Tag: Ceausescu

  • Les visées africaines de la Roumanie

    Les visées africaines de la Roumanie

    Depuis la « lutte pour l’Afrique », telle qu’elle avait été définie par les grandes puissances européennes après 1880, le monde, bouleversé par la deuxième guerre mondiale, s’orienta progressivement vers la décolonisation progressive mais inévitable du continent noir. Vers la fin des années 1950 et dans les années 1960, de nouveaux Etats apparurent, et des nations inconnues jusqu’alors firent entendre leur voix. L’Etat roumain de l’époque saisit l’opportunité et noua des relations privilégiées avec ces nations africaines, nouvellement apparues sur la scène internationale.A bien d’égards, la décolonisation et la libération de l’Afrique de ses anciennes puissances coloniales étaient une manière de réinventer le monde. L’Afrique renaissante essaya de se placer entre les deux grands modèles dominants de l’époque : le capitalisme et le communisme.

    Pourtant, pendant que les anciennes puissances coloniales faisaient de leur mieux pour garder leur main mise sur les anciennes colonies, l’Union soviétique, épaulée par ses satellites communistes, se plaçait dans les starting-blocks, essayant d’attirer ces nouveaux Etats africains dans son giron. Dans ce contexte international complexe, la Roumanie déclencha son « offensive » africaine au début des années ’70, la politique africaine devenant très vite une des lignes maîtresses de la politique étrangère du régime dirigé par Nicolae Ceaușescu. La Roumanie, à l’instar d’autre pays européens, avait ses atouts : sans passé colonial, sans avoir jamais occupé la moindre parcelle de territoire africain, elle pouvait y foncer sans traîner des casseroles. C’est d’abord sur l’Afrique du Nord que la Roumanie jeta son dévolu. En premier lieu, parce que les pays tels que le Maroc, l’Algérie, la Tunisie ou l’Egypte avaient, comme la Roumanie, une tradition francophone et l’usage en commun du français. Puis, une proximité géographique plus importante qu’avec d’autres pays de l’Afrique noire. Aussi, les premiers contacts bilatéraux sont établis suite aux visites de haut niveau.

    L’universitaire Domnica Gorovei, professeur à la Faculté des Sciences politiques de l’Université de Bucarest, nous fait voyager à travers les tournées africaines du président roumain de l’époque dès le début des années 70: « Le premier pays qu’il visite sur le continent africain c’est le Maroc en 1970 et par la suite il va faire plusieurs tournées en Afrique en 72, le Maroc, l’Algérie en Egypte, ainsi qu’en Afrique subsaharienne, tels le Soudan, la République centrafricaine, le Congo, le Zaïre, la Tanzanie, la Zambie. Ensuite une année plus tard, en 1973, ce fut le Sénégal, puis à nouveau le Maroc et l’Algérie. Il s’en est suivi, en 1974 le Libéria et la Guinée, en 1977 l’Afrique de l’Ouest (Mauritanie et Sénégal) puis à nouveau le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Nigeria. Je vais vous donner les dates de ces tournées pour vous faire une idée sur la fréquence de ses visites : 72, 73, 74, 77, 79 puis en 83, 87 et 88. Chaque tournée, c’était visiter 5 Etats africains au bas mot. Prenez l’Egypte, par exemple, on y compte pas moins de 8 visites, elle était un de nos partenaires privilégiés du continent africain. »

    Pour mieux comprendre le sens de cette politique africaine, il faut bien saisir le contexte international, car l’Afrique constituait le terrain d’affrontement par excellence entre capitalisme et communisme. Domnica Gorovei : « Quel est le contexte dans lequel Ceausescu développe ces relations avec les Etats Africains. Il s’agit évidemment de la Guerre fronde, lorsque chaque partie cherche un appui avant toute autre chose idéologique pour balancer la situation en sa faveur. Cette rivalité entre les deux blocs vient et s’ajoute aux influences que les anciens pouvoirs coloniaux cherchent à encore maintenir et c’est d’ici qu’on retrouve un certain avantage pour les leaders africains qu’ils ont su d’ailleurs valoriser au maximum. La relation Occidentaux – Soviétiques – communistes africains est à aborder à partir du concept de sopft power, qui est défini par la compétence des Etats à obtenir ce qu’ils veulent non pas par des moyens coercitifs mais en employant la voie de l’attractivité par des politiques très diverses. Les grandes lignes de la politique africaine de Ceausescu à cette époque-là ont de fortes connotations idéologiques sous la forme de la défense de la paix. Ce que j’ai observé, par contre c’est qu’à un certain moment surtout dans les années 80 les leaders africains commencent à répéter le langage de bois de Ceausescu et en effet ils s’adaptent très vite à l’interlocuteur. Pour vous évoquer un peu ce langage de bois : il plaide pour le soutien des mouvements de libération nationale contre l’impérialisme, le colonialisme et le néocolonialisme pour la paix et la collaboration entre les peuples. Voilà donc une synthèse de cette politique de Ceausescu. »

    La Roumanie offrait de l’assistance économique, s’engageait dans la construction de certains projets industriels d’envergure, tels les barrages des centrales hydrologiques, et puis elle exportait de la technologie, par exemple des tracteurs pour l’agriculture égyptienne. Mais pour ce qui est de la forme que revêtait l’assistance économique, là il est clair que l’idéologie avait son rôle à jouer. Domnica Gorovei : « Ce qu’il essaie de forger c’est justement une alternative roumaine pour l’Afrique contre le comportement néocolonial de l’est et de l’ouest. On retrouve évidemment au niveau de son discours une référence à la démocratisation des relations internationales, une démocratisation comprise dans cette acception communiste. On retrouve un soutien très fort des mouvements de libération nationale des colonies portugaises, un engagement contre le régime ségrégationniste du sud du continent : Rhodésie, Afrique du Sud et évidemment la question syndicale pour militer en faveur de la cause des travailleurs dans les nouveaux Etats africains. Il n’est pas suffisent d’aider l’industrie, mais d’aider les ouvriers dans ces pays qui commencent à s’industrialiser. »

    Les ambitions africaines se sont poursuivies jusqu’en 1989. Mise à part la coopération et l’assistance économique, les relations nouées entre la Roumanie communiste et les Etats africains se sont aussi matérialisées par un certain nombre de places réservées aux étudiants africains dans les universités roumaines, par des mariages mixtes et par des échanges culturels. Les pays d’Afrique du Nord sont demeurés des partenaires traditionnels, même si, le changement du régime politique qui a eu lieu à Bucarest fin 1989, suite à la chute du Mur, a déterminé l’entrée dans un coin d’ombre de ces relations privilégiées, et qu’une redéfinition de la politique africaine de la Roumanie soit toujours attendue.
    (Trad. : Ionut Jugureanu)

  • Ceauşescus Afrika-Politik: Kooperation im Zeichen des Sozialismus

    Ceauşescus Afrika-Politik: Kooperation im Zeichen des Sozialismus

    Im Kalten Krieg lieferten sich die beiden Blöcke, mit den USA und der Sowjetunion als Supermächte an der Spitze, einen Kampf um den ideologischen Einfluss auf die neuen unabhängigen Länder. Sobald sich die neuen unabhängigen Staaten in Afrika etablierten, versuchte Rumänien schnell Beziehungen zu ihnen aufzubauen — und hatte dabei, wie auch viele andere kommunistische Länder, einen Vorteil, der nicht von der Hand zu weisen war: Es war kolonialgeschichtlich nicht vorbelastet. Die Afrikapolitik gehörte nach den 1970er Jahren zu den Leitlinien der rumänischen Au‎ßenpolitik unter Nicolae Ceauşescu. Als erstes schaute Rumänien nach Nordafrika — die Region lag geografisch näher und aufgrund der Affinität mit Frankreich erschienen die sprachlichen Hindernisse als relativ überbrückbar.



    Domnica Gorovei, Professorin an der Fakultät für Politikwissenschaften an der Universität Bukarest, erläutert, dass Ceauşescu die Region damals intensiv bereiste.



    Das erste Land, das er auf dem afrikanischen Kontinent besuchte, war Marokko, das war 1970. Dann unternahm er ab 1972 mehrere Besuchsreihen nach Marokko, Algerien, Ägypten und später durch Subsahara-Afrika, wo die Reise in den Sudan, die Zentrafrikanische Republik, nach Kongo, Zaire, Tansania und Sambia führte. Ein Jahr später, 1973, ging es nach Senegal und wieder nach Marokko und Algerien; 1974 nach Liberia und Guinea. 1977 war wiederum Westafrika dran: Mauretanien, Senegal, Ghana, die Elfenbeinküste, Nigeria. 1979, 1983, 1987 und 1988 war er auch dort und immer wieder besuchte er auf einen Schlag mindestens fünf afrikanische Länder. Ägypten besuchte er nicht weniger als acht Mal — das Land war ein privilegierter Partner in Afrika.“




    Die rumänische Afrika-Politik muss immer auch vor dem internationalen Hintergrund betrachtet werden — prägend war dafür die ideologische Auseinandersetzung zwischen Kapitalismus und Sozialismus, die auch in Afrika ausgetragen wurde, bemerkt Prof. Domnica Gorovei:



    Der Kontext, in dem Ceauşescu diese Beziehungen pflegt, ist vom Kalten Krieg vorgegeben. Beide Seiten suchten ideologische Anhänger in den neuen afrikanischen Staaten, um Überhand zu bekommen. Au‎ßer dieser Rivalität versuchten die ehemaligen Kolonialmächte, weiterhin an ihrem Einfluss festzuhalten. Afrikanische Spitzenpolitiker, die diese Situation maximal zu nutzen wussten, waren im Vorteil. Soft Power war angesagt — die Fähigkeit, durch die politischen Ideen attraktiv zu wirken.“




    Die Expertin Domnica Gorovei stellte bei Textanalysen fest, dass die afrikanischen Führungspolitiker sich in den 1980er Jahren sehr schnell die stark ideologisch eingefärbte Betonsprache Ceauşescus aneigneten und in sie verfielen — es ging um Bewegungen der nationalen Befreiung gegen den Imperialismus und gegen Kolonialismus, um Frieden und Zusammenarbeit unter den Völkern. Ceauşescus Rumänien bot aber mehr an als nur leere Konzepte; es engagierte sich bei Riesenprojekten wie dem Bau von Wasserkraftwerken und Staudämmen und verkaufte diesen Ländern häufig Technologie — so wurden zum Beispiel massiv Traktoren nach Ägypten exportiert. Doch auch die Wirtschaftshilfe stand unter dem ideologischen Stern des Sozialismus, bemerkt Prof. Domnica Gorovei.



