Tag: enfants

  • 31.01.2022

    31.01.2022

    Coronavirus – En Roumanie, les enfants sont devenus le principal vecteur de transmission du nouveau coronavirus qui contamine les Roumains d’un rythme alerte. Rien que la semaine dernière, la Roumanie a rapporté plus de 35800 enfants positifs, de 50% de plus que la semaine d’avant. Presque 800 enfants contaminés sont hospitalisés dans des unités de soins intensifs. Le dernier bilan fait état de 20.000 nouveaux cas de Covid-19 et 41 décès associés. 860 patients se trouvent en Réanimation. Les autorités s’attendent à ce que le nombre des cas connaissent un fort bond dans les jours à venir pour approcher les 40.000, s’alerte le ministre de la Santé, Alexandru Rafila. A ses dires, d’ici deux semaines, le variant Omicron deviendra dominant en Roumanie aussi ce qui soulagera un peu la pression sur les hôpitaux, en tempérant le flux de patients souffrant de formes sévères. Le nombre de Roumains vaccinés d’un schéma complet approche les 8 millions de personnes.


    Coronavirus
    Moldova
    – La République de Moldova a enregistré la semaine dernière 31301
    nouveaux cas de coronavirus, de 10.000 de plus qu’une semaine auparavant, a
    fait savoir lundi le Ministère moldave de la Santé. La semaine passée, la
    République de Moldova a rapporté une moyenne de 4700 nouveaux cas de
    contamination par jour, un record depuis le début de la pandémie. Le bilan
    pandémique sur les 7 derniers jours s’est également alourdi de 120 décès
    associés à la Covid, de 42 de plus qu’une semaine auparavant. Le nombre de
    médecins contaminés est également à la hausse. Depuis le début de la pandémie,
    le pays a enregistré 440.698 cas de contamination et 10642 décès associés. Un
    million de Moldaves se sont fait vacciner d’un schéma de vaccination complet.

    Factures – Le Parlement bicaméral de Bucarest se réunit lundi pour une nouvelle session dominée par le sujet des factures énergétiques. Les sénateurs et les députés s’apprêtent à approuver une ordonnance d’urgence avancée par le Gouvernement et portant sur un nouveau schéma de compensation et de plafonnement des tarifs. Toujours à l’agenda du Législatif en ce lundi: la dissolution de la Section spéciale pour les magistrats et un projet de loi censé rendre le pass sanitaire obligatoire pour les salariés. Rejeté déjà par le Sénat, ce projet doit être examiné par les députés.

    XXX – Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit aujourd’hui sur la crise ukrainienne à la demande de Washington. L’ambassadrice américaine à l’ONU , Linda Thomas-Greenfield, a déclaré que par ses actions, la Russie menace la sécurité internationale et la Charte des Nations Unies. Kiev a appelé Moscou à retirer ses troupes massées au long de la frontière commune et à poursuivre son dialogue avec l’Occident. Le chef de la diplomatie russe, Serghei Lavrov, affirme que la Russie souhaite avoir de bonnes relations avec les Etats-Unis et les autres pays alliés, mais qu’elle ne veut pas se retrouver dans une situation où sa sécurité est menacée régulièrement. Pour leur part, Washington et Londres ont invoqué encore une fois des potentielles sanctions contre la Russie si celle-ci décide d’attaquer l’Ukraine. Selon des parlementaires américains, le Congrès est sur le point de conclure un accord en ce sens. France Presse rappelle que les sanctions invoquées portent, entre autres, sur le gazoduc stratégique entre la Russie et l’Allemagne ou encore, sur l’accès de Moscou aux transactions internationales en dollars.

    Gouvernement – Le gouvernement roumain se réunit aujourd’hui pour discuter de l’organisation du recensement de la population et des logements, reporté en 2021 en raison de la pandémie. L’Exécutif s’apprête à voter trois actes normatifs censés réglementer, y compris du point de vue des coûts, le déroulement de l’enquête qui sera menée entre février et juillet. Pour la première fois dans l’histoire des recensements, les Roumains pourront s’impliquer directement dans le processus, en complétant les réponses en ligne. Les salariés qui optent pour cette méthode bénéficieront d’une journée libre.

    Protestations – Les représentants des syndicats de la police et des pénitentiaires de Roumanie ont annoncé qu’ils organiseront mercredi un ample mouvement de protestation devant les sièges du Gouvernement et du Parlement de Bucarest. Ils réclament des augmentations salariales. Les médias affirment que la situation pourrait se calmer d’ici là après que le président du Sénat, le leader libéral Florin Cîtu, s’est engagé à examiner leurs revendications mardi, lors d’une réunion de la coalition au pouvoir.

    Tennis – L’Australienne Ashleigh Barty qui a remporté dimanche l’Open australien, conduit confortablement le classement WTA des meilleures joueuses de tennis du monde rendu public lundi. Elle a une avancée de 2500 points par rapport à la Biélorusse, Arina Sabalenka, tandis que la troisième place revient à la Tchèque, Barbora Krejcikova, championne en titre à Roland Garros. La Britannique Emma Raducanu, dont le père est Roumain, a grimpé en 13ème position, tandis que Simona Halep, ancienne leader mondiale, a perdu 8 places et se trouve désormais en 23ème position. Une autre Roumaine, Sorana Cîrstea, a avancé en hiérarchie et elle est devenue 32ème mondiale. Trois autres joueuses de tennis roumaines font partie du classement WTA : Irina Begu, 56ème, Jacqueline Cristian, 58ème et Gabriela Ruse, 61ème. Dans le concours de double, la Roumaine Raluca Olaru est désormais classée 30ème. Elle devance d’une seule place sa compatriote, Monica Niculescu, 31ème.

    Météo – En Roumanie, ce lundi, l’on constate une légère baisse des températures par rapport à la journée précédente. Y font exception les régions du sud-est du territoire où les valeurs maximales dépasseront la normale saisonnière. Le ciel est variable, plutôt couvert à la montagne et dans le nord-ouest et l’est du pays où quelques flocons de neige feront leur apparition. Le vent souffle à plus de 110km/h sur les sommets des Carpates. Les températures maximales de la journée iront de -2 à 9 degrés. 7 degrés et du soleil à midi, à Bucarest.

  • Les enfants – vecteur de transmission de la Covid-19

    Les enfants – vecteur de transmission de la Covid-19

    La Roumanie a enregistré des nombres record d’infections au SARS-CoV-2. La semaine dernière, le bilan a dépassé 168 000 nouvelles contaminations, le plus élevé depuis le début de la pandémie de Covid-19, tandis que la journée de mercredi a été marquée par le plus grand nombre de nouveaux cas enregistré en 24 heures – plus de 34 000. Les décès sont moins nombreux que lors de la vague pandémique de l’automne, mais cette fois-ci c’est l’évolution de la pandémie chez les enfants qui inquiète. Les établissements scolaires à travers le pays organisent les cours en présentiel, vu que les lits d’hôpital dédiés aux malades de COVID sont occupés à moins de 75%, dans tous les départements.

    Dimanche, 3 800 enfants ont été confirmés positifs, et ils étaient près de 36 000 sur l’ensemble de la semaine passée. Les enfants sont devenus un vecteur de transmission du nouveau coronavirus, le nombre de nouveaux cas augmentant de manière exponentielle d’un jour à l’autre, affirme la présidente de l’Association des médecins de famille du département de Ialomiţa (sud-est), Andreea Radu. « Il est bien connu que les petits transmettent très facilement la maladie, puisqu’ils évoluent dans de grandes collectivités. Bien que le variant Omicron semble avoir une évolution moins grave que les autres, notamment le variant Delta, on ne sait jamais dans quelle catégorie on est, si l’évolution sera bonne ou pas. », a-t-elle dit.

    Certains hôpitaux aménagent des sections de pédiatrie COVID pour traiter les cas graves d’infection chez les enfants. Le directeur de l’Hôpital départemental des urgences de la ville de Slobozia (sud-est), Liviu Patrichi, avertit contre la multiplication de tels cas. « Notre problème, qui est différent de ceux liés aux autres vagues de la pandémie, est le nombre élevé de cas pédiatriques moyens et légers. Nous avons aménagé une section de pédiatrie COVID, avec neuf lits, dont la capacité est celle assumée dans le plan de résilience. », a-t-il précisé.

    Le ministre de la santé, le médecin Alexandru Rafila, a conseillé aux parents qui souhaitent faire vacciner leurs enfants contre la COVID-19, de bien s’informer auparavant. Il a ajouté que l’immunisation des petits âgés de 5 à 11 ans se déroulait sans heurts, la bonne organisation du processus renforçant la confiance des parents. L’évolution à la hausse de cette vague de la pandémie se maintiendra dans les jours qui viennent, croit savoir le ministre Alexandru Rafila. Le nombre de malades hospitalisés s’accroit d’un jour à l’autre. Les complications, y compris les cas graves qui ont besoin de soins intensifs, sont provoqués en général par le variant Delta, confirmé dans environ 20% des nouvelles infections. Selon le ministre de la santé, d’ici environ deux semaines, le variant Omicron remplacera entièrement le variant Delta en Roumanie aussi, ce qui se traduira par moins de malades hospitalisés. Dans son opinion, cette vague de la pandémie sera la dernière à affecter gravement la santé publique, ce qui pourrait faciliter la reprise, au printemps, des activités les plus mises à mal par les restrictions imposées depuis deux ans, à savoir les événements publics et privés avec un grand nombre de participants. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • Vaccination et antiviraux

    Vaccination et antiviraux

    En Roumanie, le nombre des personnes dépistées positives au SARS-CoV-2 augmente de manière inquiétante d’un jour à l’autre. Un nouveau record a été enregistré mercredi, avec plus de 34 000 nouvelles infections. La capitale Bucarest en a rapporté près de 5 000, le bilan journalier le plus élevé depuis le début de la pandémie, mais d’autres départements du pays ont eux-aussi battu leurs propres records. Le ministre de la santé, Alexandru Rafila, a expliqué qu’il fallait s’y attendre et qu’il n’y avait pas de raison de s’affoler. Car, dit-il, c’est la première fois que l’on a effectué un nombre important de tests de dépistage en 24 heures.



