Tag: Danube

  • Erziehung zum Umweltschutz: „Let’s do it, Danube“

    Erziehung zum Umweltschutz: „Let’s do it, Danube“

    Die 3. Auflage des Projekts Let’s do it, Danube“ wird zwischen dem 2. Februar und dem 25. Juni abgewickelt. In diesem Jahr handelt es sich dabei um einen Wettbewerb zwischen Schulen in den rumänischen Donau-Anrainer-Landkreisen. Ziel ist es, eine verantwortungsbewusste Haltung gegenüber der Umwelt und die Gewässer-Reinigung, insbesondere die der Donau zu fördern. Anca Baniţă PR-Verantwortliche von Lets Do It, Danube!“ berichtet:



    Die Schulen wurden eingeladen, sich bis zum 2. Februar für den Wettbewerb anzumelden. Die Schüler der Klassen I-IV werden Workshops für kreative Wiederverwertung organisieren. Sie werden unterschiedliche Objekte aus wiederverwertbaren Materialien basteln, Modeschauen organisieren, Zeichnungen und Modelle herstellen. Für die Klassen V-VIII sollen für diejenigen, die zum ersten Mal am Projekt teilnehmen, Öko-Schulungen organisiert werden. Für die älteren Schüler wird ein Essay-Wettbewerb mit dem Thema »Eine verantwortungsbewusste Gemeinschaft« stattfinden. Die Schüler müssen die besten Lösungen für die Probleme in ihrer Gemeinde vorschlagen. Wir haben uns vorgenommen, die besten Projekte den lokalen Behörden vorzulegen. Nach diesem Wettbewerb wird am Ende des Projekts, nämlich am Internationalen Donau-Tag am 25. Juni eine Reinigung der Donau-Ufer stattfinden. Der gro‎ße Preis — ein Informatik-Labor — wird an die Schule mit der grö‎ßten Punktezahl gehen. Es gibt aber auch weitere attraktive Preise wie Tablets und andere elektronische Geräte. Darüber hinaus wird es auch einen Mülltrennungs-Wettbewerb in den Schulen geben. An diesem werden sowohl die Schüler als auch ihre Eltern teilnehmen.“




    Letztes Jahr haben anlässlich des Internationalen Donau-Tages mehr als 20.400 Volontäre die Donau-Ufer in 12 Landkreisen gereinigt. Let’s Do It, Danube!“ wird vom Let’s Do It, Romania!“ — Team organisiert und findet in den allen Donau-Anrainer-Landkreisen statt. Das Projekt wird vom rumänischen Umweltministerium und Kaufland Rumänien unterstützt. Let’s do it, Romania“ ist das grö‎ßte Volontären-Projekt, das in Rumänien abgewickelt wird. Seit 2010 haben daran mehr als 1,1 Millionen Menschen teilgenommen, die über 2 Millionen Müllsäcke gesammelt haben. Let’s Do It, Romania!“ ist Teil der internationalen Gemeinschaft Let’s Do It, World!“.

  • La préservation des zones humides

    La préservation des zones humides

    Il y a 25 ans, la Réserve de la biosphère du delta du Danube était inscrite sur la liste de la Convention de Ramsar concernant les zones humides d’intérêt mondial. Devenue, en 1991, partie contractante à cette convention, la Roumanie compte parmi les pays signataires qui se sont engagés à coopérer pour préserver les zones humides. Depuis lors, 19 sites de Roumanie, figurent sur la liste de Ramsar, autant de zones parmi les plus productives du point de vue des écosystèmes. Il s’agit de régions marécageuses ou sillonnées de canaux, bordées de forêts qui poussent dans les vallées inondables, ainsi que de vastes étendues de jonchaies et de roselières, où vivent de nombreuses espèces d’oiseaux nicheurs.

    Malheureusement, les autorités communistes ont transformé en terrains agricoles bien des écosystèmes importants situés dans la vallée inondable du Danube. Au fil du temps, les ONGs environnementales et les communautés locales ont essayé de remédier à cette situation. La protection des zones humides est une priorité pour la branche roumaine du Fonds mondial pour la nature, laquelle mène depuis plusieurs années des projets de reconstruction écologique.

    Camelia Ionescu, coordinatrice de projet au sein du WWF România : Ces zones humides, hormis le delta du Danube, existaient le long du fleuve aussi. Pourtant, sous le régime communiste, elles ont été concernées par un plan visant à assainir la plaine inondable du Danube afin de gagner des terres pour l’agriculture. De 1960 à 1980, 80% de ces zones ont été transformées en terrains cultivables. Cela a amené des changements tant du paysage que du mode de vie des habitants de ces contrées. Petit à petit, les anciens pêcheurs se sont reconvertis à l’agriculture, en raison de l’accès plus restreint aux ressources aquatiques. Notre organisation a essayé et continue de le faire, de promouvoir l’importance de ces zones humides et de les ramener à leur état initial. Cela engendrera des bénéfices et offrira aux communautés qui y vivent la possibilité de mener des activités économiques plus variées, allant de la pêche au tourisme. Nous avons travaillé dans les zones jugées propices aux travaux de reconstruction écologique. Un de ces projets, qui vient d’ailleurs de s’achever, a concerné une superficie de mille hectares, située dans le delta du Danube, à Mahmudia. D’autres projets se sont déroulés dans la contrée de Mehedinti, plus précisément dans la commune de Gârla Mare et dans le sud du comté d’Olt, à Balta Geraiului.

    La ville de Giurgiu, dans le sud de la Roumanie, a récemment accueilli un colloque consacré aux bénéfices de la reconstruction écologique des zones humides longeant le Danube. Il s’est proposé de mettre en avant les projets de reconstruction écologique, d’appuyer la préservation de l’environnement et l’essor des communautés locales vivant sur la rive gauche du Danube. La bonne nouvelle c’est que les projets visant à la reconstruction écologique des habitats et au développement durable des zones humides bénéficient désormais de plus d’un milliard d’euros de fonds européens. Cet argent servira à améliorer l’infrastructure, à conserver la biodiversité et à développer le tourisme dans le delta du Danube. (trad. Mariana Tudose)

  • La frontière de fer de la Roumanie

    La frontière de fer de la Roumanie

    Dans les années ’80, de véritables tragédies dont on sait très peu se sont produites à la frontière ouest de la Roumanie. Des citoyens roumains qui ont essayé de franchir illégalement l’obstacle qui les séparait du monde libre ont été maltraités, emprisonnés ou tués. Certains d’entre eux ont réussi à s’échapper et arriver dans le monde libre, où ils ont raconté leur histoire et celles d’autres Roumains qui ont essayé de fuir l’enfer communiste. L’aventure de ceux qui ont tâché de passer la Danube à la nage reste également gravée dans notre mémoire.



    Selon Doina Magheţi et Johann Steiner, auteurs du livre « Les tombes se taisent », quelque 16 mille personnes auraient tâché de franchir illégalement la frontière occidentale de la Roumanie, dont 12 mille auraient été capturées. Ceux qui sortaient vivants de cette tentative étaient condamnés à 6 mois de prison. On ignore le nombre exact des victimes. Il y a de nos jours dans les cimetières des deux côtés de la frontière des tombes d’inconnus, personnes tuées pour avoir voulu vivre une vie meilleure.



