Tag: crise

  • Les grands défis du milieu des affaires

    Les grands défis du milieu des affaires

    La pénurie de main-d’œuvre, la hausse du taux de l’inflation, une monnaie nationale qui se déprécie constamment et le risque de blocage financier à grande échelle, voilà les principaux obstacles auxquels le milieu des affaires de Roumanie devrait faire face dans le courant de 2020, selon une étude sur l’économie roumaine élaborée récemment par une société conseil. Après qu’une précédente enquête menée au mois de juillet avait mis au premier plan l’inflation et la dépréciation de la monnaie nationale, maintenant c’est plutôt la rareté de la main-d’œuvre qui inquiète le plus.


    A la question « quels seraient les principaux défis du milieu des affaires ? », plus de 60% des sociétés basées en Roumanie ont placé en tête de liste la crise de main-d’œuvre, 53% le blocage financier, 48% l’inflation et 36% une potentielle chute du leu. L’enquête en question rappelle que la pénurie de main-d’œuvre s’est accentuée dans le courant de l’année dernière, dans le contexte où l’immigration n’est arrivée à combler que 10% du nécessaire de personnel. En plus, par la stimulation de la consommation, ce sont les augmentations salariales des fonctionnaires publics qui ont contribué aux déséquilibres intervenus sur le marché du travail.


    Cette année, la crise de main-d’œuvre a mis en stand-by les plans de développement de nombreuses entreprises qui attendent désespérément une solution de la part de l’Etat, telle une baisse des impôts sur les revenus. Parallèlement, les autorités roumaines devraient mettre au point une stratégie censée encourager le retour en Roumanie des ressortissants, surtout des jeunes. Le mariage fatidique entre la dépréciation de la monnaie nationale et la hausse des prix a déjà porté sérieusement atteinte à l’économie en 2019 et risque de le faire en 2020 aussi. Surtout dans le contexte d’une année électorale qui semble conduire le pays vers une autre gouvernance. Du coup, les mesures de réforme risquent de se voir geler ou reporter d’une année, ce qui produira une explosion de taxes et d’impôts en 2021, s’inquiètent les investisseurs.



    Interrogés sur les mesures à mettre en place pour un cadre économique stable, 73% d’entre eux ont invoqué la prédictibilité fiscale comme étant la plus importante. Un Code fiscal parfaitement stable qui ne subisse pas de changement du jour au lendemain, c’est leur principale revendication. Une demande que l’Etat ignore depuis plusieurs années déjà. S’y ajoutent la numérisation de l’administration publique, les investissements dans l’infrastructure, la diminution du nombre des fonctionnaires publics et la mise au point d’un planning de reconversion professionnelle.



    L’enquête au sujet de l’économie roumaine a été menée par téléphone ou par mail sur un échantillon de 450 entreprises des principaux domaines économiques tels le commerce, les services, les finances, l’agriculture, l’énergie, le textile et les TIC. (Trad. : Ioana Stăncescu)

  • La crise sur le marché de la viande de porc

    La crise sur le marché de la viande de porc

    L’épidémie de peste porcine africaine se propage comme une traînée de poudre, dans le monde. En Roumanie, la population se dit inquiète par les perspectives d’une pénurie de viande de porc, surtout en cette période de fête de fin d’année. Pour leur part, les représentants de l’Association roumaine des producteurs de viande invitent au calme, en affirmant que malgré le déficit de matière première, la viande ne manquera pas sur la table des Roumains.

    Pourtant, face à la diffusion du virus et suite au sacrifice des centaines de milliers de porcs autochtones, le prix de cette viande a doublé en Roumanie depuis le début de l’année et risque même de tripler en début de l’année prochaine, s’inquiète le président de l’Association susmentionnée, Radu Timis: La situation est assez grave compte tenu de ce qui se passe actuellement dans l’industrie. Si cette année, les prix ont doublé, l’année prochaine, ils vont tripler, j’en suis sûr. Et ce n’est pas le tarif qui inquiète le plus, mais le risque de pénurie. Notre branche aura du mal à trouver de la matière première.

