Tag: Gaz

  • La semaine du 2 au 6 mai 2022

    La semaine du 2 au 6 mai 2022

    LUkraine, au premier plan des actions diplomatiques


    Alors quen Ukraine, les attaques de larmée russe dinvasion se poursuivent, des visites de haut niveau de remerciement, dencouragement et de soutien à Kiev ont lieu en Roumanie voisine. Dans la première partie de la semaine, le président de lAllemagne, Frank-Walter Steinmeier, a visité Bucarest. Loccasion pour le chef de lÉtat roumain, Klaus Iohannis, de déclarer quil est vital que le soutien de lUnion européenne et des États membres se poursuive tant pour lUkraine que pour les réfugiés ukrainiens, soulignant également la nécessité dadopter de nouvelles sanctions pour la Russie. Klaus Iohannis a également souligné que tous les crimes de guerre commis par les troupes russes devaient faire lobjet dune enquête approfondie et être punis par la justice internationale. Et de réitérer que la Roumanie soutiendra ce processus. Le chef de lEtat a également déclaré que Bucarest appuie la proposition de la Commission européenne dinterdire les importations de pétrole en provenance de Russie, indiquant que la Roumanie sest préparée pour cette situation. Affirmant que les Allemands sont impressionnés par la solidarité et lhumanisme manifestés en Roumanie à légard des réfugiés ukrainiens, Frank-Walter Steinmeier a déclaré aussi que lAllemagne serait aux côtés de lUkraine en cette période difficile pour ce pays. Toujours en Roumanie, la visite de la première dame des États-Unis, Jill Biden, a été annoncée pour ce week-end. Lagenda comporte des réunions avec du personnel militaire et diplomatique américain, des parents et des enfants ukrainiens déplacés ou des personnes employées dans le secteur de laide humanitaire.



    Une transaction dimportance stratégique


    La compagnie publique roumaine Romgaz a acheté mardi, contre un milliard deuros, la participation de 50 % de la société américaine ExxonMobil dans le projet dexploitation « Neptun Deep » en mer Noire, un gisement denviron 100 milliards de mètres cubes de gaz. Romgaz collaborera avec OMV Petrom, qui fait également partie de ce projet stratégique pour la Roumanie, qui souhaite devenir indépendante sur le plan énergétique, mais aussi produire de lénergie pour ses voisins et pour les partenaires de lUnion européenne. Les premières quantités de gaz du périmètre « Neptun Deep » pourraient entrer dans le réseau de consommation en près de cinq ans. Cependant, avant le début de lextraction gazière, les investisseurs attendent la modification de la loi offshore, dont les débats sont déjà en cours au Parlement. La variante actuelle serait plus équilibrée tant pour lÉtat que pour les entreprises intéressées que la loi adoptée voici quatre ans.



    Renouvellement de la Cour constitutionnelle


    Bogdan Licu, adjoint au premier procureur général, proposé par le PSD, a obtenu cette semaine le plus grand nombre de voix de la part des députés pour occuper le poste de juge à la Cour constitutionnelle de la Roumanie. Au nom du Sénat, Iuliana Scântei, proposée par le PNL, a été votée en tant que juge constitutionnel. Les nominations des deux partis au pouvoir ont été critiquées par lUSR, dopposition, qui a accusé le non-respect des critères professionnels et la promotion à la Cour de personnes asservies au pouvoir en place. Les nouvelles fonctions seront prises en juin, quand les mandats des juges de lactuel président de la Cour, Valer Dorneanu, et du juge Mona Pivniceru expirent. Le mandat de Daniel Morar, désigné par la Présidence en 2013, expire également le mois prochain. Il sera remplacé suite à une proposition de la même institution. La Cour constitutionnelle est composée de neuf juges avec un mandat de neuf ans. Trois sont nommés par la Chambre des députés, trois par le Sénat et trois par le Président de la Roumanie. La Cour se renouvelle par un tiers du nombre de ses juges tous les trois ans. Pendant ce temps, elle continue de travailler ! Jeudi, elle a déclaré inconstitutionnelle la procédure par laquelle la loi visant à éliminer les régimes spéciaux de retraite des parlementaires a été adoptée lannée dernière. Plus de 70 anciens parlementaires ont saisi la justice pour la perte de ces droits et ont obtenu gain de cause devant 11 tribunaux et une cour dappel à travers le pays.



