A un moment où les relations franco- roumaines traversent une période de
plein essor, voilà qu’une jeune historienne a choisi de raconter aux enfants
roumains et francophones l’histoire d’un général français qui joua un rôle essentiel
dans l’histoire de la Roumanie moderne. Lancé le 26 mars à Brasov, le livre « Henri
Mathias Berthelot, l’ami de la Roumanie », signé par Mihaela Simina, est
paru en édition bilingue roumano-française, grâce à la traduction réalisée par
la journaliste Iulia Badea Guéritée, de l’Institut culturel roumain de Paris.
Tag: enfants
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Henri Mathias Berthelot, l’ami de la Roumanie
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01.06.2019
Pape – Au deuxième jour de sa visite en Roumanie, le pape François a célébré ce samedi, en présence de 85.000 fidèles, une messe pontificale dans la localité de Sumuleu Ciuc. Cette région de Transylvanie à forte communauté magyare est connue pour accueillir chaque année, le plus vaste pèlerinage catholique d’Europe centrale et de l’Est. Ce pèlerinage fait partie du patrimoine transylvain, mais il rend hommage aux traditions roumaines et magyares à la fois, tout en restant un symbôle d’un dialogue, de l’unité et de la fraternité, a précisé le pape. A la messe ont participé aussi la première ministre roumaine, Viorica Dancila et le président hongrois, Ader Janos. A cette occasion, une icône miraculeuse de la Vierge Marie a été apportée de l’ancienne Eglise franciscaine de Sumuleu, vieille de plus de 500 ans. Ce samedi encore, le pape se rendra à Iasi, dans le nord-est de la Roumanie où vit une importante communauté de Roumains catholiques. Le Souverain Pontife visitera la cathédrale de la Sainte Marie la Reine et donnera sa bénédiction à 800 personnes âgées ou malades. Plus de 65.000 fidèles sont attendus à Iasi, à cette occasion. Cheminon ensemble c’est le slogan sous lequel se déroule la visite en Roumanie du pape François. L’événement intervient 20 ans après la visite du pape Jean- Paul II, la première d’un souverain pontife en terre majoritairement orthodoxe. Vendredi, le pape a été reçu par le président roumain, Klaus Iohannis et il a rencontré la première ministre, Viorica Dancila. L’occasion pour le Souverain pontife de féliciter la Roumanie pour les progrès enregistrés dans le cadre de son projet démocratique, malgré les nombreuses difficultés. Le Pape a également rendu hommage aux sacrifices des ressortissants roumains qui, par leur culture, leurs valeurs et leurs efforts, contribuent à l’enrichissement des pays d’adoption. A son tour, le patriarche de l’Eglise orthodoxe roumaine, Daniel, a remercié l’Eglise catholique pour le soutien qu’elle accorde aux communautés des Roumains d’Europe. Le pape a officié une messe pontificale à la cathédrale romano – catholique Saint Joseph. Plus de 150.000 fidèles ont participé vendredi aux événements occasionnés par la visite du Pape François. Sa sainteté se rendra dimanche, à Blaj, en Transylvanie, pour béatifier sept archevêques grecs catholiques qui se sont sacrifiés pour défendre leur foi à l’époque communiste. Présent à Blaj, le pape rencontrera aussi la communauté rome de la ville.
Météo – Des phénomènes orageux ont touché des dizaines de localités de 12 départements de Roumanie, ont fait savoir samedi les autorités de Bucarest. Une situation très grave a été enregistrée dans le département de Prahova où la crue a emporté 4 enfants de la même famille et leur mère. Seule la femme a été sauvée. Les météorologues ont annoncé pour ce samedi une vigilance jaune et orange aux pluies torrentielles et à l’instabilité, en vigueur jusqu’à dimanche matin. Quatre départements du nord-est de la Roumanie sont placés en alerte orange aux pluies qui feront que la quantité d’eau dépasse les 60 litres sur mètres carrés. Des orages accompagnés de la grêle toucheront aussi le nord-ouest et l’est du territoire, tout comme les régions en altitude. Ce samedi, le temps sera plutôt instable. Le ciel sera plutôt couvert et des orages se produiront partout en Roumanie, à l’exception du sud-est et de l’extrême sud de la Roumanie où la météo sera plus clémente. Les températures maximales iront de 19 à 28 degrés. 21 degrés à midi, dans la capitale.
Enfants – En 2018, ce fut l’Irlande qui a dominé le classement des pays avec le plus important nombre de familles avec enfants de l’UE, avec un score de 39%, devançant de peu Chypre, la Pologne et la Slovaquie où 36% des familles ont des enfants. Avec 35%, la Roumanie se classe en troisième position, selon les données rendues publiques samedi par Eurostat, à l’occasion de la Journée Internationale de l’Enfance. Sur un total de 223 millions de familles recensées dans l’UE l’année dernière, dans un tiers vivaient des enfants. En Roumanie, sur un total de 7494 familles, 2594 ont des enfants. Les Etats où vivent le moins d’enfants sont l’Allemagne et la Finlande. Par ailleurs, Eurostat indique que ce sont la Croatie, 6% et la Roumanie, 7% les pays européens avec le moins de familles monoparentales de l’UE.
Accident – Trois Roumains sont morts et quatre autres grièvement blessés lors d’un choc entre leur monospace et un poids lourd sur une autoroute des Ardennes, informe AFP. Les blessés ont été transportés en urgence à l’hôpital de Reims. Selon les premiers éléments de l’enquête, leur véhicule léger aurait été percuté par le poids lourd, a rapporté la préfecture.
