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  • La semaine du 21au 26 avril 2014

    La semaine du 21au 26 avril 2014

    Inondations dans le sud et le sud-ouest de la Roumanie



    La Roumanie a besoin de solutions à long terme pour prévenir les inondations, a affirmé le premier ministre roumain, Victor Ponta, après s’être rendu dans plusieurs localités touchées par des crues ces derniers jours. Et lui d’ajouter que les autorités sont obligées à financer des travaux d’infrastructure chers dans les zones à risque en l’absence d’autres solutions, car il est très difficile de reloger les habitants des régions en question. Des pluies abondantes ont provoqué ces derniers jours des dégâts importants dans plusieurs départements du sud et du sud-ouest du pays. Dans les départements de Teleorman et d’Olt, les hydrologues ont émis une alerte rouge aux inondations sur certaines rivières. Le plus touché par la montée des eaux a été le département de Teleorman, avec 27 localités sinistrées, des milliers d’hectares de terrains et des centaines de fermes endommagés. Le gouvernement a approuvé l’octroi d’environ 12 millions d’euros aux travaux urgents de prévention et d’élimination des effets des inondations. Les pluies ont également provoqué des glissements de terrain dans plusieurs localités.



    Coup d’envoi de la campagne électorale pour les élections parlementaires européennes du 25 mai



    En Roumanie, la campagne électorale pour les élections européennes du 25 mai a officiellement débuté ce 25 avril. Elle doit s’achever le 24 mai, à la veille du scrutin. 15 partis et alliances politiques ou électorales et 8 candidats indépendants se disputent les 32 mandats dont la Roumanie disposera au Parlement européen, un de moins par rapport à la législature précédente. Les principaux candidats sont l’Alliance de gauche, membre de la coalition au pouvoir en Roumanie, formée du PSD, de l’Union Nationale pour le Progrès de la Roumanie et du Parti Conservateur, le PNL et le PDL, de centre-droit, en opposition, l’UDMR, membre elle aussi de la coalition au pouvoir, et le Parti du Peuple –DD (populiste, en opposition). Ainsi, l’Alliance de gauche est–elle en lice, sous l’égide des socialistes européens, le PDL et l’UDMR sous celle du Parti populaire européen (PPE), et le PNL sous celle de l’Alliance des libéraux et des démocrates — ALDE. Pour les élections du 25 mai, le Ministère roumain des Affaires étrangères mettra en place à l’étranger 190 bureaux de vote pour les Roumains de la diaspora, dont Espagne — 18, Italie — 15, République de Moldavie — 8, France –6. Des paquets de 5 bureaux de vote seront aménagés aux Etats-Unis, en Allemagne, et en Belgique ainsi qu’en Afghanistan où des troupes roumaines sont déployées sous l’égide de l’OTAN.



    Une grève d’avertissement des cheminots roumains a affecté la circulation des trains de voyageurs



    Près de 300 trains de voyageurs ont été arrêtés dans les gares mercredi, pendant deux heures, affectant des milliers de voyageurs. Les cheminots roumains ont cessé le travail, mécontents du bas niveau des salaires, de la perte du droit de voyager en train et du licenciement potentiel de 2.500 salariés de la compagnie de fret CFR Marfă. Les salariés de CFR, compagnie détenue par l’Etat roumain, se plaignent de travailler des heures supplémentaires, alors que certains de leurs droits salariaux ont été revus à la baisse ou suspendus, et mettent en cause aussi des conditions de travail précaires. Les syndicats ont annoncé que pendant les négociations avec le ministère en vue de la signature des nouvelles conventions collectives de travail, ils n’organiseraient plus de protestations. Les autorités tentent, depuis plusieurs années, de restructurer et de privatiser les compagnies de transport ferroviaire de l’Etat, mais les pertes et les dettes que ces dernières enregistrent restent substantielles.



    La situation en Ukraine et en République de Moldova focalise l’attention des autorités roumaines



    Face à la situation toujours plus tendue en Ukraine, la Roumanie estime qu’elle doit être le premier Etat à soutenir les efforts des autorités de Chişinău, destinés à une intégration rapide de la République de Moldova dans l’espace communautaire — a déclaré le premier ministre Victor Ponta à la radio publique roumaine. Le chef du gouvernement de Bucarest estime que, pour la République de Moldova, les évolutions en Ukraine et dans la région peuvent constituer un danger, mais aussi une opportunité. Victor Ponta. «Il est dans notre pouvoir de les aider à mettre à profit cette opportunité, celle d’adhérer à l’UE plus tôt qu’ils ne le croyaient ; qu’ils pensent à l’intégration dans l’UE. »


    Par ailleurs, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius et son homologue allemand, Frank-Walter Steinmeier, ont annoncé à Chisinau, que l’UE accorderait à la République de Moldova une assistance technique et financière après la signature de l’Accord d’Association, en vue de la poursuite des réformes. La République de Moldova a paraphé l’Accord d’association en novembre dernier et doit le signer fin juin.




    La ville roumaine de Craiova accueille le Festival international de théâtre « Shakespeare »



    Craiova (sud) accueille la 9e édition du Festival international de théâtre « Shakespeare », une des manifestations du genre les plus importantes en Roumanie et en Europe. Le spectacle « Beaucoup de bruit pour rien », dans la mise en scène de Max Webster, présenté par le Théâtre Globe de Londres, a ouvert l’événement, qui s’étend sur 12 jours. L’édition 2014 est consacrée au 450e anniversaire de la naissance du grand dramaturge anglais. Y prennent part des compagnies de théâtre réputées, dont celle du Théâtre Vahtangov (Russie), ainsi que le Théâtre national de Chine, mais aussi des théâtres, écoles de théâtre ou philharmonies d’Afrique du Sud, de Roumanie, de Lituanie, d’Arménie, de Hongrie, d’Ukraine et de Pologne. (trad. : Ligia Mihaiescu, Dominique, Alexandra Pop)

  • Internationales Theaterfestival Shakespeare in Rumänien

    Internationales Theaterfestival Shakespeare in Rumänien

    Das Londoner Theater Globe hat am Mittwoch an dem Tag, an dem 450 Jahre seit der Geburt des bekanntesten Dramatikers der Welt gefeiert wurden, das neunte Internationale Theater-Festival eröffnet. Das Festival entfaltet sich in der rumänischen Stadt Craiova unter dem Motto, Shakespeaere gehört uns allen (Shakespeare al tuturor). “Shakespeares Globe” ist in der letzten Zeit ein berühmtes britisches “Reiseziel“ geworden und wird in den 12 Tagen mehrere Theaterstücke auf die Bühne vorspielen. Das Festival wurde mit dem Stück Mult zgomot pentru nimic, (Viel Lärm für nichts) in der Regie von Max Webster eröffnet. Auf dem William Shakespeare Platz in Craiova wurde die Statue des englischen Dramatikers enthüllt, die von dem rumänischen Bildhauer Rodion Gheorghiţă erschaffen wurde.




    Am Donnerstag haben die Schauspieler des Nationaltheaters aus Budapest das Stück “Cum vă place” (Wie gefällt es ihnen) in der Regie von Silviu Purcărete gespielt. An dem diesjährigen Theaterfestival beteiligen sich wertvollen Theatergruppen wie “Das Wachtangow Theater ” aus Russland, das Chinesische Nationaltheater, sowie andere Theater und Theaterschulen oder Philarmonien aus Südafrika, Litauen, Armenien Ungarn, Polen, der Ukraine und Rumänien.




    “Es ist das erste rumänische Festival, das sich europäischer Annerkennung erfreut,” sagte der Vorsitzende der Abgeordnetenkammer Valeriu Zgonea. Er fügte hinzu, das Festival spiele eine wichtige Rolle im Kampf der Stadt Craiova für die europäische Kulturhauptstadt 2021.




    Auf dem Programm des Festivals stehen die internationale Konferenz “Shakespeare”, sowie Ausstellungen und Buchlansierungen. Am Sonntag wird Radio Rumänien bei der Abteilung “REPETĂ HAMLET”, (Hamlet proben) ein Hörspiel des Regisseurs Mihai Lungeanu senden. Studenten und Professoren werden zusmman am Mikrophon spielen. Das Stück soll eine Probe unter dem Blick des Souffleurs sein, eine Übung der Phantasie, ein Gemisch zwischen der tragischen Luzidität und dem Geist eines Hofnarrs.




    Das Festival in Craiova steht in Zusammenhang mit einer anderen kulturellen Veranstaltung, die am Mittwoch in Rumänien stattgefunden hat und zwar dem UNESCO-Welttag des Buches. Der 23. April ist der Todestag von William Shakespeare, Miguel de Cervantes und Inca de la Vega. Leider hat auch Gabriel Garcia Marquez vergangene Woche diese Welt verlassen.

  • Festival Shakespeare în România

    Festival Shakespeare în România

    Teatrul londonez Globe a deschis, miercuri, la Craiova, chiar în ziua când s-au împlinit 450 de ani de la naşterea celui mai cunoscut dramaturg din lume, ediţia a noua a Festivalului Internaţional Shakespeare, care se desfăşoară sub genericul Shakespeare al tuturor.



    Ediţia aniversară din acest an va avea o componentă britanică pronunţată, “Shakespeares Globe”, devenit o destinaţie foarte populară în Marea Britanie, urmând să prezinte, în cele 12 zile de desfăşurare a manifestării, mai multe spectacole. Deschiderea a fost făcută cu piesa Mult zgomot pentru nimic, în regia lui Max Webster.



    Cu acelaşi prilej, în Piaţa William Shakespeare din Craiova a avut loc şi dezvelirea statuii dramaturgului englez, creaţie a sculptorului român Rodion Gheorghiţă. Joi, actori ai Teatrului Naţional din Budapesta au urcat pe scenă cu spectacolul “Cum vă place”, în regia românului Silviu Purcărete. La ediţia de anul acesta, mai participă trupe valoroase, ca “Teatrul Vahtangov” din Rusia, sau Teatrul Naţional din China dar şi teatre, şcoli de teatru sau filarmonici din Africa de Sud, Lituania, Armenia, Ungaria, Polonia, Ucraina şi România.



    “Este primul festival românesc de teatru de anvergură europeană,” aprecia, in debutul manifestarii, presedintele Camerei Deputatilor, Valeriu Zgonea. El a mai spus că festivalul are un rol major în bătălia Craiovei pentru dobândirea calităţii de Capitală Culturală a Europei, în 2021.



