Tag: chômage

  • 01.10.2020 (mise à jour)

    01.10.2020 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie — 2 086 nouveaux cas de COVID-19 et 37 décès ont été enregistrés ces dernières 24 heures, a annoncé le Groupe de communication stratégique. Le nombre total des personnes infectées depuis le début de la pandémie approche les 130 mille et celui des décès est arrivé à 4 862. 557 malades sont actuellement en soins intensifs. Parmi eux, 176 sont intubés et ont besoin de ventilateurs. Le premier ministre roumain Ludovic Orban s’est déclaré préoccupé par le grand nombre de nouveaux cas de coronavirus et a précisé que les mesures sanitaires devaient être appliquées plus rigoureusement. Selon le chef du cabinet de Bucarest, des foyers d’infection ont été signalés lors d’événements auxquels ont participé de nombreuses personnes et dans les transports publics. Il a demandé aux écoles et universités de respecter les règles de protection sanitaire, la désinfection, le port du masque et la distance physique.



    Estimation — La Banque européenne pour la reconstruction et le développement a révisé à la baisse ses estimations sur l’évolution économique de la Roumanie au cours des deux prochaines années, en raison de la crise du Covid-19. Selon un rapport publié ce jeudi par l’institution financière internationale, l’économie de la Roumanie devrait enregistrer, cette année, une plongée de 5% par rapport à un déclin de 4% anticipé en mai dernier. Pour l’année prochaine, la banque européenne s’attend à une hausse de 3% du PIB, par rapport à une progression de 4% prévue antérieurement.



    Elections — Le Bureau électoral du 1er arrondissement de Bucarest a rejeté l’idée que ses membres auraient facilité le vol de certains sacs de votes lors des élections locales de dimanche dernier. Dans un communiqué de presse, il est également indiqué que la présentation d’images dans l’espace public avait été dénaturée afin d’induire le public en erreur. Le Bureau électoral du 1er arrondissement affirme que tout ce que l’on peut voir dans ces images est légal et que cela fait partie des procédures légales de comptage des voix. L’échange d’accusations a continué dans le courant de la journée entre les compétiteurs dans ce secteur, mais aussi entre les partis politiques. Le premier ministre Ludovic Orban, président du PNL, déclare qu’il trouve incompréhensible que les maires qui ont perdu les élections lancent des mensonges et dénaturent la réalité. Quant à lui, le premier vice-président du PSD, Sorin Grindeanu, a annoncé que le Parquet général avait été saisi. La Police et le Parquet mènent l’enquête. Le ministre de l’Intérieur, Marcel Vela, a annoncé que 23 personnes qui avaient signé sept procès-verbaux lors des élections au 1er arrondissement seraient auditionnées pour établir si les procès-verbaux avaient été remplis en toute régularité. Rappelons que lors des élections locales du 27 septembre, le PSD a perdu le contrôle total qu’il avait sur la capitale, obtenant la mairie d’un seul secteur. Le mandat de maire général a été remporté par un indépendant soutenu par les libéraux, au pouvoir, et par l’alliance de centre-droit USR-PLUS.



    Conseil européen — Le président roumain, Klaus Iohannis, participe ces jeudi et vendredi à la réunion du Conseil européen de Bruxelles. A l’ordre du jour – des sujets tels le marché unique de l’UE, la politique industrielle et numérique. Les leaders européens examinent aussi des thèmes de politique étrangère, notamment les relations de l’Union avec la Chine et la Turquie. Un marché unique fort et consolidé, censé soutenir le développement des Etats communautaires, est important pour la Roumanie. Bucarest souhaite aussi le développement de l’infrastructure énergétique et de transport, mais aussi celui du numérique, essentiel pour des Etats tels la Roumanie, situés à la périphérie géographique de l’Union.



    Statistiques — En Roumanie, le taux de chômage a baissé à 5,3% au mois d’août, soit 0,1% de moins par rapport à juillet, selon l’Institut national de la statistique. Le taux de chômage parmi les hommes est supérieur de 1% à celui des femmes. Sur toile de fond de relâchement des restrictions imposées pour lutter contre la pandémie, le nombre estimé de chômeurs en Roumanie au mois d’août a baissé à 479 mille par rapport à 484 mille le mois précédent. Il y a pourtant beaucoup plus de personnes au chômage par rapport au même mois de l’année dernière, selon l’INS. Par ailleurs, selon une autre étude de l’Institut, il y avait 3 600 000 personnes âgées de plus de 65 ans en Roumanie, soit 19% de la population.



    Tennis — Au second tour du tournoi du Grand Chelem de Roland Garros, la joueuse roumaine Patricia Tig (58e WTA) a disposé en deux sets de l’Américaine Christina McHale (79e WTA). Toujours au second tour, la Roumaine Irina Bara (142e WTA) a dépassé Alison Van Uytvanck de Belgique (65e WTA), qui a abandonné lorsque Bara menait le jeu par 6-1 et 4-0. Irina Bara figure pour la première fois à un tableau principal à un tournoi du Grand Chelem, et elle a réussi sa 5e victoire consécutive à Paris. Trois ont été remportées dans les qualifications, sans perdre aucun set dans tous ces matchs. La Roumaine Ana Bogdan (93e WTA) a perdu en trois sets le match contre l’Américaine Sofia Kenin (tête de série n° 4). En double dames, le duo roumain Irina Begu/Raluca Olaru s’est incliné devant la paire Arina Sabalenka/Elise Mertens (Belarus/Belgique). En double messieurs, Horia Tecău/Jean-Julien Rojer (Roumanie/Pays-Bas, tête de série n° 12) ont dépassé le couple Cristian Garin/Pedro Martinez (Chili/Espagne), qui a abandonné après le premier set.


  • 25.09.2020(mise à jour)

    25.09.2020(mise à jour)


    Elections
    – En Roumanie, ce vendredi c’était le dernier jour de campagne électorale
    audiovisuelle pour les élections locales de dimanche. La campagne, qui a démarré
    le 28 août, a été atypique en
    raison de la pandémie de coronavirus.Des normes
    strictes de sécurité sanitaire ont dû être respectées pendant toute cette
    période, tout comme ça sera le cas dimanche. Plus de 18 millions de Roumains
    sont attendus aux urnes pour élire, en un seul tour de scrutin, les futurs
    maires, présidents de conseils départementaux, conseillers locaux et départementaux.
    La présence aux urnes comptera pour beaucoup dans le résultat des élections. Le ministère de l’Intérieur a
    mobilisé plus de 43.000 policiers, gendarmes, gardes-frontières, pompiers.
    Parmi ceux-ci, plus de 20.000 seront responsables du maintien de l’ordre public
    dans les bureaux de vote.

    Coronavirus1.629
    cas de contamination au nouveau coronavirus ont été comptabilisés en Roumanie
    dans les dernières 24 heures. 4.633 personnes sont décédées des suites de l’infection
    depuis février et 508 patients sont actuellement en soins intensifs. 7.245
    malade Covid-19 sont hospitalisées actuellement, 9.352 personnes testées
    positives sont en isolement à domicile et 7.004 en isolement institutionnalisé.
    De même, 23.850 personnes sont en quarantaine à domicile et 179 en quarantaine
    institutionnalisée.


    Défense – Le président roumain, Klaus
    Iohannis, a décidé de convoquer, le 6 octobre, le Conseil suprême de défense du
    pays pour analyser des questions liées à la défense et à la sécurité nationales,
    a fait savoir, vendredi, l’administration présidentielle. Lors de la dernière
    réunion du Conseil, fin mai, on a discuté, entre autres, de la stratégie nationale
    de défense pour la période 2020-2024.

    Exercice – Plus de 200 militaires
    de Roumanie, Albanie, Bulgarie, Grèce, Macédoine du Nord et Turquie
    participent, avec des moyens terrestres et aériens, à l’exercice multinational
    des Forces d’opérations spéciales Carpathian Eagle 2020, organisé dans le
    polygone militaire de Cincu, dans le centre de la Roumanie. Selon le ministère
    de la Défense de Bucarest, le but de l’exercice est d’entraîner les structures
    militaires à planifier, organiser, diriger et exécuter des opérations spéciales
    indépendantes. L’exercice reposera sur un scénario fictif, son but final étant
    la promotion de la sécurité régionale.


    Statistiques – La pandémie de Covid -19 a affecté le marché roumain de l’emploi au
    deuxième trimestre de cette année, selon les données rendue publiques vendredi
    par l’Institut national de la statistique. Le taux de chômage a atteint 5,4% au
    deuxième trimestre, soit plus d’un point de pourcentage par rapport aux trois
    premiers mois de l’année. Parmi les 15 à 24 ans, le taux de chômage était
    encore plus élevé, à savoir 15,4%. Selon la même source, en avril, mai et juin,
    la pandémie a gravement touché le marché du travail. Ses effets se sont
    principalement reflétés dans l’augmentation du nombre de personnes qui, bien
    qu’elles aient un emploi, n’ont travaillé même pas une heure, à cause des
    vacances ou de l’arrêt temporaire d’activité pour diverses raisons. Plus de 84.0000
    personnes se sont trouvées dans cette situation, soit un nombre quatre fois
    plus élevé que celui enregistré au cours des trois premiers mois de l’année en
    cours et sept fois plus élevé qu’au deuxième trimestre de 2019.