    Le prononcé dans laffaire Colectiv, reporté à nouveau


    La Cour dappel de Bucarest a reporté pour la cinquième fois le prononcé de larrêt définitif dans le dossier ouvert après lincendie du club bucarestois Colectiv, dans lequel 64 personnes ont péri, plus de 200 ont été blessées et une sest suicidée par la suite. La nouvelle audience est prévue le 12 mai. Le soir du 30 octobre 2015, sur la scène de cette discothèque improvisée dans une ancienne fabrique désaffectée, peu après le début dun concert de rock, des feux dartifice ont allumé léponge qui capitonnait la salle surpeuplée, et prévue dune seule issue de secours. Certains spectateurs sont décédés sur le coup, dautres ont été gravement brûlés par les flammes et la fumée et dans la bousculade qui sest créée, certains ont même été piétinés. Les proches des victimes attendent depuis longtemps que justice soit faite. En première instance, le maire du 4e arrondissement de lépoque, Cristian Popescu Piedone, les fonctionnaires de la mairie, les propriétaires du club, deux sapeurs-pompiers, deux pyrotechniciens et des représentants dune entreprise de feux dartifice ont été condamnés à des peines de prison ferme de 4 à 13 ans.



    Le Gala des prix Gopo


    Le Théâtre national de Bucarest a accueilli cette semaine la 16e édition du Gala des prix Gopo, qui récompense les performances dans le cinéma roumain, si apprécié au niveau international ces dernières années. « Babardeală cu bucluc sau porno balamuc » (en anglais « Bad Luck Banging or Loony Porn »), écrit et réalisé par Radu Jude, a été le grand gagnant du trophée Gopo du meilleur film en 2021. Sa protagoniste, Katia Pascariu, a remporté le prix de la meilleure actrice dans un rôle principal. La plupart des trophées ont cependant été adjugés par « Malmkrog », qui a valu au cinéaste Cristi Puiu le Prix de la meilleure réalisation. La production a également été récompensée pour la meilleure image, le meilleur maquillage et la meilleure coiffure, les meilleurs costumes et les meilleurs décors. Le prix du meilleur acteur dans un rôle principal est allé à Bogdan Farcaş, le protagoniste du film « Unidentified » (« Neidentificat » en roumain), récompensé par un trophée Gopo pour le meilleur scénario. Deux des plus grands acteurs de Roumanie, Victor Rebengiuc et Mariana Mihuţ, ont été honorés pour lensemble de leur carrière.


    (Trad. : Ligia)

  • Des pas vers l’indépendance énergétique

    Des pas vers l’indépendance énergétique

    C’est grâce à sa production interne, que la Roumanie compte parmi les Etats les plus indépendants du point de vue énergétique de toute l’UE, selon les chiffres de la Commission européenne relatives à l’année 2020. Le taux de dépendance énergétique de la Roumanie était à l’époque de 28% par rapport à une moyenne de l’UE de plus de 50%. La situation est extrêmement bonne en la comparant à une dépendance de l’Italie de 73% et de 64% dans le cas de l’Allemagne, alors que d’autres Etats tels Malte et Chypres sont presqu’entièrement dépendants des importations énergétiques.

    La Roumanie dispose de ses propres sources énergétiques de pétrole, de gaz naturel, de charbon, et possède aussi de l’énergie nucléaire et de l’hydro-énergie. Ce qui plus est, elle possède plus de 1 400 milliards de mètres cubes de gaz de schiste, soit la troisième réserve d’Europe, après la Pologne et la France, selon les estimations de l’Administration américaine pour les informations du domaine de l’énergie. La Roumanie a fait un nouveau pas dans ses efforts de renforcer sa sécurité énergétique et de limiter le monopole russe. L’entreprise d’Etat Romgaz a signé au siège du gouvernement le rachat de la participation du géant énergétique américain d’ExxonMobil au projet Neptun Deep, soit 50% des droits acquis et des obligations assumés par le biais de l’accord pétrolier de la zone d’est, en profondeur, en mer Noire. Dans le cadre de cette importante transaction, le producteur de gaz naturel le plus important de Roumanie a payé plus d’un milliard de dollars.

