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  • La jeunesse roumaine en période électorale

    La jeunesse roumaine en période électorale

    23 % des jeunes prêts à voter pour un parti autoritaire

     

    Dans le contexte électoral de cette année 2024 qui va voir se dérouler les élections locales, européennes, parlementaires et présidentielles, le groupe civique Tinerii voteaza, en français Les jeunes votent, a commandité un sondage afin d’appréhender l’état d’esprit des votants âgés de 18 à 35 ans. Menée entre le 9 et le 14 mars sur un échantillon représentatif de 800 personnes, cette étude n’est pas porteuse de très bonnes nouvelles : une grande majorité des jeunes considère que le pays s’oriente dans une mauvaise direction et n’a pas confiance en la démocratie roumaine. De plus, 23% d’entre eux pourrait voter pour un parti autoritaire. Razvan Petri, le coordonnateur du groupe civique « Les jeunes votent », nous offre son analyse sur l’attitude de sa génération face à la politique.

     

    «  Le plus important serait de tenir compte du fait que les jeunes trouvent que le pays va dans une mauvaise direction. 68 % l’ont déclaré, une grande majorité donc. Pire : 79 % considère qu’on ne peut pas avoir confiance dans la démocratie de notre pays. Il y a donc un grand problème de confiance envers les fondements démocratiques de la Roumanie, et surtout on constate une confiance très faible envers les institutions publiques et les partis politiques, c’est-à-dire envers le Parlement, le gouvernement et les partis. Nous n’avons pas confiance dans les instruments avec lesquels nous devrions travailler afin de prendre de bonnes décisions dans le futur. C’est très dangereux, parce que le risque de ce manque de confiance envers les instruments démocratiques est que nous nous orientions vers d’autres instruments qui ne relèvent pas du jeu démocratique. »

     

    Une perte de confiance dans les institutions démocratiques

     

    Cette préférence exprimée envers des instruments qui sortent du cadre démocratique peut s’expliquer par une déception face au fonctionnement des institutions démocratiques en Roumanie. En d’autres termes, comme les pratiques démocratiques sont déficientes en Roumanie, les jeunes en concluent que la démocratie en elle-même ne fonctionne pas.  Par ailleurs, l’Union européenne bénéficie de plus de crédit aux yeux des jeunes que les institutions nationales, et ce malgré leur méconnaissance abyssale du fonctionnement complexe des institutions européennes. Pour Razvan Petri tout découle de l’éducation.

     

    «  Malheureusement, les jeunes connaissent mal le fonctionnement des institutions et cette méconnaissance contribue à leur confusion quant au fonctionnement des mécanismes politiques en Roumanie. Malheureusement, il n’y a d’éducation civique qu’à l’école primaire et au collège et ça se ressent, précisément au moment où ils s’approchent de l’âge de voter, les jeunes ne bénéficient d’aucune préparation pour cet acte important. Quant au niveau européen, la confusion est encore plus grande parce que l’Union européenne a un fonctionnement très complexe, compliqué et confus. De plus, il y a des hommes politiques en Roumanie qui préfèrent entretenir un flou artistique en ce qui concerne le fonctionnement des institutions européennes afin de pouvoir accuser Bruxelles si les choses tournent mal ou s’ils ne peuvent pas honorer leurs promesses. »

     

    Des fractures socio-économiques trop profondes

     

    La déception, voire le désespoir généré par le mauvais fonctionnement des institutions roumaines qui génère de profonds problèmes socio-économiques explique également l’inclinaison de certains jeunes vers un pouvoir autoritaire, selon Razvan Petri :

     

    « Les jeunes ne veulent plus des partis roumains, ils ne veulent plus ce qui existe actuellement et c’est de là que naît cette préférence pour un pouvoir autoritaire qui résoudrait tout, car les jeunes sont aussi impatients. Ils désirent un changement plus rapide que les personnes expérimentées qui savent que les choses évoluent lentement, et donc ils appellent de leurs vœux une main de fer qui pourrait résoudre les problèmes, qui dirait : « C’est fini toute cette racaille politicarde qui vole notre temps, on va s’occuper de tout ça ! » Et donc face à ce désir, on trouve les partis antisystèmes, qui affirment que s’ils arrivent au pouvoir, ils vont résoudre tous les problèmes de la Roumanie. Beaucoup des jeunes qui votent pour des partis d’extrême droite ne le font pas en raison de leur message extrémiste ou anti-démocratique. Ils votent pour ces partis pace qu’ils leur promettent un changement. Et ils leur promettent de clouer au pilori les politiciens qui ont échoué à offrir un autre futur aux jeunes. »

     

    Cet échec se dessine en creux dans l’émigration des jeunes qui décident de quitter le pays à cause de difficultés socio-économiques endémiques.  Razvan Petri :

     

    « Quand les jeunes sont interrogés sur leurs problèmes, 2 des 4 premières réponses relèvent de questions économiques, à savoir le manque d’opportunités sur le marché du travail et la faible qualité de l’éducation. Les jeunes roumains sont parmi les plus pauvres d’Europe, les plus pauvres même si on se réfère aux statistiques Eurostat selon lesquelles environ 30 % des jeunes roumains sont confrontés à un risque de pauvreté et d’exclusion sociale, soit le taux le plus élevé de l’Union. Donc un jeune sur trois court le risque de la pauvreté et de l’exclusion sociale. Or ce sont des choses qui sont visibles, les jeunes les voient. Les problèmes n’ont pas été réglés à temps et ils se sont aggravés. La Roumanie est devenue un pays profondément inégalitaire, le 4e pays de l’Union le plus inégalitaire. Beaucoup de jeunes songent à émigrer, définitivement ou temporairement. C’est une tendance qui existe depuis longtemps parce que la Roumanie n’est toujours pas vue comme un pays qui offre des opportunités. Et même s’il y a eu des opportunités, ça n’a pas été suffisant pour qu’on puisse dire que les jeunes peuvent trouver ici un niveau de vie équivalent à celui des pays occidentaux. »

     

    Alors que des ONG tirent chaque année la sonnette d’alarme sur le recul des pratiques démocratiques en Roumanie et que les indices macroéconomiques cachent mal les fractures béantes de la société roumaine, une partie des jeunes générations cherchent ailleurs un peu d’espoir, certains en regardant vers l’étranger, d’autres en adhérant à une utopie autoritaire et xénophobe.  (Trad : Clémence Lheureux)

  • 29.07.2023 (mise à jour)

    29.07.2023 (mise à jour)

    Décrets – Deux décrets d’urgence – un pour la réduction
    des dépenses publiques et l’autre, pour la hausse des recettes budgétaires,
    seront votés bientôt par le gouvernement de Bucarest. Ce paquet de
    modifications fiscales et administratives entrera en vigueur progressivement,
    en trois étapes, à partir du 1 septembre, du 1 octobre et du 1 janvier 2024.
    Une discussion en ce sens est prévue lundi, avec le ministre des Finances. Par
    ailleurs, l’Agence nationale de l’Administration fiscale doit pour sa part, élaborer
    un rapport après que la Roumanie a enregistré une diminution des recettes
    fiscales issues des taxes et des impôts dans le contexte d’une baisse de la
    consommation et de la production industrielle. Les nouvelles mesures pourraient
    déboucher sur la suppression de 200.000 emplois vacants dans la fonction
    publique, sur la réorganisation ministérielle ou encore sur l’unification de
    certaines institutions. Les débats ont porté aussi sur la possibilité de mettre
    en place deux TVA de 9 et respectivement de 19%, tout comme sur l’élimination
    de l’exonération de la taxe santé dans plusieurs secteurs d’activité tels les
    Technologies de l’Information, le BTT et l’agriculture. Les autorités
    envisagent aussi d’introduire un taux d’imposition de 1% sur des propriétés d’une
    valeur dépassant les 500.000 euros. Le premier ministre a rassuré la population
    en affirmant que les nouveaux changements fiscaux ne risquent pas de produire
    des crises sociales ou des déséquilibres macro-économiques. Il n’y a pas de
    risque de récession et le pays enregistrera une croissance économique en fin
    d’année, a-t-il assuré.










    Enquête – La Direction nationale
    anticorruption a ouvert une enquête pénale in rem pour abus de fonction, après
    qu’un nouveau foyer pour personnes âgées en difficulté a été identifié dans le
    département de Mures. 7 personnes y ont été retrouvées détenues dans des
    conditions irrégulières au sous-sol, en plus des 23 qui figuraient dans les
    documents officiels de l’établissement. Trois personnes ont été arrêtées dans
    cette affaire par le parquet anti-mafia qui les a accusées de création de
    groupe criminel organisé et de trafic de personnes. Le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu,
    a déstitué le préfet et le sous-préfet du département de Mures et a annoncé le
    changement du cadre juridique de fonctionnement de ces maisons de retraite.
    Rappelons qu’il y a quelques semaines, le scandale des « maisons de retraites
    de l’horreur » a éclaté en Roumanie, où des personnes âgées ou handicapées
    étaient traitées de manière inhumaine. Les procureurs du DIICOT (le bureau du
    procureur anti-mafia) se sont alors rendus dans trois de ces instituts près de
    Bucarest, et ont procédé à des perquisitions avant de s’entretenir avec
    plusieurs suspects. Suite à cette affaire, les ministres du Travail et de la
    Famille ont démissionné. D’autre part, l’administration pénitentiaire a décidé
    de contrôler le centre éducatif de Buziaş (ouest), destiné à la resocialisation
    des mineurs et des jeunes ayant commis des actes criminels, après qu’un jeune
    détenu a été brutalement violenté par des gardes. Le ministre de la Justice a
    déposé une plainte et a limogé la direction du Centre en question.






