Tag: Code pénal

  • Des mesures plus dures contre les trafiquants

    Des mesures plus dures contre les trafiquants

    Pas de prison avec sursis pour les proxénètes et les trafiquants des personnes

     

    Le plénum du Sénat de Bucarest a adopté à l’unanimité une proposition législative portant modification du Code pénal, mettant en place une pratique juridique similaire pour les faits liés à la traite des personnes et au proxénétisme exercés par contrainte. Désormais, les proxénètes risquent les mêmes peines que les trafiquants des êtres humains et donc ne pourront plus écoper de peines de prison avec sursis.

     

    Jusqu’ici, les proxénètes pouvaient échapper à la prison ferme dans plusieurs cas, par exemple si la victime déclarait ne pas avoir été contrainte à avoir des relations sexuelles en échange pour des sommes d’argent.

     

    Une initiative législative nécessaire, étant donné la complexité du phénomène

     

    A l’origine de cette nouvelle proposition législative l’on retrouve le député social-démocrate Florin Manole et libéral Cristian-Tudor Băcanu. Selon le premier, tous les trafiquants des êtres humains doivent arriver derrière les barreaux, sans exception. En argumentant sa proposition, il a insisté sur le fait que la lutte contre la traite des personnes était une priorité pour les autorités roumaines, étant donné son impact négatif sur les victimes, le caractère complexe et transfrontalier de ce phénomène, la mobilité et la flexibilité des groupes organisés, le tout doublé par le fait que les infracteurs se professionnalisent et commencent à utiliser les nouvelles technologies pour atteindre leurs objectifs. Le même Florin Manole estime que ce nouveau projet est nécessaire puisque l’actuel Code pénal cause la confusion entre la traite des êtres humains et le proxénétisme dans sa forme aggravée et sous contrainte. Pratiquement, on ne fait pas la différence entre les deux, étant donné que les deux faits sont réalisés par contrainte et que les deux portent une grave atteinte aux droits et à l’intégrité des victimes.

     

    « Selon le cas, les coupables peuvent être sanctionnés d’une manière plus ou moins sévère. Alors que la sanction doit être tout aussi dure pour les deux situations », a martelé le député social-démocrate.

    Tous les groupes parlementaires ont soutenu cette initiative. Adoptée par le Sénat, elle doit être maintenant débattue et votée par la Chambre des Députés, en tant que chambre décisionnelle.

     

    A son tour, la ministre de la Justice, Alina Gorghiu, a fait savoir que l’assistance juridique était désormais offerte à titre gratuit aux victimes de plusieurs infractions, dont le harcèlement sexuel, la pornographie infantile, la torture ou encore l’esclavage.

     

    14 nouvelles drogues à grand risque

     

    Enfin, la liste des substances psychoactives interdites en Roumanie vient d’être mise à jour. Y ont été rajoutés 14 stupéfiants, dont 13 sont considérés comme des drogues à grand risque. Les spécialistes du domaine ont constaté que les plus récentes substances psychotropes lancées sur le marché donnent de la dépendance dès la première utilisation. Ils recommandent donc aux parents de faire davantage d’attention aux comportement des jeunes. Des campagnes censées prévenir la consommation de drogue et conseiller les élèves seront prochainement lancées dans les écoles roumaines. (trad. Valentina Beleavski)

  • 06.04.2023

    06.04.2023

    Fermiers – Les
    fermiers roumains organisent vendredi des protestations dans plusieurs
    départements du pays et à Bucarest, mécontents de la solution identifiée par la
    Commission européenne aux problèmes et aux déséquilibres graves auxquels se
    confronte le secteur de l’agro-alimentaire de Roumanie, sur la toile de fond
    des distorsions sur le marché causées par le conflit armé d’Ukraine. Selon les
    fermiers, l’élimination totale, à commencer par la mi-2022, des taxes de douane
    pour tous les marchandises d’Ukraine a mené à la propagation sur le plan
    commercial des effets de la guerre dans les pays limitrophes par un effet
    involontaire de dumping, puisque les fermiers ukrainiens ont été obligés à
    vendre leurs céréales en dessous du coût de production. Les représentants des
    fermiers roumains avertissent que cette mesure ne les a pas aidés et n’aidera
    pas non plus les fermiers ukrainiens à redémarrer le cycle de production, mais
    elle a fortement perturbé le marché roumain.

    OTAN – Le secrétaire général adjoint de l’OTAN, Mircea Geoana visitera vendredi la brigade multinationale sud-est à Craiova, dans le sud de la Roumanie, dont le commandant a la mission d’assurer la commande et le contrôle d’une opération de l’OTAN déclenchée en vertu de l’article 5 qui porte sur la défense collective, contribuant ainsi à la consolidation du flanc sud-est de l’Alliance, à la sécurité du territoire et de la population des Etats membres. Cette annonce a été faite dans le cadre d’une interview accordée à l’agence de presse Agerpress, à Bruxelles, à l’issue de la réunion des ministres des Affaires Etrangères des Etats de l’Alliance qui a eu lieu mardi et mercredi. Mircea Geoana a évoqué dans son interview l’élargissement de l’Alliance et la relation avec les pays partenaires, ainsi que l’agenda de son mandat de secrétaire général adjoint de l’OTAN, qui vient d’être prolongé jusqu’en octobre 2024. Au sujet de la guerre en Ukraine, Mircea Geoana a déclaré que le Kremlin utilisait la rhétorique nucléaire d’une manière irresponsable et non-professionnelle, même avant de déclencher le conflit dans ce pays.

    Législation – La chambre des Députes de Bucarest a adopté les projets de lois qui gèrent les codes pénal et de procédure pénale dans la variante élaborée par le ministère de la Justice, sans aucun autre amendement. Les députés ont renoncé au seuil en dessous duquel des sanctions pénales pour l’abus de fonction et la négligence professionnelle sont appliqués, tel que décidé par les Sénateurs. La possibilité d’utiliser les interceptions téléphoniques en tant que preuves dans le cas de plusieurs infractions, y compris pour l’évasion fiscale et la corruption figure toujours dans le texte législatif. La chambre des Députés est la chambre décisionnelle dans ce dossier.

    Académie – L’ex-président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, fait aujourd’hui une visite à Bucarest, où il est reçu par le président Klaus Iohannis. M Juncker se verra accorder le titre de dicteur Honoris Causa de l’Académie des Etudes économiques. L’événement se déroule dans le contexte des événements organisés par l’institution d’enseignement supérieur à l’occasion des 110 ans écoulés depuis sa création. Jean-Claude Juncker a été président de la Commission européenne de 2014 à 2019.

    Gaudeamus – Coup d’envoi aujourd’hui de la foire du livre Gaudeamus Radio Roumanie, dont la 22e édition est organisé au cœur de la Transylvanie à Cluj qui devra fermer ses portes dimanche. Cinq jours durant, l’événement est accueilli dans 14 pavillons d’exposition avec plus de 60 stands qui réunissent l’offre de nombreuses maisons d’éditions de Roumanie, de distributeurs de livres romains et étrangers, de producteurs et de distributeurs de musique et de jeux. Les stands virtuels des participants sont à retrouver aussi sur www.gaudeamus.ro. Une trentaine de sessions de lancements de livres, de nombreux concours ainsi que d’autres événements, dont un concours de beauté figurent au programme de la Foire Gaudeamus.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Irina Begu s’est qualifiée dans les huitièmes de finale du tournoi WTA 500 de Charleston en Caroline du sud. Begu (32 ans, 37e WTA) a battu mercredi l’américaine Sofia Kenin (24 ans, 142e WTA) sur le score de 6-1, 6-4. Sofia Kenin, championne de l’Open d’Australie en 2020 et finaliste à Roland Garros la même année, fait son retour après une année d’absence du circuit. Dans les huitièmes de finale, Irina Begu affrontera une autre américaine, Jessica Pegula (29 ans, 3e WTA), principale favorite du tournoi.

