Tag: débat

  • Euranet Plus Sommet 2021 – Le Pacte vert pour l’Europe

    Euranet Plus Sommet 2021 – Le Pacte vert pour l’Europe

    Le 22 juin, le
    vice-président exécutif de la Commission européenne, Frans Timmermans, a
    répondu aux questions des journalistes européens à l’occasion d’un débat
    organisé par Euranet Plus, le principal réseau des radios européennes dans le
    cadre du Sommet 2021 d’Euranet Plus.


    Le débat a porté
    principalement sur le Pacte vert européen et sur les manières de le rendre
    accessible dans tous les Etats membres de l’UE. Bref, l’Union européenne vise à
    être climatiquement neutre en 2050. Cette neutralité carbone est l’un des
    moyens évoqués dans l’accord de Paris pour contenir le réchauffement climatique
    en dessous des 2 degrés par rapport aux niveaux préindustriels. C’est dans ce
    but que la Commission a proposé une feuille de route, comprenant notamment une
    législation européenne sur le climat.


    Où en est l’UE
    aujourd’hui, quels pas à suivre dans ce qui suit ? Nous vous proposons
    d’écouter les réponses de Frans Timmermans, dans ce débat animé par Olivier Harnion
    de la RTBF, avec des questions posés par des journalistes de la RTBF de
    Belgique, Radio 24 d’Italie, Radio 100,7 du Luxembourg, Radio Renacença du
    Portgual et Radio Roumanie Internationale.

  • 02/06/2021 (mise à jour)

    02/06/2021 (mise à jour)

    Covid en Roumanie — Coup d’envoi aujourd’hui à l’immunisation contre la Covid-19 des enfants de 12 à 15 ans, après l’autorisation émise pour cette tranche d’âge par l’Agence européenne des médicaments. La plateforme électronique en ligne a été optimisée pour permettre l’inscription des enfants pour la vaccination par le biais des comptes des parents et tuteurs légaux. Depuis le 27 décembre 2020, en Roumanie près de 8 millions de doses de vaccin Pfizer, Moderna, AstraZeneca et Johnson&Johnson ont été administrées à travers le pays. Plus de 4,3 millions de personnes ont été immunisées jusqu’ici, dont la plupart avec les deux doses. Le nombre des cas de Covid 19 demeure assez bas en Roumanie. Tous les départements roumains sont en zone verte, avec un taux d’incidence cumulé d’un cas par mille habitants durant les 14 derniers jours. Selon le rapport quotidien rendu public par les autorités, 164 personnes ont été dépistées positives sur quelque 16 700 tests effectués. 391 personnes sont en soins intensifs. Plusieurs mesures de relâchement des restrictions sont entrées en vigueur ce 1er juin. Désormais, il est permis d’organiser des activités en plein air qui réunissent un grand nombre de personnes, telles les spectacles et les fêtes, les piscines situées dans des espaces clos ont rouvert, ainsi que les espaces de jeux pour les enfants.



    Plan — Le premier ministre roumain, Florin Cîţu, aux côtés des vice-premiers ministres Dan Barna et Kelemen Hunor et du ministre des Investissements et des Projets européens, Cristian Ghinea, a présenté mercredi à Bucarest le Plan national de relance et de résilience. Il avait été soumis à la Commission européenne il y a deux jours. Il sera évalué pendant deux mois avant d’arriver à la forme finale. Les crédits que la Roumanie attirera par le Plan seront utilisés uniquement pour les investissements et pas pour la consommation, a affirmé le chef du cabinet de Bucarest. Il a déclaré qu’il s’agit de 29,2 milliards d’euros, qui peuvent servir à construire environ 450 km d’autoroute, des centaines d’écoles et de crèches. Des hôpitaux seront également bâtis, alors que d’autres seront rénovés. Florin Cîţu a expliqué qu’il existe trois grands secteurs qui toucheront de l’argent : les transports — 6,7 milliards d’euros, la santé — 2,4 milliards d’euros et l’éducation — 3,6 milliards. Le Plan comprend des mesures visant les transports durables, l’éducation, les soins médicaux, la rénovation des bâtiments et la numérisation de l’administration publique. Les crédits par le biais du Plan national de relance et de résilience ont un taux d’intérêt très bas.



    Débat — Le président Klaus Iohannis a affirmé, mercredi, qu’il demeurait un euro-optimiste et a souligné que les citoyens de Roumanie soutiennent aussi le projet européen. Il a ajouté que, dans un monde en changement, l’Union européenne doit rester fidèle aux objectifs des Pères fondateurs. Ces déclarations ont été faites à un débat en ligne sur l’avenir de l’Europe, organisé par le groupe du PPE au Législatif communautaire. Le chef de l’Etat roumain ajoute que la solidarité et la cohésion doivent demeurer des valeurs fondamentales du projet communautaire, et que les réformes de l’Union doivent la préparer à faire face aux opportunités et aux défis qui se feront jour à l’avenir. Le président Klaus Iohannis plaide, en même temps, pour une coopération renforcée avec les pays voisins. Le président du groupe du Parti populaire européen du Parlement européen, Manfred Weber, et l’eurodéputé roumain Siegfried Mureşan ont participé au débat.



    Défense — Dans le cadre de la réunion des ministres de la Défense des Etats membres de l’OTAN, le ministre roumain, Nicolae Ciucă, a souligné l’importance de la consolidation de la présence de l’Alliance sur l’ensemble du Flanc oriental et réitéré l’engagement de la Roumanie d’assurer un budget adéquat à la défense, d’au moins 2 % du PIB. Les ministres qui ont préparé le Sommet de l’OTAN du 14 juin ont évoqué une série de thèmes, tels l’Afghanistan, le Belarus, la Russie et la Chine, mais aussi le besoin pour l’Alliance de s’adapter à une nouvelle ère, marquée par une compétition mondiale croissante. Dans ce contexte, les ministres ont également évoqué l’agenda de l’OTAN 2030 relatif à la manière dont l’Alliance s’adapte à l’avenir. « Nous nous confrontons à un nombre de défis à l’adresse de notre sécurité que nous devons aborder ensemble parce qu’aucun pays, aucun continent ne peut les résoudre en solitaire », a déclaré le Secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg.



    Certificat vert — Sept Etats membres de l’UE — Bulgarie, République tchèque, Danemark, Allemagne, Grèce, Croatie et Pologne — se sont branchés au portail qui permet la vérification des certificats numériques Covid et commencé à délivrer les premiers documents, a annoncé la Commission européenne sur son site. C’est la Commission européenne qui a proposé un certificat afin de relancer les voyages dans des conditions de sécurité durant la saison estivale. Le document est gratuit, sécurisé et accessible à tous les citoyens. Disponible en format numérique ou bien sur papier, ce certificat prouve qu’une personne a été vaccinée contre la Covid-19, qu’elle a obtenu le résultat négatif d’un test de dépistage du coronavirus ou qu’elle a guéri après une infection. 22 Etats ont déjà testé le portail avec succès. Le règlement s’appliquera à partir du 1er juillet, mais tous les Etats membres qui ont effectué les tests techniques et qui sont prêts à délivrer et à vérifier des certificats peuvent déjà utiliser le système.



