Tag: crise

  • 30.05.2022

    30.05.2022

    Sommet européen – Le président roumain, Klaus Iohannis participe aujourd’hui et demain à Bruxelles, au sommet extraordinaire du Conseil européen dont l’agenda vise la situation sécuritaire et les conséquences générées par l’agression de la Russie contre l’Ukraine. Conformément à l’administration présidentielle, les leaders européens évoqueront les moyens d’accorder du soutien politique et de l’assistance humanitaire, économique et financière à l’Ukraine, y le rôle important que devrait jouer l’Union européenne dans les efforts de reconstruction post-conflit. La nécessité de fournir un appui adéquat à la consolidation de la résilience de la République de Moldova sera également évoquée. Les chefs d’Etat et de gouvernement évoqueront les moyens concrets d’assurer la continuité des exportations alimentaires d’Ukraine dans le contexte de l’engagement de l’UE pour assurer la sécurité alimentaire mondiale. Autres sujets à l’agenda du sommet sont la diversification des sources et des routes énergétiques et la sécurité de l’approvisionnement.

    Embargo – L’Union européenne ne s’est pas mise d’accord dimanche d’un embargo sur le pétrole russe, mais les négociations se poursuivent aujourd’hui. Les diplomates européens tentent de faire des progrès avant le sommet de l’UE au sujet d’une exception pour les livraisons vers des Etats d’Europe centrale, selon des responsables européens cités par Reuters. La proposition d’un embargo aux importations de pétrole fait partie du sixième paquet de sanctions de l’UE contre la Russie, imposées à cause de son invasion de l’Ukraine. Le Paquet inclut l’élimination de la banque la plus importante de Russie, Sberbank du réseau SWIFT, l’interdiction des télévisions russes dans l’espace de l’UE et l’inclusion de nouveaux noms sur la liste des personnes dont les actifs sont gelés ou qui ne peuvent plus entrer sur le territoire de l’Union. La totalité du paquet est bloqué par la Hongrie, qui affirme qu’un embargo sur le pétrole constituera un coup dur à son économique puisqu’elle ne peut obtenir du pétrole ailleurs. La République Tchèque et la Slovaquie ont exprimé des inquiétudes similaires.

    FMI – Une équipe du Fonds Monétaire International dirigée par le chef de la mission du FMI en Roumanie, Jan Kees Martijn, fait une visite à Bucarest du 30 mai au 10 juin, pour réaliser l’analyse annuelle de l’économie roumaine, a annoncé le représentant du FMI pour l’Europe centrale et de l’est, Nadeem Ilahi. L’équipe du FMI doit parler aux autorités roumaines des politiques et des évolutions économiques et rencontrer des responsables du ministère des Finances, de la Banque nationale de Roumanie, d’autres agences gouvernementales ainsi que des représentants du secteur privé et d’ONGs, selon un communiqué de l’institution financière, publié par Agerpress. A présent, la Roumanie ne déroule aucun accord de financement avec le FMI, mais l’institution financière évalue annuellement l’état de l’économie roumaine.

    Recensement – L’Institut national de la statistique commence mardi le 31 mai l’étape de collecte des données du recensement directement par le biais de recenseurs sur le terrain, à l’adresse des personnes qui ne se sont pas fait recenser en ligne du 14 mars au 27 mai 2022. Selon l’Institut national de la statistique, près de 47% de la population ciblée s’est fait recenser. L’étape de recensement sur le terrain se déroulera du 31 mai au 17 juillet. C’est le 13e recensement de l’histoire de la Roumanie et le 4e après la Révolution anticommuniste de 1989.

    Foot – La saison du Championnat roumain de foot s’est terminée dimanche par le deuxième tour des matchs de barrage pour l’accès à la Ligue 1 ou la rétrogradation. Chindia Târgovişte restera dans la Ligue 1 après avoir disposé à Ploiesti, dans le centre de Concordia Chiajna, 4 buts à 1, après les pénaltys. Le match s’était terminé sur le score de 1 but à 0, alors que le score du match aller s’est terminé sur le score de 2 buts à 1. Universitatea Cluj a accédé à la Ligue 1 après une égalité à Bucarest contre le Dinamo et à rejoint Petrolul Ploiesti et FC Hermannstadt pour entrer dans la Ligue 1. Le club champion de Roumanie est le CFR Cluj, pour les 5 e fois consécutives et pour la huitième fois dans l’histoire du club. La rentrée pour le foot roumain est prévue pour 9 juillet, avec la Supercoupe de Roumanie.

    Météo – Météo légèrement instable, avec des températures qui tournent autour des moyennes pluriannuelles. Le ciel est couvert et des pluies à verse et des orages sont possibles, notamment sur le relief. Le vent sera au rendez-vous sur le delta du Danube. Les maxima iront de 20 à 29 degrés. Ce weekend, presque toute la superficie de la Roumanie a fait l’objet d’une alerte code orange et jaune aux pluies et tempêtes. Deux départements du sud avaient été placés sous alerte rouge à cause des tempêtes et de leurs conséquences : rues inondées, arbres abattus et voitures endommagées. 19 bassins hydrographiques font l’objet d’alertes code orange et jaune aux inondations.

  • La loi offshore a été adoptée par le Sénat

    La loi offshore a été adoptée par le Sénat

    Le plénum du Sénat de Bucarest a adopté la modification de la loi offshore. Longtemps reportée, elle réglemente les opérations relatives au développement et à l’exploitation des gisements de pétrole, à la fois dans les périmètres offshore, au large des eaux roumaines de la mer Noire, et sur terre, en profondeur. Le projet fixe la répartition des bénéfices obtenus à 40 % pour les investisseurs et 60 % pour l’État roumain, qui a le droit de préemption à l’achat du gaz.



    Au cours de la réunion, le ministre de l’Énergie, Virgil Popescu, a souligné que cette loi assurera la sécurité de l’approvisionnement du pays en cas de crise énergétique et que la Roumanie pourrait également devenir un fournisseur de sécurité énergétique régionale, après avoir produit plus qu’elle ne consomme. Il a également déclaré que les premières quantités de gaz de la mer Noire pourraient être extraites à partir du second semestre de l’année en cours. Dans le même temps, la nouvelle loi accroît le taux de déduction de l’investissement de 30 à 40 % de l’impôt total sur les revenus supplémentaires.



    Les sénateurs du PSD, du PNL, de l’UDMR et de l’USR ont voté en faveur du document. Au cours des débats en réunion plénière, le leader des sénateurs sociaux-démocrates, Radu Oprea, a déclaré que la loi était bonne et nécessaire pour tous les citoyens roumains, et que l’argent de l’exploitation de ce gaz irait aux communautés locales. Radu Oprea :



    « Nous avons une guerre à proximité de la Roumanie, nous avons besoin de gaz, nous avons besoin de la compagnie américaine Black Sea Oil & Gas, à partir du mois prochain, pour qu’elle puisse fournir du gaz aux citoyens roumains. C’est 10 % du gaz que d’autres dans cette salle souhaitent que nous importions. Ce n’est pas possible et ce n’est pas souhaitable pour l’économie, pour l’industrie roumaine et pour les citoyens roumains. »



    L’Alliance pour l’unité des Roumains est le seul parti qui s’est prononcé contre cette loi, qu’il qualifie d’antinationale, et a exigé que l’exploitation du gaz soit faite exclusivement par des entreprises roumaines. Rodica Boancă, sénatrice :



    « L’AUR a voté contre cette trahison nationale et contre cette dilapidation, qui conduira à l’exploitation et à la vente de ressources d’importance nationale et stratégique, notamment au moment d’une guerre économique qui sévit, et il est très clair que le prix du gaz ne baissera pas, et que nous n’aurons pas de marché énergétique libre non plus. »



    La production de gaz de la Roumanie a diminué ces dernières années, et 2021 a entraîné des prix de l’énergie élevés dans toute l’Europe. La zone économique roumaine de la mer Noire possède des réserves de plus de 200 milliards de mètres cubes, une quantité qui couvrirait la consommation nationale pour les 20 prochaines années. En 2019, en Roumanie, 79 % du gaz provenait de la production nationale, 8 % était importé de Russie et les 13 % restants d’autres pays. Et ce alors que la Finlande et la Macédoine sont totalement dépendantes du gaz de Russie ; en Lettonie, l’importation de Russie s’élève à 93 % de la consommation et en Estonie, elle est de 79 %. L’Allemagne, l’économie la plus puissante d’Europe, importe près de la moitié de son gaz également de Russie et l’autre moitié d’autres pays.


