Tag: Gaz

  • 19.10.2022

    19.10.2022

    Gouvernement – A l’ordre du jour du gouvernement roumain aujourd’hui : un décret d’urgence censé prolonger de six mois le mandat des chefs de l’Autorité nationale de réglementation dans l’énergie. L’exécutif affirme que le fonctionnement dans des conditions normales du régulateur du marché est essentiel dans les conditions de la crise énergétique sans précédent à laquelle se confrontent les Etats européens, à laquelle s’ajoutent les effets, aussi sur le plan énergétique du conflit en Ukraine. Egalement dans la réunion d’aujourd’hui, les ministres doivent évoquer de l’approbation des budgets de plusieurs entreprises d’Etat. Enfin, les ministres doivent débattre aussi de la décision d’accorder des bonus aux élèves ayant obtenu la moyenne maximale 10 à l’évaluation nationale et à l’examen de baccalauréat. Par ce projet initié par le ministère de l’Education vise à stimuler les performances scolaires dans l’enseignement préuniversitaire.

    Gaz – La Commission européenne propose de nouvelles mesures censées solutionner le problème du prix élevé du gaz. L’Union disposera de 40 milliards d’euros pour aider les familles et les entreprises qui souffrent suite aux factures énergétiques élevées. Le paquet de mesures inclut aussi le cadre nécessaire pour acheter du gaz en commun et l’obligation des Etats d’acheter ensemble au mois 15% du gaz nécessaire pour remplir les dépôts pour l’hiver 2023 – 2024. L’exécutif européen propose une utilisation ciblée flexible des fonds relatifs à la politique de cohésion afin de limiter l’impact de l’actuelle crise énergétique sur les citoyens et les compagnies. Les mesures seront analysées par les leaders européens cette semaine et par la suite par les ministres de l’Energie et si les 27 Etats membres donnent le feu vert, les services communautaires devraient décider des détails techniques.

    Motion – La Chambre des Députés de Bucarest doit voter aujourd’hui de la motion simple à l’encontre du ministre libéral de l’Intérieur, Lucian Bode, déposée par 55 élus de l’USR et de la faction libérale appelée la Force de la Droite. Le document demande la destitution du ministre Bode pour avoir été incapable à réformer son ministère. En revanche, affirment les signataires de la motion, le ministre s’est montré particulièrement efficace à aider un proche du président de la République, à vendre à la Police roumaine 600 BMW pour seulement 32.000 euros, TVA non comprise, lors d’un appel d’offre qui, disent les 55 parlementaires, aurait été joué d’avance. Le ministre a également été accusé d’avoir classé « secret défense » sa thèse de doctorat « à la veille du délai annoncé pour sa publication intégrale ». Lucian Bode a critiqué les initiateurs de la motion à son encontre, affirmant que son texte était illogique et plein de mensonges. Il a également affirmé que sa thèse de doctorat n’était contestée par « aucune voix » académique et qu’elle constituait un texte original qui avait passé par tous les étapes de vérification académique. Au sujet de l’affaire des véhicules de police il affirme que l’appel d’offres s’était réalisé d’une manière transparente tout en respectant la législation en vigueur. Enfin, Lucian Bode a assuré que l’institution qu’il dirige était un partenaire de tous les citoyens.

    Google – Selon Google, la Roumanie se trouve dans le haut du classement des plus grands centres de développement de dispositifs portables en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. C’est ce qu’a déclaré l’entreprise dans son communiqué publié à l’occasion du 12ème anniversaire de sa présence sur le territoire roumain, dans le contexte de l’inauguration de son nouveau siège à Bucarest. Selon le même communiqué, Google multiplie les projets, encourage l’éducation au numérique et soutient le milieu de l’entreprenariat ainsi que l’économie du pays. Plus d’un demi-million de Roumains ont participé, au cours des 5 dernières années, aux cours dispensés par Google dans le cadre de son programme « Google-atelier numérique » qui offre plus de 30 cours en ligne et en présentiel. Au programme : marketing numérique, programmation, sécurité sur internet et développement de carrière.

    Cuba – Le ministre roumain de la Santé, Alexandru Rafila, et son homologue cubain, Angel Portal Miranda, ont signé ce mardi un document entérinant la coopération entre leurs deux pays dans le domaine de la Santé. Une étape importante dans les relations bilatérales entre la Havane et Bucarest, a annoncé l’ambassade de Roumanie à la Havane. Lors de leur rencontre, les deux ministres ont abordé les questions des échanges de bonnes pratiques dans le domaine de l’assistance médicale, de la formation professionnelle des personnels de santé et de la collaboration dans le domaine pharmaceutique. En visite officielle à Cuba, Alexandru Rafila a participé à l’inauguration de la IVème conférence internationale « Cuba-Santé 2022 » et s’est exprimé dans le cadre du panel « Les politiques de santé, une réponse à l’agenda pour la santé 2030, dans le cadre des Objectifs de développement durable ».

    Convoi – Les deux premiers convois de véhicules blindés de l’Armée française ont pris la route pour la Roumanie ce mardi, dans le cadre de des opérations visant à renforcer la position de l’OTAN sur le flanc Est. Une dizaine de convois devraient ainsi suivre la même route, quittant la base militaire de Mourmelon-le-Grand, dans l’est de la France, pour rejoindre la Roumanie. Le nombre de véhicule et leur itinéraire n’ont pas été rendu public par les autorités françaises. Les chars Leclerc devraient arriver dans les prochains jours dans la base militaire roumaine de Cincu, dans le centre de pays, afin de poursuivre la mission, sous commandement français, lancée depuis le 28 février dernier en réaction à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Des trains spéciaux transportant des munitions, des denrées alimentaires ainsi que du matériel d’entraînement, arriveront aussi très prochainement en Roumanie.

    Météo – Le temps est toujours doux sur la moitié sud du territoire de la Roumanie, alors que sur le reste des régions, les températures ont baissé pour se rapprocher des moyennes pluriannuelles. Le ciel est variable, dégagé sur le sud, mais assez couvert sur l’est, le nord, l’ouest et le centre. Les températures vont pourtant de 14 à 24 degrés.

  • Coordination européenne dans le domaine de l’énergie.

    Coordination européenne dans le domaine de l’énergie.

    L’UE est confrontée à une crise énergétique sans précédent, conséquence directe de l’invasion russe de l’Ukraine. La décision de Moscou de couper une grande partie des livraisons de gaz à l’Europe a compliqué davantage la situation et a provoqué une véritable flambée des prix. La Commission européenne propose de nouvelles mesures pour solutionner ce problème, utilisant 40 milliards d’euros pour aider les familles et les entreprises qui souffrent à cause des factures énergétiques élevées. Le paquet inclut aussi un cadre pour des achats communs de gaz a expliqué la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen « Nous savons que la demande d’énergie de l’Europe est très grande, et donc c’est tout à fait logique qu’au lieu d’être en compétition, les Etats membres et les entreprises énergétiques utilisent leur pouvoir d’achat en commun. Pour cela, nous proposons des instruments pour mettre en commun la demande énergétique au niveau européen. Ce que nous faisons est de donner la possibilité aux entreprises énergétiques de fonder un consortium afin d’acheter du gaz ensemble et pour cela nous incluons un élément obligatoire : l’agrégation de la demande sera obligatoire pour au moins 15% des volumes nécessaires pour remplir les dépôts » a déclaré Ursula von der Leyen qui a également souligné que le plafonnement du prix du gaz naturel était la dernière solution.

    Certains Etats tels, l’Allemagne, l’Autriche et les Pays-Bas s’opposent toujours à cette mesure qui à leur avis pourrait provoquer une pénurie du gaz et empêcher les économies d’énergie. En échange, des Etats tels la Belgique, la Grèce, l’Italie et la Pologne plaident pour un « couloir des prix » qui s’appliquerait aux transactions avec des volumes importants, menant à des dépenses plus réduites.

