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  •   Déficit en baisse, prévisions à la hausse

      Déficit en baisse, prévisions à la hausse

    Malgré la période difficile que traversent la Roumanie et le continent européen à l’heure actuelle, les statisticiens annoncent plusieurs raisons d’optimisme au sujet de l’évolution de l’économie roumaine. La première bonne nouvelle est que le déficit budgétaire de la Roumanie pour les huit premiers mois de l’année a diminué par rapport à la même période en 2021, passant de 3,3% à 2,4% du produit intérieur brut. Après les sept premiers mois de l’année, le déficit était même plus bas, d’environ 2% du PIB. Les recettes budgétaires ont augmenté de 20% par rapport à l’année dernière et ont atteint près de 300 milliards de lei, soit l’équivalent de 60 milliards d’euros. Les dépenses budgétaires ont atteint environ 330 milliards de lei, en hausse de 17% par rapport à l’année dernière. Selon le ministère des Finances, l’augmentation provient principalement de la hausse des dépenses avec l’assistance sociale, des budgets locaux et des dépenses avec des biens et des services. Pour cette année, la cible du déficit est de 5,8% du produit intérieur brut.

    Une autre raison d’optimisme modéré est la prévision révisée à la hausse du Fonds monétaire international concernant la croissance économique que la Roumanie enregistrera cette année. Ainsi, l’avancée de l’économie roumaine pourrait être de 4,8%, augmentant de plus de 2% par rapport à l’estimation précédente.Les nouvelles valeurs ont été rendus publiques suite à la mission d’évaluation effectuée par le Fonds l’été dernier. Selon le ministère des Finances, les représentants de l’institution ont apprécié l’importance d’appliquer des politiques macroéconomiques pour assurer la stabilité et stimuler les réformes structurelles afin de soutenir la croissance économique, et cette correction ne fait que valider les actions du gouvernement.

    La révision à la hausse des prévisions du FMI ainsi que les données statistiques sur l’évolution de l’économie roumaine durant le premier semestre et les autres signaux du marché local et international ne font qu’illustrer le fait que les mesures envisagées par le gouvernement étaient correctes du point de vue macroéconomique, a déclaré le ministre des Finances, Adrian Câciu. Il ajoute toutefois que cela ne suffit pas et que la Roumanie devrait continuer à promouvoir une série de réformes, dont celle du système d’assurances sociales. Le ministre a confirmé que les réformes contenues dans le Plan national de relance et de résilience se situaient dans les délais établis et, aux côtés des investissements publics et de la consolidation budgétaire, elles contribueront à assurer la stabilité économique du pays.

    D’autre part, il faut que l’exécutif réduise les inégalités salariales, améliore la compétitivité de l’économie, relance les exportations et lutte contre la flambée de l’inflation. Le ministre des Finances promet qu’à court terme, le gouvernement agira pour protéger les catégories vulnérables face à la crise énergétique et à la hausse des prix. Au niveau de la coalition dominée par les sociaux-démocrates et les libéraux, il y a déjà des débats concernant l’augmentation des retraites et du salaire minimum. Les analystes politiques prévoient que la décision concernant les taux de cette croissance pourrait influencer à la fois les relations entre les partis politiques et l’évolution du déficit budgétaire en fin de l’année.(Trad. Andra Juganaru)

  • La Roumanie et sa surprenante croissance économique

    La Roumanie et sa surprenante croissance économique

    L’économie de la Roumanie a progressé
    de 5,8% au premier semestre de cette année, comparée à la période similaire de
    l’année passée, a fait savoir l’Institut national de la statistique, prenant de
    court les experts. À cela s’ajoute, au deuxième trimestre, une majoration du Produit
    intérieur brut de 2,1% par rapport au premier quart de l’année en cours et de 5,3%
    comparée à la même période de 2021. Bruxelles a d’ailleurs confirmé cette bonne
    nouvelle: parmi les États membres de l’UE ayant fourni de telles données, la
    Roumanie a enregistré la deuxième plus importante progression économique au
    deuxième trimestre de 2022, par rapport au trimestre précédent. Elle est juste
    derrière les Pays-Bas et leurs 2,6%. La Suède, l’Espagne, la Hongrie et la Bulgarie
    affichent elles-aussi des évolutions positives de leurs économies respectives,
    tandis que les statistiques sont négatives en Pologne, Lettonie, Lituanie et au
    Portugal. Comparativement au deuxième quart de l’année passé, le PIB de la zone euro a augmenté de 3,9% et
    celui de l’UE a progressé de 4% entre avril et juin 2022, tous les États
    membres, qui ont communiqué des données là-dessus, ayant rapporté des
    évolutions à la hausse.

    Dans le cas de la Roumanie, Eurostat confirme la
    croissance annuelle de 5,3% au deuxième trimestre de 2022, après une
    progression annuelle de 6,4% sur les trois premiers mois de l’année. Le journal
    économique Ziarul Financiar remarque la forte croissance enregistrée au
    deuxième trimestre, malgré le pessimisme des prévisions et malgré aussi, ces
    derniers temps, le penchant des économistes pour les nouvelles surprenantes. Les
    institutions spécialisées en analyses économiques ont révisé à la hausse, ces
    derniers mois, leurs estimations de croissance visant l’économie roumaine. La
    Commission européenne, par exemple, dans ses prévisions estivales, avait
    augmenté de 2,6% à 3,9% son estimation pour l’ensemble de l’année 2022, en s’appuyant
    sur la croissance solide du premier trimestre, explique Ziarul Financiar.

    Mais
    pour les analystes, c’est la progression de 2,1% rapportée au deuxième
    trimestre qui est la grosse surprise. « Compte tenu de ce qu’il se passe
    autour de nous, ce résultat est exceptionnel », déclarait l’économiste Aurelian
    Dochia à Ziarul Financiar. « Pour nous aussi, c’est une très grande
    surprise, qui est encore plus forte pour le marché », souligne Ionuţ
    Dumitru, économiste en chef d’une importante banque privée de Roumanie. L’industrie,
    qui produit un cinquième du PIB, affiche des chiffres négatifs à la mi-année,
    le secteur des constructions bat de l’aile, l’agriculture, frappée par la
    sécheresse, aura une contribution négative au PIB, tandis que la consommation
    des ménages n’a progressé que d’un peu plus de 3%. Alors, comment expliquer ces
    chiffres, s’interroge Ziarul Financiar.

    L’économiste Laurian Lungu considère qu’il
    s’agit là de l’influence de l’indice des prix et, partiellement, des
    investissements. Selon lui, c’est la seconde partie de l’année qui pèsera
    davantage, l’économie ne s’étant pas encore contractée et, malgré les embauches,
    les hausses des salaires se situant en dessous de l’inflation, actuellement de 15%,
    ce qui aura un impact sur la consommation. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • 10/06/2022 (mise à jour)

    10/06/2022 (mise à jour)

    OTAN — Le président roumain, Klaus Iohannis, a déclaré que dans le cadre du Sommet du Format Bucarest 9 (B9), qui a eu lieu vendredi à Bucarest, les leaders participants avaient procédé à des échanges « substantiels » au sujet des récentes évolutions sécuritaires, soulignant qu’il est nécessaire que l’Alliance « soit capable de défendre chaque centimètre » de son territoire. Il a souligné que le futur concept stratégique de l’OTAN devait refléter les nouveaux paramètres de sécurité de la manière la plus appropriée et la plus réaliste, accorder la priorité à la défense collective, définir la Russie comme une menace et consolider l’Alliance sur tous les plans. M Iohannis a également parlé d’une présence renforcée de l’OTAN sur le flanc oriental, notamment à la mer Noire, « la plus exposée » aux menaces de la Russie. Le président de la Pologne, Andrzej Duda, a déclaré à son tour que les Etats participants souhaitent « une présence avancée plus forte de l’OTAN » dans la région, qui soit « une défense avancée » et à laquelle la Bulgarie, la Hongrie et la Slovaquie soient ajoutées. Nous souhaitons que les groupements tactiques soient élevés au niveau de brigade dans les pays du Flanc est, de manière à ce que le nombre des troupes envoyées soit beaucoup plus grand. Une présence militaire américaine et au niveau de l’OTAN est également souhaitée, mais aussi au niveau bilatéral, a précisé Andrzej Duda. Dans un post sur Twitter, le président des Etats-Unis, Joe Biden, a transmis aux participants que l’Amérique « s’engage à défendre le flanc oriental de l’OTAN, à renforcer la sécurité énergétique de la région et à œuvrer ensemble pour soutenir l’Ukraine ». Les chefs d’Etat de Pologne, Estonie, Lettonie, Lituanie, de Bulgarie et de Hongrie y ont été présents. Ceux de la République Tchèque et de la Slovaquie ont eu des interventions en ligne. Il en a été de même pour le secrétaire général de l’Alliance de l’Atlantique Nord, Jens Stoltenberg, qui a dû annuler sa visite en Roumanie pour des raisons médicales.



