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  • Traditions de la Saint Nicolas

    Traditions de la Saint Nicolas

    Archevêque dont le nom se traduit par « vainqueur », Saint Nicolas est né sur le territoire de la Turquie d’aujourd’hui, dans une famille aisée, mais il a renoncé à tous les biens matériels après la mort de ses parents, pour se consacrer entièrement à la vie monacale. L’archevêque Nicolae a aussi participé au premier synode œcuménique à Nicée, en l’an 325.Selon les traditions roumaines, c’est le Saint Nicolas qui est responsable pour tous les changements cosmiques, mais aussi pour les peines symboliques à caractère moralisateur ou ayant un rôle protecteur. Explication avec Delia Suiogan, ethnologue à l’Université du Nord de Baia Mare : « Dans notre tradition, Sânnicoara, c’est-à-dire Saint Nicolas est celui qui garde le ciel du nord et ne laisse pas le soleil tomber dans la mer. C’est une période durant laquelle les nuits sont longues, alors que les jours sont courts, une période durant laquelle la lumière est dominée par l’obscurité et ce saint réussit à remettre même dans ce contexte les choses en ordre, puisqu’il aide le Soleil à monter à nouveau dans le ciel. D’ailleurs, on dit qu’à partir du 6 décembre, le Soleil commence une ascension très peu visible dans le ciel. Et c’est également selon les croyances populaires, que Sain Nicolas est un vieil homme avec une barbe très longue qu’il secoue lorsqu’il passe sur son cheval blanc au-dessus des nuages. Par conséquent c’est une journée durant laquelle la neige est attendue en tant que signe de prospérité, d’abondance et de bonne santé. »

    Selon une autre superstition, s’il ne neige pas à la Saint Nicolas, l’hiver sera très long. C’est pourquoi les Roumains espèrent que voir quelques flocons de neige tomber durant la nuit du 5 au 6 décembre. Si Saint Nicolas arrive sur son cheval blanc, l’hiver sera court, la neige sera présente autant qu’elle est nécessaire pour assurer la résistance et la santé des cultures agricoles de l’année prochaine. Delia Suiogan revient au micro de RRI avec davantage de détails : « Saint Nicolas est connu surtout comme une personne qui fait des cadeaux. Aux côtés du Père Noël, il fait partie de la série de personnages qui font des cadeaux afin de répandre le bien dans le monde. D’ailleurs, on dit que Saint Nicolas est le protecteur des enfants, des jeunes filles et des jeunes femmes mariées. Cette fête est soigneusement marquée surtout à la veille, pour que les gens soient protégés contre les coups, les accidents ou les maladies. Le 5 décembre, les enfants mangeaient que des plats de carême et, jadis, dans le milieu rural on disait que la Saint Nicolas était le Noël des enfants. C’est pourquoi, une fois par an, les enfants étaient tenus de jeuner pour commencer le nouvel an plus purs et mieux protégés. » explique Delia Suiogan ethnologue à l’Université du Nord de Baia Mare.

    De nos jours, les enfants de Roumanie préparent et nettoient leurs bottes pour recevoir des cadeaux symboliques, surtout du chocolat et des bombons, mais aussi de petits jouets. Mais il y a aussi une image à l’inverse du vieil homme à la longue barbe blanche, puisque les enfants qui ne sont pas sages risquent de trouver dans leurs bottes un petit bâton, qui pourrait être utilisé pour des corrections physiques. Et vous, avez-vous été sages cette année ?

  • Les mères mineures de Roumanie

    Les mères mineures de Roumanie

    En Roumanie, 10% des femmes deviennent mères avant même de sortir de l’adolescence, informe l’organisation « Sauvez les enfants », qui précise qu’en Europe, 45% des filles-mères âgées de moins de 15 ans viennent de Roumanie. Dans une enquête parue dernièrement, l’ONG met en lumière le rapport entre le niveau d’éducation et l’âge des mères issues des communautés rurales défavorisées. 85% des mères ou des femmes enceintes de moins de 18 ans ont abandonné les études. Pire, une mère adolescente sur dix avoue n’avoir jamais fréquenté l’école et trois quarts d’entre elles ont mis fin à leur scolarité à la fin du collège. Et la situation est encore plus dramatique, puisque parmi les adolescentes enceintes, 4 sur 10 ne bénéficient d’aucune prise en charge médicale de spécialité durant la grossesse, à part les services offerts par le médecin traitant. 30% d’entre elles n’ont jamais fait une prise de sang, faute d’argent, disent-elles.

    Il faut dire que la moitié des familles dont ses mères adolescentes sont issues ont un revenu inférieur à 200 euros par mois. 80% des jeunes filles de Roumanie qui finissent par enfanter avant l’âge de 18 ans n’ont jamais utilisé de moyens contraceptifs. Le rapport de l’ONG montre également que trois quarts des mères-adolescentes ont dans leurs familles d’autres femmes ayant enfanté avant l’âge de la majorité. Dans un tiers des cas, les mères adolescentes sont elles aussi nées d’une mère mineure. Dans le département de Salajn, dans le nord-ouest de la Roumanie, des dizaines de filles-mères ont à leur disposition un programme mis en place au niveau départemental qui leur permet de bénéficier des services médicaux, sociaux et éducationnels pour une meilleure insertion sociale. Violeta Milaş, à la tête de la Direction de la Sécurité sociale et la Protection de l’enfance de Salaj nous en dit davantage : « La plupart de ces femmes viennent de la campagne. Elles n’ont pas de carte d’identité, ni de certificat de naissance, parfois leurs familles sont parties ailleurs, à l’étranger… Au moment où elles se rendent à l’hôpital pour accoucher, elles ne peuvent pas déclarer leur enfant, puisqu’elles manquent de pièce d’identité. Dans ce type de famille, enfanter très jeune est monnaie courante. On a donc dû leur enseigner les règles de base de l’hygiène pour qu’elles arrivent à s’occuper de leurs nourrissons. Dans les communautés qui disposent d’un assistant compétent et d’un médecin traitant impliqué, les résultats se font vite remarquer. Ces filles sont prises en charge, on leur apprend des choses et par conséquent, leur situation est plus simple. »

    Au bout de plusieurs années d’attente, le ministère de la Santé a fini par remettre en place en 2021 une structure responsable de la santé de la mère et du nourrisson. Les autorités roumaines cherchent à ouvrir à travers la Roumanie 200 centres de soins intégrés, afin d’offrir à la population vulnérable une prise en charge médicale et sociale. Pour sa part, le ministre de la Santé, Alexandru Rafila, considère que pour que les adolescentes enceintes ou les mères mineures aient accès à tous ces services, il faudrait que les autorités centrales et locales coopèrent. Et le responsable de Bucarest de considérer que l’éducation reste essentielle, puisque l’abandon scolaire ne fait qu’augmenter le nombre de filles-mères.