    La crise énergétique devrait durer, puisqu’elle n’a pas de précédent en Europe après la Seconde guerre mondiale, souligne Daniel Daianu, le président du Conseil fiscal. Il a expliqué pourquoi la croissance économique enregistrée par la Roumanie actuellement n’est pas visible dans le niveau de vie de la population. Daniel Dăianu : « Lorsqu’il y a un transfert de revenus vers les producteurs d’énergie, la majorité décompte les pertes. C’est pourquoi on ne ressent pas cette croissance économique et la crise énergétique devrait durer parce que cette hausse massive du prix relatif de l’énergie ne fait qu’ajourner les tensions dans les économies. Ce n’est pas une crise à résoudre en six mois, ni même en deux ans. Il s’agit donc d’un syndrome des économies de guerre, même si chez nous il n’y à pas de missiles qui survolent le pays, ni de bombes qui tombent. Certes, la guerre se trouve à proximité de nous, mais sa présence est ressentie par l’inflation très élevée, par le coût des services communaux, par l’aversion envers le risque manifestée par le milieu des affaires » a précisé Daniel Daianu, soulignant que l’inflation était causée en grande partie par la flambée du prix de l’énergie. A son avis, la Roumanie devrait enregistrer l’année prochaine une croissance économique de seulement 2 à 3% et l’inflation devrait baisser de 16 à 10%.

  • 17.10.2022

    17.10.2022

    Motion
    – La Chambre des députés de Bucarest débat ce lundi d’une motion simple contre
    le ministre des Affaires Intérieures, le libéral Lucian Bode. Avancé par 55
    parlementaires, le document demande la destitution du ministre Bode pour avoir
    été incapable à réformer son ministère. En revanche, affirment les signataires
    de la motion, le ministre s’est montré particulièrement efficace à aider un proche du président de la
    République, à vendre à la Police roumaine 600 BMW pour seulement 32.000 euros,
    TVA non comprise, lors d’un appel d’offre qui, disent les 55 parlemenaires,
    aurait été joué d’avance.








































    Heure du Gouvernement – Le premier ministre roumain,
    Nicolae Ciuca, a discuté ce lundi, à Bucarest, avec le ministre à la Défense, le
    social-démocrate, Vasile Dîncu, sur la manière dont son ministère a fait le
    point sur la réunion de l’OTAN au niveau des ministres de la Défense, organisée
    à Bruxelles. La semaine dernière, le chef de l’Exécutif roumain a exprimé son
    mécontentement face aux propos de Dîncu sur la guerre en Ukraine. Celui-ci avait
    affirmé que l’unique solution pour que l’Ukraine obtienne la paix serait de
    mener des négociations avec la Russie. Des déclarations qui ont poussé les
    membres de l’USR, en opposition, à demander au ministre Dîncu de se présenter
    aujourd’hui devant la Chambre des députés pour des explications. « De
    telles gaffes qui alimentent la propagande russe risquent de provoquer des
    préjudices à la Roumanie dans ses rapports avec les partenaires européens et
    euro-atlantiques ». L’USR accuse le responsable roumain à la Défense
    d’utiliser la rhétorique du Kremlin et du coup, le parti réclame sa
    destitution. Pour sa part, le chef de l’Etat a affirmé que « seul
    Kiev décide quand, comment et avec qui il veut négocier » et cette
    position est partagée aussi bien par la Roumanie que par l’UE.




    Schengen – Le Parlement européen entame ce lundi, à
    Strasbourg, une nouvelle session au sujet de l’adhésion de la Roumanie et de la
    Bulgarie à l’Espace Schengen. Lors d’un débat à ce sujet, le 5 octobre, la
    plupart des parlementaires européens ont appelé leurs pays à reconnaitre que
    Bucarest et Sofia remplissaient les critères techniques d’adhésion et que donc,
    les deux pays méritaient d’être admis au plus vite possible à Schengen. La
    Roumanie a affirmé à plusieurs reprises répondre à tous les critères techniques
    censés lui ouvrir la porte de Schengen. Par ailleurs, les europarlementaires
    examineront avec les membres du Conseil et de la Commission des aspects liés au
    contrôle aux frontières intérieures de l’espace de libre circulation. Dans un
    arrêt du 26 avril 2022, la Cour de justice de l’Union européenne a décidé que
    la prolongation de tels contrôles au-delà d’une durée de six mois était
    contraire au droit de l’Union, sauf en cas d’une nouvelle menace grave pour
    l’ordre public et la sécurité intérieure. Autres sujets à l’agenda des
    pourparlers de ce lundi: la situation en Ukraine, le budget de l’UE sur 2023 et
    les changements climatiques.






    Luxembourg – Le chef de la diplomatie roumaine,
    Bogdan Aurescu, participe ce lundi à la réunion du Conseil des Affaires
    Etrangères de Luxembourg, en présence de ses homologues européens. Les
    pourparlers seront dominés par un échange d’opinions sur la manière dont
    l’Europe peut contrecarrer les effets de l’agression russe en Ukraine et sur
    les relations sino-européennes. Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro
    Kuleba, participera aussi en visioconférence. D’autres sujets à l’agenda des
    discussions: les évolutions en Iran, en Liban, en Ethiopie, au Burkina Fasso ou
    encore, les défis du réchauffement climatique.


    Gaz– Les réserves de gaz de la Roumanie se
    montaient lundi matin à 2,8 milliards de mètres cubes, soit 90,9% de la
    capacité de stockage du pays. Le seuil de 80% imposé antérieurement par la
    Commission européenne à la Roumanie avait été atteint le 17 septembre quand,
    selon la cheffe de l’Exécutif de Bruxelles, les stocks communs de gaz au niveau
    de l’UE s’étaient montés à 84%.


    Justice – A Bucarest, la Commission spéciale
    parlementaire s’apprête à voter ce lundi les rapports sur les lois de la
    justice portant sur le Conseil supérieur de la Magistrature, l’ordre juridique
    et le statut des juges et des procureurs. Les documents seront soumis au débat
    du Sénat, le plus probablement mercredi, pour le vote final. Aux dires du premier
    ministre, Nicolae Ciuca, une fois les lois de la justice votées au Parlement et
    promulguées par le chef de l’Etat, la Roumanie pourrait se voir lever le
    Mécanisme de vérification et de coopération.








    Agriculture – Le ministre
    roumain de l’Agriculture, Petre Daea, participe lundi et mardi à Luxembourg, à
    la réunion du Conseil Agriculture et Pêche consacré au commerce aux produits
    agricoles dans le contexte de la guerre en Ukraine. Les ministres européens avanceront sur la table de la
    Commission des idées censées lui permettre d’identifier de nouvelles
    opportunités sur les marchés internationaux, tout en protéjant la compétitivité
    de l’agriculture communautaire.















    Handball – L’équipe masculine de handball de la
    Roumanie a battu l’Ukraine dimanche, à Bucarest, au sein du 4e Groupe du tour
    préliminaire du Championnat d’Europe 2024. C’est la première victoire des
    Tricolores après une défaite subie contre l’Autriche. Dimanche encore, l’équipe
    vice-championne de handball féminin de la Roumanie, CSM Bucarest, a remporté un
    match au sein du groupe A contre les
    Tchèques de DHK Banik Most. Les Bucarestoises ont dans leur palmarès 4
    victoires et un match nul et elles partagent la première position au sein du
    groupe avec les Allemandes de Bietigheim.










    Météo
    – Il fait particulièrement beau ce lundi en Roumanie où les températures
    maximales dépassent les normales saisonnières. Le ciel est variable dans
    l’ouest et sur la côté roumaine à la Mer Noire et plutôt bleu dans le reste du
    territoire. Les températures vont de 16 à 23 degrés. 16 degrés à midi, à
    Bucarest.



  • La Roumanie et ses stocks de gaz

    La Roumanie et ses stocks de gaz

    Conformément
    à son objectif de sortir de sa dépendance aux énergies fossiles russes, défini
    en réaction à l’invasion de l’Ukraine voisine par Moscou, l’Union européenne
    continue à mettre en place les mesures décidées par Bruxelles. Il s’agit entre
    autre, de constituer des réserves communes de gaz. Et le processus déclenché il
    y a quelques mois se déroule bien, à une
    cadence meilleure que prévu. La présidente de la commission européenne, Ursula
    von der Leyen, déclarait en septembre, je cite, « les stocks européens
    communs ont déjà atteint les 84% (de remplissage), ce qui dépasse l’objectif
    que nous nous étions fixé », « Nos amis des Pays baltes ont fait des
    efforts considérables pour mettre fin à leur dépendance envers la Russie. Ils
    ont investi dans les énergies renouvelables, dans des terminaux pour le gaz
    naturel liquéfié et dans des interconnexions gazières. Tout ceci a un coût
    élevé, cependant la dépendance aux combustibles fossiles russes à un prix
    encore plus grand. Nous devons nous débarrasser de cette dépendance à l’échelle
    européenne. » Fin de citation.


