Tag: enseignement

  • Le salon virtuel des études en France

    Le salon virtuel des études en France

    Par le biais de cet événement, les organisateurs se proposent d’informer les élèves sur les opportunités d’étude en France, mais aussi des formations universitaires francophones en Roumanie. Le salon est formé d’une série de webinaires réunissant des représentants d’universités de France et de Roumanie, mais aussi d’anciens et d’actuels étudiants qui partageront aux jeunes leurs expériences internationales. Le programme du salon couvre un ample éventail de filières et de formations offertes par toute une série d’établissements de France et non seulement.



  • 22.02.2021

    22.02.2021

    Vaccins – Une dixième tranche de vaccins contre le coronavirus comptant plus de 200.000 doses est arrivée en Roumanie aujourd’hui. Conformément au calendrier de livraisons, la prochaine tranche de vaccin devrait arriver en Roumanie le 1er mars. Vendredi, les autorités ont déclaré que les doses qui seraient délivrées à la Roumanie prochainement par les compagnies Pfizer-BioNTech et Moderna sont destinées à l’immunisation des personnes qui se sont déjà inscrits pour un rendez-vous sur la plateforme informatique tant pour la première que pour la seconde dose de vaccin. Le ministre de l’éducation Sorin Câmpeanu a déclaré qu’environ 60 mille salariés du système d’Education nationale souhaitent se faire vacciner contre la Covid 19 durant la semaine prochaine. Selon le ministre, dans une première étape, les enseignants du cycle primaire, des lycées et des universités seront vaccinés en priorité dans des centres mobiles. Il a précisé que plus de 200 mille salariés du système d’enseignement de Roumanie ont affirmé leur intention de se faire vacciner, dont 42 mille se sont déjà fait vacciner. Par ailleurs, quelque 1600 nouveaux cas d’infection au SARS CoV 2 ont été rapportés ce lundi. Au total, quelque 780 mille personnes ont été infectées au SARS-Cov-2 depuis le début de la pandémie. 90% des personnes ont guéri, alors que le bilan mortel de la pandémie fait état de plus de 19.800 décès.

    Budget – Le projet du budget d’Etat et celui des assurances sociales de cette année fera l’objet de débats au sein du Parlement de Bucarest. Les documents ont été approuvés vendredi par l’exécutif de la coalition Parti national libéral – Union Sauvez la Roumanie et l’Union démocrate magyare de Roumanie. Le premier ministère espère que le Législatif adopte le document au plus vite et affirme que selon ses informations, aucun amendement ne serait déposé par la coalition gouvernementale. Pour ce qui est des amendements que l’Opposition sociale-démocrate annonce déposer, le chef du gouvernement affirme que s’ils seraient adoptés, la Roumanie pourrait même sortir de l’UE. Aux dires de Florin Cîtu, l’impact budgétaire serait de 6% et pourrait porter le déficit à 13% du PIB, chose impossible. Le déficit projeté est de 7,1% du PIB. Par ailleurs, le premier vice-président du PSD, Sorin Grindeanu a déclaré lundi que les sociaux-démocrates déposeraient une motion simple à l’encontre du ministre de l’économie, Claudiu Nasui, à l’issue des débats et du vote sur le budget. Ils reprochent à celui-ci de bloquer un programme de financement de quelque 500 millions d’euros.

    Protestations – En Roumanie, les syndicats poursuivent leurs protestations cette semaine. Certains des mineurs qui protestent dans le souterrain depuis plusieurs jours à Lupeni, dans la Vallée de la rivière Jiu (centre-ouest, le plus grand bassin carbonifère de Roumanie) menacent d’observer une grève de la faim. Ils réclament le fait de ne pas avoir reçu leurs salaires à temps. Un nouveau round de négociations se déroule à ce sujet aux ministères de l’Energie et du Travail. Les quelque 70 travailleurs qui se sont isolés dans le souterrain depuis cinq jours déjà ont reçu de l’eau et de la nourriture de la part de la Croix Rouge et d’autres organisations tandis que les secouristes miniers leur fournissent de l’assistance médicale.Les syndicats de la police des pénitentiaires annoncent également l’organisation d’un meeting au siège du Ministère de la Justice de Bucarest, suivi par d’autres actions dans les jours à venir à cause également du niveau bas des salaires et du sou-financement du système carcéral.

    Hôpital
    Une enquête se déroule à l’Institut Marius Nasta de Bucarest, suite à
    l’incident de dimanche soir, lorsque l’installation de climatisation de l’unité
    mobile de soins des malades de Covid a émis une fumée épaisse. Les équipes
    d’intervention ont agi rapidement et fermé l’unité, alors que les malades ont
    été évacués dans l’immeuble de l’hôpital proprement-dit. Cet incident n’a pas
    produit de blessés, ni de victimes. Rappelons qu’en janvier, également à
    Bucarest, un incendie a ravagé un immeuble de l’Institut national de maladies
    infectieuses « Matei Balş », un autre hôpital consacré exclusivement
    aux malades de covid. Une tragédie similaire a eu lieu en novembre à l’hôpital
    des urgences de Piatra Neamt, dans le nord-est. Les deux incendies ont fait de nombreuses
    victimes.

    Roquettes – Les premiers éléments du premier système lance-roquette multiple à longue portée HIMARS de l’armée roumaine seront acheminés vers le siège du 81 bataillon de missiles « Maior Gheorghe Sontu », de Focsani dans le sud-est du pays. C’est la première unité des Forces terrestres roumaines à être doté de cet armement. Ces équipements sont déjà arrivés au port de Constanta, à la Mer noire ce week-end. Rappelons qu’il y a deux ans, la Roumanie a acheté à la compagnie américaine Lockheed Martin trois systèmes d’artillerie basés sur les roquettes sol-sol à longue portée HIMARS, pour quelque 1,5 milliards de dollars.

    UE – Russie – Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu participe aujourd’hui à Bruxelles à une réunion de ses homologues des Etats membres de l’UE pour analyser les rapports entre l’UE et la Russie. Selon le ministère roumain des AE, les relations entre les deux côtés connaissent un moment d’inflexion et les européens ont besoin d’unité, afin de maintenir la crédibilité de l’Union en tant qu’acteur sur la scène internationale. Suite à l’expulsion ce février de trois diplomates européens de Russie, justement lors d’une visite officielle en ce pays par le chef de la diplomatie européenne, Josep Borell, le ministre Aurescu plaidera pour l’adoption de nouvelles mesures restrictives contre Moscou et accentuera le besoin d’adopter un engagement politique plus solide avec les états ex-soviétiques membres du partenariat à l’est dont la République de Moldova. Avant la réunion, Bogdan Aurescu participera aux côtés de ses homologues européens à une réunion informelle avec des représentants de l’équipe de l’opposant russe, Alexei Navalnîi. Samedi, Navalnîi, principal opposant politique du Kremlin s’est vu infliger deux peines : l’une de deux ans et demi de prison ferme dans un dossier de fraude, « fabriqué à des buts politiques », selon lui et l’autre une amende de 9.500 euros pour avoir « diffamé » un vétéran de la Deuxième guerre mondiale dans l’une de ses vidéos.

    Tennis
    La joueuse roumaine de foot, Simona Halep est descendue d’une place jusqu’en
    3e position dans le classement mondial des joueuses professionnelles
    de tennis, rendu public ce lundi. La
    deuxième position est désormais occupée par la japonaise, Naomi Osaka, qui a
    remporté samedi le trophée de l’Open d’Australie. Rappelons-le, Halep a été éliminée
    dans les quarts de finale de cette première tournée du Grand Chelem.
    L’Australienne Ashleigh Barty est toujours en première position du classement
    WTA. Patricia Ţig, Sorana Cîrstea, Irina Begu et Ana Bogdan sont les autres
    roumaines figurant parmi les cent première meilleures joueuses de tennis au
    monde.

