Tag: église

  • Union et désamour chez les chrétiens

    Union et désamour chez les chrétiens

    Pour ce numéro spécial, à loccasion de Pâques, le magazine littéraire de RRI produit en partenariat avec la Librairie française Kyralina de Bucarest, accueille une personnalité-repère de la communauté française de Bucarest – le prêtre Michel Kubler, directeur du Centre oecuménique Saint Pierre – Saint André, de Bucarest. Il vient de lancer « Protestants, catholiques, ce qui nous sépare encore », co-écrit avec le pasteur protestant François Clavairoly et le journaliste Loup Besmond de Senneville, livre paru chez Bayard. En ces temps de désunion, quest ce qui nous unit, catholiques, protestants, orthodoxes, chrétiens en général? Père Michel Kubler répond aux questions de Valentine Gigaudaut (directrice de Kyralina) et dAndrei Popov (RRI). Débat enregistré en public.




  • Oradea

    Oradea

    Chers amis, nous nous dirigeons aujourd’hui vers le nord-ouest du pays pour découvrir une ville située à une vingtaine de kilomètres seulement de la frontière avec la Hongrie: Oradea. Cette destination médiévale et romantique est située à une distance quasiment égale de Vienne, de Prague et de Bucarest. Ce n’est pas par leur grandeur ou leur opulence que les édifices d’Oradea impressionnent, mais par leur beauté. Les ruelles étroites, typiquement médiévales, ajoutent du charme à cette ville, dont les hôtels, les restaurants et les cafés offrent au visiteur des services de la meilleure qualité.

    Depuis des siècles, Oradea est un important centre culturel et commercial. Au Moyen-Âge, la cité disposait d’un observatoire astronomique et les astronomes qui y travaillaient utilisaient le méridien d’Oradea comme méridien 0°. Si la première attestation de la ville date de 1113, sa forteresse est mentionnée, elle, pour la première fois en 1241. Considérée jadis comme imprenable, cette forteresse compte parmi les peu nombreuses constructions de ce genre utilisées encore de nos jours: elle accueille la faculté d’Arts visuels.

    A compter du Moyen-Âge, la bourgade est devenue une véritable mosaïque ethnique, étant habitée de nos jours par des Roumains, des Hongrois, des Autrichiens, des Slovaques, des Juifs, des Ruthènes et des Turcs. Une balade à travers la ville vous fera découvrir ses plus importants monuments. Tout d’abord, au centre-ville, les bâtiments anciens, dont certains datent du 16e siècle.

    C’est l’ingénieur viennois Franz Anton Hillebrandt qui a conçu les projets des plus importants édifices baroques de la ville, dont le Palais baroque. Le centre historique de la ville se distingue par ses monuments Art Nouveau d’une grande beauté, dont le Théâtre d’Etat, l’Hôtel de Ville, les palais Apollo, Stern, Poinar, Moskovitz.

    Oradea compte également plusieurs églises – catholiques et orthodoxes, dont certaines ont mis sur pied leurs propres petits musées. Erigée en 1784, l’Eglise à la Lune est un véritable joyau d’architecture. Sa tour s’élève à 55 mètres. Cette Cathédrale de l’Assomption a été surnommée l’«Eglise à la Lune » en raison de la sphère au diamètre de 3 mètres attachée à la construction, sous l’horloge de la tour. Moitié noire, moitié dorée, cette sphère représente l’astre de la nuit. Mise en mouvement par un mécanisme unique en Europe, elle tourne en respectant le mouvement de rotation de la Lune autour de la Terre et rend, dans sa rotation, avec une précision inouïe, toutes les phases de la Lune.

    C’est toujours au centre-ville que s’élèvent les beaux bâtiments du Théâtre d’Etat et de la Philharmonie d’Oradea, institutions qui continuent de nos jours la tradition culturelle de cette ville ancienne, présentement si pittoresque et hospitalière. (Trad.: Dominique)

  • A la Une de la presse roumaine 29.11.2016

    A la Une de la presse roumaine 29.11.2016

    Le ministère de la Santé restitue 60 millions
    d’euros (au budget de l’Etat). L’argent aurait pu servir dans les
    hôpitaux, souligne la presse. La transplantation d’organes,
    complètement bloquée. Plus aucune procédure depuis dix jours, c’est
    sans précédent en Roumanie, affirme le chef de l’Agence dans les médias. Une bonne nouvelle quand même, à retrouver dans la presse du jour : une église de Roumanie a été incluse dans le classement des
    plus beaux lieux de culte du monde réalisé par la publication britannique «The
    Telegraph ».

