Tag: enfants

  • 04.06.2020

    04.06.2020

    Coronavirus en Roumanie – La
    Roumanie a enregistré jusqu’à présent près de 20.000 cas d’infection au nouveau
    coronavirus. Environ 14.000 malades ont été déclarés guéris et ne sont plus
    hospitalisés, tandis que 1.299 personnes sont décédées. Parmi les Roumains
    établis à l’étranger, près de 3100 ont été dépistés positifs au SARS-CoV-2 et 114
    en sont décédés, principalement au Royaume Uni, en Italie et en France. Le
    ministre roumain de la santé, Nelu Tătaru, a déclaré, mercredi, que c’était le
    moment de démarrer des programmes de dépistage au sein de la population, afin
    d’établir le degré de propagation de l’infection Covid-19. Le dépistage aura
    lieu de juin à septembre et impliquera quelque 29 mille sujets. Selon le ministre,
    un vaccin contre le nouveau coronavirus pourrait être réalisé vers la moitié de
    l’année prochaine, mais pour introduire la vaccination obligatoire, il faudrait
    une période de tests de deux ou trois saisons.


    Gouvernement -
    Le gouvernement de Bucarest se réunit aujourd’hui pour examiner de nouvelles
    mesures de relance économique et de préservation des emplois. L’Exécutif analysera,
    entre autres, un programme de soutien aux grandes compagnies par le biais des
    garanties des crédits commerciaux. Le premier ministre Ludovic Orban a annoncé
    l’intention de recourir à tous les instruments possibles pour soutenir les
    investissements, y compris la création d’un fonds d’investissements capitalisés
    de sources budgétaires ou de fonds européens. Le premier ministre a
    discuté mercredi avec les représentants de la Coalition pour le développement
    de la Roumanie de la mise en œuvre du programme « IMM Invest »
    destiné aux PME, des mesures de redressement de l’économie et pour attirer des
    sources de financement internes et externes.


    Coronavirus dans le monde -
    Dans le monde, le nombre des cas confirmés d’infection au nouveau coronavirus
    approche les 6,6 millions. Environ 3,2 millions de malades ont guéri, tandis
    que 388.000 sont décédés à cause de la Covid-19, selon les données rendues
    publiques par worldometers.info. La France, l’Allemagne, l’Italie et les
    Pays-Bas ont convenu de « s’allier » en vue de la mise au point d’un
    vaccin contre le SARS-CoV-2 en Europe, informent les autorités néerlandaises.






    Loi – Les enfants de Roumanie auront, dans leurs programmes
    scolaires, des classes d’éducation à la santé et non pas d’éducation sexuelle,
    auxquelles ils pourront participer uniquement avec l’accord de leurs parents. C’est
    ce qu’ont décidé les députés roumains qui ont modifié en ce sens la loi portant
    protection de l’enfance et des droits de l’enfant. La modification a été
    proposée par des élus du Parti social-démocrate (PSD, l’opposition de gauche)
    et du Parti national libéral (PNL, gouvernemental), mais elle a été critiquée
    par Union Sauvez la Roumanie (USR, troisième force parlementaire à Bucarest),
    qui a rappelé le fait que la Roumanie enregistrait le plus grand nombre d’avortements
    chez les jeunes filles mineures en Europe. L’obligation de l’accord des parents
    pourrait tout simplement bloquer la tenue de ces classes d’éducation à la
    santé, a averti l’USR. Une étude réalisée par l’organisation non
    gouvernementale Salvaţi Copiii/Sauvez les
    enfants
    indique le fait que six mères adolescentes sur dix n’ont jamais eu accès
    à des informations sur la santé de la reproduction et sur l’éducation sexuelle.


    Manifestations – Aux
    Etats-Unis, les manifestations antiracistes, provoquées par la mort d’un homme
    noir pendant son interpellation par la police, ont été bien plus calmes
    mercredi, après plusieurs nuits de protestations violentes. Le président Donald
    Trump a d’ailleurs menacé d’envoyer l’armée dans les états incapables de
    maîtriser la situation. La Haute Commissaire onusienne aux droits de l’homme,
    Michelle Bachelet, a déclaré que les revendications au cœur des manifestations
    aux Etats-Unis devraient être écoutées et résolues ». Par ailleurs, les
    manifestations de solidarité avec les protestations antiracistes d’outre-Atlantique
    se poursuivent en Europe.




    Météo – Le temps se
    réchauffe en Roumanie. L’instabilité atmosphérique est présente dans 15 départements
    du nord et du nord-ouest du pays, placés en vigilance jaune. Les températures de la mi-journée se
    situaient entre 18° et 28°, avec 22° à Bucarest à midi.

  • 01.06.2020 (mise à jour)

    01.06.2020 (mise à jour)

    Déconfinement – La deuxième phase du déconfinement a commencé en Roumanie ce lundi 1er juin : les terrasses et les plages ont rouvert, bien que des règles de distanciation physique doivent être respectées. Les spectacles en plein air avec moins de 500 spectateurs sont autorisés, ainsi que certaines compétitions sportives en plein air, mais sans spectateurs. Tout déplacement est autorisé sans attestation dérogatoire et le trafic routier et ferroviaire international se fait maintenant sans restriction. Les centres commerciaux restent fermés, tout comme les écoles, les maternelles et les aires de jeu. Les vols vers et depuis plusieurs pays de lUE et de l’extérieur de lUE restent suspendus et les personnes qui arrivent en Roumanie depuis l’étranger sont toujours tenues à s’isoler à domicile. Côté chiffres, environ 19.400 cas de contamination ont été recensés en Roumanie depuis la confirmation du premier cas, il y a trois mois. Plus de 13.400 personnes ont guéri et plus de 1.270 sont décédées.



    Emploi – Une ordonnance de lexécutif roumain avec de nouvelles mesures pour les employeurs est entrée en vigueur ce lundi. Ainsi, lEtat entend soutenir les employeurs roumains qui embauchent, entre le 1er juin et le 31 décembre 2020, en CDI et à plein temps, des personnes âgées de 16 à et 29 ans ou des personnes de plus de 50 ans. Les employeurs se verront reverser, pour tout salarié de ces catégories, la moitié de chaque paie, dans la limite de 2.500 lei (environ 500 euros) par personne. Dun autre côté, le chômage technique est maintenu pour les domaines dactivités toujours à larrêt. Autre mesure décidée par le gouvernement de Bucarest : lEtat continuera à couvrir, pendant trois mois, 41,5% du salaire des personnes qui ont bénéficié du chômage technique et qui retournent travailler, dans la limite de 41,5% du montant brut du salaire moyen national. A cause de la crise sanitaire et économique du Covid-19, près de 430.000 contrats de travail ont été résiliés en Roumanie et près de 600.000 autres ont été suspendus.



