Tag: crise

  • L’UE poursuit son aide à la République de Moldova

    L’UE poursuit son aide à la République de Moldova

    Les experts et dirigeants politiques occidentaux s’accordent à dire que la République de Moldova, est le plus fragile des voisins de l’Ukraine, actuellement envahie par les troupes russes. Cependant, la présidente pro européenne Maia Sandu et son gouvernement dirigé par Dorin Recean, parviennent à maintenir le pays à flot et persévèrent sur la voie difficile de l’intégration européenne, un objectif qui, à la suite d’un référendum l’année dernière, a été inscrit dans la constitution de l’état. La République de Moldova est la cible d’une guerre hybride orchestrée par Moscou et d’une intense propagande mensongère.

     

    Le pays continue d’avoir besoin de l’aide précieuse de ses alliés

    Soumise à des tentatives répétées de déstabilisation politique, elle accueille de surcroit, même temporairement, de nombreux réfugiés ukrainiens auxquels elle doit assurer des conditions de vie décentes. Le pays n’aurait pas pu tenir ces trois dernières années sans le soutien constant de la Roumanie voisine et de l’Occident en général. Jeudi, les commissions spécialisées du Parlement européen ont adopté le rapport législatif de l’eurodéputé roumain Siegfried Mureșan (PPE-PNL, co-président à Bucarest) sur la facilité de croissance de près de 2 milliards d’euros pour la République de Moldova, qui demande une augmentation du préfinancement du montant total proposé par la Commission européenne, qui passerait ainsi de 7 % à 20 %.

     

    L’UE doit aider la République de Moldova a rester stable et indépendante

    Selon Siegfried Mureșan, « il est important que ces fonds parviennent à la République de Moldova dans les plus brefs délais pour financer des routes, des hôpitaux, des ponts et pour moderniser l’administration publique. Ce sont des mesures qui améliorent le niveau de vie de la population et accélèrent l’intégration européenne. Elles aident aussi la République de Moldova à surmonter la crise économique et énergétique causée par le nouveau chantage à l’approvisionnement en gaz exercé par la Russie. L’Union européenne ne peut être sûre et stable que si la République de Moldova l’est également et conserve son indépendance sur le plan énergétique. C’est pourquoi notre objectif, et celui de l’Union européenne, est d’aider la République de Moldova à se moderniser, à se développer et à se débarrasser de sa dépendance énergétique à l’égard de la Russie », a ajouté l’eurodéputé roumain.

     

    Le projet de législation sera discuté dans les prochains mois par les institutions de l’UE

    « Sur le montant total de 1,92 milliards d’euros, 420 millions d’euros seront alloués à la subvention pour la République de Moldova, tandis que les 1,5 milliards d’euros restants consistent en des prêts garantis avec le soutien de l’Union européenne », a expliqué Dan Barna, député européen de l’USR et rapporteur de RENEW sur ce dossier. Le vote du Parlement européen ouvre la voie à la procédure dite de trilogue entre la Commission, le Conseil et le Parlement européen, qui décidera de la forme finale de la législation sur le soutien à Chisinau. Le trilogue devrait commencer en février et le vote final pourrait avoir lieu au Parlement européen en mars prochain.

  • 08.12.2024

    08.12.2024

    Elections – La Patriarchie roumain a exhorté les paroisses, les monastères et les fidèles à ne pas s’impliquer et à ne pas participer à des actions contraires à la loi et à la paix sociale. Un communiqué de presse du Bureau de presse de la Patriarchie a indiqué que les représentants de certains partis politiques roumains avaient accepté de se rendre dans les paroisses ce dimanche pour mobiliser les fidèles afin qu’ils organisent des manifestations et des mouvements contre la Cour constitutionnelle de Roumanie et d’autres institutions de l’État. Les représentants de l’Eglise orthodoxe de Roumanie ont averti que de telles instigations pouvaient avoir des conséquences négatives sur le clergé et les fidèles et ont rappelé que l’Eglise encourageait la prière et la paix de l’âme pour le bien de la société. La réaction de l’Eglise orthodoxe de Roumanie intervient également après que le candidat indépendant aux élections présidentielles roumaines Calin Georgescu a exhorté les gens à se rendre aux urnes ce dimanche, même si aucun bureau de vote n’est ouvert suite à l’annulation du résultat du premier tour par la Cour constitutionnelle de Roumanie. Et les membres du parti AUR (souverainiste), qui conteste également l’annulation des élections, ont été appelés par la direction du parti à allumer des bougies devant les anciens bureaux de vote. La Cour constitutionnelle de Roumanie a décidé vendredi que les élections présidentielles seraient reprises dans leur intégralité. Afin de justifier cette décision, les juges de la Cour constitutionnelle ont déclaré que le processus électoral avait été entaché d’irrégularités pendant toute sa durée. Ils ont également déclaré que la nature transparente et équitable de la campagne électorale avait été affectée et que les règles légales relatives à son financement avaient été ignorées.

     

    Enquête – Sept personnes ont été placées sous contrôle judiciaire dans le cadre d’une affaire pénale ouverte en Roumanie après que plus de 100 personnes ont assisté la semaine dernière à la commémoration du chef de l’ancien mouvement légionnaire Corneliu Zelea Codreanu, où elles ont arboré des symboles fascistes et légionnaires, ce qui constitue une infraction interdite par la loi. Selon le ministère public, les personnes inculpées ont utilisé des drapeaux, symboles des légionnaires, et ont ensuite diffusé plusieurs vidéos de l’événement sur TikToc. Le ministère public a également annoncé que cinq personnes avaient été placées sous contrôle judiciaire, accusées d’avoir proférer des menaces de mort à l’encontre de partisans de l’ancienne candidate à la présidence, Elena Lasconi. Un autre dossier est lié au financement de la campagne électorale présidentielle et, selon des sources judiciaires, les perquisitions à Brasov (centre) visaient Bogdan Peșchir, titulaire d’un compte TikToc, soupçonné par les procureurs de corruption d’électeurs, de blanchiment d’argent et de fraudes informatiques. Des documents déclassifiés par le Conseil suprême de défense national ont montré qu’il avait contribué au financement de la campagne électorale de Călin Georgescu.

     

    Gaudeamus – Dernier jour du Salon du livre Gaudeamus, organisé par Radio Romanie et qui s’est déroulé du 4 au 8 décembre à Bucarest. Ce dimanche également, les visiteurs ont pu acheter des nouveautés à des prix intéressants et participer à de nombreux lancements de livres et débats. Le samedi, près de 200 événements ont été organisés – lancements de livres, rencontres avec des écrivains, débats ou ateliers de lecture et d’illustration. Cette année, Mircea Cărtărescu, l’un des écrivains contemporains les plus connus de Roumanie, lauréat de nombreux prix nationaux et internationaux, a été nommé invité d’honneur de cette nouvelle édition.