  • A la Une de la presse roumaine 27.10.2016

    A la Une de la presse roumaine 27.10.2016

    Le face à face de plus en plus tendu entre l’Occident et la Russie est à la Une des journaux roumains aussi. Ceux-ci détaillent cette escalade et font le point sur les forces que les deux camps installent et préparent en Europe de l’est et en mer Baltique, notamment, pour dissuader l’autre. Mais le domaine sécuritaire n’est pas le seul secteur où la tension monte – l’Eglise orthodoxe roumaine traverse elle-même une zone de turbulences, deux archevêchés étant confrontés à des accusations de corruption.





  • 17.10.2016 (mise à jour)

    17.10.2016 (mise à jour)

    Conférence – Le chef de l’Etat-major général de l’Armée Roumaine, le général Nicolae Ciuca, participe à Washington à la Conférence sur la lutte contre le terrorisme, à l’invitation du président du Comité Réuni des Chefs d’Etat-major des Forces Armées des Etats Unis, le général Joseph F. Dunford Jr. A l’agenda de la réunion on retrouve des sujets portant sur l’état et les perspectives de la campagne contre les menaces terroristes de DAESH, la participation de l’Armée roumaine à des missions et opérations internationales de lutte contre le terrorisme, ainsi que l’évolution et les perspectives de modernisation des Forces Armées Roumaines.

    Corruption – L’archevêque orthodoxe de Constanta (S-E), a été placé sous contrôle judiciaire pour 60 jours par les procureurs anticorruption, qui l’accusent d’acceptation de pots de vins et d’avoir obtenu des fonds européens sans y avoir droit. L’archevêque fait l’objet d’une autre enquête pénale depuis le mois dernier, aux côtés d’autres prélats orthodoxes occupant des fonctions de direction. Teodosie devient ainsi le premier représentant de l’Eglise Orthodoxe Roumaine, confession majoritaire en Roumanie, à faire l’objet de deux enquêtes de la Direction Nationale Anticorruption.

    Migrants – Trois Pakistanais âgés de 17 à 27 ans ont été dépistés par les gardes-frontières roumains alors qu’ils tentaient d’entrer illégalement en Roumanie depuis la Serbie. Ils se déplaçaient vers l’Italie où se trouvent les autres membres de leurs familles. Antérieurement, les gardes-frontières roumains avaient interpellés 4 hommes d’Irak qui se dirigeaient de Roumanie en Hongrie en utilisant des papiers d’identité faux. Ces deux derniers mois, de nombreux groupes de migrants ont été dépistés aux frontières roumaines avec la Hongrie et la Serbie, soit plus d’une centaine de personnes provenant de l’espace afro-asiatique et du Kosovo.

    Tennis – La meilleure joueuse roumaine de tennis du moment, Simona Halep garde sa 4e position WTA, selon un nouveau classement rendu public lundi. Simona Halep est déjà qualifiée au Tournoi des Championnes, compétition réservée aux 8 meilleures joueuses de la hiérarchie mondiale, tournoi qui aura lieu du 23 au 30 octobre prochain. En tête du classement mondial on trouve toujours Angelique Kerber d’Allemagne, suivie par l’Américaine Serena Williams et par la Polonaise Agnieskza Radwanska. 3 autres joueuses roumaines de tennis figurent au classement mondial : Irina Begu (nr 28), Monica Niculescu (nr 51) et Sorana Carstea (nr 83).

    Météo – Les temps reste assez morose en Roumanie dans les 24 prochaines heures, notamment dans l’est, le centre et le sud du pays. Les températures maximales ne dépasseront pas les 14 degrés.