    Dan Dănilă est né à Sibiu et, en 1986, accompagné par un ami, il a essayé de traverser le Danube dans un canot pneumatique. Durant notre entretien, il s’est rappelé leur préparation psychologique avant la grande aventure: « La préparation de la traversée du point de vue psychologique, mental, a duré des années. Ce fut une véritable guerre intérieure entre la peur, le désespoir et le courage. Un courage qui naissait, en fait, de notre désespoir. Ce ne fut pas un acte irréfléchi. Nous avions finalisé nos études universitaires, nous étions jeunes, mais pas inconscients. Nous avons étudié la carte de la Roumanie, nous avons acheté d’autres cartes, nous avons appris à nous orienter à l’aide d’une boussole, nous avons acheté des costumes de pêche, ces costumes de camouflage qui imitaient les couleurs de la nature.


    Depuis Herculane-les-Bains, la station du sud-ouest du pays, au lieu de nous diriger directement vers le Danube, comme le faisaient ceux qui voulaient traverser le fleuve, nous nous sommes dirigés dans l’autre sens, vers l’intérieur du pays, pour ne pas éveiller des soupçons. Nous sommes entrés dans une forêt et nous avons pénétré sur un terrain vierge, nous orientant avec la boussole. Et nous avons réussi. Après 4 jours et 4 nuits durant lesquelles nous avons dormi dans des conditions précaires, dans des fosses et des fossés, couverts de feuilles, nous avons enfin aperçu le Danube.


    Cette nuit-là nous sommes descendus dans l’eau, nous avons lancé le canot et commencé à ramer désespérément. Nous ne parvenions pas à nous éloigner de la rive à cause du désespoir et de la peur d’être surpris et capturés, qui nous glaçait. Nous ne pouvions pas coordonner nos mouvements, nous ne cessions de remuer les rames de manière chaotique, tournant en rond un bon moment, à un mètre de la rive. »



    L’été était la saison où les gens tentaient leur chance dans la lutte contre le Danube et les gardes-frontières. Pour les arrêter, les gardes-frontières roumains avaient recours à toutes les méthodes. Ceux qui avaient les ressources pour franchir le Danube sans se noyer d’épuisement ou de froid étaient tués par balles dans la tête ou étaient écrasés par les chaloupes. Ceux qui étaient attrapés étaient battus jusqu’à perdre connaissance ; certains ont même été tués et enterrés sur la frontière. Pour mener l’enquête contre eux, des chiens dressés étaient utilisés.



    Dans d’autres cas, ceux qui franchissaient la frontière illégalement étaient tués par balles et laissés même plusieurs jours dans les champs pour servir d’exemple à d’autres qui auraient eu l’idée de faire de même. A maintes reprises, les autorités yougoslaves réclamaient à la partie roumaine que les équipements de pompage de l’eau dans les écluses de la centrale des Portes de fer étaient bouchés par les cadavres des personnes tuées par balles ou noyées. Dan Dănilă et son ami ont choisi une saison qui n’était pas propice à la tentative: « Nous avons traversé au printemps, c’était la fin mars-début avril. Nous avons préféré cette période-là parce que nous voulions surprendre les gardes-frontières. En été, il faisait plus chaud et il leur était plus facile de surveiller la frontière. Lorsqu’il faisait plus froid, le garde-frontière voulait se mettre à l’abri pour se réchauffer, lui aussi. En saison froide, les traversées étaient moins probables, la grande majorité se produisaient en été, lorsqu’il faisait chaud. Certains se permettaient même de traverser le Danube à la nage ou sur la terre ferme à hauteur de Timişoara. Nous avions partagé la frontière entre la partie terre ferme et la partie Danube, c’était notre langage secret. »



    Les difficultés ne s’arrêtaient pas une fois dépassés les gardes-frontières roumains ; il n’y avait aucune garantie que leurs collègues hongrois ne les auraient pas refoulés vers la Roumanie. Ce qui est d’ailleurs arrivé à nos héros. Dan Dănilă : « Nous avons réussi le passage, nous sommes restés dans le camp de Belgrade pendant quelques mois et mon ami n’était pas très amateur de l’Amérique, il aurait préféré rester en Europe. Il a réussi à me convaincre à quitter le camp. Moi, j’étais assez influençable et timide, je n’ai pas su dire non. En essayant de franchir la frontière entre la Yougoslavie et l’Autriche, dans les Alpes slovènes, nous avons été attrapés par les gardes-frontières yougoslaves qui nous ont retournés en Roumanie. Nous savions que Nicolae Ceauşescu avait accordé une amnistie générale pour toutes les affaires pénales, c’est aussi pourquoi nous avions forcé les choses. Nous pensions que si nous avions été pris, nous n’irions pas en prison. Ils nous auraient battus et nous auraient laissé partir. »



    Si on s’en tient strictement à la loi, toute tentative de passage illégal de la frontière reste une infraction. Mais lorsque la loi est un instrument d’un régime totalitaire et répressif, pour lequel justement le fait de fouler aux pieds les lois est la raison d’être, ceux qui essaient de s’échapper ne sont nullement coupables. Les Roumains qui essayaient de franchir la frontière ont été seuls dans la lutte contre le régime criminel, et le cas de Dan Dănilă et de son ami a montré comment le régime communiste traitait ses citoyens. (trad.: Dominique, Ligia Mihăiescu)

  • 30.10.2015 (mise à jour)

    30.10.2015 (mise à jour)

    Enquête — L’ex-président roumain Traian Basescu peut être poursuivi dans le dossier de l’enlèvement des journalistes roumains en Irak en 2005, ont décidé vendredi les magistrats de Bucarest. Il est accusé d’abus de fonction et de conflit d’intérêts. Ce dossier a été ouvert suite au dépôt au Parquet général en 2009 d’une plainte pénale par l’ex leader du Parti de la Grande Roumanie Corneliu Vadim Tudor, qui accusait Traian Basescu et son ex-ministre de l’Intérieur, actuellement co-président libéral, Vasile Blaga, d’avoir volé 4 millions de dollars, qui constituaient une partie de la rançon payée par l’Etat roumain pour la libération de trois journalistes enlevés en Irak. Les procureurs ont précisé que dans le cas de Vasile Blaga, le dossier avait été fermé en 2010 par une ordonnance de non-lieu. De l’avis de Traian Basescu, les accusations sont ridicules et le dossier dans son entier n’est qu’un coup dur infligé à l’image de la Roumanie.



    Corruption — Le Tribunal de Bucarest a rejeté vendredi la demande de la Direction nationale anti – corruption de placer en détention provisoire pour 30 jours Gheorghe Nichita, le maire suspendu de Iaşi (ville du nord-est de la Roumanie), accusé de perception de pots-de-vin. Dans le même dossier, l’instance judiciaire a décidé de l’assignation à résidence de l’homme d’affaires Tiberiu Urdăreanu. Les deux font l’objet d’une enquête concernant l’attribution d’un contrat de plus de 15 millions d’euros de fonds européens. La décision du Tribunal n’est pas définitive.



    Classement — La Roumanie occupe la deuxième place, après la Pologne, parmi les pays d’Europe centrale et de l’Est, dans l’étude élaborée par le cabinet d’audit et de conseil Deloitte. Celle-ci hiérarchise les entreprises dans le champ de la technologie avec les taux de croissance des recettes annuelles les plus élevés au cours des quatre dernières années. Les 10 compagnies roumaines qui se retrouvent dans ce classement ont enregistré un taux de croissance moyen supérieur à 500%. La plupart d’entre elles sont spécialisées dans la création de logiciels. La mieux classée occupe la 6e place et offre des services pour le paiement en ligne. Dans ledit classement figurent 50 sociétés de 9 pays: Pologne, Roumanie, Croatie, République Tchèque, Slovaquie, Hongrie, Bulgarie, Lituanie et Serbie.



