministère roumain de la Défense, le niveau de difficulté de l’épreuve physique est moyen et une personne âgée de 18 à 45 ans, ayant un développement physique normal ne devrait pas se confronter à des difficultés majeures.

     

    Météo – Il fait froid ce mardi en Roumanie avec des pluies sur la majorité des régions. Les maxima iront de 10 à 21 degrés. Des pluies sont attendues aussi à Bucarest, où les maximas toucheront à peine les 15 degrés.

     

  • Six Eurofighter Typhoon de la RAF en Roumanie

    Six Eurofighter Typhoon de la RAF en Roumanie

    Le détachement des Forces aériennes royales britanniques, déployé en Roumanie pour des missions de police de l’air renforcée a été certifié dans le cadre d’une cérémonie déroulée sur la base aérienne 57 Mihail Kogălniceanu (sud-est). Au cours des 4 mois à venir, 220 militaires britanniques, pilotes et techniciens, avec 6 avions de combat Eurofighter Typhoon, dérouleront des missions de police des ciels en coopération avec les Forces aériennes roumaines, sous commandement de l’OTAN.

    Présent à la cérémonie, l’ambassadeur du Royaume Uni en Roumanie, Giles Matthew Portman, a déclaré que « malgré les pressions extrêmes dans son voisinage immédiat auxquelles elle est confrontée, la Roumanie a continué de déployer des avions F- 16 pour couvrir l’espace aérien dans le nord du flanc est allié ».

    Les missions de police des ciels menées en commun contribuent au développement de la capacité de réaction et de dissuasion ainsi qu’à la consolidation de l’interopérabilité entre les Forces aériennes roumaines et britanniques. D’ailleurs, c’est la cinquième rotation à Mihail Kogălniceanu des Forces aériennes royales britanniques, après les missions de 2017, 2018, 2021 et 2022.

     

    Coopération roumano-irlandaise

     

    Par ailleurs, le secrétaire d’Etat en charge de la politique de défense, planification et relations internationales du ministère de la Défense, Simona Cojocaru, a reçu la visite du secrétaire général du ministère irlandais de la Défense, Jacqui McCrum. A cette occasion, un mémorandum d’entente portant sur la coopération dans le domaine a été signé entre les ministères de la Défense d’Irlande et de Roumanie. L’occasion pour les participants à la réunion d’évoquer aussi des sujets d’intérêt commun relatifs à la situation sécuritaire et aux efforts de la communauté internationale d’assurer la paix et la stabilité au niveau régional et mondial.

     

    L’exercice multinational Sea Shield 24

     

    Et c’est également en ce mois d’avril que les Forces navales roumaines ont organisé l’exercice multinational Sea Shield 24. Plus de 2 200 de militaires de 13 Etats alliés et partenaires participent aux entrainements en mer Noire dans la zone de côte, sur le Danube et dans le delta du Danube. Les séquences d’instruction visent à combattre les activités illégales, à assurer le contrôle maritime et fluvial et portent aussi sur des opérations de recherche et sauvetage en haute mer, d’assistance à un navire en détresse et ou encore sur les manières d’assurer la sécurité de l’infrastructure critique.

     

    Le commandant des Forces navales roumaines, le vice-amiral Mihai Panait a déclaré pour l’Agence média de l’armée que le « scénario de l’exercice était ciblé sur la formation dans toutes les domaines de combat, ce qui veut dire qu’il faut vérifier, tester et développer des procédures opérationnelles, en milieu sous-marin, dans le milieu du combat en surface et dans l’espace aérien, en mer Noire et dans la zone de responsabilité fluviale ». L’exercice a aussi un caractère interinstitutionnel, étant donné la participation d’autres structures du Système national de Défense. Rappelons-le, la première édition de Sea Shield a eu lieu en 2015. Depuis, ses scénarios ont été constamment adaptés afin de répondre rapidement et efficacement à l’intégralité du spectre des menaces à l’adresse de la sécurité et de la stabilité régionales.

     

    Cérémonies au mausolée des Héros de Mărășești

     

    Enfin, le dernier sujet de cet aperçu de l’actualité militaire en terre roumaine des alliés de l’OTAN arrive depuis la ville de Focșani (est), où les militaires du Corps de réaction rapide de Lille, en France, ont fait une visite de deux jours. Au siège du commandement de la 282e brigade blindée, la délégation française a participé à des activités spécifiques organisées par des militaires roumains. Les alliés français ont visité le Mausolée des Héros de Mărășești, monument historique consacré aux héros de la Première guerre mondiale, où ils ont déposé une couronne de fleurs au monument du soldat inconnu.