  • L’église de Densuş

    L’église de Densuş

    Blotti au pied des monts, le petit village de Densuş se trouve au Pays de Haţeg, dans l’ouest de la Roumanie, à proximité d’Ulpia Traiana Sarmisegetuza, ancienne capitale de la province romaine de Dacie. Cette localité est surtout connue grâce à un étrange, mais superbe lieu de culte, à savoir l’église orthodoxe St. Nicolas. Sa première attestation documentaire remonte à 1360, mais ses origines se perdent dans la nuit des temps.

    Père Florin Dobrei, de l’Evêché orthodoxe de Deva et de Hunedoara, passe en revue les différentes hypothèses sur l’origine de l’église de Densuş: « On a véhiculé l’idée que cette église aurait été la synagogue érigée par une communauté de Juifs sous le règne de Décébale, reprise par les Romains, après la conquête de la Dacie et transformée en temple païen censé accueillir les offrandes. D’autres hypothèses parlent d’un ancien lieu de culte dressé par les Goths ou bien d’un édifice ecclésiastique chrétien, ayant rempli cette fonction dès sa construction. La plupart des études, notamment celles que l’on a menées ces dernières décennies, privilégient l’hypothèse selon laquelle il fait partie de la grande famille des constructions datant des XIIe-XIVe siècles, spécifiques de la Mésie ou Moésie, ancienne région géographique et historique située au sud du cours inférieur du Danube. Les historiens sont parvenus à identifier la famille de la noblesse locale par les soins de laquelle on avait bâti cette église. Elle s’appelle Mânjina ou Muşina ».

    Un autre point non élucidé est celui du rôle que cet édifice religieux a joué avant d’être transformé en église chrétienne. C’est l’aspect à part de l’église de Densuş qui a alimenté, en égale mesure, les recherches et suscité des controverses autour de son origine. Construit en pierre blanche et surmontée d’un haut clocher reposant sur un corps massif, de forme presque carrée, cet édifice ne ressemble à aucun autre lieu de culte chrétien de Roumanie ou d’ailleurs. Le clocher, qui est peut-être l’élément le plus connu de l’église de Densuş, mesure une vingtaine de mètres de haut. La tour est soutenue par quatre colonnes. Chaque pilier est construit par la réutilisation de deux autels romains superposés, décrivant un carré, soit une surface de quelque 3 m². Les matériaux utilisés pour la construction sont exclusivement des spolia issus d’anciens monuments romains, soit des fragments d’autels votifs ou de stèles funéraires, amenés d’Ulpia Traiana Sarmizegetusa ou des villas rustiques avoisinantes.

    Les premières hypothèses concernant l’existence pré-chrétienne de l’église de Densuş sont apparues au XVIIIe siècle, précise le père Florin Dobrei: « A commencer par le XVIIIe siècle, on a mis en avant la thèse de la paternité romaine de cette construction. Le baron Sylvester von Hochenhausen, officier autrichien, établi en Transylvanie, a publié en 1775 un ouvrage présentant quelques-unes des églises roumaines du Pays de Haţeg. Il y prête une attention particulière à l’édifice de Densuş. Hochenhausen affirmait que l’église avait été, initialement, un temple païen consacré au dieu Mars, érigé par les soins du général romain Longinus, gouverneur de la Dacie dans la période comprise entre les deux guerres daco-romaines. Prenant comme point de départ cette idée, certains historiens affirment qu’au carrefour des IVe et Ve siècles, l’ancien sanctuaire serait devenu un édifice religieux chrétien. A preuve, les différents éléments spécifiques d’un tel sanctuaire que l’on peut observer aujourd’hui encore. Parmi eux, les trois lions funéraires, dont deux présents sur la voûte supérieure de l’abside et un sur la tour. A cela s’ajoutent les silhouettes des chevaux gravés en bas de la colonne gardant l’entrée dans le naos et sur deux autres colonnes situées près de l’iconostase et les inscriptions latines copiées, reconstituées et traduites en allemand par Hochenhausen, qui mentionnent le nom de Longinus ».