Tennis – La championne en titre du tournoi de Roland Garros, la Roumaine, Simona Halep, troisième mondiale, rencontre ce samedi, à Paris, l’Ukrainienne, Lesia Tzurenko, 27ème dans le classement WTA, dans la troisième manche de ce tournoi de Grand Chelem. Ce samedi encore, la Roumaine, Irina Begu jouera dans les huitièmes de finale contre l’Américaine, Amanda Anisimova. Dans la compétition de double messieurs, la paire roumano- néerlandaise Horia Tecau- Jean Julien Roger affrontera dans les huitièmes de finale le duo américain formé des jumeaux Bob et Mike Bryan.
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L’éducation à la santé et à la nutrition
L’obésité chez les enfants est devenue une source d’inquiétude dans les pays développés. Le nombre de personnes en surpoids ou obèses a augmenté ces dernières années en Roumanie aussi, les enfants et les adolescents étant de plus en plus touchés par ce fléau. Une alimentation malsaine, trop riche en sucre et en graisse, ainsi que le manque d’activité physique ou sportive peuvent entraîner une prise de poids incontrôlable. Très peu d’enfants jouent encore à l’extérieur de leurs maisons ou pratiquent le basket, le foot, le tennis ou tout autre sport qui correspond à leur âge.
En 2017, un hôpital de la ville de Iaşi (est) a accueilli 1.743 enfants en surpoids et atteints aussi d’autres problèmes de santé. Pour près de 400 d’entre eux, le diagnostic principal était l’obésité, dont la prévalence a triplé au cours des dernières décennies, touchant les nouvelles générations – avertissent les médecins. Le plus souvent, ce sont les parents qui en sont coupables, car ils satisfont tous les caprices alimentaires de leurs enfants et les gavent de sucreries. En outre, dans nombre de familles, un repas fast-food est une façon de récompenser l’enfant ou une forme de le gâter.
Selon des études menées par l’OMS, à l’horizon 2030, 90% de la population mondiale sera en surpoids. De l’avis des spécialistes, l’éducation nutritionnelle doit commencer en famille et continuer à l’école.
Rucsandra Topoloiu, coordinatrice des programmes de l’Association « L’ABC de la nutrition », explique : « Les études montrent qu’en 2017, 12,4% de la population souffrait de diabète. Selon les données fournies par l’Institut national de santé publique, l’incidence de cette maladie est en hausse chez les enfants. Les principales causes en sont le manque d’éducation nutritionnelle et le manque d’exercice physique. Or, les complications du diabète peuvent être graves. En ce qui concerne l’obésité infantile, la situation est tout aussi inquiétante. De ce point de vue, la Roumanie occupe la deuxième place en Europe : parmi les enfants âgés de 8 ans, 1 enfant sur 4 est en surpoids et 1 enfant sur 10 est obèse. Le surpoids et l’obésité sont deux facteurs impliqués dans l’apparition du diabète de type 2. Une amélioration qualitative de l’alimentation est essentielle pour réduire le risque de maladies pendant l’enfance et prévenir les maladies chroniques chez le futur adulte. Les parents sont, hélas, les premiers responsables de l’alimentation des enfants. Ni les parents ni les enfants ne respectent une alimentation équilibrée, ils consomment des aliments super-transformés, des boissons acidulées à forte teneur en sucre, trop peu de fruits et de légumes frais – ce qui entraîne toute sorte de problèmes et de maladies. »
Des programmes et des cours censés promouvoir un mode de vie sain se déroulent déjà dans de nombreux établissements scolaires de Roumanie. Depuis 2004, un cours optionnel d’éducation à la santé figure au programme scolaire, dès la première classe du primaire jusqu’à la terminale. L’Association « L’ABC de la nutrition » a lancé le programme « La classe de nutrition », dont le but est d’apprendre aux élèves à se nourrir correctement et de leur faire comprendre combien l’exercice physique en plein air est important pour leur santé.
Rucsandra Topoloiu : « Nous avons lancé ce programme en 2016, dans plusieurs écoles de Bucarest, pour élargir ensuite notre activité à des écoles de Constanţa. Nous travaillons avec 2.200 élèves de 11 collèges et deux lycées. Nous avons créé des modules éducationnels pour faire comprendre aux enfants, dès l’âge de 8 ans, le concept de « vie saine ». Notre équipe de formateurs compte des nutritionnistes, des médecins, des étudiants en médecine et en pharmacie. Ce sont des bénévoles qui vont dans les écoles pendant 7 semaines de suite pour expliquer aux enfants les principes d’une alimentation saine : quels sont les aliments les plus importants, ceux qu’il faut consommer, ceux qu’il faudrait éviter, quels sont les risques des aliments super-transformés ou trop riches en sucre. Nous leur parlons aussi de l’importance de l’eau et d’une bonne hydratation, du rôle de l’eau dans l’organisme, des principes d’une vie saine, du sport, de la nécessité d’éviter le gaspillage alimentaire… »
Le modèle éducationnel proposé par l’Association « L’ABC de la nutrition » a été imaginé en collaboration avec des médecins et des nutritionnistes, des psychologues et des experts en éducation. Les cours ont un caractère interactif et informel, pour répondre aux différents types d’apprentissage, les enfants étant très réceptifs à ce genre d’informations.