    Visite — Le président Emmanuel Macron se rendra mardi en Roumanie, pour rencontrer les troupes françaises qui y sont stationnées, puis en République de Moldova mercredi afin daffirmer son soutien à ce pays affecté par la guerre en Ukraine, a annoncé vendredi lElysée. La présidence française a précisé quune visite du chef de lEtat en Ukraine se déroulerait à une date qui na pas été encore fixée, au moment où elle sera « utile au président (Volodymyr) Zelensky ».



    FMI — Le FMI a amélioré ses prévisions pour la croissance économique de la Roumanie, tablant sur une avancée entre 3,5 et 4,5 % pour 2022 et 2023, a déclaré vendredi lors d’une conférence de presse, le chef de la mission du FMI en Roumanie, Jan Kees Martijn. L’incertitude associée à ce pronostic est très élevée, vu le risque d’une escalade de la guerre en Ukraine et celui que les livraisons de gaz depuis la Russie soient stoppées, ce qui entraînera la hausse des tarifs de l’énergie et diminuera les échanges économiques entre les partenaires européens, a encore précisé le responsable du FMI. Il constate aussi que le PIB de la Roumanie a atteint le niveau d’avant la crise de la première moitié de 2021, pour se redresser vite par la suite au premier trimestre de 2022, après la vague de Covid de l’automne dernier. Par ailleurs, selon les données provisoires publiées cette semaine par l’Institut national de la statistique, le PIB de la Roumanie a connu une croissance de 6,5 % au premier trimestre de cette année, par rapport à la même période de l’année dernière.



    OCDE — Le gouvernement de Bucarest se félicite de l’adoption de la Feuille de route pour l’adhésion de la Roumanie à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dans la cadre de la réunion ministérielle de Paris. Selon un communiqué, le document fixe les termes, les conditions et les étapes du processus d’adhésion de la Roumanie à l’organisation, et vise l’harmonisation de la législation, des politiques et des pratiques nationales sur celles de l’OCDE. Le premier ministre Nicolae Ciucă a affirmé que l’adoption de la Feuille de route pour l’adhésion était un signal encourageant et une reconnaissance du potentiel de la Roumanie de convergence avec les Etats aux économies mûres.



    Frontières — Le premier ministre roumain, Nicolae Ciucă, et son homologue de Chişinău, Natalia Gavriliţa, ont discuté, vendredi, à Bucarest, de l’optimisation du trafic à la frontière avec l’Ukraine et la République de Moldova. Selon le porte-parole du gouvernement, Dan Cărbunaru, les deux chefs de cabinets ont échangé afin de trouver des solutions aussi fonctionnelles que possible, car il y a une très grande pression à certains postes-frontières, tels celui de Galaţi (sud-est). Le ministère de la Défense envoie un bac supplémentaire à Isaccea (sud-est), alors que dans le nord, deux nouveaux postes-frontières seront ouverts.



    Pont — Deux enquêtes pénales ont été ouvertes après l’écroulement d’un pont sur la rivière Siret, dans le village de Luţca, comté de Neamţ (nord-est de la Roumanie), alors qu’il était traversé par un poids-lourd et une fourgonnette. Les deux chauffeurs ont été blessés dans cet incident. Le pont avait été rouvert au trafic en novembre dernier et c’est pourquoi les autorités veulent savoir comment il a été réhabilité et pourquoi il s’est écroulé six mois seulement après son inauguration. L’automne dernier, le président du Conseil départemental de Neamţ, Ionel Arsene (du PSD, au pouvoir), annonçait la reprise en toute sécurité du trafic routier, chose impossible, selon les informations officielles, récemment dévoilées. En fait, le ministère du Développement a affirmé que cet investissement n’était pas achevé car aucun procès-verbal de réception à la fin des travaux n’avait été signé. Les responsables de l’Inspection d’Etat dans le bâtiment ont également été déployés sur place, pour une enquête indépendante. A noter aussi qu’en avril dernier, M Arsene a été condamné à 8 ans et 4 mois de prison ferme pour des faits de corruption, mais il est toujours le chef du Conseil départemental puisque le jugement n’est pas définitif.



    Entreprises — Les compagnies roumaines contrôlées par des entités russes visées par les sanctions internationales pourront continuer leur activité sans voir leurs comptes bancaires bloqués, mais uniquement dans le cadre d’un système de supervision de l’Etat. C’est ce qu’a décidé jeudi le gouvernement roumain par décret d’urgence. Le but de cette décision est de protéger les salariés Roumains, tout en respectant le régime des sanctions européennes.



    Foot – La sélection nationale de foot de Roumanie prépare le match de samedi à Bucarest contre la Finlande dans le 3e groupe de la Ligue B de la Ligue des nations. Les deux premiers matchs – lamentables selon la presse sportive roumaine – ont été des défaites pour la Roumanie qui sest inclinée face au Monténégro et à la Bosnie. La semaine prochaine les Monténégrins sont attendus à Bucarest, alors que les deux derniers matchs de la Roumanie sont prévus en septembre contre la Finlande et à domicile contre la Bosnie.


  • 08/06/2022 (mise à jour)

    08/06/2022 (mise à jour)

    Economie — Au cours du premier trimestre de cette année, le PIB de la Roumanie a connu une croissance de 6,5 % par rapport à la même période de 2021, alors que par rapport au trimestre antérieur, il a augmenté de 5,2 %, selon les données provisoires publiées ce mercredi par l’Institut national de la statistique. Pour sa part, la Banque Mondiale tablait récemment sur une croissance économique de 2,9 % cette année, conformément à son rapport intitulé « Perspectives économiques globales ». A comparer au rapport de janvier dernier, l’institution a révisé à la baisse et d’une manière considérable ses estimations, vu qu’en début d’année elle prévoyait une avancée de 4,3 % pour l’économie roumaine. Pour 2023, la Banque Mondiale s’attend à une progression de 3,7 % du PIB roumain et de 3,9% en 2024.



    Gouvernement — Le gouvernement de Bucarest a approuvé ce mercredi le projet de loi portant ratification de l’Accord concernant l’espace aérien commun entre l’UE et ses Etats membres et l’Ukraine, signé à Kiev, en octobre 2021. « Cet accord intègrera le marché de transport d’Ukraine dans le marché unique européen, créant les prémisses du développement des relations de transport entre la Roumanie et l’Ukraine, avec des bénéfices économiques des deux côtés », a précisé le porte-parole de l’Exécutif, Dan Cărbunaru. Selon l’exposé des motifs, l’objectif, c’est de créer graduellement un espace aérien commun, régi par des normes identiques pour ce qui est de la sécurité, de la gestion du trafic aérien, de la protection de l’environnement, de la protection des consommateurs, des systèmes de réservation en ligne, sans oublier les aspects sociaux. D’autre part, le nombre des salariés travaillant dans les douanes pour le compte de l’Autorité sanitaire-vétérinaire sera majoré de 25, afin de mieux gérer leur activité aux frontières, sur toile de fond du conflit en Ukraine voisine.



    Défense — L’expertise de la Roumanie pourrait être utile dans le processus de transformation de l’armée de la République de Moldova en une institution moderne, mobile, bien équipée — a déclaré ce mercredi, à Bucarest, le ministre moldave de la Défense, Anatolie Nosatyi, dans une conférence conjointe avec son homologue roumain, Vasile Dîncu. M Nosatyi a souligné que le soutien de la Roumanie est apprécié dans le contexte où Chişinău « se confronte actuellement à une multitude de problèmes avec un impact négatif sur la stabilité régionale ». A son tour, Vasile Dîncu a déclaré que « La Roumanie exprime fermement sa disponibilité et son intérêt de développer la coopération avec l’armée nationale de la République de Moldova pour notre bénéfice mutuel et pour soutenir ses efforts. Nous avons le devoir moral de soutenir la République de Moldova dans son parcours d’intégration à l’UE. La situation sécuritaire d’Ukraine générée par l’invasion brutale et injustifiée de la Fédération de Russie nous préoccupe, parce qu’elle entraîne plusieurs crises ».



    Réfugiés — Mardi, quelque 7 500 réfugiés ukrainiens ont franchi les frontières de la Roumanie, annonce l’Inspection générale de la Police aux frontières roumaine. Depuis le déclenchement du conflit au pays voisin, près d’un million et demi d’Ukrainiens sont entrés en Roumanie, dont la plupart ont uniquement transité le pays, se dirigeant vers d’autres destinations, notamment d’Europe Occidentale.



    Football — Mardi soir, la sélection nationale de foot de la Roumanie s’est inclinée devant l’équipe de Bosnie-Herzégovine, sur le score de 1 but à 0, dans son 2e match de la Ligue B de la Ligue des Nations. C’est la 2e défaite pour les tricolores, après celle face au Monténégro. Actuellement, la Roumanie occupe la dernière place de son groupe, n’ayant pas cumulé de points. Ses prochains matchs sont prévus à domicile – d’abord contre la Finlande, le 11 juin, puis contre le Monténégro, le 14 juin.




