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  • La Roumanie, entre la violence et la justice

    La Roumanie, entre la violence et la justice

    Le taux de violence au sein de la société roumaine a connu une croissance alarmante cette dernière décennie, apprend-on du dernier bilan du Parquet Général. Ainsi, le nombre des Roumains déférés à la justice pour avoir agressé, voire tué des membres de leurs familles a-t-il augmenté de plus de 300%. En 2016, par exemple, 34 enfants ont été tués par leurs parents et 22 parents ont été tués par leurs enfants.

    Par ailleurs, ces 10 dernières années le nombre des personnes déférées à la justice pour des faits de corruption a triplé, fait savoir le même rapport. Pour sa part, le procureur général de la Roumanie, Augustin Lazar, affirme qu’au niveau opérationnel, on constate la reprise et l’avancée des poursuites pénales dans les grands dossiers. De même, l’activité judiciaire se remarque par un volume, une efficacité et une qualité considérables, malgré l’instabilité législative, causée par les décisions de la Cour Constitutionnelle qui ont imposé en permanence des modifications aux codes pénal et de procédure pénale.

    Augustin Lazar précise : « Au cours de 2016, 63.722 personnes physiques inculpées ont été envoyées devant la justice, soit 8,2% de plus par rapport à 2015 ».

    Le procureur général de la Roumanie a également précisé que, sur l’ensemble des dossiers solutionnés autrement que par le biais de la justice, le taux des solutions de cessation des poursuites pénales avait baissé de 5% par rapport à l’année précédente. En revanche, pour la période 2007 – 2016, on a constaté une croissance continue de la moyenne des personnes physiques déférées à la justice sur 100.000 habitants, à l’exception d’une chute en 2014. Pour ce qui est des personnes acquittées définitivement en 2016, leur nombre a baissé de manière significative par rapport à 2015 et même par rapport à 2013 : 809 cas en ont été recensés. Toujours l’année dernière, le Parquet Général a solutionné plus de 300 dossiers portant sur des conflits d’intérêts, un délit contre lequel il faudrait lutter d’une manière plus efficace, estime Augustin Lazar.

    Participant à la présentation du bilan du Parquet Général, le président roumain Klaus Iohannis a affirmé que les derniers rapports du Mécanisme de Coopération et de Vérification avaient constamment fait état des progrès de la Roumanie dans le domaine de la justice, tout en demandant que ce soit un processus durable. Le chef de l’Etat a encore précisé que les tentatives de revenir aux situations antérieures, la mise en doute de l’autorité des juges ou de l’indépendance des magistrats ne faisaient que ralentir ce progrès et affecter directement la Roumanie.

    Klaus Iohannis : « Une démocratie consolidée et un Etat de droit véritable ne peuvent pas être imaginés en l’absence d’un système judiciaire indépendant et immun aux facteurs de pression politique.»

    Les Roumains souhaitent vivre dans un pays libéré de corruption, un pays qui où la loi est mise au premier plan et non pas les abus, a martelé le président roumain, tout en précisant qu’il attendait la finalisation des enquêtes sur les événements de décembre 1989 et sur les descentes des mineurs sur Bucarest dans les années ’90, connues sous le nom de « minériades ». (Trad. Valentina Beleavski)

  • 07.03.2017

    07.03.2017

    Statistiques – Le PIB de la Roumanie a augmenté de 4,8% en 2016 par rapport à l’année précédente, selon les données préliminaires rendues publiques aujourd’hui par l’Institut national de la Statistique. Ainsi, le PIB estimé pour 2016 a-t-il été de plus de 169 milliards d’euros, contre 160 milliards d’euros en 2015. La hausse du PIB s’explique par la contribution de tous les secteurs de l’économie, excepté l’agriculture et le BTP, qui ont stagné. En 2016, l’économie a été soutenue notamment par la consommation. La Commission européenne a révisé à la hausse ses prévisions de croissance du PIB en 2017, soit 4,4%. Cette avancée devrait ralentir en 2018, ce qui porterait le PIB à 3,7%. Le FMI table sur un taux du PIB de 3,8% en 2017, soit le rythme de croissance économique le plus élevé d’Europe. Rappelons que le budget de la Roumanie table, lui, sur une croissance de 5,2% du PIB.

    Salaires – Nouveau round de pourparlers à Bucarest au sujet de la loi de la grille unique des salaires, entre les leaders syndicaux des policiers d’une part, les ministres de l’Intérieur Carmen Dan et celui des Finances, Viorel Ştefan, de l’autre. Comme les discussions sur le même sujet menées hier avec la ministre de l’emploi, Lia Olguţa Vasilescu, n’ont pas abouti, les policiers ont fait savoir qu’ils allaient organiser des protestations vers la mi – mars. Ils sont surtout mécontents du fait plus de 80.000 employés du ministère de l’Intérieur ne touchent même pas le salaire minimum à l’échelle nationale, qui se chiffre actuellement à 1.450 lei (soit environ 320 euros). La ministre Lia Olguta Vasilescu a précisé que la loi serait finalisée en juillet, conformément au programme de gouvernance du Parti social-démocrate et de l’Alliance des démocrates et des libéraux.

    Bilan – Des résultats remarquables ont été enregistrés dans le domaine judiciaire en 2016, et ce malgré l’instabilité législative, a déclaré le procureur général de la Roumanie, Augustin Lazăr, lors de la présentation du bilan d’activité du Parquet général. Le ministère public a rempli sa mission importante dans l’architecture institutionnelle de l’Etat de droit, prévue par la Constitution, a-t-il ajouté. Et lui de préciser que l’approche de cette mission institutionnelle repose sur la stratégie nationale de défense du pays pour la période 2015 – 2019, intitulée Une Roumanie forte en Europe et dans le monde, sur la stratégie nationale anti-corruption et sur la stratégie nationale de réforme du système judiciaire 2015 – 2020. Combattre la corruption, l’évasion fiscale, les délits contre l’environnement et le patrimoine culturel, voilà les priorités du Parquet général pour l’année en cours, a déclaré le procureur général de la Roumanie. Présent à cet événement, le président roumain Klaus Iohannis a apprécié les progrès en matière de justice, tout en précisant qu’il attendait la finalisation des enquêtes sur les événements de décembre 1989 et sur les descentes des mineurs sur Bucarest dans les années ’90, connues sous le nom de « minériades ».

    Réunion – La ministre roumaine déléguée aux Affaires européennes, Ana Birchall, prend part ce mardi, à Bruxelles, à la réunion du Conseil des Affaires générales. Les participants devraient adopter formellement le projet de conclusions du Conseil sur le rapport concernant le Mécanisme de coopération et de vérification. Le document souligne les progrès majeurs enregistrés par la Roumanie et l’appui prêté aux démarches des autorités de Bucarest visant à accomplir les objectifs de ce mécanisme. Les discussions de Bruxelles porteront également sur les derniers préparatifs en vue du Conseil européen de printemps, prévu les 8 et 9 mars. Par ailleurs, les ministres devraient examiner un projet de recommandation pour la politique économique de la zone euro. Ce projet prose entre autres la mise en oeuvre de politiques censées impulser la croissance économique et la conclusion d’un accord concernant un système européen de garantie des dépôts bancaires. Toujours lors du Conseil des Affaires générales, la présidence maltaise du Conseil devrait informer les ministres participants au sujet de la mise en pratique de l’Accord inter institutionnel « Mieux légiférer », adopté en mars 2016. Un accord qui devrait rendre plus transparent et plus facile à comprendre le processus législatif de l’UE.

    Foot – En Roumanie, la saison régulière de foot de Ligue 1 s’est achevée. Le play-off et le play-out devraient commencer le 10 mars. Les six premières équipes du classement se disputeront le titre, tandis que les huit dernières tenteront d’éviter la rétrogradation. Les équipes qui s’affronteront en play-off sont Viitorul, Steaua, Astra, détentrice du titre, Craiova, CFR Cluj et Dinamo. En play-out devraient évoluer Gaz Metan Mediaş, FC Botoşani, FC Voluntari, CSM Poli Iaşi, Concordia Chiajna, Pandurii Târgu Jiu, ACS Poli Timişoara et ASA Târgu Mureş.

    Tennis – Plusieurs joueuses roumains de tennis participent au tournoi « Premier Mandatory », organisé à Indian Wells aux Etats-Unis. Patricia Tig ( 99e WTA), parvenue en finale des qualifications après avoir vaincu la Japonaise Shuko Aoyama (212e WTA), sur le score de 6-0, 6-2. Pour accéder au tableau principal, elle doit disputer le match l’Américaine Julia Boserup( 97e WTA). En échange, Ana Bogdan, (124e WTA) a été éliminée par la Japonaise Nao Hibino (81e WTA) , score 6-4, 2-6, 6-7. Enfin, Sorana Cîrstea (66e WTA) et Monica Niculescu (45e WTA), seront adversaires pendant le match inaugural, tandis que Simona Halep (4e WTA) et Irina Begu (32e WTA), qui évolueront directement au deuxième tour, ne savent pas encore quelles seront leurs rivales.