    Man versuchte, eine rumänische Alternative für Afrika zu finden, die anders als das neokolonialistische Verhalten von Osten und Westen ausgerichtet sein sollte. Und so erscheint im Diskurs der Bezug zur Demokratisierung der internationalen Beziehungen — eine kommunistische Idee. Es erscheint eine starke Unterstützung für die nationale Befreiung der Länder, die damals noch portugiesische Kolonien waren. Und ein Engagement gegen die Apartheid in Südafrika. Dazu das Gewerkschaftsthema — die Causa der Arbeiter in den afrikanischen Ländern, nicht nur auf Industrieebene, sondern auch individuell.“




    Abgesehen von der Wirtschaftshilfe per se vermittelte das kommunistische Regime auch viele Studienplätze für Afrikaner — und durch die vielen Kontakte kam es auch zu Mischehen und anderen Formen des gesellschaftlichen Miteinanders. Nach der Wende von 1989 geriet die Afrika-Politik Rumäniens jedoch in relative Vergessenheit — das demokratische und kapitalistische Rumänien setzte einfach andere Schwerpunkte.

  • Doina Cornea

    Doina Cornea

    Dans les années 1980, sous le régime communiste, Doina Cornea était professeure à l’Université de Cluj, où elle enseignait la philologie française. Elle menait, à l’instar de millions de Roumains et d’autres citoyens des pays gouvernés par des régimes communistes, une existence avec très peu de joies quotidiennes. Et cela, alors que des libertés fondamentales étaient annihilées, et la situation économique – désastreuse. Même si dans cet univers les gens semblaient être une masse amorphe, beaucoup d’entre eux ont ressenti le besoin de s’opposer au système répressif qui abrutissait l’être humain. Toutes ces personnes ont été appelées des « dissidents », même si elles devraient être appelées plutôt des « opposants » au régime. Une des personnalités les plus connues en tant qu’opposants au régime communiste roumain a été Doina Cornea.

    En 1982, alors que les conditions de vie empiraient en Roumanie, Doina Cornea a décidé qu’elle ne pouvait plus se taire. Elle a écrit une lettre intitulée « Lettre ouverte adressée à ceux qui n’ont pas cessé de penser », qu’elle a envoyée à la Radio Free Europe.

    Interviewée en 1996 par le Centre d’histoire orale de la Radiodiffusion roumaine, Doina Cornea a raconté le contexte de ce premier de ses textes de protestation: « Je pensais surtout aux professeurs, qui ont l’obligation morale de toujours dire la vérité à ceux qu’ils forment. J’ai appris cette grande leçon de mon ancien professeur à la Faculté de Philologie française. J’ai été très impressionnée par cette idée qu’il a essayé de nous instiller dans le cœur et dans l’esprit, car à l’époque, dans les années 1950, on vivait sous le régime stalinien le plus atroce. J’ai toujours ressenti le fait que quelque chose me poussait vers une certaine tournure des choses, même malgré moi, mais je ne voulais pas signer la lettre. Je l’ai écrite, ma fille l’a emmenée avec elle lors de son premier voyage ici après avoir quitté la Roumanie, et je me suis dit: « Je ne vais pas signer la lettre, qu’ils la présentent comme il leur semblera bon». J’ai tiré un tiret à la fin du texte. Toutefois, pour qu’ils aient la certitude qu’il s’agissait d’un texte authentique et qui n’avait pas été fabriqué au nom d’une autre personne, j’ai ajouté: « Pour Radio Free Europe, Doina Cornea, chargée de travaux dirigés à la Faculté de Philologie ». Vlad Georgescu, le directeur du poste, que j’ai rencontré par la suite, m’a dit qu’ils avaient pensé que c’était un pseudonyme. Et quand il a présenté le texte, il pensait annoncer le nom de l’auteur, Doina Cornea, comme s’il se fut agi d’un pseudonyme. Quelles ont été les conséquences? J’étais paralysée de peur, car je suis peureuse et j’ai été assez lâche aussi, comme tout le monde. Mais de tels faits ou évènements vous obligent à une tenue morale plus digne et après cela, un certain sentiment de l’honneur s’est réveillé en moi. Je pense toutefois l’avoir eu avant aussi, dans une certaine mesure. Mais, à ce moment là, je me suis sentie obligée par mon geste. C’était mon nom, je ne pouvais pas dire que ce n’était pas moi qui avais écrit ce texte, que je n’avais pas été celle qui avait commis ce geste, donc révoquer ce que j’avais fait ».

    Elle a été licenciée de la faculté en 1983, mais elle a continué à écrire des lettres de protestation qui ont été diffusées par Radio Free Europe, 31 textes en tout. Elle a été suivie tout le temps par la Securitate jusqu’en 1989 et constamment harcelée. Elle a diffusé des manifestes de solidarité avec la grève des ouvriers de Braşov de 1987 et elle a participé aux démonstrations anticommunistes de Cluj le 21 décembre 1989. Elle a été Officier de la Légion d’honneur, s’est vu décerner l’Etoile de Roumanie, la plus haute distinction roumaine, et la Croix de la Maison royale de Roumanie.

    Doina Cornea a quitté ce monde le 4 mai dernier, à 88 ans, et elle a été enterrée avec des honneurs militaires au Cimetière central de Cluj-Napoca.

    « J’ai la conviction de ne pas avoir lutté pour rien », disait Doina Cornea, cette femme exceptionnelle, opposante au régime communiste roumain. (Trad. Nadine Vladescu)

  • The Goma Movement

    The Goma Movement

    The Ellenpontok (Counterpoints) samizdat, written by a group of Hungarian intellectuals in the 1970s, the Aktionsgruppe Banat, a protest movement of German language writers also from the 1970s, and the Goma Movement, were the most important forms of protest by Romanian society against the communist regime. The Goma Movement is named after novelist Paul Goma, the initiator of the protest.



    Paul Goma was born in 1935 in the Republic of Moldova in a family of teachers, who came to Romania as refugees after Bessarabia was occupied by the USSR in 1944. He published 30 volumes of fiction and memoirs. He was also a political detainee. Cristina Predescu, a professor of political science at the Bucharest University, has explained that there is a difference between the initiator of the protest and the people who supported it.



    Cristina Predescu: “We have this phrase, the Goma Movement, circulating in historical writings, which is the way in which this protest movement is known. In fact, this unfortunate phrase is the name that the Securitate gave the group. In this case, the situation is a bit more complicated, because it is a larger group than Ellenpontok and Aktionsgruppe Banat. I will try to make something of a reinterpretation of this movement. First of all, I will make a difference between who Goma was, as a cultural opponent of the communist regime, and the Goma movement, which is something completely different.



    The relationship between Goma and the regime was sinuous, going from radical opposition to support, especially in 1968, when the new leader in Bucharest, Nicolae Ceausescu, spoke openly against the communist regime in Moscow. Cristina Petrescu: “We look at the opponents of the regime always following the dynamic of the relationship between the opponents and the regime. Goma has the privilege of being one of the longest standing opponents, the most resilient of them, which is a performance even among the people known as being the initiators of movements against the regime. He started by taking part in the student revolt in Bucharest, which coincided with those in Budapest in 1956. He became a political detainee, he was then placed under house arrest, and later reintegrated in the University system. There was an attempt to recruit him as an informer, but that failed. In 1968, he enrolled voluntarily in the Communist Party, in support of the Ceausescu regime, as he himself confessed.



    In spite of all this, Goma remained an unpredictable and uncomfortable interlocutor for the authorities. Cristina Petrescu explains that the leader of the Romanian human rights movement continued to annoy the regime: “Goma stood out by the fact that in the 1970s he was a peak of non-conformism among Romanian writers, because he was the first among Romanian writers to publish outside Romania two volumes, which had been turned down by the censors. One of them was clearly against the regime and spoke about prisoners obsessed with freedom. They were very successful because they were published at a time when Solzhenitsyns The Gulag Archipelago when was being translated into other languages, whch is why Goma is referred to as the Romanian Solzhenitsyn.



    Goma again came into open conflict with the communist authorities in 1977 when he signed a joint protest letter that was sent to the Conference on Security and Cooperation in Europe hosted by Belgrade that year, a letter that was read out by Radio Free Europe. The letter denounced the violation of human rights in Romania.



    Professor Cristina Petrescu: “Its a known fact that Goma was the initiator of the human rights movement modelled on Charter 77 from Czechoslovakia, after which he tried to be co-opted by the regime, which he partly succeeded if we look at the articles he published before he was arrested. While in prison, he recanted many of the views he had voiced earlier and was released following international pressure before being expelled and becoming a leading member of the democratic exile until 1989. He remained a controversial figure after 1989 as well, in particular because of the views he held in respect of the Sovietisation of Bassarabia. In conclusion, I would say that Paul Goma is, to a great extent, a forgotten hero of our recent history, in which he hasnt yet found a suitable place.



    This is how the Goma Movement emerged. It included a total number of 430 people who were related, in one way or another, to “The Bearded Man, the code name given by the Securitate (the former political police) to Goma. Some of the best-known figures who endorsed Gomas movement were literary critic Ion Negoiţescu, psychiatrist Ion Vianu and worker Vasile Paraschiv. 186 of them got a passport to emigrate, after the movement was stifled.



    Cristina Petrescu: The Goma Movement is being described as one of the peak moments of mobilization against the former communist regime. It was a movement that numbered some 200 supporters, a figure comparable to the number of supporters of Charter 77. However, the two movements followed completely different paths. While the Goma Movement ended with his arrest, Charter 77 survived the communist regime and gave Czechoslovakia and the Czech Republic a president, after the fall of communism.