    Céréales – La Roumanie s’est dit prête à mettre en place
    de nouvelles routes pour les exportations des céréales ukrainiennes après la
    décision de Moscou de se retirer de l’accord céréalier de la mer Noire ce qui
    lui permettrait d’attaquer les navires ukrainiens. Dans une déclaration pour
    l’agence de presse Bloomberg, la cheffe de la diplomatie roumaine, Luminita
    Odobescu, a affirmé que la Roumanie peut inaugurer de nouveaux points de passage
    à la frontière commune avec l’Ukraine, tout en mobilisant des pilotes et des
    militaires en réserve afin d’accélérer la navigation des navires sur le Danube.
    La Roumanie a déjà facilité le transit de plus de 20 millions de tonnes de
    céréales ukrainiennes. Malgré sa modernisation, le port roumain de Constanta, à
    la mer Noire, préféré des compagnies ukrainiennes, risque de devenir saturé en
    raison de la production céréalière nationale. Pour sa part, la Bulgarie
    envisage d’utiliser son réseau de chemins de fer pour acheminer les produits
    alimentaires ukrainiens vers les ports grecs.






















    Le Tacot – Coup d’envoi, lundi, des
    inscriptions au programme Le tacot du renouvelement du parc automobile avec
    l’appui des mairies locales. Celles-ci assureront presque 20% de la prime de
    600 euros qui sera versée aux propriétaires qui mettent à la casse des voitures
    ayant plus de quinze ans d’ancieneté. Les chauffeurs ne sont pas obligés
    d’utiliser l’argent pour s’acheter une voiture neuve. En revanche, ils
    s’engagent à ne pas se payer dans les trois ans à venir une auto Euro 5 ou
    moins. En plus, pour bénéficier d’une prime à la casse, il faut ne pas avoir
    des arriérés fiscaux ou des amendes à payer. Selon le Ministère de
    l’Environnement, le programme permettra de mettre hors circulation 10.000
    voitures polluantes. 500 mairies participent à ce programme et toutes les
    informations nécessaires se trouvent mises en ligne sur le site de
    l’Administration du Fond environnemental à l’adresse afm.ro.


    Hymne – A l’occasion de la Journée de
    l’Hymne national de la Roumanie, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a
    rappelé l’importance de se battre pour respecter les valeurs et les idéaux
    nationaux tels la liberté, la démocratie, le pluralisme et le respect de la
    loi. « Où que l’on soit, l’hymne national nous unit et nous fait penser à
    la Roumanie, à nos valeurs et aux idéaux nationaux. » C’est ce qu’a
    déclaré le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, dans un message transmis
    ce samedi, à l’occasion de la Journée de l’Hymne national roumain. Des
    cérémonies et des manifestations culturelles et religieuses ont été organisées
    pour l’occasion. La Journée de l’Hymne national roumain, symbole de la
    Révolution de 1848, est marquée chaque année le 29 juillet, depuis 1998.
    Reprenant en musique un poème d’Andrei Muresanu, « Eveille-toi,
    Roumain » a encouragé les soldats roumains durant la Guerre d’indépendance
    de 1977-1878 et durant les deux guerres mondiales.


    Record – Le
    nageur Paul Georgescu est devenu le premier Roumain ayant traversé le canal de
    Bistrol sur une distance de 25 kilomètres, entre la plage Coney de Porthcawl et
    Lynmouth de Devon. « Cette traversée m’a valu la troisième couronne
    Original Triple Crown » a annoncé le nageur sur sa page fb. La Triple
    Couronne signifie la traversée à la nage des trois distances historiques :
    le canal de la Manche qui relie l’Angleterre à la France, le canal nordique qui
    rattache l’Irlande du Nord de l’Ecosse et le canal Bristol qui relie
    l’Angleterre au Pays des Galles. Paul Georgescu a nagé en tandem avec
    l’Irlandais John Curley et ont traversé le canal au bout de 10 heures et 55
    minutes.


    Météo
    – Dans les 24 prochaines heures, les températures augmenteront partout en
    Roumanie. Dans le sud du pays et dans certaines régions de l’ouest et l’est,
    l’indice humidex sera au-dessus de 80 ce qui provoquera beaucoup d’inconfort.
    Dans la deuxième partie de la journée de dimanche, des phénomènes orageux
    risquent de se produire dans l’ouest, le nord et le centre de la Roumanie, tout
    comme dans les régions de montagne. Dans toutes ces régions, les météorologues
    annoncent des pluies torrentielles, de fortes rafales et de la grêle. Dans le
    reste du territoire, le ciel sera couvert. Dimanche, les températures maximales
    iront de 26 à 36 degrés.



  • 10.07.2023 (mise à jour)

    10.07.2023 (mise à jour)

    Enquête – Les autorités roumaines annoncent des contrôles dans les foyers pour personnes âgées, mineurs ou personnes handicapées, à travers le pays. Les établissements seront vérifiés et leurs agréments seront attentivement examinés, a fait savoir le premier ministre, Marcel Ciolacu, qui a demandé que tous ceux qui se font coupables de maltraitance soient punis. Puisque les institutions renvoient la responsabilité, il faut changer le système de la Sécurité sociale. Les déclarations de M. Ciolacu surviennent après que le Parquet anti-mafia eut déclenché une enquête dans trois foyers pour personnes âgées basés sur Voluntari et Afumati, deux localités proches de Bucarest, contre des individus qui maltraitaient les résidents.

    Santé – Les fonctionnaires de la Sécurité sociale de Roumanie ont suspendu leur travail ce lundi, deux heures durant, pour protester contre les salaires trop bas et la suppression des postes. Interrogé par la presse, un des leaders syndicaux a affirmé que les salariés de la Sécu sont complètement démotivés, débordés et mal rémunérés. Les salaires sont restés à leur niveau de 2017. Le budget de 54 milliards de lei, soit presque 11 millions d’euros dont dispose la Sécurité sociale couvre les traitements pour deux millions de malades graves et chroniques. N’empêche, ces dernières années, 1200 postes ont été supprimés.

    Service de Renseignement – Le Parlement roumain s’est réuni ce lundi en session extraordinaire pour déclarer vacant le fauteuil de directeur du Service roumain de Renseignements. Un geste nécessaire après que le chef du Service, Eduard Hellvig, a démissionné au début de la semaine dernière, au bout de 8 ans de mandat. A l’heure où l’on parle, la direction des Services secrets est assurée par son directeur adjoint, le général Razvan Ionescu. En 2015, Eduard Hellvig a pris les rênes du SRI après la démission de George Maior. Mentionnons que le chef du Services roumain des Renseignements est désigné par le président roumain, approuvé par les commissions de contrôle du Sénat et de la Chambre des députés et voté par le Parlement, réuni en séance plénière.

    INS – Au premier trimestre de cette année, le total des revenus moyens mensuels des ménages roumains a été de 7000 lei, soit plus de 1400 Euros, de 5,2% de plus que le montant enregistré au dernier trimestre de 2022, informe INS. Sur les trois premiers mois de l’année en cours, une famille roumaine a dépensé, en moyenne, plus de 1200 euros, soit 85,6% de ses revenus, de 2,5% de moins qu’au dernier trimestre de l’année dernière. Sur l’ensemble des dépenses, les plus significatives ont été représentées par les impôts et les contributions sociales, suivis par les produits alimentaires et les charges.

    OTAN – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, participera mardi et mercredi, au sommet de l’OTAN, de Vilnius, en Lituanie. Une occasion pour le responsable de Bucarest de réitérer l’appui à l’Ukraine et aux efforts déployés par ce pays, mais aussi par d’autres partenaires vulnérables de la région, notamment la Moldavie, pour rejoindre l’Alliance de l’Atlantique Nord. L’OTAN leur offrira des engagements supplémentaires, aussi bien d’ordre politique, que pratique. L’Ukraine est d’ailleurs, le principal sujet à l’ordre du jour de la réunion de Vilnius. Par ailleurs, le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, a annoncé s’attendre à ce que la majorité des pays alliés s’engagent à accroître leurs budgets de la défense à plus de 2%, à partir de 2024. Onze pays alliés dont la Roumanie ont déjà accompli cet engagement. Ce lundi, le président turc, Recep Tayyip Erdoğan a conditionné l’adhésion de la Suède à l’OTAN de la réouverture des négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE. Il critique toujours la Suède pour son indulgence présumée envers les militants kurdes qui ont trouvé refuge sur son territoire. La Turquie est le dernier Etat de l’OTAN, aux côtés de la Hongrie à s’opposer à l’adhésion de la Suède, malgré les mesures adoptées par ce pays scandinave, y compris une réforme de sa constitution et l’adoption d’une nouvelle loi antiterrorisme. Lundi également, le président des Etats-Unis, Joe Biden a fait une brève visite à Londres avant d’arriver à Vilnius. Le leader américain a rencontré le roi Charles III et le premier ministre britannique Rishi Sunak.

    Chisinau – Le directeur du Service de renseignements et de sécurité de la République de Moldova, SIS, Alexandru Musteaţa, a annoncé aujourd’hui le démantèlement d’un réseau russe d’espionnage qui agissait contre les intérêts du pays. Selon Radio Chisinau, les renseignements moldaves, aux côtés des procureurs spécialisés dans la lutte contre la criminalité organisée et des dossiers spéciaux ont ouvert un dossier pénal pour trahison et espionnage à l’encontre de deux agents du Service fédéral de sécurité de la Russie, FSB. Conformément au chef du FSB, à commencé par l’année 2020, les deux suspects ont été impliqués dans l’organisation d’activités hostiles à l’adresse de la sécurité de la République de Moldova. Ils identifiaient et recrutaient des citoyens moldaves pour constituer un réseau d’espionnage. Son objectif était d’influencer les processus sociaux-politiques dans l’intérêt de la Fédération de Russie, le maintien de la dépendance de Chisinau envers Moscou et de mener des opérations de manipulation de l’opinion publique moldave.

