Tag: crise

  • La semaine du 7 au 12 septembre 2015

    La semaine du 7 au 12 septembre 2015

    Décisions concernant la crise des réfugiés



    Le Parlement européen a approuvé jeudi les mesures d’urgence proposées par le président de la Commission européenne, Jean-Claude Junker, au sujet des quotas de réfugiés attribués à chacun des 28. Dans le même temps, une résolution, adoptée à une large majorité, à Strasbourg, critique « le regrettable manque de solidarité des gouvernements avec les demandeurs d’asile ». Les autorités nationales, quant à elles, continuent de diverger sur la gestion de la crise des réfugiés.


    A Bucarest, le président Klaus Iohannis s’est déclaré favorable à une répartition des migrants sur une base volontaire. Le schéma des quotas indique, pour la Roumanie, 4646 réfugiés en plus des 1785 assumés initialement. La Roumanie ne peut pas recevoir un nombre de personnes supérieur à sa capacité d’accueil, a souligné le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu : « Nous devons trouver des solutions qui nous aident à résoudre les problèmes dans les pays d’origine de ces immigrants. Nous devons aussi prendre en compte le statut de réfugié défini par les Nations Unies et celui d’immigrant économique ».




    Arrestation du maire général de Bucarest



    Le Tribunal de grande instance de Bucarest a décidé de placer en détention provisoire pour 30 jours le maire général de la capitale roumaine, Sorin Oprescu, accusé de corruption. La décision de justice n’est pas définitive mais elle a force exécutoire. Les juges ont conclu que celui-ci était au courant du fait que les 25.000 euros qu’il avait reçus représentaient des pots-de-vin et non pas un prêt, comme il avait déclaré. Le tribunal a jugé nécessaire de placer en détention provisoire l’édile en chef de la capitale, vu qu’il pourrait influencer les témoins de l’enquête, surtout que certains d’entre eux comptent parmi ses subordonnés. Sorin Oprescu est accusé d’avoir reçu des pots-de-vin chiffrés à 10% des contrats conclus par les différentes sociétés avec la Municipalité. Ancien adhérent du PSD, le médecin Sorin Oprescu est à la tête de la mairie de la capitale roumaine depuis 2008. C’est à la Cour d’appel de Bucarest de juger lundi la contestation du maire à cette décision.




    Promulgation du nouveau Code fiscal



    Renvoyé par le président Klaus Iohannis au Parlement en juillet et revoté par les élus la semaine dernière, le nouveau Code fiscal vient d’être promulgué par le chef de l’Etat. La réduction de la TVA à 20% au début de l’année dernière et à 19% au 1er janvier 2017, cette dernière date amenant aussi la disparition de la taxe supplémentaire sur les carburants et de la taxe sur les constructions spéciales, mais seulement pour les investissements en agriculture, constituent les mesures les plus connues, contenues dans ce document. Il y en d’autres, moins connues mais dont l’impact n’est pas à ignorer. Par exemple, les conseils locaux pourront appliquer des taxes multipliées par cinq sur les bâtiments mal entretenus et les terrains en friche situés à l’intérieur des communes. Les taxes d’habitation augmenteront aussi, les logements allant être classifiés en fonction de leur utilisation comme résidence ou non. En revanche, les compagnies qui embauchent des personnes défavorisées sont exemptées de taxes sur les bâtiments et les terrains utilisés. Dans le même temps, le nouveau Code fiscal remet à 2017 la baisse de l’impôt sur les dividendes, qui passera de 16% actuellement à 5%.




    Aide européenne aux fermiers roumains



    Le ministre roumain de l’Agriculture, Daniel Constantin, a demandé aux responsables européens des solutions urgentes pour venir en aide aux fermiers roumains dont les cultures ont été endommagées par la sécheresse, ainsi qu’aux producteurs dont les revenus ont été considérablement diminués par la crise du secteur laitier. Daniel Constantin a participé à Bruxelles à la réunion du Conseil « Agriculture et Pêche » de l’UE, consacré à la situation difficile enregistrée dans certains secteurs agricoles sur l’ensemble de l’Union. La Commission Européenne a annoncé une aide financière de 500 millions d’euros aux agriculteurs européens.




    Le Festival international de musique George Enescu



    Considéré comme le plus important événement culturel roumain, le Festival international de musique « George Enescu » se poursuit à Bucarest. Des dizaines de concerts sont encore prévus dans différentes salles de la capitale, ainsi qu’en plein air. Plus de 3 mille artistes roumains et étrangers de l’élite mondiale de la musique classique monteront sur la scène du festival et de grands orchestres du monde vont enchanter le public.