    Diplomatie – Le chef de la diplomatie à Bucarest, Bogdan Aurescu, a présidé vendredi, en tant que président en exercice de l’Organisation de coopération économique de la mer Noire (OCEMN), la réunion informelle du Conseil des ministres des Affaires étrangères (CMAE) des États membres de l’OCEMN. L’événement a été organisé en marge de la 75e session de l’Assemblée générale des Nations Unies et s’est déroulé par vidéoconférence. Les débats ont porté sur la manière dont l’OCEMN peut répondre efficacement à la gestion des retombées socio-économiques de la crise engendrée par la pandémie Covid-19. Le chef de la diplomatie roumaine a déclaré que, sur la base de son engagement constructif, la Roumanie avait décidé de prolonger, à titre exceptionnel, le mandat national de la présidence en exercice pour le second semestre 2020. Bucarest a reçu l’accord de tous les États membres sur une solution garantissant la continuité des présidences en exercice ultérieures. Ont également participé à la réunion les ministres des Affaires étrangères d’Arménie, d’Azerbaïdjan, de la République de Moldova, de la Fédération de Russie, de Turquie et des vice-ministres des Affaires étrangères de Grèce, Géorgie, Albanie, Bulgarie, Serbie et Ukraine.


    Tennis – La
    joueuse de tennis roumaine Simona Halep, gagnante du tournoi de Roland Garros en
    2018 et principale favorite cette année, aura pour adversaire, au premier tour du
    tournoi du Grand Chelem à Paris , l’Espagnole Sara Sorribes Tormo. Si Halep
    remporte le match, elle rencontrera au deuxième tour la gagnante du match entre
    sa compatriote, Irina Begu, et la Suisse Jil Teichmann. Patricia Ţig rencontrera une autre Suisse, Stefanie Vögele,
    Sorana Cîrstea affrontera la Kazakhe Elena Rybakina, et Ana Bogdan, la
    Hongroise Tímea Babos.


    Sept Roumaines
    figuraient ce vendredi au tableau principal de Roland Garros, suite aux
    victoires remportées par Monica Niculescu et Irina Bara contre leurs
    adeversaires respectives, à savoir la Russe Vera Zvonareva et la Néerlandaise
    Richel Hogenkamp. Vendredi également, la Roumaine Elena Ruse a perdu le match
    contre l’Autrichienne Barbara Haas, sur le score de 4-6, 5-7. La Roumanie sera
    également représentée dans les épreuves de double.


    Météo – Les
    météorologues ont émis une vigilance orange aux pluies et au vent fort pour
    presque trois quarts du territoire. La moitié du pays est concernée par une alerte
    jaune à l’instabilité atmosphérique accentuée, en vigueur jusqu’à dimanche
    matin. Dans les montagnes, ainsi que dans le nord, le centre, l’est et le
    sud-ouest du pays, on attend des pluies abondantes, voire même de fortes
    tempêtes et des chutes de grêle. Les quantités d’eau dépasseront les 50 à 60 l/m2
    et, localement, 70 à 90 l/m2. Samedi, les températures maximales seront
    comprises entre 19° et 30°.

  • 30.07.2020 (mise à jour)

    30.07.2020 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie – Le président roumain, Klaus Iohannis, a eu une nouvelle rencontre ce jeudi avec le ministre de lIntérieur, Marcel Vela, et le chef du Département pour les situations durgence, Raed Arafat, pour analyser la situation actuelle générée par la progression inquiétante des nouveaux cas de COVID-19. Le chef de l’Etat a déclaré que dans le contexte épidémiologique actuel, des mesures très fermes sont nécessaires et a souligné que les contrevenants seraient sanctionnés. Le président a averti jeudi sur le nouveau record « particulièrement inquiétant » d’infections au SARS-CoV-2 et a accusé le PSD (d’opposition) d’avoir créé une crise sanitaire à dessein, tergiversant l’adoption au parlement de la loi sur la quarantaine et l’isolement, ce qui a conduit progressivement à un nombre record d’infections au coronavirus. Il a expliqué que le gouvernement n’avait pas disposé, trois semaines durant, d’instruments légaux nécessaires pour maintenir sous contrôle la crise sanitaire. En réplique, le PSD a accusé le gouvernement de ne pas maîtriser la situation de la pandémie et a annoncé son intention de déposer une motion de censure contre le cabinet Orban en août. Le ministre de la Santé, Nelu Tătaru, affirme que le nombre de nouveaux cas de Covid pourrait diminuer dans deux-trois semaines, si la population respecte les règles de protection sanitaire. De nouvelles mesures de prévention de la propagation du coronavirus ont été incluses mercredi par le gouvernement dans un arrêté visant l’état d’alerte. Les localités et les départements qui recensent un grand nombre de cas d’infection pourront décider de limiter le programme de fonctionnement des terrasses. Dans les endroits situés à l’extérieur, où la distanciation sociale ne peut pas être respectée, le port du masque peut devenir obligatoire. Ainsi, à partir de ce jeudi, le port du masque même dans les espaces ouverts, dans des zones de forte affluence, est devenue obligatoire dans plusieurs départements, toujours plus nombreux. Et ce car depuis plus d’une semaine, les autorités recensent quotidiennement plus de 1000 nouveaux cas de Covid-19. Selon le rapport du Groupe de communication spéciale rendu public jeudi, 1356 personnes ont été dépistées positives de mercredi à jeudi, un nouveau record, portant le bilan total à 49.591 cas. C’est le plus grand nombre de nouveaux cas d’infection rapportés en 24 heures depuis le début de la pandémie. 35 personnes malades sont décédées, portant le bilan mortel de la Covid à 2.304 décès. Deux des personnes décédées étaient âgées de 20 et respectivement 29 ans. Plus de 26.600 personnes ont guéri.



    Allocations — La ministre du Travail, Violeta Alexandru, a présenté dans le cadre d’une réunion du gouvernement de Bucarest le projet d’un décret d’urgence qui prévoit de doubler progressivement les allocations familiales. Elles devraient arriver à 300 lei, quelque 60 euros par mois pour chaque enfant de 2 à 18 ans, et à 600 lei dans le cas des enfants de moins de 2 ans et pour les enfants en situation de handicap. Aux dires de la ministre roumaine, cette majoration sera effectuée par étapes jusqu’en 2022. La première augmentation de 20% est prévue en septembre. L’acte règlementaire a été présenté mercredi et le gouvernement souhaite l’adopter ce vendredi. La majoration de 100% des allocations familiales a été adoptée par le Parlement de Bucarest à la proposition du principal parti de l’opposition, le PSD, et le gouvernement a ajourné la mise en œuvre de cette loi invoquant la situation provoquée par la pandémie de coronavirus et ses conséquences sur le budget étatique.



    Régate — La frégate Regina Maria est rentrée jeudi au port militaire de Constanţa (sud-est), à l’issue de la mission internationale dans le cadre du 2e Groupe maritime permanent de l’OTAN — informe l’Etat major des Forces navales. Le bâtiment roumain a exécuté, du 9 au 29 juillet, des actions militaires et des activités d’instruction, conformément à des scénarios de combat dans différents milieux d’action : maritime, sous-aquatique et aérien, aux normes de l’Alliance. Les exercices ont eu lieu en mer Noire. Par la participation des marins militaires roumains aux efforts du Commandement maritime de l’OTAN d’assurer la sécurité maritime de l’Alliance, les Forces navales roumaines contribuent à une plus grande stabilité dans la zone de responsabilité dans l’ouest de la mer Noire.



    Untold — Coup d’envoi ce jeudi de la sixième édition du plus important festival de musique électro de Roumanie, Untold. Il a lieu quatre jours durant en milieu virtuel, à cause des restrictions et des règles de distanciation physique imposées sur la toile de fond de la pandémie de coronavirus. Les organisateurs de l’événement ont conçu un programme avec des invités d’exception, mais aussi toute une série de surprises. David Guetta, Martin Garrix et Dimitri Vegas & Like Mike avaient confirmé en février dernier leur participation sur la scène principale de l’événement. Pussycat Dolls, Iggy Azalea et The Script sont les grands noms de la musique pop qui avaient décidé de venir aussi. Paul Kalkbrenner, Charlotte de Witte et Richie Hawtin sont les vedettes de musique techno qui avaient également confirmé leur participation à Untold. Plus de 80.000 fans du festival étaient enregistrés jusqu’ici à participer en ligne au festival Untold.




    Vote — Plus de 2000 ressortissants roumains à droit de vote se sont fait enregistrer sur le portail votstrainatate.ro afin de pouvoir participer aux élections législatives prévues cette année. Près de 1400 ont choisi le vote par correspondance et quelque 600 le vote classique, aux urnes. L’autorité électorale permanente de Bucarest exhorte les Roumains de l’étranger à opter pour le vote par correspondance, en tant que moyen sûr et facile d’exprimer son choix à distance, afin d’éviter les files d’attente, les voyages jusqu’aux bureaux de vote et les risques liés à l’infection au coronavirus. Plus d’informations sur les procédures d’inscription sont à retrouver sur le portail votstrainatate.ro, et les éventuelles questions ou saisines peuvent être déposées par mail à l’adresse contact@votstrainatate.ro. L’Autorité électorale permanente précise que l’enregistrement en tant qu’électeur par correspondance ou dans un bureau de vote à l’étranger a été ouvert le 1er avril et devrait s’achever 15 jours après le début de la campagne électorale.