    Cinéma — Le réalisateur roumain Cristian Mungiu (53 ans) présidera le jury de la section Semaine de la critique — une section parallèle du Festival de film de Cannes, créé voici six décennies afin de créer des opportunités aux cinémas alternatifs à la compétition officielle, ont annoncé les organisateurs. Le Roumain a présenté en 2002 son film de début, Occident, à la Quinzaine des réalisateurs, une autre section parallèle du festival. Cristian Mungiu a une histoire prodigieuse à Cannes : il a obtenu en 2007 la Palme d’Or pour son long-métrage 4 mois, 3 semaines et 2 jours. En 2012, son scénario du film After Hills a été primé, et en 2016, son film Baccalauréat a remporté le trophée du meilleur réalisateur. Scénariste et producteur, il a également été président du jury Cinéfondation and Short Films à la 70e édition du Festival de Cannes de 2017. Mungiu a construit « une œuvre très marquée par l’histoire de son pays », est-il indiqué dans un communiqué diffusé par la Semaine de la Critique, qui aura lieu du 7 au 15 juillet, alors que le Festival de Cannes se tiendra du 6 au 17 juillet.

  • 29.03.2021 (mise à jour)

    29.03.2021 (mise à jour)

    Coronavirus -
    La Roumanie devrait se voir livrer, au mois d’avril, plusieurs millions de
    doses de vaccin, y compris celui sans rappel, produit par la compagnie
    américaine Johnson&Johnson, ce qui lui permettrait d’immuniser 100.000
    personnes par jour, a fait savoir lundi le premier ministre Florin Cîţu. Une nouvelle
    tranche du vaccin Pfizer/BioNTech est arrivée ce lundi en Roumanie, où la
    campagne de vaccination anti-Covid se poursuit. Jusqu’ici quelque 2 millions de
    personnes se sont fait immuniser, dont la moitié environ ont reçu les deux
    doses. Les autorités roumaines ont rapporté lundi 3.825 nouveaux cas de
    coronavirus dépistés en 24 heures et 120 décès. 1.400 malades de Covid sont
    actuellement en soins intensifs, soit un nouveau record depuis le début de la
    pandémie. Le taux d’infection augmente partout dans le pays : le
    département d’Ilfov, qui entoure la capitale, affiche plus de 8,5 cas pour
    mille habitants confirmés en 14 jours, alors que Bucarest a franchi le seuil de
    7 cas pour 1000 habitants en 14 jours. Dimanche, de nouvelles restrictions sont
    entrées en vigueur, dans une tentative d’endiguer l’épidémie de coronavirus. Désormais,
    dans les zones où le taux d’incidence est supérieur à 4, en fin de semaine (les
    vendredi-samedi-dimanche), les magasins fermeront à 18 heures et un couvre-feu
    est mis en place de 20 heures à 5 heures du matin. Si le taux d’infection
    dépasse 7,5 cas pour mille habitants, les restrictions s’appliqueront tout au
    long de la semaine. Sur cette toile de fond, des manifestations contre les
    restrictions imposées par le gouvernement ont eu lieu lundi à Bucarest et dans
    plusieurs autres villes.

    Motion – La motion contre le ministre roumain de l’Agriculture, Adrian Oros, a été débattue ce lundi à la Chambre des Députés de Bucarest. L’opposition social-démocrate accuse le ministre de ne pas avoir pris de mesures pour dédommager les fermiers dont les récoltes ont été affectées par la sécheresse et pour assurer le paiement de la taxe sur les combustibles. « L’agriculture roumaine est en train de traverser sa période la plus sombre, de crise causée tant par la pandémie que par la sécheresse, mais aussi par l’incompétence du ministre », affirment les sociaux-démocrates. Le vote sur la motion aura lieu mercredi. C’est la troisième motion déposée par le PSD dans l’actuelle session parlementaire. Les deux précédentes qui concernaient les ministres de la Santé et de l’Economie, n’ont pas reçu l’avis favorable du Législatif.






    Examens – La
    simulation de l’évaluation nationale des élèves en année terminale de collège a
    commencé ce lundi en Roumanie, avec l’épreuve de langue et de littérature
    roumaine. La simulation en mathématiques est prévue mardi. Ces épreuves se
    tiennent en présentiel partout où le taux d’infection au coronavirus ne dépasse
    pas les 6 cas par 1000 habitants en 14 jours. Là un le taux d’incidence est
    supérieur à ce chiffre, les épreuves peuvent être reportés, mais sans dépasser
    la date du 15 mai. L’examen proprement dit aura lieu comme prévu, du 22 au 25
    juin prochains.


    Antisémitisme -
    Un jeune homme a été placé en garde à vue sur décision du Parquet près le Tribunal
    de première instance du 1-er arrondissement de Bucarest, dans le cadre de
    l’affaire des menaces de mort et des propos antisémites reçus par l’actrice Maia Morgenstern, directrice du Théâtre juif d’Etat de la
    capitale roumaine. Maia Morgenstern a rendu public le message, reçu par
    e-mail dimanche, lors de la Journée mondiale du Théâtre et de la fête judaïque
    de Pessah. Le message était signé du parti AUR (Alliance pour l’unité des
    Roumains), qui a nié toute implication. Le président d’AUR, George Simion, s’est
    dit « consterné par cette attaque nauséabonde et inqualifiable »,
    affirmant que l’auteur ne pouvait pas être un adhérent du parti. Le représentant
    spécial du gouvernement roumain pour la Mémoire et la lutte contre l’antisémitisme
    et la xénophobie, Alexandru Muraru, a cependant déclaré qu’il avait des
    réserves quant aux affirmations du député George Simion, leader d’un parti
    qu’il a qualifié de groupement politique néo-fasciste, connu pour ses prises de
    positions xénophobes, antisémites et conspirationnistes. Des acteurs politiques
    et publics de Roumanie ont condamné le message antisémite reçu par Maia
    Morgenstern.

    Football -
    L’équipe de football de Roumanie s’est incliné dimanche devant l’Allemagne, score 1 à 0, dans son deuxième
    match des éliminatoires de la Coupe du monde 2022. Jeudi, les Roumains avaient
    vaincu, à domicile, la sélection de Macédoine du Nord, sur le score de 3 buts à
    2. Le prochain match est prévu le 31 mars, en déplacement, les footballeurs
    roumains devant affronter les Arméniens. La Roumanie fait partie du même groupe
    que l’Islande et le Liechtenstein. La dernière participation de la Roumanie à
    une Coupe du monde remonte à 1998, en France.


    Pa ailleurs, samedi, à Budapest,
    l’équipe de Roumanie de football des moins de 21 ans a remporté la victoire
    contre les Hongrois, score 2 à 1, dans un match comptant pour le groupe A du
    Championnat d’Europe de football espoirs 2021. Au dernier match, prévu le 30
    mars, la Roumanie rencontrera l’Allemagne. La phase des groupes du Championnat
    d’Europe de football espoirs 2021 se déroule du 24 au 31 mars. Les deux
    meilleures équipes de chaque groupe se qualifieront pour le tournoi Final 8,
    qui devrait se tenir du 31 mai au 6 juin.




