    On April 1, 1977, Paul Goma was arrested and that same year, on November 20, the line authorities withdrew his, his wifes and his child s Romanian citizenship and they were expelled from Romania. They reached Paris where they sought political asylum, but Goma did not want to apply for the French citizenship. As moral reparation, Goma was given back his Romanian citizenship after 1989.


  • Aktionsgruppe Banat: Deutschsprachige Schriftstellergruppierung von Securitate zerschlagen

    Aktionsgruppe Banat: Deutschsprachige Schriftstellergruppierung von Securitate zerschlagen

    Hinter dem Namen Aktionsgruppe Banat“ steckt eine Gruppe deutschsprachiger Literaturschaffender aus Westrumänien. Sie erschien 1972 als Literaturkreis an einem Gymnasium in der Banater Stadt Sânnicolau Mare — deutsch Gro‎ßsanktnikolaus. Der Gruppe gehörten neun Gründungsmitglieder an. Hintergrund war die nach 1960 eingetretene Entspannung der Zensur. Im April 1972 erschien in der deutschsprachigen Neuen Banater Zeitung“ aus Timişoara/Temeswar ein Artikel mit der Meinung junger Schriftsteller über die Literatur und die gesellschaftlichen Zustände sowie die Situation junger Menschen in Rumänien. Sehr schnell etablierte sich die Gruppe als nonkonformistische Vereinigung, die die Gesellschaft — und somit auch das Regime von Nicolae Ceauşescu — kritisch hinterfragte.



    Der Historiker Corneliu Pintilescu vom Geschichtsinstitut George Bariţiu“ in Cluj/Klausenburg findet, dass die Gruppe schon von Anfang Einfluss hatte — die Probleme mit der Zensur waren differenzierter, weil sich die Autoren auf humoristische Weise und aus marxistischer Perspektive ausdrückten. Die Gruppe war in Timişoara und anderen Städten im Banat zwischen 1972 und 1975 aktiv, aber der Nachhall war gro‎ß und erfasste auch die Arbeit von Autorinnen und Autoren wie Herta Müller“, so Pintilescu. Sie und andere Schriftstellerkollegen waren zwar nicht Mitglieder der Gruppe, standen aber unter ihrem Einfluss und erfanden sich unter anderen Labels wieder.



    Besonders an der Aktionsgruppe Banat ist, dass sie sich im westlichen kritischen Marxismus verortete und eine Emulation des 1968er Geistes an den westlichen Universitäten versuchte, sagt der Historiker. In vielen Texten übten sie vor allem durch ausgeklügelte Wortspiele eine verschleierte Kritik am real existierenden Sozialismus im Rumänien der Jahre 1970–1980. Für den Geheimdienst Securitate war der Umgang mit dieser Art von Kritik aus marxistischen Positionen eine sehr komplizierte Herausforderung. Die Agenten behielten die Autoren zwar im Auge, nahmen sie fest und verhörten sie, lie‎ßen aber dennoch eine relativ reiche literarische Tätigkeit zu. Der staatliche Verlag Kriterion veröffentlichte viele ihrer Texte, was auf dieses doppeldeutige Verhältnis zum Regime hindeutet. Und interessanterweise durften sie auch eine Beziehung zu marxistischen Medien in der BRD und in Österreich pflegen. In den 1970er Jahren veröffentlichten sie in vielen linken westlichen Medien. Der Umgang der Geheimpolizei mit der Aktionsgruppe Banat ist sehr aufschlussreich, glaubt der Historiker Corneliu Pintilescu. Es gibt zwar bestimmte Partikularaspekte des Falles Aktionsgruppe Banat, aber insgesamt zeigt er doch klar vor, wie sich der Umgang des Regimes und der Securitate mit den Intellektuellen gestaltete — er widerspiegelt den Wandel der Methode, Technik und Politik der Geheimdienste“, meint Pintilescu.



    Ein gutes Beispiel dafür ist die Situation von William Totok, der heute in Berlin lebt. 1971 wurde er von dem Geheimdienst festgenommen und verhört, weil er einen Brief an Radio Freies Europa geschickt hatte. Doch am Ende der Ermittlungen lie‎ß ihn die Geheimpolizei laufen, weil sie den Vorfall als weniger schwer einstufte. Er musste sich nur die Kritik seiner Kollegen bei einer Sitzung des Jugendverbands der Partei anhören. In den 1980er Jahren kam es bei ähnlichen Verfahren im Zusammenhang mit der Aktionsgruppe Banat dafür schon zu Verurteilungen. Wir haben es also zu tun mit einem Wandel von Samthandschuhen zu repressiven, gewaltsamen Methoden, sagt der Historiker.



    Interessant ist, dass die Geheimpolizei anfangs mit den Texten nichts anfangen konnte — sie heuerte andere Literaten an, um sie zu entziffern. Die Geheimdienste spezialisierten sich auf Literaturdeutung — und Historiker spotteten schon über eine Polizeiästhetik“. Humor konnte schwerer politisch angekreidet werden, so viel kapierte auch die Securitate, die bei Totok die Gelegenheit am Schopf packte, ihn zur Mitarbeit als Spitzel zu überzeugen, berichtet Corneliu Pintilescu. William Totok wurde IM Thomas; er geht durch alle drei Zustände, die jemand im Verhältnis zur Geheimpolizei annehmen konnte. Er wurde überwacht, verhört und akzeptierte, zu bespitzeln“, so Historiker Pintilescu, dessen Einlassung nach die Geschichte komplizierter ist.



    Die Securitate wusste, dass jemand Ende der 1960er Jahre aus Gro‎ßsanktnikolaus Briefe an den Sender Freies Europa schickte — aber sie wusste nicht, wer das war. Sie ermittelte und stie‎ß auf Totok, weil dessen Mutter das in einem Brief an eine Drittperson eröffnete. Totok wurde dann verhaftet, verhört, die Securitate lie‎ß ihn aber danach in Ruhe. Als er Mitte der 1970er Jahre an Begegnungen der Aktionsgruppe Banat aktiv teilnahm, wurde die Securitate wieder auf ihn aufmerksam und drehte ihn zum Spitzel um. Aber er schenkte seinen Kameraden reinen Wein ein, so dass sie wussten, woran sie waren. Die Aktionsgruppe Banat wurde schlie‎ßlich zerschlagen, ihre Mitglieder ins Exil gezwungen. Ihre Mitglieder sind heute noch in Deutschland als Autoren und Übersetzer tätig — und Herta Müller gewann sogar den Literatur-Nobelpreis.

  • Les échos de la déstalinisation en Roumanie

    Les échos de la déstalinisation en Roumanie

    En 1956, 3 ans après la mort de Joseph Vissarionovich Staline, le nouveau leader soviétique, Nikita Khrouchtchev, condamnait les excès de la politique menée par le premier et prônait une autre politique. Son discours, connu comme le rapport du XXe congrès du Parti communiste de l’URSS du mois de février, document resté secret, allait être considéré comme le début de la déstalinisation. Khrouchtchev y dénonçait les pratiques ayant permis des crimes atroces, parmi les victimes figurant aussi plusieurs membres dévoués du parti et dont la fidélité envers Staline n’avait jamais été mise en doute.

    Toutefois, le rapport de Khrouchtchev dénonçait les seuls crimes de Staline contre les activistes du parti et de l’Etat, passant sous silence les crimes de masse commis par le régime stalinien. Les pays du bloc socialiste ont réservé un accueil différent à ce rapport. Alors que certains d’entre eux tentaient timidement de petites réformes, d’autres maintenaient la ligne dure du socialisme qu’ils avaient adoptée après 1945. Les contestataires de la déstalinisation entamée par Khrouchtchev saisirent l’occasion de la révolte anticommuniste qui a éclaté à l’automne 1956 en Hongrie pour montrer les risques que l’on courait en cas de politique socialiste plus détendue.

    En Roumanie, les échos du discours de Khrouchtchev ont été contradictoires, en ce se sens que le dirigeant stalinien Gheorghe Gheorghiu-Dej a maintenu sa position, au détriment de ses opposants, Miron Constantinescu et Iosif Chişinevschi. En 2002, dans une interview pour le Centre d’Histoire orale de la Radiodiffusion roumaine, Ştefan Bârlea racontait qu’en 1957, en sa qualité d’activiste du parti, chargé de la Jeunesse, il avait participé à la réunion pendant laquelle on avait débattu des positions exprimées par Miron Constantinescu et Iosif Chişinevschi contre Dej. Aux réunions où l’on devait décider des mesures organisationnelles ne pouvaient participer que les membres du Bureau politique, précisait Ştefan Bârlea. : « A la deuxième réunion à laquelle j’ai participé, Gheorghiu-Dej s’est absenté. C’est Nicolae Ceauşescu qui a présidé les travaux. Y étaient présents aussi Constantin Pârvulescu et quatre autres membres importants, ainsi que Liouba Chişinevschi, la femme de Iosif Chişinevschi, elle aussi impliquée dans ce conflit. Les deux contestataires, Constantinescu et Chişinevschi, n’étaient pas là. Ceauşescu a présenté la situation, secondé par Pârvulescu. J’oubliais de mentionner Alexandru Moghioroş et surtout l’acteur principal, Petre Borilă. Gheorghiu-Dej, Miron Constantinescu, Iosif Chişinevschi et Petre Borilă avaient compté parmi les participants à la réunion tenue à Moscou pendant laquelle Khrouchtchev avait dénoncé le culte de la personnalité construit autour de Staline. De l’avis de Constantinescu et de Chişinevschi, le culte de la personnalité commençait à se manifester en Roumanie aussi. Ils ont même affirmé que même Gheorghiu-Dej n’y était pas étranger, propos mal digérés par Borilă, qui les a rejetés. »

