Tag: Gaz

  • La semaine du 11 au 16 août 2014

    La semaine du 11 au 16 août 2014

    Les fermiers européens et l’embargo russe


    L’Europe cherche à diminuer les pertes subies par les agriculteurs suite à la décision de Moscou d’interdire les importations de fruits et légumes de l’Union européenne en réplique aux sanctions communautaires imposées pour l’appui accordé aux séparatistes pro-russes d’Ukraine. Le secteur des pêches et des nectarines est particulièrement touché. La France, l’Italie, l’Espagne et la Grèce sont les producteurs européens les plus importants. Pour ces pays et non seulement, Bruxelles a annoncé l’introduction de mesures exceptionnelles de baisse de l’offre et d’appui à la demande. Bien que pas encore touchée directement par l’embargo russe, la Roumanie n’exclut pas une invasion de produits européens destinés initialement au marché russe. Les fermiers roumains constatent déjà une baisse des prix sur le marché local, notamment pour ce qui est des tomates et des cornichons.



    Cristi Rusu, directeur de l’Association Hortifruct : «Des quantités qui vont jusqu’à plusieurs centaines de milliers de tonnes et estimées à environ 500 millions d’euros devaient aller en Russie. A l’heure actuelle, ces quantités sont dirigées vers les pays de la communauté européenne, Roumanie comprise. C’est pourquoi nous constatons une baisse du prix des légumes allant de 50 à 70%. »



    Les fermiers roumains ont demandé l’appui de la communauté européenne pour compenser leurs pertes.



    L’indépendance énergétique et le gaz de la mer Noire



    Les ressources gazières de la mer Noire pourraient jouer un rôle déterminant pour la sécurité énergétique de la Roumanie. Lintérêt est stratégique — à preuve, la visite éclair du premier ministre Victor Ponta sur la plate-forme Ocean Endeavor, située dans la zone maritime roumaine, à quelque 200 kilomètres de la côte. Cest là que lAméricain Exxon Mobil et le Roumano-autrichien Petrom entreprennent des travaux exploratoires des gisements gaziers découverts en 2012.



    Victor Ponta: “La Roumanie a besoin d’indépendance énergétique. Il est évident que ses relations avec la Russie à court, à moyen et même à long terme se dégraderont. Or, pouvoir bénéficier de nos propres ressources énergétiques figure parmi nos objectifs stratégiques fondamentaux. Il s’avère nécessaire d’envisager d’ici quelques années des moyens pour assurer l’indépendance énergétique de la Roumanie et de la République de Moldova”.



    Si le gisement est suffisamment important pour être exploité à grande échelle, les spécialistes sattendent à ce quil entre sur les marchés internationaux à lhorizon 2020.




    Données économiques en Roumanie



    La Roumanie s’est classée deuxième au sein de l’UE pour ce qui est de la production industrielle, selon les données rendues publiques mercredi par l’Office statistique de l’UE. Précédée par la Hongrie dont la croissance industrielle s’est élevée à 11,3%, la Roumanie a enregistré une croissance de 9,9% par rapport à la même période de l’année dernière. Pourtant, en juin 2014, la Roumanie a connu un déclin de la production industrielle de 0,7%, par rapport au mois précédent, lorsqu’elle avait réussi une avancée de 2,7%. Pour ce qui est des investissements étrangers directs, la Roumanie a connu un recul de 10,3% par rapport à la même période de l’année dernière. Selon les données fournies par la Banque centrale roumaine, les investissements ont totalisé 1,2 milliards d’euros, tandis qu’en 2013, ils avaient connu une avancée de 27% par rapport à 2012. Cette situation découle du contexte économique actuel auquel s’ajoutent le prochain scrutin présidentiel, la fragilité de l’économie européenne et le conflit russo-ukrainien.



    Le candidat de la droite à la présidence roumaine



    LAlliance chrétienne libérale, formée par les partis National Libéral et Démocrate-libéral a désigné lundi Klaus Iohannis, maire de Sibiu, candidat unique au scrutin présidentiel de novembre. Klaus Iohannis a précisé qu’en cas de victoire, il se préoccupera de la prospérité des Roumains et du renforcement de l’Etat de droit. Il s’est également engagé à poursuivre les mêmes directions de politique étrangère et de sécurité, à soutenir le partenariat stratégique avec les Etats-Unis et à renforcer le rôle de la Roumanie au sein de l’OTAN. Selon les sondages, Klaus Iohannis s’annonce le principal contre candidat du premier ministre social-démocrate Victor Ponta aux élections présidentielles.



    Journées caniculaires



    Températures caniculaires allant jusqu’à 37 degrés et un rapport température — humidité dépassant le seuil des 80 unités caractérisent ces jours-ci l’été roumain. Les spécialistes ont conseillé aux personnes âgées et aux cardiaques d’éviter de sortir de la maison, surtout dans les grandes villes, là où l’asphalte et le béton ont fait monter les températures à plus de 38 degrés. Le service d’ambulance travaille avec des effectifs supplémentaires pour pouvoir répondre au nombre accru de sollicitations. Des tentes ont été installées dans les rues pour pouvoir accorder des premiers soins aux personnes souffrant de canicule. Les entreprises ont été contraintes à adapter leurs horaires de travail afin de protéger la santé des salariés, surtout dans des domaines tels les transports ou le bâtiment. En raison de la canicule, la Compagnie nationale des chemins de fer a introduit des restrictions de vitesse afin d’assurer la sécurité du trafic ferroviaire. (Trad. Ioana Stancescu)

  • 13.08.2014

    13.08.2014

    Energie – Le premier ministre roumain Victor Ponta a visité la plate-forme Ocean Endeavor en Mer Noire où les compagnies Exxon Mobil et Petrom effectuent des forages d’exploration pour des gisements de gaz naturel. Les opérations se déroulent à environ 200 kilomètres au large des côtes roumaines et à une profondeur allant jusqu’à 800 mètres. Le chef de l’exécutif espère que les progrès enregistrés jusqu’ici dans la découverte de nouveaux gisements pourraient assurer l’indépendance énergétique de la Roumanie. Au cas où le gisement de gaz en Mer Noire est suffisamment important pour être exploité, son exploitation commerciale pourrait commencer vers la fin de la décennie en cours.



    Enquête — L’ex-ministre des transports, le social-démocrate Dan Sova, fait l’objet d’une enquête de la Direction nationale anti-corruption dans une affaire où il est soupçonné de complicité à des abus de fonctions. Les procureurs affirment qu’en 2007, le cabinet d’avocats où M Sova était associé avait signé des contrats illégaux avec les usines énergétiques Turceni et Rovinari. A présent Dan Sova dirige la campagne électorale du premier ministre roumain Victor Ponta pour le scrutin présidentiel prévu en novembre. La semaine dernière, un très important homme d’affaires, Dan Voiculescu, président fondateur du Parti conservateur, allié du PSD au gouvernement, a été condamné à 10 ans de prison ferme pour blanchiment d’argent.