    Selon les estimations, plus de 80 milliards de mètres cubes peuvent être extraits de ce périmètre et ExxonMobil détenait la moitié des droits d’exploitation, le reste appartenant à la compagnie autrichienne – roumaine d’OMV Petrom. Les deux compagnies Romgaz et OMV Petrom ont toutefois besoin de plusieurs milliards d’euros pour mener à bien ce projet stratégique pour la Roumanie. Le premier ministre roumain, Nicolae Ciuca a souligné que les gaz de la mer Noire seraient extraits après 2026. Il a expliqué que selon les estimations il y a suffisamment de gaz en mer Noire pour couvrir la consommation de tous les Etats de la région et même de l’UE. La vision de développement du secteur énergétique du gouvernement de Bucarest repose principalement sur les investissements. Cette approche favorable aux investisseurs et qui vise la stabilité devrait repositionner la Roumanie parmi les acteurs régionaux importants, capables d’assurer la consommation des citoyens et de l’économie et même de devenir un fournisseur énergétique de la région, a ajouté le premier ministre. Mais avant de pouvoir extraire du gaz naturel en mer Noire les investisseurs attendent à ce que le Législatif modifie la loi de l’exploitation des hydrocarbures en haute mer, qui fait déjà l’objet de débats au sein des commissions spécialisées du Parlement.

    Les principales modifications visent la baisse des taxes pour l’exploitation des gisements de gaz en mer Noire, mais aussi de ceux terrestres, de grande profondeur, ainsi que l’élimination des restrictions relatives aux prix, le tout dans un cadre législatif censé assurer la prédictibilité du milieu des affaires intéressé. Parmi les modifications figure aussi la priorité accordée à l’Etat et aux entreprises roumaines à l’achat de la production obtenue. Parallèlement, 60% du profit reviendra à l’Etat. Ce qui plus est, les compagnies auront la possibilité de déduire de leur impôts jusqu’à 40 % des investissements, par rapport à 30 %, comme le prévoit l’actuelle législation.

  • 03.05.2022 (mise à jour)

    03.05.2022 (mise à jour)

    Gaz – Signature mardi, des documents par lesquels la compagnie
    roumaine d’Etat Romgaz a racheté les actifs de la société américaine Exxon
    Mobile pour l’exploitation des gisements de gaz naturel en mer Noire, dans 50%
    du périmètre roumain Neptun Deep. A cette occasion, le premier ministre
    roumain, Nicolae Ciuca, a déclaré que l’exploitation dans le périmètre Neptun
    Deep commencerait fin 2026, début 2027 au plus tôt et que les quantités de gaz
    extraites suffiront pour répondre aux nécessités d’autres pays de la région et
    de l’UE. Le périmètre de la Mer Noire dont il est question devrait contenir
    environ 100 milliards de mètres cubes de gaz, Exxon Mobile détenant la moitié
    des droits d’exploitation, le reste appartenant aux Autrichiens d’OMV Petrom.
    La transaction de mardi a coûté la Roumanie plus d’un milliard de dollars.
    Toutefois, avant de démarrer l’extraction du gaz en mer Noire, les
    investisseurs attendent que la loi off-shore soit modifiée. Celle-ci est
    désormais soumise au débat des commissions spécialisées du Sénat de Bucarest. Les principales modifications de cet
    acte normatif adopté il y a 4 ans déjà, sont une taxation réduite pour
    l’exploitation gazière en mer Noire et des gisements terrestres de grande
    profondeur et la suppression des restrictions pour l’établissement des prix. L’Etat
    et les entreprises de Roumanie pourront acheter prioritairement le gaz
    exploité, et le surplus sera exporté.Le projet prévoit que 60 % du
    bénéfice obtenu suite à l’exploitation du gaz revienne à l’Etat, et 40 % aux
    investisseurs.