    Météo – Dans les prochaines 24 heures, des pluies seront
    signalées dans la moitié Est de la Roumanie, et il neigera sur les crêtes des
    montagnes. Mardi après-midi, le thermomètre
    affichera des températures inférieures aux normales saisonnières, entre 8° et
    14°.




  • Ville durable et pandémie

    Ville durable et pandémie

    Un petit organisme invisible a complètement
    chamboulé la vie de notre planète. En fait, c’est la société humaine telle que
    nous la connaissons aujourd’hui que le minuscule nouveau coronavirus SARS-CoV-2
    a bouleversée, révélant la fragilité d’un système basé sur des villes en
    expansion continue. Sur tous les continents, à l’exception de l’Antarctique,
    les villes et leurs habitants ont dû mettre leur existence entre parenthèses.
    Cette nouvelle réalité et surtout l’avenir qu’elle pourrait amorcer ont fait
    l’objet d’un débat franco-roumain en ligne, organisé par l’Ambassade de France
    et l’Institut Français en Roumanie, dans le cadre de leur label « Orase Durabile/Villes durables ».
    Parmi les invités au wébinaire Passé,
    présent et avenir : comment faire la ville avec le virus ? Perspectives franco-roumaines, qui a eu
    lieu le 27 mai, le géographe Michel Lussault, professeur à l’ENS Lyon, et
    Bogdan Suditu, maître de conférences à l’Université de Bucarest, ont répondu,
    par la suite, aux questions d’Ileana Ţăroi.


  • 10.05.2020

    10.05.2020

    Mesures de déconfinement — En Roumanie, les mesures de déconfinement proposées et qui devraient être mises en œuvre à partir du 15 mai, après la cessation de l’état d’urgence, prévoient entre autres le port obligatoire et correct du masque de protection dans les espaces publics clos, dans les magasins, les transports en commun et sur le lieu de travail.De même, les compagnies et les institutions devront décaler les horaires de travail de leurs salariés de manière à réduire la pression sur les transports en commun ou privilégier le travail à distance, lorsque cela est possible. La rouverture des cabinets dentaires, des salons de beauté et des parcs est également prévue. Pourtant, les événements et les rassemblements en plein air seront toujours suspendus temporairement, tout comme les activités culturelles, artistiques, sportives et religieuses qui se déroulent dans des espaces clos. Ces mesures sont en débat public. On peut les trouver sur les sites Internet du ministère de l’Intérieur et de l’Institut national de santé publique. Le Groupe de communication stratégique a annoncé qu’en Roumanie le nombre total des décès est de 952. Le nombre de personnes infectées dépasse les 15.300, dont près de 7.000 ont guéri. Quant aux Roumains de la diaspora, plus de 2.750 ont été testés positifs au Sars-Cov-2, la plupart d’entre eux se trouvant en Italie, en Espagne et au Royaume-Uni. Depuis le début de la pandémie, 100 ressortissants roumains vivant à l’étranger ont perdu la vie.



    Rapport – Les ministres roumains de la Santé, du Travail et des Affaires étrangères, respectivement Nelu Tătaru, Violeta Alexandru et Bogdan Aurescu, doivent présenter lundi devant le Parlement le rapport sur la gestion des problèmes pendant l’état d’urgence. Parmi eux, la situation des saisonniers partis travailler à l’étranger en pleine pandémie. Ce sera au ministre des Affaires étrangères de fournir des explications sur ces départs et sur les mauvaises conditions de travail des saisonniers roumains. Les parlementaires attendent aussi les réponses de la ministre du Travail, Violeta Alexandru, à leurs questions relatives au chômage partiel ou bien à la hausse des pensions de retraite. Enfin, c’est l’intervention du ministre de la Santé, Nelu Tătaru, qui suscite le plus grand intérêt, car on veut savoir entre autres combien de tests ont jusqu’ici été faits pour le Covid-19, ce qui se passera après le 15 mai et comment on va s’y prendre pour tester massivement les personnes à risque.



    10 Mai – Les événements traditionnels organisés par la Maison royale de Roumanie à l’occasion du 10 mai, n’auront plus lieu cette année. Dépôts de gerbes, cérémonie militaire à la statue du roi Carol Ier, réception en plein air au Palais Elisabeth, tout a été annulé. Le 10 mai 1866, le prince Carol, issu de la famille allemande de Hohenzollern-Sigmaringen, prêtait serment en tant que voïvode roumain. Le 10 mai 1877, le même Carol Ier proclamait l’indépendance de la Roumanie par rapport à l’Empire ottoman, tandis que le 10 mai 1881 il se faisait couronner en tant que roi du pays. Le long règne de Carol Ier a duré jusqu’en 1914. C’est Ferdinand, son neveu, qui lui a succédé au trône. Pendant son règne, la Romanie allait atteindre son étendue territoriale maximale. La dynastie de Hohenzollern-Sigmaringen a dirigé la Roumanie jusqu’en 1947, lorsque le roi Michel 1er , dernier souverain roumain, a été contraint par les communistes d’abdiquer et de s’exiler.



    Statistiques Le nombre de visiteurs étrangers enregistrés aux postes-frontières de Roumanie sur le premier trimestre de l’année de cours a été de 1,9 millions, un chiffre de 11, 3% inférieur à celui de la période similaire de 2019. C’est ce que relèvent les données fournies par l’Institut national de la statistique. Les touristes proviennent surtout des pays d’Europe (94,5%) : République de Moldova (20,6%), Bulgarie (18,7%), Ukraine et Hongrie 11,8%), Turquie (5%), Serbie (4,9%) et Italie (3,4%). Pour les déplacements à l’intérieur du pays, les visiteurs ont utilisé surtout le transport routier. Par comparaison avec la même période de l’année dernière, on a enregistré une augmentation de 0,4% des arrivées par voie maritime, alors que les arrivées par voie aérienne des touristes étrangers ont baissé de 21, 7%.



    Météo — Il fait chaud sur la plupart du territoire, voire très chaud dans l’ouest et localement dans le sud. Le ciel est variable et l’on attend des pluies orageuses dans les régions de montagne. Les températures maximales de la journée iront de 16° à 28°. 23°à midi dans la capitale, Bucarest.


  • Journée mondiale de la radio 2020

    Journée mondiale de la radio 2020

    Proclamée
    par l’UNESCO en 2011 et entérinée par l’Assemblée générale des Nations Unies en
    2012, la Journée mondiale de la radio (World Radio Day) est célébrée le 13
    février, date à laquelle était lancée en 1946 la station radio des Nations Unies. Cette année, le thème en est « «Radio et diversité».