  • La semaine du 16 au 20 mai 2022

    La semaine du 16 au 20 mai 2022

    Un pas important vers l’indépendance énergétique


    Le projet portant modification de la loi offshore a été adopté mercredi par la Chambre des Députés de Bucarest, en tant que chambre décisionnelle dans ce cas. Le nouvel acte législatif permettra lexploitation des gisements de gaz en mer Noire. C’est un nouveau pas vers l’indépendance énergétique de plus en plus évoquée dans le contexte des débats économiques engendrés par la guerre en Ukraine. Alors que le PSD, le PNL et lUDMR, au pouvoir, ont soutenu la nouvelle loi, mentionnant quelle assure la sécurité énergétique de la Roumanie, lAUR, nationaliste, dopposition, la critiquée, affirmant que les investisseurs nauront que des droits, et pas de sanctions. Toujours dans l’opposition, les parlementaires de l’USR ont voté en faveur la forme proposée par la coalition au pouvoir, bien qu’ils aient préféré que les bénéfices de l’extraction soient redirigés vers le 2e pilier des retraites, administré par les compagnies privées. De son côté, le ministre de lEnergie, Virgil Popescu, a expliqué que la nouvelle forme des dispositions légales assure la stabilité, la prévisibilité et un environnement fiscal favorable aux investisseurs. Elle protège en même temps le consommateur roumain et les intérêts nationaux dans leur ensemble. Les revenus supplémentaires provenant de lapplication de cette loi doivent être orientés vers les investissements, a-t-il encore précisé. La Loi offshore confère également à l’État roumain la primauté à l’achat du gaz extrait. Le bénéfice sera réparti entre l’État — 60 % – et les investisseurs — 40 %. Le gouvernement pourra également intervenir dans des situations de crise énergétique et réorienter la production de gaz vers la consommation intérieure.



    L’économie roumaine — sous pression


    La Roumanie a connu la plus forte croissance économique de l’UE, de 5,2 %, au cours des 3 premiers mois de cette année, par rapport au trimestre précédent. Cette bonne nouvelle est donnée par l’Eurostat et elle confirme les données de l’Institut national de la statistique. Toutefois, les prévisions pour les mois à venir ne sont pas tout aussi optimistes. En fait, la situation de léconomie roumaine devient de plus en plus préoccupante, selon les spécialistes, suite aux prévisions pessimistes de la Banque centrale de Roumanie et du rapport économique de la Commission européenne. Conformément aux prévisions de la Commission, après une forte croissance économique de 5,9 % enregistrée en 2021, le rythme de léconomie roumaine ralentira à 2,6 % dici la fin de lannée. Et ce en raison du taux élevé de linflation et de la guerre en Ukraine, principalement. Pour 2023, Bruxelles anticipe une légère hausse de léconomie, jusquà 3,6 %, parallèlement à une baisse de linflation. Les experts estiment que le chômage demeurera à 5,5 %, tandis que les prix connaîtront une forte augmentation dici la fin de lannée, avant de baisser à partir de lannée prochaine. Pour ce qui est de l’inflation, la Commission européenne a majoré considérablement ses prévisions pour cette année, de 5,3 % à 8,9 %, s’attendant à une baisse à 5 % à peine l’année prochaine. Le déficit gouvernemental et la dette gouvernementale seront eux aussi à la hausse selon la Commission. Enfin, un terme de plus en plus véhiculé en cette période est « la stagflation », soit un phénomène plus dangereux quune inflation prolongée, puisquà part linflation, on se confronte aussi à la stagnation économique. Et la Roumanie risque de traverser bientôt une telle période de stagflation, de l’avis des spécialistes.



    Nouvelles mesures pour soutenir la population


    L’augmentation des pensions de retraite et des allocations familiales, la réduction des contributions sociales, le plafonnement des factures d’énergie pour les consommateurs domestiques et les entreprises, le programme de mesures sociales intitulé « Soutien pour la Roumanie » – autant de décisions qui ont vidé les caisses de l’Etat roumain. De ce fait, les sociaux-démocrates sont désormais en alerte et proposent le retour à l’imposition progressive. Par contre, pour les libéraux, il est hors de question de renoncer au taux unique d’imposition. Le sujet est actuellement en débat au sein de la coalition au pouvoir. En attendant une décision, de nouvelles mesures du programme « Soutien pour la Roumanie » sont mises en place. Parmi elles : un décret d’urgence adopté mercredi, qui permet aux compagnies privées qui le souhaitent de majorer de 200 lei (40 euros) le salaire minimum de leurs employés. La mesure entrera en vigueur le 1er juin et cette somme sera exemptée d’impôts et du paiement des contributions sociales. Une autre initiative vise à compenser la hausse du prix des carburants pour les transporteurs routiers et de passagers. Quelque 3 000 compagnies bénéficieront d’une aide de l’Etat.



    L’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN et le renforcement du flanc est de l’Alliance


    La Roumanie a salué l’intention de la Finlande et de la Suède d’intégrer l’Alliance de l’Atlantique Nord. Le président Klaus Iohannis a déclaré qu’il soutenait ces deux pays dans leurs processus d’adhésion et s’est déclaré persuadé qu’une fois que les deux Etats deviennent membres de la famille de l’OTAN, l’Alliance deviendrait plus forte. Pour sa part, le premier ministre Nicolae Ciucă affirme que l’actuel contexte, où la Russie a transgressé toute norme du droit international et a eu recours à l’agression armée contre un Etat souverain et indépendant, tout cela a déterminé les deux pays à décider d’intégrer une alliance qui a prouvé son caractère défensif, son esprit de solidarité, l’unité, la solidité et la volonté de faire tout ce qui est possible pour défendre chaque centimètre du territoire des Etats membres. Après l’intégration des deux Etats à l’OTAN, le flanc allié le plus exposé reste celui de l’est, et notamment du sud-est. C’est justement sa consolidation qui a figuré à l’ordre du jour des pourparlers à Bucarest entre le premier ministre roumain Nicolae Ciucă et son homologue portugais Antonio Costa. Les deux ont visité un bataillon d’instruction dans le sud de la Roumanie, où s’entrainent quelque 200 militaires du Portugal, déployés cette année pour renforcer le flanc sud-est de l’OTAN. Les alliés ont également transmis un message ferme à la Russie : toute attaque contre un Etat sera considérée comme une attaque contre tous ses membres, a encore souligné le premier ministre Costa. Les ministres de la Défense roumain et portugais ont signé jeudi à Bucarest un accord bilatéral relatif à la coopération dans le domaine de la défense.



    Les cinéastes roumains participent au Festival de Cannes


    Le réalisateur roumain Cristian Mungiu revient cette année au Festival international de film de Cannes, avec le film « R.M.N », en lice pour la Palme d’Or dans la compétition officielle. Cristian Mungiu compte déjà à son palmarès un grand trophée de Cannes, datant de 2007 pour « 4 mois 3 semaines et 2 jours » et deux autres prix au même festival — celui du meilleur scénario et celui de la meilleure réalisation. Cette année encore, deux autres productions roumaines figurent à l’affiche d’autres sections de cette 75e édition du Festival de Cannes : « Metronome » d’Alexandru Belc et le court-métrage « Les Potemkines » (Potemkiniștii) réalisé par Radu Jude.

  • 10.05.2022 (mise à jour)

    10.05.2022 (mise à jour)

    Terrorisme – Le chef de la
    diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, participe mercredi à la réunion
    ministérielle de la coalition globale anti-Daesh qui aura lieu à Marrakesh, au
    Maroc. Coprésidée par Washington et Rabat, la réunion rassemble plus de 75
    représentants des pays membres de cette coalition dont notamment la plupart des
    membres de l’UE et de l’OTAN, les pays partenaires des Balkans de l’Ouest, ceux
    du Proche Orient, de l’ONU, de la Ligue des États arabes, de l’Afrique, de
    l’Asie et de l’INTERPOL. Les
    participants examineront les actions de la coalition en cette dernière année et
    les priorités censées permettre de poursuivre la lutte contre la menace
    terroriste dans le monde. Les principaux thèmes abordés seront la situation en
    Irak et en Syrie et l’évolution du phénomène terroriste en Afrique et en
    Afghanistan.

    Cyberattaque – La Roumanie adhère à la position
    de l’UE, des Etats-Unis et d’autres partenaires internationaux quant à la cyberattaque
    contre le réseau de communication par sattelite KA-SAT/VIASAT, intervenue au
    début de l’offensive russe en Ukraine, apprend-on dans un communiqué du
    Ministère roumain des Affaires Etrangères. Cette cyberattaque aurait affecté
    des dizaines de milliers de clients en Allemagne, France, Hongrie, Grèce,
    Italie ou Pologne. Bucarest condamne aussi les attaques cybenétiques contre l’Ukraine.
    Mardi, l’UE a accusé Moscou d’avoir mené une cyberattaque contre un réseau de satellites
    une heure avant l’invasion de l’Ukraine, le 24 février dernier, afin de
    préparer le terrain à son assaut. C’est la première fois que l’UE met en cause
    ouvertement le pouvoir russe pour avoir mené une cyberattaque, a précisé le
    chef de la diplomatie européenne Josep Borrell au cours d’une conférence de
    presse à Bruxelles. L’attaque a causé des perturbations
    importantes dans les communications qui ont affecté les services publics, les
    entreprises et les citoyens utilisateurs en Ukraine, et elle a également touché
    plusieurs États membres de l’UE


    Célébrations – Le 10 mai la Roumanie a marqué la Journée de
    l’indépendance nationale. Pour rappel, la guerre russo-turque éclatée en avril
    1877, a représenté l’occasion idéale pour la Roumanie de gagner son indépendance
    face à l’Empire Ottoman. Dans un message transmis à cette occasion, le
    président roumain, Klaus Iohannis, a affirmé que l’indépendance était un des
    piliers de l’Etat roumain moderne et que la célébration de ce moment était une
    bonne occasion pour remémorer les événements ayant défini l’histoire de la
    nation. Le 10 mai c’est aussi la Journée de la Royauté en Roumanie, ancienne
    date de la fête nationale jusqu’à l’arrivée des communistes au pouvoir, en 1947.
    Enfin, le 10 mai marque le début du règne de 48 ans de Carol Ier de
    Hohenzollern Sigmaringen, le premier roi de Roumanie d’une dynastie de 4
    monarques. Pour marquer ces anniversaires, le train royal a fait mardi un
    voyage symbolique à travers le pays. Cette rame avait été inaugurée par la
    famille royale de Roumanie en 1928. Le
    10 mai c’est aussi la Journée des roumains des Balkans. La loi portant création
    de cette journée a été promulguée l’année dernière par le président roumain
    Klaus Iohannis dans le but de montrer la solidarité nationale, culturelle et identitaire
    avec les minorités mégléno-roumaine et aroumaine qui vivent dans les Balkans.