    Voyages — A partir du 1er août, les Roumains qui vont en Ukraine devront présenter à l’entrée dans le pays voisin un test négatif au coronavirus, effectué les dernières 48 h, apprend-on par BucPress. Cette mesure a été adoptée par les autorités de Kiev après l’inclusion de la Roumanie en zone rouge car les 40 cas actifs par centaine de millier d’habitants ont été dépassés. Les personnes qui ne présentent pas le test entreront automatiquement en quatorzaine. Les ressortissants ukrainiens qui entrent en Roumanie ne se voient plus appliquer cette mesure. D’autre part, le ministère des Affaires étrangères de Bucarest a annoncé jeudi que les Roumains qui se rendent en Bulgarie ne doivent plus présenter la déclaration sur l’honneur par laquelle ils confirmaient assumer les risques de Covid et par laquelle ils s’obligeaient à respecter les mesures anti-Covid en place dans le pays voisin.



    Vin — La Commission européenne a approuvé jeudi la demande d’inclure le vin « Adamclisi » de Roumanie au Registre européen des appellations d’origine protégée, indique un communiqué de l’Exécutif communautaire. Ainsi, le vin « Adamclisi » sera inclus sur la liste des 1.170 vins déjà enregistrés, avec cette appellation. Les vins « Adamclisi » peuvent être blancs, rouges ou rosés, sont produits dans une région avec une grande tradition dans la culture de la vigne — la Dobroudja, dans le sud-est de la Roumanie, entre le Danube et la mer Noire. Les caractéristiques du sol et du climat dobrogéen produisent des vins à arômes fruités. Figurent déjà au Registre européen la marmelade de prunes de Topoloveni, le salami de Sibiu, le fromage telemea d’Ibăneşti, la carpe à grosse tête fumée du Pays de la Bârsa, l’alose du Pont-Euxin fumée, les saucisses de Pleșcoi et le fromage telemea de Sibiu.



    TIFF — La 19e édition du Festival international de film Transilvania (TIFF) se réinvente cette année où les mesures de sécurité et de distanciation sociale sont prioritaires. Ainsi, il propose des projections exclusivement en plein air, dans une dizaine d’endroits de Cluj-Napoca (nord-ouest) et des environs. La Belle Époque, une comédie française avec Daniel Auteuil, Guillaume Canet et Fanny Ardant ouvrira l’événement dont le coup d’envoi sera donné le 9 août. Pendant 10 jours, les organisateurs proposent aux festivaliers de voir 130 films. L’édition de cette année de l’événement est consacrée au grand réalisateur Federico Fellini. L’actrice Maria Ploae recevra un prix d’excellence à cette édition de TIFF.



    Etude — 56% des jeunes de Roumanie ne font plus confiance à leurs propres forces, selon une étude réalisée par PulseZ, un baromètre national visant à identifier les réactions et les comportements des jeunes durant l’état d’urgence, valable en Roumanie entre la mi-mars et la mi-mai, sur fond de pandémie. Selon la recherche, l’interdiction du jour au lendemain de plusieurs activités quotidiennes a conduit à des déséquilibres émotionnels pour une grande partie d’entre eux. Plus de 50% des jeunes interrogés ont senti le besoin de socialiser face à face et 35% d’entre eux ont avoué avoir éprouvé des états émotionnels fluctuants et s’être sentis fatigués. Selon la recherche, 44% des jeunes de Roumanie ont passé plus de huit heures par jour en milieu virtuel. 33% d’entre eux ont suivi des cours en ligne et un taux similaire ont choisi de suivre des films et des sériés télévisées en ligne.



    Chômage — En juin, le mois où la plupart des Etats de l’UE ont commencé à lever les restrictions censées arrêter la propagation de la pandémie de coronavirus, le taux de chômage est monté à 7,1%, de 7% en mai, indiquent les données publiées jeudi par l’Office européen de statistique Eurostat. Parmi les Etats membres, les taux de chômage les plus bas ont été enregistrés en République tchèque, Pologne, Allemagne, Malte, aux Pays-Bas, en Bulgarie, Slovénie et Roumanie (5,2%). L’Espagne (avec 14,5%) et la Lettonie (avec 10,1%) se sont situées au pôle opposé. Le mois dernier, près de trois millions de jeunes étaient sans emploi, indique la statistique Eurostat.

  • 13.06.2020 (mise à jour)

    13.06.2020 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie – En Roumanie, l’état d’alerte institué par les autorités ce 15 mai, sur toile de fond de pandémie doit expirer la semaine prochaine, mais l’exécutif a annoncé qu’il souhaitait le prolonger. Une décision en ce sens sera adoptée au cours de la prochaine réunion du gouvernement. Le premier ministre Ludovic Orban a réaffirmé que cette mesure n’était pas politique, mais qu’elle reposait sur les conseils des spécialistes, vu que le risque d’une nouvelle vague de l’épidémie était toujours élevé. Le prolongement de l’état d’alerte devrait être adopté par le Parlement, mais l’opposition politique de Bucarest a annoncé qu’elle voterait contre cette mesure. Aux dires du président par intérim du principal parti d’opposition, le PSD, Marcel Ciolacu, un état intermédiaire devrait être institué, pour au moins 15 jours. Selon le rapport le plus récent du Groupe de Communication stratégique, 275 nouveaux cas d’infection au nouveau coronavirus ont été enregistrés, ces 24 dernières heures, alors que 171 malades sont actuellement en soins intensifs. Sur les 21.700 personnes infectées, 1394 sont décédées. A l’extérieur de la Roumanie, quelque 3400 Roumains ont été dépistés positifs au nouveau coronavirus et 114 sont décédés.

    Transports – Les chemins de fer de Roumanie remettent en circulation à compter de ce lundi les trains internationaux de voyageurs sur le trajet Craiova, dans le sud de la Roumanie et Vidin dans le nord-ouest de la Bulgarie et retour, suspendus à cause de la pandémie de Covid 19. La société de transport ferroviaire CFR annonce dans un communiqué qu’elle porte des pourparlers avec les administrations ferroviaires européennes partenaires pour la relance de la circulation des trains roumains vers des destinations à l’extérieur. CFR Calatori rappelle qu’à bord des trains, le port du masque est obligatoire pour toute la durée du voyage. Par ailleurs, lundi, le ministère des Transports de Bucarest publiera la liste des Etats avec lesquels les liaisons aériennes seront reprises. Les autorités doivent également décider de la liste des pays dont les voyageurs ne seront plus obligés à observer une période de 14 jours de quarantaine ou de confinement à domicile une fois arrivés sur terre roumaine.


    BNR – La fermeture à grande échelle de l’activité dans de nombreux secteurs économiques, dans l’effort de limiter la propagation de l’infection au nouveau coronavirus et la compression accentuée de la demande de consommation, et la baisse de la consommation extérieure, produiront un recul sévère de l’économie roumaine durant le deuxième trimestre, met en garde la Banque centrale de Roumanie. Cet avertissement est lié au déclin souffert par l’économie roumaine par la fermeture brusque d’entreprises et d’activités, surtout dans le transport, le tourisme, l’hôtellerie, les activités récréatives, l’industrie et le commerce. La croissance économique a augmenté considérablement dans le 1er trimestre de l’année 2020, alors que le marché de l’emploi a connu une détérioration subite au mois de mars, adoucie par l’utilisation du chômage partiel, stimulé par les autorités par des leviers budgétaires, selon un document rendu public par le Conseil d’administration de la Banque nationale de Roumanie. Le nombre de contrats de travail a pourtant augmenté et cette évolution pourrait s’accentuer à partir du 1er juin, lorsque le chômage partiel par temps de pandémie sera suspendu. Selon les spécialistes de la Banque centrale roumaine, le taux annuel d’inflation sera supérieur à 3% cette année même après une baisse évidente au 2e trimestre.

    Descente des mineurs – Le premier ministre roumain, Ludovic Orban a appelé samedi les magistrats à établir la vérité dans le dossier de la descente des mineurs de la Valée du Jiu à Bucarest du 13 au 15 juin 1990, dossier qui n’a pas été résolu jusqu’à présent. Les protestations contre le président Ion Iliescu et le gouvernement dirigé à l’époque par le Front du salut national ont commencé le 22 avril 1990 et la police est intervenue en force sur la Place de l’Université le matin du 13 juin. Les 14 et 15 juin ont été marqués par la descente à Bucarest des mineurs qui ont dévasté le bâtiment de l’Université, l’Institut d’Architecture, les sièges de journaux et de partis d’opposition. Les procureurs militaires ont terminé il y a trois ans les enquêtes dans un dossier visant ces événements, qui a été ensuite renvoyé à la Justice. Selon le réquisitoire, au cours de l’attaque violente visant les protestataires, quatre personnes ont été tuées par balles alors que 1388 personnes ont été blessées Plusieurs anciens responsables ont été ainsi traduits en Justice parmi lesquels Ion Iliescu, le président roumain de l’époque, Petre Roman, ex premier ministre, son adjoint Gelu Voican Voiculescu, ainsi que Virgil Magureanu ancien patron des renseignements roumains. En mai 2019, la Haute Cour de Cassation et de Justice a restitué le dossier au Parquet pour que les procureurs recommencent l’enquête, puisque le réquisitoire des procureurs militaires n’était pas conformé à la loi. En 2014, la Cour européenne des Droits de l’Homme a émis une décision qui oblige la Roumanie à poursuivre les investigations dans ce dossier.

