Visite — Le Premier ministre roumain Dacian Cioloş fera jeudi, le 25 août, une visite officielle en République de Moldova voisine, apprend-on par le Bureau de presse du gouvernement de Bucarest. Elle a lieu après qu’en début du mois, l’exécutif eut approuvé la délivrance, le 24 août, de la première tranche de 60 millions d’euros de l’assistance financière remboursable de 150 millions d’euros destiné à la République de Moldova. La délivrance de ce montant est soumise à toute une série d’obligations de la part des autorités de Chişinău, dont l’établissement de la feuille de route pour un accord avec le FMI, la réforme de la Justice et la lutte contre la corruption. Créée sur une partie des territoires roumains de l’est annexés par l’URSS, suite à un ultimatum, la République de Moldova a proclamé son indépendance voici un quart de siècle, le 27 août 1991, après l’échec du putsch néo-bolchevik de Moscou.
Royauté — Les obsèques de la reine Anne ont mis ensemble, sous le signe de la Couronne, la Roumanie et la République de Moldova, l’Eglise orthodoxe et catholique, les cœurs et les espérances des Roumains du monde entier, affirme la princesse héritière Margarita, gardienne de la Couronne, dans un message de remerciement. La princesse souligne que la reine Anne a été un exemple de dévouement à l’égard du roi et de la nation, et que l’amour, le respect et l’admiration que les Roumains lui ont voué lors de son décès donnent beaucoup d’espoir pour l’avenir. Les funérailles de la reine Anne ont eu lieu samedi dernier, à la nouvelle cathédrale, nécropole des rois de Roumanie, érigée près du monastère de Curtea de Argeş (sud). Elle était décédée le 1er août dernier dans un hôpital de Suisse, à 92 ans. Gravement malade, le roi Michel n’a pas pu assister aux obsèques.
Diaspora — Les représentants des communautés historiques de Roumains vivant autour des frontières du pays et dans la diaspora, participants à l’Université d’été d’Izvorul Mureşului (centre), ont demandé, par une résolution, la création d’un ministère des Roumains de la diaspora, que l’obtention de la nationalité roumaine soit facilitée et la création de nouveaux instituts culturels. Les Roumains vivant à l’étranger demandent aussi un accroissement du nombre de députés et sénateurs censés représenter le nombre de citoyens roumains de la diaspora et moldaves de manière proportionnelle. La résolution sera envoyée à la présidence, au Parlement, au gouvernement et aux partis politiques.
Transports — Les transporteurs routiers roumains annoncent qu’ils déclenchent une grève à la japonaise et qu’ils rouleront chaque jour, pendant une heure, à 30 km/h, où qu’ils se trouvent en Roumanie, jusqu’à ce que les primes d’assurance responsabilité civile ne soient réduites à 4.907 lei (soit 1100 euros) par an. Les associations patronales de ce secteur organiseront le 15 septembre une grande protestation au niveau national. La majorité des opérateurs de transport sont amenés à faire faillire, après que les primes d’assurance pour le transport commercial de marchandises et de personnes aient connu une augmentation de plus de 300% par rapport à l’année précédente et de plus de 500% par rapport à l’année 2014, font valoir les transporteurs routiers roumains.
Dacia — La première voiture roumaine, Dacia 1100, sortait des portes de l’usine de Mioveni (sud) voici 48 ans jour pour jour. Cet exemplaire, devenu objet de musée et appartenant à l’Automobile club roumain, était une copie de la Renault 8 et avait été créée suivant un accord entre les autorités communistes de l’époque et le producteur français. La Dacia 1300, licence R12, a suivi, puis sa variante améliorée, la 1310, quasiment le seul modèle qui roulait sur les routes roumaines avant 1989. Renault a racheté, en 1999, 51% du capital de Dacia et a relancé l’usine de Mioveni, grâce aux modèles Logan et Duster, qui circulent de nos jours dans le monde entier.
JO — Les coureurs de marathon Marius Ionescu et Nicolae Soare et le lutteur Albert Saritov défendront les couleurs de la Roumanie, dimanche, dernier jour des JO de Rio. Après 14 jours, la Roumanie est 45e au classement par médailles aux JO de Rio. La compétition est dominée par les Etats Unis, avec 105 médailles, suivis par le Royaume Uni, la Chine et l’Allemagne. La délégation roumaine a rassemblé, jusqu’ici, 4 médailles : une d’or pour les épéistes roumaines, une d’argent gagnée par la paire Florin Mergea/Horia Tecău en tennis double messieurs, et deux de bronze, appartenant à l’haltérophile Gabriel Sîncrăian et à l’équipage féminin d’aviron 8 avec barreuse. Les résultats aux JO ont déterminé le président du Comité olympique et sportif roumain, Alin Petrache, à annoncer déjà sa démission. Le bilan décevant au Brésil est doublé par le scandale de corruption en Roumanie, où la police fait une enquête à la société ayant livré l’équipement du lot olympique roumain. Les sportifs se sont plaints de ce que l’équipement se soit déchiré après quelques jours seulement, et de ce que sa couleur ait déteint sur la peau. La presse affirme que la société Pax Creative, qui a livré l’équipement officiel pour Rio 2016, a été fondée par l’ancien président du Comité olympique et sportif roumain, Octavian Morariu, actuellement membre du Comité olympique international, et par le secrétaire général en exercice, Ioan Dobrescu.