    « L’on a effectué près de 110 000 tests de dépistage. Nous avons estimé une telle évolution liée au variant Omicron, qui a une contagiosité bien plus grande que les variants précédents. Il y a encore des cas graves d’infection au variant Delta, qui n’a pas été entièrement éliminé en Roumanie; il est encore à l’origine de 20% à 25% des cas, ce qui est visible parmi les malades hospitalisés en soins intensifs-réanimation. » a précisé le ministre de la santé Alexandru Rafila.



    Mercredi également, la Roumanie a lancé la vaccination des enfants âgés de 5 à 11 ans. Le coordinateur de la campagne nationale de vaccination anti-COVID-19, le médecin militaire Valeriu Gheorghiţă, a fait savoir que les vaccins autorisés en étaient sûrs et efficaces, affichant une efficacité de plus de 90% dans la prévention de l’infection. Au niveau national, l’on a ouvert quelque 230 cabinets d’immunisation des enfants avec le vaccin produit par la compagnie pharmaceutique Pfizer/BioNTech, déjà autorisé pour la population âgée de plus de 12 ans. Les spécialistes soulignent le fait que le consentement informé des parents ou du représentant légal du mineur et le triage médical sur la base d’un questionnaire spécial enfant sont obligatoires. Valeriu Gheorghiţă a ajouté que, sur les plus de 7 000 personnes hospitalisées actuellement en Roumanie, près de 10 % sont des enfants et des mineurs de moins de 18 ans et que le vaccin permet d’éviter les formes graves de la maladie et le décès. À l’heure où l’on parle, l’intérêt de se faire vacciner est plutôt réduit chez les autres tranches d’âge. Un peu plus de 8 millions de personnes ont reçu la première dose de vaccin, quelque 7,9 millions ont été complètement vaccinées et plus de 2,3 millions ont reçu la dose « booster ». Les autorités roumaines insistent sur le fait que la vaccination est le meilleur moyen d’endiguer la pandémie de COVID-19.



    Par ailleurs, le ministre de la santé, Alexandru Rafila, a aussi annoncé l’arrivée en Roumanie, probablement en fin de semaine, des premières quantités de Molnupiravir, un médicament administré dans les centres d’évaluation ou dans les hôpitaux aux personnes infectées par le nouveau coronavirus et qui présentent « un risque accru ». De l’avis du ministre, cela aura un effet favorable, de baisse de la pression sur les services de soins intensifs et du nombre de décès.


    (Trad. Ileana Ţăroi)



  • 25.01.2022 (mise à jour)

    25.01.2022 (mise à jour)

    Vaccin – La Roumanie a reçu mardi
    114.000 doses de vaccin Pfizer destinées à la vaccination des enfants âgés de 5
    à 11 ans qui commencera à partir de mercredi. Entre temps, le pays se confronte
    à une recrudescence sévère des cas de contamination. Un nouveau record a été
    enregistré mardi, quand les autorités ont rapporté 19865 nouveaux cas de
    Covid-19 et 44 décès associés. Pourtant, la pression sur les hôpitaux est
    inférieure à celle de la vague précédente, même si le nombre d’hospitalisations augmente d’un jour à l’autre, en dépassant actuellement 7000 cas. 650 personnes
    positives sont hospitalisées dans des unités de soins intensifs.













    Mesures – Le gouvernement de Bucarest
    a approuvé mardi une série de mesures censées appuyer les citoyens à préserver
    leurs emplois et l’économie à rester
    compétente. L’annonce a été faite par le premier ministre, Nicolae Ciuca qui a
    expliqué que les mesures seront mises en place deux mois durant, à savoir en
    février et en mars. « Les consommateurs roumains paieront 0,16 euros tout
    au plus pour un kw/heure pour l’électricité et 0,06 euros tout au plus
    pour un kw/heure pour le gaz, quelle que soit leur consommation. Les ménages
    dont la consommation est de moins de 500 kw/heure pour l’énergie électrique et
    de moins de 300 m3 pour les gaz naturels, le prix du kw sera plafonné à 0,14 euros
    pour l’électricité et à 0,04 euros pour le gaz, toutes taxes comprises » a
    fait savoir le chef du gouvernement. Pour les consommateurs industriels, le
    tarif d’un kw/heure sera gelé à un leu pour l’électricité et à 0,07 euros pour
    le gaz.


    Ukraine – L’Ukraine met au point un
    plan B pour pouvoir faire face à tout scénario possible et à toute action de
    Moscou, a fait savoir la vice-première ministre ukrainienne chargée de
    l’intégration européenne et euro-atlantique, Olha Stefanişîna. Dans une
    déclaration à Radio Roumanie, celle-ci a parlé du fort souhait de son pays de
    rejoindre l’OTAN. « Pour nous, c’est crucial de voir se concrétiser les
    pas à faire afin d’adhérer à l’Alliance à l’occasion du prochain sommet. Si le
    document ne comporte pas de propos sur une future adhésion de Kiev, cela veut
    dire que la Russie a gain de cause et que l’élargissement de l’OTAN s’arrête ».
    Les leaders occidentaux accusent Moscou
    de se faire responsable des actuelles tensions et affirment que le problème de
    la sécurité et de la stabilité en Europe pouvait être solutionné par des
    négociations. Lundi, la situation engendrée par les actions agressives de
    Moscou à proximité de l’Ukraine et dans la région de la mer Noire avait été
    incluse à l’agenda de la réunion du Conseil Affaires étrangères qui a eu lieu à
    Bruxelles. Le ministre Bogdan Aurescu a proposé l’examen de la possibilité
    d’organiser une réunion du Conseil Affaires étrangères à Kiev, pour exprimer la
    solidarité de l’UE avec l’Ukraine. Il a réitéré l’importance de soutenir le
    renforcement de la résilience de l’Ukraine et des autres partenaires de l’Est
    ainsi qu’une implication accrue de l’UE afin de trouver une solution politique
    aux conflits prolongés de la région de la mer Noire.


    Corruption – La Roumanie
    reste un des trois pays les plus corrompus de l’UE, aux côtés de la Hongrie et
    de la Bulgarie, selon Transparency International. L’Indice de Perception de la
    Corruption (IPC) de Transparency International classe 180 pays en fonction du
    degré de corruption perçue dans les administrations publiques et la classe
    politique. Malgré les mesures adoptées, 131 pays n’ont enregistré aucun progrès
    significatif ces dix dernières années, dans leur lutte contre la corruption.
    Selon Transparency International, un des domaines les plus vulnérables de
    Roumanie est celui des acquisitions publiques. Le rapport reproche à notre pays
    le manque de transparence des dépenses publiques pendant les années de
    pandémie.




    Eurovision – Au total, 41
    pays participeront au Concours Eurovision de la chanson à Turin en mai 2022.
    Alors que cinq pays – l’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, l’Espagne et
    l’Italie, qui est aussi le pays hôte – sont déjà qualifiés au Concours
    Eurovision de la chanson, les 36 autres nations chanteront dans les deux
    spectacles de demi-finale (18 pays chacun) les 10 et 12 mai pour une place en
    finale le 14 mai (toujours en direct à partir de 21h sur ORF 1). Dans le cadre
    du tirage au sort effectué le mardi 25 janvier 2022, à Turin, la Roumanie sera présente dans la deuxième
    demi-finale, organisée le pays à l’occasion d’une finale organisée le 5 mars,
    en direct, sur la chaîne publique de télévision.
















    Météo – Le temps commencera
    légèrement à s’adoucir dans les 24 prochaines heures. Le ciel demeure couvert
    et des pluies éparses pourraient tomber sur l’est et l’ouest du relief. Le vent
    soufflera légèrement sur l’ensemble du pays et plus fort en altitude, sur le
    nord-est et sur le sud-ouest extrême. Les températures maximales iront de -4 à
    6 degrés.



  • 25/01/2022

    25/01/2022

    Covid en Roumanie — 114 000 doses de vaccin Pfizer/BioNTech destinées à l’immunisation des enfants de 5 à 11 ans sont livrées aujourd’hui en Roumanie, et la vaccination dans cette tranche d’âge commence le 26 janvier. Entre temps, le taux d’incidence des cas ne cesse de croître dans le pays. La plupart des cas sont confirmés à Bucarest et dans le département limitrophe d’Ilfov, où la demande de la population de se faire tester est importante. Afin de répondre à cette demande dans les meilleurs délais, le ministère de la Santé a ouvert 28 centres de dépistage. 19 685 nouveaux cas de personnes infectées au virus SARS-CoV-2 ont été enregistrés ces dernières 24 h ainsi que 44 décès. La pression sur les hôpitaux n’est toutefois pas aussi importante que pendant la vague précédente de la pandémie, mais le nombre des personnes hospitalisées est à la hausse d’un jour à l’autre. Près de 7 000 malades de Covid sont hospitalisés actuellement en Roumanie, dont 650 en soins intensifs. Détails après nos infos.