    Radio Roumanie Internationale (RRI) marque l’événement aux côtés d’autres
    radiodiffuseurs partenaires. Des journalistes membres des rédactions en
    différentes langues d’émission de Radio
    Roumanie Internationale, Radio Canada International, Radio Prague
    International (République tchèque), Radio Pologne et Swissinfo (Suisse) ont
    réalisé des débats sur la diversité, telle qu’elle est présente au niveau des
    personnels et des collaborateurs, ainsi que des sujets et des genres
    journalistiques abordés dans l’offre éditoriale. Ces débats, réalisés en anglais, français, espagnol, russe, italien,
    chinois et arabe sont diffusés dans les programmes à l’antenne ou en
    ligne des cinq radiodiffuseurs impliqués. Les techniciens et les ingénieurs des radiodiffuseurs internationaux partenaires
    ont eux-aussi contribué à la réalisation de cet événement multilingue consacré à
    la Journée mondiale de la radio 2020. Egalement à l’occasion de la Journée mondiale de la radio 2020, des
    journalistes de RRI ont rencontré les bénévoles qui réalisent les programmes de
    Radio Shalom Roumanie, la station en ligne de la communauté juive de Bucarest. RRI
    a contribué à la création de Radio Shalom Roumanie, en fournissant du
    savoir-faire et de la formation professionnelle.

    Le débat en français a été modéré par Radio Canada International.



  • La Nuit des idées 2020 en Roumanie

    La Nuit des idées 2020 en Roumanie

    L’Institut français de Roumanie donne
    rendez-vous à tous « les aficionados » de débats et d’échanges
    incitants à une nouvelle édition de la Nuit des idées. Le jeudi 30 janvier, à
    Bucarest, Cluj, Timişoara, Iaşi et Ploieşti. Xavier Leroux, directeur délégué
    de l’Institut français – l’antenne de Bucarest, et Romane Robert, responsable
    du Bureau Livre, en détaillent le programme, au micro d’Ileana Ţăroi.




  • 1989 – Images d’une année charnière

    1989 – Images d’une année charnière

    Deux cents ans après le
    bouleversement politique et social qu’a été la Révolution française, un autre
    séisme, lui aussi politique et social, est venu secouer le monde. A une échelle
    géographique largement supérieure à celle de 1789. En 1989, tous les pays du bloc communiste européen mené par l’Union soviétique ont brisé
    leurs chaînes, se libérant de leurs régimes dits « socialistes »
    respectifs. Tout au long de cette année charnière de l’histoire européenne et
    mondiale, la Pologne, la Hongrie, la Tchécoslovaquie, la RDA, la Bulgarie et la
    Roumanie ont fait tomber des régimes politiques qui sembler installés pour
    l’éternité. Pourquoi ce bouleversement s’est-il produit dans tous ces pays au
    cours d’une même année ? Y a-t-il eu des signes avant-coureurs de la
    chute ? La suite des événements a-t-elle confirmé les espoirs du
    début ? Quelle image gardons-nous de cette année-là, trente ans plus
    tard ? Des questions inspirées par l’exposition « 1989, l’année où
    l’Europe s’est retrouvée. Le voyage d’un photographe,
    Edward Serotta », ouverte à Bucarest. Des réponses par Raluca Alexandrescu, maître de conférences à la Faculté de sciences politiques de l’Université de Bucarest, Andrei Popov, directeur adjoint et
    chargé de presse du Forum culturel autrichien à Bucarest, et Stilyan Deyanov, attaché de presse à l’antenne de Bucarest de l’Institut
    français de Roumanie.


  • Elections législatives anticipées – un sujet de débat

    Elections législatives anticipées – un sujet de débat

    La Roumanie a traversé de
    nombreuses crises politiques et gouvernementales, pendant les trois décennies
    de démocratie post-communiste. Pourtant, les élections anticipées n’en ont
    jamais représenté une solution, car le processus est compliqué et demande du
    temps. A présent, néanmoins, un tel scénario est évoqué de plus en plus souvent,
    à Bucarest, dans un contexte particulier où le gouvernement libéral
    minoritaire, installé en novembre dernier, est dans l’impossibilité de
    promouvoir ses initiatives, le parlement continuant à être dominé par les
    sociaux-démocrates.

    Le Cabinet Ludovic Orban a engagé sa responsabilité sur
    plusieurs lois, dont, en première, celle du budget pour l’année en cours. Bien
    que légal, le recours à cette procédure est discutable, car elle exclue le
    débat sur les projets de loi auxquels elle s’applique. Après trois ans de
    cohabitation avec le gouvernement du Parti social-démocrate et une majorité
    parlementaire de gauche, cohabitation transformée dès le début, en une guerre
    politique et institutionnelle ouverte, le président Klaus Iohannis, a enfin
    trouvé un partenaire d’action politique en l’Exécutif libéral. Mais le chef de
    l’Etat constate que les pouvoirs du gouvernement sont limités pour manque de
    soutien politique. Il a donc décidé de s’impliquer lui-même dans le débat, pour
    porter l’idée d’un scrutin parlementaire avancé. Or, l’organisation d’un tel
    scrutin est possible dans deux cas de figure: soit, le gouvernement en place
    est démis par motion de censure ; soit, le premier ministre démissionne de
    ses fonctions. Quel que soit le scénario, la Constitution demande que le
    Législatif refuse deux propositions consécutives d’une nouvelle équipe exécutive,
    donc l’enjeu est de rassembler une majorité parlementaire qui rejette deux gouvernements.
    Le président Klaus Iohannis entend discuter le sujet avec les leaders
    politiques: « Oui, je souhaite l’organisation d’élections
    anticipées. Bien-sûr, la motion de censure est une variante pour déclencher ce
    processus, mais, d’un point de vue technique, la démission en est une autre. J’examinerai
    ces aspects aussi bien avec le premier ministre qu’avec d’autres leaders
    politiques. »
    , a fait savoir le chef de l’Etat.



    Le premier ministre et
    leader des libéraux, Ludovic Orban, a rappelé qu’un scrutin législatif anticipé
    pourrait être organisé uniquement s’il existait une majorité parlementaire
    favorable à une telle démarche. De son côté, le leader des sociaux-démocrates
    roumains, Marcel Ciolacu, a affirmé que son parti ne craignait pas le vote des
    Roumains, qu’il soit exprimé avant le délai de cet automne ou non. Le gouvernement
    du Parti national libéral est désastreux, estime M. Ciolacu, selon lequel le
    Parti social-démocrate envisagerait de déposer une motion de censure, une
    décision allant être prise la semaine prochaine. « C’est quelque chose que nos adhérents demandent, que
    notre société demande. C’est une évidence, on ne peut pas diriger un pays en engageant
    la responsabilité et en évitant le débat parlementaire, ou en essayant de
    rester dans une logique électorale et de cacher les fautes du gouvernement derrière
    des slogans. »
    , a affirmé Marcel Ciolacu.