    Investissements — En Roumanie, les investissements étrangers directs ont baissé de 10% au cours du premier semestre de l’année par rapport à la même période de l’année dernière, a annoncé aujourd’hui la Banque centrale. Pendant les six premiers mois de cette année, les investissements se sont chiffrés à 1,2 milliards d’euros. La baisse intervient alors que l’année dernière les investissements étrangers directs avaient augmenté d’environ 27% par rapport à 2012.



    Diaspora — Les travaux de l’Université d’été des Roumains du monde se poursuivent à Izvoru Muresului, dans le centre de la Roumanie. Les colloques sont ciblés sur les droits des minorités de Roumaine mais aussi sur la situation des minorités roumaines des pays voisins et des les Balkans. Aujourd’hui les discussions se concentrent sur les communautés de Bulgarie, Grèce, Hongrie, Albanie et Macédoine. Le non-respect des droits des minorités roumaines par certains Etats de l’UE et la manière dont l’Etat roumain soutient ces minorités figurent également à l’agenda des réunions d’aujourd’hui. Une centaine d’étudiants, de professeurs et de représentants de la diaspora participent jusqu’à vendredi à la 12e édition de l’Université d’été des Roumains du monde. « La Roumanie européenne et les Roumains à la frontière de l’UE et de l’OTAN » est le thème principal de cette édition.



    Tennis — La joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, numéro 2 mondiale a battu aujourd’hui sur le score de 2 sets à 0 la Belge Kirsten Flipkens, dans le deuxième tour du tournoi de Cincinnati aux Etats-Unis. Dans les huitièmes de la compétition, Simona Halep rencontrera la gagnante du match Lucie Safarova (République Tchèque) et Zarina Dias (Kazakhstan). Côté messieurs, l’équipe formée par le Roumain Horia Tecau et le Néerlandais Jean-Julien Rojer rencontre aujourd’hui, également dans les huitièmes les espagnols Marcel Granollers et Marc Lopez.



    Canicule — Une alerte jaune à la canicule est valable jusqu’à demain sur tout le territoire de la Roumanie. De l’avis des spécialistes, les températures devraient monter jusqu’à 35 — 37 degrés et même à 38 degrés alors que le rapport température — humidité dépassera le seuil des 80 unités. A cause de la canicule, la Compagnie nationale des chemins de fer a introduit des restrictions de vitesse valables jusqu’à demain afin d’assurer la sécurité du trafic ferroviaire.

  • La Roumanie sur les marchés de l’énergie

    Les ressources gazières de la mer Noire pourraient jouer un rôle déterminant pour la sécurité énergétique de la Roumanie, estiment les autorités roumaines. Lintérêt est stratégique – pour preuve, la visite éclair du premier ministre Victor Ponta sur la plate-forme Ocean Endeavor, située dans la zone maritime roumaine, à quelque 200 kilomètres de la côte. Cest là que lAméricain Exxon Mobil et le Roumano-autrichien Petrom entreprennent des travaux exploratoires des gisements gaziers situés à quelque 800 mètres de profondeur. Le chef du gouvernement roumain sest félicité des intentions du groupe étasunien dentrer sur le marché roumain du gaz et a appelé à laccélération des forages.



    Si le consortium Exxon Mobil Petrom finit par exploiter les gisements, il acheminera le gaz en Roumanie via le distributeur local, la compagnie nationale Transgaz – une coopération que le premier ministre a également mis en exergue. Victor Ponta: “Les explorations et les investissements dExxon et de Petrom sont essentiels pour le pays. Nous parlons de sommes très importantes. A cet endroit seulement, si les prospections savèrent positives, nous allons avoir un investissement dun milliard de dollars. Aux termes du contrat signé avec le consortium, nous avons la garantie quaussitôt les ressources exploitées, celles-ci entreront dans notre système national, ce qui veut dire que les premiers bénéficiaires en seront la Roumanie et la République de Moldova.”



    Le chef du gouvernement a, par ailleurs, remarqué le nombre important dexperts et de travailleurs roumains faisant partie des équipes qui entreprennent les travaux et précisé quil encourageait les compagnies internationales à les attirer, à lavenir aussi, dans des projets énergétiques offshore.



    Si la tendance actuelle se confirme, les prospections en mer Noire devraient déboucher sur des résultats positifs, une bonne nouvelle pour lindépendance énergétique du pays, a encore précisé Victor Ponta: “Linvestissement et les opérations exploratoires se déroulent selon le calendrier convenu. Je ne peux que souhaiter que les bonnes nouvelles actuelles aboutissent à dautres, de sorte que lon sache, à la fin de lannée, si les ressources découvertes sont vraiment significatives, parce que la Roumanie a besoin dêtre indépendante dun point de vue énergétique.”



    Effectivement, le gaz de la mer Noire pourrait être utilisé par la Roumanie et la République de Moldova, reliées désormais par le gazoduc Iasi-Ungheni, censé être opérationnel à la fin août et réduire, par conséquent, la dépendance des deux pays du gaz russe. Si le gisement est suffisamment important pour être exploité à grande échelle, les spécialistes sattendent à ce quil entre sur les marchés internationaux à lhorizon 2020. (trad.: Andrei Popov)

  • 01.07.2014

    01.07.2014

    Tarifs – Les tarifs aux services communaux changent à partir d’aujourd’hui. Le prix du gaz augmente, alors que celui de l’électricité devrait baisser. Des dizaines de taxes et tarifs à caractère non-fiscal devraient disparaître aux termes d’une décision de l’exécutif de Bucarest. Le salaire minimum augmente également à partir de ce 1er juillet de 194 euros à 205 euros. Cette mesure produira également la hausse des amendes routières, puisqu’un point d’amende est l’équivalent de 10% du salaire minimum.



    Baccalauréat – L’examen du baccalauréat qui se déroule ces jours-ci en Roumanie a été marqué par des accusations de corruption visant des responsables ministériels et des enseignants. Ceux-ci sont accusés d’avoir tenté d’aider les lycéens à promouvoir l’examen en échange de certaines sommes d’argent. Ce qui plus est, pour la première épreuve écrite, celle de langue roumaine, qui s’est déroulé lundi, plusieurs élèves ont été éliminés de la salle d’examen pour tentative de fraude. La première session de l’examen de baccalauréat se poursuit aujourd’hui par l’épreuve écrite de langue maternelle à laquelle participent les lycées appartenant aux minorité nationales. Mercredi, tous les lycéens doivent participer à l’épreuve spécifique de leur profil alors que vendredi ils passent l’épreuve optionnelle. Les résultats finaux seront annoncés le 11 juillet.



