La crise des réfugiés occupent un large espace dans la presse bucarestoise en ligne, qui s’intéresse également, entre autres, à la situation financière de l’Eglise orthodoxe roumaine et à la faillite de l’assureur roumain Astra Asigurari.
La crise des réfugiés occupent un large espace dans la presse bucarestoise en ligne, qui s’intéresse également, entre autres, à la situation financière de l’Eglise orthodoxe roumaine et à la faillite de l’assureur roumain Astra Asigurari.
La Roumanie a désormais son premier ressortissant soupçonné de terrorisme et la presse roumaine décortique le moindre détail de cette information, pour le moment assez laconique pour des raisons sécuritaires. En revanche, les commentaires abondent au sujet de léventuelle taxation des activités commerciales de lEglise orthodoxe roumaine ou du classement des sociétés roumaines les plus endettées…
En 1495, dans le quartier ancien de Braşov appelé Şchei, était érigée l’église qui allait accueillir également la première institution d’enseignement de l’espace roumain. De nos jours, cette église, restaurée au 18e siècle en style baroque, abrite le « Musée de la première école roumaine ».
Le prêtre professeur Vasile Oltean nous parle de l’apparition de ce berceau de la spiritualité roumaine : « Au fil de l’histoire, plus de 32 princes régnants et grands boyards de Valachie et de Moldavie ont pris cette église sous leur aile protectrice — fait confirmé par 80 documents princiers qui s’y retrouvent. Cela y a permis la création d’un centre culturel et spirituel roumain très puissant, concrétisé, avant tout, par cette première école roumaine. Les historiens affirment que l’enseignement roumain remonte au 16e siècle, pourtant dans les chroniques de l’église de Braşov il est écrit, noir sur blanc, que « la sainte église et l’école ont été bâties en 1495 ». Comment ne pas y croire, puisque, en 1932, Aurelia Mureşan publiait les documents de sa construction en 1495 ? Cette documentation est susceptible de prouver la vérité. Entre temps, nous avons été surpris par le contenu de la Bulle du Pape Boniface IX, du 13 décembre 1392 ; le Pape y faisait état des schismatiques de Şchei, qui recevaient l’enseignement de certains pseudo-maîtres ».
Autour de l’école de Braşov se sont formés, au fil des siècles, de véritables foyers de culture, représentatifs non seulement pour la contrée de Bârsa, mais aussi pour tout l’espace roumain. Y furent imprimés les premiers livres en roumain du diacre Coresi et c’est toujours dans cette école que Dimitrie Eustatievici a écrit, en 1757, la première grammaire roumaine.
Le prêtre professeur Vasile Oltean nous parle du patrimoine de la première école roumaine : «Je pense à l’année 1981, lorsque nous avons découvert un livre de classe de 700 pages remontant aux 11e-12e siècles. La leçon sur la vertu comptait, à elle seule, 250 pages. Un manuel d’une telle ampleur et d’une telle importance, au contenu si riche, suppose, sans doute, l’existence d’un enseignement de haut niveau. Le patrimoine de l’école occupe 15 pièces, auxquelles s’ajoutent 3 autres dont le contenu n’a pas encore été étudié. Il y a 6 mille livres anciens et 30 mille documents. Jusqu’en 1962, ce patrimoine a été caché dans la tour de l’église. Personne n’en connaissait l’existence. Or, en 1962, un vieux professeur, Ioan Colan, est monté dans la tour prendre une planche. Lorsqu’il a tiré sur cette planche, un mur s’est effondré, derrière lequel étaient cachés ces documents. Ioan Colan a purgé 8 années de prison pour avoir conservé dans sa bibliothèque la Bible de Şaguna, qu’il a refusé de brûler. Ce pourquoi il a été déclaré brigand et ennemi du peuple. Au bout des 8 ans d’emprisonnement, il a été embauché par l’église comme ouvrier non qualifié et travaillait comme menuisier, bien qu’il eût 3 doctorats et 3 licences. »
En 1949, par le décret d’Ana Pauker, tout le patrimoine des églises allait être brûlé en public, dont tous les documents de l’école de Şchei. Un prêtre les avait murés dans la tour de l’église, pour les protéger des autorités communistes. Les documents ont été découverts en 1962, Vasile Cuman, prêtre et chef d’inspection ecclésiastique démarra toute de suite l’organisation du musée de l’école de Şchei.