    1er juin – La journée de lenfance est célébrée à plusieurs dates dans différents pays du monde. Les Nations Unies ont instauré la date du 20 novembre pour la Journée mondiale de lenfance, mais la Roumanie, come 50 autres pays, a gardé le 1er juin pour célébrer la Journée international de l’enfance, soit la date instaurée par l’ancien bloc soviétique. Cétait pour le président Klaus Iohannis loccasion de rendre compte des efforts extraordinaires dont ont fait preuve les enfants en cette période de pandémie. Vous vous êtes adaptés à lécole en ligne, sest-il adressé directement aux enfants, comprenant ainsi que léducation reste importante en ces moments. Je vous remercie pour votre compréhension et pour avoir protégé vos proches, vos parents, mais surtout vos grands-parents, les plus vulnérables devant la maladie. Le chef de lEtat veut faire des enfants ses alliés dans la lutte contre le virus, par le respect des règles sanitaires, et il a tenu à les rassurer : nous dépasserons cette période. Dautres figures politiques ont également transmis des messages aux enfants en ce jour.



    Statistiques – LInstitut national de la statistique montre que le nombre de jeunes na pas cessé de baisser en Roumanie ces dernières années. En janvier 2020, la Roumanie comptait moins de 4 millions denfants et, en 2019, cest pour la première année où le nombre recensé de nouveau-nés est tombé sous la barre des 200.000. Les experts estiment que, jusquen 2060, environ la moitié des départements du pays verront le nombre denfants en âge daller à lécole se réduire de moitié par rapport à 2015.



    Météo – Le temps reste instable sur la plupart du territoire roumain durant les 24 prochaines heures. Les températures sont à la baisse, lon attend des pluies orageuses, de la grêle et des coups de vent. Les quantités deau dépasseront les 15-20 l/m², voire, par endroits, les 30-35 l/m². En altitude, la pluie laissera la place aux précipitations mixtes et à la neige. Les températures maximales iront de 12 à 21 degrés.

  • 01.06.2020

    01.06.2020

    Déconfinement – La deuxième phase du déconfinement commence en Roumanie ce lundi 1er
    juin : les terrasses et les plages rouvrent, bien que sous certaines conditions
    liées à la distanciation physique. Sont autorisés les spectacles en plein air
    avec moins de 500 spectateurs, ainsi que certaines compétitions sportives en
    plein air, mais sans spectateurs. Tout déplacement est autorisé à partir d’aujourd’hui
    – c’est donc la fin des attestations de déplacement – et le trafic routier et
    ferroviaire international reprend, là aussi sans restrictions. Les centres
    commerciaux restent fermés, tout comme les écoles, les maternelles et les aires
    de jeu. Les vols vers et depuis plusieurs pays de l’UE et de l’extérieur de l’UE
    restent suspendus et les personnes qui arrivent en Roumanie depuis l’étranger
    sont toujours tenues à s’isoler à domicile. Côté chiffres, environ 19.400 cas
    de contamination sont recensés en Roumanie, depuis la confirmation du premier
    cas il y a trois mois. Plus de 13.400 personnes
    ont guéri et 1.270 sont décédées.




    Emploi – Une ordonnance d’urgence de l’exécutif roumain avec de nouvelles
    mesures pour soutenir les employeurs entre en vigueur aujourd’hui. Ainsi, l’Etat
    entend soutenir les employeurs roumains qui embauchent, entre aujourd’hui et la
    fin de l’année, en CDI et à plein temps, des personnes âgées de plus de 50 ans ou
    des jeunes entre 16 et 29 ans. Les employeurs recevront, pour tout salarié de
    cette catégorie, la moitié de chaque paie, dans la limite de 2.500 lei (environ
    500 euros). D’un autre côté, le chômage technique est maintenu pour les
    domaines d’activités toujours à l’arrêt. Autre mesure décidée par le gouvernement
    de Bucarest : l’Etat continuera à couvrir, pendant trois mois, 41,5% du
    salaire des personnes qui ont bénéficié du chômage technique et qui retournent
    travailler, dans la limite de 41,5% du montant brut du salaire moyen national. A
    cause de la crise sanitaire et économique du Covid-19, près de 430.000 contrats
    de travail ont été résiliés en Roumanie et près de 600.000 autres ont été
    suspendus.




    1er
    juin
    – Jour férié en Roumanie en ce lundi 1er
    juin pour la Journée internationale de l’enfance. Pour l’occasion, le président
    Klaus Iohannis a apprécié les efforts extraordinaires des enfants en cette
    période d’épidémie de coronavirus. Vous vous êtes adaptés à l’école en ligne, S’est-il
    adressé directement aux enfants, comprenant ainsi que l’éducation reste tout
    aussi importante en ces moments. Je vous remercie pour votre compréhension et
    pour avoir protégé vos familles, vos parents, mais surtout vos grands-parents,
    les plus vulnérables devant la maladie. Le chef de l’Etat veut faire des
    enfants ses alliés dans la lutte contre le virus, par le respect des règles
    sanitaires, et il a tenu à les rassurer : nous dépasserons cette période. D’autres
    figures politiques ont aussi transmis des messages aux enfants à l’occasion de
    ce 1er juin.




    Statistiques – L’Institut national de la statistique montre que le nombre de jeunes
    n’a pas cessé de baisser en Roumanie ces dernières années. En janvier 2020, la
    Roumanie comptait moins de 4 millions d’enfants et, en 2019, c’est
    pour la première fois que le nombre recensé de nouveau-nés est tombé sous la barre des
    200.000. Les experts estiment que, jusqu’en 2060, environ la moitié des
    départements du pays verront le nombre d’enfants en âge d’aller à l’école se
    réduire de moitié par rapport à 2015.




    Météo – Le temps reste instable partout en Roumanie, avec des pluies
    orageuses, de la grêle et du vent. Les maxima vont de 13 à 22 degrés. 18° à
    midi dans la capitale, Bucarest.

  • « Epaces verts »

    « Epaces verts »

    La Fondation pour le partenariat et la société MOL Roumanie ont décidé de poursuivre, cette année encore, leur programme intitulé « Espaces verts ». Il s’agit d’un programme d’appel à projets, ouvert aux organisations non gouvernementales dans le cadre de partenariats avec des institutions publiques et des écoles. En effet, le programme se donne pour ambition de créer ou de réhabiliter des parcs publics, mais également les jardins et les terrains de jeu des écoles et des maternelles, en impliquant la communauté.

    Lancé en 2006, le programme s’est d’abord concentré sur la réhabilitation des espaces verts situés dans les zones urbaines. Puis il s’est élargi dès 2009, englobant une nouvelle composante, celle des aires naturelles protégées. Les associations environnementales ont eu jusqu’au 20 février dernier pour déposer leur candidature pour l’un ou l’autre programme. Enfin, depuis 2018, le programme a développé une troisième composante, finançant des projets faisant la promotion de la semaine européenne de la mobilité, qui a lieu en septembre.