    La lutte pour le pouvoir menée au sommet du parti était certes acerbe, mais elle n’allait plus jusqu’à la liquidation physique, comme cela était arrivé du temps de Staline. Ceci étant, l’intellectuel Miron Constantinescu et son camarade Iosif Chişinevschi n’eurent à subir que le blâme et la démission des hautes fonctions qu’ils détenaient. Ştefan Bârlea: « A l’insu de Gheorghiu-Dej, les deux sont allés faire du prosélytisme au sein du Bureau politique. Ils ont cherché à gagner à leur cause Constantin Pârvulescu et Moghioroş, sans pour autant y parvenir. La situation n’a pas tardé à être mise en débat au sein du Bureau politique. Gheorghiu-Dej avait l’air d’être mis devant le fait accompli. Pârvulescu et Moghioroş ayant pris leurs distances, Miron Constantinescu et Iosif Chişinevschi se retrouvèrent isolés. Comme Miron Constantinescu s’était exprimé de manière irrévérencieuse à l’égard de Gheorghiu-Dej même devant Staline, lorsqu’il avait été question de l’évincement d’Ana Pauker, Dej a assez violemment réagi. Il a donc décidé de soumettre ce problème au plénum du Comité central. Nous avons appris du jeune Ceauşescu qu’il avait été décidé que Miron Constantinescu et Iosif Chişinevschi informent la réunion plénière de la manière dont ils avaient conçu le rapport destiné au Bureau politique. Autrement dit, on les poussait à se démasquer eux-mêmes. Il fut décidé de les écarter du Comité central et des fonctions qu’ils occupaient. Miron Constantinescu avait été un proche collaborateur de Gheorghiu-Dej et détenu des fonctions importantes au sein du parti. Miron Constantinescu et Iosif Chişinevschi ont donc échoué dans leur lutte pour le pouvoir, Gheorghiu-Dej s’étant avéré plus habile. »

    Pour conclure, disons que la déstalinisation n’a pas eu de très grands échos en Roumanie. Le fait que Gheorghe Gheorghiu-Dej ait maintenu intacte sa position de leader suprême en dit long. L’effet le plus important de la déstalinisation reste le retrait des troupes soviétiques, en 1958, événement qui n’a pas pour autant marqué un tournant dans l’évolution ultérieure de la Roumanie.

  • Entstalinisierung: Abrechnung mit Stalin führte zu Machtkämpfen unter rumänischen Kommunisten

    Entstalinisierung: Abrechnung mit Stalin führte zu Machtkämpfen unter rumänischen Kommunisten

    1956, drei Jahre nach dem Tod von Josef Wissarionowitsch Stalin, verurteilte der neue sowjetische Anführer Nikita Chruschtschow die Exzesse seines Vorgängers und forderte eine neue Politik. In einer Rede beim 20. Kongress der Kommunistischen Partei der Sowjetunion stellte er seinen geheimen Bericht vor. Dieser gilt als Anfang der Entstalinisierung. Chruschtschow brandmarkte die Praktiken, die zu ungeheuerlichen Morden geführt hatten. Unter den Ermordeten gab es auch der Partei und Stalin treue Personen, deren Loyalität nicht bezweifelt werden konnte. Der Bericht Chruschtschows gei‎ßelte jedoch nur die Verbrechen Stalins gegen die Partei- und Staatsaktivisten, nicht aber die Massenmorde des Stalinismus.



    Der Bericht Chruschtschows wurde unterschiedlich in den Staaten des sozialistischen Lagers aufgenommen. Während einige kleine Reformen einleiteten, hat sich in anderen überhaupt nichts bewegt. Die antikommunistische Revolte von 1956 in Ungarn wurde von den Anfechtern der Entstalinisierung zum Vorwand, um zu zeigen, wohin die Entspannung der sozialistischen Politiken führen könne. In Rumänien verfolgte Gheorghe Gheorghiu Dej seine harte stalinistische Linie, trotz seiner Widersacher Miron Constantinescu und Iosif Chişinevschi.



    Das Zentrum für Mündliche Geschichte des Rumänischen Rundfunks hat 2002 die Zeugenaussage von Ştefan Bârlea aufgenommen. 1957 war Bârlea ein junger Parteiaktivist, der mit den Jugend-Angelegenheiten beauftragt war. Er hat an der Sitzung teilgenommen, in der Miron Constantinescu und Iosif Chişinevschi die Ideologie des Anführers Dej angefochten haben. Laut Bârlea hatten die Sitzungen des Politbüros, die Verwaltungsma‎ßnahmen betrafen, einen streng geheimen Charakter. An diesen nahmen nur die Büro-Mitglieder teil.



    An der zweiten Sitzung nahm ich teil, da kam Gheorghiu-Dej nicht, Nicolae Ceauşescu hat die Arbeiten präsidiert. An der Sitzung nahmen noch Constantin Pârvulescu und drei-vier weitere Mitglieder teil. Man hat die ganze Lage darstellt und die Billigung dieser Ma‎ßnahmen begründet. Anwesend war auch Liuba Chişinevschi, die Ehefrau von Iosif Chişinevschi, die in diesem Konflikt involviert war. Die beiden Widersacher des Parteichefs, Constantinescu und Chişinevschi, waren nicht anwesend. Ceauşescu hat ausgeführt, Pârvulescu hat ergänzt. Alexandru Moghioroş war da und auch der Hautptakteur, Petre Borilă, ihn habe ich vergessen. Es hatte ein Gespräch in Moskau gegeben, nachdem Chruschtschow den Personenkult um Stalin entlarvt und veurerteilt hatte. An dem Treffen hatten Gheorghiu-Dej, Miron Constantinescu, Iosif Chişinevschi und Petre Borilă teilgenommen. Da wurden die Dinge im Allgemeinen dargestellt, so wie sie sich beim 20. Kongress der Kommunistischen Partei der Sowjetunion zugetragen hatten. Die beiden, Constantinescu und Chişinevschi, waren der Ansicht, dass es auch in Rumänien Probleme betreffend den Personenkult gab. Laut damaliger Regel musste nach jeder Auslandsreise im Politbüro Bericht erstattet und je nach Fall auch dem Zentral-Komitee Auskunft gegeben werden. Constantinescu und Chişinevschi haben es nicht direkt Gheorghiu-Dej gesagt. Die beiden sagten, auch Gheorghiu-Dej habe einen Personenkult entwickelt, auch in unserem Land sei diese Tendenz spürbar ist. Das hat Borilă zurückgewiesen.“




    Der Kampf um die Parteiführung spitzte sich zu, es stellte sich aber nicht mehr das Problem der physischen Beseitigung, wie zu Zeiten Stalins. Der Intellektuelle Miron Constantinescu und sein Gefährte Iosif Chişinevschi wurden nur stigmatisiert und ausgeschlossen. Ştefan Bârlea berichtet weiter:



    Dann versuchten die beiden, ohne dass es Gheorghiu-Dej wusste, Anhänger im Politbüro zu gewinnen. Der eine besuchte Constantin Pârvulescu, der andere Moghioroş, und die haben versucht ihnen die Idee der rumänischen Entstalinisierung zu verkaufen. Natürlich konnten sie sich nicht verständigen und es kam zu Diskussionen im Politbüro. Es hie‎ß, man habe Gheorghiu-Dej vor vollendete Tatsachen gestellt oder man habe die Absicht, das zu tun. Sowohl Pârvulescu als auch Moghioroş haben diese Anschuldigungen zurückgewiesen und im Politbüro angemessen Stellung genommen. Die beiden wurden isoliert. Miron Constantinescu wollte sich an Gheorghiu-Dej rächen, er hatte schon vor Stalin über ihn respektlos geredet, als über die Beseitigung von Ana Pauker diskutiert wurde. Gheorghiu-Dej hat ziemlich heftig reagiert und man hat beschlossen, dieses Thema im Rahmen der Plenarsitzung des Zentralkomitees zu besprechen. Der junge Ceauşescu hat uns mitgeteilt, man habe beschlossen, dass Miron Constantinescu und Iosif Chişinevschi in der Plenarsitzung des Zentral-Komitees den Bericht für das Politbüro mit allen Schlussfolgerungen vorstellen werden. Mit anderen Worten handelte es sich dabei um eine Art Selbstdemaskierung in der Plenarsitzung des Zentral-Komitees. Und das Zentralkomitee hat beschlossen, sie aus seinen Reihen auszuschlie‎ßen. Miron Constantinescu war ein enger Mitarbeiter von Gheorghiu-Dej und hatte wichtige Ämter in der Partei bekleidet, im Rahmen der sogen. sowjetischen Gruppe, die nach Rumänien gekommen war. Es war eigentlich ein Machtkampf, den Miron Constantinescu und Iosif Chişinevschi entfacht haben, um sich als Anführer der Partei zu profilieren. Gheorghiu-Dej war jedoch etwas gerissener als die beiden.“




    Das Echo der Entstalinisierung in Rumänien war schwach, für Gheorghe Gheorghiu-Dej hatte die Abrechnung mit Stalin überhaupt keine Folgen, sein Machtanspruch blieb unangetastet. Die wichtigste Folge der Entstalinisierung war der Abzug der sowjetischen Truppen aus Rumänien im Jahr 1958. Für die anschlie‎ßende Entwicklung Rumäniens spielte das aber keine wesentliche Rolle.

  • Ecouri ale destalinizării în România

    Ecouri ale destalinizării în România

    În 1956, la 3 ani de la moartea lui Iosif Vissarionovici
    Stalin, noul lider sovietic Nikita Hruşciov condamna excesele politicii duse de
    acesta şi cerea o politică nouă. Discursul său, cunoscut ca raportul la cel
    de-al XX-lea congres al Partidului Comunist al Uniunii Sovietice desfăşurat în
    luna februarie, raport rămas secret, a fost considerat începutul
    destalinizării. Hruşciov denunţa practicile prin care fuseseră comise crime
    îngrozitoare, printre cei ucişi numărându-se membri devotaţi ai partidului, a
    căror fidelitate faţă de Stalin fusese dincolo de orice dubiu. Însă Raportul
    lui Hruşciov demasca doar crimele lui Stalin comise împotriva activiştilor de
    partid şi de stat, nu şi a crimelor în masă ale stalinismului.