    (Trad. : Ligia)



  • 19/04/2022 (mise à jour)

    19/04/2022 (mise à jour)

    Investissements — Le premier ministre Nicolae Ciucă encourage les compagnies à investir en Roumanie et leur promet stabilité législative, prédictibilité et mesures de soutien. Il a déclaré mardi, au Conseil des investisseurs étrangers, que les investissements étaient la meilleure solution pour tout genre de crise. Le chef du cabinet de Bucarest a ajouté que la Roumanie avait fait un important pas en avant à cet effet, allouant pour 2022 le plus grand budget pour les investissements des 30 dernières années. Il a annoncé que les deux premiers mois de l’année en cours, les investissements étrangers avaient connu une hausse de 10 % par rapport à la période similaire de l’année dernière.



    Gaz — L’extraction du gaz de la zone roumaine de la mer Noire pourrait démarrer bientôt, a déclaré le premier ministre roumain, Nicolae Ciucă, pour Radio Roumanie. Entre temps, le Sénat de Bucarest, en tant que première chambre saisie, commencera à débattre en urgence du nouveau projet de loi, modifié, d’extraction du gaz en mer Noire. Selon les autorités, les modifications proposées assureront la stabilité et la prédictibilité légales nécessaires aux compagnies souhaitant travailler dans l’extraction gazière.



    FMI — Le Fonds monétaire international a largement revu à la baisse ses estimations sur la croissance de l’économie roumaine pour l’année en cours, de 4,8 % l’automne dernier à 2,2 %, indique le plus récent Rapport sur le développement dans le monde, publié ce mardi par l’institution financière internationale. Pour l’année prochaine, la croissance est estimée à 3,4 %. Les nouveaux chiffres du FMI sont légèrement plus optimistes que la prévision de la Banque Mondiale. Cette dernière estimait, début avril, que l’avancée de l’économie roumaine ne serait que de 1,9 % cette année, et que les risques issus de la crise d’Ukraine étaient élevés. Le FMI a également revu ses estimations en matière d’inflation. Il estime que la hausse moyenne annuelle des prix serait de 9,3 % cette année, soit deux fois et demie de plus que laugmentation de 3,4 % prévue à l’automne dernier. Le rythme de hausse des prix ralentira à 4 % l’année prochaine. Le projet de budget de l’Etat pour l’année en cours a été conçu sur une croissance économique de 4,6 %.



    Ambassade — Les autorités roumaines ont décidé de rouvrir l’Ambassade de Kiev, a annoncé mardi le ministre des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, sur Twitter. La reprise effective de l’activité aura lieu prochainement, dès lors que les préparatifs techniques et de sécurité seront finalisés. 17 missions diplomatiques ont déjà recommencé leur activité à Kiev, a annoncé le ministère ukrainien des Affaires étrangères. Avant l’invasion russe, le 24 février dernier, la plupart des ambassades ont déménagé à Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine.



    Frontières — Le trafic routier au poste frontière de Nădlac (ouest, entre la Roumanie et la Hongrie) a doublé ces 24 dernières heures, vu que les Roumains travaillant à l’étranger sont en train de rentrer au pays pour passer les fêtes pascales, profitant notamment des jours fériés à l’occasion des Pâques catholiques. Les temps d’attente à la frontière se sont donc prolongés, causant le mécontentement des voyageurs. Le nombre des personnes qui sortent du pays par le même poste frontière est lui aussi à la hausse. Ces 24 dernières heures, plus de 10 000 personnes ont quitté la Roumanie, soit le double par rapport à une journée normale.



    Vaccin anti-Covid — Une nouvelle étape de la vaccination anti-Covid démarrera au 1er juillet en Roumanie, a fait savoir le secrétaire d’Etat au sein du ministère de la Santé, Andrei Baciu. A partir de ce moment-là, les médecins traitants seront les seuls en charge de l’immunisation contre le coronavirus. La période de transition de la campagne de vaccination à l’immunisation anti-Covid en tant que partie intégrante du système national de vaccination s’achèvera le 30 juin prochain. Avant cette date, tous ceux qui souhaitent se faire vacciner peuvent se rendre dans les centres de vaccination qui sont toujours ouverts ou auprès de leur médecin traitant. Plus de 8 millions de Roumains ont jusqu’ici été immunisés au schéma complet contre le coronavirus.



  • Nouvelle crise au Parti national libéral

    Nouvelle crise au Parti national libéral

    Le congrès extraordinaire du Parti national libéral (PNL), membre de la coalition au pouvoir en Roumanie, pour élire un nouveau président du parti, aura lieu le 10 avril, en présence de 1 300 délégués. C’est ce que le Conseil national des libéraux a décidé dimanche. Jusqu’au congrès, le PNL sera dirigé, par intérim, par le président du Conseil départemental de Suceava, Gheorghe Flutur. Samedi, le président du Sénat roumain, Florin Cîţu, a annoncé sa démission de la direction du PNL. De nombreux chefs libéraux avaient déjà réclamé son départ. Ils reprochent à M Cîțu de provoquer des tensions au sein de la coalition gouvernementale, dans les relations avec le PSD, partenaire au pouvoir, de ne pas communiquer avec les structures de base du parti et d’avoir une mauvaise image publique, ce qui affecte le score du PNL dans les sondages sur les intentions de vote. Les contestataires de M Cîţu aimeraient que le premier ministre Nicolae Ciucă prenne la direction du parti. Selon les médias, ce dernier a une bien meilleure image dans la société et un dialogue cohérent avec les partenaires de gouvernance. Respecté en tant que militaire de carrière, M Ciucă est cependant le protagoniste d’un scandale de plagiat, relatif à sa thèse de doctorat.



    L’ancien premier ministre Cîţu avait été élu à la tête du parti il y a seulement six mois, fin septembre 2021. Soutenu ouvertement, à ce moment-là, par le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, il avait gagné les élections devant un autre ancien premier ministre, Ludovic Orban, qui dirigeait le PNL depuis 2017. Ce fut un congrès tendu. M Orban a déclaré que le congrès avait enregistré « les violations des normes démocratiques les plus graves qui aient jamais été commises dans un parti politique au cours des 31 dernières années ». Il a ensuite annoncé qu’il mettait fin à son partenariat avec M Iohannis, à qui il avait semblé très dévoué, et en décembre, aux côtés d’autres membres démissionnaires du PNL, il a fondé un nouveau parti appelé la Force de la droite.