    Programul manifestarii mai include conferinţa internaţională “Shakespeare”, expoziţii de artă fotografică şi artă plastică şi lansări de cărţi. Duminică, în cadrul secţiunii “REPETĂ HAMLET”,



    Radio România va prezenta un spectacol de teatru radiofonic realizat de regizorul Mihai Lungeanu si de studenţi la actorie însoţiţi, la microfon, de maeştrii lor, profesori. Spectacolul se vrea o “repetiţie” shakespeariană desfăşurată sub privirile sufleorului, un exerciţiu de fantezie teatrală, amestec de luciditate tragică şi spirit bufon. Festivalul de la Craiova este conectat, totodata, cu un alt eveniment cultural, consumat miercuri: marcarea, în Romania, a Zilei Mondiale a Cărţii, dominată de comemorarea, sub egida UNESCO, a trei mari titani ai literelor, William Shakespeare, Miguel de Cervantes şi Inca de la Vega; lor li se adaugă regretatul scriitor columbian Gabriel Garcia Marquez, dispărut săptămâna trecută.

  • 23.04.2014

    23.04.2014

    Intempéries – 11 départements du sud et du sud-ouest du pays entrent cet après-midi et jusqu’à demain soir en vigilance jaune aux pluies abondantes. Dans les régions signalées, les quantités d’eau dépasseront les 25-30 litres par m², et par endroits, même 50 l/m². Le vent souffle fort, avec des vitesses supérieures à 50-60 km/h. Sur le reste du territoire, le ciel est variable, avec des nuages et des ondées sur des territoires restreints, notamment sur les reliefs. Les maximales de température vont de 16 à 26°, avec 22° à Bucarest. Les pluies abondantes des derniers jours ont causé des crues dans le sud du pays, suite auxquelles au moins 4 personnes ont perdu la vie et quelques centaines ont été évacuées.



    Grève — Les cheminots roumains ont arrêté le travail ce matin suite à l’échec des négociations avec l’administration concernant la signature d’une nouvelle convention collective. 131 trains de voyageurs ont été arrêtés dans les différentes gares, pendant deux heures, affectant des milliers d’usagers. Les mécontentements des syndicalistes sont liés au niveau des salaires, à la suppression du droit des salariés de voyager gratuitement en train et au licenciement potentiel de 2.500 salariés de la compagnie de fret ferroviaire CFR Marfă.



    Exercices – La frégate américaine USS Taylor est entrée, depuis hier, en mer Noire, afin de « promouvoir la paix et la stabilité dans la région », dans le contexte de la crise ukrainienne, lit-on sur le site de la Marine militaire des Etats Unis. Le bâtiment rejoindra le destroyer « Donald Cook », qui se trouve déjà dans la zone pour des exercices communs avec les forces navales de Roumanie, de Bulgarie et de Turquie. Entre temps, Washington a annoncé l’envoi de 600 militaires en Pologne et dans les pays baltes pour des exercices militaires conjoints. 150 soldats arriveront aujourd’hui en Pologne, les 450 autres étant attendus les prochains jours en Estonie, Lettonie şi Lituanie.



    Festival – La IXe édition du Festival international de théâtre « Shakespeare » débute aujourd’hui à Craiova (sud) ; en 2014, 450 années sont commémorées depuis la naissance du grand dramaturge anglais. La série des spectacles sera ouverte par le Théâtre Globe de Londres, avec la représentation de « Beaucoup de bruit pour rien », dont la mise en scène est signée par Max Webster. 12 jours durant, de prestigieuses compagnies de théâtre de quatre continents, dont celles des Théâtres Globe (Royaume Uni) et Vahtangov (Russie), ainsi que de théâtres, écoles de théâtre ou philharmonies de Chine, d’Afrique du Sud, de Roumanie, de Lituanie, d’Arménie, de Hongrie et d’Ukraine se réunissent à Craiova sous le générique « Le Shakespeare de tous » afin de présenter au public une trentaine de spectacles de référence.


  • 02.04.2014 (mise à jour)

    02.04.2014 (mise à jour)

    Sommet — Le président roumain, Traian Basescu, participe à partir d’aujourd’hui à Bruxelles au 4e sommet UE-Afrique, intitulé « Investir dans les personnes, pour la prospérité et pour la paix ». Selon le chef de l’Etat, le sommet vise à renforcer la coopération politique et économique entre l’UE et les pays africains. L’occasion aussi d’adopter le Plan d’action commune pour la période 2014-2017.



    Evaluation — Une équipe d’experts de la Commission européenne procèdera jeudi à Bucarest à une évaluation des progrès enregistrés par la réforme de la justice et la lutte contre la corruption en Roumanie, dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification (MCV). Mercredi, au cours des discussions avec les représentants de l’Agence nationale d’intégrité, les experts européens ont exprimé leur inquiétude au sujet du non respect de décisions de justice définitives concernant des élus en situation d’incompatibilité. Les experts ont également souligné la nécessité de l’équilibre entre la liberté de la presse et l’indépendance de la justice. Cette mission d’évaluation s’inscrit dans la préparation du rapport MCV à être rendu public fin 2014 ou début 2015.



    Accise — Le gouvernement roumain a approuvé mercredi la mesure permettant à l’Etat de reverser aux transporteurs quatre des sept centimes d’euro de majoration de l’accise par litre de carburant, en vigueur depuis le 1er avril. Selon le premier ministre roumain, Victor Ponta, grâce à cette mesure, les sociétés de transport resteront compétitives et l’impact de l’introduction de l’accise supplémentaire sera diminué. Les recettes au budget suite à l’introduction de la nouvelle taxe seront utilisées pour le financement des projets d’infrastructure, notamment pour la construction d’autoroutes. La mesure est contestée par le président, Traian Basescu. Lequel a déclaré que la politique fiscale et budgétaire mise en place par le gouvernement Ponta avec le FMI était erronée. De son côté, la chef de la mission du FMI en Roumanie, Andrea Schaechter, estime que le programme économique agréé avec la Roumanie est sur la bonne voie.



    Conférence — Le gaspillage de produits alimentaires peut être réduit de jusqu’à 60% par l’éducation et la technologie, a déclaré mercredi à Bucarest le ministre roumain de l’agriculture, Daniel Constantin, dans son intervention à la Conférence régionale des NU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour l’Europe et l’Asie Centrale. Selon les données FAO, plus d’un milliard 300 millions de tonnes de produits alimentaires sont gaspillées dans le monde annuellement, ce qui représente un tiers de la production mondiale et 750 milliards de dollars de coûts.



    Grève — Le trafic aérien sur l’Aéroport International Henri Coanda de Bucarest est touché par la grève déclenchée aujourd’hui par les pilotes des compagnies allemandes Lufthansa et German Wings. Selon la direction de l’aéroport, une vingtaine de vols reliant Bucarest à Francfort et à Munich risquent d’être annulés. Sur la toile de fond de la grève dont la fin est prévue le 4 avril, le ministère roumain des Affaires étrangères recommande aux citoyens roumains de vérifier les horaires des deux compagnies aériennes.



    Salon — La Roumanie participe ces jours-ci au Salon International des Inventions de Genève, l’événement spécialisé le plus connu au monde. Selon un communiqué du ministère roumain de l’Education, la Roumanie y prend part avec plus d’une vingtaine d’inventions. De même, la Roumanie a trois représentants dans le jury international de la compétition, apprend-on par le communiqué. La Roumanie a été le grand gagnant de l’édition précédente du Salon de Genève, pour un système de scannage des avions, afin dy trouver entre autres des matériaux ou objets transportés illicitement.



    Festival – Le long-métrage « Al doilea joc », « Le deuxième jeu » du réalisateur roumain Corneliu Porumboiu sera projeté dans le cadre du Festival International du Film indépendant qui s’ouvre mercredi à Buenos Aires. L’événement qui fermera ses portes le 13 avril réunit 450 productions. Présenté en première mondiale au Festival International de Berlin, « Al doilea joc » suit un match de foot entre les clubs bucarestois de Steaua et de Dinamo, en 1988.

  • Jazz în Poiana Lupului (Cel mai mare festival în aer liber din SE Europei, la Gărâna)

    Jazz în Poiana Lupului (Cel mai mare festival în aer liber din SE Europei, la Gărâna)

    Unora le place jazz-ul. Atât de mult încât sunt dispuşi să schimbe multe trenuri şi autobuze, apoi să mai meargă un pic şi pe jos, ca să ajungă într-un sat din Banat, numit Gărâna. Merită efortul, pentru că la Gărâna are loc cel mai mare festival în aer liber din Europa de Est. Marius Giura este organizatorul acestui festival şi împreună cu el şi câţiva dintre veteranii din rândul spectatorilor, spunem astăzi istoria unui eveniment de poveste.



    În urmă cu 18 ani, în curtea singurului han din sat, numit Hanul La răscruce”, câţiva artişti timişoreni, au organizat un jam-session ce s-a întins pe două zile. Invitaţi erau prietenii şi familia acestora, suficient de mulţi încât să umple locul, povesteşte Marius Giura: Ideea le aparţine unor muzicieni de jazz, plecaţi din Timişoara, care după 1990 au revenit în ţară. Acest han, fiind unicul restaurant în zonă, avea şi o curte primitoare şi mare, ei au hotărât că acolo ar fi locul în care ar putea avea loc nişte concerte. S-a numit festival pentru că s-a cântat în vreo două zile şi au venit mai multe trupe, prietenii muzicienilor au venit şi ei, a venit Mircea Tiberian de la Bucureşti şi încă vreo câţiva de prin Germania. Aşa a început festivalul.”



    Cum se transformă un festival care începe în curtea unui han în cel mai mare festival în aer liber din Europa de Est? Cum pui un sat din Banat pe harta evenimentelor de jazz de înaltă calitate? Marius Giura spune că e nevoie de multă ambiţie şi de dorinţa de a crea ceva care să acopere un gol.



    Era nevoie de încă o replică a legendarului festival de la Sibiu, iar jazz-ul timişorean care a suferit atât de multe lovituri prin plecarea atâtor muzicieni valoroşi şi avea nevoie de o revitalizare. Cu ambiţia de a crea fiecare ediţie mai bună decât precedenta. Aşa s-a ajuns unde s-a ajuns. A fost destul ca prin sprijinul unei timişorence, Monica Tatoiu, să obţin primul cap de afiş: o mare vedetă internaţională – Eberarhd Weber – ca după aceea lucrurile să meargă progresiv de la an la an. S-a ajuns acum la un festival de talie europeană, înscris în calendarul european al marilor festivaluri. A fost un crez al meu şi al celor din jurul meu, de fiecare dată, să creăm un eveniment deosebit şi cred eu, necesar pentru România.