    Météo – L’Administration nationale de météorologie a émis une alerte Code Orange aux pluies torrentielles et aux orages dans 31 départements de Roumanie, valable jusqu’à dimanche matin. A l’exception de 3 départements de l’ouest et de plusieurs du sud du territoire, tous le pays sera frappé par des averses torrentielles, de la grêle et par des rafales de vent de plus de 80 km à l’heure. Les quantités d’eau dépasseront les 40 litres par mètre carré pour arriver jusqu’à 80 litres par mètre carré. Les météorologues ont mis à jour un code jaune au temps mauvais, émis vendredi prolongeant cette alerte jusqu’à mardi matin. Dans 15 départements du sud-est et de l’ouest du pays des périodes d’instabilité accentuée se succéderont. L’instabilité caractérisera aussi la météo le long de la semaine prochaine.

  • Soutien aux employés et aux employeurs

    Soutien aux employés et aux employeurs

    Le gouvernement de Bucarest a adopté le projet d’ordonnance d’urgence qui prévoit aussi, parmi d’autres mesures économiques pour les salariés et les employeurs, qu’une partie du salaire de ceux qui reviennent au travail après la période de chômage technique à partir du 1er juin soit versée par l’Etat. Ainsi, l’État supportera, pendant trois mois, une partie des coûts salariaux, respectivement 45% du salaire moyen brut de base, mais pas plus de 45% du salaire moyen brut au niveau national. L’obligation de l’employeur, c’est de maintenir les emplois en question pendant au moins six mois. Les domaines d’activité qui restent touchés aussi après le 1er juin et où le chômage partiel continuera d’être soutenu par l’Etat seront déterminés. La ministre du Travail, Violeta Alexandru, a souligné que toutes les entités qui ne peuvent pas reprendre leur activité continueront d’être soutenues, tant que la fermeture de l’activité sera demandée par les autorités. La ministre affirme que, bien qu’il y ait eu quelques problèmes, les demandes de chômage technique et les paiements ont généralement été bien gérés jusqu’à présent. Violeta Alexandru :



    « Par rapport à d’autres Etats membres de l’UE sur lesquels je me suis informée, je constate que la Roumanie a géré de manière efficace ce processus de traitement des demandes de chômage partiel et de paiements. Il y a différents aspects ponctuels, il y a aussi des dysfonctionnements ici et là, mais je suis d’avis que nous avons relativement bien fait les choses et que les résultats ont été visibles dans les paiements réalisés. Nous sommes en train de préparer les paiements pour le mois de mai ; au début du mois de juin, les demandes peuvent être soumises pour mai et tout le monde est prêt à effectuer les paiements. »



    Le ministère du Travail a annoncé que près de 430.000 contrats de travail avaient été rompus depuis la déclaration de l’état d’urgence le 16 mars jusqu’à présent. Parmi ces contrats, la plupart étaient dans les secteurs de l’industrie de transformation, dans la vente au détail, la réparation des automobiles et des motos, ainsi que dans le BTP. Près de 600.000 autres contrats de travail ont été suspendus. Disons également que, selon l’Institut national de la statistique, le taux de chômage s’est accru en Roumanie en mars jusqu’à 4,6%, contre 3,9% en février, en raison des effets de la pandémie de COVID-19 sur le secteur économique. Et l’agence de notation financière Fitch s’attend à ce que le taux de chômage double en Roumanie cette année par rapport à l’année dernière, il devrait donc monter à 8%, contre un minimum historique de 3,9%, suite à la perte d’emplois en raison de la pandémie. Il s’agirait de la plus forte augmentation du taux de chômage jamais enregistrée en une seule année, selon l’analyse de l’agence de notation.


    (Trad. : Ligia)


  • 21.05.2020

    21.05.2020




    Coronavirus en Roumanie
    – En Roumanie, 1.151 personnes sont décédées des suites de l’infection au
    nouveau coronavirus. Les autorités font état de plus de 17.00 personnes
    infectées, dont plus de 10.00 ont guéri. Par ailleurs, la présidente de la Commission
    pour le management clinique et épidémiologique du ministère de la Santé,
    Adriana Pistol, estime qu’à l’automne prochain la Roumanie rapportera quelque
    20.000 cas d’infection au Sars-Cov-2.








    Discrimination
    – Le président roumain Klaus Iohannis a été trouvé coupable de discrimination
    et de violation du droit à la dignité en vertu de l’appartenance ethnique ou
    nationale lors d’une récente prise de parole. Le Conseil national de lutte
    contre la discrimination, qui a arbitré en ce sens, a sanctionné le chef de
    l’Etat par une amende de 5.000 lei (environ 1.000 euros). Le leader de l’Union
    démocrate magyare de Roumanie, Kelemen Hunor, estime correcte la décision du Conseil
    national et le chef par intérim du Parti social-démocrate, Marcel Ciolacu,
    demande au président de présenter des excuses pour ses propos. D’ailleurs,
    Marcel Ciolacu avait été visé directement par le message de Klaus Iohannis qui
    accusait les sociaux-démocrates de « luter dans les bureaux secrets du
    Parlement pour donner la Transylvanie aux Hongrois ». L’Administration
    présidentielle a fait savoir que le chef de l’Etat contestera la décision,
    qu’il estime politique, en justice.




    Saisonniers – L’Allemagne
    souhaite interdire aux transformateurs de viande d’embaucher des ressortissants
    étrangers par des agences intermédiaires, après qu’une centaine de
    travailleurs, des Roumains pour la plupart, ont contracté le nouveau coronavirus
    sur leur lieu de travail. Les travailleurs avaient protesté contre les conditions
    impropres de travail et d’hébergement, en attirant l’attention sur le sujet.
    Selon les nouvelles normes législatives envisagées par le gouvernement de
    Berlin, il y aura davantage d’inspections des lieux de travail et des logements.
    Suite à la visite à Berlin effectuée en début de semaine par la ministre
    roumaine du Travail, Violeta Alexandru, les autorités allemandes et roumaines ont
    décidé de renforcer leur collaboration au sujet des travailleurs saisonniers.
    L’occasion pour la responsable de Bucarest d’annoncer soumettre au débat public
    un projet de règlement sur les agences de placement de personnel roumain à
    l’étranger afin que celles-ci puissent être sanctionnées en cas de non-respect
    des normes en vigueur.




    Frontières
    – Dix points de passage frontaliers sont ouverts de manière permanente, à
    partir d’aujourd’hui, entre la Roumanie et la Hongrie. Le temps d’attente le
    plus long pour entrer sur le territoire roumain s’enregistre actuellement au
    poste frontière de Nădlac 1 et, pour sortir du pays, le trafic est fluide dans
    tous les points de passage. Les autorités roumaines avaient fermé plusieurs
    points de passage frontaliers pendant l’état d’urgence, mais le trafic routier
    entre la Roumanie et la Hongrie a connu une forte hausse depuis la fin de
    l’état d’urgence, vendredi dernier. A partir de cette date, les voyageurs
    entrant sur le territoire roumain n’étaient plus contraints à la quarantaine
    institutionnalisée, mais seulement à une période d’isolement à domicile de 14
    jours. Alors que, ces derniers jours, de
    nombreux voyageurs avaient dû patienter jusqu’à 12 heures pour pouvoir entrer
    en Roumanie, la Police aux frontières a rouvert, hier, cinq postes frontière.








    UE -
    Dans le contexte de la pandémie de Covid-19, la Commission européenne a fait
    une série de recommandations économiques à chaque Etat membre de l’UE, la
    Roumanie comprise. Selon Bruxelles, à force de maintenir les politiques actuelles,
    la Roumanie entrera en récession économique, avec un déficit budgétaire de -9,2%
    du PIB d’ici la fin de l’année et de -11,4% en 2021. Par ailleurs, la
    Commission a salué la mise en place par le Conseil de SURE, un instrument de
    soutien temporaire à l’atténuation des risques de chômage en situation
    d’urgence. L’instrument permet aux États membres de demander du soutien
    financier à l’UE pour financer les augmentations soudaines et très marquées, à
    partir du 1er février 2020, de leurs dépenses publiques nationales.




    Météo
    – Temps froid et morose en Roumanie aujourd’hui, avec des pluies dans le
    centre, le sud, le sud-est et en montagne. Les quantités d’eau peuvent dépasser
    les 25-30 litres au mètre carré, voire même, par endroits, 40-50 litres au
    mètre carré. Les températures maximales vont de 13 à 23 degrés, avec 12° à midi
    dans la capitale, Bucarest.

  • Soutien et recommandations de la part de la Commission européenne

    Soutien et recommandations de la part de la Commission européenne

    Le Conseil de lUE a approuvé un règlement qui mettra en œuvre le programme SURE, par lequel Bruxelles soutient les mesures actives demploi conçues par les gouvernements européens. Dans le cas de la Roumanie, il sagit dun montant entre trois et cinq milliards deuros, en fonction du mécanisme de répartition des fonds prévus, dune valeur totale de 100 milliards deuros. Pour ces fonds, Bucarest devra fournir une garantie allant jusquà 400 millions deuros, a précisé le premier ministre Ludovic Orban, qui a annoncé mercredi plusieurs mesures actives pour soutenir les compagnies et les salariés affectés par la situation économique engendrée par la pandémie de coronavirus :



    « Le chômage partiel sera remplacé par une mesure de soutien de la reprise dactivité par les employés, en allouant un pourcentage du salaire brut du travailleur allant jusquà 41,5% pour chaque salarié qui reprend son activité dans la compagnie. Nous accorderons un pourcentage allant jusquà 30% du salaire brut aux compagnies qui embaucheront des demandeurs demploi, pour une période dau moins trois mois. »



    Des instruments plus généreux de soutien seront également mis en place dans le cas des embauches pour certaines catégories. Il sagit des jeunes émoulus ou des personnes approchant lâge de la retraite, dont lembauche est plus difficile. Pour les domaines dans lesquels les restrictions seront maintenues au-delà du 1er juin, lEtat continuera dassurer le paiement du chômage partiel. Selon le premier ministre Orban, il sagit de près de 600.000 Roumains au chômage partiel et de près de 700.000 qui seront bientôt à la recherche dun emploi. Près de 350.000 personnes sont dans la situation où lemployeur a décidé de la rupture des rapports de travail, et tout autant de Roumains sont rentrés au pays et souhaiteront se faire embaucher.