  • 23.02.2017

    23.02.2017


    Remaniement – Le président Klaus Iohannis a signé les décrets portant nomination des nouveaux ministres de la Justice, de lEconomie, du Milieu des affaires, du commerce et de lentrepreneuriat et du ministre délégué aux Affaires européennes. Initialement, on attendait seulement des nominations pour les ministères de la Justice et du Milieu des affaires, deux postes à pourvoir après les démissions survenues sur fond de crise politique. Cette dernière avait été engendrée par la tentative de lExécutif de modifier par décret durgence les Codes pénal et de procédure pénale et dintroduire une grâce collective pour certaines catégories de détenus. Mercredi, le Comité exécutif national du Parti Social – Démocrate a approuvé la nomination de 4 nouveaux ministres. Tudorel Toader, ancien juge à la Cour Constitutionnelle de Roumanie, devient ministre de la Justice, ses priorités étant la levée du Mécanisme de coopération et de vérification et la transposition dans les codes pénaux des décisions de la Cour. Lactuel ministre par intérim de lEconomie, Alexandru Petrescu, prendra les rênes du ministère du Milieu des affaires et des PME, alors que Rovana Plumb, ancienne ministre du Travail, dirigera le ministère des Fonds Européens. Mihai Tudose devrait reprendre le portefeuille de lEconomie dont il avait été chargé en 2014 et 2015, dans le cabinet Ponta.



    Corruption – Les efforts du système judiciaire de Roumanie doivent être appuyés par un cadre législatif et institutionnel stable, permettant de lutter de manière efficace contre la corruption. Cest ce qua déclaré ce jeudi Laura Codruţa Koveşi, procureure en chef du Parquet national anti-corruption de Roumanie, en présentant le bilan dactivité de cette institution en 2016. Présent à la réunion, le président Klaus Iohannis a soutenu cette idée, estimant, à son tour, que la législation en matière de justice est parfois déficitaire, doù la nécessité dune consultation réelle des représentants de ce système. Klaus Iohannis a par ailleurs déclaré quil allait soutenir de manière inconditionnelle les efforts visant à consolider lEtat de droit et a mis en exergue le rôle de la Direction nationale anti-corruption pour ce qui est de la lutte contre la corruption et du respect de la loi. Le rapport dactivité mentionné démontre une efficacité accrue de lactivité de cette institution. Les chiffrent en témoignent: 1300 personnes déférées à la justice, 870 autres condamnées à des peines définitives, parmi lesquelles trois ministres, six sénateurs, 11 députés, 16 magistrats et 20 directeurs de compagnies nationales. Plus dun quart des personnes envoyées devant les juges en 2016 ont été accusées dabus de fonctions, le préjudice causée sélevant à plus de 260 millions deuros. Des mesures ont été prises en vue de la réparation du préjudice.







    Rencontres – George Ciamba, secrétaire dEtat au ministère des Affaires étrangères de Bucarest, sest entretenu à Bruxelles avec le commissaire européen en charge de laide humanitaire et de la gestion des crises, Christos Stylianides, au sujet de la politique européenne en matière dassistance au développement et daide humanitaire. Loccasion pour lofficiel roumain dexprimer le soutien de la Roumanie à la poursuite de la mise en œuvre de lAccord UE-Turquie dans le domaine de la migration. George Ciamba a souligné la contribution de Bucarest à la facilité en faveur des réfugiés en Turquie et lintérêt de participer aux projets déroulés par le biais de cet instrument. Se référant à la situation dans lest de lUkraine, le responsable roumain a réaffirmé le fait que Bucarest appuyait lintégrité et la souveraineté de ce pays, ainsi que le respect du cessez-le-feu, de sorte à éviter que la situation humanitaire ne sy détériore encore. Toujours à Bruxelles, George Ciamba a discuté avec des assistants du secrétaire général de lOTAN du rôle de lAlliance dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et les cyberattaques. Les officiels otaniens se sont félicité de la contribution importante de la Roumanie aux efforts alliés, y compris au travers de son engagement substantiel en Afghanistan, dans le cadre de la mission Resolute Support et de sa participation au renforcement des capacités de défense en République de Moldova, en Géorgie et en Irak.









    Football – Le club champion de football de Roumanie, Astra Giurgiu, affrontera ce jeudi à Genk en Belgique, le club de la ville dans un match décisif pour la qualification dans les huitièmes de finale de la Ligue Europa. Le match aller sétait terminé sur une égalité, 2 partout. Astra Giurgiu est la dernière équipe roumaine encore présente dans une compétition continentale.



    Météo – Il fait très chaud en Roumanie pour cette période de lannée avec des températures maximales qui iront jusquà 18 degrés. Le ciel est plutôt couvert sur le nord-ouest, le nord et le centre. Dans les Carpates Méridionales, le vent peut atteindre les 90 km/h. En même temps une alerte jaune aux précipitations abondantes et au vent fort est en vigueur jusquà ce soir dans 4 départements du nord du pays. Il faisait 15 degrés à midi dans la capitale, Bucarest.


  • L’Institut français de Roumanie: les invitations pour 2017

    L’Institut français de Roumanie: les invitations pour 2017

    Dans un peu plus de deux semaines, la Francophonie reviendra dans l’actualité, notamment culturelle, comme c’est la tradition en chaque mois de mars. En attendant, les différents acteurs de la francophonie en Roumanie dressent des bilans et des calendriers de projets. C’est le cas d’un des acteurs les plus importants : l’Institut français de Roumanie. Invité au micro de RRI, Christophe Gigaudaut, conseiller culturel à l’ambassade de France à Bucarest et directeur de l’Institut, a rappelé les événements de 2016 et présenté les grandes lignes d’action pour 2017.

  • L’année économique 2016 (première partie)

    L’année économique 2016 (première partie)

    Au cours des 3 premiers trimestres de 2016, l’économie roumaine a connu un progrès de 4,9% par rapport à la même période de 2015, soit la plus grande croissance économique de l’UE. Une tendance qui devrait se poursuivre au dernier trimestre de l’année, selon les spécialistes. D’ailleurs, selon les estimations de la Commission européenne, l’économie roumaine pourrait avoir une croissance de 5,2% cette année, alors que le FMI table sur 5%. En octobre, le déficit budgétaire était de 0,17% du PIB, informe l’Institut national de la statistique, ne devant pas dépasser les 2,8% du PIB à la fin 2016, selon le gouvernement de Bucarest. Notons aussi qu’au mois de novembre la Banque nationale de Roumanie a elle aussi maintenu à 0,4% son pronostic pour l’inflation.



    2016 a démarré par des réductions de prix pour différents produits et services, suite à la baisse de la TVA de 24 à 20%. Pour les cinémas, les musées, les livraisons de livres, manuels et journaux, ainsi que pour les événements sportifs et culturels, la TVA a baissé de 9% à 5%. De même, une TVA de 9% a été appliquée aux médicaments, aux hôtels, aux aliments, aux restaurants et à la distribution d’eau. L’électricité est devenue de 6% moins chère, alors que l’impôt sur les dividendes a été réduit à 5%. Par contre, les impôts sur les terrains et les logements ont augmenté, tout comme l’assurance responsabilité civile (RC).



    Début janvier, la Banque Transilvania, institution à capital roumain privé majoritaire, a parachevé le processus de fusion par absorption avec Volksbank. Désormais, 10% des 2,2 millions de clients proviennent de l’institution rachetée (Volksbank), tout comme 400 de ses 7300 employés. La Banque Transilvania est la 3e institution financière du système bancaire roumain en termes d’actifs, après la Banque commerciale roumaine (BCR) et la BRD, groupe Société Générale.



    Toujours début janvier, le Conseil d’administration de la Banque nationale de Roumanie a décidé de maintenir le taux directeur à 1,75%, un niveau qui est resté le même tout au long de l’année 2016.



    Le 11 janvier 2016, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement faisait savoir qu’elle allait prêter 8,5 millions de dollars à la société belge Sonaca. Active dans les domaines de la construction aéronautique et aérospatiale, cette compagnie envisage d’élargir son activité en Roumanie. Ce financement permettra de construire une fabrique dans le nord-ouest de la Roumanie pour produire des composantes d’ailes nécessaires aux constructeurs aéronautiques Airbus et Embraer. La nouvelle unité de production, qui devrait être finalisée dans deux ans, sera située à une trentaine de km de Cluj-Napoca, deuxième ville du pays selon le nombre d’habitants et plus grand centre universitaire roumain, réputée, en plus, pour sa main d’œuvre hautement qualifiée.