    Danube — Le ministre roumain des affaires étrangères, Bogdan Aurescu, a déclaré vendredi, lors de la 4e édition du Forum annuel de la Stratégie de lUE pour la région du Danube, accueilli par la localité allemande d’Ulm, qu’il était nécessaire de passer à la mise au point des mécanismes de gestion de cette stratégie. L’officiel roumain a également attiré l’attention sur le fait que, par son approche macro-régionale, ladite stratégie est un instrument important qui permet d’identifier des solutions viables. Le Forum d’Ulm a réuni cette année plus de 1.100 participants des 14 Etats concernés par cette stratégie.



    OTAN — Neuf pays d’Europe Centrale et de l’Est participeront le 4 novembre à Bucarest à un sommet en présence de l’adjoint au secrétaire général de l’OTAN, Alexander Vershbow. Celui-ci a récemment déclaré qu’il existe une série de risques lorsque la Russie s’engage dans des opérations près du territoire de l’Alliance. Le président roumain Klaus Iohannis qui sera hôte du sommet a annoncé que les participants devraient lancer un message commun au sujet de l’adaptation de l’Alliance de l’Atlantique Nord aux conditions actuelles de sécurité.



    Moldova — Le président de la République de Moldova, Nicolae Timofti, a désigné vendredi le vice-premier ministre libéral Gheorghe Brega au poste de premier ministre par intérim, après que le cabinet du libéral-démocrate Valeriu Streleţ eut été démis la veille par le Parlement de Chişinău. Selon Radio Chişinău, Brega a déclaré que la priorité de son pays était la formation d’un gouvernement pro-européen, le plus tôt possible. L’UE a fait savoir qu’elle suivait de près les évolutions politiques en République de Moldova. Dans une déclaration du bureau de presse de la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, Bruxelles demande aux hommes politiques moldaves de constituer au plus vite « un nouvel Exécutif stable ». Le nouveau cabinet devrait combattre la corruption, résoudre la crise financière et négocier avec le FMI « un accord crucial qui garantisse la stabilité macro économique du pays » — précise encore le document.




  • 30.10.2015

    30.10.2015

    Enquête — L’ex-président roumain Traian Basescu peut être poursuivi dans le dossier de l’enlèvement des journalistes roumains en Irak en 2005, ont décidé aujourd’hui les magistrats de Bucarest. Il est accusé d’abus de fonction et de conflit d’intérêts. Ce dossier a été ouvert suite au dépôt au Parquet général en 2009 d’une plainte pénale par l’ex leader du Parti de la Grande Roumanie Corneliu Vadim Tudor, qui accusait Traian Basescu et son ex-ministre de l’Intérieur, actuellement co-président libéral, Vasile Blaga, d’avoir volé 4 millions de dollars, qui constituaient une partie de la rançon payée par l’Etat roumain pour la libération de trois journalistes enlevés en Irak. Les procureurs ont précisé que dans le cas de Vasile Blaga, le dossier avait été fermé en 2010 par une ordonnance de non-lieu. De l’avis de Traian Basescu, les accusations sont ridicules et le dossier dans son entier n’est qu’un coup dur infligé à l’image de la Roumanie.



    Corruption — Le maire suspendu de la ville de Iasi, dans le nord-est de la Roumanie, Gheorghe Nichita et un homme d’affaire local très connu sauront aujourd’hui s’ils seront placés en détention provisoire pour 30 jours. Les deux font l’objet d’une enquête des procureurs anti-corruption dans le dossier de l’attribution d’un marché public de 15 millions d’euros de fonds communautaires.



    Développement rural — La Roumanie pourrait atteindre un taux d’absorption des fonds européens de plus de 90% à la fin du Programme national de développement rural 2007 — 2014, soit plus de 9 milliards d’euros de fonds structuraux et nationaux investis dans ce secteur, a déclaré le secrétaire d’Etat au ministère de l’Agriculture et du Développement rural, George Turtoi. Ce programme est l’instrument par le biais duquel des fonds européens non remboursables sont accordés aux investissements privés et publics censés assurer le développement des villages roumains. L’enveloppe financière totale de ce programme est de 9,67 milliards d’euros, des fonds qui auraient du être contractés avant la fin 2013, mais qui peuvent être versés jusqu’à la fin 2015, note Agerpres.



    Danube — Le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, participe aujourd’hui à Ulm en Allemagne à la 4e édition du Forum annuel de la stratégie de l’UE pour la région du Danube, organisé par la Commission européenne. A l’agenda du ministre Aurescu figurent des réunions bilatérales avec des responsables allemands et des représentants des Souabes et des Saxons d’Allemagne. La stratégie de l’UE pour la région du Danube est un projet politique européen de grande ampleur lancé par la Roumanie en coopération avec l’Autriche, et le forum est un évènement annuel de celui-ci. La stratégie réunit plusieurs pays du bassin du Danube – 9 membres de l’UE et 5 Etats extra-communautaires.



    OTAN — Neuf pays d’Europe Centrale et de l’Est participeront le 4 novembre à Bucarest à un sommet en présence de l’adjoint au secrétaire général de l’OTAN, Alexander Vershbow. Celui-ci a récemment déclaré qu’il existe une série de risques lorsque la Russie s’engage dans des opérations près du territoire de l’Alliance. Le président roumain Klaus Iohannis qui sera hôte du sommet a annoncé que les participants devraient lancer un message commun au sujet de l’adaptation de l’Alliance de l’Atlantique Nord aux conditions actuelles de sécurité.



    Moldova — L’Union européenne a annoncé qu’elle suivait avec attention l’évolution de la situation politique en République de Moldova, après la destitution jeudi par motion de censure du gouvernement tripartite du premier ministre Valeriu Strelet. Dans une déclaration du bureau de presse de la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini, Bruxelles demande aux politiciens de Chisinau de former au plus vite un exécutif nouveau et stable, vu que la République de Moldova traverse une période « difficile » sur tous les plans — économique, politique et social. Le nouveau gouvernement devrait combattre la corruption, résoudre la crise bancaire et en même temps négocier un accord avec le FMI, jugé crucial pour la stabilité macro-économique de la république — lit-on dans le communiqué.

  • Aménagements pour vivre avec le fleuve et l’impact sur l’environnement.

    Aménagements pour vivre avec le fleuve et l’impact sur l’environnement.

    Dans la perspective de la Conférence de Paris sur les changements climatiques – COP 21, l’Agence universitaire de la Francophonie rejoint les débats liés à l’environnement et aux changements climatiques et organise un séminaire thématique sur « Le Danube, un système hydro-social au sein de l’Europe. Savoirs, pratiques et aménagements pour vivre avec le fleuve ». Le séminaire aura lieu le 9 octobre 2015, à partir de 09h30, à la Villa Noël (6, rue Émile Zola).Cet événement réunira des représentants du milieu académique, du secteur francophone privé, des membres du corps diplomatique et des journalistes.

    La problématique du séminaire constitue une actualité mondiale, d’un côté, grâce à la priorité accordée aux changements climatiques et aux conséquences de ceux-ci et de l’autre côté, à travers le projet DANUBIUS qui vise la création d’une infrastructure de recherche – le deuxième projet d’envergure de la Roumanie après le laser ELI-NP. Le séminaire s’adresse aux chercheurs francophones intéressés par les caractéristiques, le fonctionnement et les sociétés du Danube qui aborderont la problématique du Danube dans l’optique des sciences sociales, sans oublier l’importance des aspects biologiques et physiques. Les multiples enjeux associés au Danube (le transport, l’énergie, l’environnement, la modalité de gouvernance régionale et européenne, l’identité culturelle, la gestion des risques, etc.) seront analysés à travers la multitude de populations impactées par le Danube, mais aussi à travers les changements que l’écosystème a subi les dernières années.Des allocutions d’ouverture seront prononcées par Monsieur Tudor Prisecaru, Président de l’Autorité Nationale pour la Recherche scientifique et l’Innovation, Son Excellence Monsieur François Saint-Paul, Ambassadeur de la France en Roumanie et Monsieur Nicolae Panin, Directeur du GeoEcoMar.