    Transports – Les salariés de la Société des transports de Bucarest (STB) ont suspendu leur protestation et repris le travail, après cinq jours au cours desquels les transports publics de surface ont été bloqués dans la capitale roumaine. Rappelons que la grève a été déclarée illégale par la justice, mais les syndicalistes n’ont pas respecté la décision du tribunal jusqu’à ce jour. Ils demandent des augmentations de salaire et la démission du directeur de la STB, Adrian Criţ. Il a déclaré à l’agence de presse nationale Agerpres que suite aux cinq jours de protestation illégale qui a paralysé la capitale, les salariés ont compris qu’ils ne pouvaient pas ignorer la loi et les obligations qu’ils ont envers les Bucarestois. Le maire général de la capitale, Nicuşor Dan, a déclaré que les pourparlers se poursuivraient pour que les choses à la Société des transports de Bucarest s’améliorent, en fonction des budgets disponibles. Le maire avait accusé la politisation de cette protestation.



    Holocauste — Promouvoir les droits et libertés fondamentales, respecter la vérité historique et comprendre les causes qui ont déterminé la survenue de ces atrocités nous assurent que de tels crimes contre l’humanité n’auront plus jamais lieu, a déclaré le président Klaus Iohannis, à la cérémonie consacrée aujourd’hui à la Journée internationale de commémoration des victimes de l’Holocauste. Il a souligné qu’exacerber l’antisémitisme, la xénophobie, l’intolérance, le racisme et la discrimination, tenter de réhabiliter les criminels de guerre ainsi que déroger de la défense des valeurs suprêmes de l’humanité peuvent faire revenir dans l’actualité les expériences tragiques de l’histoire. Le chef de l’Etat roumain a rappelé que, dans les rues de la capitale, en janvier 1941, les criminels ont vandalisé et mis le feu à des synagogues, ont brisé les destins de plusieurs milliers de personnes innocentes par les tortures les plus atroces, toutes ces horreurs faisant partie d’un plan diabolique d’extermination massive. La pandémie de Covid-19 a amplifié la virulence des attaques antisémites et a créé un cadre propice à la dissémination des théories de la conspiration et de la désinformation, a ajouté M Iohannis. A son tour, le premier ministre Nicolae Ciucă, présent à la cérémonie, a déclaré que la Shoah était un « chapitre sombre » de histoire, notant qu’elle ne devait pas être oubliée ni minimisée. Il a rendu hommage aux victimes de l’Holocauste et a présenté la contribution de la communauté juive au développement de la Roumanie.



    Ukraine — Le leader américain et ceux de plusieurs Etats européens ont affirmé, lundi, au cours d’une visioconférence, leur soutien sans réserves à l’intégrité territoriale de l’Ukraine et ont promis à la Russie des conséquences très lourdes en cas d’agression contre ce pays. Les participants ont convenu qu’il appartenait à Moscou d’adopter des initiatives visibles de désescalade de ce conflit, a indiqué le porte-parole du chancelier allemand Olaf Scholz. Ce dernier a pris part à la réunion ainsi que les leaders des Etats-Unis, de la France, du Royaume-Uni, de l’Italie et de la Pologne, entre autres. Les dirigeants occidentaux accusent la Russie d’être à l’origine des tensions actuelles et ont affirmé que le problème de la sécurité et de la stabilité en Europe pouvait être solutionné par des négociations. Lundi, la situation engendrée par les actions agressives de Moscou à proximité de l’Ukraine et dans la région de la mer Noire avait été incluse à l’agenda de la réunion du Conseil Affaires étrangères qui a eu lieu à Bruxelles. Le ministre Bogdan Aurescu a proposé l’examen de la possibilité d’organiser une réunion du Conseil Affaires étrangères à Kiev, pour exprimer la solidarité de l’UE avec l’Ukraine. Il a réitéré l’importance de soutenir le renforcement de la résilience de l’Ukraine et des autres partenaires de l’Est ainsi qu’une implication accrue de l’UE afin de trouver une solution politique aux conflits prolongés de la région de la mer Noire. Détails après nos infos.



    Corruption – L’indice de perception de la corruption 2021 publié par Transparency International montre que, malgré les engagements pris au niveau officiel, 131 États sur les 180 examinés n’ont pas fait de progrès significatifs dans la lutte contre la corruption, au cours des 10 dernières années. Selon le rapport, la Roumanie ne constitue pas une exception et la perception de la corruption dans le secteur public reste inchangée depuis une décennie. Avec seulement 45 points sur 100, la Roumanie demeure parmi les pays les plus corrompus de l’Union européenne, aux côtés de la Hongrie (43 points) et de la Bulgarie (42 points). L’analyse de Transparency International indique que la pandémie de COVID-19 a donné aux gouvernements l’occasion d’étendre leur pouvoir exécutif, de dissimuler des informations publiques et de restreindre les droits des citoyens. En Roumanie, l’un des domaines les plus vulnérables a été celui des marchés publics, avec des effets sur la transparence des dépenses publiques effectuées au cours de la pandémie.



    Météo — En Roumanie, temps froid pour cette période de l’année, glacial dans le nord, le nord-est et le centre du pays et sur des zones moins étendues dans le reste du territoire. On signale la présence de quelques flocons sur le nord-ouest, par endroits dans le centre et l’est ainsi qu’en montagne. Vents légers à modérés, avec des rafales dans la zone élevée des Carpates méridionales et dans la Courbure des Carpates, où les rafales dépassent les 70-80 km/h, et où le blizzard sévit. Les maximales se situeront entre -9 et 3 degrés. A Bucarest, le temps reste froid aussi, et nous avons -1°.

  • Feu vert à la vaccination anticovid des enfants

    Feu vert à la vaccination anticovid des enfants

    Malgré un départ très encourageant,
    il y a 13 mois, la campagne de vaccination anticovid n’a fait que ralentir ces
    derniers temps. Favorisé par le grand nombre des cas et par la crainte de
    devoir présenter le pass sanitaire au travail, l’enthousiasme du début, lorsque
    les gens faisaient la queue devant les centres de vaccination, est loin
    derrière nous. Le désintérêt de la population a été aussi alimenté par la circulation
    de nombreuses informations sans aucune base scientifique, soutenues aussi, malheureusement,
    par des médecins. Les efforts des autorités de stimuler le processus d’immunisation
    n’ont pas eu l’effet désiré, la Roumanie, se classant avant-dernière en UE pour
    ce qui est du taux de couverture vaccinale. A l’heure où l’on parle, un peu
    plus de 8 millions de Roumains ont reçu au moins une dose du vaccin anticovid.






    Bucarest, la capitale,
    affiche un taux d’immunisation avec au moins une dose de près de 67 %, et dans
    7départements la couverture vaccinale va de 50 % à 60 %. Il s’agit
    de 40 à 50 % dans 24 départements et de 30% à 40% dans 10 autres départements.






    Entre temps, la présence du variant
    Omicron se fait sentir un peu partout dans le pays. Les nouvelles contaminations
    ne cessent de se multiplier, si bien que la semaine dernière le pays a rapporté
    pour la première fois plus de 19 000 nouvelles infections dépistées en 24h,
    soit un record absolu depuis le début de la pandémie. La situation épidémiologique
    n’est toujours pas stable, les chiffres pouvant très vite atteindre les 25 000,
    voire les 28 000 nouvelles contaminations quotidiennes, mettent en garde les
    spécialistes. A leur avis, cette 5e vague devrait atteindre son pic
    dans trois semaines. La plupart des cas ont été confirmés ces dernières semaines
    à Bucarest, et dans le département d’Ilfov, qui entoure la capitale. C’est ici
    que la demande pour les tests de dépistage est la plus grande aussi. Pour y
    faire face, le ministère de la Santé a disposé l’ouverture de 28 nouveaux
    centres de dépistage.






    Une des caractéristiques de
    cette 5e vague est le grand nombre d’enfants infectés : ils
    comptent pour 8-9% des malades de covid hospitalisés. N’empêche, selon les nouvelles
    normes, les écoles font des cours en présentiel si le taux d’occupation des
    lits destinés aux malades de Covid est inférieur à 75% dans un département. Sur
    cette toile de fond, la vaccination des enfants de 5 à 11 ans démarre ce
    mercredi, 26 janvier. Les inscriptions sur la plate-forme électronique dédiée
    ont démarré le 13 janvier et, depuis, plusieurs milliers de rendez-vous ont été
    pris. Reste à voir quel sera l’intérêt des parents roumains de faire vacciner
    leurs enfants de cette tranche d’âge. (Trad. Valentina Beleavski)



  • Une cinquième vague pandémique différente

    Une cinquième vague pandémique différente


    La pandémie de
    Covid-19 est loin d’être terminée, a averti mardi l’Organisation
    mondiale de la santé (OMS), mettant en garde contre l’idée que le variant
    Omicron est bénin. Les pays ne doivent pas baisser les bras, surtout que le nombre
    de cas explose, a précisé l’OMS. Rien qu’en France, on recense presque 500.000
    contaminations par jour. Ne vous méprenez pas, Omicron provoque des
    hospitalisations et des décès, et même les cas les moins graves submergent les
    établissements de santé. Une hausse exponentielle des cas quelle que soit la
    gravité des cas individuels mène inévitablement à la hausse des
    hospitalisations et des décès, a déclaré le chef de l’OMS. La Roumanie est
    elle aussi frappée de la cinquième vague pandémique. A l’heure où l’on parle et
    avec plus de 15.000 nouveaux cas de Covid par jour, le pays affiche un niveau
    de contamination similaire à la précédente vague qui a sérieusement frappé la
    population et agenouillé le système médical. Pourtant, en ce moment, la
    situation est meilleure, puisque malgré la hausse du taux d’incidence, les
    patients développent des formes moins sévères et le système arrive à les
    soigner correctement, a fait savoir le ministre roumain de la Santé, Alexandru
    Rafila. Et lui d’ajouter que les 230 centres de soins ambulatoires que la
    Roumanie mettra à la disposition des personnes positives deviendront bientôt
    opérationnels. Parallèlement, le pays renforcera sa capacité de dépistage.