    Il faudrait que l’éducation sanitaire devienne obligatoire dans toutes les écoles afin que tout le monde en bénéficie, affirme Alexandru Rafila: « Personnellement, je crois que le principal problème reste l’accès à l’éducation en général et à l’éducation sanitaire en particulier. C’est très important d’offrir aux enfants une telle éducation qui n’est pas forcément sexuelle, mais pluridisciplinaire. Nous avons un nouveau ministre de l’Education et je suis persuadé que nous pourrons trouver une solution afin que l’éducation sanitaire devienne une discipline permanente, adaptée à tous les âges et qui figure dans le programme scolaire. Mais, ça ne sert à rien de faire de l’éducation sanitaire si tous ses enfants ne fréquentent pas l’école. Il est évident que cet aspect se rattache à leur culture, car le plus souvent, ces enfants sont issus des minorités, vulnérables, tributaires de traditions qui veulent que les mariages aient lieu très tôt et par voie de conséquence, ces enfants deviennent vite parents. »

    En juillet 2022, la Roumanie a promulgué une loi au terme de laquelle à partir de la dernière année de collège, les enfants ont droit à des cours d’éducation sanitaire à condition que les parents donnent leur accord. De l’avis de la conseillère présidentielle, Diana Păun, l’accès à l’éducation pour la santé devrait devenir une priorité, car elle offre aux enfants la chance de devenir des adultes informés. « Dans le cadre des cours d’éducation sanitaire, une place très importante revient à l’éducation sexuelle, la seule qui pourrait aider la Roumanie à améliorer ses funestes statistiques. Dans les campagnes et dans les communautés rurales isolées, il est nécessaire de mettre en place un réseau de médecine scolaire fonctionnel qui offre des informations sur la sexualité et le planning familial, et le Plan de relance et de résilience en a fait une priorité. Les investissements dans la modernisation des cabinets de planning familial dans les régions pauvres confrontées à un très grand nombre de grossesses dans les rangs des mineures ou encore à un nombre inquiétant de maladies sexuellement transmissibles, représentent un pilier important du PNRR sur des questions de santé. »

    La Roumanie a encore du chemin à faire. Une réforme capable de provoquer de vrais changements devrait remédier aussi à la crise du personnel médical dont souffre le pays depuis des années. Ensuite, il faudrait que des informations soient collectées auprès des communautés isolées et non intégrées, et que les différents services publics pour l’assistance sociale et l’aide familiale communiquent entre eux. Toutes ces démarches sont nécessaires pour faire sortir le pays d’un cercle vicieux où la maternité prématurée pousse les jeunes mères à abandonner l’école et à rester prisonnières à la pauvreté. (Trad : Ioana Stancescu)

  • Un million d’anges

    Un million d’anges

    Nous nous sommes rencontrées lors d’un salon où elle invitait les passants
    à choisir un ange, en peinture ou en sculpture qu’elle confectionne dans le
    cadre d’un projet de charité. Ces petits anges ont éveillé ma curiosité et j’ai
    voulu me prêter au jeu pour en comprendre le fonctionnement. Voilà comment Miki
    Ciobotaru m’a raconté l’histoire de ces millions de petits angelots: « Il
    s’agit, avec ce projet, de comprendre quelque chose qui est en fait assez
    simple et accessible à tout un chacun, mais que nous avons tous tendance à
    oublier : nous pouvons tous être bons, et tout le temps, chaque jour, pas
    seulement les jours de fête. Pour rappeler, aussi, que l’amour et l’acceptation
    sont thérapeutiques, et qu’il n’est nul besoin de se plonger dans des centaines
    de livres pour pouvoir offrir tout cela à des enfants atteints d’autisme. Avec
    ce projet, nous avons créé des millions de petits anges en peinture ou en
    céramique. Une preuve d’amour visuelle et artistique adressée à ces enfants
    discriminés et à leurs familles.
    »




    Nous avons demandé à l’artiste quel impact avait ce projet ? Miki Ciobotaru affirme que « Il s’agit d’un véritable
    processus de transformation, pour moi mais aussi pour tous ceux avec qui je
    rentre en interaction. Car comme je le disais plus tôt, il est question ici de
    simplicité, de naturel, d’amour, mais aussi d’acceptation. Ce que bien souvent
    nous tenons pour acquis, au point d’oublier la valeur de ces choses simples.
    Ces petits angelots ont pour mission d’être choisis par ceux qui en ont
    vraiment besoin, qui ont besoin d’entendre leur message. Il suffit juste
    d’avoir la patience de tendre l’oreille et de les écouter. »




    D’où est venue l’idée de ce projet ? « Ce projet s’est déroulé en plusieurs
    étapes. Dans un premier temps, en 2019, donc avant la pandémie, j’ai décidé de
    profiter de mon anniversaire pour lancer une collecte de fonds. A cette époque
    donc, j’ai mis en place un atelier et ceux qui y ont participé ont pu, à la
    place d’un cadeau, faire un don. Cette collecte m’a servi à l’inauguration d’une
    aire de jeu pour les enfants aux besoins particuliers, dans le village de
    Piscu, à une trentaine de kilomètres de Bucarest. Ensuite, étant moi-même
    depuis longtemps impliquée dans le monde du militantisme, je suis rentrée en
    contact avec des parents, mais aussi avec des enfants en difficulté pour les
    raisons déjà évoquées, et j’ai pris conscience de leur véritable besoin d’être
    écoutés, compris et acceptés tels qu’ils sont. Car après tout, ces enfants sont
    tout à fait normaux. C’est le manque d’information ou la négligence qui nous
    poussent à ne voir chez eux que leur différence. C’est comme ça que m’est venue
    l’idée de ces petits anges, car ils nous rappellent à quel point nous avons
    besoin les uns des autres, à quel point nous devons prendre soin les uns des
    autres. Pendant la pandémie et le confinement, j’ai fabriqué 5 284 angelots,
    j’espère pouvoir en faire encore d’autres, et arriver à en faire un million
    afin de défendre la cause de ces enfants mal compris
    . »






    Une fois terminés, les petits anges peuvent être achetés à prix libre. La
    moitié des bénéfices est reversé à des associations, l’autre moitié permet à
    Miki Ciobotaru de poursuivre son projet : « Nous aimerions réussir à faire
    comprendre au monde que ces enfants aux besoins spécifiques sont en fait comme
    les autres. Nous voudrions créer une communauté dans laquelle ces enfants
    puissent évoluer et s’épanouir. Un centre d’accueil par exemple, où ils soient
    écoutés et entendus et où leurs parents soient appuyés. De tels lieux
    n’existent que très peu en Roumanie, les familles qui font face à de telles
    problématiques rencontrent peu de soutien et peu d’intérêt. Je ne parle pas
    seulement d’autisme et d’enfants à besoin spécifique. C’est à nous tous
    qu’incombe la tâche de créer une société inclusive, où chacun aurait sa place
    et se sentirait aimé et accepté.
    », a concluMiki Ciobotaru.