    A l’heure où l’on parle, la Roumanie recense plus de 700 foyers de peste porcine africaine dans 28 départements. Sur les 41 départements roumains auxquels s’ajoute la capitale, Bucarest, il n’y a que deux, dans le nord du pays, où la peste porcine n’est pas arrivée. Plus de 540.000 porcs ont été sacrifiés depuis 2016, année où la maladie a été signalée, en première, en Roumanie. Quant à la situation en Europe, la directrice exécutive de l’Association des producteurs de viande, Dana Tanase pense que: En ce moment, en Europe, on constate une réduction du nombre de foyers, en Pologne. En revanche, en Roumanie, depuis le début de l’épidémie et suite aux restrictions imposées dans la circulation des animaux, le cheptel de truies a baissé de presque 35000 ce qui a entraîné la réduction des effectifs porcins de 900.000 têtes par an. Les importations de viande sont donc passées de 306000 tonnes en 2017 à 458.000 tonnes en 2018.

    Pour sa part, Radu Timis affirme que le gouvernement chinois achète toute la production des entreprises européennes. Du coup, en Chine, on paie 6 euros pour un kilo de viande de porc, tandis qu’en Roumanie, on n’en paie que 4. Plus la viande de porc se fera rare, plus cela entraînera la majoration des prix pour les autres types de viande dont la consommation sera privilégiée, a ajouté Radu Timis. A présent, le fait que la viande porcine existe toujours dans les magasins de Roumanie s’explique par l’impossibilité des grands producteurs de poursuivre les exportations. C’est un problème mondialement connu et la pénurie qui frappera bientôt tous les pays risque d’annoncer cette crise alimentaire dont on parle depuis 20 ans déjà.

    Dans un rapport rendu public récemment, la Commission européenne affirme que les exportations annuelles de viande porc au sein de l’UE pourraient passer de 2,7 millions, en 2018 à un maximum de plus de 4 millions de tonnes, en 2022, en fonction de la vitesse avec laquelle la Chine arrive à refaire ses effectifs de porcs. La grippe porcine africaine se fait responsable de la mort des centaines de millions de porcs partout dans le monde ce qui débouchera, selon Bloomberg, sur la plus forte majoration du prix de cette viande de ces 15 dernières années. (trad. Ioana Stancescu)

  • A la Une de la presse roumaine 29.05.2019

    A la Une de la presse roumaine 29.05.2019

    La crise qui secoue le PSD,
    suite aux résultats du scrutin européen et du référendum sur la justice ainsi
    qu’à l’incarcération de son chef de file, Liviu Dragnea, est analysée sous toutes les coutures par les rédactions de presse en ligne.


  • 15.12.2018 (mise à jour)

    15.12.2018 (mise à jour)

    Forum – Une réunion informelle au sommet des représentants des pays membres de l’UE aura lieu à Sibiu, le 9 mai 2019, sous la présidence roumaine du Conseil de l’Union, a fait savoir le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu, présent au forum de Doha. La réunion du moi de mai sera consacrée à l’avenir de l’Europe, a encore précisé le responsable de Bucarest, tout en précisant que Bruxelles se propose d’organiser une conférence censée contribuer au règlement de la crise du Golfe. Rappelons-le que le 5 juin 2017, une crise a éclaté dans la région du Golfe après que l’Arabie Saoudite, le Bahreïn, les Emirats Arabes Unis et l’Egypte ont décidé de rompre leurs relations avec le Qatar, accusé de se ranger du côté de l’Iran et de soutenir les groupements islamistes radicaux. Le régime de Doha a rejeté les accusations. Le 18ème forum de la capitale qatarie, a porté sur différentes questions liées à l’économie, au commerce, médias, droits de l’homme ou sécurité alimentaire.


    Peste – Un nouveau foyer de peste porcine africaine a été confirmé samedi dans un département du sud de la Roumanie. Plus de 300 localités de 18 départements sont touchés par ce virus qui fait ravage également dans les rangs des sangliers. Les dégats dépassent les 51 millions d”euros.