    La rhétorique du leader du PSD ne semble
    pourtant pas convaincre les observateurs politiques, de l’avis desquels il
    essayerait en fait de se construire une plate-forme en vue des prochaines
    élections internes de son parti. Les sociaux-démocrates roumains continuent d’accuser
    les chocs électoraux de 2019, lorsqu’ils ont perdu les élections européennes et
    ont été humiliés lors du scrutin présidentiel. Selon un récent sondage d’opinion
    réalisé par l’IMAS, si des élections législatives avaient lieu actuellement, le
    PNL les emporterait haut la main, avec 45% des suffrages, tandis que le PSD obtiendrait
    un score inférieur à 20%. (Trad. : Ileana Ţăroi)

  • Les événements de décembre 1989 et leur impact sur la société roumaine

    Les événements de décembre 1989 et leur impact sur la société roumaine

    Il y a trois décennies, la chute du communisme, qui avait commencé plus tôt dans d’autres pays de l’ancien bloc soviétique, a coûté trop cher aux Roumains, qui ont payé le changement de régime par leur propre sang. Ce n’est donc pas un hasard qu’une telle révolution a changé la conception de l’ensemble de la société sur son avenir. Et pourtant, la mémoire étant quelque chose de subjectif, chaque Roumain se souvient à sa manière de ces journées sanglantes de la fin décembre ’89.


    Le Palais Suţu de Bucarest a récemment accueilli un débat sur l’impact des archives personnelles sur l’image que les habitants de l’Europe de l’Est se sont construit au sujet des changements survenus en 1989 et sur les documents racontant la vie quotidienne de cette époque-là. Raluca Alexandrescu, maître de conférences à la Faculté des Sciences politiques de l’Université de Bucarest, fait état des principaux souvenirs que les Roumains mentionnent en parlant de décembre 89 et insiste sur la subjectivité de ces souvenirs: « Le froid, les files d’attente interminables aux magasins… Lorsque je croise des gens qui me racontent l’époque de Ceaușescu, je suis toujours éblouie, bien qu’il y ait eu plusieurs manières de la vivre. C’est justement ce qu’il faut comprendre avant toute chose, si l’on veut rédiger la mémoire de la période d’avant 1989 : notre expérience n’est pas unique et il est nécessaire de la comparer aux autres et la mettre dans le contexte des expériences des autres. A mon avis, un de nos blocages, aujourd’hui, c’est justement ce conflit permanent entre la mémoire des uns et des autres. Il y a des nostalgiques, des gens qui ont un véritable culte pour la période d’avant décembre ’89, et d’autres personnes pour lesquelles il est inconcevable de développer une telle nostalgie de l’époque de Ceaușescu et du communisme. »



    En comparant les souvenirs, un aspect récurrent fait surface : au niveau de la société roumaine, la peur était, peut-être, le sentiment le plus pesant de l’époque communiste. La Securitate, instrument de répression du régime, était devenue un ennemi à la fois invisible et omniprésent, alors que le simple geste d’exprimer publiquement ses convictions politiques était considéré par la plupart des Roumains comme une véritable imprudence. Une habitude qui persiste de nos jours encore, pour certains de nos compatriotes. Raluca Alexandrescu explique : « Dans cette atmosphère de véritable schizoïdie, nous avons grandi en apprenant qu’il n’était pas du tout indiqué de reproduire à l’extérieur ce dont on parlait chez soi. Personne ne devait le savoir. Pour ma génération, pour celle qui me précède et celle qui me suit de près, c’est un problème auquel nous sommes toujours confrontés. Nous avons appris à fonctionner dans un double système, pas seulement avec nous-mêmes, mais aussi avec l’espace public. Cela conditionne notre compréhension de la notion d’espace public et de l’implication dans l’espace public aussi. Parfois on ne s’en rend même pas compte. »



    Le moment de la Révolution a changé les consciences et a marqué à jamais la vie des survivants. La voie vers la démocratie s’ouvrait par l’annihilation de la peur. Les Roumains regagnaient ainsi un des droits les plus importants : la liberté d’expression. Raluca Alexandrescu s’en souvient : « Pour moi, l’expérience de 1989 fut directe, jusqu’à un certain moment. Je me rappelle que, le 21 décembre, j’étais en ville avec mes frères, on faisait les courses pour Noël. Ceux qui s’en souviennent savent que ce n’était qu’un prétexte pour sortir un peu de la maison. Mon frère, ma sœur et moi, nous étions Place de l’Université, où les gens avaient déjà commencé à scander les slogans anticommunistes. C’est un de mes souvenirs les plus forts : à 14 ans, moi aussi je voulais crier « A bas le communisme ! », « A bas Ceausescu ! », là, devant l’Hôtel Intercontinental, mais les sons ne sortaient simplement pas de mes cordes vocales, qui avaient carrément paralysé. J’ai toutefois commencé à crier, à l’intérieur, dans ma tête. Pour moi ce moment-là a été ma petite révolution intérieure. »


    Cette rencontre au Palais Suţu de Bucarest consacrée à la mémoire de la Révolution et à son impact sur la société roumaine actuelle a eu lieu dans le contexte où le photographe américain Edward Serotta y présentait son exposition de photographies prises au moment de la révolution anticommuniste. Il avait aussi été témoin des événements similaires qui ont eu lieu en Bulgarie, en Hongrie, en Tchécoslovaquie, en Pologne et en RDA.


    Adrian Cioflâncă, directeur du Centre pour l’étude de l’histoire des Juifs de Roumanie et membre du Collège du Conseil national d’étude des archives de la Securitate, explique le contexte dans lequel ce photographe américain a réussi à contourner la Securitate : « Edward Serotta bénéficie de plus de liberté de déplacement que par exemple, Anne Applebaum (journaliste et écrivaine américaine) qui arrive en 1989 en Roumanie aux côtés d’un journaliste de la BBC, étant tous les deux accueillis à l’aéroport par les agents de la Securitate, munis d’immenses talkie-walkie, dans une tentative de les intimider, et qui les ont empêchés de rencontrer des dissidents ou de visiter les principaux endroits de la dissidence anticommuniste. Pratiquement, ces deux journalistes n’ont pas réussi à voir grand chose, car partout ils se heurtaient aux agents de la police politique. Dans le cas dEdward Serotta, la Securitate est tombée dans un piège, car M Serotta se disait intéressé surtout par les communautés juives de Roumanie et par la mémoire de l’Holocauste. Il était à la recherche de différents documents roumains datant de l’entre-deux-guerres



    Les photos de la révolution anticommuniste de Roumanie et de d’autres pays libérés du communisme prises par Edward Serotta ont fait la Une des grands journaux britanniques et américains. Elles peuvent être admirées au Musée de la ville de Bucarest jusqu’au 19 janvier 2020 dans le cadre de l’exposition «1989 — l’année où l’Europe est redevenue elle-même », organisée en partenariat avec le Forum culturel autrichien. Une exposition qui parle non seulement de la chute du communisme, mais aussi et surtout de la réapparition de l’idée de liberté dans le mental collectif. Depuis, la société roumaine subit un processus continu de reconfiguration des perceptions, des mentalités et des manières de garder vive la mémoire. (Trad. Valentina Beleavski)



  • Débat au Parlement européen sur la Révolution anticommuniste en Roumanie

    Débat au Parlement européen sur la Révolution anticommuniste en Roumanie

    La Roumanie va commémorer, dimanche prochain, les 30 ans écoulés depuis la révolution anticommuniste. Le 22 décembre 1989, sous la pression de plusieurs centaines de milliers de manifestants, le dictateur Nicolae Ceauşescu quittait le siège du Comité central du parti communiste à bord d’un hélicoptère Nicolae Ceauşescu et son épouse allaient être capturés et exécutés le jour de Noël, après un jugement sommaire, dans une caserne militaire de la ville de Târgovişte (sud). La Roumanie a été l’unique pays d’Europe centrale et de l’Est où le renversement du régime a été ensanglanté. La répression a été instaurée dès l’éclatement de la révolution, le 16 décembre, à Timisoara, dans l’ouest du pays. Toutefois, la plupart des plus d’un millier de tués sont tombés victimes, après la fuite de Ceauşescu, des soi-disant terroristes, dont l’identité n‘est toujours été établie.