    Parlement – Le Parlement de Bucarest a dissout
    mardi les groupes d’amitiés avec la Russie et le Bélarus et a remplacé à la
    tête du groupe Pro-Amérique le social-démocrate, Marcel Ciolacu, par l’ancien
    chef de file libéral, Ludovic Orban. Les sénateurs et les députés de Bucarest
    ont pris note des informations transmises par le chef de l’Etat, au sujet de la
    participation des militaires roumains à des missions extérieures de la Roumanie
    et du déploiement des contingents étrangers en Roumanie, dans le contexte d’un
    renforcement de la présence russe dans le voisinage de l’Ukraine et dans la
    région de la Mer Noire. Le plénum du Parlement a également adopté les projets
    de loi de mise en place de deux commissions, une commune et permanente dans le
    domaine de la sécurité nationale et une autre spéciale, pour le contrôle
    parlementaire spécialisé de l’Europol.

    CCR – La Chambre des
    députés a élu mardi, l’actuel procureur adjoint, Bogdan Licu, proposé par le
    Parti Social-Démocrate, aux fonctions de juge à la Cour Constitutionnelle. Quant
    au Sénat, celui-ci a élu Iulia Scântei, proposée par le PNL et à la tête de la
    Commission juridique du Sénat, aux fonctions de juge de la même Cour. Les deux vont
    remplacer le président de la CCR, Valer Dorneanu et la juge, Mona Pivniceru
    dont les mandats expirent en juin. Au terme de la loi, les nouveaux juges
    doivent êtres désignés au moins 30 jours avant que ces mandats n’expirent. A noter
    que la CCR est formée de 9 juges dont les mandats sont de 9 ans. Trois d’entre
    eux sont nommés par la Chambre des députés, 3 – par le Sénat et les 3 autres -
    par le chef de l’Etat. Un tiers des membres de la Cour est renouvelé tous les
    trois ans.


    Prévisions – La Commission nationale de stratégie et de prévisions de
    Bucarest a révisé à la baisse à 2,9% ses estimations de croissance de
    l’économie roumaine pour cette année, alors que ses précédentes évaluations tablaient
    sur une croissance de 4,3%. La multiplication des chocs – contexte
    géopolitique, majorations successives des tarifs énergétiques et perturbations
    dans les chaines mondiales d’approvisionnement – tout cela accentue les risques
    et les incertitudes concernant l’économie. Le FMI estimait récemment une
    avancée de 2,2% de l’économie roumaine pour 2022, alors qu’en automne dernier il
    tablait sur 4,8%. A son tour, la Banque mondiale a indiqué une progression même
    plus modeste du PIB de la Roumanie de seulement 1,9%.










    Réfugiés – Dans une lettre officielle adressée à la Commission
    européenne, le ministre roumain des Finances, Adrian Câciu et ses homologues
    européens ont demandé une aide financière supplémentaire censée permettre une
    meilleure gestion des effets de la guerre en Ukraine. L’annonce a été faite
    mardi, par le responsable roumain, sur sa page Facebook. Dans ce document, les
    ministres européens réclament un plus de flexibilité de la construction
    budgétaire pluriannuelle afin de permettre le transfert de fonds
    supplémentaires aux pays confrontés à un flux massif de réfugiés ukrainiens. Selon
    Adrian Câciu, la Roumanie voudrait bien pouvoir accueillir des centaines de
    milliers d’Ukrainiens, mais elle commence à avoir des difficultés quant aux
    chaînes de distribution, tout en étant impactée par la crise énergétique. Lundi,
    6 747 ressortissants ukrainiens ont franchi les frontières de la Roumanie, de
    11,7% de moins que la veille. Somme toute, depuis le début de la guerre en
    Ukraine voisine, plus de 843 000 réfugiés sont arrivés sur le territoire
    roumain, la plupart l’ayant uniquement transité pour se rendre en Europe
    Occidentale.





















    Journalisme – La Roumanie bénéficie
    d’un paysage médiatique varié et relativement pluriel, avec des investigations à
    fort impact public, mais la pression des patrons, le manque de transparence
    dans le financement et les difficultés du marché touchent à la crédibilité des informations. C’est ce que constate le
    rapport 2022 de l’organisation Reporters sans Frontières sur la liberté des
    médias au niveau mondial. La Roumanie se classe 56e parmi les 180
    pays pris en considération, après avoir perdu 8 positions depuis l’année
    dernière. C’est la Norvège qui domine pour la 6e année consécutive
    le classement de la liberté de la presse, suivie par le Danemark et la Suède.
    En queue de peloton on retrouve toujours la Chine, le Myanmar, le Turkménistan,
    l’Iran, l’Erythrée et la Corée du Nord. Dans un message transmis mardi, à
    l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, le premier ministre
    roumain, Nicolae Ciuca s’est dit persuadé que la démocratie ne serait pas
    possible en l’absence d’une presse libre, alors que le droit des journalistes
    de faire leur métier doit rester intangible.