    László Potozky, directeur de la Fondation pour le partenariat précise : « Pour l’année 2020, nous avons décidé d’augmenter la somme allouée aux organisations non gouvernementales, et de poursuivre notre engagement sur les deux premières composantes du programme. Le budget total s’élève cette année à près de 800 000 lei, soit un peu plus de 160 000 euros. Nous avons également augmenté le budget destiné à chaque projet. Ainsi, un projet visant la réhabilitation des espaces verts urbains pourra être financé à hauteur de 11 000 lei, soit 2.300 euros, alors que les projets visant la réhabilitation des aires naturelles protégées pourront obtenir jusqu’à 26 000 lei, soit 4400 euros ».

    En outre, la situation de Bucarest est particulièrement préoccupante. Les militants écologistes soutiennent à cor et à cri que l’air de la ville est très pollué. Entre la pollution engendrée par la circulation et celle engendrée par les chantiers, sans compter les effets nocifs des centrales thermiques, le résultat est désastreux. Et l’absence d’espaces verts n’arrange rien. Selon la mairie de la capitale roumaine, Bucarest compterait aujourd’hui 23 mètres carrés d’espaces verts par habitant, alors que les législations nationale et européenne en la matière prévoient un minimum de 26 mètres carrés. D’autres sources, comme la Cour des Comptes, affirment que Bucarest ne compterait pas plus de 9,86 mètres carrés d’espaces verts par habitant. C’est dire s’il y a urgence.

    László Potozky : « Dès le début des années 2000, la presse avait tiré la sonnette d’alarme. Elle mettait en exergue le processus intensif d’urbanisation au détriment des espaces verts. Elle comparait déjà la situation de la capitale roumaine avec celle des autres capitales européennes, et l’on n’était pas les mieux nantis. Nous sommes donc partis de ce constat. Il fallait agrandir ou améliorer la qualité des espaces verts existants, lorsque cela était possible. Et le résultat est là. Suite aux projets financés grâce à ce programme, 14 ans plus tard, nous avons réussi à créer ou à réhabiliter 550 000 mètres carrés d’espaces verts. Plus de 80 000 arbres et plus de 85 000 arbustes ont été plantés. C’est déjà beaucoup ! Sans parler de l’aspect éducatif de ces projets ! ».

    En effet, l’éducation des jeunes demeure elle aussi une préoccupation constante du programme. Les enfants, les adolescents, parfois les étudiants et les bénévoles, s’impliquent activement, car ce sont souvent les écoles primaires ou les maternelles qui sont porteuses de ce type de projets. Et c’est l’occasion de les sensibiliser aux questions environnementales : l’éducation écologique, la nécessité de la protection du vivant, des eaux, des forêts, de la biodiversité. C’est aussi l’occasion d’aborder la question de la gestion des déchets, et des règles à suivre dans les aires naturelles protégées.

    Laszlo Potozky : « J’adore me rappeler qu’il existe quand même un domaine où la Roumanie rafle la palme au sein de l’UE. Il s’agit de la biodiversité. Dans ce domaine, on fait mieux que quiconque. Malheureusement, les budgets publics alloués à la conservation de la nature et à la protection de la biodiversité sont nuls. Nous avons alors décidé d’investir ce domaine, et nous pouvons nous enorgueillir d’avoir financé des centaines d’interventions nécessaires pour la protection et la réhabilitation des espaces naturelles protégées de toutes dimensions, aussi bien les parcs d’intérêt national que les aires protégées de dimensions plus modestes. Voici quelques exemples : nous avons soutenu 141 colonies de vacances de type Junior Ranger où, pendant plusieurs jours, les enfants apprennent ce qu’est la nature, comment y évoluer tout en la respectant, ce qu’est une aire protégée, une espèce protégée et comment interagir avec tous ces éléments. Les projets ont en outre permis l’aménagement de plus de 100 sentiers à thèmes à l’intérieur de ces aires protégées. En tout, à travers les deux composantes développées, nous comptons 1270 activités de sensibilisation à l’écologie ».

    Durant ses 14 années d’existence, le programme « Espaces verts » a vu naître 620 projets, impliquant 235 000 personnes, des enfants et des jeunes pour la plupart. En 2019, deux projets ont été récompensés. Le premier, intitulé « La montre florale », s’est déroulé dans le collège national Petru Rares, situé dans la ville de Piatra Neamţ (nord-est). Le second, intitulé « L’harmonie à la récré, entre jeu et joie de vivre », a été proposé par l’association Piticot de la ville de Dej, en Transylvanie. Le projet a fait naître l’allée des sens, un labyrinthe et un jardin des plantes aromatiques dans la cour d’une des maternelles de la ville. 150 plantes et 200 arbres et arbustes ont été plantés à cette occasion. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • L’engagement civique par temps de pandémie

    L’engagement civique par temps de pandémie

    De nombreuses associations non-gouvernementales et initiatives civiques et privées épaulent par leurs actions les domaines et les personnes vulnérables face à la crise économique actuelle. Un exemple en ce sens est celui du Fonds d’urgence pour les hôpitaux lancé au début de la crise par l’Association Sauvez les Enfants Roumanie dont la représentante, Stefania Mircea, précise que : « Il fallait être d’autant plus responsables et solidaires que le système médical roumain mène dernièrement un véritable combat contre des vulnérabilités que nous connaissons tous déjà. Nos vies dépendent des médecins censés rester au travail et un médecin non protégé risque de mettre en danger tous ceux qui se trouvent autour de lui. Malheureusement, le personnel sanitaire est le plus exposé au coronavirus, parce qu’il ne peut pas se confiner. Il est obligé de rester en première ligne et se battre contre une pandémie qui a déjà tué un nombre immense de personnes. Or, si les équipements de protection leur manquent, ils ont du mal à sauver aussi bien la vie des malades que leur propre vie. Nous continuons à être contactés par des soignants de tous les coins du pays qui ont besoin d’équipements. Les demandes, on les enregistre, et par la suite, on essaie de distribuer nos dons en fonction des besoins. »

    La collecte de fonds se fait soit par transfert bancaire, soit par texto. A l’heure où l’on parle, la somme collectée se monte à presque 500.000 euros, qui ont servi à acheter 135.000 équipements sanitaires à l’intention de 35 établissements médicaux et 74 cabinets de 17 départements de Roumanie. Concrètement, l’Association Sauvez les Enfants a offert des respirateurs, un système échographique portable, des lampes UV, des solutions de nettoyage pour les hôpitaux, des gants, des bonnets, des combinaisons et des écrans faciaux ainsi que trois couveuses pour les prématurés. Mais l’aspect le plus impressionnant reste la mobilisation civique des gens ordinaires qui ont collecté au total 92.000 euros. Stefania Mircea : « C’est vraiment touchant de voir tant de solidarité chez nos compatriotes. Je me rappelle le cas d’un médecin qui a lancé un appel à ses patients d’aider l’hôpital et les gens ont directement réagi afin de soutenir le système médical. C’est très impressionnant. On a dit à plusieurs reprises que la période de pandémie actuelle ressemble à une guerre. Du coup, le besoin d’engagement et d’humanité reste très grand. En temps de crise, les gens s’entraident et on voudrait remercier de tout cœur tous ceux qui ont réagi et on espère qu’ils continueront à le faire, peu importe les moyens. »

    A part le personnel sanitaire, une autre catégorie qui s’avère extrêmement vulnérable en période de pandémie : les personnes âgées et seules. Pour elles, l’Association SNK, à travers ses projets Seneca Ecologos et Les Editions Seneca, a mis en place le programme « Nos grands-parents » censé promouvoir la responsabilité envers les seniors.