    Festivalul a crescut în timp. S-a mutat din curtea Hanului La Răscruce în Poiana Lupului, în apropierea satului cu case albe şi muşcate roşii la ferestre albastre. De-a lungul timpului aici au cântat nume mari: compozitorul şi pianistul Hiromi Uehara, saxofonişti Jan Garbarek şi Charles Lloyd şi alţi monştri sacri ai genului. După Marius Giura, ce se întâmplă la Gărâna e mai mult decât un şir de concerte de jazz.



    Gărâna e un sat de munte la 1000 de m altitudine, în care totul e unic, plecând de la locurile spectatorilor până la natura din jurul perimetrului în care se desfăşoară acest festival. E un loc în care ziua sunt 40 de grade, iar noaptea, în timpul verii, în luna iunie, 4-5 grade. S-a cântat de multe ori aşa. Jean-Luc Ponty, când a cântat aici a spus că în cariera lui de 55 de ani a întâlnit un singur festival asemănător, undeva în munţii Stâncoşi, în urmă cu 20-25 de ani. Iar publicul… E exact ce mi-aş dori să populeze întreaga ţară: un public cu dragoste de cultură cu aplecare spre frumos, oameni care acceptă să suporte rigorile vremii şi intemperiile naturii pentru a avea parte de aceste concerte extraordinare în aer liber de la Gărâna.”



    Aproape de fiecare dată plouă. Veteranii povestesc că în 2010 a fost o rupere de nori care a umflat apele din vale şi corturile au fost luate de viituri. Atunci, unii dintre spectatori s-au speriat şi au fugit înapoi la “civilizaţie”. Ioana Tăut fotografiază de ani de zile vedetele venite să cânte pe scena de la Gărâna. Mulţi artişti rezonează cu publicul care în ciuda frigului nu se clinteşte de pe băncile de lemn spune Ioana. Asta se vede uneori pe faţa artiştilor, iar pentru ea, ca fotograf, provocarea majoră e să surprindă atmosfera oglindită pe chipul muzicienilor.



    Aproape în fiecare an am avut parte de ploi şi frig şi ceaţă şi umezeală. Din punctul meu de vedere, astea sunt mici preţuri pe care trebuie să le plătim pentru a putea aduna toată bogăţia pe care festivalul ne-o oferă, are prea multe de oferit pentru a ne lăsa împiedicaţi de fenomenele naturii. Cred că pentru mulţi oameni care vin de mulţi ani la Gărâna, festivalul de jazz este deja o a doua casă unde ne întâlnim cu o a doua familie.”



    Marius Giura spune că una dintre cele mai mari satisfacţii ale sale, ca organizator, e să vadă că acei copii care la începuturi se jucau în faţa scenei, acum revin cu propriii lor copii la Gărâna. Gărâna este un festival de familie, asta spun toţi cei ce răzbesc frigul şi ploaia şi nu pleacă din Poiana Lupului înainte să îşi rezerve locurile pentru ediţia următoare. Pentru Vlad Eftenie, prima întâlnire cu Gărâna a fost de neuitat: Eram absolut sigur că se pronunţă Garana. Când un prieten mi-a spus că de fapt este Gărâna, am avut o oarecare dezamăgire. Mi-am propus să ajung acolo pentru că părea să fie la capătul Pământului. Trebuia să schimbi câteva trenuri, câteva autobuze… În cele din urmă, în 2010 am ajuns şi am întâlnit o comunitate. Corturi, o pădurice, o arenă, o scenă… Mi-aduc aminte că era ceaţă, ploua. Mi-l amintesc pe Florian Lungu, purtându-şi paşii prin noroi, pentru a nu se murdări şi pentru a putea să ajungă la scenă. Este un loc special, o experienţă de viaţă.”



    Isabela spune că se va întoarce şi anul acesta: “Am fost la Gărâna prima oară în 2007, când a cântat Garbarek. Am mai fost la o ediţie de atunci şi sper să ajung şi la ediţia de anul ăsta. Faptul că se întâmplă Jazz într-un spaţiu deschis, într-o vale dintre munţi te face să te simţi foarte aproape de muzică.”



    Anul acesta, pe 10 iulie începe ediţia cu numărul 18 a Festivalului de Jazz de la Gărâna. Pe lângă concertele de la scena mare vor avea loc concerte în cele două biserici cu orgă din Brebu Nou şi Văliug, apoi un concert în fiecare după-amiază în curtea hanului de la răscruce. Printre invitaţi, un redutabil organist, cel mai valoros al lumii, după cum spun organizatorii, Joe DeFrancesco si trioul său, quartetul marelui chitarist al formaţiei Oscar Peterson, Ulf Wakenius. Mircea Tiberian, un fantastic grup originar din Rusia, Moskow Art Trio. Cap de afiş: Grupul Crimson project, o formaţie formată din două triouri pe aceeaşi scenă sub acelaşi nume, toţi cu rădăcini în renumitul grup de rock progresiv al anilor 70, King Crimson. Dacă mergeţi, îmbrăcaţi-vă bine. Luaţi-vă şi mânuşi, să fie. Nu veţi regreta. Nici jazz-ul, nici îmbrăcămintea pentru vreme rea.

  • Das Dokumentarfilm-Festival „One World Romania 2014“

    Das Dokumentarfilm-Festival „One World Romania 2014“

    Vom 17. bis 23. März läuft in Bukarest die 7. Auflage des Dokumentarfilmfestivals One World Romania“ zum Thema Menschenrechte. Insgesamt werden 50 Streifen vorgeführt; auf dem Programm stehen Sonderfilmvorführungen, Matineen für Gymnasialschüler, ein Dokumentarfilm-Workshop, Theateraufführungen, Rundtischgespräche, ein Meisterkurs des polnischen Filmregisseurs Marcel Łoziński und sogar eine spezielle Rundfahrt durch die Bukarester Stadtmitte. Die 5 Hauptsektionen dieses Jahres sind: 25 Jahre später“, …denn sie wissen, was sie tun“, Der Schiefstaat“, Liebe ist auch ein Menschenrecht“ und Die Massenmedienklinik“. Alina Brădeanu ist Doc-West-Forscherin an der Westminster-Universität in Gro‎ßbritannien und zusammen mit dem Festivaldirektor, Alexandru Solomon, war sie dieses Jahr für die Auswahl der Dokumentarfilme zuständig:



    Die Art und Weise, wie wir die Filme für dieses Festival auswählen, hängt stark von dem ab, was in der Gesellschaft und in der Politik geschieht, in Rumänien und in der ganzen Welt. Wir haben zum Beispiel beschlossen, eine Sektion zu haben, die auf die Medien fokussiert, mit dem Zweck, die Entwicklung der rumänischen Medien in den letzten Jahren zu verfolgen. Es geht dabei vor allem um den Versuch der Medienmogule, die geschriebene und die gesprochene Information, mit einem Wort die Kommunikation im heutigen Rumänien zu kontrollieren. Das starke Bedürfnis nach einer rumänischen Presse, die keinen privaten Interessen dient, hat uns dazu angespornt, ein Sonderprogramm für die Massenmedien ins Leben zu rufen.“



    In der Sektion 25 Jahre später“ laufen 6 neue Dokumentationen über die kommunistische Zeit, aber auch 5 rumänische Kurzdokumentationen, die in der Zeit 1963-1983 vom Sahia-Studio gedreht wurden. Die Sektion mit dem Titel …denn sie wissen, was sie tun“ bringt mehrere Beispiele von unkonventionellem Aktivismus aus dem ex-sowjetischen Raum vor die Augen der jüngst revoltierten Bukarester; ergänzt werden diese Beispiele mit zwei rumänischen Dokumentarfilmen in Erstaufführung, die das Bild des gegenwärtigen Aktivismus zeichnen: Der rumänische Herbst“, in der Regie von Matei Budeş, und Bukarest, wo bist du?“, von Vlad Petri.



    Vlad Petri dokumentierte die sozialen Bewegungen von 2012 und 2013 in Bukarest, indem er regelmä‎ßig Aufnahmen und Bilder von den jeweiligen Ereignissen im Internet veröffentlichte. Die Hauptanliegen von Vlad Petri sind einerseits die Investigation der unmittelbaren, personenbezogenen Realität und andererseits die Sondierung der sozialen Umwälzungen an denen er teilnimmt. Am meisten interessiert mich der Platz, die Piazza, als öffentlicher Raum für Debatten, Vorschläge, Proteste. Mich interessiert, wie sich der Platz verwandelt, was für einen sozialen Impakt er hat. Mich interessieren die Menschen auf der Piazza, ihre Formulierungen, die Art und Weise, wie sie ihre Botschaften artikulieren und weitergeben. Ich habe mir vorgenommen, so oft wie möglich auf die Piazza zu gehen und meine Dokumentationen ausschlie‎ßlich durch die Online-Medien an das Publikum zu bringen, in dem Versuch, mit der Dynamik der Ereignisse Schritt zu halten“, sagt der Regisseur Vlad Petri. Aus diesem Interesse für die Piazza als öffentlichen Raum für Debatten“ entstand auch die Dokumentation Bucureşti, unde eşti?“ (Bukarest, wo bist du?“), die auch für das Internationale Filmfestival von Rotterdam ausgewählt wurde. Vlad Petri dazu:



    Insgesamt hatte ich etwa 50-60 Stunden Filmaufnahmen; davon wählte ich das Wichtigste aus und der fertige Film wurde 80 Minuten lang. Es war sehr schwer, diese Auswahl zu treffen, man bereut immer, da‎ß man auf vieles verzichten mu‎ß, da‎ß man nur einen Teil der Aufnahmen zeigen kann. Aber in diesen 80 Minuten versuchten wir, eine strukturierte und umfassende Geschichte über die Ereignisse auf der Stra‎ße zu erzählen. Ferner versuchten wir, dem aufgenommenen Filmmaterial treu zu bleiben, so da‎ß die Aufnahmen selbst die Entwicklung der Geschichte aufdecken; wir wollten nicht intervenieren, wir wollten die Zuschauer nicht in eine bestimmte Richtung führen. Für uns war es eine Zeit der Recherche und der Entdeckung — als wir die Dokumentation zusammengeschnitten haben, zeigten sich uns die Ereignisse aus einer neuen Perspektive.“