    Réfugiés – Les membres
    de la Commission pour les Droits de l’homme du Sénat roumain et une délégation
    de la Rada suprême d’Ukraine, en visite en Roumanie, ont souligné mardi le
    soutien accordé par les Roumains aux réfugiés ukrainiens ayant franchi la
    frontière roumano-ukrainienne et dont le nombre approche un million de
    personnes. Un accent particulier a été mis sur la santé, l’éducation et les
    besoins des enfants, a fait savoir Anca Dragu, à la tête de la Commission pour
    les droits de l’homme, lors d’une entrevue avec les députés ukrainiens. Et elle
    de rappeler qu’à l’heure où l’on parle, plus de 4400 Ukrainiens ont demandé
    asile en Roumanie. Pour sa part, la coordinatrice de la délégation
    parlementaire ukrainienne, Liudmyla Marchenko, a remercié le peuple roumain
    pour son soutien et a exprimé l’espoir que la Roumanie contribue à la
    reconstruction de l’Ukraine voisine.


    Exercice – Le centre national d’instruction « Getica » de
    Cincu (au centre de la Roumanie) a accueilli mardi la cérémonie d’ouverture de
    l’exercice Resolute Castle 22. C’est un exercice multinational réunissant des
    démineurs des Forces terrestres roumaines et des structures du Commandement des
    Forces terrestres américaines pour l’Europe et l’Afrique et du Ministère
    britannique de la Défense, a fait savoir le ministère de la Défense de
    Bucarest. L’objectif de cet exercice est de renforcer l’interopérabilité par la
    formation continue et la mise en pratique de solutions innovatrices dans le
    domaine du déminage. Un autre exercice militaire multinational a commencé
    mardi, à Comanesti, dans le département de Bacau (est). Y participent des
    forces du Ministère roumain de la Défense appuyées par des moyens militaires de
    la Défense roumaine et de l’Otan.
















    BNR – La Banque Nationale de Roumanie a décidé mardi de majorer
    le taux d’intérêt annuel de la politique monétaire de 3% à 3,75%, à partir du
    11 mai 2022. Il s’agit d’une croissance significative de cet indicateur sur
    toile de fond de l’inflation qui a atteint en Roumanie son plus haut niveau de
    la dernière décennie. De cette manière, la Banque Centrale de Roumanie suit les
    tendances de la région, après que la Pologne, la République tchèque et la
    Hongrie ont décidé d’augmenter leur taux de référence à presque 6%. Du coup, on s’attend à ce que les banques
    commerciales procèdent à des majorations des taux d’intérêts pour s’aligner sur
    la politique de la Banque Centrale, afin de décourager les crédits et diminuer
    la consommation.














    Economie – La Banque européenne pour la reconstruction et le
    développement (BERD) a révisé à la baisse ses prévisions de croissance
    économique pour la Roumanie en 2022 et 2023, après un redressement de 5,9 % en
    2021 favorisé principalement par la consommation privée solide, a fait savoir
    un rapport publié mardi. Selon la BERD, cette année, l’économie roumaine
    devrait avancer de 2,5%, au lieu de 2,8% comme prévu en mars dernier. Pour
    l’année prochaine, l’institution table sur une croissance économique de 3 %,
    alors qu’antérieurement elle envisageait un progrès de 4%. La banque estime
    également que l’économie roumaine était affaiblie en début de cette l’année, vu
    le déclin de 0,1% du PIB au dernier trimestre de 2021.






    EUROVISION – WRS, le représentant de la Roumanie à la 66ème
    édition du Concours Eurovision de la chanson, montera 13ème sur
    scène, dans la deuxième demi-finale qui se déroule à Turin, le jeudi, 12 mai.
    Il chantera « Llámame ». Selon les règles actuelles, lors des
    demi-finales, les dix chansons ayant reçu les dix meilleurs résultats se
    qualifient pour la finale qui aura lieu le samedi, 14 mai. Parmi les meilleures
    performances de la participation roumaine à l’Eurovision, notons la troisième
    place décrochée par Luminiţa Anghel & Sistem,
    en 2005, à Kiev et par Paula Seling et Ovi à Oslo, en 2010 ou encore la
    quatrième place obtenue par Mihai Trăistariu, à Athènes, en 2006.






    Météo – Le temps se réchauffera doucement dans les prochaines
    heures. Les météorologues annoncent pour mercredi des températures allant de 17
    à 28 degrés.

  • 29/04/2022 (mise à jour)

    29/04/2022 (mise à jour)

    Visite — Le président Klaus Iohannis a reçu vendredi à Bucarest le premier ministre bulgare, Kiril Petkov, qui fait une visite de travail en Roumanie. Les discussions ont visé les moyens d’approfondir les relations bilatérales, les évolutions sécuritaires générées par l’agression militaire de la Fédération de Russie contre l’Ukraine et le soutien accordé à ce pays, la sécurité énergétique, la coordination des positions au niveau régional, européen et dans la perspective du Sommet de l’OTAN de Madrid. En matière de coopération économique, il a été souligné que la Roumanie est le deuxième partenaire commercial de la Bulgarie, parmi les Etats de l’UE. Les échanges entre les deux pays ont connu des hausses significatives ces dernières années. Antérieurement, le dignitaire bulgare a rencontré son homologue roumain, Nicolae Ciucă. Ils ont eu des discussions en tête-à-tête et ont pris part à la cérémonie de signature de l’accord relatif à l’ouverture du poste-frontière international de ferry Giurgiu-Ruse. Kiril Petkov a déclaré que l’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie à l’Espace Schengen était essentielle pour les deux pays. Il a ajouté que l’avenir européen de l’Ukraine, de la République de Moldova et de la Géorgie constituait une priorité.



    République de Moldova — Le président de la Chambre des Députés de Bucarest, Marcel Ciolacu, a annoncé une rencontre prévue entre les directions des Parlements roumain et moldave. Cette réunion devrait se réaliser à Iaşi, dans l’est, près de la frontière commune, a-t-il précisé.



    Vétérans — Plusieurs cérémonies militaires ont été organisées en Roumanie et à l’étranger à l’occasion de la Journée des vétérans de guerre. A Bucarest, le Monument aux héros de la patrie a été fleuri en présence du ministre de la Défense, Vasile Dîncu, et du chef de l’Etat major de la Défense, le général Daniel Petrescu. Le 29 avril est une journée de la reconnaissance, du sacrifice, et nous offre à tous l’occasion de célébrer les anciens combattants — a déclaré le ministre de la Défense. A son tour, le premier ministre Nicolae Ciucă a remercié les vétérans pour tout ce qu’ils ont fait pour la patrie et le peuple roumain. Il a également fait référence au conflit d’Ukraine, soulignant que personne n’imaginait que, sept décennies après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la paix de l’Europe serait de nouveau en danger.



    Economie — L’estimation de croissance économique de la Roumanie a été révisée à la baisse par la Commission nationale pour la stratégie et la prospective, dans le cadre de son bulletin périodique. L’avancée de cette année serait recalculée à 2,9 % par rapport à 4,3 % comme annoncé durant l’évaluation faite l’hiver dernier. La Commission a annoncé que la réévaluation était nécessaire dans le contexte du conflit déclenché par la Russie en Ukraine et des sanctions imposées à Moscou. Parallèlement, les spécialistes s’attendent à ce que la nouvelle vague pandémique en Chine accentue les blocages commerciaux avec un impact significatif principalement sur l’industrie automobile. Le vice-gouverneur de la Banque centrale roumaine Leonardo Badea, présent à un débat entre spécialistes, affirme que la pandémie de Covid-19 et le conflit en Ukraine ont généré de nombreux problèmes économiques et fiscaux. La leçon à apprendre est liée à la réduction de la dépendance des sources extérieures d’approvisionnement dans le cas des secteurs économiques d’importance stratégique. Conformément au FMI, le PIB de la Banque Mondiale anticipe une avancée de seulement 1,9 %.