    Însă Raportul lui Hruşciov a fost
    primit diferit în ţările lagărului socialist. În timp ce unele au început timid
    o politică de mici reforme, altele s-au menţinut pe linia dură a socialismului
    fără să liberalizeze cursul pe care se angajaseră după 1945. Revolta
    anticomunistă a Ungariei din toamna anului 1956 a fost un exemplu folosit de
    contestatarii destalinizării începute de Hruşciov pentru a arăta la ce putea
    duce o relaxare a politicilor socialismului. În România, ecourile discursului
    lui Hruşciov au fost contradictorii, liderul stalinist Dej păstrându-şi poziţia
    în detrimentul contestatarilor săi, Miron Constantinescu şi Iosif Chişinevschi.


    Centrul
    de Istorie Orală din Radiodifuziunea Română a înregistrat în 2002 mărturia lui Ştefan Bârlea,
    tânăr activist în 1957, responsabil cu problemele tineretului, care a
    participat la şedinţa de discutare a poziţiilor de contestare a lui Dej
    exprimate de Miron Constantinescu şi Iosif Chişinevschi. Conform lui Bârlea, şedinţele
    Biroului Politic cu măsuri organizatorice erau unele strict interne la care nu
    participau decât membrii Biroului. La a doua şedinţă am participat eu, nu a venit Gheorghiu-Dej, dar a fost
    Nicolae Ceauşescu, care a prezidat lucrările. Au mai fost, din câte îmi
    amintesc, Constantin Pârvulescu şi încă trei-patru dintre oamenii de bază. Şi
    s-a redat toată situaţia şi de ce s-au adoptat aceste măsuri, era prezentă
    inclusiv Liuba Chişinevschi, soţia lui Iosif Chişinevschi, care era implicată
    în acest conflict. Cei doi contestatari, Constantinescu şi Chişinevschi, nu au
    fost prezenţi. A prezentat Ceauşescu şi a completat Pârvulescu, a fost şi
    Alexandru Moghioroş şi l-am uitat pe actorul principal Petre Borilă. Fusese o
    discuţie la Moscova, după cultul personalităţii lui Stalin pe care l-a demascat
    Hrusciov, şi la acea şedinţă participaseră Gheorghiu-Dej, Miron Constantinescu,
    Iosif Chişinevschi şi Petre Borilă. Sigur că acolo s-au prezentat lucrurile pe
    larg, aşa cum au apărut şi la Congresul XX al Partidului Comunist al Uniunii
    Sovietice, şi problema cultului personalităţii. Ei doi, Constantinescu şi cu
    Chişinevski, erau de părere că probleme legate de cultul personalităţii existau
    şi în România. Potrivit regulii de atunci, după orice vizită în străinătate
    trebuia să se facă o informare în Biroul Politic şi, după caz, şi Comitetului
    Central. Se pare că Constantinescu şi Chişinevschi nu i l-au spus direct în
    faţă lui Gheorghiu-Dej. Cei doi au început să susţină că şi Gheorghiu Dej a
    procedat la cultul personalităţii, că şi la noi în ţară se manifestau aceste
    tendinţe. Lucruri pe care Borilă nu le-a acceptat, chiar le-a respins.


    Lupta
    pentru putere la vârful partidului era acerbă, însă nu se mai purta în termenii
    lichidării fizice, aşa cum fusese în timpul vieţii lui Stalin. Intelectualul
    Miron Constantinescu şi companionul său Iosif Chişinevschi aveau să plătească
    numai cu înfierarea şi cu excluderea. Ştefan Bârlea. Atunci, cei doi, fără ştirea lui Gheorghiu-Dej, s-au dus să-şi facă adepţi
    în Biroul Politic, unul l-a vizitat pe Constantin Pârvulescu, altul l-a vizitat
    pe Moghioroş încercând să le strecoare această idee. Evident, nu s-au înţeles
    şi s-a ajuns la un moment dat la discuţie în Biroul Politic. Gheorghiu-Dej
    apărea că a fost pus într-un fel sau altul în faţa unui fapt oarecum împlinit
    sau se intenţiona să fie pus în faţa unui fapt împlinit. Atât Pârvulescu cât şi
    Moghioroş au respins aceste lucruri şi în Biroul Politic au acţionat ca atare.
    Şi atunci, cei doi au rămas izolaţi. Miron Constantinescu mai avea nişte poliţe
    de plătit lui Gheorghiu-Dej, el se exprimase cândva ireverenţios la adresa lui
    chiar în faţa lui Stalin când s-au dus pentru problema înlăturării Anei Pauker.
    Gheorghiu-Dej a reacţionat destul de violent şi foarte serios şi s-a hotărât să
    se pună această problemă în discuţia plenarei Comitetului Central. Tânărul
    Ceauşescu ne-a comunicat că s-a hotărât ca Miron Constantinescu şi Iosif
    Chişinevschi să prezinte în plenara Comitetului Central cum au gândit acest
    raport pentru Biroul Politic, cu toate concluziile şi cu toate lucrurile
    respective. Cu alte cuvinte, a fost un fel de autodemascare în plenara
    Comitetului Central. Şi plenara Comitetului Central a luat hotărârea ca să-i
    scoată din Comitetul Central, din toate funcţiile respective. Miron
    Constantinescu a fost un colaborator apropiat al lui Gheorghiu Dej şi a avut
    funcţii importante în partid, în grupul sovietic care venise în ţară. A fost de
    fapt o luptă de putere pe care Miron Constantinescu şi Iosif Chişinevschi s-au
    străduit în decursul timpului ca să apară în postura de lideri reali. Şi
    abilitatea lui Gheorghiu-Dej a fost ceva mai mare.


    Ecourile
    destalinizării în România au fost slabe, poziţia liderului maxim Gheorghe
    Gheorghiu-Dej menţinându-se intactă. Cel mai important efect al destalinizării
    a fost plecarea trupelor sovietice în 1958, fără însă o importanţă capitală
    pentru evoluţia ulterioară a României.

  • Aproapea ici tiva ti Ceauşescu

    Aproapea ici tiva ti Ceauşescu

    Cara imposibilu vrea sa s-faca di dauă ori, România vrea s-videa, tu aesta oara di iarnă, ateali nai cama groteşti spectacoli publiti.


    Ateali dauă condiţii imposibile suntu ca Nicolae Ceauşescu s-gindzea s-baneadza una sută di ani şi comunismul s-armanea tu lucru până tu dzalili a noastre. Aesti performanţe imposibile avea anaghi cama di 28 di ani ca ază s-nu putem sa zburamu libiru di comunism şi Ceauşescu. Ateali două noţiuni s-alathusescu şi kirura dauli tu andreu 1989, când comunismul s-asteasi ca ideologie conducătoare unică tu stat şi Ceauşescu, liderlu autocrat a regimului comunist, fu executat. Nicolae Ceauşescu, avinatu tu andreu 1989, fu conducătorul absolut şi absurdu ali Românie kiro di aproapea un cirecu di secol. S-aminta aoa si una sută di ani, la 26 di yinaru 1918, tu una familie modestă, di agricultori. Feati zanatea di cizmar, ama aleapsi subversiunea comunistă. Avu şi tihi di un moment favorabil, tu bitisita a doilui polim mondial, când armata sovietică feati dit comunism crunta mira ali României şi ali Europa di Est tra ma ghini di patru dicenii.



    Ceauşescu eara un cadru tinir şi di yinitor a comunismului tu ofensivă. Tu 1965, liderul comunist di atunci, Gheorghe Gheorghiu-Dij, muri. Easti cunuscut tra atea că apraftasi fudzearea a askeriloru sovietice dit România şi s-arati di di Moscova. Dit len turlii di furn’ii, vecl’ii lidiri comunişti lu aleapsira tu framtea a lor Nicolae Ceauşescu. La 48 di ani, Ceauşescu eara nai ma tinir şef di stat comunist şi alăsa impresia a unui reformator. Tu 1968, România nu l’ia parti la aputrusearea ali Cehoslovacie di cătra truili a statelor partenere dit Tratatlu di Varşovia, tra sa u pidipseasca tra naetli reformatoare. Ceauşescu organiza un multu giunescuu miting, Bucureşti, di u agudi sertu actiunea a Tratatlui di Varşovia, dit cari, dimes si fătea parte. Amintaticlu di imagine fu babageanu, ahurheasti vizitili tru ţărle occidentale, nica şi tu America, s-hibă aprukeatu di liderl’ii a lumil’ei libera. Tru ahuhrita a an’ilor 70 vizitează China şi Coreea di Nord şi easti amintatu di paranoicul cult al personalitatil’ei cari s-practica aclo.



    Ti scurtu kiro, Ceauşescu va va s-tana la el acasă, tu România, lahtaroasili spectacole di adulare aproapea mistică. Dzuua lui di amintari, 26 ianuarie, reprezenta un apogeu zorlea ti straxeari a cultului personalitatil’ei, cu spectacole babageani, ti ascumbusea dzat di n’il’i di oamin’i alxiţ tu masi amorfe cari disimna cu trulu a lor taparli a cuplului prezidenţial, hlambura a partidlui comunist şi len turlii di lozinci bombastice. Cu kirolu, represiunea agiumsi tut ma sertă, iara cultul a personalităţii agiumsi diplo, intrândalui tu cadru şi Elena Ceauşescu, nicukira al Nicolae şi tovarăşa a partidlui. Tu anii 80, situaţia economică ali Românie cadi, inclusiv di furn’ia a nascantor proiecte faraonice, iara Ceauşescu ordona paltearea a borgil’ei externe ninti di vade. Tuti agiundzea la exportu, kiro tru cari populaţia numata tani keptu la condiţiili greale di bana. Arcoarea stăpueaşte ţara, la patru decenii di la bitisearea a polimlui s-baga diznau tu lucru cartelele di raţionalizare a alimentelor, iara politica pro-natalistă fati traghedii. Tu 1989, Europa easti azvarnuită dit un cap tu alantu di revoluţii ma multu ica ma puţan irin’eatiti cari li surpa regimurile comuniste. Dupu un kiro cadi si ma urâta preacl’e di dictatori, Elena şi Nicolae Ceauşescu, unaoară cu regimul comunist cu cari s-confundă. Nicolae Ceauşescu fu un dictator comunist criptostalinist. Aca nu eara dit barnul a liderilor cari adusira comunismul tu ţările a lor, cându Stalin domnea la Moscova, Ceauşescu dusi ma latrgu un ahtari regim pi cari altoi experienţe di propagandă dit China maoistă şi Coreea al Kim Is Sen. Mintatura agiumsi lahtaroasa tra populu român cari pălti un tribut di sândzu, tu 1989, tra s-ascăpa di Ceauşescu şi regimlu comunist.