Le prêtre Vasile Oltean raconte: «S’il existe un manuel du 9e siècle, c’est sûr qu’il existait aussi une école à l’époque. Nous avons découvert un registre d’élèves datant de 1683, probablement le plus ancien du pays. Il y avait un seul instituteur, Ioan Duma de son nom. Ils s’occupait de 110 élèves, dont le plus jeune avait 20 ans. Celui qui passait 3 mois à l’école devenait par la suite ensuite « administrateur » de la communauté et de l’église. Ces administrateurs disposaient d’un pouvoir immense : ils pouvaient même destituer le prêtre. L’élève qui passait 6 mois dans une école devenait « chantre ». Il faisait partie du chœur de l’église et s’occupait de l’école. Celui qui étudiait pendant 9 mois devenait prêtre. Pour s’inscrire à l’école, un élève devait apporter un seau de blé, un char de bois et de l’argent, soit 4 florins, lit-on dans le registre. Avec cet argent on pouvait acheter 3 ou 4 bœufs. Mais ce n’était pas l’élève ou son père qui payait, c’était tout le village. Le fait que l’école comptait 110 élèves signifiait qu’ils y étaient venus de toute la région, pas seulement de Brasov. La première jeune femme inscrite à cette école figure dans le registre à peine en 1846 ».
Dans la collection de l’Ecole de Şchei on retrouve aussi le premier livre imprimé en vieux slave. Il date de 1491 et fut publié suite à l’ordre du prince de Moldavie, Etienne le Grand. C’est un des 30.000 documents et livres anciens de Brasov, de véritables trésors de la culture universelle. (Trad. Dominique, Valentina Beleavski)
Ce vendredi, les démêlées des politiciens roumains avec la justice se retrouvent une fois de plus à la une de la presse bucarestoise. Et puis, une situation insolite – une affiche rare dans un tournoi de tennis de haut niveau: deux Roumaines s’affrontent en quart de finale à Rome. Côté faits divers, nous avons louverture dun centre commercial géant à Bucarest, ainsi que lexcommunication de trois personnes par lEglise orthodoxe roumaine…
Plusieurs sujets font débat ce mercredi dans les éditions électroniques des journaux dont la plupart annoncent en gros caractères la nomination d’un nouvel ambassadeur américain à Bucarest.
Sujets divers dans la presse roumaine ce mardi, qui évoque notamment la visite à Bucarest du ministre allemand des Affaires Etrangères, Frank Walter Steinmeier, les conseils qu’un magistrat français donne aux autorités roumaines et l’avenir des heures de religion dans les écoles publiques.
Nous pouvons prendre la ville d’Oradea comme point de départ de notre itinéraire, pour nous diriger ensuite vers la station de Felix-les-Bains et vers les stations de montagne. A Oradea, on peut admirer une des plus grandes cathédrales catholiques d’Europe Orientale, qui est en même temps le plus grand ensemble architectural de style baroque de Roumanie et remontant à 1752. Tout aussi célèbre, l’orgue de cette cathédrale date presque de la même époque, plus exactement de 1780 et elle a été offerte à la cité par l’impératrice Marie Thérèse.