     

    Syrie – L’armée syrienne a annoncé la fin du régime de Bashar Al Assad. Le dictateur syrien a fui Damas alors que les forces rebelles sont entrées dans la capitale à la suite d’une offensive éclair menée depuis le nord du pays, ont rapporté les agences de presse. Le chef des rebelles a déclaré que les institutions publiques resteraient sous la supervision de l’ancien Premier ministre jusqu’à leur transfert officiel. L’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Geir Pedersen, a souligné le désir clairement exprimé par des millions de Syriens d’une transition stable et inclusive, selon une déclaration publiée ce dimanche. Le diplomate a enjoint tous les Syriens à donner la priorité au dialogue, à l’unité et au respect du droit international humanitaire et des droits de l’homme dans la reconstruction de leur société, ajoutant qu’il était prêt à soutenir le peuple syrien dans son cheminement vers un avenir stable et inclusif. Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest a conseillé aux Roumains de quitter la Syrie immédiatement, dans le contexte d’escalade de la situation. Le communiqué de presse du ministère a souligné qu’il n’y avait actuellement aucun vol direct vers le pays et a suggéré d’empreinter la route terrestre vers Beyrouth, au Liban, via le poste frontière de Masnaa. Il est conseillé aux Roumains de signaler leur présence dans la région et d’informer l’ambassade à Damas de leurs coordonnées en cas d’urgence.

     

    Météo – Ce dimanche, en Roumanie, les températures seront supérieures aux normales saisonnières dans la plupart des régions du pays, mais surtout dans les régions de l’ouest et du sud-est. Le ciel restera variable, avec des nuages et des averses attendues sur l’est et le sud-est. Les températures maximales seront comprises entre 3 et 15 degrés Celsius. 7 degrés et un ciel nuageux aujourd’hui à Bucarest

  • Entre-deux tours des élections en Roumanie

    Entre-deux tours des élections en Roumanie

    Le résultat du premier tour des élections présidentielles, qui a marqué une rupture historique avec les partis traditionnels roumains, a eu des effets significatifs sur les marchés financiers, secouant la bourse et augmentant les coûts d’emprunt de Bucarest. Selon les analystes, les investisseurs étrangers perçoivent désormais la Roumanie comme un pays plus risqué, car le candidat arrivé en tête du scrutin du premier tour, Câlin Georgescu, a des opinions économiques et politiques très éloignées des valeurs européennes.

     

    Les mesures proposées par Câlin Georgescu

    Parmi les mesures proposées par le candidat figurent un taux d’imposition unique de 10 %, des incitations à l’accumulation de richesses, l’imposition des grandes entreprises à hauteur de 2 % du chiffre d’affaires, ainsi que la réorientation des fonds européens vers les petits exploitants et l’encouragement de la libre association des propriétaires agricoles en coopératives. Les économistes affirment que son plan économique est irréaliste et que la séparation de la Roumanie du marché européen serait un désastre pour les entreprises locales. Ils attirent l’attention sur le danger imminent que court la Roumanie à la lumière des résultats du premier tour. Le pays risque de tomber dans une crise dont il ne pourra pas sortir, avertissent-ils.

     

    Des conséquences déjà visibles suite aux résultats du premier tour

    Après l’annonce des résultats du premier tour, la bourse de Bucarest a perdu près de deux points, les coûts d’emprunt du pays ont augmenté et les experts estiment qu’une vague d’euroscepticisme pourrait entraîner une perte des fonds de l’UE et une crise financière. Le contexte électoral roumain a également suscité le mécontentement au sein du Parlement européen et de la Commission et a également attiré l’attention de la presse internationale, avec des publications telles que celle du Financial Times et du Bloomberg, qui ont écrit sur les conséquences politiques et économiques des résultats du premier tour. Bloomberg, par exemple, note que quiconque prend le pouvoir à Bucarest devra relever le défi de réparer les finances de la Roumanie, après que la pandémie, l’inflation galopante, la guerre en Ukraine et les dépenses du gouvernement ont mis le pays dans une situation difficile. Les analystes de la publication estiment que les augmentations rapides du salaire minimum promues par les gouvernements successifs au cours de la dernière décennie n’ont eu qu’un impact limité, car les entreprises ont été touchées par l’augmentation des coûts de la main-d’œuvre et la diminution de l’offre de travailleurs qualifiés. Le Financial Times a écrit, immédiatement après les résultats, qu’« un politicien d’extrême droite pro-russe a remporté le premier tour de l’élection présidentielle roumaine, ébranlant l’establishment politique du pays ».

     

    Réaction immédiate du ministère roumain des Affaires étrangères

    Suite aux « préoccupations extérieures » suscitées par le premier tour des élections présidentielles, le ministère roumain des Affaires étrangères a déclaré que la Roumanie s’engageait « fermement » à défendre les valeurs démocratiques, les droits de l’homme, y compris l’égalité des genres, et à lutter contre l’antisémitisme, la xénophobie et toutes les formes de discrimination. Il a également ajouté que « tous les efforts de la Roumanie en matière de politique étrangère étaient indissociable de l’appartenance de la Roumanie à l’espace de libertés et de droits garanti par son statut de membre de l’Union européenne et d’allié de l’OTAN ».

  • 17.02.2023

    17.02.2023

    Timisoara – La ville de Timisoara, dans l’ouest de la Roumanie est à partir d’aujourd’hui Capitale européenne de la culture en 2023. Quelque 16 000 personnes sont attendues à participer aux 130 événements prévus en cette fin de semaine, à l’occasion de l’inauguration officielle du programme. Toute la ville sera animée par des concerts, des expositions, des spectacles de rue, des pièces de théâtre, des projections de films et d’ateliers. Une centaine de responsables roumains et étrangers, dont une quarantaine d’ambassadeurs, le premier ministre Nicolae Ciuca et la commissaire européenne Adina Valean ont confirmé leur participation au gala d’inauguration accueillie par le Palais de la Culture de Timisoara. D’ailleurs, Adina Valean devrait présenter aux autorités locales le prix « Melina Mercouri », d’une valeur d’un million et demi d’euros décerné aux villes à avoir réalisé les engagements assumés dans le cadre du programme des « Capitales culturelles européennes ».

    Moldova – Le nouveau gouvernement de la République de Moldova a prêté le serment d’investiture devant la présidente pro-occidentale Maia Sandu. Le premier ministre Dorin Recean a averti que dans la période qui suit les attaques hybrides de la Fédération de Russie pourraient s’intensifier et en cas d’agression le statut de neutralité de la République de Moldova n’offre plus aucune garantie. Les correspondants de la radio publique roumaine à Chisinau notent que l’exécutif de M Recean devrait gérer non seulement une situation sécuritaire compliquée par la guerre en Ukraine voisine, mais aussi les crises économique et énergétique. Le premier ministre roumain, Nicolae Ciuca a félicité M Recean pour le vote obtenu et pour avoir assumé la responsabilité de diriger le gouvernement de la République de Moldova et a assuré que la Roumanie continuera le dialogue visant à identifier des solutions de soutien au parcours européen.

    Intégrité – En Roumanie, l’Agence nationale d’Intégrité accuse le maire général de la capitale, Nicusor Dan de conflit d’intérêts et d’abus de fonction. Le conflit d’intérêts aurait duré un mois en 2021 lorsque celui-ci a exercé en même temps les fonctions de maire général et de directeur général de l’Administration des lacs et parcs, période durant laquelle il aurait demande une majoration du budget de ladite administration. Ce fut également Nicusor Dan à retransmettre le budget de l’administration en tant que maire général de la Capitale. L’agence affirme que Nicuşor Dan aurait exercé aussi des fonctions de direction dans le cadre d’institutions ou services publics sans mandat de représentation et en état d’incompatibilité. Ce qui plus est, affirment les inspecteurs, la municipalité de la Capitale aurait payé une contravention infligée à la personne physique Nicuşor Dan. Il a annoncé contester en justice le rapport de l’agence et affirme qu’il s’agirait d’une interprétation erronée de la loi. Il demande également à l’agence de publier le dossier en vertu duquel elle a adopté sa décision.