    Tennis – A Wimbledon, la joueuse roumaine de tennis Simona Halep, 3e mondiale, doit rencontrer aujourd’hui Zarina Dizas du Kazakhstan dans les huitièmes du 3e grand Chelem de l’année. Si elle arrive en finale, Simona Halep occupera la Deuxième position mondiale, dépassant la chinoise Na Li.

  • Majorations et diminutions des prix et tarifs

    Majorations et diminutions des prix et tarifs


    A l’instar de ce qui se passe chaque année dans d’autres pays européens, le 1er juillet amène en Roumanie l’ajustement des prix. Ainsi les Roumains auront-ils à débourser 2,5% de plus pour régler les factures de gaz, en raison du poids plus important du gaz importé, soit 10% de la consommation. Il convient pourtant de noter qu’à la fin 2013, les ménages de Roumanie payaient le prix le plus bas sur l’ensemble de l’UE.



    En échange, les tarifs de l’énergie vont diminuer de 2,6%. Toujours à compter du 1er juillet, le SMIC sera majoré, et passera de 850 à 900 lei. 960 mille Roumains bénéficieront de cette mesure. En contrepartie, les amendes seront majorées à hauteur de 10% du SMIC. Ce dernier, qui n’est que de 200 euros, place les Roumains en avant-dernière position en Europe. A titre de comparaison, précisons que les Français touchent un salaire minimum brut mensuel de 1500 euros. Champions d’Europe, les Roumains le sont aussi quand il s’agit du nombre et de la valeur des taxes. La bonne nouvelle c’est qu’à partir du premier jour du mois de juillet, 92 taxes et tarifs sans caractère fiscal vont disparaître, l’Exécutif s’étant engagé à les éliminer ou à les regrouper. Cette procédure a démarré en mai, lorsque, sur la base d’un arrêté gouvernemental et d’un décret d’urgence, 10 taxes et tarifs sans caractère fiscal ont été supprimés et 17 autres ont fusionné. Les autres ont été soit diminués soit éliminés par ordre ministériel ou des présidents des institutions à attributions fiscales.



    Parmi les taxes annulées figurent celles que l’on percevait pour la délivrance d’un passeport temporaire, le conseil ou la fourniture de données statistiques relatives aux entreprises, l’octroi d’une autorisation ou d’une licence ou encore l’accès à certains documents. L’impact de ces mesures est estimé à plus de 900 mille lei par an, soit l’équivalent de 20 mille euros. Un autre aspect bénéfique à prendre en compte est la disparition des frais administratifs, des taxes et tarifs parafiscaux. Enfin, la série des ajustements de prix concerne également les services de roaming, lesquels reviendront moins cher à partir du 1er juillet.



    Les usagers roumains des réseaux de téléphonie mobile vont payer des prix réduits de 20 à 55%, grâce à la mise en place du règlement européen en la matière. Les rabais les plus conséquents seront appliqués à l’utilisation des services de données, y compris l’accès à Internet. (trad. Mariana Tudose)

  • 19.06.2014 (mise à jour)

    19.06.2014 (mise à jour)

    Visite — Le ministre en charge des relations avec les Roumains du monde, Bogdan Stanoevici, fait jusqu’au 23 juin une visite aux Etats-Unis pour s’entretenir avec Loretta Sanchez, membre de la Chambre des représentants du Congrès américain, co-présidente de Romanian Caucus. Bogdan Stanoevici rencontrera à New York les représentants de la communauté roumaine et la presse de langue roumaine avant de participer au Festival de la Journée de Roumanie sur Broadway. En route vers les Etats-Unis, le ministre Bogdan Stanoevici a fait une escale à Paris pour se rendre à l’hôpital où est soigné le jeune Roumain ethnique rom kidnappé et battu à mort dans la banlieue parisienne. Le ministère roumain des Affaires étrangères a demandé aux autorités françaises d’éclaircir au plus vite les circonstances de cet incident. Les autorités françaises ont publiquement condamné cet acte et ouvert une enquête pour tentative de meurtre.



    Coopération — La Roumanie, pays qui assume la présidence du Processus de coopération en Europe du sud-est, a organisé jeudi à Bucarest la réunion annuelle du Conseil de coopération régionale. A l’agenda, les dernières évolutions dans la coopération régionale et l’état de mise en œuvre de la stratégie Europe du sud-est 2020. Egalement à Bucarest, la troisième réunion des ministres des Affaires étrangères des Etats du Processus de coopération en Europe du sud-est doit avoir lieu vendredi. Il s’agit d’une structure de coopération régionale gérée exclusivement par les pays du sud-est européen.



    Réunion – Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlăţean, a participé ce jeudi à la 30e réunion des ministres des affaires étrangères de l’Organisation de la Coopération économique de la Mer noire, accueillie par Varna, ville de Bulgarie, pays qui assure la présidence tournante de cette organisation. Principaux sujets à l’ordre du jour : le stade de la coopération économique dans les domaines d’activité de l’organisation et la mise en place de l’agenda économique pour un partenariat renforcé de l’Organisation de la Coopération économique de la Mer noire. Dans son discours, le ministre roumain a réaffirmé le caractère prioritaire de la coopération régionale dans la politique étrangère de la Roumanie ainsi que l’intérêt accru que Bucarest manifeste à l’égard de l’organisation mentionnée. Titus Corlăţean a également souligné l’appui que la Roumanie prête à l’intégrité territoriale et à la souveraineté de l’Ukraine, dans le contexte de l’annexion illégale de la Crimée et des actions violentes dans l’est ukrainien.



    Justice — Le citoyen roumain Sandu Anghel qui purge une peine de 8 ans de prison ferme pour tentative de meurtre a été auditionné ce jeudi dans une autre affaire, où son fils accuse de trafic d’influence Mircea Băsescu, le frère du président de la République. Selon ses affirmations, Sandu Anghel aurait offert deux millions d’euros pour échapper à la prison. Il soutient également que plusieurs personnes de haut rang de la Haute Cour de Justice et de Cassation et du Parquet national anti-corruption sont impliquées dans cette affaire. Mircea Basescu, qui a, pour sa part, porté plainte contre Sandu Anghel pour chantage, a été convoqué au Parquet anticorruption en tant que suspect. Plusieurs membres de la famille Anghel font l’objet d’une enquête judiciaire pour avoir fait usage du chantage à l’encontre du frère du président roumain, afin de récupérer une partie de l’argent offert comme pot-de-vin en échange du relâchement de Sandu Anghel. Le président roumain Traian Basescu sest défendu jeudi de toute implication dans l’affaire visant un supposé trafic dinfluence imputé à son frère et a appelé la justice à faire toute la lumière sur ce cas.