    Attaque cybernétique — L’attaque cybernétique produite ce vendredi contre plusieurs sites appartenant à des institutions publiques et à des organisations privées de Roumanie a été revendiquée par le groupement de criminalité cybernétique Killnet, a annoncé le Directorat national de sécurité cybernétique. Selon cette institution, la série d’attaques a pris pour cibles les sites du gouvernement, du ministère de la Défense, de la Police aux frontières, de la compagnie nationale des Chemins de fer et de la banque OTP et a été justifiée par le fait que la Roumanie a soutenu l’Ukraine durant le conflit militaire contre la Russie. L’objectif des attaques a été de mettre hors service plusieurs sites en les surchargeant de données provenant de sources multiples. Selon le Directorat, ses spécialistes collaborent avec les institutions en charge de l’investigation de ces incidents de cyber sécurité et la liste des adresses IP identifiées comme impliquées dans cette attaque serait publiée prochainement. Le gouvernement de Prague a également accusé un groupement de hackers pro-russes d’avoir attaqué le 21 avril le portail de l’administration publique tchèque ainsi que 12 sites Internet appartenant à des hôpitaux et d’autres entités privées.



    Tourisme — Coup d’envoi ce week-end en Roumanie de la saison touristique estivale. Les professionnels du secteur s’attendent à ce que 30 mille touristes choisissent la côte roumaine à l’occasion du 1er mai, la Journée internationale du travail. Selon les chiffres centralisés par un tour-opérateur, une centaine d’hôtels sont prêts à accueillir des touristes, et les destinations les plus recherchées sont Mamaia et Costineşti.


  • Coup d’envoi de la saison estivale en Roumanie

    Coup d’envoi de la saison estivale en Roumanie


    Les Roumains s’apprêtent à
    fêter dimanche la Journée internationale du travail, marquée traditionnellement
    par des sorties dans la nature, des barbecues ou encore des escapades au bord
    de la mer Noire. D’ailleurs, c’est à partir du 1er mai que les
    stations touristiques du littoral roumain commencent à rouvrir leurs portes aux
    vacanciers. Du coup, pour ce weekend, une centaine d’hôtels du bord de mer
    attendent quelque 30 000 touristes qui ont déjà occupé les 80 % des places
    disponibles. Aux dires des opérateurs touristiques, les deux ans de pandémie
    ont fait que la population apprécie encore plus les sorties, ne serait-ce que
    celles en fin de semaine. Selon les données mises à la disposition par un des tour-opérateurs
    de Roumanie, les stations les plus prisées de la côte roumaine restent Mamaia
    et Costineşti, notamment en raison des boîtes de nuit et des festivals qui s’y
    déroulent. Il s’agit du Festival de musique électronique Sunwaves qui a lieu
    sur la plage, dans le nord de Mamaia, et qui attirera, le plus probablement,
    quelque 5 000 participants chaque jour et des festivals de hip-hop&trap et
    de rock de Costineşti.


    Quant aux tarifs des
    vacances au bord de la mer Noire, ils connaissent cette année une majoration de
    15 %, notamment en août, quand la demande est encore plus grande. D’ailleurs,
    c’est justement en fonction du rapport entre l’offre et la demande que les
    agences de tourisme fixent leurs tarifs.


    Par ailleurs, le ministre du
    Tourisme, Daniel Cadariu, a annoncé que les plages ont été nettoyées et
    aménagées pour bien accueillir les touristes ce weekend. Et le responsable
    roumain d’ajouter que bientôt, l’Etat offrira les tickets vacances aux
    fonctionnaires publics, mais aussi à ceux du domaine privé dont les employeurs
    ont opté pour un tel bénéfice. Ce sont les compagnies qui décident si elles souhaitent
    ou non accorder aux salariés de tels tickets. Le ministre du Tourisme, Daniel
    Cadariu :


    « Nous avons adopté en
    décembre l’ordonnance d’urgence qui a permis aux institutions de faire leurs
    budgets de sorte que la valeur de ces tickets soit prise en compte. Il est
    pourtant vrai que le nombre important d’institutions fait que la plupart
    d’entre elles ont été tenues de passer des marchés publics en début d’année.
    Une chose est sûre : selon les chiffres fournis au début de la semaine
    dernière, 97 millions de lei ont été déjà versés sur les comptes des
    bénéficiaires.
    »


    Le ministre roumain a
    également annoncé que les opérateurs économiques du milieu privé peuvent
    accorder des tickets vacances d’une valeur totale de six SMIC tout au plus,
    tandis que dans le cas des fonctionnaires publics, cette somme est plafonnée à
    1 450 lei. « De cette manière et dans le contexte actuel de crise de main
    d’œuvre, le milieu privé se voit offrir la possibilité de stimuler ses
    salariés », a encore ajouté Daniel Cadariu. (Trad. Ioana Stancescu)





  • La semaine du 18 au 21 avril 2022

    La semaine du 18 au 21 avril 2022

    Le président roumain, Klaus Iohannis, à la visioconférence avec les leaders alliés, de l’UE et de l’OTAN


    Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a participé, à l’invitation de son homologue américain, Joe Biden, à une nouvelle série de consultations avec les dirigeants alliés des institutions de l’Union européenne et de l’OTAN et des pays partenaires. Elles ont été organisées par visioconférence dans le contexte de la poursuite de l’agression militaire illégale de la Russie contre l’Ukraine. Ils ont analysé la stratégie de soutien à l’Ukraine et les mesures de réponse prises par la communauté internationale pour contrer les actions de la Russie, à savoir les nouveaux trains de sanctions. Les participants aux consultations ont réitéré leur détermination à fournir un soutien économique, humanitaire et sécuritaire à l’Ukraine. Dans son intervention, le président Klaus Iohannis a évoqué l’importance de maintenir l’unité alliée et transatlantique et a fermement condamné les crimes commis par les troupes russes contre les civils. D’autre part, le chef de l’Etat a mis en exergue l’impact considérable de la crise actuelle sur la situation sécuritaire sur le flanc est de l’Alliance, en particulier à la mer Noire. Le président de la Roumanie a parlé de la nécessité de créer rapidement le Groupement tactique de l’OTAN sur le territoire de la Roumanie. Dans le même temps, il a appelé à une action ferme et coordonnée pour éliminer la dépendance énergétique de la Russie et a également souligné que les sanctions mises en place s’étaient avérées efficaces.



    Pourparlers roumano-américains


    Le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, et le secrétaire d’État américain Antony Blinken ont discuté lundi par téléphone des conséquences de l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine et des efforts alliés pour gérer la situation créée et y répondre de manière appropriée. Bogdan Aurescu a présenté les évaluations de Bucarest relatives aux évolutions sécuritaires sur le flanc est de l’OTAN et à la mer Noire. Il a détaillé les actions complexes des autorités roumaines en faveur de l’Ukraine voisine aux niveaux politique, logistique et humanitaire. Le chef de la diplomatie à Bucarest a également souligné l’importance de mettre en œuvre rapidement les décisions du sommet extraordinaire de l’OTAN du 24 mars dernier. Il s’est référé en particulier à la création accélérée du Groupement tactique en Roumanie, comme première étape pour équilibrer et renforcer la présence de l’Alliance sur le flanc oriental à long terme. Pour sa part, le secrétaire d’État Antony Blinken a exprimé les remerciements des États-Unis pour le rôle régional assumé par Bucarest et pour le soutien apporté à Kiev et à d’autres partenaires vulnérables de la région, dont Chişinău. Le responsable américain a assuré que Washington était pleinement engagé à protéger les territoires de la Roumanie et de tous les alliés, en particulier des pays qui sont en première ligne, comme la Roumanie. Lundi également, le ministre de la Défense Vasile Dîncu et son homologue américain Lloyd Austin ont discuté au téléphone de l’évolution de la situation sécuritaire dans la région de la mer Noire. Vasile Dîncu a remercié les États-Unis pour leur engagement et leur contribution substantielle à assurer la sécurité du flanc oriental de l’OTAN. Le repositionnement du bataillon Stryker, le déploiement d’avions F-16 et F-18 pour consolider les missions renforcées de police du ciel en Roumanie ne sont que deux exemples concrets qui illustrent la solidité de la relation transatlantique.



    Le projet de la Loi offshore, qui permet l’extraction de gaz de la mer Noire – débattu par le Sénat roumain en procédure d’urgence


    Le projet de la Loi offshore, qui permet l’extraction de gaz de la mer Noire, est entré mardi à l’ordre du jour du Bureau permanent du Sénat de Bucarest. Il débattra du projet dans le cadre d’une procédure d’urgence, après avoir reçu l’approbation des institutions spécialisées. Le vote au Sénat, en tant que première chambre saisie, pourrait avoir lieu en mai. Le premier ministre Nicolae Ciucă a déclaré que la Loi offshore assurera la stabilité et la prévisibilité juridique au milieu des affaires en vue d’atteindre l’indépendance des ressources gazières de la Fédération de Russie. Le volume de gaz estimé pour les périmètres roumains de la mer Noire est de 200 milliards de mètres cubes, et la plus grande quantité se trouve dans le périmètre Neptun Deep, propriété d’OMV Petrom et d’ExxonMobil.



