Tag: candidats

  • La semaine du 10 au 16 mars 2025

    La semaine du 10 au 16 mars 2025

    Des élections présidentielles sans Calin Georgescu

     

    Fin de dépôt de candidatures à l’élection présidentielle de mai prochain en Roumanie. Les processus de validation des dossiers se poursuivent après le 15 mars, la date finale des inscriptions. Le moment le plus attendu a été l’avis final sur la candidature de l’extrémiste pro-russe Călin Georgescu. Pour rappel, ce personnage quasi-inconnu jusqu’ici a fait la surprise générale en novembre dernier en remportant la grande majorité des suffrages du premier tour du scrutin présidentiel. Ce premier tour a pourtant été annulé par la Cour Constitutionnelle de Roumanie une fois que des ingérences extérieures ont été dévoilées dans son organisation, une décision sans précédent dans le pays. Etant donné que la CCR a décidé que l’ensemble du processus électoral en vue de l’élection du chef d’Etat de la Roumanie soit repris à zéro, les candidats ont dû déposer de nouveaux leurs dossiers accompagnés de listes de signatures de soutien nécessaires. Călin Georgescu n’a pas hésité à déposer une nouvelle fois sa candidature, que le Bureau Electoral Central (BEC) a rejetée dimanche dernier, invoquant justement la décision de la CCR de décembre dernier. Selon le Bureau, le dossier de Călin Georgescu ne réunit pas les conditions imposées par la loi, puisque, compte tenu du fait qu’il n’avait pas respecté les normes électorales lors du scrutin initial, il avait violé l’obligation même de défendre la démocratie, fondée, elle, sur des suffrages corrects, intègres et impartiaux. Mardi, la CCR a confirmé la décision du BEC et c’est ainsi que cette véritable aventure électorale de Călin Georgescu, démarrée sur TikTok l’automne dernier et qui a tellement nuit au système politique roumain, a pris fin. En apprenant la décision du rejeter de la candidature de M Georgescu, ses partisans ont protesté avec véhémence au centre-ville de Bucarest, si bien que plusieurs gendarmes ont été blessés et ont eu besoin de soins médicaux et que de nombreux dégâts matériels ont été causés.

     

    De nouveaux et anciens candidats

     

    Plongés dans le dérisoire une fois que leur soi-disant leader idéologique a quitté la course pour le fauteuil présidentiel, les chefs des deux partis populistes et ultranationalistes du Parlement roumain, à savoir George Simion de l’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR) et respectivement Anamaria Gavrilă du Parti des Jeunes (POT), conseillés par Calin Georgescu, ont déposé eux aussi leurs candidatures. Toujours du côté du courant souverainiste, la cheffe du parti SOS Roumanie, Diana Şoşoacă, a renouvelé sa candidature, alors qu’elle avait vu rejeté son dossier par la CCR l’automne dernier. Également en lice, Victor Ponta, ex-premier ministre social-démocrate, qui se porte candidat indépendant cette fois-ci, ce qui lui a valu l’exclusion du Parti Social-Démocrate. Pour rappel, le même Victor Ponta avait aussi tenté ses chances en 2014, lorsqu’il avait perdu face à Klaus Iohannis. On ne saurait oublier non plus le candidat de la coalition gouvernementale formée du Parti Social-Démocrate (PSD), du Parti National Libéral (PNL) et de l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR) : l’ancien chef des Libéraux, Crin Antonescu, représentant du camp pro-européen. S’y ajoute l’actuel maire de la capitale, Nicuşor Dan, en lice pour la première fois à la plus haute fonction de l’Etat, ainsi que la cheffe de l’Union Sauvez la Roumanie (USR), Elena Lasconi, arrivée en 2e position au scrutin présidentiel de novembre dernier et qui aurait dû disputer le second tour contre Calin Georgescu, si l’élection initiale n’avait pas été annulée.

     

    Un mercenaire poursuivi en justice

     

    Cette semaine encore, les juges ont rejeté les contestations déposées par le mercenaire Horaţiu Potra, un proche de Călin Georgescu, par son fils, Dorian Potra, et par un autre membre de leur famille Alexandru Potra, et a maintenu en vigueur les mandats d’arrêt émis à leur encontre il y a deux semaines. Les trois hommes ont quitté le territoire de la Roumanie et sont donc concernés par des poursuites générales. En revanche, les juges ont également décidé de la libération des 11 mercenaires du groupe de Horaţiu Potra, les plaçant en détention provisoire ou détention à domicile, alors que 4 autres personnes ont été placées sous contrôle judiciaire dans la même affaire. Pour rappel, suite aux perquisitions menées dans l’enquête concernant le financement de la campagne électorale de Călin Georgescu, les procureurs ont découvert dans les logements utilisés par Horaţiu Potra et ses proches un véritable arsenal militaire, des sommes impressionnantes d’argent et même des lingots d’or. Selon les procureurs, Horaţiu Potra et ses mercenaires avaient l’intention de s’infiltrer dans les protestations organisées tout de suite après l’annulation des élections présidentielles de l’année dernière, pour y semer le chaos.

     

    Des bonus accordés et d’autres supprimés

     

    L’Exécutif de Bucarest a décidé cette semaine d’accorder une aide financière de 800 lei (160 euros environ) aux retraités dont la pension ne dépasse pas les 2 574 lei (515 euros). Plus de 2 millions et demi de personnes sont concernées. Elles recevront cet argent en deux tranches : l’une en avril, l’autre en décembre prochain. Par contre, pour ce qui est des privilégiés du système public, le ministre de l’Environnement, Mircea Fechet, a fait savoir que le gouvernement avait supprimé le bonus éhontés dont bénéficiaient les salariés de la régie forestière nationale Romsilva lorsqu’ils partaient à la retraite. « On veut s’assurer que de telles situations n’auront plus lieu chez Romsilva, où le défi remplace le bon sens. Je pense notamment aux bonus de 100 000 euros reçus par plusieurs employés lors de leur retraite, et qui ont tout de suite après repris leurs fonctions », a déclaré le ministre. Selon celui-ci, rien que ces 2 dernières années, plus de 1 200 salariés de la régie forestière ont touché des bonus d’environ 200 millions de lei (l’équivalent de 40 millions d’euros).

     

    Fin de parcours européen pour les footballeurs roumains

     

    Du sport pour terminer. L’équipe du club Champion de Roumanie de football, FCSB Bucarest, a été éliminée dans les 8e de finale de la Ligue Europa par les Français de l’Olympique Lyonnais, qui ont dominé le match et se sont imposés par 4 buts à 0, et, lors du match-aller de Bucarest, les Roumains s’étaient inclinés 3 buts à 1. Somme toute, FCSB a eu 4 victoires et 2 matchs nuls dans son groupe, s’inclinant seulement devant deux grandes équipes, à savoir : Manchester United et Glasgow Rangers. Puis, dans les 8e de finale, les Bucarestois ont par deux fois vaincu les Grecs de PAOK Thessalonique, entraînés par le Roumain Razvan Lucescu. (trad. Valentina Beleavski)

  • Des élections après d’autres élections

    Des élections après d’autres élections

    Le 8 décembre à 21heures locales la Roumanie achèvera le marathon de tous les quatre types d’élections organisées pour la première fois en une seule année : des élections organisées en commun au mois de juin – pour le Parlement européen et municipales, suivies par des scrutins présidentiel et législatif. Les trois dimanches consécutives – 24 novembre, 1er et 8 décembre – consacrées aux élections du président du pays et du Parlement constituaient, même si théoriquement, un énorme défi tant pour les autorités que pour la société dans son entier.