    (trad. Alex Diaconescu)

  • Six nouveaux avions F-16 pour le Centrede Fetesti

    Six nouveaux avions F-16 pour le Centrede Fetesti

    Un nouveau commendement du Groupement tactique de l’OTAN déployé en Roumanie

     

    Fin février, le Centre national d’instruction réunie « Getica » de Cincu, comté de Brasov, a organisé la cérémonie de changement du commandement du Groupement tactique de l’OTAN déployé en Roumanie. Après un mandat de 4 ans, le commandant de la sixième rotation, Patrick Guillaume a cédé le commandement du groupement au colonel Benoit Chrissement. Présent à l’événement, le commandant du Commandement du Corps multinational du sud-est de Sibiu, le général major Cristian Dan a exprimé son appréciation pour la contribution à la consolidation du flanc est, soulignant le fait que la participation à cette mission avait été fortement appréciée au sein de l’OTAN, étant une expérience valeureuse et une mission pas du tout facile.

     

    Six nouveaux avions F-16 pour le Centre européen de formation en pilotage de Fetesti

     

    Passons maintenant à la dimension aérienne de la sécurité et de la guerre. Six avions supplémentaires F-16 arriveront dans les semaines à venir au Centre européen de formation en pilotage de Fetesti, dans le sud-est de la Roumanie, a annoncé le ministre roumain de la défense, Angel Tîlvar, à l’issue de la réunion avec son homologue néerlandaise, Mme Kajsa Ollongren, en marge de la 60e édition de la Conférence de Sécurité de Munich. Les forces aériennes des Pays-Bas ont déjà envoyé cinq tels aéronefs en Roumanie en novembre dernier, lors de la mise en place du centre d’instruction. Entre temps, les sept premiers pilotes roumains instruits au centre de Fetesti ont déjà commencé à piloter les avions F – 16. Dans le cadre du projet de formation des pilotes à Fetesti, le producteur d’aéronefs Lockheed Martin assure la maintenance et les instructeurs, la Roumanie met à disposition l’infrastructure et les Pays-Bas – les avions. Le même centre assurera la spécialisation de pilotes d’avions F-16 qui souhaitent passer à un niveau supérieur de formation ou l’instruction de militaires qui n’ont jamais piloté d’avions de combat. Mais l’aspect le plus important – est le fait qu’ici seront formés aussi des pilotes ukrainiens d’avions F-16.

     

    Conférence pour les jeunes officiens en réserve de l’OTAN

     

    De Fetesti, nous mettons le cap pour le centre du pays, la ville de Sibiu, qui accueille « Le séminaire international pour les jeunes officiers en réserve des Etats de l’OTAN et des Etats partenaires », un évènement oragnisé cinq jours durant par l’Académie des Forces terrestres « Nicolae Balcescu ». Cette session de communication s’inscrit dans la sphère des activités que la Conférence interalliée des Officiers en réserve de l’OTAN déroule annuellement pour préparer les réservistes des Etats membres et partenaires afin de les familiariser au spécifique, à l’organisation et au fonctionnement de l’Alliance, mais aussi aux procédures qu’elle applique en situation de crise. C’est également une bonne occasion d’analyser le contexte sécuritaire au niveau européen en mondial.

     

    Par ailleurs, la secrétaire d’Etat chargée de la politique de défense, de planification et des relations internationales, Simona Cojocaru, a rencontré un groupe d’étudiants inscrits au Programme Capstone de l’Université nationale de défense des Etats-Unis, constitué de responsables de haut niveau des Forces armées américaines, promus au grade de général et d’amiral, soit les futurs leaders des structures de forces. L’agenda des pourparlers a inclus plusieurs aspects de l’actualité qui visent la situation sécuritaire dans la région de la mer Noire, l’impact de la guerre d’agression de la Fédération de Russie en Ukraine, les efforts de modernisation de l’armée roumaine, ainsi que les priorités nationales dans la perspective du Sommet de l’OTAN de Washington. Le programme professionnel de formation militaire a été inauguré en 1982 dans le cadre de l’Université nationale de défense des Etats-Unis et il met l’accent sur la consolidation de la coopération dans le domaine de l’éducation militaire et de la défense par des visites de documentation annuelles dans les Etats partenaires.