    Lundi soir, le Parlement européen, réuni en séance plénière à Strasbourg, a accueilli un débat consacré à la 30e commémoration de la Révolution anticommuniste de Roumanie. Une déclaration de la Commission européenne a été présentée, en première. Elle remémore les violences qui ont marqué la révolte des Roumains et leur tentative de renverser le régime communiste oppressif. Adina Vălean, eurodéputée roumaine représentante du PNL – PPE et commissaire européenne aux Transports, a lu, devant le plénum du Parlement européen, la Déclaration de l’Exécutif de Bruxelles. Le document met en exergue la nécessité de rendre hommage au sacrifice des Roumains et que l’Europe veille à ce que pas une nation n’ait plus à subir de tels événements sanglants. Voici ce que Adina Vălean a déclaré en exclusivité pour Radio Roumanie internationale: “Il est important de garder vivant le souvenir collectif de ces événements-là, de l’effort extraordinaire et du prix du sang que les Roumains ont payé pour leur liberté. La résolution du Parlement européen les rappellera elle aussi aux hommes politiques, aux anciens comme aux jeunes, car beaucoup des parlementaires européens issus d’autres Etats membres sont très jeunes. Il est bon que nous ayons un tel débat, car les dangers de la dictature, du populisme, des attaques contre les fondements de la démocratie ne disparaissent jamais. Tout cela doit être présent à l’esprit des hommes politiques, lesquels se doivent d’agir ensemble afin de nous épargner un avenir à l’image du passé des Roumains.



    L’eurodéputée roumaine sociale-démocrate Carmen Avram déclarait, au micro de RRI, que le document que le Législatif communautaire devrait adopter jeudi “est une résolution qui exige que la lumière soit faite sur la Révolution de 1989. Au bout de 30 ans, c’est vraiment une honte pour le pays de n’avoir toujours pas de réponses. Il est inadmissible que les 20 millions de Roumains aient autant de variantes là-dessus, car, à défaut de vérité, chacun a imaginé son propre scénario. Il est très important que l’on parle aujourd’hui de la révolution en Roumanie et que l’on vote cette résolution. J’espère que cela va ramener à l’esprit des Européens la situation en Roumanie et qu’ils seront plus attentifs à ce qui se passe dans leurs propres pays et sur le continent. En plus, après cette résolution, il nous faudrait voir si notre histoire récente est suffisamment étudiée à l’école et sinon redoubler d’efforts en ce sens.”



    Les 3 décennies écoulées depuis la révolution anticommuniste ont également été marquées lundi par une réunion solennelle du Parlement de Bucarest. Installé, au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, par les troupes d’occupation soviétiques, le régime communiste a été officiellement condamné en 2006 comme étant criminel et illégitime. Il a fait, selon les historiens, au moins 600 mille victimes en l’espace d’un demi-siècle.


  • Éducation versus enseignement

    Éducation versus enseignement

    A regarder de près l’actuel système d’enseignement public, force est de constater que les professeurs sont souvent épuisés, les parents, stressés, et les élèves, eux, s’éloignent de plus en plus de l’école. La simple transmission de l’information ne satisfait pas les demandes de la jeune génération et l’éducation de type formel semble creuser l’écart entre les écoles et leurs élèves.


    La librairie Humanitas Cișmigiu de Bucarest a récemment accueilli un débat sur les options disponibles aujourd’hui en Roumanie en matière d’éducation. Lila Vasilescu, la directrice de la Fondation « Verita », sur les différences de plus en plus marquées entres les éducations formelle et non-formelle : « J’ai essayé de comprendre d’où vient cet écart entre les deux systèmes et pourquoi, si l’on essaie d’appliquer le modèle formel, celui qui nous a formé nous, des problèmes apparaissent. La résistance est importante du côté des enfants, mais aussi des enseignants. Je reconnais que lorsque nous avons commencé à travailler dans les écoles, notre attention portait sur les enfants. Les activités à faire avec eux, quelle matière et quels concepts leurs enseigner. Mais, très rapidement, nous nous sommes rendu compte que, pour atteindre les enfants, il fallait tout d’abord s’occuper des adultes qui les entouraient. »



    Aujourd’hui, non seulement, les élèves se confrontent à une surcharge de travail à cause de la densité des programmes scolaires, mais ils sont aussi, et surtout, bloqués dans un système qui ne leur permet pas de connaître leurs propres capacités intellectuelles. C’est ce que ressentent, de concert, les enseignants et les parents. Lila Vasilescu détaille : « Il faut commencer par eux, enseignants et parents, en les invitant à simplifier les choses, à retourner à la simplicité. Il faut avoir comme point de départ les besoins essentiels, la science, le bon sens. Je me suis moi aussi sentie submergée par la quantité de connaissances qui viennent vers nous de toute part, par ce désir d’accumuler de l’information. C’est évidemment utile, mais à un certain moment il faut se rendre compte que tout tourne autour des mêmes choses. Il faut s’arrêter et commencer par se questionner soi-même, voir quelle est son intention. Pourquoi veux-tu être là, avec ces enfants ou ces enseignants ? Sans quoi, il est très facile de se perdre dans cet océan d’information. »



    Comment choisir la meilleure méthode d’éducation pour le futur élève ? Andreea Puiu, professeur et promotrice de la « Pédagogie du bonheur », tente de répondre à cette question : « J’aimerais que, lorsqu’on a à choisir dans la vie, nous mettions le bonheur au premier plan. Ainsi, quand on choisit la future école pour notre famille, car c’est ensemble que nous traversons les années d’école, l’enfant n’est pas tout seul. En tant que parents, il est important de nous approcher de l’enfant, de voir quelle est son énergie, quels sont ses besoins, ses intérêts. C’est de cette manière que nous choisissons pour lui un chemin sur lequel nous pouvons l’accompagner. Car il est très difficile de rester à côté d’un enfant déçu, en colère ou qui ressent une émotion que nous ne partageons pas. En tant qu’enseignants, il est important de nous asseoir à côté de nos élèves pour observer leur respiration, les mouvements de leurs mains, la manière dont ils nous perçoivent. En allant dans beaucoup d’établissements scolaires, je me suis rendu compte que toute classe est porteuse d’un modèle de bonheur. »