    Météo – Il fait inhabituellement froid en Roumanie en cette période et c’est pourquoi une alerte météorologique est en vigueur jusqu’à samedi matin. Les maximas vont aujourd’hui de -1 à 12 degrés. Sur la moitié nord du pays il neige et le vent provoque des tempêtes de neige. Il y a du vent fort aussi sur le sud et l’est. L’est et le nord-est de la Roumanie a été jusqu’à ce matin sous alerte code rouge aux tempêtes de neige et aux chutes de neige. Plusieurs centaines de personnes immobilisées dans leurs voitures par la neige ont été sauvées par les pompiers et les bénévoles et les services d’urgences ont répondu à plus de 750 appels. Les hydrologues ont également émis des alertes aux inondations concernant plusieurs rivières de l’ouest du pays. 8 degrés à Bucarest.

  • 30.03.2023

    30.03.2023

    Code pénal – Les leaders du Parti national libéral et du Parti social-démocrate, membres de la coalition gouvernementale, Nicolae Ciuca et Marcel Ciolacu ont annoncé avoir décidé de soutenir la proposition du ministère de la Justice sur l’introduction d’un seuil de 1 800 euros en dessous duquel l’abus de fonction n’est pas puni. Les annonces des deux responsables interviennent après le vote favorable des sénateurs roumains sur un projet de loi qui prévoit un seuil beaucoup plus élevé pour le préjudice provoqué par des faits d’abus de fonction et de négligence au travail de quelque 50 000 euros. Cette modification a provoqué des critiques et des protestations à Bucarest. L’USR, d’opposition a souligné que le seuil de 50 000 euros au-delà duquel le préjudice au budget public est une infraction était prévu aussi par le très connu décret 13 de 2017, abandonné par le pouvoir de l’époque après des protestations massives.

    OCDE – Le secrétaire d’Etat en charge de l’adhésion de la Roumanie à l’Organisation de coopération et développement économique, Luca Niculescu a été désigné membre du Comité directeur du nouveau centre OCDE à Istanbul. Il a salué l’initiative de la constitution du centre, censé encourager la coopération inter-régionale, assurer une plateforme de dialogue en matière de politiques publiques et de soutenir les Etats de la région pour faire face aux principaux défis économiques et sociaux. Selon un communiqué du ministère des Affaires Etrangères de Bucarest, Luca Niculescu a également exprimé la disponibilité des autorités roumaines de contribuer avec leur expérience à l’activité du centre régional d’Istanbul, rappelant que la Roumanie accorde du soutien financier aux principaux programmes régionaux de l’organisation.

    Energie – Les négociateurs de l’UE ont scellé un accord aujourd’hui visant des cibles plus ambitieuses pour l’extension de l’utilisation de l’énergie renouvelable à l’horizon 2030. Selon l’agence de presse Reuters, il s’agit d’un élément clé des plans du bloc communautaire de lutter contre les changements climatiques et de renoncer aux combustibles fossiles en provenance de la Russie. Les Etats membres de l’UE et le Parlement européen ont décidé arriver à un taux de 42,5% d’énergie produite de sources renouvelable telles l’énergie éolienne et l’énergie solaire à l’horizon 2030. Conformément à la Commission européenne, des investissements supplémentaires de 113 milliards d’euros dans l’énergie renouvelable et l’infrastructure seront nécessaires avant 2030 pour arrêter la dépendance des Etats de l’UE des combustibles fossiles de Russie.

    Retraites – Le projet de réforme des régimes spéciaux des retraites a été adopté mercredi par le Sénat de Bucarest et sera présenté à la Chambre des Députés qui sera chambre décisionnelle. Au Sénat, le document a été adopté dans le format approuvé par les commissions spécialisées, mais avec des amendements initiés par les représentants du Pouvoir. Ces modifications visent l’introduction d’impôts sur les pensions spéciales. L’opposition affirme pourtant que cette mesure ne suffisait pas, que le système des régimes spéciaux des retraites devrait être entièrement éliminé et que le principe de la contribution devrait être appliqué à toutes les pensions. Le projet de réforme des régimes spéciaux de retraites est un jalon du Plan national de relance et de résilience et une condition au versement de l’argent européen. Quelque 200 000 roumains bénéficient de pensions dites spéciales, dont plus de 170 000 son des anciennes cadres du système de défense et d’ordre public. Mais les pensions de retraites spéciales les plus importantes sont celles des anciens magistrats – juges et procureurs, qui touchent des montants 10 fois supérieurs aux autres catégories de personnes.

    Education – En Roumanie, les nouvelles lois de l’éducation nationale ont été approuvées par le gouvernement avant d’être présentées au parlement pour des débats et le vote final. Le projet maintient la possibilité des lycées d’organiser, hormis l’évaluation nationale, leurs propres concours d’admission, avec des épreuves spécifiques, pour remplir 60% des places disponibles. La Baccalauréat inclura aussi une épreuve en plus au profile opposé à celui étudié par les élèves. Les nouvelles lois de l’éducation nationale reposent sur le projet présidentiel « la Roumanie éduquée ». Un budget de trois milliards d’euros du Plan national de relance et de résilience est prévu pour l’application des réformes.

    Défense
    Le ministre roumain de la défense, Angel Tîlvăr, commence aujourd’hui une
    visite aux Etats Unis, aux côtés du Chef de l’Etat major, le général Daniel
    Petrescu, et d’autres responsables. Selon l’ambassade de Roumanie aux Etats
    Unis, ka délégation rencontrera à Washington le secrétaire de la défense, Lloyd
    Austin, le général Mark Milley, le chef des Etats majors réunis des forces
    armée des Etat Unis et à la Maison Blanche – le Conseil de la sécurité
    nationale. Egalement à l’agenda, des réunions avec les présidents des
    Commissions en charge des Forces armées du Sénat des Etats Unis et de la
    Chambre des représentants, ainsi qu’avec les représentants de l’industrie
    américaine de défense et du milieu de réflexion stratégique. A l’occasion de
    cette visite, la délégation roumaine marquera le 30e anniversaire de
    la signature du partenariat entre les Forces armées roumaines et la Garde
    nationale de l’Alabama. Les responsables roumains se rendront dans l’Etat
    d’Alabama, où du 2 a 4 avril, ils rencontreront le gouverneur de l’Etat, la
    direction de la Garde nationale de l’Alabama et des responsables du législatif
    et des médias locaux.

    Culture – L’orchestre Violoncellissimo donne un concert ce soit à Ruse, en Bulgarie, dans le cadre d’un spectacle de fermeture du Festival international March Music Days. Violoncellissimo est une des plus connues orchestres de chambre de Roumanie, créée afin d’ouvrir de nouveaux chemins dans la promotion de la musique et des jeunes talentueux de Roumanie. La première tournée nationale a été organisée en 2019 et dés lors, l’orchestre a donné des concerts dans le cadre d’importants événements culturels à l’étranger : le siège de l’UNESCO à Paris, l’Expo 2020à Dubai, mais aussi à Bruxelles, Washington, Luxemburg, Istanbul et Prague.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Sorana Cîrstea (74e WTA) s’est qualifiée dans les demi-finales du tournoi WTA 1 000 à Miami, en Floride, après la victoire contre la numéro 2 mondiale Arina Sabalenka, 6-4, 6-4. A Miami, Sorana Cîrstea n’a perdu aucun set jusqu’ici et elle a éliminé Fernanda Contreras Gomez (du Mexique), Caroline Garcia (de France, 4e mondiale), Karolina Muchova (de République Tchèque), Marketa Vondrousova (également de République Tchèque) et Arina Sabalenka du Belarus.

    Météo – Températures à la hausse en Roumanie. Ciel variable avec quelques nuages sur l’ouest et le nord-ouest avec quelques pluies isolées. Les maxima vont de 7 à 16 degrés. 9 degrés et du soleil à Bucarest.

  • Infractions imprescriptibles dans le Code pénal

    Infractions imprescriptibles dans le Code pénal

    La
    pandémie de COVID-19 a créé « un environnement idéal » pour que la
    traite des êtres humains se développe à travers le monde. Tous les
    gouvernements se sont concentrés sur la gestion de la crise sanitaire, une
    situation dont les trafiquants ont profité pour cibler les personnes les plus
    vulnérables, lit-on dans un rapport annuel du Département d’État américain, qui
    porte sur 188 pays. Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, estime
    à 25 millions le nombre des personnes, y compris des mineurs, victimes de ce
    trafic, qui inclut aussi la prostitution et le travail forcé.