    Parmi les grands ensembles présents cette année au Festival comptent, entre autres, l’Orchestre symphonique de San Francisco, l’Orchestre de l’Opéra d’Etat de Bavière, l’Orchestre symphonique de Londres, l’Orchestre philharmonique de Vienne, l’Orchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg, l’Orchestre philharmonique de Monte-Carlo ou l’Orchestre royal d’Amsterdam.


    Organisé pour la première fois en 1958, trois années après la mort du célèbre musicien roumain, le festival a été interrompu en 1971 par le régime communiste, pour reprendre après la chute de celui-ci, en 1989. Depuis, le festival a lieu tous les deux ans. (trad. : Ileana Ţăroi, Dominique)

  • Quelles portes ouvertes pour les réfugiés, en Roumanie?

    Quelles portes ouvertes pour les réfugiés, en Roumanie?

    Ils arrivaient par dizaines ou centaines sur les côtes italiennes, à bord dembarcations de fortune qui réussissaient par miracle à traverser la Méditerranée à lendroit où lAfrique est à seulement quelques miles marins de lEurope. Dautres centaines ou milliers perdaient la vie dans des cercueils flottant qui ne touchaient plus la terre ferme. Aujourdhui, ils franchissent par dizaines de milliers la frontière Schengen Est de lUE, via la Grèce et les Balkans, notamment la Macédoine et la Serbie. Ce sont des gens, adultes ou enfants, seuls ou en famille, qui fuient leurs pays meurtris par des guerres et des conflits dont la fin semble incertaine: la Syrie et lIrak, en premier lieu, mais aussi lAfghanistan, la Somalie ou le Nigéria.



    Les Européens assistent, depuis des semaines, à des scènes invraisemblables, de foules désespérées qui défient les forces de lordre national et qui sont prêtes à tout essayer pour entrer sur le sol communautaire. Face à cette crise des réfugiés sans égal dans lEurope de l(après-deuxième guerre mondiale, lUnion européenne et chacun des Etats membres sont visiblement pris au dépourvu. Pourtant et en dépit de sa position géographique, la Roumanie semble, du moins pour linstant, épargnée par la crise, la route des migrants vers lOccident européen évitant notre pays. Comment sexplique cette réalité? Est-ce un choix réfléchi ou est-ce tout simplement une question dinstinct? La Roumanie est-elle préparée au cas où?



    Débat avec Sergiu Miscoiu, maître de conférence en sciences politiques à l’Institut d’études européennes de lUniversité Babes-Bolyai de Cluj-Napoca, Gabriela Leu, porte-parole de l’Agence du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, Niculae Cârcu, président de lONG – le Conseil national roumain pour les réfugiés.



  • Les décisions de Bucarest au sujet de la migration

    Les décisions de Bucarest au sujet de la migration

    Les infos concernant les milliers de réfugiés, principalement syriens, transitant quotidiennement des pays tels la Macédoine ou la Serbie vers l’Europe Occidentale, ouvrent toutes les éditions des journaux et dominent l’agenda politique européen. Aux côtés de la Grèce, l’Italie est un des pays les plus exposés à l’afflux massif d’immigrants, plus de 104 mille d’entre eux, en provenance d’Afrique, du Moyen Orient et du sud de l’Asie, arrivant dans les seuls ports italiens méridionaux depuis le début de cette année.

    Après avoir toléré, pendant plusieurs semaines, l’entrée en masse, sur son territoire, d’immigrants provenant de Grèce, le gouvernement macédonien a accusé, la semaine dernière, les autorités hellènes de pousser, de manière organisée, les immigrants vers la Macédoine ; par la suite, Skopje a décrété l’état d’urgence et envoyé la police et l’armée à la frontière avec son voisin grec pour maîtriser l’afflux d’étrangers. Ainsi, la frontière a-t-elle été fermée jeudi dernier, mais rouverte après 24h.

    Bien qu’épargnée pour l’instant, la Roumanie a pourtant décidé de prendre des mesures. D’autant plus que la Hongrie voisine est en train de construire une barrière haute de 4 m et longue de 175 km à la frontière avec la Serbie, pour empêcher l’entrée des migrants sur son territoire.

    Jeudi, le Comité national roumain pour les situations spéciales d’urgence s’est réuni à Bucarest ; à l’issue de la séance, le vice-premier ministre en charge des questions de sécurité, Gabriel Oprea, a fait savoir que la Roumanie allait renforcer la sécurité à sa frontière avec la Serbie ; il a expliqué le fait que les tentatives de passage frauduleux de la frontière et le nombre de demandes d’asile se maintiennent au niveau de l’année dernière, malgré la crise sans précédent de l’immigration en Europe et la pression très élevée sur le sud et le sud-est de l’UE. Cependant, des mesures de précaution seront prises et les évolutions dans la région seront attentivement surveillées.

