Tag: Danube

  • 05.11.2018

    05.11.2018

    Justice – La Haute Cour de Cassation et de Justice de Roumanie a reporté au 3 décembre le jugement en appel du leader social-démocrate Liviu Dragne dans le dossier d’emplois fictifs. Dans lequel il a été condamné en première instance à 3 ans et 6 mois de prison ferme pour incitation à l’abus de fonctions. Dans cette affaire, deux membres du PSD ont été embauchées fictivement par la Direction Générale d’Assistance Sociale et de Protection de l’Enfance de Teleorman (sud), à l’époque où Dragnea était président du Conseil départemental. En réalité, elles auraient exercé leur activité exclusivement au siège de l’organisation départementale du PSD, dirigée par Liviu Dragnea. Ce lundi encore, la Haute Cour de Cassation et de Justice examine l’appel d’un jugement dans un dossier où l’ancien juge à la Cour Constitutionnelle, Toni Grebla, a été acquitté en première instance. Il était accusé de trafic d’influence dans une affaire datant des années 2010-2015, à l’époque où il était sénateur et ensuite juge à la Cour Constitutionnelle. Selon les procureurs, M. Grebla aurait touché des gains illicites de la part d’un homme d’affaires. En contrepartie, il s’est engagé à intervenir auprès des fonctionnaires pour les convaincre de signer des documents censés permettre à l’homme d’affaires respectif de décrocher certains contrats.

    Réunion – Le Comité exécutif national du Parti social-démocrate, principale composante de la coalition gouvernementale en place à Bucarest, se réunit ce lundi dans le but déclaré d’effectuer des nominations à la direction de l’Autorité de suivi financier et du Conseil national de l’audiovisuel. Les détails du remaniement gouvernemental annoncé par la première ministre Viorica Dancila ne figurent pas à l’agenda des pourparlers d’aujourd’hui. Selon les spéculations des journalistes, il est possible que le comité propose aussi des sanctions contre des leaders sociaux- démocrates qui ont eu une position critique envers la direction du parti. Sur la liste des membres menacés d’exclusion figurent l’actuelle édile de la capitale Gabriela Firea, ou encore l’ancien ministre de la Défense, Adrian Tutuianu. Tandis que les proches de Liviu Dragnea critiquent les attaques répétées à l’adresse de leur leader, ses détracteurs affirment que les exclusions risquent de provoquer des démissions en masse, et donc de porter préjudice à la majorité parlementaire.


    Visite – En visite officielle à Oman, la première ministre roumaine Viorica Dăncilă a eu une entrevue avec son Altesse royale, Saïd Fahd ben Mahmoud al Saïd, vice premier ministre du Conseil des ministres. Les pourparlers ont porté sur les opportunités concrètes de collaboration dans des domaines tels que l’agriculture, le tourisme, l’infrastructure, la santé et l’éducation. L’occasion pour Viorica Dancila d’encourager les investissements en Roumanie/ Selon elle, le pays bénéficie d’un milieu d’affaires attractif, surtout après les modifications de la législation sur le partenariat public- privé. C’est la première rencontre au sommet des gouvernements de ces deux pays depuis l’établissement des relations diplomatiques bilatérales le 1er mai 1974. Mme Dăncilă participera à l’ouverture officielle de l’ambassade de Roumanie au Sultanat d’Oman et inaugurera le consulat honoraire. Après Oman, la prochaine étape de la tournée de Viorica Dăncilă dans la région est le Qatar, où elle s’entretiendra avec son Altesse royale, Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, et avec son homologue de Doha, Abdullah Bin Nasser Bin Khalifa Al-Thani.


    Réunions – Le ministre roumain des Finances publiques, Eugen Teodorovici, s’est rendu à Bruxelles afin de participer aux réunions du Conseil ECOFIN (Affaires économiques et financières de l’UE) et de l’EUROGROUP (la réunion mensuelle et informelle des ministres des Finances des États membres de la zone euro). A l’agenda ECOFIN figurent des thèmes tels que l’imposition des services numériques, le rapport annuel de la Cour des comptes européenne visant le budget européen pour l’exercice financier 2017, les conclusions sur les statistiques européennes et sur le changement climatique. Le ministre Teodorovici participera à la conférence Le marché unique, un facteur déterminant des investissements en Europe organisée par la CE en partenariat avec le Centre européen pour les stratégies politiques, et aura des entrevues avec des officiels du PE. Les discussions porteront notamment sur les priorités de la future présidence roumaine à la tête de l’UE et sur le futur cadre financier multiannuel de l’Union.



    Danube – Bucarest accueille à parti de ce lundi, deux jours durant, le Forum national qui marque le début officiel du mandat de la Roumanie à la tête de la Stratégie européenne pour la région du Danube. Le mandat prendra fin le 31 octobre 2019. Rappelons-le, la Stratégie réunit 14 pays qui ont quatre grands objectifs communs : l’interconnexion, la protection de l’environnement, la croissance de la prospérité et le renforcement de la région du Danube.



    Handball – L’équipe de handball féminin CSM Bucarest, championne en titre de Roumanie, a perdu dimanche à domicile face à l’équipe norvégienne Vipers Kristiansand. Le match compte pour la 4e étape du groupe D de la Ligue des champions. Parallèlement, les Hongroises du FTC Rail Cargo ont disposé des Allemandes de SG BBM Bietigheim lors du deuxième match au sein du même groupe. A l’heure où l’on parle, c’est la Hongrie qui domine le groupe, suivie par la Roumanie, la Norvège et enfin l’Allemagne. Les trois premières classées se verront qualifier pour l’étape suivante. Le prochain match de l’équipe roumaine se jouera le 11 novembre contre la Hongrie.

    Météo – En Roumanie, il continue à faire doux, avec des températures au dessus des moyennes saisonnières. Le ciel est variable et le vent souffle légèrement sur le sud-ouest et à la montagne. Les températures maximales vont de 14 à 26. 11 degrés à midi, à Bucarest et du brouillard.

  • 31.10.2018 (mise à jour)

    31.10.2018 (mise à jour)

    Varna – La première ministre roumaine, Mme. Viorica Dăncilă, a confirmé sa présence vendredi prochain, à Varna, en Bulgarie, à un nouveau sommet Roumanie – Bulgarie- Grèce- Serbie. Invité en marge du sommet, le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, sera présent au déjeuner de travail des quatre premiers ministres. Selon Viorica Dancila, cette réunion sera l’occasion de poursuivre les discussions au sujet de l’interconnexion régionale avec un accent particulier sur le domaine du transport, de l’énergie et des communications. Par ailleurs, Mme Dancila a transmis mercredi au ministre albanais de la Défense, Olta Xhacka, son appréciation à l’égard de la coopération bilatérale au sein des missions de l’OTAN et de l’UE. Olta Xhacka a visité la Roumanie les 30 et 31 octobre. L’occasion pour la première ministre roumaine de se déclarer satisfaite du rythme croissant des entrevues bilatérales dont la prochaine aura lieu les 8 et 9 novembre, à Tirana. Il s’agit de la réunion du Comité mixte intergouvernemental roumano- albanais de collaboration économique, scientifique et technique.


    MAE – Un citoyen roumain a été évacué mercredi, en toute sécurité, de la République du Yémen vers la Roumanie, à travers le Royaume Hachémite de Jordanie, a annoncé mercredi, le Ministère des Affaires Etrangères de Bucarest. Le Ministère a lancé sur son site un avertissement destiné aux voyageurs souhaitant se rendre au Yémen indiquant un niveau d’alerte maximal. Les autorités de Bucarest ont demandé une fois de plus aux Roumains présents dans les zones de conflit de se faire enregistrer auprès des missions roumaines en place au Yemen afin de pouvoir bénéficier de protection consulaire. Les Roumains se trouvant dans des zones de conflit ont à leur disposition l’application « Voyager en toute sécurité » qu’ils peuvent télécharger gratuitement sur le site du Ministère roumain des Affaires Etrangères.

    Condamnation – Le ministère roumain des Affaires étrangères a condamné fermement l’attaque armée qui a eu lieu samedi, le 27 octobre dernier, à une synagogue de Pittsburgh, aux Etats Unis, soldée par de nombreuses victimes, lit-on dans un communiqué. Le ministère des Affaires étrangères condamne fermement tout geste à caractère antisémite et soutient les efforts de la communauté internationale de prévenir, combattre et sanctionner les manifestations de discrimination raciale, de xénophobie et d’intolérance, est-il souligné dans le communiqué. La Fédération de la communauté juive de Roumanie a pour sa part affirmé que les Juifs de Roumanie partagent la douleur des Juifs des Etats-Unis. Le crime de Pittsburgh a produit de la révolte et de la douleur au sein de toutes les communautés juives du monde, y compris en Roumanie. Onze personnes ont été tuées et six autres – blessées samedi, lorsqu’un homme a ouvert le feu sur les fidèles qui se trouvaient dans une synagogue de Pittsburgh. L’auteur de l’attaque sera poursuivi au pénal, entre autres, pour crime antisémite, et risque la peine capitale. C’est l’attaque antisémite la plus violente perpétrée aux Etats Unis ces dernières décennies.