    Rome – Le président de la Chambre des Députés de Bucarest,Marcel Ciolacu, poursuit aujourd’hui sa visite en Italie. Il doit rencontrer le ministre de l’intérieur, Matteo Piantedosi, et des représentants des éparchies de la région de Latium. Jeudi, le responsable roumain a rencontré le maire de Rome, Roberto Gualtieri, sur l’organisation d’un forum économique bilatéral dans la capitale de cet Etat. Marcel Ciolacu a dit que l’Italie était le deuxième partenaire commercial de la Roumanie et que Rome était la maison de plus de 200 000 « ressortissants roumains ». Jeudi également le président de la Chambre des Députés a rencontré à Rome son homologue italien, Lorenzo Fontana.

    Berlin – Le ministre roumain de la Défense, Angel Tîlvăr et des Affaires Etrangères participent ce weekend à la Conférence de sécurité de Munich, un forum représentatif des pourparlers sur la dynamique actuelle de la sécurité internationale. Bogdan Aurescu participe, en tant que principal orateur à une table ronde sur la sécurité dans la région de la mer Noire organisées par les groups de réflexion New Strategy Center (NSC) et Center for European Policy Analysis (CEPA). Angel Tîlvăr participe aux sessions dans le cadre de la conférence ciblée sur les évolutions sécuritaires sur le plan régional, les implications de la guerre d’agression de la Russie en Ukraine et la stabilité et la sécurité régionales. Il sera également présent aux débats en marge du Rapport de la conférence de sécurité de Munich, document qui souligne les changements profonds du milieu sécuritaire et les conséquences de la guerre non-provoquée du milieu sécuritaire et les conséquences de la guerre non-provoquée et injustifiée menée par la Russie en Ukraine. Parmi les invités figurent des personnalités de proue de l’OTAN, de l’UE, de l’ONU et d’autres organisations internationales ainsi que des décideurs du monde.

    Séisme – Un séisme moyen d’une magnitude de 4,4 sur l’échelle de Richter s’est produit vendredi dans le département de Gorj, dans le sud-ouest de la Roumanie à une profondeur de 15 kilomètres, selon les chiffres de l’Institut national de la physique de la terre. Rappelons que mardi, un tremblement de terre d’une magnitude de 5,7 s’est produit dans le département de Gorj, soit le séisme le plus important qui a jamais secoué cette région. A la veille, un séisme d’une magnitude de 5,2 s’était produit dans le même département.

    Foot – CFR Cluj, l’unique équipe roumaine de foot encore présente dans les coupes européennes s’est inclinée jeudi sur le score de 0 à 1 contre les italiens de Lazio Rome. Le match retour est prévu la semaine prochaine à Cluj.

    Paris – Le club champion de Roumanie de handball masculin, Dinamo Bucarest s’est incliné jeudi face au PSG sur le score de 33 à 26 dans la 12e étape de la Ligue des Champions. Le Dinamo, avec 11 points s’est déjà qualifiée dans l’étape suivant et occupe la 5e place dans un groupe clairement dominé par le PSG avec 20 points. Les sportifs roumains doivent aussi affronter le GOG du Danemark le 23 février et le SC Magdenbourg d’Allemagne le 2 mars. Les deux premières équipes de chaque groupe sont automatiquement qualifiées dans les quarts de finale et les équipes des 3e à la 6e place disputeront des matchs dans l’étape des play-offs.

    Météo – Le ciel est couvert sur les Carpates en Roumanie et des pluies sont enregistrées sur l’ouest, le centre et le nord. Des précipitations mixtes – pluie/neige – sont signalées en montagne, surtout à des altitudes de plus de 1 700 m. Les maxima de la journée vont de 5 à 16 degrés. Il fait beau à Bucarest, où le ciel brille et le mercure des thermomètres grimpera jusqu’à 14 degrés.

  • Des mesures dans le domaine de l’Energie

    Des mesures dans le domaine de l’Energie


    La guerre dans l’Ukraine voisine et la crise
    énergétique que ce conflit a provoqué dans toute l’Europe a forcé les
    responsables de Bucarest à trouver, tout au long de l’année, des solutions
    alternatives en urgence, pour garantir les livraisons d’électricité et de gaz
    pour les consommateurs privés et industriels. Et puisque les actes normatifs
    adoptés dernièrement n’ont pas été tout le temps, cohérents, l’Exécutif s’est
    vu obliger à changer à plusieurs reprises les règles du jeu. Voilà pourquoi,
    mercredi, lors de sa dernière réunion sur 2022, le Gouvernement de Bucarest a
    supprimé l’attestation sur l’honneur sur la consommation d’électricité. Il s’agit
    d’un document que les Roumains, propriétaires de plusieurs logements, étaient obligés
    à remplir, au terme d’un article de loi récemment voté et qui a semé la
    confusion aussi bien dans les rangs des consommateurs privés que parmi les
    fournisseurs d’électricité. Du coup, la coalition au pouvoir PSD-PNL-UDMR a
    décidé de supprimer cette déclaration, au terme d’un projet de décret voté mercredi.
    Et puis, mercredi encore, le Gouvernement a décidé d’éliminer à partir de l’année
    prochaine la remise de 50 bani, soit 10 centimes d’euros, sur le prix d’un
    litre d’essence. Pourtant, le premier ministre Nicolae Ciuca a tenu à préciser
    que son gouvernement est prêt à remettre cette mesure en place si les tarifs
    connaissent une majoration qui dépasse le pouvoir d’achat des Roumains.


    L’Exécutif a annoncé également frapper d’une
    surimposition sur le profit les compagnies énergétiques ayant obtenu de gains
    substantiels en cette période de crise. Toutes les raffineries, les sociétés gazières,
    pétrolières, productrices d’énergie à partir du charbon se verront donc,
    surtaxer de 60% les gros profits. Aux dires de Mihai Diaconu, secrétaire auprès
    du Ministère des Finances, la base imposable sur laquelle sera appliqué le taux
    d’imposition sera représentée par les sommes qui dépassent de plus de 20% la
    moyenne des profits des 4 dernières années. La plus grosse partie des sommes
    ainsi collectées servira à financer les investissements, affirment les
    décideurs politiques de Bucarest.


    De leur côté, les représentants des
    compagnies énergétiques considèrent que cette surtaxe est trop substantielle et
    qu’elle risque de bloquer leurs investissements. Ils affirment qu’une
    surimposition de 33% aurait été suffisante.


    Enfin, le Gouvernement a décidé de reporter
    au 31 octobre 2023 la fermeture des complexes énergétiques pour l’exploitation
    du lignite de Rovinari et de Turceni, dans le cadre du Complexe Energétique
    Oltenia, dans le sud-ouest du pays, et des exploitations minières afférentes.
    Au terme des engagements assumés dans le cadre du Plan national de relance et
    de résilience, ces exploitations auraient dû être fermées avant la fin de l’année.
    Le gouvernement roumain a motivé le retard en invoquant la situation
    énergétique particulièrement difficile dans laquelle se trouve aussi bien la
    Roumanie que l’Europe, toute entière, notamment suite aux frappes russes contre
    l’infrastructure énergétique ukrainienne.