  • 07.07.2023

    07.07.2023

    Maltraitance – Quatre personnes ont été arrêtées en Roumanie dans le dossier des maisons de retraite situées en banlieue bucarestoise où des personnes vulnérables étaient soumises à de mauvais traitements. Onze personnes ont été assignées à domicile et six autres ont été placées sous contrôle judiciaire. Entre temps, de nouveaux détails concernant ce cas ont été dévoilés. Le personnel des maisons de retraite volait la nourriture et les vêtements que les familles envoyaient et selon des enregistrements rendus publics par les procureurs, les suspects racontaient par téléphones comment ils maltraitaient les personnes qu’ils devaient théoriquement soigner. Suite à ce cas, qui implique des préjudices de plus d’un million d’euros, des contrôles ont été démarrés dans toutes les maisons de retraite de Roumanie. Les procureurs vérifient, entre autres, la manière dont les autorités ont accordé des autorisations de fonctionnement à ces centres, mais aussi les moyens par lesquels les administrateurs des maisons de retraite ont réussi à tromper les représentants des autorités. Entre temps, le ministre roumain du Travail, Marius Budăi, a ordonné des vérifications auprès de toutes les directions de contrôle impliquées dans ce cas et à la demande du premier ministre, des commissions spécialisées seront constituées dans chaque département du pays.

    Défense – Réuni à Bucarest jeudi, le Conseil suprême de défense de la Roumanie a approuvé la création en Roumanie d’un centre régional d’instruction des pilotes qui opèrent des avions de combat F 16, que les forces aériennes roumaines possèdent également. Initialement, le centre formera des pilotes roumains, mais ensuite le centre accueillera aussi des pilotes d’Etats alliés et partenaires de l’OTAN, y compris l’Ukraine. Les membres du Conseil suprême de défense du pays ont également approuvé les objectifs pour le sommet de l’OTAN de Vilnius, prévu pour la semaine prochaine, où le président roumain, Klaus Iohannis doit évoquer à nouveau certains aspects relatifs à la sécurité de a région de la mer Noire. Selon un communiqué de l’administration présidentielle, la Roumanie est prête à contribuer aux efforts alliés en tant qu’Etat qui accueille des structures multinationales de l’OTAN, mais aussi par la majoration du budget de la défense à 2,5% du PIB, à commencer par cette année. Et pas dernièrement, les membres du Conseil suprême de défense de la Roumanie, soit le président, le premier ministre et les chefs des principales institutions en charge de la sécurité nationale ont approuvé le nombre de militaires de l’armée roumaine et du ministère de l’Intérieur de Bucarest à participer l’année prochaine à des missions et des opérations extérieures. La nouveauté c’est le renforcement de la participation à la mission EUFOR ALTHEA en Bosnie et Herzégovine.

    Gouvernement – Les membres du gouvernement roumain se réunissent aujourd’hui avec à l’ordre du jour entre autres un projet visant l’organisation, le fonctionnement les attributions de l’Agence nationale pour le sport. C’est une institution publique subordonnée au Gouvernement et coordonnée par le premier ministre. Le rôle de l’agence est d’appliquer les stratégies et les politiques du gouvernement dans le domaine du sport. L’institution sera dirigée par un président, au rang de secrétaire d’Etat et deux vice-présidents, nommés et destitués par décision du premier ministre. L’exécutif de Bucarest doit également approuver le programme national visant le développement de la production interne de matériaux de construction afin de réduire les importations.

    Pont – Le pont suspendu sur le Danube qui relie par voie routière les départements de Braila et de Tulcea, dans le sud-est de la Roumanie a été ouvert jeudi au trafic. L’investissement s’élève à quelque 500 millions d’euros, dont la vaste majorité, soit 85% provient de fonds européens. Avec une longueur de près de 2 kilomètres c’est le troisième pont le plus long d’Europe.

    Colonies de vacances – Coup d’envoi de la 14e édition du programme de colonies de vacances ARC, qui réunit plus de 5 000 enfants roumains de la diaspora. Présent aux festivités organisées à Sulina, dans l’extrême est de la Roumanie, le ministre des investissements et des projets européens, Adrian Câciu, a exhorté les quelque 200 jeunes d’Ukraine, de République de Moldova, d’Italie, du Canada et des Pays-Bas qui y sont hébergés de se soutenir réciproquement pour que la Roumanie soit un pays puissant. A la fin, le secrétaire d’Etat au département des Roumains du Monde, Gheorghe Cârciu, s’est vu remettre un cadeau de la part d’un groupe de participants de la région ukrainienne d’Odessa, en signe de reconnaissance pour les avoir offert une « pause de guerre ». Organisé par le département des Roumains du monde, le programme de colonies ARC est destiné aux élèves et aux jeunes roumains d’étranger et il se déroule du 3 juillet au 23 août dans des séries de sept jours dans six centres de Roumanie.

    Baccalauréat – Le taux de réussite de l’examen du Baccalauréat de cette année, après les contestations est de 75%, fait savoir ce vendredi le ministère de l’Education de Bucarest. Avant les contestations moins de 73% des lycéens qui s’étaient inscrits à cet examen avaient obtenu la moyenne. 54 candidats ont décroché des notes maximales, soit le 10 à tous les trois épreuves écrites, alors que les notes aux épreuves de compétences ne contribuent pas au calcul de la note finale.

    Météo – Temps généralement instable en Roumanie avec des températures à la baisse, mais l’inconfort thermique demeure élevé sur le sud. Dans l’après-midi, des pluies et des orages sont attendues sur le centre, le sud-est, l’est et en montagne. Les maxima iront de 23 à 34 degrés. A Bucarest, les températures sont à la baisse et devraient tourner autour des moyennes pluriannuelles. Ciel variable, couvert avec des pluies à verse, des orages et du vent fort à commencer par cet après-midi. Les maxima à Bucarest ne dépasseront plus les 30 degrés.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Sorana Cîrstea s’est qualifiée dans le troisième tour du tournoi de tennis de Wimbledon, troisième du Grand Chelem de l’année, après la victoire contre la lettone Jelena Ostapenko, dans trois sets, 4-6, 7-6 (8/6), 6-4. Cîrstea, 37e au classement WTA, n’a jamais dépassé le 3e tour à Wimbledon. La roumaine rencontrera ensuite Beatriz Haddad Maia, du Brésil 13e mondiale. Une autre joueuse de Roumanie qualifiée au troisième tour à Wimbledon est Ana Bogdan. 57e mondiale, Bogdan a battu jeudi l’américaine Alycia Parks à l’issue de trois sets, 1-6, 6-3, 6-2, et elle affrontera ensuite l’ukrainienne Lesia Ţurenko. Jeudi également Irina Begu, 30e mondiale a battu la canadienne Rebecca Marino pour arriver au deuxième tour de la compétition et affrontera la russe Anna Blinkova.

  • Les factures au contrôle

    Les factures au contrôle

    Depuis
    le 1 janvier 2021, date à laquelle le marché énergétique s’est complètement
    libéralisé, les Roumains vivent un véritable chaos. Après s’être vu promis,
    dans un premier temps, un tarif fixé en fonction des principes de la
    concurrence, les consommateurs roumains se sont précipés à choisir leur
    fournisseur, en comparant les prix proposés. Sauf que, insufissament préparée,
    la libéralisation du marché n’a fait que les mettre des batons dans les roues,
    en les obligeant d’attendre, parfois des mois, les nouvelles factures. La situation
    est devenue encore plus compliquée dans le contexte de la guerre en Ukraine qui
    a complètement chamboulée le marché énergétique européen, y compris celui de
    Roumanie. Pourtant, après quelques mois
    pendant lesquelles la situation des factures semblait se stabiliser,
    voilà que le chaos est de retour suite aux modifications produites par la
    dernière ordonnance d’urgence gouvernementale sur le plafonnement des tarifs
    énergétiques. Du coup, les Roumains se voient, une fois de plus, contraints à
    attendre que les fournisseurs fassent leurs calculs, en risquant des factures
    immenses, en fin d’année. Pour leur part, ceux-ci se disculpent et se disent obligés
    de modifier les programmes de calcul des factures pour les consommateurs
    bénéficiant des tarifs plafonnés.


    En
    attendant, l’Autorité nationale pour la Protection des Consommateurs poursuit
    ses contrôles après que les plaintes des consommateurs révoltés par l’explosion
    de leurs factures d’électricité se font de plus en plus nombreuses. Lors des
    audiences entreprises par la Commission parlementaire d’enquête sur les causes
    de cette flambée des tarifs énergétiques, le président de l’ANPC, Claudiu
    Dolot, a précisé que des vérifications ont été menées auprès de plus de 92
    fournisseurs d’électricité. Des problèmes ont été signalés chez 32 d’entre eux,
    dont les plus graves portent sur le non respect ou le changement unilatéral des
    clauses contractuelles. L’Autorité pour la protection du consommateur a recensé
    900 plaintes en ce sens.


    Voilà
    pourquoi, la prochaine réunion de la Commission parlementaire d’enquête se
    déroulera en présence des représentants Hidroelectrica et Romgaz, les plus
    grands producteurs d’électricité et de gaz naturel de Roumanie. A la fin,
    disons aussi que la direction de Nuclearelectrica,l’unique
    producteur d’énergie nucléaire de Roumanie, a annoncé que les travaux à la troisième unité de la Centrale de Cernavoda
    seront finalisés d’ici 2030 ce qui permettra par la suite à la société
    d’assurer plus de 30% de la consommation interne d’énergie. Mais pour cela, il
    faut que 7 ans s’écoulent encore.