     

    Et pour la fin de cette émission, nous annonçons aussi l’inauguration par les forces armées déployés dans la région de la mer Noire d’un site web officiel (https://home.army.mil/blacksea/my-asa-black-sea/asa-black-sea-newcomers) visant à améliorer la communication et le changement d’informations essentielles relatives au personnel militaire américain dans la région de la mer Noire, sur les bases militaires de Mihail Kogălniceanu, dans le sud-est de la Roumanie et Novo Selo en Bulgarie. (Trad. Alex Diaconescu)

  • Vers un service militaire volontaire en Roumanie ?

    Vers un service militaire volontaire en Roumanie ?

    « Pays, pays, nous voulons des soldats ! ». Non, il ne s’agit pas du leitmotiv scandé par les enfants sous l’ère communiste au cours de leurs jeux. Il renvoie aujourd’hui à l’appel lancé par l’Etat à l’adresse des jeunes pour les inciter à suivre un stage volontaire rémunéré de préparation militaire organisé par le ministère de la Défense.

     

    Les autorités souhaitent en effet actualiser la loi sur la préparation de la population à la défense du pays.

     

    Un projet de loi initié par l’Etat majeur en 2019 fait actuellement l’objet d’une concertation interministérielle afin d’être adopté. Ce projet de loi prévoit que toute personne âgée de 18 à 35 ans, domiciliée de manière stable en Roumanie puisse participer à un programme de préparation militaire de base de 4 mois maximum au cours duquel elle apprendra le maniement de différents types d’armes et bénéficiera d’une formation d’orientation sur le terrain, de décontamination et de premiers secours. Les volontaires seront nourris, logés et équipés et recevront une indemnisation mensuelle équivalente à celle des soldats de métier de l’ordre de 600 euros.

     

    A la fin du programme, les participants recevront également une prime représentant trois mois de salaire brut. Les étudiants qui le souhaiteraient pourront également participer à un stage pendant les vacances scolaires afin d’acquérir des connaissances militaires de base. Après cette formation, les volontaires rejoindront la réserve de mobilisation de l’Armée roumaine et certains seront sélectionnés afin de devenir soldats professionnels.

     

    Les responsables militaires ainsi que le premier ministre, Marcel Ciolacu ont insisté sur le fait qu’il ne s’agissait ni d’un retour du service militaire obligatoire, ni d’un signe indiquant que la Roumanie se préparait à entrer en guerre, et ce malgré le contexte géopolitique régional tendu. Ils notent cependant que le pays doit être prêt à se défendre le cas échéant. Marcel Ciolacu.

    « Tout pays doit se préparer au pire, mais il ne faut pas associer ce besoin au contexte de guerre en Ukraine ou d’un éventuel danger venant de Russie! Aucun danger ne vient de là, mais nous avons besoin d’un pays normal et donc il y a des choses que nous devons anticiper, comme ce système de volontariat rémunéré par lequel des personnes s’instruisent et apprennent les bases de l’art de la défense. Cette approche est juste et ne doit pas être interprétée en lien avec la guerre à la frontière, la Roumanie ne doit pas comprendre cette nouvelle dans le sens de, » oh la guerre arrive chez nous », non, la guerre n’arrive pas. »

     

    La loi concernant le service militaire volontaire devrait être adoptée par le Parlement d’ici juin.

     

    La Roumanie présente à l’heure actuelle un déficit tant de cadres militaires actifs que de réservistes. En cas de besoin, l’armée pourrait compter sur environ 70 000 militaires actifs, ils étaient 300 000 dans les années 90, et d’une réserve militaire en cours de vieillissement, principalement composée de personnes ayant effectué le service militaire obligatoire jusqu’en 2007, année de sa suspension. Dans une interview à Radio Roumanie, le général de corps d’armée Virgil Bălăceanu, président de l’Association des officiers en réserve de Roumanie, explique cette situation.

     

    « Des Etats comme la Pologne ont compris, dès la suspension du service militaire obligatoire, la nécessité de l’existence d’une réserve fraiche, jeune et instruite de manière permanente. A l’inverse, en Roumanie, une fois le service militaire obligatoire suspendu, la réserve n’a plus compté. Les mesures politiques ont tardé et je vais vous en donner un exemple concluant. La Pologne a adopté la loi pour les réservistes volontaires en 2009, au moment de la suspension du service militaire obligatoire. La Roumanie instaure cette loi plus de 10 ans après la fin du service militaire. Et maintenant, nous assistons à un retard de deux ans sur la loi sur la préparation de la population à la défense qui contient une disposition concernant le service militaire volontaire. Ce retard doit être qualifié d’irresponsable. Cette situation relève d’une idée fausse de la part des responsables politiques mais aussi des hauts gradés de l’armée roumaine, à savoir que suite à la suspension du service militaire obligatoire, la réserve militaire n’est plus nécessaire, que les réservistes ne sont plus si importants. C’est maintenant notre dernière chance de rattraper notre retard et ce n’est que grâce à la position pleine de dignité et de responsabilité du général Vlad, le chef de la Défense que le processus qui aurait dû débuter il y a deux ans peut enfin avancer. »

     

    Dans la rue, les jeunes sont partagés. Voici quelques réponses à la question de savoir s’ils iraient combattre le cas échéant.