    Au
    moment de cette déclaration, les réserves de gaz de la Roumanie atteignaient le
    seuil minimum de 80% de remplissage, établit par le nouveau règlement de la
    Commission européenne dans le cadre de la préparation à l’hiver. Dans le mois
    suivant, le taux de remplissage a augmenté de 11%. La Roumanie avait dimanche
    2.8 milliards de mètres cube de gaz en réserve, soit à peu près 91% de sa
    capacité totale de stockage, selon Transgaz, la société nationale de transport
    du gaz naturel. Cette dernière a précisé que
    le stockage de gaz va continuer jusqu’au 30 octobre.


    Entre
    temps, les importations de gaz en Roumanie ont chuté de plus de 20% sur les
    huit premiers mois de 2022, par rapport à la même période l’année dernière. Et
    la Commission nationale de Stratégie et de prévision estime que la tendance va
    se maintenir toute l’année. De plus, la production nationale de gaz naturel,
    qui avait diminué de 4.6% pendant les huit premiers mois de l’année par rapport
    à la même période de 2021, va augmenter de 2% (en fin d’année) par rapport à
    l’an passé. D’autre part, les chiffres publiés par l’Institut national de
    statistique montrent une baisse de 5.3% de la consommation d’électricité en
    Roumanie depuis le début de l’année en cours, par rapport à la même période l’année
    dernière. Cette réduction a entraîné une hausse des exportations d’électricité
    d’environ 85 millions de kilo watts. Les chiffres révèlent également que
    l’éclairage public a connu une augmentation de 4% alors que la consommation de
    la population a baissé de 7.7%. Les données publiées vendredi montrent que la
    Roumanie a exporté 1100 méga watts, principalement grâce à son parc éolien. La
    production totale d’énergie était de 6300 méga watts et la consommation
    d’environ 5200 méga watts.



  • 14.10.2022 (mise à jour)

    14.10.2022 (mise à jour)

    Gaz
    – Les réserves de gaz naturel de la Roumanie ont dépassé vendredi le seuil de
    90% de la capacité de stockage du pays et les Roumains et l’économie
    disposeront de toute la quantité de gaz nécessaire pour surmonter cet hiver,
    qu’elles que soient les températures, a annoncé le premier ministre roumain,
    Nicolae Ciucă. Il a appelé les institutions de l’Etat de poursuivre leurs
    efforts pour augmenter les réserves de gaz du pays et de les gérer attentivement.
    Au mois de juin, le Parlement européen a appelé les pays membres à emplir leurs
    cuves à 80% de leurs capacités avant l’hiver. Par la suite, Bruxelles a demandé
    aux États de l’UE de faire des efforts pour remplir à 90% leurs réserves de gaz
    d’ici novembre.










    Bouclier
    – 14 Etats de l’OTAN, dont la Roumanie et la Finlande ont signé une lettre
    d’intention pour développer un bouclier commun de défense aérienne – appelé
    European Sky Shield. L’initiative appartient à l’Allemagne et le bouclier
    européen pourrait être doté du système d’interception des missiles Arrow 3,
    développé par Israël et les Etats Unis et de missiles Patriot. L’emplacement de
    telles batteries anti-missiles dans plusieurs Etats pourrait permettre une
    défense de l’espace aérien européen complète et efficace et les coûts seront
    plus réduits pour chaque Etat à part, a dit à Bruxelles, où le document a été
    signé, l’adjoint au secrétaire général de l’Alliance de l’Atlantique Nord,
    Mircea Geoana.


    Trilatérale – Une réunion trilatérale des ministères des Affaires
    étrangères de la Bulgarie, de la Grèce et de la Roumanie s’est tenue vendredi,
    à Sofia. Les pourparlers ont notamment porté sur l’infrastructure énergétique,
    le soutien accordé à l’Ukraine et la perspective d’intégration européenne des
    Balkans de l’Ouest, a fait savoir l’adjointe du chef de la diplomatie bulgare, Velislava
    Petrova. Pour sa part, le ministregrec
    délégué aux Affaires européenne, Miltiadis Varvitsiotis, a mis en évidence le
    besoin de mettre un terme au plus vite possible de la dépendance énergétique
    envers la Russie. L’occasion pour lui de rappeler l’importance de l’inauguration
    récente du gazoduc entre la Grèce et la Bulgarie. Il est essentiel de montrer
    que la Roumanie, la Bulgarie et la Grèce uniront leurs efforts pour soutenir
    l’Ukraine à se remettre après la guerre. La secrétaire d’Etat aux affaires
    européennes de la Roumanie, Daniela Grigore Gîtman, a quant à elle, insisté sur
    la nécessité que l’UE ouvre ses portes aux pays des Balkans de l’Ouest, tout
    comme à la République de Moldova et à l’Ukraine.








    République
    de Moldova
    – A compter de vendredi, la Roumanie approvisionnera la République
    de Moldova voisine d’un tiers de ses besoins en électricité. Les deux états ont
    signé un accord de 100 megawatt/heure permettant à la République de Moldova
    d’acheter de l’électricité à un prix inférieur à celui du marché. L’approvisionnement
    du pays a été rendu possible après que son système a été raccordé au réseau
    européen en mars dernier.


    Déficit
    – Le déficit de compte courant de la Roumanie a connu un bond de plus de 6
    milliard d’euros durant les 8 premiers mois de l’année en cours par rapport à
    la même période de l’année d’avant. Du coup, il approche actuellement les 17
    milliards d’euros, apprend-on auprès de la Banque centrale de Roumanie. Par
    ailleurs, la dette extérieure de la Roumanie a enregistré une hausse de 5
    milliards d’euros durant les 8 premiers mois de 2022, en se montant à 141,7
    milliards d’euros. La dette publique a dépassé les 628 milliards de lei, tout
    en restant à 48% du PIB, un pourcentage enregistré aussi à la fin de 2021.










    Livre – La Roumanie sera présente à la Foire internationale du
    livre de Francfort qui se déroulera du 19 au 23 octobre. Une occasion pour le
    public de connaître des auteurs roumains, d’assister à des débats et des
    présentations, tandis que pour les éditeurs et les imprimeries sera une
    occasion de négocier leurs projets futurs. Comme chaque année, les écrivains et
    les maisons d’édition de la République de Moldova feront partie du stand
    roumain. La série d’événements consacrée à la littérature roumaine prendra fin
    le 22 octobre, par la présentation de l’album Order 7161 du photographe, Mark
    Schroeder, portant sur le parcours des Allemands de Roumanie déportés en
    Sibérie durant la deuxième guerre mondiale. La soirée se clôturera sur un débat
    autour de la publication en allemand, du volume « Pourquoi les Roumains ne
    sont pas comme les Allemands ? » de Jan Cornelius et Adina Popescu.


    Agriculture
    – En 2021, la valeur de la production agricole annuelle se chiffre à environ 21
    milliards d’euros, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique.
    La production végétale arrive en tête, représentant plus de 71 % de la
    production totale, suivi par l’élevage, 27%. Les régions de du sud-est, d’Ilfov, de
    Sud-Munteni, du Nord-Est et du sud-Ouest, sont celles ayant enregistré la
    croissance la plus importante, par rapport aux chiffres de 2020.




















    Pèlerinage
    – Des dizaines de milliers de fidèles sont arrivés vendredi, à Iasi, dans l’est
    de la Roumanie, pour participer à l’office religieux célébrée par la Métropolie
    de la Bucovine et de la Moldavie à l’occasion de la Sainte Parachève. Les
    pèlerins ont formé des files d’attente sur des kilomètres pour pouvoir vénérer
    les reliques de la sainte reconnue notamment par les Eglises orthodoxes
    grecque, russe, bulgare, roumaine et serbe. Surnommée la Sainte Vendredi, la
    Sainte Parachève est considérée comme la sainte patronne de la Moldavie et des
    personnes démunies.