    Les déclarations du premier ministre ont été faites le jour même où la Commission européenne a adopté les recommandations pour la Roumanie, en vertu des prévisions de printemps. Elles indiquent que, si les politiques en place sont maintenues, le déficit budgétaire de la Roumanie sera de moins 9,2% du PIB cette année, de moins 11,4% lannée prochaine et que la récession économique sinstallera.



    Bucarest se voit conseiller déviter ladoption de mesures permanentes de nature à mettre en danger la durabilité des finances publiques. La Commission recommande également à la Roumanie délargir les mesures de protection sociale et laccès aux services essentiels. Parmi les conseils pour atténuer limpact de la crise et pour occuper la main d’œuvre, on compte lappui pour consolider les compétences numériques et pour assurer laccès égal à léducation. Non dernièrement, le rapport recommande de soutenir les entreprises et les ménages – et notamment les PME et les travailleurs indépendants – par des liquidités.


    (Trad. : Ligia)

  • 30.04.2020

    30.04.2020

    Covid-19 en Roumanie – L’hôpital départemental Suceava (nord-est), un des foyers de l’épidémie de coronavirus en Roumanie, est à nouveau géré par une équipe managériale civile, au bout de près d’un mois de gestion militaire. C’est le ministre roumain de la santé, Nelu Tătaru, qui a expliqué cette décision par la stabilisation du foyer local de Covid-19. Le département de Suceava continue d’enregistrer le plus grand nombre de cas d’infection confirmés et de décès à l’échelle nationale. La Roumanie a confirmé jusqu’à présent 12.000 cas de contamination au nouveau coronavirus et près de 700 décès, tandis que plus de 3.500 personnes ont déclarées guéries. A l’étranger, plus de 2.200 ressortissants roumains ont été infectés, dont la plupart en Italie, et 88 ont perdu la vie. Les autorités de Bucarest ont appelé la population à respecter les mesures prises dans le contexte de l’état d’urgence, y compris durant le weekend du 1 Mai, la Journée internationale du travail, que les Roumains auraient normalement fêté par des sorties dans la nature, en famille et entre amis. Les mêmes autorités examinent aussi les variantes à appliquer après le 15 mai, à savoir, prolonger l’état d’urgence ou instaurer l’état d’alerte.

    Coopération – Réunis en séance hebdomadaire, le gouvernement de Bucarest analyse aujourd’hui les dons de matériel médical et d’équipements de protection à la République de Moldova, dans le contexte de la pandémie de Covid-19. Dans le même temps, une équipe de médecins et d’infirmiers roumains volontaires se rend aujourd’hui à Chişinău, pour épauler le personnel soignant de l’Etat voisin. Rappelons que 11 médecins et 4 infirmiers roumains se sont rendus, du 7 au 24 avril, dans la région de Lombardie, en Italie, pour traiter, aux côtés de leurs collègues de la région, les malades de Covid-19. Le ministère des affaires étrangères de Bucarest a délivré, tout à fait exceptionnellement, des passeports diplomatiques aux personnels des missions médicales roumaines d’Italie et de Moldova, en signe de haute appréciation de leur travail.

    Chômage – En Roumanie, le taux de chômage a augmenté en mars 2020, passant de 3,9% en février à 4,6%, indique l’Institut national de la statistique aujourd’hui. Le nombre des chômeurs âgés de 15 ans à 74 ans est estimé à 410.000 au mois de mars, par rapport à 352.000 personnes en février dernier et à 331.000 personnes en mars 2019. 70% des chômeurs roumains sont âgés de 25 à 74 ans. Le chômage des hommes (5,1%) est plus élevé que celui des femmes 3,8%.Covid-19 dans le monde – L’Europe est gravement touchée par la pandémie de Covid-19, avec plus d’un million de cas confirmés seulement dans les pays de l’ouest et du sud du continent, dont quatre ont dépassé ou approchent le seuil de 25.000 décès: l’Italie, le Royaume Uni, l’Espagne et la France. La plus forte hausse de ce bilan tragique est enregistrée au Royaume Uni qui est, depuis hier, le deuxième pays européen le plus touché par l’infection au nouveau coronavirus. Après avoir mis du temps à prendre des mesures de distanciation physique, les autorités annoncent vouloir lancer un programme de dépistage aléatoire national de 100.000 personnes, afin de prendre la mesure de l’épidémie. Dans les pays confrontés aux plus graves problèmes dans la phase initiale, tels l’Espagne et l’Italie, la situation semble stabilisée, avec une baisse importante des décès et des nouveaux cas de contamination.

    Education –Environ 1,3 milliards d’élèves et d’étudiants de 186 pays se déclarent inquiets de la fermeture des établissements scolaires et universitaires, indique les statistiques les plus récentes de l’UNESCO. En Chine et au Japon, moins de la moitié des écoles ont rouvert leurs portes, tandis que dans les pays nord-européens, tels le Danemark et la Norvège, seuls les élèves du primaire sont retournés en classe. Les enfants reprendront les cours au mois de mai en Allemagne, France, Bulgarie et Grèce. L’Italie et l’Espagne, tout comme la Roumanie, ont annoncé la réouverture des établissements d’enseignement en septembre. En Roumanie, toutefois, les élèves des années d’études terminales passeront les examens de fin de cycle en juin prochain. L’UNESCO, l’UNICEF, le Programme mondial d’alimentation et la Banque mondiale ont mis au point un guide pratique avec des conseils pour le retour en classe, en soulignant le besoin de mesures d’hygiène et de prévention supplémentaires, ainsi que le besoin de programmes scolaires adaptés.

    Météo – Le temps reste chaud mais il est devenu instable en Roumanie. Une alerte jaune aux pluies torrentielles et aux orages concerne la moitié sud et est du pays jusqu’à ce soir. Les températures maximales de la journée se situent entre 16° et 28°. A Bucarest, il y avait 22° à midi.

  • L’économie roumaine face au coronavirus – entretien avec Radu Crăciun

    L’économie roumaine face au coronavirus – entretien avec Radu Crăciun

    Dans le contexte de la pandémie de coronavirus, la Roumanie a pris une série de mesures économiques similaires à celles que dautres Etats ont adoptées, mais avec des enveloppes beaucoup plus modestes. Léconomie est à larrêt depuis une bonne quarantaine de jours. La Roumanie était déjà entrée dans cette crise avec un déficit supérieur à 4% du PIB, le plus grand de lUE, après la meilleure année économique de toute son histoire. Elle a eu un PIB de 220 milliards deuros, 5.200.000 salariés et un salaire moyen de 750 euros. A noter quelle a aussi 5 millions de retraités. Elle compte actuellement plus dun million de personnes au chômage partiel et environ 250.000 qui ont perdu leur emploi. Les aides promises par lEtat tardent. Les premiers chiffres relatifs aux coûts engendrés par la crise sont tombés ; la fermeture de léconomie sest traduite par des pertes de 20 milliards deuros. Le déficit budgétaire au premier trimestre de lannée en cours est arrivé à 1,67% du PIB – trois fois supérieur au premier trimestre de lannée dernière. Les recettes au budget consolidé ont été en baisse de 25% par rapport au niveau de mars 2019, alors que les dépenses ont augmenté de 10% par rapport au mois de référence de lannée dernière. Les encaissements de limpôt sur le bénéfice ont chuté de 35% en mars dernier par rapport à mars 2019. Pendant la même période, les encaissements provenant de limpôt sur les salaires ont reculé de 10%. Et la crise nen est quà ses débuts. Selon Ziarul financiar (le Journal financier), qui publie ces données, le 2e trimestre sera terrible, et les deux suivants apporteront un léger revirement. Léconomie doit être redémarrée au plus vite, avec des dispositifs appropriés pour faire face à la crise sanitaire qui continue de sévir. Nous entendons souvent dire que la Roumanie dispose dun grand potentiel dans différents domaines ou encore que cest le moment de fructifier différentes opportunités. Toutefois, même maintenant, elle ne semble pas avoir de plan dans le domaine économique, alors que les pays avoisinants prennent des décisions plus rapides et sont plus organisés. En ce moment, le gouvernement a besoin de plus de 13 milliards deuros pour couvrir la différence entre la baisse des recettes au budget de lEtat et la hausse des dépenses. Sur quelle capacité de financement lEtat pourrait-il compter de la part des banques de Roumanie, et dans quelles conditions ? Mon interlocuteur est aujourdhui Radu Crăciun, P.-D. G. de la branche Retraites de la Banque commerciale roumaine (appartenant au groupe autrichien Erste) et ancien économiste en chef de la même banque, pour ne citer que ces deux dernières fonctions dune carrière dune vingtaine dannées dans le secteur bancaire.