     

    « -C’est mon pays et j’irais probablement, mais juste à cause de ça.

    -Moi j’irai, c’est mon pays, celui de mes ancêtres, je ne peux pas ne pas y aller.

    -Si on m’appelait, oui.

    -Non, je n’irais pas, je trouverai un moyen d’y échapper. J’ai surtout peur de la guerre, c’est tout.

    -Sincèrement je ne préfèrerais pas mais bon, s’il le faut, il le faut.

    -Je ferais n’importe quoi pour protéger l’humanité.

    -Je suis citoyen roumain, ce n’est pas normal de participer comme tout le monde ?

    -Je ne tiens pas à ce que ça arrive mais s’il le faut, oui, mais personnellement je préfèrerais aller vers quelque chose de plus pacifique. »

     

    Selon un sondage récemment réalisé par l’institut Avangarde, la majorité des Roumains, 71%, pense que l’Armée roumaine ne pourrait pas faire face si le pays était attaqué. 37% de la population se déclare prête à suivre des cours de préparation militaire, 57% n’en veulent pas. Pour la tranche des 18-35 ans, le ratio tombe à 14% pour la préparation militaire, 77% des jeunes étant contre. 69% des Roumains considèrent par ailleurs qu’en cas d’attaque contre la Roumanie, l’OTAN interviendrait, le statut d’Etat membre de l’Alliance du pays constituant la meilleure garantie de protection de l’histoire de la Roumanie. Les spécialistes militaires rappellent cependant que même si la Roumanie fait partie de l’OTAN, cette dernière ne répond pas en quelques minutes à un appel au 112 pour intervenir immédiatement en cas d’attaque. (Trad : Clémence Lheureux)

     

  • Le CSAT renforce la défense roumaine

    Le CSAT renforce la défense roumaine

    Le contexte de sécurité particulièrement grave dans la région de la mer Noire  et les effets de la guerre en Ukraine sur la Roumanie ont dominé la réunion de mercredi, du Conseil suprême de défense du pays. « Pour la Roumanie, la guerre dans l’État voisin entretient les risques d’incidents pouvant affecter le territoire et les citoyens roumains, ainsi que la sécurité de la navigation dans la mer Noire en raison des mines dérivantes et des actions hostiles de la Russie» ont fait savoir les membres du Conseil. Dans ce contexte, ils ont décidé d’un renforcement des capacités des forces armées roumaines, parallèlement à la poursuite des démarches diplomatiques censées convaincre Moscou à mettre un terme à son agression contre l’Ukraine. Lors de cette réunion, le Conseil a également approuvé un rapport sur les progrès enregistrés dans le domaine de la programmation militaire afin qu’elle s’aligne sur la planification des capacités opérationnelles, tout en intégrant les priorités nationales.

     

    L’administration présidentielle de Bucarest a expliqué que les projets de développement des capacités militaires du pays se reflètent dans la Directive 2023 de planification de la défense et dans le Programme de l’armée roumaine à l’horizon 2040. Les deux documents bénéficient d’un fort engagement politique au niveau national censé permettre au pays d’allouer 2,5% de son PIB à la défense. Sur le total du budget défense, 20% sera attribué à financer les capacités de défense. Les membres du Conseil se sont penchés aussi sur les activités dans le domaine de la cybersécurité. Ils ont adopté une série d’actions prioritaires que le Conseil opératif de sécurité informatique devra mettre en place dans le courant de cette année. Toutes ces actions sont censées contribuer au développement du système national de cybersécurité et à la consolidation des capacités de prévention et de dissuasion. Par ailleurs, le CSAT a passé en revue son activité sur 2023 et a transmis son rapport d’activité au Parlement pour qu’il l’approuve.

  • Des volontaires pour l’armée roumaine ?

    Des volontaires pour l’armée roumaine ?