  • Un Tribunal de la famille et de la jeunesse

    Un Tribunal de la famille et de la jeunesse

    Conçu sous la forme d’un projet pilote censé être multiplié à travers la Roumanie jusqu’en 2007, l’institution reste, de nos jours encore, le seul tribunal du pays ayant des compétences générales ou spécialisées en droit de la famille. Depuis sa création, plusieurs voix ont réclamé sa suppression, en invoquant une activité trop restreinte par rapport aux ressources financières et humaines nécessaires à son bon fonctionnement. Lors d’un débat public récemment lancé sur la plate-forme PressHub.ro, la cheffe du Tribunal, la juge Gabriela Chihaia, défend le rôle de l’institution qu’elle dirige.

    Le Tribunal, dit-elle, dispose d’une pièce destinée exclusivement aux auditions des mineurs. C’est grâce à différents financements dont celui versé par Les Femmes s’impliquent, une association non gouvernementale qui milite pour l’égalité des chances, que le Tribunal a pu aménager cet espace joliment décoré où les mineurs puissent être entendus dans une ambiance moins pesante. N’oublions pas que dans la plupart des cas, il s’agit d’enfants ayant vécu des traumas dont les effets sont souvent à long terme. Voilà pourquoi il est important qu’ils se sentent sécurisés au moment de l’audition, renchérit la juge aux affaires familiales, Gabriela Chihaia: On accueille les enfants dans un endroit moins austère qu’une salle d’audience où il faut respecter une certaine procédure: on se met debout quand le juge fait son entrée, les parties impliquées sont tour à tour entendues, l’inculpé est souvent en détention provisoire, mais il se peut aussi qu’il soit libre et donc, présent en salle, tout comme ses proches ou les membres de sa famille. La plupart des procès avec mineurs victimes ne sont pas publics, mais se déroulent à huit clos en dehors des salles d’audience, soit dans le hall, soit dans la cour du tribunal. N’empêche, le mineur est toujours confronté, ne serait-ce que visuellement, aux autres ce qui risque de lui provoquer un trauma supplémentaire à celui dont il est déjà victime. Du coup, le fait de pouvoir l’accueillir dans une pièce spécialement aménagée le met plus en confiance et l’aide à témoigner plus facilement devant le juge. Nous avons eu des cas où des enfants, stressés dans un premier temps, ont commencé par jouer avant de se livrer au juge, beaucoup plus facilement qu’ils ne l’auraient fait dans une salle d’audience.

    Deuxième argument en faveur de la mise en place, en Roumanie, de plusieurs Tribunaux de la famille et de la jeunesse: le nombre à la hausse des procès impliquant des mineurs. Des procès qu’une instance spécialisée en affaires familiales jugerait avec priorité, selon la juge Gabriela Chihaia: De tels procès se font de plus en plus nombreux. Depuis le 1 janvier 2019, date à laquelle j’ai commencé à travailler dans ce tribunal et jusqu’à présent, le nombre de dossiers impliquant des mineurs, victimes notamment des agressions sexuelles, a augmenté. Même s’il ne s’agit pas d’une croissance exponentielle, de telles affaires sont fréquentes. Et puisque nous sommes spécialisés en droit de la famille, on peut mieux s’organiser pour nous en occuper. Par exemple, on essaie de juger avec célérité les cas des mineurs victimes de la traite humaine ou de la violence ou encore les cas de ceux accusés d’homicide ou de tentative d’homicide. Mais le principe de célérité doit aussi respecter les normes de procédure pénale, les délais prévus par la loi, la possibilité des accusés de se défendre, bref, les droits de toutes les parties impliquées. Mais, une fois toutes les procédures respectées, on arrive à solutionner nos dossiers dans un délai de temps raisonnable.

    Compte tenu de la spécificité de leurs activités, les magistrats auprès du Tribunal de la famille et de la jeunesse de Brasov se sont spécialisés en la majorité des règlements et litiges ayant trait aux mineurs. Gabriela Chihaia: Dans un tribunal ordinaire, les dossiers impliquant les mineurs sont jugés parmi d’autres affaires civiles ou pénales. Dans ce cas, impossible qu’un juge soit chargé seulement de la protection de l’enfance en danger et de la répression des mineurs délinquants. Voilà pourquoi on insiste depuis des années déjà sur l’importance de doter le pays de tribunaux spécialisés. De telles instances constitueraient un plus pour le système juridique de Roumanie, pour les magistrats, mais surtout pour la société dont on défend les intérêts.

    Voué à l’oubli depuis quelques années déjà, le projet des tribunaux de la famille et de la jeunesse en Roumanie continue à faire des adeptes, ne serait-ce que parmi ceux qui espèrent que leur pays réponde aux normes internationales en matière de protection de l’enfance.

  • Les enfants à besoins éducatifs particuliers

    Les enfants à besoins éducatifs particuliers

    Aujourd’hui nous parlons d’engagement personnel et
    collectif pour améliorer les choses à l’échelle de la communauté, lorsque cela
    est nécessaire. Si cela fonctionne, cela peut produire un effet boule de neige
    et prendre de l’ampleur.


    Diplômée en biochimie, Alina Dina-Tănasie a décidé de reprendre
    des études de psychologie. Aujourd’hui, elle travaille comme professeure pour
    les élèves à besoins éducatifs particuliers et préside l’association Autenticitate,
    Varietate, Acceptare (AVA) de Râmnicu Vâlcea, dans le sud de la Roumanie. Elle
    est aussi mère de deux enfants dont l’un est autiste. C’est ainsi qu’elle s’est
    penchée sur la question pour comprendre les besoins spécifiques de son fils et
    de l’aider au mieux. Qu’est-il advenu ensuite ? « C’est
    mon fils qui m’a donné envie de m’impliquer. Il m’a donné la motivation
    nécessaire, m’a poussée à en apprendre davantage, à trouver de nouvelles
    solutions pour lui venir en aide. Je voulais tellement l’aider ! Je n’arrivais
    pas à croire qu’une telle chose puisse m’arriver à moi. Je n’arrivais pas à
    accepter, j’étais dans le déni. Jusqu’au moment où j’ai pris conscience que c’était
    ma réalité, et que si je n’agissais pas pour mon enfant, en plus de sa
    thérapie, j’allais m’en mordre les doigts. Je me suis renseignée, j’ai beaucoup
    appris, j’ai beaucoup lu sur le sujet, j’ai appris comment travailler avec lui,
    j’ai été en contact avec ses thérapeutes à qui j’ai demandé la permission d’observer
    comment ils travaillaient avec mon fils. Ensuite j’ai commencé à comparer les
    informations et je suis progressivement revenue à mes premiers amours : la
    psychologie. J’ai été transportée par l’envie d’aider autrui lorsque j’ai
    constaté tout ce que je pouvais déjà faire pour mon propre enfant. Je me suis
    dit « je suis sûre de pouvoir aussi aider les autres ! ». Je
    disposais de tout le matériel didactique et pratique chez moi. Il y a cinq ans,
    alors que j’attendais que mon fils sorte de sa séance de thérapie, je me suis
    prise à rêver d’un centre qui pourrait s’occuper des enfants à besoins
    particuliers. C’est comme ça que tout a commencé ! »