    Armanipsearea: Tascu Lala

  • Aproape nimic despre Ceauşescu

    Aproape nimic despre Ceauşescu

    Dacă imposibilul s-ar
    fi produs de două ori, România ar fi
    văzut, la acest ceas de iarnă, cele mai groteşti spectacole publice. Cele două
    condiţii imposibile sunt ca Nicolae Ceauşescu să fi trăit o sută de ani şi comunismul
    să fi supravieţuit până în zilele noastre. Aceste performanţe imposibile aveau
    nevoie de ceva mai mult de 28 de ani ca astăzi să nu putem vorbi liber despre
    comunism şi Ceauşescu. Cele două noţiuni se confundă şi au dispărut amândouă în
    decembrie 1989, când comunismul a dispărut ca ideologie conducătoare unică în
    stat şi Ceauşescu, liderul autocrat al regimului comunist, a fost executat. Nicolae
    Ceauşescu, înlăturat în decembrie 1989, a fost conducătorul absolut şi absurd
    al României vreme de aproape un sfert de secol. S-a născut acum o sută de ani,
    la 26 ianuarie 1918, într-o familie modestă, de agricultori. A fost pregătit
    pentru meseria de cizmar, dar a preferat subversiunea comunistă. A avut şi
    noroc de un moment favorabil, la sfârşitul celui de al doilea război mondial,
    când armata sovietică a făcut din comunism cruntul destin al României şi al
    Europei de Est pentru mai bine de patru decenii.

    Ceauşescu era un cadru tânăr
    şi de viitor al comunismului în ofensivă. În 1965, liderul comunist de atunci,
    Gheorghe Gheorghiu-Dej, a decedat. Este cunoscut pentru că a obţinut plecarea trupelor
    sovietice din România şi începuse să se distanţeze de Moscova. Din diferite
    motive, vechii lideri comunişti l-au ales în fruntea lor pe Nicolae Ceauşescu.
    La 48 de ani, Ceauşescu era cel mai tânăr şef de stat comunist şi lăsa impresia
    unui reformator. În 1968, România nu participă la invadarea Cehoslovaciei de
    către trupele statelor partenere din Tratatul de la Varşovia, pentru a o
    pedepsi pentru intenţiile reformatoare. Ceauşescu a organizat un foarte
    îndrăzneţ miting, la Bucureşti, înfierând actiunea Tratatului de la Varşovia, din
    care, de altfel, făcea parte. Câştigul de imagine a fost uriaş, începe să
    viziteze ţările occidentale, chiar şi America, să fie primit de liderii lumii
    libere. La începutul anilor 70 vizitează China şi Coreea de Nord şi este
    cucerit de paranoicul cult al personalităţii care se practica pe acolo.

    La
    scurt timp, Ceauşescu va avea chiar la el acasă, în România, înfiorătoarele
    spectacole de adulare aproape mistică. Ziua sa de naştere, 26 ianuarie,
    reprezenta un apogeu greu de suportat al cultului personalităţii, cu spectacole
    uriaşe, ce mobilizau zeci de mii de oameni transformaţi în mase amorfe care
    desenau cu corpul lor chipurile cuplului prezidenţial, steagul partidului
    comunist şi tot felul de lozinci bombastice. În timp, represiunea a devenit din
    ce în ce mai dură, iar cultul personalităţii s-a dublat, intrând în cadru şi
    Elena Ceauşescu, soţia lui Nicolae şi tovarăşa partidului. În anii 80, situaţia
    economică a României se prăbuşeşte, inclusiv din cauza unor proiecte faraonice,
    iar Ceauşescu a ordonat plata datoriei externe înainte de termen. Totul se
    exportă, în timp ce populaţia nu mai face faţă condiţiilor grele de trai.
    Frigul stăpâneşte ţara, la patru decenii de la încheierea războiului se
    reintroduc cartelele de raţionalizare a alimentelor, iar politica pro-natalistă
    provoacă tragedii. În 1989, Europa este răscolită de la un cap la altul de
    revoluţii mai mult sau mai puţin paşnice care înlătură regimurile comuniste. Într-un
    târziu, dispare şi cel mai urât cuplu de dictatori, Elena şi Nicolae Ceauşescu,
    odată cu regimul comunist cu care se confundă. Nicolae Ceauşescu a fost un
    dictator comunist criptostalinist. Deşi nu era din generaţia liderilor care au
    adus comunismul în ţările lor, când Stalin domnea la Moscova, Ceauşescu a
    continuat un astfel de regim pe care a altoit experienţe de propagandă din
    China maoistă şi Coreea lui Kim Is Sen. Amestecul s-a dovedit îngrozitor pentru
    poporul român care a plătit un tribut de sânge, în 1989, pentru a scăpa de
    Ceauşescu şi regimul comunist.

  • 25. Dezember 1989: Der Schauprozess gegen die Ceauşescus

    25. Dezember 1989: Der Schauprozess gegen die Ceauşescus

    Zwischen dem 16. Dezember, als die antikommunistische Revolution in Timişoara (Temeswar) begann, und dem 25. Dezember, als die Ceuaşescus hingerichtet wurden, kamen auf den Stra‎ßen der rumänischen Städte mehr als 1100 Menschen im Feuergefecht mit den Securitate-Truppen um. Der umstrittene Prozess gegen Ceauşescu hätte der Anfang einer neuen Epoche darstellen müssen, die Wiedergeburt einer traumatisierten Gesellschaft, die 45 Jahre lang unterdrückt worden war.



    Viele Rumänen erinnern sich jedoch mit Empörung an den Prozess des Ceauşescu-Ehepaars. Die beiden wurden in gro‎ßer Eile verurteilt. Was in der postkommunistischen Politik folgte, lie‎ß den Prozess zum Nullpunkt einer Nostalgie-Ecke werden. Normalerweise hätte es eine Erleichterung sein müssen. Der Historiker und Politanalyst Ioan Stanomir von der Bukarester Universität meint, dass die Abwicklung und die Folgen des Ceauşescu-Prozesses am 25. Dezember 1989 nichts anderes als eine Verlängerung der kommunistischen Schaujustiz war. Ioan Stanomir:



    Es war eine Revanche, die an die stalinistisch-leninistischen Prozesse und an die Hinrichtung der gefallenen Diktatoren im Subsahara-Afrika erinnert. Es hatte nichts mit der Legalität oder der Konfrontation mit der Vergangenheit zu tun. Dieser Schauprozess, diese Maskerade hat die Idee der Vergangenheitsbewältigung und der Akzeptanz der Vergangenheit in den Hintergrund gestellt. Nicolae Ceauşescu hat die Rolle des Sündenbocks übernommen, um die klassische Terminologie der Politik zu verwenden. Als Sündenbock hat er der ganzen Nation erlaubt, sich für die eigene Schwäche zu rechtfertigen und die ganze Schuld auf Nicolae Ceauşescu zu schieben. Dieser Prozess wies einige heikle Probleme auf. Erstens war die juristische Einstufung der mutma‎ßlichen Taten Ceauseşcus eine phantasievolle. Zweitens war es nicht relevant, ihn aus der Perspektive des Rechtsstaates zu beurteilen. Es war ein Revolutionsgericht, so können wir es definieren. Ein Revolutionsgericht, das an die Methoden der Tscheka während des roten Terrors erinnert.“




    Viele waren der Meinung, dass man für Nicolae Ceauşescu einen echten Prozess hätte organisieren müssen. Wir haben Ioan Stanomir gefragt, ob man unter den Umständen von damals einen fairen Prozess hätte organisieren können



    Hätte das rumänische Volk 1989 anders agieren können? Hätte der rumänische Staat 1989 etwas anderes sein können als eine Ansammlung von Gaunern, die sich gegenseitig ausschalteten? Wären die Dinge anders verlaufen, wäre auch der rumänische Kommunismus anders gewesen. Der Kommunismus hat es geschafft, den Staat in eine Bande von Mördern und Komplizen umzuwandeln. Und diese Mörder und Komplizen haben ihren Chef liquidiert. Nicolae Ceauşescu macht sich nicht des Völkermordes laut Terminologie des Völkerrechts schuldig, sondern der Organisierung und Koordinierung eines illegitimen und kriminellen Regimes, um die vom rumänischen Staat offiziell anerkannte Terminologie zu benutzen. Was hätte ein vernünftiges Land mit Nicolae Ceauşescu gemacht? Es hätte ihm das angeboten, was er als Kommunist anderen verweigert hat: einen fairen Prozess, infolge dessen er zu lebenslanger Haft oder zum Tode verurteilt worden wäre. Ich stelle nicht die Strafe in Frage, sondern die Art und Weise, wie sie beschlossen wurde. Ein faires Gericht hätte Ceauşescu sowieso zu einer sehr langen Haftstrafe verurteilt.“




    Der Ceauşescu-Prozess hätte ein Moment sein müssen, in dem die Rumänen der Macht, die sie 45 Jahre lang erniedrigt hatte, in die Augen schaut. Es hätte ein Moment der Wahrheit und der Überwindung einer Terror-Periode sein müssen. Leider war das nicht der Fall. Ioan Stanomir weiter dazu:



    Es ist die Geste, durch die wir es nicht schafften, uns vom Kommunismus zu trennen. Diese Hinrichtung beweist die tiefgreifende, ununterbrochene Kontinuität zwischen dem kommunistischen Regime und dem Regime von Iliescu. Ion Iliescu ist der Ausdruck des Versuchs der Rumänen, sich vom alten Regime loszusagen, ohne das wirklich zu tun. Ein typischer Versuch der postkommunistischen Gesellschaften, eine Schuldlosigkeit zu beteuern, die sie nicht hatten. Alle, die den Kommunismus erlebt haben — Opfer, Täter und Folterer, Mitläufer –, sind nicht unschuldig. Die totalitären Regime berauben die Menschen ihrer Unschuld.“




    Der 25. Dezember 1989 ist ein Tag, an dem sich die Nostalgie, die Frust der Nichterfüllung und das Gefühl des unerbittlichen Schicksals treffen. Das Gespenst Ceauşescus geht auch jetzt noch um, durch die Erinnerung an einen unwürdigen Prozess, der aber für die Epoche typisch war.