    Handball – La sélection roumaine de
    handball féminin rencontre dimanche la sélection néerlandaise lors de la petite
    finale du Championnat européen de France. Vendredi, les Tricolores se sont
    inclinées devant les Russes, tandis que la France a eu raison des Pays Bas. Les
    Roumaines ont déjà rencontré sur le terrain les Néerlandaises lors d’un match
    terminé par la victoire des Pays Bas. Dimanche, la sélection roumaine a la
    chance de remporter le bronze, qu’elle a déjà décroché lors du Championnat de
    2010. Sa présence en demi-finale lui assure la qualification au Championnat
    mondial de 2019, du Japon. Rappelons-le, la vedette et la cheffe de l’équipe
    roumaine, Cristina Neagu, la meilleure buteuse de l’histoire des championnats
    d’Europe, a été toutefois indisponible après l’accident qu’elle a eu dans le
    match perdu, mercredi, dans les groupes principaux, face à la Hongrie.

    Météo– Le temps continue à se dégrader en Roumanie où des précipitations touchent la plupart du territoire. Les températures maximales vont de -3 à 10 degrés. Les météorologues ont placé en alerte orange aux tempêtes de neige et au vent très fort les régions de montagne du sud-ouest, centre et sud du territoire.

  • 14.11.2018

    14.11.2018

    Visite – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, entame ce mercredi une visite officielle à Londres pour des discussions avec la première ministre, Theresa May. Les pourparlers porteront sur les relations bilatérales, le stade des négociations sur le Brexit, les priorités de la présidence roumaine à la tête de l’UE, la coopération dans le domaine de la sécurité et de la défense et l’agenda régional. Le chef de l’Etat roumain participera à l’invitation de la reine Elisabeth II à une réception et un dîner organisés à l’occasion du 70ème anniversaire du prince Charles.

    Ministres – Le nouveau ministre délégué aux Affaires européennes, George Ciamba, a prêté serment mercredi devant le président roumain Klaus Iohannis. Il remplace Victor Negrescu qui a démissionné à la fin de la semaine dernière. Diplomate de carrière, George Ciamba travaille au Ministère des Affaires Etrangères depuis 1990 et il a le rang d’ambassadeur. Par ailleurs, le poste de ministre de l’Education est toujours vacant, suite à la démission de l’ancien titulaire, Valentin Popa, en septembre dernier. Ce mardi, Hier, le PSD a proposé Mme Ecaterina Andronescu pour ce poste.

    Economie – La croissance économique enregistrée par la Roumanie durant les 9 premiers mois de l’année a été de 4,2% par rapport à la même période de l’année dernière, selon les données fournies par l’Institut national de la Statistique. La Commission nationale de prévisions a révisé à la baisse de 5,5% à 4,5%, ses estimations de croissance économique pour l’année en cours. Pour sa part, la Commission européenne a révisé également à la baisse ses prévisions de croissance économique pour 2018, de 4,5% à 3,6%. Des estimations confirmées par le FMI selon lequel, l’économie roumaine a chuté de 1,1 pourcentage en octobre dernier.

    Gaudeamus – Coup d’envoi, ce mercredi, à Bucarest, de la 25e édition de la Foire internationale du livre Gaudeamus, organisée par Radio Roumanie. Plus de 300 maisons d’édition y participent. L’édition actuelle se déroule sous les auspices du Centenaire de la Grande union des provinces historiques roumaines en un seul Etat, un thème auquel les organisateurs ont réservé un stand où est exposée une collection de 600 volumes parlant de ce moment historique significatif pour la Roumanie. Le public qui s’y rendra se verra offrir l’occasion d’entrer en dialogue avec plusieurs écrivains, critiques littéraires et historiens.

    Crise – Trois citoyens roumains et un quatrième yéménite, de la même famille, ont été évacués dans la nuit de mardi à mercredi du Yémen vers la Roumanie, à travers l’Egypte et la Turquie, a fait savoir aujourd’hui le Ministère roumain des Affaires Etrangères. Le rapatriement s’est déroulé avec le soutien de la mission diplomatique roumaine du Caire et du consulat d’Istanbul, en collaboration avec la cellule de crise du Ministère roumain des Affaires étrangères. Celle-ci poursuit les efforts d’évacuation en parfaite sécurité des citoyens roumains du Yémen, après que la diplomatie roumaine a émis une alerte majeure de voyage concernant ce pays.