    Le 23 janvier, l’Agence Fitch Ratings confirmait ses notations financières pour les dettes à long terme de la Roumanie contractées en devises et en monnaie locale, respectivement “BBB moins” et “BBB”, avec une perspective stable. La note “BBB moins”, qui entre dans la catégorie « investement grade », concerne les investissements. Les notations accordés à la Roumanie s’appuient sur des perspectives économiques plus robustes, sur une meilleure fiscalité et sur des indicateurs de gouvernance plus favorables que dans d’autres Etats ayant reçu le qualificatif BBB. Il existe pourtant certains risques liés aux mesures d’allègement fiscal prévues pour 2016 – 2017, mettait en garde l’Agence de notation financière Fitch Ratings.



    Le 28 janvier, Albalact Alba Iulia, plus grande société à capital majoritaire roumain dans lindustrie laitière, était rachetée par le groupe français Lactalis, leader mondial dans lindustrie de la transformation du lait.



    Le 19 février, la Roumanie a attiré 1,25 milliards d’euros des marchés extérieurs, à des coûts atteignant des minima historiques, par la réouverture de deux émissions d’euro-obligations lancées en octobre 2015, qui arrivent à maturité en 2025 et 2035. “Cette somme a été obtenue par la réouverture des deux tranches d’obligations en euros, avec des rendements en baisse, de 2,84% à 2,55% pour la tranche sur 10 ans et de 3,93% à 3,90% pour celle échelonnée sur 20 ans. Ainsi, les deux maturités ont-elles atteint de nouveaux minima historiques. L’émission a été sur souscrite de près de deux fois, a précisé le ministère roumain des Finances. (trad. : Valentina Beleavski, Mariana Tudose)

  • 14.03.2016 (mise à jour)

    14.03.2016 (mise à jour)

    Défense — Le Conseil suprême de défense nationale se réunit mardi à Bucarest, pour la séance semestrielle, présidée par le chef de l’Etat, Klaus Iohannis. Parmi les sujets à l’ordre du jour figurent entre autres le stade de la mise en oeuvre du Programme concernant la modernisation et la dotation de l’Armée roumaine d’ici 2027, le phénomène de l’immigration clandestine en Europe et les mesures relatives aux coupes illégales de bois du fonds forestier national.



    Attaque – Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a transmis à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, un message de condoléances dans lequel il condamne fermement lattaque terroriste qui a eu lieu dimanche à Ankara et précise que la Roumanie demeure engagée dans la lutte contre le terrorisme. De telles actions ne peuvent nullement être justifiées, indique un communiqué du ministère roumain des Affaires étrangères. 37 personnes ont perdu la vie et plus de 70 ont été blessées suite à lattentat kamikaze, le deuxième en un mois, qui a eu lieu dimanche à Ankara. Lattaque na pas été revendiquée, mais des officiels des services de sécurité ont déclaré que les premiers éléments de lenquête suggèrent limplication du Parti des travailleurs du Kurdistan, considéré par Ankara une organisation terroriste.



    Bilan — Le bilan de l’incendie survenu le 30 octobre 2015 dans le club bucarestois Colectiv ne cesse de s’alourdir. Un jeune homme de 22 ans, hospitalisé en Roumanie, est décédé lundi des suites d’une hémorragie. Cinq autres blessés sont soignés dans des centres hospitaliers de l’étranger. L’incendie a fait 147 blessés. 64 personnes sont mortes. 27 personnes ont perdu la vie dans la discothèque pendant l’incendie, 25 dans les hôpitaux de Roumanie où elles étaient soignées et 12 autres dans des établissements de santé de l’étranger.



    Accident — La diplomatie de Bucarest a fait savoir qu’un minibus transportant 16 touristes roumains a été impliqué lundi, en Turquie, dans un grave accident de la route. Deux passagers sont morts, tandis les 14 autres sont hospitalisés. Le plus grave accident d’un car de touristes roumains, celui de juin 2013, au Monténégro, avait fait 18 morts et 29 blessés.



    FMI – Le FMI recommande à la Roumanie d’ajourner les mesures d’allégement fiscal qui devraient entrer en vigueur en 2017, de sorte à atteindre un déficit budgétaire de 2% du PIB, a déclaré lundi le chef de la mission du Fonds en Roumanie, Reza Baqir, à la fin de l’évaluation annuelle de l’économie. La TVA, qui a baissé de 24% à 20%, début 2016, devrait diminuer en 2017 aussi, jusqu’à 19%. Or, selon le FMI, l’ajournement de la prochaine réduction de la TVA, ainsi que des autres facilités fiscales prévues entrer en vigueur en 2017 généreraient une économie équivalant à 0,75 % du PIB. Le FMI demande aux autorités roumaines une meilleure discipline des dépenses et une administration fiscale plus efficace. Il leur conseille également d’adopter vite la législation portant amélioration de la gouvernance corporative au sein des entreprises publiques et de dresser la liste des éventuelles privatisations ou cotations en bourse. Par ailleurs, les représentants de l’institution financière internationale apprécient les efforts de Bucarest en matière de lutte contre la corruption et l’exhortent à garder le rythme.



    Agriculture — La Commission européenne a annoncé lundi de nouvelles mesures de soutien aux agricultures. Parmi elles le feu vert donné pour limiter temporairement la production de lait, afin d’enrayer la chute des prix. Les ministres de l’agriculture de l’UE se sont réunis à Bruxelles afin d’examiner la situation difficile de plusieurs secteurs agricoles, notamment les fruits et légumes, la viande de porc et les produits laitiers. Les fermiers européens sont confrontés à une chute des prix due à la baisse de la demande et à l’embargo russe. Les représentants de plusieurs associations de fermiers européens ont manifesté dans la capitale de la Belgique pour demander des revenus décents et une politique agricole commune cohérente.



    Météo — Dans le prochain intervalle de 24 heures, les températures seront plus basses que la normale saisonnière, les maxima devant s’étaler entre 2 et 10 degrés. Le ciel sera plutôt couvert. De faibles pluies éparses sont attendues surtout dans l’ouest du pays. Pendant la nuit, le mercure va passer sous la barre de 0 degré.


  • La semaine du 29 février au 5 mars 2016

    La semaine du 29 février au 5 mars 2016

    L’ancien souverain de Roumanie, Michel Ier, s’est retiré de la vie publique

    L’ancien roi de Roumanie Michel Ier, s’est retiré de la vie publique pour des raisons de santé et sera représenté par le Princesse Margarita – gardienne de la Couronne. Le roi Michel a récemment été opéré et il suit un traitement complexe, car il souffre de deux formes de cancer – précise le Bureau de presse de l’ancien souverain. La nouvelle sur l’état de santé du roi Michel a été reçue avec inquiétude, tant par le président Klaus Iohannis que par le premier ministre Dacian Cioloş. Dans ses messages sur Facebook, le chef de l’Etat souhaite que la Famille royale demeure le même repère d’espoir et de solidarité, alors que le chef du cabinet de Bucarest estime qu’au cours des décennies, l’ancien roi a fait don d’amour, d’espérance et de soutien au peuple.

    Présentation du bilan 2015 au ministère de la Défense

    Le ministère de la Défense a présenté son bilan d’activités 2015 – une année où le changement de l’environnement sécuritaire dans la région de la mer Noire a continué, ainsi que l’instabilité au voisinage sud de l’OTAN. Parmi les principales directions du ministère, l’on compte le rétablissement de la capacité opérationnelle de l’armée et l’engagement actif dans les structures euro atlantiques. L’armée roumaine a participé à plus de 400 exercices, dont une centaine à caractère multinational. Pour 2016, le principal enjeu est lié à la Stratégie nationale de défense, aux partenariats stratégiques de la Roumanie et aux engagements dans le cadre de l’OTAN et d’autres organismes. Pour 2016, l’Armée s’est vu allouer un budget de 50% plus important qu’en 2015.

    La commissaire européenne à la Justice a apprécié les réformes de la Roumanie dans ce domaine

    La commissaire européenne à la Justice, Věra Jourová, a fait, cette semaine, une visite à Bucarest, où elle a déclaré que la Roumanie et les Roumains avaient fait des efforts soutenus dans la lutte contre la corruption et pour protéger l’indépendance de la justice, et que les progrès enregistrés étaient encourageants. L’agenda européen et les projets que la Roumanie soutient ont également été discutés par la commissaire européenne avec le premier ministre Dacian Cioloş et la ministre de la Justice, Raluca Prună. Věra Jourová a précisé que la décision d’assurer un suivi des réformes de Roumanie et de conserver – ou non – le Mécanisme de Coopération et de vérification ou celle le remplacer par un autre instrument serait prise en 2017.