    Météo
    Températures plutôt élevées pour cette période de l’année en Roumanie, mais
    surtout en montagne, où le ciel est plutôt bleu. Le mercure des thermomètres va
    de 6 à 16 degrés. 2 degrés en ce moment
    dans la Capitale.

  • Trois scénarios pour l’école

    Trois scénarios pour l’école

    A linstar de la plupart des Etats européens, la Roumanie va rouvrir les écoles à partir du 8 février. Le gouvernement de Bucarest a approuvé les trois scénarios selon lesquels les élèves iront ou non en classe au second semestre de cette année scolaire. Le lundi 8 février, plus de 2,4 millions d’élèves, sur un total denviron trois millions, se rendront à l’école, a déclaré le ministre de l’Éducation, Sorin Cîmpeanu. Les scénario vert, jaune ou rouge seront appliqués au niveau de chaque localité, en fonction du taux dincidence des cas testés positifs au Covid-19. Sorin Cîmpeanu: « Les petits dâge préscolaire qui vont à la crèche et à l’école maternelle, les élèves du primaire, les collégiens et les lycéens, tous regagneront leurs classes si le taux dincidence est inférieur ou égal à 1 pour mille habitants. Si le taux d‘incidence est inférieur ou égal à 3 pour mille, le retour en classe est envisagé pour les élèves de lenseignement préscolaire et primaire, ainsi que pour les élèves en fin de cycle scolaire. Enfin, le troisième scénario entre en vigueur là où le taux dincidence est supérieur à 3 mais sans pour autant dépasser les 6 pour mille habitants. Dans ce cas de figure, seules les crèches, les maternelles et les écoles primaires recevront leurs élèves en classe. »


    Le ministre a également précisé que lorsque le taux d’infection dépasse 6 pour mille habitants, la localité en question est placée en quarantaine et les écoles ferment, ce qui veut dire que lenseignement en ligne reprend. La nouveauté réside dans le fait que, en cas de scénario jaune, lalternative de lenseignement hybride disparaît complètement. Il sagit de la situation où la classe était divisée en deux groupes d’élèves, qui, à tour de rôle, suivaient les cours en présentiel ou à distance. Le ministre affirme que ce type denseignement n’a pas fait ses preuves. « Les expériences m’ont montré que le système hybride n’est pas efficace. L’une des raisons pour lesquelles on y renonce, cest limpossibilité pour les enseignants de prendre en charge la moitié des élèves en classe et l’autre moitié en ligne en même temps ». Cest ce que déclarait récemment le ministre Sorin Cîmpeanu sur une chaîne de télévision privée. Et lui dajouter quà partir du second semestre, les élèves seront disposés deux par pupitre et que les écrans en plexiglas seront enlevés, même dans les salles de classe qui accueillent 30 élèves. Les élèves et les enseignants doivent porter des masques et respecter les règles d’hygiène.


    La décision des autorités de rouvrir les écoles en présentiel à partir de lundi divise la classe politique. Les libéraux, majoritaires au sein de la coalition au pouvoir, estiment que la réouverture des écoles sera un test majeur tant pour les administrations locales que pour les directeurs des établissements scolaires. En ce qui la concerne, l’Union démocrate magyare de Roumanie, membre de la coalition au pouvoir, a salué cette décision, précisant quelle militait en faveur de celle-ci depuis novembre dernier. Pour sa part, le PSD, dopposition, a déclaré que les écoles roumaines nétaient pas prêtes à reprendre les cours en présentiel. A ce jour, moins de 10% des enseignants se sont fait vacciner et il n’y a pas de plan pour le dépistage de masse parmi les apprenants et des enseignants, a précisé la sénatrice Gabriela Firea. (Trad. Mariana Tudose)

  • L’école recommence en ligne

    L’école recommence en ligne

    Finies les vacances d’hiver et quelque trois millions d’élèves de l’enseignement préuniversitaire roumain ont recommencé ce lundi les cours, mais toujours à partir de chez eux, comme c’est le cas depuis des mois déjà. A commencer par mars dernier et à l’exception de moins de deux mois seulement, de septembre à novembre, les écoliers ne se rendent plus aux écoles physiquement.

    C’est à cause du nouveau coronavirus que, les cours se déroulent à présent exclusivement en ligne à travers le pays, alors que les vacances et les périodes d’activité éducationnelle se succèdent d’une manière rythmique, pour se transformer en une véritable routine. Par ailleurs, le Conseil national des élèvent demande aux autorités de décentraliser la prise de décisions sur les moyens de reprise des cours, afin de permettre la présence physique des enfants à l’école dans les localités où le taux d’infection est inférieur à 3 cas par mille habitants. Et ces localités seraient d’ailleurs assez nombreuses en Roumanie, affirme le Conseil des élèves qui vient aussi de tirer la sonnette d’alarme sur les conséquences de l’école en ligne. Elle serait fatigante, inefficace et ne devrait pas durer à long terme.

    Qui plus est, de nombreux élèves, notamment des milieux démunis, n’ont pas accès à l’éducation parce qu’ils n’ont ni ordinateurs, ni tablettes, ni connexion à Internet. Ces catégories défavorisées ont aussi besoin d’un plan de récupération des cours, pour que les lacunes accumulées depuis le début de la pandémie ne deviennent pas trop importantes et carrément impossibles à combler. Et ce n’est pas tout ! Vu que les examens nationaux approchent, le Conseil national des élèves souhaiterait rencontrer les décideurs nationaux pour passer en revue les différents moyens de les organiser, en fonction de plusieurs scénarios possibles.

    Par ailleurs, le ministère de l’Education de Bucarest a annoncé qu’il déciderait avant la fin du mois en cours si la présence physique des élèves dans les écoles sera possible durant le second semestre qui commence le 8 février. Le ministre de tutelle, Sorin Cîmpeanu, a promis que la date de la réouverture physique des écoles n’est pas l’unique priorité des autorités. S’y ajoute le besoin de compenser les pertes subies par le système d’enseignement en général durant la pandémie. Sorin Cîmpeanu a également déclaré qu’il tiendrait compte des propositions des élèves, des parents et des professeurs, mais qu’une décision sur la manière dont les cours devraient reprendre – en présentiel dans les écoles ou bien à distance via Internet – serait adoptée en fonction de la situation épidémiologique.

    « J’aime croire qu’une réouverture des écoles serait possible le 8 février, nous ne nous permettons pas de gaspiller encore un semestre et de perdre toute une génération », a également souligné le vice-premier ministre Kelemen Hunor, qui n’excluait pas, lui non plus, le scénario de la réouverture des écoles par étapes et par régions. (trad. Alex Diaconescu)

  • L’année 2020 à hauteur d’enfant – défis relevés et chantiers en cours

    L’année 2020 à hauteur d’enfant – défis relevés et chantiers en cours

    A la fin d’une année particulièrement
    difficile en raison de la crise sanitaire, sociale et économique qui chamboule
    nos vies depuis mars, on se demande comment vont les personnes les plus
    fragiles de nos sociétés. Elles en sont les premiers touchées, mais que veut
    dire cela, concrètement ? Nous sommes donc allés prendre des nouvelles de quelques
    associations qui œuvrent en Roumanie dans le domaine social et de l’éducation.
    Aujourd’hui, rendez-vous à l’association Valentina, dans le sud de Bucarest.

    Si vous voulez savoir plus sur le travail avec les enfants à la Casa Valentina, vous pouvez écouter ici une interview avec Alina Micuțiu, assistante sociale chez Valentina.