  • 20.12.2022 (mise à jour)

    20.12.2022 (mise à jour)

    Président portugais – Le président roumain Klaus Iohannis a déclaré, mardi que la présence des militaires portugais de la brigade multinationale sud-est à Caracal, dans le sud de la Roumanie, aux côtés de ceux de la Macédoine du Nord et des autres alliés contribuent au renforcement de la défense et de la sécurité du pays. A l’occasion de la visite que celui-ci a effectuée aux côtés de l’homologue portugais, Marcelo Rebelo de Sousa, au 1er Bataillon d’instruction « Olt », le chef de l’Etat a affirmé que l’invasion de l’Ukraine par la Russie a illustré une fois de plus la capacité de l’OTAN et des alliés d’agir d’une manière ferme, solidaire et cohérente tant dans l’appui du peuple ukrainien que pour le renforcement du flanc est. Les pourparlers entre les deux chefs d’Etat ont porté notamment sur la situation sécuritaire en Ukraine, avec un accent mis sur le renforcement de l’aide humanitaire accordée à ce pays dans le contexte de l’hiver et aussi pour faciliter les exportations de céréales. Sur le plan bilatéral, les deux responsables ont évoqué les manières de renforcer la coopération dans le domaine de la Défense, mais aussi au niveau économique et commercial, sans oublier le numérique, ni le secteur des énergies renouvelables, la santé et l’éducation.

    Nucléaire – Le gouvernement de Bucarest a adopté cette semaine un projet de loi visant à financer le projet des 3e et 4e réacteurs de la centrale nucléaire de Cernavoda (sud-ouest), a annoncé le porte-parole de l’Exécutif, Dan Carbunaru. Grace à ces deux unités, la contribution de l’énergie nucléaire au mix énergétique national augmentera de 20 à 36 %. Elles aideront aussi à créer de nouveaux emplois dans ce secteur et à développer la chaîne des fournisseurs. Selon les estimations, l’unité n° 3 de Cernavoda devrait devenir fonctionnelle à la fin de l’année 2030, suivie, une année plus tard par l’unité n° 4. C’est maintenant au Parlement de valider ce projet de loi.

    Gaz – La consommation de gaz naturel en Union européenne a baissé de 20,1% de août à novembre 2022, par rapport à la consommation moyenne de gaz pour la même période des années 2017 – 2021, selon les chiffres publiées mardi par l’Office européen des statistiques, Eurostat. L’objectif de l’UE est une baisse de 15% de la consommation de gaz durant la période août 2022 – mars 2023, par rapport à la moyenne de la même période des cinq dernières années, afin d’arrêter la dépendance du bloc communautaire des combustibles fossiles en provenance de la Russie. Selon l’Eurostat, d’août à novembre 2022, la consommation de gaz a baissé dans la majorité des Etats membres de l’UE. Le déclin de la consommation le plus significatif de plus de 40% a été enregistré en Finlande, en Lettonie et en Lituanie. Le Luxembourg, les Pays-Bas, la Roumanie et l’Estonie ont rapporté des baisses de la consommation de gaz de plus de 30%. Six Etats membres de l’UE, même s’ils ont réduit leur consommation n’ont pas atteint la cible décidée par l’UE et la consommation de gaz a même augmenté à Malte et en Slovaquie.

    Egalité de chances – Le gouvernement
    de Roumanie a approuvé la stratégie nationale de promotion de l’égalité de
    chances et de prévention et de lutte contre la violence domestique pour la période
    2022 – 2027. Le document prévoit des mesures et des actions dans l’éducation et
    la santé ou sur le marché de l’emploi par l’introduction de la perspective de
    genre dans les politiques nationales. Pour la prévention et la lutte contre la
    violence domestique l’acte vise à assurer davantage d’habitations protégées et
    de l’assistance psychologique et du conseil juridique aux victimes. D’autres
    mesures visent des groupes marginalisés, tels les femmes rom, les femmes du
    milieu rural et les femmes à handicap.

    Timisoara – A Timisoara, dans l’ouest de la Roumanie, les sirènes ont sonné mardi à midi pour trois minutes pour marquer le jour lorsque la localité est devenue la première ville libérée de communisme de Roumanie. Ce jour-là, de dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues pour manifester contre le régime dictatorial de Nicolae Ceausescu. Pour commémorer cette journée, selon une tradition des dernières années, un groupe d’anciens révolutionnaires ont investi le balcon de l’Opéra de Timisoara, pour remémorer les événements qui ont eu lieu il y a plus de trois décennies. Pour rappel, c’était le 16 décembre 1989, à Timisoara qu’une manifestation de solidarité avec le pasteur réformé Lazslo Tökes s’est transformée en une révolte pour se répandre sur l’ensemble du pays dans les jours à venir et culminer par la chute du régime communiste de Nicolae Ceausescu. Au total, plus de 1 000 personnes ont péri, et près de 3000 ont été blessées. La Roumanie est le seul pays d’Europe de l’Est où le changement de régime s’est fait par la violence.

    Rasinari – L’Organisation mondiale du tourisme a choisi la Commune de Rasinari dans le centre de la Roumanie parmi les meilleures destinations rurales au monde. Elle se retrouve sur une liste de 32 localités de 18 Etats au monde. Selon le maire de la commune, Rasinari est sise aux pieds des montagnes, où l’air est pur, il y a des forêts de sapins, des gîtes ruraux et des itinéraires touristiques organisées. « Quiconque y arrive, a des choses à voir et à faire », affirme encore l’édile. La cérémonie de remise des prix « Best Tourisme Villages » aura lieu au mois de février étant une reconnaissance de l’engagement pour l’innovation et la soutenabilité dans tous les aspects : économique, social et environnemental, précise encore l’OMS.

  • La Roumanie peut-elle devenir indépendante du point de vue énergétique ?

    La Roumanie peut-elle devenir indépendante du point de vue énergétique ?

    La guerre en Ukraine a généré un problème très délicat à la fois pour la Roumanie que pour la majorité des Etats Européens – l’indépendance énergétique. Même si la Roumanie est le deuxième producteur du gaz naturel de l’UE (après les Pays-Bas), elle dépend toujours du gaz provenant des importations. A l’heure actuelle elle produit presque 25 millions de mètres cubes de gaz chaque jour – une quantité suffisante pour couvrir la consommation en été, mais qui ne suffit pas durant la saison froide.

    Les autorités assurent que la Roumanie ferra face à la consommation même si elle n’importe pas de gaz, à condition que l’hiver soit doux, car les stocks sont remplis à 90% de leur capacité. Quant à l’électricité, la situation n’est pas aussi favorable. Selon les autorités, ces derniers mois, il y a eu peu de moments durant lesquels la production d’électricité a dépassé la consommation, même si en Roumanie la capacité effective de production est double par rapport à la consommation.

    L’Autorité Nationale de Régulation Energétique déclare que le pays possède une capacité énergétique installée de 19.000 de MWh. L’hydroénergie assure la plus grande partie de la production, suivie par l’énergie provenant du charbon et par l’énergie éolienne. En 2027, la Roumanie devrait obtenir son indépendance énergétique et même de devenir un pilier de sécurité dans ce domaine pour la région entière, y compris pour la République Moldova et l’Ukraine, selon le président de l’Autorité Nationale de Régulation en Energie, Dumitru Chiriţă, qui explique : « La situation dans le secteur de l’énergie électrique se stabilisera. Ainsi on réussira à réaliser des capacités de production afin de bénéficier de tout ce qui est nécessaire sur le marché de l’électricité mais aussi pour augmenter le soutien pour la République Moldova. Toutefois, on doit intégrer une approche concernant l’Ukraine dans la nouvelle stratégie énergétique de la Roumanie, car il faut que la Roumanie devienne un fournisseur de sécurité énergétique pour ce pays aussi, qui se confronte maintenant à cette guerre avec la Russie. » a déclaré le chef du régulateur énergétique national.