    Cinq ans plus tard, le rêve d’Alina Dina-Tănasie s’est
    réalisé. D’ici quelques jours, le Centre multifonctionnel pour les enfants à
    besoins éducatifs particuliers ouvrira ses portes à Râmnicu Vâlcea. Ces enfants
    pourront bénéficier d’un accompagnement psychologique, physique et émotionnel, et
    leurs familles retrouver le sourire, la sérénité et l’équilibre. « Ce centre souhaite
    offrir un accompagnement aussi bien aux parents qu’aux enfants atteints de
    troubles. Dans un premier temps, cela implique une évaluation correcte des
    troubles en question, un accompagnement adéquat pour les parents, la mise en
    place d’ateliers parents-enfants ou avec d’autres enfants, ainsi que de la
    kinésithérapie, de l’orthophonie et de la thérapie 3C. La thérapie 3C permet au
    patient de récupérer ses capacités psychomotrices, à savoir la concentration, la
    conscience et la coordination. Les enfants qui intègrent ce programme gagnent
    en autonomie sur le plan psychomoteur. En d’autres termes, ils vont prendre
    conscience de leur propre corps, vont être davantage concentrés, vont être
    mieux coordonnés, et donc mieux s’adapter à leur environnement. En fait, ils
    vont retrouver leurs facultés neuro-psychomotrices.
    »


    Selon Alina Dina-Tănasie, sur l’année scolaire 2019-2020,
    près de 7 700 enfants à besoins éducatifs particuliers, et près de 1 500
    enfants en situation de handicap ont été inscrits rien que dans la région de l’Olténie,
    dans le sud de la Roumanie. Soit une diminution de 4 % par rapport à l’année
    précédente, en raison de leurs difficultés d’intégration dans le système
    scolaire roumain. Et la pandémie a aggravé la situation ! Or, le Centre multifonctionnel
    pour les enfants à besoins éducatifs particuliers a pour objectif l’intégration
    de ces enfants à la communauté scolaire, et plus largement à la société. Alina
    Dina-Tănasie nous raconte : « Nous
    accueillons les enfants à bras ouverts, quel que soit leur handicap. Les
    enfants atteints de troubles psychiques ou moteurs, les tétraplégiques, ceux
    qui se déplacent en fauteuil roulant, mais aussi les autistes, les enfants
    souffrant de trisomie 21, de retard mental etc. Nous dispensons aussi des soins
    orthophoniques, car même les autres enfants ont parfois des difficultés à
    prononcer certaines lettres ou syllabes… Eux aussi sont les bienvenus aux côtés
    des enfants à besoins particuliers que nous accueillons. »



    Quid des parents ? Quels conseils viennent-ils
    chercher dans votre centre ? « Il n’y a pas de honte à demander de l’aide. Ni à admettre que l’on
    est dépassé. Les parents des enfants à besoins particuliers passent par
    différentes étapes. La première, très claire, c’est l’état de choc. Vient
    ensuite le déni, puis la dépression, suivie de la révolte. « Pourquoi moi ? »
    Puis, petit à petit, lorsqu’ils commencent à nous poser des questions, les
    réponses apparaissent à leur tour. Et si l’on est attentif, alors quelqu’un
    vient nous tendre la main pour nous aider. Voilà la première étape pour ne pas
    sombrer dans le déni et le refus, et, très important, pour apprendre à s’accepter
    en tant que parent, mais aussi en tant que parent d’un enfant à besoins
    spécifiques. »



    Alina Dina-Tănasie n’est pas la seule – heureusement !
    – à avoir fait de son rêve d’aider les enfants à besoins éducatifs particuliers
    de Vâlcea une réalité. Nous évoquions au début l’effet boule de neige des
    bonnes actions menées au sein des communautés locales, et de ceux et celles qui
    décident de prendre leur rôle de citoyen au sérieux et d’agir. Râmnicu Vâlcea
    accueille l’une des vingt Fondations communautaires de Roumanie. Ces fondations
    sont nées de la générosité de certains habitants, et de leur volonté de voir
    changer les choses pour améliorer la vie de leur communauté, grâce à la mise en
    place de projets dans le domaine de l’éducation, de la santé, de l’environnement
    ou de la culture. Ces fondations connaissent les enjeux des communautés
    locales. Leur objectif est de tisser des liens entre leurs fondateurs et leurs
    bénéficiaires, d’apporter des solutions aux problématiques locales. C’est le
    rôle qu’a joué la Fondation communautaire de Râmnicu Vâlcea lorsqu’ Alina
    Dina-Tănasie a partagé son rêve de créer son centre : « Ils nous ont
    beaucoup aidés au début. Ils étaient nos anges gardiens, ils nous ont beaucoup
    soutenus à l’époque et ils ont cru en notre projet. La Fondation communautaire
    de Vâlcea est de tout cœur avec nous,
    c’est vrai. Grâce à son aide, nous avons pu coopérer avec l’association Zi de
    Bine, dont Melania Medeleanu (ancienne vedette de télévision) fait partie. Elle
    aussi a cru, et croit toujours, en notre projet. C’est grâce à leur soutien à
    tous que nous en sommes là aujourd’hui
    . »


    Depuis la création des premières Fondations
    communautaires en Roumanie en 2008, des dizaines de millions de lei ont permis
    le financement de projets contribuant à l’amélioration des conditions de vie
    des communautés locales. Parmi eux, le Centre multifonctionnel de Râmnicu
    Vâlcea pour les enfants à besoins éducatifs particuliers, rêvé puis créé par Alina
    Dina-Tănasie. (Trad : Charlotte
    Fromenteaud)



  • Comment parler de la guerre aux enfants?

    Comment parler de la guerre aux enfants?