    Der rumänische Herbst“, ein Dokumentarfilm von Matei Budeş, der in der Sektion …denn sie wissen, was sie tun“ präsentiert wurde, ist eine diskrete Hommage an die Rumänen, die im Herbst 2013 auf die Stra‎ße gegangen waren, um gegen das Bergbauprojekt Roşia Montană zu protestieren, eine Würdigung ihres Ziels und ihrer schwer erprobten Standhaftigkeit. Dazu der Regisseur Matei Budeş:



    Ich wollte keine komplette Studie, kein Röntgenbild der Proteste und der darauffolgenden Ereignisse vom vorigen Herbst präsentieren. Mein Film ist eher eine Mischung von mehreren Tendenzen und Momenten, die schon von Anfang an deutlich wurden — es ging um das Bedürfnis, Debatten zu führen, sich besser zu organisieren. Ich würde sagen, da‎ß mein Film aus einer Serie von Momenten in den Monaten September und Oktober 2013 zusammengefügt ist. Ich mu‎ß schon gestehen, da‎ß mir, wie auch vieler meiner Mitbürger, die Zivilcourage nicht angeboren ist. Aber ich habe mit verschiedenen Menschen Kontakt aufgenommen, die sich an den Protestdemonstrationen beteiligt und mich mit Zivilcourage so zu sagen ‚kontaminiert‘ haben. Egal wie ich erzogen wurde, wie ich mich bisher verhalten hatte, wurde ich durch die Begegnung mit diesen Menschen wie verwandelt, ich wurde viel aufmerksamer auf die Welt, die mich umgibt, ich spürte den Drang, mich mehr einzusetzen. Ja, ich kann schon sagen, da‎ß man sich mit Zivilcourage anstecken mu‎ß. Selbstverständlich wäre ich nicht so daran interessiert gewesen, einen Film zu drehen, wenn ich mit den protestierenden Menschen nicht gesprochen hätte. Darüber hinaus bin ich in Bârlad geboren, einer Ortschaft in der Nähe von Pungeşti, wo die stärksten Proteste gegen den Schiefergasabbau stattgefunden haben, und mu‎ßte die Ereignisse sehr aufmerksam verfolgen.“



    Die Retrospektive One World Romania 2014“ wurde dem polnischen Regisseur Marcel Łoziński gewidmet. Unter dem Titel Marcel Łoziński — Meister des Zufalls“ wurden 10 Dokumentationen des Meisters aus Polen vorgeführt: Happy End“, Der Besuch“, Frontalkollision“, Mikrofonprobe“, Praktische Übungen“, 89 mm von Europa entfernt“, So macht man das“, Vater und Sohn auf der Reise“, Es kann alles geschehen“ und Damit es nicht wehtut“.



    In seiner 40jährigen Karriere stellte sich Łoziński nicht nur als einer der innovativsten Regisseure seiner Zeit heraus, sondern auch als einer der wichtigsten Kritiker der kommunistischen Gesellschaft. Viele seiner Kurzfilme sprechen über die Diskrepanz zwischen der Wirklichkeit und den offiziellen Parolen, über den Einflu‎ß der Medien als Indoktrinationsinstrument, über Lüge und Kompromiss. Das blieb aber nicht ohne Folgen — von den 12 Filmen, die er zwischen 1972 und 1980 drehte, wurden seinerzeit nur 4 vorgeführt. Der jüngste Film des polnischen Regisseurs, Vater und Sohn auf der Reise“ ist ein road movie, in dem Marcel Łoziński und sein Sohn, selbst Filmregisseur, mit einem Wohnwagen durch Europa reisen.



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  • Le Festival “One World Romania”

    Le Festival “One World Romania”

    La 7e édition du Festival du film documentaire consacré aux droits de l’homme, One World Romania, a apporté à Bucarest, du 17 au 23 mars, un programme riche en films du genre. Une cinquantaine de films, projections spéciales, matinées pour lycéens, un atelier de film documentaire, des spectacles de théâtre, des débats, une masterclass du cinéaste polonais Marcel Lozinski et même un circuit touristique à part, dans le centre de Bucarest. Les cinq sections principales de cette année ont été : « 25 années après », « Rebelles pour des causes », « Mauvaise posture », « L’amour est aussi un droit de l’homme » et « Clinique médiatique ». Adina Brădeanu est chercheuse DocWest à l’Université de Westminster de Grande Bretagne et a réalisé avec Alexandru Solomon, directeur du festival, la sélection des films de cette année. « La sélection des films est fortement influencée par ce qui se passe aux plans social et politique aussi bien en Roumanie que dans le monde. Par exemple, on a décidé de créer une section ciblée sur les médias, suivant ce qui s’est passé dans la presse roumaine ces dernières années. Il s’agit plus précisément de cette tentative des différents oligarques de contrôler la manière dont on écrit, on parle et on communique dans la Roumanie actuelle. Ce fort besoin d’une presse non asservie en Roumanie nous a amené à proposer un programme spécial destiné aux médias. »



    La section « 25 années après » comporte 6 documentaires récents qui revisitent la période communiste, mais contient un programme de 5 courts métrages roumains réalisés entre 1963 et 1983 au studio de cinéma « Sahiafilm ». « Rebelles, pour des causes » attire l’attention du Bucarestois, qui vient de découvrir la révolte, sur plusieurs exemples d’activisme non conventionnel de l’espace ex-soviétique, mais aussi sur deux films roumains présentés en première : « Automne roumain », de Mihai Budeş, et « Bucarest, où es-tu ? », de Vlad Petri, qui viennent compléter le tableau de l’activisme contemporain. Vlad Petri a couvert les mouvements sociaux de Bucarest de 2012 et 2013, publiant régulièrement des témoignages vidéo et des photos pris sur place. Il est intéressé par les différentes manières d’investiguer la réalité immédiate, personnelle, mais aussi les transformations sociales dont il est partie prenante. « Mon point d’intérêt le plus fort est la place publique en tant qu’espace de débats, de propositions, de protestations. Je veux voir la transformation de cet espace, son impact social. L’étude des gens me passionne, les formules qu’ils utilisent, la construction et la transmission des messages. Je me suis proposé d’aller sur la Place le plus souvent possible et de diffuser mes films exclusivement en ligne, essayant de prendre le rythme de la dynamique des événements », affirme le réalisateur. Le documentaire « Bucarest, où es-tu ? », sélectionné aussi au Festival international du film de Rotterdam, est né aussi de cet intérêt.



    Vlad Petri : «La sélection a porté sur 50-60 heures dont on a choisi 80 minutes, soit la durée finale du film. Ce fut assez difficile, on regrette toujours de devoir renoncer à beaucoup de choses et de ne pas pouvoir montrer qu’une partie de ce que l’on a pu observer. Mais durant cette heure et demie on s’est attaché à raconter une histoire aussi structurée et exhaustive que possible et que notre position par rapport à ce matériel soit elle aussi très sincère. De même, on a essayé que ce que l’on a filmé dans la rue amène les spectateurs à une certaine histoire et non pas nous, les auteurs. Ce fut une période de recherche, de découverte et la période de montage nous a permis de voir l’événement en son ensemble aussi d’un autre point de vue. »



    « L’automne roumain », le film de Matei Budeş présenté dans la section « Rebelles pour cause » fait l’éloge discret des Roumains qui sont descendus, l’automne dernier, dans la rue pour protester contre le projet minier de Roşia Montana, de leur cause et de leur unité d’action mise à l’épreuve. Le réalisateur Matei Budeş. « Je n’ai pas voulu faire une étude exhaustive, une radiographie des protestations et de ce qui s’est passé en automne. C’est plutôt un mélange des tendances que l’on a pu saisir dès le début, le besoin d’en débattre, de s’organiser mieux. Je dirais que le film comporte une série de moments remontant à la période septembre-octobre 2013. Comme chez la majeure partie de mes compatriotes, l’esprit civique ne coule pas dans mes veines. Pourtant, j’ai fini par m’en contaminer pour avoir côtoyé certaines gens impliquées dans cette protestation. Autrement dit, ces rencontres et les moments que j’ai vécus m’ont changé, m’ont déterminé à porter un regard plus attentif sur le monde, à sentir le désir de m’y investir. Bref, le sens civique, ce besoin de s’impliquer dans la vie de la cité, c’est le résultat d’une contamination. Il va de soi que si je n’avais pas participé à ces protestations ni parlé aux gens impliqués, je n’aurais pas été tellement intéressé à réaliser un film. Par ailleurs, je suis originaire de Bârlad, ville proche de Pungeşti, la localité où les gens ont manifesté contre l’exploitation le gaz de schiste, j’ai dû faire attention à ce qui se passe autour ».



    La rétrospective « One World Romania » 2014 a été dédiée au réalisateur Marcel Lozinski. Intitulée « Marcel Lozinski — le maître du hasard », elle a inclus 10 de ses films, dont « Happy End », « Une visite », « Collision frontale », « Essai de microphone », « Exercices d’ateliers », ou encore « 89 mm d’écart ». Pendant ses 40 années de carrière, Lozinski s’est affirmé comme un des réalisateurs les plus innovants de sa génération et un des critiques les plus sévères de la société communiste. Cela lui a beaucoup coûté ; sur la douzaine de films tournés entre 1972 et 1980, seulement 4 sont sortis en salle…(trad.: Ligia Mihaescu, Ileana Taroi, Alexandra Pop, Mariana Tudose)


  • Festivalul One World Romania

    Festivalul One World Romania

    Cea de-a şaptea ediţie a Festivalului de film documentar dedicat drepturilor omului, “One World Romania”, a adus la Bucureşti, în perioada 17-23 martie, un program bogat de filme de gen. În total 50 de filme, proiecţii speciale, matinee pentru liceeni, un atelier de film documentar, spectacole de teatru, dezbateri, un masterclass al cineastului polonez Marcel Lozinski şi chiar un circuit turistic aparte, în centrul Bucureştiului. Cele 5 secţiuni principale de anul acesta au fost: “După 25 de ani”, “Rebeli pentru cauze”, “Statul strâmb”, “Şi dragostea este un drept al omului” şi “Clinica mass-media”. Adina Brădeanu este cercetător DocWest la Universitatea Westminster din Marea Britanie şi a realizat împreună cu Alexandru Solomon, directorul festivalului, selecţia filmelor de anul acesta. ”Modul în care selecţionăm filmele pentru acest festival este foarte puternic determinat de ceea ce se întâmplă în plan societal şi politic, atât în România, cât şi în lume. De exemplu, am decis să avem o secţiune focalizată pe media, urmărind ceea ce se întâmplă în media românească în ultimii ani. Mai précis, această încercare a diverşilor oligarhi de a controla modul în care se scrie, se vorbeşte, se comunică în România de astăzi. Nevoia extraordinară de presă neaservită în România ne-a determinat să venim cu un program special dedicat mass media.”