    Une présentation détaillée de l’événement est disponible en ligne sur le site http://socio-danube.francophonie.ro. La langue de communication du séminaire est le français, avec une traduction simultanée en roumain.
    Pour plus d’information :Mme Georgiana RUSU, Responsable de communication, Agence universitaire de la Francophonie, georgiana.rusu@auf.org ; 0741 130 711

    L’Agence universitaire de la Francophonie est une association internationale d’universités francophones avec plus de 800 établissements membres dans plus de 100 pays, ayant comme objectif de soutenir le milieu académique francophone partout dans le monde. Plus de détails sont disponibles sur www.auf.org.

  • 24.09.2015

    24.09.2015

    Migration – Les 28 Etats membres de l’UE sont convenus mercredi de mobiliser au moins un milliard d’euros supplémentaires pour les agences de l’ONU venant en aide aux réfugiés dans les pays voisins de la Syrie, a indiqué le président du Conseil européen Donald Tusk cité par l’AFP. Cette enveloppe ira principalement au Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) et au Programme alimentaire mondial (PAM), a confirmé M. Tusk a l’issue d’un sommet européen a Bruxelles sur la crise migratoire. Le président du Conseil a par ailleurs annoncé que les hotspots, des centres d’accueil et d’enregistrement des migrants en Italie et en Grece, seront mis en place d’ici la fin novembre. C’est a partir de ces lieux que seront relocalisés des réfugiés vers d’autres Etats membres. Et c’est aussi a partir de ces endroits que devront être renvoyés vers leurs pays d’origine ceux qui seront considérés comme des migrants illégaux, sans besoin d’une protection internationale.

    New York – Le président roumain Klaus Iohannis commence aujourd’hui une visite aux Etats Unis. A New York, le chef de l’Etat participera à l’Assemblée générale de l’ONU, à l’occasion de l’adoption de l’Agenda 2030 pour le développement durable. Il s’agit d’un engagement des chefs d’Etat et de gouvernement jugé historique puisqu’il établit une série d’objectifs universels pour un monde en plein changement. A Washington, Klaus Iohannis doit s’entretenir avec le vice-président américain Joe Biden, pour évoquer le renforcement du partenariat stratégique entre les deux pays. A l’invitation du président américain Barack Obama, le chef de l’Etat roumain participera aussi au sommet sur la lutte contre le Daesh.

    Négociations – Le premier ministre roumain Victor Ponta négocie aujourd’hui à Londres avec les représentants de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement au sujet d’un accord relatif à la représentation de la banque en Roumanie. La BERD soutient en Roumanie des projets dans le domaine de l’énergie, de l’industrie, du commerce et de l’infrastructure et offre des financements aux PMEs par le biais des institutions financières-bancaires. La banque est détenue par 64 pays, l’UE et la Banque européenne d’investissements. Jusqu’ici la BERD a investi en Roumanie plus de 7 milliards d’euros et mobilisé plus de 14 milliards d’euros pour ce genre de projets à partir d’autres sources de financement.

    Forum – Un forum organisé par l’Association roumaine des communautés locales riveraines du Danube se déroule ces jours-ci à Bucarest. Y participent les principaux acteurs impliqués dans la stratégie européenne du Danube, y compris de la part de la Commission européenne, le coordinateur de la stratégie du Danube, Marco Onida. L’évènement vise à engager les communautés locales et le milieu des affaires, les jeunes et les universités dans des projets de développement local et régional.

    Tennis – La sélection nationale de tennis messieurs de Roumanie rencontrera à domicile le gagnant entre la Lituanie et la Slovénie, lors du premier tour de la Coupe Davis 2016, selon un tirage au sorts effectué à Santiago de Chili. Les matchs de barrage du 1er groupe de la région entre la Lituanie et la Slovénie se dérouleront du 30 octobre au 1er novembre en Slovénie. Les matchs du premier tour de la Coupe Davis auront lieu du 4 au 6 mars. Par ailleurs, à Guangzhou en Chine, la joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, n° 2 mondiale doit affronter aujourd’hui dans les quarts de finale la Tchèque Denisa Allertova, n° 74 WTA. Dans la même phase de la compétition, Monica Niculescu, n° 49 WTA a perdu face à la belge Yanina Wickmayer.

    Rugby – Mercredi dans la soirée, l’équipe nationale de rugby de Roumanie a perdu face aux vice-champions du monde, la France sur le score de 38 à 11, lors de son premier match du groupe D de la Coupe du Monde. Selon la presse sportive bucarestoise, les rugbymen roumain ont fait un bon match, mais ils ont été pénalisés par les quelques moments de faiblesse, notamment vers la fin du match. La sélection de la Roumanie a inclus pour la première fois trois joueurs naturalisés roumains le géorgien Otar Turaşvili, le sud-africain Johannes van Heerden si Paula Kinikinilau, de Tonga. Le prochain match de la Roumanie à la Coupe du Monde aura lieu dimanche en compagnie de la puissante équipe d’Irlande. Ce groupe inclut aussi l’Italie et le Canada.

    Météo – Les météorologue roumains ont émis une alerte de plue valable à partir d’aujourd’hui et jusqu’à dimanche à midi. Durant ce laps de temps, les météorologues prévoient des pluies à verse et des orages. Des précipitations sont prévues pour aujourd’hui notamment sur le sud-est, l’est et sur le relief et vendredi sur la moitié ouest du pays. Les quantités d’eau pourraient dépasser les 10 à 15 litres par mètre carré. La grêle pourrait également se former. Les maxima de la journée vont de 21 à 29 degrés. 19 degrés en ce moment à Bucarest.

  • L’automne dans les Gorges du Danube

    L’automne dans les Gorges du Danube

    Aujourd’hui nous partons à la découverte d’une région du sud-ouest de la Roumanie particulièrement belle, les Gorges du Danube. Ici le relief est certainement hors du commun puisque le Danube est bordé d’une série de collines rocheuses. Les passionnés de nature seront enchantés de découvrir des réserves naturelles contenant des forets séculaires avec des plantes et des oiseaux rares, protégés par la loi. Si vous êtes passionnés de pêche à la ligne, de voyages en canot et d’exploration des grottes ou si tout simplement vous aimez faire des randonnés sauvages, les Gorges du Danube sont la destination parfaite.