    A la veille d’un véritable marathon électoral en 2024, les politiciens roumains évitent d’évoquer un thème de plus en plus présent dans les analyses militaires et géopolitiques occidentales : celui d’une éventuelle guerre que la Russie pourrait étendre même au-delà des frontières occidentales de l’Ukraine. Ce n’est pourtant pas le cas du chef de l’Etat major de la Défense, le général Gheorghiţă Vlad. Dans une interview récente pour une chaine de radio, il a déclaré que la population roumaine devrait s’inquiéter et que les autorités devraient la préparer pour un scénario tel la guerre. Le chef de l’Etat major a souligné que l’armée roumaine se confrontait à un déficit de personnel inquiétant et que les réservistes étaient tout simplement trop vieux pour combattre en première ligne. Par conséquent, la Roumanie devrait passer une loi permettant aux éventuels volontaires, hommes et femmes de moins de 35 ans, d’apprendre à utiliser une arme ou à se décontaminer. Certains politiciens ont qualifié cet avertissement d’alarmiste et d’incompatible avec la position que le chef militaire de l’armée devrait avoir. Et pourtant, le général Vlad n’a fait que transmettre un message similaire à ceux lancés par son homologue britannique ou par d’autres responsables politiques et militaires occidentaux.

    Aucun projet de loi sur le thème des préparatifs en cas de guerre

    Dans ce contexte, les députés et les sénateurs membres des commissions de défense ont décidé de rencontrer les représentants du ministère de la Défense, a annoncé le président par intérim de la Chambre des Députés, Alfred Simonis. Selon lui, il n’y a aucun risque pour que la Roumanie se voit impliquée dans une guerre et la population doit toujours garder son calme, puisqu’en fin de compte le pays est toujours membre de l’OTAN. Pour autant, cela ne signifie pas que la Roumanie ne devrait être à tout moment prête à répondre à tout scénario possible a ajouté Alfred Simonis. Et à lui de souligner qu’actuellement il n’y a aucun projet de loi sur le thème des préparatifs que la Roumanie devrait entamer en cas de guerre.

    Stage militaire à base de volontariat

    Sur une chaine de télévision, le ministre de la Défense, Angel Tâlvăr, a déclaré que le stage militaire obligatoire était tout simplement hors de question, mais que le ministère de la Défense analysait un stage militaire à base de volontariat. Il a reconnu que l’armée se confrontait à un déficit de personnel après la réduction des effectifs de 320 000 personnes à seulement 80 000. Rien que l’année dernière près de 7 000 personnes ont quitté le système, précise le ministre. C’est pourquoi, il faut constituer des réserves, à partir de militaires volontaires. Selon le ministre Tâlvăr, il existe déjà un projet de loi portant sur la mise en œuvre d’un stage militaire de quelques mois et l’octroi d’une prime à la fin de cette formation. Les participants seraient des personnes âgées de 18 à 35 ans. A l’instar d’autres hauts responsables, le ministre de la Défense a assuré que la Roumanie ne se confrontait pas au danger d’une guerre. Cela ne signifie pourtant pas qu’un Etat sérieux, membre de la plus importante alliance politique et militaire de l’histoire de l’Humanité, ne doit pas faire ce que font d’autres armées alliées, précise encore le général Vlad. Et à lui de mettre en garde sur le fait que les usines roumaines d’armement n’ont toujours pas la capacité de produire des munitions compatibles avec l’armement de l’OTAN que l’armée nationale utilise. (Ştefan Stoca)

  • Achat groupé de missiles Patriot

    Achat groupé de missiles Patriot

    L’OTAN a annoncé que son
    Agence de Soutien et d’Acquisitions offrirait son soutien à un groupe d’Etats
    membres, y compris l’Allemagne, les Pays-Bas, la Roumanie et l’Espagne, pour
    l’achat d’un millier de missiles de défense antiaérienne Patriot.


    Selon un communiqué de
    l’Alliance militaire, « L’acquisition multinationale consolidée, dans
    l’esprit de l’initiative « bouclier du ciel européen » (en anglais
    « European Sky Shield Initiative ») permet de réaliser des économies d’échelle
    et de soutenir l’expansion de la capacité de production des nouveaux missiles
    GEM-T afin de répondre à la demande croissante ».


    L’agence a attribué le
    contrat, d’une valeur de 5,5 milliard de dollars, à COMLOG, une joint-venture
    entre une entreprise américaine et une autre allemande.