    Visite à Bucarest de la commissaire européenne aux Politiques régionales, Corina Creţu

    Cette même semaine, la commissaire européenne aux Politiques régionales, Corina Creţu, a lancé, en première à Bucarest, le projet « Régions moins développées ». Il se déroulera deux années durant, dans les zones nord-ouest et nord-est du pays et visera une meilleure utilisation des fonds européens. Corina Creţu a déclaré que Bruxelles essaiera de collaborer avec les autorités nationales mais aussi directement avec les pouvoirs locaux afin d’identifier les problèmes structurels qui empêchent ou ralentissent l’absorption des fonds européens. D’autre part, Mme Cretu a attiré l’attention du gouvernement de Bucarest qu’il n’avait pas encore envoyé à Bruxelles la documentation nécessaire au financement de la construction de trois hôpitaux régionaux à Cluj, Iaşi et Craiova, même si les projets avaient été lancés voici une année déjà.

    Délégation du FMI en Roumanie

    Une mission du FMI se trouve à Bucarest pour réaliser une évaluation annuelle de l’économie roumaine. La mission rencontre des représentants des autorités centrales, des partis politiques, des syndicats, du milieu des affaires, du milieu académique et du système bancaire. L’évaluation de l’économie est un exercice de surveillance obligatoire pour tous les Etats membres. Après l’examen de la situation au niveau national, des recommandations générales sont formulées, relatives aux politiques monétaires, financières et économiques à suivre pour assurer la stabilité et une évolution positive de l’économie. A présent, la Roumanie ne mène aucun accord avec le FMI.

    Les premiers réfugiés sont arrivés en Roumanie

    15 réfugiés sont arrivés, jeudi, en Roumanie, en provenance de Grèce. Ils seront accueillis au Centre pour demandeurs d’asile de Galaţi (est) et suivront ensuite les procédures pour l’asile ; les 15 personnes bénéficieront, dans ce Centre, d’assistance médicale, matérielle et psychologique. C’est la première opération de relogement des réfugiés en Roumanie, selon les quotas fixés par l’Union européenne. La Roumanie devrait recevoir plus de 6000 réfugiés.

    Le chef de la diplomatie de Bucarest a fait une visite en Iran

    La sécurité aux frontières de l’Union européenne dépend de solutions négociées et conformes au droit international – a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Lazăr Comănescu. Se trouvant en début de semaine en visite à Téhéran, le chef de la diplomatie roumaine a convenu avec les officiels iraniens de rechercher des solutions pour les crises de Syrie, du Yémen et de Libye par l’intermédiaire de consultations au niveau des deux ministères des Affaires étrangères. Bucarest et Téhéran ont convenu, d’autre part, de former des groupes de travail sectoriels pour préparer la Commission mixte économique, qui doit se réunir à Bucarest cette année. Les domaines de coopération sont les transports, l’énergie, la pétrochimie, le pétrole et le gaz. (Trad. Ligia Mihaiescu)

  • La semaine du 22 au 27 février 2016

    La semaine du 22 au 27 février 2016

    Bilan 2015 de la Direction nationale anticorruption

    Il faut combattre la corruption avec la puissance maximale en Roumanie, et la DNA doit être un joueur concentré sur la lutte contre ce fléau qui touche profondément la société. C’est ce qu’a déclaré le président roumain Klaus Iohannis lors de la présentation du bilan 2015 du Parquet national anti-corruption. A son tour, la procureure en chef de cette institution a déclaré que la Direction nationale anti-corruption devait poursuivre ses enquêtes et œuvrer à ce qu’elle a appelé « le nettoyage » du pays des corrompus. Un communiqué précise qu’en 2015 l’activité de l’institution a été marquée par une série de premières pour la Justice roumaine : la poursuite pénale et la mise en examen d’un premier ministre en exercice – Victor Ponta, ainsi que l’arrestation d’un juge de la Cour Constitutionnelle – Toni Grebla et du maire de la Capitale, Sorin Oprescu. L’année dernière, la justice roumaine a enregistré le plus important nombre de hauts responsables déférés à la Justice.

    D’ailleurs, cette semaine, le Sénat de Bucarest a approuvé la demande des procureurs de démarrer les poursuites pénales à l’encontre de l’ancien ministre de l’Intérieur, Gabriel Oprea. Aux côtés de plusieurs hauts responsables du ministère de l’intérieur, M Oprea fait l’objet d’une enquête du Parquet anti-corruption pour abus de fonctions. Il est désormais poursuivi pour deux délits d’abus de fonctions dans un dossier pénal visant l’utilisation illégale d’un convoi officiel. Par ailleurs, les procureurs de la DNA ont démarré une enquête visant le député social-démocrate Madalin Voicu et le député Nicolae Paun, représentant de la communauté rom au Parlement roumain, accusés d’évasion fiscale, détournement de fonds européens et blanchiment d’argent. Ils auraient mis au point un plan de détournement de 6 millions d’euros destinés initialement à la formation professionnelle des roms. Enfin, dans le même dossier, la sénatrice libérale Doina Tudor est accusée de complicité d’acceptation de pots-de-vin.

    2016 – une année électorale différente?

    Une année électorale sans accents populistes, mais avec un accent mis sur les besoins des citoyens et sur la collaboration avec les autres pouvoirs de l’Etat – voilà les éléments essentiels que le président roumain Klaus Iohannis définit pour le Parlement de Bucarest en matière de politique intérieure. Comme 2016 est une année d’élections municipales et législatives, la classe politique a la chance de faire les choses différemment, a affirmé le président Iohannis.

    Klaus Iohannis: « Ce que je vous propose c’est une année électorale différente, qui ne soit marquée ni par le populisme ni par l’absence des grands thèmes d’intérêt public, mais qui ne soit non plus une année des mesures hasardeuses. »

    Selon le chef de l’Etat, les enjeux majeurs de l’année 2016 sont un regain de confiance dans la classe politique, un bon fonctionnement des institutions démocratiques, la continuation des efforts dans des domaines où la Roumanie a enregistré des progrès, ayant récupéré le respect de ses partenaires étrangers. Par ailleurs, à l’occasion d’une conférence à Bucarest avec les représentants des organisations des Roumains de la diaspora, Klaus Iohannis a souligné le fait que les Roumains de l’étranger étaient des vecteurs du développement et de la modernisation du pays. Il leur a donc proposé un partenariat à court terme censé transformer la Roumanie en un Etat prospère et puissant.

    Débureaucratiser l’administration publique

    Le gouvernement de Bucarest a lancé cette semaine la « Commission de réduction de la paperasse » , un projet censé diminuer la bureaucratie. S’y ajoute une plate-forme en ligne où les Roumains peuvent faire part de leur expérience dans les relations avec les autorités. Et les Roumains n’ont pas hésité à s’y exprimer dès les premières heures d’existence de cette page Internet. Ils dénoncent entre autres le nombre trop grand de papiers nécessaires pour obtenir un permis de construire, les taxes trop élevées pour les cartes d’identité ou encore le fait de demander des copies certifiées conformes à l’original pour des documents ayant une date de validité indéfinie et qui figurent déjà dans la base de données.

    Voici les principes sur lesquels s’appuiera ce processus visant à simplifier la bureaucratie, tels qu’expliqués par le premier ministre Dacian Ciolos : « Premièrement, il faut qu’une institution demande une seule fois au citoyen telle ou telle information, laquelle, une fois stockée dans une base de données, pourra être réutilisée, si nécessaire. Deuxièmement, il faut mettre au point le transfert électronique de données entre les institutions. Troisièmement, remplacer , là où c’est possible, les documents certifiés conformes à l’original, par des déclarations sur l’honneur, afin d’éviter les coûts supplémentaires et la bureaucratie excessive. Enfin, supprimer les documents inutiles et introduire les procédures numériques ».

    La cause de l’infection chez les bébés

    Une souche agressive de la bactérie E.Coli a causé le syndrome hémolytique et urémique chez plusieurs bébés du sud de la Roumanie. C’est la conclusion des autorités qui n’ont pourtant pas décelé les possibles sources de contamination. Des équipes d’inspecteurs sanitaires-vétérinaires sont en train de prélever des échantillons de produits laitiers, de viande, de fruits et légumes. A son tour, le Corps de contrôle du gouvernement examine la manière dont les protocoles médicaux ont été respectés.

    Par ailleurs, le président Klaus Iohannis a demandé cette semaine des solutions censées accroître l’efficacité et la performance du système sanitaire roumain, au plus grand profit de la population. Dans le discours prononcé lors du lancement du débat public sur le plan pluriannuel d’éducation pour la santé et de promotion de la santé, le chef de l’Etat a plaidé en faveur d’un mode de vie sain.