    Raluca Crîsta, directrice exécutive du groupe d’action locale Clisura Dunarii, explique pourquoi l’automne est la saison idéale pour visiter cette région : « En automne, c’est plus beau dans les Gorges du Danube, puisque les couleurs des végétaux sont tout à fait splendides. En cette saison, tous les arbres changent de couleur, chaque espèce a sa propre couleur. Durant cette saison vous pouvez visiter aussi la grotte Veterani, des Vétérans, une des plus anciennes de notre région. Elle est accessible par canot, depuis le Danube. Les embarcations peuvent être louées dans les port de Dubova ou d’Eselnita. Ensuite, on peut visiter aussi la grotte Ponicova. Elle n’est pas aménagée, mais elle est ouverte aux touristes. Ce n’est pas une grotte difficile, elle est très belle d’ailleurs et l’entrée se fait depuis la route principale alors que la sortie donne sur le Danube. Ce qui plus est, certains touristes plus courageux débarquent durant leur croisière pour entrer dans la grotte. Tout dépend du niveau de l’eau. »

    La région tout entière s’étale sur deux comtés : Mehedinti et Caras Severin. Si Mehedinti s’enorgueillit des grottes touristiques, dans le département de Caras Severin, ce sont les cités qu’il faut absolument visiter, affirme Raluca Crîsta, directrice exécutive au groupe d’action locale des Gorges du Danube : « Plusieurs vestiges historiques et moyenâgeux sont à retrouver dans certaines grottes comme c’est le cas de la grotte Gaura cu Musca, qui est très accessible au public. Puis la série de cités, tels Drencova et Tricule se trouvant le long du Danube est également importante. L’automne est très beau puisqu’au moment où les figues sont bien mûres, les gens de la localité de Svinita commencent à préparer leur fameuse confiture à base de ce fruit. Les touristes peuvent assister à la préparation de cette confiture traditionnelle et de l’eau de vie de figues, une autre spécialité du terroir. »

    Mentionnons aussi la cuisine traditionnelle de la région qui inclut la bouillabaisse, mais aussi le poisson cuit au four avec des légumes et toute sorte d’entrées à base de poisson d’eau douce. Les grottes, les monastères et les itinéraires que proposent les propriétaires de gîtes ruraux constitueront sans nul doute des repères d’un séjour parfait dans la contrée. Les visiteurs de tous les coins du monde s’y rendent pour pratiquer différentes formes de tourisme, affirme Raluca Crîsta, directrice exécutive du Groupe d’action locale, Clisura Dunarii.

    Raluca Crîsta : « Les Gorges du Danube constituent une destination pour tous les goûts. On peut y rencontrer des passionnés de cyclisme qui traversent l’Europe en empruntant le Danube ou d’autres itinéraires. Ils peuvent utiliser, d’ailleurs, plusieurs campings dans cette contrée ou bien louer une chambre chez l’habitant. Puis, il y a les touristes habituels qui choisissent les gîtes ruraux et les mini-hôtels deux et trois étoiles, qui proposent des prix très accessibles. Il existe aussi le tourisme d’affaires et des offres pour ceux qui cherchent d’excellentes conditions d’hébergement. Ce genre de tourisme a commencé à se développer de plus en plus. Au début, de telles offres étaient disponibles uniquement dans le comté de Mehedinti, mais depuis un certain temps, on peut les retrouver aussi dans le département de Caras-Severin. Nous déroulons des projets visant les loisirs : location d’embarcations, tir à l’arc, paint-ball, spéléologie, alpinisme et escalade. »

    A ne pas rater non plus la série d’événements organisés dans la région. Le festival des figues de Svinita a été ouvert début août par des compétitions de foot, ping-pong, échecs et pêche. Plusieurs artisans de la région se sont inscrits aux concours de la meilleure confiture de figues et de la meilleure eau de vie de figues. Durant le premier week-end du mois de septembre, plus de 300 touristes ont participé à la 16e édition du Festival des figues et eu ainsi l’occasion de déguster les deux produits du terroir. Mais le calendrier des événements prévoit aussi d’autres actions.

    Détails avec Raluca Cîrsta, directrice exécutive du Groupe d’action locale Clisura Dunarii: Svinita accueille aussi le festival des villages danubiens, tandis qu’ à Dubova se tient le festival de la tulipes des Chaudrons du Danube. A part cela, Moldova Noua accueille le fameux festival de la marmite, qui met à l’honneur les plats à base de poisson cuit justement à la marmite. Le festival Nedeile, d’une grande valeur culturelle, réunit habitants des parages et touristes. Les différentes générations s’y donnent rendez-vous. L’occasion de découvrir de vielles traditions soigneusement préservées, les costumes traditionnels et d’assister à un programme bien fourni, comportant des pièces de théâtre, des chansons et des danses traditionnelles. »

    Voilà donc autant de raisons pour vous convaincre de visiter la région des Gorges du Danube, une région riche en endroits inédits à découvrir ou à redécouvrir. (Trad. Alex Diaconescu)

  • La centrale hydraulique des Portes de Fer

    La centrale hydraulique des Portes de Fer

    Le baron William George Armstrong est considéré comme le créateur de la première source d’énergie électrique, produite par la force de l’eau. La centrale hydroélectrique qu’il a mise au point en 1876 pouvait éclairer une maison. Depuis l’invention d’Armstrong, les équipements producteurs d’énergie hydro-électrique ont connu un développement et une diversification significative. Un pays bénéficiant d’un important réseau hydrographique comme la Roumanie ne pouvait pas ne pas l’utiliser pour développer son industrie énergétique et couvrir ses besoins de consommation.

    La production d’électricité hydraulique présentant certains avantages, elle a été préférée à la technologie thermique. Parmi ces avantages, il faut rappeler les possibilités d’adapter les équipements, les coûts réduits de production et d’exploitation, de faibles émissions de dioxyde de carbone, la possibilité d’utiliser le lac de retenue à d’autres fins, une meilleure utilisation pour certaines industries.

    Vers le milieu des années ’60, la Roumanie et la Yougoslavie se mettaient d’accord sur le fait qu’à l’endroit où le Danube franchit la chaîne des Carpates, traçant la frontière entre les deux pays, une centrale hydraulique pouvait être érigée. A son utilité économique s’ajoutait une signification politique : la prise de distance de la Roumanie par rapport à l’Union Soviétique et son rapprochement de la Yougoslavie de Tito, en désaccord avec l’idée d’une patrie du socialisme dès 1948. La future centrale, baptisée « Les Portes de Fer », allait être, pour les deux pays, le plus grand producteur d’énergie électrique.

    Les préliminaires furent lancés en septembre 1963, par la signature, à Belgrade, d’un accord sur la mise au point d’un système hydro-énergétique et de navigation des Portes de Fer. Quelques mois plus tard, en janvier 1964, les premiers fonds étaient alloués pour réaliser ce système, les travaux proprement-dits démarrant en septembre 1964. Ils allaient durer 6 ans, jusqu’au mois de mai 1972, chacun des deux pays construisant, sur son propre territoire, sa partie du projet.

    Le barrage de la centrale hydraulique, mesurant 1278 mètres de long, a été construit à 15 kilomètres en amont de la ville de Drobeta Turnu Severin, dans une zone montagneuse d’une rare beauté. Le futur lac de retenue allait mesurer 100 km de long, le volume d’eau emmagasinée étant de 2.200 millions de mètres cubes. La puissance totale de la centrale est de 2160 MW, dont la partie roumaine utilise la moitié et la partie serbe l’autre moitié. La centrale des Portes de Fer produit annuellement environ 5120 GW, chaque côté de la centrale étant doté de 6 turbines Kaplan. Le passage des navires se fait par des écluses, parmi les plus grandes jamais utilisées pour une centrale hydraulique.

    A une soixantaine de km en aval de la ville de Drobeta Turnu Severin, entre 1977 et 1984, la Roumanie et la Yougoslavie ont construit une deuxième centrale hydraulique, de moindre puissance – soit de 500 MW – appelée « Les Portes de Fer II ». La mise en œuvre d’un projet si impressionnant a pourtant demandé des sacrifices. L’île d’Ada-Kaleh, une oasis de culture et de civilisation orientale habitée, jusqu’en 1968, par une population d’origine ethnique turque, se trouve à présent sous les eaux du lac de retenue. L’ancienne ville d’Orşova a également été submergée par les eaux du Danube, les habitants de cette bourgade et de 10 autres localités ayant été déplacés à des endroits plus élevés de la rive. Enfin, pendant les travaux de construction de la centrale, une centaine de personnes sont mortes dans des accidents de travail.