    Météo – Le temps est plutôt morose en ce mercredi, le ciel demeure nuageux et des pluies éparses tombent sur le sud-ouest du territoire et à la montagne. Le vent souffle légèrement partout en Roumanie, avec une vitesse accélérée en altitude. Les températures maximales vont de 6 à 15 degrés, 10 degrés à midi, à Bucarest.

  • A la Une de la presse roumaine 24.10.2018

    A la Une de la presse roumaine 24.10.2018

    Ziarul financiar constate
    que l’annonce du gouvernement concernant la majoration du salaire minimum en novembre prochain a suscité des réactions diverses dans le milieu des
    affaires. « Les patronats y sont
    opposés, tandis que les syndicats en sont d’accord », titre România liberă. Selon Hotnews.ro, la Coalition pour le
    développement de la Roumanie, importante organisation du milieu des affaires, considère que les majorations des salaires dans le secteur public
    et des aides sociales décidées ces dernières années ont creusé la crise de la main d’œuvre en
    Roumanie.



  • L’économie mondiale serait-elle proche d’une nouvelle crise?

    L’économie mondiale serait-elle proche d’une nouvelle crise?

    Une décennie est passée depuis le début de la crise qui a mis en difficulté les grandes puissances économiques mondiales et lensemble de lUnion européenne, jusquà tester les limites de leurs capacités à gérer une situation exceptionnelle. Le réputé professeur américain Jeffrey Sachs a rendu son analyse de lévolution de léconomie globale lors dune récente visite à Bucarest, à linvitation des autorités roumaines. Selon lui, léconomie mondiale traverse un moment faste et, dans le contexte actuel, une nouvelle crise ne serait pas envisageable, à moins que de mauvaises décisions politiques ne sy mêlent.



    Jeffrey Sachs : « Si une crise finissait par arriver, ce ne serait que le résultat de la mauvaise gestion des leaders. Sinon, il ny a pas de raisons dassister à une crise économique. A présent, les régions les plus importantes, à commencer par les Etats-Unis, lEurope, la Chine et lInde vont bien. »





    Autrement dit, léconomie mondiale se porte bien, mais tout dépend de la qualité des décisions que seront prises par les leaders du monde. Aux Etats-Unis, nous observons une croissance économique, qui ne se traduit pas par un accroissement du bien-être général. Celui-ci est en baisse constante, les gens sont mécontents, lespérance de vie diminue, affirmait le professeur Sachs, bien connu pour ses positions critiques à légard de la politique du président américain Donald Trump. Selon le même professeur, les crises économiques trouvent leurs origines dans des politiques erronées. Or, actuellement, il existe un risque certain dans ce sens. Dautre part, dit-il, on voit un agenda économique global positif et intéressant, on voit lapport potentiel des nouvelles technologies à laccroissement de la prospérité, pour mettre un coup darrêt à la pauvreté et pour créer une économie mondiale basée sur les énergies renouvelables.



    Conformément à Jeffrey Sachs, lindicateur du produit intérieur brut, le PIB, narrive plus à refléter réellement ce quil se passe ni dans léconomie, ni dans la société : « Le PIB ne reflète pas, par exemple, le degré de pollution atmosphérique ni la qualité de vie en général. La croissance économique ne peut tout simplement pas se voir confisquée au profit de quelques personnes et de quelques compagnies ». Le professeur Sachs invite à une coopération accrue entre les pays, qui devraient repenser leur vision de lavenir. « De quoi veut-on que lavenir soit fait ? Désire-t-on une planète de la paix, de la prospérité et du développement durable ? Le monde tel que lon veut avoir demain doit se trouver au centre de notre action politique. »



    Le professeur Sachs encourage la Roumanie à défendre une Union européenne forte, à léconomie ouverte, à accroître ses investissements et à les orienter vers les objectifs visant un développement durable.