Notre guide à travers la ville est M. Adrian Dubere, chef du Centre national d’information et de promotion touristique de Bihor. « Oradea compte de nombreux objectifs touristiques : la citadelle, justement en train d’être remise à neuf, des bâtiments historiques de style « art nouveau ». La citadelle a une structure pentagonale et elle est vieille de 800 ans. Pour l’instant, en raison des travaux de rénovation, une seule des cours intérieures peut être visitée. L’église de la cité est toujours là et on peut voir aussi les anciennes écuries. A proximité de la ville de trouve la station balnéaire Felix-les-Bains, très recherchée par les touristes. »
Les travaux de rénovation ont permis de découvrir une cuisine du Moyen-Age, presque intacte, avec les fours, les constructions en brique auxquelles étaient attachées les tables, un évier vieux de plus de 400 ans et la resserre pour les provisions. Cette cuisine sera intégrée au tour de la cité médiévale d’Oradea. Bogdan Pater, du Conseil départemental de Bihor, recommande Oradea aux touristes de tous les âges: « Oradea est une ville multiculturelle. De nombreuses religions y sont présentes. Par sa cité ancienne et par les monuments répandus à travers la ville, Oradea est une destination pour les amateurs de tourisme culturel et historique. Elle l’est aussi pour ceux qui aiment la vie nocturne, car de nombreuses boîtes de nuit y ont fait leur apparition. Au début de l’automne, nous organisons le festival « L’automne à Oradea » et un Festival international de théâtre bref. Ils sont précédés par les Journées de la cité. Ensuite, le 12 octobre, c’est la fête de la ville d’Oradea. »
La station de Felix-les-Bains est une des plus connues de la région et la plus grande parmi les stations balnéaires permanentes de Roumanie. Elle dispose de près de 6 mille places d’hébergement, de plusieurs établissements de cure et de piscines couvertes ou en plein air, alimentées par des sources d’eau thermale dont la température va de 43 à 49 degré Celsius.
Citadelle, églises, station balnéaire, traditions mais aussi destination pour le tourisme actif — voilà de quoi attirer les visiteurs et les vacanciers. Une offre séduisante, à laquelle il est difficile de résister — estime Adrian Iohas, propriétaire d’une agence de tourisme: « Le comté de Bihor se prête à de nombreuses formes de tourisme. Oradea et les autres villes attirent par leurs monuments historiques. A Vadul Crişului nous avons la tradition de la poterie blanche, conservée depuis très longtemps. Dans la zone de Beiuş des traditions anciennes sont préservées. A Roşia nous avons un moulin à eau unique en Europe. La zone karstique est magnifique, avec ses innombrables grottes — dont 300 à Vadul Crişului. Sur ces 300, 3 seulement sont accessibles aux touristes ; pour explorer les autres, on a besoin d’équipement et il faut s’y connaître. »
Avez-vous jamais rêvé de vacances en montagne, dans une zone solitaire, dans une maison vieille de 100 ans, mais qui vous offre tout le confort auquel vous pouvez aspirer ? La contrée de Bihor est ce que vous cherchez. Le spéléologue Viorel Lascu et son fils sont devenus des entrepreneurs privés dans le massif de Pădurea Craiului. Là ils gèrent un projet touristique inédit. Les touristes qui franchissent le seuil de la maison où ils sont hébergés n’ont pas accès à Internet et doivent couper eux-même le bois pour se chauffer. Et il n’est pas sûr d’avoir le réseau pour utiliser le portable. La nuitée coûte 50 lei — soit environ 10 euros : « C’est un projet qui vise à faire revivre le village roumain ancien et il est fondé sur une passion que je partage avec ceux qui financent mon projet : la spéléologie. Dans les années ’80, j’explorais la région du Massif de Pădurea Craiului, à proximité de la commune de Roşia, quelques grandes grottes, connues pour leur patrimoine préhistorique. C’est là que l’on a découvert les plus anciennes traces des pas humains de Roumanie. A part le décor magnifique, nous avons été impressionnés par les maisons vieilles de 100 ou 200 ans, aux toits de chaume et aux âtres en argile. Nous avons commencé à les rénover. La première que nous avons achevée est exactement comme elle était il y a 2 siècles, avec, dans la cour, deux cerisiers encore plus vieux que la maison elle-même. Nous avons tout refait, avec du mobilier ancien, les adaptant aux besoins modernes, sans pourtant rien altérer à leur aspect. Il y a l’eau courante, un système de chauffage, et tout ce qu’il faut pour cuisiner. Comme je suis passionné de spéléologie, avec le concours de plusieurs de mes amis, j’ai jeté les bases d’une école de spéléologie. Nous disposons de guides spécialisés qui parlent l’anglais, le français, le hongrois et même le norvégien et qui peuvent apprendre à quelqu’un qui n’a jamais vu une grotte dans sa vie à explorer les grottes non aménagées de la zone comportant différents niveaux de difficulté. »
Si les grottes ne vous tentent pas, vous pouvez pratiquer l’équitation ou vous exercer au tir à l’arc. Ou encore visiter l’atelier d’un artisan. La contrée de Bihor est renommée pour sa céramique blanche de Vadu Crişului, pour ses coffres à dot et pour son violon à pavillon, instrument unique en Roumanie utilisé dans la musique traditionnelle de la région. Les vacances finies, vous pouvez emporter dans vos bagages un objet artisanal — souvenir d’une des plus belles contrées roumaines, celle de Bihor.