    De retour dans
    les salles de classe depuis lundi, les élèves roumains de la maternelle à la
    Terminale ne sont pas, pour l’instant, trop impactés par la cinquième vague
    pandémique, a fait savoir le responsable de la Santé. Alexandru Rafila: On ne se
    confronte pas à une explosion des cas dans les rangs des enfants, susceptible
    de bloquer les hôpitaux et les unités de soins critiques. Je pense qu’on
    devrait rester vigilants et comprendre qu’une potentielle fermeture des écoles
    et une reprise des cours à distance, notamment dans le cas des enfants qui n’ont
    pas accès à Internet, aurait un fort impact négatif sur l’évolution ultérieure
    de tous ces enfants.


    A l’heure où l’on
    parle, la moitié du territoire roumain est concerné par un scénario rouge de
    haut risque épidémiologique, avec un taux d’incidence de plus de 3 cas pour
    mille habitants. En revanche, à la différence de la vague précédente, le nombre
    de personnes hospitalisées actuellement des suites d’une contamination au
    coronavirus est quatre fois moins important.

    Sur le total des décès enregistrés
    dernièrement, moins d’une centaine, la plupart datent des dernières semaines.
    La pression sur les unités des soins critiques s’avère inférieure à celle
    exercée lors de la quatrième vague. N’empêche. L’inquiétude persiste, affirme Daniel
    Coriu, à la tête du Collège des Médecins de Roumanie: Un premier
    péril que je remarque c’est qu’à la différence de la précédente vague
    pandémique, on se confronte actuellement à plusieurs formes de maladie dans le
    cas des enfants. Pourtant, malgré le taux d’incidence à la hausse, le nombre de
    patients hospitalisés reste réduit. Moi, je suis plutôt inquiet par le nombre
    de décès, notamment dans les rangs des non vaccinés. Puisque même s’il ne nous
    protège pas du virus, le vaccin nous protège de l’hospitalisation, d’une forme
    sévère et de la mort
    . Malheureusement,
    moins de 50% des Roumains ont considéré la vaccination comme une option pour
    lutter contre la pandémie. (Trad. Ioana Stancescu)





  • La violence et d’autres démons

    La violence et d’autres démons

    Quelle que soit la forme qu’elle englobe – physique, sexuelle, culturelle, spirituelle ou cybernétique -, la violence domestique est un processus qui se répète, alimenté par le désir d’un agresseur de contrôler sa victime. Il arrive souvent que les épisodes de violence domestique débouchent sur un crime. Partout dans le monde, ce sont surtout les femmes et les enfants qui sont les principales victimes de ce jeu traumatisant qui laisse des marques, souvent à vie.

    Comment expliquer ce type d’abus d’un point de vue psychologique ? Quelles sont les étapes qu’un agresseur parcourt ? Cristina Nastase, psychothérapeute, explique : « D’un point de vue psychologique, la violence en famille, appelée aussi violence domestique, suppose une conduite agressive volontaire qui revêt la forme de contrainte physique ou émotionnelle exercée sur un membre de la famille afin de le contrôler. Il s’agit donc d’un abus. Ce type de violence apparait sous la forme d’un processus qui se répète, une série de comportements abusifs qui se succèdent et qui, une fois installés, deviennent prévisibles. C’est un comportement en boucle qui se divise en quatre étapes. La première, c’est le moment où la tension s’installe. La victime commence à s’inquiéter, elle essaie d’aplanir le conflit et du coup, elle commence à faire attention à ses gestes et à sa façon de se conduire. La deuxième étape est celle de l’agression, quand la victime se sent humiliée, triste et souffre de l’injustice de l’agresseur qui semble avoir toujours gain de cause. La troisième étape est celle de justification, pendant laquelle la victime tente de comprendre les explications de son agresseur et elle essaie de l’aider à changer. Elle commence à douter de ses propres perceptions et elle se culpabilise par rapport à la situation. Et puis, la quatrième étape est celle dite de réconciliation. Surnommée la lune de miel, cette étape est celle pendant laquelle l’agresseur se voit offrir une deuxième chance. La victime lui accorde son soutien, en espérant le voir changer de comportement. Malheureusement, la Roumanie se situe au sommet du classement européen en ce qui concerne le nombre de cas de violence domestique. Concrètement, toutes les 30 secondes, une femme roumaine est frappée, tandis que sur l’ensemble des femmes de plus de 15 ans, trois sur dix ont été déjà victimes d’une agression physique ou psychologique. Une autre statistique européenne indique qu’en Roumanie, toutes les heures, deux enfants tombent victimes de la violence domestique et 86 % des cas d’abus sur les mineurs ont lieu au sein de la famille. Seulement un parent sur 9 affirme qu’il ne frapperait jamais son enfant et sur l’ensemble des ceux qui le font, la moitié considère que c’est pour le bien des enfants. Quant aux mineurs de Roumanie, 63 % d’entre eux ont avoué avoir été frappés par leurs parents au moins une fois. »

    Malgré ce que l’on pourrait penser, les victimes des agressions répétées ne quittent pas leurs agresseurs. Manipulées par le comportement ultérieur à l’acte de violence et par les promesses de changer, les victimes finissent toujours par leur donner une deuxième chance. Et puis une troisième et ainsi de suite. Cristina Năstase : « Quand on parle de la violence domestique, il y a une étape dite de la lune de miel pendant laquelle l’agresseur change de comportement afin d’empêcher la victime de le quitter. D’ailleurs, il arrive que les agresseurs expriment des remords qui semblent authentiques, ils peuvent même prétendre de chercher de l’aide de spécialité et ils commencent à se conduire avec amour et tendresse envers la victime afin de regagner sa confiance. N’oublions pas qu’après chaque nouvel épisode d’agression, la victime est dans un état de confusion. Or, la douceur et les promesses de l’agresseur qui s’engage à ne plus jamais la frapper poussent la victime à penser que le couple pourrait être sauvé. Il est très important que les victimes comprennent que dans tout ce processus de violence, elles n’y sont pour rien. C’est important qu’elles le sachent pour pouvoir déculpabiliser, car c’est justement ce sentiment de culpabilité qui les tient prisonnières dans ce cercle vicieux. »

    Il existe différents types d’abus, avertit Cristina Năstase. « La violence domestique peut se décliner sous plusieurs formes dont l’agression physique reste la plus évidente et provoque des lésions corporelles. La violence sexuelle englobe différentes pratiques sexuelles non consenties envers différents membres de la famille, y compris envers des mineurs. Dans le cas de la violence psychique, il peut s’agir de menaces, de contraintes, de privation de liberté, de harcèlement, de chantage émotionnel, d’humiliation, de ridiculisation, d’usage de mineurs pour mettre de la pression. La violence sociale suppose l’isolement de la victime à travers l’interdiction ou la restriction de ses liens avec les autres, le reste de sa famille ou ses amis. La violence économique représente la privation de quelqu’un de son droit de travailler, de gagner de l’argent, en limitant de cette manière l’accès de la victime à l’argent, à des affaires personnelles, aux aliments, au téléphone, bref à toutes ces choses qui la rendraient autonome. On parle de violence spirituelle au moment où quelqu’un se voit interdire le droit de s’exprimer dans sa langue maternelle ou encore quand il se voit contraint d’exercer des pratiques religieuses qu’il trouve inacceptables. Dernièrement, on a à faire à un autre type d’agression, le cyber harcèlement. Il s’agit d’un type de violence via Internet, en poursuivant la victime en ligne, à travers différents dispositifs, dans un souci de contrôle et de force. »

    Le chantage émotionnel, l’évocation répétée des erreurs du passé de la victime, la manipulation ou la contrainte sont autant de pratiques de guilt tripping, cette culpabilisation qui, une fois déclenchée chez la victime, la rend facilement contrôlable par son agresseur. Cristina Năstase précise : Le guilt tripping ou la culpabilisation est une forme de violence domestique de type émotionnel qui, à la différence de la violence physique, implique un processus de longue durée que la victime ne perçoit pas et finit par le prendre comme quelque chose de normal. Il s’agit pratiquement d’une forme de communication verbale ou non-verbale dont l’agresseur se sert pour déclencher chez sa victime un sentiment de culpabilité censée lui permettre un meilleur contrôle sur cette dernière. C’est une forme évidente de manipulation psychologique et de contrainte que l’on remarque, par exemple, quand on reproche à la victime de ne pas avoir suffisamment travaillé ou de l’avoir fait pire qu’elle n’aurait dû le faire, quand on lui reproche ses erreurs du passé, quand on lui rappelle les faveurs qu’elle s’est vu offrir, quand on se conduit comme si on lui en voulait, tout en affirmant le contraire, quand on refuse de lui adresser la parole, en montrant clairement par le langage corporel qu’on désavoue sa conduite. Eh bien, à force d’induire la culpabilité chez nos partenaires, ils feront ce que nous, on attend d’eux, tout en payant le prix, à savoir devenir conscients d’être manipulés. »