    INDAGRA – L’édition 2018 du Salon de l’agriculture, de l’élevage et de l’industrie alimentaire et de jardinage et de produits d’équipement, INDAGRA a ouvert ses portes mercredi, à Bucarest. Y participent plus de 550 compagnies de 25 pays dont 380 de Roumanie. 15 ans après la disparition de la production de tracteurs en Roumanie, les organisateurs de la foire annoncent que le premier tracteur agricole à 100% roumain sera présenté officiellement à INDAGRA. La foire, la plus importante du domaine agricole, fermera ses portes dimanche.

    Danube– La Roumanie assume à partir du 1 novembre et jusqu’au 31 octobre 2019 la présidence tournante de la Stratégie européenne pour la région du Danube. Cette stratégie se propose principalement d’œuvrer à l’interconnexion entre les pays de la région du Danube qui se voit structurée en 11 aires prioritaires. Pendant son mandat d’un an à la tête de cette Stratégie, la Roumanie se donne pour principaux objectifs d’encourager l’interconnexion et la mobilité dans la région du Danube à travers la promotion des transports, du tourisme, de la numérisation et des contacts interhumains.

    Radio Roumanie – Radio Roumanie marque, au 1er novembre, 90 années depuis sa première émission. La série de manifestations consacrées à cet événement se poursuit jeudi avec un concert extraordinaire de l’Orchestre national de la Radio aux côtés de la Chorale académique et de la Chorale d’enfants de la Radio, sous la baguette de Cristian Mandeal. Et c’est toujours jeudi que la chaîne publique diffusera le premier épisode de la série de théâtre radiophonique « Quelque part en 28 », retraçant la naissance du théâtre radiophonique roumain.

    Météo – Une légère baisse des températures est signalée pour les 24 prochaines heures. Pourtant, le thermomètre continuera à afficher des valeurs dépassant la moyenne saisonnière. Les températures maximales prévues pour la journée de jeudi iront de 16 à 26 degrés.

  • La ville de Sulina

    La ville de Sulina

    Sérigeant à lendroit même où lun des bras du Danube, le bras Sulina justement, rencontre la mer Noire, la ville portuaire de Sulina nest joignable que par voie deau. Que ce soit au moyen des chaloupes rapides ou du ferry, le voyage vers Sulina est un plaisir à part entière, pour les amoureux de la nature en particulier. Ilinca Mihăilă, bibliothécaire à la bibliothèque Jean Bart de Sulina, ainsi appelée daprès lenfant chéri du pays, Eugen Botez, qui avait pris Jean Bart pour pseudonyme littéraire, nous convie à la suivre à travers la ville: « Jadore tout dans cette ville. La générosité de la nature qui la submerge, coincée entre la mer, le Danube et son delta. Position imprenable. A partir dici, lon peut se réfugier dans la nature sauvage, en passant par les canaux qui entourent la ville et qui nous portent au cœur du delta, dans les forêts vierges de Letea ou vers les villages de pêcheurs de Caraorman et de Periprava. Ce dernier fut bâti près des ruines de la cité portuaire de Licostomo, élevée par les Génois au Moyen Age. Parce que, à part la nature, il y a la culture, évidemment. Déjà que cest ici, à Sulina, qua été esquissé le premier embryon de lUnion européenne. Il y avait une mini-Europe, un Europolis, formé des consulats des Etats membres de cette Commission du Danube, et puis lon croisait les agents et les représentants des maisons de commerce, des transporteurs qui profitaient du développement dun commerce florissant et du régime de ville franche de ce port. Aujourdhui, Sulina dévoile à qui sait regarder ses trésors historiques, ses traditions soigneusement conservées, les réminiscences de ses jours de gloire ».



    Et, en effet, Sulina respire encore le parfum de son riche passé cosmopolite, des 26 ethnies différentes, chacune avec ses églises et ses écoles propres. Mais Sulina, ne loublions pas, se trouve en bord de mer. Lon peut se dorer, nager, pêcher, observer les oiseaux et admirer la faune et la flore locale. Au départ de Sulina, les promenades en chaloupe ou en barque nous feront découvrir le delta, ses lacs et ses canaux, ses forêts vierges et ses marais. Et dans la ville même, ne pas hésiter à faire un tour au musée du Vieux phare, le cimetière, le vieux centre-ville ou encore son château deau.



    Erigé entre 1869 et 1870, perché à plus de 17 mètres, le Vieux phare domine les environs, et aujourdhui il abrite un musée. Lexposition permanente retrace lévolution de la ville, sattardant sur lépoque où la Commission européenne du Danube faisait son renom. Deux personnalités emblématiques sont par ailleurs mises à lhonneur : lécrivain Eugeniu Botez (mieux connu sous son pseudo littéraire Jean Bart) et le chef dorchestre George Georgescu. La pièce du rez-de-chaussée est dédiée à la Commission européenne du Danube, créée suite au Traité de Paris du 30 mars 1856, Commission qui allait administrer le Phare à commencer de 1879. Léchelle métallique en colimaçon, éclairée par trois belles ouvertures circulaires, mène à la coupole du Phare. Le cimetière des marins est un endroit unique, non seulement en Roumanie, mais dans toute lEurope. De hauts fonctionnaires, des princes et des princesses, le menu peuple, des voyageurs, des téméraires, des pirates sanguinaires ont trouvé là le repos éternel et la paix de lâme. Les stèles funéraires constituent autant de témoins de la richesse artistique bouillonnante des époques passées que du caractère cosmopolite de ses habitants, de toutes confessions, partageant en bonne entente la même terre, de leur vivant comme dans la mort.



    Enfin, le château deau. Parlons-en, car la légende veut que ce soit la reine Wilhelmine des Pays-Bas qui eusse financé sa construction. Et en effet, il semblerait que la reine ait débarqué à Sulina vers la fin des années 1890 et que lorsquelle demanda de leau, on lui apportât de leau du Danube. Lusine deau et le château deau furent érigés en 1897 et payés des deniers de la Maison royale des Pays-Bas. Toujours en état de fonctionnement de nos jours, vous aurez le privilège détancher votre soif grâce à la reine Wilhelmine. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Le delta du Danube

    Le delta du Danube

    Le delta du Danube, dont la majeure partie se trouve en Dobroudja, région du sud-est de la Roumanie, et partiellement en Ukraine, est entré au Patrimoine mondial de lUNESCO en 1991 et cest une Réserve de la Biosphère. Mais comment le delta se présente-t-il du point de vue touristique en 2018 ?





    Cătălin Ţibuleac, le président de lAssociation de gestion du delta en tant que destination touristique, explique pourquoi le delta se prête à toutes les catégories de touristes : « Son unicité est donnée tant par le pluriculturalisme que – surtout – par la biodiversité. 16 minorités vivent au département de Tulcea. Chacune a sa spécificité et une multitude de traditions. Préserver la nature est essentiel pour le tourisme. Je pense tant au tourisme daventure quau tourisme de détente. Cest très important, vu quau département de Tulcea, en Dobroudja du Nord, au delta du Danube, il est possible de pratiquer toutes les formes de tourisme. Vous avez le tourisme de montagne dans les Monts Măcin, le tourisme sur la côte, sur les bras Sulina et Sfântu Gheorghe du Danube ou encore à Gura Portiţei. »





    Des itinéraires préétablis existent au delta, que lon peut parcourir à bord dun hôtel flottant, de manière à pouvoir explorer une superficie aussi grande que possible. Ces navires respectent toutes les normes en vigueur, et lavantage par rapport à une pension, cest quils se déplacent. En général, les administrateurs des hôtels flottants discutent avec les groupes de vacanciers pour connaître leurs intérêts.



    Cătălin Ţibuleac, le président de lAssociation de gestion du delta en tant que destination touristique, précise : « Ces hôtels flottants ont toujours été lattraction de cet endroit. Pratiquement, lhôtel entre au delta et y demeure pour quelques jours. Toutefois, les hôtels flottants ne constituent pas le seul centre dintérêt. Il existe des complexes touristiques, des pensions dagritourisme très bien garnis. Les impressions des vacanciers sont généralement positives. Il est important que le développement du tourisme se fasse parallèlement avec la protection du delta du Danube. Nous vous invitons tous à visiter le delta et la Dobroudja du Nord et jose dire que le delta est la destination vedette en cette année du Centenaire (de lUnion des provinces historiques roumaines). »





    Au delta du Danube, beaucoup de paquets touristiques proposent la visite des localités de Mila 23, dont est originaire le champion olympique roumain de canoë-kayak Ivan Paţaichin, et Sulina, une ville aux musées intéressants, aux belles églises et avec un cimetière pluriconfessionnel qui rappelle la période de gloire de cette ville – la plus à lest de lUnion européenne. Une autre attraction touristique dintérêt, cest la Forêt de Letea, la plus ancienne réserve naturelle de Roumanie, que les scientifiques étudient depuis 1930.