(Trad.: Dominique)
Diplomatie — Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, et ses homologues des 27 autres Etats membres de l’UE participent aujourd’hui à Bruxelles au Conseil Affaires étrangères. La menace terroriste, suite aux derniers attentats de Paris, sera la dominante de cette rencontre. Les chefs des diplomaties européennes doivent examiner avec le secrétaire de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, les derniers défis sécuritaires auxquels se voient confronter les pays du sud de la Méditerranée, notamment la Syrie et l’Irak, ainsi que les dernières évolutions enregistrées dans le Processus de paix au Proche Orient. En marge du Conseil Affaires étrangères, le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, doit s’entretenir avec les commissaires européens chargés de la politique de voisinage, Johannes Hahn, et respectivement de la Politique régionale, Corina Creţu.
Justice – Le ministre roumain de la Justice, Robert Cazanciuc, se trouve ces lundi et mardi à Bruxelles, où il doit rencontrer des responsables de la Commission européenne au sujet du prochain rapport du Mécanisme de coopération et de vérification pour la Roumanie. Bucarest aura, pour la deuxième année de suite, un rapport de suivi positif de la part de la Commission européenne dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification (MCV), a affirmé Robert Cazanciuc dans un entretien à Radio Roumanie. Selon lui, l’évaluation indique que le pays dispose d’un système judiciaire indépendant et d’institutions efficientes d’application de la loi. La semaine dernière, le président de la République, Klaus Iohannis, a affirmé à Bruxelles que la Roumanie avait fait des progrès significatifs dans le renforcement de l’Etat de droit et l’indépendance de la justice. Notons que les efforts de lutte contre la corruption et de réforme de la justice de Roumanie sont suivis par l’intermédiaire du MCV depuis 2006.
Tennis – La tête de série n° 3, Simona Halep, a remporté une victoire par 6-3, 6-2 contre lItalienne Karin Knapp, en se qualifiant au second tour de l’Open d’Australie. La joueuse roumaine rencontrera l’Australienne Jarmila Gajdosova qui a disposé de la Roumaine Alexandra Dulgheru. Et puis, toujours à Melbourne, une autre Roumaine, Irina Begu, 42e au classement WTA, s’apprête à rencontrer la Tchèque Katerina Siniakova, après avoir disposé de l’Allemande Angelique Kerber. Qualifiée à Melbourne, la Roumaine Sorina Cîrstea a quitté la compétition après une défaite devant la Russe Alexandra Panova, tandis que sa compatriote, Monica Niculescu, débutera mardi dans un match contre la favorite locale Samantha Stosur. Pour la première fois depuis 19 ans, aucun joueur roumain de tennis ne figure directement sur le panneau de l’Open de Melbourne. Le seul représentant masculin de la Roumanie est Marius Copil, issu des qualifications, et qui rencontrera l’Espagnol Pablo Andujar, 40e au classement WTA.