    Gabriel Oprea : « Nous envisageons d’intensifier la coopération des différentes autorités nationales, d’appliquer la loi en terme de sécurité de la frontière d’Etat, d’augmenter la capacité opérationnelle à la frontière avec la Serbie et dans toutes les zones à risque, par des moyens techniques de surveillance et de contrôle fixes et mobiles, diurnes et nocturnes. »

    Bucarest réfléchit aussi, a ajouté Gabriel Oprea, à développer une infrastructure qui permette d’augmenter le nombre de centres d’accueil, sachant qu’actuellement en Roumanie, il existe six centres régionaux avec un maximum de 1.500 places dont seulement un cinquième sont occupés. (Trad. Mariana Tudose)

  • A la Une de la presse roumaine 26.08.2015

    A la Une de la presse roumaine 26.08.2015

    L’argent est un des sujets préférés de la
    presse roumaine, et ce mercredi n’y fait pas exception. La presse se penche sur
    les possibles conséquences en Roumanie de la crise boursière chinoise. La
    Dacian Logan domine toujours les ventes d’automobiles. Vifs débats sur
    l’augmentation des salaires dans le secteur public. Enfin, la presse roumaine
    critique la manière dont l’Europe gère la crise des réfugiés.



  • A la Une de la presse roumaine 25.08.2015

    A la Une de la presse roumaine 25.08.2015

    Le débat sur le Code fiscal ajourné, l’augmentation des traitements des enseignants — aussi, sur le court terme, seule la crise est donnée pour sûre par les journaux roumains…


  • A la Une de la presse roumaine 06.08.2015

    A la Une de la presse roumaine 06.08.2015

    Ce jeudi, la presse centrale roumaine décortique plusieurs sujets dominants : l’Agence nationale d’administration fiscale commence à vérifier les revenus des personnes à risque fiscal élevé ; l’audition de Traian Basescu par les magistrats de la Haute Cour de Cassation et de Justice ; les retombées positives de la crise grecque en Roumanie ; l’inauguration du plus puissant parc photovoltaïque de Roumanie.


  • 24.07.2015

    24.07.2015

    Sondage — Plus de 78% des Roumains estiment que la présidence et le gouvernement doivent collaborer étroitement sur des sujets d’intérêt, révèle un sondage INSCOP. Seulement 6,9% des questionnés ont affirmé ne pas partager cette idée. Selon la même étude, plus de 30,% des répondants envisagent l’hypothèse d’élections anticipées, alors que 53,3% expriment leur désaccord à cet égard. Par ailleurs, près de 39% des sondés ont apprécié la décision du cabinet de Bucarest d’accroître de 50 le nombre des procureurs du Parquet national anti-corruption. Ce sondage a été réalisé par INSCOP Research à la demande du quotidien Adevărul, dans la période 9 – 14 juillet 2015, auprès de 1.075 personnes. La marge d’erreur de l’étude est de + ou — 3%.



    Diapora — Le ministre délégué aux relations avec les Roumains de l’étranger, Angel Tîlvăr, entame aujourd’hui une visite de quatre jours en Italie, où il doit rencontrer les représentants des autorités centrales et locales et les membres de la communauté roumaine, qui dénombre plus d’un million de personnes. Bucarest se veut tenir informé au sujet de ses ressortissants vivant en Italie, pour pouvoir en appuyer les efforts d’intégration et veiller au respect de leurs droits en tant que citoyens européens. Notons que c’est la deuxième visite du ministre Angel Tîlvăr en Italie, après celle de février dernier, dans la région de Catane.



    Crise — Les représentants des créanciers internationaux de la Grèce (la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le FMI) ont entamé ce vendredi à Athènes, les discussions avec les membres du gouvernement hellène en marge du troisième plan d’assistance financière. Ce nouveau round de négociations est le résultat de l’approbation par le Parlement grec de certaines conditions difficiles imposées par ses créanciers européens. La mission du FMI en Grèce est dirigée, à compter de mardi, par la Roumaine Delia Velculescu, économiste, co-auteure, en 2009, d’une analyse du FMI consacrée à l’économie grecque. Sa nomination à ces fonctions survient peu après la décision des autorités d’Athènes de rembourser près de 2 milliards d’euros dus au FMI, ce qui lui ouvre l’accès à de nouveaux crédits.