  • Rumänien begeht 28. Jahrestag der antikommunistischen Revolution

    Rumänien begeht 28. Jahrestag der antikommunistischen Revolution

    Jedes Jahr wird im Dezember das kollektive Gedächtnis der Öffentlichkeit in Rumänien wieder wachgerufen: Die gewaltsame Trennung vom kommunistischen Regime vor 28 Jahren und die unglücklichen Auswirkungen der vier Jahrzehnte langen Diktatur rücken erneut in den Mittelpunkt. Die Beseitigung des Diktatoren-Ehepaars Nicolae und Elena Ceaşescu hatte im Fall der Berliner Mauer und der Auflösung aller totalitären Regierungen in Mittel- und Osteuropa ihre Vorboten. Doch die endgültige Scheidung Rumäniens vom Kommunismus war nicht einfach.



    Jedes Jahr gedenkt das Parlament in Bukarest, ein Symbol für den Grundstein der demokratischen Institutionen in Rumänien, der gut 1100 Todesopfer der Revolution von 1989. In diesem Jahr wurde die Zeremonie im feierlichen Rahmen vom Vizepräsidenten des Parlamentsausschusses der Revolutionsteilnehmer, dem sozialdemokratischen Abgeordneten Adrian Paul Radu eröffnet.



    Die einzigartigen Taten und Momente der in Temeswar ausgelösten Revolution, die wir jetzt in Erinnerung rufen, sind nur einige Fragmente einer historischen Wahrheit, die wir unbedingt aufarbeiten müssen. Wir müssen diese Wahrheit an die jungen Generationen weitergeben, aus Respekt für die Helden der Revolution, samt einem Plädoyer für die Unvergessenheit.



    Der liberale Senator Marcel Velea erklärte, die Erinnerung an die Helden der Revolution müsse mit Respekt behandelt werden.



    Die rumänische Revolution hat die Angst überwältigt, das Regime bezwungen und eine freie Nation auferstehen lassen. Die Opfergabe war die Geburtstunde der Demokratie. Wir verneigen uns vor der Kraft unserer Nation, der Entschlossenheit und dem Mut, für die menschliche und bürgerliche Würde sowie für unsere unveräußerlichen Rechte.



    Der Senator Vlad Alexandrescu vom Verband Rettet Rumänien sagte, dass der Kampf für ein europäisches Rumänien eine Hommage an die Helden der Revolution darstelle.



    Die Freiheit, die konstitutionelle Demokratie, der Rechtstaat, die unabhängige Justiz, die Integrität und die Verantwortung bei der Ausübung der Staatsgewalt sind die Werte, für die wir uns weiterhin in Rumänien einsetzen müssen, um die Revolution vom Dezember, unsere Revolution, wahrhaftig zu ehren.



    In Bukarest und landesweit fanden mehrere Gottesdienste statt. Auf dem Universitätsplatz der Hauptstadt, der als Symbol des Kampfes gegen den Kommunismus gilt, und auf dem Friedhof der Helden der Revolution wurden Kränze niedergelegt. Ein Teilnehmer an den Gedenkveranstaltungen erklärte im Interview mit Radio Rumänien:



    Ich habe damals meinen 19 Jahre alten Sohn verloren. Für mich bleibt dieser Schmerz bis in alle Ewigkeit. Sie haben etwas angefangen, das wir aber nicht weitergeführt haben.



    Ähnliche Veranstaltungen fanden an den Hauptsitzen der öffentlich-rechtlichen Radio- und Fernsehanstalten statt. Der Rundfunk hatte im Dezember 1989 eine erhebliche Rolle gespielt.

  • Le dossier de la révolution

    Le dossier de la révolution

    Le 16 décembre 1989 marquait, du moins symboliquement, le début de l’effondrement du régime communiste en Roumanie. Les habitants de Timisoara, ville de l’ouest du pays, avaient décidé, au mépris des conséquences, de s’opposer ouvertement au régime totalitaire dirigé par le couple dictatorial Nicolae et Elena Ceauşescu. Ce qui avait été initialement une simple contestation, fort courageuse, d’ailleurs, d’une mesure abusive des autorités locales, allait se transformer petit à petit en une révolte antisystème, avec maints affrontements et sacrifices.

    Le 20 décembre 1989, Timişoara s’autoproclamait première ville affranchie du communisme. Les protestations se sont vite étendues au pays tout entier. Le 22 décembre, les époux Ceauşescu, montés sur le toit de l’édifice abritant le Comité Central du Parti communiste, décidaient de s’enfuir à bord d’un hélicoptère. Un véritable carnage allait d’ensuivre jusqu’au 25 décembre, surtout dans la capitale, mais aussi dans d’autres grandes villes à travers le pays. Du 16 au 25 décembre 1989, plus d’un millier de Roumains ont été tués et près de 3.400 autres blessés. La Roumanie fut le seul pays de l’ancien bloc de l’Est où le renversement du régime a été ensanglanté et où les dirigeants communistes ont été exécutés.

    Qui est-ce qui a tiré sur nous les 21 et 22 décembre ? Voilà la question que se posent sans cesse depuis lors les Roumains qui ont lutté pour leur liberté en 1989, au risque d’y perdre leur vie, mais aussi ceux qui ont dû enterrer alors des proches ou des amis. La réponse à cette question consisterait dans le simple dévoilement des responsables de ce massacre.

    Après avoir été classé sans suite, le dossier de la révolution a été rouvert l’an dernier, les procureurs militaires ayant essayé d’apporter la réponse attendue 28 ans durant. Autant dire que l’on commence à faire la lumière sur les événements de décembre 1989. Un quotidien roumain qualifiait de « breaking news historique » la conclusion des enquêteurs rendue publique en début de semaine.

    Voici ce que déclarait le procureur militaire Marian Lazăr: ”On a pu établir la composition du commandement politique et militaire qui a très vite repris le pouvoir, après la fuite du président en exercice, ce qui nous amène à conclure au fait qu’en décembre 1989 il n’y a pas eu de vide de pouvoir. Les preuves recueillies jusqu’ici par les procureurs en charge du dossier concernant le déclenchement et la mise en place de la diversion militaire à compter du 22 décembre 1989 au soir conduisent à l’idée que cette dernière a été la principale cause des nombreux nombreux décès, blessures et dégâts survenus ces jours-là. Les investigations ont mis au jour les mécanismes des désinformations constantes, aux conséquences particulièrement graves, lancées par le biais de la télévision et de la radio publiques et des moyens de communication militaires, qui ont provoqué à l’échelle nationale une véritable psychose terroriste.”

    Les enquêteurs affirment également avoir identifié la source du son qui, le 21 décembre 1989, avait semé la panique parmi les dizaines de milliers de personnes rassemblées par le parti devant le siège du Comité central pour écouter le discours de Nicolae Ceauşescu. C’est ce son qui, aux côtés d’autres éléments, allait contribuer à désorganiser le meeting et donner le coup d’envoi des protestations à Bucarest. Par ailleurs, les enquêteurs ont découvert qu’avant l’exécution des époux Ceauşescu, il y avait eu trois autres tentatives de liquidation de ceux-ci. (trad. Mariana Tudose)

  • 100 Jahre seit der Bolschewistischen Revolution: ungebrochene Faszination für eine bessere Welt?

    100 Jahre seit der Bolschewistischen Revolution: ungebrochene Faszination für eine bessere Welt?

    In gewisser Weise vorausahnend, betitelte der bolschewistische amerikanische Journalist John Reed sein Buch über die von Lenin geführte Revolution Zehn Tage, die die Welt erschüttert haben“, ein Titel, der zu einer harten Realität wurde. Auch Rumänien wurde nach 1945 durch die Umsetzung des kommunistischen Gedankenguts von Grund auf umgekrempelt. Gemeinsam mit dem Historiker und Politologen Ioan Stanomir haben wir versucht, zu erfahren, welche Bedeutung der Erste Weltkrieg gehabt hat, der die gro‎ßen Veränderungen des 20. Jh. ausgelöst hat.