  • Solutions roumaines pour la numérisation de l’éducation

    Solutions roumaines pour la numérisation de l’éducation

    L’éducation compte parmi les domaines
    les plus complexes appelés à relever les défis que pose la pandémie de
    coronavirus. Dans beaucoup d’écoles, de lycées et d’universités de Roumanie,
    les cours sont dispensés exclusivement en ligne, y compris à Bucarest, la
    capitale, où le taux d’incidence des cas d’infection est de 3,91 pour mille
    habitants. L’enseignement à distance est un véritable défi surtout dans nombre
    de zones rurales ou défavorisées, où bien des élèves et des enseignants manquent
    d’équipements numériques de base et où la connexion à Internet est difficile.
    En plus, contraints de s’adapter aux conditions actuelles, les enseignants se
    posent de plus en plus souvent des questions telles que « quoi, comment,
    combien enseigner ? », ou encore « comment tester et évaluer ? ».

    Certains entrepreneurs spécialisés dans l’éducation proposent déjà des
    solutions numériques et pas seulement pour que cette adaptation aille de mieux
    en mieux. Tout devrait commencer par la réponse à la question « quoi
    adapter exactement ? », estime Dragoș Iliescu, professeur des
    universités et expert en psychopédagogie : « Personne ne sait
    exactement ce qu’il faut adapter. Une chose est sûre : on ne peut pas adapter
    des contenus, dans le sens où l’on ne peut ni supprimer ni ajouter du contenu.
    Or, je crains que ce soit justement ce à quoi tendent certains décideurs du système
    : « C’est une année difficile. Pourquoi ne pas ôter du cursus tel ou tel contenu
    ? » Pourtant, enlever ou ajouter du contenu n’est pas une solution pendant
    cette période. S’il n’est pas conseillé de modifier le cursus, il est possible
    d’adapter le contenu des cours. Il n’y a presque rien qui ne puisse être
    enseigné à distance, par le biais de la numérisation. Pour presque n’importe
    quelle leçon dans n’importe quelle discipline, on peut imaginer une nouvelle
    façon d’enseigner. Par conséquent, puisqu’on peut enseigner le contenu, on
    pourra certainement procéder à l’évaluation des acquis aussi, grâce à la
    technologie. Le problème, c’est qu’il n’y a pas assez de flexibilité chez tous
    les acteurs, pas seulement les enseignants, pour faire ce saut et adapter le
    contenu à l’enseignement en ligne ou bien qu’il n’existe pas assez de
    ressources. Certaines de ces adaptations sont assez difficiles à réaliser ou
    raisonnablement difficiles au-delà des compétences des enseignants. »


    A première vue, l’évaluation en ligne semble plus facile à réaliser que
    l’enseignement. Pourtant, les choses ne sont pas si simples que cela, précise
    Dragoș Iliescu : « Là aussi, les choses sont moins simples qu’elles ne
    le paraissent, car alors que le numérique résout certains problèmes, d’autres
    surgissent. Par exemple, vous concevez un test auquel puisse avoir accès tout
    enfant, de n’importe quel coin du pays. Le problème qui apparaît alors, c’est
    la sécurité. Combien de fois pourrait-on utiliser un test que n’importe quel
    enfant peut copier par une capture d’écran pour ensuite le distribuer à ses collègues
    ? Heureusement qu’il existe des technologies pour y remédier, car ce n’est pas
    la première fois que l’on est confronté à ce problème. D’autres pays y ont
    trouvé des solutions bien avant nous. Mais pour résoudre ce problème, il faut plus
    de ressources et des investissements plus importants. L’option selon laquelle
    c’est une année difficile, il vaut mieux réduire autant que possible la
    matière à enseigner et supprimer les tests d’évaluation semestrielle est
    absurde. Il n’est pas normal d’éliminer maintenant ces tests-là, qui font
    partie du feedback formatif. Bref, dans ces conditions malheureuses et hors du
    commun, la solution n’est pas de supprimer quelque chose dont on a besoin, mais
    de trouver des alternatives permettant de poursuivre cette activité
    . »


    La plate-forme BRIO.RO, lancée par
    Dragoș Iliescu, est un exemple que l’évaluation peut aller de l’avant. Elle
    propose des tests qui combinent évaluation et apprentissage de manière à ce
    que, au final, en plus des points obtenus par l’apprenant, l’on parvienne
    également à évaluer plus en détail son niveau de compétence dans un domaine.
    Dragoș Iliescu : « En fait, passer un test, c’est apprendre. Le test,
    c’est peut-être la meilleure méthode d’apprentissage profond. Il est lui-même
    est une activité d’apprentissage, car il structure l’information à un niveau
    supérieur, encourage la métacognition. Bref, c’est la meilleure chose que l’on
    puisse faire en vue de la sédimentation des informations et de leur
    interconnexion au cours des différentes activités pratiques. De plus, il offre
    un retour sur le processus d’apprentissage : il indique ce que l’on sait ou
    quelles sont nos lacunes et sur quoi il faudrait insister. Les tests guident
    donc notre apprentissage, le surveillent et nous permettent de planifier de
    nouvelles activités d’apprentissage. »

    Établi depuis plusieurs
    années au Royaume-Uni, Paul Balogh a développé diverses ressources pédagogiques
    numériques allant des manuels électroniques aux plates-formes d’enseignement
    numérique telles que Hypersay. Il collabore avec des institutions universitaires
    et académiques prestigieuses du Royaume-Uni, ainsi qu’avec des enseignants de
    Roumanie. Comment il a interagi avec ces derniers ? Voici la réponse de Paul
    Balogh: « La Roumanie n’a pas eu la meilleure réaction, dans le sens où
    le ministère de tutelle a très peu aidé les enseignants, voire pas du tout.
    Toutefois, au niveau individuel, beaucoup d’enseignants se sont très bien
    débrouillés. Ils ont réussi à résoudre les problèmes par eux-mêmes, en
    autodidactes. Ils ont appris tout seuls à utiliser des plateformes en ligne
    pour les conférences et l’apprentissage. Je trouve cela merveilleux et je suis
    étonné que l’on n’en parle pas davantage dans l’espace public. Dans d’autres
    pays, les ministères ont eu une approche plus cohérente et ont agi de concert
    avec les établissements scolaires. Ils ont longtemps réfléchi aux différentes
    solutions possibles et les ont appliquées. C’est donc le soutien du ministère
    qui fait la différence. »


    De manière individuelle, chaque enseignant a fait preuve d’une plus
    grande adaptabilité que de nombreuses institutions publiques, explique Paul
    Balogh, qui conclut : « Nos relations avec les enseignants roumains
    demeurent plutôt individuelles. Certains professeurs qui enseignent à
    différentes écoles – privées et publiques – souhaitent utiliser notre
    plateforme, mais le soutien, notamment financier, est quasiment inexistant
    quand il s’agit d’acheter de tels logiciels. Il n’est pas rare que les
    enseignants se voient contraints de payer ces logiciels de leur propre poche,
    ce qui n’est pas normal. Au niveau institutionnel, que ce soit à celui du
    ministère, des universités ou des écoles, nous n’avons aucune collaboration de
    ce type en Roumanie. Il n’y a que quelques professeurs enthousiastes qui
    utilisent chaque jour notre plateforme pour mieux enseigner en ligne.
    »

    La pandémie et les restrictions qui en
    découlent pour l’enseignement classique offrent aux enseignants l’occasion de
    se montrer libres et créatifs, en s’appuyant sur la technologie numérique pour
    transmettre les différents savoirs. (Trad. Mariana Tudose)