    Jeffrey Sachs : « La Roumanie appelle à des investissements solides, en provenance de sources publiques et privées. Ces investissements doivent sorienter vers le développement durable. Cest-à-dire dans la direction de lénergie renouvelable, des technologies de pointe, des véhicules électriques, de linfrastructure durable, avec un bon degré de connectivité. Certes, le maintien dune politique fiscale stable permet un développement à long terme de ces investissements. La clé du développement durable dans léconomie moderne daujourdhui cest de disposer dune main dœuvre bien qualifiée, davoir dexcellentes universités, ainsi que dune ouverture vers des partenaires et des investisseurs étrangers qui aident à la création des marchés internationaux. Donc, du point de vue du développement régional en Roumanie, il importe de regarder chaque région, danalyser le degré de qualification de sa main dœuvre, de voir quelle est linfrastructure de la région, quels sont ses liens avec les marchés internationaux, si elle a du succès pour attirer les investissements étrangers et, enfin, ce quil faudrait faire en matière de politiques publiques pour sassurer que toutes les régions en bénéficient. »





    Du point de vue des leaders roumains du monde des affaires, le modèle de développement actuel, basé sur la croissance de la consommation, nest pas vraiment ce dont on aurait besoin. 90% de ces leaders partagent cette opinion, selon une étude récente. Qui plus est, 85% des compagnies roumaines voient leurs projets dinvestissements menacés par lincertitude fiscale, selon le bureau détudes de la compagnie Ernst&Young Roumanie.





    Mihaela Matei, coordinatrice des recherches au sein de cette entreprise, explique : « La conclusion principale met à jour un fond dincertitude, voire dinquiétude des leaders des organisations actives en Roumanie par rapport à la croissance économique enregistrée cette année, par rapport au modèle de croissance générée par la hausse de la consommation et par rapport à la stratégie économique nationale. 99% des répondants souhaiteraient une stratégie basée sur un modèle de croissance soutenable, souhaiteraient la réduction des écarts structurels par rapport aux pays de lEurope de lOuest. »





    Présents à leur tour à Bucarest, les représentants du Fond monétaire international ont adressé des recommandations basées sur un savant mélange de politiques monétaires et fiscales en faveur des investissements, pour que le rythme de croissance enregistré lannée dernière puisse être maintenu. Les représentants du FMI ont souligné limportance daméliorer la collecte des taxes et la nécessité de maintenir les dépenses publiques dans des limites soutenables. Lexécutif de Bucarest table sur une croissance économique de 6,1% en 2018, sappuyant sur les investissements, notamment grâce aux fonds européens. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • A la une de la presse roumaine le 30.03.2018

    A la une de la presse roumaine le 30.03.2018

    Et le mois d’avril arrive avec du soleil, mais surtout avec une grosse dette à rembourser. Même le mot « crise » est évoqué. Par ailleurs, les patients roumains ne se portent pas bien, et l’avenir n’est pas rose. Pour le moins inquiétant.

  • La semaine du 05 au 10 mars 2018

    La semaine du 05 au 10 mars 2018

    Visite importante à Bucarest





    La Roumanie et la Serbie entretiennent de très bonnes relations – et elles seront encore meilleures, affirmait le président roumain Klaus Iohannis, qui a reçu à Bucarest son homologue de Belgrade, Aleksandar Vučić. Les deux chefs dEtats ont discuté des rapports bilatéraux et des mesures nécessaires pour stimuler les relations économiques qui connaissent une évolution ascendante. Des interconnexions énergétique et de transport sont aussi importantes, a souligné le président roumain, qui a ajouté que cela facilite les échanges économiques entre les eux pays. Au sujet des Roumains de Serbie et des Serbes de Roumanie, M Iohannis a mentionné le fait quils ont un rôle très important, celui de renforcer le pont entre les deux pays. Les deux chefs dEtats ont également discuté des aspirations européennes de la Serbie et de la manière dont la Roumanie pouvait appuyer ce parcours européen. Le président roumain est davis que lon ne peut pas parler dévolution dans cette voie sans trouver de solution pour le dossier du Kosovo.