    Ce qui plus est, précisons que la Roumanie a démarré un projet avec l’Azerbaïdjan, la Géorgie et la Hongrie qui vise la livraison du gaz naturel via la Mer Noire. Le Ministre de l’Energie, Virgil Popescu, a récemment déclaré que par ce projet, la Roumanie deviendrait « un nœud important » en ce qui concerne l’énergie électrique et le gaz naturel.

    Par ailleurs, à la Conférence de l’ONU sur les changements climatiques, le Premier Ministre Nicolae Ciucă a déclaré que la Roumanie faisait des pas importants vers son indépendance énergétique par une technologie propre. Cette déclaration a été faite suite à la présentation des deux lettres d’intention concernant des emprunts de la part de l’Exim Bank américaine pour la construction des 3e et 4e réacteurs de la centrale nucléaire de Cernavodă (département Constanța, au sud-est de la Roumanie). (trad. Andra Jugănaru)

  • 14.11.2022

    14.11.2022

    Inflation – La Banque nationale de Roumanie a majoré à 16,3% ses prévisions sur l’inflation pour la fin de cette année et s’attend à une inflation de 11,2% pour la fin de l’année prochaine selon les chiffres présentés lundi par le gouverneur Mugur Isărescu. La Banque centrale roumaine estimait en août le taux d’inflation à 13,9% pour la fin de cette année et à 7,5% en 2023. Dans un communiqué de presse paru la semaine dernière, la Banque nationale de Roumanie avait indiqué que le taux annuel d’inflation devrait continuer à croître modérément jusqu’à la fin de l’année avant d’entamer une trajectoire descendante jusqu’à atteindre un niveau à un chiffre au premier trimestre 2024.

    Aurescu – Le ministre roumain des AE, Bogdan Aurescu, a annoncé lundi qu’il demanderait l’introduction d’un point séparé à l’agenda du Conseil des Affaires Etrangères le mois prochain d’analyser la situation en République de Moldova. Le chef de la diplomatie roumaine a réitéré dans une déclaration de presse avant la réunion du Conseil aujourd’hui à Bruxelles, le soutien pour la République de Moldova qui est très touchée par les vulnérabilités qui visent la sécurité su système énergétique. M Aurescu a salué la récente annonce de la présidente de la Commission européenne sur le soutien financier de 250 millions d’euros pour la sécurité énergétique de la République de Moldova. Au sommaire des débats se trouvent l’agression russe en Ukraine avec la participation par vidéoconférence du ministre ukrainien des affaires étrangères ainsi que l’évolution de la situation dans l’ouest des Balkans, au Liban et en Iran.

    Energie – Coup d’envoi aujourd’hui dans la Chambre des Députés de Bucarest des débats sur le décret d’urgence 119 qui vise le plafonnement des tarifs énergétiques. Le gouvernement souhaite maintenir le plafonnement des prix de l’électricité pour une période plus longue de temps, jusqu’en 2025 et c’est pourquoi il a adopté un nouveau décret d’urgence qui décide d’un mécanisme visant l’achat centralisé de l’électricité à quelque 90 euros par mégawatt heure. Ce document complète le décret d’urgence qui existe déjà sur la table des élus nationaux et il permettra la préservation des trois types de prix pour les ménages – quelque 14 centimes d’euros pour des consommations de moins de 100 kilowatts, 16 centimes pour des consommations de moins de 255 kilowatts et quelque 26 centimes pour toute consommation supérieure à 255 kilowatts. Ce qui plus est, le texte législatif permettra à garder des seuls pour les PMEs de 20 centimes d’euros et un prix un peu plus élevé de quelque 30 centimes pour les grands consommateurs industriels. L’opposition a critiqué le nouveau décret d’urgence affirmant qu’en principe celui-ci devrait encourager les investissements dans la production et l’économie tout en respectant les règles de l’économie de marché. Les modifications que les députés devraient introduire au décret d’urgence qui établit les tarifs et les plafonnements de consommation devraient entrer en vigueur ce 1er janvier.

    Explosion – Les autorités turques ont arrêté une vingtaine de personnes, dont une femme
    soupçonnée d’avoir déposé la bombe qui a fait au moins six morts dimanche a
    Istanbul, et accusé le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) d’être
    responsable du carnage. L’attentat, commis sur l’artère commerçante d’Istiklal,
    n’a pas été revendiqué. Il a fait six morts et 81 blessés dont la moitié
    restait hospitalisés lundi. Parmi les victimes, toutes Turques, figurent une
    fille de 9 ans tuée avec son père et une adolescente de 15 ans, morte avec sa
    mère. A Bucarest, tant le président Klaus Iohannis que le premier ministre
    Nicolae Ciuca ont transmis des messages condoléances au peuple turc pour les
    pertes souffertes. Enfin, la Turquie rejette les condoléances des
    Etats-Unis qui soutiennent les terroristes kurdes de Kobané, a
    indiqué lundi le ministre turc de l’Intérieur Süleyman Soylu, au lendemain d’un
    attentat qui a fait six morts a Istanbul.

    Météo – Les températures ont enfin baissé en Roumanie, mais elles sont toujours supérieures aux moyennes pluriannuelles surtout sur l’ouest. Le ciel est couvert sur les régions basses et sur l’est et le sud-est, où le brouillard sera également présent. Ciel variable sur le reste du territoire. Les maximas iront de 6 à 16 degrés. A Bucarest les maximas iront de 11 à 13 degrés.

  • Le forum de Paris sur la paix

    Le forum de Paris sur la paix

    « Il est important de souligner que l’invasion russe en Ukraine a agi comme un accélérateur d’un processus destructif qui rend encore plus claire le fait que l’utilisation de l’énergie et des aliments ou bien de la propagande comme un arme, devrait être contrecarré par un effort international coordonné » affirme le chef de l’Etat roumain Klaus Iohannis, qui a participé au traditionnel Forum pour la paix à Paris.

    L’agenda de l’édition de cette année a été évidemment dominé par les crises multiples que l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes le 24 février a générées. Pour
    le président Iohannis, les soi-disant Couloirs de la solidarité devraient ne
    devraient plus être une solution temporaire, grâce d’un pont à long terme entre
    l’Union Européenne et l’Ukraine et la République de Moldova, dans la
    perspective de leur prochaine adhésion. C’est pourquoi, précise-t-il, Bucarest a soutenu l’initiative de l’élargissement du réseau transeuropéen de Transport et le financement des projets qui améliorent les connexions de transport avec les deux républiques ex-soviétiques, voisines avec la Roumanie et les candidates à l’admission à l’Union. Les ports roumains de Galati (au Danube) et Constanta (à la mer Noire) sont prêts à jouer un rôle plus important en ce sens, ajoute M Iohannis. Il a rappellé que jeudi la Roumanie et l’Ukraine ont inauguré un nouveau poste-frontière, le premier à être ouvert par ce dernier avec un Etat membre de l’UE, depuis le début du conflit.