    Ciprian Enea, consultant en tourisme, met aussi laccent sur le patrimoine humain, sur les us et coutumes : « De notre point de vue, le Delta du Danube est la plus belle destination de ce genre dEurope. Nos paquets touristiques sont conçus de manière à satisfaire toutes les catégories de vacanciers, depuis les passionnés doiseaux aux familles emmenant leurs enfants ou aux séniors qui viennent se détendre et profiter de ce que le delta leur offre. La nature et les traditions occupent une place essentielle dans notre offre. A la biodiversité du delta sajoute la diversité ethnique, avec les traditions des Russes lipovènes, des Ukrainiens, des Turcs, des Roumains – et non seulement, ce qui fait du delta du Danube une zone unique en Europe. »





    Ciprian Enea revient au micro avec une offre de vacances : « Les prix dun séjour de 4 nuitées dans un 3 ou un 4 étoiles de Uzlina et de Murighiol en demi-pension ou pension complète commencent à environ 400 lei (soit 58 euros) par personne. Le prix couvre aussi le voyage en autocar depuis Bucarest et celui de Murighiol à Uzlina en barque. Les prix montent graduellement à mesure que la saison estivale approche, pour atteindre environ 700 lei (soit 150 euros) en juillet et août. Durant leur séjour, les touristes peuvent faire des promenades en canot et passer de belles soirées autour dun feu de camp. On peut également opter pour des promenades en barque aussi bien vers les principales destinations des environs : Sulina, Letea ou Sfântu Gheorghe, que vers la zone des lacs où viennent construire leurs nids des espèces doiseaux les plus intéressantes de cette région de la Roumanie. En ce qui concerne les repas, on privilégie les produits frais de la zone et le poisson du delta, quand la saison le permet. Cest une alimentation saine et la cuisine des Russes lipovènes est délicieuse. »





    De nombreux événements viennent agrémenter le séjour des visiteurs. Ciprian Enea : « De nombreux événements sont organisés dans la zone. Mention spéciale pour le Festival dz la soupe aigre de poisson et pour le festival de film indépendant « Anonimul » de Sfântu Gheorghe, entre lesquels ségrènent des concerts et des manifestations locales. Les communautés locales commencent à apprendre à faire du tourisme, elles montrent leurs traditions et sont prêtes à accueillir des vacanciers arrivant de tous les coins du monde. Les habitants de la zone ont une façon particulière de recevoir leurs hôtes. Ce sont des gens très accueillants, qui connaissent le delta et le respectent. Les touristes qui visitent le delta du Danube arrivent du Canada, du Japon, dItalie, dEspagne, dIsraël. Chacun a ses attentes, qui sont non seulement comblées, mais aussi dépassées, grâce à la nature, aux traditions et aux services de qualité. Le delta du Danube figure au patrimoine de lUNESCO, ce qui est honorant pour nous et nous oblige à présenter à nos visiteurs ce quil a de meilleur pour leur assurer des vacances magnifiques. »





    Pour une offre personnalisée, adressez-vous aux agences de tourisme et passez un séjour inédit dans la plus vaste zone compacte de jonchaie de la planète. (Trad. Ligia Mihaiescu, Ioana Stancescu, Dominique)

  • 23.08.2018 (mise à jour)

    23.08.2018 (mise à jour)

    Fascisme — Dans un message transmis ce jeudi, à l’occasion de la Journée de commémoration des victimes du Fascisme et du Communisme, le président roumain Kaus Iohannis affirme que les victimes des régimes totalitaires devraient être commémorées constamment et que la génération actuelle devrait œuvrer activement pour défendre la démocratie et l’Etat de Droit. Aux dires du président, aucune utopie ne s’est avérée plus sanglante que le fascisme et le communisme. Qui plus est, les régimes inspirés par ces idéologies, opposés au libéralisme et à la démocratie ont eu des conséquences majeures sur le développement politique des Etats d’Europe centrale et de l’Est, ayant détruit les vies de millions de personnes. Ceux qui se sont opposés aux dictatures ont été privés de liberté, torturés et humiliés. Nombre d’entre eux ont même été tués pour avoir eu l’audace de militer en faveur d’une société libérale, construite sur des principes sains, en accord avec les valeurs fondamentales de l’Humanité, a affirmé Klaus Iohannis. A son avis, oublier les victimes du fascisme et du communisme et la falsification de l’Histoire constituent des coups durs à l’Humanité. Dans son message, le président mentionne aussi que le 23 août 1939, soit le jour de la signature du pacte Ribbentrop-Molotov, est une journée fatidique, car elle a entraîné les pertes territoriales de 1940 et précipité la calamité totalitaire qui allait régner en Roumanie pendant plusieurs décennies.



    Equipement — Le gouvernement de la Roumanie a approuvé, jeudi, un nouveau programme d’équipement de l’armée, appelé « Système d’installations mobiles de lancement de missiles antinavire ». Selon le Cabinet de Bucarest, le contrat de fourniture, qui sera pluriannuel et se déroulera entre 2018 et 2022, a une valeur d’au moins 137 millions d’euros. Parmi les documents adoptés jeudi figure aussi une ordonnance simple du ministère du Développement régional et de l’Administration publique par laquelle les pouvoirs publics locaux sont encouragés à finaliser les projets financés de fonds européens. C’est un mécanisme de soutien qui permet à l’administration locale d’accéder dans le courant de cette année à des crédits à partir de revenus de la privatisation enregistrés au Trésor, inférieurs à 800 millions de lei (environ 170 millions d’euros). Le gouvernement a également approuvé une ordonnance en complément de plusieurs actes réglementaires du domaine de l’éducation.



    Réaction — La première ministre roumaine, Viorica Dancila, a accusé ce qu’elle a appelé un assaut sur les institutions étatiques et la tentative de diviser le pays et a demandé aux membres de son cabinet d’éviter l’escalade du conflit. C’est la première réaction de la cheffe de l’exécutif de gauche du Parti social-démocrate et de l’Alliance des libéraux et des démocrates après les violences qui ont émaillé le 10 août, le meeting de la diaspora, antigouvernemental et contre le PSD. Des centaines de personnes, des participants à la manif pour la plupart, mais aussi des gendarmes, ont eu besoin de soins médicaux. Des centaines de plaintes ont été déposées au Parquet au sujet de la manière dont les forces de l’ordre sont intervenues. L’opposition de droite a exigé la démission de la ministre de l’Intérieur, Carmen Dan ; elle estime que c’est elle qui porte la responsabilité politique pour l’intervention des gendarmes, qu’elle considère disproportionnée. Pour sa part, le PSD a accusé une tentative de renversement du gouvernement légitime par la force.



    Ambassadeur — Le ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Meleşcanu, a reçu ce jeudi le nouvel ambassadeur désigné à Bucarest par le Royaume-Uni, Andrew Noble. Selon un communiqué du ministère, les deux officiels ont abordé l’état des relations bilatérales et leurs perspectives dans le contexte du Brexit. Ils ont par ailleurs souligné l’importance de l’approfondissement du Partenariat stratégique reliant les deux pays, et ce y compris dans la perspective de la prochaine présidence roumaine du Conseil de l’UE, à partir du 1er janvier 2019.



    AmCham — La Chambre de commerce américaine en Roumanie, AmCham, a fait, jeudi, un appel à la responsabilité tant dans les déclarations que dans les actions de la part des décideurs et de ceux qui occupent des fonctions publiques en Roumanie et à la cessation de la discrimination des Roumains selon leur employeur. Au nom de la communauté d’affaires qu’elle représente — plus de 430 compagnies américaines, internationales et roumaines — AmCham précise, dans un communiqué, que cela fait 25 ans qu’elle sert de médiateur dans le dialogue avec les pouvoirs publics des compagnies qui ont contribué au développement de l’économie roumaine par des investissements supérieurs à 22 milliards de dollars et qui ont créé plus de 250.000 emplois en Roumanie. Le secteur privé a placé la Roumanie sur la carte globale des investissements et c’est le contributeur le plus important au budget de l’Etat, indique le communiqué. Rappelons que le président du PSD, Liviu Dragnea, a déclaré à une chaîne de télévision qu’une partie des multinationales financent les protestations de Roumanie et que certaines compagnies ont des intérêts économiques contraires à ceux de l’Etat roumain.



    Justice – La Cour d’appel de Belgrade a confirmé la décision de la Haute Cour de Justice de Serbie de rejeter définitivement la demande d’extradition de la Roumanie à l’endroit de Sebastian Ghiţă, citoyen roumain et ancien parlementaire, visé par plusieurs chefs d’accusation dans plusieurs dossiers de corruption, fait savoir la presse serbe. En juillet, la Haute Cour de Justice de Belgrade a décidé que M Ghita était éligible pour obtenir l’asile politique en raison « d’une menace de persécution dans son pays d’origine, due à ses opinions politiques ». Cette décision définitive visant l’extradition sera transmise au Ministère serbe de l’Intérieur qui devra la notifier aux autorités de Bucarest. Sebastian Ghiţă a quitté la Roumanie en décembre 2016. Sous la coupe d’un mandat d’arrêt international, il s’est fait arrêter à Belgrade en avril 2017, après s’être légitimé à l’aide d’un faux passeport slovène.



    Migration — La migration nette annuelle des citoyens de l’Union européenne au Royaume Uni est descendue, en mars, à son plus bas niveau après 2012, les Roumains et les Bulgares représentant plus de la moitié du nombre total, selon les données communiquées jeudi par l’Office national britannique de la statistique. Pour la première fois en 10 ans, le nombre de citoyens à avoir quitté la Grande Bretagne est supérieur à ceux qui l’ont intégrée. Dans l’ensemble, la migration nette est arrivée à 271.000 personnes, soit 28.000 de plus par rapport à l’année antérieure, une situation engendrée par la migration nette record de citoyens hors UE. La migration nette des ressortissants de l’Union au Royaume Uni a connu une baisse importante après l’option des votants britanniques en faveur du Brexit, au référendum de juin 2016. Les associations patronales sont préoccupées que les compagnies auront des difficultés de recruter les personnels dont elles ont besoin.