    Les exemples
    concrets en sont nombreux et proviennent du monde entier. En Inde et au Népal,
    des jeunes filles des régions rurales pauvres ont été mariées de force, pour
    aider leurs familles. Aux États-Unis, en Grande Bretagne et en Uruguay, des
    propriétaires d’immeubles ont forcé des locataires, qui ne pouvaient plus payer
    le loyer, à avoir des relations sexuelles avec eux. La Turquie a été accusée d’avoir
    recruté et utilisé des enfants soldats en Syrie et en Libye, une première pour
    un pays membre de l’OTAN. Onze pays sont accusés de se livrer directement au
    trafic d’êtres humains: Afghanistan, Myanmar, Chine, Cuba, Erythrée, Corée du Nord, Iran, Russie, Soudan du Sud, Syrie et Turkménistan.
    « Les gouvernements doivent protéger et être au service de leurs citoyens,
    pas les terroriser et les assujettir pour en tirer profit », a martelé
    Antony Blinken.

    Bien que membre de l’Union européenne, la Roumanie n’est pas
    épargnée par de telles horreurs. En 2018, 14 individus de la commune de
    Berevoieşti, dans le département d’Argeş (sud), ont été condamnés à des peines allant
    de 4 et 18 ans de prison, pour avoir réduit en esclavage 40 jeunes et enfants. Des
    cas d’abus sexuels sur mineurs, de prostitution forcée, de torture sont souvent
    traduits en justice et font de l’audience à la télévision. Jeudi, le président
    de la Roumanie, Klaus Iohannis, a promulgué la loi qui supprime du Code pénal la
    prescription de la responsabilité pénale des auteurs d’infractions d’esclavage,
    trafic des êtres humains, abus sexuels, torture sur mineurs. Le document législatif
    introduit également la majoration des peines pour les personnes qui ne
    dénoncent pas ces crimes. Les peines sont majorées d’un tiers de leur durée
    actuelle pour des faits de pornographie infantile commis par une personne qui a
    mis en danger la vie du mineur ou qui a déjà commis, dans le passé, une
    infraction contre la liberté et l’intégrité sexuelle d’un mineur, une
    infraction de pornographie infantile ou de proxénétisme sur un mineur.

    Cette
    semaine aussi, la Police roumaine a mis en fonction le Registre (Fichier) national automatisé des
    auteurs d’infractions sexuelles, d’exploitation de personnes ou de mineurs. Les
    autorités affirment que ce Registre est un moyen de connaître, surveiller et
    identifier les personnes impliquées dans des infractions contre la liberté et l’intégrité
    sexuelle, dans le trafic et l’exploitation des êtres humains vulnérables. (Trad.
    Ileana Ţăroi)

  • Les infractions imprescriptibles dans le Code pénal roumain

    Les infractions imprescriptibles dans le Code pénal roumain

    Des délits graves tels le trafic des personnes, l’esclavage, la pornographie infantile, la torture, la réduction en servitude ou le proxénétisme deviendront imprescriptibles selon la loi roumaine. Du coup, ceux qui s’en font responsables pourront être punis quel que soit le laps du temps écoulé depuis le moment où l’abus a été commis. Initiée par un groupe de parlementaires roumains de la coalition au pouvoir, cette décision a joui de l’unanimité des voix des députés roumains qui ont voté jeudi plusieurs modifications au Code pénal. Parmi elles, notons la majoration des peines pour non-dénonciation de délits ou pour des faits de pornographie infantile commis par des récidivistes.

    Toutes ces modifications ont déjà reçu le feu vert du Sénat, en avril, avant d’être approuvées par la Chambre des députés en qualité de chambre décisionnelle. « C’est une loi fort importante aux termes de laquelle tous ceux accusés d’infractions commises sur les mineurs – trafic, agressions etc. – ne pourront plus échapper à la loi grâce à la prescription. Ils en seront responsables toute leur vie », a précisé le chef de la Chambre des députés, Ludovic Orban. Selon l’une des initiateurs de cette loi, la sénatrice Simona Spătaru de l’alliance USR-PLUS, la Roumanie aura besoin de toutes ces modifications, car souvent les enquêtes durent trop longtemps, ce qui permet aux faits d’être prescrits et aux infracteurs d’échapper à la justice. « La Roumanie se classe première en Europe quant à l’origine des victimes des réseaux de trafic de personnes. Et l’une des raisons pour lesquelles on enregistre des retards dans les enquêtes c’est justement l’organisation très sophistiquée de tous ces réseaux criminels, y compris des ceux qui trafiquent des mineurs. Malheureusement, notre pays représente une source de tels victimes et, du coup, il est très important qu’on intervienne maintenant », a déclaré Simona Spătaru.

    Le Groupe d’experts sur la lutte contre la traite des êtres humains (GRETA) auprès du Conseil de l’Europe note que la Roumanie reste plutôt un pays d’origine pour les victimes du trafic humain, tandis que des pays tels l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne ou encore le Royaume Uni sont plutôt des destinations pour ces personnes. Le GRETA a demandé à la Roumanie de s’assurer que la traite des personnes soit punie efficacement et que les victimes d’un tel crime se voient accorder des compensations.Dans un rapport publié jeudi, le GRETA félicite Bucarest pour avoir continué à développer son cadre législatif afin de punir proprement la traite des personnes. N’empêche. Tout en saluant la décision du ministre de la Justice d’appeler le procureur général de Roumanie à prioriser les actions contre le trafic humain, le Groupe note que dans nombre de cas, les condamnations sont avec sursis ou encore, l’aveu du condamné sert à réduire sa peine.

    Selon le rapport, les autorités roumaines ont identifié 2613 victimes de la traite des êtres humains, entre 2016 et 2019. Trois victimes sur quatre sont des femmes et deux sur quatre sont des enfants. L’exploitation sexuelle reste le principal but du trafic de personnes. (trad. Ioana Stancescu)

  • 03.06.2021 (mise à jour)

    03.06.2021 (mise à jour)

    Coronavirus – Le certificat numérique de vaccination sera lancé le 1er juillet au niveau européen et la Roumanie est en bonne voie pour respecter ce délai, a annoncé Andrei Baciu, secrétaire d’Etat auprès du ministère de la Santé. Les autorités roumaines vont lancer une plateforme en ligne sécurisée qui permettra aux gens de télécharger leur certificat afin de l’imprimer ou de le garder en version numérique. L’authenticité du document sera garantie par un QR code, qui sera scanné au passage aux frontières. Le certificat COVID numérique de l’UE est une preuve attestant qu’une personne a été vaccinée contre la COVID-19, a reçu un résultat de test négatif, ou a guéri de la maladie. Par ailleurs, la vaccination des 12-15 ans a démarré mercredi dans le pays, après que l’Agence européenne des médicaments a autorisé l’utilisation du vaccin Pfizer/BioNTech pour cette tranche d’âge. Depuis décembre 2020, la Roumanie a administré presque 8 millions de doses, en immunisant plus de 4,3 millions de personnes dont la plupart de deux doses. En ce moment, tous les départements roumains sont en vert et le taux de contamination est en dessous d’un cas pour mille habitants. Jeudi, les chiffres officiels ont fait état de 196 nouveaux cas de contamination au Sars-Cov-2 sur près de 32.000 tests effectués. 365 malades de Covid-19 sont en réanimation.


    Code pénal – La responsabilité pénale pour des infractions telles la réduction en servitude, le trafic de personnes, les agressions sexuelles ou la torture des mineurs ne fera plus objet de prescription en Roumanie, ont décidé jeudi les députés en votant un projet de loi censé modifier et compléter le Code pénal. La Chambre des députés a également décidé de majorer les peines pour la non- dénonciation de tous ces délits. Du coup, les personnes au courant d’une infraction pénale à l’encontre d’un mineur et qui refusent d’alerter les autorités risquent entre six mois et deux ans de prison ferme. Le même projet de loi prévoit la majoration d’un tiers de la peine encourue par un récidiviste accusé de pornographie infantile.