    Le volume important de la
    demande soutiendra la création d’une unité de production des missiles Patriot
    en Allemagne. Les missiles Patriot coûtent presque 4 millions de dollars chacun
    et le contrat couvre aussi la fourniture de pièces d’échange et l’entretien.
    Aux dires des représentants de l’Agence de Soutien et d’Acquisitions de l’OTAN,
    cette achat vise à consolider la posture de dissuasion des Alliés, dans le
    contexte où la Russie intensifie ses attaques aériennes contre l’Ukraine.


    Le secrétaire général de
    l’OTAN Jens Stoltenberg a déclaré : « Les attaques de missiles et de
    drones russes contre les civiles, les villes et les communes ukrainiennes
    montrent à quel point une défense aérienne moderne est importante. Il est
    essentiel d’intensifier la production de munitions pour la sécurité de
    l’Ukraine et pour la nôtre. »




    Les armes fournies à l’Ukraine




    Pour rappel, l’OTAN fournit
    à l’Ukraine uniquement du soutien non létal. Pourtant, les membres de
    l’Organisation envoient à Kiev des armes et des munitions. Les Etats-Unis et
    l’Allemagne ont déjà livré des missiles Patriot à l’Ukraine pour l’aider à
    contrecarrer les attaques russes contre ses villes et ses infrastructures.
    Néanmoins, ses livraisons ont presqu’épuisé les stockages. Les Etats-Unis se
    sont même vus contraints à demander à d’autres pays, y compris au Japon, de l’aide
    pour reconstituer les stock. Suite à cette demande, le Japon a assoupli les
    restrictions aux exportations d’armes pour la première fois au cours de la
    dernière décennie, la décision historique des autorités nippones permettant de
    vendre aux Etats-Unis des systèmes de défense antiaérienne Patriot. A son tour,
    Washington pourra livrer à l’Ukraine d’avantage de systèmes de ce type.




    La dotation de l’Armée roumaine





    A
    l’heure où l’on parle, le programme Patriot est le programme le plus cher de
    dotation de l’Armée roumaine. La Roumanie dispose actuellement de quatre
    systèmes de ce type, sur les sept commandés pour lesquelles elle paiera au
    total presque quatre milliards de dollars. Les trois derniers seront
    opérationnalisés d’ici la fin de cette année. Les missiles Patriot peuvent
    voler à 5 000 km/heure et toucher des drones, des hélicoptères, des avions,
    mais aussi des missiles de croisière. L’Armée roumaine, qui, depuis 2023 reçoit
    2,5 % du PIB, disposera de 200 missiles de ce type, d’une valeur d’ 1 milliard
    d’euros. La livraison en sera faite progressivement.

  • 1er  décembre – fête nationale de la Roumanie célébrée aux côtés des alliés de l’OTAN

    1er décembre – fête nationale de la Roumanie célébrée aux côtés des alliés de l’OTAN

    A l’occasion de la fête nationale de Roumanie, célébrée le 1er décembre, les partenaires de l’OTAN, aux côtés des militaires roumains ont participé à une série d’activités censées marquer les 105 ans écoulés depuis la Grande Union, soit l’union de tous les territoires habités par des majorités roumaines. Le défilé militaire déroulé dans la Capitale roumaine, Bucarest a aussi réuni 250 militaires étrangers dans le cadre de détachements de Belgique, France, Macédoine du Nord, République de Moldova, Luxembourg, Portugal, Etats Unis et Pays Bas, ainsi que des militaires provenant d’Etats qui contribuent aux structures de l’OTAN présentes sur le territoire de la Roumanie. Les militaires étrangers sont passés par-dessous l’Arc de Triomphe de Bucarest accompagnés de 23 moyens techniques. En même temps, le ciel de la capitale était survolé par des avions provenant d’Allemagne, des Etats-Unis et de Turquie.

    Le détachement français du Groupement tactique multinational a défilé avec les fameux chars de combat Leclerc AMX – 56. Par ailleurs, le détachement luxembourgeois a défilé par l’Arc de Triomphe de Bucarest à bord de véhicules de reconnaissance protégés Dingo 2, alors que le détachement motorisé belge a été constitué de transporteurs blindés Piranha III. Pour leur part, les militaires du contingent de la Macédoine du Nord ont défilé avec des véhicules de combat du type Humvee. Les partenaires polonais déployés dans le cadre du 26e bataillon d’infanterie de Craiova, dans le sud de la Roumanie, ont défilé, eux, sur les transporteurs amphibies blindés Rosomak alors que leurs camarades portugais ont conclu la parade mécanisée avec leurs transporteurs de troupes Pandour.