    Klaus Iohannis : « La solution ne peut pas venir de lextérieur, mais elle doit être examinée avec les acteurs importants. Quelle quelle soit, la solution se doit dêtre parfaitement juste, pour répondre au maximum aux attentes de toutes les parties ; il mest impossible dimaginer une solution pour le Kosovo qui soit refusée par les Serbes, ou par tout autre partie intéressée. »





    Rappelons que la Roumanie est un des cinq Etats de lUE à ne pas avoir reconnu lindépendance, proclamée voici 10 ans, de lancienne province serbe à population albanaise majoritaire. A son tour, le président de la Serbie a exprimé sa reconnaissance pour lappui offert par la Roumanie à la Serbie dans son parcours européen et a mentionné que Belgrade essaierait de trouver une solution de compromis.





    Justice en Roumanie





    LEtat roumain devrait toucher un milliard deuros suite aux saisies décidées dans les dossiers instruits par la Direction nationale anticorruption, a déclaré la cheffe de linstitution, Laura Codruta Kovesi. Elle a précisé que lorsquils évoquent des biens mis sous séquestre, les procureurs parlent de biens se trouvant sur le territoire de la Roumanie, alors que les malfaiteurs ont tendance à ouvrir des comptes à létranger. Ce sont les organes fiscaux de Roumanie qui doivent exécuter ces décisions au plus vite, a également précisé Laura Codruta Kovesi. En 2017, les procureurs ont placé sous séquestre des objets dont la valeur dépasse les deux cent millions deuros. A son tour, lors de la présentation du rapport dactivité du ministère Public en 2017, le procureur général de Roumanie, Augustin Lazar, a précisé que les procureurs avaient instruit un million 750 mille dossiers, dont 550 mille ont été traités. Près de 60 mille mis en examen ont été déférés à la justice. 35% dentre eux navaient pas respecté le Code de la route en raison notamment de linfrastructure routière précaire et du comportement des chauffeurs. M Lazar a également constaté une progression des cas de violence domestique et dinfractions commises par les mineurs. En effet, près de 4 mille mineurs ont été renvoyés en justice. Quant au rapport de la Commission européenne relatif à la justice de Roumanie, il note que « le caractère irréversible des progrès dans la lutte contre la corruption en Roumanie avait été récemment mis en danger. » Selon Bruxelles, le souhait de la majorité parlementaire de gauche de modifier les lois de la justice et les pressions intenses sur les magistrats « risquent daffecter lindépendance du système judiciaire et de détruire les progrès obtenus ces dix dernières années ».





    Economie de la Roumanie dans le contexte européen





    Des progrès limités – telle est la conclusion du rapport de la Commission européenne sur la manière dont la Roumanie a mis en oeuvre les recommandations de Bruxelles au plan économique. Selon le document, cette année, Bucarest devra faire des efforts notables pour respecter les obligations fiscales et collecter les impôts, de manière à pouvoir atteindre son objectif budgétaire à moyen terme. Dautre part, championne de la croissance économique dans lUnion européenne, après avoir enregistré une percée de 7% en 2017 par comparaison avec lannée précédente, la Roumanie connaîtra cette année aussi une avancée substantielle. Cest lavis récemment exprimé par la Banque centrale de Roumanie, selon laquelle cette croissance devrait ralentir à compter de 2019. LAgence dévaluation Standard&Poors partage cette analyse. Ainsi, la Roumanie pourrait enregistrer un taux de croissance de 4,7% en 2018, suivie par une autre, modérée, autour de 3,5% par an, dans lintervalle 2019-2021. Parmi les vulnérabilités mentionnées par les experts de lAgence figurent entre autres les changements politiques fréquents, mais ils soulignent que les nombreuses tentatives de modifier la législation sont les plus inquiétantes.