    Justice — Gabriel Berca (UNPR), ancien conseiller présidentiel durant le mandat du président Traian Basescu et ministre de l’Intérieur en 2012, attend le verdict relatif à son placement en détention provisoire pour 30 jours. Il a été retenu par les procureurs du Parquet national anti-corruption, étant accusé de trafic d’influence durant la période 2010-2012. Il aurait prétendu et reçu, en plusieurs tranches, 180.000 euros de pot-de-vin de la part d’un homme d’affaires pour user de son influence auprès des membres du gouvernement en vue de l’octroi de fonds à une mairie du département de Bacau.



    Football — L’équipe roumaine de foot, Astra Giurgiu, s’est qualifiée jeudi au 3e tour préliminaire de la League Europa, au terme du match à domicile achevé à égalité, 0 partout, avec les Ecossais du Inverness Caledonian Thistle. Les Roumains avaient remporté le match aller sur le score de 1-0. Toujours jeudi, une autre équipe roumaine, le FC Botosani s’est inclinée devant les Polonais du Legia Varsovie, score 3-0, lors du match retour du second tour préliminaire de la Ligue Europa. FC Botoşani avait perdu, en déplacement, 1 à 0. La 3e équipe roumaine de la Ligue Europa, ASA Tg Mures, est directement qualifiée au 3e tour. Enfin, l’équipe Steaua Bucarest, elle aussi qualifiée au 3e tour préliminaire de la Ligue des Champions, elle rencontrera les Serbes de Partizan Belgrade. Même si elle a essuyé une défaite, mercredi, à domicile, 3-2, par l’équipe slovaque AS Trencin, Steaua est restée dans la compétition, grâce à la victoire, score de 2 à 0, remportée en match aller.



    Canicule — Les températures restent élevées et l’inconfort thermique est accentué. La plupart des régions du pays sont concernées par une vigilance jaune à la canicule. Le ciel sera plutôt couvert sur l’ouest, le nord, le centre et sur le relief, où l’on signale des pluies à verse accompagnées de phénomènes électriques et des intensifications temporaires du vent. Des chutes de grêle sont également attendues par endroits. Les températures maximales de la journée iront de 28 à 37 degrés. Il faisait 30 degrés à midi dans la capitale. Dans les jours à venir, la vague de chaleur persistera surtout sur le sud et l’est du pays, où des alertes jaune et orange seront en vigueur jusqu’à dimanche, le mercure pouvant grimper jusqu’à 38 –39 degrés.

  • La perception des Roumains sur la crise grecque

    La perception des Roumains sur la crise grecque

    Près de la moitié des Roumains trouvent que les sacrifices de la population sont nécessaires pour que le pays puisse rembourser ses dettes dans les délais fixes. 54% d’entre eux estiment que la Roumanie est à l’abri de certains risques puisqu’elle utilise la monnaie nationale et qu’elle n’a pas encore intégré la zone euro, révèle un récent sondage au sujet de la crise en Grèce. Seulement 24% des questionnés estiment que la situation économique de la Roumanie serait meilleure si le pays se trouvait dans la zone euro, tandis que 21,5% choisissent la variante « je ne sais pas/ je n’y réponds pas ». L’étude montre également qu’un quart des sondés considèrent que les retombées de la crise grecque se feront sentir dans une grande, voire une très grande mesure, sur la situation en Roumanie.



    Athènes aspire à un nouveau programme d’aide de 86 miliards d’euros. Le fait qu’un si grand nombre de Roumains soient d’avis que la non appartenance à la zone euro évite au pays certains risques n’est pas à interpréter comme un vote de blâme au passage à la monnaie unique. Il faudrait y voir plutôt l’influence d’une situation ponctuelle, affirment les auteurs du sondage.



    Les réponses au questionnaire indiquent pourtant une confiance accrue dans la monnaie nationale, le leu. D’ailleurs, la presse internationale fait valoir que l’adhésion à la monnaie unique est de moins en moins attractive pour les pays souhaitant joindre cette zone. Les journalistes citent, en ce sens, les déclarations de plusieurs hommes politiques de Hongrie, Pologne, Croatie et Roumanie, qui s’avèrent assez prudents à l’égard de l’entrée dans la zone euro. Bucarest s’est fixé comme date butoir pour le passage à l’euro l’an 2019, mais peu nombreux sont ceux qui trouvent cet objectif réaliste.



    Le gouverneur de la Banque centrale de Roumanie, Mugur Isărescu, déclarait récemment que ce processus pourrait même s’étendre sur une dizaine d’années. Malgré les ennuis causés par la crise, disait-il, l’inflation a baissé en Roumanie et se maintient à des niveaux bas, tandis que le leu atteint des valeurs normales, comparables à celles des devises nationales des Etats européens. En même temps, la grande majorité des produits d’épargne est réalisée en lei, les taux d’intérêt étant supérieurs aux économies en dollars. En outre, les crédits en monnaie nationale se sont multipliés dernièrement.