    L’histoire de l’église de Densuş devient de plus en plus claire à commencer par le XIIIe siècle, explique Florin Dobrei: «On suppose qu’aux XIIIe-XIVe siècles, soit à l’époque des voïvodats roumains, l’édifice servait de chapelle aux princes de la famille Muşina. Au XVe siècle, elle desservait la paroisse orthodoxe de la contrée. A défaut d’inscriptions en vieux slave, on accepte aussi l’idée du double usage liturgique du XVI au XVIIIe siècles. Cela veut dire que l’église a été utilisée simultanément par les chrétiens orthodoxes et par la petite communauté réformée formée des descendants des princes fondateurs. Si au début du XVIIIe siècle, ce lieu de culte passe sous l’administration de l’église gréco-catholique, il sera mentionné comme édifice religieux orthodoxe par le recensement des années 1761-1763. L’église retournera sous la tutelle de l’église gréco-catholique, pour redevenir orthodoxe en 1948 ».

    L’église de Densuş est une attraction constante pour les touristes qui s’intéressent à la culture et à la religion ; elle intrigue et fascine. (Trad. Mariana Tudose)

  • 01.09.2016

    01.09.2016

    Diplomatie – Ce jeudi 1er septembre c’est la Journée de la diplomatie roumaine. L’événement est marqué aussi dans le cadre de la réunion annuelle de la diplomatie roumaine, dont les travaux prennent fin qui aujourd’hui. Les débats de ce dernier jour portent sur la diaspora. Le président Klaus Iohannis s’est entretenu mercredi avec les ambassadeurs, les consuls généraux et les directeurs des instituts culturels de Roumanie à travers le monde. L’occasion pour le chef de l’Etat roumain de présenter les priorités du pays en matière de politique étrangère.

    OSCE – Le chef de la diplomatie roumaine, Lazăr Comănescu, participera vendredi à Potsdam, en Allemagne, à la réunion des ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l’OSCE. Organisée par l’Allemagne, présidente en exercice de l’organisation en 2016, la réunion se propose de débattre sur des thèmes d’actualité tels le conflit dans l’Ouest de l’Ukraine, la lutte contre le terrorisme et le phénomène migratoire. Le ministre roumain des Affaires étrangères insistera sur la nécessité d’impulser l’action de l’OSCE visant à régler les longs conflits et à identifier une solution politique au conflit en Transnistrie, dans le respect de la souveraineté et de l’intégrité de la République de Moldova.

    Parlement – Le Parlement de la Roumanie se réunit ce jeudi, pour la deuxième session ordinaire de l’année et la dernière de la législature 2012 – 2016. Selon les leaders des principales formations politiques, la liste des priorités comporte des projets relevant de plusieurs domaines: social – économique, médical ou éducationnel. Parmi les sujets qui attendent d’être débattus on retrouve la baisse de 5% des contributions sociales, la loi réglementant la profession d’avocat, le projet législatif permettant de fumer dans les espaces clos ou encore le projet de loi portant sur la prévention dans le domaine de la santé.

    Séisme – Les autorités italiennes examinent la situation des bâtiments qui se sont effondrés lors du séisme qui a fait quelque 300 morts, dont 11 Roumains. Nombre de ces immeubles avaient subi des travaux récents de consolidation ou de rénovation impliquant des coûts considérables. La région italienne où se trouve la localité d’Amatrice, fortement touchée par le tremblement de terre, avait été frappée par une autre secousse dévastatrice en 2009. La Roumanie observera le vendredi 2 septembre une journée de deuil national à la mémoire des victimes du tremblement de terre en Italie et en signe de solidarité avec le peuple italien.

    Eglise – 2.500 personnes de toutes les éparchies orthodoxes roumaines, ainsi que les représentants de certaines églises orthodoxes sœurs, participent à la réunion de la jeunesse orthodoxe du monde entier, accueillie du 1er au 4 septembre par Bucarest. La rencontre est ciblée sur le rôle et l’importance de la jeunesse pour l’église. Selon les organisateurs, y seront abordés des thèmes tels la promotion des valeurs de la famille et l’importance de l’idée de bénévolat, dans les conditions où le Patriarcat de Roumanie compte près de 800 établissements sociaux déroulant des programmes caritatifs. La plupart des participants à cette réunion proviennent de Roumanie. Les jeunes venus de l’étranger sont issus de la diaspora roumaine vivant en Espagne, au Portugal, en Italie, en France, en Allemagne, en Autriche, en Suède, en Finlande, aux Etats-Unis, et en Australie. Y sont également représentées les églises orthodoxes sœurs de Grèce et d’Egypte, ainsi que les Patriarcats de Jérusalem et d’Antioche, de Pologne, de Géorgie, de Serbie, de Hongrie et de Chypre.