  • Implications sociales de la crise

    Implications sociales de la crise

    Environ quatre mois sont passés depuis l’apparition à Wuhan, en Chine, du nouveau coronavirus qui s’est répandu rapidement, bouleversant le quotidien de personnes du monde entier. A un moment donné, cette pandémie prendra fin, mais ses effets seront profonds. Une étude réalisée par des sociologues de l’Institut de recherche sur la qualité de la vie de l’Académie roumaine met en garde que la Roumanie se confronte à deux crises en parallèle, dans le contexte de la pandémie : la crise médicale et la crise économique. Selon le rapport intitulé « Pandémie et niveau de vie. Politiques de protection sociale », à la différence de la crise médicale, qui produit des effets immédiats, la crise économique a des implications sociales déjà perçues et qui seront visibles à moyen terme. Selon les chercheurs, le niveau de vie sera affecté surtout après que la crise médicale passe ou diminue. Ils soulignent que les « leçons » des crises avec des effets au niveau économique et social que la Roumanie a traversées indiquent que le retour au pouvoir d’achat antérieur des salaires et des retraites dure au moins cinq ans. Ils notent qu’une partie des revenus de la population sont déjà réduits par la pandémie, et que les personnels au chômage technique sont les plus touchés, car plus d’un million de personnes ont vu leur contrat de travail suspendu. Les personnes à occupation informelle sont affectées aussi — il s’agit de celles qui travaillent dans l’agriculture de subsistance, dont le nombre demeure inconnu, mais aussi de celles qui sont récemment rentrées de l’étranger et qui n’ont pas de revenus.



    Une des propositions des sociologues, c’est d’accroître le montant de l’indemnité de chômage de manière exceptionnelle pour les 3-6 prochains mois, à 1.000 lei net par mois (environ 200 euros), ce qui représente 75% du salaire minimum net. Au sujet de l’assistance sociale, les chercheurs proposent un revenu minimum garanti de 1.000 lei pour les trois prochains mois, un complément à allouer du budget de l’Etat aux fonds destinés aux aides d’urgence des municipalités, la révision de la loi de l’assistance sociale et l’élaboration des stratégies sectorielles du domaine social pour 2021-2027 conformément aux nouvelles réalités.



    Le rapport note aussi que, selon les estimations du FMI, le déficit public de la Roumanie sera de 8,9% du PIB cette année, l’équivalent de 19 milliards d’euros environ, et le PIB en termes réels se contractera de 5%. Pour soutenir le déficit public, les sociologues recommandent des négociations d’urgence avec le FMI et l’introduction de l’impôt de solidarité. Ils mentionnent aussi des politiques visant les retraites et les salaires, telles que l’abrogation ou la prorogation de la loi des retraites adoptée en 2019, l’indexation du point de retraite avec la valeur de l’inflation, la hausse des salaires uniquement pour compenser le taux de l’inflation ou encore la réintroduction d’une grille nationale unitaire de salaires pour l’administration locale.


    (Trad. : Ligia)

  • 26.04.2020 (mise à jour)

    26.04.2020 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie – Deux
    mois après le début de l’épidémie de coronavirus en Roumanie, 619 personnes
    sont décédées et le nombre de cas d’infection confirmés a dépassé le seuil de
    11.000, informe le Groupe de communication stratégique. Sur le total des
    personnes dépistées positives aux Sars-Cov-2, 3.054 ont guéri et ont quitté l’hôpital.236
    malades se trouvent actuellement dans les sections de soins intensifs. A l’étranger, 1512
    ressortissants
    roumains ont été infectés, la plupart en Italie, et 74 sont décédés à cause de
    l’infection au nouveau coronavirus.








    Transports aériens – La compagnie
    nationale de transports aériens de Roumanie, TAROM, a annoncé la reprise de ses
    vols extérieurs, à partir du 2 mai prochain, la première destination desservie
    allant être Amsterdam, suivie par Athènes, Paris et Francfort. La compagnie roumaine low-cost Blue Air a elle
    aussi annoncé la reprise des vols vers différentes destination, son système de
    réservation des billets étant opérationnel. Lors de sa séance de jeudi, le
    gouvernement de Bucarest a approuvé un crédit de sauvetage des deux compagnies
    aériennes, qui avaient sollicité 130 millions d’euros pour surmonter la crise
    liée au coronavirus. La Commission européenne présentera, le mois prochain, un
    paquet de normes, dont la distanciation physique dans les aéroports et les
    avions, à respecter pour une réouverture en sécurité du transport aérien, au
    moment de la levée des quarantaines imposées pour combattre la pandémie, a fait
    savoir la commissaire européenne aux transports, la Roumaine Adina Vălean.

    Finances – Le ministre roumain des finances, Florin Cîţu, affirme qu’il
    fera tout le possible pour que la Roumanie récupère la perspective stable, dans
    les prochaines évaluations des agences de notations. Et lui d’ajouter que les
    agences de notations ont bien différencié la gestion des finances publiques par
    l’ancien pouvoir sociale-démocrate de la gestion introduite par l’actuel
    gouvernement libéral, installé l’automne dernier. Le prédécesseur de Florin
    Cîţu aux fonctions de premier argentier du pays, le social-démocrate Eugen
    Teodorovici, affirmait que les investisseurs percevraient la Roumanie comme
    étant un pays où il est plus risqué d’investir et que Bucarest emprunterait de
    l’argent à des coûts plus élevés. Vendredi, l’agence de notation Moody’s a
    dégradé la perspective économique de la Roumanie, qui est passée de stable à
    négative. L’agence table sur un déficit budgétaire de 7,7% du PIB en 2020, à
    cause de la dégradation de l’équilibre fiscal et du déclin de l’économie,
    estimé, lui, à 5%.


    Investissements – Les compagnies actives sur le marché financier
    roumain ont reçu de la part des actionnaires étrangers des injections de
    capital à hauteur de 32,55 millions d’euros au premier trimestre de cette
    année, supérieures de 2,6 fois par rapport à la même période de 2019, quand le
    montant était de 12,52 millions d’euros – annonce l’Office national du registre
    du commerce et des sociétés. L’infusion de capital la plus élevée a été reçue
    en janvier par Metropolitan Life Société de gestion d’un fonds de retraite
    privé SA, – 14,26 millions d’euros, suivie
    par Omniasig Vienna Insurance Group SA, avec 8,93 millions d’euros, en février.
    Les données publiées chaque mois se réfèrent aux 40 premières compagnies à
    avoir reçu des injections de capital, en fonction des sommes allouées.


    Tourisme – En Roumanie, le tourisme est le secteur de l’économie
    le plus touché par les effets de la pandémie de coronavirus. 90% des hôtels
    sont fermés, 150.000 des 180.000 salariés de l’industrie hôtelière et de la
    restauration sont au chômage technique ou limogés, selon le patronat du secteur.
    Seuls les hôtels qui accueillent des personnes mises en quarantaine sont
    ouverts.




    Météo – Le temps sera beau en Roumanie où les températures s’inscriront dans les
    normales de saison, dans les prochaines 24 heures. Lundi après-midi, les températures se situeront entre 11° et
    24°.

  • Pandémie et économie

    Pandémie et économie

    Nous passons en revue quelques-unes des opinions les plus avisées en matière déconomie sur les mesures à adopter et les écueils à éviter par la Roumanie.


    La pandémie de coronavirus présente dans le monde entier a trouvé les pays impréparés à un tel choc. Pourtant, certains y font face mieux que d’autres, suivant aussi le niveau de leur économie. Les Etats de l’UE ont pris des mesures similaires. La crise du coronavirus trouve la Roumanie avec un déficit de 4,6%, le plus grand d’Europe. Il faut d’abord faire face à la crise sanitaire, et le matériel nécessaire, qui manquait dans une grande mesure, a été commandé, mais comme partout, il arrive au compte-gouttes, étant donné que dans le monde entier, les pays se l’arrachent. Cela fait un mois que l’état d’urgence est en vigueur en Roumanie. L’économie est à l’arrêt, seul le commerce de denrées alimentaires et la production agricole, mais aussi les pharmacies sont encore ouvertes. L’Etat a promis de financer le chômage technique à hauteur de 75% du salaire. Déjà, la Roumanie compte plus d’un million de salariés dont les contrats sont suspendus, donc au chômage technique, voire rompus — plus de 215.000. Et le président annonce que vu l’évolution de la pandémie en Roumanie, l’état d’urgence sera prolongé d’un mois, le plus probablement. Cette situation, que certains analystes, tels le Pr Ionuţ Dumitru, ancien président du Conseil fiscal, appellent « un coma induit », ne devrait pas se prolonger au-delà de 2-3 mois, pour ne pas fragiliser encore davantage cette économie. Mais pendant ce temps, estime-t-il :



    « Plus la crise sanitaire va durer et d’autant la crise économique sera de plus grande ampleur et s’inscrira dans la durée. L’activité devrait se poursuivre à petit feu dans certains secteurs économiques, cela aiderait tout le monde, y compris le budget de l’Etat, qui ne peut pas supporter à l’infini de payer le chômage technique. Mieux nous respecterons les restrictions et c’est d’autant que la souffrance, y compris la souffrance économique, sera moindre ».