    Situation compliquée pour la Télévision Nationale Roumaine

    L’avenir de la télévision publique roumaine TVR qui a accumulé des dettes immenses a fait l’objet d’un débat au Parlement de Bucarest. Entre autres, deux solutions envisageables pour sortir de cette impasse, à court terme, ont été évoquées. D’une part, il s’agit de la modification visant la loi de l’insolvabilité afin qu’elle puisse être applicable aussi à la TVR. D’autre part, la compagnie pourrait déposer le bilan, de sorte qu’une nouvelle société puisse être créée après sa fermeture. Les leaders politiques participants aux débats ont critiqué la proposition de faire fusionner la télévision et la radio publiques roumaines, vu que la Société Roumaine de Radiodiffusion fonctionne bien et elle n’est pas confrontée aux problèmes financiers de la TVR.

  • 25.02.2016 (mise à jour)

    25.02.2016 (mise à jour)

    Bilan — La corruption touche profondément la Roumanie et la lutte contre ce fléau doit se poursuivre avec la puissance maximale, a déclaré jeudi le président roumain Klaus Iohannis, lors de la présentation du bilan 2015 de la Direction nationale anti-corruption. A son tour, la procureure en chef de cette institution a déclaré que la Direction nationale anti-corruption devait poursuivre ses enquêtes et œuvrer à ce qu’elle a appelé « le nettoyage » du pays des corrompus. Un communiqué précise qu’en 2015 l’activité de l’institution a été marquée par une série de premières pour la Justice roumaine : la poursuite pénale et la mise en examen d’un premier ministre en exercice — Victor Ponta, ainsi que l’arrestation d’un juge de la Cour Constitutionnelle — Toni Grebla et du maire de la Capitale, Sorin Oprescu. L’année dernière, la justice roumaine a enregistré le plus important nombre de hauts responsables déférés à la Justice.



    Corruption – Le député Nicolae Păun, représentant de la communauté rom au Parlement de Bucarest, a été placé en garde à vue par les procureurs anticorruption. La Chambre des députés a donné son feu vert à la demande de la Direction nationale anti-corruption dapprouver son placement en détention provisoire. Nicolae Paun est accusé davoir utilisé et présenté de faux documents et des déclarations fausses, inexactes et incomplètes afin dobtenir des fonds européens. Selon les procureurs, Nicolae Paun et le député social-démocrate Madalin Voicu auraient mis au point un plan de détournement de 6 millions deuros destinés initialement à la formation professionnelle des roms. Jeudi encore, la sénatrice libérale-démocrate Doina Tudor a été interpellée par les procureurs anti-corruption. Le Sénat de Bucarest avait approuvé la veille sa mise en détention provisoire. Doina Tudor est accusée de complicité dans une affaire de perception de pots-de vin visant son ex — mari, Daniel Tudor, ancien vice-président de l’Autorité de Surveillance financière, actuellement assigné à résidence. Selon les enquêteurs, en 2013, Doina Tudor aurait aidé son ancien époux à recevoir 200.000 euros de pots-de-vin de la part d’une compagnie d’assurances, laquelle aurait été favorisée, en dépit des irrégularités révélés par des contrôles antérieurs.



    Santé — Le ministre roumain de la Santé, Patriciu Achimaş Cadariu, a fait savoir que c’est une souche de la bactérie E-coli qui est responsable des infections digestives dont souffrent plusieurs enfants du comté d’Arges, au sud du pays, et qui ont provoqué jusqu’ici le décès de trois petits. Il a également précisé que l’enquête menée actuellement par le Corps de contrôle du ministère de la Santé à la Direction de santé publique d’Arges serait finalisée le 4 mars. Auparavant, le ministre avait demandé la démission de la direction de l’Hôpital de pédiatrie de Pitesti après l’apparition d’un nouveau cas de syndrome hémolytique et urémique chez un bébé d’un an et quatre mois, qui n’a pas été rapporté à la Direction de santé publique. L’enfant avait manifesté des symptômes de diarrhée sévère il y a 11 jours et depuis il a été hospitalisé dans le département d’Arges et à Bucarest. Rappelons-le, ce février, une trentaine d’enfants de ce comté du sud de la Roumanie ont été hospitalisés dans des établissements de santé en raison de graves infections digestives.



    Inflation — La Roumanie s’est classée deuxième, au mois de janvier, parmi les 28 pays membres de l’UE, en ce qui concerne le taux d’inflation négative. Les données rendues publiques ce jeudi par l’Office européen des statistiques font état d’une valeur de cet indicateur de moins 1,5%, soit le double du niveau enregistré en décembre 2015. Selon la même source, le taux d’inflation sur l’ensemble de l’UE s’est maintenu à 0,2%, alors que dans la zone euro il est passé de 0,2% en décembre à 0,3% en janvier. Des taux annuels négatifs ont été observés dans 10 Etats membres, la Pologne et la Roumanie ayant occupé les deux premières places. Au pôle opposé, se sont situées la Belgique, l’Autriche et la Suède. La Banque centrale de Roumanie table sur 1,4% d’inflation pour la fin de l’année en cours, un chiffre supérieur de 0,3 points de pourcentage par rapports aux estimations antérieures. Le gouverneur de la Banque nationale, Mugur Isărescu, a récemment déclaré qu’un durcissement de la politique monétaire était à attendre plus tôt que prévu, étant donné que l’inflation est de retour.



    Médias — Le Parti national libéral ne soutient pas la proposition visant à modifier la loi sur l’organisation et le fonctionnement des sociétés publiques de radio et de télévision, qu’il juge inopportune. Le porte-parole du parti, le député Ionuţ Stroe, a déclaré que l’initiative en question, loin de présenter des solutions techniques susceptibles de redresser la situation la télévision publique, institue de nouvelles fonctions et impose un mécanisme de contrôle éditorial et financier des deux institutions, dont le fonctionnement est régi par la même loi. Stroe a affirmé que la situation difficile que traverse actuellement la TVR s’explique non pas par la législation, mais par le management défectueux. L’avenir de cette institution, qui a accumulé d’énormes dettes, s’est trouvé au cœur d’un débat organisé mardi par les commissions pour la culture et le budget de la Chambre des Députés et du Sénat de Bucarest. Il y aurait deux solutions envisageables pour sortir de cette impasse, à court terme. Dune part, il sagit de la modification visant la loi de linsolvabilité, afin quelle puisse être applicable aussi à la TVR. Dautre part, la compagnie pourrait déposer le bilan, de sorte quune nouvelle société puisse être créée après sa fermeture. Les leaders politiques participants aux discussions ont rejeté la proposition concernant la fusion des chaînes publiques de radio et de télévision. Ils ont souligné le fait que la Société roumaine de radiodiffusion fonctionne avec de très bons résultats, daprès la même loi régissant le fonctionnement des médias publics locaux.



    Diplomatie — La migration, le voisinage oriental de l’UE et la nécessité d’une réponse concertée aux défis actuels qui se posent à la paix et à la sécurité internationale ont été les sujets dominants des discussions menées jeudi par le ministre roumain des affaires étrangères, Lazar Comănescu, avec les chefs des missions diplomatiques des pays asiatiques accrédités à Bucarest. Autres thèmes abordés lors de cet entretien: les modalités concrètes de diversifier la coopération, notamment économique, entre la Roumanie et les pays d’Asie, le partenariat au sein de l’ASEM, qui fête cette année son 20e anniversaire. Dans le cadre de ce processus, la Roumanie joue un rôle actif dans des domaines tels le développement régional et la gestion des ressources en eau.


  • 25.02.2016

    25.02.2016

    Vatican – Le ministre roumain de la culture, Vlad Alexandrescu a signé au Vatican le premier accord entre la Roumanie et le Saint Siège. Le ministre a précisé que le document était censé stimuler l’organisation d’amples événements culturels, surtout dans le cas de la très nombreuse communauté roumaine d’Italie, qui compte environ un million de membres. L’agenda de la visite du ministre Alexandrescu a également inclus la participation à l’audience générale du Pape François et des rencontres avec le bibliothécaire de la Sainte Eglise Romaine, le monseigneur Jean-Louis Brugues, et avec le directeur des Musées du Vatican, le professeur Antonio Paolucci. Lors de l’entretien avec ce dernier, le ministre roumain a évoqué la possibilité de présenter en 2018 au Vatican l’exposition « Les trésors de la Roumanie », qui se trouve à présent en Chine. Le responsable roumain a également proposé l’organisation à Bucarest d’une exposition des Musées du Vatican, en coopération avec la Bibliothèque nationale de Roumanie et avec les Archives de l’Etat.