Rucsandra Topoloiu : « Le projet est destiné aux élèves des collèges et des lycées, pourtant, à la demande des établissements, nous avons travaillé aussi avec des enfants du primaire. A chaque fois, nous essayons d’améliorer et d’adapter les informations, fournissant aux élèves des informations pratiques et interactives, des jeux et des conseils, pour qu’ils puissent appliquer ce qu’ils ont appris. Nous leur présentons les associations alimentaires correctes, nous leur conseillons de renoncer aux frites et aux sucreries qu’ils achètent au kiosque du coin et de les remplacer par un goûter préparé à la maison. Dans le cadre de ce programme nous ne travaillons pas uniquement avec les enfants, mais aussi avec les adultes – en tout premier lieu avec les enseignants. Nous faisons des cours avec eux, parce qu’ils sont des modèles pour les enfants. Nous organisons également des réunions avec les parents d’élèves, pour leur parler des principes d’une alimentation saine. »
Le ministère de l’Education nationale, en collaboration avec le ministère de la Santé, a annoncé l’introduction d’une nouvelle discipline, à partir de l’année scolaire 2020-2021. Il s’agit d’un cours optionnel d’éducation à la santé et à la nutrition. Cette nouveauté fait partie d’une série de modifications apportées à la Loi de l’éducation et déjà publiées dans le Journal officiel. On ne connaît pourtant pas encore des détails sur la façon dont cette éducation à la santé et à la nutrition sera réalisée dans les établissements scolaires de Roumanie. (Trad. : Dominique)
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L’Ecole Française Internationale de Bucarest
La qualité d’exception de
l’enseignement français, les bénéfices du multilinguisme et l’ouverture sur les
cultures du monde – c’est ce que veut offrir aux enfants de la capitale roumaine
l’Ecole Française Internationale de Bucarest.
En fait, derrière ces mots qui
sonnent très bien à l’oreille, se cache une mission extrêmement
ambitieuse : donner des cours en trois langues, avoir des enseignants
locuteurs natifs, diplômés dans leurs pays d’origine, répondre aux besoins de
chaque enfant, avoir une approche pédagogique active, inviter les parents à
s’impliquer dans le processus de scolarisation pour garantir non seulement un
diplôme de BAC français avec mention multilingue, mais aussi l’épanouissement
de chaque enfant selon sa personnalité. Le tout dans un climat de confiance et
joie. Déjà, pas mal de défis à relever. -
Casa Valentina
De nombreuses associations essaient de venir en aide aux familles défavorisées en Roumanie. Nous faisons la visite d’un lieu à part à Bucarest, Casa Valentina. Un reportage d’Elena Diaconu.
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Les enfants à l’écoute des radios internationales
A l’ère d’Internet et des réseaux sociaux, des smartphones et des tablettes, les enfants ont tendance à oublier que la radio existe aussi. Source d’information vitale pour la génération de leurs grands-parents, toujours importante pour les adultes d’aujourd’hui – bien que pour des raisons complètement différentes -, la radio risque de passer inaperçue pour la toute jeune génération.
Au pôle opposé, les clubs d’auditeurs de radio, de plus en plus rares, font des efforts pour ramener la radio dans l’attention des petits. Parmi eux, le Radio DX Club d’Auvergne et Francophonie qui, pour marquer ses 30 années d’existence, a invité les enfants d’un centre de loisirs de Clermont-Ferrand à découvrir les radios internationales et les ondes courtes.
Un après – midi rempli de rires et de joie, bien fourni en informations et en bonne humeur. Des élèves de 7 à 10 ans ont appris qu’il existe dans plusieurs pays du monde des radios qui émettent en français sur Internet ; qu’en cas de catastrophes naturelles, par exemple, la radio émettra toujours en ondes courtes, qu’il existe des appareils radio qui ne nécessitent ni piles ni électricité pour fonctionner, qu’il est possible de communiquer avec des gens à l’autre bout du monde par le biais des ondes courtes et qu’il existe tout un langage des radioamateurs.
Voici un bref aperçu de cet après-midi ensoleillé, à Clermont Ferrand, en compagnie des enfants et des membres du Radio DX Club d’Auvergne et Francophonie.
La dame que vous avez entendue dans le reportage ci-dessus est Maguy Roy, une des 5 administrateurs du Radio DX Club d’Auvergne et Francophonie. Elle m’a expliqué pourquoi l’écoute des radios internationales est une activité qui pourrait bien profiter aux enfants.
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L’Institut “La petite enfance” de Bucarest a inauguré son activité
Inauguré en juin dernier, l’Institut Petite Enfance de Bucarest a officiellement débuté ses activités début janvier, avec une première session autour de « l’Importance de la Petite Enfance- Attachements-Niche sensorielle » présentée par le célèbre neuropsychiatre français, Boris Cyrulnik, fondateur de l’Institut et concepteur de cette nouvelle approche. Seule antenne à l’étranger de l’établissement homonyme de Paris, l’Institut bucarestois dont le but est de proposer un nouveau concept en matière d’éducation et de formation des professionnels de la petite enfance, a à sa tête Mme Camelia Veteleanu, directrice des maternelles Le Carrousel Boris Cyrulnik, les seules institutions certifiées de Roumanie à appliquer les méthodes mises en place par le neuropsychiatre français.