  • Semi-confinement en Roumanie

    Semi-confinement en Roumanie

    De nouvelles restrictions sont entrées en vigueur en Roumanie, après que le pays eut dépassé le seuil de 300 000 cas de Covid-19 confirmés depuis le début de la pandémie. Ainsi, le port du masque est devenu obligatoire dans tous les espaces publics fermés ou ouverts, quel que soit le taux dinfection dans la zone en question. Toutes les écoles sont désormais dans le scénario rouge, à enseignement dispensé exclusivement en ligne. Toutefois, les crèches et les services décole après lécole restent ouverts. Les établissements publics et privés devront repenser la manière de travailler des salariés ; il y a obligation pour toute activité qui peut se faire par télétravail ou par travail à domicile quelle ait lieu ainsi. Décaler les horaires de travail devient également obligatoire, surtout là où il y a plus de 50 travailleurs. Les magasins fermeront à 21h00 au plus tard. Seules exceptions : la livraison à domicile, les pharmacies et les stations-service. La circulation est limitée nuitamment, des justificatifs étant nécessaires. Le chef de la Direction pour les situations durgence, Raed Arafat, a précisé que :



    « Le couvre-feu est prévu entre 23h00 et 5h00, avec des exceptions en vertu de justificatifs : titre de voyage, carte de légitimation, attestation de lemployeur ou déclaration sur lhonneur. Les exceptions portent sur les déplacements professionnels, pour assistance médicale durgence, pour acheter des médicaments, pour soigner ou accompagner lenfant, les personnes âgées, les personnes en situation de handicap, les malades ou encore en cas de décès. »



    Il a ajouté que les autorités sattendent à une hausse du nombre des infections, mais quune baisse est attendue dans une trentaine de jours si les mesures sont appliquées correctement. Sinon, de nouvelles restrictions pourraient être adoptées. Une mesure qui a créé le mécontentement, cest celle de la fermeture des marchés et des foires qui fonctionnaient dans des espaces fermés. Plusieurs dizaines de petits producteurs et commerçants ont protesté à Brăila (sud-est) ; suite à cela, le maire Marian Dragomir a trouvé une solution :



    « Nous mettrons à leur disposition des étals à lextérieur des marchés, et des maisonnettes à titre gratuit de la part de la municipalité parce que le Marché de Noël ne sera plus organisé. Nous assurerons un branchement électrique pour eux et donc les maisonnettes disposeront délectricité. Tant que nous assurons les conditions requises à lextérieur, ils pourront continuer à fonctionner comme les centres commerciaux. Laccès au marché se fera de manière coordonnée et nous aiderons ainsi les producteurs et les commerçants. »



    Les maires dautres villes ont annoncé quils prendraient des mesures similaires. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dimanche soir devant le siège du gouvernement à Bucarest et ont protesté contre les restrictions imposées. Les gendarmes ont distribué des amendes et des avertissements.


    (Trad. : Ligia)

  • Nouvelles restrictions en perspective

    Nouvelles restrictions en perspective

    Les autorités roumaines imposent de nouvelles restrictions à partir du lundi 9 novembre pour tenter de limiter la propagation de la pandémie de coronavirus, qui a atteint des chiffres inquiétants, comme dans plusieurs Etats européens, d’ailleurs. Ainsi, le port du masque sera obligatoire dans l’ensemble du pays pour toute personne ayant atteint l’âge de cinq ans, et ce dans tous les espaces publics fermés ou ouverts. Les institutions publiques ainsi que tous les opérateurs économiques publics ou privés doivent organiser leurs activités par télétravail ou par travail à domicile afin d’éviter la promiscuité dans les transports publics. Si cela n’est pas possible, les horaires de travail seront adaptés afin que le personnel puisse commencer et terminer le travail à au moins 2 heures d’intervalle.



    En outre, dans toutes les localités, les activités d’enseignement qui imposaient jusqu’ici la présence physique des enfants d’âge préscolaire et des élèves dans les établissements d’enseignement se feront désormais en ligne. La circulation des personnes à l’extérieur de leur domicile sera interdite entre 23h00 et 5h00. À titre d’exception, les déplacements à des fins professionnelles ou médicales qui ne peuvent être différés ou pour la garde de l’enfant, l’assistance aux personnes âgées malades ou en situation de handicap ou en cas de décès d’un membre de la famille sont autorisés. Les fêtes dans des espaces clos ou ouverts sont interdites.



    L’activité des marchés dans des espaces fermés, celle des foires, des marchés volants et des marchés aux puces est suspendue. Les marchés agroalimentaires organisés dans des espaces publics ouverts peuvent continuer à fonctionner, conformément aux règles de protection sanitaire. Les commerces seront ouverts de 5h00 à 21h00, à l’exception des pharmacies, des stations-service et des livraisons à domicile. Le Premier ministre libéral Ludovic Orban a exhorté les autorités à appliquer exactement les mesures annoncées :



    « J’appelle tous les ministres, tous les chefs d’institutions à manifester de la fermeté et un engagement maximum dans leur mise en œuvre, parce qu’il est fondamental que les institutions soient un exemple, qu’elles soient mobilisées au maximum dans l’application de ces règlements. »


    Pour sa part, le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a expliqué à la population pourquoi ces décisions ont été prises :



    « Évidemment, nous voulons maîtriser la propagation de la pandémie, mais en même temps nous voulons donner aux médecins la possibilité de soigner les cas graves dans les hôpitaux. Dans le même temps, nous souhaitons voir poursuivre les activités économiques, nous ne voulons pas fermer l’économie roumaine, nous souhaitons prendre des mesures par lesquelles les gens soient protégés et l’économie continue de fonctionner. Et oui, nous voulons que les Roumains continuent leur vie qui soit aussi proche que possible d’une vie normale, seulement nous ne sommes pas dans des conditions normales, nous sommes dans des conditions pandémiques et nous ne pouvons pas l’ignorer ».



    Quant à lui, le Parti social-démocrate, d’opposition, a appelé à l’application du modèle européen dans l’éducation, c’est-à-dire à des écoles sûres et ouvertes.


    (Trad. : Ligia)

  • Les enseignants et l’école en ligne

    Les enseignants et l’école en ligne


    Le
    système roumain de l’éducation nationale compte désormais parmi
    les victimes de la pandémie de Covid-19. Interrompus au mois de
    mars, suite à l’instauration de l’état d’urgence, les cours ont
    repris à la mi-septembre, avec la rentrée 2020. L’année scolaire
    2020-2021 a recommencée conformément à trois scénarios de base :
    vert, dans le cadre duquel les cours se déroulent en présentiel
    dans les salles de classe, rouge avec des cours exclusivement en
    ligne, et jaune, avec un mélange des deux.

    La joie de la majorité
    des quelque 2,8 millions d’enfants et adolescents de se revoir dans
    les écoles à la mi-septembre n’a pas duré trop longtemps. La
    progression des cas d’infection au nouveau coronavirus a mené à la
    fermeture d’un nombre de plus en plus élevé d’écoles dans de
    nombreuses régions du pays, y compris à Bucarest, où les autorités
    avaient décidé de fermer physiquement les écoles et de dérouler
    des cours exclusivement en ligne.

    Le délai de sept mois entre mars
    et septembre aurait dû constituer pour le ministère de l’Éducation
    nationale une bonne occasion d’imaginer des solutions viables pour
    que ni les enseignants, ni les élèves ne subissent des conséquences
    fâcheuses. Mais voilà que de nombreux professeurs ne savent même
    pas maintenant, début novembre, ce que l’enseignement en ligne
    présuppose, une bonne partie des élèves n’ont pas les moyens,
    c’est-à-dire qu’ils ne possèdent ni tablettes, ni ordinateurs, or
    pour les parents, l’effort financier est considérable.