    Corruption – La corruption touche profondément la Roumanie et la lutte contre ce fléau doit se poursuivre avec la puissance maximale, a déclaré aujourd’hui le président roumain Klaus Iohannis lors de la présentation du bilan 2015 de la Direction nationale anti-corruption. Un communiqué de l’institution précise qu’en 2015, l’activité de l’institution a été marquée par une série de premières pour la Justice roumaine : la poursuite pénale et la mise en examen d’un premier ministre en exercice – Victor Ponta, ainsi que l’arrestation d’un juge de la Cour Constitutionnelle – Toni Grebla et du maire de la Capitale, Sorin Oprescu. L’année dernière, la justice roumaine a enregistré le plus important nombre de hauts responsables déférés à la Justice et les procureurs ont également demandé la permission du Parlement pour arrêter et placer en détention provisoire un ministre en fonction, à savoir le ministre des finances, Darius Vâlcov. Parmi les personnes traduites en justice avant le 30 novembre figurent quatre anciens ministres, 20 actuels ou anciens membres du Parlement, mais aussi maires de villes et d’arrondissements de la Capitale, présidents de Conseils départementaux et un préfet. En 2015, le taux de condamnations dans de tels dossiers s’est maintenu à 90%, précise la Direction nationale anti-corruption.

    Santé – Le ministre roumain de la Santé, Patriciu Achimas Cadariu a demandé la démission de la direction de l’Hôpital de pédiatrie de Pitesti après l’apparition d’un nouveau cas de syndrome hémolytique et urémique chez un bébé d’un an et quatre mois qui n’a pas été rapporté à la Direction de Santé Publique. L’enfant avait manifesté des symptômes de diarrhée sévère il y a 11 jours et depuis il a été hospitalisé dans le département d’Arges et à Bucarest. Rappelons-le, ce février, une trentaine d’enfants de ce comté du sud de la Roumanie ont été hospitalisés dans des établissements de santé en raison de graves infections digestives. Jusqu’ici, les autorités n’ont pas réussi à identifier la source des infections, qui ont provoqué la mort de trois bébés.

    Tourisme – Plus de 280 sociétés de 15 pays présentent à Bucarest à partir d’aujourd’hui les offres de vacances dans le cadre de la Foire de Tourisme de Roumanie. Jusqu’à dimanche, les participants – agences de voyage et associations du secteur – essayeront d’attirer le plus grand nombre de clients en proposant des rabais promotionnels et des destinations traditionnelles ou inédites. L’Autorité nationale du tourisme organise à son stand de nombreux événements consacrés à la promotion de la Roumanie. Les représentants des tour-opérateurs roumains s’attendent à une progression des ventes de destinations intérieures, malgré les offres très alléchantes que proposent la Turquie, la Grèce et la Bulgarie. La foire se déroule à la fin février justement pour que les Roumains puissent bénéficier des offres de réservation anticipée pour les vacances d’été.

    Météo – Températures à la baisse en Roumanie, notamment dans le sud et le sud-est. Le ciel est variable, et des pluies isolées sont signalées, alors qu’en montagne il neige. Les températures vont de 4 à 13 degrés, avec 10 degrés en ce moment à Bucarest.

  • L’année économique 2015 (2)

    L’année économique 2015 (2)

    Rappelons-le, la semaine dernière, nous nous sommes penchés sur la réduction graduelle par la Banque Nationale de Roumanie du taux directeur de 2,75 à 1,75%, sur les investissements en Roumanie de la compagnie américaine Kimball Electronics et des Italiens de Prysmian, ainsi que sur la finalisation du Plan Directeur des Transports, selon lequel la Roumanie devrait avoir 1300 km d’autoroutes à l’horizon 2030. Voici donc la suite de notre rétrospective.



    Le 2 mars 2015, l’agence de notation Fitch a confirmé la note de la dette en devises à long terme de la Roumanie à BBB – ; et à BBB pour la dette en monnaie locale, avec une perspective stable, mettant en lumière les perspectives économiques relativement positives soutenues par un allègement de la politique monétaire. Cette confirmation des notes et cette perspective stable témoignaient de la croissance économique de la Roumanie en 2014, qui avait dépassé les attentes de Fitch, mais aussi du fait que la production industrielle et le commerce en détail avaient continué à soutenir la demande intérieure, compensant l’avancée plus lente des exportations.



    Le 4 mars dernier, la République de Moldova a procédé à des importations massives de gaz en provenance de la Roumanie, par le nouveau gazoduc reliant les villes de Iasi (en Roumanie) et Ungheni (en République de Moldova). Des importations à 20% moins chères que le gaz russe. Jusque là, la Russie avait été la seule source de gaz pour couvrir les besoins de la République de Moldova. Pour cette année, Chisinau a prévu des importations d’un million de mètre cubes de gaz roumain. Vu que ce volume est très réduit par rapport aux besoins du pays, les responsables moldaves envisagent de prolonger le gazoduc jusqu’à Chisinau, la capitale.



    Le 31 mars, le Conseil d’Administration de la Banque Nationale de Roumanie a décidé de réduire le taux directeur de 0,2%, jusqu’à 2% par an, soit un nouveau minimum historique. Il a également été décidé que les réserves minimes obligatoires pour les passifs en lei et en devises soient maintenues à 10 et respectivement 14%.



    Le 21 avril, la Commission Européenne approuvait temporairement une aide de quelque 38 millions d’euros pour sauver le Complexe énergétique de Hunedoara détenu par le ministère roumain de l’Energie. L’aide a été limitée à la somme nécessaire pour permettre au Complexe énergétique de Hunedoara de poursuivre les activités d’exploitation de ses centrales électriques pendant 6 mois. A noter que le complexe mentionné détient des parts de marché d’environ 5% de la production d’électricité de Roumanie et emploie environ 6500 personnes.



    Le 24 avril, la compagnie Bosch Rexroth se voyait octroyer une aide financière de la part de l’Etat de 16,6 millions d’euros, approuvée par le ministère roumain des Finances, pour un investissement de 33 millions d’euros dans l’élargissement de ses capacités de production de sous-ensembles électroniques pour les automobiles à Blaj (au centre de la Roumanie). Une initiative censée créer quelque 570 emplois et par laquelle la compagnie allemande aura des contributions directes d’environ 19 millions d’euros au budget de l’Etat et au budget local. Présent sur le marché roumain depuis 1994, le groupe Bosch a fait jusqu’ici des investissements d’environ 180 millions d’euros et compte 2400 employés en Roumanie.



    A compter du 29 avril, les certificats de dépôt du Fond Proprietatea sont côtés sur la bourse de Londres. Ce fond, créé par l’Etat roumain, vise à offrir des compensations aux personnes dont les propriétés ont été abusivement confisquées par les autorités communiste et qui ne peuvent plus faire l’objet d’une restitution en nature.



    Le 6 mai, le Conseil d’administration de la Banque centrale roumaine a décidé de réduire le taux directeur de 0,25%, le ramenant de 2% à 1,75% par an, un nouveau record historique, en vigueur aujourd’hui encore. Ce qui plus est, le taux des réserves minimales obligatoires que les banques doivent constituer pour leurs passifs en lei a été rabaissé à 8%, soit un niveau inférieur de 2 points de pourcentage.



    Le 15 mai, la filiale du groupe allemand Daimler, Star Transmission annonçait l’inauguration cette année de sa nouvelle usine d’assemblage des boîtes de vitesse de dernière génération de Sebes dans le centre du pays. La production devrait démarrer au printemps 2016. Cet investissement s’élevant à 300 millions d’euros devrait générer plus de 500 emplois.



    Le taux de la TVA a baissé, à compter du 1er juin, de 24 à 9% dans le cas des aliments, des boissons non-alcoolisées, des animaux et de la volaille vivante, des semences et plantes, ainsi que pour certains engrais chimiques. La réduction de la TVA a été appliquée depuis la production jusqu’à la vente au consommateur final, par tous les fournisseurs, producteurs ou commerçants. Aux dires de l’ex ministre des Finances, Eugen Teodorovici, cette TVA de 9% devrait faire progresser le PIB de 0,6% avant la fin de l’année. Selon certaines études, les prix ont baissé en moyenne de 11% suite à l’application de cette mesure, baisse reflétée jusqu’ici dans un taux d’inflation négative.



    A compter du 1er juillet, le salaire minimum brut a été majoré, passant de 220 euros à 236 euros. 1 million 388 mille salariés du secteur public et de celui privé ont bénéficié de cette mesure.



    Le premier tronçon secteur d’autoroute reliant la Roumanie à un autre Etat européen, à savoir la Hongrie a été inauguré le 11 juillet. Le point de passage de la frontière reliant l’autoroute roumaine A1 à l’autoroute M43 de Hongrie est Nadlac 2 — Csanadpalota et il est ouvert au trafic de voyageurs et de marchandises.



    La chronologie des principaux événements économique de cette année s’achèvera la semaine prochaine par des informations sur la loi du Nouveau Code Fiscal, sur l’entrée en Roumanie de la chaîne hôtelière Sheraton et sur les investissements des groupes Airbus et Timken.