    Secţiunea “După 25 de ani” cuprinde 6 documentare recente care revizitează perioada comunistă dar conţine şi un program de 5 scurtmetraje româneşti realizate în perioada 1963-1983 la studioul “Sahia”. “Rebeli pentru cauze” aduce în atenţia proaspăt revoltatului bucureştean exemple de activism neconvenţional din spaţiul ex-sovietic, dar şi două filme româneşti prezentate în premieră, care completează tabloul activismului contemporan: Toamna românească”, în regia lui Matei Budeş, şi Bucureşti, unde eşti?”, semnat de Vlad Petri. Vlad Petri a documentat mişcările sociale din 2012 şi 2013 din Bucureşti, publicând cu regularitate în mediul online filme şi fotografii de la faţa locului. Preocuparile sale se axează pe investigarea realităţii imediate, personale, cât şi sondarea transformărilor sociale la care ia parte. “Cel mai mult mă interesează piaţa ca spaţiu public de dezbateri, propuneri, proteste. Mă interesează cum devine acest spaţiu, cum se transformă, care e impactul său social. Mă pasionează oamenii de acolo, formulările lor, felul în care are loc articularea şi transmiterea mesajelor. Mi-am propus să merg cât mai des în Piaţă şi să distribui filmele mele exclusiv prin media online, încercând să ţin pasul cu dinamica evenimentelor“ spune regizorul. Din acest interes pentru piaţă ca “spaţiu public de dezbateri” s-a născut şi documentarul “Bucureşti, unde eşti?”, selecţionat şi la Festivalul Internaţional de Film de la Rotterdam. Vlad Petri ”În total am avut aproximativ 50-60 de ore, din care am făcut selecţia, filmul final având 80 de minute. A fost destul de greu, întotdeauna regreţi că trebuie să renunţi la multe lucruri, că nu poţi arăta decât o parte din ceea ce ai văzut. Dar în această oră şi douăzeci de minute am încercat să spunem o poveste cât mai structurată şi cuprinzătoare a ceea ce s-a întâmplat în stradă. Şi am încercat să fim cât mai sinceri în raportarea noastră faţă de acest material. Am încercat ca materialul filmat în stradă să ne conducă spre o anumită poveste, n-am dorit ca noi să-i conducem pe spectatori într-o direcţie. A fost pentru noi o perioadă de cercetare, de descoperire şi am început să vedem întregul eveniment şi altfel în perioada de montaj.”



    “Toamna Românească”, filmul realizat de Matei Budeş şi prezentat în secţiunea “Rebeli pentru cauze”. este un elogiu discret adus românilor care au ieşit toamna trecută în stradă pentru a protesta împotriva proiectului minier de la Roşia Montana, cauzei lor şi unităţii lor mult încercate. Regizorul Matei Budeş: “N-am dorit să realizez un studiu cu caracter exhaustiv, o radiografie a protestelor şi a ceea ce s-a întâmplat în toamnă. Este, mai degrabă, un amestec de mai multe tendinţe şi momente care s-au văzut încă de la început, nevoia de a avea dezbateri, nevoia unei mai buni organizări. Aş spune că filmul e făcut dintr-o serie de momente din perioada septembrie-octombrie 2013. Pot spune că, la fel ca mare parte dintre compatrioţi, n-am simţul civic în sânge. Pe de altă parte, am avut contact cu oameni care s-au implicat în acest protest şi care m-au contaminat. Adică, indiferent de educaţia pe care am primit-o, întâlnirea cu aceşti oameni şi cu anumite momente m-a schimbat, m-a ajutat să fiu mult mai atent la lumea din jur, să fiu mai dornic de a mă implica. Aş spune că simţul civic, nevoia de a te implica în problemele societăţii, vine prin contaminare. Bineînţeles că dacă n-aş fi participat la prosteste, dacă n-aş fi vorbit cu oamenii implicaţi, n-aş fi fost aşa interesat de a face un film. Pe de altă parte, eu sunt din Bârlad, foarte aproape de Pungeşti, unde s-a protestat împotriva exploatării gazelor de şist, şi am fost nevoit să fiu atent la ce se întâmplă în jur.”



    Retrospectiva “One World Romania” 2014 a fost dedicată regizorului Marcel Lozinski. Intitulată “Marcel Lozinski — stăpânul hazardului”, în cadrul ei au fost proiectate 10 dintre filmele semnate de regizor: “Happy End”, “Vizita”, “Coliziune frontală”, “Proba de microfon”, “Exerciţii practice”, “La 89 mm de Europa”, “Cum se face”, “Tatăl şi fiul în călătorie”, “Orice se poate întâmpla” şi “Ca să nu doară”. În cei 40 de ani de când face cinema, Lozinski s-a afirmat nu numai ca unul dintre regizorii cei mai inovatori ai generaţiei sale, dar şi ca unul dintre cei mai importanţi critici ai societăţii comuniste. Multe dintre scurtmetrajele sale vorbesc despre discrepanţa dintre realitate şi lozincile vieţii oficiale, despre influenţa presei ca instrument de îndoctrinare, despre minciună şi compromis. Acest lucru l-a costat. Dintre cele 12 filme realizate între 1972 şi 1980, doar 4 au fost distribuite. Cel mai recent film al lui Łoziński, proiectat şi la Festivalul One World Romania, Tatăl şi fiul în călătorie”, e un road movie în care el şi fiul său, tot regizor, pleacă în călătorie prin Europa cu o rulotă.

  • 17.03.2014

    17.03.2014

    Crimée — La Roumanie juge illégal le soi-disant référendum sur le rattachement de la Crimée à la Russie et ne reconnaîtra pas les résultats de cette consultation populaire. C’est ce qu’a déclaré le chef de l’Etat roumain, Traian Basescu, dans un communiqué remis à la presse. Et lui d’ajouter qu’un scrutin organisé sous la menace d’une offensive militaire ne pourrait jamais répondre aux normes propres à un processus démocratique susceptible d’être reconnu par la communauté internationale.




    Survol — Un avion des forces aériennes roumaines, sans armes à bord, participe à compter de ce lundi jusqu’au 21 mars à des vols de surveillance du territoire de l’Ukraine dans le cadre du traité international « Ciel ouvert ». L’événement qui réunit 34 pays, dont les Etats-Unis et la Russie, prévoit le survol réciproque des territoires des pays signataires dans les zones fixées d’un commun accord. L’année dernière, des inspecteurs russes ont effectué des vols de surveillance au-dessus de la Roumanie et de la Hongrie, afin d’accroître la transparence et la confiance entre les Etats signataires dans le domaine des activités militaires et du contrôle des armements.





    Coopération — Le premier ministre roumain, Victor Ponta, fera mardi une visite de travail en Grèce et une autre, officielle, en Albanie. A Athènes, le premier ministre roumain aura des entretiens avec son homologue grec, Antonis Samaras et sera reçu par le chef de l’Etat, Karolos Papoulias. Les pourparlers porteront sur la coopération bilatérale et l’identification de nouveaux projets communs dans les domaines économique, social, touristique, culturel et de l’éducation. Les discussions seront également dominées par des sujets figurant sur l’agenda semestrielle de la présidence tournante de l’UE assumée actuellement par la Grèce. Par ailleurs, à Tirana, Victor Ponta sera reçu par le président albanais, Bujar Nishani et aura des entretiens avec son homologue, Edi Rama et avec le président du Parlement, Ilir Meta. En visite en Albanie, Ponta participera au forum économique roumano – albanais.




    Tourisme — Plus de 1,7 millions de citoyens étrangers ont utilisé, en 2013, l’infrastructure touristique de Roumanie, en déboursant, au total, 1,1 milliards d’euros, relève l’Institut National de la Statistique en ce lundi. Sur le total des touristes étrangers, 58% sont venus en Roumanie pour des affaires ou pour participer à des congrès, conférences, salons ou expositions, tandis que 42% s’y sont rendus en visites privées. En plus, presque 75% des touristes étrangers à avoir visité la Roumanie en 2013 se sont déplacés en avion, selon l’INS.




    Festival — Bucarest accueille une semaine durant le Festival du film documentaire One World Roumanie, consacré aux droits de l’homme. Au menu: 50 films inscrits dans 5 sections, un atelier de film documentaire, des projections pour les lycéens, des spectacles de théâtre, un circuit touristique et des débats. Les cinq sections du festival sont 25 ans après”; Les rebelles sans cause”, L’Etat déformé”, La clinique des médias” et L’amour est un des droits de l’homme”. Initié en première, il y a 7 ans, par le Centre Tchèque de Bucarest et inspiré du festival tchèque homonyme, l’événement cinématographique de Roumanie est consacré à la mémoire de Vaclav Havel, dramaturge, homme politique et grand défenseur des droits de l’homme.




    Tennis — La joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, occupe à partir d’aujourd’hui la 5ème position au classement WTA, le meilleur score jamais obtenu par une Roumaine dans la hiérarchie mondiale féminine. Halep, qui a grimpé de deux places lors de la demi-finale du tournoi Indian Wells de la semaine dernière, a rejoint ses compatriotes Irina Sparlea et Virginia Ruzici au top des dix meilleures joueuses de tennis du monde. Rien qu’en 2013, Simona Halep a remporté sept tournois de tennis au total. A part Halep, trois autres Roumaines figurent actuellement au top des 100 meilleures joueuses de tennis du monde. Il s’agit de Sorana Carstea (26ème place), Alexandra Cadantu (62ème place) et Monica Niculescu (70ème place).


  • Le Théâtre Regina Maria, Reine Marie, d’Oradea

    Le Théâtre Regina Maria, Reine Marie, d’Oradea

    Un couple de jeunes mariés, le cœur rempli de joie, – sous une comète. Tout autour, des invités joyeux et décontractés. A dix ans de son mariage, Elisabeth voudrait bien savoir si le bonheur peut rester sur place et elle décide donc de refaire la fête de son mariage. C’est la prémisse du spectacle La Comète” de Justine del Corte, mis en scène par Radu Alexandru Nica au Théâtre Regina Maria, Reine marie, d’Oradea. Justine del Corte figure parmi les dramaturges allemands les plus appréciés du moment et son texte écrit en 2012 a été mis en scène pour la première fois au théâtre Burgtheater de Vienne par Roland Schimmelpfennig, un des auteurs allemands les plus chevronnés de nos jours.