    Aide de 100 millions d’euros à la République de Moldova


    Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest s’est félicité de l’approbation par le Sénat, en tant que chambre décisionnelle, du projet de loi pour ratifier l’accord de mise en œuvre du programme d’assistance technique et financière accordée par la Roumanie à la République de Moldova. Il s’agit d’une aide financière non remboursable de 100 millions d’euros. L’accord a été signé par les premiers ministres roumains, Nicolae Ciucă, et Natalia Gavriliţă, à Chişinău le 11 février dernier. La Roumanie participera au renforcement de la résilience de la République de Moldova dans des secteurs essentiels pour la société : énergie, transport et infrastructure de transport, protection de l’environnement et lutte contre le changement climatique, travaux publics et d’infrastructure, santé, éducation, culture, patrimoine et recherche.



    Le FMI a révisé à la baisse ses estimations sur la croissance de l’économie roumaine en 2022


    Le Fonds monétaire international a considérablement révisé à la baisse ses estimations pour la croissance de l’économie roumaine pour l’année en cours, de 4,8 % comme prévu à l’automne à 2,2 % maintenant. Le projet de budget pour 2022 a été configuré sur une croissance économique de 4,6 %. En matière d’inflation, le FMI estime une hausse annuelle moyenne des prix de 9,3 %, soit deux fois et demie de plus que l’avancée prévue à l’automne dernier. La poussée inflationniste ralentira à 4 % l’année prochaine. À l’échelle mondiale, le FMI souligne que les perspectives de l’économie mondiale se sont considérablement détériorées par rapport aux estimations de janvier, principalement en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Cela a provoqué une crise humanitaire en Europe de l’Est et des sanctions visant à faire pression sur Moscou pour qu’il cesse les hostilités. Ainsi, maintenant, l’estimation pour la croissance économique mondiale se chiffre à 3,6 % pour 2022 et 2023.


    (Trad. : Ligia)

  • La semaine du 11 au 15 avril 2022

    La semaine du 11 au 15 avril 2022

    Le programme « Soutien pour la Roumanie »



    La coalition PSD – PNL – UDMR, au pouvoir en Roumanie, a décidé dun paquet de mesures économiques et sociales censé prévenir les effets de la crise énergétique et compenser les majorations de prix. Une partie de ces mesures ont déjà été adoptées par le Parlement de Bucarest. Le plan « Soutien pour la Roumanie » est estimé à trois milliards et demi deuros, dont plus de la moitié de fonds européens. Parmi les décisions les plus importantes figure la majoration du salaire minimum dans lagriculture et dans lindustrie alimentaire, loctroi de bons d’achat aux personnes qui touchent des revenus réduits, ainsi que lintroduction dune série de subventions et daides aux PMEs et aux fermiers. 300 millions deuros seront alloués uniquement pour compenser la majoration des prix, alors que les PME se verront allouer des aides allant jusquà 400 mille euros par entreprise, pour faire des investissements. Les entreprises de transport pourront bénéficier dune subvention de 50 bani par litre de carburant alors que les fermiers pourront bénéficier de subventions. Dautres mesures visent une hausse exonérée dimpôts du salaire minimum et la majoration de la valeur des tickets restaurant. Le paquet a trois objectifs majeurs, affirme le premier ministre Nicolae Ciucă : soutenir léconomie pour réaliser une croissance économique saine, réaliser la cohésion sociale et la solidarité entre les générations. Près de 12 millions de personnes devraient bénéficier des mesures sociales de ce programme gouvernemental, affirment les autorités. Entre temps, lInstitut national de la statistique a annoncé que le taux annuel dinflation a progressé au mois de mars à 10,15 %, un niveau record des 18 dernières années.



    Consolidation de la présence de lOTAN sur son flanc oriental



    Le conflit en Ukraine et la consolidation de la présence de lOTAN sur son flanc est ont dominé les pourparlers mardi à Bucarest entre le président roumain, Klaus Iohannis, et le premier ministre belge Alexander de Croo. Il faut un nouveau concept stratégique de lOTAN, qui puisse reconfirmer la défense collective en tant que tâche fondamentale prioritaire de lAlliance et qui mentionne explicitement la Russie en tant que principale menace à ladresse de la sécurité, affirme le chef de lEtat. Il a annoncé quà partir de ce printemps, le Groupe de combat de lOTAN serait constitué sur le territoire de la Roumanie après la fin des négociations entre alliés. Pour sa part, le premier ministre belge a affirmé que lOTAN était une alliance puissante sur laquelle la Roumanie pouvait compter. « Vos frontières sont aussi les nôtres, que nous allons défendre », a déclaré Alexander De Croo. 300 militaires belges font partie de la Force de réaction de lOTAN, activée par le Conseil de lAtlantique Nord le 25 février, juste après le début de la guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine. Ils ont rejoint en mars les 500 camarades français, déjà déployés sur la Base aérienne 57 de Mihail Kogalniceanu, dans le sud-est de la Roumanie. C’est justement cet endroit que le premier ministre belge Alexander de Croo a visité mercredi, en compagnie du président et du premier ministre roumains. Ce dernier a souligné que les alliés devaient être prêts à gérer une crise de longue durée et même une escalade de cette crise jusquaux frontières de lOTAN.



    Visite de la commissaire européenne aux Transports à Bucarest



    La commissaire européenne aux Transports, la Roumaine Adina Vălean, a participé deux jours durant à Bucarest à une conférence sur lavenir de lEurope, organisée par la Représentation de la Commission européenne en Roumanie. Elle a également parlé par visioconférence aux ministres des Transports de Roumanie, de République de Moldova et dUkraine. Le premier ministre roumain, Nicolae Ciucă, et la commissaire européenne Adina Vălean ont décidé de collaborer étroitement afin de faciliter le transport par voie ferroviaire, routière, fluviale et maritime des marchandises dUkraine et de République de Moldova, voisines de la Roumanie. Nicolae Ciucă a loué linitiative de la commissaire Vălean de constituer un groupe de travail censé identifier des solutions pour faire croître le taux dabsorption par la Roumanie des fonds européens alloués aux projets dans le secteur de linfrastructure de transport.



    La loi de lexploitation des hydrocarbures en haute mer soumise aux débats du Parlement



    Le projet de modification de la loi portant exploitation des hydrocarbures en haute mer, qui vise les réserves de gaz en mer Noire, a été soumis au Parlement. Il y sera débattu en procédure durgence, quatre ans après lélaboration de sa première variante, qui na fait que dissuader les investisseurs potentiels. La coalition gouvernementale propose désormais une variante beaucoup plus équilibrée, qui devrait produire des avantages non seulement pour lEtat, mais aussi pour les entreprises qui exploiteront ces gisements. LEtat et les entreprises de Roumanie pourront acheter prioritairement le gaz exploité, et le surplus sera exporté. 60 % du bénéfice obtenu suite à lexploitation du gaz reviendra à lEtat, et 40 % aux investisseurs. Ce qui plus est, le document prévoit aussi déliminer certains impôts complémentaires sur les revenus des entreprises du secteur. Une autre modification, cest lélimination du seuil de déduction des investissements du calcul de limpôt sur le bénéfice. Les débats sur le projet se dérouleront en urgence en raison justement de la crise énergétique et des efforts déliminer toute dépendance du gaz russe. Selon les analystes économiques, la variante proposée réussira à donner une nouvelle impulsion aux investissements, mais lexploitation des réserves dhydrocarbures en mer Noire ne pourra se réaliser que dici plusieurs années.


    (Trad.: Alex Diaconescu)


  • 11/04/2022 (mise à jour)

    11/04/2022 (mise à jour)

    Schengen — Le Groupe de l’Alliance progressiste des Socialistes et Démocrates au Parlement européen s’engage à soutenir fermement l’adhésion de la Roumanie à l’Espace Schengen. La déclaration a été faite à Bucarest par la présidente du Groupe, Iratxe García Pérez, qui a affirmé que la Roumanie satisfaisait aux critères techniques pour être incluse dans la zone de libre circulation européenne. « Il n’y a aucune excuse pour que cela ne devienne réalité le plus vite possible », a souligné Mme Pérez. La Roumanie aurait dû être admise à Schengen dès 2011, mais plusieurs Etats européens s’y sont opposés, au motif que le pays avait des problèmes de corruption et d’autres en matière de justice.



    Sanctions — Le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, a salué l’adoption du nouveau paquet de sanctions contre la Russie, soulignant l’importance d’une mise en œuvre efficace de ces dernières, et a exprimé sa disponibilité à discuter de nouvelles sanctions. Il a participé à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE, accueillie par Luxembourg. En ce qui concerne l’Ukraine, M Aurescu a exprimé son inquiétude pour les rapports de plus en plus nombreux relatifs à des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité et a souligné le soutien de la Roumanie pour les efforts de la Cour pénale internationale de les enquêter. Le chef de la diplomatie roumaine a également indiqué que l’unité et la solidarité de l’UE ainsi que la coordination avec les Etats-Unis, l’OTAN et avec d’autres partenaires demeuraient fondamentales pour contrecarrer l’impact de la guerre d’Ukraine.