    Selon
    un sondage d’opinion réalisé par la Fédération des syndicats de
    l’éducation « Spiru Haret » parmi 8 500 enseignants à
    travers le pays, 53% d’entre eux ont suivi ces cinq dernières années
    au moins un cours de formation professionnelle d’utilisation des
    nouvelles technologies dans l’enseignement. Et pourtant, la majorité
    des professeurs, soit 66%, affirment qu’ils ont toujours besoin de
    cours de formation pour pouvoir enseigner en ligne. Près de 46% des
    professeurs de Roumanie affirment que les autorités n’ont pas aidé
    les écoles durant cette crise sanitaire. 37 enseignants sur 100 ont
    été obligés de s’acheter eux-mêmes un téléphone portable où
    une tablette et 33% d’entre eux ont payé de leur propre poche plus
    de 200 euros pour pouvoir enseigner à distance.

    Conformément au
    même sondage d’opinion, les professeurs ont également acheté des
    cartouches pour leurs imprimantes, des logiciels éducationnels et du
    matériel sanitaire (masques et désinfectants). La conclusion de la
    Fédération des syndicats de l’éducation Spiru Haret est que tant
    les autorités locales que celles centrales devraient allouer des
    fonds substantiels pour permettre aux enseignants de mener des
    activités éducationnelles de qualité et de garantir l’accès de
    tous les enfants aux cours, qu’ils se déroulent en présentiel, en
    distanciel ou dans un système hybride.

  • Avoir des enfants atypiques en Roumanie

    Avoir des enfants atypiques en Roumanie

    Et là, on fait référence aux familles avec des enfants qui ont des besoins éducatifs particuliers (BEP) et qui, en vertu de la législation actuelle, doivent être intégrés à l’enseignement de masse. La loi existe sur papier, mais, en pratique, il arrive souvent que cette intégration n’ait pas lieu. C’est ce vécu qu’Anemari-Helen Necșulescu relate dans son livre paru récemment chez Cartex sous le titre « Le journal d’une mère. Séquences urbaines avec enfants, trafic routier, parents, devoirs et autres ».

    Anemari est mère de deux enfants adoptés, dont le garçon, Emi, a reçu un diagnostic de trouble d’hyperactivité avec déficit de l’attention ou TDAH. Le livre ne raconte pas que le mal qu’Anemari a eu à intégrer Emi à l’école. Comme l’auteure le déclare elle-même, « le livre ne vise à rien résoudre, il vise à ouvrir des thèmes de débat. (…) Ne pas parler de nos problèmes ou, pire encore, les cacher, c’est beaucoup plus dangereux pour notre santé mentale. »Un des sujets longtemps cachés sous le tapis, c’est la réaction du système éducatif à l’égard des élèves aux besoins éducatifs particuliers. Au bout de huit ans de tourments, Anemari-Helen Necșulescu résume les types de résistance que l’école lui a opposés. « ll existe plusieurs formes de résistance. C’est l’opposition claire, quand on dit « non », carrément : « ce n’est pas possible », « on n’a pas », « ça n’existe pas ». C’est le genre d’attitude qui me pousse à agir. Mais il y a aussi l’opposition silencieuse, dans laquelle les gens font semblant de respecter la loi et de l’appliquer. Je n’étais pas au courant de cela. Voilà pourquoi, dans mon livre, j’ai consacré beaucoup d’espace à ce sujet et à la façon dont un parent vit cette expérience. D’une part, j’aimerais que les enseignants lisent le volume et puissent trouver en eux l’empathie qui leur permette de voir dans les enfants, au-delà des noms inscrits dans le catalogue, des êtres humains qui ont une histoire. D’autre part, je voulais que les parents se trouvant dans la même situation que la mienne comprennent que ce n’est pas facile. Certains me demandent mon avis. Alors, je leur explique la législation, mais aussi comment ils devraient aborder le problème. Là encore c’est pas facile du tout, car il est question d’un tas de choses, qui vont de la rédaction d’un formulaire d’inscription en double exemplaire à déposer au secrétariat de l’école jusqu’au fait qu’il faut revenir pour savoir quel est le sort de votre requête. Vous devez aussi lire la législation. Si vous avez des amis ayant des connaissances juridiques, demandez-leur de vous aider à traduire la législation dans votre langue. Ensuite, il faut insister et contacter la hiérarchie, systématiquement, jusqu’au niveau du directeur d’école et à celui de l’inspection scolaire. Il ne faut pas lâcher, car on n’a pas le choix. Mon message aux parents dans ma situation est le suivant : Vous êtes le seul espoir de votre enfant. Je sais que, de toute façon, c’est dur de vivre son quotidien, mais, en tant que parent, vous êtes son unique chance. C’est ainsi que j’ai obtenu, pour mon enfant, le maximum que l’on peut obtenir dans la Roumanie d’aujourd’hui. »

    Les péripéties d’adaptation d’un enfant BEP et les efforts des parents à cet égard sont décrits dans le livre Le journal d’une mère avec minutie, humour, mais aussi avec l’énergie d’un parent qui sait que, au moins au début, il ne doit compter que sur lui-même dans ce combat contre l’inertie. Anemari-Helen Necșulescu: « Dans mon livre, il y a un chapitre où j’explique comment nous avons commencé l’année scolaire, au cours préparatoire, et comment à la fin, nous avons été expulsés de la classe. C’était douloureux, évidemment, mais j’ai essayé de me concentrer sur ce que j’avais appris de cette leçon et sur la façon dont j’avais décidé d’aborder le problème. La plupart du temps, lorsque nous avons de tels problèmes, nous nous mettons en colère et voulons que justice soit faite. Cette justice, à laquelle nous avons droit, on ne peut pas l’obtenir de cette manière. Si, en tant que parent dans cette situation désespérée, vous vous détachez un peu et prenez du recul, vous pourrez regarder les autres parents comme des personnes non informées, pas nécessairement dépourvues d’empathie. Ils aiment tout autant leurs propres enfants et ne voient peut-être que les besoins de ceux-ci. C’est ainsi que vous réalisez que la réponse est toujours dans l’éducation. Et c’est à vous d’éduquer ces parents, car c’est la seule façon d’intégrer votre enfant. Il n’y a pas de système à l’école pour vous faciliter la tâche. Il n’y a pas de réunions avec les parents où l’on discute de la diversité, des besoins spéciaux, de l’intégration et de l’empathie. C’est à vous d’endosser ce rôle. Vous devez chercher et vous faire des alliés. Et pour cela, j’ai dû me rendre vulnérable, raconter aux parents les difficultés auxquelles j’étais confrontée, à quel point c’était difficile pour moi, ce que signifiait le diagnostic de mon fils, quelles en étaient les manifestations et les défis. Je leur ai dit que je comprenais qu’il leur était peut-être difficile d’accepter que le rythme de la classe soit ralenti par la présence d’un tel élève. J’ai fait tout ça pour trouver un moyen qui nous permette de coexister. »

    Comme elle était déjà habituée à élever un enfant atypique, Anemari-Helen Necșulescu en a adopté un autre : une fillette de cinq ans, maintenant âgée de neuf ans. Voici l’histoire de cette adoption, racontée par notre interlocutrice : « J’ai trouvé Rebeka sur la liste des enfants difficiles à adopter. Dans son dossier, il était écrit qu’elle était ethnique rom. On peut soupçonner que c’est la raison pour laquelle elle n’avait pas été adoptée plus tôt. Un enfant se retrouve sur la liste des enfants difficiles à adopter pour plusieurs raisons. Il se peut qu’une fois ouvert le processus d’adoption, plusieurs parents potentiels refusent d’aller plus loin. Autre cas de figure : l’enfant se retrouve plus de six mois dans le registre national des adoptions. Évidemment, il y a des enfants avec différents diagnostics, mais l’appartenance ethnique surtout est un facteur déterminant. Quand j’ai vu que son appartenance ethnique était inscrite sur la fiche, même si c’était illégal, je me suis mise en colère, car je me fâche à chaque fois qu’on me dit que « ce n’est pas possible ». Rebeka a changé ma vie et m’a beaucoup aidée dans ma relation avec Emi. Le fait qu’elle soit d’ethnie rom était juste une information sans importance pour nous. Cependant, elle est très brune, et cela fait que les gens se comportent de manière extrêmement inappropriée. C’est un autre défi à relever. Par exemple, comme je teins mes cheveux en blond et que ma peau est très blanche, le contraste avec Rebeka est saisissant. ll m’est arrivé, un jour, qu’une vendeuse en charcuterie nous regarde longtemps pendant que nous faisions nos courses. À un moment donné, elle n’a pas pu s’empêcher de demander si Rebeka était ma fille. J’ai dit « oui » et j’ai continué : « Mais à qui ressemble-t-elle ? ». « A son père ! », ai-je répondu calmement. Ces dernières années, toujours plus de parents qui adoptent des enfants roms se sont heurtés à la ségrégation, car le problème n’est pas seulement celui de l’enfant, mais de la famille élargie. Par exemple, cela touche Emi aussi. Quand un enfant crie à Rebeka qu’elle est Tsigane et qu’Emi se trouve à côté d’elle, il se sent mal à l’aise lui aussi. »