    Avec un déficit de 4,6% l’année dernière, et une prévision du gouvernement à 6,5% pour l’année en cours, mais les analystes l’estiment supérieure, la Roumanie aura du mal à trouver les fonds nécessaires à la relance de l’économie. Le chômage technique pour les plus d’un million de personnes coûte entre 600 et 820 millions d’euros par mois à l’Etat. Comme presque tout est à l’arrêt, les recettes au budget de l’Etat baissent, alors que les dépenses sont à la hausse. Certaines sont absolument obligatoires — la santé, par exemple. Déjà la Roumanie allouait le moins de toute l’UE à ce secteur — 500 euros par an et par personne, alors qu’à l’opposé, le Luxembourg en allouait 5000. Selon le Pr d’économie Mircea Coşea,



    « la crise sanitaire tue des gens maintenant, mais la crise économique peut aussi tuer des gens après une certaine période. Le problème, c’est que nous ne faisons pas d’équilibre très réel et très correct entre la crise sanitaire et la crise économique. Lorsque l’économie descend de 10%, il convient de reprendre l’activité économique dans différents domaines, sous conditions. Chez nous, l’économie a déjà baissé de 30%, selon les dires du premier ministre. La reprise sera extrêmement difficile. Il faut qu’un relâchement soit amorcé. »



    Comment ? Par des commandes d’Etat, à commencer par l’industrie alimentaire, par tous les services d’hôtellerie-restauration, estime Mircea Coşea. Le gouvernement a annoncé des aides aux entreprises. Toutefois, il faudra bien les cibler, et vu que 2020 est une année électorale, les économistes craignent que les lois économiques ne passent au second plan. Sur le blog Opinions de la Banque nationale de Roumanie, l’économiste en chef Valentin Lazea est plus tranchant que d’autres, et affirme que :



    « Par l’assouplissement des mesures fiscales entamé en 2015 et continué jusqu’à la fin de l’année dernière, la Roumanie a épuisé toute la munition qu’elle aurait pu utiliser dans des conditions de crise. Parce que c’est une chose que d’avoir un excédent budgétaire de 1% du PIB avec un déficit de 3-4% du PIB (comme l’Allemagne et la Bulgarie), et c’en est une autre de passer d’un déficit de 4,3 à un déficit de 7% du PIB (sans prendre en compte l’application de la loi des retraites). »



    Des solutions rapides doivent être mises en place pour conserver l’emploi. Les économistes critiquent des mesures généralisatrices, car toutes les compagnies n’ont pas les mêmes besoins. Le fait que la Roumanie ait le plus grand nombre de personnels publics de toute l’UE, rapporté au nombre d’habitants, pose problème. Il y a ici un débat sur la solidarité ; l’idée de de mettre au chômage technique ces 1.200.000 personnes pendant 15 jours par mois est étudiée par le cabinet de Bucarest. D’autres voix affirment que la Roumanie devrait opérer maintenant des réformes courageuses, qui n’ont pas été prises les 30 dernières années. Pourtant, avec l’échéance électorale qui approche, on peut douter que de telles réformes soient mises en place.



    Un autre sujet qui fait débat, c’est la majoration de 40% des retraites, prévue à l’automne, par une loi votée sous l’ancienne gouvernance. Le Pr d’économie Daniel Dăianu, actuel président du Conseil fiscal, ancien ministre des Finances et membre de la direction de la Banque nationale de Roumanie s’exprimait sur une chaîne de télévision de manière catégorique :



    « La Roumanie doit revoir toutes ses dépenses, y compris les dépenses militaires, et l’augmentation des retraites de 40% ne doit aucunement avoir lieu. Nous devons utiliser au maximum les fonds européens, obtenir de la Commission un report des cofinancements. Oui, il y a eu un relâchement des règles fiscales dans l’UE, mais cela ne veut pas dire que l’on peut tout faire et dépenser sans compter. Selon moi, la dépense pour la santé équivaut à celle pour l’arsenal militaire. La guerre est d’une autre nature. Nous avons des fonds structurels et des fonds de cohésion dont il faut absorber le plus possible. La récession sera sévère », avertit Daniel Dăianu.



    Le gouvernement ne s’est pas encore exprimé à propos de la hausse des retraites. En tout cas, le populisme n’a pas lieu d’être dans ce cas de figure. Un soutien de la part du FMI pourrait-il être une bouée de sauvetage pour la Roumanie ? Là encore, mentionnons que la notation du pays est au premier échelon, celui d’« investment grade » ; avec un déficit de 9%, par exemple, nous risquons d’arriver dans la catégorie « pas d’investissement », et plus aucune entité ne sera intéressée à prêter de l’argent à un pays dans une telle situation. Valentin Lazea met en garde que tout approfondissement du déficit ou de la dette consenti à présent pour lutter contre la crise prolongera la période pour renouer avec la normalité dans l’après-crise, cela agrandira les coûts afférents et amplifiera les réformes à mettre en place.



    Dans ce contexte, et alors que les entrepreneurs du secteur privé demandent au cabinet de Bucarest des aides de 30 M d’euros (soit près de 15% du PIB) pour recapitaliser les compagnies roumaines et pour la relance de l’économie, qu’est-ce que le gouvernement devrait faire ? Valentin Lazea pense que :



    « Le gouvernement ferait bien de résister aux appels d’imitation non critique des pratiques des pays industrialisés, même si cela est difficile dans une année électorale. L’opposition devrait freiner ses impulsions à surenchérir toute mesure économique, car le vote populaire pourrait la mener au pouvoir dans des conditions économiques à la toxicité desquelles elle aura pleinement contribué. »



    Et pour les 30 M d’euros requis, il martèle :



    « Cette proposition est faite par mimétisme, mais elle ne tient pas compte du fait que ce qui est permis aux Etats développés n’est pas permis aux pays émergents, tels que la Roumanie. »



    Et d’expliquer que les marchés peuvent tolérer des taux d’endettement beaucoup plus importants pour les Etats industrialisés (plus de 100% du PIB pour les gouvernements et plus de 300% du PIB pour tous les secteurs), alors que pour les pays émergents, ces niveaux de tolérance sont à 50%. Pour les créanciers, ce n’est pas tant la dette d’un Etat qui compte, mais la balance entre les dettes et les créances. Il a donné l’exemple du Royaume-Uni, dont la dette totale excède les 300% du PIB, mais qui a des créances à encaisser supérieures à ce taux. La Roumanie, a-t-il poursuivi, même si elle a une dette totale de seulement 120% du PIB environ, elle a très peu de créances à encaisser du reste du monde, donc elle est un débiteur net. La capacité éventuelle à rembourser un très gros crédit est moindre dans le cas de la Roumanie par rapport à la France, l’Allemagne, l’Italie qui ont des avoirs nets 5 fois plus importants que leur PIB, alors qu’en Roumanie, l’avoir net n’est que de 1,4 PIB. Et selon l’économiste en chef de la Banque nationale de Roumanie, les mesures de stimulation fiscale sans précédent prises par les pays développés dans la lutte contre la pandémie ont conduit, dans les pays émergents, à l’illusion que les lois économiques peuvent être suspendues et qu’il y a un « déjeuner gratuit » pour lequel personne ne doit payer ni maintenant, ni à l’avenir. Même les Etats développés devront payer pour les crédits qu’ils souscrivent, certes, dans des conditions meilleures que ce que la Roumanie pourrait espérer. En tout cas, des solutions mûrement réfléchies et bien ciblées doivent être prises d’urgence, pour éviter que la Roumanie ne s’écroule comme un château de cartes, et aussi qu’elle ne perde en compétitivité devant les autres pays de la région.


  • L’économie roumaine se contracte

    L’économie roumaine se contracte

    Dans l’actuel contexte de pandémie mondiale, ils sont de plus en plus nombreux les experts mondiaux qui avertissent du risque d’une récession globale si les pays n’adoptent pas de mesures pour combattre la crise. L’économie roumaine s’est déjà contractée de 30 à 40%, affirme le ministre de tutelle, Virgil Popescu. Dans une déclaration à Radio Roumanie, le responsable politique a dressé la liste des secteurs d’activité les plus perturbés par les mesures contre la propagation du coronavirus. On retrouve, sur la liste, les secteurs de l’automobile, des transports et du tourisme.

    A l’heure où l’on parle, le gouvernement se prépare à mettre en place de nouveaux instruments de soutien à l’intention des investisseurs, dont 750 millions d’euros d’aide financière directe accordés aux PME. Virgil Popescu : « Les paquets de mesures visent à compenser les pertes, relancer l’économie et permettre à la Roumanie de retrouver le niveau d’avant la crise. Par ailleurs, je pense que c’est important d’envisager un plan après-crise, un plan à moyen et à long terme pour sauver l’économie. Avec mes collègues du gouvernement, on sait très bien que rien ne sera plus comme avant. Un point de vue partagé aussi par notre premier ministre. »

    En ce qui concerne la façon dont l’économie roumaine se rapporte aux autres économies mondiales, le ministre Virgil Popescu a déclaré :« Le pays devrait essayer de tirer profit de l’actuelle période de pandémie. On s’attend à ce que de nombreuses industries non européennes soient relocalisées en Europe. C’est une opportunité à saisir, et la Roumanie devrait être prête à accueillir sur son territoire de nouvelles industries, de nouveaux investissements qui offriront un nouvel univers d’attente aux salariés roumains. »

    A en croire les études internationales sur l’impact de la crise sanitaire sur l’économie roumaine, la récession s’entrevoit à l’horizon et la Roumanie risque de perdre la course devant les autres pays de la région. Une enquête menée par l’Agence de conseil pour le Développement des affaires montre que l’économie roumaine risque de s’effondrer tant que les autorités n’offrent pas de solutions concrètes. Selon la source citée, les effets de la crise économique se propagent à un tel rythme que plus de deux millions de Roumains resteront, bientôt, sans emploi et la récession sera des plus sévères. Ce qui plus est, le pays risque de perdre la course à la compétitivité face à d’autres concurrents de la région tels la Pologne, la Hongrie et la Bulgarie.