    Sur l’ensemble des victimes de la violence domestique, les enfants sont les plus fragiles. Dépourvus de repères et de protection, les enfants abusés prennent la violence pour la normalité. Quelles sont les conséquences de l’abus physique, psychologique ou d’autre nature sur les mineurs? Cristina Năstase : « Les enfants restent souvent loyaux au parent ou à l’adulte abusif, car ils ont peur des conséquences qu’ils risquent de subir si l’abus est dénoncé. Parfois, un enfant victime d’une agression émotionnelle considère que les mots vexants dont il tombe victime ou le refus d’affection qu’il subit sont des aspects de vie normale. Et du coup, il n’en parle pas, car il considère que ce comportement est tout à fait acceptable. Pratiquement, les enfants abusés s’en considèrent responsables et s’ils se sentent mal-aimés, c’est de leur faute, disent-ils. Ce n’est qu’à force de se comparer avec d’autres enfants de l’école ou d’ailleurs qu’ils réalisent qu’ils vivent dans un milieu toxique dont les conséquences peuvent s’avérer sévères et perdurer jusqu’à l’âge adulte. On parle, par exemple, de toute sorte de troubles d’attachement. Ces enfants pourraient aussi être exposés à un risque accru de relations difficiles avec les collègues de classe, ils pourraient avoir des problèmes avec leur intimité, des difficultés à solutionner des conflits, des comportements antisociaux qui pourraient provoquer toute sorte de formes de délinquance, des conduites additives ou des agressions. Or, en l’absence d’une prise en charge correcte, les enfants abusés sont souvent les futurs adultes abusifs qui à leur tour, agresseront leurs propres enfants. » (Trad. Ioana Stancescu)

  • 10.01.2022 (mise à jour)

    10.01.2022 (mise à jour)

    Vaccin– La Roumanie se verra offrir dans la période 21-25 janvier, une première tranche de vaccins pour l’immunisation contre le coronavirus des enfants âgés de 5 à 11 ans. C’est ce qu’a déclaré lundi le Ministère de la Santé de Bucarest. Il s’agit d’un lot de 114.000 doses qui seront distribuées vers les centres de vaccination. A l’heure où l’on parle, le rythme de vaccination demeure très faible en Roumanie, seulement 42% de la population éligible ayant reçu au moins une dose de vaccin. Lundi, la Roumanie a rapporté plus de 4100 nouveaux cas de contamination et 16 décès.

    Visite – Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a eu lundi des consultations à Bucarest, avec son homologue pakistanais, Makhdoom Shah Mahmood Hussain Qureshi. A l’issue de l’entrevue, le ministre roumain a parlé d’un nouveau chapitre dans l’histoire des rapports roumano- pakistanais, aussi bien du point de vue politique, qu’économique. Le diplomate roumain a remercié son homologue du soutien de son pays aux efforts déployés par Bucarest en août et septembre 2021, pour rapatrier 49 citoyens roumains et accueillir 156 Afghans en situation vulnérable qui voulaient fuir l’Afghanistan sous occupation talibane. Par ailleurs, le ministre pakistanais a souligné que malgré la pandémie, les échanges commerciaux bilatéraux ont connu une croissance de 50% en 2021. L’entrevue a été précédée par la signature d’un mémorandum entre l’Université Polytechnique de Bucarest et l’Ambassade pakistanaise à Bucarest.

    Holocauste – Le Parquet général de Roumanie a annoncé lundi démarrer une enquête pénale contre X après que la formation parlementaire AUR, ultranationaliste, a demandé au ministre de l’Education de minimiser l’importance de l’apprentissage par les élèves des thèmes mineurs comme l’éducation sexuelle ou l’Holocauste. Le Parquet rappelle qu’au terme de la loi en vigueur, le rejet, la contestation, la justification ou la minimalisation d’une manière publique, de l’Holocauste ou de ses effets entraînent des peines de prison ferme de trois ans tout au plus ou des amendes. Les affirmations de l’Alliance pour l’Unité des Roumains ont été condamnées par l’Institut national pour l’Etude de l’Holocauste Elie Wiesel de Roumanie et par l’ambassadeur israélien à Bucarest, David Saranga.


    Banque Centrale – Le Conseil d’administration de la Banque nationale de Roumanie a décidé lundi de majorer le taux directeur annuel, de 1,75% à 2%. Une majoration des taux d’intérêt est anticipée dans le contexte de la progression de l’inflation tant en Roumanie qu’au niveau international. La dernière majoration de ce taux a eu lieu en novembre dernier et elle a été de 0,25%. Chômage – Le taux de chômage de la zone euro a poursuivi sa baisse, en chutant de 6,7% en octobre à 6,5% en novembre dernier, selon les données fournies lundi par Eurostat. Avec un taux de chômage de 5,2% en novembre 2021, similaire à celui enregistré en octobre, la Roumanie se situe parmi les pays européens affichant un taux de chômage assez réduit. Dans la zone euro, le même taux est passé de 8,1% en octobre 2020 à 7,3% en octobre dernier et à 7,2% en novembre.

    Météo – En Roumanie, les températures continuent à baisser. Mardi, les températures maximales iront de -4 à 4 degrés. La neige tombera sur l’ouest, le sud-ouest, le nord-ouest et sur les crêtes des Carpates. Le vent soufflera notamment sur l’est et le sud-est du territoire.

  • La rétrospective des projets artistiques les plus inédits de 2021

    La rétrospective des projets artistiques les plus inédits de 2021



    Lart doit être accessible à tous. Ce nest pas un domaine réservé à une certaine catégorie privilégiée, tout au contraire: son but est doffrir des expériences enrichissantes à tout un chacun. Voilà pourquoi de temps en temps, il faut que lart sorte des salles des musées pour conquérir des espaces moins conventionnels. Cest de telles manifestations artistiques que nous allons parler dans les minutes su ivantes, en vous invitant à remémorer ensemble les expériences artistiques les plus inédites que RRI vous a proposées dans le courant de lannée dernière. Et nous allons commencer par vous rappeler le travail surprenant dAdrian Ionuţ Luţă, professeur déducation plastique au Palais des enfants de Râmnicu Vâlcea qui a peint sur les 58 panneaux vitrés installés sur le pont enjambant la rivière Olăneşti, des bâtiments historiques et des monuments dont certains nexistent plus de nos jours. Un travail digne du Livre des Records.


    Lart nous inspire et souvent, il nous amuse. Il suffit de repenser au projet “Museum Quest”, qui a permis à son initiatrice, Catalina Stanciu, de mélanger ladrénaline dun jeu dévasion à la joie dune chasse aux indices culturels.


    Et puis, ce fut toujours dans le courant de lannée dernière quune petite équipe de quatre jeunes a lancé une plateforme en ligne censée permettre aux curieux de visiter virtuellement les musées des villages roumains. Aux 28 musées actuellement disponibles dautres sajouteront bientôt. Ionuţ Toderaşcu, – éditeur visuel et photographe documentariste, affirmait: « A compter du 1er décembre dernier, le public est invité à explorer une nouvelle plateforme Muzeedelasat, consacrée aux musées ruraux. On a commencé par répertorier les musées des 8 départements de la région de Moldavie roumaine, et les deux ou trois prochaines années, on espère pouvoir parcourir tout le pays afin de faire une radiographie complète des musées existants dans nos villages. La plateforme propose donc des tours virtuels, des photographies que nous avons réalisés et des informations recueillies sur place. »


    La plateforme www.muzeedelasat.ro est disponible en roumain et en anglais. Derrière ce projet on retrouve Cosmin Murărașu – chef de projet et technicien flux numérique 3 D, Ionuț Toderașcu – éditeur visuel et photographe documentariste, Nicoleta Felea – rédactrice publicitaire, chargée de la promotion, et Silvia-Alexandra Nistor, traductrice.