    Parti historique, fondé en 1875, le PNL s’est toujours enorgueilli d’avoir été au pouvoir dans les moments les plus fastes pour la Roumanie : celui de l’indépendance d’État, proclamée en 1877, lorsque le pays a échappé à des siècles de domination ottomane, et celui de la Grande Union de 1918. A ce moment-là, à la fin de la Première Guerre mondiale, toutes les provinces à population roumaine majoritaire, qui avaient été jusque-là sous la domination des empires tsariste et austro-hongrois, sont entrées sous l’autorité de Bucarest.



    Interdit par la dictature communiste de l’après-guerre, installée par les troupes soviétiques d’occupation, le PNL est revenu sur la scène politique tout de suite après la révolution de 1989. Et il est fier, encore une fois, d’avoir été au pouvoir en 2007, lorsque la Roumanie a été admise dans l’Union européenne. En raison des scandales incessants de ces dernières années, le passé du PNL pèse désormais très peu dans la perception du public d’aujourd’hui. Dans le dernier sondage en date, les libéraux sont crédités de 16 % des intentions de vote, juste 1 % de plus que l’opposition nationaliste turbulente, l’Alliance pour l’Union des Roumains, et 20 % de moins que leurs partenaires de gouvernance actuels, les sociaux-démocrates.


    (Trad. : Ligia)


  • Économie roumaine et sanctions contre la Russie

    Économie roumaine et sanctions contre la Russie

    La Roumanie soutient et applique les paquets de sanctions adoptés par l’Union européenne dans le contexte des tensions entre la Russie et l’Ukraine, et le gouvernement de Bucarest prend des mesures relatives à l’accès des entreprises ayant des actionnaires russes à l’argent public et aux fonds européens. Dans le même temps, le gouvernement annonce qu’il prépare un ensemble de mesures pour soutenir les personnes et les entreprises vulnérables, après avoir consacré 3,4 % du PIB à des projets similaires depuis le début de l’année. Selon le ministre des Finances, Adrian Câciu, l’objectif, c’est d’atténuer l’augmentation des coûts générée par les perturbations sur les chaînes d’approvisionnement en carburants et en aliments. En outre, les compagnies affectées par la guerre en Ukraine peuvent recevoir des aides d’État, après que la Commission européenne a approuvé le cadre temporaire de crise qui soutient les économies et les citoyens des États membres. Ces aides compenseront les coûts supplémentaires engendrés par la crise des prix de l’énergie, des carburants ou des denrées alimentaires ainsi que les effets de l’application de sanctions internationales contre les entreprises russes. Adrian Câciu :



    « Des subventions peuvent être accordées, allant de 35 000 à 400 000 euros par compagnie, en fonction de la spécificité et du secteur dans lequel elles opèrent ; elles sont censées soutenir le fonds de roulement, les liquidités des entreprises, pour dépasser cette situation économique compliquée dans laquelle nous nous trouvons, pour soutenir l’écart d’inflation qui pèse sur les économies et engendrée aussi par les incertitudes créées par le conflit d’Ukraine. »



    Dans le même temps, les autorités roumaines ont annoncé que les salariés des entreprises touchées par les sanctions internationales imposées à la Russie dont les comptes ont été bloqués ou de celles qui ne sont plus en mesure d’effectuer de transactions avec des compagnies d’Ukraine, du Belarus et de Russie pourront toucher le chômage partiel réglé par l’État. Le secrétaire d’État au ministère du Travail, Cristian Vasilcoiu, explique :



    « Pratiquement, l’aide n’est pas seulement destinée aux entreprises, c’est une aide pour les salariés, ceux qui reçoivent ces montants. Évidemment, la compagnie reçoit aussi une bouffée d’oxygène, l’État intervient pour maintenir le nombre d’emplois. »



    En ce qui concerne le secteur bancaire, les responsables du secteur assurent que les banques roumaines ne sont pas directement exposées aux risques associés au conflit d’Ukraine. Le vice-président de la Banque nationale, Leonardo Badea, a déclaré que les dépôts attirés par la Roumanie en provenance de Russie et d’Ukraine s’élevaient à des valeurs très faibles. Il a ajouté que les 300 entreprises à capitaux russes de Roumanie ont un petit rôle dans l’ensemble des les sociétés non financières. Se référant à l’impact sur le secteur de l’énergie, Leonardo Badea a mentionné qu’entre janvier et novembre 2021, 70 % du gaz consommé en Roumanie provenait de la production locale, et seulement 10 % était fourni par la Russie.


    (Trad. : Ligia)

  • 22.03.2022

    22.03.2022

    Inflation – La Banque centrale roumaine prévoit une progression du taux d’inflation au-delà des estimations antérieures, qui prévoyaient déjà un taux d’inflation de 11% au milieu de cette année. Les causes de cette évolution sont la majoration des prix du carburant, de l’énergie et des céréales, un coût que nous payons suite à la guerre en Ukraine, selon les responsables de la Banque nationale roumaine. Afin de contrôler la situation, la Banque centrale a décidé de majorer à nouveau le taux directeur.

    Cellule de crise – Le ministère de l’économie de Bucarest et les grands détaillants constitueront une cellule de crise censée réagir immédiatement aux fausses informations parues dans l’espace public, similaires à celles qui ont provoqué la récente flambée du prix des carburants a annoncé le ministre de l’économie Florin Spătaru. Il a expliqué qu’en l’absence d’une réaction à ce genre de désinformation, ce ne sont pas uniquement les clients qui auront à perdre, mais aussi les producteurs et les distributeurs. Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, l’espace public roumain a été marqué par l’apparition de toute une série de fausses informations génératrices de panique.

    Réfugiés – Le nombre des réfugiés qui arrivent en Roumanie depuis l’Ukraine voisine par le poste-frontière de Siret, dans le nord est à la baisse et cela depuis plusieurs jours. Selon le bilan le plus récent, le nombre des ressortissants ukrainiens entrés sur le territoire de la Roumanie durant les dernières 24 heures est inférieur à 2 000, ce qui constitue la moitié de la moyenne quotidienne enregistrée durant la semaine dernière. Nombre de ceux qui fuient la guerre s’arrêtent désormais dans des camps dans la ville de Cernauti/Tchernivtsi, dans l’ouest de l’Ukraine, alors qu’une grande partie de la population ukrainienne est bloquée dans des villes assiégées. Les organisations qui aident les réfugiés cherchent désormais à acheminer des produits d’utilisation courante vers des localités ukrainiennes touchées par la guerre.

    Ukraine – L’armée ukrainienne a annoncé avoir repris le contrôle de la ville de Makariv, située à l’ouest de Kiev après une contre-attaque contre les forces russes, selon la BBC. Selon l’armée ukrainienne, il y a peu de mouvements sur d’autres fronts les forces russes disposeraient de réserves en termes de carburants et de munitions pour seulement trois jours. L’activité aérienne des forces russes semblent s’intensifier durant les dernières 24 heures. La ville portuaire de Marioupol, dans le sud du pays, dévastée par les bombardements russes qui durent depuis plusieurs semaines, est toujours le principal objectif de l’offensive du Kremlin. La situation semble changer dans le centre de l’Ukraine, où les localités de l’avant-poste défensif de la capitale, Kiev, sont également devenues cibles des attaques russes. Selon le correspondent de la radio publique roumaine en Ukraine, dans la ville de Jytomyr, le nombre des victimes a augmenté. Plusieurs immeubles civils ont été bombardés et les autorités ont fortifié la ville en préparation d’une attaque massive. Par ailleurs, à cause des effets dévastateurs de l’agression militaire russe, le ministère de l’Education de Kiev a décidé de passer à l’enseignement enligne. 7,5 millions d’enfants d’Ukraine sont touchés par la guerre, alors que 350 000 d’entre eux ne peuvent plus se rendre à l’école parce que les parents ont décidé de chercher refuge au delà des frontières du pays.