    L’histoire d’Emi, de Rebeka et de leurs parents, racontée dans le livre « Le journal d’une mère », n’est qu’un défi parmi tant d’autres que pose la vie trépidante à Bucarest. Anemari-Helen Necșulescu nous les décrit avec humour et empathie pour prouver qu’en adoptant la conduite appropriée on peut surmonter les difficultés.

  • 13.09.2020

    13.09.2020

    Coronavirus – Le gouvernement de Bucarest devrait prolonger lundi de 30 jours l’état d’alerte sur le territoire de la Roumanie, dans le contexte de l’évolution actuelle de la pandémie. Le nombre de nouveaux cas d’infection semble stagner en Roumanie autour des 1300. Le rapport officiel le plus récent fait état de 1109 nouveaux cas d’infection en 24 heures. Le nombre total des personnes malades de Covid 19, sept mois après l’apparition du premier cas en Roumanie touche les 104 mille et celui des décès est arrivé à 4163. 126 Roumains sont décédés à l’extérieur du pays. Le bilan mondial de la pandémie de coronavirus touche les 924 mille décès, selon les chiffrés de l’Université américaine de médecine « John Hopkins ». Les Etats-Unis sont le pays ayant recensé le plus grand nombre de cas d’infection, plus de 6,6 millions et de décès, soit plus de 198 mille. L’Inde recense plus de 4,7 millions de cas et 78 mille morts alors que le Brésil a enregistré 4,3 millions d’infections et plus de 131 mille décès. La situation devient de plus en plus inquiétante dans de nombreux pays européens. La France a dépassé le seuil des 10 mille infections dépistées en un seul jour, alors que l’Espagne la première semaine d’école s’est terminée par des milliers d’infections, ce qui a mené à l’isolement de plusieurs classes. La France et l’Espagne ont été aux côtés de l’Italie et du Royaume Uni les Etats européens les plus touchés par la pandémie durant les premiers mois de celle-ci.

    Rentrée – Ce lundi, c’est la rentrée en Roumanie, dans des conditions adaptées à l’épidémie de Covid 19. La manière dont les élèves participeront aux cours dépend du nombre total de nouveaux cas rapportés les 14 derniers jours par rapport au millier d’habitants dans la région où se trouve l’institution d’enseignement. Dans la majorité des écoles du pays, plus de 12 mille, les cours commenceront dans le scénario vert, avec la participation quotidienne des élèves en présentiel. Le scénario jaune s’applique dans près de 5 mille écoles, où les élèves des classes primaires et terminales participent aux cours en présentiel et les autres alternativement en présentiel et en distanciel. Près de 240 écoles ont été placées dans un scénario rouge, et dans leur cas les cours se dérouleront uniquement enligne. Le premier ministre Ludovic Orban a déclaré que les autorités locales et les écoles disposent de 175 millions d’euros, argent qui sera utilisé pour acheter des tablettes nécessaires aux cours enligne. Selon le premier ministre des fonds ont été alloués aussi pour décompter les masques et les substances désinfectantes. Ce qui plus est, le premier ministre a déclaré que les autorités étaient préparées à intervenir dans toute situation qui pourrait apparaitre sur toile de fond d’épidémie, après le début de l’année scolaire.

    Statistiques – En Roumanie, les crédits en tant qu’instruments financiers sont utilisés par 8,1% des ménages. Conformément à une recherche de l’Institut national de la statistique en 2019, 55% des crédits ont été contractés pour acheter des objets tels des voitures et des équipements électroniques. Selon cette recherche, 37,8% des Roumains ont recouru aux crédits pour améliorer et rénover leurs habitations. Les Roumains ont également utilisé les crédits bancaires pour payer des dettes, des factures, refinancer d’autres prêts, couvrir le coût de l’éducation et du la garde des enfants, financer les vacances et les loisirs ainsi que payer le coût des soins de santé. Selon la même source, les crédits sont utilisés surtout par les ménages du milieu urbain.

    Pompiers – Le président roumain Klaus Iohannis a transmis un message à l’occasion de la journée des Sapeurs Pompiers roumains, qui est marquée à travers le pays chaque 13 septembre. Il a affirmé que pendant cette période durant laquelle toute la société était mise à l’épreuve par la pandémie de Covid 19, les sapeurs-pompiers ont à nouveau fait preuve de professionnalisme et de courage, d’implication et d’esprit de sacrifice, pour contribuer aux côtés des autres institutions de l’Etat au maintien de la santé et à la sécurité des citoyens. Le chef de l’Etat a remarque la manière responsable dans laquelle les pompiers ont continué à remplir leurs missions dans la lutte contre les calamités et les désastres naturelles, pour que l’institution demeure une institution fondamentale, le garant de l’état de normalité dans le cadre des communautés, ainsi que du droit à la vie, à la propriété privée et à la santé.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Patricia Tig s’est qualifiée dans la finale du tournoi WTA d’Istanbul. Samedi dans la soirée, dans les demi-finales du tournoi, Patricia Tig (26 ans, 88e WTA) a battu la joueuse tchèque Tereza Martincova (26 ans, numéro 136 WTA) 6-3, 6-3. Patricia Tig affrontera dans la finale la canadienne Eugenie Bouchard (26 ans, numéro 272 dans le classement WTA), qui avait disposé 6-3, 6-2 de Paula Badosa Gibert (d’Espagne). Pour Tig, ce sera la troisième finale WTA après celles de Bakou en 2015 et de Bucarest en 2019. Le palmarès de la sportive roumaine inclut un trophée WTA en 2019 à Karlsruhe.

    Météo – Il fait beau en Roumanie, où le ciel est bleu presque partout, à l’exception des régions de montagne et du sud-est où quelques nuages sont au rendez-vous. Les températures vont de 25 à 33 degrés. 27 degrés et du soleil à Bucarest.