    La parade a été survolée par un groupe de trois avions F16 des Forces aériennes royales néerlandaises qui font partie du Centre européen d’instruction F16, dont le but est de former des pilotes roumains mais aussi ukrainiens. S’y ajoutaient deux avions Eurofighter Typhoon des forces aériennes allemandes qui participent à des missions de police des ciels renforcée sous commandement de l’OTAN, pour une période de quatre semaines. Le survol a été conclu par une formation composée de 3 avions F-16 de Turquie. Par ailleurs, le dernier jour du mois de novembre, la Turquie a déployé en Roumanie, sur la Base aérienne 86 de Borcea, dans le sud-est, un détachement formé de quatre avions F-16 et de 80 militaires qui réaliseront aux côtés des militaires des Forces aériennes roumaines des missions de police des ciels de l’espace aérien de l’OTAN visant à préserver la sécurité de l’espace aérien de l’Alliance. Cette mission est une tâche collective assurée par les membres de l’OTAN et implique la présence constante des avions de combat et des équipages afin de pouvoir réagir rapidement aux éventuelles transgressions de l’espace aérien des membres de l’Alliance.

    Pour ce qui est de l’instruction en commun des militaires des forces terrestres, la dernière semaine du mois de novembre a été marquée par un entrainement en commun des détachements de militaires de trois Etats membres de l’OTAN : France, Belgique et Roumanie, réunis sous la coupole de l’exercice Eagle Sapper. Le long de cette opération, les militaires roumains et alliés ont déroulé des activités d’instruction, le tout culminant par la construction par des militaires de génie d’un pont flottant sur le Danube qui devrait assurer le passage des moyens techniques et du personnel militaire. Et cet aperçu des événements militaires de la semaine s’achève par le transfert d’autorité du contingent portugais déployé en Roumanie. Le majeur Ivo Pereira, commandant d’un troisième détachement a passé la commande à son camarade, le majeur Andre Valente. A la fin de son mandat, le majeur Pereira a déclaré que la période passée en Roumanie pourrait être définie de « défi majeur » puisque « nous apprenons constamment de nouvelles choses. Cette fois-ci j’en ai appris davantage sur la capacité de plusieurs nations de travailler ensemble, de manière unitaire ».

    Et c’est tout pour cet aperçu de l’actualité militaire de Roumanie proposé par RRI en coopération avec le ministère roumain de la Défense. (Trad. Alex Diaconescu)

  • L’exercice  « Dacian Lancer 2023 »

    L’exercice « Dacian Lancer 2023 »

    Quelque 900 militaires de plusieurs nations qui ont déployé des forces en Roumanie ont participé à l’exercice « Dacian Lancer 2023 » qui s’est déroule du 11 au 22 septembre au Centre national d’instruction réunie « Getica » de Cincu, au département de Brasov. Les militaires impliqués dans cet exercice font partie des commandements multinationaux de l’OTAN basés sur le territoire de la Roumanie. S’y sont ajoutés les militaires du Groupe de combat allié déployé en Roumanie avec la France en tant que nation cadre et des militaires du groupe de combat de l’OTAN en Bulgarie sous commandement italien, soit de la 2e brigade mécanisée bulgare, ainsi que du 2e bataillon mécanisé portugais. « Dacian Lancer 2023 a été un exercice de commandement tactique qui a évalué la capacité de combat des commandements multinationaux du sud-est et leur coopération avec les unités des forces terrestres roumaines, à savoir le 300e bataillon d’appui et le 45e bataillon de Communication et d’Informatique.

    Le général de brigade Loïk Girard, le suppléant du commandant de cette structure, a déclaré que « le point fort de cet exercice est le fait que l’OTAN met à disposition un cadre général que tout le monde connait très bien et les nations participantes s’entrainent ensemble et exercent leurs procédures et leur langage commun. » Le lieutenant-colonel Kris Callaerts, officier de l’armée canadienne a affirmé qu’il était important d’ajouter du réalisme à l’exercice et à offrir durant l’instruction une image fidèle de ce qui se passe sur le terrain ».

    Pour les militaires italiens du Groupe de combat allié de Bulgarie le slogan « Ensemble nous sommes plus forts » est « un engagement réel pour assurer la paix et la sécurité là où il est nécessaire » a déclaré le lieutenant Giuseppe Napoletano.