    « Je suis sur que les mesures que la Roumanie a adoptées permettant le transit de plus de 6,5 millions de tonnes de céréales d’Ukraine – une contribution essentielle à la sécurité alimentaire mondiale. Ce n’est que le début d’un longt voyage » – a complété le président roumain. Le voisin de l’Ukraine le plus petit et le plus vulnérable, la République de Moldova a besoin de 1,1 milliards d’euros supplémentaires afin de couvrir les couts énergétiques de cet hiver, a déclaré le chef de la diplomatie de Chisinau, Nicu Popescu. « Notre situation est très, très difficile » a affirmé M Popescu également au Forum pour la paix à Paris. La République de Moldova « est menacée militairement aussi que sur le plan énergétique et économique. » a-t-il ajouté alors que les livraisons de gaz russe ont été sévèrement réduites, tout comme les livraisons d’électricité de l’Ukraine voisine, à cause des frappes russes contre l’infrastructure énergétique ukrainienne.

    En effet, la République de Moldova dépend entièrement de ces deux sources d’énergie. « La situation se compliquera davantage cet hiver, mais nous allons continuer à la gérer » – affirme M Popescu, qui a rappelé aussi que la République de Moldova avait reçu quelque 80 000 réfugiés ukrainiens. Jeudi également, la présidente de la Commission européenne, Ursula von des Leyen s’est rendue à Chisinau pour annoncer que la République de Molodova recevrait 250 millions d’euros depuis Bruxelles, pour résister à la crise énergétique. L’argent provient d’un paquet d’appui supplémentaire et seront délivrés à compter du 1er janvier 2023. Plus de 90% du nécessaire d’énergie de la République de Moldova est importé de Roumanie. (Bogdan Matei)

  • 31.10.2022

    31.10.2022

    Energie – Le gouvernement de Bucarest poursuit cette semaine son analyse de la législation sur l’énergie, dans une tentative de contrôler la progression des prix sur le marché. Egalement à l’ordre du jour de la réunion de l’Exécutif : une stratégie sur l’exploitation des ressources minérales – Horizon 2035. L’acte normatif figure déjà sur le site du Ministère de l’Economie et compte parmi ses objectifs l’identification de ressources minérales exploitables dans les terrils et d’autres étangs en conservation. Parallèlement, le décret sur le plafonnement du prix du bois de chauffage revient sur la table des sénateurs des commissions spécialisées, à cause de la crise sur ce marché générée par le document élaboré initialement par le gouvernement. Une des solutions imaginées est celle d’amender le décret en vigueur par des tickets de valeur accordés aux personnes vulnérables.

    Colectiv
    Les victimes de la tragédie du club bucarestois Colectiv ont été commémorées
    dimanche dans la Capitale roumaine. Sept ans se sont écoulés depuis l’incendie
    meurtrier qui a ravagé la discothèque et tué 64 jeunes. La commémoration de
    cette année a été la première déroulée alors qu’une partie des coupables se
    trouvent en prison. Et pourtant, la société civile, les blessés et les familles
    de victimes affirment que les problèmes liés à la sécurité contre les incendies
    dans les espaces publics et aux infections nosocomiales dans les hôpitaux n’ont
    toujours pas été solutionnés. Trois ONGs ont organisé une marche de
    protestation entre la discothèque Colectiv et le Parquet général pour dénoncer
    le fait que l’enquête n’avait pas été menée à terme et que pas tous les
    responsables ont été punis pour leurs actions.

    Coopération UE – République de Moldova – C’est ce 1er novembre qu’entrera en vigueur un nouvel accord de coopération douanière entre l’Union européenne et la République de Moldova – un important pas en avant dans les relations commerciales bilatérales. Les deux parties reconnaitront réciproquement les commerçants qui remplissent une série de critères et qui peuvent bénéficier ainsi de moins de contrôles et de la priorité aux douanes. L’accord offrira aussi des opportunités commerciales et contribuera à une bonne circulation des marchandises entre les deux entités, sans compromettre les hautes normes sécuritaires. L’UE est le partenaire commercial de la République de Moldova le plus important, avec plus de 50% des échanges commerciaux du pays. Les exportations de l’UE vers la République de Moldova se sont élevées à 3,8 milliards d’euros en 2021.

    Défense – Le chef de l’Etat major de la défense de Roumanie, le général Daniel Petrescu entame aujourd’hui une visite officielle aux Etats Unis. 10 jours durant, il rencontrera le président du Comité réuni des chefs d’Etats majeurs américains et d’autres hauts responsables militaires et experts en défense des Etats Unis. La visite s’inscrit dans les actions de consolidation soutenue de la coopération militaire avec les Etats Unis. Selon un communiqué du ministère de la Défense de Bucarest, les relations solides de collaboration qui existent entre les deux armées sont une conséquence du partenariat stratégique entre les deux Etats et suivent les intérêts nationaux de la Roumanie de promotion de la stabilité en Europe.

    Météo – Temps doux en Roumanie et particulièrement chaud pour la fin octobre, notamment sur le sud-ouest, le sud et le sud-est. Ciel bleu sur le reste du territoire. Les maximas iront de 14 à 27 degrés.

  • 20.10.2022

    20.10.2022

    Bruxelles – Le président roumain, Klaus Iohannis participe aujourd’hui et vendredi à Bruxelles au sommet européen consacré à la crise énergétique et aux propositions visant à la combattre. Les leaders européens se réunissent pour trouver un consensus pour ce qui est de la réduction des tarifs énergétiques. La cheffe de l’exécutif communautaire, Ursula von der Leyen, a soutenu mercredi devant les eurodéputés qu’il fallait combattre la manipulation des prix de l’énergie par la Russie. Elle propose l’achat en commun par les Etats membres de gaz naturel, un éventuel plafonnement du prix du gaz, la constitution de consortiums d’entreprises de gaz et la conclusion de soi-disant accords de solidarité énergétique entre des pays voisins. A l’agenda de la réunion figure également l’analyse des évolutions de la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine et l’engagement de l’UE pour poursuivre l’appui accordé à Kiev sur les plans politique, financier, humanitaire et militaire. Les leaders européens doivent également évoquer les moyens de consolider la résilience de l’infrastructure critique dans le contexte des récents actes de sabotage contre les gazoducs Nord Stream. Les chefs d’Etat et de gouvernement des Etats membres doivent également débattre des relations entre l’UE et la Chine.

    Protestation – Les syndicalistes roumains de la Confédération CNS Fratia organisent des protestations aujourd’hui à Bucarest, demandant à « mettre fin à l’appauvrissement de la population ». Ils demandent surtout au gouvernement de contrôler les prix et de taxer les profits, de majorer les salaires et les pensions de retraite, de débloquer les négociations collectives par la modification de la Loi du dialogue social. Les responsables d’une autre confédération syndicale, CNS Cartel Alfa ont décidé début octobre d’organiser des actions de protestation nationales contre ce qu’ils appellent « les coûts aberrants de l’énergie et la flambée du prix des aliments et d’autres marchandises essentielles qui pousse de millions de travailleurs de faire des choix douloureux et appauvrit la majorité des Roumains » La protestation a commencé le 17 octobre sous la forme de deux caravanes qui sont parties du nord de la Roumanie vers Bucarest pour organiser des manifs dans les localités confrontés aux risques de licenciement collectifs.

    Sofia – La radio nationale bulgare, propose à partir d’aujourd’hui des informations d’actualité sur la Bulgarie en langue roumaine sur son site internet. Cette initiative apparait lorsque les deux Etats sont côte à côte dans leurs efforts de réaliser les objectifs communs d’adhésion à Schengen, affirme la Radio nationale bulgare. Sofia et Bucarets maintiennent une coopération active dans le domaine commercial et économique, sont partenaires au sein de l’OTAN et de l’UE et en Europe du sud est, ainsi que dans la région du Danube et de la mer Noire. Les deux Etats voisins déroulent des projets communs dans les domaines de l’infrastructure, de l’énergie, des transports. Selon la radio publique bulgare, durant les trois années qui ont précédé la pandémie de Covid 19 plus de 1,2 millions de Roumains ont voyagé chaque année en Bulgarie pour des buts touristiques. Un flux immense de voyageurs roumains transite la Bulgarie pour arriver en Grèce et en Turquie, des destinations de vacances favorites des Roumains.