    West Nile — Le nombre de personnes infectées par le virus West Nile transmis par les moustiques a doublé ces deux dernières semaines, selon le Centre roumain de surveillance et de contrôle des maladies transmissibles. 56 cas de méningites et de méningo-encéphalites ont été enregistrés, ainsi que 6 décès. Selon les départements, c’est à Dolj (sud) que l’on a enregistré le plus grand nombre d’infections, suivi par Iasi (nord-est) et Bucarest (sud). Pour rappel, le virus n’est pas transmissible entre les humains, la seule voie de transmission étant la piqûre de moustique. Aussi, le ministère de la Santé annonce que des précautions supplémentaires seront prises dans les centres de transfusion, et demande par ailleurs aux autorités locales de procéder à des démoustications.



    Peste porcine — Le nombre des départements de Roumanie touchés par l’épidémie de peste porcine africaine est désormais monté à 10. Les plus de 700 foyers du virus ont été identifiés par les autorités dans le sud-est et le nord-ouest, notamment dans des élevages individuels. Plus de 120 mille cochons ont été confisqués et tués. La Fédération nationale des fermiers Pro Agro demande au gouvernement d’analyser au sein d’un Conseil suprême de défense de la Roumanie la situation générée par la propagation du virus de la peste porcine qui influence la production de viande en Roumanie. Selon les représentants de la fédération, dans les départements touchés un état d’urgence devrait être institué, puisque les entreprises ayant investi dans l’élevage des cochons sont en train de déposer le bilan.



    Danube — Le Danube est à son niveau le plus bas des dernières années à l’entrée sur le territoire de la Roumanie. Sur les autres secteurs du fleuve les débits sont inférieurs à la moyenne pluriannuelle du mois d’août. A Galati, ville — port du sud-est du pays, en raison du niveau très bas du fleuve un îlot de sable est apparu au milieu du Danube. Il ne gêne pourtant pas la navigation. Le débit du fleuve baissera dans les jours à venir jusqu’à la moitié de la moyenne pluriannuelle du mois d’août, prévoient les hydrologues. En Hongrie, le niveau des eaux a baissé jusqu’à des minimas historiques sur trois secteurs. En Bulgarie aussi, les autorités affirment que la navigation est mise en difficulté par le niveau très bas du fleuve et les propriétaires des navires enregistrent des pertes financières parce qu’ils ne peuvent pas utiliser leurs navires d’une manière efficace.

  • 23.08.2018

    23.08.2018

    Fascisme – Dans un message transmis ce jeudi à l’occasion de la Journée de commémoration des victimes du Fascisme et du Communisme, le président roumain Kaus Iohannis affirme que les victimes des régimes totalitaires devraient être commémorées constamment et que la génération actuelle devrait œuvrer activement pour défendre la démocratie et l’Etat de Droit. Aux dires du président, aucune utopie ne s’est avérée plus ensanglantée que le fascisme et le communisme et les régimes inspirés par ces idéologies, opposés au libéralisme et à la démocratie ont eu des conséquences majeures sur le développement politique des Etats d’Europe centrale et de l’est, ayant détruit les vies de millions de personnes. Ceux qui se sont opposés aux dictatures ont été privés de liberté, torturés et humiliés. Nombre d’entre eux ont même été tués pour avoir eu l’audace de militer en faveur d’une société libérale, construite sur des principes sains, en accord avec les valeurs fondamentales de l’Humanité, a affirmé Klaus Iohannis. A son avis, oublier les victimes du fascisme et du communisme et la falsification de l’Histoire constituent des coups durs à l’Humanité. Dans son message, le président mentionne aussi que le 23 août 1939, soit le jour de la signature du pacte Molotov-Ribbentrop, est une journée fatidique, car elle a entraîné les pertes territoriales de 1940 et précipité la calamité totalitaire qui allait régner en Roumanie pendant plusieurs décennies.

    Peste porcine – Le nombre des départements de Roumanie touchés par l’épidémie de peste porcine africaine est désormais monté à 10. Les plus de 700 foyers du virus ont été identifiés par les autorités dans le sud-est et le nord-ouest, notamment dans des élevages individuels. Plus de 120 mille cochons ont été confisqués et tués. La Fédération nationale des fermiers Pro Agro demande au gouvernement d’analyser au sein d’un Conseil suprême de défense de la Roumanie la situation générée par la propagation du virus de la peste porcine qui influence la production de viande en Roumanie. Selon les représentants de la fédération, dans les départements touchés un état d’urgence devrait être institué, puisque les entreprises ayant investi dans l’élevage des cochons sont en train de déposer le bilan.

    Ghita – La Cour d’Appel de Belgrade a confirmé la décision de la Haute cour de Justice de Serbie de rejeter définitivement la demande d’extradition de la Roumanie à l’endroit de Sebastian Ghiţă, citoyen roumain et ancien parlementaire, visé par plusieurs chefs d’accusation dans plusieurs dossiers de corruption, fait savoir la presse serbe. Au mois de juillet, la Haute Cour de Justice de Belgrade a décidé que M Ghita était éligible pour l’obtention de l’asile politique en raison « d’une menace de persécution dans son pays d’origine, due à ses opinions politiques ». Cette décision définitive visant l’extradition sera transmise au Ministère serbe de l’Intérieur qui devra la communiquer aux autorités de Bucarest. Sebastian Ghiţă a quitté la Roumanie au mois de décembre 2016. Sous la coupe d’un mandat d’arrêt international, il s’est fait arrêter à Belgrade au mois d’avril 2017, après s’être légitimé à l’aide d’un faux passeport slovène.


    Foot – Les champions de football de Roumanie, CFR CLUJ et les vice-champions de FCSB évoluent aujourd’hui dans les matchs aller du play-off de la Ligue Europa. CFR Cluj affronte les luxembourgeois de Dudelange, alors que le FCSB jouera contre le Rapid Vienne. Les matchs retour sont prévus pour le 30 août. CFR Cluj et FCSB sont les seules équipes roumaines toujours présentes dans les compétitions continentales.


    Moldova – L’OTAN respecte pleinement la souveraineté, l’intégrité territoriale et la neutralité de la République de Moldova, a souligné à Chisinau le général Odd Egil Pedersen, l’adjoint au chef de l’Etat-major de la Direction des partenariats militaires du Commandement suprême des forces alliées en Europe. Les déclarations du général Pedersen interviennent après sa rencontre avec le ministre moldave de la Défense, Eugen Sturza, avec lequel il a évoqué entre autres la poursuite du programme d’assistance dans le domaine. L’actuel président pro-russe de cette ex-république soviétique, Igor Dodon, a évoqué à plusieurs reprises des propos contre l’Alliance de l’Atlantique nord, soulignant que la République de Moldova était un Etat neutre, notent les médias de Chisinau. Jusqu’ici quelque 2000 militaires moldaves ont participé à des exercices militaires sous l’égide du programme de l’OTAN « Partenariat pour la paix ». Les militaires moldaves ont suivi des cours de formation à de prestigieuses écoles militaires de l’OTAN.

    Danube – Le Danube est à son niveau le plus bas des dernières années à l’entrée sur le territoire de la Roumanie. Sur les autres secteurs du fleuve les débits sont inférieurs à la moyenne pluriannuelle du mois d’août. A Galati, ville – port du sud-est du pays, en raison du niveau très bas du fleuve un îlot de sable est apparu au milieu du Danube. Il ne gêne pourtant pas la navigation. Le débit du fleuve baissera dans les jours à venir jusqu’à la moitié de la moyenne pluriannuelle du mois d’août, prévoient les hydrologues. En Hongrie, le niveau des eaux a baissé jusqu’à des minimas historiques sur trois secteurs. En Bulgarie aussi, les autorités affirment que la navigation est mise en difficulté par le niveau très bas du fleuve et les propriétaires des navires enregistrent des pertes financières parce qu’ils ne peuvent pas utiliser leurs navires d’une manière efficace.

    Tennis – Le double roumano-néerlandais Horia Tecău/Jean-Julien Rojer s’est qualifié dans les demi-finales de l’épreuve de double du tournoi ATP de Winston – Salem en Caroline du nord, aux Etats-Unis, suite à une victoire 6-4, 6-3 contre le double Marcus Daniell (Nouvelle Zélande) / Wesley Koolhof (Pays-bas). Tecău et Rojer, affronteront les britanniques Joe Salisbury/Neal Skupski.

    Météo – La vague de chaleur persistera sur la majorité des régions de Roumanie avec des températures allant de 27 à 34 degrés. 28 degrés en ce moment à Bucarest. L’instabilité sera de retour durant l’après-midi avec des pluies et autres phénomènes orageux sur l’ouest, le sud-ouest, le centre et sur le relief.

  • Les îles sauvages du Delta du Danube

    Les îles sauvages du Delta du Danube

    Les spécialistes de l’administration du delta du Danube, Réserve de la biosphère, ont découvert dans cet espace pas moins de 11 îles sauvages dont la superficie totale s’élève à quelque 220 hectares. La plus étendue comporte une soixantaine d’hectares, mais toutes les îles ont une surface d’au moins cinq hectares et se sont formées il y a plus de 10 ans. Ces îles sauvages du Danube sont non seulement extrêmement belles, mais elles jouent un rôle crucial dans la conservation de la nature et de la biodiversité. Même si ces superficies de terre sont apparues assez récemment, de nombreuses espèces d’oiseaux et de mammifères y ont trouvé refuge, dont de nombreuses espèces en danger en Europe.