  • La semaine du 7 au 13 septembre

    La semaine du 7 au 13 septembre

    L’épidémie de Covid-19 en Roumanie


    Depuis le début de la pandémie de coronavirus,
    plus de 100.000
    cas de contamination ont été confirmés en Roumanieet plus de 4.000 personnes sont décédées des suites de l’infection. Dans
    ce contexte, le ministère de la Santé a demandé que l’état d’alerte, qui arrive
    à expiration le 16 septembre, soit prolongé pour encore 30 jours. Cela fait
    bientôt sept mois que la Roumanie se trouve dans un état d’exception :
    l’état d’urgence instauré à la mi-mars a été remplacé, à la mi-mai, par un état
    d’alerte, qui devrait donc être prolongé la semaine prochaine pour la quatrième
    fois. Selon le ministre de la Santé Nelu Tătaru, nous entrons dans un mois
    difficile dans la lutte contre le coronavirus, à cause de la campagne
    électorale pour les élections locales du 27 septembre prochain et de la rentrée
    scolaire. Quant au président Klaus Iohannis, lors d’une conférence de presse
    organisée mercredi, il jugeait la décision de rouvrir les écoles comme difficile,
    mais nécessaire. Les écoles avaient jusqu’à jeudi pour décider de
    l’organisation des cours, qui démarrent le lundi prochain 14 septembre, et de
    communiquer leurs décisions aux parents. Par ailleurs, le gouvernement a accordé
    un supplément de 100 millions de lei (environ 20 millions d’euros) au budget du
    ministère de l’Education pour financer le programme national « L’éducation
    en toute sécurité ». L’argent, qui vient du fonds de réserve budgétaire,
    sera utilisé pour acheter des ordinateurs portables et autres dispositifs,
    comme des webcams ou des tablettes, mais aussi du matériel sanitaire, pour que
    le personnel enseignant puisse donner des cours en ligne là où la situation sanitaire
    ne permet pas la reprise des cours en présence.




    La réunion annuelle de la diplomatie roumaine


    Bucarest a accueilli la semaine dernière la
    réunion annuelle de la diplomatie roumaine, organisée pour la première fois de
    son histoire en visioconférence. Parmi les invités, notons la présence du chef
    de la diplomatie européenne, Josep Borell, du Secrétaire général adjoint de
    l’OTAN, le Roumain Mircea Geoană, ou encore des ministres des Affaires
    étrangères de l’Ukraine, de l’Espagne ou de la Corée du Sud. Dans leurs
    messages livrés à cette occasion, le chef de l’Etat Klaus Iohannis, le premier
    ministre Ludovic Orban et le ministre des Affaires étrangères Bogdan Aurescu
    ont affirmé à l’unisson que la politique étrangère roumaine préserve ses
    fondements, tout en s’adaptant aux évolutions internationales. Les principaux
    repères de l’action des autorités de Bucarest à l’étranger demeurent inchangés
    : approfondir le rôle que joue la Roumanie au sein de l’UE et de l’OTAN et
    consolider le partenariat stratégique avec les Etats-Unis. Pour sa part, le
    Secrétaire général adjoint de l’OTAN, Mircea Geoană, a affirmé que la Roumanie
    restait un membre vital de l’Alliance, sorte de pivot régional censé décourager
    les menaces à l’adresse de l’OTAN. Le Haut représentant de l’Union pour les
    Affaires Etrangères et la Politique de sécurité, Josep Borrell, a quant à lui
    appelé les Etats communautaires à œuvrer ensemble d’une manière intégrée afin
    de fournir une réponse commune aux défis géopolitiques. La crise en Biélorussie
    a figuré à l’agenda des pourparlers. « Indigné » par la politique de
    harcèlement et par les arrestations opérées parmi les membres de l’opposition
    du pays, le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a lancé un appel au
    respect des droits fondamentaux de l’Homme. Le responsable de Bucarest a tenu à
    rappeler la visite que l’ambassadeur roumain à Minsk a rendue, aux côtés
    d’ambassadeurs d’autres Etats membres de l’UE, chez l’écrivaine Svetlana
    Aleksievitch, prix Nobel de Littérature, pour s’assurer que ses droits sont
    respectés. Mercredi, au dernier jour de la réunion annuelle de la diplomatie
    roumaine, Bogdan Aurescu a annoncé la finalisation d’un Guide de réponse et de
    gestion des crises futures qui sera distribué aux missions diplomatiques
    roumaines.




    Les éfetts économiques de la crise sanitaire


    Le Produit Intérieur Brut
    (PIB) de la Roumanie a enregistré une baisse de 12,3% au deuxième trimestre par
    rapport au premier trimestre 2020, indiquent les données de l’Institut national
    de la statistique. Tous les secteurs de l’économie nationale ont contribué à ce
    résultat, mais les contributions négatives les plus conséquentes ont été celles
    de l’industrie, avec une réduction d’activité d’environ 14%, du secteur des activités
    culturelles et de loisirs, mais aussi des réparations de produits électroménagers
    et autres services, qui ont vu leur activité chuter de près de 30%. Les
    contributions positives au PIB ont été livrées par le BTP, les nouvelles
    technologies, les télécommunications, l’administration publique, la défense, le
    régime public d’assurances sociales, l’enseignement, la santé et l’assistance
    sociale. D’après le ministre des finances Florin Cîţu, la croissance économique
    sera plutôt faible au troisième trimestre, mais elle permettra d’éviter une
    récession technique, cet-à-dire un repli du PIB pendant deux trimestres
    successifs. L’Institut national de la statistique a également annoncé que le
    déficit commercial de la Roumanie approchait les 10 milliards d’euro sur les
    sept premiers mois de l’année. Le déficit s’est donc creuséà
    plus de 480 millions d’euros rapporté à la même période de l’année dernière. Tant
    les exportations que les importations ont baissé par rapport à la période
    janvier-juillet 2019. On compte 16,2% et respectivement 12,2% de moins que l’année dernière.




    Bonnes nouvelles du football


    La sélection nationale de football de Roumanie a pris la tête du groupe 1B
    de la Ligue des Nations, après la victoire 3 à 2 contre l’Autriche et le match
    nul avec l’Irlande du Nord. A part les trois pays mentionnés, le groupe B
    comporte aussi la Norvège. Par ailleurs, le 8 octobre, à Reykjavik, la Roumanie
    rencontrera l’Islande, dans les demi-finales de play-offs du Championnat
    d’Europe de football. Si les Tricolores réussissent leur qualification, la
    sélection nationale jouera contre l’équipe victorieuse du match entre la
    Hongrie et la Bulgarie. Disons aussi que dans la catégorie des moins de 21 ans,
    la sélection roumaine a eu raison mardi dernier de l’équipe maltaise, lors d’un
    nouveau match au sein du Groupe 8 au tableau du Tour préliminaire au Championnat
    d’Europe des moins de 21 ans de l’année prochaine. Cette victoire s’ajoute à
    celle remportée déjà en Finlande et propulse l’équipe roumaine en deuxième
    position au sein du groupe, après le Danemark. (Trad. Elena Diaconu et Ioana Stăncescu)

  • 18.08.2020 (mise à jour)

    18.08.2020 (mise à jour)

    Réunion – Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, s’est entretenu mardi avec des membres du gouvernement de l’élaboration du Plan national de relance et de résilience, censé attirer les fonds européens nécessaires à la relance économique. A l’issue de la réunion, il a déclaré que l’Exécutif de Bucarest était en dialogue constant avec la Commission européenne afin que tous les projets proposés soient éligibles. Les efforts du gouvernement sont actuellement concentrés sur linfrastructure, a souligné le chef de l’Etat, notamment sur les autoroutes et les chemins de fer. Les autoroutes sont très importantes dans cette phase et je peux dire que dans ce domaine nous sommes très avancés, a précisé le chef de lEtat. Il a également annoncé que le collectif budgétaire prévoit loctroi de fonds substantiels aux agriculteurs touchés par la sécheresse. Les autorités travaillent aussi sur les projets européens visant les irrigations et la lutte contre la désertification, projets qui devraient avoir une composante très importante de protection de l’environnement.



    Motion – La motion de censure déposée lundi par le Parti social-démocrate, principale formation politique dopposition en Roumanie, contre le cabinet libéral dirigé par Ludovic Orban, sera lue jeudi devant les chambres réunies du parlement, selon la décision des Bureaux permanents réunis. Les dates du vote et des débats sur la motion seront fixées ultérieurement. Les initiateurs de la motion intitulée « Le gouvernement du PNL, de la pandémie à la pandé-corruption généralisée » critiquent la manière dont le cabinet minoritaire a géré lépidémie de coronavirus et les mesures prises pour relancer léconomie. Le premier ministre considère que la démarche des sociaux-démocrates est irresponsable et affirme prendre en compte la possibilité que le PNL saisisse la Cour constitutionnelle, étant donné quune motion ne peut pas être lancée au cours des vacances parlementaires.