    Pologne – Le président polonais, Andrzej Duda, fait aujourd’hui une visite à Bucarest, où il sera reçu par son homologue roumain, Klaus Iohannis. Selon l’administration présidentielle, les deux chefs d’Etat se réunissent en tête-à-tête. Lundi, le leader de Varsovie, Andrzej Duda, a effectué une visite en République de Moldova, pour rencontrer le chef de l’Etat Maia Sandu. Il a annoncé que la Pologne soutenait les aspirations européennes de la République de Moldova et offrira un crédit sans intérêt de 20 millions d’euros pour gérer le flux de réfugiés d’Ukraine. M Duda a précisé qu’en près d’un mois de guerre, plus de 360 000 personnes d’Ukraine sont entrés en République de Moldova, dont cent mille sont restés dans ce pays. Maia Sandu a demandé à son homologue polonais d’appuyer l’ouverture des marchés de l’UE aux produits moldaves qui ne peuvent plus arriver dans l’est du pays, à cause justement du conflit.

    Covid en Roumanie – Plus de 5 100 nouveaux cas de covid 19 dépistés en 24 heures, c’est le bilan présenté aujourd’hui par les autorités de Bucarest, un bilan plus que double par rapport à celui d’hier. 52 décès ont également été rapportés dont 9 datant d’avant l’intervalle mentionnée. Près de 3 000 malades de Covid sont actuellement hospitalisés, mais le nombre de patient en réanimation demeure stable, soit 443. Même le port du masque à l’intérieur est seulement recommandé et non plus obligatoire.

    Météo – Les météorologues roumains ont émis une alerte code jaune au vent, valable aujourd’hui sur la moitié est du pays. Le vent s’intensifie aussi pour aller jusqu’à 65 km à l’heure, même plus élevée en montagne. Températures à la hausse en Roumanie, qui dépasseront les moyennes pluriannuelles. Les maximas iront de 7 à 18 degrés. 11 degrés à Bucarest.

  • 21.03.2022 (mise à jour)

    21.03.2022 (mise à jour)

    Réfugiés – Plus d’un demi-million d’ukrainiens, soit 500747
    personnes, sont entrés en Roumanie depuis le déclenchement de l’invasion russe
    le 24 février. 80 000 ont choisi d’y rester et 4 000 ont déjà déposé des
    demandes d’asile, a précisé le Ministère roumain de l’Intérieur. Selon lui, ces
    derniers bénéficieront de tous les droits stipulés par les lois au bénéfice des
    personnes qui se retrouvent dans l’impossibilité de retourner dans leur pays
    d’origine pour des raisons de sécurité. Au terme d’une décision
    gouvernementale, les apatrides et les ressortissants des pays tiers, autres que
    de l’Ukraine , mais qui jouissaient d’une protection nationale en Ukraine, se
    verront accorder la protection des autorités roumaines. Toutes ces personnes se
    verront délivrer un certificat de séjour en Roumanie et un numéro
    d’identification similaire à ceux attribué aux demandeurs d’asile. La
    protection temporaire est accordée automatiquement, ont affirmé les autorités
    de Bucarest. Aucune demande en ce sens n’est nécessaire.












    Discussions – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a eu lundi une
    discussion avec le premier ministre britannique, Boris Johnson, au sujet de
    l’Ukraine et d’un renforcement du Flanc Est de l’Otan. « Avant du prochain
    sommet de l’Alliance, j’ai eu un échange d’opinions avec le premier ministre
    britannique, Boris Johnson, quant à la situation en Ukraine et aux efforts
    communs destinés à appuyer ce pays. On a également débattu des mesures à
    prendre pour consolider le flanc oriental de l’Alliance » a écrit le
    président roumain sur Twitter. Un sommet extraordinaire de l’Otan aura lieu
    jeudi, à Bruxelles.




    Covid – Le nombre des cas de coronavirus est de nouveau à la hausse
    dans plusieurs pays du monde. Sur cette toile de fond, l’Autriche est le
    premier pays de l’UE à réintroduire le port obligatoire du masque de protection
    et à envisager aussi de réviser les normes de confinement. La Chine est
    confrontée actuellement à la plus forte recrudescence des cas de Covid, alors
    que la France a rapporté une moyenne de 90 000 nouvelles contaminations ces 7
    derniers jours, soit une croissance de 36 % par rapport à la semaine
    précédente, lorsque la plupart des mesures sanitaires avaient été levées. La
    Roumanie a rapporté lundi plus de 2 200 nouveaux cas de coronavirus dépistés en
    24h et 12 décès associés dont deux antérieurs à l’intervalle de référence. A
    noter aussi que toutes les restrictions sanitaires ont été levées en Roumanie à
    compter du 9 mars dernier.












    Forum – Le président de l’Association des Hommes d’Affaires
    jordaniens, Hamdi Tabbaa, a réclamé lundi des mesures censées écarter les
    barrières qui bloquent le commerce bilatéral entre la Roumanie et la Jordanie. Présent
    à Amman, au Forum Economique roumano-jordanien, Tabbaa a affirmé que l’un des
    obstacles est représenté par l’enregistrement des exportations jordaniennes
    envers la Roumanie, d’une manière différente que dans le cas des pays
    européens. Et lui de plaider pour le soutien des relations bilatérales,
    notamment dans le domaine commercial et des investissements. Le volume des
    échanges commerciaux roumano- jordaniens est passé de 376 millions de dollars
    en 2020, à 609 millions de dollars, en 2021.




    CAE – Présent à Bruxelles, au Conseil Affaires Etrangères de
    l’UE, le chef de la diplomatie roumaine, Bodgan Aurescu, a annoncé que la
    Roumanie, la France et l’Allemagne organiseront le 5 avril, à Berlin, une
    conférence internationale censée encourager le soutien international à la
    République de Moldova. Coprésidée par les chefs des diplomaties roumaine,
    française et allemande, la conférence débouchera sur la mise en place d’une
    plateforme de soutien à la République de Moldova et sur un appel aux dons
    lancés aux pays membres de l’UE, à ceux du G7, aux institutions financières
    internationales et à d’autres pays et organisations. La conférence aura cinq
    groupes de travail dans les domaines où Chisinau a besoin de soutien : les
    réfugiés, l’énergie, les finances et l’économie, le management des frontières
    et la lutte contre la corruption




    Agriculture – L’invasion par la Russie de l’Ukraine, deux des
    plus grands producteurs agricoles du monde pourrait provoquer une crise
    alimentaire à l’échelle mondiale, s’est inquiété lundi, le ministre français de
    l’Agriculture, Julien Denormandie, lors d’une réunion de ses homologues
    européens. Un responsable du Programme alimentaire mondial, PAM, a déclaré que
    les chaînes ukrainiennes d’approvisionnement alimentaire ont collapsées après
    que les bombardements ont détruit l’infrastructure clé. Le ministre roumain de
    l’Agriculture et du Développement rural, Adrian Chesnoiu, a demandé à la CE de
    reconsidérer l’idée que dans chaque Etat membre, 4% de la superficie agricole ne
    doive pas être cultivée. Et lui d’expliquer que dans le cas de la Roumanie qui
    recense 9,4 millions de hectares de terrain arable et de sol fertile, ce
    pourcentage représenterait presque 300.000 hectares non cultivés.