  • Les Roumains s’inquiètent

    Les Roumains s’inquiètent


    Deux tiers des Roumains
    se disent persuadés qu’une crise économique d’ampleur se produira bientôt ce
    qui alimente leurs inquiétudes. C’est la conclusion d’une enquête menée
    dernièrement par le centre de recherche sociologique Avangarde selon lequel,
    les principaux aspects qui alimentent les angoisses des Roumains sont
    l’inflation, la crise énergétique provoquée par la Russie, la crise alimentaire
    et la hausse des mensualités bancaires. Sur le total des sujets questionnés,
    seulement 3% rejettent l’idée d’une nouvelle crise. 50% des Roumains se disent
    fortement préoccupés par la hausse du taux d’inflation, tandis que deux tiers
    des sondés ont avoué avoir renoncé à toute sorte de choses pour gérer la
    majoration des prix.

    Presqu’un Roumain sur deux affirme acheter moins de
    produits alimentaires et 14% des personnes interrogées ont arrêté d’acheter des
    vêtements. Au pôle opposé, on retrouve un pourcentage de 20% qui n’a pas changé
    ses habitudes de consommation, tandis que 10% des Roumains se disent incapables
    d’évaluer leurs habitudes de consommation. Après l’inflation, ce sont les
    crises énergétique et alimentaire qui font le plus peur aux Roumains. Une bonne
    partie des consommateurs roumains qui se chauffent au gaz affirment vouloir
    investir dans des sources d’énergie alternatives afin de réduire leurs
    factures. D’ailleurs, la plupart des Roumains ont déjà acheté des équipements
    censés leur permettre à réduire la consommation.

    A parler de la crise
    énergétique, presque 4 Roumains sur dix pensent qu’en hiver, la Russie
    suspendra ses livraisons de gaz vers l’Europe. D’autre part, la majorité des
    Roumains s’avère plutôt optimiste et espère que les leaders européens finiront
    par trouver des solutions alternatives pour surmonter la crise énergétique. Un
    tiers des sujets questionnés se dit incapable de prévoir qui aura gain de cause
    dans cette guerre du gaz entre la Russie et l’Europe. 39% des Roumains sont
    persuadés que les ressources naturelles dont la Roumanie dispose permettront au
    pays de bien surmonter l’hiver, tandis que 25% des Roumains pensent le
    contraire.


    Par ailleurs, selon la
    même enquête, un seul Roumain sur dix se dit inquiet par la majoration des
    mensualités bancaires. Quant aux économies personnelles, plus d’un tiers de la
    population roumaine affirme n’avoir rien mis de côté, tandis qu’un tiers
    affirme avoir économisé plus qu’en 2021. Le sondage montre aussi que plus de
    30% des Roumains entrevoient une hausse des prix des logements, un pourcentage
    presque égal à celui qui pense que les prix des propriétés baisseront.
    L’enquête Avangarde a été menée du 24 au 30 août auprès de 880 personnes
    interviewées par téléphone.



  • Ukraine – dernières évolutions

    Ukraine – dernières évolutions

    La Cour pénale internationale entame son enquête sur les crimes de guerre commis par la Russie en Ukraine. Présent mercredi dans la ville de Boutcha, près de Kiev, où des centaines de civils ont été retrouvés morts après le retrait russe, le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, a déclaré que lUkraine était une scène de crime et quune équipe médico-légale internationale préparait les investigations. Sur le terrain, lUkraine et la Russie consolident leurs forces militaires respectives dans la région du Donbass (est), devenue la cible principale de Moscou. Larmée ukrainienne annonce une contre-offensive dans le sud du pays, et elle a libéré plusieurs localités de la région. Près dOdessa, les forces ukrainiennes ont repoussé les troupes russes qui occupaient le nord de la région de Kherson. Selon notre envoyé spécial en Ukraine, lEtat major de lArmée ukrainienne a déclaré que la menace dune attaque aux missiles lancés depuis la mer Noire pesait encore sur lensemble du pays.

  • 06/04/2022 (mise à jour)

    06/04/2022 (mise à jour)

    Taux directeur – L’indice Robor sur une période de trois mois en fonction duquel est calculé le coût des crédits à la consommation en lei au taux d’intérêt variable a grimpé de 4,62 % à 4,68 %. Conformément à la Banque nationale de Roumanie, l’indicateur Robor touche à son niveau le plus élevé en 9 ans. Mardi, la Banque centrale a décidé de majorer à partir de mercredi son taux directeur de 2,5 à 3% par an, mesure qui détermine l’évolution des taux d’intérêt bancaire et constitue le principal instrument de lutte contre l’inflation. La BNR prévoit une hausse annuelle de linflation supérieure aux prévisions faites en février, en raison de la flambée des prix des carburants et des aliments, suite à la guerre en Ukraine et aux sanctions contre la Russie.



    Chauffeur — Le ministère roumain des Affaires étrangères a rejeté la réaction de l’Ambassade de la Fédération de Russie à Bucarest suite à l’incident qui a eu lieu au siège de la mission diplomatique mercredi matin et affirme qu’elle est hâtive, complètement inappropriée et inopportune à qualifier cet incident de quelque manière que ce soit. Antérieurement, l’Ambassade de Russie avait déclaré qu’« il ne faisait aucun doute » que le chauffeur qui a percuté le mur de la mission diplomatique « a commis cet acte sous l’influence d’une explosion d’hystérie antirusse ». Rappelons qu’un chauffeur est décédé mercredi matin, après que sa voiture eut percuté, à l’aube, le mur de ladite ambassade et, juste après l’impact, l’homme s’est immolé par le feu. L’enquête dans ce cas est menée par le Parquet près le Tribunal de grande instance de Bucarest et par la Police de la Capitale. Les médias de Bucarest affirment qu’il s’agit d’une personne relativement connue, Bogdan Drăghici, le chef d’une ONG de lutte contre la discrimination des pères, condamné pour des abus sexuels commis sur sa fille. La veille, il aurait posté sur Facebook un texte de solidarité avec l’Ukraine envahie par les troupes de Moscou.



    Expulsions — La Roumanie vient d’expulser 10 diplomates russes, et s’ajoute à des Etats tels la France, l’Allemagne, l’Italie, le Danemark, la Slovénie et la Suède, qui ont adopté des décisions similaires pour protester contre les atrocités perpétrées par l’armée russe en Ukraine. Près de 200 diplomates ont été renvoyés à Moscou ces derniers jours, cette démarche marquant une nouvelle dégradation des relations entre les chancelleries occidentales et la Russie. L’adjoint au ministre russe des Affaires étrangères, Aleksandr Grouchko, a précisé pour l’agence TASS que son pays répondrait de la même manière. Il a souligné que l’expulsion du personnel diplomatique des capitales de plusieurs Etats européens constituait un coup dur infligé aux canaux de discussion diplomatiques.



    Gouvernement — Les salariés des entreprises contraintes à réduire ou à suspendre leur activité à cause du conflit d’Ukraine pourront toucher le chômage partiel à hauteur de 75 % de leur salaire. C’est la décision adoptée ce mercredi par le gouvernement roumain. Cette mesure s’applique tant aux compagnies directement affectées par le conflit militaire qu’à celles qui sont touchées indirectement, a annoncé le ministre du Travail, Marius Budăi. Il a précisé que l’exécutif soutient toute sanction contre la Russie, mais aussi le fait qu’aucun citoyen roumain ne doit souffrir, c’est pourquoi la mesure a été adoptée. Ce mercredi, le cabinet de Bucarest a approuvé une ordonnance d’urgence selon laquelle le Programme national d’investissements « Anghel Saligny » bénéficie d’une majoration du budget de quelque 3 milliards d’euros, pour arriver à 65,5 milliards de lei, soit environ 13 milliards d’euros. Le programme vise des investissements dans les réseaux d’eau courante et d’assainissement, dans des projets d’infrastructure routière ainsi que dans des réseaux de distribution du gaz.



    Meeting — Le Bloc national syndical a organisé ce mercredi un meeting de protestation à Bucarest auquel ont pris part plusieurs milliers de personnes. Les 35 fédérations syndicales affiliées à cette confédération — tant du secteur privé que du secteur public — ont réclamé l’adoption de mesures de soutien pour compenser les effets économiques de la guerre d’Ukraine. Le Bloc national syndical a demandé des mesures urgentes pour la sécurité énergétique et alimentaire de la Roumanie, dans le contexte de la flambée des prix de l’électricité, du gaz et des carburants.



    Covid-19 — 2 320 nouveaux cas de contamination au SARS-CoV-2 ont été rapportés mercredi en Roumanie, un bilan inférieur au jour précédent. Les autorités ont également rapporté 18 décès des suites de la Covid-19. 2 290 malades de Covid sont actuellement hospitalisés, dont 338 en réanimation. Par ailleurs, le nombre de cas de grippe est à la hausse, selon les médecins. Dans certaines situations, les malades de grippe ont été même hospitalisés.