    Pourquoi le metteur en scène roumain, Radu Nica, a-t-il choisi ce texte? « Ce fut le côté philosophique du scénario qui m’a particulièrement touché. Je ne trouve rien de déplacé à ce qu’un spectacle propose au public un peu de philosophie. J’aime bien que les personnages se mettent à réfléchir sur la vie. Le texte renvoie aussi bien à Tchékhov qu’à Arthur Schnitzler et c’est justement ce mélange ciblé sur les problèmes du monde contemporain qui l’a rendu extrêmement séduisant tant pour moi, en tant que metteur en scène, que pour les comédiens. Tous les personnages ont des rôles très complexes. Il n’y a presque pas de personnages secondaires. Il y a une dizaine de personnages principaux qui jouent dans ce spectacle qui parle du bonheur et s’interroge sur les moyens d’en obtenir le plus possible. Un thème qui a vraiment suscité mon intérêt en tant qu’individu. Car, en tant que cinéaste, j’ai préféré privilégier le thème de la mise en abîme et présenter la fête du mariage comme un épisode quotidien repris sur une scène de théâtre. Du coup, au lieu d’une simple méditation sur le passage du temps, le spectacle a mis en évidence la façon dont le théâtre peut nous aider à nous soustraire au temps qui s’écoule. »



    Ce fut justement à l’occasion du spectacle La comète” que le metteur en scène Radu Nica a découvert la troupe Iosif Vulcan du Théâtre Regina Maria d’Oradea. Au total: quinze comédiens de moins de 40 ans. Radu Nica: « J’ai fait la connaissance d’une troupe assoiffée de jouer un théâtre différent de ce que l’on a fait dernièrement à Oradea. Puisque cette institution a privilégie le côté plutôt commercial, les variétés ce qui n’est pas mal du tout, vu que la salle est de nouveau prise d’assaut par le public . Mais, je crois que le moment est venu d’offrir aux spectateurs des textes dans un registre différent. Or, ce texte, bien que difficile et d’un humour pas du tout facile, n’est pas du tout indigeste. »



    L’édifice du Théâtre d’Oradea, qui accueille aussi bien le Théâtre Reine Marie, que le Théâtre Szigligeti, en langue hongroise, est un des plus importants du patrimoine architectural de la ville. Il a été bâti d’après les plans de la société d’architectes Fellner et Helmer de Vienne. Les travaux de construction ont duré seulement 15 mois, de juillet 1899 en octobre 1900. A l’extérieur, le bâtiment combine harmonieusement le style néoclassique, dominant sur la façade, avec des éléments de néo-Renaissance et néobaroque, tandis que les finitions et les ornements intérieurs relèvent du rococo.



    Cinq ans durant, jusqu’en 2011, l’édifice a subi des travaux de rénovation. La troupe du Théâtre Reine Marie a inauguré l’espace fraîchement remis à neuf par le célèbre musical “Violoneur sur le toit”, deux fois nominé aux prix de l’Union Théâtrale de Roumanie, dans les catégories meilleure scénographie et meilleure actrice dans un rôle secondaire.



    Au micro, Daniel Vulcu, directeur de ce théâtre. « Nous envisageons d’aborder ce genre peu exploité par les autres théâtres de Roumanie, à savoir le théâtre musical. Bien sûr que ce ne sera pas notre unique option, mais nous souhaitons promouvoir ce genre de spectacle et pensons avoir la force de le faire comme il faut. Aux termes de notre stratégie de management, tous les deux ans nous mettons en scène un musical d’envergure. Je crois que nous avons fait la preuve de notre performance en ce qui concerne le musical. Nous n’allons pas pour autant oublier le fait que nous sommes un théâtre dramatique et par conséquent les autres types de pièces ne manqueront pas de notre répertoire. Nous nous sommes proposés de travailler avec des metteurs en scène réputés. La collaboration avec Radu Nica a été de bon augure. Il y a eu aussi d’autres collaborations importantes, comme celle avec Mihai Măniuţiu. C’est lui qui nous a lancé la proposition de transformer un texte classique, celui de Leonce et Lena en un spectacle de théâtre musical ”.



    Comme la ville d’Oradea compte environ 200 mille habitants, les salles du Théâtre Reine Marie sont combles à chacune des 10 à 15 représentations qu’il donne par mois. Daniel Vulcu « Nous avons en tout une quinzaine de spectacles et beaucoup de demandes. A l’approche du Festival de la pièce courte, nous travaillons encore plus. L’année dernière, nous avons monté une cinquantaine de spectacles qui ont été très bien accueillis. Nous avons notre public, qui aime le théâtre. J’oserais même dire que nous sommes créateurs d’une mode en matière de théâtre. Dans les salons de coiffure, dans les banques ou les hôpitaux, partout on parle théâtre, on se demande si l’on a vu tel ou tel spectacle. Lors de la précédente édition du Festival de la pièce courte nous avons présenté deux de nos propres spectacles, accueillis par la Grande Salle. Des troupes de Bucarest y ont également été invitées»



    Parvenu à sa XXe édition et organisé par le Théâtre Reine Marie d’Oradea, le Festival de la pièce courte est le seul événement consacré à la pièce en un seul acte et un des plus longévifs en Roumanie, puisqu’il existe depuis 1976. (trad. : Ioana Stancescu, Mariana Tudose)


  • Cosmina Stratan, dans le programme “Shooting Stars” de la Berlinale

    Cosmina Stratan, dans le programme “Shooting Stars” de la Berlinale

    L’actrice Cosmina Stratan a été sélectionnée par le programme Shooting Stars, Etoiles montantes, consacré aux jeunes talents d’Europe, qui se déroule du 8 au 10 février dans le cadre du Festival International du Film de Berlin. Elle rejoint ainsi d’autres stars internationales, telles Rachel Weisz, Daniel Craig, Carey Mulligan et Mélanie Laurent, lancées au fil du temps par ce célèbre programme. Dans la sélection de ces dernières années on retrouve aussi les acteurs roumains Ana Ularu, Dragoş Bucur, Maria Popistaşu et Ada Condeescu.



    Quant à Cosmina, elle a décroché en 2012, au Festival de Cannes, le prix d’interprétation (aux côtés de Cristina Flutur), pour le rôle interprété dans le film « Au delà des collines », du réalisateur roumain Cristian Mungiu. Primé lui aussi à Cannes, le scénario du film puise son sujet dans l’ouvrage de Tatiana Niculescu Bran, laquelle s’inspire d’un cas réel. Dans le monastère de Tanacu, en plein cœur de la Moldavie roumaine, une jeune femme de 23 ans trouve la mort à la suite d’un rituel meurtrier d’exorcisme officié par un prêtre et quatre nonnes.



    Dans son film, Cristian Mungiu raconte l’histoire de deux jeunes, Alina (Cristina Flutur) et Voichiţa (Cosmina Stratan), élevées dans un orphelinat. Alina rend visite à son amie de cœur Voichita qui a embrassé la religion. Elle veut la convaincre de quitter les ordres pour s’installer en Allemagne avec elle. Mais Voichita souhaite qu’Alina renonce à l’amour qu’elle lui porte pour le consacrer à Dieu.



    Deux ans après le lancement du film, Cosmina Stratan se sent toujours attachée à son personnage et se rappelle avec plaisir les jours de tournage : « Ces deux années sont passées sans que je m’en aperçoive. A l’arrivée de l’hiver, car le tournage a été fait surtout en hiver, les souvenirs liés au film «Au delà des collines» se font plus intenses. Je n’ai jamais cessé d’y penser. Ce film est pour l’instant mon repère le plus important et il est possible qu’il le reste. C’était mon premier long – métrage. En plus, il m’a offert la chance de travailler avec Cristian Mungiu. Je doute qu’un autre projet puisse me tenir à cœur comme celui-ci. Et puis je ne sais pas si je parviendrai jamais à réitérer la performance que j’ai réalisée avec l’équipe du film «Au delà des collines».



    Le prix d’interprétation féminine accordé à Cosmina Stratan au Festival de Cannes a surpris l’actrice. Elle ne s’y attendait pas. Invitée de notre émission, elle nous parle de sa sélection pour le programme Shooting Stars et de son prochain film : « A la différence de ma participation au Festival de Cannes, à celle de Berlin, pour « Shooting Stars » j’ai eu le temps de réfléchir et de souhaiter être sélectionnée. Figurer dans ce programme est une chance pour tout acteur en train de se former. Il lui permet de rencontrer des professionnels du cinéma, des agents, des directeurs de casting, des producteurs. Mon prochain film sera tourné à Berlin, au printemps. Il s’agit du long métrage d’un réalisateur allemand qui fait ainsi ses débuts, c’est son premier long métrage. Je ne peux pas vous dire le titre du film, je pense qu’il n’a pas encore un titre définitif. J’y joue un rôle principal. »



    Si nombre de jeunes acteurs souhaitent voir leur nom figurer dans une superproduction, Cosmina Stratan s’intéresse, elle, surtout au scénario, à l’histoire. Le scénario du film « Au-delà des collines » et son admiration pour le cinéaste Cristian Mungiu ont d’ailleurs déterminé Cosmina Stratan à jouer dans ce long métrage : «Je pense que c’est l’histoire qui m’intéresse le plus. L’histoire et les personnages. Et bien sûr, il faut aussi que lors du casting, je parvienne à établir une bonne relation avec le réalisateur, car il est particulièrement important que nous soyons sur la même longueur d’onde. Et c’est une chose dont on peut se rendre compte dès le début. Ce sont là les éléments sur lesquels je me focalise quand je choisis un film ou reçois une proposition. Je ne pense ni au budget du film, ni à la distribution, ni à d’autres aspects liés à la visibilité ou aux possibilités d’avancer dans ma carrière. Si les éléments qui m’intéressent sont là, je m’engage volontiers. »



    Ce n’est pas uniquement dans le domaine du cinéma que Cosmina s’est fait remarquer. Elle a une forte attraction — peut-être même plus forte — pour le théâtre. C’est pourquoi elle ne souhaite pas quitter la Roumanie. Cosmina Stratan : « Je ne voudrais pas quitter le pays. Partir n’est pas une option viable pour moi, car je souhaite continuer à faire du théâtre. Or, réussir dans le domaine du théâtre me paraît impossible ailleurs, car il est vraiment difficile de s’exprimer sur scène dans une autre langue. »



    Arrivé à sa 17e édition, le programme « Shooting Stars » est organisé par European Film Promotion (EFP) en collaboration avec les organisations membres, dont l’Association pour la promotion du film roumain. (trad. : Mariana Tudose, Dominique)

  • Présences roumaines au Festival International du film de Rotterdam

    Présences roumaines au Festival International du film de Rotterdam


    «Quand le soir tombe sur Bucarest ou Métabolisme» de Corneliu Proumboiu, «Bucarest, où es-tu? » de Vlad Petri et le court métrage «L’ombre d’un nuage» de Radu Jude sont les 3 films roumains sélectionnés pour la compétition du Festival international du film de Rotterdam, qui se déroule dans cette deuxième plus grande ville néerlandaise du 22 janvier au 2 février.