    Météo
    – Retour aux normales saisonnières sur la plupart du territoire roumain. Le
    ciel sera variable, légèrement couvert dans le sud, l’est et le centre du pays.
    De légères averses sont attendues dans les régions montagneuses. Les
    températures maximales seront comprises entre 14 et 22 degrés.

  • 14.10.2022

    14.10.2022

    Gaz – Les réserves de gaz naturel de la Roumanie ont dépassé vendredi le seuil de 90% de la capacité de stockage du pays et les Roumains et l’économique disposeront de toute la quantité de gaz nécessaire pour dépasser cet hiver, qu’elle que soit la météo, a annoncé le premier ministre roumain, Nicolae Ciucă. Il a demandé aux institutions responsables de continuer ce processus de constituer des dépôts de gaz et de gérer avec attention les quantités nécessaires. Au mois de juin, le Parlement européen a approuvé les plans visant à refaire les stocks de gaz de tous les Etats membres à un niveau d’au moins 80%. Les capacités de stockage du gaz ont été classifiées structure critique et les Etats membres ont été conseillés à atteindre si possible des stocks de 90% de la capacité des dépôts.

    République de Moldova – A compter d’aujourd’hui, la Roumanie approvisionnera la République de Moldova voisine d’un tiers de ses besoins en électricité. Les deux états ont signé un accord de 100 megawatt/heure permettant à la République de Moldova d’acheter de l’électricité à un prix inférieur à celui du marché. L’approvisionnement du pays a été rendu possible après que son système a été raccordé au réseau européen en mars dernier.

    Sofia – Le ministère des AE de Sofia accueille aujourd’hui une réunion trilatérale Bulgarie – Grèce – Roumanie sur des thèmes d’affaires européennes. La Roumanie est représentée par le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Daniela Gîtman. La dernière réunion des trois Etats a eu lieu au mois de mai à Athènes, sur le fond des défis générés par l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine voisine. La réunion a suivi la consolidation de la coopération entre la Roumanie, la Grèce et la Bulgarie au niveau européen et régional. A l’agenda : les évolutions régionales dans le contexte de l’agression militaire de la Fédération de Russie contre l’Ukraine, les perspectives de l’élargissement de l’UE, la situation actuelle dans les Balkans, la crise énergétique et la gestion de la migration.

    Justice – A Bucarest, la Commission parlementaire spéciale en charge des lois de la Justice a achevé le débat par articles sur le projet relatif au paquet de trois lois élaboré par le gouvernement et sur la loi de l’organisation du Conseil supérieur de la Magistrature concernant l’organisation judiciaire. Les trois documents soumis aux débats de la Commission spéciale n’ont pas souffert des modifications importantes par rapport à la forme adoptée par la Chambre des Députés. Sur les plusieurs milliers d’amendements déposés seuls ceux du Conseil supérieur de la magistrature et de la Haute cour de cassation et de Justice ont été admis. La Commission parlementaire spéciale doit présenter les rapports sur les trois lois de la Justice lundi. Le vote final sur les nouvelles lois aura lieu dans le plénum du Sénat qui est chambre décisionnelle dans ce dossier.

    OTAN – L’OTAN fournira prochainement à l’Ukraine des équipements de combat contre les drones, suite aux attaques aux drones opérés par les russes ces derniers jours qui ont fait de nombreuses victimes civiles. Jeudi, dans le cadre d’une réunion du Conseil de l’atlantique nord, le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg a précisé que l’OTAN ne serait pas intimidée par la rhétorique nucléaire dangereuse du président russe Vladimir Poutine et continuera à soutenir Kiev. Il a averti à nouveau qu’il y aura des conséquences si Moscou utilise toute arme nucléaire contre l’Ukraine. Egalement au QG de l’OTAN, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borell, a annoncé l’approbation d’un nouveau financement de plus de 3 millions d’euros dans le cadre du soutien militaire que l’UE accorde à l’Ukraine depuis le début de la guerre. Sur le terrain, les forces russes ont frappé aujourd’hui la ville de Zaporojie, dans le cadre d’une attaque contre l’infrastructure. Les forces ukrainiennes ont libéré plus de 600 localités de l’occupation russe, y compris 75 du sud dans la région de Kherson, illégalement annexée par Moscou, annoncent les autorités de Kiev.

    Bouclier – 14 Etats de l’OTAN, dont la Roumanie et la Finlande ont signé une lettre d’intention pour développer un bouclier commun de défense aérienne – appelé European Sky Shield. L’initiative appartient à l’Allemagne et le bouclier européen pourrait être doté du système d’interception des missiles Arrow 3, développé par Israël et les Etats Unis et de missiles Patriot. L’emplacement de telles batteries anti-missiles dans plusieurs Etats pourrait permettre une défense de l’espace aérien européen complète et efficace et les couts seront plus réduits pour chaque Etat à part, a dit à Bruxelles, où le document a été signé, l’adjoint au secrétaire général de l’Alliance de l’Atlantique Nord, Mircea Geoana.

    Agriculture – En 2021, la valeur de la production agricole annuelle se chiffre à environ 21 milliards d’euros, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique. La production végétale arrive en tête, représentant plus de 71 % de la production totale, suivi par l’élevage, 27 % . Les régions de du sud-est, d’Ilfov, de Sud-Munteni, du Nord-Est et du sud-Ouest, sont celles ayant enregistré la croissance la plus importante, par rapport aux chiffres de 2020.

    Météo – Retour aux normales saisonnières sur la plupart du territoire roumain. Le ciel sera variable, légèrement couvert dans le sud, l’est et le centre du pays. De légères averses sont attendues dans les régions montagneuses. Les températures maximales seront comprises entre 14 et 22 degrés. 15 degrés et un ciel légèrement couvert ce midi à Bucarest.

  • Le supermarché, l’autre musée

    Le supermarché, l’autre musée

    Le risque de récession de la zone euro devient de plus en plus probable sur fond de crise énergétique et de baisse des activités, prévient l’agence américaine Bloomberg. Autant les ménages que les compagnies devront faire cet hiver face aux défis de la rationalisation de l’énergie, après la diminution des quantités de gaz livrées par la Russie à l’UE. A cette perspective angoissante, ajoutons encore l’inflation record et des blocages réguliers au long des chaînes d’approvisionnement. L’activité industrielle avait d’ailleurs commencé à battre de l’aile dès le mois de juillet dernier, alors que le taux d’inflation attendu risque d’atteindre 9,6% dans les trois derniers mois de l’année, soit 3 fois plus que l’objectif que c’était fixé la Banque centrale européenne.

    La Roumanie, qui n’a pas encore rejoint l’espace monétaire européen, se confronte malgré tout, à des défis plutôt similaires. La Banque nationale de Roumanie faisait ainsi état, dans un rapport issu le mois dernier, d’un taux d’inflation de 15% de la monnaie nationale, le leu, hausse provoquée par l’explosion des prix de l’énergie et des produits alimentaires. Et les choses ne vont pas s’améliorer, croit savoir l’économiste et professeur des universités Mircea Cosea, au micro de Radio Roumanie : « L’inflation poursuivra sur cette lancée. Ce ne sera pas une hausse spectaculaire, mais l’on va encore assister à la dévalorisation de la monnaie nationale. Parce que les causes qui sont à la base de cette hausse sont toujours là, notamment l’arrêt des livraisons du gaz russe. Maintenant, le taux d’inflation de 15% fait référence à la moyenne. Si l’on regarde en revanche la hausse des prix aux produits de base, aux produits alimentaires, l’on peut constater des hausses de 28 à 30%, voire davantage. Et ce qui fait mal c’est que l’on a peu de leviers face à cette hausse de prix, si ce n’est l’augmentation de l’offre des produits issus de l’industrie alimentaire roumaine ».