    Crise dimmunoglobulines en Roumanie





    Pour résoudre la crise dimmunoglobulines, à impact majeur sur la vie des personnes souffrant daffections du système immunitaire, la Roumanie a officiellement demandé laide des pays de lUnion européenne. Elle a activé le Mécanisme européen de protection civile, un instrument mis en place pour une gestion efficace des désastres, et aussi le Mécanisme de lOTAN. Comment la Roumanie est-elle arrivée dans cette situation ? Les producteurs qui assuraient plus de 80% de la consommation nationale se sont retirés du marché roumain, générant une crise qui na pas encore trouvé de solution. Dans le même domaine, celui de la santé, en Roumanie, le nombre des personnes décédées à cause de la grippe saisonnière approche à grands pas de la centaine, après avoir progressé un peu tous les jours de la semaine. La ministre de la Santé, Sorina Pintea, a affirmé que lon ne pouvait pas parler dépidémie de pour le moment.


  • A la Une de la presse roumaine 06.03.2018

    A la Une de la presse roumaine 06.03.2018

    En attendant de lire les analyses journalistiques de l’après-congrès du Parti Social Démocrate (PSD), d’autres sujets attirent tout de même l’attention de la presse bucarestoise de ce mardi. Par exemple, l’appel au secours lancé à l’Union européenne par le ministère roumain de la santé, qui cherche des immunoglobulines humaines ; le manque d’intérêt des pouvoirs locaux des plus riches villes et départements de Roumanie à utiliser des fonds européens ; ou encore, l’avenir de la scène politique roumaine compte tenu du présent.

  • Santé et médicaments en Roumanie (2)

    Santé et médicaments en Roumanie (2)

    Santé et industrie pharmaceutique
    en Roumanie – salaires bas et piètres conditions de travail, baisse de 40% des
    prix des médicaments génériques, pénurie de médicaments et crise de vaccins,
    exportation parallèle, taxe clawback – voilà les maîtres mots qui brossent le
    paysage dans ce secteur. Entretien exclusif avec le directeur général de la
    compagnie pharmaceutique Antibiotice Iaşi.

  • Santé et médicaments en Roumanie

    Santé et médicaments en Roumanie

    Aujourd’hui, nous parlons santé et médicaments. Un sujet auquel s’est attaqué Ziarul Financiar, avec pour panélistes des représentants de marque de ces secteurs d’activité.

  • La crise catalane, vue depuis Bucarest

    La crise catalane, vue depuis Bucarest

    La Roumanie a réaffirmé son appui ferme à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Espagne, rejetant la déclaration unilatérale d’indépendance de la Catalogne. Selon un communiqué du ministère des Affaires Etrangères de Bucarest, l’Espagne demeure un allié important et un partenaire stratégique de la Roumanie, relation qui se reflète tant au niveau bilatéral que dans le cadre de l’UE et au niveau international. La légitimité de tout processus et de toute action relative à l’ordre intérieur d’un Etat réside dans sa pleine conformité à la Loi Fondamentale et à l’ordre de droit dans l’Etat en question, fait savoir le communiqué.

    Dans de telles conditions, la Roumanie se déclare favorable au respect du droit international, qui ne permet pas de modifications territoriales sans l’accord de l’Etat qui en fait l’objet. La situation engendrée en Catalogne est une question d’ordre interne de l’Espagne, ajoute la diplomatie roumaine, qui espère que celle-ci rentre au plus vite dans les paramètres de l’ordre constitutionnel espagnol.

    Le ministère des Roumains du monde a également annoncé suivre avec attention et intérêt les récents évènements à avoir eu lieu dans la province espagnole depuis quelques semaines. Selon un communiqué de cette institution, dès l’étape de l’organisation du référendum indépendantiste, une équipe de monitoring créée au sein du ministère des Roumains du monde a constamment maintenu le contact avec les associations des roumains, avec les paroisses des communautés roumaines de la région, ainsi qu’avec les missions diplomatiques de Roumanie en Espagne, afin de connaitre jusqu’aux moindres détails la situation des plus de 130 mille ressortissants roumains de Catalogne.

    Rappelons-le, près d’un million de Roumains au total habitent en Espagne. S’ils sont de passage par la région, le gouvernement de Bucarest leur recommande de contacter les autorités roumaines pour signaler toute situation susceptible de porter atteinte à leur propre sécurité. Ils sont également encouragés à transmettre aux missions diplomatiques roumaines tout incident lié au contexte actuel, qui pourrait modifier les rapports de travail et la relation avec les autorités et les institutions locales.