    Météo – En
    Roumanie, il fera doux et ensoleillé et la hausse des températures se
    poursuivra. Mardi, on attend des températures entre 8 et 18 degrés. 15 degrés
    mardi, midi, à Bucarest.



  • La Roumanie ne risque pas de traverser une crise alimentaire

    La Roumanie ne risque pas de traverser une crise alimentaire


    Après la quête aux comprimés d’iode et
    les files d’attentes à la pompe, une nouvelle hystérie s’est déclenchée
    dernièrement en Roumanie : la crise de l’huile dont le prix vient de doubler, voire
    même de tripler après que les Roumains en ont acheté en grandes quantités de
    peur d’une crise alimentaire. La panique intervient dans le contexte de la
    guerre en Ukraine, principal fournisseur d’huile brut de l’Europe, dont le prix
    a doublé depuis l’invasion russe. Le ministre roumain de l’Economie, Florin Spătaru,
    a annoncé que des contrôles seraient effectués auprès des commerçants et des
    distributeurs. Et lui de rassurer la population que le pays détient
    suffisamment de stocks d’huile et que, du coup, la panique n’a pas sa place. Florin
    Spătaru :




    « Il n’y a aucune raison de
    s’inquiéter quant au risque que nos stocks d’huile s’épuisent, et de ce fait,
    il n’y a aucune justification économique pour doubler, voire même tripler les
    prix. »




    De l’avis de Florin Spătaru, ces
    contrôles seront à même de désamorcer la soi-disant « crise de l’huile »,
    tout comme ils ont mis un terme à la course aux carburants. A l’issue des
    pourparlers avec les représentants des grandes chaînes de production,
    transformation et commercialisation, le ministre de l’Agriculture, Adrian
    Chesnoiu, a affirmé que la Roumanie ne risquait pas de se confronter à une
    crise des denrées alimentaires, tout simplement parce qu’elle produit des
    quantités suffisantes, y compris d’huile, pour répondre aux besoins de la
    consommation intérieure.


    Cela fait 5 ans déjà que la Roumanie est
    le premier producteur d’huile de tournesol d’Europe et le principal exportateur
    de graines de tournesol de l’espace communautaire. Les discussions avec les
    représentants des fermiers, des producteurs d’huile de tournesol et des grandes
    chaînes de distribution ont montré que d’ici à la prochaine récolte, le pays
    dispose de quantités suffisantes de graines de tournesol pour produire assez
    d’huile. Le ministre de l’Agriculture, Adrian Chesnoiu :




    « On produit des aliments et des
    produits agroalimentaires en quantités suffisantes pour assurer notre indépendance
    alimentaire. A ce jour, la Roumanie ne court aucun risque de se confronter à
    une crise des aliments ou à de forts déséquilibres, tout simplement parce que
    sa production alimentaire répond aux besoins des consommateurs roumains
    . »




    Selon Alina Gheorghiţă, représentante
    des producteurs agricoles, en Roumanie, la production végétale dépasse les
    besoins internes, ce qui devrait, dit-elle, conforter la population qui ne doit
    pas craindre une pénurie d’huile. Membre de l’Association des grandes chaînes
    commerciales, George Bădescu a quant à lui affirmé qu’en faisant ses courses
    d’une manière équilibrée et responsable, on ne risque pas de stocker des
    aliments qui se périmeraient avant d’être consommés. Et lui de plaider en
    faveur d’un accès équitable aux produits, de tous les consommateurs, afin
    d’éviter le gâchis. Dans le contexte de la guerre en Ukraine, la panique est
    d’autant plus grande et les autorités appellent de nouveau la population à
    chercher ses informations auprès des sources officielles pour éviter la
    confusion.(trad. Ioana Stancescu)





  • Coordination européenne dans la crise ukrainienne

    Coordination européenne dans la crise ukrainienne

    L’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine a déterminé les Etats européens à se préparer et à mettre en œuvre des mesures visant à gérer la situation provoquée par cette crise. C’est justement pour coordonner ces efforts que, mardi, le président du Conseil européen, Charles Michel, a tenu une réunion en visioconférence à laquelle a participé aussi le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis.

    Cette visioconférence organisée en préparation de la réunion informelle du Conseil européen de jeudi et vendredi a réuni le premiers ministres néerlandais Mark Rutte, grec – Kyriakos Mitsotaskis, croate – Andrej Plenkovic et estonien – Kaja Kallas. Les pourparlers ont ciblé les efforts de gérer et appuyer les flux de réfugiés et les mesures d’assistance humanitaire pour l’Ukraine et la République de Moldova. Cette dernière se voit confronter à un afflux majeur de réfugiés ukrainiens. Également à l’ordre du jour : le renforcement de la dimension défensive de l’UE, la sécurité énergétique avec un accent particulier sur la réduction des dépendances, la diversification de l’approvisionnement et l’identification de solutions européennes à la flambée des prix de l’énergie.

    Le président roumain, Klaus Iohannis, a présenté les mesures entreprises par la Roumanie pour appuyer l’Ukraine voisine. Parmi elles, la décision d’accueillir un centre logistique pour la coordination et la collecte de l’assistance humanitaire internationale destinée à l’Ukraine et à la République de Moldova. Le premier convoi humanitaire partira vers l’Ukraine les prochains jours, a annoncé Klaus Iohannis, qui a également souligné l’appui que la Roumanie accorde à la demande d’adhésion de l’Ukraine, de la République de Moldova et de la Géorgie à l’UE. Pour ce qui est de la sécurité énergétique, le président Iohannis a évoqué des mesures à moyen et long terme qui visent à arrêter la dépendance envers la Russie et à diversifier les sources d’approvisionnement en énergie.

    Le chef de l’État roumain a souligné l’importance de l’interconnexion des États membres et a donné l’exemple de l’interconnecteur entre la Grèce et la Bulgarie ainsi que le gazoduc BRUA – Bulgarie-Roumanie-Hongrie-Autriche. Enfin, le président Iohannis a souligné l’importance de mettre à profit le potentiel des combustibles de transition dans la sécurité énergétique. Klaus Iohannis a également évoqué la situation des tarifs énergétiques qui demeure un sujet prioritaire du point de vue de leur impact sur la population et les économies dans leur ensemble, et le besoin d’identifier des solutions européennes censées protéger le consommateur. Par ailleurs, il a soutenu aussi le besoin de consolider le secteur de la défense au niveau européen et a annoncé la décision de Bucarest de porter le budget de la défense à 2,5 % du PIB l’année prochaine.

  • « Les démocraties sont plus puissantes lorsqu’elles coopèrent »

    « Les démocraties sont plus puissantes lorsqu’elles coopèrent »

    Bogdan Aurescu a accueilli et présidé une réunion d’urgence du Conseil des gouverneurs de la communauté des démocraties consacrée à la situation en Ukraine et visant « la solidarité dans le contexte de la guerre contre la démocratie ». Dans le contexte de l’exercice par la Roumanie de la présidence de cette organisation internationale, Bogdan Aurescu a condamné dans les termes les plus fermes l’agression militaire non provoquée, illégale et injustifiée de la Fédération de la Russie contre l’Ukraine, y compris la décision du président Vladimir Poutine de relever le niveau d’alerte des forces nucléaires.