    Mugur Isărescu avertit toutefois que le passage à l’euro est un processus bien plus compliqué que la dénomination de la monnaie nationale. Même si ce processus visait à la simplification, les gens ont éprouvé certaines angoisses face à l’inconnu. Il faudrait des débats plus poussés sur le passage à la monnaie unique et puis la population devrait elle aussi y être préparée d’un point de vue émotionnel, a conclu le gouverneur de la Banque centrale de Roumanie. (trad. Mariana Tudose)

  • 21.07.2015 (mise à jour)

    21.07.2015 (mise à jour)

    Code fiscal — Le premier ministre roumain, Victor Ponta, a fait savoir que le nouveau Code fiscal serait adopté avant le 1er septembre. Rappelons que le président Klaus Iohannis avait rejeté le document, le renvoyant au Parlement pour réexamen. Selon le chef de l’Etat, les mesures d’allègement fiscal stipulées dans le texte auraient un impact majeur sur le budget des années à venir. Les représentants du gouvernement ont proposé plusieurs options d’adoption du nouveau Code fiscal: l’engagement de la responsabilité gouvernementale, l’adoption de certaines de ses dispositions par le biais d’un décret d’urgence ou la convocation d’une session extraordinaire du Parlement.



    Grèce — 54% des Roumains trouvent que la Roumanie est à l’abri de certains risques puisqu’elle utilise la monnaie nationale et qu’elle n’a pas encore intégré la zone euro, révèle un sondage INSCOP sur la crise en Grèce. Seulement 24% d’entre eux estiment que la situation économique de la Roumanie serait meilleure si le pays se trouvait dans la zone euro. Selon cette enquête, 48,9% des sondés sont d’avis que les gens devraient faire des sacrifices pour que leur pays puisse rembourser ses dettes dans les délais fixés. Plus de 34% des questionnés considèrent que la situation en Roumanie serait très peu influencée par ce qui se passe en Grèce, tandis que 25% affirment que les retombées de la crise grecque se feraient sentir dans une grande, voire une très grande mesure, sur l’économie et la population de Roumanie. Ce sondage INSCOP Research a été commandé par le quotidien Adevărul et réalisé du 9 au 14 juillet 2015, auprès de 1.075 personnes et présente une marge d’erreur de plus ou moins 3%.



    Attentat — Le ministère roumain des Affaires étrangères a fermement condamné l’attaque terroriste perpétrée lundi dans un centre culturel de la ville turque de Suruc, dans le sud-est du pays, à la frontière avec la Syrie. La Roumanie est solidaire avec la Turquie, qui est un de ses partenaires stratégiques, et soutient les efforts déployés par Ankara pour lutter contre le terrorisme, a déclaré le ministre du domaine, Bogdan Aurescu. 30 personnes ont été tuées et cent autres blessées dans l’attentat à la bombe commis, selon les enquêteurs, par une femme kamikaze membre du groupement terroriste l’Etat islamique. D’amples manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes de Turquie. A Istanbul et à Ankara, les protestataires ont scandé des slogans contre le président Recep Tayyip Erdogan, qu’ils accusent de collaborer avec le mouvement l’Etat islamique, selon un témoignage recueilli par les journalistes de Reuters. Pour disperser les manifestants, les forces de l’ordre ont utilisé canons à eau, gaz lacrymogènes et balles en caoutchouc. La Turquie, accusée d’ignorer les activités du mouvement terroriste mentionné, a pris dernièrement des mesures plus sévères contre les militants de l’Etat islamique, ce qui pourrait expliquer la commission de cet attentat, notent les agences de presse.



    Défense — Le ministre roumain de la Défense, Mircea Duşa, doit s’entretenir ce mardi sur la Base aérienne de Monte Real, au Portugal, avec son homologue José Pedro Aguiar-Branco. Mircea Duşa rencontrera aussi le personnel militaire roumain qui s’y instruit au pilotage des aéronefs F-16 Fighting Falcon. La visite du ministre roumain a comporté lundi des activités accueillies par le Commandement des Forces terrestres basé à Porto et par les centres d’excellence dans les domaines de la recherche et du développement. A l’occasion de la Journée de l’aviation roumaine, célébrée le 20 juillet, Mircea Duşa a félicité le personnel civil des compagnies aériennes et les militaires des Forces aériennes de l’armée roumaine, dont il a souligné la contribution sur les théâtres d’opérations et dans les exercices d’instruction.