    La zone de la centrale hydraulique des Porte de Fer est magnifique. Outre la construction, elle-même spectaculaire, le voyage à travers les gorges du Danube, les plus grands d’Europe, offre un décor de conte de fées. Un parc naturel y a été d’ailleurs créé. Ces lieux sont également chargés d’histoire et comptent de nombreux vestiges archéologiques. L’armée de l’empereur Trajan est passée par là, en 101-102 et en 105-106, après J.-C., lors de ses campagnes contre les Daces dirigés par Décébale. Et c’est toujours là que l’on peut voir un des pieds du pont construit par Apollodore de Damas, sur les ordres de Trajan, pour que les légions de l’empereur puissent traverser le fleuve. (trad. Dominique)

  • La poterie traditionnelle

    La poterie traditionnelle

    Le village de Luncaviţa est situé dans le sud-est du pays sur la rive droite du Danube, à l’aval de la ville de Galaţi, à 4 km seulement de la dépression où les experts ont découvert le site attribué à la culture Gumelniţa, datant du 5e millénaire avant Jésus-Christ. La poterie est un des plus importants métiers traditionnels pratiqués jadis à Luncaviţa.

    Marcel Mocanu, potier de Braniştea, toujours dans le comté de Galaţi, tâche de raviver à Luncaviţa la tradition de la poterie, connue, il y a plusieurs siècles, dans la vallée du fleuve : « J’ai appris à travailler la terre glaise de mes parents, quand j’avais environ 7 ans. Il y a une vingtaine d’années, je me suis bâti une maison à la campagne, avec un atelier et depuis je m’occupe uniquement de la poterie. J’ai une pièce où je travaille et une autre pour le séchage. J’utilise les deux roues traditionnelles, que je tourne avec le pied. La plus grande sert au modelage, la petite à la décoration de la céramique. Les objets que je travaille, c’est ma femme qui se charge de les décorer de motifs traditionnels. Ce sont des objets que l’on utilise notamment en cuisine : tasses, mugs, pots pour le lait et pour cuire le plat traditionnel des Roumains – les « sarmale ».

    Marcel Mocanu est un des seuls potiers qui respecte entièrement les procédés traditionnels. Il se procure, lui-même, la matière première et c’est toujours lui qui, aidé par les membres de sa famille, pétrit, travaille, fait cuire et décore les récipients en céramique qui sont tous des pièces uniques.

    Marcel Mocanu: « J’apporte la glaise du marais, c’est une terre collante. Je l’arrose à la maison, je le laisse macérer 3-4 jours. Ensuite nous le pétrissons avec les pieds. Puis, on la met sur le banc de travail et on la pétrit de nouveau, cette fois-ci à la main, de la même façon dont on pétrit la pâte pour faire du pain. Quand on a fini, on en fait des boules, plus ou moins grandes, en fonction de la dimension de pots qui vont en résulter. Pour un pot où l’on va cuire les « sarmale », il faut de grandes boules de glaise et on doit avoir beaucoup de force pour les modeler. Ça prend également plus de temps. Mes pots, je les cuis deux fois à mille degré. Notre terre est grise, presque noire. Exposée à une température si élevée, elle devient rouge. Avant la deuxième cuisson, les pots sont couverts d’un émail écologique d’importation, qui ne contient plus de plomb, comme celui utilisé jadis. A de telles températures, cet émail liquide prend l’aspect d’une couche de verre lisse et transparente, qui protège la décoration et empêche les aliments liquides de pénétrer dans la céramique pour la tacher. »

    La céramique travaillée dans la vallée du Danube est très recherchée par les passionnés d’art traditionnel. Sa chromatique discrète, aux couleurs vives, et les formes sveltes des pots attirent tout de suite l’attention des visiteurs dans les musées ethnographiques où ces objets sont exposés.

    Marcel Mocanu : « Nous n’employons pas beaucoup de motifs décoratifs sur nos pots. Nous nous limitons à ceux traditionnels : les vagues du Danube, des fleurs des champs, la pivoine, la spirale de la vie, l’arbre de la vie. Nous utilisons le blanc, le noir, le rouge. Où que j’aille dans le pays, aux expositions et foires ouvertes par les différents musées ethnographiques, les gens reconnaissent mes objets de Braniştea. A Luncaviţa, à ma grande joie, parmi les 30 personnes qui ont participé à mes cours de poterie, 4 ont commencé à travailler. Dans tout le sud de la Moldavie, entre les villes de Iaşi et Galaţi, il n’y a pas d’autre centre de céramique. Jusqu’à Horezu, je suis le seul à travailler la céramique dans un atelier. »

    Marcel Mocanu souhaite que l’art de la poterie traditionnelle soit continué par les jeunes. Il pense que le projet de Luncaviţa peut donner aux villages de la vallée du Danube une nouvelle génération de potiers, de sorte que ce métier puisse y survivre. (Trad. : Dominique)

  • 21.08.2015 (mise à jour)

    21.08.2015 (mise à jour)

    Code fiscal — Le nouveau Code fiscal n’assure pas les fonds nécessaires pour les majorations salariales promises par le gouvernement de Bucarest — affirme l’analyste économique Daniel Apostol. Il a déclaré à la Radio publique roumaine que le nouveau Code simplifie la législation fiscale en faveur du contribuable, mais aussi dans l’intérêt de l’Etat qui réussit à mieux réglementer sa relation avec les contribuables. Les Partis parlementaires se sont entendus jeudi sur la réduction de la TVA à 20% à partir du 1er janvier prochain. Cette taxe devrait baisser jusqu’à 19% à partir de 2017. La semaine prochaine, le Parlement convoqué en session extraordinaire débattra de la demande du président Klaus Iohannis de réexaminer le Code fiscal.



    Danube — La Commission européenne a approuvé le Programme de coopération transfrontalière dans la région du Danube, qui bénéficiera de fonds d’un montant de 222 millions d’euros. L’argent devra servir à soutenir les innovations et les projets entrepreneuriaux, à protéger les ressources naturelles et culturelles de la région, à améliorer les liens et à faciliter la transition vers l’économie à faible teneur en carbone. Ce programme concerne la Roumanie, la Bulgarie, l’Autriche, la Croatie, la République Tchèque, la Hongrie, l’Allemagne, la Slovaquie et la Slovénie, ainsi que trois pays non-membres de l’UE, à savoir la Bosnie-Herzégovine, la Serbie et le Monténégro. La République de Moldova et l’Ukraine pourront s’y joindre ultérieurement, par le biais de l’Instrument européen de voisinage. Les actions prévues dans ce projet devraient être cofinancées jusqu’à 84% du montant total.



    Accident — Un agent de la police routière roumaine, blessé durant une mission de la nuit du 1er au 2 août par un homme d’affaires de nationalité turque, est décédé vendredi matin dans un hôpital bucarestois après trois semaines de coma. Gheorghe Ionescu (44 ans) avait été soumis à plusieurs interventions chirurgicales et le ministère de l’Intérieur avait préparé un avion et les fonds nécessaires pour que celui-ci soit transféré dans une clinique israélienne. L’auteur de l’accident avait refusé d’arrêter son véhicule conformément aux indications d’un équipage de la police et a foncé frappant l’agent et le portant sur le capot avant de son véhicule pendant plusieurs centaines de mètres. Le chauffeur a été placé en détention provisoire le 3 août et il sera accusé d’homicide volontaire. Il risque un peine de 15 à 25 ans qui pourrait aller jusqu’à la perpétuité, selon des sources judiciaires.