Eglise — La Semaine annuelle de prière pour l’unité des chrétiens a débuté lundi à Bucarest. Dans un communiqué, le Patriarcat de l’Eglise orthodoxe roumaine informe que chaque année, des fidèles et des représentants des différentes églises chrétiennes se rassemblent pendant la troisième semaine du mois de janvier pour prier ensemble chaque jour, dans un autre lieu de culte. A Bucarest, la semaine de prière débutera à la Cathédrale patriarcale orthodoxe et se poursuivra dans les églises réformée, calviniste, uniate, luthérienne, arménienne avant de s’achever à la Cathédrale catholique.
La position de l’Eglise orthodoxe roumaine au sein de la société est sous la loupe d’une partie des quotidiens roumains. Les journalistes se penchent sur les enjeux de lélimination ou non de la religion en tant que discipline obligatoire dans le programme des élèves roumains ou encore sur les revenus des hauts prélats.
Les dernières évolutions au sommet du ministère roumain des Affaires étrangères font la une de la presse nationale. Léglise orthodoxe roumaine est de plus en plus active dans la campagne pour le scrutin présidentiel. Des nouveautés au sujet des gaz de schiste refont surface à loccasion de la campagne électorale. Finalement alors que la justice ouvre de nouvelles enquêtes, les détenus publient des ouvrages scientifiques pour réduire leurs peines.
La presse de ce vendredi passe en revue les changements économiques et sociaux qui auront lieu en Roumanie à partir du 1er novembre. Elle analyse aussi lévolution de léconomie roumaine ces deux dernières années, avec un accent particulier mis sur lévasion fiscale et sur labsorption des fonds européens. Enfin, nous apprenons que le Patriarcat roumain condamne officiellement les fêtes de Halloween organisées dans les écoles roumaines.
Politique — La Chambre des députés de Bucarest se prononce, en plénière, sur la demande du Parquet national anticorruption (la DNA) d’approuver le placement en détention provisoire du député Ion Diniţă du Parti conservateur (également au pouvoir), accusé de corruption. Et c’est toujours aujourd’hui que la Chambre des députés prend acte de la démission du député Viorel Hrebenciuc (PSD), sous enquête dans une affaire de corruption et une autre de trafic d’influence. Le vote sur la motion simple concernant la situation des Roumains de la diaspora « Les Roumains du monde — victimes d’un acteur sans talent et manquant d’intérêt » figure aussi à l’agenda de la séance plénière. Ses initiateurs, les députés du PNL et du PDL, demandent au ministre délégué aux Roumains de l’étranger, Bogdan Stanoevici de lancer une procédure « d’évaluation sérieuse et crédible du nombre de Roumains vivant à l’étranger ». Ils soutiennent que le ministre n’a proposé aucun projet pour la diaspora roumaine.
Diaspora — Le ministre délégué aux Roumains du monde, Bogdan Stanoevici, poursuit sa visite de 3 jours en Italie — à Turin et Florence. Stanoevici rencontre des représentants des associations des deux villes, le président de la région de Toscane, Enrico Rossi, ainsi que d’autres officiels locaux. Vendredi et samedi, ministre délégué pour les Roumains de l’étranger s’est trouvé en Autriche, où il a eu plusieurs entretiens avec des représentants des communautés roumaines, a visité les paroisses orthodoxes de Graz et Knitellfeld et a rencontré des artistes roumains de Vienne.
Banques — Près d’un tiers des banques de la zone euro ont échoué aux tests de résistance menés en parallèle par l’Autorité bancaire européenne et par la Banque centrale européenne. Il s’agit de banques italiennes, grecques et chypriotes, de deux banques de Belgique et de Slovénie, suivies par une banque de pays tels la France, l’Allemagne et l’Autriche. Parmi ces banques qui opèrent aussi en Roumanie, l’on retrouve National Bank of Greece, Eurobank, Piraeus Bank, Volksbank, Veneto Banca, Banco Comercial Portugues – BCP et Bank of Cyprus. Les banques mentionnées doivent annoncer, dans les deux prochaines semaines, comment elles entendent combler le déficit de capitaux constaté et ont à leur disposition 9 mois pour le couvrir.