    Conçu pour offrir et distribuer des aliments et des produits d’hygiène aux personnes âgées pendant un mois, le projet a fini par se prolonger et surtout par s’adresser à d’autres catégories défavorisées telles les mères seules, les personnes au chômage ou les travailleurs recrutés à la journée. Voilà pourquoi l’Association SNK a lancé un appel aux citoyens et aux entreprises de faire preuve de générosité et de solidarité. Anastasia Staicu, de SNK : « Le premier mois, on a aidé 85 seniors et à présent, on distribue des denrées alimentaires et des produits d’hygiène à 700 personnes d’une trentaine de localités de 24 départements. On essaie d’offrir un coup de main aussi bien aux personnes de Bucarest qu’à celles issues des coins de pays moins accessibles. Le premier mois, le projet a été financé uniquement par les fonds de l’Association. Et puis, au moment où on a fait part de notre volonté de poursuivre cette démarche, des milliers de personnes nous ont soutenus financièrement. Elles nous ont accablé de leurs dons qui ont totalisé presque 80.000 euros avec lesquels on aide presque 700 personnes par mois. Nous, on a un planning hebdomadaire et sur l’ensemble de nos bénéficiaires, il n’y a pas que des cas individuels. Par exemple, on a aussi 250 seniors vivant dans une quinzaine de maisons de retraite du département de Giurgiu. Et c’est toujours dans le même comté que l’on a distribué des aliments aux enfants des foyers et aux personnes en situation de handicap. Tout ce que l’on reçoit, on le distribue à notre tour. »

    Toutes les semaines, les bénévoles de SNK distribuent trois paquets individuels comportant lait, huile, pain, coulis de tomate, carottes, citrons, dentifrice, savon et Sopalin. Leur initiative pourrait se prolonger au-delà du confinement, affirme Anastasia Staicu : « Tant que les ressources nous le permettent, on continuera ce projet. De toute façon, on envisage de poursuivre nos actions aussi longtemps que les gens seront concernés par un état d’alerte. On espère pourtant que l’Etat finisse par trouver ses propres solutions. Tous les actes d’entraide mis en place dernièrement sont un bouclier censé protéger les catégories les plus vulnérables, mais les autorités aussi devraient s’activer de leur côté ». En attendant cela, l’engagement citoyen reste un des atouts majeurs de notre société actuelle en cette période de crise.

  • Quelle solution pour les enfants isolés à domicile à cause du coronavirus ?

    Quelle solution pour les enfants isolés à domicile à cause du coronavirus ?

    Le 11 mars, toutes les écoles et les maternelles de Roumanie ont dû fermer leurs portes à cause de l’épidémie de coronavirus. Mais ce n’est pas du tout une situation idéale, mettent en garde enseignants, experts éducationnels et psychologues. Ces vacances inattendues peuvent avoir des conséquences dramatiques non seulement pour le parcours éducationnel des jeunes mais aussi pour leur développent psychologique mettent-ils en garde.



  • Le bonheur du sucré

    Le bonheur du sucré

    En cette période de confinement, il est difficile de rester zen quand les enfants – petits ou grands – narrivent pas à soccuper tous seuls. Bien sûr, vivement Internet, consoles, portables et jeux vidéo, mais en même temps, les enfants ont besoin aussi dautres loisirs, plus palpables. Une idée serait de leur offrir de temps en temps loccasion de sactiver dans la cuisine.



    Cest clair que les gamins adorent jouer avec la farine, les œufs, la pâte. Laissez-les faire ! Peut-être que vous devriez nettoyer par la suite, mais à force dessayer de préparer de petits plats, ils gagneront en indépendance, devenant capables de vous faire de très belles surprises. Cest ce qui mest arrivé aujourdhui, quand ma fille de 15 ans a fait toute seule, de A à Z, des gâteaux aux fraises absolument délicieux : imaginez deux biscuits sucrés et ultra-croustillants fourrés dune sorte de confiture de fraises express, faite maison. Que souhaiter de plus pour rester optimiste ?

  • Le bonheur de se sentir enfant

    Le bonheur de se sentir enfant

    Le bonheur de l’enfance! Le confinement nous a lancé un véritable défi : gérer télétravail, famille et foyer, le tout en même temps. Il était déjà difficile de tout gérer par tranches horaires, lorsque chaque membre de la famille était à un autre endroit. Mais le confinement et la distanciation sociale ont obligé bon nombre de personnes de se retrouver à la maison, avec plein de travail à faire, des repas à préparer et en plus avec toute la vie d’un enfant à revivre. La seule solution : accepter la situation. Tout ne sera pas parfait. Mais c’est à nous de décider de voir la bouteille à moitié pleine.

    Alors, voici un petit conseil pour ceux qui ont des enfants en bas âge : prenez une demi-heure pour jouer avec eux. Les experts de l’enfance le confirment : il suffit de jouer effectivement une petite vingtaine de minutes pendant lesquelles les petits bénéficient de toute votre attention. Replonger dans le monde de l’enfance, cela libère l’esprit. Dans leur monde tout est permis : crier, rire, danser, chanter, courir… Se rappeler les jeux de notre enfance – voici une autre option ; car on le sait très bien les enfants d’aujourd’hui ne connaissent pas nos jeux d’antan. Mais ils seront tellement heureux de les découvrir, on vous assure !

    Bref : se sentir enfant pendant une demi-heure, c’est un vrai bonheur ! Profitez-en !

  • Le bonheur dans le jeu

    Le bonheur dans le jeu

    Je ne sais pas si vous le saviez, mais pour rendre le confinement plus facile pour les enfants, l’Organisation mondiale de la santé recommande aux parents de laisser les gamins jouer aux jeux vidéo. Oui, oui, vous avez très bien entendu ! Car, disent les experts de la santé, pour une fois, en l’absence de sorties dans la nature et de tout contact avec les copains de classe, les gamins arrivent à socialiser et à rester actifs à force de passer du temps sur leurs consoles ou PS4.

    Même les psychologues sont d’accord que les jeux vidéo arrivent à booster la concentration, la mémorisation ou encore la capacité à se repérer. Et puis, je vous rappelle que nombre de jeux vidéo, on peut les jouer en réseau. Idéal pour les fratries, mais aussi pour les parents qui souhaitent se divertir et passer des bons moments avec leurs gamins. A la fin, tout le monde sera content !