    Tennis — La joueuse roumaine de tennis Simona Halep, n° 3 mondiale, rencontrera la Russe Anastasia Pavlioutchenkova, dans les quarts de finale du tournoi WTA de Cincinnati, aux Etats-Unis. Dans les huitièmes de finale, Halep a battu en trois sets 4-6, 6-4, 6-2 Andrea Petkovic d’Allemagne. L’autre représentante de la Roumanie dans le tournoi américain, Irina Begu, a quitté la compétition au deuxième tour, après une défaite surprenante contre la jeune Slovaque Anna Karolina Schmiedlova. Dans la compétition de double masculin, le Roumain Horia Tecau et le Néerlandais Jean-Julien Rojer rencontreront dans les quarts de finale le double Nenad Zimonic (Serbie) – Marcin Matkowski (Pologne).

  • Tulcea

    Tulcea

    Porte d’entrée dans le delta du Danube, la ville de Tulcea est le chef – lieu du comté homonyme, dans le sud-est de la Roumanie. Tulcea se dresse sur sept collines, sur l’emplacement d’une vieille cité, dont les débuts remontent à l’âge de la culture Gumelniţa (2900-2200 av. J.-C.). Au fil du temps, on retrouve, au même endroit, au VIIIe avt. J.-Ch., la cité grecque Aegyssus, ensuite, du 1er au 2e siècle, le port et la ville romaine. La cité est consignée sous le nom actuel de Tulcea pendant le règne du voïvode Mircea le Vieux (1386 – 1418).

    Cristina Mucileanu, coordinatrice du Département sport, culture et relations extérieures à la municipalité de Tulcea, passe en revue quelques-unes des attractions touristiques de la ville: « Je mentionnerais en tout premier lieu le Monument de l’indépendance, érigé sur la colline surplombant la ville et où se trouvait jadis la cité grecque Aegyssus. Il y a ensuite la Place civique, aménagée entre 1970 et 1972 et rénovée en 2009. Au milieu de cette place trône la Fontaine vivante, en fait un ensemble de fontaines dans le prolongement du Danube, orienté vers le cœur de la ville. Tout près, on peut admirer la statue équestre de Mircea le Vieux. Un autre point d’attraction est la Maison Avramide, ancien siège du Musée du delta du Danube. Les objets de patrimoine qu’elle abrite racontent l’histoire de cette famille, une des plus importantes de la ville. Le bâtiment accueille aussi un café, où l’on donne des concerts de piano, de jazz et des récitals de poésie. Le parc et le lac Ciuperca représentent une excellente zone de loisirs, avec plage, lieux de randonnée, espaces destinés aux sports aquatiques. L’Aquarium, qui recèle une grande variété d’invertébrés et de poissons, est un autre lieu incontournable. L’endroit le plus recherché en été est sans doute la falaise du Danube, qui accueille aussi nombre de concerts et de festivals. Enfin, je ne saurais oublier de mentionner le Musée d’archéologie et d’histoire, qui se trouve juste à côté des ruines de l’ancienne cité Aegyssus, ainsi que le musée d’ethnographie et d’art traditionnel et celui d’art. »

    Le visiteur de passage à Tulcea ne saurait manquer de goûter aux plats traditionnels à base de poisson, arrosés d’un bon verre d’eau-de-vie d’abricots spécifique à la Dobroudja.

    Cristina Mucileanu nous invite aussi aux événements culturels et sportifs organisés à Tulcea: « Du 7 au 12 août, la ville accueille le Festival international de folklore pour enfants, intitulé Le petit poisson d’or. Parvenu à sa 23e édition, cet événement, organisé par le Groupe artistique « Les ballades du Danube », réunit des participants de plusieurs pays du monde entier. Toujours au mois d’août se déroulent les Journées de Tulcea, le Festival national des barques à rames, organisé par le club « Ivan Patzaichin Mila 23 », le festival de théâtre accueilli par le Théâtre « Jean Bart ». A l’affiche des événements figure aussi un festival d’automne prévu en septembre. Tulcea et ses habitants vous attendent les bras ouverts et vous promettent un accueil chaleureux. »

    Dans l’espoir d’avoir éveillé votre intérêt pour cette ville des portes du delta du Danube, nous vous disons au revoir et à bientôt. (Trad. Mariana Tudose)

  • Les effets économiques de la sécheresse

    Les effets économiques de la sécheresse

    La sécheresse qui sévit en Roumanie depuis le mois de juillet a causé de gros problèmes aux agriculteurs roumains. Selon eux, plusieurs centaines de milliers d’hectares de cultures agricoles à travers le pays sont compromises, ce qui se traduit par un manque à gagner de plus de 2 milliards d’euros. Les prévisionnistes estiment que pour la refonte de la réserve en eau du sol il faudrait qu’il pleuve deux semaines sans discontinuer.



    C’est en effet la plus longue vague de chaleur et la sécheresse la plus grave que la Roumanie ait connues ces dernières années. Excepté quelques comtés du centre et du nord du pays, tous les autres en sont sérieusement touchés. A cela s’ajoute l’absence d’un système d’irrigations à même de pallier de telles situations. Seulement 300 mille hectares de terrain agricole peuvent être irrigués actuellement, contre 3 millions 300 mille en 1989.



    Dans ce contexte, le gouvernement de Bucarest est prêt à octroyer des dédommagements aux fermiers dont les cultures ont été fortement affectées par la sécheresse. Si les cultures de blé se portent relativement bien, celles de maïs s’en ressentent le plus, a déclaré le premier ministre Victor Ponta. A son avis, comme les conséquences de la sécheresse se feront sentir jusqu’à la fin de l’année, il faudrait les contrecarrer par des mesures censées stabiliser les autres secteurs, de sorte à ne pas affecter la tendance ascendante que suit actuellement l’économie roumaine.



    Les agriculteurs roumains pourraient recevoir, dès cet été, des aides financières provenant y compris du fonds de solidarité de l’UE, destinées à compenser les pertes subies. Pour ce faire, le cabinet de Bucarest se doit de fournir à la Commission européenne des données exactes concernant les retombées du déficit prolongé des précipitations, a déclaré la commissaire européenne en charge de la politique régionale, Corina Creţu.



    La sécheresse perturbe aussi le transport sur le Danube. La baisse du débit des eaux du fleuve a déterminé la mise en place de certaines restrictions. Les transporteurs sont contraints de réduire la vitesse de déplacement notamment aux points difficiles. En outre, pour pouvoir traverser les zones de faible profondeur des eaux, les navires à grand tonnage doivent transférer une partie de la marchandise qu’ils transportent sur des embarcations de moindre taille. Plusieurs bâtiments commerciaux sont bloqués le long du chenal navigable du Danube, importante voie de transport des produits pétroliers et céréaliers depuis l’Europe orientale vers l’Occident.



    La pisciculture et le tourisme dans le delta du Danube pâtissent, eux aussi, des effets de la sécheresse. L’accès aux canaux et aux lacs de la zone est de plus en plus difficile. Face aux pertes économiques considérables enregistrées dans ce contexte, les habitants de cette région deltaïque unique en Europe et incluse au patrimoine mondial de l’UNESCO ont demandé aux autorités de réduire les quotas de pêche. (trad.: Mariana Tudose)

  • La sécheresse affecte l’économie roumaine

    La sécheresse affecte l’économie roumaine

    La canicule et l’absence de pluies ont pour résultat une chute des réserves d’eau du sol, avec des répercussions importantes sur les principales cultures agricoles. Le maïs est le plus affecté, mais d’autres plantes s’en ressentent aussi — le soja, le blé, le colza, le tournesol, ainsi que les légumes. Le système national d’irrigation est détruit à 90%, ce qui se traduit par seulement 300 mille hectares de terrain agricole irrigués actuellement, contre 3 millions 300 mille en 1989. A cela s’ajoutent les fontaines qui ont séché dans les communes rurales.