    Gaz – Les entrepôts de gaz de la Roumanie sont remplis à hauteur de 1 milliard et demi de mères cubes, soit la moitié environ de leur capacité totale et le gaz continuera à y être stocké jusqu’à la fin octobre, affirment les représentants de la Société nationale Romgaz. Selon la même source, sur le moyen terme, la production interne et les stocks de gaz naturel peuvent couvrir la demande de consommation pour la saison froide. Pour l’instant, il n’est pas nécessaire de prendre des mesures spéciales dans le contexte de la situation en Ukraine, déclarent les représentants de Romgaz.




    Tennis — La joueuse roumaine de tennis Simona Halep, 3e mondiale, a déclaré qu’elle souhaitait se remettre en forme avant le tournoi de Wimbledon la semaine prochaine. Rappelons que Simona Halep a abandonné le concours de s-Hertogenbosch ce mercredi accusant des douleurs à l’épaule. La sportive roumaine, favorite du tournoi, s’est retirée lorsqu’elle jouait les huitièmes de la compétition contre l’Allemande Annika Beck.



    Météo — 16 départements du sud, du sud-ouest et du sud-est de la Roumanie ont été placés jusqu’à vendredi en alerte jaune. Les météorologues s’attendent à des pluies torrentielles, des orages et de la grêle. Les quantités d’eau pourraient dépasser les 60 litres par mètre carré. Une vigilance orange sera valable à partir de ce soir dans trois départements du sud-est, où les quantités d’eau pourraient dépasser même les 80 litres par mètre carré alors que la vitesse du vent sera supérieure à 70 km à l’heure.

  • La guerre du gaz naturel

    La guerre du gaz naturel

    La Fédération de Russie a imposé ce lundi à l’Ukraine le prépaiement du gaz, dans les conditions où Kiev a accumulé une dette de 4,5 milliards de dollars, pour les 15 milliards de mètres cubes de gaz importés. L’introduction du paiement à l’avance a été suivi par la suspension des livraisons de gaz pour la consommation interne de l’Ukraine. Les gazoducs transitant par l’Ukraine acheminent actuellement le seul gaz destiné aux consommateurs de l’Europe communautaire.



    Selon le correspondant à Moscou de Radio Roumanie, les déclarations ultérieures des deux parties laissent peu de chances à une solution rapide à la crise et des pourparlers à ce sujet ne devraient pas avoir lieu avant l’automne prochain. Plusieurs pays de l’UE ont fait savoir que le contexte actuel ne leur crée pas de problème, même s’il n’est pas sans influer sur les quantités de gaz. Aux termes des réglementations en vigueur, chaque pays est tenu de prévoir des réserves.



    La Roumanie est moins menacée, car elle a sa propre production de gaz. Le premier ministre Victor Ponta estime que le pays peut tenir bon six mois durant. En plus, le ministre de l’énergie, Răzvan Nicolescu, a déjà pris des mesures supplémentaires, en sollicitant aux compagnies d’extraction de reporter les éventuels travaux de révision des sondes pétrolières afin d’assurer une production maximale de gaz.



    Une des variantes censées assurer la sécurité énergétique sur le long terme est l’exploitation des ressources gazières de la mer Noire. Lundi dernier, lors d’un entretien avec le vice-président de la compagnie ExxonMobil, le chef du cabinet de Bucarest a souligné la nécessité d’accélérer le programme de forage dans le plateau continental de la mer Noire.



    En ce qui la concerne, l’UE ne prend pas au tragique l’échec des récentes négociations trilatérales au sujet du gaz russe. Elle espère toujours dans la stabilité du transit du gaz, en dépit des plaintes déposées par le géant gazier russe Gazprom et la compagnie ukrainienne Naftogaz auprès de la Cour d’arbitrage de Stockholm. Dans une déclaration ce lundi à Bruxelles, le commissaire européen à l’énergie, Günther Oettinger, rappelait que l’UE avait proposé un plan pour régler le conflit gazier russo-ukrainien, par le remboursement d’ici la fin de l’année de la dette de Kiev.



    Les analystes politiques de Bucarest estiment que l’action de Gazprom relève du chantage et de la rétorsion. Et ce parce que ladite compagnie prétend que ce n’est pas le prix démesurément grand exigé par Moscou, mais les dettes de Kiev qui se trouve à l’origine du différend opposant les deux parties. Les mêmes analystes trouvent que cet épisode aux graves conséquences économiques est à placer dans le contexte du conflit plus ample entre les deux pays et même de la confrontation entre l’Est et l’Ouest. (trad. Mariana Tudose)

  • A la Une de la presse roumaine 17.06.2014

    A la Une de la presse roumaine 17.06.2014

    La nouvelle selon laquelle la Russie a coupé le gaz à l’Ukraine figure dans les pages de la majorité des quotidiens roumains. Entre temps, à Bucarest le Parlement a reconduit Mugur Isarescu au poste de gouverneur de la Banque Centrale. La médecine roumaine se situerait quelque part entre la fraude et le tourisme médical et deux variétés roumaines ont été incluses au top 200 des meilleurs vins au monde.


  • 16.06.2014 (mise à jour)

    16.06.2014 (mise à jour)

    Crise — Le président roumain, Traian Basescu, a pris acte de l’escalade de la crise dans l’est de l’Ukraine et a appelé la Fédération de Russie à ne plus aider d’aucune manière les troupes séparatistes paramilitaires pro-russes ainsi qu’à assumer le contrôle total de la frontière entre les deux pays, afin de contribuer au retour à la stabilité de cette partie de l’Ukraine. Dans un communiqué, la Présidence de Bucarest affirme que la Fédération de Russie appuie l’escalade du conflit en permettant aux combattants et aux équipements militaires qu’ils transportent de franchir sa frontière vers l’Ukraine. Le conflit entre les structures séparatistes et l’armée ukrainienne est ainsi alimenté et Moscou en est responsable, peut-on lire encore dans le communiqué de la présidence roumaine.