  • Enfants et parents confinés à domicile

    Enfants et parents confinés à domicile

    Avec l’épidémie de Coronavirus et la décision de confinement, les parents, quel que soit leur métier, doivent faire en sorte pour aider leurs enfants à mieux surmonter cette période. Les journalistes de Radio Roumanie Internationale n’y font pas exception. En ce moment, le Service français a quatre enfants de moins de 16 ans. Ana, l’adolescente de presque 15 ans de Ioana, Daria, la fillette de 8 ans de Valentina, Luca, le gamin de 10 ans d’Alexandru et son petit frère, Toma, deux ans.Quatre enfants, chacun avec ses besoins, ses peurs et ses envies. Et surtout, chacun avec son petit caractère, car n’est-ce pas, les chats ne font pas des chiens. Autant de défis à relever par trois parents censés marier travail et garde à une époque où plus rien ne semble facile. Comment les enfants de nos trois journalistes vivent-ils le confinement ? Comment leurs parents font-ils pour mieux les occuper et les aider à bien traverser cette période stressante ? Le mot des parents, tout de suite.

    Commençons par Alexandru, papa de deux garçons. Comment gérer le confinement total, travail et vie de famille avec un enfant de 2 ans et un autre de presque 10 ans ?

    Maintenant c’est à Valentina de nous raconter comment sa fille Daria, 8 ans, a régi à cette période de vacances forcées et d’isolement presque total.

    Si les enfants acceptent plus facilement les normes imposées par les parents, pour les adolescents la vie en confinement à domicile est complètement différente. C’est à Ioana de nous raconter comment cela se passe pour elle et sa fille Ana, 14 ans.

    Voilà, pas du tout facile à gérer une période de pandémie. Repenser toute sa vie, gérer ses propres émotions, aider les enfants et les adolescents à gérer les leurs, cela est un vrai défi pour toute la planète ces jours-ci.

  • Comment combattre la pornographie infantile

    Comment combattre la pornographie infantile

    L’année dernière, cette ONG a réalisé une étude qui a révélé plusieurs aspects inquiétants concernant notamment le temps passé par les enfants sur Internet, affirme George Roman, directeur des programmes à l’Organisation « Sauvez les enfants – Roumanie » : « Nous-mêmes, nous ne nous sommes pas attendus à ce que les enfants passent sur Internet entre 4 et 6 heures en moyenne par jour, en semaine. Le week-end ou en période de vacances, ce temps est plus long ou il s’ajoute aux heures passées devant la télé… Nous avons aussi constaté que ces enfants ont des problèmes de santé mentale, en ce sens qu’une majorité d’entre eux présente des symptômes de dépression, d’anxiété, de mécontentement quant aux relations sociales, avec les amis ou les parents. Nous avons aussi appris qu’un enfant sur deux a été victime de harcèlement en ligne et que 6 enfants sur 10 ont été exposés à des contenus nuisibles. Je ne sais pas combien ces aspects peuvent changer à l’avenir, mais ce que nous pouvons faire, c’est d’aider les enfants à comprendre qu’ils ont besoin du soutien des adultes. »

    Dans le cadre du projet « Ora de Net/L’heure Internet » l’Organisation « Sauvez les enfants – Roumanie » a mis en place une ligne, esc_ABUZ, pour dénoncer les contenus illégaux et le nombre des contenus de pornographie infantile qui y sont enregistrés va croissant. Sur les 2.713 cas rapportés en 2019 à l’Organisation « Sauvez les enfants – Roumanie », 1.600 présentent des abus sexuels sur des enfants, dont la plupart ont moins de 10 ans. Ces données indiquent le fait que les filles constituent la majorité des victimes. Teodora Stoica, manager de projet à l’Organisation « Sauvez les enfants – Roumanie », explique la manière dont les contenus d’abus sexuels sur les enfants ont proliféré en Roumanie depuis un an: « La plus récente étude réalisée par l’Organisation « Sauvez les enfants – Roumanie », 4 enfants sur 10 âgés de 12 à 17 ans ont été exposés à un contenu sexuel explicite. Plus encore, 20% d’entre eux déclarent qu’ils se sont vu demander d’envoyer une photo ou une vidéo de leurs parties intimes. Le harcèlement n’est qu’un élément de la présence en ligne des contenus d’abus sexuel sur les enfants. Au fur et à mesure que la technologie se développe, de nouveaux délits se font jour et pour un malfaiteur, il est plus facile que jamais d’entrer en contact avec les enfants. L’exploitation sexuelle des enfants est un défi des plus sérieux du milieu virtuel. Selon INHOPE (un réseau global d’institutions et d’organisations actives dans la lutte contre ce phénomène), la Roumanie occupe la septième place parmi les Etats de l’Union européenne où un tel contenu est mis en ligne, les rapports reçus indiquant que la plupart des abuseurs d’enfants sont des hommes, mais aussi qu’il y a une multiplication des matériels où les abuseurs sont des femmes. »

    La ligne esc-Abuz est gérée en collaboration avec l’Inspection générale de la Police roumaine et fait partie d’INHOPE. Les contenus internet dangereux pour les enfants reçus par les experts l’Organisation « Sauvez les enfants – Roumanie » sont transférés à l’IGPR, qui les analyse et les efface de l’espace virtuel, tandis que les agresseurs sont identifiés et questionnés. Elena Savu, responsable du Bureau d’investigations des infractions de pornographie infantile à travers des systèmes informatiques de l’IGPR, affirme que, dans ce domaine, en 2019, ont été enregistrés 398 actions pénales, dont 277 ont eu une solution. Il y a eu aussi 168 actions opérationnelles, 261 perquisitions à domicile, 296 personnes ont été auditionnées et plus de 20 millions de fichiers photo-vidéo ont été analysés. Le « live streaming » en ligne est la dernière tendance en matière d’abus sexuel sur les mineurs, avertit Elena Savu. « Les cas les plus sensibles qui ont malheureusement pris de l’ampleur en Roumanie aussi sont justement ces cas-là. Et cela implique des femmes qui sont passées par la case « chat vidéo ». Elles ont décidé d’utiliser leurs propres enfants dans ce genre de shows, en échange de certaines sommes d’argent. »

    Depuis 2010, l’Organisation « Sauvez les enfants – Roumanie » a mis en œuvre le projet « Ora de Net/L’heure Internet », qui met en avant l’utilisation plus sûre d’Internet et des nouvelles technologies par les enfants. Le projet s’appuie sur un réseau de bénévoles (enseignants et experts) qui travaillent avec les enfants pour développer des activités éducationnelles au niveau national. Georgiana Roşculeţ, coordinatrice de programmes éducationnels à « Sauvez les enfants – Roumanie », explique : « Les thèmes spécifiques que nous abordons cette année sont le harcèlement en ligne et la dépendance d’Internet. Le programme de bénévolat s’adresse principalement aux enseignants, qui cherchent à aborder ces sujets avec les enfants. Ils reçoivent du matériel informatif et des paquets de ressources vidéo, des guides pour mieux comprendre les devoirs à faire, ils peuvent utiliser ensuite des schémas de cours que nous leur proposons, pour aborder ce thème en classe. Pour « Ora de net », nous avons une ligne d’information et de conseil destinée aux enfants, qui leur permet de nous contacter quand ils veulent comprendre des choses concernant Internet ou bien quand ils se confrontent à des situations moins agréables et souhaitent savoir comment s’impliquer dans notre travail. Pendant les 10 années d’activité, plus d’un demi-million d’enfants ont été informés dans le cadre du projet de bénévolat. Nous travaillons avec environ 4.000 bénévoles – enseignants dans 800 villes et, au fil des années, nous avons collaboré avec près de 2.800 institutions d’enseignements. Nous mènerons aussi un programme accrédité pour les enseignants, au fait un programme de formation, qui sera mis en œuvre dans les 41 départements du pays. »