Patriarches – Le patriarche Daniel de l’Eglise orthodoxe roumaine (majoritaire), et le patriarche de Jérusalem, Théophile III, ont célébré la liturgie de St Dumitru le Nouveau Basarabov, considéré le protecteur de Bucarest. Et c’est toujours ce lundi que les deux prélats rencontrent le premier ministre Victor Ponta, après que samedi, ils avaient été reçus par le chef de l’Etat, Traian Băsescu, qui a conféré au patriarche de Jérusalem, à sa première visite en Roumanie, l’Ordre national « L’Etoile de la Roumanie ». Cette distinction lui a été décernée en signe d’appréciation de sa contribution à défendre des valeurs de l’orthodoxie, pour rétablir pleinement la communion ecclésiastique et pour renforcer les relations avec l’Eglise orthodoxe roumaine.
Concours — Fin du séjour dans le comté de Prahova (sud) de nos auditers belges Philippe Sonnet et Cynthia Marie Rozewicz. Les deux ont gagné le Grand prix du concours de RRI, « De la Route du vin à celle des voïvodes », organisé avec le Conseil départemental de Prahova. Ils ont été, 4 nuits durant, les invités de l’Hôtel « Cumpătu » de Sinaia, et ont passé 4 autres nuits à l’Hôtel « Cautis » d’Azuga, deux stations de montagne très connues. Accompagnés par notre collègue Andrei Popov, nos deux auditeurs belges ont visité les attractions les plus importantes du comté de Prahova (châteaux et palais, maisons-musée, musées et monastères), y compris les stations de Sinaia, Buşteni, Azuga, Predeal et le Plateau des monts Bucegi, mais aussi des vignobles inclus dans le projet de promotion touristique « La Route du vin ».
Les candidats aux élections présidentielles se retrouvent sous la loupe des quotidiens nationaux qui évoquent aussi le rôle que joue l’Eglise dans les campagnes électorales roumaines. Le scandale des manuels d’école, les irrégularités découvertes dans le chantier d’une autoroute et les échecs de la joueuse roumaine de tennis Simona Halep figurent également dans les pages de la presse écrite de Bucarest.
Erigé en 1594, du temps du prince régnant Michel le Brave, Mihai Voda en roumain, le monastère homonyme figure parmi les édifices les plus anciens de la capitale roumaine, Bucarest. Il fut tour à tour résidence princière, hôpital militaire, école de médecine pour que de nos jours il n’en reste que l’église et son clocher. Construit au XVIème siècle en haut d’une colline appelée par la suite la Colline Mihai Voda, le monastère allait devenir vers le début du XIXème siècle l’un des monastères les plus importants du pays. Il a été bâti sur les lieux d’un ancien monastère datant de 1433 qui, dit la légende, aurait abrité une icône miraculeuse. C’est d’ailleurs devant cette icône que le prince régnant Michel le Brave a prêté serment de faire construire le monastère qui allait porter son nom.
Une légende dit que Michel, avant de devenir prince de Valachie, fut accusé par le voïvode Alexandru Voda dit le Méchant d’avoir orchestré un complot afin de s’emparer du pouvoir. Par conséquent, il fut arrêté et condamné à mort par décapitation. Le jour de l’exécution, le cortège passa devant un monastère construit aux pieds de la Colline de Spirei et Michel voulut y entrer pour prier. Les gardes acceptèrent ce dernier vœu et donc le condamné jurait qu’il allait ériger une sacrée demeure si Dieu fait un miracle pour empêcher l’exécution. La légende dit que 12 boyards ont déposé une garantie en or en faveur de Michel et que le prince Alexandru Voda a accepté de lui accorder son pardon. Du coup, Michel a tenu sa promesse et a ordonné la construction du monastère connu de nos jours sous le nom de Mihai Voda.