    Le chef de la diplomatie roumaine a souligné que par ces actes blâmables, la Russie a transgressé tous ses engagements internationaux, surtout la Carte de l’ONU, portant des préjudices fondamentaux à l’ordre international qui repose sur des normes, aux fondements, valeurs et principes démocratiques. Il a souligné le besoin d’analyser au sein de ce fore multilatéral les moyens par le biais desquels les Etats démocratiques du monde peuvent appuyer et encourager la jeune démocratie ukrainienne, ainsi que les leaders démocratiquement élus afin de dépasser cette crise sans précédent. Le dignitaire roumain a appelé à la coopération, à la solidarité et aux engagements fermes en faveur de la paix, afin de démontrer que les démocraties étaient plus puissantes lorsqu’elles coopèrent.

    M Aurescu a souligné que pour décourager l’Etat russe agresseur, des mesures fermes tant au niveau international qu’au niveau national étaient nécessaires. Le diplomate a réitéré aussi l’engagement solidaire de la Roumanie envers l’Ukraine, qui a non seulement condamné l’agression russe et appelé à des sanctions internationales contre la Russie, mais elle a directement accordé de l’appui à son voisin. La Roumanie a rejoint les Etats de l’ONU et co-sponsorisé les résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale de l’ONU pour condamner l’agression armée de la Russie contre l’Ukraine. La Roumanie a également rejoint les sanctions sans précédent imposées par la communauté internationale, dont la fermeture des publications de propagande de la Russie en Union Européenne.

    Bogdan Aurescu a également souligné l’appui humanitaire accordé par les autorités et les citoyens roumains aux ukrainiens qui ont dû quitter leur pays à cause de ce conflit armé. « C’est le combat de notre génération et un véritable test auquel sont soumises nos démocraties », a conclu le ministre roumain des Affaires Etrangères.

  • La Roumanie et la crise en Ukraine

    La Roumanie et la crise en Ukraine

    Attaques cybernétiques, activités d’espionnage, infox voici autant d’actions qui se sont intensifiés en Roumanie dans l’actuel contexte sécuritaire, a déclaré le directeur du Service roumain de renseignements, Eduard Hellvig. Auditionné dans le cadre d’une commission commune permanente de la Chambre des députés et du Sénat de Bucarest, M Hellvig a présenté une analyse sécuritaire de la perspective des attributions du Service roumain de renseignements, sur toile de fond de la situation tendue en Ukraine voisine. M Hellvig a plaidé pour la mise à jour du paquet de lois portant sur la sécurité nationale, vu que l’environnement sécuritaire régional était constamment en évolution. Egalement à Bucarest, le ministre de la Défense, Vasile Dâncu, a déclaré qu’en cas de conflit armé, la Roumanie était prête à recevoir plus de 500 000 réfugiés d’Ukraine. « Il y a un plan à ce sens, préparé dans toutes les grandes villes à proximité des frontières », a expliqué le ministre.

    Plus de 600 kilomètres de frontière séparent la Roumanie de l’Ukraine. La communauté roumaine de ce pays compte plus de 400 mille personnes, dont la plupart dans le nord de la région historique de Bucovine, dans le nord et le sud de la Bessarabie et dans la contrée de Herta, soit autant de territoires roumains annexés par l’ancienne Union Soviétique sous Staline en 1940 et qui par la suite ont fait partie de l’Ukraine après le démantèlement de l’URSS en 1991. Par ailleurs, la Roumanie a décidé d’envoyer en Ukraine des produits sanitaires – analgésiques, anti-inflammatoires, antibiotiques et désinfectants. Cet appui est offert par le biais du mécanisme de protection civile de l’UE et répond à la demande d’aide d’urgence faite auprès de la Commission européenne par l’administration de Kiev.

    Aux côtés de la Roumanie, l’Autriche, la France, l’Irlande et la Slovénie fourniront de l’aide à l’Ukraine. Comme cette crise géopolitique peut aggraver l’actuelle crise énergétique, les autorités de Bucarest tentent de rassurer la population. Un éventuel conflit en Ukraine ne devrait pas générer de problèmes d’approvisionnement en gaz de la Roumanie. Surtout, qu’avec l’arrivée du printemps, notre pays peut s’assurer lui-même l’intégralité de la consommation de sources intérieures, affirme le ministre de l’Energie, Virgil Popescu. Les décideurs, ajoute-t-il, suivent à diversifier les routes d’importation et analysent aussi d’autres sources d’alimentation en gaz que les intermédiaires du géant énergétique russe Gazprom.

    Le think-tank roumain Expert Forum (EFOR) affirme dans son rapport annuel pour l’année 2022 que les tarifs énergétiques ont augmenté à cause des déficits délibérément exacerbés par Gazprom depuis l’été dernier. Selon l’EFOR, le géant gazier russe a à peine respecté ses contrats avec les Européens et il a vidé l’été dernier ses capacités de stockage en Europe, délivrant des quantités réduites de gaz dans ses pipelines. La stratégie de Gazprom a été d’abuser des règles européennes, que la compagnie n’a que formellement respectées justement pour démonter qu’elles étaient défaillantes.

  • 13.02.2022

    13.02.2022

    COVID : Le nombre de nouveaux cas de COVID-19 continue de baisser en Roumanie. Près de 12 000 nouveaux cas d’infection par le SRAS-CoV-2 et 81 décès ont été signalés ce dimanche, dont un antérieur à la période référence. Le record du nombre de personnes infectées depuis le début de la pandémie a été enregistré le 1e février, avec 40 018 cas. Le ministre de la Santé, Alexandru Rafila, a affirmé que le nombre de nouveaux cas enregistrés était toujours élevé, bien que les chiffres baissent rapidement. Il a de nouveau encouragé les roumains à se faire vacciner, surtout les catégories de personnes les plus vulnérables. Il n’a pas donné de délai concernant la levée des restrictions mais a souligné qu’elles seraient assouplies dès que la situation le permettrait. Le coordinateur de la campagne de vaccination, le médecin militaire Valeriu Gheorghiţă, a déclaré qu’à l’avenir, la vaccination contre ce virus serait saisonnière, sur le modèle de la grippe, et serait réadaptée à chaque nouvelle souche. Il a annoncé que le taux de vaccination actuel chez les adultes était de 50,5 %.

    UKRAINE : Dans le contexte de crise
    russo-ukrainienne, le ministère roumain des Affaires étrangères a renforcé le
    niveau d’alerte pour l’Ukraine et conseille aux citoyens roumains d’éviter tout
    voyage dans ce pays. Le ministère des Affaires étrangères recommande fermement
    de ne pas se rendre dans la péninsule de Crimée, dans la région de Doneţk ou de Lugansk ainsi
    que dans les régions limitrophes avec la Biélorussie et la Fédération de
    Russie. Les ressortissants roumains se trouvant actuellement en Ukraine sont
    encouragés à se rapprocher de l’ambassade ou des services consulaires roumains
    et à réévaluer la nécessité pour eux de rester en Ukraine. De même, le ministère des Affaires
    étrangères appelle les ressortissants roumains, y compris les journalistes, à
    éviter les regroupements, à se maintenir régulièrement informés et à
    reconsidérer leurs déplacements en fonction de l’évolution de la situation. De
    nombreux pays européens encouragent leurs citoyens à quitter l’Ukraine par
    crainte d’une invasion russe.