    Allocations – Le gouvernement roumain a décidé de geler jusqu’à la fin de l’année le montant des allocations que les enfants nés en Roumanie se voient attribuer chaque mois, a fait savoir le premier ministre Florin Cîtu, à l’issue de la réunion hebdomadaire de son cabinet. Et lui d’ajouter que la nouvelle loi des pensions de retraite pourrait entrer en vigueur en 2023. Le nouvel acte normatif tablera sur la majoration des petites pensions de retraite et sur le report progressif de l’âge de la retraite dans le cas des femmes qui actuellement prennent leur retraite avant les hommes. Par ailleurs, le
    gouvernement a adopté un acte stratégique pour la gouvernance numérique et le
    management des services publics électroniques au niveau administratif. Florin
    Cîtu a déclaré que tous les ministères et les agences gouvernementales seront connectés
    en un seul réseau et qu’une seule base de données sera mise en place grâce à un
    financement de 500 millions d’euros obtenu par l’intermédiaire du Plan national
    de relance et de résilience.

    Tennis – La paire Irina Begu de Roumanie – Nadia Podoroska d’Argentine s’est qualifiée jeudi, au deuxième round du tournoi de Roland Garros après avoir vaincu par 6-3, 6-1 la paire française Estelle Cascino-Jessika Ponchet. Victoire également pour la paire roumano- lettone Monica Niculescu/Jelena Ostapenko qui a vaincu Aliaksandra Sasnovich de Bélarus/ Marta Kostyuk d’Ukraine. En revanche, les sportives roumaines Mihaela Buzărnescu et Patricia Ţig ont perdu devant le duo Lara Arruabarrena d’Espagne – Caroline Dolehide des Etats-Unis. Dans la compétition de simple dames, seules deux joueuses roumaines sont encore au tableau du troisième tour. Sorana Cîrstea qui affrontera la Russe Daria Kasatkina, et Ana Bogdan qui aura pour adversaire Paula Badosa Gibert d’Espagne. Côté hommes, le Roumain Horia Tecău et l’Allemand Kevin Krawietz, joueront vendredi contre le duo Yen-Hsun Lu de Taiwan – Yoshihito Nishioka de Japon.

    Météo – En Roumanie, le temps se réchauffe légèrement vendredi, avec des températures maximales de 18 à 26 degrés. Des phénomènes orageux sont attendus dans le sud, le centre et sur les sommets des montagnes. Des pluies éparses tomberont sur Bucarest où les températures monteront vendredi jusqu’à 24 degrés.

  • Les modifications des Codes pénaux, invalidées par la Cour constitutionnelle

    Les modifications des Codes pénaux, invalidées par la Cour constitutionnelle

    Les modifications apportées par le Parlement aux
    Codes pénal et de procédure pénale sont inconstitutionnelles dans leur
    ensemble, a décidé, lundi, à l’unanimité, la Cour constitutionnelle de Roumanie,
    au bout de sept reports de la prise de décision. La raison invoquée par les
    juges est le manquement du Parlement à l’obligation de mettre en accord le
    contenu des deux documents avec les décisions antérieures de la Cour.

    Parmi les
    modifications contestées du Code pénal, rappelons la réduction considérable des
    délais de prescription pour les infractions à risque
    social élevé, ainsi que la réduction de moitié des délais de prescription
    spéciale. Les peines pour dilapidation et abus de pouvoir avaient également été
    diminuées de moitié si les auteurs des faits remboursaient le
    préjudice avant la sentence définitive, tandis que la négligence professionnelle était
    décriminalisée. D’autres changements du Code pénal
    concernaient, par ailleurs, les informations obtenues suite aux mandats
    relatifs à la sécurité nationale, informations qui ne pouvaient plus être utilisées dans des
    affaires de droit commun, y compris de corruption, viol ou meurtre. Lors des
    perquisitions, les procureurs ne pouvaient pas non plus relever des preuves
    d’infractions autres que celle faisant l’objet de la fouille. Aussi, le délai
    de dénonciation auprès des autorités était limité à un an après la commission
    des faits.


    Les modifications apportées aux deux Codes ont
    été contestées à la Cour constitutionnelle par le président Klaus Iohannis et
    par les partis d’opposition l’Union Sauvez la Roumanie et le Parti national
    libéral, qui affirmaient que les projets de loi soutenus par la majorité Parti
    social-démocrate – Alliance des libéraux et des démocrates introduisaient dans
    la législation pénale plus de 300 modifications jugées dangereuses. Klaus
    Iohannis a salué la décision de la Cour et a demandé au Parlement de rejeter
    l’altération des deux codes et de revenir sur les changements déjà opérés aux
    lois de la justice. Le président du Parti national libéral, Ludovic Orban,
    demande aussi au Parlement de rejeter les codes dans leur ensemble, et que
    d’éventuelles futures modifications soient faites par un nouveau projet de loi,
    soumis à la consultation et au débat public. En outre, l’Union sauvez la
    Roumanie exige que la nomination des chefs de la police se fasse sur un critère
    de mérite professionnel. De leur côté, les leaders de la coalition
    gouvernementale ont annoncé plancher sur un décret d’urgence pour améliorer le
    cadre législatif et ont décidé de convoquer une session extraordinaire du
    parlement.


    La presse
    internationale a aussi rapporté la décision de la Cour constitutionnelle de
    Roumanie. L’agence Reuters relate que les modifications législatives et les changements
    de personnel faits par le Parti social-démocrate, depuis
    son arrivée au gouvernement
    en 2016, ont été considérées des menaces contre l’indépendance de la justice.
    L’Union européenne, le Département d’Etat des Etats-Unis et des milliers de
    magistrats roumains ont montré leur inquiètude à de nombreuses reprises, alors
    que la Commission de Venise a demandé la révocation de ces modifications.
    (Trad. Elena Diaconu)

  • 04.07.2019 (mise à jour)

    04.07.2019 (mise à jour)

    USA – La priorité stratégique de la Roumanie est et restera une forte relation transatlantique, a déclaré jeudi le président roumain Klaus Iohannis, lors de la réception tenue par l’Ambassade des Etats-Unis à Bucarest à l’occasion du 243e anniversaire de la Journée de l’indépendance. A son tour, la première ministre roumaine, Viorica Dancila, a transmis un message de félicitation pour tous les Américains, accompagné de ses vœux de paix et de prospérité. Selon un communiqué du gouvernement de Bucarest, « la Roumanie a confirmé son statut de partenaire de confiance des Etats – Unis et d’allié fiable pour ce qui est d’assurer la paix et la sécurité régionale et globale. D’ailleurs sa contribution, la 5e en termes de dimensions, à l’opération de l’OTAN Resolute Support, en Afghanistan, est bien connue », lit-on dans le message. En même temps, le gouvernement de Bucarest apprécie et salue chaleureusement le rôle de la communauté roumaine des Etats-Unis, en tant qu’élément de rapprochement, de cohésion et de lien solide, interhumain, social et culturel, a encore précisé la première ministre roumaine. Le 4 juillet, les Américains marquent la Journée de l’indépendance, lorsque 13 colonies britanniques ont proclamé leur séparation de la couronne britannique pour fonder les Etats-Unis. C’était en 1776.

    Code pénal – La Cour constitutionnelle de Roumanie a reporté au 10 juillet sa décision sur les saisines formulées par l’Union Sauvez la Roumanie (USR) et le Parti national libéral (PNL) (de l’opposition de droite), ainsi que par le président Klaus Iohannis, au sujet des modifications au Code pénal et au Code de procédure pénale, adoptées par le parlement. Les juges constitutionnels ont reporté plusieurs fois la prise d’une décision. Selon l’opposition, ces modifications sont contraires non seulement à l’Etat de droit, fragilisant la politique pénale de la Roumanie et favorisant les délinquants, elles sont contraires aussi à la Loi fondamentale. Le chef de l’Etat considère à son tour que la modification du Code de procédure pénale contrevient à la Constitution et au principe du bicamérisme. La dépénalisation de l’abus de fonctions, la réduction des délais de prescriptions des faits et la réduction du délai pris en compte pour la mise en liberté conditionnelle se retrouvent parmi les articles controversés. Les deux projets ont été adoptés, fin avril, par la Chambre des députés, qui en était l’assemblée décisionnelle.