    Le Musée National dArt Contemporain de Bucarest ne cesse pas de nous surprendre. Après des expositions non conventionnels, des collections renouvelées tous les six mois ou des installations géantes qui surprennent les visiteurs dès lentrée, voilà que linstitution a du se réinventer pour survivre à la pandémie. Du coup, il a mis en place une série de projets censés attirer le jeune public vers le musée. Cest comme cela que des ateliers sur différents thèmes tels “Lart contemporain depuis le plancton au voyage intergalactique” censé expliquer aux petits les collections permanentes, “Regard sur lHistoire de 1947 à 2007” sur lart contemporain en général, “Une nuit au musée” sur la signification des oeuvres des collections permanente ou encore “LArt par correspondance” qui rapproche le public jeune de celui âgé ont été mis en place. Astrid Bogdan, bibliothécaire au Musée national dart contemporain nous explique les débuts du projet « Weekends au MNAC – Soirées de lecture pour les petits ». « A la fin de lannée dernière, mes collègues et moi avons lancé « Les soirées de lecture au MNAC ». Pratiquement, nous avons rendez-vous, petits et grands, chaque vendredi à 19 h pour lire des histoires de la bibliothèque du Musée. Petit à petit, nous essayons dintroduire dans ces sessions, conçues autour de la lecture, des interventions visuelles dillustrateurs de livres ou des interventions musicales. Nous souhaitons enrichir le texte avec des images et des sons. Il ny a pas de limite dâge pour participer aux ateliers, que nous voulons les plus ouverts qui soit. Nous souhaitons, dans le même temps, continuer la tradition des histoires racontées devant la cheminée, alors la participation est gratuite. Et, avantage dun événement virtuel, nous accueillons des participants de Roumanie et de létranger aussi. »


    Si la pandémie nous a éloignés des salles de spectacle, la danse, elle, est arrivée plus proche des gens grâce au projet “Private Body”, déroulé parallèlement à Bucarest, Cluj et Brasov, avec la participation des artistes Anamaria Guguianu, Oana Mureşanu, Cristina Lilienfeld et Cosmin Manolescu. Celui-ci expliquait: « Tout dabord, je pense que lexpérience de danser dans la ville, dans les parcs, dans les rues, dadresser la danse à des gens qui ne sont pas nécessairement des spectateurs courants de la danse contemporaine est quelque chose de très libérateur et de très fort. Cest extraordinaire quand quelquun vous sourit ou quand vous voyez que votre danse suscite une émotion pure et simple. Cest pratiquement une pause dans le temps, pendant laquelle vous pouvez profiter du moment présent. Jaime minspirer de la ville dans mes projets, de toute façon cela fait un moment que je nai plus dansé dans des salles de spectacles. Il me semble que la ville, avec ses rues, ses appartements, avec tout ce quelle est, avec larchitecture de lespace, offre beaucoup pour la danse et pour moi en tant quartiste.”


    Restez à lécoute de nos programmes pour dautres passages en revue des principaux projets ayant marqué lannée 2021. (Trad. Ioana Stancescu)



  • L’abandon…

    L’abandon…

    Trop denfants roumains sont victimes dabandon ! Quils grandissent dans un orphelinat, au sein dune famille daccueil ou encore dans une branche de leur famille éloignée, pour tous lexpression « chez soi » a disparu ou du moins perdu tout sens.



    Si lon en croit les statistiques, aujourdhui, près de 76 mille enfants ont des parents partis travailler à létranger. Renate Weber, Avocate du Peuple, affirme que ce nombre sélèverait en fait à près de cent mille, un chiffre bien funeste.



    Parmi ces dizaines de milliers denfants, près de 4 000 sont répartis entre 140 centres de placement. Pourquoi ? Robert Ion, directeur chargé du développement au sein de lONG « Hope and Homes for Children », explique :



    « En Roumanie, un enfant sur trois vit sous le seuil de pauvreté. Cest à cause de cette pauvreté que beaucoup arrivent aujourdhui dans les centres de placement. Ce sont généralement les quatrièmes, cinquièmes ou sixièmes enfants dune fratrie, issus de milieux ruraux, que les parents nont plus les moyens délever à la maison. Mais il existe beaucoup dautres facteurs qui expliquent larrivée de ces enfants en centre de placement. Par exemple, lorsque les deux parents sont partis travailler à létranger, lorsque lenfant a été abandonné à lhôpital ou encore lorsque la justice a décidé de léloigner de sa famille car il est victime dabus. Mais parmi tous ces facteurs, cest bien la pauvreté qui reste la principale cause. »



    Lhistoire a prouvé que les chances de se faire une place dans la société pour ces enfants sont très minces. Comment faire pour que cela change ? Robert Ion explique :



    « La première chose serait dallouer un budget permettant dempêcher la séparation de lenfant et de sa famille. Aucun des gouvernements daprès la Révolution na pris de telles mesures budgétaires. Alors quil en existe pour les centres de placement, donc une fois les enfants séparés de leurs familles, cest terrible ! Il faudrait agir en amont, et aider les parents et les enfants de milieux modestes afin quils ne soient pas séparés. La séparation est une véritable tragédie, aussi bien pour lenfant que pour la famille dans son ensemble. Il en résulte un placement de lenfant, qui ny est pour rien dans cette affaire. Les programmes permettant dintervenir pour empêcher une telle séparation dépendent souvent dONG comme la nôtre. Sur le long terme, nous devons remettre en question la notion déducation : léducation des parents issus de milieux vulnérables, et léducation de la société dans son ensemble. De même, nous devons, en tant que pays, cesser denvisager le placement comme moyen de protection de lenfant. Jamais nous ne laisserions nos propres enfants dans un centre de placement. Alors comment pouvons-nous lenvisager comme une solution viable pour les autres ? Il nous faut développer les services de prévention, augmenter le nombre de familles daccueil et dassistantes maternelles professionnelles, capables daccompagner les parents afin de maintenir les enfants au sein du foyer. »



    Le directeur chargé du développement détaille pour nous les trois étapes mises en place par « Hope and Homes for Children » pour endiguer ce phénomène :



    « Nous accompagnons chaque famille de manière personnalisée, en fonction de ses besoins et de ceux de lenfant. Cela peut prendre la forme dun traitement médical, dun accompagnement pour éviter la déscolarisation de lenfant, ou encore dachat de vêtements, de matériel ou de biens de première nécessité que la famille nest pas en mesure de soffrir, et ce pour différentes raisons. Nous œuvrons pour la fermeture des centres de placement que nous souhaitons remplacer par ce que nous appelons la « prise en charge alternative », à savoir des familles daccueil, des assistantes maternelles professionnelles etc. Enfin, nous accompagnons aussi les jeunes qui, une fois atteint lâge de 18 ans, sortent de ce système et doivent se débrouiller seuls. Par exemple, en payant leur loyer, car ils sont considérés comme une population vulnérable. Ils devraient normalement avoir accès aux logements sociaux, mais il en existe très peu en Roumanie. Alors, lorsquils quittent le système, sils ne sont pas pris en charge, la seule alternative reste la rue. Ensuite, nous devons rester à leurs côtés lorsque se pose la question de leur parcours scolaire ou de leur expérience professionnelle. Pour nous, la protection de lenfant est absolument primordiale, et cest à ce moment-là que nous sommes le plus impliqué. Tout le monde peut simpliquer dailleurs, il suffit de se rendre sur notre site departedefrica.ro pour voir comment vous pouvez aider les enfants que nous accompagnons. Vous pouvez aussi envoyer « hope » par sms au 8864 pour faire un don de 4 euros par mois. »



    Oana Drăgulinescu, fondatrice du Musée numérique de lAbandon, sest aussi impliquée. Le siège virtuel du musée nest autre que le dortoir de lancien foyer-hôpital pour enfants atteints de handicaps graves de Sighetu Marmației (dans le nord de la Roumanie) – lun des symboles les plus frappants du phénomène dabandon de la Roumanie communiste davant 1989. Fermé depuis maintenant 20 ans, les images de cet hôpital ont marqué à jamais les mémoires après la Révolution. Nous aimerions faire de ce musée un espace permettant à ces communautés traumatisées et oubliées de tous de sexprimer.

    Un lieu pour que ces centaines de milliers denfants, abandonnés sous le communisme ou plus récemment, puissent guérir cette blessure, précise Oana Drăgulinescu : « De quelle guérison parle-t-on ? De la nôtre, en tant que nation probablement. Nous devons nous soigner face à lindifférence. Il existait des centaines dinstitutions comme celle-ci en Roumanie, et au moins une dizaine étaient aussi épouvantables que celle de Sighet. Ces institutions se trouvaient au cœur de nos villes, et des gens comme vous et moi y travaillaient. Et pourtant, il semblerait que personne, pas même ceux qui travaillaient dans le système social, navait connaissance des horreurs qui avaient lieu à Sighet. Pour moi cest un moyen de se protéger. Lorsque lon constate de telles horreurs, on détourne le regard. Cest aussi plus facile sur le court terme ! Sur le long terme en revanche… le nombre denfants abandonnés en Roumanie na ni diminué après 1989, ni après labrogation du décret 770 interdisant lIVG et toute forme de contraception. Pour nous, il serait salvateur de parler de tous ces aspects. Nous nous rendrions compte que partir à létranger pour trouver du travail et offrir une vie meilleure à nos enfants peut sapparenter, certes dans une moindre mesure, à un abandon. »



    Noubliez pas : labandon est la forme la plus grave de négligence envers lenfant ! (Trad : Charlotte Fromenteaud)

  • Un paquet de mesures sociales en place à partir du 1 janvier

    Un paquet de mesures sociales en place à partir du 1 janvier


    Le gouvernement
    roumain de coalition a approuvé mercredi les actes normatifs censés lui
    permettre de majorer les pensions de retraite et les allocations familiales.
    Les documents étaient nécessaires car, sans eux, la construction budgétaire
    pour 2022 n’aurait pas pu prévoir les hausses que les trois partis au pouvoir -
    le PNL, le PSD et l’UDMR, ont promises aux Roumains. Du coup, à partir du 1
    janvier, cinq millions de retraités toucheront des pensions majorées de 10%. Le
    point de retraite montera à 1586, soit 320 euros, tandis que la retraite
    minimum passera de 800 à 1000 lei, soit 200 euros. Le gouvernement a décidé de
    la hausse des allocations familiales aussi. Les enfants de moins de deux ans et
    ceux handicapés bénéficieront à partir du 1 janvier prochain de 600 lei par
    mois, soit 120 euros. Le reste des mineurs roumains touchera une allocation
    mensuelle de 243 lei, soit une cinquantaine d’euros.