  • 22.12.2015

    22.12.2015

    Révolution – Il y a précisément 26 ans, le 22 décembre 1989, le régime communiste roumain était renversé. Des commémorations sont organisées à Bucarest et dans plusieurs villes roumaines. Des cérémonies religieuses à la mémoire des victimes de 1989 sont tenues dans toutes les églises et les monastères orthodoxes de Roumanie et de l’étranger appartenant au Patriarcat roumain. Lundi, le Parlement de Bucarest s’est réuni pour une séance solennelle afin de marquer les 26 ans depuis la révolte anticommuniste. Déclenchée par la colère des habitants de Timişoara contre une mesure abusive des autorités locales, la Révolution s’est rapidement propagée dans toute la Roumanie, pour culminer le 22 décembre par la fuite du dictateur Nicolae Ceausescu. Un millier de personnes ont été tuées et 3400 blessées du 16 au 25 décembre 1989. La Roumanie a été l’unique pays d’Europe de l’Est où le changement de pouvoir s’est opéré par la violence et où le principal leader communiste a été exécuté.

    Sondage – Plus de 51% des Roumains font confiance à la Présidence, qui se situe d’ailleurs au top du classement des institutions politiques, selon un sondage d’opinion réalisé par le Centre roumain de recherche Inscop. Pour ce qui est des institutions publiques, la première place est occupée par les Pompiers, avec 77,5%, suivis par l’Armée, la Gendarmerie, la Direction nationale anticorruption et par les renseignements intérieurs et extérieurs. Côté institutions sociales et privées, l’Eglise bénéficie de la confiance de 56% des Roumains. Elle est suivie par les universités, par la presse et par les ONSs. Enfin sur les instituions internationales, les Roumains accordent la plus grande confiance à l’OTAN, suivie par l’Onu et l’UE. Ce baromètre a été réalisé du 26 novembre au 2 décembre 2015 sur un échantillon représentatif pour la population adulte de la Roumanie de 1071 personnes.

    Incendie – Le bilan de l’incendie du 30 octobre qui a ravagé le club Colectiv de Bucarest vient de s’alourdir après le décès d’un blessé hospitalisé au Royaume Uni. Ce drame a donc fait 63 morts. Selon le ministère de la Santé, 34 personnes sont toujours soignées dans des hôpitaux de Roumanie et de l’étranger et l’Etat d’une personne hospitalisée à Bucarest est toujours critique. Rappelons-le, cette tragédie a eu lieu lors d’un concert rock tenu devant plusieurs centaines de personnes. L’incendie provoqué par des artifices qui ont allumé le revêtement phono-absorbant de la discothèque s’est produit alors que celle-ci était archi-bondée et ne possédait qu’une seule issue de secours. Hier le Tribunal de Bucarest a décidé d’assigner à domicile les trois actionnaires du Club Colectiv. Le 3 novembre, ils avaient été placés en détention provisoire pour homicide involontaire et blessures involontaires.

    Statistique – Les Roumains constituent la principale minorité dans plusieurs pays de l’UE. Selon les chiffres d’Eurostat relatifs aux citoyens étrangers qui habitent dans les Etats de l’Union, les Roumains sont la nation immigrante la plus nombreuse en Italie, avec près de 1,1 millions de personnes, en Espagne (près de 730 mille personnes) et en Hongrie (31 mille). En Italie et en Hongrie, les Roumains comptent pour 22% des ressortissants étrangers, alors qu’en Espagne ils comptent pour 16%. D’autres pays qui recensent d’importantes communautés roumaines sont la Grèce, Chypre, le Portugal, la Slovaquie et l’Allemagne. Officiellement près de 2,2 millions de Roumains habitent dans des pays de l’UE.

    Salaire – Le ministère de l’Emploi de Bucarest examine la possibilité d’accroître le salaire minimum. Selon la ministre Ana Costea, la décision finale sera adoptée avant la fin de l’année. Par ailleurs, sur la toile de fond de la majoration de seulement 5% des pensions de retraite des Roumains, à partir de l’année prochaine, le Parlement a voté en faveur de la hausse des pensions de retraite des élus nationaux et locaux.

    Handball – La sélection nationale féminine de handball de Roumanie est rentrée la nuit dernière à Bucarest après avoir remporté la médaille de bronze au Championnat du monde du Danemark. Les sportives roumaines ont été accueillies par la ministre de la Jeunesse et du Sport, Elisabeta Lipa, par des responsables du sport et par des supporters. Dans la petite finale, les Roumaines ont vaincu la Pologne sur le score de 31 à 22 et décroché ainsi la première médaille de bronze de son histoire. Cristina Neagu a été déclarée meilleure joueuse du tournoi. La Roumanie est l’unique équipe à avoir participé à toutes les éditions du Championnat du monde tenues depuis 1957, remportant une médaille d’or, en 1962, et deux d’argent, en 1973 et en 2005.

    Chişinău – Le nouveau premier ministre désigné de la République de Moldova, Ion Sturza, a déclaré que le prochain cabinet de Chisinau sera formé de ministres politiquement indépendants qui signeront aussi un code d’intégrité. Le président de la République de Moldova, Nicolae Timofti, a nommé hier Ion Sturza, un prospère homme d’affaires, candidat au fauteuil de premier ministre après deux mois de négociations échouées avec les partis parlementaires pour le remplacement de l’ex premier ministre Valeriu Strelet, destitué par motion de censure. Le président a pourtant admis que sa proposition ne bénéficiait pas de l’appui parlementaire nécessaire. Pourtant, Ion Sturza affirme qu’il trouvera l’appui dont il a besoin. Selon la constitution moldave, l’actuel Parlement devrait investir ce gouvernement avant la fin janvier 2016. Sinon, le Parlement sera dissous et des élections parlementaires anticipées devront être organisées. Ion Sturza a été premier ministre de la République de Moldova en 1999.

  • L’année économique 2015 (1)

    L’année économique 2015 (1)

    Nous nous prêtons, comme d’habitude, à un exercice que nous espérons intéressant, celui de dresser un tableau de l’économie roumaine pendant l’année écoulée. Ainsi, les trois premiers trimestres de 2015, l’économie de la Roumanie a connu une hausse de 3,7% par rapport à la même période de l’année précédente, la plus importante de l’Union européenne, et la même tendance pourrait se manifester aussi au 4e trimestre. D’ailleurs, selon les prévisions de la Commission européenne, l’économie roumaine devrait connaître un taux de croissance de 3,5% par an, tandis que le Fonds monétaire International l’estime à 3,4%.



    Une autre caractéristique, c’est que les investissements publics ont baissé dans le courant de l’année, ce qui a fait qu’un excédent budgétaire de 1,28% du PIB soit enregistré après les 10 premiers mois, selon l’Institut national de la statistique. Notons que la Banque nationale de Roumanie a abaissé en novembre sa prévision sur l’inflation, de –0,3% à –0,7%.



    Aujourd’hui et dans les deux prochaines éditions de notre chronique, nous vous présenterons une chronologie des principaux événements économiques de l’année en cours.



    Dès le 1er janvier, les retraites du système public ont été majorées de 5%, et le SMIC est passé de 900 à 975 lei, soit de 200 à 220 euros environ). Et c’est toujours à compter du 1er janvier que les indemnités pour les handicapés ont été revues à la hausse de 16%. En matière d’imposition, à compter de 2015, les accises sont calculées en monnaie nationale, au taux de change de 4,73 lei pour un euro. Les services touristiques tout compris bénéficient d’une TVA réduite, de 9%, et la taxe sur les constructions spéciales a baissé, elle, de 1,5% à 1%. Dans le domaine de l’énergie, le marché du gaz a été libéralisé pour les PME depuis le 1er janvier, et pour l’électricité, le prix moyen de vente aux tarifs réglementés a connu une augmentation de 0,26%.



    D’autre part, depuis le 1er janvier, les compagnies d’assurances de Roumanie ont entamé les préparatifs pour l’introduction des normes internationales de rapportage financier. L’Autorité de suivi financier a, elle aussi, réduit plusieurs taux, tarifs et taxes appliqués au marché des capitaux et dans le secteur des fonds de retraites, y compris le quota des contributions brutes encaissées par les fonds privés de retraites et les quotas appliqués aux offres publiques de vente et d’achat. L’institution a estimé l’impact financier annuel de ces modifications à 10 millions de lei (2,25 millions d’euros).



    A compter du 8 janvier, le Conseil d’administration de la Banque nationale de Roumanie a décidé de réduire son taux directeur de 2,75% à 2,5%. La décision visait à assurer la stabilité des prix à moyen terme, en même temps qu’un revirement durable du crédit, de nature à contribuer à réaliser une croissance économique équilibrée et durable. En cours d’année, le taux directeur a été rabaissé graduellement à 1,75%.