    Gaz — La Roumanie dispose des réserves de gaz nécessaires afin de couvrir la demande interne pour les six prochains mois, a déclaré lundi le premier ministre roumain, Victor Ponta. Durant cette période, il n’y aura pas de difficultés d’alimentation en gaz de la population et des entreprises, a-t-il précisé, tout en appelant les forces politiques roumaines à assurer « la stabilité et la prédictibilité » politique du pays, dans le contexte d’une situation régionale compliquée. Par ailleurs, à l’issue d’une réunion avec le vice-président du groupe américain ExxonMobil, Mark Alberts, le chef du gouvernement de Bucarest a estimé que les ressources de gaz naturel de la mer Noire pourraient contribuer de manière déterminante à la sécurité énergétique de la Roumanie. C’est pourquoi, le gouvernement appuiera les investissements dans les secteurs pétrolier et gazier locaux afin de rendre la Roumanie indépendante d’un point de vue énergétique, a encore précisé, Victor Ponta.



    Direction — Réunis en séance plénière, les sénateurs et les députés roumains ont avalisé les candidatures des nouveaux membres du Conseil d’administration de la Banque nationale de Roumanie. Mugur Isărescu a été reconduit a son poste de gouverneur, Florin Georgescu devenant premier vice-gouverneur, tandis que Bogdan Olteanu et Liviu Voinea — vice-gouverneurs. Par ailleurs, Stelian Tănase a été installé à la tête du Conseil d’administration de la Société roumaine de télévision, tandis que Ovidiu Niculescu a été reconduit dans ses fonctions de président-directeur général de la Société roumaine de radiodiffusion (Radio Roumanie).



    Diaspora – Les bureaux permanents des deux chambres du parlement roumain ont donné leur feu vert à l’organisation du Congrès des Roumains du monde, qui devrait se tenir à Bucarest les 29 et 30 novembre. Selon le mémorandum soumis aux élus par le ministère des Affaires étrangères de Bucarest, ce congrès est « un instrument institutionnel essentiel pour la vie des communautés », jouant un double rôle — de représentation et de solution des difficultés auxquelles se voient confronter les millions de Roumains vivants aux quatre coins de la planète. Alors que le nombre de Roumains se trouvant à l’extérieur des frontières du pays a connu une hausse sans précédent, ces vingt dernières années, l’Etat roumain a été amené à élaborer et à mettre en œuvre « des politiques complexes, de promotion des valeurs identitaires et de défense des droits individuels, des politiques devenues prioritaires dans le programme de l’exécutif roumain pour la période 2013-2016 », apprend-on encore du texte publié par la diplomatie de Bucarest.

  • La semaine du 7 au 12 avril 2014

    La semaine du 7 au 12 avril 2014

    Les


    La Roumanie et la crise en Ukraine



    Les Etats-Unis et l’OTAN réaffirment leur engagement visant à défendre la Roumanie, vu les événements en Crimée, les mouvements agressifs de la Russie et le manque de respect de cette dernière envers la souveraineté de l’Ukraine, a déclaré jeudi le chargé d’affaires de l’Ambassade américaine à Bucarest, Duane Butcher. Ces affirmations surviennent peu après les déclarations du ministre roumain des Affaires étrangères, Titus Corlăţean, selon lequel, en tant que frontière orientale de lUE et de lOTAN, la Roumanie a des attentes concrètes en ce qui concerne le redéploiement à lEst des capacités militaires otaniennes maritimes, aériennes et terrestres.



    Le même message a été transmis par le secrétaire roumain dEtat, Bogdan Aurescu, lors des pourparlers à Washington avec la secrétaire américaine dEtat aux affaires européennes, Victoria Nuland. Bogdan Aurescu a insisté à son tour sur la nécessité de renforcer la présence des Etats Unis et de lOTAN dans les pays se trouvant à la frontière orientale de lAlliance. Cela dans les conditions où le leader du Kremlin a envoyé à 18 pays d’Europe, dont la Roumanie, une lettre demandant aux décideurs respectifs de “mettre sur pied des mesures conjointes de stabilisation de léconomie de lUkraine et dassurer les livraisons et le transit du gaz russe dans le strict respect des conditions contractuelles”. Moscou menace darrêter les livraisons, si la nouvelle administration de Kiev ne règle pas sa dette et ses problèmes financiers.



    La Roumanie ne sera pas affectée à court terme par une éventuelle crise du gaz russe, affirme le Premier ministre roumain Victor Ponta: “La Roumanie, nest pas tellement dépendante du gaz russe. Environ 25% du gaz consommé dans le pays provient de Russie. Alors, si une telle crise sétalait sur plusieurs semaines ou plusieurs mois, il ny aurait aucun danger pour la population, ni pour lindustrie. Mais en cas de crise plus longue, la Roumanie doit investir davantage et développer ses capacités de production intérieure “.



    Enquêtes et vedettes



    Après s’être vu reprocher durant des années son inertie notamment à l’égard de certains personnages politiques ou issus du milieu économique, qui se prenaient pour intangibles, la justice roumaine semble plus active que jamais. Depuis cette semaine, le maire de la ville roumaine de Constanta, dans le sud-est du pays, le social — démocrate Radu Mazare, qui en est à son quatrième mandat, est sous enquête dans une affaire de corruption. En 2011, Mazare aurait perçu 175.000 euros de la part d’un homme d’affaires afin de favoriser la société de ce dernier pour qu’elle remporte l’appel d’offres organisé pour la construction d’un quartier de logements sociaux à Constanta.



    Pour sa part, le président suspendu de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Roumanie, Mihail Vlasov, a été mis en examen sous l’accusation de trafic d’influence et placé en détention provisoire. D’autre part, le président de l’Agence nationale pour l’Occupation de la main d’œuvre, Silviu Bian, a été condamné définitivement à 6 ans de prison ferme pour avoir perçu des pots-de –vin.



    Enfin, le Parquet national anticorruption a demandé au Sénat roumain d’accepter le placement en détention provisoire du sénateur social- démocrate Ovidiu Marius Isaila, poursuivi pour trafic d’influence et incitation au faux en écriture privée.




    Candidats aux élections pour le Parlement européen



    Un peu plus d’un mois nous sépare encore des élections du 25 mai, date à laquelle les Roumains doivent désigner leurs représentants au Parlement européen. Deux des candidats, dont la pré-campagne électorale s’est déroulée dans les tribunaux, ont eu, du moins, en cette phase-là, la satisfaction d’avoir obtenu gain de cause. L’indépendant Mircea Diaconu, comédien fort apprécié des Roumains, a reçu l’aval de la justice pour déposer sa candidature. L’Agence nationale d’intégrité et le Ministère public lui avaient contesté ce droit, car Mircea Diaconu se serait trouvé en état d’incompatibilité, en 2011, lorsqu’il avait exercé simultanément les fonctions de parlementaire et de directeur de théâtre. L’instance judiciaire a rendu son verdict : Diaconu a “la vocation légale incontestable” d’occuper un siège au Parlement européen, car la loi sur l’intégrité dans l’exercice des fonctions et des dignités publiques ne saurait être associée à la loi pénale.