    Au terme des actes
    normatifs adoptés mercredi, les personnes en situation de handicap de Roumanie
    se verront accorder à partir de l’année prochaine une 13ème indemnité. Le
    ministre du Travail et de la Sécurité sociale, le social-démocrate, Marius Budăi,
    a reconnu que les majorations n’entraîneront pas une hausse du pouvoir d’achat,
    mais tout simplement, une meilleure protection contre les majorations des prix
    de la dernière période. La majoration des factures, notamment de gaz et d’électricité
    ont entraîné une flambée de l’inflation dont le taux est monté à 8% et risque
    de passer même à 9%, selon les analystes.


    Une troisième
    ordonnance d’urgence se trouve toujours sur la table du gouvernement concernant
    le versement d’une aide aux retraités pauvres. Une fois validé, le document
    permettra la majoration à partir de l’année prochaine des pensions de retraite des
    deux millions et demie de Roumains qui du coup, toucheront 2200 lei, soit 440
    euros. A faire un calcul, on aura donc des hausses totalisant 16 milliards de
    lei, soit 3,2 milliards d’euros. Un effort budgétaire considérable en raison
    duquel, d’autres majorations dans la fonction publique ne seront plus
    possibles.

    Selon un projet d’ordonnance d’urgence lancé par le Ministère des
    Finances, les salaires, certaines soldes, les indemnités et les bonus dont
    bénéficient les fonctionnaires publics ne connaîtront aucune hausse dans le
    courant de 2022, en évitant de cette manière de mettre davantage de pression
    sur le budget d’Etat. Le régime spécial des pensions de retraite sera gelé et
    le versement des pensions spéciales que les maires devraient se voir accorder sera
    reporté d’un an. Le leader social-démocrate, Marcel Ciolacu, affirme que la décision
    a été déjà adoptée par la coalition au pouvoir. Présent sur une chaîne de
    télévision privée, celui-ci a expliqué que le degré d’endettement de l’Etat
    roumain est déjà grand, de presque 50% du PIB. Pour sa part, le leader libéral
    et ancien premier ministre Florin Cîţu, a précisé que selon l’actuel programme
    de gouvernance, le déficit budgétaire ne devrait pas dépasser 5,84% du PIB et les
    investissements devraient se maintenir à 7%







  • Les journées LittleLIT

    Les journées LittleLIT

    Plus de 650 enfants ont profité des ateliers, séances de lecture et autres lancements de livre, lors des Journées LittleLIT – Ensemble, la plus importante rencontre automnale dédiée à la littérature d’enfance et de jeunesse organisée par l’association De Basm/De conte merveilleux. Les élèves ont été invités à participer à plus de vingt-cinq événements en ligne, étalés sur une semaine: ateliers de lecture animés par des auteurs roumains de livres pour enfants et jeunesse, dans des établissements scolaires de Bucarest, Timișoara et Cluj ; échanges entre des professionnels de la littérature d’enfance et de jeunesse (auteurs, illustrateurs, traducteurs, éditeurs, communicateurs, libraires) ; événements grand public.

    Le thème de cette année, « Împreună/Ensemble », a été spécialement choisi pour contrebalancer l’atmosphère sociale actuelle, dominée par la peur, la solitude et l’isolement, explique l’écrivaine Victoria Pătrașcu, membre fondatrice de l’association « De conte merveilleux ». « Lorsque nous avons réfléchi à ce projet, il y a un an, nous ne pensions pas nous retrouver dans la même situation, cloîtrés à la maison. Nous aurions aimé être en présence des enfants, écouter leurs questions. Malheureusement, ça n’a pas été le cas, mais ça ne veut pas non plus dire que nous ne pouvons pas être ensemble, malgré les circonstances difficiles, pour que le conte LittleLIT continue de la meilleure façon. LittleLIT est né d’une collaboration entre l’association « De conte merveilleux » et EUNIC (Le réseau des instituts culturels nationaux de l’Union européenne) Roumanie, dans le cadre des Journées de la littérature européenne. Ce fut notre noyau, pour ainsi dire, un projet qui donne la possibilité aux auteurs roumains contemporains de littérature jeunesse de rencontrer leurs lecteurs et aux enfants de faire la connaissance de ceux qui écrivent pour eux. Ce noyau a grandi et, en 2019, nous avons organisé une première édition appelée LittleLIT Oglindiri/Reflets, en partenariat avec cinq instituts culturels étrangers. Cinq écrivains étrangers invités ont animé des ateliers pour les écrivains roumains, car nous avons tenu à ce que nos auteurs aient accès à des exemples de bonnes pratiques pour se faire mieux connaître, pour acquérir du savoir-faire, pour peaufiner leur écriture. Et nous avons aussi organisé des rencontres avec des lecteurs potentiels, dans des établissements scolaires ou dans des milieux moins favorisés, où les enfants n’ont pas d’accès à la culture. »

    « Les Journées LittleLIT – Ensemble » ont été imaginées pour souligner l’importance des livres et de la lecture pour le développement des enfants, auxquels nous donnons la possibilité de rencontrer des livres spécialement écrits pour eux et les auteurs de ces livres. Le projet se veut également un espace de dialogue pour les professionnels de la littérature jeunesse (écrivains, éditeurs, enseignants, promoteurs de la lecture) de Roumanie et d’autres pays européens. L’association De Basm/De conte merveilleux continue à consolider le dialogue avec les établissements scolaires et les enseignants, en proposant des méthodes d’utilisation de la littérature jeunesse en classe. L’écrivaine Victoria Pătrașcu a expliqué les raisons de la création de l’association, en 2018. « Nous nous sentions un peu seuls et perdus dans la grande littérature roumaine et il nous a semblé injuste que la littérature pour enfants soit traitée en paria de la création littéraire. Il n’y a jamais eu de prix de littérature jeunesse roumaine, ou alors, si de tels prix existent, ils ne sont jamais attribués à qui que ce soit. Pourtant, nous avons un nombre croissant d’auteurs de livres pour enfants, des auteurs qui ont de plus en plus de succès. Certains d’entre nous ont participé à des foires internationales du livre, par exemple à celle, extraordinaire, de Bologne, en Italie, et ils ont mieux compris l’importance de ce genre littéraire dans le monde. C’est un genre qui forme ses lecteurs et qui grandit d’une année à l’autre. Les ventes de livres ont baissé, certes, mais la littérature d’enfance et jeunesse se développe, fait gagner de l’argent, ce qui devrait intéresser les maisons d’éditions. Il y en a qui ont bien saisi cette réalité et qui ont imaginé des collections spéciales, comprenant que cette littérature fait gagner des bénéfices matériels, en plus de ceux déjà connus, à savoir former de nouveaux lecteurs, développer l’esprit des enfants, les aider à se développer. En 2018, quand nous avons créé l’association De Basm, les choses étaient pires qu’aujourd’hui, donc nous avons pensé à devenir des professionnels. Nous avions plusieurs exemples, dont certains des pays nordiques, qui nous montraient qu’ensemble nous pouvions faire plus. Et c’est ce qui est arrivé. Nous avons été quatre écrivaine – Adina Rosetti, Laura Grünberg, Iulia Iordan et moi-même, qui ont fait naître cette association De Basm. Trois années plus tard, nous sommes déjà 20 écrivains, nous avons trois caravanes qui ont parcouru des dizaines de communes, et des centaines d’ateliers réalisés avec les enfants. Et nous organisons aussi cet événement, les Journées LittleLIT, en fait un festival de littérature pour enfants. Et nous avons aussi un canal youtube que nous souhaitons développer. »

    Les trois grands lancements de livre dédiés aux invitées spéciales de l’édition 2021 des Journées LittleLIT – les écrivaines suédoise Åsa Lind, suisse Dana Grigorcea et roumaine Lavinia Braniște – ont rassemblé plus de 2000 jeunes lecteurs. Même succès lors des deux événements réservés aux spécialistes – l’incubateur-webinaire sur le thème « Le marché national du livre pour enfants: un monde magique aux problèmes terriens » et la classe de maître donnée par les invitées spéciales. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • Sept millions de Roumains pleinement vaccinés.

    Sept millions de Roumains pleinement vaccinés.


    La Roumanie a dépassé mercredi
    le seuil de 7 millions de personnes entièrement vaccinées contre le
    coronavirus, soit presque 37% de la population du pays. Faite par le Comité
    national pour la coordination des activités de vaccination contre la Covid-19,
    l’annonce est tombée à un moment où les blouses blanches n’arrêtent pas de
    répéter les bénéfices de la vaccination comme le moyen le plus sur de lutte
    contre la pandémie. Les experts de la santé affirment que les restrictions
    sanitaires, telles le port de masque et la distanciation devraient rester en
    place, notamment dans les pays occidentaux qui se confrontent à nouveau à une
    recrudescence des cas de Covid.