    Les experts de l’organisation non gouvernementale « Sauvez les enfants – Roumanie » avertissent que l’on constate au niveau global une certaine baisse de la vigilance des autorités, ce qui a pour résultat une multiplication du nombre des individus qui stockent, distribuent, achètent ou vendent de telles images et enregistrements avec des enfants sexuellement abusés, des individus qui sont aussi de moins en moins sanctionnés par ces autorités. (Trad. : Ileana Ţăroi)

  • Voyage à travers les traditions du printemps

    Voyage à travers les traditions du printemps

    Cette année aussi, le musée national du village « Dimitrie Gusti » de Bucarest a invité les enfants à devenir « voyageurs à travers les traditions ». C’est pourquoi, chaque weekend, depuis la mi-février et jusqu’à la mi-mars, les ruelles du village roumain ont accueilli les enfants avec des ateliers dans le cadre desquels ils ont eu l’occasion de découvrir en compagnie d’artisans traditionnels comment étaient confectionnés jadis les symboles du printemps : poupées, décorations, jouets et évidements martisoare, ces broches que les hommes offrent en cadeaux aux femmes et aux jeunes filles le 1er mars.

    Lia Cosma, chercheuse ethnologue au Musée du village de Bucarest nous en a dit davantage : « Ce programme spécial a commencé par la fête du Dragobete, fête des amoureux connue dans la tradition populaire en tant que « tête du printemps », soit le 24 février. Comme d’habitude nous avons pensé à ce qui se passait durant cette période dans les communautés traditionnelles, dans le village d’antan. Et comme au Musée du village nous souhaitons refaire l’atmosphère d’autrefois, nous faisons venir des personnes qui connaissent les traditions liées à ces moments. Le Dragobete passé, les enfants sont venus pour découvrir des traditions du sud du pays et entrer dans des ateliers de création. Là, les artisans ont montré aux jeunes comment réaliser, à partir de matériaux traditionnels, comme la laine, de petits oiseaux qui annoncent l’arrivée du printemps et des poupées pour les plus petits. Au mois de mars, les ateliers ont été consacrés à la vieille Dochia, personnage mythique lié à la fête du 1er mars en Europe du Sud-est et qui personnifie l’impatience du monde pour le retour du printemps.

    Et c’est la même Lia Cosma qui explique qu’au début la tradition du Martisor consistait en deux fils, blanc et rouge, et auparavant blanc et noir, représentant la lumière et l’obscurité, la puissance et la douceur, le bien et le mal. Ces fils étaient ensuite tressés et attachés à une pièce de monnaie, qui symbolisait le soleil, celui qui apporte toujours la lumière et la chaleur. « Dans la tradition populaire, en Moldavie, surtout les filles offraient le mărţişor aux garçons. Dans le reste du pays ce sont les filles qui en reçoivent. Cette coutume est chargée de symboles. Le mărţişor, on l’attachait au cou ou au poignet et on le portait pendant deux semaines, voire un mois dans certaines zones. Par endroits, on les attache aux arbres, alors qu’en Transylvanie on les mettait même aux cornes des animaux ou à la poutre des étables, justement parce que l’on croyait que son rôle était de chasser le mal de l’hiver et d’apporter la prospérité et le bien. La tradition du mărţişor existe aussi dans d’autres pays des Balkans, en Bulgarie ou en Albanie. D’ailleurs le mărţişor a été inscrit sur la liste du patrimoine immatériel de l’UNESCO en 2017, ce qui est un une reconnaissance de son importance, de sa beauté et de son ancienneté. »

    Notre invitée, Lia Cosma nous parle des ateliers destinés aux enfants en ce début de printemps: « Les enfants ont appris comment tresser le fil rouge et blanc, comment on fabrique les pièces de monnaie d’or ou d’argent, qui servaient jadis de porte-bonheur. Ces ateliers où l’on travaille avec des fleurs, des perce-neige, des bijoux traditionnels attirent de nombreux enfants, si bien que le musée a parfois du mal à répondre à toutes les demandes des parents qui souhaitent faire découvrir à leurs petits des traditions roumaines anciennes. »

    Et les surprises ne s’arrêtent pas là. Détails, avec Lia Cosma : « Nous organisons la Foire du mărţişor, où les maîtres artisans et les créateurs traditionnels se donnent rendez-vous pour montrer leur art, pour échanger. Le martisor est présent dans leurs créations, les perce-neige n’y manquent pas non plus, que ce soit de la céramique, des tissus ou du bois. »

    Malgré la diversification du mărţişor ces dernières années, les modèles traditionnels sont toujours les plus recherchés, pour leur élégance et leur simplicité, explique Lia Cosma. Et parce que le Musée du village de Bucarest est un endroit vivant, riche en événements, elle nous invite à ne pas rater les foires et les ateliers organisés à l’occasion de la Pâque orthodoxe ou du Dimanche des Rameaux. Ce sera une bonne occasion pour les adultes et les enfants de s’initier à l’art de la peinture des œufs et des icônes.

  • 05.03.2020 (mise à jour)

    05.03.2020 (mise à jour)

    Auditions — Les commissions parlementaires spécialisées ont donné jeudi leur avis positif aux ministres proposés par le premier ministre désigné, le libéral Florin Cîţu, à la tête des ministères des Affaires étrangères, de l’Intérieur, des Fonds européens et respectivement de l’Economie. Il s’agit de Bogdan Aurescu, Marcel Vela, Marcel Boloş, et de Virgil Popescu Antérieurement, les ministres des Transports, des l’Infrastructure et des Communications, des Sports, de la Défense, de l’Agriculture et de l’Environnement avaient eux aussi reçu des avis positifs. Les commissions parlementaires ont en échange donné leur avis négatif aux candidats proposés à la tête des ministères du Travail, de la Santé, de l’Education, de la Culture, des Finances, du Développement et de la Justice. Les avis des commissions spécialisées du Parlement sont consultatifs et le vote d’investiture est prévu pour la semaine prochaine. En fait, lunique changement par rapport au gouvernement Orban c’est le titulaire du portefeuille des finances, Lucian Ovidiu Heius, qui remplace Florin Cîţu, désigné premier ministre.


    La nomination de Cîţu, par le président Klaus Iohannis, a eu lieu après que la Cour constitutionnelle de Roumanie eut qualifié d’inconstitutionnelle la désignation du premier ministre par intérim, le leader libéral Ludovic Orban, destitué par motion de censure.