    Comment parler de la guerre aux enfants ? Faut-il en
    parler ? Si oui, à partir de quel âge ? Comment s’assurer que
    l’enfant ne cède pas à la panique et à l’anxiété ? Autant de questions que
    les parents roumains se posent ces jours-ci. Le contexte est d’autant plus
    compliqué que la guerre se passe cette fois-ci dans un pays voisin de la
    Roumanie, que les chaînes de télévision transmettent en boucle des images de
    villes bombardées et de familles réfugiées. Et, cerise sur le gâteau, nous sortons
    tous de deux années de pandémie qui ont déjà bouleversé nos vies. Qui plus est,
    dans une Europe qui n’a pas connu la guerre depuis 8 décennies et dans une
    Roumanie où 50 ans durant le silence était roi, les gens n’ont pas l’habitude
    de parler aux enfants des difficultés de la vie. Alors comment gérer tout
    cela ? Afin de trouver des réponses à toutes ces questions nous avons
    invité au micro de RRI la psychothérapeute Zenobia Niculiță.

  • 02.06.2022

    02.06.2022

    Gouvernement – Le Cabinet de Bucarest se réunit aujourd’hui pour la deuxième fois cette semaine afin d’adopter un décret d’urgence par le biais duquel les retraités qui touchent moins de 2 000 lei, soit 400 euros, pourront bénéficier d’une aide financière de 140 euros. Cette mesure est censée compenser en grande partie la baisse du pouvoir d’achat des personnes vulnérables, générée par la hausse des prix des carburants, des aliments et des services communaux dernièrement. Rappelons-le, mercredi, en Roumanie a commencé le processus d’émission, distribution et versement des tickets sociaux proposés par le programme gouvernemental « Soutien pour la Roumanie ». Ces tickets ont une valeur nominale de 50 euros et sont destinés aux personnes en difficulté. Plus de 2,5 millions de Roumains pourront utiliser ces tickets pour acheter des produits alimentaires.

    Energie – La Roumanie devra identifier de nouvelles capacités de production de l’énergie basée sur des technologies aux émissions réduites de carbone utilisant le gaz naturel et les ressources renouvelables, a déclaré le ministre roumain de l’Energie, Virgil Popescu, en visite en Azerbaïdjan, qui participait à la session ministérielle « Bakou Energy Forum ». La Roumanie se concentrera sur l’accélération du processus d’implémentation des solutions novatrices avancées, modernisant parallèlement l’infrastructure énergétique. Aux dires du ministre Popescu, les participants ont décidé qu’il était besoin de coopérer pour réussir à diversifier les sources et les routes de transport et pour combattre les effets de la crise énergétique et ceux générés par la guerre de la Russie en Ukraine.

    Euro – La Roumanie ne remplit actuellement aucun critère nécessaire pour passer à la monnaie unique européenne, selon un rapport de convergence publié par la Commission européenne. Pour passer à l’Euro, un Etat membre de l’Union devrait respecter quatre conditions : la stabilité des prix, les finances publiques solides et soutenables, la stabilité des taux de change et la convergence des taux d’intérêt à long terme. Or, selon le rapport, la Roumanie ne respecte aucun critère, étant également l’unique Etat membre à faire l’objet d’une procédure de déficit excessif. En 2016, la Roumanie respectait trois conditions sur quatre.

    Jubilé – La Grande Bretagne organise quatre jours durant des cérémonies censées marquer les 70 ans de règne d’Elizabeth II, la monarque à la longévité record sur le trône du Royaume-Uni. Dans une lettre de félicitations, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a exprimé sa conviction que le Partenariat stratégique roumano- britannique continuera à être renforcé, au bénéfice des deux nations. En Grande Bretagne, c’est parti pour quatre jours de célébrations historiques : du 2 au 5 juin, les Britanniques fêtent le jubilé de platine, c’est-à-dire les soixante-dix ans de règne d’Elizabeth II. Aujourd’hui, la reine saluera au balcon de Buckingham Palace la parade des drapeaux des régiments. Un concert organisé pour l’occasion réunira sur la même scène des artistes célèbres tels le groupe légendaire Queen, Andrea Bocelli, Alicia Keays ou Duran Duran. Les grands musées londoniens organiseront des expositions spéciales. La BBC note que le jubilé de cette année sera pourtant différent puisque les 96 ans de la reine l’empêcheront de participer à toutes les manifestations.

    Sondage
    Pour l’écrasante majorité des Roumains, soit 70%, la Russie serait coupable
    pour la guerre en Ukraine, selon un sondage réalisé du 16 au 21 mai par INSCOP
    Research. Selon cette recherche, plus de 87% des Roumains affirment que les
    leaders russes devraient être condamnés pour les crimes de guerre alors que 65%
    ont une opinion positive au sujet du déploiement de troupes de l’OTAN et
    américaines en Roumanie. A la question qui pourrait gagner la guerre en
    Ukraine, 50% des Roumains affirment que l’Ukraine et 26% donnent la Russie
    comme vainqueur. Selon le même sondage, le taux de ceux qui affirment que la
    Russie défend les valeurs traditionnelles face à la décadence morale de l’Occident
    a chuté de 41% en février à 25% actuellement. Parallèlement, le taux des
    Roumains qui affirment que par l’exploitation des ressources de gaz naturel en
    mer Noire, la Roumanie éliminera toute dépendance des importations russes a
    augmenté pour se chiffrer à 67%. Le sondage repose sur un échantillon de 1 100
    personnes âgées de plus de 18 ans et a un taux d’erreur de 2,9%.

    Réfugiés – Le gouvernement roumain devrait adopter ce jeudi, en première lecture, un projet de décret d’urgence visant la mise en place d’un plan national de mesures de protection et d’insertion sociale des réfugiés ukrainiens, ayant accès à une protection temporaire de la Roumanie. L’Inspection générale de la Police roumaine des frontières informe que mercredi, 10331 citoyens ukrainiens sont entrés en Roumanie, de 12,9% de moins que la veille. Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, presqu’un million 100.000 réfugiés ukrainiens sont venus en Roumanie, la plupart juste pour la transiter afin de rejoindre l’ouest de l’Europe. Sur ce total, des dizaines de milliers d’Ukrainiens ont réclamé l’asile politique ou la protection temporaire de l’Etat roumain.

    Héros – Les Roumains orthodoxes célèbrent aujourd’hui l’Ascension, 40 jours après Pâques. Depuis 1920,
    l’Ascension coïncide en Roumanie avec la Journée de la mémoire des héros. A
    travers le pays, des cérémonies militaires et religieuses sont prévues auprès
    des tombeaux et des monuments des héros roumains tombés sur les champs
    d’honneur. A Bucarest, une commémoration est organisée auprès du monument du
    soldat inconnu, en présence du président Klaus Iohannis, du ministre de la
    défense, Vasile Dîncu, et du chef de l’Etat major de la défense, le général Daniel
    Petrescu. Dans un message à l’occasion de la journée des héros, le premier
    ministre Nicolae Ciuca a souligné que les pensées des Roumains sont consacrés
    au sacrifice suprême de ceux qui sont tombés pour des idéals nationaux et pour
    un avenir meilleur à leurs descendants.