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Activisme social contre la pauvreté
Selon les statistiques publiées par lObservateur social, un projet de la Fondation Friedrich Ebert Roumanie, plus dun million et demi de Roumains gagnent moins de 3 euros par jour. Ces chiffres nous placent en première position du classement des Européens en situation de vulnérabilité. Et pour cause : le revenu des 10% des Roumains les plus pauvres est 10 fois inférieur à celui des 10% des Européens les plus pauvres. A la campagne surtout, des communautés entières sont marquées par des vulnérabilités multiples, constate à son tour la Fondation World Vision Roumanie dans une étude sociologique intitulée « Le bien-être de lenfant en milieu rural ». Détails avec Oana Şerban, responsable communication de la Fondation World Vision Roumanie :
« On y trouve toute sorte de problèmes graves, tels labandon scolaire, puisque les familles nont pas suffisamment de ressources financières pour envoyer les enfants à lécole. En plus, elles ne bénéficient pas non plus de soutien moral. Souvent les enfants nont pas de chaussures, ni de vêtements pour pouvoir se rendre à lécole. A labandon scolaire sajoute labsence dopportunités pour les adultes. Les parents ne trouvent pas de travail à la campagne. Par conséquent, ils partent à létranger. Souvent, ils travaillent comme journaliers et donc gagnent très peu dargent. Vu que les gens des villages ont beaucoup denfants, il est très difficile de leur assurer quelque chose de consistant. »
Cela fait quen milieu rural, en Roumanie, un enfant sur 11 ne mange presque rien au cours dune journée. Résultat : un taux dabandon scolaire denviron 19% sur lensemble des élèves de Roumanie. 74% dentre eux proviennent du milieu rural. Cest pourquoi les associations caritatives, dont World Vision Roumanie, ciblent leurs projets sur la prévention de ce phénomène qui dérive de la pauvreté. Un de ces projets sappelle « Pain et demain ». Oana Şerban nous en parle :
« « Pain et demain » est un programme par lequel nous tentons de réduire les chiffres terrifiants de labandon scolaire. Nous offrons aux enfants un repas chaud et deux heures daide pour les devoirs. Quelque 1250 enfants sont concernés dans 3 départements – Dolj et Vâlcea (sud) et Vaslui (est). Début 2019, nous souhaitons élargir notre activité dans une communauté de Cluj (centre). Nous avons lancé ce programme il y a deux ans justement parce que nous avons appris que lalimentation des enfants posait problème à la campagne. Les enfants y mangent très peu et leur nourriture est très précaire. Le repas chaud que nous leur offrons a été très bien reçu par les petits et par les enseignants. Ils font de leur mieux pour ne pas sabsenter de lécole et pour sintégrer le mieux possible. En fait ils se sentent plus heureux à lécole.»
Ce programme sajoute à un autre démarré il y a une dizaine dannées à destination des élèves de lycée et intitulé « Je veux entrer en 9e » (En Roumanie la 9e classe est la première année de lycée). Oana Şerban, responsable communication chez World Vision Roumanie, nous en dit davantage :
« Concrètement, nous offrons des bourses aux enfants issus de familles extrêmement pauvres mais qui souhaitent apprendre. Nous ne nous limitons pourtant pas à laide financière. Une partie de largent va directement aux enfants quoi doivent gérer la somme tout seuls. Lautre partie va aux autres activités du projet. Ils reçoivent donc une somme pour les fournitures scolaires, lhébergement et le transport et de largent pour devenir plus indépendants. Ce nest pas facile pour un enfant de déménager de la campagne en ville pour suivre le lycée. Nous organisons également des activités de socialisation pour ces jeunes et nous les aidons à faire leurs devoirs. Cest un programme complexe et il existe un schéma individuel dintervention pour chaque élève inscrit. Nous nagissons pas de la même manière pour tous. Ces 10 dernières années nous avons aidé 1395 adolescents à terminer le lycée. Parmi eux, 260 ont aussi terminé une faculté. Ils sont soutenus par des donneurs individuels et par des partenariats avec différentes compagnies. »
Et puisque la saison froide a ses difficultés spécifiques qui sajoutent aux défis que les enfants démunis doivent déjà relever, une campagne de dons de chaussures a été lancée cet hiver. Cest un problème très répandu dans les communautés rurales pauvres, constate notre invitée :
« Cest une réalité très triste, mais vraie. Souvent, la même paire de bottes passe dun frère à lautre pour quils puissent sortir de la maison ou se rendre à lécole. Nous avons voulu donc remédier à la situation. Nous collectons de largent pour acheter des chaussures pour tous les enfants des communautés avec lesquelles nous travaillons. Il y a là environ 14.500 enfants. Des dons de 4 euros peuvent être faits par SMS, en écrivant le mot GHETE (bottes) au numéro 8849. La campagne dure jusquà la fin janvier. »
Voilà donc plusieurs initiatives censées venir en aide aux enfants des communautés les plus démunies de Roumanie. Toutefois, pour que la vie de ces gens saméliore sur le long terme, une aide constante et systémique est nécessaire. (Trad. Valentina Beleavski)
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Découvrir le Delta d’une autre façon
Le
Musée du village « Dimitrie Gusti » de Bucarest compte parmi les
sites de la capitale roumaine à ne pas rater. Vous y trouverez, par exemple, l’air
le plus pur de la ville, la verdure des villages et des maisons paysannes des
17e -18e siècles, apportées de tout le pays, avec leurs
annexes. Ce musée accueille aussi de nombreux événements culturels :
expositions de photos ou de peinture, concerts et ateliers ludo-éducatifs
destinés aux enfants.Depuis un an déjà, l’Association « SOS Sauvez la
flore et la faune du Delta » organise des ateliers où les petits
apprennent de nouvelles choses sur le delta du Danube. « Les ateliers sont hebdomadaires. Chaque samedi nous organisons des
activités avec les enfants pour leur apprendre ce que le delta du Danube
signifie pour la Roumanie, pour nous, en tant que peuple, et comment nous
pouvons protéger sa faune et sa flore. Les activités revêtent une forme
ludique, interactive, qui leur permet de mieux apprendre. Nous nous réjouissons
de constater qu’ils sont tous là, chaque semaine. », explique la coordinatrice du projet, Delia Popescu.