    Frégate – Les forces navales roumaines contribuent à remplir les engagements assumés par Bucarest face aux partenaires de l’OTAN en matière de sécurité des Etats membres du flanc est de l’Alliance, notamment par l’intégration de la Frégate Roi Ferdinand dans le groupe maritime permanent Standing NATO Maritime Group 2 (SNMG-2). L’annonce a été faite jeudi par l’Etat-major des Forces navales roumaines. Le groupe maritime permanent SNMG 2 est opérationnel en mer Noire du 3 au 22 juillet. Jeudi, le groupe est arrivé au port d’Odessa (Ukraine) pour une escale de quelques jours. Il participera par la suite à l’exercice multinational Sea Breeze 19, dans le bassin ouest de la mer Noire.

    Présidence tournante – Le ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Melescanu, a participé jeudi au lancement de la présidence finlandaise du Conseil de l’UE, une cérémonie qui a eu lieu au siège de la Représentation de la Commission Européenne en Roumanie. L’occasion pour le ministre de saluer la bonne coopération avec la Finlande et la Croatie au sein du Trio des présidences Roumanie – Finlande – Croatie, déroulées du 1er janvier 2019 au 30 juin 2020). Teodor Melescanu a également rappelé les résultats remarquables enregistrés par la présidence roumaine du Conseil de l’UE, qui a réussi à finaliser 90 dossiers législatifs au cours des 100 premiers jours de son mandat. M Melescanu a aussi souligné la contribution importante du Sommet de Sibiu en ce qui concerne l’avenir de l’UE, notamment pour ce qui est de l’Agenda stratégique pour la période 2019-2024, adopté par les leaders européens lors du Conseil européen des 20 et 21 juin.

    Fonds européens – En Roumanie l’absorption des fonds européens se chiffre à 9,25 milliards d’euro pour la période 2014-2020, soit un taux d’absorption de 30%, a déclaré jeudi la ministre des Fonds européens, Roxana Mînzatu. Jusqu’ici les projets déposés s’élèvent à 25 millions d’euros, soit un taux de 79%. Pour le futur exercice budgétaire, 2021-2027, le budget proposé pour la Roumanie est de 30,6 milliards d’euros. Cette somme sera négociée entre la Commission européenne et le Parlement européen.

    Neversea – La ville de Constanta, sur la côte roumaine de la mer Noire accueille jusqu’à dimanche le Festival de musique Neversea, le plus grand événement du genre à avoir lieu sur une plage d’Europe. Plus de 150 artistes se produiront en concert durant quatre jours sur la plage Modern, où sont aussi attendus près de 200.000 spectateurs. A l’affiche, entre autres – Afrojack, G-Eazy, Jessie J, DJ Snake, Sean Paul, Lost Frequencies, Kadebostany, Salvatore Ganacci, Dub FX. ATB, Mahmut Orhan, et Will Sparks. Des mesures de sécurité spéciales ont été mises en place pour assurer un bon déroulement de l’événement. Le festival compte cette année sur un budget d’environ 9 millions d’euros.

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine, Simona Halep (n° 7 mondial)
    rencontrera, vendredi, au troisième tour du tournoi de tennis de Wimbledon, la
    Bélarusse Victoria Azarenka (40 WTA). Jeudi, une autre Roumaine, Monica
    Niculescu (111 WTA) s’est inclinée devant la Belge Elise Mertens, tête de série
    n°21. De même, le duo formé de Horia Tecău (Roumanie) et Jean-Julien Rojer (Pays-Bas),
    s’est qualifié dans les 16e de finale de l’épreuve masculine de
    double, après avoir vaincu les Italiens Marco Cecchinato et Andreas Seppi. Dans
    la compétition féminine de double, la paire formée des Roumaines Mihaela
    Buzărnescu et Raluca Olaru a été vaincue par
    le duo Rebecca Peterson (Suède) / Tamara Zidansek (Slovénie)

    Météo – Dans les 24 prochaines heures il fera chaud en Roumanie, notamment dans les plaines. Le ciel sera variable, temporairement couvert sur le sud et sur le relief où l’on attend des phénomènes orageux et de la grêle. Les températures maximales iront de 25 à 33 degrés.

  • A la Une de la presse roumaine 13.05.2019

    A la Une de la presse roumaine 13.05.2019

    « La CE
    menace la Roumanie par une mécanisme plu dur que le MCV, si elle adopte les
    modifications des codes pénaux », écrit la presse du jour. En
    attendant la suite de cette lutte politique, l’Institut national de la
    statistique constate qu’en Roumanie les prix ne cessent d’augmenter. Enfin, on parle aussi environnement et pollution.

  • La semaine du 22 au 28 avril 2019

    La semaine du 22 au 28 avril 2019

    Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a annoncé les deux questions pour le référendum sur la justice du 26 mai/ Elections européennes au mois de mai/ Les Roumains reviennent au pays pour les fêtes pascales


    Ministres par intérim à la Justice, aux Fonds européens et à la relation avec les Roumains du monde


    Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a accepté, mercredi, les propositions de ministres par intérim présentées par la première ministre Viorica Dăncilă : la vice-première ministre Ana Birchall à la Justice, le ministre des Finances Eugen Teodorovici aux Fonds européens et le titulaire du portefeuille du Milieu des affaires, Commerce et Entrepreneuriat, Ștefan-Radu Oprea, au ministère des Roumains du monde. Après la parenthèse des fêtes pascales orthodoxes, la cheffe du gouvernement décidera si le choix actuel reste en place ou si un remaniement sera proposé au parlement. Le patron des sociaux-démocrates, Liviu Dragnea, a assuré que la coalition PSD-ALDE était solide, disposant de 30 voix en plus du nombre nécessaire pour faire passer une restructuration de l’Exécutif. Dans le camp de l’opposition, les libéraux considèrent que ce nouveau remplacement de ministres, d’abord par des candidats rejetés par le chef de l’Etat qui les a jugés inaptes pour les fonctions envisagées, et ensuite par des titulaires par intérim, témoigne du manque de responsabilité dans l’acte de gouvernance. Pour rappel, les trois portefeuilles sont devenus vacants suite aux démissions de Tudorel Toader à la Justice, de Rovana Plumb aux Fonds européens et de Natalia Intotero au ministère pour les Roumains du monde.



    A Bucarest, la Chambre des députés a adopté la variante des Codes pénal et de procédure pénale déjà approuvée par le Sénat


    La Chambre des députés du Parlement de Bucarest, en tant qu’assemblée décisionnelle, a adopté, mercredi, la variante des projets de modification des Codes pénal et de procédure pénale approuvée auparavant par le Sénat. Les députés ont voté plusieurs articles critiqués par l’opposition, mais dont la Cour constitutionnelle n’avait pas infirmé la conformité avec la loi fondamentale. C’est le cas, entre autres, de la réduction des délais de prescription de la responsabilité pénale, de l’introduction du délai d’un an pour dénoncer les faits de corruption active, la dépénalisation complète de la négligence professionnelle ou encore la réduction de moitié des peines encourues pour dilapidation et abus de fonctions. Le président de la Chambre des députés et du parti social-démocrate, Liviu Dragnea, affirme que tous les textes votés étaient conformes à la Constitution, mais l’opposition considère que les modifications opérées sont une attaque contre l’Etat de droit et un vote contre la démocratie. Le président Klaus Iohannis a critiqué la manière dont les députés ont adopté lesdites modifications. Lors de sa rencontre, à Bucarest, avec les représentants de la Commission de Venise, organisme consultatif du Conseil de l’Europe sur les questions de constitutionnalité, le chef de l’Etat a déploré le fait qu’en Roumanie, à présent, le gouvernement fait les lois et que le parlement en prend juste acte. A son tour, la Commission européenne a fait savoir qu’elle allait analyser attentivement les projets de modification des Codes pénaux et déciderait de la suite. Un porte-parole de la Commission a déclaré que Bruxelles avait très clairement précisé sa position concernant la situation de l’Etat de droit en Roumanie et que Bucarest devait reprendre d’urgence le processus de réformes.



    Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a annoncé les deux questions pour le référendum sur la justice du 26 mai


    Le président roumain Klaus Iohannis a annoncé, jeudi, les deux questions pour le référendum sur la justice prévu le 26 mai. Les voici : « Etes-vous d’accord avec l’interdiction de l’amnistie et de la grâce pour des faits de corruption ? », et la seconde : « Etes-vous d’accord avec l’interdiction des décrets gouvernementaux d’urgence dans le domaine des délits de corruption, mise en relation avec l’élargissement du droit de les attaquer à la Cour constitutionnelle ? ». Réunies en séance commune, les deux chambres du parlement de Bucarest ont rendu un avis favorable à la demande du chef de l’Etat d’organiser un référendum le 26 mai, le même jour que les élections européennes. La démarche du président survient dans le contexte des nombreuses modifications législatives dans le domaine judiciaire promues par la majorité parlementaire et le cabinet PSD-ALDE. Les modifications en question sont largement contestées dans le pays et sévèrement critiquées par les partenaires européens de la Roumanie. En mars dernier, le président avait discuté avec des représentants de l’autorité judiciaire et des associations professionnelles des magistrats, ainsi qu’avec des représentants de la société civile.



    Elections européennes au mois de mai


    Ce 27 avril — début de la campagne électorale pour les élections européennes en Roumanie. Les futures élections pour le PE, qui auront lieu du 23 au 26 mai, sont considérées d’une importance cruciale pour l’avenir de l’UE et des Etats membres. Il existe à présent 751 eurodéputés élus par leurs concitoyens par suffrage universel et qui représentent 28 Etats membres. Si l’accord sur le Brexit est voté par le Parlement britannique jusqu’au 23 mai, le Royaume Uni ne participera pas aux élections européennes et le nombre de députés européens sera réduit à 705 élus. La Roumanie enverra dans l’hémicycle européen 33 députés, soit un de plus par rapport à la législature qui s’achève. Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest a lancé le « Guide de l’électeur roumain de l’étranger ». Ce dernier comporte, entre autres, des informations sur les personnes à droit de vote, les documents qui permettent de voter à l’étranger et la procédure de vote. Il comprend également des informations sur les attributions du ministère des Affaires étrangères et de l’Autorité électorale permanente dans le contexte des élections pour le Parlement européen.



    Les Roumains reviennent au pays pour les fêtes pascales


    Pour les Roumains qui résident à l’étranger, c’est une période pendant laquelle ils rentrent au pays en grand nombre, pour passer les fêtes de Pâques en famille. En vue d’une gestion efficace aux postes frontière, la Police aux frontières a accru les effectifs des personnels de contrôle.


    (Trad. : Ileana, Ligia)


  • Les modifications de la législation pénale, approuvées par le Parlement

    Les modifications de la législation pénale, approuvées par le Parlement

    La
    Chambre des députés de Bucarest a adopté les modifications controversées des
    Codes pénal et de procédure pénale sous la forme déjà approuvée par le Sénat.
    La Chambre basse, qui est l’assemblée décisionnelle dans ce cas, a donc retenu
    plusieurs articles critiqués par l’opposition, mais dont la Cour
    constitutionnelle avait confirmé la conformité avec la loi fondamentale. Il s’agit,
    par exemple, de la réduction des délais de prescription de la responsabilité
    pénale, de l’introduction d’un délai d’un an pour dénoncer l’offre de
    dessous-de-table et l’achat d’influence, la dépénalisation complète de la négligence
    professionnelle et la réduction de moitié des peines pour dilapidation et abus
    de fonctions.

    Peu après l’adoption de la nouvelle mouture des Codes, l’opposition
    a annoncé sa décision de contester à la Cour constitutionnelle les actes
    normatifs qu’elle considère comme une attaque contre l’Etat de droit. Le
    président de la Chambre des députés et leader du Parti social-démocrate, Liviu
    Dragnea, rejette les accusations de l’opposition, affirmant qu’il n’y a aucune
    modification qui contredise la décision prononcée par les juges
    constitutionnels : « Notre décision de l’année
    dernière a été de continuer la procédure parlementaire uniquement pour les
    articles déclarés constitutionnels et pour ceux qui n’avaient pas été attaqués,
    pour qu’une procédure aboutisse. Il n’y a eu aucune modification, même pas une
    virgule, au-dessus des décisions de la Cour constitutionnelle. »


    Dans
    l’opinion des représentants de l’opposition, le vote de ce mercredi est une
    journée noire pour la justice de Roumanie, un vote contre la démocratie et qui
    favorise les délinquants. Le leader de l’Union Sauvez la Roumanie, Dan Barna, a
    ajouté: « Liviu Dragnea n’a plus
    aucune limite, pour lui, rien ne compte plus, sauf trouver la solution à son
    problème pénal, et pour le résoudre, il s’est ouvertement montré aujourd’hui prêt
    à sacrifier l’intérêt de la Roumanie. »


    Le
    chef de l’Etat, Klaus Iohannis, a attiré l’attention sur la manière très
    rapide, superficielle et sans transparence dont le Parlement a réexaminé et
    adopté les deux projets de modification des Codes pénal et de procédure pénale.
    Le président Iohannis a abordé ce sujet avec les représentants de la Commission
    de Venise, présents à Bucarest, mentionnant lors de cet entretien que l’adoption
    de mesures à impact direct sur le système judiciaire, sans consultations
    publiques et sans tenir compte de l’opinion de ce qui travaillent dans le
    système, fragilisait le fonctionnement même de ce système vital pour la
    démocratie roumaine. C’est pourquoi le référendum du 26 mai est nécessaire, a
    expliqué M. Iohannis, car l’indépendance de la justice est un thème qui
    intéresse au plus haut degré les citoyens roumains, dont l”opinion doit se
    faire entendre par le vote.

    De son côté, la Commission européenne a fait savoir
    qu’elle analyserait attentivement les modifications, rappelant aussi que sa
    position sur la situation de l’Etat de droit en Roumanie était claire et que
    Bucarest devait reprendre d’urgence le processus de réforme. (Trad. :
    Ileana Ţăroi)

  • A la Une de la presse roumaine ce 24.04.2019

    A la Une de la presse roumaine ce 24.04.2019

    Alors que la coalition au pouvoir na plus la majorité à la Chambre des députés, cette dernière vote ce mercredi les modifications controversées du Code pénal.


  • 17.04.2019 (mise à jour)

    17.04.2019 (mise à jour)

    Référendum – Réunies en séance commune, les deux Chambres du Parlement ont donné leur avis favorable à la demande du président Klaus Iohannis d’organiser un référendum le 26 mai, le même jour que les élections européennes. Quant aux thèmes du référendum, il sagit dinterdire lamnistie et la grâce pour les infractions de corruption et de ne plus permettre au gouvernement dadopter des décrets durgence en matière pénale, corroboré avec le droit dautres autorités de saisir directement la Cour constitutionnelle au sujet de ces décrets. La démarche du chef de l’Etat intervient sur la toile de fond des nombreuses modifications législatives dans le domainede la Justice. Promues par la majorité parlementaire et le gouvernement PSD — ALDE, ces modifications controversées sont vivement contestées dans le pays et critiquées par les partenaires européens de la Roumanie. L’avis du Législatif au sujet de la tenue de ce référendum a un caractère consultatif.



    PSD — Réuni, mercredi, à Bucarest, le Comité exécutif national du PSD (principal parti de la coalition au pouvoir) a décidé de retirer son appui politique au ministre de la Justice, Tudorel Toader ; le nom du vice-président de la Chambre des députés, Eugen Nicolicea, a été avancé pour le remplacer à ces fonctions. La décision inter vient après que Toader eut refusé d’adopter les ordonnances d’urgence controversées pour modifier les Codes pénaux. Les sociaux-démocrates avancent le nom de la députée Oana Florea pour les fonctions de ministre des Fonds européens, à la place de Rovana Plumb, et celui du sénateur Liviu Brăiloiu pour le ministère des Roumains de la diaspora, à la place de Natalia Intotero. Rappelons que Rovana Plumb et Natalia Intotero sont candidates aux élections pour le PE prévues en mai.