    Der Bedeutung nach ist es das erste wichtige Ereignis des 20. Jh., denn es hat eine Ereigniskette ausgelöst, die noch nie dagewesene Tragödien in der modernen Welt verursacht hat. Dem Ersten Weltkrieg entspringt die bolschewistische Revolution und aus der bolschewistischen Revolution entspring die Art von Reaktion, die zur Entstehung des Nazismus führt. Es ist ein Ereigniskontinuum, das in seinem Kern den Ersten Weltkrieg hat. Für alle verwickelten Länder hat der Erste Weltkrieg einen Wendepunkt sowohl für die Sieger als auch für die Verlierer dargestellt. Russland befand sich, vergessen wir nicht, in einer paradoxalen Lage: Es war weder ein Sieger noch ein Verlierer. Es befand sich au‎ßerhalb des internationalen Systems. Von hier entsteht auch das Gefühl der Mittäterschaft gegenüber Deutschland, das von dem Rapallo-Abkommen zu dem Deutsch-Sowjetischen Pakt übergeht.“




    Ein Regime wie der Kommunismus wäre aber ohne eine Ideologie unmöglich. Ioan Stanomir zur Entstehung dieser Ideologie:



    Der Kommunismus hatte die Ideologie des Marxismus-Leninismus zugrunde, eine radikalisierte Form der Ideenlehre von Marx, gekreuzt mit dem leninistischen Stamm der Revolutionspartei. Hinzu kommen die lokalen Eigenarten wie Maoismus, Castrimus, Polpotismus. Es gibt sehr viele Variationen zu dem betreffenden Thema. Der Marxismus-Leninismus wurde auf zwei Axiomen aufgebaut: der Klassenkampf und die Politik, verstanden als Gewaltkunst, der Exterminierung des Gegners. Die beiden sind ineinander verflochten. Er hatte, um aus den Klassikern zu zitieren, ein Gedankengeflecht als Suprastruktur: Sozialgleichheit, Justiz, Bruderschaft, Ruhe, Seligkeit. Aber diese Suprastruktur hatte eine Ansatzweise zugrunde, die den Kompromiss, die Akzeptierung des Gegners als Gegner und nicht als Feind aus dem Weg räumte und die Verfolgung utopischer, prometheischer Ziele forderte. Die prometheischen Unternehmungen, sei es Rasseneugenik, sei es Sozialeugenik, können nur Katastrophen verursachen, denn diese gehen von dem Grundsatz einer perfekten Menschheit und eines imperfekten Segments aus, das ausgeschieden werden muss. Der Kommunismus betrachtete die Massen, die Arbeiter als diese perfekte Menschheit an und diejenigen, die sich ihm widersetzten, als den Klassenfeind, als imperfekte Menschheit, die ausgeschieden werden musste. Im Erbgut dieser Ideologie befand sich die Vorliebe zur Gewalt. Beweis dafür steht, dass alle Parteien, die Marxismus-Leninismus zugrunde hatten, totalitär waren.“




    Dennoch haben viele behauptet, dass das sowjetische Regime nur eine falsche Umsetzung der leuchtenden Grundsätze des Kommunismus war. Der Politikwissenschaftler Ioan Stanomir widerspricht dieser These:



    Der Marxismus kann nur zu einer unterdrückenden Gesellschaft führen, denn der pure Marxismus, so wie dieser bereits im Manifest der Kommunistischen Partei dargestellt wird, ist eine Ideologie des Konflikts. Der revisionistische Marxismus ist etwas ganz anderes, dieser geht von der Möglichkeit der Vereinbarung der Interessen, nicht durch Revolution, sondern durch die Abstimmung aus. Und das ist es, was zur Sozialdemokratie führt. Der andere Weg führt zu Stalin über Lenin. Überhaupt nicht zufällig hat der Marxismus-Leninismus als Praxiseinheit unmittelbar zum Stalinismus geführt. Stalin war ein Revolutionär und die revisionistischen Historiker hatten Schwierigkeiten, diese Beziehung zwischen Lenin, dem guten Menschen, und Stalin, dem schlechten Menschen, zu erläutern. Au‎ßerdem hat man versucht, zwischen einem guten und einem schlechten Stalin zu unterscheiden. Es gibt keinen guten Lenin, es gibt nur Lenin, den Gründer eines totalitären Regimes. Und Stalin ist weder gut noch schlecht, Stalin ist ein Leninist. Wenn wir diese Urteile akzeptieren, könnten wir ein klareres Verständnis der Gesetzlichkeiten haben, um einen marxistischen Ausdruck zu verwenden.“




    Rumänien hatte das historische Pech, 45 Jahre lang die Erfahrung des Kommunismus zu machen. Was hat der rumänische Kommunismus bedeutet? Ioan Stanomir:



    Der direkte Impakt des Jahres 1917 war das Jahr 1921, das Jahr der Spaltung der sozialistischen Bewegung. Die Komintern war in Rumänien besonders aktiv und nutzte die Unfähigkeiten des Bukarester Regimes aus. Somit schaffte sie es, einen Teil der nationalen Minderheiten, eigentlich eine Minderheit in der Minderheit für den Kommunismus zu begeistern. Ich denke, dass einer der Mythen, die wir bekämpfen müssen, jener des Judäo-Bolschewismus ist. Es ist ein Gründungsmythos der Rechtsbewegungen, der auch heute im Gedächtnis einiger Rumänen bleibt, die behaupten, der Kommunismus sei von den Juden eingeführt und durchgesetzt worden, was vollkommen falsch ist. Die rumänische kommunistische Erfahrung ist der Aufprall zwischen Repression und Kollaboration, zwischen der Repression der ersten 15-20 Jahre und dem Sozialpakt zwischen dem Kommunismus und der rumänischen Gesellschaft unter Nicolae Ceauşescu. Somit wurde das gewalzt, was der Schriftsteller Vladimir Tismăneanu Nationalstalinismus bezeichnet hat. Der Nationalstalinismus war eine perverse Idee, die wir auch nach dem Tod des Securitate-Generals Iulian Vlad zu hören bekamen, laut der es zwei Arten von Geheimpolizei Securitate gegeben habe, jene des KP-Generalsekretärs Dej, die mit fremden Elementen durchsetzt gewesen sei, das hei‎ßt mit Juden, und die patriotische, die das Land verteidigt habe. In Wirklichkeit hat es eine einzige Securitate gegeben, die politische Polizei eines illegitimen und kriminellen Regimes.“




    100 Jahre nach seiner Entstehung als politisches Regime ist die Einstellung der Nachfolgegenerationen gegenüber dem Kommunismus verwirrender denn je. Diese pendelt zwischen Nostalgie, Anarchie und Autoritarismus und dem Kampf gegen Kapitalismus in neuen Formen. Die Faszination für eine bessere Welt ist allerdings erhalten geblieben.

  • Snagov – der malerische Ort im Bukarester Umland

    Snagov – der malerische Ort im Bukarester Umland

    Wir bleiben heute in der Umgebung von Bukarest, denn dieses Mal begeben wir uns nach Snagov. Die Ortschaft liegt knappe 40 Km von Bukarest entfernt. Snagov ist ein malerischer Ort — ideal für einen Ausflug in die Natur. Die weiten grünen Flächen und die Schatten spendenden Bäume locken zu einem Spaziergang an. Au‎ßerdem gibt es in Snagov einen künstlich eingerichteten Strand am Ufer des gleichnamigen Sees. Der See bietet vielfältige Unterhaltungsalternativen wie Schiffsfahrten oder die Möglichkeit, ein Ruderboot zu mieten. Tennisplätze, Kinderspielplätze, im Schatten liegende Terrassen und Restaurants mit verlockenden Speisekarten — das sind nur ein paar Möglichkeiten, um eine angenehme Zeit in Snagov zu verbringen. Die Schiffsfahrt ist eine gute Gelegenheit, die Attraktionen vor Ort zu sehen: den Snagov-Palast, das Kloster Snagov, die Anwesen des ehemaligen rumänischen Diktators Nicolae Ceauşescu und vieles mehr. Der Snagov-See steht unter Naturschutz. Mehr als 120 seltene Pflanzen-, Tier- und Vogelarten werden dadurch in Schutz genommen.



    In Snagov gibt es sowohl Premium-Wohnkomplexe als auch agrotouristische Pensionen. Der Landesverein für ländlichen, ökologischen und kulturellen Tourismus (kurz ANTREC) verlieh vor kurzem dem Agrotouristischen Komplex Grădina Vlahiia“ eine wichtige Auszeichnung — Margareta de Aur“ (dt. das Goldene Gänseblümchen). Mehr dazu von Cristian Dumitrescu, dem Vertreter des ausgezeichneten agrotouristischen Komplexes:



    Es ist sehr schön hier bei uns. Wir haben nämlich 5 alte Häuser aus der Marmarosch hierher verlegt. Insgesamt haben wir 20 Zimmer. Darüber hinaus gibt es hier Tiere, Ställe, Pferde, Ponys, einen Obstgarten, Weinreben, ein Museum der Ikonen, ein Bauernmuseum, wo alte herkömmliche Gegenstände bewundert werden können. In unserem Komplex werden zahlreiche Workshops und Seminare veranstaltet.§




    Der Landesverein für ländlichen, ökologischen und kulturellen Tourismus ANTREC legte bei der diesjährigen Preisverleihung einen besonderen Wert auf die Erhaltung und Förderung örtlicher Sitten und Bräuche. Weitere Auswahlkriterien waren die Gastfreundschaft, die gastronomische Identität, de Unterhaltungsmöglichkeiten sowie die Gartengestaltung. Das Dorf Snagov habe vieles anzubieten — sei es ein kurzer oder ein längerer Aufenthalt, für die Gestaltung der Freizeit sei auf jeden Fall gesorgt, so Cristian Dumitrescu:



    Ein Aufenthalt bei uns kann knappe 2 Stunden dauern — für einen kompletten Besuch, oder aber eine ganze Woche. Es ist ein gro‎ßartiger Ort! Auch die Küche ist hervorragend. Wir bieten Ihnen selbstverständlich rumänische Speisen und Gerichte an!“




    Au‎ßerdem können in Snagov Fahrräder gemietet werden. In der Umgebung wurden 7 Radwege eingerichtet. Auch die Klöster Snagov und Căldăruşani sind mit dem Fahrrad zu erreichen. Oder man kann um den See herum radeln. Inmitten des Sees befinden sich die Ruinen des Klosters Snagov. Vermutlich wurde Fürst Vlad Ţepeş hier begraben. Es hei‎ßt, er wurde im Dezember 1476 ermordet, kurz nachdem er zum dritten Mal auf den Thron der Walachei gestiegen war. Vom ehemaligen Klosterensemble sind bis heute nur die Kirche und der Glockenturm erhalten geblieben. Von den übrigen Konstruktionen sind nur einige Ruinen zu erkennen. Aufgrund seiner abgelegenen Lage wurde das Kloster im 19. Jahrhundert als Gefängnis verwendet. Im 17. Jahrhundert war im Kloster eine Druckerei untergebracht. Mehrere Bücher auf Rumänisch, Griechisch oder Arabisch wurden hier gedruckt.