    Banque Mondiale — La Banque Mondiale a révisé à la baisse ses estimations sur la croissance économique de la Roumanie cette année, de 4,3 % comme estimé en janvier à 1,9 %. Selon l’institution internationale, les risques économiques ont augmenté de manière significative, surtout à cause de l’invasion russe en Ukraine. Pour l’année prochaine, la Banque mondiale a amélioré ses estimations sur la croissance de l’économie roumaine, à 4,1 %, alors que pour 2024, le PIB devrait progresser de 4,3 %.



    Motion — La Chambre des députés de Bucarest a rejeté, lundi, la motion simple de l’Union Sauvez la Roumanie à l’encontre du ministre de l’Environnement, Tanczos Barna. Ce parti d’opposition avait affirmé que le ministre de l’UDMR du gouvernement roumain de coalition aurait été le principal coupable pour les coupes illégales de forêts, pour les destructions causées à l’environnement et pour l’incapacité de l’Etat de mettre à profit les opportunités offertes par l’économie verte, mais aussi pour le mépris avec lequel est traitée la société civile lorsqu’elle attire l’attention sur tous ces problèmes, a encore ajouté l’USR. Tanczos Barna a affirmé que les soi-disant défrichements illégaux n’étaient pas vrais, vu que personne ne peut indiquer un cas de coupe massive illégale durant son mandat.



    Transports — Les projets relatifs à la mobilité de l’avenir dans l’Union européenne contiennent trois mots clé : durabilité, performance et résilience, a déclaré lundi la commissaire européenne aux Transports, Adina Vălean, à la conférence sur l’avenir de l’Europe, tenue à Bucarest. La responsable européenne espère que dans un proche avenir, l’infrastructure roumaine opère « un saut qualitatif important ». Mardi, Adina Vălean participera à une visioconférence avec les ministres des Transports de Roumanie, de République de Moldova et d’Ukraine. Adina Vălean a déclaré vouloir parler aux responsables de Bucarest d’une meilleure absorption des fonds communautaires en matière d’infrastructure et des solutions pour le transport ferroviaire, routier, fluvial et maritime des marchandises d’Ukraine et de République de Moldova, Etats voisins de la Roumanie.



    Sénat — La sécurité énergétique de la Roumanie, des mesures dures contre la Russie, le renforcement du flanc est de l’OTAN et l’impact de la guerre d’Ukraine sur l’économie roumaine ont été les principaux sujets de discussion à la rencontre de Bucarest du président du Sénat, Florin Cîţu, avec une délégation dirigée par le leader de la minorité républicaine à la Chambre des Représentants des Etats-Unis, Kevin McGarry. Les deux parties ont mis en exergue, entre autres, que les projets pour l’énergie nucléaire constituent une priorité pour l’accroissement de la sécurité énergétique de la Roumanie et la réduction de la dépendance de la Russie en la matière. Il a également été question de l’importance d’adopter une réponse unitaire et cohérente de la communauté internationale aux actions de la Fédération de Russie contre l’Ukraine.



    Réfugiés — Plus de 85 mille personnes, dont 7 915 ressortissants ukrainiens, sont entrés dimanche en Roumanie. Selon un communiqué de la Police aux frontières, depuis le déclenchement de la crise des réfugiés suite à l’invasion russe, un peu plus de 677 mille Ukrainiens sont arrivés en Roumanie, dont la vaste majorité a seulement transité le pays vers l’ouest de l’Europe.



    Covid — Un peu plus d’un millier de nouveaux cas d’infection au SARS-CoV-2 ont été rapportés lundi en Roumanie, en hausse par rapport au jour précédent. La majorité des cas ont été enregistrés à Bucarest. Les autorités ont également annoncé trois décès des suites de la Covid-19. A présent, les hôpitaux soignent plus de 2 100 malades de Covid, dont 275 en réanimation.



    Elargissement — La République de Moldova et la Géorgie ont reçu, lundi, de la part du commissaire européen à l’Elargissement, Oliver Varhelyi, le questionnaire relatif à la demande d’adhésion à l’UE. Le document sert de base aux négociations d’adhésion, qui présupposent toutefois un processus laborieux et de longue durée. La remise du questionnaire par la Commission européenne est une étape importante du cheminement européen de la République de Moldova, et la Roumanie est à ses côtés et lui offre tout son soutien, a écrit sur Twitter le président roumain, Klaus Iohannis. Le premier ministre Nicolae Ciucă a salué l’événement, mentionnant que le gouvernement de Bucarest était prêt à fournir son appui pour formuler la réponse.


  • Perspectives économiques et ajustements sociaux

    Perspectives économiques et ajustements sociaux


    Touchée deux ans durant par la
    pandémie de Covid-19, l’économie roumaine avait des perspectives de
    redressement, surtout après la décision des autorités de Bucarest de lever,
    début mars, les restrictions sanitaires. Malheureusement, l’invasion russe de
    l’Ukraine a provoqué de nouveaux problèmes à part ceux déjà existant, tels la
    flambée des tarifs énergétiques et la majoration des prix. En visite à
    Bucarest, le commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni, a invoqué l’impact
    déjà visible sur le taux d’inflation, qui est monté en février à 6,2 % au sein
    de l’UE et à 7,9 % en Roumanie.

    Cette année, a affirmé le responsable de
    Bruxelles, la Roumanie pourrait afficher une croissance économique supérieure à
    4 %, que la guerre en Ukraine va malheureusement freiner. Or, dans le
    contexte mondial où la guerre a succédé à la pandémie, l’Europe a besoin de
    coordonner ses actions afin de lutter contre une nouvelle crise, et maintenir
    la relance économique à travers les Plans de relance et de résilience. Même si
    les plans ont été élaborés avant la guerre et qu’ils pourraient faire l’objet
    de certains ajustements dans les limites des règlements communautaires en
    vigueur, ils continuent d’être extrêmement importants, puisqu’ils représentent
    des moteurs de croissance économique dans un contexte difficile, a fait savoir
    le responsable européen.


    La Roumanie pourrait se voir
    attribuer via le PNRR une enveloppe de plus de 29 milliards d’euros. En ce
    moment, le gouvernement de Bucarest prépare un paquet de mesures censées lui
    permettre de mieux gérer les effets de la poussée inflationniste et du conflit
    en Ukraine, afin de contrecarrer la hausse des prix de l’énergie et des
    aliments, a indiqué le ministre roumain des Finances, Adrian Câciu. Et
    lui d’ajouter que l’argent européen devrait permettre à la Roumanie de financer
    la plupart de ses mesures, soit 70 à 80 % d’entre elles. Parmi elles, une
    prévoit que le pays soutienne plus de 3,5 millions de Roumains à faibles
    revenus. Ceux-ci pourraient donc se voir attribuer des tickets à utiliser dans
    les magasins alimentaires.

    Le PSD propose des coupons alimentaires de 50 euros
    à offrir tous les deux mois aux familles avec enfants, aux personnes
    handicapées ou aux retraités démunis pour l’achat de denrées alimentaires. Des
    coupons de 30 euros pourraient être également donnés aux élèves issus des
    familles pauvres pour leur permettre de s’acheter des fournitures scolaires,
    des vêtements ou des aliments. Le PNL, lui, soutient l’idée de l’aide pour des
    aliments de base et a même proposé de doubler la valeur de certains coupons. (Trad. Ioana Stancescu)





  • 28/03/2022 – mise à jour

    28/03/2022 – mise à jour

    Réunion régionale de l’OTAN à Sofia — La guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine affecte gravement le climat de sécurité en mer Noire et dans les régions du sud-est de l’Europe, a déclaré lundi, à Sofia, le premier ministre roumain, Nicolae Ciucă, à l’issue d’une réunion des chefs des gouvernements des Etats de l’OTAN d’Europe du sud-est. L’Europe traverse aujourd’hui les temps les plus compliqués depuis la Seconde Guerre mondiale et nous avons besoin d’une défense plus forte et d’une dissuasion plus efficace – a ajouté Nicolae Ciucă. En marge de la réunion, le chef du cabinet de Bucarest a discuté avec son homologue bulgare, Kiril Petkov, de la situation de l’inter connecteur Bulgarie — Grèce. Un autre sujet abordé a été l’infrastructure routière et ferroviaire ; dans ce contexte, la partie bulgare a proposé la construction de cinq ponts sur le Danube. A Sofia, les chefs des gouvernements ont discuté de la coopération pour assurer la sécurité de leurs pays, compte tenu des dernières décisions de l’Alliance. La réduction de la dépendance du gaz russe et l’identification de solutions pour que cette zone se connecte aux gazoducs venant d’Europe occidentale, notamment par la Grèce, a également été un thème important à l’agenda.