    Moins connu que Radu Jude et Corneliu Porumboiu, Vlad Petri est diplômé de l’Université nationale d’art du théâtre et du cinéma de Bucarest. Il est réalisateur de films documentaires et photographe. Il a suivi attentivement, en tant qu’artiste, les mouvements sociaux de 2012-2013 à Bucarest, publiant régulièrement sur Internet des vidéos et des photos prises sur les lieux. Il s’intéresse à la réalité immédiate, personnelle et aux transformations sociales dont il est témoin. «C’est la place publique, cet espace de débats, de propositions et de protestations qui m’intéresse le plus. J’aime observer son devenir, sa dynamique, son impact social. Les gens qui l’envahissent me passionnent, tout comme leur façon de formuler et de transmettre leur message. Je me suis proposé d’être présent le plus souvent possible sur la place publique et de distribuer mes films exclusivement sur Internet, au rythme des événements — affirme le réalisateur. C’est d’ailleurs de cet intérêt pour la place publique, pour l’espace public de débats qu’est né le documentaire «Bucarest, où es-tu?», faisant partie de la sélection de l’actuelle édition du Festival international du film de Rotterdam.



    Vlad Petri. «La réalisation de ce film a duré deux ans. Cette sélection m’a beaucoup réjoui, car le festival de Rotterdam est un des plus importants en Europe. A présent, nous sommes curieux de connaître les réactions qu’il a suscitées. Le film présente les événements de 2012 à Bucarest. J’ai travaillé sur 60 heures de tournage pour faire un film d’une heure vingt. Pourtant, dans ces 80 minutes nous avons essayé de raconter une histoire aussi bien structurée et complète que possible sur ce qui s’est passé dans la rue, pendant cette période-là. Nous avons laissé le matériel filmé dans la rue nous diriger vers une histoire, nous n’avons pas souhaité orienter les spectateurs vers un certain décodage».



    Le court-métrage de Radu Jude «Shadow of a cloud» «Ombre d’un nuage» raconte l’histoire d’un prêtre, interprété par le metteur en scène Alexandru Dabija. Un jour torride d’été, le prêtre est appelé au chevet d’une mourante, pour une dernière prière. Ce film est riche de sens. Le plus important en est, peut-être, celui exprimé dans un fragment de la prière faite par le prêtre: «ma vie pitoyable est passée comme un sommeil profond, comme l’ombre d’un nuage» – formule reprise dans le titre de ce film, présent, l’année dernière, au Festival de Cannes, dans la Quinzaine des réalisateurs.



    Radu Jude. «Quelque chose en moi me pousse à voir les choses de cette façon. Tchekhov a résumé encore mieux cette situation. Un personnage de la pièce «Oncle Vania» dit — je cite: «Pendant longtemps j’ai pensé que la destinée de l’homme c’était d’être tragique, mais j’ai fini par découvrir qu’en fait, sa destinée ’était d’être ridicule. « Et il y a, en effet, du ridicule dans la façon dont les gens se rapportent à eux-mêmes et à leurs problèmes, ce qui n’exclut pas la réalité de la tristesse et de la souffrance. Et c’est là l’angle sous lequel j’aime regarder. Pour moi, cela devient intéressant lorsque la tristesse, le drame et la détresse se mêlent au point d’être perçues comme ridicules».



    «Je tends vers un cinéma aussi impur que possible. Je découvre chez moi une évolution — ou peut-être une involution: lorsque j’ai commencé à travailler mes premiers films, je souhaitais vivement être très cohérent du point de vue stylistique. Je voulais avoir une sorte de conscience de la manière de tourner. Peu à peu, j’ai constaté que ce type de cohérence finit par bloquer certaines énergies susceptibles de propulser le film dans une autre direction. Il risque également de vous faire placer l’accent là où il ne devrait pas être» – affirme Radu Jude en parlant de son expérience cinématographique.



    Tout comme «Policier, adjectif», le plus récent long-métrage de Corneliu Porumboiu a divisé les spectateurs en deux camps : ceux qui estiment que l’histoire, dans son sens classique, est indispensable au 7e art et ceux qui plaident en faveur d’un cinéma moins narratif. Le critique Tudor Caranfil affirmait, juste après la projection du film, que le nouveau long-métrage de Corneliu Porumboiu « Quand le soir tombe sur Bucarest ou Métabolisme » est un défi et qu’il s’agit du film expérimental le plus passionnant du cinéma roumain.



    Le critique Andrei Gorzo le qualifie, lui, «de production anti-romantique hyper subtile». Le film, on pourrait le résumer de la façon suivante: Paul est en train de travailler à un film dont il est le réalisateur. Alors qu’il tourne une scène de nudité, il s’entretient avec Alina, l’actrice avec laquelle il a une relation amoureuse, avec la productrice, avec un collègue et avec un médecin qui examine son endoscopie. Le film est formé de seulement 17 plans, dont la plupart sont fixes. Dans une interview, Corneliu Porumboiu avoue que son intention était de parler de la naissance d’un film et des contraintes imposées. Corneliu Porumboiu: «Ce qui m’intéressait, c’était la relation entre les personnages et l’histoire proprement-dite. L’idée m’est venue il y a trois ans lorsque l’on avait proposé une nouvelle loi de la cinématographie. Selon elle, le concours au Centre National de la Cinématographie prévoyait un découpage de réalisateur. Des souvenirs de la faculté ont refait surface, je me rappelle que durant mes années universitaires j’étais toujours limité par le temps. Je me présentais devant mes professeurs avec des découpages que je faisais tout seul à la maison, en chronométrant les plans du film. Et ce film est né à partir de ces souvenirs. Certes, il pose aussi une question sur la manière dont j’ai commencé à faire du cinéma. »



    Chaque nouvelle édition du festival de Rotterdam — le plus important organisé au Benelux — attire plus de 3.000 journalistes et professionnels de l’industrie cinématographique. Le principal but du festival est de promouvoir les jeunes réalisateurs les plus doués. (Trad.: Dominique)

  • Prezenţe româneşti la Festivalul de Film de la Rotterdam

    Prezenţe româneşti la Festivalul de Film de la Rotterdam

    “Când se lasă seara peste Bucureşti sau Metabolism” de Corneliu Porumboiu, “Bucureşti, unde eşti?” de Vlad Petri şi scurtmetrajul “O umbră de nor” de Radu Jude sunt cele trei filme româneşti care au fost selecţionate în competiţia Festivalului Internaţional de Film de la Rotterdam – FIFR (22 ianuarie – 2 februarie 2014).



    Mai puţin cunoscut faţă de ceilalţi doi cineaşti, Vlad Petri a absolvit Universitatea Naţională de Artă Teatrală şi Cinematografică din Bucureşti. Este realizator de filme documentare şi fotograf. A documentat mişcările sociale din 2012 şi 2013 din Bucureşti, publicând cu regularitate în mediul online filme şi fotografii de la faţa locului. Preocuparile sale se axează pe investigarea realităţii imediate, personale, cât şi sondarea transformărilor sociale la care ia parte. “Cel mai mult mă interesează piaţa ca spaţiu public de dezbateri, propuneri, proteste. Mă interesează cum devine acest spaţiu, cum se transformă, care e impactul său social. Mă pasionează oamenii de acolo, formulările lor, felul în care are loc articularea şi transmiterea mesajelor. Mi-am propus să merg cât mai des în Piaţă şi să distribui filmele mele exclusiv prin media online, încercând să ţin pasul cu dinamica evenimentelor“ spune regizorul. Din acest interes pentru piaţă ca “spaţiu public de dezbateri” s-a născut şi documentarul “Bucureşti, unde eşti?”, selecţionat la Festivalului Internaţional de Film de la Rotterdam. Vlad Petri: ”Am lucrat la film timp de doi ani. M-a bucurat selecţia, pentru că este unul dintre cele mai importante festivaluri de film din Europa, şi acum aşteptăm să vedem ce reacţii avem de acolo. Filmul prezintă evenimentele din Bucureşti din 2012. În total am avut aproximativ 60 de ore filmate, din care am fost nevoiţi să selectăm, filmul final având în final o oră şi douăzeci de minute. Dar în această oră şi douăzeci de minute am încercat să spunem o poveste cât mai structurată şi cuprinzătoare a ceea ce s-a întâmplat în stradă. Am încercat ca materialul filmat în stradă să ne conducă spre o anumită poveste, n-am dorit ca noi să-i conducem pe spectatori într-o direcţie.”



    Scurtmetrajul regizat de Radu Jude, “Ca o umbră de nor” / ”Shadow of a cloud” spune povestea unui preot, interpretat de regizorul de teatru Alexandru Dabija. Preotul este chemat într-o zi toridă de vară la căpătâiul unei muribunde pentru a-i spune ultima rugăciune. “Sunt numeroase sensuri care pot fi găsite în acest film. Poate că cel mai important este exprimat într-un fragment din rugăciunea rostită de personajul principal: ticăloasa mea viaţă ca un somn a trecut, ca o umbră de nor””, explică regizorul Radu Jude titlul filmului său, care a fost selecţionat anul trecut şi în secţiunea “Quinzaine des Réalisateurs” a Festivalului de la Cannes. Regizorul Radu Jude: “Există ceva în mine care mă înpinge să văd lucrurile în acest fel. Cehov a rezumat mai bine această situaţie. Un personaj din “Unchiul Vanea” spune aşa: “Multă vreme am crezut că destinul omului este să fie tragic, dar în cele din urmă am descoperit că, de fapt, destinul său este să fie ridicol”. Şi există ceva caraghios în felul în care oamenii se raportează la ei înşişi şi la problemele lor, ceva care nu exclude existenţa tristeţii sau a suferinţei. În ceea ce mă priveşte, acesta este unghiul de abordare care mă interesează. Când tristeţea, nefericirea, drama se amestecă până ajungi să nu le mai identifici cu ridicolul.”