    Pour le moment, la crise politique catalane, où le Parlement régional a déclaré unilatéralement l’indépendance, décision qui a entraîné la décision du gouvernement de Madrid de suspendre l’autonomie régionale et d’imposer temporairement une administration directe, ne touche pas d’une manière significative les Roumains de la région, déclarent les représentants de plusieurs associations des Roumains d’Espagne. Ils s’attendent pourtant à une flambée du chômage dans la région de Catalogne, suite à la décision de toute une série d’entreprises de délocaliser leurs sièges sociaux dans d’autres régions espagnoles. Un phénomène qui touchera Catalans et Roumains en égale mesure. (Trad. Alex Diaconescu)

  • Santé et médicaments

    Santé et médicaments

    Aujourd’hui, nous parlons santé et médicaments en
    Roumanie, un sujet particulièrement épineux ici, où l’ambition du ministère de
    la Santé d’avoir les médicaments aux
    coûts les plus bas d’Europe, soit de faire baisser les prix de 40%, a
    plongé le pays dans une crise des médicaments. Notre interlocutrice est Mme Martine Draullette, directrice générale de Roche
    Roumanie. Voici l’interview exclusive qu’elle nous a accordée.


  • Croissance économique record pour la Roumanie

    Croissance économique record pour la Roumanie

    C’est une surprise même pour les spécialistes — entre avril et juin, la Roumanie a bénéficié d’une croissance économique record, la plus importante au sein de l’UE. Eurostat, l’Office statistique européen, a confirmé les constats de l’Institut roumain de la statistique. Il s’agit d’un pourcentage de pas moins de 5,7%, une tendance à la hausse qui ne fléchit pas, le chiffre global pour le premier semestre approchant les 6%. Toutefois, pour ce qui est de la progression économique d’un trimestre à l’autre, celle-ci n’a été que de 1,6%, la Roumanie occupant la deuxième place dans l’UE après la Suède qui décroche 1,7%.



    Dans tous les cas, les avancées de l’économie roumaine dépassent de loin les moyennes européennes et de la zone euro. Les analystes sont pourtant formels — cette croissance économique s’appuie notamment sur la consommation des ménages, même si la production industrielle a retrouvé, elle aussi, une dynamique positive.



    Andrei Radulescu, docteur en économie et économiste en chef d’une des plus grandes banques roumaines, a analysé pour Radio Roumanie le mécanisme de la progression économique du pays : « Les hausses salariales de ces derniers temps ont conforté la consommation de la population, de même que les coûts réduits de prêts bancaires en monnaie nationale. D’autre part, nous constatons qu’au premier semestre de l’année en cours la contribution des investissements à la progression de l’économie a été plus faible », dit l’économiste Andrei Radulescu.



    A moyen terme, il met en garde contre une accumulation de risques pour la macro-stabilité financière du pays, liés notamment à la dégradation de la compétitivité économique internationale de la Roumanie et au niveau élevé du déficit budgétaire qui approche dangereusement les 3% du PIB.



    Les réactions politiques face à cette croissance surprenante sont mitigées. Le premier ministre, Mihai Tudose, s’est félicité pour ces résultats, estimant que la Roumanie allait confirmer ce parcours ascendant. Depuis l’opposition, le leader du Parti national libéral, Ludovic Orban, estime cependant que le cabinet mené notamment par le Parti social-démocrate compromet les chances de développement de du pays à moyen et long terme.



    L’Exécutif fait preuve de dilettantisme et improvise ses démarches, proposant des projets de loi qui détruisent les investissements et mettent en question l’initiative économique et la circulation de l’argent, affirme le leader libéral. Il a cité plusieurs exemples en ce sens — les incertitudes sur les projets avortés visant l’impôt sur le chiffre d’affaires, la taxe de solidarité, la nationalisation d’une partie des retraites privées du 2e pilier, celui des régimes complémentaires obligatoires et l’impôt sur les ménages. Le gouvernement souhaite maintenant réintroduire la taxe sur les combustibles, supprimée en début d’année, afin de rafistoler le budget de l’Etat, a conclu le leader libéral Ludovic Orban.