    OTAN — Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, participe, deux jours durant, à la réunion des ministres des Affaires Etrangères des Etats de l’OTAN à Bruxelles. L’agenda des pourparlers contient la mise en œuvre des décisions du sommet extraordinaire de l’OTAN du 24 mars, avec un accent particulier sur la consolidation de la posture alliée de dissuasion et de défense sur le Flanc est, suite à l’agression de la Russie contre l’Ukraine et des conséquences de celle-ci sur la sécurité euro-atlantique. Conformément à un communiqué du ministère des Affaires étrangères de Bucarest, les responsables analyseront aussi les évolutions sur le terrain en Ukraine, y compris les crimes contre la population civile, la dynamique politique et la poursuite de l’appui de l’Ukraine par les Etats alliés et partenaires. A l’occasion de cette réunion, Bogdan Aurescu soulignera l’importance de l’implémentation rapide des décisions du sommet de l’OTAN en mars, avec un accent particulier sur la constitution des nouveaux groupes de combat de l’OTAN, dont un en Roumanie, qui contribueront au renforcement de la sécurité sur l’entier flanc est. « Il faut être réalistes. La guerre peut durer longtemps, plusieurs mois, des années même », a estimé le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, avant la réunion. Il a réaffirmé que Moscou prépare une offensive dans l’est de l’Ukraine afin de prendre le contrôle sur l’ensemble du Donbass et de faire un pont terrestre avec la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par le Russie en 2014.



    Ukraine — Les Etats-Unis ont imposé de nouvelles sanctions à l’adresse de la Russie. Il s’agit de plusieurs compagnies et de 18 personnes, dont les filles du président Vladimir Poutine, mais aussi du vice-président du Conseil de sécurité de la Russie, Dmitri Medvedev. Deux institutions financières russes majeures sont visées, entre autres : SberBank et Alpha Bank. La nouvelle série de sanctions comprend aussi l’interdiction de faire de nouveaux investissements dans ce pays. Moscou doit être tenue pour responsable pour les crimes de guerre commis par ses forces en Ukraine, a affirmé le leader de Kiev, Volodymyr Zelensky, lors d’une intervention au Conseil de sécurité des Nations Unies. Le Kremlin a rejeté à nouveau les accusations. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, se rendra à Kiev cette semaine, et sera accompagnée par le chef de la diplomatie, Josep Borrell. Le Pape François a condamné, mercredi, « le massacre de Boutcha » et a embrassé le drapeau de l’Ukraine envoyé par la ville ukrainienne où, suite au retrait des troupes russes, des personnes ont été trouvées abattues en pleine rue, les mains attachées, mais aussi des fosses communes. Sur le terrain, l’Ukraine se prépare pour une nouvelle offensive des forces russes dans l’est du pays et tente d’évacuer les civils, avant que les forces russes ne coupent les voies de retrait. Les bombardements russes se poursuivent tant là que dans d’autres parties du pays. Médecins sans frontières a lancé un appel que les hôpitaux, les patients et le personnel médical ne fassent plus l’objet d’attaques. Selon la BBC, trois hôpitaux de Mikolaïv, ville sous l’assaut des forces russes, ont été bombardés en l’espace de deux jours. Antérieurement, d’autres centres médicaux d’Ukraine avaient fait l’objet de bombardements russes.

  • 22/12/2021 (mise à jour)

    22/12/2021 (mise à jour)

    Révolution — Les commémorations des héros de la Révolution de décembre 1989 se sont poursuivies mercredi, 32 ans après la chute du communisme en Roumanie. Des services religieux ont eu lieu, des cérémonies militaires et des dépôts de couronnes aux cimetières et monuments de l’ensemble du pays, pour ceux qui sont morts pour la liberté. Il y a 32 ans, Bucarest devenait l’épicentre des manifestations qui ont culminé par la fuite du dictateur communiste roumain Nicolae Ceauşescu. Le président roumain, Klaus Iohannis, a transmis un message à l’occasion de la Journée de la Victoire de la Révolution roumaine et de la liberté. « Décembre 1989 a ouvert la voie de notre pays vers la démocratie, a permis l’adhésion à l’OTAN et à l’Union européenne, la signature d’un partenariat stratégique avec les Etats-Unis et la transformation de la Roumanie en un fournisseur régional de sécurité. Aucune de ces réalisations n’aurait été possible sans notre Révolution anticommuniste », a ajouté le chef de l’Etat. Il a qualifié de honteux le fait qu’en 32 ans, aucun responsable n’ait été condamné pour les victimes de ce terrible massacre et a souligné que la Justice roumaine ne devrait pas cesser les efforts d’identifier et de punir les coupables pour les décès enregistrés durant la Révolution roumaine.



    Gouvernement — Le Cabinet de Bucarest a approuvé le décret d’urgence qui permet d’accéder au crédit d’une quinzaine de milliards d’euros, accordé par la Commission européenne à la Roumanie, dans le cadre du Mécanisme de redressement et de résilience. Par le Plan national de relance et de résilience, la Roumanie bénéficie de 29 milliards d’euros environ, dont 14 milliards sont des financements non remboursables et environ 15 milliards de crédit. La Commission mettra à disposition un préfinancement de 13 % du prêt (environ 2 milliards d’euros) après l’entrée en vigueur de l’accord. Le crédit sera utilisé pour financer le déficit du budget de l’Etat et pour refinancer la dette publique gouvernementale, à mesure des dépenses budgétaires effectuées pour la mise en œuvre des réformes et des investissements prévus par ledit Plan. Les montants du crédit seront accordés en 10 tranches jusqu’à la fin 2026.



    Protestations — La police a arrêté deux personnes et infligé des amendes à quelque 200 organisateurs et participants à la protestation de mercredi des partisans de l’Alliance pour l’unité des Roumains, parti parlementaire ultranationaliste et vaccino-sceptique contre l’initiative des autorités de rendre obligatoire le pass sanitairesur les lieux de travail. Les protestations ont dégénéré et plusieurs actes de vandalisme ont été enregistrés. L’une des personnes arrêtées avait essayé d’entrer dans la cour du Parlement, alors que l’autre est soupçonnée d’avoir endommagé quatre véhicules. L’enquête se poursuit et les autorités tentent d’identifier tous les protestataires violents. Les PVs émis jusqu’ici visent des faits de destruction, utilisation d’objets dangereux et infraction à la loi contre l’organisation des assemblées publiques. Une autre enquête vise la manière d’agir des gendarmes, vu qu’ils n’ont pas réussi à empêcher les manifestants à franchir les grilles du Palais du Parlement. Selon le ministère de l’Intérieur, une partie des protestataires sont entrés dans la cour du Législatif en voiture, avec les représentants de l’AUR titulaires de cartes d’accès dans l’institution.



    F-16 — Le ministère roumain de la Défense a reçu l’approbation préalable du parlement pour lancer la procédure d’attribution des contrats d’achat pour le paquet de 32 avions F-16 configuration M6.5.2 et le soutien logistique du gouvernement de la Norvège ainsi que pour des biens et des services pour leur modernisation du gouvernement des Etats-Unis. Ils sont nécessaires en vue d’atteindre la Capacité opérationnelle aérienne de transition. Les aéronefs, qui ne sont pas neufs, seront transférés en parfait état opérationnel, leur ressource disponible assurant leur opération pour une période de transition de 10 ans minimum vers des avions de Ve génération. Ainsi, l’achat « constitue en fait un transfert de capacités entre deux Etats de l’OTAN alliés ». Les fonds estimés sont d’environ 454 millions d’euros hors TVA. Cela comprend tant le paquet proposé par le gouvernement norvégien que les biens et services nécessaires à la modernisation, acquis du gouvernement américain. Cette solution assure l’implication de l’industrie aéronautique nationale dans les travaux de maintenance et la modernisation des aéronefs F-16 par l’opérateur économique Aerostar S.A., apprend-on par Agerpres.



    Colectiv — Le procès dans le dossier Colectiv est arrivé à sa dernière audience, plus de 6 ans après l’incendie meurtrier de la discothèque bucarestoise qui a tué une soixantaine de jeunes. Les juges de la Cour d’appel de Bucarest doivent se prononcer et un verdict définitif est attendu probablement l’année prochaine. Tous les mis en examen, à savoir l’ancien maire du 4e arrondissement de la capitale, des fonctionnaires de la mairie, les patrons de la discothèque, deux pompiers, deux pyrotechniciens et les représentants d’une entreprise spécialisée dans les feux d’artifices risquent des peines maximales, requises par les procureurs, alors que la défense a plaidé pour que les accusés soient acquittés. A l’issue du premier procès, les mis en examen se sont vu infliger des peines de 8 ans tout au plus. Une des conclusions des trois jours de débats, c’est le fait que la tragédie de Colectiv peut se répéter à tout moment, vu que des milliers d’opérateurs économiques ne sont toujours pas certifiés par l’Inspection pour les situations d’urgence.



    Voyage — Près de 200 000 personnes ont généré des formulaires numériques d’accès en Roumanie depuis le lancement de l’application en ligne jusqu’à mercredi soir, dont la plupart sur l’aéroport international « Henri Coandă » de Bucarest. Depuis le 20 décembre, toutes les personnes qui arrivent en Roumanie doivent compléter le formulaire numérique d’entrée en Roumanie (PLF) déjà adopté dans 18 Etats de l’UE. Par ailleurs, les derniers chiffres font état de 851 nouveaux cas de contamination au virus SARS-CoV-2 et 62 décès, dont 18 antérieurs à cette période. 2 830 personnes atteintes de Covid-19 sont hospitalisées, dont 62 enfants, a annoncé le Groupe de communication stratégique. 491 malades sont actuellement en soins intensifs, dont 43 ont un certificat attestant de leur vaccination. En Roumanie, plus de 7,7 millions de personnes sont vaccinées au schéma complet.


  • Jacques Augustin (France) – La Roumanie a-t-elle précommandé des vaccins ?

    Jacques Augustin (France) – La Roumanie a-t-elle précommandé des vaccins ?