    Les spécialistes expliquent ce phénomène de la création des îlots appelés « ostroave » comme une conséquence du colmatage des bras du Danube, affirme Cristina Munteanu, manager du projet Eaux douces chez World Wildlife Fund (WWF) Roumanie :« Généralement, de tels îlots apparaissent suite à la succession des processus de sédimentation et de départ des sédiments sur le Danube et dans le delta. En effet, à certains endroits, le débit du fleuve est assez bas et des sédiments s’accumulent pour créer de tels îlots. Il est vrai que dans notre région et notamment dans le delta, le Danube est particulièrement large et c’est pourquoi de tels endroits où les courants sont moins forts sont assez répandus, par rapport au segment hongrois du Danube et plus en amont où la vitesse des eaux est beaucoup plus élevée et des tels processus d’accumulation des sédiments sont plutôt rares. »

    Les nouveaux îlots du Danube sont des lieux où l’homme n’a pas encore mis les pieds. La végétation abondante et le silence transforment ces endroits en de véritables refuges pour les oiseaux. Les spécialistes sont d’avis que ces îles devraient être protégées et les touristes – mis à l’écart. Cristina Munteanu : « Dans le cadre de ce projet qui a passé en revue les îles du delta du Danube, l’idée centrale a été celle de rédiger un classement par catégories : îles sauvages où l’intervention de l’homme est quasi inexistante, îles ou l’intervention humaine est minimale et îles qui sont beaucoup plus touchées par les activités humaines, qui influencent fortement ce qui s’y passe. Du point de vue de l’importance de telles îles, elles jouent un rôle crucial côté biodiversité parce qu’elles font partie des corridors verts qui assurent la migration de différentes espèces entre plusieurs régions plus étendues. Les oiseaux peuvent s’y nourrir et nidifier, ce qui est plus difficile sur les rives des bras du Danube, là où l’activité humaine peut à tout moment perturber la vie des oiseaux. Et pourtant, certaines de ces îles pourraient être utilisées pour le tourisme écologique. Il est hors de propos d’y faire du tourisme de masse et d’y aller par exemple avec 7 canots à moteur. On peut les visiter en groupes restreints qui maintiennent le silence pour ne pas perturber la faune. »

    Le long de ses 2800 km, le Danube forme quelque 912 îles d’une superficie totale de 138 mille hectares. 147 sont des îles sauvages.

  • 19.07.2018

    19.07.2018

    Estimations — La Commission nationale de prévision de Bucarest a revu à la baisse son estimation de la croissance réelle de l’économie roumaine pour l’année en cours. Le chiffre, avancé dans un document publié sur le site de la Commission, est de 5,5%, alors qu’au printemps, le même organisme tablait sur une croissance 6,1%. Quant à l’inflation, la Commission nationale de prévision estime un taux de 3,5%, au lieu des 3,2% estimés également au printemps.



    Danube — La Roumanie et l’Autriche accueilleront le Secrétariat de la Stratégie de l’Union européenne pour la région du Danube (SUERD), dont la réouverture a été décidé à la réunion du Comité de monitoring du Programme transnational Danube et des coordinateurs nationaux des Etats membres de la Stratégie, réunion qui s’est tenue à Split, en Croatie. Deux bureaux de cette structure seront ouverts à Bucarest et Vienne en septembre 2018. La SUERD est un projet politique d’une grande visibilité, premCULTURE? ière initiative importante de la Roumanie après son adhésion à l’UE. Un communiqué rendu public à Bucarest fait savoir que le mandat de la Roumanie à la tête du Conseil de l’Union européenne, au premier semestre de 2019 est une opportunité de promouvoir cet important cadre de coopération macro-régionale à l’agenda de l’Union et d’assurer les fonds nécessaires pour financer les priorités définies pour la SUERD et pour les autres stratégies macro-régionales.



    Culture — La première ministre roumaine Viorica Dăncilă a annoncé, en ouverture de la réunion du gouvernement de ce jeudi, la signature des contrats de financement de deux grands projets culturels, le montant se chiffrant à environ 12 millions d’euros. Les deux programmes sont « E-cultura: Biblioteca digitală a României/E-culture : la Bibliothèque numérique de la Roumanie » et « Monumente istorice, planificare strategică şi politici publice optimizate/Monuments historiques, planification stratégique et politiques publiques optimisées ». Le premier projet se propose d’introduire dans la Bibliothèque numérique de la Roumanie 550.000 ressources culturelles, en créant une plateforme informatique de type bibliothèque numérique et catalogue partagé culturalia.ro, ainsi que de numériser et de fournir au portail europeana.eu quelque 200.000 ressources culturelles, a précisé la chef du gouvernement. Le second projet envisage d’élaborer le code du patrimoine culturel et la stratégie nationale de protection des monuments historiques. Les projets seront financés de fonds européens non remboursables.



    Coopération — Le ministre roumain des affaires étrangères, Teodor Meleşcanu, a eu des pourparlers avec Mohamad Maliki Bin Osman, ministre d’Etat aux ministères des Affaires étrangères et de la défense de Singapour, qui a visité Bucarest. Les deux hommes ont souligné l’intérêt commun de valoriser les opportunités de collaboration dans les secteurs du commerce, des investissements, des transports, des banques et des finances, de la technologie de l’information et des communications. Ils ont mis un accent particulier sur l’élargissement de la coopération universitaire, sur l’intérêt des citoyens de Singapour de faire des études en Roumanie et sur l’implication des chercheurs singapouriens dans des projets avec des partenaires roumains.



    Diplomatie — L’ambassadeur de Roumanie aux Etats-Unis, George Cristian Maior, a prononcé une allocution à un événement organisé ce mercredi par le groupe de réflexion américain The Atlantic Council et consacré au sommet de l’Initiative des Trois Mers, prévu à Bucarest, en septembre. Dans son intervention, le diplomate a présenté les objectifs de la Roumanie pour ce sommet, qui vise le passage à une étape de développement supérieure, marquée de résultats concrets, dont une liste de projets stratégiques dans les domaines des transports, de l’énergie et du numérique. L’ambassadeur de Roumanie à Washington a également mis en exergue les implications stratégiques de l’Initiative des Trois Mers, telles celle de faciliter la mobilité militaire qui contribue à la consolidation du flanc oriental de l’OTAN, dans le contexte sécuritaire complexe de la région.



    Hommage – L’Académie Roumaine rend hommage aujourd’hui au général français Henri Mathias Berthelot (1861-1931), qui a combattu aux côtés des Roumains pendant la Première Guerre Mondiale. L’événement est accueilli par le Manoir du General Berthelot, se trouvant dans la commune du même nom, au département de Hunedoara (sud-ouest). Ce sera également l’occasion de présenter la collection philatélique consacrée au Centenaire de la Grande Union et d’inaugurer l’exposition intitulée « Le General Berthelot sur le front roumain (1916 – 1918) ». Membre d’honneur de l’Académie Roumaine, le général Henri Mathias Berthelot avait dirigé la Mission militaire française en Roumanie pendant la première conflagration mondiale. Il a contribué de manière essentielle à la réorganisation de l’Armée roumaine. Il a aussi rempli la fonction de conseiller stratégique du Roi Ferdinand et a soutenu la cause roumaine au niveau diplomatique et militaire. En signe de reconnaissance, la Roumanie a conféré au général Berthelot le titre de citoyen d’honneur, l’ayant décoré de ses plus hautes distinctions. Le siège de la Radio publique roumaine, dont RRI fait partie, se trouve dans la rue qui porte le nom du général français.



    Radio – Radio Free Europe a annoncé la reprise de ses programmes informatifs destinés à la Bulgarie et à la Roumanie, avec pour argument la volonté de contribuer à la consolidation du paysage médiatique dans ces deux pays. La station financée par les Etats-Unis diffusera, à partir de décembre prochain, des rapports et des analyses multimédias en bulgare et en roumain. Elle va aussi collaborer avec les médias locaux pour amplifier les projets en cours, qui soutiennent la responsabilité publique et signaler les « fake news ». Créée en 1950, la section en roumain de Radio Free Europe a arrêté ses émissions en 2008, lorsque la Roumanie avait déjà rejoint l’OTAN et l’Union européenne. De l’avis des historiens, les programmes de Radio Free Europe ont contribué de manière essentielle à l’érosion et à la chute, en 1989, de la dictature communiste de Bucarest. A présent, la station réalise des émissions en roumain à destination de la République de Moldova. Radio Free Europe diffuse des informations pour 26 millions de personnes de 20 pays où la liberté de la presse est restreinte ou bien la presse professionnelle est sous-représentée.



    Chanson – 18 interprètes de 15 pays se disputeront le trophée du Festival de la chanson « Le cerf d’or », qui aura lieu à Brasov (centre de la Roumanie) du 29 août au 2 septembre prochains. La Roumanie y sera représentée par trois chanteurs – Dora Gaitanovici, Ovidiu Anton et Raluca Blejusca. 50 ans après la première édition, le Festival « Le cerf d’or » mettra en jeu 65 mille euros de prix. Il sera clôturé par le show « România Centenar », un spectacle de musique roumaine traditionnelle.