    Mais sommes-nous encore préoccupés par l’impact futur de l’éducation sur la société ? Sabina Strugariu, psychothérapeute, croit que l’intégration sociale des futures adultes est la base sur laquelle se construit une vie heureuse :« La compétitivité est un des principaux moyens pour contraindre les enfants à faire des choses, c’est la comparaisonaux autres. Il est très difficile de construire un monde meilleur et plus humain en regardant sans cesse chez le voisin. Il ne s’agit pas de choses matérielles, ni même spirituelles. Pour avoir une vie heureuse, il faut s’intégrer, il faut que l’enfant sache qui il est et il faut qu’il puisse prêter attention au monde autour de lui. Mais, à l’éduquer à gagner de l’argent ou à atteindre un statut, cet enfant n’a plus le temps de regarder autour, de regarder qui il ou elle est en réalité, quels sont ses talents ou ses vocations. Tout ça est essentiel et, malheureusement, je constate que l’enseignement tend vers l’uniformisation. Tout le monde apprend les mêmes choses, au même rythme. »



    Mais combien le système éducatif actuel s’occupe-t-il de la connaissance de soi de l’enfant ? Andreea Neagu, psychologue :« Lors de toute interaction avec l’enfant — petit ou grand — je me concentre sur ses qualités. Pendant les séances de conseil parental, en classe, lorsque j’enseigne, ou dans mon cabinet, j’essaie d’aider les enfants à voir des choses positives sur eux-mêmes. Mais pour y arriver, ils doivent traverser tout un processus de connaissance de soi. De mon point de vue, au niveau international, l’on souhaite que les élèves entament ce processus dans l’éducation formelle aussi. C’est pour cela que les systèmes éducatifs internationaux introduisent des programmes d’apprentissages social et émotionnel qui englobent aussi ce côté connaissance de soi. C’est ce qui facilitera, ultérieurement, la connaissance des autres. »



    Ces dernières années, l’enseignement public roumain a intégré, dans les programmes, des cours de développement personnel adressés aux jeunes enfants. C’est ainsi que les élèves de l’école primaire commencent à approcher la connaissance de soi et des autres, en identifiant des émotions, un processus-clé de l’intelligence émotionnelle. (Trad. Elena Diaconu)

  • Peut-on arrêter le changement climatique ?

    Peut-on arrêter le changement climatique ?

    « Les changements climatiques », « L’agriculture
    intensive » et « Les forêts et leurs ressources ». C’étaient les
    trois débats organisés lors de la 8e édition du Festival de film Pelicam. Le
    Festival, qui a lieu chaque juin à Tulcea, dans le sud-est de la Roumanie, a
    inscrit une partie de sa programmation de cette année dans la saison
    France-Roumanie. Ainsi, des réalisateurs et des spécialistes des questions
    environnementales de France se sont rendus à Tulcea, où ils ont rencontré des
    spécialistes roumains et un public avide de les entendre débattre.




    Elena Diaconu est allée à Pelicam pour essayer
    de mieux comprendre les profondes crises environnementales et de société qui nous
    affectent tous. Son reportage parle du fonctionnement de l’agriculture
    intensive et s’interroge sur la part de choix personnel que nous avons, chacun
    d’entre nous, par rapport à notre alimentation.

    Y sont interviewés François Dulac, chercheur au
    Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement, et l’activiste Bogdan
    Gioară, fondateur et président de l’association Repère 21.



  • 15.04.2019

    15.04.2019

    Procès – Nouvelle
    audience, aujourd’hui, à la Haute Cour de Cassation et de Justice de Roumanie,
    du pourvoi en appel du président du Parti social-démocrate, Liviu Dragnea,
    contre sa condamnation à 3 ans et demi de réclusion, prononcée en première
    instance dans le cadre de l’affaire des embauches fictives à la Direction
    générale d’assistance sociale et de protection de l’enfant (DGASPC) du département de Teleorman (sud). La
    procédure d’appel est passée par plusieurs délais, à cause des controverses
    autour de la composition des formations de cinq juges de la haute Cour. C’était
    en juin 2018 que la Cour suprême a condamné M. Dragnea pour instigation à abus
    de fonctions. Les procureurs de la Direction nationale anti-corruption (DNA) l’accusent
    d’avoir ordonné l’embauche fictive de deux adhérentes sociales-démocrates à la DGASPC, à l’époque où il était président du
    Conseil départemental Teleorman. Les deux femmes avaient été payées comme
    fonctionnaires publiques alors qu’elles auraient travaillé pour le Parti
    social-démocrate (PSD). Liviu Dragnea se déclare innocent de toutes les
    accusations.






    Infrastructure – La première ministre roumaine Viorica
    Dăncilă a annoncé la signature, dimanche à Bucarest, de trois contrats d’infrastructure concernant
    la construction d’un tronçon de 13 km de l’autoroute Piteşti-Sibiu, qui
    traversera les Carpates méridionales, la construction d’un tronçon de 18 km du
    nouveau Périphérique sud de Bucarest, et la construction de la ligne de métro
    M5, de la capitale.




    Strasbourg -
    Le Parlement européen se réunit aujourd’hui, dans sa dernière session à Strasbourg.
    A l’agenda, figure, entre autres, un débat consacré au respect des principes de
    l’Etat de droit en Roumanie. Le Législatif communautaire avait adopté, l’année
    dernière, une résolution où il exprimait sa préoccupation relative aux récentes
    modifications opérées dans le système judiciaire roumain, qui mettraient en
    danger la séparation des pouvoirs et affaiblirait la lutte contre la corruption.
    Le présent débat donne cours à une proposition du Groupe des Populaires européens,
    sans qu’il y ait une résolution à la clé.














    Luxembourg
    – Le ministre roumain de l’agriculture et du développement rural, Petre Daea, préside
    aujourd’hui à Luxembourg la réunion du Conseil Agriculture et Pêche de l’Union
    européenne. C’est le troisième Conseil présidé par la Roumanie depuis le début
    de son mandat à la présidence tournante du Conseil de l’UE. Les ministres
    aborderont des sujets liés au paquet de réforme de la PAC post 2020, le Règlement
    des plans stratégiques de la PAC, et procéderont à un échange d’opinions sur l’architecture
    verte, la recherche et l’agriculture.


    Santé – Dans
    le cadre du mandat de la Roumanie à la présidence tournante du Conseil de l’Union
    européenne, Bucarest accueille aujourd’hui la Réunion informelle des ministres
    de la santé des 28. Deux sessions d’échanges sont prévues : la première
    consacrée à l’accès des malades à des médicaments et à des traitements
    innovants et chers, la seconde – aux informations sur l’assistance médicale
    transfrontalière et la mobilité des patients. La présidence roumaine du Conseil
    de l’UE considère que la garantie de l’accès aux soins de santé pour tous les
    citoyens européens est un pilier central de la politique de santé de l’Union et
    que les investissements dans le secteur de la santé constituent un élément
    crucial pour réduire les disparités sociales et économiques.