    OTAN – Les véhicules blindés de transport de troupes Stryker,
    envoyés par les États-Unis en Roumanie, sont arrivés à la base militaire de
    Mihail Kogălniceanu (dans le Sud-Est du pays). 1000 soldats américains venus
    d’Allemagne ont aussi été déployés pour renforcer le front Est de l’Alliance. Avec l’arrivée du détachement Task Force Cougar, le
    nombre des militaires américains en Roumanie approche les 2 000. Outre les
    États-Unis, la France a également annoncé qu’elle était prête à envoyer des
    troupes en Roumanie. Membre de l’OTAN depuis 2004, la Roumanie accueillait déjà
    900 soldats américains, 250 Polonais et 140 Italiens. Un détachement des Forces
    aériennes des Etats-Unis en Europe, composé d’environ 150 militaires et huit
    chasseurs F-16 Fighting Falcon, exécute, à compter de vendredi, deux semaines
    durant, des missions d’entraînement conjointes avec les militaires et les
    avions F-16 Fighting Falcon des Forces aériennes roumaines. Les aéronefs
    américains auront aussi des missions de police aérienne renforcée, avec des
    avions roumains et avec ceux du détachement des Forces aériennes italiennes,
    qui se trouvent en Roumanie depuis décembre dernier. Un haut officiel du
    Pentagone a annoncé que les Etats-Unis avaient décidé d’envoyer 3 000
    militaires supplémentaires en Pologne aussi.

    BERLINALE – La
    Roumanie participe à la 72ème édition du festival international du
    film de Berlin, avec le documentaire « Amintiri de pe
    frontul de Est »
    (Souvenirs du front est) du
    réalisateur Radu Jude. Ce dernier avait remporté l’Ours d’or l’année dernière
    avec son film « Babardeală cu bucluc
    sau porno balamuc » (Bad luck
    banging or loony porn), qui raconte l’histoire d’une professeure qui se
    retrouve au centre d’un scandale après qu’une vidéo personnelle à caractère
    sexuel se soit retrouvée sur Internet. Les 18 films présentés cette année au
    festival sont en compétition pour l’Ours d’or jusqu’au 20 février. Au total, 400
    films seront projetés, de durée, format et genre différents. A l’instar des
    festivals de Cannes et de Venise, la Berlinale est l’un des festivals les plus importants
    dans le monde, et l’un des seuls qui accueille actuellement les spectateurs en présentiel.
    Afin de respecter les normes sanitaires en vigueur, les salles seront soumises
    à des jauges et les soirées et autres réceptions ont été annulées.

    METEO : Le temps se refroidit légèrement en Roumanie. Dans les régions de l’Est et du Sud-Est, le vent amplifiera la sensation de froid. Le ciel sera variable, plus nuageux dans le Sud-Ouest et le Sud-Est du pays. Les températures maximales atteindront aujourd’hui les 9 degrés Celsius.

  • Forces américaines supplémentaires en Roumanie

    Forces américaines supplémentaires en Roumanie

    Un millier de militaires arriveront prochainement depuis l’Allemagne en Roumanie et quelque 2 000 seront déployés depuis les États Unis en Pologne et en Allemagne. John Kirby, porte parole du Pentagone a précisé qu’il s’agissait de missions temporaires visant à consolider la défense des alliés européens sur la toile de fond des tensions avec la Russie qui a déployé à son tour d’importantes forces à la frontière ukrainienne. Au sujet des troupes déployés en Roumanie, John Kirby a précisé qu’il s’agissait d’un bataillon d’attaque et d’une unité d’infanterie, déployables dans les plus brefs des délais.

    Ces forces s’ajouteront aux quelque 900 militaires américains déployés constamment en Roumanie et aux structures présentes périodiquement pour des exercices militaires communs. Selon le responsable du Pentagone, tout mouvement des forces américaines implique des consultations préalables avec les États qui les accueillent, comme ce fut dans le cas de la Roumanie, de la Pologne et de l’Allemagne. John Kirby a salué les annonces faites par des États tels l’Espagne, le Danemark, le Royaume Uni et les Pays-bas au sujet de la possibilité d’envoyer des forces supplémentaires pour consolider ce flanc est de l’OTAN.

    A Bucarest, le président roumain Klaus Iohannis, le premier ministre Nicolae Ciuca et le ministre de la défense, Vasile Dîncu ont salué l’initiative des États Unis et souligné que celle-ci jouerait un rôle important de dissuader toute évolution négative en termes de sécurité régionale et de renforcer les capacités défensives de l’armée roumaine. D’ailleurs, le chef de l’État a exprimé son appui au renforcement de la présence militaire de l’OTAN et respectivement des États Unis en Roumanie et dans la zone de la mer Noire.


    Nous sommes fiers de nous tenir à vos côtés alors que la situation sécuritaire à vos frontières, qui sont aussi les nôtres, se dégrade a également déclaré le ministre français des Affaires Étrangères, Jean-Yves le Drian en visite ce mercredi à Bucarest. Le chef de la diplomatie française a affirmé que du point de vue de la France les frontières appartiennent en fait à tous les États membres, d’où la décision de la France de s’impliquer dans l’actuel contexte sécuritaire, fortement détérioré par les actions de la Russie dans la région. De l’autre côté, la Russie a qualifié de destructive la décision du Pentagone de déployer des forces supplémentaires en Europe de l’Est.

    Le vice-ministre russe des Affaires Étrangères, Aleksandr Grusko a évoqué une mesure injustifiée, censée justement escalader les tensions militaires et réduire la possibilité d’arriver à une décision politique. Moscou a récemment demandé d’exclure tout élargissement supplémentaire de l’OTAN à l’est et le retrait des troupes de l’Alliance déployés dans les États de l’Europe de l’Est ayant adhéré après 1997. Les États Unis ont rejeté ces demandes évoquant en échange de possibles mesures visant à augmenter le taux de confiance réciproque. Parmi ces mesures figure aussi la possibilité de faire inspecter par la Russie les éléments du bouclier antimissile américain situés en Pologne et en Roumanie.

  • L’Europe et les tarifs énergétiques

    L’Europe et les tarifs énergétiques

    La question énergétique se trouve de nouveau à l’agenda du Conseil européen de décembre, ont fait savoir les hauts responsables de Bruxelles, à l’issue de la réunion sur ce thème de la semaine dernière. La Commission s’est engagée à élaborer d’ici décembre un rapport sur le fonctionnement du marché européen de l’électricité et de celui du carbone après que plusieurs pays communautaires ont dénoncé des problèmes dans ces domaines susceptibles d’être à l’origine de la hausse des tarifs. Même si au départ, elle figurait à l’agenda des pourparlers, l’énergie nucléaire n’apparaît plus mentionnée dans les conclusions de la réunion du Conseil.

    Pourtant, des pays comme la Roumanie ou la France ont appelé Bruxelles à opérer un classement modifié des ressources d’énergie nucléaire et du gaz avant de faire une transition complète vers une énergie propre. « Il est évident que pour pouvoir se diriger vers une économie verte, on a besoin de solutions intermédiaires. Il est possible et souhaitable que d’ici 2040, 2050, les sources d’énergie renouvelable telles l’énergie solaire, éolienne et d’autresassurent une partie significative de notre production énergétique. Mais pour y arriver, la Roumanie considère qu’on devrait utiliser les centrales nucléaires, les moderniser et élargir la production d’électricité d’origine nucléaire. En même temps, nous, en Roumanie, on est décidé d’utiliser le gaz naturel pour le chauffage, pour l’électricité et pour l’industrie. Du coup, on a besoin aussi bien de l’énergie nucléaire que du gaz » a expliqué à Bruxelles, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis. Et lui d’ajouter qu’il serait extraordinaire que ses sources énergétiques soient financées des fonds européens.