    Décoration — Florin Morariu, le jeune boulanger roumain devenu célèbre au Royaume Uni suite à l’attaque terroriste de Borough Market, au centre de Londres, sera décoré de l’Ordre britannique pour actes de bravoure, conféré par la reine Elizabeth II. Florin Morariu, qui se retrouve sur la liste des personnes décorées, rendue publique par le gouvernement de Sa Majesté, avait caché plusieurs gens dans sa boulangerie et avait jeté des caisses pouir le pain sur un terroriste qui avait poignardé une personne. La première ministre Theresa May avait loué publiquement son courage, mais la reconnaissance officielle s’était arrêtée là, selon la presse britannique. Florin Morariu est rentré en Roumanie après avoir dû renoncer à son appartement de Londres, car ses voisins craignaient des représailles de la part des terroristes et le gouvernement avait refusé de le protéger et de l’aider



    Météo — La météo est instable aujourd’hui en Roumanie et les températures sont inférieures aux normales de saison. Les maximales de la journée se situent entre 23 et 30°, avec 24° à Bucarest à midi.

  • Romania on Flood Alert

    Romania on Flood Alert

    Because of the
    large amount of precipitation seen in recent days and of rising temperatures,
    hydrologists have issued orange and yellow flood alerts for almost the entire
    Romanian section of the Danube, valid until the 6th of April. Also,
    an orange code alert was in place on a number of smaller rivers in the south,
    in the counties of Olt, Teleorman, Arges, Dambovita and Giurgiu, and a yellow
    code alert has been issued until Friday afternoon for rivers in the south,
    centre and north-east of the country.

    The Romanian Waters National
    Administration says it plans to drain the areas where water is more likely to
    accumulate, in order to prevent high flooding. The county of Teleorman has been
    the most seriously affected by the increase in water levels, with 27 villages,
    several thousand hectares of farm and pasture land and a number of village
    roads being flooded. An orange code alert is also in place until next week on
    the river Danube, on the Calafat-Oltenita and Cernavoda-Galati sectors and in
    the Danube Delta. Authorities are on alert and keeping a close eye on the state
    of the dams, worried about the high level of the Danube.

    In Giurgiu, the Danube
    has risen above the warning level of 640 cm, and about 400 km of floodplain
    forest are covered by waters. The river has also risen above the 610-cm warning
    level in Braila. The local authorities have already taken measures to raise the
    level of the drainage system in the port area by installing concrete tubes and
    thus avoid what happened in 2010, when the river reached 713 cm and flooded the
    entire waterfront. The Danube is also rising in Galati. The last time the river
    exceeded the warning level was in 2014, when all the restaurants on its bank
    were flooded. It was necessary at the time to install a barrier of sandbags to
    prevent the flooding of the shipyard.

    The Danube has also spilled into the
    waterfront in Tulcea. To prevent problems, the local authorities have activated
    16 water-pumping stations in the north and north-east of the county and have
    imposed weight restrictions for ships. Also, authorities have decided that all
    ships transiting the Romanian section of the Danube must sail at low speed so
    as not to cause waves. The measures aims to protect the flood dams and will be
    lifted as soon as hydro-meteorological conditions improve. In other news,
    several villages in the south were affected by landslides caused by
    precipitation and some people have been
    evacuated.

  • Rapport de l’ONU sur la préservation de la vie sauvage dans la région Danube – Capates

    Rapport de l’ONU sur la préservation de la vie sauvage dans la région Danube – Capates

    Bien connue pour ses trésors, l’aire naturelle située entre les Carpates et le Danube est actuellement en danger à cause d’une série d’infractions commises contre l’environnement, avertissent à l’unisson le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, l’organisation internationale WWF et le Centre de recherches environnementales «Eurac Research». Les coupes sauvages dans les forêts, le commerce illégal entrepris avec des espèces sauvages ou encore la pêche à l’esturgeon – espèce protégée – voire même le changement des cours de certaines rivières de montagne menacent la biodiversité de la zone, et cela en dépit de la législation en vigueur au niveau européen et international en la matière. Cette année, 24 mille hectares de forêts vierges, 5.500 hectares de forêts de hêtre dotées de structures primaires et d’autres forêts vierges des Carpates et de la région Podillya en Ukraine ont été désignées comme des sites protégés par l’UNESCO, grâce à leur exceptionnelle richesse naturelle. Qui plus est, les forêts des Carpates abritent l’une des populations les plus importantes de grands carnassiers qui, en dépit des lois internationales et des conventions en vigueur sur le territoire de l’UE, continuent d’être la cible des braconniers. WWF Roumanie travaille depuis plus de 10 ans dans cette région et mène des projets destinés à préserver la diversité biologique, des espèces sauvages et des écosystèmes naturels.

    Orieta Hulea, directrice générale de WWF Roumanie, a déclaré : « La Roumanie possède un vrai trésor en termes de forêts vierges ou quasi-vierges. World Wide Fund (soit le Fonds mondial pour la nature) Roumanie, avec d’autres organisations spécialisées dans la protection de l’environnement, a entamé un ample processus d’identification de ces zones forestières. Nous sommes partis d’une estimation d’environ 200 mille hectares, il y a 6 ou 7 ans. Ensuite on a fait des évaluations des superficies visées sur le terrain. Il n’est pas moins vrai que le fait de pouvoir faire enregistrer ces territoires dans le Catalogue des forêts vierges, qui n’a été créé que l’année dernière, exige un travail de Sisyphe. Là où les forêts en question sont en propriété publique, le processus a lieu plus ou moins correctement, et on arrive à les protéger assez rapidement. En revanche, pour ce qui est des forêts vierges en propriété privée, souvent les propriétaires actent difficilement ce statut qui protège la forêt. Alors, il nous semble évident que, pour faciliter le processus, on a besoin des mesures complémentaires, compensatoires, adressées aux propriétaires privés. Ensuite, nous sommes confrontés aux coupes illégales de bois. Le phénomène a, certes, diminué dernièrement, grâce notamment aux contrôles mis en place et à un suivi plus attentif des aménagements forestiers en cours, mais il n’en reste pas moins que les coupes illégales perdurent. C’est pour cela qu’il est important que la Roumanie mette en œuvre un système centralisé de suivi du bois et qu’elle crée l’institution appelée l’Inspecteur de la forêt pour pouvoir identifier et intervenir en temps réel. C’est pour pouvoir contrôler et intervenir de manière efficace dans de telles situations. »

    Aussi, lors des trois dernières décennies, les prises d’esturgeons ont baissé de plus de 99% au niveau mondial, suite à la baisse conséquente de la population vivante de l’espèce. De tout le continent européen, c’est dans le bassin du Danube que l’on retrouve aujourd’hui encore les dernières populations viables d’esturgeons. C’est pour donner une chance à cette espèce que l’année dernière la prohibition de la pêche à l’esturgeon a été prorogée les 5 prochaines années. Des six espèces d’esturgeon que comptait le bassin du Danube, l’une avait complètement disparu, alors que les autres étaient menacées.

    Orieta Hulea, directrice générale de WWF Roumanie : « La pêche à l’esturgeon est hors la loi. On peut encore obtenir dse dérogations à des fins de recherche, mais c’est la seule exception. En revanche, nous nous confrontons au braconnage. Et là, il y a beaucoup à faire, y compris ou surtout au niveau du contrôle. Nous avons publié en 2016 un rapport sur le trafic de caviar. On avait saisi des quantités importantes de viande d’esturgeon et de caviar, c’était il y a un an. La Police aux frontières fait des efforts, mais encore faut-il concerter ces efforts, ces initiatives. Aussi, il faut consentir à un travail d’information auprès des communautés de pêcheurs qui vivent tout au long du cours du Danube. Ces communautés sont confrontées à des défis de nature sociale, car le braconnage demeure un moyen de survie. Il nous faut donc imaginer et mettre en œuvre des mécanismes, des dispositifs pour faciliter l’accès à des alternatives au braconnage, pour que ces communautés trouvent les moyens de s’assurer une existence digne, sans devoir recourir à la pratique du braconnage. »

    C’est que les spécialistes mettent aussi en garde sur la disparition d’espèces protégées d’oiseaux sauvages, caractéristiques de la région bordée d’une part par les Carpates, de l’autre par le Danube. Chaque année, des dizaines de milliers d’oiseaux sont tués de façon illégale au pourtour de la Méditerranée.

    Le phénomène se répand en Roumanie. Orieta Hulea : « Cette année même on a saisi en Italie des oiseaux qui avaient été tués en Roumanie par deux braconniers italiens. Là, on parle d’espèces de petits oiseaux qui sont trafiqués en Europe Occidentale. Certaines espèces sont protégées par les lois internationales. Nous avons déjà rencontré un autre cas similaire à la frontière hongroise, où la Police aux frontières a saisi des milliers d’oiseaux. Il semble que la demande soit forte de la part de certains pays occidentaux, et notamment de l’Italie, où certaines espèces sont préparées et servies dans des restaurants haut de gamme, un must. L’impact de ces actes barbares est terrible dans les populations de ces espèces qui ont, évidemment, leur rôle dans le maintien de l’équilibre de l’écosystème global. »

    La région située entre le Danube et les Carpates constitue l’un des habitats les plus riches au monde, et cela pour nombre d’espèces. Les auteurs de l’étude mettent en avant le besoin d’une gestion durable, d’une collaboration renforcée entre les agences nationales et les Etats de la région, eu égard à l’échange d’informations et à l’application de la loi pour préserver au mieux la richesse environnementale de cette partie de l’Europe. Qui plus est, nous avons besoin de mettre réellement en application la législation de l’Union européenne qui vise la préservation de la nature et de la vie sauvage, y compris le Plan d’action et de lutte de l’UE contre le trafic d’espèces sauvages. (Trad. : Ionuţ Jugureanu)

  • Le défilé du Danube

    Le défilé du Danube

    Cette région, très connue aussi hors des frontières nationales, doit sa renommée à la beauté de ses collines rocheuses, de ses réserves naturelles et surtout au paysage magnifique du fleuve Danube. On peut descendre dans les grottes, faire des randonnées, de l’alpinisme, du rafting, de l’équitation, participer à des concours de tir à l’arc et la liste des activités pourrait continuer. A cela s’ajoute une offre alléchante en matière d’hébergement et de gastronomie traditionnelle.