     

    Une énorme surprise

     

    A l’issue du premier tour des présidentielles, le 24 novembre, les défis de nature logistique se sont superposés à une grande surprise et à un scandale politique et social. Contrairement à toutes les prévisions, la première place dans les options de vote des Roumains a été remportée par l’indépendant Călin Georgescu et par la candidate du parti de centre-droit de l’Union sauvez la Roumanie, Elena Lasconi. Suite à une saisine de fraude, la Cour Constitutionnelle a demandé jeudi dernier au Bureau électoral central un recomptage des bulletins de vote valables et annulés. Une fois les législatives terminées le 1er décembre, les juges de la Cour se sont à nouveau réunis lundi pour rejeter la demande d’annulation du premier tour du scrutin. Par conséquent, le deuxième tour se déroulera comme prévu le 8 décembre et il opposera « monsieur Călin Georgescu à madame Elena Valerica Lasconi » – a annoncé le président de la Cour Constitutionnelle de Roumanie.

     

    Mais qui sont les deux candidats ?

     

    Agé de 62 ans, Călin Georgescu, diplômé d’Agronomie, a occupé une série de postes au sein d’entités publiques et privées : directeur du Centre national de développement durable, président du Centre européen de recherche du Club de Rome, directeur au sein du ministère des Affaires Etrangères, secrétaire général du ministère de l’environnement et rapporteur dans le cadre d’un bureau de l’ONU. Une partie de l’électorat roumain voit dans la personne de Calin Georgescu un patriote, défenseur des valeurs chrétiennes alors qu’une autre voit seulement un russophile antisémite, critique à l’adresse de l’UE et de l’OTAN. Avant le premier tour du scrutin présidentiel, il figurait parmi les candidats marginaux. Et pourtant, il a créé la surprise lorsqu’il a réuni près de 23% des options de vote. Et la stupéfaction s’est généralisée lorsqu’il fut suivi avec un peu plus de 19% des voix par Elena Lasconi. Elle est née en 1972 et après 20 ans passés au sein d’une chaine de télévision en tant que présentatrice et productrice, elle a accédé à la politique en 2020 lorsqu’elle est devenue maire de la ville de Câmpulung, département d’Argeș (dans le sud), pour remporter un nouveau mandat aux élections locales en juin dernier. L’ascension dans la politique nationale a été rapide. Ce fut également au mois de juin qu’Elena Lasconi a été élue à la tête de l’USR pour être ensuite nominée dans la course pour la fonction suprême dans l’Etat roumain. Elena Lasconi a été également impliquée dans une série de controverses. Une des plus notables a été sa position pour la famille traditionnelle, qui a généré des tensions tant au sein de son propre parti que dans sa relation avec sa fille, qui soutient publiquement la communauté LGBTQ+.

     

    C’est entre ces deux candidats que se joue la finale présidentielle le 8 décembre, une finale qui pourra décider de l’avenir de la Roumanie.

     

  • 13 pour la Roumanie

    13 pour la Roumanie

    En Roumanie, l’élection présidentielle suscite l’intérêt des masses et enflamme les esprits. D’autant plus cette année quand les deux tours de scrutin sont organisés avant et après les élections législatives, ce qui ne fait qu’accroître l’enjeu. Si la demande de l’électorat s’avère significative, l’offre politique est plutôt faible. Malgré le nombre assez importants de candidats, à savoir 13, la course au Palais de Cotroceni est, selon les analystes, la plus faible de ces 35 dernières années, en raison du niveau très bas des participants. Et pour cause: la plupart des candidats manquent d’un profil professionnel clair, ils sont dépourvus de charisme politique et certains font l’objet des affaires de corruption. Même ceux  ayant déjà fait preuve de compétences en matière de diplomatie et de sécurité, deux domaines qui dominent les prérogatives présidentielles, souffrent de l’absence du soutien politique, puisqu’ils se sont inscrits dans la course en tant qu’indépendants.

     

    Plusieurs candidats ont de chances pour accéder au second tour

    Si le nom d’un des candidats censé accéder au second tour est pratiquement sans surprise, l’autre reste sujet d’inquiétude, car à l’heure où l’on parle, deux, même trois  responsables politiques se partagent les intentions de vote ce qui diluent, paradoxalement, les tensions compétitives. Les Roumains se rappellent les confrontations politiques entre Ion Iliescu et Emil Constantinescu en 1992 et 1996, entre Traian Băsescu et Adrian Năstase, en 2004 ou encore entre l’actuel chef d’Etat, Klaus Iohannis et Victor Ponta, en 2014. Autant de batailles électorales entre les blocs politiques de gauche et de droite, ce dernier ayant remporté les élections ces deux dernières décennies. Cette fois-ci, la situation est différente. Déjà parce que durant l’actuelle campagne présidentielle, les Roumains ont eu droit à un seul débat télévisé censé réunir tous les candidats. Sauf que deux des principaux aspirants au fauteuil présidentiel se sont absentés. Idéologiquement parlant, la bataille électorale de cette année s’est livrée entre des représentants de tous les groupes politique, les sociaux-démocrates, les libéraux, les pro-européens, les centristes, les nationalistes populistes ou les souverainistes.

     

    950 bureaux de vote pour la diaspora

    Rappelons-le, le bal électoral de cette année a débuté le 9 juin, quand les Roumains ont voté simultanément leurs élus locaux et leurs euro-parlementaires. Les deux tours de l’élection présidentielle sont prévus cette année le 24 novembre et le 8 décembre. Entre ces deux tours, l’électorat est appelé encore une fois aux urnes, le 1 décembre, jour de la fête nationale, pour les élections législatives. Les électeurs de la diaspora ont trois jours à leur disposition, du 22 au 24 novembre, pour voter au premier tour de la présidentielle. Cette année, les Roumains de l’étranger ont à leur disposition un nombre record de bureaux de vote, à savoir quelque 950 bureaux. Selon l’Autorité électorale permanente, 7000 citoyens roumains vivant à l’étranger ont opté pour le vote par correspondance.

  • La Roumanie, à l’approche de l’élection présidentielle

    La Roumanie, à l’approche de l’élection présidentielle

    Bilan de la « décennie Iohannis »

     

    C’est en décembre prochain que s’achève le second et dernier mandat de 5 ans du président roumain en exercice, Klaus Iohannis, aux termes de la Constitution. Par conséquent, la « décennie Iohannis » est déjà sous la loupe de la presse, des spécialistes et de la population. Et le bilan qui se dresse n’est pas des meilleurs.

    Gérer la politique extérieure du pays – c’est la principale prérogative d’un président, et c’est justement dans ce domaine que la Roumanie a accumulé la plupart des lacunes. Et pour cause.

     

    Primo, de nombreux Roumains se sentent encore des citoyens de 2e rang de l’UE, puisque leur pays n’a été admis que partiellement dans l’espace Schengen de libre circulation européenne, uniquement par ses frontières aériennes et maritimes, alors que des négociations intenses sont toujours en cours pour l’adhésion avec les frontières terrestres.

     

    Secondo, bien que le Partenariat stratégique entre Bucarest et Washington semble avoir atteint son apogée, à en croire les déclarations officielles, la Roumanie n’a pas encore été incluse au programme Visa Waiver, qui permettrait à ses citoyens de voyager sans visa aux Etats-Unis.

     

    Tertio, l’aide permanente offerte par la Roumanie à l’Ukraine voisine, envahie par les troupes russes, a causé des difficultés majeures à plusieurs catégories sociales et professionnelles locales. Rien qu’un exemple : les agriculteurs et les transporteurs sont descendus cette année dans la rue pour exprimer leur vif mécontentement.

     

    Et ce n’est pas tout. Toujours sur le plan interne, des nombreuses voix reprochent au président Iohannis d’avoir complètement ignoré son rôle de médiateur au sein de la société et son rôle prévu dans la Constitution. « Après Iohannis on reste avec le sentiment que n’importe qui peut devenir président », écrivait récemment un éditorialiste dans la presse nationale.

     

    13 candidats restent en lice pour le fauteuil présidentiel

     

    Eh bien, le dernier mandat de Klaus Iohannis touche à sa fin, et 14 candidats sont en lice pour occuper son fauteuil dans les 5 années à venir. Le choix est très varié  : leaders de partis parlementaires, représentants de formations politiques marginales, leaders extrémistes et candidats indépendants. Et la campagne électorale n’est pas sans surprises. Déjà, l’un d’entre eux, Ludovic Orban, ancien premier ministre, candidat de la Force de la Droite, a quitté la course ce lundi, affirmant soutenir pleinement la cheffe de l’Union Sauvez la Roumanie, Elena Lasconi.