    Aiguilleurs du ciel — Nouveau round de négociations ce mardi entre le syndicat des aiguilleurs du ciel et la direction de ROMATSA — l’Administration roumaine du trafic aérien. La dernière rencontre des deux parties, qui a eu pour médiateur le nouveau ministre des Transports, Iulian Matache, n’avait pas abouti à la solution de toutes les revendications des contrôleurs aériens, dont la conclusion d’une nouvelle convention collective et la baisse de l’âge de départ à la retraite. La semaine passée, les salariés de ROMATSA ont observé une grève d’avertissement de deux heures. Cette situation sans précédent pour ce secteur a perturbé plusieurs dizaines de vols.



    Canicule – La canicule s’installe de nouveau en Roumanie les 22 et 23 juillet. Une vigilance jaune entre en vigueur dans 29 départements et dans la capitale Bucarest, le thermomètre allant afficher des températures maximales entre 35 et 38°. Mercredi, des pluies fortes et des phénomènes électriques se manifesteront dans les régions montagneuses..

  • A la Une de la presse roumaine 21.07.2015

    A la Une de la presse roumaine 21.07.2015

    Sur la toile de fond du feuilleton de la controverse sur le rejet par le président roumain, Klaus Iohannis, du Code fiscal, débat qui continue de diviser les journalistes, les sujets de société se taillent la part du lion dans les pages des principaux quotidiens roumains: la perception des Roumains de la crise grecque, les conséquences de la hausse de leur pouvoir dachat mais aussi leur accès limité aux services dassainissement et à lalimentation en eau potable ou chaude.


  • 13.07.2015

    13.07.2015

    Politique — Le premier ministre roumain, Victor Ponta a été auditionné aujourd’hui par les procureurs anti-corruption qui ont également placé sous séquestre une partie de ses biens. M Ponta est poursuivi dans un dossier visant des suspicions de faux en écriture sous seing privé, de complicité d’évasion fiscale et de blanchiment d’argent, des faits qu’il aurait commis lorsqu’il était avocat et qui sont liées au dossier visant le sénateur social-démocrate Dan Sova. Dimanche, Victor Ponta a posté sur les réseaux sociaux un message annonçant sa décision de renoncer à toute fonction au sein du Parti Social Démocrate jusqu’au moment où il serait en mesure de prouver son innocence face aux accusations dont il fait l’objet. La direction du Parti social-démocrate, principal parti de la coalition gouvernementale, se réunira cette semaine pour analyser la situation créée par l’annonce du premier ministre. L’opposition de droite a demandé à Victor Ponta de démissionner aussi de sa fonction de chef de l’exécutif, pour qu’il n’entache pas l’image de la Roumanie.



    Grèce — A l’occasion de l’inauguration à Bucarest de la présidence luxembourgeoise du Conseil de l’UE, le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a salué aujourd’hui l’accord historique relatif au nouveau programme d’assistance financière à la Grèce. Le ministre roumain des Affaires Etrangères a expliqué que cette solution prouvait que l’Union possède la capacité de trouver dans des situations de crise, des solutions aux problèmes les plus compliquées. M Aurescu a rappelé que durant la crise de Grèce, les autorités de Bucarest ont espéré qu’une solution favorable à l’avenir européen d’Athènes soit trouvée.



    Espagne — Le président roumain Klaus Iohannis, qui fait une visite de deux jours en Espagne, est reçu aujourd’hui à Madrid par le Roi Felipe IV. Aujourd’hui encore, le chef de l’Etat rencontrera le premier ministre espagnol Mariano Rajoy et les représentants du milieu des affaires et de la diaspora roumaine. Selon les statistiques, plus de 900 mille Roumains habitent en Espagne où ils comptent pour la plus nombreuse communauté d’étrangers du pays. La Fédération des associations de Roumains d’Europe a récemment signalé aux autorités de Bucarest les problèmes auxquels sont confrontés les Roumains d’Espagne, parmi lesquels les conditions à remplir pour obtenir le droit de séjour et l’impossibilité de détenir la double nationalité. Demain, M Iohannis rencontrera le président du Sénat espagnol, Pio Garcia — Escudero. C’est le premier contact officiel au niveau de chef d’Etat entre le président Iohannis et le souverain espagnol Felipe IV, proclamé roi le 18 juin 2014, fait savoir l’administration présidentielle de Bucarest.