Elle détaille aussi à quoi jouaient les enfants, lors de notre visite: « Aujourd’hui nous imaginons une fête spécifique de la Dobroudja, la
contrée du sud-est du pays où se trouve le delta du Danube. Nous avons bricolé
une poupée habillée du costume traditionnel de la région et que l’enfant
emportera, pour jouer avec à la maison. L’enfant découvre ainsi le costume
traditionnel des habitants du delta et il s’amuse en même temps à bricoler une
poupée avec laquelle il peut aussi jouer après la fin de l’atelier. »
Les
ateliers organisés par l’Association sont très attrayants pour les enfants. « Nous travaillons
chaque semaine avec 5 – 15 enfants. Nous avons proposé des ateliers consacrés à
la céramique, aux animaux et aux oiseaux du delta, aux matériaux
traditionnels – la paille, le bois – aux maisons traditionnelles, aux
moulins à vent, puisque c’est une région éolienne. Chaque semaine nous
proposons un thème – sur notre site ou sur celui du musée – et les personnes
intéressées s’inscrivent par email. Les ateliers sont gratuits, le parent qui
accompagne l’enfant doit seulement acheter un billet d’entrée au musée. » Pour Delia
Popescu, c’est la joie des enfants qui compte le plus. « Ils se réjouissent et c’est le plus important pour nous. Ils se réjouissent
parce qu’ils ont une activité, parce qu’ils sont stimulés, ils travaillent, ils
créent et ils apprennent de nouvelles choses sur le delta, sur les animaux, sur
la flore. Il y a des enfants qui y sont présents chaque semaine. Ils lisent des
livres et viennent raconter ce qu’ils ont appris et nous les encourageons dans
cette voie. », affirme-t-elle.
Maria
a 7 ans et elle a participé à tous les ateliers – ou presque. « Je viens depuis assez longtemps. J’aime bien, parce que je fais
des choses que je n’ai pas essayées jusqu’ici. Là, je bricole une poupée – un
petit garçon. Je n’ai pas encore fini ses vêtements, je ne sais pas ce que ça
va donner à la fin. La dernière fois, j’ai travaillé avec de la glaise. Et j’ai
aussi découpé un pélican en carton. », raconte la fillette.
Depuis
février dernier, lorsqu’ils ont été lancés, les ateliers attirent de plus en
plus de monde, se réjouit Delia Popescu : « Les parents accompagnent toujours les enfants et ils s’impliquent,
eux aussi, dans nos activités. En début d’année, cela a été plus difficile,
parce que les gens ne savaient pas qu’il y avait une activité hebdomadaire au
Musée du village, mais à présent, qu’ils sont au courant, ils s’impliquent dans
nos activités et passent ainsi du temps de qualité avec leurs enfants. Même
s’il ne fait pas très beau dehors, ça ne fait rien, le Musée du village est
spectaculaire en toute saison. A présent nous travaillons à l’intérieur, mais
lorsqu’il fait chaud, nous organisons nos ateliers dehors, d’autant plus qu’en
général les parents ont peu de temps et les enfants passent la plupart du temps
à la maison. On doit leur apprendre à jouer dans la nature. »
L’Association
« Sauvez la flore et la faune du delta » a été créée en 2007, à
l’initiative d’un groupe d’amis, qui voulaient agir pour protéger ce site
unique en Europe. Son
but initial était d’identifier les espèces en voie de disparition, de nettoyer
les zones touchées par la pollution et de promouvoir le tourisme écologique.
Avec le temps, une dimension éducative s’y est ajoutée, tout naturellement, car
en insufflant à la jeune génération le respect de la nature, on prépare
l’avenir. (Trad. : Dominique) -
Réactions concernant les allocations pour les enfants roumains
La
Commission européenne a réagi à la décision de l’Autriche de lier, à compter du
1er janvier, le montant des allocations pour les enfants
non-résidents des ressortissants étrangers travaillant sur son territoire au
coût de la vie au pays de résidence de l’enfant. Selon l’Exécutif
communautaire, cette mesure, qui touche aussi les allocations des enfants
roumains restés dans leur pays d’origine, contrevient à la législation
communautaire. La Commission européenne précise qu’en
principe ces sommes ne peuvent pas être ajustées. La décision prise par Vienne
pourrait donc constituer une discrimination des contribuables aux systèmes
nationaux d’assurances, qui s’attendent à recevoir des bénéfices identiques,
quels que soient leur nationalité et le lieu où vivent les enfants.Environ 14.000
enfants roumains sont concernés par la nouvelle formule pour calculer leurs
allocations, les montants étant réduits de moitié. Bucarest aussi s’est
prononcé contre cette mesure qu’il juge discriminatoire. Le chef de la
diplomatie roumaine, Teodor Meleşcanu, a fait savoir que le gouvernement
envisage la possibilité de saisir la Cour européenne de Justice, accusant la
nouvelle loi autrichienne de ne pas respecter le Traité de l’Union européenne.Dans une déclaration à Radio Roumanie, le ministre roumain du Travail, Marius
Budăi, a souligné à son tour que les ressortissants européens devaient
bénéficier d’un traitement égal dans les Etats membres où ils travaillent, leur
droit à la libre circulation étant un droit fondamental de l’UE et du marché
unique. « Nous partons du principe des
bénéfices égaux pour des contributions égales. Les travailleurs roumains
d’Autriche paient les mêmes contributions que les travailleurs autrichiens.
Nous examinerons la situation à la Commission européenne et nous verrons
quelles mesures seront à prendre en ce sens. Le 25 octobre 2018, date de
l’approbation de la modification législative à Vienne, nous avons remis au
Parlement autrichien une lettre où nous exprimons notre mécontentement, nous
avons eu deux échanges avec Mme la commissaire Marianne Thyssen et nous verrons
quelles mesures s’imposeront dans la période à venir. Il est clair que nous
devons défendre les droits des Roumains qui résident en Autriche et dont les
enfants se trouvent en Roumanie. », a-t-il précisé.