    Cornelia Balaci, qui travaille au musée de la région des Portes de fer, recommande la visite de certains objectifs touristiques à part : « Il y a tout d’abord le musée de la centrale hydraulique des Portes de fer 1, qui présente de manière synthétique l’histoire naturelle et culturelle du défilé des Portes de fer. Un autre point d’attraction est sans doute la descente en ascenseur dans la salle des turbines. Le musée est abrité par un édifice datant de 1926 et dont la destination initiale a été celle d’internat. Le 15 mai 1972, y était inaugurée une exposition moderne. On peut y voir aussi un aquarium, illustrant la richesse de l’ichtyofaune du lac de retenue. Au rez-de-chaussée de l’édifice, on retrouve la section des sciences naturelles, tandis que les sections d’histoire et d’archéologie du musée s’étalent à l’étage. Derrière le corps principal de l’édifice se dresse un autre bâtiment qui abrite les expositions d’ethnographie et d’art traditionnel. Et c’est toujours là que se trouvent les entrepôts du musée et le laboratoire de restauration et de conservation ».

    Vous pouvez également opter pour une promenade en bateau de plaisance sur le Danube. En empruntant l’itinéraire Orşova – les Grands chaudrons, vous pourrez admirer des paysages à couper le souffle, mais aussi maints vestiges historiques.

    A Orşova, ville – port sur le Danube, vous allez découvrir pas mal d’endroits qui méritent le détour, précise notre interlocutrice Cornelia Balaci : « Parmi les objectifs touristiques de la ville d’Orşova, il convient de mentionner l’église catholique romaine et le monastère Sainte Anne. La ville dispose aussi d’une base sportive de canoë – kayak, réputée pour ses excellents résultats au niveau mondial. C’est toujours à Orsova que se trouve l’administration du parc naturel des Portes de fer. La ville ancienne, qui témoigne d’une forte civilisation romaine, est entièrement submergée. Les eaux du Danube cachent aussi bien les ruines d’une forteresse romaine et d’une cité féodale. Le climat très doux de la contrée est propice à la culture de plantes exotiques. Je pense à certaines espèces de magnolias et aux plantations de figuiers. La renommée des confitures de figue que l’on prépare dans la commune de Şviniţa a depuis longtemps dépassé les frontières du pays ».

    Une fois dans le défilé du fleuve, vous pourrez également admirer le portait du roi des Daces Décébale, taillé à même la pierre et surplombant le Danube. C’est le plus haut rocher sculpté d’Europe. Il mesure 55 m de long et 25 m de large. Pour vous faire une idée de ces dimensions, sachez que la statue de Décébale est de seulement 6 m moins haute que celle de la Liberté de New York, mais qu’elle dépasse de 8 m la statue monumentale du Christ Rédempteur de Rio de Janeiro et de 10 m le colosse de Rhodes. (Trad. Mariana Tudose)

  • Le premier chemin de fer des Principautés roumaines : Bucarest – Giurgiu

    Le premier chemin de fer des Principautés roumaines : Bucarest – Giurgiu

    En plein processus de modernisation, les Principautés roumaines inauguraient au milieu du 19e siècle le premier chemin de fer qui reliait la gare de Filaret au port de Giurgiu, soit au total 67 kilomètres. Mais pourquoi a-t-on choisi ce trajet comme premier chemin de fer des Principautés roumaines ? Réponse avec Mircea Dorobantu, directeur du musée des chemins de fer de Bucarest : « A l’époque, soit dans les années 1860, on a pensé construire des voies ferrées dans le sud de Bucarest puisque c’était là que se trouvait la voie commerciale la plus importante : le Danube. Tout comme de nos jours, le fleuve reliait de nombreuses capitales européennes. L’idée de la construction d’un chemin de fer est apparue dès le règne d’Alexandru Ioan Cuza, soit dans les années 1850, mais malheureusement, à l’époque, la Roumanie ne possédait pas de spécialistes dans ce genre de constructions. Les entreprises privées qui possédaient le réseau ferroviaire britannique étaient intéressées par le développement des relations commerciales avec les pays de cette partie de l’Europe. Une de ces sociétés a proposé de construire un chemin de fer entre Bucarest et Giurgiu afin de pouvoir l’exploiter en concession pendant 99 ans. L’entrepreneur John Trevor Barclay est celui qui a construit cette voie ferrée selon des principes typiquement anglais. De nos jours encore, en marchant le long des voies, on peut observer les châteaux d’eau de 1869 : un à la station de Comana et un autre à celle de Giurgiu, près du dépôt de locomotives. On peut y voir encore des plaques d’origine de 1869. »

    La société anglaise « John Trevor Barclay & John Staniforth » a démarré les travaux en 1866 et le 19, soit le 31 octobre 1869, le chemin de fer Bucarest – Giurgiu était inauguré. Les locomotives, les voitures et les wagons étaient évidemment similaires à ceux d’Angleterre, explique Mircea Dorobantu : « Les premières séries de locomotives étaient utilisées pour tirer des trains de voyageurs et de marchandises. Il y avait pourtant une différence entre les deux types. Les locomotives utilisées pour des trains de voyageurs avaient deux essieux moteurs qui mettaient le train en marche à l’aide de roues à grand diamètre. Les locomotives devaient circuler à une vitesse assez élevée pour l’époque, soit 83 km à l’heure. Les locomotives utilisées pour les trains de fret avaient trois essieux moteurs pour pouvoir tirer des rames beaucoup plus lourdes. Un train de voyageurs, par exemple au début des chemins de fer de Roumanie, sur la ligne Bucarest-Giurgiu même, comprenait deux voitures de première classe, deux voitures de deuxième classe, trois voitures de troisième classe et deux wagons à bagages. Tant les voyageurs que le grand public en général étaient souvent terrifiés. Pour eux, voyager avec ce qu’ils appelaient « le carrosse de feu » était une expérience très étrange puisqu’ils étaient habitués aux attelages tirés par des chevaux qui pouvaient contourner les obstacles dans la rue. C’est pourquoi des accidents ont eu lieu. Des trains ont heurté des gens se trouvant sur les lignes ou tout près de celles-ci. C’est pourquoi, avant les tout premiers voyages en train, un homme à cheval filait en avant du train pour annoncer son arrivée en sonnant du cor. »

    Le deuxième chemin de fer à être construit dans les Principautés roumaines traversait la Moldavie, en prolongement d’un chemin de fer existant provenant de l’extérieur des frontières du pays, sur la route Lemberg – Cernauti – Suceava – Roman. Le prolongement roumain commençait à Roman et se poursuivait vers le sud, jusqu’à Bucarest. Mais dans ce cas, le terminus n’était pas la gare de Filaret dans le sud de la capitale, mais une nouvelle gare, érigée sur la route Bucarest – Târgoviste.

    La gare du Nord, qui allait devenir le principal nœud ferroviaire de la capitale, fut inaugurée en 1872. Au début, les gares de Filaret et du Nord ne communiquaient pas, explique le directeur du Musée des Chemins de fer roumains, Mircea Dorobantu :« A compter de 1880, en raison notamment de l’importance des chemins de fer, on a pensé créer une administration unique et très bien organisée. C’est ainsi que les deux gares bucarestoises ont été reliées par un autre chemin de fer. Entre temps, l’Etat roumain a racheté les chemins de fer aux sociétés qui les avaient construites et qui les exploitaient en concession pour les inclure dans un système unitaire, dirigé par une seule et unique administration », conclut Mircea Dorobantu.

  • Cernavodă

    Cernavodă

    Au IVe siècle av. J.-C., les colons grecs fondaient sur ces lieux la cité nommée Axiopolis, qui devint un centre important pour le commerce avec les habitants de ces contrées, les Daces. Plus tard, au IVe siècle apr. J.-C., les Romains allaient la reconstruire, sur ordre de Constantin le Grand. Les fouilles archéologiques ont prouvé qu’en ces temps lointains il y avait aussi un évêché et des basiliques.

    Les premières découvertes historiques, à savoir plusieurs habitats et une nécropole, avec quelque 400 tombes, appartiennent à la culture Hamangia, datée du néolithique. En 1945, étaient mises au jour les statues en terre cuite connues sous le nom de « Le penseur de Hamangia » et «La femme assise de Hamangia », les deux remontant à la seconde moitié du 5e millénaire et au début du 4e millénaire av. J.-C.

    La localité de Cernavoda est sise sur la rive droite du bras du Danube nommé Dunarea veche, le Vieux Danube, au point de jonction avec le lit principal du fleuve. Cernavoda est aussi un nœud de transport routier, fluvial et ferroviaire d’intérêt national. Ville-port sur le Danube, Cernavoda accueille l’unique centrale nucléaire du pays de type CANDU.