     

    Désormais les 13 concurrents restés en lice n’épargnent aucun effort pour convaincre l’électorat de voter en leur faveur. Il leur reste quelques jours seulement, car la campagne électorale pour le premier tour du scrutin présidentiel s’achève le samedi 23 novembre à 7 h.

     

    Le premier tour du scrutin présidentiel : le 24 novembre

     

    Le dimanche 24 novembre les bureaux de vote ouvriront à travers le pays entre 7h et 21h. Si au moment de la fermeture il y a encore des gens à l’intérieur d’un bureau ou des files d’attente se forment, le président du bureau peut décider de prolonger l’activité jusqu’à 23:59, heure à laquelle le système informatique ferme automatiquement.

     

    Les Roumains du pays peuvent voter dans la localité où ils ont leur domicile ou leur résidence. A Bucarest, ils pourront voter seulement dans l’arrondissement dont ils figurent sur les listes permanentes. Pour connaître l’adresse du bureau de vote correspondant à son adresse, il suffit de se rendre sur le site de l’Autorité électorale permanente.

     

    Au cas où une personne se trouve dans une autre ville le jour du scrutin, elle peut se rendre dans n’importe quel bureau pour voter en s’inscrivant sur les listes supplémentaires.

     

    Quant à la diaspora, les Roumains ayant leur domicile ou leur résidence à l’étranger peuvent voter soit par correspondance, soit dans tout bureau de vote organisé à l’extérieur des frontières nationales.

     

    Trois dimanches d’élections en Roumanie

     

    Notons pour terminer, que le tour décisif de l’élection présidentielle de Roumanie aura lieu le 8 décembre prochain et opposera les deux premiers classés au premier tour. Une semaine avant, le dimanche 1er décembre, jour de la Fête nationale de la Roumanie, les Roumains sont appelés aux urnes une nouvelle vois pour élire leurs représentants au sein du futur Législatif de Bucarest. (trad. Valentina Beleavski)

  • Le calendrier des élections parlementaires de Roumanie

    Le calendrier des élections parlementaires de Roumanie

    En Roumanie, le marathon électoral a démarré le 9 juin dernier, par l’élection au Parlement Européen et le scrutin local, lorsque les Roumains ont décidé non seulement des députés qui allaient les représenter au niveau européen, mais aussi de leurs maires et conseillers locaux et départementaux pour les 4 années à venir. Mais la course n’est pas terminée, car la Roumanie organise cette année tous les 4 types d’élections. C’est en fin d’année que vont avoir les deux principales compétitions électorales, à savoir le scrutin législatif et celui présidentiel.

     

    Le 1er décembre – date du scrutin législatif

     

    L’élection au Parlement de Bucarest a été fixée le 1er décembre, le jour même de la Fête nationale de la Roumanie et entre les deux rounds du scrutin présidentiel. C’est l’Exécutif qui décide de la date des élections. Ce mercredi donc, le gouvernement a enfin annoncé le calendrier du scrutin législatif de décembre. En voici les principaux repères.

     

    La campagne électorale 

     

    La campagne électorale démarrera un mois plus tôt, le 1er novembre et s’achèvera le 30 novembre, à 7h du matin. C’est pourquoi, les médias fixeront les temps d’antenne pour chaque candidat du scrutin législatif avant le 31 octobre.

     

    Deux jours de vote pour la diaspora

     

    Le 1er décembre, en Roumanie, les bureaux de vote ouvriront leurs portes à 7h du matin pour l’élection législative, et fermeront à 21h. A l’étranger, les Roumains de la diaspora auront deux jours à leur disposition pour exprimer leurs options et pourront aller voter à compter du 30 novembre, à 7h du matin, jusqu’au1er décembre à 21h.

     

    En attendant, les préparatifs battent leur plein. La date limite pour déposer au Bureau Electoral Central le protocole de constitution d’une alliance électorale est le 10 septembre prochain.

     

    Voter sur place 

     

    En même temps, les Roumains résidant à l’étranger doivent s’enregistrer au Registre Electoral pour pouvoir exprimer leur vote dans un bureau de vote jusqu’au 16 septembre.

     

    Dépôt de candidatures 

     

    C’est avant le 2 octobre prochain qu’il faut déposer le listes de candidats et les candidatures indépendantes pour le Sénat et la Chambre des Députés aux différente circonscriptions électorales, tant pour les Roumains ayant leur résidence ou leur domicile à l’étranger, que pour les représentants des minorités nationales.

     

    Voter en ligne

     

    Puis, les électeurs résidant en Roumanie ou à l’étranger doivent s’enregistrer au Registre Electoral avant le 17 octobre, s’ils souhaitent voter par correspondance via le site votStrainatate.ro . Avant la même date, les partis politiques, les alliances politiques, les alliances électorales ou encore les organisations citoyennes appartenant aux minorités nationales doivent déposer leurs listes de candidats ou leurs candidatures indépendantes.

     

    Résultats antérieurs

     

    Pour rappel, lors des élections locales de juin dernier, c’est le Parti Social-Démocrate qui a remporté la plupart des postes de maires et de conseillers départementaux et locaux. En même temps, le PSD et le PNL, alliés au sein de la coalition gouvernementale de Bucarest, se sont présentés sur des listes communes au scrutin européen, remportant plus de la moitié des fauteuils de députés européens correspondant à la Roumanie. (trad. Valentina Beleavski)

  • 30.04.2024

    30.04.2024

    Elections – En Roumanie, ce mardi c’est le dernier jour d’inscription des candidats aux élections locales du 9 juin. Les Roumains élisent leurs maires, leurs conseillers locaux, municipaux et départementaux et les présidents de conseils départementaux. La campagne électorale devrait commencer le 10 mai. Rappelons-le, les élections pour le Parlement européen se déroulent en même temps que les élections locales.

     

    Bureaux de vote – Plus de 900 bureaux de vote seront ouverts à l’extérieur des frontières nationales aux élections pour le parlement européen a annoncé la ministre roumaine des AE Luminita Odobescu.  « Nous organisons, par le biais des missions diplomatiques et des offices consulaires de Roumanie à l’étranger 916 bureaux de vote, soit  presque le double par rapport aux 417 aménagés aux élections pour le Parlement européen en 2019 » a déclaré la cheffe de la diplomatie roumaine. Et à elle d’ajouter qu’il s’agira du plus grand nombre de bureaux de vote jamais aménagés à l’étranger, un chiffre supérieur au nombre maximum de bureaux de vote aménagés jusqu’ici, de 835, toujours en 2019 pour les élections présidentielles.

     

    Mini-vacances – Le ministère de l’Intérieur de Bucarest a introduit des mesures supplémentaires pour assurer l’ordre et la sécurité publiques à l’occasion des mini-vacances du 1er mai, date à laquelle commence traditionnellement la saison estivale et des Pâques orthodoxes, le 5 mai. Les forces de l’ordre agiront surtout sur les principales artères routières et à proximité des lieux de culte. Le trafic sera suivi aussi à l’aide d’hélicoptères. Des mesures visant à réduire les temps d’attente aux postes frontières ont également été adoptées et des missions de patrouille conjointes roumano-bulgares se déroulent constamment. Plus de 80 000 personnes sont attendues sur la côte roumaine de la mer Noire, où plusieurs concerts et un festival de musique électro sont prévus.

     

    TAROM – La Commission européenne a donné son aval ce lundi à l’aide d’Etat dont bénéficiera la compagnie aérienne nationale de Roumanie, Tarom. L’aide chiffrée à 95 millions d’euros sera accordée en échange de la restructuration de la société. Selon un communiqué de l’exécutif communautaire, les subventions permettront à la compagnie de rétablir sa viabilité à long terme. Après l’annonce de la Commission européenne, le premier ministre  Marcel Ciolacu a déclaré que Tarom pourrait redevenir durant les deux prochaines années un transporteur aérien « capable de soutenir son développement par ses propres performances économiques ». Il a dit avoir le devoir, en tant que premier ministre de soutenir « une compagnie nationale roumaine à tradition ».