Le
ministère pour les Roumains du monde informe lui aussi qu’il traite cette
situation en priorité et attire l’attention que cette modification législative
ne concerne pas uniquement les ressortissants roumains, la question devant être
abordée au niveau européen. La décision des autorités de Vienne se trouvera
ainsi à l’agenda des réunions organisées par le ministère pendant la présidence
roumaine du Conseil de l’UE. (Trad : Ileana Ţăroi) -
08.01.2019
Réunion – Le ministre délégué aux
affaires européennes au gouvernement de Bucarest,
George Ciamba, participe à Bruxelles, à la réunion du Conseil Affaires Générales (CAG),
présidée pour la première fois par la Roumanie, qui présente la liste de
priorités de sa présidence du Conseil de l’Union européenne. A l’agenda de la réunion
figurent aussi le nouveau cadre financier pluriannuel 2021-2027 et des mesures
pour combattre la désinformation à travers les réseaux sociaux, dans la
perspective des élections européennes prévues au mois de mai. La visite à
Bucarest du Collège des commissaires européens, les 10 et 11 janvier, marquera
pratiquement le lancement officiel de la présidence roumaine du Conseil de l’UE,
a précisé le ministre George Ciamba. Le mandat roumain repose sur quatre
piliers – l’Europe de la convergence, l’Europe de la sécurité, l’Europe acteur
régional et l’Europe des valeurs communes. Le budget alloué par Bucarest à l’exercice de son
mandat se place dans une fourchette de 60 à 80 millions d’euros.
Déclaration
– La Commission européenne propose d’allouer à la Roumanie une enveloppe de 31
milliards d’euros, dans le domaine de la politique de cohésion pour la période 2021
– 2027, ce qui représente 8% de plus par rapport à la période 2014 – 2020, a déclaré
la commissaire européenne à la politique régionale, Corina Creţu. La politique de cohésion bénéficie de la plus
importante tranche budgétaire – 373 milliards d’euros pour l’après 2020, la
Roumanie, ainsi que la Bulgarie, la Grèce, l’Espagne, l’Italie et la Finlande
allant recevoir des allocations supérieures aux actuelles, a ajouté la
responsable européenne. Selon Corinei Creţu, la Commission européenne souhaite démarrer
rapidement les négociations avec le Conseil et le Parlement européen et
simplifier les procédures d’accès aux fonds communautaires. Cela éviterait les
retards dans la mise en œuvre de projets dans différents domaines d’activité et
dans tous les Etats membres, a souligné la commissaire européenne. Corina Creţu
a précisé qu’elle aborderait ce sujet à l’occasion de la visite à Bucarest,
prévue les 10 et 11 janvier, du président de la Commission européenne,
Jean-Claude Juncker, du président du
Conseil européen, Donald Tusk, du président du Parlement européen, Antonio
Tajani, et du Collège des commissaires.
Allocations – Les
travailleurs roumains d’Autriche, qui ont vu diminuer, suite aux modifications
opérées dans la législation autrichienne, les allocations reçues pour leurs
enfants restés en Roumanie, peuvent s’adresser au Centre SOLVIT Roumanie,
fonctionnant dans le cadre du ministère des affaires étrangères de Bucarest.
SOLVIT est un réseau mis au point et coordonné par la Commission européenne dans
le domaine du marché intérieur, et dont le fonctionnement repose sur la
coopération des 31 centres créés au sein des administrations publiques des
Etats membre de l’Espace Economique Européen. Concrètement, en cas de problème,
le Centre SOLVIT Roumanie contactera le Centre SOLVIT Autriche qui devra
contacter à son tour l’autorité nationale compétente pour identifier une
solution. Par ailleurs, l’Etat roumain a lancé des démarches auprès de la Commission
européenne au sujet des mesures législatives autrichiennes qui ramènent les
allocations pour les enfants des travailleurs roumains d’Autriche au niveau des
allocations de Roumanie.
Décision
– La premier ministre français Édouard Philippe a annoncé une future loi
durcissant les sanctions contre les casseurs et les manifestations non
déclarées, après huit weekends de protestations des gilets jaunes. Cette
nouvelle loi doit créer notamment un dispositif interdisant l’accès aux
manifestations de casseurs identifiés avec la création d’un fichier spécial, a-t-il
précisé. Le texte visera également à sanctionner plus sévèrement ceux qui
organisent des manifestations non déclarées et à transformer en délit le fait
de masquer son visage lors d’une manifestation, puni actuellement d’une
contravention.
Visite
– Le président nord-coréen, Kim Jong-un, se trouve actuellement à Beijing, pour
des pourparlers avec le président chinois Xi Jinping. L’année dernière, Kim
Jong-un, s’était rendu trois fois en Chine, son principal allié diplomatique et
commercial. Deux de ces voyages ont eu lieu avant le sommet historique avec le
président américain Donald Trump, ce qui a été interprété par certains
commentateurs comme un effort de coordination stratégique. L’actuelle visite de
trois jours alimente les spéculations concernant un deuxième sommet Etats-Unis -
Corée du nord qui aurait lieu prochainement, vu que le président américain
déclarait récemment que le lieu du sommet serait bientôt rendu public.
Connexions – En attendant les résultats des dernières élections présidentielles
de leur pays, les autorités de la République démocratique du Congo ont bloqué l’accès
à Internet et aux services de messagerie téléphonique et ont suspendu la
fréquence de Radio France Internationale, informent les agences de presse.
Le gouvernement du pays africain a motivé sa décision, en affirmant que c’était
une question de sécurité nationale et qu’il s’agissait d’arrêter la propagation
des désinformations.
Par ailleurs, l’Union européenne et l’Union africaine ont condamné, lundi, la
tentative de coup d’Etat militaire au Gabon,
ancienne colonie française en Afrique. Là aussi, l’accès à Internet a été
bloqué et l’électricité est coupée dans plusieurs quartiers de la capitale. La
suspension des connexions Internet a aussi été rapportée, ces derniers mois, au
Soudan et au Cameroun. En 2016, les autorités ougandaises avaient complètement
bloqué Internet à l’approche des élections, affirmant que cela empêcherait la
propagation d’informations fausses, incitant à la violence.