    Oui, la Roumanie a précommandé des vaccins contre le Covid-19, et elle en a même commandé beaucoup (même beaucoup trop) de doses. Le chiffre de 120 millions de doses a été avancé, alors que la population totale de la Roumanie est de 19 millions d’habitants, mais le recensement date. C’est dire qu’il y aurait 6 doses par habitant ! Au point que le Parquet national anticorruption enquête sur la manière dont la Roumanie a fait l’acquisition de ces doses de vaccin contre le Covid-19, depuis le début de la campagne de vaccination jusqu’à présent. Des poursuites pénales in rem (ce qui veut dire pour le fait, et pas contre une certaine personne) ont été lancées pour abus de pouvoir et obtention d’indus pour soi ou pour autrui. Ce qui revient à dire qu’à ce stade, il n’y a pas de suspect ni de mis en examen. Les procureurs collectent des preuves pour déterminer s’il y a eu ou non un fait qui relèverait de la sphère pénale.



    L’été dernier, le premier ministre de l’époque, Florin Cîţu, expliquait que la Roumanie n’avait pas acheté 120 millions de doses de vaccin anti-Covid, mais qu’elles étaient seulement commandées, en vertu d’une stratégie mise en place par la Commission européenne, qui permet, en fonction de la situation, de les revendre ou de les donner. Il a précisé que les vaccins commandés étaient prévus pour l’année prochaine aussi, voire pour plusieurs années. Effectivement, un certain nombre de doses ont été vendues, mais entre-temps, le prix avait baissé.



    L’ancien ministre de la Santé,Vlad Voiculescu, révoqué par l’ancien premier ministre Florin Cîţu, accuse ce dernier d’avoir décidé d’acheter un nombre déraisonnable de doses de vaccin sans tenir compte de l’avis du donneur d’ordre, qui était le ministère de la Santé. Il déclare s’être opposé à une acquisition supplémentaire de vaccins, tant qu’il exerçait encore ces fonctions. Le ministre des Finances de l’époque, Alexandru Nazare, qui avait exprimé des réserves face à l’acquisition d’un nombre aussi grand de doses, a été destitué. C’est ainsi que la Roumanie est arrivée à vendre ou à donner le plus de doses de vaccin que tout autre pays d’Europe. A défaut, elles se seraient périmées.Même maintenant, la Roumanie vend des doses de vaccin quelle a en trop.



    Ces jours-ci, la Roumanie a reçu 31 000 doses de vaccin AstraZeneca. Jusqu’ici, la Roumanie a reçu près de 28,5 millions de doses de vaccin des compagnies Pfizer/BioNtech, Moderna, AstraZeneca et Johnson & Johnson, dont il semble qu’elle aurait utilisé un peu plus de la moitié, soit 53,74 %. Avec plus de 11 500 000 doses administrées, c’est le vaccin Pfizer/BioNtech qui a été le plus utilisé dans ce pays, à hauteur de 64,77 %. Celui de la compagnie Johnson & Johnson arrive en deuxième position, avec plus de 1 860 000 doses administrées, soit 47,54 %. Il a l’avantage d’être à dose unique. Avec près de 929 000 doses administrées, Moderna est 3e dans les préférences des Roumains, avec 29,24 %. AstraZeneca clôt la liste, avec 852 000 doses injectées, soit 25,25 % des préférences. La vaccination avance très lentement dans ce pays. Il semble que 2,5 millions de doses arrivent en Roumanie en décembre, et il y aurait 3 millions de doses de vaccin commandées pour chacun des six premiers mois de 2022.



    « Enfin je trouve que recruter des bénévoles dans les hôpitaux représente une clé pour bien gérer la crise sanitaire », poursuit Jacques Augustin. En fait, c’est très difficile d’en trouver. Car pendant la pandémie, beaucoup de soignants ont même démissionné, face à la pénurie de personnel et au déferlement de cas dans les vagues de contamination successives, donc à la pénibilité du travail. Toutefois, en cas de pics de la pandémie, les étudiants en médecine ont aidé surtout en tant qu’infirmiers dans plusieurs hôpitaux.



    « Mais le personnel soignant est-il majoritairement féminin en Roumanie ? », demande encore Jacques. Sans avoir de statistique à l’appui, je ne peux que faire état de mon constat personnel. Oui, il semble que cela soit bien le cas, pour ce qui est des infirmiers des sages-femmes et des aides-soignantes. Pour ce qui est des médecins, cette profession attire tant des femmes que des hommes.

  • La semaine du 25 au 29 octobre 2021

    La semaine du 25 au 29 octobre 2021

    Nouvelles restrictions antiépidémiques


    Presque tous les jours de cette semaine, le nombre de nouveaux cas de contamination au COVID-19 s’est chiffré en Roumanie à plus de dix mille, et celui des décès des suites du nouveau coronavirus — à plusieurs centaines. Les autorités ont rendu obligatoire le pass sanitaire pour l’accès à la plupart des activités sociales. L’accès aux institutions publiques, aux restaurants, aux théâtres ou aux cinémas se fait uniquement sur présentation de ce document, et pour l’avoir, le titulaire doit être complètement vacciné, avoir récemment guéri de la maladie ou avoir été testé négatif. Le port du masque de protection est redevenu obligatoire, y compris dans les espaces ouverts. Le couvre-feu a également été réintroduit nuitamment, la circulation étant soumise à restrictions entre 22 h et 5 h. Les personnes vaccinées ou guéries de la maladie, les urgences ou les déplacements professionnels y font exception. La peur de la maladie et le ras-le-bol des restrictions semblent avoir vaincu chez de nombreux Roumains la réticence à se faire immuniser, largement partagée d’ailleurs dans de nombreux pays d’Europe centrale et de l’Est. Le bilan quotidien des inoculations a généralement dépassé la centaine de milliers, la plupart avec la première dose. Les autorités estiment que si ce rythme est maintenu, la couverture vaccinale de 70 % chez les de plus de 12 ans peut être dépassée d’ici la fin de l’année, soit près de 12 millions de Roumains vaccinés avec au moins une dose, contre moins de sept millions aujourd’hui.



    Scandale des faux certificats


    La pandémie peut aussi être très lucrative. Un centre de vaccination anti-COVID-19 de Bucarest a fermé temporairement jeudi après que des soupçons se soient fait jour que de faux certificats Covid numériques de l’UE y étaient délivrés. Les policiers ont perquisitionné plusieurs domiciles à Bucarest et recueilli des preuves, et près de 170 personnes seront auditionnées. Un fonctionnaire public a été retenu. Les procureurs affirment que les fonctionnaires affectés à ce centre ont inscrit dans les certificats de vaccination les données d’identification de personnes qui n’avaient pas reçu de vaccin. Les personnes qui avaient pris rendez-vous afin de se faire vacciner dans ce centre seront accueillies dans d’autres établissements et l’activité redémarrera après le changement de l’ensemble de l’équipe impliquée dans la délivrance de faux certificats.



    Une année plus tard, à Piatra Neamţ


    Si l’enquête de Bucarest ne fait que commencer, dans celle sur la tragédie d’il y a un an à l’Hôpital départemental des urgences de Piatra-Neamţ (nord-est), les premières conclusions se profilent. L’hôpital, en tant que personne morale, et dix personnes physiques sont poursuivies pénalement par les procureurs pour l’incendie du 14 novembre 2020, dans lequel dix patients ont péri. Parmi les personnes mises en examen on retrouve six directeurs par intérim de l’établissement de santé, accusés de ne pas avoir revu les procédures après que l’hôpital soit devenu dédié au COVID. Ils n’auraient pas fixé de mesures de prévention censées assurer la sécurité dans l’Unité de soins intensifs. Les mêmes accusations sont également portées contre l’Hôpital des urgences ainsi que contre les deux infirmières qui soignaient des personnes atteintes de COVID-19 la nuit de l’incendie. Elles avaient laissé sans surveillance, au chevet d’un patient agonisant, une chandelle qui aurait déclenché l’incendie. Deux médecins d’anesthésie et de soins intensifs font également l’objet de poursuites pénales, dont l’un est le chef même de ce service, pour avoir falsifié des documents sur les soins prodigués aux patients. Des incendies dans les unités de réanimation, qui ont fait de nombreuses victimes – un cauchemar récurrent dans le système de santé roumain – se sont également produits cette année à l’Hôpital Matei Balş de Bucarest et à l’Hôpital départemental de Constanţa (sud-est).



    Plan national de relance et de résilience


    Les ministres européens des Finances ont approuvé jeudi au Conseil Affaires économiques et financières de l’Union la recommandation de la Commission européenne sur le Plan national de relance et de résilience de la Roumanie, mais aussi de l’Estonie et de la Finlande. C’était la dernière procédure avant que la Roumanie puisse accéder aux fonds alloués, et les premiers montants pourraient arriver au pays d’ici la fin de l’année. Il s’agit, pour commencer, d’un préfinancement de 3,7 milliards d’euros. L’enveloppe totale allouée à la Roumanie par le PNRR s’élève à plus de 29 milliards d’euros. Le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis, a indiqué que l’allocation de ces fonds n’était pas affectée par l’absence d’un gouvernement doté des pleins pouvoirs à Bucarest. Jusqu’à présent, 22 des 27 plans de relance des Etats membres ont été approuvés par Bruxelles, et 17 États ont également reçu une partie des fonds.