    Tennis — La joueuse roumaine de tennis Simona Halep se maintient en troisième position du classement des meilleures joueuses du circuit professionnel de tennis, WTA, rendu public aujourd’hui après la fin du tournoi de Grand Chelem de Wimbledon, qu’elle a quitté dès le premier tour. La Roumaine Alexandra Dulgheru, qui a remporté le tournoi ITF de Contrexeville, en France, a fait un bond de 14 places et se situe actuellement en 46e position, alors que Monica Niculescu, qui est allée jusqu’aux huitièmes de finale de Wimbledon a grimpé 7 places, pour se situer en 41e position. La quatrième joueuse roumaine du top 100 WTA, Andreea Mitu, occupe la 78e position mondiale. Le Roumain Horia Tecau, qui vient de remporter l’épreuve de double messieurs à Wimbledon a progressé de deux places au classement de meilleurs joueurs de double au monde, pour occuper la 5e position. Florin Mergea qui a joué la demi-finale de double messieurs à Wimbledon, aux côtés de l’indien Rohan Bopanna a également progressé de sept places pour se situer actuellement en 7e position.



    Foot — Le club de foot champion de Roumanie, Steaua Bucarest rencontrera mardi l’AS Trencin de Slovaquie, dans le deuxième tour préliminaire de la Ligue des champions. Fondé en 1992, le club AS Trencin a remporté pur la première fois le championnat et la Coupe de Slovaquie, dépassant des clubs plus titrés tels Slovan Bratislava et MSK Zilina. D’autres équipes roumaines sont également présentes dans l’autre compétition européenne, la Ligue Europa. Jeudi, Astra Giurgiu, sud, rencontre les Ecossais d’Iverness CT et le FC Botosani, dans le nord-est, rencontrera les polonais de Legia Varsovie. Le troisième club roumain de foot de la Ligue Europa ASA Tg Mures, dans le centre du pays, est automatiquement qualifié au troisième tour de la compétition.

  • A la Une de la presse roumaine 13.07.2015

    A la Une de la presse roumaine 13.07.2015

    Deux sujets occupent la Une de la presse électronique de Bucarest : la démission du premier ministre Victor Ponta de ses fonctions de président des sociaux-démocrates roumains, et la crise grecque.


  • Face à la crise, quel avenir ?

    Face à la crise, quel avenir ?

    Le “Café des francophones” reçoit pour la deuxième semaine consécutive Jean-Michel Servet qui est professeur à lInstitut de hautes études internationales et du développement et chercheur associé au Centre détudes en sciences sociales des mondes africains, américains et asiatiques. Après avoir analysé les causes de la crise, dont la Grèce n’est qu’un cas parmi d’autres, nous aborderons aujourd’hui les alternatives qui se multiplient un partout en Europe et dans le monde. Celles-ci se déploient autour de l’idée renouvelée de communs et de partage.


  • Regards roumains sur la crise grecque

    Regards roumains sur la crise grecque

    Que faisons-nous avec la Grèce, mais aussi que fait-elle, la Grèce, de nous? Ces deux questions sont là, sous nos yeux, depuis des années déjà, mais, depuis le 5 juillet, elles divisent, encore plus, les Européens. Trancher entre une ligne dure, intransigeante, disciplinée, et une approche solidaire, compréhensive, qui préserve lunité européenne par delà les impératifs économiques – voilà tout lenjeu des négociations, des discussions et des débats auxquels on assiste actuellement. Justement, la Roumanie est en train dassister à tout ce qui se passe. Elle nest pas membre de la zone euro, mais la Grèce est présente dans des secteurs-clé de son économie. Cette crise la touche-t-elle déjà et de quelle manière? Quels types de retombées sont à envisager à long terme à Bucarest et quels changements de stratégie politique peut-on attendre en Roumanie dans le sillage de tous ces tourments et réaménagements en train de sopérer au sein de lUE? Bref, comment voit-on la crise grecque depuis la ligne de touche? Nous en parlons tout de suite avec les invités de RRI Spécial, Silvia Marton, chargée de cours à la Faculté de Sciences Politiques de lUniversité de Bucarest, et Aurelian Dochia, analyste économique.


  • 08.07.2015

    08.07.2015

    Gouvernement – Le premier ministre roumain Victor Ponta a informé le président roumain Klaus Iohannis qu’à partir du jeudi 9 juillet il compte recommencer son activité de premier ministre. Victor Ponta est rentré aujourd’hui en Roumanie après l’intervention chirurgicale au genou qu’il a subie en Turquie à la mi-juin. Durant cette période, ses attributions ont été exercées par le vice-premier ministre Gabriel Oprea, qui est également ministre de l’intérieur. La direction par intérim du PSD, principal parti de la coalition gouvernementale, a été assurée par Rovana Plumb. Le 15 juin, soit le jour même de son intervention chirurgicale dans la clinique de Turquie, les procureurs de la Direction nationale anti-corruption ont demandé au premier ministre de se présenter au Parquet anti-corruption pour y être auditionné. Dix jours auparavant, les procureurs l’ont annoncé qu’il était poursuivi pour faux sous seing privé, complicité d’évasion fiscale et blanchiment d’argent. Les faits auraient été commis lorsque Victor Ponta était avocat et sont liés au dossier visant un autre social-démocrate, le sénateur Dan Sova. Alors qu’il se remettait en Turquie, Victor Ponta a déclaré qu’il se présenterait au Parquet anti-corruption juste après son retour en Roumanie.