Tennis – La
joueuse de tennis roumaine et numéro 1 mondial, Simona Halep, débutera en 2019
avec un match contre l’Australienne Ashleigh Barty (15 WTA), dans les huitièmes de finale du tournoi WTA de Sidney. LKes deux joueuses se sont déjà rencontrées deux fois l’année passée, la victoire ayant appartenu à chaque fois à la Roumaine.Météo – Il fait froid en Roumanie, où les températures sont
inférieures aux normales de saison. Les maximales vont de -9° à 1°, avec -7° à
Bucarest, à midi. -
Apprendre le français par le théâtre
Faire du théâtre pour apprendre une
langue étrangère ! Oui, absolument ! En fait c’est une des meilleures
manières d’apprendre ou d’approfondir une langue étrangère. A Bucarest,
l’Association Imaginabil propose des cours de théâtre en français pour les
enfants de 6 à 13 ans. Son créateur, Alexandru Pribeagu nous en parle. -
Numérisation et/ou lecture
Dès l’âge le plus tendre, les petits s’habituent à manier la télécommande, la tablette ou le portable et ils passent beaucoup de temps devant les écrans, au détriment des jeux en plein air ou de la lecture, quand ils arrivent à l’âge de la scolarité. Quel sont les effets d’une utilisation trop précoce des écrans ? Eléments de réponse avec Diana Mocanu, directrice des Editions « Gama » de Iași, qui met surtout en œuvre des projets éducationnels: « Selon les statistiques européennes, les enfants de moins de 5 ans passent environ 3 heures par jour devant les écrans, ce qui est beaucoup, même trop. A mon avis, un enfant en bas âge doit développer sa motricité fine, son vocabulaire, favoriser la création de nouvelles connexions neuronales par une interaction avec des objets réels et non pas virtuels. C’est pourquoi, un enfant de 3 ans doit être tenu à l’écart des écrans, il faut lui imposer des lois. A mesure qu’il grandit, le numérique occupera de plus en plus de place dans sa vie. Les adolescents doivent même développer leurs compétences informatiques, car c’est cela, l’avenir. Pourtant, il est tout aussi important de développer chez eux le goût de la lecture et de ce point de vue, les parents ont un rôle très important à jouer, car ils pleuvent les stimuler, les motiver et leur fournir des livres appropriés. »
Afin de donner aux jeunes le goût de la lecture, les Editions Gama de Iași ont lancé la campagne : « Le jour où l’on a du temps », destinée aussi bien aux enfants qu’aux parents. Diana Mocanu : « La campagne a débuté par des débats, dont un organisé lors de la Foire du livre « Gaudeamus » de Bucarest, l’autre à Iași. Pour les deux débats, nous avons invité des spécialistes du domaine des livres, de la parentalité et de l’informatique, pour aborder la question sous plusieurs angles. Nous souhaitions aider les parents confrontés à ce problème et tenter de trouver des solutions viables. »Or, justement, les collections de livres conçus pour être lus par les parents et l’enfant sont une aide précieuse. L’enfant peut ainsi lire plus facilement, sans faire trop d’efforts. Diana Mocanu : Si l’on compare le livre avec le smartphone ou la tablette, on trouve, évidemment que l’équipement numérique est plus attrayant, plus amusant et demande moins d’effort. La lecture est, par contre, une activité complexe, qui suppose, elle, des efforts déployés sur plusieurs années. En compétition avec l’écran, le livre ne gagnera pas tant que l’enfant ne lit pas avec beaucoup de facilité.
Pourtant, aucune des campagnes de ce genre n’est efficace si elle ne s’adresse pas en même temps aux parents, dans le but de les éduquer – estime le poète Robert Șerban, participant à l’un des débats organisés sous le slogan « Le jour où nous avons du temps ». Comment répondre aux inquiétudes des parents qui voient leurs enfants passer trop de temps devant les écrans ? Robert Șerban : « Les parents oublient de se regarder dans le miroir. Ils oublient d’éteindre la télé ; une fois arrivés chez eux, ils oublient de laisser de côté leurs portables et leurs tablettes. Autrement dit, ils demandent aux enfants de faire ce qu’ils ne peuvent pas faire eux-mêmes, ils exigent des enfants des choses qui leur semblent impossibles pour eux-mêmes. Or, on le sait trop bien : les enfants adoptent les comportements qu’ils voient chez leurs parents, chez les adultes qui sont pour eux des modèles. Depuis des années, des amis qui ont des enfants me demandent quoi faire, quelles stratégies adopter, pour déterminer leurs enfants à lire. Et ma réponse est toujours : « – Et toi, qu’est-ce que tu fais quand tu rentres chez tois ? » « – Ce que je fais ? Je m’assieds dans mon fauteuil et j’allume la télé. » « – Alors, qu’est-ce que tu attends de ton enfant ? Est-ce qu’il te voit, toi ou ta femme ou bien ton mari, lire quelque chose ? » Voilà l’explication. Ces campagnes sont importantes, mais pour qu’elles ne restent pas au niveau de la théorie ou du slogan, elles doivent viser aussi les parents et pas uniquement les enfants. »
Parent, lui-même, Robert Șerban n’ignore pas la fascination qu’exercent sur les enfants l’Internet et les jeux électroniques. Il sait tout aussi bien que les équipements numériques peuvent être d’excellents instruments pour apprendre, s’ils sont utilisés de manière appropriée. Robert Șerban : « Ces instruments, nous ne les utilisons pas, nous les laissons nous utiliser, eux. Ils ne cessent de nous accaparer. Ils sont fascinants, fabuleux. Je me demande souvent ce que j’aurais fait dans les années ’70 – ’80 si, encore enfant à l’époque, j’avais eu à ma portée de tels dispositifs. Je suis persuadé que j’en aurais été tout aussi séduit que le sont mes enfants à présent. J’ai un petit garçon de 8 ans et une fillette de 12 ans. Moi aussi, je dois lutter avec les instruments auxquels ils ont accès. Je tâche de les protéger et je tâche surtout de leur faire comprendre que ce sont des instruments, pas plus. Le portable, on l’utilise pour parler et non pas pour rester collé à son écran toute la journée. La télé, on la regarde quand on veut voir un film ou les infos et non pas pour en devenir dépendants. C’est la lecture qui est formative. Que l’on utilise pour cela un écran, une feuille de papier ou un livre, l’important c’est que l’acte de lecture ait lieu. Il est scientifiquement prouvé que la lecture nous aide à nous concentrer, elle développe le système nerveux, elle développe le cerveau et l’imagination. »
La campagne lancée par les Editions Gama s’est achevée par une journée où parents et enfants ont laissé de côté les équipements électroniques – ordinateurs, tablettes, smartphones – et ils ont éteint la télé, pour être plus proches de ceux qu’ils aiment grâce à un livre, un jeu ou une randonnée. (Trad. : Dominique)
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Lutter contre la maltraitance familiale envers les enfants
Chaque année le 20 novembre, on célèbre la journée internationale des Droits de l’enfant. Cette année, l’Ambassade de France à Bucarest a organisé une conférence sur les violences familiales, dont sont victimes beaucoup d’enfants. Cachées, tabou, ces violences ne reculent pas, ou peu, malgré les campagnes de prévention. Comment les repérer, lutter contre elles ? Des intervenants français et roumains sont venus partager leur expérience avec un public nombreux. Ninnog Louis est allée les rencontrer.