    Iulia Oanără, qui travaille au Centre d’information touristique de la ville, nous fait un bref historique de ces lieux: «Cette ville est la porte d’entrée en Dobroudja et dans la région de la mer Noire. Aux touristes passionnés d’histoire, nous recommandons de visiter le musée d’histoire et d’archéologie Axiopolis, qui recèle une collection d’art préhistorique, romaine et locale. Nous leur suggérons aussi de voir les monuments datés du XIXe siècle. Les visiteurs peuvent également se rendre à la cité Axiopolis, qui remonte à l’époque de nos ancêtres géto-daces. Il convient de mentionner aussi le fait que des pierres des murs de la cité ont été utilisées à la construction de la mosquée du culte musulman de la ville de Cernavoda et de l’église orthodoxe placée sous le vocable des Saints Empereurs Constantin et Hélène. Un autre endroit à ne pas rater est la forteresse de Capidava, qui subit actuellement des travaux de restauration. Enfin, on ne saurait oublier de mentionner les sites fossilifères de Cernavodă et de Limani ou encore le récif de Topalu, très bien conservé.»

    Un autre point d’attraction de la zone est le pont sur le Danube et sur le bras Borcea du fleuve, construit entre 1890 et 1895 et dont l’ingénieur roumain Anghel Saligny fut le responsable de projet. Baptisé d’après le nom du souverain de Roumanie, Carol 1er, le pont de Cernavodă allait être rebaptisé Anghel Saligny. Les rampes d’accès comprises, les 4087,95 m de constructions formaient le plus long ensemble de ponts d’Europe, en ces temps-là. Le dernier grand clou, en argent, allait être enfoncé par Anghel Saligny lui-même, qui voulait marquer ainsi la fin des travaux de construction. On dit qu’à l’inauguration, en 1895, lors du test d’endurance, pendant lequel le pont a été traversé par des wagons chargés de roches, l’ingénieur A. Saligny et sa famille sont restés dans un canot, sous le pont, en signe de confiance dans la solidité de la construction.

    A seulement 28 km de Cernavodă, le voyageur féru de culture peut faire halte au Musée d’art Dinu et Sevasta Vintilă, considéré comme le plus important musée villageois d’art de Roumanie. La collection est exposée dans 13 pièces. On peut y admirer plus de 200 ouvrages, dont 212 tableaux et 16 sculptures, portant la signature de grands artistes roumains des XIXe et XXe siècles: Nicolae Grigorescu, Ioan Andreescu, Octav Băncila, Nicolae Grigorescu, Ştefan Luchian, Gheorghe Petraşcu, Nicolae Tonitza, Alexandru Ciucurencu, Dimitrie Paciurea, Theodor Aman, Nicolae Tonitza, Corneliu Baba, Nicolae Dărăscu. Parmi les pièces les plus précieuses du musée on retrouve les toiles Tête d’enfant et Tête de femme de Tonitza, ou bien une des dernières peintures de Grigorescu, faisant partie de la célèbre série Char à bœufs.

    A Cernavodă et aux alentours, les touristes sont accueillis dans des hôtels trois étoiles et peuvent goûter à la cuisine du terroir, avec pour plat phare la bouillabaisse danubienne.

  • 15.08.2017 (mise à jour)

    15.08.2017 (mise à jour)

    Fête – Ce 15 août, des cérémonies religieuses, culturelles et militaires consacrées à la Fête de la Marine ont eu lieu en Roumanie. Elle est célébrée le même jour que la Dormition de la Mère de Dieu, protectrice des marins. En présence du président Klaus Iohannis, à Constanta, sur la côte roumaine de la Mer Noire, les forces navales roumaines ont organisé un spectacle naval impliquant une trentaine de bâtiments de guerre, 12 aéronefs et plus de 3000 militaires. Plus de 12 mille spectateurs y ont également assisté. Conformément au chef de l’Etat roumain, la Roumanie s’assumait activement le rôle d’acteur régional notable. La consolidation de la sécurité et de la défense dans sa dimension maritime demeure une préoccupation majeure de la Roumanie a également souligné Klaus Iohannis.

    Livre – La foire du livre Gaudeamus s’est poursuivie aujourd’hui à Mamaia, station littorale roumaine à la Mer Noire. A la veille, les représentants de la Commission européenne en Roumanie ont organisé ce lundi un débat sur l’avenir de l’Union, dans le cadre de cette 100e édition de la Foire Gaudeamus. La Foire du livre « Gaudeamus » Littoral, organisée par Radio Roumanie, est ouverte jusqu’au 16 août. La chaîne publique marque cette année le cinquantenaire de « Radio Vacanta » (Radio Vacances), la station locale de la radio publique qui rythme les étés roumains sur la côte. A l’occasion de ce double anniversaire, des concerts donnés par les orchestres de la radio roumaine sont prévus à Mamaia.

    Université d’été – La 15e édition de l’Université d’été des Roumains de la diaspora s’est poursuivie aujourd’hui, à Izvorul Mureşului, au département de Harghita dans le centre de la Roumanie. Lundi, lors de l’inauguration de l’Université, le député du Parti du Mouvement populaire, Eugen Tomac, a appelé toutes les forces politiques du pays à dialoguer afin de trouver des solutions aux problèmes des communautés roumaines des pays voisins qui, selon lui, se voient confronter à une perte accélérée de leur identité ethnique. Il a ajouté que l’Etat devrait s’impliquer davantage dans l’organisation d’actions liées à la mémoire collective de ces communautés. Une réunion de la République de Moldova avec la Roumanie, en tant qu’objectif national pour 2018 a également figuré parmi les thèmes débattus, les participants à l’Université d’été soulignant le fait que la Roumanie devrait s’assumer clairement et sans équivoque ce projet. Au programme de cet événement figurent également des lancements de livres et d’autres publications, des expositions de livres, des débats libres et des spectacles folkloriques. Y participent des jeunes Roumains de Roumanie et d’autres pays tels la République de Moldova, l’Ukraine, la Hongrie, la Serbie, la Bulgarie, l’Albanie, la Macédoine, des membres du Parlement ainsi que des maitres de conférences des principaux centres universitaires de Roumanie et d’ailleurs. L’université d’été s’achèvera vendredi. Le thème de cette année, c’est: « Quel avenir pour la Roumanie et les Roumains du monde, un siècle après la Grande Union ? ».

    Record – Un bibliothécaire roumain âgé de 41 ans, Avram Iancu de son nom qui souhaite parcourir le Danube à la nage est arrivé ce mardi dans le secteur roumain du fleuve. Il s’est proposé de nager, depuis les sources du fleuve et jusqu’à son embouchure en 60 jours et sans costume en néoprène. Son exploit a commencé ce 20 juin dans la ville allemande de Donaueschingen et devrait s’achever à Sulina, dans le delta du Danube. Avram Iancu pourrait devenir la première personne qui réussit à parcourir à la nage toute la longueur du fleuve pan-européen équipé uniquement d’un maillot de bain et bonnet de natation. Il n’est pourtant pas le premier nageur à parcourir le Danube. Avant lui deux nageurs de Slovénie et du Canada ont réalisé cet exploit. Ils étaient pourtant équipés de costumes en néoprène et de palmes de natation. En août 2016, après 18 heures de nage, Avram Iancu est devenu le premier roumain à traverser la manche sans équipement spécifique.

    Météo – Durant les prochaines 24 heures, les températures devraient augmenter pour varier de 27 à 34 degrés. Le ciel sera également variable, avec quelques nuages et pluies à verse sur le relief. Des pluies torrentielles sont possibles, avec des quantités d’eaux qui iront jusqu’à 25 litres par mètre carré et des chutes de grêle.

  • Gura Portitei

    Gura Portitei

    A 50 km au sud de la ville de Tulcea, se trouve le village de vacances de Gura Portitei. Situé sur une bande de sable entre le lac Goloviţa et la Mer Noire, Gura Portitei était à l’origine un village de pêcheurs. Aujourd’hui c’est un coin de paradis, pour ceux qui aiment le littoral sauvage : ici on n’entend que la brise et les vagues.

    Ce que souligne Codrut Cursaru, en charge des réservations du complexe : « Nous vous accueillons avec beaucoup de tranquillité. L’accès ne se fait pas en voiture. Pour venir, il faut d’abord aller à Jurilovca, où s’arrête la route. C’est là que nous recevons les touristes, puis nous organisons le transfert en bateau vers Gura Portitei. La durée du voyage varie entre 30 minutes et 1 heure 20. »

    Gura Portitei est située dans la réserve de la Biosphère du Delta du Danube, il faut donc payer un permis d’accès pour venir.

    Codrut Cursaru : « Une fois arrivés à Gura Portitei, on organise des excursions en bateau vers la partie sud du Delta, dans la zone Dranov – Dunavat, en traversant le lac Razem. On propose un deuxième trajet pour voir la colonie de pélicans du lac Sinoe. »

    Dans le village, vous pouvez être hébergés dans les bungalows sur la plage ou dans des villas 3 étoiles. Le restaurant à côté du débarcadère vous offre une grande variété de poissons frais, mais aussi des plats plus classiques Codrut Cursaru : « D’un point de vue gastronomique, la vedette est clairement le poisson de Razem et de la Mer Noire. »

    A Gura Portitei il n’y a pas de clubs, pas de centres commerciaux ni de supermarchés. Juste la mer, la brise et le sable. Un coin de nature qui contraste avec les stations surpeuplées de la Mer Noire. (Trad. Mathieu Papion)