    Cour constitutionnelle – La Cour constitutionnelle de la Roumanie débattra le 15 septembre des saisines du président Klaus Iohannis sur la Loi relative à lorganisation des élections pour le Sénat et la Chambre des députés, suite à la cessation du mandat du parlement élu en 2016. Lundi, le chef de lEtat a attaqué à la Cour constitutionnelle cette loi selon laquelle cest le parlement qui définit la date des élections générales et non le gouvernement, comme cétait le cas ces 30 dernières années. La loi attaquée, lancée par le PSD, lALDE et lUDMR, a été adoptée le 27 juillet dernier par les deux Chambres du parlement. Le chef de lEtat affirme que le document enfreint les règles constitutionnelles, parce quil change la compétence de létablissement de la date du scrutin quelques mois seulement avant les élections. Il met en garde, entre autres, que dans le contexte de la pandémie de Covid-19, si pour différentes raisons, le Législatif nadopte pas en temps utile la loi fixant la date des élections, toutes les conditions sont réunies pour que les sénateurs et députés prolongent leur mandat par un acte règlementaire adopté par eux-mêmes.


    Enseignement- La vice-première ministre roumaine, Raluca
    Turcan, a annoncé que le gouvernement était préparé pour l’enseignement en
    ligne si la situation épidémiologique empirait. 250.000 tablettes ont été
    achetées et des fonds européens ont été identifiés afin de rembourser les frais
    supportés par les collectivités locales pour l’ acquisition de 500.000 autres
    tablettes. Des discussions ont été menées afin que, dans certaines régions, la
    couverture des réseaux Internet augmente et que tout le monde y ait accès.
    Raluca Turcan a également déclaré que les enseignants avaient suivi des cours
    d’enseignement en ligne, cet été.


    Coronavirus en Roumanie – Le Groupe de communication stratégique a annoncé 1014 nouveaux cas de Covid-19, ce qui porte le bilan des infections à plus de 72.200. Depuis le début de l’épidémie, plus de 33.100 patients ont été déclarés guéris. Le pays déplore 45 nouveaux décès, leur nombre total sélevant à 3.074. La plupart des cas dinfection au SARS-CoV-2 ont été enregistrés à Bucarest ainsi que dans les départements de Suceava, Argeş et Braşov. 479 patients sont hospitalisés en soins intensifs. La hausse du nombre de ces malades préoccupe le gouvernement. Le premier ministre Ludovic Orban a déclaré que le nombre de lits en soins intensifs serait accru à lInstitut des maladies infectieuses Matei Balş de Bucarest. Il a ajouté que les capacités daccueil dans des unités de soins intensifs seraient également élargies à Brasov (centre), Cluj-Napoca (nord-ouest) et Iaşi (nord-est). Le chef du cabinet de Bucarest a informé que présentement, le nombre de places dans ces services médicaux était dun millier au niveau national et que cette capacité navait pas été dépassée.


    Prix – Les prix de la viande les plus bas de lUE en 2019 étaient à retrouver en Roumanie, inférieurs de 37,3% à la moyenne de lUnion, indiquent les données publiées mardi par Eurostat. Pour la Roumanie, la situation est inchangée par rapport à 2018. La Pologne, la Bulgarie et la Lituanie ont également des prix bas pour la viande. En revanche, les prix les plus élevés pour cette denrée ont été constatés en Autriche, 45% de plus que la moyenne de lUE, au Luxembourg, en France et aux Pays-Bas.

  • Quelle est la place de l’éducation sexuelle dans l’école roumaine?

    Quelle est la place de l’éducation sexuelle dans l’école roumaine?

    LESC na pas sa place dans les écoles roumaines, en raison notamment de la position extrêmement intransigeante à ce sujet de lEglise orthodoxe roumaine selon laquelle de telles classes seraient « un attentat à linnocence des enfants ». Et pourtant, on parle dun pays où en 2018, les statistiques faisaient état de presque 19000 adolescentes de moins de moins de 19 ans devenues mères. Pourquoi léducation sexuelle pose-t-elle autant de problèmes aux Roumains et quel impact pourrait-elle avoir sur les enfants, voilà des aspects que Ioana Stancescu de RRI a evoqué avec la psychologue Raluca Petru.




  • Préparatifs pour la rentrée

    Préparatifs pour la rentrée

    Le gouvernement roumain prépare une ordonnance d’urgence visant l’éducation en ligne pour l’année scolaire et universitaire 2020-2021, ainsi qu’un projet de loi nécessaire pour la fréquentation des cours en présentiel, qui permettra la décentralisation de la décision au niveau des établissements d’enseignement, des Inspections scolaires et des Directions de la santé publique. La ministre de l’Éducation, Monica Anisie, a expliqué lors d’un débat organisé mardi par la Commission d’enseignement du Sénat que les activités didactiques nécessitant la présence physique des enfants en bas âge, des enfants d’âge préscolaire et des élèves pourront être suspendues sur proposition du conseil d’administration de l’établissement d’enseignement préuniversitaire, avec l’avis de l’Inspection scolaire du comté et l’approbation du Comité départemental pour les situations d’urgence. Dans le même temps, elle a fait appel à l’appui du Parlement pour des réglementations relatives à l’embauche de personnel non enseignant dans l’enseignement préuniversitaire, comme il en existe dans l’enseignement universitaire. La législation, telle qu’elle a été modifiée récemment, autorise uniquement l’embauche à des postes didactiques dans le domaine préuniversitaire, donc seulement des enseignants. Nous avons besoin de ces places supplémentaires, a souligné la ministre. Monica Anisie a également rappelé que plus de 500 000 tablettes seraient achetées pour l’éducation en distanciel, avec des fonds provenant de différentes sources, et a exprimé son espoir que le collectif budgétaire soit positif pour le ministère de l’Éducation. Mardi, le Sénat a adopté un projet de loi qui permettra à chaque élève de l’enseignement public de recevoir 350 lei (l’équivalent de 72 euros) par an pour un uniforme scolaire, et les écoles pourront choisir des marques distinctives : badge, uniforme ou écharpe.



    Le ministre de la Santé, Nelu Tataru, s’est également exprimé mardi au sujet de la nouvelle année scolaire ; il a annoncé que des règles avaient été établies pour les trois scénarios pris en compte en fonction de l’évolution de la pandémie de coronavirus. Il a souligné que le gouvernement souhaitait que la rentrée ait lieu comme d’habitude, en présentiel, mais que la situation devait être gérée en tenant compte de la capacité des établissements d’enseignement à respecter les règles sanitaires et de protection.



    A partir du 24 août, la Télévision publique commencera à diffuser l’émission « Télé-école pour les professeurs », un programme de formation à leur égard, organisé par le ministère de l’Éducation. 15 cours viseront l’utilisation des plateformes éducatives pour les leçons en ligne. Les thèmes abordés visent les fonctionnalités fournies gratuitement par Google et Microsoft. Les cours seront également disponibles sur les chaînes YouTube de la Télévision roumaine et du ministère de l’Éducation et de la Recherche. « Parce que l’éducation doit continuer quelles que soient les conditions, le ministère de l’Education et de la Recherche soutient tous les enseignants en Roumanie par le biais de ce programme de formation, un programme complémentaire conçu pour soutenir l’apprentissage en ligne si nécessaire dans les conditions actuelles », a déclaré la ministre. Les émissions « Télé-école pour les professeurs » font partie de la stratégie visant à développer les compétences des enseignants pour l’école en ligne.


    (Trad. : Ligia)