    Ukraine – La loi martiale décrétée par le président russe, Vladimir Poutine est entrée aujourd’hui en vigueur dans quatre régions ukrainiennes illégalement annexées par Moscou : Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporojie, fait savoir EFE. Le leader du Kremlin a accordé des pouvoirs élargis aux chefs de certaines régions de Russie pour qu’ils adoptent des mesures sécuritaires visant la population et les infrastructures critiques. A partir d’aujourd’hui, les leaders des régions ukrainiennes occupées faisant l’objet de la loi martiale peuvent évacuer les habitants vers d’autres régions, peuvent introduire un régime spécial d’entrée et de sortie de territoires et peuvent restreindre la liberté de déplacement des résidents. Le secrétaire du Conseil de la défense et de la sécurité nationale de l’Ukraine, Oleksii Danilov, a affirmé sur son comte Twitter, que la loi martiale de Poutine ne faisait que préparer le déportement en masse de la population ukrainienne dans des régions défavorisées de la Russie afin de changer la composition ethnique du territoire occupé.

    Défense – Les deux premiers convois de véhicules blindés de l’Armée française sont en route pour la Roumanie, dans le cadre des opérations visant à renforcer la position de l’OTAN sur le flanc Est. Une dizaine de convois devraient ainsi suivre la même route pour arriver sur la base militaire Cincu, compté de Sibiu, dans le centre de la Roumanie, où est installé le groupement tactique interarmes de l’OTAN, qui devrait y déployer au total un millier de soldats européens. Les troupes françaises y amèneront une vingtaine de véhicules blindés et une dizaine de chars de combat Leclerc, soit des équipements de combat très performants. Parallèlement, des transports spéciaux de munitions, vivres et autres fournitures militaires seront envoyés en Roumanie à bord de trains spéciaux.

    Météo – Températures à la baisse en Roumanie, sur toutes les régions, mais surtout sur le sud-est. Le ciel est variable, plutôt bleu mais aussi couvert sur le centre, l’est et le sud-est, où des pluies sont possibles. Les maximas vont de 9 à 20 degrés.

  • Divergences autour du plafonnement des tarifs énergétiques

    Divergences autour du plafonnement des tarifs énergétiques

    Lundi, le prix du gaz en Europe a augmenté de 30%, après que la Russie ait arrêté à terme indéfini les livraisons via le gazoduc Nord Stream. A Amsterdam, où le prix de référence du gaz sur le continent est fixé, les chiffres ont dépassé les 270 euros par mégawatt/heure. Un niveau encore plus élevé avait été atteint au printemps dernier, juste après l’invasion russe en Ukraine, lorsque le prix du gaz s’était monté à 335 euros par mégawatt, rappellent les agences de presse. Par conséquent, l’UE est en train d’examiner plusieurs options pour imposer une limite aux tarifs énergétiques. L’Allemagne a déjà annoncé un paquet de 65 milliards d’euros à utiliser en ce sens, et les gouvernements des grands pays européens s’apprêtent à allouer de grosses sommes d’argent pour soutenir les ménages face à la flambée des prix. A Bucarest, aussi, le gouvernement de la coalition à la gouvernance a décidé de prolonger le schéma de plafonnement et de compensation des factures de gaz et d’électricité après le 31 mars prochain, jusqu’au mois d’août 2023.

    Toutefois, il a été aussi décidé de partager la charge financière de ces compensations avec les compagnies du domaine énergétique, qui, désormais, verront leurs revenus surtaxés. Plus encore, les intermédiaires qui gonfleront les prix de vente et de revente de l’énergie, se verront infliger une amende de 5 % de leur chiffre d’affaires, le gouvernement considérant qu’ils tentent de profiter de la crise énergétique. Pour sa part, le président de l’Association de l’Energie Intelligente, Dumitru Chisăliţă, estime que le délai de la mise en place du décret gouvernement contenant ces mesures est trop court et pourrait conduire à de graves perturbations dans l’activité des consommateurs non-domestiques. Dumitru Chisăliţă : « La plupart des consommateurs industriels, et même les foyers, ont déjà fait un planning et octroyé des budgets, des contrats ont été signés. Changer les règles durant le jeu, juste avant l’hiver et bouleverser tout cela, mettra beaucoup de pression sur de nombreux consommateurs et les forcera à réduire, voire à arrêter, leur activité. »

    L’ex ministre de l’énergie, Răzvan Nicolescu, soutient en échange que les nouvelles mesures sont susceptibles de réduire la spéculation. Răzvan Nicolescu: « La possibilité de sanctionner de 5% du chiffre d’affaires des intermédiaires spéculateurs est une bonne chose. Le fait que depuis plusieurs mois on tente de trouver une solution à la question de la consommation technologique, de la distribution et du transport est un autre aspect positif. L’introduction du principe conformément auquel tous ceux qui font des profits injustifiés durant cette période soient taxés est également une bonne chose. » a précisé l’ex ministre de l’énergie.

    L’Union Sauvez la Roumanie, d’opposition a critiqué le décret visant l’énergie, affirmant qu’il détruirait le secteur énergétique et l’économie. C’est la troisième tentative de l’USR de destituer le ministre de l’énergie, Virgil Popescu, via une motion simple, document que cette formation a déposée juste au début de la nouvelle session parlementaire.

  • Les Roumains s’inquiètent

    Les Roumains s’inquiètent


    Deux tiers des Roumains
    se disent persuadés qu’une crise économique d’ampleur se produira bientôt ce
    qui alimente leurs inquiétudes. C’est la conclusion d’une enquête menée
    dernièrement par le centre de recherche sociologique Avangarde selon lequel,
    les principaux aspects qui alimentent les angoisses des Roumains sont
    l’inflation, la crise énergétique provoquée par la Russie, la crise alimentaire
    et la hausse des mensualités bancaires. Sur le total des sujets questionnés,
    seulement 3% rejettent l’idée d’une nouvelle crise. 50% des Roumains se disent
    fortement préoccupés par la hausse du taux d’inflation, tandis que deux tiers
    des sondés ont avoué avoir renoncé à toute sorte de choses pour gérer la
    majoration des prix.

    Presqu’un Roumain sur deux affirme acheter moins de
    produits alimentaires et 14% des personnes interrogées ont arrêté d’acheter des
    vêtements. Au pôle opposé, on retrouve un pourcentage de 20% qui n’a pas changé
    ses habitudes de consommation, tandis que 10% des Roumains se disent incapables
    d’évaluer leurs habitudes de consommation. Après l’inflation, ce sont les
    crises énergétique et alimentaire qui font le plus peur aux Roumains. Une bonne
    partie des consommateurs roumains qui se chauffent au gaz affirment vouloir
    investir dans des sources d’énergie alternatives afin de réduire leurs
    factures. D’ailleurs, la plupart des Roumains ont déjà acheté des équipements
    censés leur permettre à réduire la consommation.