     

    Gopo – Le film « Libertate » / « Liberté », réalisé par Tudor Giurgiu a remporté le trophée du meilleur long-métrage du Gala des prix Gopo qui s’est déroulé lundi soir à Bucarest. Le film repose sur une histoire réelle : à savoir un épisode de la Révolution anticommuniste roumaine de 1989, déroulé à Sibiu dans le centre de la Roumanie. Le film a également remporté le prix de la meilleure réalisation, Tudor Giurgiu, du meilleur acteur dans un rôle principal, Alex Calangiu, et du meilleur acteur dans un rôle secondaire, Iulian Postelnicu. Cecilia Stefanescu et Tudor Giurgiu ont remporté aussi le prix du meilleur scénario toujours avec « Libertate », tout comme Radu Jude, avec « N’attends pas trop la fin du monde ». Pour son rôle dans ce film, Ilinca Manolache a été récompensée du prix de la meilleure actrice dans un rôle principal. Le prix du meilleur documentaire a été décerné à la production « Între revoluţii »/ « Entre révolutions », réalisé par Vlad Petri. Enfin « Anatomie D’une Chute » par Justine Triet (France) a été déclaré meilleur film européen au Gala du film Gopo.

     

    Handball – Le club de handball masculin champion de Roumanie affronte aujourd’hui les danois de Skjern Handbold, dans le match retour des quarts de finale de l’EHF European League. Dinamo a remporté le match aller à domicile sur le score de 28-27. Le vainqueur des deux match se qualifie aux demi-finales de la Ligue européenne masculine de handball à Hambourg en Allemagne. Côté handball féminin, les championnes de CSM Bucarest se sont inclinées dimanche à domicile contre le club français de Metz Handball, sur le score de 27 à 24, dans le match aller des quarts de finale de la Ligue des Champions. Le match retour est prévu pour le 4 mai à Metz.

     

    Météo – Températures assez élevées sur la majorité des régions de Roumanie, avec des maximas allant de 16 à 26 degrés. Pourtant, l’instabilité est au rendez-vous, surtout sur le sud, où il pleut et le vent est assez présent. C’est aussi le cas dans la Capitale roumaine, Bucarest, où les maximas monteront jusqu’à 20 degrés. Pour l’instant il fait 14 degrés sous un ciel de plomb.

  • Candidats différents à la Mairie de la Capitale

    Candidats différents à la Mairie de la Capitale

    Le docteur Cătălin Cîrstoiu, orthopédiste et directeur d’un grand hôpital de Bucarest, ne se portera plus candidat à la Mairie de Bucarest, puisqu’il a perdu le soutien des partis de la coalition au pouvoir Parti Social-Démocrate – Parti National-Libéral. Les leaders des deux partis ont adopté cette décision lundi en soirée, à l’issue d’une longue réunion. Pourtant, le docteur Cătălin Cîrstoiu était clairement en pertes de vitesse, car confronté à des accusations d’incompatibilité. En tant que directeur d’un hôpital public, il proposait aussi des consultations dans la clinique privée de son épouse. Qui plus est, les sondages lui attribuaient moins de 10 % des voix.

     

    Des candidats différents à la Mairie de la Capitale

    Et c’est dans ce contexte que la coalition a finalement décidé de présenter deux candidats différents à la Mairie de la Capitale, à savoir Gabriela Firea, ancienne maire générale et cheffe de la filiale du Parti Sociale Démocrate de Bucarest, et Sebastian Burduja, l’actuel ministre de l’Energie et également président de l’organisation bucarestoise du PNL. Les représentants des deux partis affirment qu’ils mobiliseront ainsi au maximum leurs propres électorats.

    Selon les sources politiques citées par la presse, les deux candidats ne s’attaqueront pas et mèneront une campagne constructive, ciblée sur des solutions pour Bucarest.

    Les candidatures par secteur restent les mêmes, tout comme les listes des candidatures pour les conseils locaux.

     

    Les sondages

     

    Selon les sondages, l’actuel édile en chef, l’indépendant Nicuşor Dan, soutenu par l’Alliance de la Droite Unie, qui réunit  l’Union Sauvez la Roumanie, le Parti le Mouvement Populaire et la Force de la Droite, ainsi que le maire populiste du cinquième arrondissement, Cristian Popescu Piedone, candidat du Parti Humaniste Social Libéral, sont les favoris des élections locales. Avec l’entrée de Gabriela Firea et Sebastian Burduja dans l’arène, la compétition se complique en théorie.

     

    Les défis des deux nouveaux candidats

     

    Rappelons-le, la solution de soutenir la candidature de Catalin Cîrstoiu est apparue dans le laboratoire politique de la coalition précisément parce que les candidats Gabriela Firea et Sebastian Burduja n’avaient pas de réelles chances de succès. Le mandat de Gabriela Firea avait été marqué par une absence de réalisations notables. Par ailleurs, Sebastian Burduja n’est pas perçu, même par l’électorat de droite, comme un concurrent sérieux. Les deux candidats sont confrontés à des missions presque impossibles : Gabriela Firea doit détourner l’électorat de gauche susceptible de voter Crisitian Popescu Piedone, et Sebastian Burduja doit convaincre l’électorat de droite qu’il mérite d’être élu.

    Les élections locales sont prévues pour le 9 juin et donc les nouveaux candidats ont peu de temps pour mener à bien leur mission. L’abandon de la candidature commune à la Mairie de Bucarest pourrait également affecter le vote pour le Conseil général. Dans ce cas, la liste Parti Sociale Démocrate – Parti National-Libéral, même si elle est la première des options, selon les sondages, a une petite avancée  face à l’Alliance de la Droite Unie. Les sociaux-démocrates et les libéraux veulent présenter l’image d’une coalition solide, avec des chances de devenir même une alliance politique. Et pourtant les attaques mutuelles, à travers le pays, ainsi que le récent fiasco de la candidature commune pour la Mairie de Bucarest mettent leurs intentions en danger.

    Par ailleurs, le 9 juin également, la coalition Parti Social-Démocrate – Parti National-Libéral a encore un test majeur à passer, celui des élections au Parlement européen. Elle a proposé une liste commune de candidats et a fixé comme objectif d’obtenir plus de la moitié des mandats du Parlement européen appartenant à la Roumanie.

  • 22.03.2024

    22.03.2024

    Conseil européen – Poursuite aujourd’hui à Bruxelles de la réunion du Conseil européen. La Roumanie est représentée par le président Klaus Iohannis qui participe aussi au Sommet de l’Euro en format élargi qui se déroule aussi dans la Capitale belge. Les négociations d’adhésion à l’UE de l’Ukraine et de la République de Moldova, mais aussi les moyens de soutenir l’Ukraine face à l’agression russe ont figure à l’agenda du premier jour du Conseil de l’UE. La Bosnie-Herzégovine a elle aussi été invitée à démarrer les négociations d’adhésion, mais en ce cas le Conseil n’a pas recommandé l’adoption du cadre de négociation, parce qu’il attend à ce que plusieurs réformes soient faites. Par ailleurs, les leaders européens ont convenu en principe que les profits générés par les actifs russes gelés soient utilisés pour soutenir l’Ukraine. Il s’agit de plusieurs milliards d’euros par an. Les actifs de Moscou ont été gelés dans l’espace européen par les sanctions imposées suite à l’invasion de l’Ukraine. Parallèlement, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, affirme que l’exécutif communautaire proposera de majorer les tarifs pour l’importation de céréales, de graines oléagineuses et d’autres produits dérivés exportés par la Russie et le Belarus vers le marché communautaire. L’UE a éliminé jusqu’en juin 2025 les taxes de douane pour les exportations agricoles ukrainiennes vers l’espace communautaire pour soutenir économiquement l’Ukraine. Selon les fermiers, ces mesures ont mené à une invasion du marché communautaire par des produits ukrainiens pas chers, provoquant des pertes aux agriculteurs européens, y compris roumains.