    Pour sa part, la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré à l’issue de la réunion de Bruxelles que l’Europe est prête à faire des pas supplémentaires pour accroître sa résistance et son indépendance à moyen et à long terme. L’occasion pour la responsable communautaire de rappeler l’importance de l’énergie nucléaire, comme source d’énergie stable et du gaz naturel pour assurer la transition vert une énergie verte. La Commission européenne s’apprête à avancer un classement des sources énergétiques, a encore affirmé von der Leyen, tout en rappelant que l’Europe discute d’un possible achat commun de gaz et de la mise en place d’une réserve stratégique gazière. « On renforcera nos démarches de contacter le plus de fournisseurs possibles. On va diversifier nos sources énergétiques et on accélérera les interconnexions » a-t-elle ajouté.

    En Europe, les tarifs de référence du gaz ont grimpé de plus de 300% en janvier, en raison d’une baisse des stocks, parallèlement à une demande asiatique accrue et aux problèmes de livraisons. La flambée des prix a entraîné une hausse sans précédent du prix de l’électricité en Europe et la situation n’a pas l’air de s’améliorer d’ici la fin de l’année. Cela veut dire implicitement une majoration des factures énergétiques, pour les consommateurs européens. Du coup, la Roumanie et d’autres pays d’Europe essaient de trouver des solutions pour protéger les ménages et les entreprises.

  • Les missions de l’UE face aux défis majeurs

    Les missions de l’UE face aux défis majeurs

    En effet, Bruxelles considère que nous avons besoin de politiques
    courageuses et ambitieuses, aux objectifs bien définis, qui façonnent l’avenir comme
    nous le désirons. Lutter contre le cancer, s’adapter au changement climatique,
    protéger les océans, les mers et les cours d’eau, vivre dans des villes plus
    vertes et bénéficier d’une alimentation saine, voilà les objectifs ambitieux
    que l’Union européenne voudrait voir poursuivre à travers des missions
    récemment lancées.






    Le député européen Victor Negrescu détaille
    l’urgence de l’union autour de ces objectifs : « Je pense que la
    pandémie a montré, une fois de plus, à quel point il est important d’être
    ensemble. Il est indispensable d’apporter une réponse commune aux défis
    mondiaux auxquels nous sommes confrontés. C’est aujourd’hui le cas dans le
    domaine médical, c’est encore le cas en termes de relance économique. Même
    chose dans le domaine de la transition écologique et numérique, car là aussi
    nous avons besoin d’une réponse commune au niveau européen. Je crois que la
    pandémie nous a rendus plus solidaires, nous avons mieux compris le sens et la
    nécessité de la construction européenne et, dans une certaine mesure, il
    faudrait partir de là, quelle que soit notre vision politique. Il faudrait saisir
    ce contexte qui, malheureusement, n’est pas vraiment favorable, pour remettre à
    zéro l’agenda européen et réaliser un saut qualitatif dans l’intégration
    européenne. »






    Mais
    parlant missions, qu’est-ce que cela voudrait dire plus exactement? Il
    s’agirait, selon la Commission européenne, d’un effort coordonné, de rassembler
    les ressources nécessaires en termes de programmes de financement, de
    politiques et de réglementations, ainsi que d’autres activités, qui vont
    concourir pour faire atteindre les objectifs préconisés. Dans le domaine de la
    recherche et de l’innovation, les missions de l’Union européenne fixent des
    objectifs ambitieux, concrets et mesurables, qui devraient être atteints dans
    un délai bien défini, afin d’obtenir des résultats tangibles pour tous les
    Européens. L’objectif des missions est également de mobiliser et d’impliquer
    activement les acteurs des secteurs public et privé, tels que les États
    membres, les pouvoirs régionaux et locaux, les instituts de recherche, les
    entrepreneurs et les investisseurs. Mais en égale mesure les citoyens, afin
    d’encourager l’adoption de nouvelles approches et solutions sociétales. Enfin,
    mais pas en dernier lieu, il faut dire que les missions représentent la
    nouveauté du plus grand programme de recherche et d’innovation européen,
    intitulé Horizon Europe, qui se déroulera jusqu’en 2027 et dont nous a parlé le
    député européen d’origine roumaine Cristian Bușoi.






    Cristian Bușoi : « Il va de soi que le programme
    Horizon Europe ne pouvait ignorer les défis auxquels l’UE est confrontée
    aujourd’hui, et encore moins ses objectifs stratégiques à long terme. C’est
    pourquoi une grande partie de ce programme se concentre sur la question du
    changement climatique, touche au domaine de la numérisation, de l’intelligence
    artificielle et, bien sûr, de la santé, avec un accent particulier sur le
    cancer. »







    Aider au moins 150 régions et communautés européennes à
    devenir résilientes face aux effets du changement climatique d’ici 2030 est un
    des objectifs de l’Union européenne. Pour y parvenir, la mission « Adaptation
    au changement climatique » entend, par exemple, investir 100 millions d’euros dans
    des actions de grande envergure censées contrer les effets des aléas
    climatiques majeurs, telles les inondations, et adaptées aux situations
    locales. La mission « Cancer » envisage d’établir un nouveau modèle commun de
    gouvernance, qui devrait assurer l’intégration systématique et efficace de la
    recherche, de l’innovation et des avancées de nature politique dans le domaine
    du cancer en Europe. Ses objectifs sont tout aussi ambitieux : travailler avec
    le Plan européen de lutte contre le cancer pour améliorer la vie de plus de 3
    millions de personnes d’ici 2030, grâce aux actions de prévention, aux traitements
    innovants et aux autres solutions pour prolonger la vie des malades de cancer
    et en améliorer les conditions de vie.






    Dans le
    domaine de la protection de l’environnement, la mission « Océans et Mers »
    créera un réseau de phares en mer et au niveau des bassins fluviaux, pour
    étendre les réseaux d’aires marines protégées. Dans le cadre de la mission «
    Smart and Climate Neutral Cities », les villes sélectionnées impliqueront leurs
    habitants dans l’élaboration de ce que l’on a appelé le « contrat des villes
    respectueuses de l’environnement », pour contribuer à atteindre la neutralité
    climatique à l’horizon 2030. Un objectif, certes, ambitieux, mais qui
    apporterait des bénéfices significatifs, d’autant plus que, selon les Nations
    Unies, la source de plus de deux tiers des émissions de carbone se trouve dans
    les villes et les villages.

    De plus, grâce à la mission intitulée « Le pacte du
    sol », les citoyens seront encouragés à mettre sur pied et à prendre part aux
    initiatives communautaires, visant à améliorer l’état de santé des sols. Les
    missions de l’Union européenne soutiendront la transformation de l’Europe en un
    continent plus vert, plus sain, plus inclusif et plus résilient, croit dur
    comme fer Bruxelles. « Il s’agit d’un ensemble d’actions, matérialisées dans
    des projets de recherche et d’innovation, des mesures politiques et des initiatives
    législatives, mais aussi de l’implication citoyenne, en vue d’atteindre des
    objectifs concrets et qui ont un impact majeur sur la société. Nous avons l’intention
    d’offrir des solutions aux principaux défis mondiaux d’ici 2030 ! », a déclaré
    Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive de la Commission pour une Europe
    prête pour l’ère numérique. (Trad. Ionut Jugureanu)