    Journée de l’Armée et centenaire du dernier souverain


    Lundi, des cérémonies militaires et religieuses ont eu lieu, comme chaque année, pour la Journée de l’Armée roumaine, et de nombreux événements d’évocation ont marqué l’anniversaire d’un siècle depuis la naissance du dernier souverain de Roumanie, le roi Michel Ier. Les deux moments se superposent, car le 25 octobre 1944, pendant la Seconde Guerre mondiale, l’armée libérait le dernier lopin de terre roumaine occupée par la Hongrie de Horthy. Les historiens disent que l’assaut final aurait pu avoir lieu quelques jours plus tôt, mais les généraux ont décidé de dédier la victoire à l’anniversaire de leur jeune roi courageux. Le 23 août de la même année, il ordonna l’arrestation du dirigeant de facto de l’État, le maréchal Ion Antonescu, le retrait de la Roumanie de l’alliance avec l’Allemagne hitlérienne et son retour aux côtés de ses alliés traditionnels, les États-Unis et la Grande-Bretagne. Selon les historiens, cette décision a écourté la guerre d’au moins six mois et sauvé des centaines de milliers de vies. Trois ans plus tard, alors que le pays était pratiquement sous occupation militaire soviétique et dirigé par un gouvernement communiste fantoche, le roi fut forcé à abdiquer et à s’exiler en Occident. Le souverain n’a pu rentrer au pays qu’après la révolution anticommuniste de 1989, il a recouvré sa nationalité roumaine, retirée par les communistes, et une partie de ses propriétés. En tant qu’ambassadeur spécial, le roi Michel a promu, auprès des grandes chancelleries occidentales, l’admission de la Roumanie à l’OTAN en 2004 et à l’UE en 2007. Il s’est éteint le 5 décembre 2017.


    (Trad.: Ligia)

  • Enquête parlementaire sur les prix de l’énergie

    Enquête parlementaire sur les prix de l’énergie

    Une commission spéciale d’enquête parlementaire examine, à Bucarest, les causes des prix élevés du gaz et de l’électricité, et les discussions qui ont eu lieu jusqu’à présent ont permis d’identifier plusieurs facteurs qui ont engendré cette situation. Toute l’Europe est confrontée à une hausse explosive des prix de l’énergie, mais en Roumanie, en plus, la libéralisation complète du marché de profil est également intervenue le 1er juillet dernier. Et certains fournisseurs ont profité de cette situation.



    Trente-huit entreprises du secteur de l’énergie ont enfreint la loi en septembre, a déclaré à la commission d’enquête Claudiu Dolot, président de l’Autorité nationale pour la protection des consommateurs. Les infractions les plus graves concernent le non-respect des clauses contractuelles relatives à l’électricité, car les dispositions ont été modifiées unilatéralement par les fournisseurs. Lundi, le directeur général de Romgaz, Aristotel Jude, a été convoqué : il a énuméré parmi les causes de la hausse des prix de l’énergie une pénurie de gaz dans le contexte d’une consommation beaucoup plus élevée que d’habitude. Voici les explications d’Aristotel Jude :



    « Tout d’abord, le froid entre janvier et avril derniers. La régie Romgaz a extrait pour la première fois la totalité du gaz injecté dans ses entrepôts souterrains en 2020. Seconde grande cause : la demande supérieure à l’offre. Elle a sensiblement augmenté par rapport à 2020, tant en raison de la croissance économique post-pandémique que de la nécessité de stocker dans les entrepôts souterrains les quantités de gaz nécessaires afin de sécuriser les sources pour la saison froide 2021-2022. »



    La direction de Romgaz assure qu’elle peut fournir le nécessaire en combustible aux producteurs d’énergie thermique – pas à tous, mais seulement à ceux avec lesquels elle a déjà conclu des contrats. Cette annonce intervient alors que de nombreux experts craignent qu’à l’approche de l’hiver, ce ne soit pas le prix du gaz qui posera problème, mais une pénurie en période de consommation maximale. L’unité 3 de la Centrale nucléaire de Cernavodă sera finalisée en 2030, date à partir de laquelle cette compagnie sera en mesure d’assurer plus de 30 % de la consommation nationale d’énergie, a précisé, d’autre part, Cosmin Ghiţă, directeur général de Nuclearelectrica lors des auditions :



    « Je voudrais vous demander une fois de plus, ainsi qu’à vos collègues qui font partie des assemblées européennes, de différents groupes politiques, compte tenu du débat qui se tient actuellement devant la Commission européenne sur l’inclusion ou pas de l’énergie nucléaire comme technologie de production d’énergie durable, que nous soutenions cela dans les mois à venir. Et ce parce que toutes les données scientifiques pointent vers l’énergie à partir de sources nucléaires comme une solution pour l’avenir. »



    À Bruxelles, la Commission européenne a décidé d’inciter les États membres à réduire les taxes sur l’énergie et à redistribuer les bénéfices issus de la hausse des prix aux plus défavorisés. L’annonce a été faite par le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton. La Commission devrait présenter mercredi des mesures de soutien temporaires, mais ce n’est qu’au prochain sommet européen, les 21 et 22 octobre, que d’éventuelles solutions à long terme seront discutées.


    (Trad. : Ligia)

  • 04/10/2021 (mise à jour)

    04/10/2021 (mise à jour)

    Motion de censure — Le parlement roumain doit débattre et voter mardi la motion de censure déposée par l’opposition sociale-démocrate à l’encontre du gouvernement dirigé par le libéral Florin Cîţu. Hormis le PSD, deux autres partis ont également promis de voter en faveur de cette motion — à savoir l’USR, ex partenaire cadet dans le gouvernement de coalition de M Cîţu, et l’opposition nationaliste de l’AUR. Les trois partis recensent 280 élus nationaux, alors que le seuil pour que la motion soit votée est de 234 sénateurs et députés. Avec 134 membres du parlement, le PNL mène des négociations individuelles pour obtenir l’appui des élus contre la motion de censure. L’unique alliée des libéraux, c’est l’UDMR, qui est aussi membre du gouvernement.



    Enquête — Plus de 80 % des Roumains affirment que la Roumanie va dans une mauvaise direction et seuls 12,5 % estiment qu’elle est sur la bonne voie — selon un sondage réalisé par INSCOP Research en partenariat avec Verified, à la commande du groupe de réflexion Strategic Thinking Group. Le taux des mécontents est à la hausse par rapport aux mois antérieurs. 48,8 % des sujets questionnés sont d’avis que les coupes illégales de forêts de Roumanie sont commises surtout par des entreprises roumaines et des ressortissants roumains, alors que 44,8 % sont d’avis qu’elles sont commises par des compagnies étrangères. Pour ce qui est de l’arrivée d’immigrants en Roumanie, 64,2 % des Roumains considèrent que cette situation pourrait générer de graves problèmes dans la société roumaine, alors que 30 % opinent qu’une telle mesure aiderait à couvrir le besoin de main d’œuvre dans l’économie. Le président de Strategic Thinking Group, Remus Ştefureac, affirme que la superposition de trois crises majeures – pandémique, économique et sociale et politique – a déterminé un état de pessimisme accentué et un écroulement de la perception relative à la direction dans laquelle se dirige le pays. Une partie importante de la population sera poussée vers des options politiques radicales, incapables de guérir, et qui ne feront qu’empirer les problèmes de la société.



    Covid en Roumanie — 8 292 nouveaux cas d’infection au virus SARS-CoV-2 ont été rapportés en Roumanie suite à 32 000 tests effectués. Durant la même période, les autorités ont rapporté 133 décès parmi des malades infectés au nouveau coronavirus. 14 153 malades de Covid sont actuellement hospitalisés, dont 406 enfants. 1 468 malades sont en réanimation, dont 21 enfants. L’incidence des cas de Covid sur 14 jours est de 3 ou supérieure à 3 cas par mille habitants dans 185 villes et 991 communes de Roumanie. Par ailleurs, l’Agence européenne des médicaments a approuvé lundi l’administration de la 3e dose de vaccin Pfizer/BioNTech pour les personnes de plus de 18 ans, précisant que la protection contre le Covid-19 pourrait baisser, avec le temps, après les deux premières doses. L’Agence a également approuvé l’usage de doses complémentaires de vaccins Moderna et Pfizer pour les personnes immunodéprimées. En Roumanie, la 3e dose a commencé à âtre administrée la semaine dernière.



    USR — Le congrès qui a marqué la fin de la fusion entre l’Union Sauvez la Roumanie et PLUS s’est achevé dimanche à Bucarest. Le nouveau parti, la troisième force du Parlement roumain et depuis peu de temps d’opposition, s’appellera Union Sauvez la Roumanie — USR. Le président est l’eurodéputé Dacian Cioloş, ex-premier ministre technocrate durant la période 2015 — 2016. Tant le président Cioloş que le vice-président Dan Barna, son adversaire à la tête de l’USR, ont exclu la possibilité d’une scission du parti après le congrès et se sont proposés de devenir la principale force de la droite aux élections législatives de 2024.



    Rentrée universitaire — Ce lundi – rentrée universitaire pour quelque 550 000 étudiants des établissements d’enseignement supérieur publics et privés de Roumanie. Plus de la moitié des facultés fonctionneront pourtant en système hybride. Dans plus d’un tiers des cas, les cours se tiendront en présentiel et peu d’universités ont choisi de dérouler des cours exclusivement en ligne. Le président de l’Alliance des organisations estudiantines de Roumanie, Horia Oniţă, affirme que tous les centres universitaires devraient être prêts à passer à tout moment d’un scénario à l’autre en fonction de la situation pandémique locale.



    Accident — Sept ressortissants roumains à double nationalité comptent parmi les personnes décédées suite au crash dimanche d’un avion de tourisme près de Milan, selon le ministère des Affaires étrangères de Bucarest. Au total 8 personnes, dont un enfant, ont perdu la vie dans cet accident aéronautique. Selon le correspondent de la Radio publique roumaine, l’aéronef était piloté par l’homme d’affaires roumain Dan Petrescu, qui possède une de plus grandes fortunes de Roumanie. Il était accompagné par son épouse roumaine et son fils, un jeune homme et une famille avec un enfant d’un an et sa grand-mère. Le petit avion de tourisme, un Pilatus PC-12, devait rallier Olbia en Sardaigne depuis l’aéroport milanais de Linate.