    Le 29 janvier dernier, la compagnie américaine Kimball Electronics, fournisseur de composants électroniques pour l’industrie, le secteur automobile et médical, a annoncé qu’elle ouvrirait une fabrique à Timişoara (ouest), la deuxième unité du groupe, après celle de Pologne. « Nous sommes enchantés de faire cet investissement en Roumanie. La nouvelle entreprise de Roumanie complètera notre activité de Pologne et fournira à nos clients des solutions supplémentaires », a déclaré Janusz Kasprzyk, vice résident des opérations d’Europe de la compagnie américaine. La fabrique sera construite à proximité de l’aéroport de Timişoara dans un espace de 6000 m² et aura plusieurs lignes de production.



    Le 3 février, la société italienne Prysmian a annoncé qu’elle investirait environ 30 millions d’euros dans la construction d’une fabrique de câbles pour le transport de l’énergie et dans l’élargissement de la capacité de production d’une entreprise de câbles optiques construite en 2013 à Slatina suite à un investissement de 20 millions d’euros. – c



    Le 4 février, le Conseil d’administration de la Banque nationale de Roumanie a décidé de réduire son taux directeur de 0,25 points de pourcentage, de 2,5 à 2,25%. La Banque centrale a également décidé de maintenir le niveau des taux des réserves minimum applicables aux passifs en lei et en devises des institutions du crédit à 10%, et respectivement à, 14%.



    Fin février était rendue publique la variante finale du Plan directeur de transports de la Roumanie. Elle prévoit la construction de 1300 km d’autoroute jusqu’en 2030, soit le double par rapport au niveau établi dans la forme initiale du projet. Outre les autoroutes, la construction de 1880 km de routes express est envisagée, ainsi que 2850 km de routes trans régionales, 290 km de routes euro trans et 67 variantes de contournement des villes. L’investissement dans le secteur routier du Plan directeur s’élèvera à 26,5 milliards d’euros, dont 14 milliards, soit plus de la moitié de l’argent, sera utilisé pour construire des autoroutes.



    Et c’est toujours fin février que la Bourse des valeurs de Bucarest a lancé la plate-forme de transactions AeRO pour les PMEs et les start-ups. Les critères minimaux pour être listé sont que la compagnie ait non moins de 30 actionnaires et une capitalisation anticipée d’au moins 250.000 euros. Le marché AeRO a été créé suite au besoin de fournir aux entrepreneurs une alternative de financement pour le développement.



    Dans l’édition de la semaine prochaine, nous poursuivrons la chronologie des événements économiques les plus importants de cette année, avec des informations sur la confirmation par l’agence de notation Fitch de l’évaluation de la Roumanie, recommandée pour les investissements, des investissements en Roumanie des compagnies Bosch et Daimler et de la réduction à compter du 1er juin de la TVA sur les aliments de 24 à 9%. (trad.: Ligia Mihăiescu)

  • A la Une de la presse roumaine 18.12.2015

    A la Une de la presse roumaine 18.12.2015

    Figure discrète, le premier ministre Dacian Cioloş est présent dans tous les journaux bucarestois de ce vendredi. En bien. Dans le même temps la presse centrale roumaine dresse le bilan de la première année du mandat du président Klaus Iohannis.


  • Bilan 2015 du secteur bancaire

    Bilan 2015 du secteur bancaire

    Le profit enregistré par les banques de Roumanie les neuf premiers mois de 2015 s’est chiffré à environ 500 millions d’euros. Un bilan positif est attendu pour la fin de l’année aussi, mais le niveau du profit dépendra des provisions que les banques sont tenues de constituer , a déclaré Nicolae Cinteză, chef de la Direction de surveillance dans le cadre de la Banque centrale. Fin septembre, 15 établissements bancaires du pays enregistraient des pertes, alors que 24 déclaraient avoir réalisé du profit. Le taux de prêts non performants a continué à régresser jusqu’à 12,33% en septembre dernier, selon la méthodologie de l’Autorité bancaire européenne, soit le plus élevé d’Europe, mais le taux de couverture par des provisions est, lui aussi, le plus élevé, soit 58,05%.

    Le directeur Nicolae Cinteză affirme que les banques de Roumanie sont très bien capitalisées, les 18,7% de capitaux propres représentant un niveau « incroyablement grand et non profitable pour les banques ». Le président de l’Association roumaine des banques, Sergiu Oprescu, estime que le problème de l’absence de profit dans l’activité des banques de l’après – crise semble avoir été résolu en 2015: « La quasi-totalité des banques s’attendent au retour du profit en 2015, mais la question qui se pose est de savoir si le système bancaire s’est débarrassé des prêts non performants des années 2007-2008. A regarder cette période, on constate la croissance la plus significative du crédit non gouvernemental, surtout pour ce qui est des crédits à la consommation, des crédits non garantis, lesquels à cette époque-là étaient accordés sur 6 à 10 ans. 2015 marque la fin de ce cycle. En tout cas, je crois que l’on a résolu le problème de l’excès de non performance et je pense que c’est aussi l’avis de la Banque centrale de Roumanie. »

    Le président de l’Association roumaine des banques précise que la dynamique encore faible de l’activité de prêt est influencée y compris par la diminution de l’appétit des entreprises et des personnes éligibles pour les crédits. A son tour, le vice gouverneur de la Banque centrale de Roumanie, Bogdan Olteanu, considère que cette situation cessera bientôt, au fur et à mesure que les effets des décisions d’allègement fiscal se feront sentir. Il a réaffirmé que le système bancaire est solide, mais qu’il souffre suite à des processus visant à nettoyer les bilans des crédits non performants: « Le système bancaire est bien capitalisé, il dispose de liquidités, mais le niveau de son activité de prêt est plus faible, d’où la nécessité de relancer le crédit. Cela suppose aussi une évolution de l’économie réelle et des banques, lesquelles doivent faire en outre un effort d’adaptation, dans le sens d’un rapprochement les unes des autres. Bien sûr qu’après une crise financière profonde, le volume des prêts non performants a beaucoup augmenté, mais le nettoyage a été fait dans une grande mesure. Quant au taux d’intérêt, il évoluera en fonction du marché monétaire. On va voir le niveau de l’inflation sur le moyen et le long terme et quelles seront les attentes en la matière. »

    L’activité de prêt dépendra aussi des évolutions de l’économie, a précisé Bogdan Olteanu, en ajoutant que si la tendance actuelle se poursuivait, la Roumanie pourrait atteindre son potentiel de croissance au cours de la première moitié de 2016. Les prévisions de croissance de la Roumanie en 2016 ont été révisées à la hausse tant par le Fonds monétaire international (3,9%), que par la Commission européenne qui table sur un niveau de 4,1%. Le président de l’Association romaine des banques, Sergiu Oprescu, s’attend à une relance des crédits dans la période suivante, sur la toile de fond d’un revirement de tendance pour la consommation et les investissements privés. Selon son analyse, la croissance sera de près de 5% en 2016: « Le crédit non gouvernemental augmentera en 2016 jusqu’à 5%. Cette estimation prend en compte les tendances enregistrées depuis 2014 et qui se sont accentuées en 2015, à savoir la relance de la consommation en général et du marché de l’immobilier en 2015. En plus, je crois qu’en 2016 nous allons assister aussi à un volume accru des crédits contractés par les entreprises, notamment des crédits d’investissements. »

    De l’avis de Sergiu Oprescu, on a pu observer ces derniers temps un rééquilibrage entre les demandes de prêt en devises et celles de crédits en monnaie nationale. On assiste actuellement à la hausse du poids des prêts en lei, une tendance positive et soutenue par l’Association roumaine des banques. Le secteur bancaire de Roumanie se caractérise par un taux de concentration faible à moyen, signe d’un niveau élevé de concurrence, révèle un rapport du Conseil de la concurrence.

    Les deux plus grandes banques du pays, à savoir la BCR, membre du groupe autrichien Erste, et la BRD – Groupe Société Générale, ont connu ces six dernières années des parts de marché de 18 à 20% et respectivement de 14 à 16%. Même si toutes les deux s’inscrivent actuellement sur une pente descendante, elles continuent de dominer le secteur bancaire roumain, est-il souligné dans le rapport du Conseil de la concurrence. Troisième banque importante du pays, la Banque Transilvania a une part de marché de près de 10%.

    Elle a repris cette année la filiale roumaine de Volksbank, qui occupait la 9e place dans le classement, au moment de l’acquisition. Enfin, Raiffeisen Bank, UniCredit Bank et la Caisse d’épargne (CEC Bank, à capital d’Etat majoritaire), détiennent des parts de marché quasi égales, entre 7 et 8%. « Les parts de marché restantes sont très fragmentées entre les 34 autres banques », précise encore le rapport du Conseil de la concurrence. (trad. Mariana Tudose)