    Film – Le 73e festival du film international de Venise a été ouvert par la projection de la comédie musicale La La Land du réalisateur américain Damien Chazelle. Première nuit (First Night), dont le scénario et la réalisation portent la signature du Roumain Andrei Tănase, est en lice pour le trophée du meilleur court-métrage dans la section Orizzonti, consacrée aux films innovants et qui prêtent une attention particulière à la découverte de jeunes talents. Andrei Tănase est l’auteur de plusieurs courts-métrages sélectionnés et primés lors des différents festivals. Parmi eux, Vacances à la campagne (2015), Claude et les carpes (2013), Kings of the Castle ( 2010), Mc Russia (2008), Love Forever (2006), Myriapode (2004). La Mostra de Venise, le plus vieux festival du film international, s’achèvera le 10 septembre.

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Simona Halep (5e WTA) doit rencontrer ce jeudi la Tchèque Lucie Safarova (44 WTA), au deuxième tour de l’US Open, dernier tournoi de Grand Chelem de l’année. Dans cette même étape de la compétition américaine, la Roumaine Monica Niculescu (58 WTA) a eu raison de sa compatriote, Ana Bogdan (116e WTA), sur le score de 6-0, 6-1. Niculescu s’est donc qualifiée pour le troisième tour, où elle aura pour adversaire la gagnante du match entre la Russe Svetlana Kuzneţova (11e WTA) et la Danoise Caroline Wozniacki (74e WTA). En double messieurs, le duo formé du Roumain Horia Tecau et du Néerlandais Jean-Julien Rojer s’est qualifié pour le deuxième tour, après la victoire contre la paire Florian Mayer (Allemagne)/ Julien Knowle (Autriche).

    Météo – Il fait beau et le ciel est plutôt dégagé sur la plupart du territoire. Les températures maximales iront de 23 à 30 degrés. Il faisait 25 degrés à midi dans la capitale.

  • Le monastère de Curtea de Arges

    Le monastère de Curtea de Arges

    Capitale de la principauté de Valachie et importante résidence des voïévodes aux 14e et 15e siècles, Curtea de Arges se fait remarquer par des lieux de culte dignes de l’importance historique de cette ville. Hormis l’église princière Saint Nicholas, bâtie au 14e siècle par le voïévode valaque Basarab Ier, on y trouve aussi le monastère Argesului, actuelle nécropole de la famille royale de Roumanie. La renommée du monastère est liée aussi à la fameuse légende du maître bâtisseur Manole, celui qui a emmuré son épouse Ana pour édifier l’église.

    Adriana Stroe, chercheuse à l’Institut national du Patrimoine évoque les débuts du Monastère de Curtea de Arges. « Le monastère Argesului a été fondé par Neagoe Basarab, prince de Valachie entre 1512 et 1521. A l’époque, tout comme de nos jours, la construction d’un lieu de culte n’était pas seulement un acte d’expression de la foi. C’était aussi un moyen par lequel le fondateur affirmait sa position dans la société de l’époque. Ce n’est pas par hasard que ce monastère a été bâti à Curtea de Arges. Sur le lieu où celui-ci a été érigé se trouvaient les ruines de l’ancienne église métropolitaine de Valachie. Le siège de la métropolie fut ensuite déplacé à Târgoviste, ville qui est devenue la capitale valaque après Curtea de Arges. On ne connait pas la date de début des travaux de construction, mais nous savons que l’église a été inaugurée avec beaucoup de faste il y a près de 500 ans, le 15 août 1517, à l’occasion de la fête de l’Assomption. Et pourtant, à l’époque, ni l’église ni les bâtiments annexes du monastère n’étaient prêts. Par exemple, l’église intérieure, œuvre de Dobromir de Târgoviste, a été terminée en décembre 1526, sous le prince régnant Radu de la Afumati, gendre de Neagoe Basarab. »