     

    Candidats – Le PSD et le PNL, les deux partis qui constituent la coalition gouvernementale de Roumanie ont validé les candidats qui se retrouveront sur la liste commune pour les élections pour le Parlement européen du 9 juin. En tête de liste sur les 20 positions jugées éligibles ne figure plus l’indépendante Ramona Chiriac, la cheffe de la représentation de la Commission européenne à Bucarest, qui a renoncé à sa candidature pour des raisons personnelles. Les deux partis gardent inchangées les actuelles listes de députés européens, mais certains nouveaux noms s’y retrouvent. Les sociaux-démocrates ont proposé sur la liste les noms de l’ex-premier ministre Mihai Tudose, l’ex-ministre de la Famille et de l’Egalité des Chances, Gabriela Firea, l’actuel secrétaire d’Etat en charge du Département pour les Roumains du Monde, Gheorghe Cârciu et les eurodéputés Dan Nica et Victor Negrescu. Parmi les candidats proposés par le PNL figurent Adina Vălean – l’actuelle commissaire européenne aux Transports, Virgil Popescu – ex-ministre de l’Energie et les eurodéputés Rareş Bogdan, Siegfried Mureşan, Dan Motreanu, Gheorghe Falcă, et Daniel Buda. La liste sera achevée la semaine prochaine. Rappelons-le, le 9 juin la Roumanie organise aussi des élections locales. Et c’est également cette année que se tiennent des élections présidentielles en septembre et législatives en décembre.

     

    Justice – Les personnes condamnées qui ont fui la Roumanie seront obligées à payer les couts de leur rapatriement, selon un projet de décret approuvé par le gouvernement et renvoyé au Parlement qui doit le débattre et l’adopter. Les nouvelles dispositions visent aussi les personnes poursuivies en justice a précisée aussi la ministre de la Justice, Alina Gorghiu. Elle a expliqué qu’il s’agissait de deux situations prévues par la loi : primo lorsque le fugitif tente de s’échapper aux poursuites pénales ou au procès et en secundo lorsque le fugitif tente de ne pas purger une peine déjà décidée par un tribunal. La ministre de la Justice a souligné que l’année dernière l’Etat roumain avait dépensé quelque 2 milliards d’euros pour le rapatriement de 800 personnes condamnées. Sur la liste des fugitifs célèbres figurent entre autres l’ex édile en chef de Bucarest, le médecin Sorin Oprescu et Alina Bica (l’ex-cheffe du Parquet antiterroriste et antimafia).

     

    Environnement – Les problèmes actuels liés à l’eau mais aussi issus de la météo et des changements climatiques figurent aujourd’hui à l’affiche d’une conférence à Bucarest. L’événement est dédié à la Journée mondiale de l’eau et à la journée mondiale de la météorologie. Les spécialistes évoqueront les moyens par le biais desquels tous les Humains pourraient avoir accès à l’eau potable, quel que soit l’endroit où ils habitent. Le lien entre l’eau et le développement durable, la santé publique et la sécurité alimentaire est un autre sujet de débat.

    Code forestier – Mercredi dernier le Gouvernement de Roumanie a approuvé le projet de loi prévoyant l’institution des peines plus sérieuses pour les coupes illégales et le vol de bois. Le document établi les obligations et les droits des propriétaires de forets et prévoit la création d’un Conseil national forestier qui réunira toutes les organisations professionnelles du domaine. Le document permettra à l’Etat de reboiser les terres qui ont été défrichées et abandonnées par leurs propriétaires. Le Gouvernement a renvoyé le nouveau Code forestier au Parlement, qui l’analysera et l’approuvera sous la forme d’une loi qui remplacera l’ancien code datant de 2008.

    Hôpital – Le gouvernement roumain a signé le contrat pour la construction d’un nouvel hôpital régional à Craiova, la 3e grande unité médicale après celles d’Iasi et Cluj. Il s’agit de l’Hôpital Régional des Urgences de Craiova, dans le sud de la Roumanie, un projet massif qui comportera un bâtiment à huit étages, plus de 800 lits pour les patients hospitalisés, 19 salles pour les interventions chirurgicales, 38 espaces pour les services de diagnostic et de traitement, ainsi que près de 1 600 places de parking. Cette unité médicale présuppose un investissement de plus de 2 milliards d’euros et elle desservira dont bénéficieront les départements de Dolj, Olt, Gorj, Mehedinţi et Vâlcea, dans le sud-ouest de la Roumanie. L’hôpital offrira des services d’assistance médicale de haut niveau et selon les autorités c’est un pas en avant pour le système sanitaire roumain.

     

    Météo – Températures à la hausse en Roumanie sur la moitié est du pays. Le ciel est couvert et quelques pluies sont présentes sur la moitié ouest et sur le centre. Les maxima vont de 9 à 16 degrés. 10 degrés en ce moment à Bucarest.

     

    Film – La comédie « Une année difficile », réalisée par Olivier Nakache et Eric Toledano, les auteurs du film « Intouchables »- un des plus grands succès du box office français a donné le coup d’envoi jeudi en soirée à Bucarest du Festival du film français en Roumanie. L’ambassadeur de France à Bucarest, Nicolas Warnery, a affirmé à l’événement d’inauguration que pour la France le cinéma était un instrument majeur dans la coopération avec la Roumanie. La 28e édition du festival réunit jusqu’au 31 mars, des films ayant été sélectionnés aux festivals de film de Cannes, Berlin, Locarno, Venise et Annecy qui seront projetés à Bucarest et dans 12 autres villes roumaines. Une centaine de projections figurent à l’affiche du festival, ont fait savoir les organisateurs. Dans la section consacrée aux professionnels du cinéma, le festival organise un atelier sur l’égalité de genre et la prévention de la violence et de l’harcèlement sexuel et de genre dans l’industrie du film de Roumanie. Le festival est organisé par l’Institut français de Roumanie qui fête cette année le centenaire de sa création.

     

  • Précisions avant les élections

    Précisions avant les élections

    Deux mois et demi seulement nous séparent des élections européennes et locales organisées simultanément en Roumanie. Le 9 juin, les Roumains ayant le droit de vote seront appelés aux urnes pour élire leurs représentants tant au Parlement européen qu’aux mairies et conseils locaux des villes et villages où ils résident.

     

    La stratégie des deux partis de la coalition gouvernementale*

     

    Pour les élections au Parlement européen, le Parti Social-Démocrate et le Parti Nation-Libéral, au pouvoir en Roumanie, ont décidé, il y a quelques semaines, de présenter une liste commune de candidats, malgré leurs divergences doctrinales et leur appartenance à des familles politiques européennes tout à fait différentes.

    Et pourtant, même si dans quelques localités les deux partis avaient initialement annoncé que chacun proposerait sa propre liste de candidats, dans d’autres villes le Parti Social-Démocrate et le Parti National-Libéral sont toujours à la recherche de candidats communs. C’est le cas de Bucarest, où, après de longues négociations qui, à un moment donné, semblaient être sur le point d’échouer, la coalition gouvernementale vient de décider de soutenir aux élections pour la Mairie générale le docteur Cătălin Cîrstoiu. L’actuel directeur de l’Hôpital universitaire de Bucarest ne rejoindra aucun des deux partis et sera soutenu comme candidat indépendant. Finalement, les présidents des organisations de Bucarest du Parti Social-Démocrate et du Parti National-Libéral, Gabriela Firea et respectivement Sebastian Burduja, devront se contenter de seulement coordonner  la campagne des deux partis, même si au début ils comptaient devenir eux-mêmes candidats à la Mairie Générale.

    Dans les jours suivants, tant les sociaux-démocrates que les libéraux annonceront également leurs candidats communs pour les six arrondissements de la Capitale. Selon certaines sources politiques, les libéraux proposeront des candidats dans les 1er et 6e arrondissements, tandis que les sociaux-démocrates cibleront les secteurs 2, 3, 4 et 5.