    Les fermiers roumains estiment leurs pertes à plus de 2 milliards d’euros, mais cette somme pourrait augmenter si la pluie manque toujours à l’appel et les températures restent élevées. Cela entraînera, sans aucun doute, une hausse des prix des fruits, légumes et céréales, avertissent-ils.



    La circulation des bateaux sur le Danube souffre, elle aussi, des effets de la sécheresse. Les eaux du fleuve ont fortement baissé, atteignant un niveau inquiétant, et des restrictions de navigation sont actuellement en vigueur. A hauteur de la ville-port de Galaţi, le fleuve mesure environ 1 mètre de profondeur, au lieu des 3,5 mètres habituellement à cette époque de l’année ; les îlots de sable apparus au milieu du lit du Danube augmentent le risque d’accidents et obligent les transporteurs maritimes à réduire au maximum leur vitesse de déplacement.



    D’ailleurs, il y a des endroits où le rétrécissement du chenal navigable retarde la marche des bateaux qui doivent se mettre en file d’attente pour traverser une telle zone. C’est le segment compris entre le port de Zimnicea, en Roumanie, et celui de Belene, en Bulgarie, qui pose actuellement les plus gros problèmes.



    Marius Luigi Giubrei, directeur de l’Administration des ports sur le Danube maritime de Galaţi, explique ces problèmes: «Les navires qui transportent des marchandises de Constanta en Serbie, Autriche et même dans le sud de la Roumanie, sont affectés par la baisse inattendue des eaux du Danube. Ils doivent être moins chargés afin de pouvoir passer. »



    Une partie des marchandises est même transférée sur des bateaux de moindres dimensions, capables de traverser les zones peu profondes. Des problèmes existent aussi dans le sud de l’Allemagne, où la navigation a été bloquée sur le Danube, mercredi, lorsqu’un cargo roumain s’est échoué. D’ailleurs, un grand nombre de navires sont bloqués tout le long du fleuve, importante route pétrolière et céréalière entre l’est et l’ouest de l’Europe. Malheureusement, il n’y pas de signes d’amélioration prochaine de la situation, les prévisions indiquant un Danube en baisse pour au moins une autre semaine. (trad.: Ileana Ţăroi)

  • 06.08.2015 (mise à jour)

    06.08.2015 (mise à jour)

    Canicule – La canicule continue à sévir en Roumanie, notamment dans l’ouest, le sud et le sud-est du pays où le niveau d’inconfort thermique est très accentué. Les météorologues ont émis une vigilance jaune à la canicule valable jusqu’à vendredi sur tout le territoire roumain, qui sera confronté à des maximales pouvant atteindre 37 degrés. Le niveau et le débit du Danube connaissent des baisses alarmantes en raison de la sécheresse. La navigation se déroule péniblement. Des dizaines de navires sont stationnés temporairement à cause du bas niveau des eaux.



    Fiscalité — Le gouverneur de la Banque centrale de Roumanie, Mugur Isărescu, a de nouveau mis en garde les autorités contre les déséquilibres économiques que risquent d’engendrer les mesures supplémentaires d’allègement fiscal. Il a précisé qu’une économie durable supposait la solution de tous les problèmes liés à la productivité et aux emplois. Isarescu avait déclaré mardi qu’il ne s’opposait pas à la relaxation fiscale ou au nouveau Code fiscal, mais qu’il était préoccupé par la mise en œuvre simultanée de plusieurs mesures à impact budgétaire significatif. Et lui d’ajouter que les risques découlent aussi de la situation extérieure, en raison des incertitudes qui perdurent à l’égard des évolutions en Grèce et en Chine. Mardi encore, Andrea Schächter, chef de la mission du FMI pour la Roumanie et Guillermo Tolosa, représentant du Fonds pour la Roumanie et la Bulgarie, ont recommandé aux autorités de Bucarest de modérer la vitesse d’application des mesures visant à alléger la fiscalité, prévues dans le nouveau Code fiscal et de réviser les plans de dépenses. La mise en place de ces mesures doit être réalisée au bon moment, estiment les deux officiels, qui suggèrent également aux décideurs roumains de faire réexaminer le nouveau Code fiscal par le Parlement et de repenser la taille des réductions de taxes et impôts, afin de préserver la stabilité macro économique.



    Justice — L’ancien président de la Roumanie, Traian Basescu (2004 – 2014), a été entendu jeudi par la Haute Cour de Cassation et de Justice de Bucarest, dans l’enquête portant sur l’enlèvement, il y a dix ans, en Irak, de trois journalistes roumains. Basescu a qualifié de « mensonges abjects » les accusations lancées à son encontre par le leader du Parti de la Grande Roumanie (populiste, extra-parlementaire), Corneliu Vadim Tudor. Selon ce dernier, Traian Basescu se serait approprié 4 ou 5 millions de dollars, soit un tiers de la rançon payée par la Roumanie en échange de la libération des trois journalistes. Les autorités de Bucarest n’ont jamais confirmé avoir payé 12 millions de dollars de rançon contre la mise en liberté des reporters Marie Jeanne Ion et Ovidiu Ohanesian et du caméraman Sorin Miscoci, enlevés en mars 2005 et relâchés deux mois plus tard. En 2008, la justice roumaine a condamné l’homme d’affaires d’origine syrienne Omar Hayssam à vingt ans de prison ferme pour avoir orchestré cet enlèvement.



    Exercice – Une nouvelle étape de l’exercice militaire multinational Black Sea Rotational Force a débuté ce jeudi sur la base militaire de Mihail Kogalniceanu, dans le département de Constanta, dans le sud-est de la Roumanie. Organisé annuellement dans la région de la mer Noire, des Balkans et du Caucase, l’exercice, qui durera six mois, se déroule sous le Commandement des Forces de la Marine américaine déployées en Europe et en Afrique. Son but est d’accroître le niveau d’interopérabilité à travers des exercices en commun des forces de l’Alliance en vue de leur participation à des opérations de maintien de la paix. Entre février et août 2015, neuf exercices multinationaux et 45 actions bilatérales ont eu lieu dans 16 pays couverts par le Commandement européen des Etats Unis.



    Football – L’équipe de Roumanie de foot a grimpé d’une place dans le classement sur le mois d’août rendu public jeudi par la Fédération internationale de football. Les 1.166 points qu’elle a glanés lui valent la 7e position, soit son meilleur classement FIFA en près de 18 ans, précise la Fédération roumaine de football. C’est en décembre 1997 qu’elle avait réalisé cette même performance. Les adversaires des Roumains dans les préliminaires de l’Euro 2016, occupent des positions inférieures dans le classement général: la Hongrie est 35 e, l’Irlande du Nord 40e, la Grèce 44e, les îles Féroé 75 e, tandis que la Finlande est 89 e. Forts des quatre victoires remportées et avec deux égalités sur six matches disputés, les Roumains sont leaders du Groupe F des préliminaires. Ils ont engrangé 14 points et sont talonnés par les Nords — Irlandais (13 points) et les Hongrois ( 11 points). Les matches du Groupe reprendront en automne. Les footballeurs roumains rencontreront les Hongrois et les Féroïens en déplacement. Les rencontres avec les Finlandais et la Grèce auront lieu à domicile. La dernière participation de la Roumanie à la finale d’un tournoi européen remonte à 2008.