    Exercices – Trois bâtiments de guerre roumains participent ces jours-ci à des manœuvres de combat en mer Noire. La frégate « Regele Ferdinand », le dragueur de mines « Sublocotenent Alexandru Axente » et la vedette lance-missiles « Pescarusul », participent à l’exercice Breeze 15, organisé par les Forces navales bulgares. Une trentaine de navires, 10 aéronefs et 1700 militaires de Bulgarie, Grèce, Pays-bas, Portugal, Roumanie, Etats-Unis et Turquie agissent dans les eaux territoriales de la Bulgarie, ainsi que dans les eaux internationales de la mer Noire. En même temps, 600 militaires américains et roumains participent aux exercices militaires appelés Dacian Eagle 2015, qui se déroulent à la base aérienne de Câmpia Turzii, dans le centre de la Transylvanie. Les forces aériennes roumaines y participent avec six avions Mig 21 Lancer et cinq hélicoptères IAR 330 Puma alors que les Forces aériennes américaines y ont déployé 12 avions F 15.

    Meteo – Les météorologues roumains ont émis aujourd’hui une alerte rouge à la canicule, valable aujourd’hui dans les départements de Arad et de Bihor de l’ouest du pays. Dans ces deux départements, les températures iront jusqu’à 38-39 degrés, soit près des records absolus de température de la région. Des vigilances jaune et orange sont également valables sur le reste du pays. La canicule persistera dans le nord, le centre, le sud et le sud-est du pays ou une alerte jaune est valable. Dans ces régions, les températures iront jusqu’à 35 – 38 degrés, et l’indice température-humidité dépassera le seuil critique d’inconfort thermique. La vague de chaleur persistera aussi jeudi, dans les régions méridionales et l’instabilité devrait s’accentuer progressivement à partir de l’ouest du pays. En raison des températures élevées, les trains sont obligés de rouler au ralenti, pour des raisons de sécurité du trafic.

    Foot – Le club de foot champion de Roumanie, Steaua Bucarest, et les vice-champions de ASA Târgu Mures se disputent aujourd’hui l’édition 2015 de la Super-coupe de Roumanie au foot, dans le cadre d’un match qui donne le coup d’envoi de la nouvelle saison interne. Steaua détient le plus de trophées – à savoir six – et joue la Super-Coupe pour la troisième année de suite grâce aux trois titres de champion décrochés.

    Tennis – Le double roumano-indien Florin Mergea/Rohan Bopanna s’est qualifié mardi aux demi-finales du Wimbledon après avoir battu les leaders du monde, les frères américains Bob et Mike Bryan. La victoire du double Mergea/Bopanna, tête de série numéro 9, assure à la Roumanie la présence dans la finale masculine de double, puisque les deux devront affronter le duo roumano-néerlandais Horia Tecau/Jean-Julien Rojer, tête de sérine numéro 4. Les deux ont battu Marcin Matkowski de Pologne et Nenad Zimonjic de Serbie.

    Grèce – La Grèce devrait présenter aujourd’hui une demande pour un programme de financement de deux ans et avancer à ses créanciers jusqu’à jeudi un plan de réformes permettant la relance des négociations. Le dossier grec a été évoqué ce mardi lors d’un sommet des 19 Etats de la zone euro et un sommet extraordinaire des 28 a été convoqué pour dimanche. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Junker, a déclaré que l’exécutif communautaire examinait à présent plusieurs scénarios, y compris celui de la sortie de la Grèce de la zone euro. A son tour, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a affirmé que la date butoir pour trouver une solution au dossier grec s’achève cette semaine. Tusk a admis que c’était « le moment le plus critique de toute l’histoire de la zone euro ». Le premier ministre grec, Alexis Tsipras, a déclaré aujourd’hui devant le plénum du Parlement européen, réuni à Strasbourg, que son gouvernement poursuivra les efforts de réforme. Le chef de l’exécutif d’Athènes a dit aux eurodéputés que le référendum de dimanche lui avait conféré un mandat pour trouver une solution à la crise, qui soit soutenable du point de vue social et économique.