    Visite – La
    première ministre roumaine Viorica Dăncilă a eu aujourd’hui un entretien avec
    son homologue vietnamien, Nguyen Xuan Phuc, qui fait une visite en Roumanie, la
    première d’un chef de gouvernement du Vietnam depuis 1989. Les deux pays ont
    enregistré une croissance économique solide ces dernières années, ce qui
    indique un potentiel de coopération économique bilatéral très amples, a souligné
    la première ministre Viorica Dăncilă. Elle a aussi souligné l’existence d’opportunités
    de coopération économique multiples dans des domaines tels l’énergie, le
    pétrole et le gaz naturel, l’industrie automobile, la technologie de l’information
    et l’agriculture. Bucarest souhaite que le Vietnam devienne un partenaire
    important de la Roumanie en Asie du Sud-Est, a ajouté Mme Dăncila. A cette
    occasion, le ministère roumain de l’agriculture et du développement rural et l’Autorité
    nationale sanitaire-vétérinaire et pour la sécurité des aliments du Vietnam ont
    signé un mémorandum de coopération.


    Motions – Le Parlement
    de Bucarest débat aujourd’hui les motions de l’opposition concernant la
    justice, l’économie et le système énergétique. Le Sénat a reporté, deux fois la
    semaine dernière, pour manque de quorum, le débat sur la motion déposée par le
    Parti national libéral (PNL) et l’Union Sauvez la Roumanie (USR) contre le
    ministre de la justice, Tudorel Toader, auquel les signataires du document
    demandent de renoncer à ce qu’ils appellent les modifications nocives de la
    législation pénale et de prendre en compte les recommandations des experts
    internationaux. Le leader du Parti social-démocrate (PSD) (principale
    composante de la coalition gouvernementale), Liviu Dragnea, a déclaré que les
    sociaux-démocrates considéraient que le ministre de la justice, Tudorel
    Toader, les avait bernés quant à l’adoption de plusieurs ordonnances d’urgence
    relatives à ce domaine. Les sénateurs débattent également la motion du PNL et
    de l’USR contre le ministre des finances, Eugen Teodorovici, qu’ils accusent d’avoir
    pris des mesures à effet négatif sur l’économie. Les députés examinent aussi la
    motion contre le ministre de l’énergie, Anton Anton. Les libéraux affirment
    vouloir attirer l’attention sur la hausse des tarifs de l’électricité et du gaz,
    et sur l’absence d’investissements, qui met en danger la sécurité énergétique
    du pays.

    Météo – Le temps
    est en train de s’améliorer du point de vue des précipitations, en Roumanie,
    mais il reste plus froid que d’habitude pour la saison. Les températures
    maximales se situent entre 8° et 17°, avec 10° à Bucarest à midi.

  • 30.01.2019 (mise à jour)

    30.01.2019 (mise à jour)

    Grippe — L’épidémie de grippe a été officiellement déclarée en Roumanie, après que le bilan des victimes de cette maladie s’est alourdi à 58. En conseillant à la population de ne pas paniquer, la ministre de la Santé, Sorina Pintea, a précisé que la grippe se répand sur l’ensemble du pays et qu’il ne faut pas s’attendre à une propagation moindre du virus au mois de février. Les autorités ont annoncé des mesures immédiates: limiter l’accès dans tous les établissements hospitaliers du pays, refaire les stocks de produits antiviraux, assurer le traitement prophylactique des personnes qui entrent en contact avec les malades, faire vacciner les personnels de santé. La ministre de tutelle a d’ailleurs souligné, à maintes reprises, que la meilleure protection contre la grippe, c’est la vaccination.



    Budget — Le projet de budget 2019 de la Roumanie est soumis ce mercredi au débat public, après que les représentants du gouvernement auront examiné les propositions des maires, relatives à la répartition des fonds alloués aux autorités locales. Lors d’une rencontre, mardi, avec le ministre des Finances, Eugen Teodorovici, les édiles des grandes villes ont demandé que l’administration locale bénéficie d’au mois un tiers du budget central. Entre temps, le ministre a fait savoir que le projet de budget avait pris en compte un déficit de près de 2,55% et une croissance économique de 5,5%. Il a également précisé que des enveloppes budgétaires conséquentes seraient allouées à des secteurs importants tels la santé, l’éducation et la défense.



    Défense — « Le partenariat entre l’Union européenne et l’OTAN est essentiel, et il est consolidé ces dernières années, alors que le renforcement de la défense européenne et en même temps de la coopération UE-OTAN est une raison de fierté », a affirmé la Haute représentante de l’UE aux affaires étrangères et à la politique de sécurité, Federica Mogherini. Elle est en Roumanie pour prendre part aux réunions informelles des ministres de la Défense et des Affaires étrangères des Etats membres, organisés par la présidence roumaine du Conseil de l’UE. Parmi les thèmes abordés lors de la réunion des ministres de la Défense, l’on peut compter des sujets d’intérêt commun pour l’UE, l’OTAN et les Nations Unies, ainsi que l’évaluation du stade et les perspectives de la mise en oeuvre de la stratégie globale de l’UE dans sa politique étrangère et de sécurité. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, et le secrétaire général adjoint de l’ONU responsable des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, participent aux réunions. Ce genre de rencontres informelles des ministres s’inscrivent dans la coutume des présidences tournantes du Conseil de l’UE, offrant le cadre adéquat pour la réflexion commune et l’échange d’opinions autour des thématiques d’intérêt commun, aux niveaux européen et international.



    Environnement – Une réunion d’experts du Groupe de travail européen pour l’adaptation au changement climatique a lieu ces jours-ci à Timisoara. L’événement est prévu dans le contexte de la présidence roumaine du Conseil de l’UE. Les experts aborderont les défis soulevés par le changement climatique, mentionnés dans l’Accord de Paris de 2015. Dans le cadre de la réunion, organisée par le ministère roumain de l’Environnement, 20 experts roumains et étrangers devront plancher sur les conclusions de la rencontre de Katowice, en Pologne, de décembre 2018, ainsi que sur les mesures encore à prendre pour la mise en application de l’Accord de Paris.



    Statistiques — Malte, l’Irlande et la Roumanie sont les Etats de l’UE qui allouent à l’agriculture organique moins de 2% de la superficie totale de leurs terrains agricoles, révèlent les données rendues publiques ce mercredi par Eurostat. Au pôle opposé se trouvent l’Autriche, l’Estonie et la Suède. En 2017, sur l’ensemble de l’UE, 12,6 millions d’hectares étaient destinés à ce type d’agriculture, représentant 7% de la totalité des terrains agricoles, soit 25% de plus par rapport à 2012.



    Météo – Les 24 prochaines heures, la météo s’annonce maussade, avec un risque d’averses hivernales en hauteur et de la pluie partout ailleurs. Les températures minimum varieront entre -2 et 6°, alors que les maximales pourraient atteindre 10°. Les hydrologues ont mis les rivières qui traversent les 8 départements du sud-ouest du pays en vigilance jaune « inondations », jusqu’à jeudi soir.