    Les candidats aux élections pour la Mairie Générale

     

    Médecin et directeur d’hôpital, mais illustre inconnu en politique, Cătălin Cîrstoiu se confrontera aux élections pour la Mairie Générale avec le très connu mais controversé Cristian Popescu Piedone, du Parti social-libéral humaniste ou avec Nicuşor Dan, le maire sortant de Bucarest. Le dernier est apprécié par les uns mais durement critiqué par les autres, soutenu par l’Alliance électorale de « La droite unie », composé de l’Union Sauvez la Roumanie, du Parti le Mouvement Populaire  et de la dissidence libérale appelée La Force de la droite.

     

     

    Feu vert pour l’Alliance de la Droite Unie

     

    D’ailleurs, l’Alliance de la Droite Unie pourra participer aux élections du 9 juin selon cette formule, après qu’elle ait été définitivement validée mardi dernier par la Haute Cour de Cassation et de Justice. A la fin de la semaine dernière, le Bureau Central Electoral avait rejeté le protocole de création de cette Alliance, parce que selon le Registre des partis politiques, le président du Parti le Mouvement Populaire était Cristian Diaconescu, alors que l’acte constitutif de La Droite unie a été signé par Eugen Tomac en tant que président du même parti. De l’avis des dirigeants des formations qui composent l’Alliance électorale, la décision de la Haute Cour de Cassation et de Justice est un acte de justice contre un abus inadmissible dans une démocratie.

  • A quand l’élargissement de l’UE et l’OTAN ?

    A quand l’élargissement de l’UE et l’OTAN ?

    Au cours des presque trois mois de guerre en Ukraine, plusieurs États européens ont entamé des procédures pour adhérer à des organisations internationales. L’Ukraine, la Géorgie et la République de Moldova souhaitent rejoindre l’Union européenne dès que possible. Quelques jours seulement après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Kiev a signé sa demande d’adhésion à l’UE, suivi par Chişinău et Tbilissi. Les procédures prennent généralement des années, parfois même des décennies. Toutefois, pour les trois pays, il semble que les choses iront plus vite. Même si elle estime qu’elles devraient faire partie du bloc communautaire, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a attiré l’attention sur le fait que, pour être admises dans l’Union, l’Ukraine, la Géorgie et la République de Moldova doivent d’abord remplir des critères relevant de la stabilité politique, du respect de l’État de droit et de performances économiques. Du point de vue de la Commission européenne, l’adhésion immédiate n’est pas possible. Malgré cela, les Etats communautaires ont déjà fait part de leur soutien, sur la toile de fond de la guerre en Ukraine. C’est un bon signe, étant donné que le début effectif des négociations d’adhésion dépend de la volonté des États membres de faire avancer le processus d’élargissement de l’Union et des mesures de réforme prises par les pays candidats.



    Quant à Chişinău, la présidente Maia Sandu a plaidé mercredi, à Bruxelles, pour l’admission à l’Union, dans le premier discours d’un dirigeant moldave au Parlement européen. Elle a expliqué aux députés européens combien il était important d’obtenir le statut de pays candidat, dans le contexte de l’attaque de la Russie contre l’Ukraine. Maia Sandu a également parlé du soutien à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du pays voisin, l’Ukraine, ainsi que de la nécessité du retrait des troupes russes de la région de Transnistrie de la République de Moldova.



    Par la voix du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, l’UE s’est déclarée prête à offrir à la Géorgie et à la République de Moldova le même soutien qu’à l’Ukraine en cas de conflit armé sur leur territoire. D’ailleurs, la Géorgie avait déjà annoncé son intention de rejoindre l’Alliance de l’Atlantique Nord voici dix ans, et depuis, elle fait des pas vers l’intégration à l’OTAN. Entre temps, la Suède et la Finlande ont déjà soumis leurs demandes d’adhésion alors que la guerre sévit en Ukraine. Et, selon les experts, leur adhésion rendra l’Alliance plus forte parce que la mer Baltique sera presque entièrement entourée de membres de l’OTAN et que la frontière de l’Alliance avec la Russie sera plus étendue. Les deux États ont maintenu leur neutralité pendant des décennies, à une époque où la paix européenne n’était pas menacée après la Seconde Guerre mondiale. Et ce jusqu’à maintenant !



    Pour sa part, le président Vladimir Poutine a déclaré que les décisions de la Finlande et de la Suède ne menaçaient pas directement la Russie, mais que toute expansion de l’infrastructure militaire entraînerait une réponse de son pays.


    (Trad. : Ligia)

  • 29.01.2021 (mise à jour)

    29.01.2021 (mise à jour)

    Incendie — Un incendie qui sest déclaré vendredi, à laube, dans le principal hôpital roumain des maladies infectieuses, l’Institut Matei Bals, de Bucarest, a entraîné la mort de cinq patients. Plusieurs salons de cet établissement ont été ravagés par les flammes et tout l’immeuble à été endommagé par la fumée. 120 malades ont été évacués vers d’autres hôpitaux. Pour l’instant, on ne connait pas la cause de l’incendie, mais les procureurs ont ouvert une procédure pénale pour homicide involontaire. Le président Klaus Iohannis a adressé ses condoléances aux familles des victimes. Il a également déclaré qu’il fallait vite tirer des conclusions et trouver des solutions. Le premier ministre libéral Florin Cîţu a affirmé que toutes les mesures étaient prises pour stabiliser rapidement la situation. Le Corps de contrôle du premier ministre a entamé des vérifications. Rappelons-le, un incident similaire a eu lieu novembre dernier dans la section de soins intensifs de l’hôpital des urgences de Piatra Neamt, dans le nord-est, incident qui a fait dix morts. Le président du PSD, d’opposition, Marcel Ciolacu, s’est déclaré choqué et révolté du fait que le gouvernement n’avait rien fait pour empêcher que la tragédie de Piatra Neamt ne se reproduise.



    Coronavirus en Roumanie — La Roumanie a rapporté jeudi 2.737 nouveaux cas dinfection au Sars-Cov2 sur plus de 31 mille tests effectués à l’échelle nationale. On a également enregistré 91 décès liés au Covid-19. Près de 8 mille malades sont admis dans des établissements hospitaliers spécialisés, dont 996 en soins intensifs. Depuis février dernier, plus de 723 mille personnes ont été infectées par le nouveau coronavirus, dont 90% ont guéri.


    La campagne de vaccination se poursuit en Roumanie, où plus de 550 mille personnes ont jusqu’ici été immunisées. Le ministre de la Santé, Vlad Voiculescu a déclaré que le pays disposait de moins de doses que la quantité nécessaire. Il a annoncé que les centres de vaccination seraient soumis à plusieurs contrôles et que des sanctions seraient appliquées. Cela parce que de nombreuses personnes se sont fait immuniser alors qu’elles ne figuraient pas sur les listes de la deuxième étape de la campagne de vaccination anti-Covid. Certaines dates du calendrier vaccinal n’ont pas été respectées.



    Justice — Le ministère roumain de la Justice a sélectionné six candidats pour la fonction de procureur européen délégué en Roumanie. Quatre candidats, à savoir Dana-Manuela Ana, Camelia-Elena Grecu, Constantin Irina, Jean-Nicolae Uncheşelu, Dana-Cristina Bunea et Florin Bogdan Munteanu. Les quatre premiers sont procureurs à la Direction nationale anticorruption. Lee mandat des procureurs européens délégués consiste à agir pour le Parquet européen dans leur pays d’origine, avec les même compétences que les procureurs nationaux, c’est à dire mener des enquêtes et engager des poursuites pénales. Le Parquet européen sera en charge d’enquêter et de poursuivre en justice les fraudes pénales et autres infractions portant atteinte aux intérêts financiers de l’Union européenne. Il peut aussi exercer sa compétence en cas d’infractions ayant des répercussions au niveau de l’Union ou si elles sont commises par des fonctionnaires ou des membres des institutions communautaires. Rappelons que la procureur en chef du Parquet européen est la Roumaine Laura Codruța Kövesi.