    1er juin – Le premier jour d’été marque en Roumanie et dans de nombreux autres pays au monde la journée de l’enfant. Le 1er juin, tout le pays a accueilli des événements consacrés à la Journée de l’enfance et les plus petits ont été invités à participer à des concours, des ateliers, des spectacles et des fêtes en plein air. De nombreuses institutions et entreprises ont ouvert leurs portes aux plus petits. A Bucarest de telles actions ont été accueillies par le Palais du Parlement et par les plus connus sites culturels et touristiques. La Salle de spectacles de la radiodiffusion roumaine a proposé un concert donné par la chorale d’enfants de la radio roumaine, précédé un atelier de BD.

    Météo – En Roumanie, les météorologues annoncent une hausse des températures pour ce jeudi, notamment dans les régions méridionales, là où l’indice humidex approchera le seuil critique de 80 unités. Le ciel demeure variable et l’instabilité atmosphérique se manifestera à partir de cet après-midi, notamment dans le nord, le nord-est, le sud-ouest, le centre et le sud-est. Dans toutes ces régions, des phénomènes orageux pourraient faire leur apparition, accompagnés de grêle et des pluies torrentielles. Météo Roumanie a placé 28 départements en vigilance jaune à l’instabilité. Ce jeudi, les températures maximales iront de 24 à 33 degrés.

  • Des centaines de réfugiés ukrainiens arrivent chaque jour dans la Gare du Nord

    Des centaines de réfugiés ukrainiens arrivent chaque jour dans la Gare du Nord

    Pendant que la guerre en Ukraine se poursuit, le nombre des ceux qui fuient le pays est à la hausse. La Roumanie a ouvert sa porte et ses frontières à tous ces gens désespérés, en situation vulnérable, qui cherchent à se mettre à l’abri, en laissant derrière eux un pays défiguré. Radio Roumanie Internationale est allée à la rencontre des réfugiés ukrainiens de la Gare du Nord, de Bucarest. Un reportage par Ioana Stancescu.

  • Marc Fichel, de nouveau en Roumanie

    Marc Fichel, de nouveau en Roumanie

    La Roumanie accueille 80 000 réfugiés ukrainiens sur son sol. Parmi eux,
    près de 45 % sont mineurs. Solidaires avec eux, l’Ambassade de France,
    l’Institut français de Roumanie, la Chambre française de commerce, d’industrie et
    d’agriculture en Roumanie et Radio Roumanie Internationale, aux côtés d’autres partenaires, organisent une
    soirée de levée de fonds au bénéfice des enfants réfugiés d’Ukraine.

    C’est ce
    jeudi, 14 avril, à 19 h 30, à la Salle Elvire Popesco de Bucarest. Les artistes
    invités sont Marc Fichel, Keo et Mădălina Coca, Maia Morgenstern, Medeea Marinescu et Marius Manole ainsi que l’écrivain ukrainien Andrei Kurcov.

    Les fonds
    issus de la vente des billets seront reversés à la Fédération nationale des ONG
    pour l’enfance. Les billets peuvent être achetés sur Eventbook.ro.




    Voici l’interview que l’artiste Marc Fichel, aux origines roumaines, a
    accordée à notre collègue Eugen Cojocariu. Il nous dit pourquoi cet événement est si important pour lui.

  • Solidarité franco-roumaine au bénéfice des enfants ukrainiens réfugiés en Roumanie

    Solidarité franco-roumaine au bénéfice des enfants ukrainiens réfugiés en Roumanie

    On le sait déjà, la mobilisation des Roumains a été exemplaire pour accueillir les réfugiés ukrainiens. Eh bien la communauté française de Roumanie se mobilise elle aussi pour aider notamment les enfants des réfugiés ukrainiens qui ont décidé de rester en Roumanie. Et pour cause, sur les quelque 80 000 Ukrainiens qui ont choisi la Roumanie comme pays d’accueil, 45 % sont des mineurs. Ces enfants sont en train de vivre une période extrêmement difficile, peut-être la plus difficile de leur vie, car ils ont dû quitter du jour au lendemain leurs foyers et une partie de leur famille et ils doivent maintenant s’habituer à une vie dans un nouveau pays. Toute aide est importante en ce moment, c’est pourquoi l’Ambassade de France à Bucarest, aux côtés de l’Institut Français de Roumanie et de la Chambre de commerce et industrie franco-roumaine, soutenus par une multitude de partenaires, invitent les Bucarestois à une soirée spéciale, franco-roumaine, ce jeudi 14 avril, à 19h30 sans la Salle Elvire Popesco de l’Institut Français de Bucarest. Au programme : des artistes très connus français et roumains, chanteurs et acteurs (Marc Fichel, Maia Morgenstern, Keo, Mădălina Coca, Medeea Marinescu, Marius Manole) mais aussi un écrivain ukrainien très connu (Andrei Kurkov) – tous viendront soutenir la même cause : collecter de l’argent pour soutenir les enfants ukrainiens arrivés en Roumanie.


    Pour nous parler davantage de cet évènement, nous avons invité au micro de RRI le directeur de l’Institut Français de Roumanie, M Julien Chiappone – Lucchesi.




    Tickets en vente sur le site Eventbook


    https://eventbook.ro/music/bilete-seara-franco-romana-de-solidaritate-cu-ucraina







  • Solidarité avec les enfants réfugiés d’Ukraine

    Solidarité avec les enfants réfugiés d’Ukraine

    La Roumanie accueille 80 000 réfugiés ukrainiens sur son sol. Parmi eux, près de 45 % sont mineurs. Solidaires avec eux, lAmbassade de France, lInstitut français de Roumanie, la Chambre française de commerce, d’industrie et dagriculture en Roumanie et Radio Roumanie Internationale organisent une soirée de levée de fonds au bénéfice des enfants réfugiés dUkraine. Ce sera le jeudi, 14 avril, à 19 h 30, à la Salle Elvire Popesco. Les artistes invités sont Marc Fichel, Maia Morgenstern, Keo et Mădălina Coca. Les fonds issus de la vente des billets seront reversés à la Fédération nationale des ONG pour lenfance. Les billets peuvent être achetés sur Eventbook.ro. Ensemble pour lUkraine !