    A travers les années, l’église et le monastère de Curtea de Arges ont souffert à cause soit des calamités naturelles, soit des guerres et des incendies. Vers le milieu du 16e siècle, le voïévode Matei Basarab a entrepris plusieurs travaux de réparation, alors qu’un autre prince, Serban Cantacuzino, a consolidé les murs du monastère vers la fin du même siècle. Dans les années 1830, une école a été fondée à l’intérieur du monastère et c’est également à Curtea de Arges que s’est formé un groupe de peintres d’églises. En 1863, les travaux de réparation furent relancés. Détails avec Adriana Stroe : « L’architecte Burelli a conçu un ample projet de réparations, les travaux ayant été confiés à un entrepreneur appelé Montoreanu. En 1867 un immense incendie a détruit les salles du siège de l’éparchie et la bibliothèque qui contenait un grand nombre de manuscrits et de livres. L’incendie a également détruit le clocher. Un autre incendie a touché l’intérieur de l’église. En 1874, le ministre des Cultes de l’époque, Titu Maiorescu, a résilié le contrat avec Burelli en raison de la lenteur des travaux de remise à neuf et a demandé conseil au Français Viollet-le-Duc, l’architecte restaurateur le plus connu de l’époque, par le biais duquel la restauration de l’église a été réalisée par Andre Lecomte De Nouy. Les travaux ont commencé en 1875, selon la technique de restauration de l’époque. Même si le point de départ a été la tour du naos, les travaux ultérieurs ont fini par mettre des copies à la place des éléments d’origine et par y ajouter des éléments nouveaux. La peinture murale a été remplacée par une nouvelle. Les pierres tombales ont été partiellement posées sur leurs emplacements d’origine. Les travaux de restauration se sont achevés en 1885. Malgré une remise à neuf discutable selon les normes actuelles, l’église garde finalement une grande partie de ses éléments d’origine. »

    Ces éléments, visibles de ne jours encore, font du Monastère Argesului un des édifices religieux les plus faciles à reconnaître et les plus célèbres de Roumanie. « Les éléments qui font la fierté de l’église sont la silhouette et les décorations extérieures uniques dans le pays. Les tours du pronaos sont groupées et forment un volume pyramidal accentué par le mouvement en spirale des petites tours. L’uniformité des grandes surfaces en pierre de la muraille est interrompue par les décorations. Une ceinture de pierre aux motifs floraux partage les façades en deux registres : supérieur et inférieur. Afin de compléter les effets décoratifs, le fond a été peint en bleu alors que les bas-reliefs ont été dorés. La façade principale a été animée par l’encadrement d’une porte. Le schéma décoratif de l’extérieur allait être adopté par de nombreuses églises construites en Valachie, puisqu’elle était très adaptée aux bâtiments en brique. La riche décoration sculptée restera pourtant unique. »

    Durant le règne du roi Carol Ier (1866 – 1914), le monastère Curtea de Arges est devenu nécropole royale. Une nouvelle nécropole royale, respectant l’architecture orthodoxe traditionnelle, vient d’être érigée dans cette ville. C’est ici qu’a été enterrée Ana, l’épouse de l’ex souverain de Roumanie, Michel Ier. (Alex Diaconescu)

  • A la Une de la presse roumaine 16.08.2016

    A la Une de la presse roumaine 16.08.2016

    Plusieurs prêtres et moines du nord-est de la Roumanie critiquent ce qu’ils appellent le langage œcuméniste et critiquent les initiatives de dialogue avec les autres églises chrétiennes stipulées par les documents adoptés au Synode Panorthodoxe de Crète et signés par les représentants de l’Eglise orthodoxe roumaine. Entre temps, les affaires de celle-ci – et notamment son agence de voyage – fleurissent…




  • Le Petitjournal radio 05.07.2016

    Le Petitjournal radio 05.07.2016

    La synthèse d’actualité de RRI et de LPJ de Bucarest est de retour avec les sujets qui ont retenu l’attention des journalistes des deux médias. Cette semaine, Jonas Mercier, co-rédacteur en chef de lantenne roumaine de la plus importante publication en ligne destinée aux Français et aux francophones de l’étranger, parle du débat autour du plagiat de la thèse de doctorat de Victor Ponta, de la disparition dElie Wiesel, Prix Nobel de la Paix en 1986, et de ses traces en Roumanie, de la campagne “Romanians adopt Remainians”, ainsi que de limage que les différentes églises chrétiennes entendent renvoyer.