    A parler de la crise
    énergétique, presque 4 Roumains sur dix pensent qu’en hiver, la Russie
    suspendra ses livraisons de gaz vers l’Europe. D’autre part, la majorité des
    Roumains s’avère plutôt optimiste et espère que les leaders européens finiront
    par trouver des solutions alternatives pour surmonter la crise énergétique. Un
    tiers des sujets questionnés se dit incapable de prévoir qui aura gain de cause
    dans cette guerre du gaz entre la Russie et l’Europe. 39% des Roumains sont
    persuadés que les ressources naturelles dont la Roumanie dispose permettront au
    pays de bien surmonter l’hiver, tandis que 25% des Roumains pensent le
    contraire.


    Par ailleurs, selon la
    même enquête, un seul Roumain sur dix se dit inquiet par la majoration des
    mensualités bancaires. Quant aux économies personnelles, plus d’un tiers de la
    population roumaine affirme n’avoir rien mis de côté, tandis qu’un tiers
    affirme avoir économisé plus qu’en 2021. Le sondage montre aussi que plus de
    30% des Roumains entrevoient une hausse des prix des logements, un pourcentage
    presque égal à celui qui pense que les prix des propriétés baisseront.
    L’enquête Avangarde a été menée du 24 au 30 août auprès de 880 personnes
    interviewées par téléphone.



  • Le gaz comme une arme

    Le gaz comme une arme


    La pénurie de carburant gagne de plus en plus du terrain
    et porte atteinte aux économies mondiales qui se retrouvent menacées de la
    récession. L’Europe cherche donc des solutions et adopte des décisions
    importantes. Parmi elles, celle de mardi quand les Etats membres ont décidé de
    se coordonner pour réduire la consommation nationale de gaz à partir du 1 août,
    afin de pouvoir agrandir leurs stocks au cas où la Russie décide une
    interruption totale de ses livraisons.

    Selon le dernier rapport de la
    Commission européenne, presque la moitié des pays européens est impactée par
    une suppression totale ou partielle du gaz russe. En juin 2022, le volume de gaz
    acheminé par la Russie vers l’Europe était de 30% en dessous de la moyenne des
    5 dernières années. L’accord signé mardi, à Bruxelles prévoit que chaque pays fasse
    tout son possible pour réduire, entre août 2022 et mars 2023, sa
    consommation nationale de gaz d’au moins 15%. Les pays qui ne sont pas reliés
    aux réseaux gaziers de l’UE seraient exemptés. Par ailleurs, les pays disposant
    d’importants volumes de gaz en stock d’ici août et les États exportant vers
    d’autres pays, tel que l’Espagne, pourraient voir leurs objectifs revus à la
    baisse. Madrid réduira sa consommation de seulement 7%.

    Considéré comme le plus
    grand consommateur de gaz d’Europe, l’Allemagne a salué les efforts coordonnés
    des partenaires européens, en affirmant que l’Union restera solidaire devant la
    décision de Moscou de diminuer ses livraisons de gaz. Seule la Hongrie a fait
    figure à part et s’est opposée à la décision de Bruxelles, qu’elle considère comme
    non justifiée, inutile, impossible à mettre en place et contraire aux intérêts
    nationaux. Budapest explique ses propos en affirmant que la sécurité de l’approvisionnement
    énergétique est une question en rapport avec la responsabilité des
    gouvernements nationaux européens.




    Pour sa part, Kiev affirme que « la guerre du gaz »
    que le président Poutine a déclarée à l’Europe n’est en fait qu’une poursuite de
    la guerre d’Ukraine et donc, la seule solution reste l’indépendance totale
    envers le gaz russe. Entre temps, Gazprom continue à diminuer ses livraisons
    via le gazoduc Nord Stream. D’ailleurs, le leader du Kremlin affirmait
    récemment que son pays envisageait une baisse de 50% des quantités de gaz à
    destination d’Europe.


    Face à la décision de Bruxelles, la Roumanie tient à rassurer
    les consommateurs individuels, les entreprises, les services sociaux et les industries.
    Les mesures supplémentaires qui seront mises en place pour réduire la
    consommation ne leur porteront pas atteinte, dit le gouvernement selon lequel,
    le pays a déjà suffisamment de réserves de gaz et ses stocks seront pleins à
    80% d’ici le 1 novembre, selon la volonté européenne.







  • Les conséquences de la guerre en Ukraine

    Les conséquences de la guerre en Ukraine


    L’invasion russe en Ukraine porte un coup sévère à la croissance
    économique dans le monde, s’alerte l’Organisation pour la coopération et le
    développement économique, l’OCDE, qui prévoit le recul de la croissance
    mondiale et la flambée de l’inflation dans le courant de cette année. Dans son
    dernier rapport sur les perspectives de l’économie mondiale, l’Organisation n’exclut
    pas que la situation empire et que d’autres ondes de choc apparaissent et
    bouleversent les économies dans le monde.L’Organisation de
    coopération et de développement économique basée à Paris et qui regroupe 38
    pays développés s’était refusée en mars à publier des prévisions détaillées,
    devant la grande incertitude que créait l’invasion russe en Ukraine trois
    semaines plus tôt. Elle entrevoit désormais une croissance économique de
    seulement 3% en 2022, un niveau bien plus faible que la précédente prévision de
    4,5%. Pour2023, l’OCDE préconise une croissance
    encore plus faible, de 2,8% à la place de 3,2%, comme c’était prévu dans un
    premier temps. Parallèlement, l’inflation pèsera lourd sur les économies et
    érodera « le revenu disponible des ménages », s’inquiète la même
    organisation qui s’attend à ce que l’inflation se monte à 8,5%, soit une valeur
    deux fois plus grande que les prévisions initiales.


    Une crise humanitaire se déroule sous nos yeux, laissant des milliers
    de personnes décédées, forçant des millions de réfugiés à fuir leur foyer et
    menaçant une reprise économique qui était en chemin après deux années de
    pandémie. L’impact de l’invasion russe en Ukraine sur l’économie mondiale est d’autant
    plus fort que les deux pays impliqués dans le conflit étaient censés assurer,
    ensemble, 30% des exportations mondiales de blé, 15% de celles de maïs, 20% des
    livraisons d’engrais agricoles, minéraux et de gaz naturel et 11% des
    exportations de pétrole.


    En Europe et dans le reste du monde, les chaines d’approvisionnement dépendent
    des exportations russes et ukrainiennes de métaux et de gaz rares. Or, l’actuel
    conflit a entraîné une flambée du prix des matières premières, avec des
    conséquences graves sur les économies mondiales. Le blocage des exportations de
    blé pourrait provoquer une grave crise alimentaire, notamment dans les pays en
    voie de développement. En l’absence des engrais, la production agricole risque
    de s’effondre, en débouchant sur une crise alimentaire encore plus grave. Trop
    dépendante de la Russie pour assouvir son besoin en énergie, l’UE sera
    particulièrement impactée par les conséquences de la guerre en Ukraine. Dans
    son rapport, l’OCDE prévoit pour la zone euro une croissance de 2,6% pour cette
    année et de 1,6% en 2023, des pourcentages deux fois inférieurs que ceux prévus
    dans un premier temps. Une interruption brusque des livraisons de gaz russe
    vers l’Europe, la flambée des prix de l’énergie ou des perturbations des
    chaînes d’approvisionnement pourraient avoir des conséquences dévastatrices sur
    les économies européennes. L’explosion de l’inflation risque de provoquer une
    explosion des crédits à la consommation, en menaçant davantage le redressement
    économique déjà extrêmement fragile, conclut l’OCDE dans son rapport.