    Egalement dans l’actualité militaire, sachez qu’un détachement des Forces aériennes américaines en Europe est arrivé le 22 septembre dernier en Roumanie, sur la base aérienne 86 de Borcea dans le sud-est de la Roumanie. Il s’agit d’une centaine de militaires et de 4 avions de combat F-16 Fighting Falcon. Les militaires américains réaliseront des missions de police des ciels renforcée et d’entrainement en commun avec les Forces aériennes roumaines. Ces opérations contribuent au renforcement de la capacité de réaction et de dissuasion ainsi qu’à la consolidation de l’interopérabilité entre les Forces aériennes roumaines et celles américaines, selon le communiqué officiel. Notons aussi que la base aérienne de Borcea se trouve dans le sud-est de la Roumanie, près de la région de Dobroudja qui s’avoisine au nord avec l’Ukraine. Et c’est dans les régions frontalières que des fragments de drone russe sont tombés il y a quelques semaines seulement après des attaques russes contre l’infrastructure des ports ukrainiens au Danube Ismail et Reni. Ce sont justement ces attaques qui préoccupent l’administration américaine, a fait savoir l’ambassadrice des Etats-Unis en Roumanie, Kathleen Kavalec. Selon celle-ci, les Etats-Unis sont préoccupés par la situation sécuritaire dans la région de la mer Noire. Kavalec a également précisé que le gouvernement américain restait pleinement engagé dans la consolidation des capacités de la Roumanie et de l’OTAN de défendre et de dissuader toute agression contre le territoire commun allié sur le flanc est de l’OTAN. (trad. Alex Diaconescu)

  • Bukarest spendet Schutzausrüstung an die moldauische Armee

    Bukarest spendet Schutzausrüstung an die moldauische Armee

    Dabei nahm er an der Entgegennahme der jüngsten Spenden des rumänischen Ressortministeriums an die moldauische Armee teil. Es handelt sich um individuelle ballistische Schutzausrüstungen, nämlich Kevlar-Helme und kugelsichere Westen, sowie um Feldfahrzeuge. Die Spenden – so Tîlvăr – sind Teil der laufenden Bemühungen Rumäniens, die Republik Moldau bei der Ausstattung der Armee mit moderner Ausrüstung zu unterstützen. Tîlvăr war auf Einladung seines Amtskollegen Anatolie Nosatîi in Chișinău.



    Die Gespräche zwischen den beiden konzentrierten sich auf die bilaterale Zusammenarbeit im Bereich der Verteidigung sowie auf die Zusammenarbeit im regionalen, NATO- und EU-Kontext. Natürlich wurden die Entwicklungen im Sicherheitsumfeld nach dem russischen Angriffskrieg gegen die Ukraine nicht au‎ßer Acht gelassen, wobei der Schwerpunkt auf der Situation lag, die durch die russische Bombardierung der ukrainischen Donauhäfen in unmittelbarer Nähe der Grenzen zu Rumänien und der Republik Moldau entstanden ist. Gleichzeitig bekräftigte Verteidigungsminister Tîlvăr die volle Unterstützung Rumäniens für die Fortschritte Chișinăus auf dem pro-europäischen Weg sowie die Bedeutung der Projekte im Rahmen der regionalen Initiative Der Prozess der Südosteuropäischen Ministertreffen” (SEDM), für den Rumänien von Juli dieses Jahres bis Juli 2025 den rotierenden Vorsitz innehat. Zu diesem letzten Thema bewerteten die Minister Angel Tîlvăr und Anatolie Nosatîi die konkreten Schritte, die die Republik Moldau unternehmen muss, um den Beitrittsprozess zu diesem regionalen Format politisch-militärischer Beratungen vorzubereiten.



    “Sie können auf unsere volle Unterstützung zählen, damit das Ziel, dem SEDM beizutreten, während der Amtszeit Rumäniens als Vorsitzender dieses Forums erreicht werden kann. Die Vollmitgliedschaft der Republik Moldau in dieser Initiative wird ihren regionalen und internationalen Status stärken und neue Möglichkeiten für die militärische Zusammenarbeit mit Ländern in der Region eröffnen”, so Angel Tîlvăr. Minister Tîlvăr erinnerte zudem an die positiven Ergebnisse des jüngsten Treffens der gemeinsamen rumänisch-moldauischen Militärkommission in Târgu Mureș im Juni auf Ebene der Staatssekretäre: “Die bilaterale Zusammenarbeit im Verteidigungsbereich hat ein sehr gutes Niveau erreicht, und das kann uns nur glücklich machen und uns ermutigen, in diesem beschleunigten Tempo weiterzumachen”.