    La justice a également décidé que la liste pour le scrutin mentionné, déposée par Corneliu Vadim Tudor sous le sigle du Parti de la Grande Roumanie, (nationaliste, extra-parlementaire), était éligible. Le Bureau électoral central avait refusé de valider cette liste pour des raisons liées notamment aux signatures nécessaires recueillies par les activistes du parti de la Grande Roumanie.



    La loi de léducation, modifiée



    Les enseignants qui, ces 6 dernières années, ont reçu au moins la note 7 (sur 10) aux concours de titularisation dans lenseignement préuniversitaire et qui ont signé un contrat à durée déterminée, pourront être répartis sur une période indéterminée dans les établissements où ils travaillent actuellement. Cette décision sera prise suite à une réunion de linspection scolaire et uniquement si le poste est vacant. Cest dans ce sens que le gouvernement de Bucarest a modifié la Loi de léducation par un décret durgence, à la demande de la Cour Constitutionnelle qui avait reçu une réclamation de la part dun enseignant. Celui-ci contestait un ancien article de ladite loi, laquelle, selon lui, permettait la titularisation préférentielle des professeurs.



    Les Roumains et les inondations



    6% de la population roumaine habite dans des zones à risque élevé d’inondations. L’Administration nationale les Eaux Roumaines et l’Institut spécialisé ont rendu publiques les cartes qui font état de ce danger. Les documents, obligatoires pour un Etat membre de l’UE, portent sur 11 bassins hydrographiques et examinent, hormis le risque de crues, les possibles dégâts matériels et pertes de vies humaines que les inondations pourraient provoquer.



    Le directeur général de l’Administration Nationale les Eaux Roumaines, Vasile Pintilie : « A présent, on est prêt à annoncer, en temps réel, tout phénomène susceptible d’avoir un effet destructeur sur certains habitats humains. Il s’agit des zones identifiées et représentées dans les cartes de risques d’inondations ».



    Des investissements de près de 3 milliards d’euros seraient nécessaires pour que les travaux de défense contre les inondations deviennent conformes aux normes actuelles. (trad.: Mariana Tudose, Alexandra Pop, Valentina Beleavski)


    Des i

  • La Russie et l’Occident

    La Russie et l’Occident

    Installée après la chute du communisme entre lOccident et la Russie, la “paix froide”, comme lappellent de manière caustique les politologues, sest transformée en une sorte de guerre des nerfs sans sujets tabou, depuis lannexion de la Crimée. Le président russe Vladimir Poutine nhésite pas à invoquer à nouveau larme énergétique, devant laquelle lEurope est extrêmement vulnérable, car dépendante des importations russes dhydrocarbures.



    Le leader de Kremlin a envoyé à 18 pays d’Europe, dont la Roumanie, une lettre demandant aux décideurs respectifs de “mettre sur pied des mesures conjointes de stabilisation de léconomie de lUkraine et dassurer les livraisons et le transit du gaz russe dans le strict respect des conditions contractuelles”. Moscou menace darrêter les livraisons, si la nouvelle administration de Kiev ne règle pas sa dette et ses problèmes financiers. Cette pratique dont la Russie se sert depuis des années déjà donne des frissons, au sens propre et figuré du terme, à plusieurs Etats membres de lUnion.



    La Roumanie y fait, heureusement, exception, car le pays ne sera pas affecté à court terme par une éventuelle crise du gaz russe, affirme le Premier ministre roumain Victor Ponta: “La Roumanie, à la différence dautres pays de la région, qui dépendent à 100% des importations de gaz russe, nen est pas tellement dépendante. Environ 25% du gaz consommé dans le pays provient de la Russie. Comme lhiver a été très chaud, nous disposons des réserves nécessaires pour couvrir une période plus longue de temps. Alors, sil sagit dune crise qui sétalerait sur plusieurs semaines ou plusieurs mois, il ny aura aucun danger pour la population, ni pour lindustrie. Mais en cas de crise plus longue, la Roumanie doit investir davantage, développer ses capacités de production intérieure, qui nont pas encore atteint leur plus haut niveau”.



    Ce qui inquiète la Roumanie cest plutôt lattitude martiale de Moscou, qui, il y a une semaine, dénonçait la “rhétorique antirusse” de Bucarest, considérée comme hostile. La Roumanie, en tant que frontière orientale de lUE et de lOTAN, est en première ligne et se soucie des événements en Ukraine, qui ont des conséquences importantes sur la sécurité nationale, affirme le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlăţean. Il précise que la Roumanie a des attentes concrètes en ce qui concerne le redéploiement dans lest des capacités militaires maritimes, aériennes et terrestres otaniennes.



    Le même message a été transmis par le secrétaire roumain dEtat, Bogdan Aurescu, lors des pourparlers à Washington, avec la secrétaire américaine dEtat aux affaires européennes, Victoria Nuland. Bogdan Aurescu a insisté à son tour sur la nécessité de renforcer la présence des Etats – Unis et de lOTAN dans les pays se trouvant à la frontière orientale de lAlliance.

  • 01.04.2014 (mise à jour)

    01.04.2014 (mise à jour)

    Economie – La politique fiscale et budgétaire du gouvernement roumain, telle qu’elle a été acceptée aussi par le FMI, est erronée, estime le chef de l’Etat roumain, Traian Basescu. Lors d’un point de presse mardi soir, le président roumain a souligné que cette politique devait être révisée en urgence, sinon la Roumanie pouvant se voir confronter à un déséquilibre macroéconomique majeur, à moyen terme. Pour Traian Basescu, la solution à cette situation serait le retour à la politique des dépenses programmées en fonction des recettes budgétaires concrètes disponibles. Dans le même contexte, le président roumain a appelé à nouveau le législatif bucarestois à rejeter le décret d’urgence du gouvernement qui fait augmenter l’accise sur le litre de carburant, à compter de ce premier avril. Notons qu’une mission du FMI doit se rendre dans la capitale roumaine dans le courant de ce mois pour des consultations avec les autorités roumaines.



    Prix — Le prix du gaz, des carburants et des cigarettes connaît une nouvelle majoration à partir de ce mardi. Le tarif du gaz connaîtra une hausse de 2% pour les consommateurs domestiques et de 5% pour ceux industriels, tandis que les fumeurs payeront 50 bani de plus, soit 11 centimes d’euro, pour un paquet de cigarettes. Par ailleurs, ce mardi 1er avril marque l’entrée en vigueur de l’accise sur les carburants de 7 centimes d’euro qui entraînera une hausse de quelque 40 bani par litre d’essence et de gas-oil. En revanche, les Roumains assisteront à une baisse des tarifs maxima que les opérateurs de téléphonie peuvent fixer entre eux afin de décider le montant des forfaits mobiles et fixes.