    Depuis le début de la crise, plus de 215 000 Roumains ont perdu leur emploi et un million d’autres sont au chômage partiel, selon les données fournies par le ministère du travail de Bucarest. (trad. Ioana Stancescu)

  • 04.04.2020 (mise à jour)

    04.04.2020 (mise à jour)

    Coronavirus
    en Roumanie –
    Les autorités de Bucarest ont présenté samedi une nouvelle
    ordonnance militaire, la 7e depuis l’instauration de l’état
    d’urgence à cause de la crise provoquée par le nouveau coronavirus. Selon ce
    décret, la localité de Tandarei, du département de Ialomita, dans le sud du
    pays a été placée en quarantaine suite au retour depuis des pays d’Europe
    occidentale de quelque 800 personnes. Un grand nombre de celles-ci n’auraient pas
    respecté les conditions de confinement à domicile. A partir de ce 5 avril, à 23
    heures, heure de Bucarest, tous les vols commerciaux vers et depuis l’Autriche,
    la Belgique, la Suisse, les Etats-Unis, le Royaume Uni, l’Irlande, les
    Pays-Bas, la Turquie et l’Iran sont suspendues pour une période de 14 jours.
    Des vols charter pour le transport des ouvriers saisonniers de Roumanie vers
    d’autres Etats seront pourtant permis. L’ordonnance numéro 7 prolonge pour
    toute la durée de l’état d’urgence la suspension du transport routier
    international de personnes réalisé par des opérateurs de transport vers et
    depuis plusieurs pays : Italie, Espagne, France, Allemagne, Autriche,
    Suisse, Royaume-Uni, Irlande, Pays-Bas et Turquie. En Roumanie le nombre des décès provoqués par
    le coronavirus a progressé à 141. Le bilan des personnes malades a augmenté à
    3.613 dont 329 personnes ont été déclarés guéries. 119 malades sont
    actuellement en soins intensifs. Quelque 500 personnes infectées sont en fait
    des personnels de santé, la plupart provenant de l’hôpital de Suceava. Au
    niveau national plus de 15 mille personnes sont en quarantaine dans des centres
    spécialisés et plus de 113 mille sont confinés à domicile. 317 ressortissants
    roumains se trouvant à l’extérieur du pays ont été infectés, dont 26 ont
    décédé.

    Coronavirus dans le monde – Le bilan de la pandémie de coronavirus a dépassé les 59 mille décès à travers le monde. L’OMS a annoncé que la pandémie touche déjà plus de 200 pays et territoires. La situation la plus grave est enregistrée aux Etats-Unis, qui recense un quart du nombre total d’infections et en Europe, où le nombre le plus élevé de décès a été enregistré. Les avertissements se multiplient a sujet du Japon qui pourrait devenir le prochain pays fortement touché par l’épidémie si son gouvernement n’adopte des mesures plus restrictives. En Europe, l’Espagne a dépassé l’Italie pour ce qui est du nombre de personnes infectées et a enregistré au total plus de 11 mille décès. Le nombre de nouveaux cas d’infections est à la baisse, mais le nombre des décès touche déjà les 15 mille. Le troisième pays européen le plus touché est la France avec plus de 6500 morts.

    Parlement – Le législatif de Bucarest a adopté vendredi trois projets législatifs visant la suspension du remboursement des crédits bancaires, le chômage partiel et l’octroi d’aides fiscales aux contribuables, personnes physiques et morales. La réunion du Législatif s’est déroulé enligne et les élus nationaux ont voté par téléphone. Le premier projet de loi initié par le PSD, d’opposition prévoit la suspension du remboursement des crédits bancaires y compris des taux d’intérêt sans autres pénalités, à la demande de n’importe quel débiteur. Selon les sociaux-démocrates, le document vient corriger les erreurs du décret d’urgence du gouvernement libéral visant le même sujet. Les libéraux contesteront l’acte normatif à la Cour Constitutionnelle, le jugeant de populiste et affirmant qu’il mettait une pression supplémentaire sur le budget d’Etat. Le PNL attaquera à la cour constitutionnelle aussi la loi qui prévoit la suspension pendant trois mois du paiement des contributions à la sécurité sociale et aux factures de services communaux dans le cas des personnes en chômage partiel. Il a eu pourtant du consensus de la part des partis parlementaires pour ce qui est de l’initiative législative qui propose d’accorder aux employés touchés par le réduction et par l’interruption de l’activité économique une indemnité de 75% de leur salaire de base.

    Rameaux – Demain les catholiques du monde entier célèbrent le dimanche des Rameaux, fête qui marque l’entrée solennelle de Jésus Christ à Jérusalem. C’est le début de la dernière semaine avant Pâques, surnommé la Semaine sainte, au cours de laquelle les chrétiens se préparent à célébrer cette très importante fête chrétienne. Cette année, en Roumanie, en raison des restrictions imposées par la pandémie de coronavirus, les messes se dérouleront dans les églises sans la participation des fidèles, qui auront pourtant la possibilité de les suivre à la télé, à la radio et enligne. « L’église nous exhorte par ce temps de pandémie à redécouvrir la beauté et la richesse de la prière en compagnie des personnes qui nous sont chères dans l’église de notre demeure, aux côtés de nos familles », a déclaré le père Francisc Dobos, porte-parole de l’Archevêché catholique de Bucarest. Il a ajouté que la situation n’était pas idéale, mais qu’elle est la meilleure possible dans les circonstances actuelles. « Par cette union spirituelle facilitée par les moyens de communication – télé, radio et enligne – en fait nous ne nous séparons pas du Christ » a complété Francisc Dobos. Cette année les catholiques célèbrent Pâques le 12 avril alors que les orthodoxes célèbres la même fête le 19 avril.

    Economie – La pandémie de coronavirus a paralysé l’économie mondiale et jeté le monde en une récession qui serra plus grave que la crise financière mondiale des années 2008 – 2009 a déclare Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI. Elle a appelé les économies avancées à redoubler d’efforts pour aider les pays émergeants et en cours de développement à dépasser l’impacte économique et sanitaire de la pandémie. Un message similaire est venu de la part du président de la Banque mondiale, David Malpass. La Commission européenne et la Banque mondiale d’investissements ont approuvé un financement de 700 millions d’euros au secteur agroalimentaire sur toile de fond de pandémie, dans le cadre d’un Plan d’investissements pour l’Europe. Le programme contribuera au maintien et à la création d’emplois dans les zones rurales. La Commission européenne a annoncé la suspension temporaire des taxes douanières et de la TVA pour l’importation d’équipements médicaux et d’équipements de protection provenant de l’extérieur de l’UE, ce qui atténuera la pression sur les dépenses publiques au niveau national.

    Météo – Enfin, la météo est normale pour cette période de l’année, avec des maximas allant de 11 à 17 degrés. Ciel variable, plutôt couvert à Bucarest avec un peu de vent et 12 degrés.



  • 02.04.2020 (mise à jour)

    02.04.2020 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie — Selon le bilan le plus récent, rendu public par le Groupe de communication stratégique, 2.738 cas d’infection ont été confirmés en Roumanie. 107 personnes sont décédées, et 267 ont guéri. Selon les informations obtenues des missions diplomatiques et des offices consulaires de la Roumanie, jusqu’à présent, 217 citoyens roumains résidant à l’étranger sont des cas confirmés de Covid-19, et l’on déplore 25 décès dans la diaspora. A Suceava (nord), ville en quarantaine, un médecin militaire a été nommé à la tête de l’Hôpital départemental des urgences. Pour mémoire, c’est l’établissement où le plus grand nombre d’infections au coronavirus a été enregistré. Le président Klaus Iohannis a déclaré que l’hôpital devait être désinfecté d’urgence et remis en service, et que le personnel médical devait recevoir le matériel nécessaire. Il a demandé aux médecins de Suceava de revenir au travail, parce que la communauté a besoin d’eux. Les autorités locales du département de Ialomiţa (sud-est) ont demandé que la ville de Tăndărei entre en quarantaine. Dans un seul quartier de cette ville, 4 décès ont été enregistrés et constat a été fait que les habitants ne respectent pas les mesures de confinement. Le montant des amendes pour non-respect des mesures de lutte contre la propagation du coronavirus augmente en Roumanie.



    Emplois — En Roumanie, le nombre cumulé des contrats de travail suspendus ou résiliés enregistrés depuis le début de l’état d’urgence a dépassé 1 million, selon les chiffres publiés jeudi par le ministère du Travail et de la Protection sociale. La plupart sont dans l’industrie de transformation, le commerce et les garages automobiles ainsi que dans l’hôtellerie-restauration. Les autorités rappellent aux Roumains qu’ils peuvent déposer, à compter du 1er avril, des demandes pour bénéficier de l’indemnité de chômage technique.



    Dacia — L’industrie automobile roumaine veut aider l’économie nationale et contribuer à la production d’équipements et de produits médicaux, tels les masques, les combinaisons de protection et les biocides, annonce le ministre de l’Economie, Virgil Popescu. Selon le responsable, les représentants de l’industrie automobile prendront également part au projet national pour fabriquer des respirateurs. Virgil Popescu a précisé que les usines automobiles Dacia de Mioveni, dans le sud du pays, se préparaient à une éventuelle reprise de la production dans la deuxième moitié du mois d’avril. Le constructeur automobile Dacia Groupe Renault avait interrompu sa production du 19 mars au 5 avril, mettant ses 13.500 salariés au chômage technique.