  • Ukraine, dernières évolutions

    Ukraine, dernières évolutions

    Plus de 4,1 millions de réfugiés ukrainiens ont fui
    leur pays depuis l’invasion ordonnée par le président russe Vladimir Poutine le
    24 février, selon les chiffres du Haut Commissariat aux réfugiés.Le Haut Commissariat aux réfugiés recensait
    exactement 4 137 842 réfugiés ukrainiens samedi en milieu de journée. Ce sont presque
    35000 de plus que lors du précédent pointage vendredi.L’Europe n’a pas connu un tel flot de
    réfugiés depuis la Deuxième Guerre mondiale.L’Organisation internationale pour les
    migrations de l’ONU a précisé qu’environ 205.500 non-Ukrainiens avaient aussi
    fui le pays et rencontraient parfois des difficultés à rentrer dans leur pays
    d’origine.Au total, ce
    sont donc plus de dix millions de personnes, soit plus d’un quart de la
    population, qui ont dû quitter leur foyer soit en traversant la frontière pour
    trouver refuge dans les pays limitrophes, soit en trouvant refuge ailleurs en
    Ukraine.Selon
    l’Unicef, plus de la moitié des 7,5 millions d’enfants que compte le pays sont
    soit des déplacés internes soit des réfugiés.

  • 02/04/2022

    02/04/2022

    Autisme – Le Palais de Cotroceni de Bucarest, siège de l’Administration présidentielle, sera éclairée ce soir, en bleu, en signe de solidarité envers les personnes atteintes d’autisme à l’occasion de la Journée internationale de la sensibilisation à l’autisme. Dans un communiqué, la présidence roumaine salue les efforts de la société civile de contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes d’autisme et soutient la mise en place des politiques d’inclusion censées leur permettre d’atteindre leur potentiel maximal. Le palais de Victoria, siège du Gouvernement roumain, rejoindra cette initiative et il sera également éclairé en bleu. L’occasion pour le premier ministre, Nicolae Ciuca, d’exprimer son soutien à tous ceux qui se consacrent à l’inclusion des enfants et des adultes souffrant d’un trouble autiste. Les statistiques font état de quelque 300.000 personnes atteintes d’autisme, en Roumanie, dont seulement la moitié figure comme ayant un handicap.



    PNL – Le
    libéral, Florin Cîtu, a annoncé samedi sa démission de la tête du PNL, membre
    de la coalition au pouvoir, en Roumanie.
    En revanche, il n’a rien dit sur une possible démission des fonctions de
    président du Sénat roumain. Ces derniers jours, plusieurs filiales du PNL ont
    réclamé l’organisation d’un Congrès extraordinaire pour remplacer Florin Cîtu à
    la tête du parti, par quelqu’un d’autre. Les leaders libéraux qui contestent Cîtu ont décidé la convocation d’un Conseil
    national le dimanche, 3 avril, pour décider des pas à suivre en vue de la réunion
    d’un Congrès extraordinaire le 10 avril, consacré à l’élection d’un nouveau chef
    libéral. Soutenu ouvertement par le président roumain, Klaus Iohannis, Florin Cîtu
    a remplacé Ludovic Orban à la tête du PNL lors d’un congrès tendu, en septembre
    dernier.

    GAZ – La Roumanie soutient la position de l’UE quant à la demande russe de se voir payer le gaz en rouble, a fait savoir le ministre roumain de l’Energie, Virgil Popescu. Les Roumains n’ont rien à craindre, puisque ni l’Etat roumain, ni les compagnies n’ont de contrats directs avec Gazprom, a expliqué le responsable de Bucarest. Les pays européens continueront de payer le gaz russe en euros et dollars comme cela est écrit dans les contrats, a répondu jeudi Olaf Scholz à Vladimir Poutine, qui exige des paiements en roubles. Jeudi, le président russe Vladimir Poutine a annoncé que dès le 1er avril, les acheteurs de gaz russe de pays ‘inamicaux’ devront avoir des comptes en roubles. La Russie ne livrera pas de gaz aux clients occidentaux refusant de payer en roubles, a-t-il ajouté. Pour l’instant, Moscou ne supprime pas les livraisons vers l’Europe, a annoncé le porte parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

    COVID – La Roumanie a rapporté vendredi près de 3 000 nouveaux cas de Covid-19 dépistés en 24 h, et 27 décès, dont deux antérieurs à la période de référence. Depuis le déclenchement de la pandémie, voici deux ans, plus de 2,85 millions de cas d’infection au coronavirus ont été dépistés, et plus de 65 000 patients en sont morts. Plus de 8 millions de Roumains se sont fait immuniser au schéma complet. Disons aussi que les restrictions sanitaires ont été levées en Roumanie le 9 mars dernier.

    Gaudeamus – Coup d’envoi ce samedi, du Salon du livre jeunesse Gaudeamus. Deux jours durant, les jeunes lecteurs sont attendus dans le hall de la Salle des concerts de la Radiodiffusion roumaine où se déroule cet événement littéraire à l’occasion de la Journée internationale du Livre pour enfants marquée le 2 avril. Le salon sera aussi une occasion pour les petits de rencontrer leurs auteurs préférés, de participer à des ateliers de lecture et d’écriture littéraire.

    Sport – La sportive roumaine Kriszta Tunde Incze a reporté le bronze de la catégorie des 65 kilos vendredi soir, aux Championnats d’Europe de lutte de Budapest, après une victoire contre la Bulgare, Sofia Hristova Gheorghieva. La médaille de Kriszta s’ajoute à celle d’or remportée par Andreea Beatrice Ana dans la finale des 55 kilos et au bronze d’Alina Vuc, dans la catégorie des 50 kilos.

    Météo – Météo Roumanie a placé le sud-est du pays en vigilance jaune au vent très fort en vigueur jusqu’à ce soir. Les rafales pourraient atteindre 75km/h. Le reste du pays est placé en alerte aux précipitations modérées, au vent et à l’instabilité atmosphérique, en vigueur jusqu’à lundi. Il pleuvra sur les plaines et dans les dépressions et à partir de cette nuit, les gouttes de pluie se transformeront en flocons de neige. Les températures maximales de la journée iront de 8 à 23 degrés. 16 degrés à midi, à Bucarest. Les hydrologues ont émis des alertes aux crues pour plusieurs rivières du nord, est et du nord-ouest de la Roumanie. Une vigilance orange aux inondations concerne les cours d’eau de plusieurs départements du nord-ouest et du sud-ouest.

  • Le commissaire européen à l’Emploi, en visite à Bucarest

    Le commissaire européen à l’Emploi, en visite à Bucarest


    En visite en Roumanie, le commissaire européen chargé de
    l’Emploi et des droits sociaux, Nicolas Schmit, a discuté avec les autorités de
    Bucarest des mesures de lutte contre la pauvreté et de l’impact de la guerre en
    Ukraine sur les économies européennes. Nicolas Schmit :


    « Il faut d’abord nous assurer que cette guerre ne mène
    pas à une nouvelle crise économique en Europe. C’est un aspect très important.
    Bien entendu, il existe toute une série d’incertitudes, tels les tarifs
    énergétiques, ce qui peut influencer certains secteurs de l’économie.
    Heureusement, la Roumanie est presque entièrement autonome de ce point de vue,
    elle est dans une situation énergétique très favorable, ce qui est très bien. »


    Le responsable de Bruxelles a examiné avec le premier
    ministre roumain, Nicolae Ciucă, la réponse européenne à la crise provoquée par
    l’invasion russe en Ukraine. Le chef de l’Exécutif de Bucarest a présenté la
    stratégie roumaine censée assurer son indépendance énergétique par la mise à
    profit de l’énergie nucléaire, le développement des capacités de production d’énergies
    renouvelables et l’exploitation des gisements offshore de gaz.