    OTAN — L’adhésion de la Roumanie à l’OTAN et à l’UE sont les objectifs les plus importants atteints par le pays durant les 25 dernières années, a affirmé le premier ministre Victor Ponta, lors de la réunion solennelle du Parlement de Bucarest, convoquée à l’occasion du dixième anniversaire de l’entrée de la Roumanie dans l’Alliance nord-atlantique. Grâce à son statut de membre de l’OTAN, Bucarest est « dans une situation privilégiée de sécurité », qui lui offre la possibilité de « répondre de manière efficiente, cohérente et crédible » à toute menace extérieure, a dit le chef du Cabinet roumain. Il a également remercié tous les partenaires européens et euro-atlantiques pour la confiance témoignée à la Roumanie, un partenaire « compétent » et « sérieux ». Dans le même temps, le premier ministre Victor Ponta a rendu hommage aux militaires roumains dans les théâtres d’opérations, dont il a loué «le dévouement », «le courage » et « la très bonne formation professionnelle ».


    Lors de la même réunion, le chef de l’Etat, Traian Băsescu, a rappelé que le devoir de tous les Roumains était « d’œuvrer ensemble au bien-être de la nation », y compris à sa capacité de défense. Le président a de ce fait appelé le gouvernement et le parlement à identifier les moyens nécessaires pour améliorer la dotation de l’armée roumaine et accroître sa capacité opérationnelle.



    Base – Le Parlement de Bucarest s’est vu présenter mardi le message du président Traian Basescu visant une requête de l’Ambassade étasunienne en Roumanie concernant l’élargissement des opérations américaines sur la base aérienne de Mihail Kogalniceanu, dans le sud-est du pays. Ainsi, le nombre de soldats et d’avions militaires stationnés sur cette base pour des opérations temporaires devrait augmenter, atteignant les 1600 militaires tout au plus. En novembre 2013, un diplomate de l’ambassade américaine affirmait que cette base devrait devenir un hub de transport essentiel pour le retrait des équipements militaires d’Afghanistan.



    Afrique — Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, a participé à Bruxelles à la réunion ministérielle UE-Afrique. Les parties se penchent notamment sur leur coopération en matière de prévention des conflits et de maintien de la paix, en préparation du sommet UE-Afrique ces mercredi et jeudi, toujours à Bruxelles.



    Nomination — Le Parlement roumain a avalisé ce mardi la nomination de Mişu Negriţoiu à la direction de l’Autorité roumaine de suivi financier. Ancien député, ministre et chef de la filiale roumaine du groupe bancaire néerlandais ING, Mişu Negriţoiu remplace le libéral Dan Radu Ruşanu, placé en détention provisoire début mars pour association de malfaiteurs et complicité à l’abus de fonction.



    Tennis — La Fédération roumaine de Tennis s’est vu remettre de la part de l’organisation Tennis Europe les titres de nation ayant le plus progressé « Most Improved Nation 2013 » et de meilleure performance « Best B-Nation 2013 » en signe de récompense pour les résultats et son activité sur 2013. Par ailleurs, la jeune Ioana Minca s’est vu décerner le titre de meilleure joueuse de tennis européen chez les juniors sur 2013 Player of the year powered by the Polar. D’autre part, la meilleure joueuse roumaine de tennis du moment, Simona Halep, occupe toujours la cinquième position au classement mondial WTA. C’est la meilleure performance jamais enregistrée par une joueuse roumaine de tennis après Irina Sparlea, 7e dans le classement WTA, et Virginia Ruzici, classée 8e.

  • La semaine du 24 au 29 mars 2014

    La semaine du 24 au 29 mars 2014

    Candidats roumains aux élections européennes


    En Roumanie, 15 formations politiques et 11 candidats indépendants se sont inscrits auprès du Bureau électoral central pour les élections euro parlementaires du 25 mai. La campagne électorale démarrera le 25 avril. La Roumanie enverra 32 députés au PE, soit un de moins que le nombre actuel de sièges occupées à Bruxelles. Selon les sondages, l’alliance Parti Social Démocrate + Parti Conservateur + Union Nationale pour le Progrès de la Roumanie (au pouvoir) remporterait les élections avec 40% environ des voix des Roumains, alors que l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie (également au pouvoir) obtiendrait 5-7%. Les partis de l’opposition, à savoir, le Parti National Libéral, Parti Démocrate Libéral et le Parti « Le Mouvement populaire », se partageraient le reste des sièges.





    Le FMI approuve deux nouvelles tranches de l’accord préventif conclu avec la Roumanie


    Le FMI a approuvé les deux premières évaluations de l’accord de précaution conclu avec la Roumanie l’automne dernier. Le FMI a mis ainsi à la disposition de la Roumanie 440 millions d’euros, sur un total de plus de 650 millions, dont les autorités de Bucarest peuvent se servir. L’accord total entre la Roumanie, le FMI et l’UE est chiffré à 4 milliards d’euros. Les autorités roumaines n’ont pas l’intention d’utiliser cet argent, qui est censé protéger le pays en cas de chocs sur le marché financier ou de besoin d’obtenir une réduction des coûts de financement.





    Majoration des retraites en Roumanie


    Plus de 230 mille retraités bénéficieront d’une majoration de leurs pensions de retraite d’environ 63 lei, soit 14 euros, avant la fin mars, ont annoncé les autorités de Bucarest. C’est la conséquence directe de l’application d’un indice de correction et de la multiplication des points de retraite, a fait savoir la ministre roumaine de l’Emploi, Rovana Plumb. Cette somme vient compenser des pertes correspondantes aux mois de novembre et de décembre 2013, issues de l’application d’un indice de correction éronné. Le premier ministre social démocrate Victor Ponta a admis que les retraites étaient inférieures aux besoins individuels, mais il a souligné que cette majoration était censée compenser les coupes opérées en 2009 — 2011. L’opposition, affirme qu’il ne s’agit pas d’une hausse réelle mais d’une mesure électorale, estimant que l’exécutif ne l’aurait pas introduite s’il n’y avait pas été contraint par la Cour constitutionnelle.





    Recommandations de la Commission de Venise concernant la révision envisagée de la Constitution de la Roumanie


    La Commission de Venise, organe consultatif du Conseil de l’Europe, a examiné le projet de révision de la Constitution de la Roumanie. Un rapport de la Commission, rendu public mardi, considère que la forme de gouvernement que la Roumanie souhaite adopter est imprécise et insiste sur l’introduction de compétences clairement délimitées pour le chef de l’Etat et le premier ministre. La Commission recommande aussi un cadre procédural limité pour les décrets d’urgence et une base légale améliorée pour le Conseil supérieur de la magistrature, qui l’aide à remplir sa mission de garant de l’indépendance des magistrats. Le vice-président social-démocrate du Sénat de Bucarest, Ioan Chelaru, a fait savoir que les débats sur le projet de révision de la loi fondamentale se poursuivraient, le CSM et la société civile pouvant y contribuer. Et lui d’ajouter qu’un référendum sur la révision de la Constitution ne sera pas organisé avant 2015.