    Coronavirus — Trois des six personnes diagnostiquées positives au coronavirus en Roumanie ont été déclarées guéries, précisent les autorités de Bucarest. L’une a quitté l’hôpital et deux sont toujours sous surveillance médicale. Les trois autres se trouvent dans des établissements hospitaliers spécialisés dans le traitement des maladies infectieuses à Timişoara (ouest), Cluj (nord-ouest) et Iaşi (est). Leur état de santé et stable. A présent, sur l’ensemble du pays, 35 personnes sont en quarantaine et quelque 11.700 sont en isolement à domicile. Par ailleurs, deux Roumains hospitalisés au Japon ont été déclarés guéris et pourront bientôt quitter l’hôpital. A Bucarest, le comité national des situations d’urgences a institué plusieurs règles strictes de quarantaine pour les personnes qui rentrent en Roumanie depuis des régions à risque.



    Cluj — Emil Boc, le maire de Cluj-Napoca (nord-ouest de la Roumanie), a fait savoir jeudi que la ville allait déposer sa candidature pour l’édition 2020 du concours « Capitale européenne de l’innovation », dont le prix se monte à 1 million d’euros. En 2019, la compétition a été remportée par la ville française de Nantes. Peuvent s’inscrire à cette course les villes européennes de plus de 100.000 habitants.


    La décision a été prise après que la commissaire européenne à la Culture, à l’Innovation, à la Recherche et à la Jeunesse, Mariya Gabriel, eut donné le coup d’envoi de cette compétition, lors de la conférence « StartUpCity Cluj-Napoca ».


    La commissaire européenne a également rencontré la ministre roumaine de l’Education, Monica Anisie, qui a souligné que l’Education est au centre des initiatives récemment lancées par la Commission européenne, à savoir le « Pacte écologique européen » et « Une Europe sociale pour une transition juste ». Monica Anisie a par ailleurs insisté sur la nécessité que la Commission européenne alloue des ressources financières suffisantes pour que l’infrastructure scolaire devienne plus durable. Mariya Gabriel a mentionné que la recherche et l’éducation sont des éléments clé de la mise en place d’écosystèmes innovants, en partenariat avec le milieu des affaires.



    Enfants – En 2018, les enfants étaient le groupe dâge courant le plus grand risque de pauvreté et dexclusion sociale dans presque la moitié des Etats membres de lUE. Les pourcentages varient entre 13% en Slovénie et en République tchèque et 38,1% en Roumanie et 33,7% en Bulgarie, selon les données dEurostat. Les plus grandes différences entre les groupes dâge sont enregistrées en France, en Roumanie et en Slovaquie, soit plus de 5% de plus pour ce qui est des enfants par rapport au reste de la population.



    Coopération – 6 Etats membres de lUE, dont la Roumanie ont signé à Zagreb un mémorandum portant sur lassistance réciproque en matière de cyber sécurité, en marge dune réunion informelle des ministres de la Défense. Le projet, coordonné par la Lituanie vise à créer des réseaux de réponse multinationale et des équipes dexperts communautaires. Les autres pays signataires sont la Croatie, la Pologne, lEstonie et les Pays-Bas.

  • 05.03.2020

    05.03.2020

    Auditions – Dernier jour ce jeudi des auditions dans les commissions parlementaires spécialisées des ministres proposés par le premier ministre désigné, le libéral Florin Cîţu. Mercredi, ce sont les candidats proposés aux ministères des Transports et du Sport qui ont reçu des avis positifs, tandis que ceux du travail, de la santé, de l’éducation et de la culture se sont vu accorder des avis négatifs. Mardi, les ministres désignés à la défense, à l’agriculture et à l’environnement ont reçu des avis positifs après que les candidats aux portefeuilles des finances, du développement et de la justice ont reçu des avis négatifs. Sachez pourtant que les avis des commissions spécialisées du Parlement sont consultatifs et que le vote d’investiture est prévu pour la semaine prochaine.

    Coronavirus – Deux nouveaux cas d’infection au coronavirus ont été confirmés mercredi en Roumanie, en portant le bilan total à 6. Il s’agit de deux personnes : un adolescent de 16 ans à Timisoara (ouest) et un homme de 71 ans de Suceava (nord-est). Ce dernier est rentré la semaine dernière d’Italie. Sur les 4 autres personnes infectées, 2 ne sont plus porteurs du virus, selon les tests les plus récents et 2 autres sont en bon état de santé. A l’heure où l’on pale 38 personnes sont en quarantaine et quelque 11.300 sont en isolement à domicile, étant suivis au niveau national. Par ailleurs, deux Roumains hospitalisés au Japon ont été déclarés guéris et pourront bientôt quitter l’hôpital. A Bucarest, le comité national des situations d’urgences a institué plusieurs règles strictes de quarantaine pour les personnes qui rentrent en Roumanie depuis des régions à risque.

    Colectiv – La tragédie de la discothèque Colectiv de Bucarest est le résultat d’une activité criminelle enchainée et l’attitude des inculpés a été une conséquence non pas de l’absence d’une éducation civique, mais de la cupidité, de l’irresponsabilité et de l’ignorance de la loi, lit-on dans la motivation de la décision du Tribunal de Bucarest qui a prononcé plusieurs condamnations à des peines de prison ferme dans ce dossier. De l’avis des juges, l’attitude ultérieure de certains inculpés fait preuve de cynisme, de mauvaise foi et manque de respect envers les immenses souffrances des victimes. Ce qui plus est, les magistrats affirment que les inculpés ont adopté une attitude de négation et invoqué la culpabilité d’autres personnes et institutions de l’Etat. Pour rappel, 64 personnes sont décédées et plusieurs centaines ont été blessées suite à l’incendie qui a ravagé la discothèque Colectiv en octobre 2015. Plusieurs responsables ont été condamnés dans le cadre de ce dossier : l’ex-maire de l’arrondissement où la tragédie a eu lieu, les trois patrons de la boite de nuit, les patrons et deux pyrotechniciens de la société à avoir installé les feux d’artifice à l’origine de l’incendie, ainsi que deux pompiers qui avaient vérifié la discothèque sans pourtant veiller au respect des normes de protection contre les incendies. Les peines de prison ferme vont de 3 ans et demi jusqu’à 12 ans et 8 mois. La décision du tribunal n’est pas définitive.

    Coopération – 6 Etats membres de l’UE, dont la Roumanie ont signé à Zagreb un mémorandum portant sur l’assistance réciproque en matière de cyber sécurité, en marge d’une réunion informelle des ministres de la Défense. Le projet, coordonné par la Lituanie vise à créer des réseaux de réponse multinationale et des équipes d’experts communautaires. Les autres pays signataires sont la Croatie, la Pologne, l’Estonie et les Pays-Bas.