    En effet, l’augmentation de l’offre des produits locaux aurait pour effet, selon Mircea Cosa, la baisse des importations, et la diminution de l’effet inflationniste induit par ces dernières. Néanmoins, l’économiste roumain pense qu’un infléchissement de la courbe inflationniste ne se produirait pas avant le milieu de l’année prochaine, lorsqu’il prévoit la reprise des exportations de gaz de la Russie vers l’Europe, et cela seulement dans la mesure où certaines conditions politiques soient remplies. Mircea Coșea: « Pour l’instant, la Russie est parvenue à dénicher certains débouchés alternatifs, tels les marchés chinois et indiens, mais les quantités exportées sont loin d’être comparables. A l’heure qu’il est, la Russie a l’air de remporter le bras de fer qui l’oppose à l’UE sur le plan des sanctions, mais il s’agit d’une victoire partielle et provisoire. Parce que la situation de l’économie russe se dégrade d’un jour à l’autre, et elle serait bientôt forcée de reprendre l’exportation de ses matières premières. Car si l’on regarde l’assiette des produits exportés par la Russie, l’on se rend compte combien elle est fragile du point de vue de son commerce externe. La Russie vit de l’exportation de l’énergie et de ses matières premières. Mais, vu la situation politique internationale, je ne prévois pas une grosse diminution des tensions dans les prochains mois, ce qui fait que l’inflation se poursuivra. »

    Et, en effet, les prix s’envolent pendant ces temps dans les rayons des magasins, même si certains prétendent observer dernièrement une certaine décélération du rythme de la hausse des prix. Mais décélération ou pas, les Roumains ont de plus en plus de peine à nouer les deux bouts, d’autant que les revenus sont loin d’avoir suivi l’envolée des prix, loin de là. L’économiste Adrian Negrescu :« En fait, l’inflation nous affecte tous, en égale mesure. Pour bon nombre de Roumains, faire les courses c’est comme aller au musée. On y va, on admire, on s’étonne, puis on rentre. Les gens commencent à acheter moins de produits de base, car ils ne peuvent plus acheter autant qu’avant. Je constate par ailleurs une hausse inquiétante des prix de production. Je vois des prix de production qui ont augmenté de 50%, ce qui laisse présager du pire, une fois cette hausse répercutée sur le consommateur final. Il s’agit donc d’un processus inflationniste qui va se poursuivre, en s’aggravant. Et, malheureusement, nous n’avons rien fait pour essayer de contrer l’envolée des prix. Il fallait tout d’abord prendre les mesures appropriées pour essayer de contenir la spéculation des prix de l’énergie, en utilisant pour ce faire notamment le levier fiscal. Ensuite, essayer de diminuer les importations, car dans ce domaine aussi, certains en profitent de façon éhontée ».

    Le revers de la médaille, avoue l’économiste Adrian Negrescu, est que les hausse des prix c’est un peu comme un élastique. Si l’on tire trop sur l’élastique, il risque de céder. Parce qu’en augmentant les prix à tout va, l’on peut assister à une diminution de la demande des biens et des services, ce qui peut mener au blocage de l’économie tout entière. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 07.10.2022

    07.10.2022

    Prague – Le président roumain, Klaus Iohannis, participe aujourd’hui à la réunion informelle du Conseil européen à Prague après avoir participé jeudi à la première réunion de la Communauté politique européenne. Conformément à un communiqué de l’Administration présidentielle de Bucarest, le chef de l’Etat a souligné l’importance d’une approche commune avec les partenaires européens au sujet des changements profonds en termes sécuritaires qui ont lieu à présent, soit autant d’aspects qui nécessitent une réponse européenne unie et forte. Dans ce contexte, le chef de l’Etat a réitéré son appel à des sanctions fermes, coordonnées et solidaires face aux efforts constants de la Fédération de Russie de diviser le continent européen. Ce qui plus est, Klaus Iohannis a plaidé pour la consolidation des mécanismes de résilience afin de répondre aux menaces hybrides de la part de la Russie, soulignant que la réduction des dépendances, la sécurité cybernétique et la protection des infrastructures critiques devraient rester des priorités. Il a également réitéré le besoin de poursuivre l’appui à l’Ukraine et a souligné les démarches complexes entrepris par la Roumanie pour soutenir son voisin sur les plans politique, économique, financier, logistique et humanitaire.

    Sanctions – L’Union européenne a adopté un nouveau paquet de sanctions contre la Russie suite à l’annexion illégale des régions ukrainiennes de Donetsk, Lougansk, Zaporojie et Kherson. Selon un communiqué du Conseil de l’UE, le 8e paquet adopté par le bloc communautaire pour répondre à l’invasion de la Russie en Ukraine inclut une série de mesures censées renforcer la pression exercée sur le gouvernement et sur l’économie russes, affaiblir les capacités militaires de la Russie et obliger le Kremlin à payer pour la récente escalade du conflit. Cette nouvelle série de sanctions introduit dans la législation de l’UE les bases pour l’institution d’un seuil pour le coût du transport du pétrole russe par voie maritime vers des Etats tiers et des restrictions supplémentaires au transport par voie maritime du pétrole et des produits pétroliers à des Etats tiers. L’Union européenne a publié aussi une liste des personnes faisant l’objet des nouvelles restrictions. S’y retrouvent 30 personnes physiques et sept entités juridiques. Ce qui plus est, l’UE a annoncé que les organisateurs des référendums déroulés dans les régions annexées par la Russie étaient également visés par les restrictions européennes. A noter aussi que les citoyens européens ne peuvent plus occuper des fonctions de direction dans une série de compagnies d’Etat russes.

    Chisinau – L’Etat d’urgence institué en République de Moldova après l’invasion russe en Ukraine le 24 février a été prolongé de 60 jours. Selon la ministre de l’Intérieur, Ana Revenco, cette troisième prolongation est déterminée par les risques et les menaces à l’adresse de la sécurité nationale et à l’approvisionnement avec des ressources énergétiques durant l’hiver. La cheffe de l’exécutif moldave, Natalia Gavriliţa, a expliqué que pendant presqu’une année entière son gouvernement a été obligé à agir dans un contexte sans précédent et elle a critiqué la compagnie russe Gazprom pour ne pas avoir respecté ses obligations contractuelles suite à la réduction de 30% du volume du gaz délivré à la République de Moldova. Rappelons-le, mardi Gazprom a menacé Chisinau de couper toutes les livraisons de gaz, y de résilier entièrement le contrat si les arriérées ne sont pas payées avant ce 20 octobre.

    Kiev – La centrale nucléaire de Zaporijjia (sud), la plus grande d’Europe, est évidemment ukrainienne, malgré son appropriation formelle par Moscou, a déclaré jeudi le patron de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi, réaffirmant la possibilité « très claire » d’un accident nucléaire, selon l’AFP. « Pour nous, il est évident qu’elle appartient à (l’opérateur ukrainien) Energoatom puisque c’est une installation ukrainienne », a déclaré M. Grossi lors d’une conférence de presse à Kiev, après avoir été reçu par le président Volodymyr Zelensky et avant de se rendre a Moscou. La Russie s’est formellement appropriée mercredi de cette centrale qu’elle occupe militairement depuis début mars, selon un décret signé mercredi par son président Vladimir Poutine. La plus grande d’Europe, la centrale de Zaporojie fournit un tiers de la production d’électricité de l’Ukraine. La Russie souhaite la brancher au réseau électrique de la Crimée qu’elle a annexée en 2014. Depuis le mois d’août la centrale est visée régulièrement par des tirs dont Russes et Ukrainiens se renvoient mutuellement la responsabilité. Contrôlée par les troupes russes, la centrale est toujours opérée par un personnel ukrainien.

    ANIMEST – Plus de 340 films figurent à l’affiche de la 17ème édition du Festival international de film d’animation, Anim’est, qui se déroule du 7 au 16 octobre à Bucarest. Parmi les productions présentées, plusieurs se sont déjà remarquées dans des festivals et des compétitions internationales. C’est le cas, par exemple, de « Flee », du Danois, Jonas Poher Rasmussen. Sur l’ensemble des films signés par des artistes roumains, notons « L’île », une comédie surréaliste inspirée par l’histoire de Robinson Crusoé.