    La situation en Ukraine et ses retombées sur le plan régional et international


    Le rattachement de la Péninsule de Crimée par la Russie et ses retombées majeures au plan régional et international ont fait l’objet de débats au Conseil suprême de défense du pays, réuni sous la houlette du président de la Roumanie, Traian Băsescu. Auparavant, lors du bilan du ministère de l’Intérieur, le chef de l’Etat avait déclaré que, dans le contexte des événements de la région, l’armée roumaine devait se donner un nouvel objectif, celui d’accroître sa capacité de réaction.


    Traian Băsescu « Nous ne pouvons plus considérer comme incidents isolés les événements de 2008, lorsque la Fédération de Russie avait occupé l’Abkhasie et l’Ossétie du sud. Maintenant, nous avons les événements en Ukraine et tout homme politique, tout stratège doit se demander à quoi ou à qui ce sera le tour. Serait-ce la Transnistrie, la République de Moldavie ? Ces questions, n’importe qui peut se les poser. Quant à l’armée roumaine, elle doit se fixer un nouvel objectif, celui d’accroître considérablement sa capacité de réaction. »


    Le président de la République a également parlé de la nécessité d’octroyer des ressources supplémentaires au secteur de la défense, afin de pouvoir continuer sa modernisation.





    Nouvelles mesures dans le secteur du gaz et de l’énergie


    Le gouvernement roumain a adopté un paquet de mesures censées limiter la majoration des tarifs du gaz naturel et de l’électricité, afin de stimuler les consommateurs industriels et de protéger ceux domestiques. Selon le premier ministre, le prix de référence du gaz sur le marché libre pour les consommateurs industriels sera celui de janvier 2014, respectivement 230 dollars pour mille mètres cubes. Selon le calendrier d’élimination des prix réglementés, le tarif du gaz pour les consommateurs domestiques et non domestiques devait augmenter de 2 et respectivement 5% à compter du 1er avril. Par ailleurs, le gouvernement a décidé de maintenir le niveau de 2013, une part de 11,1% du marché de l’électricité provenant de sources renouvelables. Les mesures ont provoqué des disputes entre les grands consommateurs industriels et les producteurs d’énergie verte. Tandis que les premiers ont salué le maintien du prix du gaz et du quota détenue par les certificats verts, les producteurs d’énergie renouvelable se disent fort mécontents. Ils accusent l’Etat d’avoir manqué à ses promesses d’élever à 15% le quota détenu en 2014 par les certificats verts et affirment risquer la faillite puisqu’ils ont organisé leurs affaires en fonction du quota promis. (trad. : Valentina Beleavski, Ioana Stancescu, Mariana Tudose, Andrei Popov)

  • A la Une de la presse roumaine du 05.03.2014

    A la Une de la presse roumaine du 05.03.2014

    Le refus du président roumain, Traian Basescu, davaliser linvestiture du nouveau gouvernement de Bucarest est largement débattu par la presse centrale roumaine. Mais ce sujet est presque entièrement éclipsé par “les huit poids lourds du football roumain, jetés en prison pour corruption”. Dans le même temps, les principaux quotidiens roumains traitent du côté énergétique de la crise russo-ukrainienne, qui pourrait faciliter un pas décisif vers lexploitation des gaz de schiste en Europe.


  • Christian Ghibaudo (France) – l’exploitation des gaz de schiste en Roumanie

    Christian Ghibaudo (France) – l’exploitation des gaz de schiste en Roumanie

    Un premier périmètre a été concédé en vue de l’exploration et de l’exploitation à Pungesti, dans l’est de la Roumanie. Au moment où, voici plusieurs mois, la compagnie ayant remporté la concession a voulu installer ses outillages, les habitants de l’endroit ont organisé des protestations non autorisées. Des heurts ont eu lieu avec les forces de l’ordre.



    Une première protestation autorisée contre l’exploration des gaz de schiste a eu lieu récemment dans cette localité. Environ 250 personnes y ont participé. Les participants, habitants de la localité et activistes écologiques venus d’ailleurs, ont protesté contre la compagnie américaine d’exploration, contre le gouvernement, ainsi que contre la présence permanente d’un grand nombre de gendarmes dans la région. En décembre, une partie des protestataires ont même engagé une grève de la faim.



    L’objet de la contestation, c’est la méthode d’exploitation du gaz de schiste : la fracturation hydraulique. Cette technique est très controversée et met à profit les gisements d’hydrocarbures se trouvant dans des schistes. Ceux-ci sont libérés en injectant sous pression de vastes quantités d’un mélange d’eau, de sable et de plusieurs substances chimiques qui cassent les roches afin de libérer le gaz. Selon ses critiques, la procédure implique une consommation immense d’eau, à savoir 36 mille mètres cubes uniquement pour la phase initiale, et elle risque de polluer l’air et les nappes phréatiques.



    L’exclusion d’importantes superficies cultivables du circuit agricole, le risque de production de séismes et de glissements de terrain, ainsi que la gestion des eaux résiduelles comptent également parmi les arguments invoqués par les activistes environnementaux. Ceux-ci font état aussi des effets nuisibles sur la santé du fluide utilisé, qui contiendrait des centaines de substances chimiques, dont plusieurs extrêmement toxiques.



    Le principal argument en faveur de l’exploitation des gaz de schiste, c’est l’obtention de l’indépendance énergétique, que le gouvernement a transformée en priorité stratégique. Début octobre, Chevron obtenait le permis de construire la première sonde d’exploration de gaz de schiste en Roumanie. A l’époque, plusieurs centaines de protestataires ont abattu l’enclos du périmètre de la compagnie, ce qui a poussé les autorités à constituer une « zone spéciale de sécurité ». Des forces de l’ordre supplémentaires ont été déployées sur le site et des restrictions ont été imposées au trafic sur une route départementale, où se trouve le périmètre de 20 mille mètres carrés appartenant à Chevron.



    Les procureurs ont démarré les poursuites pénales contre 37 personnes soupçonnées d’avoir abattu l’enclos. Les protestations autorisées ont été pacifiques, mais les protestataires menacent de ne pas renoncer à la lutte et souhaitent créer une ONG censée attaquer en justice plusieurs aspects liés à l’exploration des gaz de schiste en Roumanie ».