    Météo Le temps sera particulièrement chaud en Roumanie pour cette période de l’année. On attend des pluies dans louest, le centre et le nord du territoire et des chutes de neige en haute montagne. Les températures maximales seront comprises entre 3° et 13°.

  • Les listes pour l’élection parlementaire sont finalisées

    Les listes pour l’élection parlementaire sont finalisées

    Jeudi était la date finale pour les partis de Roumanie de
    déposer leurs listes de candidats aux élections parlementaires du 6 décembre
    prochain, la dernière grande confrontation politique de Roumanie, après
    plusieurs étapes étalées sur deux années. Bien qu’il existe des voix qui aimeraient
    voir reporter le scrutin législatif au printemps 2021 invoquant des raisons sanitaires,
    il est très possible que l’élection se tienne à terme, le 6 décembre, comme le
    souhaitent le chef de l’Etat, Klaus Iohannis et le gouvernement libéral de Bucarest.
    Voilà donc, les listes des candidats pour le Sénat et pour la Chambre des députés
    sont définitives. Parmi eux l’on retrouve, sans aucune surprise, le premier
    ministre libéral Ludovic Orban et la plupart de ses ministres.






    « La Roumanie a la chance de bénéficier d’un gouvernement
    qui soit au service des intérêts nationaux », affirme la première vice-présidente
    du Parti National Libéral (PNL), Raluca Turcan, qui se porte candidate pour un
    nouveau mandat de député : « Nous nous sommes proposés sur le long
    terme, de rebâtir la confiance des Roumains dans le Parlement de la Roumanie,
    puisque c’est le Parlement qui prend les bonnes décisions et donne les bonnes lois
    pour chaque Roumain. »






    Pour sa part le co-président de l’alliance entre l’Union
    sauvez la Roumanie (USR) et le Parti PLUS, Dan Barna, espère que sa jeune formation
    obtiendra un bon score au scrutin législatif, de sorte à avoir un mot à dire
    dans une éventuelle alliance gouvernementale : « Il est nécessaire d’avoir
    des élections au plus vite, pour avoir une gouvernance stable et un Parlement
    qui soutienne les réformes et les mesures que la Roumanie doit prendre pour
    faire face à la pandémie. »






    De l’autre côté de la barricade, le Parti social-démocrate
    (PSD), à la gouvernance jusqu’à 2019 et actuellement dans l’opposition, se vante
    d’avoir dans son camp de nouvelles gens, des spécialistes de domaines variés.
    Parmi eux, le représentant de la Roumanie à l’OMS, Alexandru Rafila, ou encore
    le manager de l’Institut national des maladies infectieuses « Matei Bals » de
    Bucarest, Adrian Streinu-Cercel – deux des experts présents quasiment tous les
    jours dans les médias depuis le début de la pandémie et directement impliqués
    dans la lutte contre le coronavirus. Le
    chef des sociaux-démocrates, Marcel Ciolacu ajoute : « Nous sommes fiers
    de tous les représentants du PSD présents sur toutes les listes de Roumanie. Nous
    avons, de loin, les meilleures solutions pour chaque domaine. »






    Entre temps, les partis Pro Romania et ALDE ont fusionné
    en vue de la future élection législative et s’y présenteront sur des listes
    communes en tant que Pro Romania, ayant en tête de liste les anciens premiers
    ministres Victor Ponta et Călin Popescu-Tăriceanu. Le Parti du mouvement populaire
    (PMP), quant à lui, affiche la fille cadette de l’ancien président roumain
    Traian Basescu, Elena Basescu. L’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR) est
    aussi présente et souhaite avoir une présence forte au sein du futur Parlement
    roumain. S’y ajoutent des candidats représentants d’autres minorités nationales.








    Enfin, pour la diaspora, où le scrutin législatif
    s’étalera sur deux jours, les 5 et 6 décembre prochains, 8 formations
    politiques et 2 candidats indépendants sont en lice. Il faut maintenant solutionner
    les contestations. Les candidatures seront déclarées définitives le 2 novembre,
    alors que la campagne électorale démarrera le 6 novembre prochain. (Trad. Valentina
    Beleavski)





  • 22.10.2020

    22.10.2020

    Coronavirus en Roumanie – La Roumanie a rapporté jeudi
    4.902 nouveaux cas de Covid-19, sur plus de 34.000 tests effectués. Plus de 10.350
    personnes sont hospitalisées, dont 778 se trouvent en soins intensifs. Il y a
    eu 98 décès de mercredi à jeudi, portant à près de 6.163 le total de personnes
    qui ont perdu la vie à cause du coronavirus depuis le début de la pandémie. Sur
    cette toile de fond, le gouvernement de Bucarest doit modifier ce jeudi, par
    décret d’urgence, la loi de la quarantaine, dans une tentative d’éviter la
    surcharge des hôpitaux. Désormais, les patients ayant des formes pas graves de
    Covid-19 ou les positifs asymptomatiques se feront traiter à domicile s’ils ne
    présentent pas d’autres affections, a précisé le ministre de la Santé,
    NeluTataru. Le projet est contesté par les médecins traitants, qui excluent
    toute variante d’examiner les malades de Covid à domicile, vu qu’ils ne
    disposent pas des moyens pour se protéger contre l’infection.


    A noter aussi que la Roumanie se classe 14e en
    Europe pour ce qui est du nombre des décès causés par le coronavirus rapportés
    sur un million d’habitants, à savoir 316. La République de Moldova voisine en a
    rapporté 404, mais c’est la Belgique qui enregistre le taux de mortalité le
    plus élevé avec 940 décès pour un million d’habitants.

    Lois – Le gouvernement de Bucarest examine ce jeudi un projet de décret qui permette aux parents de prendre des journées libres au travail si les écoles sont fermées officiellement. L’acte normatif comporte aussi des mesures censées soutenir les salariés et les employeurs dans le contexte de la pandémie. Le premier ministre Ludovic Orban a fait également savoir que le Préfet de la capitale, Gheorghe Cojanu, serait remplacé aujourd’hui, après avoir été sévèrement critiqué pour la manière dont il a réagi et communiqué au moment où Bucarest a franchi le seuil des 3 cas d’infection au coronavirus par 1000 habitants et a dû passer au scénario rouge. Un possible successeur de M Cojanu serait Traian Berbeceanu, ancien policier du département de Lutte contre le crime organisé, actuellement chef de cabinet du ministre de l’Intérieur, Marcel Vela.

    Election parlementaire – Ce jeudi c’est le dernier jour pour le dépôt des candidatures pour l’élection parlementaire de Roumanie, prévue le 6 décembre prochain. Les partis les mieux placés dans les sondages concernant les intentions de vote ont déjà envoyé leurs listes au Bureau Electoral Municipal. Ce 22 octobre est aussi le dernier jour des inscriptions au vote par correspondance pour les Roumains vivant à l’étranger. L’Autorité électorale Permanente réitère le fait que, dans le contexte de la pandémie, le vote par correspondance est une manière sûre et facile d’exercer son droit de vote sans devoir se déplacer, sans coûts et sans risques. A son tour, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, estime que les élections parlementaires sont essentielles, car elles représentent la seule option démocratique de permettre à un Législatif représentatif de gérer l’actuelle crise sanitaire.

    Militaires – Deux militaires roumains ont été blessés mercredi soir en Afghanistan, lors d’une mission de patrouille. Selon le ministère de la Défense de Bucarest, leur état de santé est stable et ils sont sous surveillance médicale à l’hôpital de la Base aérienne de Kandahar (sud). Les deux militaires roumains se déplaçaient dans un convoi de véhicules blindés spécialement conçus pour résister aux attaques et aux embuscades. Le dispositif s’était déclenché au passage du dernier véhicule du convoi. Les Roumains font partie du Bataillon 191 de la Protection de la force Golden Lions et ils avaient été déployés en Afghanistan en août dernier pour une mission de 6 mois. Notons que les troupes roumaines participent aux missions en Afghanistan depuis 2003, soit une année avant l’admission de la Roumanie au sein de l’OTAN. Jusqu’ici près de 30 militaires roumains ont perdu la vie dans ce pays.