    Météo – Les températures tournent autour des moyennes pluriannuelles en Roumanie. Le ciel est variable, couvert sur l’est et le sud-est et sur la côte. Les maximas vont de 16 à 24 degrés. 20 degrés sous le soleil à Bucarest.

  • Suffisamment de gaz pour la Roumanie

    Suffisamment de gaz pour la Roumanie

    L’Europe est confrontée à un « risque sans précédent » concernant les livraisons de gaz naturel au cours de l’hiver prochain, après que la Russie a interrompu la majorité de ses livraisons de gaz. L’Agence Internationale de l’Energie avertit que l’Europe pourrait rentrer en concurrence avec l’Asie pour l’acquisition de gaz liquéfié, un produit cher, transporté par bateau. D’après le dernier rapport de l’AIE, les Etats membres de l’UE vont devoir réduire leur consommation de gaz de 13% cet hiver dans le cas où la Russie cesserait toute livraison à cause de la guerre en Ukraine. Une partie importante de cette réduction devra venir d’un changement de comportement de la part des consommateurs mais aussi d’une diminution de la consommation d’énergie par le secteur industriel et les entreprises qui produisent et fournissent l’eau, l’électricité et le gaz. Le rapport de l’Agence Internationale de l’Energie pointe un autre risque important, celui d’un hiver long. En effet, les réservoirs souterrains fonctionnent moins bien en fin d’hiver étant donné qu’ils contiennent moins de gaz.

    L’UE a déjà rempli ses réservoirs à hauteur de 83% de leur contenance totale, dépassant ainsi l’objectif fixé d’atteindre les 80% de remplissage à l’arrivée de l’hiver. L’AIE note néanmoins que le niveau de remplissage de 90% sera nécessaire dans le cas où la Russie cesserait toute livraison vers l’Europe. Selon le premier ministre roumain, Nicolae Ciuca, la Roumanie a atteint environ 87% de sa capacité de stockage de gaz. Il a précisé que la Roumanie pourrait soutenir la République de Moldova si la compagnie russe Gazprom arrêtait de lui fournir du gaz. Nicolae Ciuca : « Si nous réussissons à avoir des contrats signés pour l’hiver qui nous permettent de maintenir le système en équilibre et de disposer des quantités nécessaires de gaz pour les périodes froides, nous pouvons assurer (l’alimentation en gaz de la République de Moldova, ndr) Si les livraisons de gaz de la part de Gazprom s’arrêtent, c’est sûr que la République de Moldova aura un problème et dans ce cas nous ne pourrons assurer que cinq millions de mètres cubes de gaz par jour, mais pas plus. » a précisé Nicolae Ciuca.

    Il y a quelques jours, l’interconnexion gazière entre la Bulgarie et la Grèce a été inaugurée à Sofia. Son rôle est d’aider les Etats de la région à sortir de leur dépendance énergétique à l’égard de la Russie. Les responsables politiques des pays concernés ont assisté à l’évènement, la Roumanie étant représentée par Nicolae Ciuca. Le gaz naturel en provenance d’Azerbaïdjan arrive en Grèce et en Bulgarie, il sera à l’avenir également distribué en Roumanie.

    L’interconnexion met en valeur les démarches effectuées par la Roumanie en vue de trouver de nouvelles sources d’approvisionnement en énergie et de nouveaux réseaux de transport du gaz naturel et afin que le projet du gazoduc BRUA mené de front avec la Bulgarie, la Hongrie et l’Autriche devienne opérationnel. Nicolae Ciucă s’est félicité de ce projet : « Cette interconnexion met de fait en valeur le projet BRUA et en même temps, elle nous permet de soutenir à notre tour la République de Moldova et l’Ukraine au travers des quantités de gaz pouvant transiter par ce corridor. »L’UE apporte son soutien à l’interconnexion entre la Grèce et la Bulgarie par l’allocation de 200 millions d’euros.

  • 02.10.2022

    02.10.2022

    Ukraine – Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie Atomique, Rafael Mariano Grossi se déplacera à Kiev et à Moscou la semaine prochaine. Selon un communiqué de presse de l’AIEA, la visite s’inscrit dans les efforts visant à « implémenter au plus vite possible d’une zone de sécurité nucléaire autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia ». Par ailleurs, l’Allemagne a annoncé qu’elle livrerait à l’Ukraine le premier des quatre systèmes avancées de défense aérienne IRIS – T, afin de l’aider à repousser les attaques aux drones. C’est ce qu’a annoncé samedi, la ministre allemande de la défense, Christine Lambrecht, durant une visite surprise à Odessa. Le port à la mer Noire a été depuis plusieurs jours la cible d’attaques aux drones kamikaze de production iranienne. Sur le térrain, la Russie a annoncé avoir retiré ses troupes de la ville stratégique ukrainienne de Liman, sur la toile de font du risque de l’encerclement de plusieurs milliers de soldats russes par les troupes ukrainiennes. La reconquête de la ville de Liman a une importance stratégique significative pour l’Ukraine, vu qu’elle se trouve dans la région de Donetsk, une des quatre régions annexées par le président russe Vladimir Poutine vendredi.

    Protestation – Plusieurs milliers de personnes se sont réunies à Bucarest sur la Place de l’Université au cœur de Bucarest pour protester contre le gouvernement roumain, à l’appel de du parti extrémiste de l’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR), d’opposition. Ils déplorent la flambée du prix de l’électricité et du gaz. Les quelque 5 000 protestataires selon des sources de la gendarmerie citées par Hotnews.ro se sont déplacées ensuite vers la Place de la Victoire, devant le siège du gouvernement. De nombreux participant ont été amenés en cars depuis plusieurs régions de la Roumanie. « Le gaz et le courant nous mènent à la faillite », « Nous voulons que les voleurs partent et que les patriotes arrivent au pouvoir », « Élections anticipées » peut-on lire sur les pancartes et les banners des protestataires qui crient : « Anticipées », « Les voleurs », « Encore une révolution ». Ils se dirigent vers la place de la Victoire en face du gouvernement de Bucarest. « C’est la protestation du peuple roumain » a déclaré George Simion lors d’une transmission live sur facebook. Le leader de l’AUR est particulièrement présent sur les réseaux sociaux et il fait souvent de telles transmissions. Le trafic a été bloqué entre la Place de la Victoire et la Place de l’Université. Selon la presse de Bucarest cette protestation a été organisée depuis plusieurs jours avec des affiches apparus à travers Bucarest. Le président de l’AUR a d’ailleurs fait l’objet d’un scandale lorsqu’il a été arrêté pour avoir conduit un véhicule avec un permis suspendu la semaine dernière.

    Energie – En Roumanie, la loi qui approuve le décret d’urgence du gouvernement qui gère les prix sur le marché énergétique fera la semaine prochaine l’objet de débats au sein des commission spécialisées de la Chambre des Députés, qui est chambre décisionnelle. Le document élaboré par le gouvernement a été fortement modifié par le Sénat avant d’être coté par le plénum du Parlement. Plusieurs domaines d’activité et catégories de consommateurs bénéficieront d’un plafonnement du prix prix de l’énergie : Les églises et les producteurs et distributeurs de médicaments mais aussi les malades qui utilisent des appareils médicaux à domicile. Une autre modification significative est la décision de ne pas facturer la consommation d’électricité en fonction de la moyenne mensuelle de l’année dernière.

    OTAN – Le président roumain, Klaus Iohannis aux côtés de sept présidents d’Etats de l’OTAN de l’Europe centrale et de l’est a signé une déclaration commune qui réitéré l’appui à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Selon l’administration présidentielle il s’agirait des présidents de la République Tchèque, de l’Estonie, de la Lituanie, de la Macédoine du Nord, du Monténégro, de la Pologne et de la Slovaquie. « Nous soutenons fermement la décision prise au Sommet de l’OTAN de Bucarest en 2008 sur l’adhésion de l’Ukraine » a transmis Klaus Iohannis sur les réseaux sociaux. Rappelons-le, le 30 septembre, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a signé de demande de l’Ukraine visant une adhésion accélérée à l’OTAN. Le secrétaire général de l’Alliance de l’Atlantique Nord, Jens Stoltenberg a déclaré que l’Ukraine avait le droit de demander l’adhésion, mais il a souligné qu’actuellement, la principale priorité était de fournir de l’aide à Kiev. Le soutien à l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN a déjà été exprimé par les Etats baltes et par le Canada.