    Par ailleurs, Nicolas Schmit a félicité les autorités
    roumaines pour l’accueil réservé aux plus de 500 000 réfugiés ukrainiens
    arrivés en Roumanie. Et lui d’exprimer le soutien de la Commission européenne
    aux Etats membres pour qu’ils accèdent rapidement aux fonds qui sont déjà à
    leur disposition et qui seront majorés prochainement. Bruxelles souhaite
    appuyer le gouvernement de Bucarest dans ses efforts d’aider les jeunes à
    trouver un emploi, a déclaré Nicolas Schmit à l’issue d’une rencontre avec le
    ministre roumain du Travail, Marius Budăi.


    Pour ce faire, la Roumanie peut mettre en place la
    Garantie renforcée pour la jeunesse,un puissant moteur de réformes structurelles et d’innovation, et accéder
    aux fonds disponibles, a précisé le responsable de Bruxelles. Et lui de
    conseiller aux autorités roumaines d’adopter aussi la Garantie européenne pour
    l’enfance, étant donné le nombre élevé d’enfants en situation de précarité.
    Nicolas Schmit :


    « Que tous les enfants bénéficient de meilleures
    opportunités, d’une meilleure prise en charge, d’une meilleure éducation et d’une
    meilleure nutrition. On a discuté aussi de la pauvreté des seniors, de leurs
    pensions de retraite et de la lutte contre la pauvreté ».


    Le ministre de l’Emploi, Marius Budăi, a pour sa part
    invoqué la nécessité que le plafond de 9,4 % du PIB que le Plan national de
    relance et de résilience attribue aux dépenses avec les retraites devienne
    flexible pour empêcher l’appauvrissement des retraités roumains. Marius Budăi :


    Track : « Comme je l’ai déjà dit à Monsieur le
    commissaire européen, je suis entièrement d’accord et je soutiens toute réforme
    qui soit à l’avantage de l’Etat roumain et qui réponde aux dispositions des
    traités de l’UE. Nous aussi, nous sommes profondément attachés à ce projet
    européen, mais il est hors question que j’approuve une réforme censée maintenir
    ou appauvrir les citoyens roumains ».


    Par ailleurs, dans l’actuel contexte de la guerre en
    Ukraine, deux autres commissaires européens ont récemment visité
    Bucarest : la commissaire européenne aux Affaires intérieures et celui en
    charge de l’aide humanitaire et de la gestion des crises. (Trad. Ioana Stancescu)





  • 01.03.2022 (mise à jour)

    01.03.2022 (mise à jour)

    Défense
    – A l’issue de la réunion du Conseil suprême de Défense de la Roumanie, le chef
    de l’Etat roumain a condamné de nouveau mardi, « l’attaque brutale de la
    Russie contre un pays souverain et indépendant ». Et Klaus Iohannis
    d’ajouter qu’il est inacceptable que la carte de l’Europe soit redessinée par
    la violence ». Selon le président roumain, l’agression de Moscou a
    provoqué une réaction de solidarité sans précédent et l’appartenance de la
    Roumanie à l’UE et à l’Otan, tout comme le partenariat stratégique avec
    Washington s’avèrent les succès les plus importants enregistrés par Bucarest
    ses trente dernières années. Le chef de l’Etat roumain a plaidé pour la
    nécessité d’accroître les capacités de défense du pays et de majorer de 2 à
    2,5% le pourcentage du PIB réservé à la Défense. Le Conseil suprême de Défense
    de la Roumanie a également décidé mardi d’un renforcement significatif de la
    posture de dissuasion et de défense sur le flanc Est de l’Otan, à travers le
    déploiement de contingents alliés et la création accélérée du Groupe de combat
    de Roumanie. Une séance du conseil qui réunit le président, le premier ministre
    et les chefs des principales institutions en charge de la sécurité nationale a
    eu lieu jeudi dernier aussi. Le président Klaus Iohannis affirmait que la
    Roumanie ne serait pas attirée dans le conflit militaire en Ukraine et les
    Roumains ne devraient pas s’inquiéter quant à leur sécurité. Il a également
    souligné que la Roumanie était prête à faire face à toute conséquence
    économique et humanitaire qu’un éventuel conflit de longue durée entre la
    Russie et l’Ukraine pourrait générer.

    Bilan -
    L’Ambassade d’Ukraine à Bucarest a annoncé que depuis dimanche et jusqu’à
    mardi, 1 mars, 352 citoyens ukrainiens dont 14 enfants ont été tuées dans le
    conflit russo-ukrainien. Dans un communiqué de presse de la mission
    diplomatique, plus de 1680 Ukrainiens ont été blessés dont 116 enfants. L’ambassade
    ukrainienne en Roumanie rappelle que 16 enfants ont perdu la vie depuis le
    début de l’invasion russe, le 24 février. Selon la même source, du 24 au 28
    février, l’armée russe a perdu 5300 militaires, 29 avions, 29 hélicoptères, 191
    chars, 816 blindés, 5 drones et 2 bâtiments de guerre ont été endommagés.




    Services
    secrets
    – Le chef du Service roumain des Renseignements extérieurs, Gabriel
    Vlase, a présenté mardi à la Commission parlementaire chargée du contrôle des
    activités des services secrets roumains, la situation sécuritaire en Roumanie.
    Selon un communiqué, la réunion a réitéré le fait que le statut de membre de
    l’UE et de l’Otan confère à la Roumanie les meilleures garanties de sécurité.
    Les Services roumains de renseignements extérieurs ont également affirmé
    surveiller en permanence les évolutions actuelles à la frontière
    roumano-ukrainienne et les implications que le conflit pourrait avoir sur la
    Roumanie.
















    Météo
    – Le temps demeure froid presque partout en Roumanie, à l’exception de l’est du
    territoire où les températures seront mercredi, légèrement à la hausse. Le ciel
    sera couvert et des précipitations toucheront le nord-est et l’est du
    territoire. Le vent soufflera légèrement sur l’ensemble du relief et plus fort
    en altitude et sur la côte roumaine à la Mer Noire. Mercredi, les températures
    maximales iront de 0 à 9 degrés et celles minimales de -6 à 0 degrés.