    OTAN – Justement, l’évolution de la situation en Afghanistan se retrouve aujourd’hui à l’agenda des ministres de la Défense des Etats membres de l’OTAN. S’y ajoutent la menace représentée par les programmes pour l’espace de la Chine et de la Russie, qui pourraient mettre en danger les communications par satellite de l’Alliance. Pour sa part, le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, a expliqué que l’OTAN avait déjà révisé les critères de résistance aux vulnérabilités, y incluant le risque d’acquisition d’infrastructures stratégique par des entités étrangères. Par ailleurs, il s’est dit inquiet de la décision de la Turquie d’opter pour des systèmes de défense antiaérienne russes du type S-400, soit des équipements qui ne peuvent pas être intégrés dans le système de l’OTAN.

    Football – L’équipe du Club champion de Roumanie, CFR Cluj (nord-ouest) affronte ce soir les Bulgares de TSKA Sofia, dans son premier match du Groupe A de la Ligue Europa. Dans le même groupe, les Suisses de Young Boys Berne jouent contre les Italiens de AS Rome. Eliminée des préliminaires de la Ligue des Champions mais admise dans la Ligue Europa, CFR Cluj reste la seule équipe roumaine à participer aux compétitions européennes de football cette année.

    Météo – Nous avons une belle journée ensoleillée ce jeudi sur la plupart du territoire de la Roumanie, avec des maxima qui vont de 12 à 23 degrés. 21 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • Préparatifs pour les législatives

    Préparatifs pour les législatives

    Même si le Parlement de Bucarest est en train de débattre d’une proposition de reporter le scrutin législatif de décembre au mois de mars 2021, toutes les formations politiques de Roumanie se préparent pour des élections le 6 décembre. Parmi les arguments contre le report du scrutin, le premier ministre Ludovic Orban mentionne le fait que d’autres Etats membres de l’UE ont organisé des élections dernièrement malgré la pandémie de coronavirus. Un avis partagé par le Parti du Mouvement populaire (PMP) et par l’Union Sauvez la Roumanie (USR).

    Par contre, les sociaux-démocrates (PSD), le parti PRORomania et l’Alliance des libéraux et des démocrates (ALDE), d’opposition, préfèrent que le scrutin soit reporté. Vu que pour l’instant, c’est l’opinion du gouvernement qui semble prévaloir, toutes les formations politiques doivent finaliser leurs listes de candidats pour les législatives avant le 29 octobre. De leur côté, les libéraux (PNL) ont déjà déposé au Bureau électoral central plus de 700 000 signatures de soutien. En tête de la liste des candidats libéraux pour la Chambre des députés l’on retrouve le premier ministre Ludovic Orban, alors que le ministre des Finances, Florin Cîţu, ouvre la liste pour le Sénat. D’ailleurs, la plupart des ministres libéraux se portent candidats au futur Législatif de Bucarest.

    Ludovic Orban : « Le 6 décembre, les Roumains doivent se rendre au vote avec confiance et voter pour le PNL, la seule force politique capable de vaincre le PSD et de gouverner la Roumanie. Nous démarrons la campagne électorale avec un slogan très simple : « Nous développons la Roumanie ». Tel est notre objectif : assurer un développement accéléré de la Roumanie, en mettant à profit l’intelligence et l’application des Roumains. »

    Les Sociaux-démocrates, d’opposition, critiquent avec véhémence la manière dont le PNL dirige le pays par temps de pandémie et ils se vantent d’avoir de nombreux spécialistes dans leur camp. Parmi eux, sur les listes du PSD l’on retrouve déjà le représentant de la Roumanie à l’OMS, Alexandru Rafila, ou encore le manager de l’Institut national des maladies infectieuses « Matei Bals » de Bucarest, Adrian Streinu-Cercel – deux des experts présents quasiment tous les jours dans les médias depuis le début de la pandémie et directement impliqués dans la lutte contre le coronavirus.

    Le premier vice-président du PSD, Sorin Grindeanu, précise : « Nous avons continué, comme promis, d’inclure des spécialistes sur nos listes, des personnes intègres, compétentes, connues du public pour leurs réussites professionnelles, des gens qui savent ce qu’ils disent et qui disposent des solutions nécessaires pour les problèmes actuels de la société, des gens qui ont prouvé leur expérience dans leurs domaines d’activité au-delà de leur ancienneté au sein du parti. »

    Enfin, pour ce qui est des minorités nationales, à part la minorité magyare, le Bureau électoral central a accepté 52 candidatures comme définitives. Pour la diaspora, où le scrutin législatif s’étalera sur deux jours, les 5 et 6 décembre prochains, 8 formations politiques et 2 candidats indépendants sont considérés comme ayant des candidatures définitives. Les Roumains établis à étranger peuvent s’inscrire au vote par correspondance jusqu’au 22 octobre. Ce mercredi matin, ils étaient 32.000 à avoir déjà déposé une demande en ce sens. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Elections locales par temps de pandémie

    Elections locales par temps de pandémie

    Programmées initialement pour juin 2020, les élections locales de Roumanie ont été reportées au mois de septembre et auront lieu en un seul tour de scrutin. Tout cela en raison de la pandémie de coronavirus qui impose des conditions spéciales pour ce type d’événements. Entre temps, les mandats des leaders locaux ont été prolongés de 6 mois, ayant pour priorité la mise en place des mesures censées lutter contre la propagation du coronavirus. Sans doute, le scrutin local de cette année se déroulera dans des conditions à part, imposées par la pandémie. La campagne électorale démarre ce vendredi.

    De son côté, le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, a fait appel aux candidats et aux électeurs à respecter les normes de protection sanitaire pour que le scrutin puisse être tenu en toute sécurité. « Il est essentiel que chaque personne fasse de son mieux pour que la démocratie soit protégée en cette période », a insisté le président. « Cela est possible », poursuit-il, « si tout le monde respecte les normes et les mesures censées assurer un cadre optimal pour la tenue des actions électorales dans des conditions spéciales ». Il rappelle aussi qu’il existe des pays où plusieurs types d’élections ont été organisées par temps de pandémie, sans que cela ait eu un impact négatif sur le nombre des cas d’infection. En s’adressant aux candidats, Klaus Iohannis leur a demandé de ne pas exposer les gens au danger de la contamination, car la santé est plus importante que tout objectif électoral, alors que toute transgression des normes sanitaires sera sévèrement sanctionnée.

    Le chef de l’Etat a néanmoins admis qu’il n’existait pas de scénario à risque zéro, mais si toutes les mesures spéciales sont comprises, assumées et mises en œuvre, tant par les organisateurs que par les citoyens, alors il est possible de réduire le risque au minimum. « Les élections sont le fondement de la démocratie », a ajouté le président. « Même si nous vivons une des périodes les plus compliquées de l’histoire récente de la Roumanie, la démocratie ne peut pas être suspendue, ni mises entre parenthèses, car elle garantit tous les droits et libertés dont nous bénéficions », a conclu Klaus Iohannis.

    La campagne électorale du scrutin local démarre donc ce vendredi. La concurrence est acerbe notamment dans la capitale et dans les grandes villes. Chaque candidat fait ses calculs et imagine des stratégies pour attirer des votes et atteindre son objectif. A pourvoir au total : 41 postes de président de conseil départemental, plus de 1300 fonctions de conseiller départemental, 40.000 fauteuils de conseiller local et quelque 3200 postes de maire. Le poste le plus convoité est celui de maire général de la capitale, Bucarest, auquel 18 candidats sont en lice, dont 4 candidats indépendants. Parmi les favoris, mentionnons l’actuelle édile sociale-démocrate, Gabriela Firea, et son rival, Nicusor Dan, candidat indépendant soutenu par le Parti National Libéral (PNL, à la gouvernance) et par l’alliance formée des partis l’Union Sauvez la Roumanie (USR) et PLUS. (Trad. Valentina Beleavski)