    Code pénal — Le plénum du Sénat de Bucarest a adopté ce mercredi le projet de modification du Code pénal, tel qu’il avait été rédigé par la Commission spéciale sur les lois de la Justice. Mardi, la Commission avait donné son avis favorable aux modifications au Code pénal, supprimant plusieurs dispositions de sa forme initiale, qui avaient été déclarées inconstitutionnelles par la Cour constitutionnelle. Plusieurs articles critiqués par l’opposition sont restés sous leur forme initiale, au motif qu’ils n’ont pas été déclarés contraires à la loi fondamentale. L’un d’eux porte sur la réduction des délais de prescription des peines. Un autre concerne l’abrogation de l’article portant négligence au travail. Une autre modification prévoit l’introduction d’un délai d’un an pour faire une dénonciation. Le ministre de la Justice, Tudorel Toader, n’a pas accepté de promouvoir les modifications au Code pénal par décret d’urgence. Le président de la commission, le député social-démocrate Florin Iordache, a expliqué que l’urgence était imposée par le fait que le gouvernement PSD-ALDE n’avait pas réussi à mettre dans la législation les articles déclarés constitutionnels par les juges de la Cour constitutionnelle. Présent aux débats de la commission, Tudorel Toader a dit qu’il incombait au parlement de mettre en accord les Codes pénaux sur les décisions de la Cour constitutionnelle, étant donné qu’il s’agissait d’un projet de loi. L’opposition accuse que tout serait une manœuvre pour que certains leaders politiques du pouvoir échappent aux dossiers pénaux dont ils font l’objet. Le Sénat est la première chambre saisie de ce projet, alors que la Chambre des députés est l’assemblée décisionnelle.



    Motion — La réunion du Sénat de Bucarest qui aurait dû débattre et voter la motion simple lancée par le Parti national libéral et par l’Union Sauvez la Roumanie (les deux d’opposition) contre le ministre de la Justice, Tudorel Toader, a été de nouveau reportée par manque de quorum. En raison du manque de quorum, le Sénat avait ajourné deux fois, la semaine dernière, et une autre fois cette semaine le débat sur cette motion. Les signataires du document demandent au ministre de renoncer à ce qu’ils appellent les modifications nocives de la législation pénale et de les harmoniser avec les décisions de la Cour constitutionnelle, et de renoncer aux modifications législatives du domaine judiciaire qui contreviennent aux principes d’un Etat de droit. Par ailleurs, le Parti National libéral et l’Union Sauvez la Roumanie exigent du ministre de la Justice d’appuyer l’initiative législative libérale relative à la suppression de la Section d’investigation des infractions commises par les magistrats. Le leader du Parti social-démocrate (PSD) (principale composante de la coalition gouvernementale), Liviu Dragnea, a déclaré que les sociaux-démocrates considéraient que le ministre de la justice, Tudorel Toader, leur en avait fait accroire quant à l’adoption de plusieurs décrets d’urgence relatifs à ce domaine.



    Présidence — La première ministre roumaine Viorica Dăncilă a présenté ce mercredi le bilan de la présidence de la Roumanie au Conseil de l’Union européenne, 100 jours après la prise de mandat. Dans chacun de ces jours, le gouvernement de Bucarest a fait preuve d’efficacité, de détermination, et une capacité de trouver de bonnes solutions pour les citoyens européens, a affirmé la première ministre. 90 dossiers législatifs ont été finalisés les 100 premiers jours du mandat, dont certains — assez difficiles et ajournés des mandats précédents, et la présidence roumaine a géré plus de 1100 événements et réunions, a encore ajouté Viorica Dancila.



    Conférence — Le président roumain Klaus Iohannis a ouvert ce mercredi à Bucarest la conférence internationale « Le Renforcement du flanc oriental de l’OTAN: Défis et stratégies pour la cohérence des mesures dans la région des mers Baltique et Noire ». le chef de l’Etat a soutenu fermement une présence alliée unitaire, renforcée et cohérente sur l’ensemble du flanc Est. Une telle présence est nécessaire, de la mer Baltique à la mer Noire, pour réaliser une posture efficace de dissuasion et de défense de l’OTAN, a ajouté M Iohannis. Il a mentionné que la région de la mer Noire continue d’être marquée par des conflits gelés et par des tensions latentes. En plus, constat est fait d’un climat de confrontation plus poussé, d’une forte militarisation de la mer Noire et de l’intensification des actions hybrides, particulièrement dangereuses par leurs effets, qui visent tant la Roumanie mais aussi nos partenaires de l’Alliance dans la région, a ajouté le chef de l’Etat.



    Protestation — La Confédération des opérateurs et transporteurs autorisés de Roumanie a organisé une protestation devant le siège du gouvernement de Bucarest pour exprimer son mécontentement à l’égard de l’intention des autorités d’émettre un décret d’urgence. Selon la Confédération, ce décret maintiendrait la concurrence déloyale dans le transport routier de personnes. Daniel Suciu, ministre du Développement et vice-premier ministre, a déclaré, lundi, que le décret d’urgence réglementant l’activité des plates-formes en ligne destinées au transport serait publié au plus tard dans deux jours dans le Journal officiel. Les chauffeurs de taxi souhaitent que la modification législative soit opérée au Parlement, en suivant la procédure légale et non pas par décret gouvernemental. Ils demandent, en outre,que soient respectées les mêmes règles que celles imposées aux compagnies de taxi en ce qui concerne l’autorisation, le contrôle et la fiscalisation. Ce dernier mois, les transporteurs ont organisé plusieurs mouvements de protestation dans la capitale, accusant la concurrence déloyale pratiquée dans ce secteur.



    Inflation — La Roumanie, la Hongrie et les pays bas ont connu le mois dernier les taux de l’inflation les plus élevés de l’Union européenne, selon les données publiées mercredi par l’Office statistique de l’Union européenne, Eurostat. Ainsi, la Roumanie a enregistré une inflation de 4,2%, tandis que la Hongrie et les Pays Bas — de 3,8 et respectivement 2,9%. Les taux les plus faibles ont été constatés au Portugal (0,8%) et en Grèce (1%). Le taux annuel de l’inflation dans la zone euro a baissé à 1,4% en mars et s’est maintenu à 1,6% dans l’Union européenne.

  • 17.04.2019

    17.04.2019

    Référendum – Réunies en séance commune, les deux Chambres du Parlement ont donné leur avis favorable à la sollicitation du président Klaus Iohannis d’organiser un référendum le 26 mai, au même jour que les élections européennes. Quant aux thèmes du référendum, il sagit dinterdire lamnistie et la grâce pour les infractions de corruption et de ne plus permettre au gouvernement dadopter des décrets durgence en matière pénale, corroboré avec le droit dautres autorités de saisir directement la Cour constitutionnelle au sujet de ces décrets. La démarche du chef de l’Etat intervient sur la toile de fond des nombreuses modifications législatives dans le domaine de la Justice. Promues par la majorité parlementaire et le gouvernement PSD — ALDE, ces modifications controversées sont vivement contestées dans le pays et critiquées par les partenaires européens de la Roumanie. L’avis du Législatif au sujet de la tenue de ce référendum a un caractère consultatif.



    Code pénal — Le plénum du Sénat de Bucarest devrait débattre et approuver aujourd’hui la modification du Code pénal. La semaine prochaine, ce sera à la Chambre des députés de se prononcer là-dessus, en sa qualité d’assemblée décisionnelle. Les changements ont été approuvés lundi par la Commission spécialisée du Parlement, après le refus du ministre de la Justice Tudorel Toader de les promouvoir par le biais d’un décret d’urgence. Le président de cette Commission, le social-démocrate Florin Iordache, a affirmé que l’urgence s’explique par le fait que le gouvernement n’a pas réussi à introduire dans la législation les articles déclarés conformes à la Loi fondamentale par les juges de la Cour Constitutionnelle. Présent aux débats au sein de la Commission spécialisée du Parlement, le ministre Tudorel Toader a déclaré qu’il incombait au Parlement de mettre en conformité les Codes pénaux avec les décisions de la Cour Constitutionnelle, vu qu’il s’agit d’un projet législatif. L’opposition parlementaire dénonce un stratagème censé permettre à certains leaders politiques d’échapper à des poursuites.