    Economie — Il n’y a aucun risque à la sécurité alimentaire et à l’approvisionnement en Europe, mais il y a de l’inflation, a déclaré le commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni, à l’issue d’une rencontre à Bucarest avec le ministre des Finances, Adrian Câciu. La Roumanie pourrait enregistrer une croissance économique forte, d’environ 4 % cette année, mais l’impact de la guerre affectera cette croissance, a ajouté Paolo Gentiloni. Il a expliqué que l’inflation avait grimpé à 6,2 % dans l’UE et à 7,9 % en février en Roumanie, et que les perspectives sont à la hausse. Les discussions entre les deux responsables ont visé les mesures économiques à entreprendre, vu les chocs sur les chaines d’approvisionnement. Ils ont également évoqué la situation que les Etats européens doivent gérer suite au conflit en Ukraine et les mesures de réponse pour gérer l’afflux de réfugiés. Lundi, Paolo Gentiloni a été reçu par le président Klaus Iohannis. L’agenda des discussions a visé notamment la situation engendrée par l’agression de la Russie contre l’Ukraine. Il a été question aussi de l’impact économique au niveau de l’UE et des Etats membres, et des défis engendrés par la gestion des flux de réfugiés et la situation en République de Moldova. Le commissaire européen à l’Economie est lundi et mardi à Bucarest pour des rencontres avec plusieurs responsables roumains.



    Washington — Le président du Sénat roumain et du Parti national libéral, Florin Cîţu, a réaffirmé dans les pourparlers avec les responsables de Washington le besoin de consolider le flanc est de l’OTAN, y compris par le renforcement de la présence militaire américaine. 25 ans après le lancement du Partenariat stratégique roumano-américain, Florin Cîţu a réaffirmé l’engagement de la Roumanie de majorer le budget de la défense à 2,5 % du PIB et d’intensifier la coopération militaire avec les Etats-Unis. Sur Facebook, Florin Cîţu a ajouté qu’un autre thème a été l’importance d’assurer la sécurité énergétique européenne et le rôle de la Roumanie dans ce processus. Le président du Sénat a rencontré aussi des représentants de la communauté roumaine des Etats-Unis, qu’il a appelés à contribuer à la consolidation du partenariat stratégique.



    Enseignement — Le ministre de l’Education nationale, Sorin Cîmpeanu, a annoncé que le nombre des élèves ukrainiens qui étudient dans les écoles roumaines selon un programme roumain est de 1 140 sur un total de près de 34 000 enfants arrivés en Roumanie suite à l’invasion russe de l’Ukraine. Le ministre roumain a précisé que la deuxième catégorie, la plus nombreuse, est celle qui souhaite continuer à étudier selon un programme ukrainien.



    Covid en Roumanie — 1 951 nouveaux cas de Covid-19 ont été confirmés en 24 heures en Roumanie, on annoncé ce lundi les autorités de Bucarest. Le plus grand nombre d’infections, plus de 650, a été enregistré à Bucarest. Des taux d’infection plus importants sont enregistrés dans les départements de Cluj, Timis et Ilfov. Plus de 2 800 malades infectés au coronavirus sont actuellement hospitalisés, dont 400 sont soignés en réanimation. Huit décès ont également été rapportés, dont deux datent d’avant cette période. L’institut national de santé publique a annoncé que la semaine dernière 13 600 personnes s’étaient fait vacciner, dont 1 900 avec la première dose. Selon l’institution roumaine, depuis le début de la campagne de vaccination, le 27 décembre 2020, plus de 16,7 millions de doses de vaccin anti-Covid ont été utilisées en Roumanie.



    Ukraine / Russie — Le président Volodymyr Zelensky affirme que l’Ukraine est prête à discuter avec la Russie de l’adoption d’un statut de neutralité comme partie d’un accord de paix. Une nouvelle série de négociations doit commencer mardi à Istanbul. Une rencontre entre les présidents Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky pour discuter de la guerre d’Ukraine serait « contreproductive maintenant », a déclaré à son tour le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. D’autre part, les pertes enregistrées par l’Ukraine en raison de la guerre déclenchée par Moscou s’élèvent à plus de 564 milliards de dollars, a déclaré la ministre de l’Economie, Ioulia Sviridenko, citée par Reuters. Sur le terrain, les forces russes se regroupent, mais n’arrivent pas à avancer du tout, nulle part en Ukraine. Plusieurs unités de l’armée russe ont retourné au Belarus, sur la toile de fond des pertes essuyées, de plus en plus lourdes. La situation reste dramatique à Marioupol, ville-port à la mer d’Azov, où ont lieu les batailles les plus sanglantes depuis le début de la guerre. La Croix-Rouge a fait savoir qu’elle ne pouvait pas transporter d’aides dans la ville assiégée par les troupes russes, demandant à l’Ukraine et à la Russie d’assurer un corridor humanitaire. Selon les autorités locales, environ 160 000 civils sont encore bloqués dans la ville sans eau, sans nourriture, sans médicaments ni électricité. Pour sa part, la Russie continue de nier que ses attaques aient visé des civils et accuse l’Ukraine pour l’échec répété de convenir sur des corridors sûrs pour évacuer les habitants.

  • Economie

    Economie

    Il n’y a aucun risque à la sécurité alimentaire et à l’approvisionnement en Europe, mais il y a de l’inflation, a déclaré le commissaire européen de l’Economie, Paolo Gentiloni, à l’issue d’une rencontre à Bucarest avec le ministre des Finances, Adrian Câciu. La Roumanie pourrait enregistrer une croissance économique forte, d’environ 4 % cette année, mais l’impact de la guerre affectera cette croissance, a ajouté Paolo Gentiloni. Il a expliqué que l’inflation avait grimpé à 6,2 % dans l’UE et à 7,9 % en février en Roumanie, et que les perspectives sont à la hausse. Les discussions entre les deux responsables ont visé les mesures économiques à entreprendre, vu les chocs sur les chaines d’approvisionnement. Ils ont également évoqué la situation que les Etats européens doivent gérer suite au conflit en Ukraine et les mesures de réponse pour gérer l’afflux de réfugiés. Paolo Gentiloni est lundi et mardi à Bucarest pour des rencontres avec le président Klaus Iohannis et le premier ministre Nicolae Ciucă ainsi qu’avec d’autres responsables roumains. La visite est ciblée sur les perspectives économiques et sur la situation en Roumanie, un mois après le début de la guerre en Ukraine.

  • Nouvelles estimations sur l’inflation

    Nouvelles estimations sur l’inflation

    La radiographie de cette période révèle une Roumanie dans laquelle l’inflation, qui sévit, d’ailleurs, dans le monde entier, diminue de plus en plus les revenus des Roumains. Jour après jour, on peut acheter de moins en moins de produits avec le même montant, et les estimations des spécialistes parlent d’une période économique encore plus difficile à l’avenir. Comment l’inflation en Roumanie se positionne-t-elle dans le contexte mondial ? Elle a augmenté en février dernier pour se chiffrer à 8,5 %. C’est une hausse relativement faible par rapport au mois précédent, et nettement inférieure à celle des autres pays de la région. Les Etats baltes, bien qu’ils soient dans la zone euro, ont une inflation entre 11 % et 14 %, alors que la Pologne, la Bulgarie et la République tchèque ont dépassé les 9 %. La Roumanie se situe, aux côtés de la Hongrie et de la Belgique, au milieu du classement des Etats communautaires. Et ce alors que l’année dernière, la Roumanie enregistrait l’inflation la plus élevée de l’UE, a récemment affirmé le porte-parole de la Banque nationale de Roumanie, Dan Suciu, dans un article publié sur le blog OpiniiBNR.ro. Le pronostic de la Banque centrale de Bucarest est que le taux d’inflation dépassera, toutefois, l’estimation antérieure — qui était déjà élevée, de 11 % au milieu de l’année. Les causes ont trait à l’augmentation des prix des carburants, de l’énergie et des céréales, un coût que nous payons à la suite de la guerre en Ukraine, a expliqué Cristian Popa, membre du Conseil d’administration de la BNR :



    « D’une part, nous voyons dans l’espace public que des mesures de compensation et de plafonnement des prix de l’énergie sont annoncées, et les tarifs de l’énergie ont un impact majeur sur le taux de l’inflation. Prolonger les mesures de compensation et de plafonnement réduirait les prévisions en matière d’inflation, mais le conflit en Ukraine s’est également fait jour après la publication des prévisions. Il entraîne des prix plus élevés du pétrole et du gaz, et des problèmes potentiels dans les flux de production. Et ce qui est très important pour l’inflation sous-jacente, c’est que nous constatons une hausse des prix des céréales. À ce stade, nous devons refaire nos calculs. Nous assistons plutôt à un léger ralentissement de l’activité économique, mais le taux de croissance reste positif, et une certaine pression à la hausse peut être constatée si nous examinons le taux de l’inflation. »



    La Banque centrale lutte contre l’inflation, mais aussi contre l’agitation, contre la panique en cette période pleine d’incertitudes, explique Cristian Popa. Il ajoute que la Banque contrôle la situation, qui n’est pas simple. En ce qui concerne les taux d’intérêt, le représentant de la Banque nationale de Roumanie souligne qu’à l’heure actuelle, le taux directeur est au niveau d’avant la pandémie. On s’attend toutefois à ce que la Banque centrale relève à nouveau son taux directeur pour tenter de maintenir les choses sous contrôle. D’autre part, la croissance économique de la Roumanie estimée pour cette année se situe entre 2 % et 2,5 %, contre 4 %, avant le début du conflit en Ukraine.


    (Trad. : Ligia)