    Commissaire – La commissaire européenne à la Recherche, l’Innovation, la Culture, l’Education et la Jeunesse, la Bulgare Mariya Gabriel, fait une visite officielle à Cluj, dans le nord de la Roumanie. La responsable communautaire participera à l’ouverture de la conférence « Startup City Cluj- Napoca » et rencontrera des représentants du Réseau des capitales européennes de la Jeunesse et de l’Initiative City Science, tout comme avec les maires impliqués dans l’initiative Startup Cities. A la fin de sa visite en Roumanie, la commissaire européenne, Mariya Gabriel et l’édile de la ville de Cluj, Emil Boc, participeront à un dialogue avec les citoyens de la ville avec pour thème « L’Horizon Europe : défis et perspectives ».


    Enfants – En 2018, les enfants étaient le groupe d’âge courant le plus grand risque de pauvreté et d’exclusion sociale dans presque la moitié des Etats membres de l’UE. Les pourcentages varient entre 13% en Slovénie et en République tchèque et 38,1% en Roumanie et 33,7% en Bulgarie, selon les données d’Eurostat. Les plus grandes différences entre les groupes d’âge sont enregistrées en France, en Roumanie et en Slovaquie, soit plus de 5% de plus pour ce qui est des enfants par rapport au reste de la population.

    Météo – Le temps s’est refroidi ce jeudi partout en Roumanie, à l’exception de l’ouest du pays. Les températures maximales de la journée iront de 4 à 14 degrés. 7 degrés et de la plues en ce moment à Bucarest.

  • Campagne pour l’intégration des enfants en situation de handicap

    Campagne pour l’intégration des enfants en situation de handicap

    « La place des enfants atteints d’un handicap est aux côtés des autres enfants, dans la communauté, à l’école maternelle et en famille » – tel est le message de la campagne d’information « Nous sommes plus forts en grandissant ensemble », lancée à Bucarest par le ministère du Travail et de la Protection sociale, par l’Autorité nationale pour les Droits des personnes handicapées, les Enfants et les Adoptions, le ministère de l’Education et de la Recherche et l’UNICEF.

    La Roumanie compte officiellement 70.000 enfants atteints d’un handicap, dont près de la moitié sont isolés dans des écoles spéciales, alors que ceux qui apprennent dans des établissements scolaires habituels ne bénéficient pas de l’appui nécessaire. Même si la Roumanie a ratifié la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées et assumé son engagement de supprimer les écoles spéciales et d’ouvrir à leur place des écoles inclusives, la situation avance difficilement, pense aussi le représentant adjoint de l’UNICEF à Bucarest, Gabriel Vockel. « Les statistiques indiquent qu’il existe en Roumanie environ 70.000 enfants atteints d’un handicap, mais nous savons qu’en réalité, leur nombre est beaucoup plus grand. En raison de l’absence de données de qualité, nous en savons trop peu sur le nombre réel des enfants en situation de handicap de Roumanie, et plus exactement, comment ils sont affectés par cet état de choses. Nous savons, aussi, que trop d’enfants en situation de handicap continuent d’être élevés dans le système de protection sociale, et que beaucoup d’enfants ne fréquentent pas l’école, la maternelle ou la crèche. Ils ne sont pas intégrés, mais plutôt soumis à une ségrégation par d’autres enfants. La place des enfants atteints d’un handicap est aux côtés de tous les autres enfants, en tant que membres de la même communauté, de manière à ce qu’ils puissent jouer ensemble, qu’ils puissent grandir ensemble. »

    Les parents qui ont des enfants avec des besoins particuliers dépensent des milliers d’euros par an pour la thérapie, alors que ceux qui ne peuvent pas se permettre de tels montants restent isolés dans des maisons ou dans différentes institutions, affirme Mădălina Turza -cine e persoana asta ? : « Malheureusement, en ce moment, nous ne disposons en Roumanie que de 270 services de soins de jour ou de thérapies de récupération pour les enfants atteints d’un handicap, donc seul ce nombre limité de services est disponible au niveau national, ce qui ne couvre même pas les besoins minimaux d’environ 18% de ces enfants. C’est pourquoi les choses sont aussi complexes et difficiles pour assurer l’inclusion de nos enfants. Et nous continuons de nous trouver dans la situation où environ 36% des enfants du système de protection spéciale ont eu pour cause de séparation- ? la pauvreté, et 8% – le handicap. En raison de l’absence de leviers suffisants et efficaces pour ces enfants, ils peuvent aussi arriver à être institutionnalisés… »

    Le manque d’implication de l’État pour soutenir les enfants en situation de handicap a pour effet l’abandon de ces derniers par leur famille, ajoute Mădălina Turza : « Une de mes priorités et de celles de l’Autorité a été de règlementer les services de type « respiro » pour les enfants atteints d’un handicap, parce qu’il y a un énorme fardeau qui pèse sur les épaules des familles. Celles-ci, dans des situations difficiles, n’ont pas où laisser leurs enfants pour quelques heures ou pour un jour ou deux, afin de résoudre une situation. Les parents arrivent à un niveau de stress au-delà duquel il y a risque d’abandon… Nous avons prévu, dans tous les départements du pays, des équipes mobiles de services d’intervention précoce pour les enfants en situation de handicap, des services d’habilitation et de réhabilitation dans la communauté, nous avons inclus dans notre plan le financement de services de type respiro et la formation de spécialistes. C’est un aspect crucial de l’inclusion des enfants. Nous avons besoin de spécialistes bien formés, qui appliquent différents types de thérapies, d’intervention, de récupération, tous ces services dont les enfants en situation de handicap ont besoin… »

    Il y a des milliers de cas d’enfants discriminés ou exposés à l’exclusion, parce que tous les enseignants n’ont pas la formation nécessaire pour travailler avec eux. Certains départements de Roumanie ne disposent que d’un seul professeur de soutien pour 150 enfants en situation de handicap. La ministre de l’Education et de la Recherche, Monica Anisie, promet que le nombre de conseillers psychologiques qui travaillent dans les écoles connaîtra bientôt une hausse : « Je me propose d’accroître le nombre de conseillers psychopédagogiques dans les établissements d’enseignement pré universitaire, mais également d’investir dans la formation initiale des enseignants. J’ai discuté avec les représentants des universités pour trouver des solutions afin de former plus de conseillers scolaires à partir de l’année universitaire 2020-2021, parce que l’école, en fait la société, a besoin d’être soutenue… Nous nous proposons de former ensemble les enseignants de manière à ce qu’ils disposent des compétences nécessaires pour travailler avec ces enfants avec différents handicaps. Nous encourageons les parents à nous épauler, nous encourageons les enseignants à soutenir les enfants, mais aussi à se spécialiser par la formation continue ou par la formation initiale – et je parle là des jeunes qui souhaitent intégrer la profession enseignante. »

    La discrimination des enfants à besoins particuliers est présente non seulement en Roumanie, mais aussi dans d’autres États européens. Les données de l’UNICEF montrent qu’au moins 75% du nombre estimé de 5,1 millions d’enfants atteints d’un handicap, qui vivent en Europe Centrale et Orientale et en Asie Centrale, sont exclus d’une éducation inclusive de qualité. Il y aurait plus de 93 millions d’enfants en situation de handicap dans le monde, selon l’UNICEF. (Trad. : Ligia Mihăiescu)