    Motion – Les sénateurs roumains débattent et votent ce mercredi la motion simple déposée par le Parti National libéral et par l’Union Sauvez la Roumanie, tous les deux d’opposition, contre le ministre de la Justice, Tudorel Toader. En raison du manque de quorum, le Sénat avait reporté deux fois, la semaine dernière, le débat sur cette motion. Les signataires du document demandent au ministre de renoncer à ce qu’ils appellent les modifications nocives de la législation pénale et de les harmoniser avec les décisions de la Cour Constitutionnelle. Par ailleurs, le Parti National libéral et l’Union Sauvez la Roumanie exigent du ministre de la Justice d’appuyer l’initiative législative libérale relative à la suppression de la Section d’investigation des infractions commises par les magistrats. Le leader du Parti social-démocrate (PSD) (principale composante de la coalition gouvernementale), Liviu Dragnea, a déclaré que les sociaux-démocrates considéraient que le ministre de la justice, Tudorel Toader, les avait bernés quant à l’adoption de plusieurs décrets d’urgence relatifs à ce domaine.



    Conférence — Le président roumain Klaus Iohannis doit ouvrir ce mercredi la conférence internationale Le renforcement du flanc oriental de l’OTAN: Défis et stratégies pour la cohérence des mesures dans la région des mers Baltique et Noire”. La réunion est accueillie par l’Administration présidentielle et organisée par le groupe de réflexion américain Center for European Policy Analysis (CEPA). Y participent officiels, experts, analystes et représentants de l’industrie de la Défense de Roumanie, des Etats –Unis et des pays de la région de la mer Noire. Les thèmes abordés porteront sur la cohérence du flanc oriental de l’Alliance, avec un accent particulier sur les défis sécuritaires dans la région et sur les modalités concrètes de les relever. Seront également présents à la réunion le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Meleșcanu, l’adjoint au secrétaire d’Etat américain au sein du Bureau des Affaires européennes, Matthew Boyse, et le président du groupe de réflexion américain CEPA, Peter Doran.



    Protestation — La Confédération des opérateurs et transporteurs autorisés de Roumanie a organisé une protestation devant le siège du gouvernement de Bucarest pour exprimer son mécontentement à l’égard de l’intention des autorités d’émettre un décret d’urgence. Selon la Confédération, ce décret maintiendrait la concurrence déloyale dans le transport routier de personnes. Daniel Suciu, ministre du Développement et vice-premier ministre, a déclaré, lundi, que le décret d’urgence réglementant l’activité des plates-formes en ligne destinées au transport serait publié au plus tard dans deux jours dans le Journal officiel. Les chauffeurs de taxi souhaitent que la modification législative soit opérée au Parlement, en suivant la procédure légale et non pas par décret gouvernemental. Ils demandent, en outre, que soient respectées les mêmes règles que celles imposées aux compagnies de taxi en ce qui concerne l’autorisation, le contrôle et la fiscalisation. Ce dernier mois, les transporteurs ont organisé plusieurs mouvements de protestation dans la capitale, accusant la concurrence déloyale pratiquée dans ce secteur.



    Météo- Le temps est instable et il pleut sur le nord, le centre et l’est du pays. Les températures maximales de la journée, légèrement en dessous des normales de saison, iront de 8° à 16°. Il faisait 10° à midi, dans la capitale, Bucarest.



  • 04.09.2018 (mise à jour)

    04.09.2018 (mise à jour)

    Collectif budgétaire – A Bucarest, la réunion du Conseil suprême de défense du pays a été suspendue, mardi, vu que ses membres n’ont pas abouti sur un accord afin de valider le collectif budgétaire avancé par le gouvernement. Le président a demandé à l’Exécutif d’élaborer un nouveau projet et d’éliminer les coupes « inexplicables », à son avis, des budgets des institutions ayant des attributions dans le domaine de la sécurité nationale. Le président Klaus Iohannis avait décidé de convoquer cette réunion parce que le gouvernement lui avait reproché d’avoir bloqué le premier collectif budgétaire de cette année. Celui-ci concerne les droits salariaux, la sécurité sociale, le financement des activités visant à combattre la peste porcine africaine et la contribution de la Roumanie au budget de l’UE. Le chef de l’Etat avait rétorqué que le gouvernement aurait pu rectifier le budget dans n’importe quel domaine, excepté celui de la sécurité nationale, sans aucun avis du Conseil suprême de défense du pays. Il a également affirmé que le budget élaboré par le PSD était irresponsable et qu’il ne pouvait pas être mis en œuvre.


    Auditions – La Commission de Défense du Sénat de la Roumanie a annulé mardi les auditions au sujet des violences survenues lors de la manifestation antigouvernementale du 10 août à Bucarest. Y avaient été convoqués la ministre de l’Intérieur, Carmen Dan, le coordinateur de l’intervention des gendarmes, Laurenţiu Cazan, et le préfet de la capitale, Mme Speranţa Cliseru. D’autres auditions sur le même thème ont eu lieu au Parquet général, où se sont présentés mardi le préfet et l’adjoint au maire général de la capitale, Aurelian Bădulescu ainsi que l’édile de la capitale, Mme Gabriela Firea. Celle-ci a déclaré que l’enquête établirait qui était coupable pour les violences du 10 août. Samedi, lors de la réunion du Comité exécutif national du PSD, Gabriela Firea avait demandé la démission de la ministre de l’Intérieur, lui reprochant d’avoir transféré au préfet la responsabilité de l’intervention des forces de l’ordre. 770 plaintes pénales ont jusqu’ici été déposées par des personnes qui ont souffert à cause de cette intervention.

    DNA – Les 6 candidats au poste de procureur en chef de la Direction nationale Anticorruption ont été interviewés ces lundi et mardi par le ministre de la Justice, Tudorel Toader. Sa proposition finale sera rendu publique jeudi. La proposition du ministre pour ce poste sera ensuite transmise au Conseil Supérieur de la Magistrature, pour avis, pour arriver enfin devant le président Klaus Iohannis. Pour rappel, l’ancienne cheffe du Parquet anticorruption de Roumanie, Laura Codruta Kovesi, a été destituée en juillet dernier, par décret présidentiel, le président ayant été contraint à le faire par une décision de la Cour Constitutionnelle. Cette révocation avait été demandée par le ministre de la Justice.

    Code Pénal – Une délégation de la Commission de Venise se rendra les 13 et 14 septembre prochains en Roumanie afin de préparer un rapport sur les modifications du Code Pénal et de celui de Procédure Pénale, récemment approuvées par le Parlement de Bucarest. La visite comportera des pourparlers avec le président roumain Klaus Iohannis, avec le ministre de la Justice, Tudorel Toader, et avec des représentants de la Haute cour de cassation et de Justice de Roumanie, du Parquet Général, du Parquet Anticorruption (DNA) et du Parquet Antiterrorisme (DIICOT), sans oublier le Conseil Supérieur de la Magistrature. S’y ajouteront des discussions avec des parlementaires, dont les membres de la commission spéciale chargée d’examiner les modifications proposées pour les lois de la justice, les représentants des associations des juges et des organisations de la société civile.

    Ministre – L’ancienne championne de natation de la France, Roxana Mărăcineanu, sportive d’origine roumaine, a été nommée ministre des Sports en France. Née en 1975 à Bucarest, elle remplace désormais l’ancienne championne olympique d’escrime Laura Flessel, qui a démissionné. L’ambassadeur de Roumanie à Paris, Luca Niculescu, a félicité Roxana Mărăcineanu pour sa nomination. D’ailleurs, Mme Mărăcineanu a compté parmi les 10 Roumains établis en France dont les mérites ont été reconnus lors du Gala 100 pour le Centenaire, organisé par l’Ambassade de Roumanie à Paris en juin dernier.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures, le temps sera plutôt instable en Roumanie. Les températures seront à la baisse mais tourneront quand même autour de la normale saisonnière. On attend des pluies à verse sur les montagnes. Les températures maximales iront jusqu’à 29 degrés.