    North Stream – L’Allemagne a annoncé dimanche la constitution d’une équipe commune d’enquête avec le Danemark et la Suède pour étudier les fuites de gaz enregistrées dans le gazoduc North Stream. Selon la ministre de l’intérieur, Nancy Faeser, l’équipe appellera des experts de la « marine, de la police et des services de renseignements » suite aux explosions qui ont endommagé les gazoducs sous-marins North Stream. L’origine de ces explosions demeure inconnue. Les gazoducs North Stream 1 (arrêté à la fin août) et 2 (toujours pas inauguré) étaient des installations stratégiques pour l’accès direct du gaz russe en Allemagne. Un porte parole de l’opérateur du Gazoduc North Stream 2 en Russie a déclaré qu’actuellement, des fuites de gaz n’étaient plus enregistrées en Mer Baltique. Des quatités immenses de gaz se sont échappées de ce gazoduc ces derniers jours. Dans ce contexte, le président du Conseil européen, Charles Michel a annoncé que les leaders de l’UE analyseront la sécurité des infrastructures critiques de l’UE à l’occasion du sommet informel du 7 octobre à Prague, après l’incident en mer Baltique qui a endommagé les gazoducs North Stream, que les responsables européens décrivent de sabotage.

  • 29.09.2022 (mise à jour)

    29.09.2022 (mise à jour)

    Carburant – Le gouvernement de Bucarest a décidé de prolonger à
    compter du 1e octobre et jusqu’au 31 décembre prochain, la mesure qui réduit de 10 centimes d’euros
    environ le prix du carburant au litre. C’est ce qu’a annoncé jeudi le premier
    ministre roumain, Nicolae Ciuca. A ces dires, la mesure a eu déjà des effets
    positifs, puisqu’elle a contribué à stabiliser, voire même diminuer le prix des
    carburants. Le chef de l’Exécutif a tenu à préciser que samedi, il sera présent
    aux côtés de plusieurs responsables dont la cheffe de la CE, Ursula von dr
    Leyen, à la cérémonie de Sofia, pour l’inauguration du gazoduc reliant la Grèce
    à la Bulgarie.




































    Gaz – La Roumanie ne procédera pas à
    des coupures de gaz et d’électricité, a rassuré jeudi, le secrétaire d’Etat au
    ministère de l’Energie, Dan Dragan. A l’heure où l’on parle, le pays annonce un
    taux de remplissage de ses réserves stratégiques de 80 % qui pourrait monter à
    90% d’ici novembre. Et lui d’appeler les autorités, les producteurs et les
    consommateurs de rester solidaires et en accord avec les efforts déployés au
    niveau international.




    Variole – Le Comité national pour les
    Situations d’Urgence a décidé jeudi d’activer le mécanisme européen de
    protection civile pour obtenir les doses de médicaments nécessaires à la prise
    en charge de quelque 150 cas de variole du singe. A l’heure où l’on parle, la
    Roumanie en a confirmé déjà 40 cas et elle s’est vu offrir mi-septembre, de la
    part de la Commission Européenne, 5000 doses de vaccin pour prévenir la variole
    chez les cas contact.

    Météo – En Roumanie, les températures restent au dessus des
    normales saisonnières. Vendredi, on aura même 30 degrés dans le sud-est du
    pays, y compris sur Bucarest.



  • BERD, estimation sur la croissance de l’économie roumaine

    BERD, estimation sur la croissance de l’économie roumaine

    Au premier semestre de l’année en cours, l’économie de la Roumanie a évolué bien mieux que prévu. C’est ce que confirme le rapport le plus récent de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, qui montre qu’après un rebond de 5,9% en 2021, stimulé par la consommation privée, le PIB a enregistré une progression surprenante de 5,8% aux premiers mois de 2022. Les spécialistes de l’institution financière affirment que toute la consommation privée, et notamment de services, a été à nouveau stimulée par la levée des restrictions liées à la pandémie. La croissance du PIB pour l’ensemble de 2022 est estimée à 5,4% et suit la tendance récemment indiquée par la mission d’évaluation menée par le FMI en Roumanie. Le fonds a estimé une avancée de l’économie roumaine de 4,8%, soit une hausse de plus de 2%.

    Mais la situation sera différente l’année prochaine, estime la Banque européenne pour la reconstruction et le développement. Pour 2023, les spécialistes proposent seulement 1,9% de croissance économique, une valeur révisée, mais toujours en hausse par rapport à l’estimation de mai. Les estimations du printemps ont montré que le produit intérieur brut de la Roumanie enregistrerait une augmentation de 2,9% en 2022 et une contraction de 1,1% en 2023. La BERD attribue la croissance modeste prévue pour l’année prochaine principalement à la détérioration des revenus des ménages et des coûts de financement et de l’énergie, qui limitent les investissements. A cela s’ajoute la faible demande extérieure, en particulier de l’Allemagne, indique le rapport de la BERD.

    De plus, les experts financiers mettent en garde même sur des risques de déclin de l’économie roumaine, en cas de récession plus grave que prévu dans la zone euro. La BERD montre que dans les trois États membres de l’UE en Europe du Sud-Est – la Roumanie, la Bulgarie et la Grèce – qui ont enregistré une croissance économique solide au premier semestre 2022, des signes de ralentissement significatif commencent à apparaître. L’inflation a dépassé les 10% et l’incertitude concernant l’approvisionnement énergétique dans les mois à venir affecte la confiance et les investissements. Les experts estiment que les économies de cette partie de l’Europe enregistreront une croissance de 2,3% en 2022, supérieure aux prévisions de mai, grâce à une activité solide au premier semestre, lorsque les ménages ont dépensé l’épargne accumulée pendant les quarantaines pandémiques, malgré une baisse des salaires réels.

    Cependant, la réduction des approvisionnements en gaz russe a conduit la BERD à réduire ses prévisions de croissance pour l’année prochaine à 3%, contre une avancée de 4,7% comme précédemment estimée. Le PIB de l’Ukraine devrait se contracter de près d’un tiers en 2022, tandis que l’économie russe devrait se contracter de 5%, au lieu de la baisse de 10% comme l’estimait jusqu’ici la BERD.(trad. Andra Juganaru)

  • Les sénateurs plafonnent les prix de l’énergie

    Les sénateurs plafonnent les prix de l’énergie

    Mardi le Senat de Bucarest, en tant que première Chambre du Parlement notifiée, a adopté le décret du Gouvernement concernant le plafonnement et la compensation des prix de l’électricité. Aux termes du texte législatif, le prix final facturé par les fournisseurs de l’électricité serait de maximum 0,68 lei/kWh, TVA comprise, pour les clients résidentiels dont la consommation moyenne mensuelle ne dépasse pas les 255 KWh. Les sénateurs ont adopté plusieurs amendements, les changements ciblant à la fois les consommateurs résidentiels et non résidentiels. La liste des bénéficiers s’allonge désormais et comprend des consommateurs résidentiels qui l’année dernière ont eu une moyenne mensuelle de plus de 300 KWh, mais qui parviennent désormais à se situer dans les plafonds établis. Un des nombreux amendements adoptés prévoit que les familles avec 3 enfants qui suivent une forme d’enseignement bénéficieront d’un prix de 0,68 lei/kWh, pour l’ensemble de leur consommation.

    Les clients résidentiels qui sont obligés à utiliser des appareils, instruments ou équipements médicaux paieront le même prix plafonné. Les fournisseurs d’énergie déclarent cependant qu’il leur sera très difficile d’identifier les familles avec 3 enfants qui suivent des filières d’études, étant donné qu’ils ne disposent que de données relatives à la consommation. Parmi les consommateurs non résidentiels qui bénéficieront d’un tarif plafonné à 1 leu/kWh, comme les PMEs, figurent désormais les services de transport publique, les services d’eau et d’égout, les lieux de culte ou encore les fabricants et les distributeurs de médicaments.