    Îmi doresc un cinema cât mai impur. Descopăr o evoluţie sau o involuţie la mine: când am început să fac primele filme aveam o mare dorinţă de a fi coerent stilistic. Îmi doream să am un soi de conştiinţă de sine asupra manierei de filmare. Încetul cu încetul, mi se pare că acest soi de coerenţă duce la un soi de blocare a unor energii care pot deschide filmul spre alte direcţii, şi pe de altă parte, la a plasa accentul acolo unde el nu are ce să caute” declară Radu Jude despre experienţa sa de cineast.



    Cel mai recent film al lui Corneliu Porumboiu a împărţit, aşa cum a făcut-o şi Poliţist, adjectiv”, spectatorii în două tabere. În cei care cred că povestea, în sensul ei clasic, este indispensabilă unui film şi în cei care pledează pentru un cinema mai puţin narativ. Criticul Tudor Caranfil, imediat după vizionare, a considerat că noul lungmetraj al regizorului Corneliu Porumboiu,

    ”Când se lasă seara peste Bucureşti sau Metabolism”, este o provocare”, cel mai pasionant film experimental din cinematografia românească”. La rândul său, criticul Andrei Gorzo îl consideră o hipersubtilă anti-romance”. Povestea din film sună aşa: Paul (Bogdan Dumitrache) e în toiul lucrului la filmul pe care îl regizează. Pe cale să filmeze o scenă nud, poartă o serie de discuţii cu Alina (Diana Avrămuţ) — actriţa cu care are o relaţie amoroasă, cu producătoarea (Mihaela Sârbu), cu un coleg de breaslă (Alexandru Papadopol) şi cu un doctor care îi examinează endoscopia. Filmul este compus din numai 17 cadre, majoritatea fixe. Într-un interviu, Corneliu Porumboiu mărturiseşte că intenţia sa a fost aceea de a vorbi despre naşterea unui film şi constrângerile impuse”. Corneliu Porumboiu: ”Mă interesa relaţia dintre personaje şi povestea propriu-zisă. Ideea mi-a venit în urmă cu vreo trei ani, când a fost propusă o nouă lege a cinematografiei, conform căreia concursul la Centrul Naţional al Cinematografiei se dădea după un decupaj regizoral. Asta mi-a provocat amintiri din facultate, din momentul în care m-am apucat de cinema, în şcoală trăind mereu cu un anume tip de limitare. Şi mi-am adus aminte că şi acolo mă duceam cu un decupaj regizoral pe care-l făceam singur acasă, cronometrând cadrele din film. Şi de la aceste amintiri a pornit acest film. Evident, filmul conţine şi o interogaţie asupra felului în care eu am început să fac cinema.



    Festivalul de la Rotterdam, cel mai important din Benelux, atrage la fiecare ediţie peste 3000 de jurnalişti şi profesionişti ai industriei cinematografice. Unul dintre obiectivele majore ale festivalului este promovarea celor mai talentaţi tineri regizori.

  • Cette année, en Roumanie

    Cette année, en Roumanie

    La scène politique de Roumanie



    Le pacte de cohabitation convenu par le président Traian Băsescu et le premier ministre Victor Ponta sest transformé en échec vers la fin de lannée 2013, les modifications au Code pénal comptant parmi les points de désaccord. Les députés ont essayé dy introduire principalement une disposition supprimant le statut de fonctionnaire public du chef de lEtat, des parlementaires et des professions libérales, qui, de ce fait, nauraient plus fait lobjet denquêtes ni de sanctions pour abus de fonctions, corruption, trafic dinfluence ou conflit dintérêts.



    Cette intention a été désapprouvée par des institutions telles la Présidence de la République et le Conseil supérieur de la magistrature, ainsi que par des ambassades de plusieurs Etats occidentaux ; la rue nest pas restée indifférente non plus à ces modifications controversées, des protestataires sétant à nouveau rassemblés au centre de Bucarest.



    Le calme nest plus présent ni au sein de lUnion sociale-libérale, au pouvoir, dont les deux co-présidents, social-démocrate et libéral, se sont contredits sur des sujets divers, tels le projet de loi de lamnistie et la grâce de certaines peines de prison; cela pointe du doigt des fissures de plus en plus visibles dans les rangs de la coalition gouvernementale.




    Ladhésion à Schengen – objectif difficile à réaliser



    Prévue pour mars 2011, ladhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à lespace de libre circulation nest devenue réalité ni en 2013. Dans une déclaration commune présentée au Conseil Justice – Affaires intérieures tenu à Bruxelles en décembre, Bucarest et Sofia ont exprimé leur déception et insisté sur le fait quil nexiste aucune raison juridique concrète dun nouveau report, les critères de lacquis Schengen ayant été remplis. A Bruxelles, les ministres de lIntérieur et de la Justice de lUE nont pas arrêté de date pour cette admission. LAllemagne, la France, les Pays-Bas, le Royaume Uni se sont opposés à louverture de lespace de libre circulation à la Roumanie et à la Bulgarie, quils craignent voir se transformer en sources de migration difficile à maîtriser.



    Protestations contre les projets d’exploitation des ressources de Roşia Montană et de Pungeşti



    Le projet controversé de lexploitation aurifère à base de cyanures de Roşia Montană (centre) est devenu en 2013 un sujet dintérêt public de premier-plan. La quantité de cyanures utilisée est une des inquiétudes de ceux qui craignent des effets négatifs irréversibles sur lenvironnement. Les critiques du projet accusent aussi la redevance de seulement 6% versée à lEtat roumain et limpact sur les vestiges historiques de la zone. Selon la compagnie canadienne Roşia Montană Gold Corporation, qui essaie de mettre en oeuvre lexploitation depuis 15 ans, la Roumanie gagnerait économiquement, lenvironnement serait plus protégé, et le patrimoine culturel archéologique serait mis en valeur. Une commission parlementaire spéciale chargée dexaminer tous ces aspects a rejeté en novembre le projet de loi proposé par le gouvernement pour réglementer lexploitation de Roşia Montană.



    Dautres mécontentements et protestations ont eu pour objet lexploration, par la compagnie américaine Chevron, des gaz de schiste à Pungeşti, dans lest de la Roumanie. Les opposants critiquent la procédure technique de la fracturation hydraulique qui pourrait, affirment-ils, polluer la nappe phréatique et provoquer des tremblements de terre. Chevron a promis dutiliser uniquement des technologies conventionnelles, conformément aux avis délivrés en octobre 2013 par les autorités roumaines.




    Engagement de la responsabilité gouvernementale sur la loi de la restitution des immeubles et de la décentralisation



    Le gouvernement Victor Ponta, au pouvoir depuis un an, a engagé sa responsabilité deux fois — en avril, sur la loi des remises en possession des immeubles confisqués par le régime communiste -, et puis en novembre, sur la loi de la décentralisation. Dans le premier cas, devant les élus nationaux, le premier ministre a présenté des excuses à tous ceux ayant souffert à cause des confiscations. La loi dit que toutes les demandes de remise en possession seront solutionnées jusquen 2017, la priorité allant être donnée aux restitutions en nature ; pour toutes les autres situations, des dédommagements seront versés, tandis que les droits en litige seront taxés. LEtat roumain a déjà versé 5 milliards deuros de dédommagements aux anciens propriétaires et doit encore verser 8 autres milliards.



    Pour ce qui est de la décentralisation, celle-ci sapplique aux soins de santé, à lagriculture, à lenvironnement, à la culture – à lexception des salles de cinéma -, à la jeunesse, au sport et au tourisme. Le projet de loi replace des institutions gérées ou financées par le pouvoir central sous la houlette des pouvoirs locaux. La police, les agences chargées des prestations sociales, les salles de cinéma et les ports continueront de faire partie des structures centrales. Lopposition de centre – droit a fortement critiqué cette loi.




    Le Festival Enescu



    Bucarest et plusieurs autres villes de Roumanie ont accueilli, en septembre, la 21e édition du Festival international de musique « George Enescu » – un des festivals les plus prestigieux dEurope. Durant un mois, les amoureux de la musique classique ont eu lembarras du choix, parmi de nombreux concerts, récitals, spectacles dopéra et de danse, conférences et ateliers de composition. Les orchestres et les chœurs de Radio Roumanie, instituions médiatique qui a fêté en 2013 son 85e anniversaire, sont montés sur les scènes du Festival Enescu. Le festival, qui a lieu tous les deux ans, a été fondé en 1958, en hommage au génie du grand compositeur roumain George Enescu.




    Récompenses pour le film « La position de lenfant »



    Le long-métrage « La position de lenfant” » du réalisateur Călin Peter Netzer a décroché lOurs dor au Festival de film de Berlin, auquel sest ajouté plus tard le prix « Aleksandar Sasa Petrovic », au Festival du film dauteur de Belgrade. La production de Călin Peter Netzer parle avec émotion, dramatisme mais aussi avec humour de la relation parents – enfants, de lamour sur protecteur des parents et de ses effets sur la personnalité des enfants. Le film est en même temps une radiographie des « nouveaux-riches » de la société roumaine, qui parle de trafic dinfluence et de petite corruption dans ses institutions essentielles et de leurs extensions dans lensemble du système économique et social de la Roumanie contemporaine. La productrice de « La position de lenfant », Ada Solomon, sest vu décerner le prix européen de la coproduction – Prix Eurimages, lors de la remise des prix de lAcadémie européenne de film, à Berlin, en décembre. Ada Solomon est considérée comme une personnalité importante du cinéma roumain et européen.




    2013 — année exceptionnelle pour la joueuse de tennis Simona Halep



    Si, en 2013, la Roumanie na pas brillé dans les sports déquipe, au contraire (la nationale tricolore a raté, par exemple, la qualification à la Coupe du monde de football du Brésil), dans les sports individuels un nom se détache, celui de la joueuse de tennis Simona Halep. La WTA la désignée la sportive ayant enregistré le progrès le plus impressionnant en 2013, avec six tournois gagnés et une 11e place au classement mondial. Selon la WTA, Simona Halep a de belles chances de rejoindre les deux autres Roumaines à avoir figuré au Top 10 des meilleures joueuses du monde – Irina Spîrlea (numéro 7 mondial en 1997) et Virginia Ruzici (numéro 8 mondial en 1979). (trad. : Ileana Taroi)