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Le Festival « Conte de Noël » ouvre à nouveau ses portes
Emil Pantelimon, directeur exécutif du Festival, nous y invite :
« Le festival a commencé le 29 novembre et il en est à sa 4e édition. La première fois, il a eu lieu dans un espace de 100 m², destiné à des événements pour les enfants pendant la période hivernale. Actuellement, les activités de la Foire « Conte de Noël » sont accueillies par un espace généreux de plus de 8.000 m². Nous avons là les ateliers des lutins, où les enfants peuvent créer des décorations pour leur sapin de Noël, le trône du Père Noël, des collections de dioramas avec des milliers de maisonnettes, une station d’où les enfants peuvent partir en voyage avec le traîneau du Père Noël et, évidemment, l’espace où nous aurons notre Papa Noël en chair et en os. A l’extérieur, nous disposons de la seule glissoire véritable de Bucarest — une piste de 18 mètres que les enfants pourront descendre en luge. Ensuite, il y a la zone de l’Arbre des cantiques, où des Papas Noël, joueurs d’instruments à vent, feront entendre, chaque jour, des cantiques, comme on le fait au Trafalgar Square, à Londres. Nous avons également un carrousel des jouets, qui est une merveille, où les enfants pourront jouer pendant toute la période du festival. Il y aura aussi une patinoire destinée exclusivement aux enfants et qui ressemble à celle du Rockefeller Center de New York, avec des anges de glace éclairés et un immense écran sur lequel seront projetés sans interruption des paysages d’hiver, de sorte que tout le monde présent sur place aura l’impression de se trouver tantôt en Europe, tantôt aux Etats-Unis, tantôt en Asie, à la montagne ou dans les grandes métropoles ou encore dans le monde des tout petits à Noël. »
Les surprises ne manquent pas cette année. Emil Pantelimon nous en dévoile quelques-unes.
« La grande surprise du festival est la présence de nos mascottes : deux des vrais rennes du Père Noël. Les enfants pourront les rencontrer, les prendre en photo et même essayer le traîneau du Père Noël tiré par ces rennes. Nous aurons aussi la plus grande exposition de sapins de Noël décorés. Ils se trouveront au Magasin des Sapins, où les visiteurs découvriront les 11 façons de décorer un sapin de Noël les plus en vogue cette année. »
Les suggestions des stylistes sont les sapins ornés de décorations en verre ou en bois, ou de poupées ou d’objets traditionnels roumains. L’équipe du festival est très enthousiaste.
« C’est une équipe magnifique, qui pense, crée et recrée l’enfance. Nous sommes soutenus sur tous les plans et nous sommes heureux de pouvoir mettre en pratique nos idées et nos rêves. En fait, nous ne faisons que jouer et notre lieu de travail est l’endroit où nous nous sentons le mieux et où nos rêves deviennent réalité. Le Festival « Conte de Noël » est notre façon de faire revivre, pour les enfants bucarestois, l’esprit de Noël de Roumanie et même du monde. »
Il s’agit d’apporter de la joie dans les cœurs des visiteurs et de les faire s’y sentir… chez eux. Emil Pantelimon:
« Le plus beau moment est celui où on voit l’enfant à peine entré dans l’espace de la foire courir dans toutes les directions et les parents ne savent plus où le trouver. Pourtant, ce n’est pas un stress pour eux, car notre équipe est très attentive et elle prend grand soin des enfants. Les parents savent que le lieu est absolument sûr. C’est comme si l’on était chez soi et que l’on recevait 125 mille invités. C’est un peu ça, en fait, c’est cette ambiance-là. Un lieu où tout le monde vous sourit et tâche de satisfaire tous vos désirs. La bonne humeur et l’esprit positif y règnent et le sourire, clé du succès, est sur toutes les lèvres. »
Le décor du « Conte de Noël » est le fruit du travail d’une équipe d’une vingtaine de personnes qui se sont mises à l’œuvre dès le mois de mars. A quoi ressemble-t-il cette année ?
« Le décor est spectaculaire. Nous avons 3 sapins : le sapin des petits trains, placé dans le salon des dioramas, le sapin de la maisonnette — où l’on peut entrer — et le troisième au centre de la Foire, tout comme au Rockefeller Center. »
Un endroit et une ambiance qui nous permettent de vivre la magie de Noël tous les jours, jusqu’à la mi-janvier 2019.
Trad. : Dominique