  • A la Une de la presse roumaine 02.03.2016

    A la Une de la presse roumaine 02.03.2016

    Un scandale en chasse un autre pour prendre les devants de la scène : les journaux roumains en ligne regorgent ce mercredi de commentaires sur les nouveaux révolutionnaires de 1989 fraîchement investis. Dans ce même pays, les malades chroniques pourraient bientôt rester sans traitement, alors que l’Eglise orthodoxe roumaine se voit allouer une rallonge de fonds à Bucarest. Et l’histoire des plagiats des personnes publiques n’est toujours pas tranchée…


  • “Nous ne sommes pas concurrents, mais frères!”

    “Nous ne sommes pas concurrents, mais frères!”

    “Nous ne sommes pas concurrents, mais frères!” Cest de ces mots ainsi que de la poignée de main entre le Pape François et le Patriarche Kirill de Moscou que surgit une opportunité rare à léchelle historique. Séparées depuis près dun millénaire, les églises chrétiennes catholique et orthodoxe tentent de mettre derrière elles les divergences du passé, sur la toile de fond dune actualité conflictuelle, émaillée de radicalismes en progression et de persécutions religieuses en recrudescence, y compris contre les chrétiens. Mais tentent-elles de se donner également la main? La rencontre déroulée à laéroport de La Havane a été qualifiée “dhistorique”, mais au-delà de la Déclaration commune signée par les deux hauts prélats, quelles pourraient être ses retombées concrètes? Au-delà des paroles, des réticences et des clichés, un rapprochement effectif des églises chrétiennes est-il possible et à quel horizon temporel? Comment les Roumains, chrétiens orthodoxes à plus de 86% de la population, se rapportent-ils à cette amorce de révolution spirituelle?



    Deux invités, de confession catholique et orthodoxe, spécialistes de leurs religions respectives, nous apporteront leur éclairage sur la question. Michel Kubler, prêtre assomptionniste, directeur du Centre Saint Pierre-Saint André de Bucarest, et Teodor Baconschi, ex-ministre des Affaires étrangères et ex-ambassadeur de Roumaine près le Saint-Siège, de même quà Lisbonne et à Paris, expert de lorthodoxie.


  • A la Une de la presse roumaine 22.12.2015

    A la Une de la presse roumaine 22.12.2015

    En 1989, le 22 décembre était le jour qui mettait définitivement un terme au régime communiste de Roumanie, avec la fuite du “conducător” Nicolae Ceausescu. Tous les journaux roumains proposent des chronologies, reviennent sur les significations des événements ou font des comparaisons entre la Roumanie actuelle et celle “davant” et les résultats chiffrés sont parfois surprenants ou carrément ironiques. Dans le même temps, la presse bucarestoise examine les raisons de la forte chute de confiance des Roumains en lEglise orthodoxe locale et se fait lécho dune proposition sur la parité hommes-femmes en politique.


  • A la une de la presse roumaine – 07.12.2015

    A la une de la presse roumaine – 07.12.2015

    Tout
    le monde parle en Roumanie du projet de budget 2016, mais surtout de la
    proposition du chef du cabinet de Bucarest de renoncer à accorder tant de
    subventions à l’Eglise.



  • A la une de la presse roumaine – 28.10.2015

    A la une de la presse roumaine – 28.10.2015

    L’affaire Gabriel Oprea fait toujours la une de la presse roumaine, qui cherche toujours des réponses à plusieurs questions relatifs aux cortèges officiels : combien de fois ? en quelles conditions ? qui ? et surtout pourquoi ? La baisse de la TVA sur l’eau ne mènera pas à la réduction des tarifs et l’Association roumaine de la viande réagit aux récentes annonces faites par l’OMS.