    Bien qu’en Roumanie, le nombre de cas de contamination
    soit à la baisse depuis quelques jours, le nombre de décès dus au coronavirus
    reste élevé, tout comme celui des patients en état grave. Le médecin Catalin
    Carstoiu, à la tête de l’Hôpital Universitaire des Urgences de Bucarest,
    affirme que malgre la diminution des nouveaux cas de contamination, la pression
    exercée sur le système médical de Roumanie continue à petre importante: Dans les grands hôpitaux,
    comme par exemple, celui Universitaire, la situation continuera à être tendue
    dans les prochaines semaines aussi. L’explication en est simple: c’est dans de
    tels hôpitaux que se trouvent hospitalisés la plupart des cas sévères. Du coup,
    même si l’on constate une diminution de nouveaux
    cas d’infection, les choses sont loin d’être simples: entre 30 et 40 patients
    se présentent chaque jour aux Urgences. A ce nombre s’ajoutent les 350 à 450
    déjà hospitalisés. Il est pourtant vrai qu’au bout de deux mois et demie, on a
    enfin plus de personnes négatives hospitalisées que positives
    .

    Le Comité national pour la Coordination des Activités de
    vaccination estime que d’ici fin novembre, la Roumanie pourra passer à l’immunisation
    des enfants de 5 à 11 ans. La vaccination à l’intention de cette catégorie d’âge
    pourrait démarrer en décembre, ou au plus tard, en janvier. Les enfants de
    moins de 11 ans pourront se faire vacciner avec le sérum de Pfizer soit dans
    des centres de vaccination, soit chez les médecins traitant. La plate-forme de
    vaccination a été modifiée afin de permettre aux parents d’inscrire leurs
    enfants.


    Par ailleurs, les faux certificats de vaccination
    continuent à mettre des batons dans les roues du système médical. Deux
    infirmières accusées d’avoir touché de l’argent pour délivrer de faux
    certificats sanitaires, tout comme deux fonctionnaires en charge des procédures
    d’enregistrement ont été mis en détention provisoire pour une période de 30
    jours. Aux dires des procureurs, une des infirmières et les deux fonctionnaires
    auraient réclamé entre 250 et 300 euros de la part de chaque personne
    souhaitant se voir accorder un certificat sanitaire sans se faire vacciner. L’autre
    infirmière a servi d’intermédiaire.



  • Le livre fait vivre

    Le livre fait vivre

    Alexandru Stoleru est issu du milieu rural. Malgré les difficultés financières, il a pu bénéficier d’une bourse et d’une aide de l’ONG World Vision Roumanie pour effectuer sa scolarité. Aujourd’hui, il est étudiant à l’université Polytechnique et défend la cause des élèves méritants qui n’ont pas les moyens d’aller à l’école, et à qui l’État devrait venir en aide :



    « Je n’ai jamais été du genre à avoir 20/20. J’étais un élève moyen, qui obtenait des 14 ou des 15. Mais je m’intéresse surtout à ceux qui passent d’une moyenne de 9 à 12. Ce sont les plus importants ! Car un élève ayant obtenu un 18 et qui veut avoir 20 la prochaine fois n’a pas beaucoup d’efforts supplémentaires à fournir. Alors que cet élève qui passe de 9 à 12 a franchi une étape. Il passe du statut de « cancre de la classe » à celui de « tu vois, tu peux y arriver ! ». J’aimerais qu’à un moment donné on n’ait plus à discuter de ces élèves, qu’il s’agisse des cancres ou des premiers de la classe. Ils font tous partie des nombreux élèves qui ont envie d’apprendre, de réussir dans la vie. Nous pouvons travailler ensemble, construire quelque chose ensemble, et pour ça nous avons besoin que certains nous donnent une chance, nous aident, des personnes haut placées qui ont la possibilité de nous rendre plus forts, de nous faire monter sur le devant de la scène. Nous souhaitons aider les personnes plus âgées, les plus démunis etc. »



    Combien perd l’État en n’investissant pas dans l’éducation de ces enfants ? Combien lui coûte un chômeur ? Quel bénéfice obtiendrait-il en misant sur un étudiant diplômé plutôt qu’un nouveau chômeur ? Voilà certaines questions soulevées par World Vision Roumanie dans le cadre de son enquête « Le coût de l’éducation : investissement, rendement, impact », dont les résultats ont récemment été partagés lors d’un débat récent. Les résultats sont sans équivoque.


    Mihaela Nabăr, directrice exécutive de World Vision Roumanie, nous en donne un aperçu :



    « Chaque leu (la monnaie roumaine) investi dans l’éducation nous en rapporte 8. Est-ce peu ou beaucoup ? Je ne sais pas. Mais il est évident que l’éducation est très rentable. Nous avons également examiné dans quelle mesure l’investissement dans l’éducation, ou l’impact de l’éducation sur certains individus, peut influencer le bien-être et le salaire chez chacune des catégories que nous avons observées. Et nous avons souhaité nous concentrer particulièrement sur ce facteur, car très souvent, dans les communautés rurales roumaines avec lesquelles nous travaillons, 78 % des parents sont convaincus que le réseau prime sur l’éducation scolaire. Cette étude vient déconstruire ce mythe. Elle nous prouve, en s’appuyant sur des chiffres, que chaque niveau d’éducation, chaque cycle d’apprentissage, permet de doubler le salaire d’une personne, et aussi les revenus qu’elle reverse ensuite à l’État par d’autres voies. »



    Pour être plus précis, l’étude montre que le salaire brut d’une personne double à peu près à chaque fois qu’elle termine un nouveau cycle d’enseignement. Un bachelier gagnera deux fois plus qu’une personne qui n’a pas poursuivi ses études après le collège. De même, un étudiant diplômé de l’université gagnera deux fois plus qu’un autre n’ayant obtenu que le baccalauréat. Tout ça indépendamment du statut professionnel de chacun, qu’ils soient salariés, agriculteurs ou qu’ils travaillent à leur compte dans un autre domaine.



    De même, pour certains, la contribution au budget de l’Etat augmente proportionnellement à leur niveau d’études et à leurs revenus. Ainsi, un Roumain ayant terminé l’école primaire contribue au budget de l’Etat à hauteur de 10 000 lei (environ 2 000 euros). Cette somme double pour passer à 20 000 lei (environ 4 000 euros) pour les personnes issues d’une filière technique, puis jusqu’à 40 000 lei (environ 8 000 euros) pour les diplômés d’études universitaires ou postuniversitaires. Pour résumer simplement, à chaque nouveau diplôme obtenu, votre contribution au budget de l’État double presque.



    Évidemment, l’État paye aussi nos études ! Mais selon l’enquête sur « Le coût de l’éducation : investissement, rendement, impact », commandée par World Vision Roumanie, pour chaque leu investi dans un cycle scolaire complet (de la maternelle aux formations postuniversitaires), l’État récupère 8 lei, sous la forme d’impôts et autres contributions. Par exemple, pour chaque étudiant diplômé de master, l’État dépense en moyenne chaque année un total de 168 000 lei (environ 33 000 euros), de la maternelle jusqu’à l’obtention du diplôme. L’État récupère du même coup environ 1,45 millions de lei (soit environ 290 000 euros) de la même personne, grâce aux impôts, taxes et autres contributions qu’elle paiera tout au long de sa vie. Ce qui correspond à un investissement avec un taux de rendement de 700 %. A l’inverse, à cause du manque d’accès à l’éducation, l’État dépense en moyenne 90 000 lei (soit environ 18 000 euros) pour un chômeur dont l’éducation n’a pas été au-delà de l’école primaire.


    En d’autres termes, selon Mihaela Nabăr, directrice exécutive chez World Vision Roumanie, l’éducation est l’investissement le plus rentable à faire pour un Etat :



    « Cette étude ne prend pas en compte l’aspect qualitatif de l’éducation en Roumanie. Elle ne cherche pas à savoir si nous sommes bien préparés pour les nouvelles générations d’élèves, ni à quel point les professeurs sont bien formés, ni combien nous devons encore investir, ni quel est l’état de nos infrastructures, ni si l’éducation est assez équipée sur le plan numérique… Toutes ces questions ne sont pas prises en compte dans l’étude. Toutefois, il est évident qu’il y a de la place pour investir dans tous ces domaines, pour que cela rapporte à l’Etat, comme nous l’avons observé. Par exemple, en modifiant le statut des personnes sans emploi, passant de celui de chômeur à celui de diplômé de l’université, prêt à intégrer le marché du travail. »



    A l’heure actuelle, la Roumanie se trouve en fin de classement des Etats membres de l’OCDE en termes d’investissement dans l’éducation. Un investissement à hauteur de 2,5 % du PIB, loin des 6 % minimum promis par le gouvernement. En outre, les problèmes de l’iniquité et de l’accès inégal à l’éducation sont bien réels. Il existe presque deux Roumanies : urbaine et rurale, et les subventions allouées à l’éducation ne sont pas réparties entre elles équitablement. Mais, selon Mihaela Nabăr, si les objectifs du gouvernement sont déjà bien élaborés, il ne reste plus qu’à passer à l’action. D’un côté, la Roumanie dispose d’élèves brillants et méritants, qui chaque année remportent les Olympiades internationales ou sont acceptés dans les plus prestigieuses universités du monde. D’autre part, beaucoup d’élèves roumains sont considérés comme analphabètes fonctionnels. C’est à dire qu’environ 40 % des élèves ne sont pas capables de comprendre ce qu’ils lisent ou de faire un raisonnement simple. C’est à eux que le système doit venir en aide avant qu’il ne soit trop tard !


    (Trad. : Charlotte Fromenteaud)