Au XVIIe, le monastère se voit offrir différents dons de la part des voïvodes et sa beauté ne passe pas inaperçue aux yeux des étrangers qui visitent la Valachie. Les documents historiques parlent de la visite du Patriarche d’Antioche venu en terre roumaine accompagné par Paul d’Alep. Ce dernier a affirmé que le monastère était « magnifique et glorieux ». D’ailleurs, à compter de 1775, les princes régnants ont souhaité se rapprocher de Dieu et ils aménagèrent leur cour près du monastère. Malheureusement, un terrible incendie a dévoré cette nouvelle cour royale connue dans l’histoire sous le nom de la « La Cour brûlée ».
Considéré le long des siècles comme un véritable joyau d’architecture du XVIe siècle, magnifique symbole de la foi chrétienne orthodoxe figurant parmi les édifices les plus représentatifs de la capitale roumaine, le monastère Mihai Voda fut menacé de disparition à l’époque communiste. De 1977 à 1989, Ceausescu fit détruire une vingtaine des 365 églises de Bucarest dont 9 classées monuments historiques. Huit autres édifices religieux ont été translatés derrière des grands HLMs afin que les habitants de la ville ne les voient plus. Parmi eux, l’église Mihai Voda. Léglise pesant 3100 tonnes a été déplacée, à grands frais, de 250 mètres après avoir été surélevée par des vérins et posée sur des rails. Le monastère dont elle était léglise a, quant à lui, disparu.
Pour l’ensemble du monde chrétien, le Pape François est le porteur du message selon lequel l’Eglise doit se rapprocher des fidèles, surtout par une plus profonde implication dans leur vie sociale. A moins d’un an depuis le début de son pontificat, le Pape François a réussi à se forger une image de champion de la justice et de militant actif contre les guerres, contre le trafic de personnes et contre l’exploitation des enfants. Hormis son implication énergique dans la solution des injustices du monde, le nouveau Souverain Pontife se remarque, également, par la manière dont l’Eglise Catholique doit se rapporter à ses consœurs chrétiennes, l’orthodoxie en tête, et aux autres religions non-chrétiennes.
C’est le contexte dans lequel le Papa François a salué ce dimanche à la Place Saint Pierre du Vatican les quelques 150 Roumains (orthodoxes, pour la plupart) qui, vêtus de tenues traditionnelles, lui ont offert un spectacle de chansons de Noël. Ce fut pour la première fois que le Pape François a salué la communauté roumaine d’Italie. Au milieu du groupe des Roumains il y avait Monseigneur Anton Lucaci du Vatican : « Ma joie a été provoquée par la mention de la présence de notre communauté ici, dans la Place et, dans le groupe d’autres messages et annonces, notre communauté a été sur une première place dans l’esprit du Pape et ceci nous a beaucoup réjoui . Il y a eu quelques années où notre communauté n’était, peut-être, même pas mentionnée. »
D’ailleurs, la communauté roumaine en Italie compte, selon les statistiques officielles récemment publiées, plus de 820 milliers de personnes ce qui veut dire 30% du total des étrangers qui vivent dans la Péninsule. Les Roumains forment, de loin, la plus nombreuse communauté d’étrangers d’Italie.
Revenons au Pape François car son nouveau souffle dans les politiques promues par l’Eglise Catholique a commencé à être déjà certifié. Par exemple, un sondage publié à la fin de la semaine dernière dans LE PARISIEN relève le fait que le Pape François jouit d’une image favorable chez 85% des Français. Qui plus est, le Souverain Pontife a une popularité de presque 90% parmi ceux qui ont une autre religion et de presque 70% parmi les athées. Utilisant les mots qui le décrivent le mieux, les Français le trouvent sympathique (86%), proche des gens (86%), simple (85%), modeste (83%), généreux (82%), honnête (84%) et courageux (81%). Pourtant la notoriété positive du Pape François en France est en fort contraste vis-à-vis de l’image générale de l’Eglise Catholique dont seulement 48% des Français ont une bonne opinion.