    Canoë-kayak — La Roumanie a terminé les Championnats du monde de canoë-kayak seniors, jeunesse et juniors déroulé à Bascov, dans le département d’Argeş, avec une seule médaille — l’or décroché par les frères Adrian et Victor Stepan, dans la compétition de canoë double juniors. La Hongrie s’est imposée dans le classement avec 11 médailles d’or, 10 d’argent et 2 de bronze, suivie par le Danemark, l’Ukraine, l’Espagne, la France et le Portugal. La Roumanie s’est classée quatrième, à égalité avec la Russie.



  • 22.09.2021

    22.09.2021

    Covid – Le premier
    ministre roumain, Florin Cîtu a annoncé qu’à partir du 28 septembre, la Roumanie
    commencera à administrer la troisième dose de vaccin anti-Covid à tous les
    vaccinés dont la deuxième dose date depuis plus de six mois. ll s’agit d’une
    troisième dose d’un vaccin basé sur la technologie des ARM messagers. D’autre
    part, la Roumanie a annoncé mercredi 7 045 nouveaux cas d’infection au virus
    SARS-CoV-2, soit un nouveau record quotidien pour cette année. Mercredi encore,
    130 décès ont été rapportés, alors que les unités de soins intensifs
    accueillent plus d’un millier de malades de Covid en ce moment. Pour rappel,
    dans les localités où le taux d’incidence des infections au coronavirus est
    supérieur à 3 cas par mille habitants dépistés en 14 jours, l’accès dans les
    restaurants, les salles de spectacle ou bien aux événements privés se fait
    uniquement en présentant le certificat vert Covid. Dans ce contexte, le Collège
    des Médecins de Roumanie fait appel à la population de prendre conscience de
    l’impact et des conséquences de l’infection au nouveau coronavirus et demande
    aux autorités de trouver des solutions correctes et immédiates afin de limiter
    les cas de maladie. La pression sur les hôpitaux est déjà grande, avertit
    encore Le Collège des médecins. Il partage l’avis des scientifiques du monde
    entier, selon lesquels la vaccination est un des instruments de lutte contre la
    pandémie les plus accessibles et les plus efficaces.









    Vaccins – A Bucarest, les procureurs anti-corruption sont en train
    d’examiner la manière dont la Roumanie acheté les vaccins anticovid. Ils
    soupçonnent des infractions du type abus de fonction et prise d’intérêts illégaux,
    mais pour l’instant aucune personne n’a été accusée officiellement. Le ministre
    des Finances, Dan Vîlceanu affirme de son côté ne pas avoir d’informations
    portant sur des acquisitions de vaccins anticovid en dehors de celles que la
    Roumanie a obtenues via le mécanisme mis à disposition par la Commission
    européenne, à des prix négociés au niveau européen. Par contre, l’ancien
    ministre de la Santé, Vlad Voiculescu, affirme que la Roumanie a commandé, en
    base d’une décision du premier ministre Florin Cîtu, trop de doses de vaccin
    qu’elle s’est vue obligée de faire don ou de vendre par la suite. Par ailleurs, des perquisitions sont en cours en Roumanie dans un
    dossier portant de faux certificats de vaccination anticovid. Les actions se
    déroulent dans 3 départements du sud et du sud-ouest du pays. Elles visent un
    groupe criminel dont font partie deux anciens opérateurs de centres de
    vaccination qui auraient inscrit sur les listes électroniques de la vaccination
    96 personnes, le plus probablement en échange pour des sommes d’argent. Des
    dizaines de personnes seront auditionnes dans cette enquête.










    ONU – En visite à New York, le président roumain, Klaus Iohannis
    s’est adressé aux chefs d’Etat et de gouvernement de plus de cent pays qui
    participent à la 76e session de l’Assemblée générale des Nations Unies. Dans son
    discours devant l’Assemblée, le président roumain a souligné l’importance
    d’avoir un ordre international fondé sur des normes. Dans le cadre de
    l’événement sur l’action transformatrice pour la nature et les personnes,
    organisé en marge de la réunion, Klaus Iohannis a insisté sur la lutte contre les changements climatiques et la
    perte de la biodiversité. « Il faudrait qu’on agisse ensemble afin de
    protéger la biodiversité, en partageant nos savoirs faire, nos technologies et
    nos ressources financières », a précisé Iohannis, tout en appelant les
    autres participants à « mobiliser de nouvelles ressources au bénéfice de
    la nature ».


    Assurance – Les procureurs roumains antimafia déclencheront une
    enquête sur la manière dont la société d’assurance City Insurance a été gérée.
    Cette décision intervient après que les actionnaires ont saisi la Direction
    d’investigation du crime organisé et du terrorisme, en accusant les
    fonctionnaires de Roumanie d’avoir mis en place un groupe criminel responsable
    de tromperie et de dilapidation. Pour leur part, les procureurs anti-corruption
    pourraient déclencher eux aussi des enquêtes suite aux plaintes pénales
    avancées par l’Autorité de surveillance financière avant même que la société
    d’assurance déclare sa faillite. En attendant, le gouvernement a adopté
    mercredi une ordonnance d’urgence pour modifier la loi visant le Fonds de
    garantie des assurances suite à l’entrée de la société City Insurance en
    incapacité de paiement. « On veut être sûrs que personne n’a à
    souffrir », a déclaré le premier ministre Florin Cîtu. City Insurance
    était leader sur le marché avec presque trois millions de contrats d’assurance
    de Responsabilité civile.




































    Enfants – Le gouvernement de Bucarest a adopté mercredi une
    ordonnance d’urgence pour la mise en place du programme intitulé « Engagement
    en faveur des enfants ». La conseillère d’Etat, Madalina Turza, à la tête de ce
    projet, a rappelé que le programme se propose d’accorder du soutien
    psychologique et émotionnel à titre gracieux aux enfants durant la pandémie,
    des sessions de formation à l’intention des professeurs et des experts,
    l’introduction d’un module didactique censé apprendre aux futurs professeurs
    les compétences psychologiques et émotionnelles des enfants et l’introduction
    dans le programme scolaire des classes de gestion des émotions. D’une durée de
    deux ans et bénéficiant d’un financement de presque 6 millions d’euros, le
    programme permettra à un millier de psychologues de se rendre dans des écoles des
    zones pauvres.




    Météo – En Roumanie, les températures demeurent en dessous des normales
    saisonnières pour cette période de l’année. Jeudi, les météorologues annoncent
    des températures allant de 11 à 21 degrés. 18 degrés à Bucarest.

  • L’achat des vaccins sous la loupe des procureurs

    L’achat des vaccins sous la loupe des procureurs

    La manière dont la Roumanie a acheté les vaccins contre la Covid fait l’objet d’une enquête déroulée par le parquet anticorruption. Il existe des suspicions d’abus de fonction et de prise illégale d’intérêts pour soi ou pour autrui, mais aucune personne n’a jusqu’ici été inculpée, la poursuite pénale se déroulant à présent « contre x », selon la DNA. La Roumanie a reçu jusqu’ici 18,5 millions de vaccins contre la Covid 19 des quatre types approuvés et dispose toujours de stocks s’élevant à 3,7 millions de doses, a précisé le coordinateur de la campagne nationale de vaccination. Le médecin militaire Valeriu Gheorghita a ajouté que l’achat par des Etats de l’UE et donc par la Roumanie était soumis aux procédures établies par la Commission européenne à Bruxelles.

    Pour sa part, le ministre des finances, Dan Vâlceanu a affirmé qu’il ne disposait pas d’information relatives à l’achat de vaccins anti-covid, hormis ceux réalisés par le biais du mécanisme mis au point par la Commission européenne à des prix négociés au niveau communautaire. En échange, l’ex-ministre de la Santé pour une période de cinq mois, Vlad Voiculescu, affirme que cette enquête est bénéfique. Selon lui, la décision de commander un nombre tellement élevé de vaccins appartenait à son chef, le premier ministre Florin Cîtu, et elle avait été communiquée à la Commission sans tenir compte de l’avis du Ministère de la Santé. L’ex-ministre affirme aussi que la Roumanie avait commandé sans aucune raison rationnelle un nombre très élevé de doses étant obligée par la suite à vendre et même à faire don de plusieurs millions de vaccins, plus que tout autre Etat d’Europe, non pas pour des raisons humanitaires, mais parce qu’autrement les vaccins risquaient d’expirer. « S’ils ne se sentaient pas mentis constamment, peut-être qu’ils auraient pu faire confiance davantage à ceux qui leur demandent impérativement à se faire vacciner. » a écrit sur facebook, Vlad Voiculescu.

    Ce qui est clair, c’est que les vaccins contre la covid sont achetés en vertu de contrats conclus par la Commission européenne avec les compagnies pharmaceutiques et qu’elles sont attribuées en fonction des demandes de chaque Etat à part. Qui plus est, le nombre de vaccins peut être modifié en fonction des besoins de chaque Etat. La publication enligne Hotnews.ro rappelle qu’à la mi-juillet le premier ministre Florin Cîtu déclarait que la Roumanie avait commandé 120 millions de doses de vaccin contre la Covid et que les livraisons devraient s’étendre sur plusieurs années.

    Jusqu’ici, la Roumanie a reçu 18,5 millions de doses de vaccin et vacciné quelque 5,4 millions de personnes. Le pays à fait don de 2,1 millions de doses et vendu plus de 2,2 millions. Les bénéficiaires de ces vaccins ont été la République de Moldova, la Serbie, l’Ukraine, la Tunisie, l’Egypte, le Vietnam, la Corée du sud et le Danemark. Près de 750 mille doses ont expiré et 178 mille devraient expirer le 31 octobre de cette année.