    Le prix final facturé par les fournisseurs de gaz naturel a été plafonné à un niveau maximal de 0,31 lei/KWh pour les consommateurs résidentiels et de 0,37 lei/KWh pour les consommateurs non résidentiels. Aux dires du sénateur du Parti National Libéral Sorin Bumb, l’objectif des amendements est de réduire l’effet de la flambée des prix de l’énergie et du gaz pour les consommateurs résidentiels et les PMEs. Sorin Bumb : « Les clients résidentiels dont la consommation va de 0 à 100 kWh paieront 0,68 lei. De 0 à 255 kWh, ils paieront 0,8 lei. Une moyenne est faite sur la consommation de l’année dernière et les consommateurs qui sont tombés sous la limite des 300 kWh l’année dernière bénéficieront des mêmes 0,8 lei jusqu’à 300 kWh, ce qui me semble normal afin d’inclure une catégorie aussi large que possible de consommateurs résidentiels. »

    Telle n’est pas l’opinion de l’Opposition. Les sénateurs de l’AUR (Alliance pour l’Union des Roumains) et l’USR (Union Sauvez la Roumanie) se sont abstenus, parce que leurs amendements n’avaient pas été acceptés. Cristian Bordei, sénateur de l’USR : « Le fait que l’État rejette obstinément toutes les propositions de réduction d’impôts prouve une fois de plus que l’État veut toujours prendre la plus grande partie de l’argent qui est produit par ces augmentations de prix au détriment de l’économie privée et des citoyens. » Le document adopté par le Sénat ira maintenant à la Chambre des Députés, en tant que chambre décisionnelle dans cette affaire. (Trad. Andra Juganaru)

  • Des prix record à l’énergie

    Des prix record à l’énergie

    Les factures énergétiques des Roumains ont connu la progression la plus importante de toute l’Union européenne, selon une étude de la Fondation Friedrich-Ebert-Stiftung. Celles-ci sont de 124% supérieures aux niveaux de 2015. Pour comparaison, la moyenne européenne est de 110%. Parallèlement, l’inflation rapportée à l’indicateur des prix des produits de consommation courante est de 115%, et c’est pourquoi à l’heure actuelle les Roumains doivent dépenser davantage pour toutes les dépenses courantes.

    La triste réalité quotidienne confirme les statistiques. L’hiver approche à grands pas et les Roumains s’inquiètent au sujet des factures qu’ils pourraient recevoir et du coût très élevé du gaz, de l’électricité ou bien du bois de chauffage. Il n’y a qu’une alternative : s’ils ne se permettent pas ces factures, ils devraient s’habituer au froid et à l’obscurité. Les débats sur le décret gouvernemental d’urgence visant le plafonnement du prix de l’électricité se poursuit. Les sociaux-démocrates, membres de la coalition gouvernementale, affirment que la loi devrait être améliorée et demandent entre autres que le plafonnement soit relié à la consommation courante et non pas à celle de l’année dernière, comme prévoit actuellement ce document assez défavorable à de nombreux Roumains.

    Le Parti national libéral, membre de la coalition gouvernement souhaite que le plafonnement soit établi en fonction de la consommation des trois dernières années, pour chaque mois à part. Dans le cadre des débats au sein du Législatif, l’Autorité nationale de réglementation dans le domaine de l’Energie, affirme aussi que la forme la plus équitable est de se rapporter à une consommation historique, puisqu’un schéma de calcul du prix de l’énergie en fonction de la facture courante serait trop compliqué pour les fournisseurs. Ceux-ci, bénéficiaires directs de la croissance exorbitante des prix mettent en garde que suite à l’entrée en vigueur ce 1er septembre du décret visant le plafonnement de prix, des problèmes de liquidités existent déjà à cause des retards enregistrés dans les opérations de décompte. Cette situation, affirment les fournisseurs, génère un risque élevé de blocages financiers dans le domaine. En cas défaut de paiement d’un fournisseur d’énergie, les consommateurs seront alimentés par les autres fournisseurs, dans certaines conditions. Si le problème serait facile à résoudre dans le cas des petits fournisseurs, tel n’est pas le cas des fournisseurs importants, qui comptent plusieurs millions d’abonnés.

    A la perspective du froid et de l’obscurité vient s’ajouter celle d’une véritable disparition des produits alimentaire roumains des supermarchés. L’agroalimentaire est particulièrement touché par la flambée du prix de l’électricité et des carburants. C’est pourquoi les fermiers ont récemment demandé au gouvernement d’entreprendre des mesures d’urgence censées introduire l’agriculture au rang des secteurs bénéficiaires du plafonnement du prix de l’électricité. La protection de l’agriculture, secteur vital pour la sécurité alimentaire de la population d’un pays a une importance stratégique, affirment les fermiers.

  • De nouvelles mesures sociales

    De nouvelles mesures sociales

    Les commissions spécialisées du Sénat de Bucarest sont en train d’examiner le décret d’urgence du gouvernement roumain visant le plafonnement des prix de l’énergie. Il est très probable que le document soit modifié au Législatif, vu que tant les représentants de la coalition à la gouvernance que l’opposition y ont déposé des amendements. Pour ce qui est des domaines d’activité qui devraient bénéficier du plafonnement des tarifs de l’énergie, le leader social-démocrate Marcel Ciolacu a précisé que : « On a déjà convenu d’y inclure les institutions de culte, les services publics tels les entreprises de l’eau ou encore les compagnies du transport public ainsi que les fabriques de médicaments génériques, puisque le prix des médicaments est déjà plafonné. En l’absence d’une telle intervention, certains médicaments risquent de disparaitre du marché roumain. » a déclaré Marcel Ciolacu.

    L’Union sauvez la Roumanie d’opposition propose un plafonnement par tranches de consommation et le rapport pourrait être décidé en fonction de la consommation mensuelle actuelle et non pas en fonction de la consommation de l’année dernière. Ecoutons la députée Cristina Pruna : « Nous avons proposé dans un amendement que les 100 premiers kilowatts heure coutent 0,68 lei par kilowattheure, soit 13 centimes d’euro, puis pour une consommation allant de 101 à 255 kilowatts, heure le prix devrait être un peu plus élevé de 0,8 lei enfin toute consommation de plus de 255 kilowatts heure serai facturée au prix du contrat. » a déclaré Cristina Pruna.

    Les représentants du Parti de la Force de la Droite, une dissidence libérale, également d’opposition, soulignent qu’une des mesures que le décret s’ambitionne à corriger est le retour au plafonnement jusqu’au seuil de 300 kilowatts heure au lieu de 255 kilowatts heure, tel que propose le gouvernement. La réduction de la consommation énergétique est encouragée par le décret sur le plafonnement des prix, affirme le ministre de l’énergie, Virgil Popescu. Au sujet des factures énormes présentées dans l’espace public, il souligne que chaque situation devrait être vérifiée par les institutions ayant des attributions en ce sens. Le rapport final sur ce décret doit être rendu public la semaine prochaine et la décision appartient à la Chambre des Députés.

    Par ailleurs, les partis de la coalition gouvernementale ont décidé de prolonger la subvention du prix des carburants à la pompe jusqu’à la fin de l’année en cours, a annoncé le leader du PSD, Marcel Ciolacu. Ses propos interviennent alors que l’actuelle réglementation par le biais de laquelle l’état subventionne de 50 bani le prix de l’essence et du diesel devrait expirer à la fin du mois de septembre. Pour sa part le ministre du Travail, Marius Budai a déclaré que l’institution qu’il dirige avait entamé les pourparlers avec les partenaires sociaux, le patronat et les syndicats au sujet d’une éventuelle majoration du salaire minimum brut en Roumanie en début d’année prochaine. Les pourparlers se déroulent après l’adoption par le Parlement européen d’une directive sur le salaire minimum dans l’Union, qui oblige les Etats membres à assurer aux personnes qui travaillent une vie décente. Le ministre a également dit que les pensions de retraite pourraient croitre d’au moins 10% ) compter du 1er janvier 2023. Un débat concret à ce sujet sevrait avoir lieu lors de l’élaboration du budget de l’année prochaine, projet que le Gouvernement souhaite soumettre aux débats des sénateurs et députés en novembre. (Mihai)