    Décrets
    – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a signé mardi les décrets pour la
    nomination de Marcel Bolos, à la tête du Ministère des Investissements et des
    Projets européens et de Sebastian Burduja, à la tête du Ministère de la
    Recherche, de l’Innovation et de la Numérisation. Soutenu par le PNL, Marcel Boloș a été déjà ministre de la
    numérisation en janvier, après la démission de Florin Roman, ministre par
    intérim des Projets européens, et ministre des Fonds européens entre novembre
    2019 et décembre 2020. Quant au libéral, Sebastian Burduja, celui-ci est
    vice-président de la Commission pour le budget, les finances et les banques de
    la Chambre des députés et président de la filiale du PNL du 1er
    arrondissement de la capitale. Ancien secrétaire d’Etat au Ministère des
    Finances publiques en 2019, il a un DNL de la part de l’Université Stanford, un
    diplôme de master offert par l’Université Harvard et un doctorat en économie
    auprès de l’Académie de Sciences économiques de Bucarest.




    Météo – En Roumanie, il fera doux
    dans les 24 prochaines heures. Des phénomènes orageux seront signalés mercredi,
    dans l’ouest et le nord du territoire, tandis que dans le sud et le sud-est,
    les températures seront plutôt élevées. Mercredi, les températures maximales
    iront de 15 à 23 degrés. 22 degrés et du soleil, mercredi, à Bucarest.









  • Flambée du coût de la vie

    Flambée du coût de la vie

    Pour la première fois depuis neuf ans, le taux ROBOR 3 mois a dépassé le seuil des 5 % pour inquiéter fortement les Roumains qui doivent payer des mensualités pour des crédits à la consommation à taux d’intérêt variable. La progression est considérable, puisqu’il y a une année seulement, cet indicateur était de 1,59 %, alors que début janvier il s’élevait à 3,01 %. Le taux Robor 6 mois, en fonction duquel sont calculées les mensualités des crédits hypothécaires, a lui-aussi dépassé le seuil des 5 %. Il est aussi trois fois plus élevé qu’il y a une année, lorsqu’il était de 1,68 %, alors que le 3 janvier dernier il avait atteint les 3,14 %. L’évolution des deux indicateurs, qui reflètent la manière dont les banques prêtent de l’argent les unes aux autres, est influencé par plusieurs facteurs, tels la politique monétaire de la Banque nationale, l’inflation et la politique fiscale. Et selon les estimations des analystes, l’indicateur ROBOR devrait progresser à l’avenir aussi, suivant le rythme de l’inflation.

    Dans une tentative de diminuer son niveau, la Banque Nationale de Roumanie a augmenté à plusieurs reprises, depuis le début de l’année, le taux directeur selon lequel est calculé les taux d’intérêt des crédits accordés par les banques commerciales. La situation est assez difficile pour les personnes endettées. Alors, le refinancement pourrait être une solution pour les personnes dont les crédits dépendent de l’indicateur ROBOR, recommandent les spécialistes, qui affirment que certaines banques offrent des crédits à taux d’intérêt fixe inférieur à 5%.

    Par ailleurs, le prix des carburants a carrément explosé en Roumanie, à cause, entre autres, de la guerre en Ukraine voisine. Le Conseil de la Concurrence mène toujours une enquête sur la majoration brusque de ces prix le 9 mars dernier, semant la panique dans les rangs de la population. L’origine de cet épisode a été la décision d’une station-service du nord-ouest de la Roumanie d’afficher du jour au lendemain un prix d’onze lei, soit 2 euros pour un litre de carburant. De longues files d’attente se sont formées à travers le pays, puisque les Roumains craignaient une explosion du prix des carburants à travers le pays et même une déplétion des stocks de carburants.

    Présent au Parlement aux auditions relatives à l’activité du Conseil de la Concurrence, le président de cette institution, Bogdan Chiritoiu a précisé que le marché des carburants était toujours supervisé et que le Conseil continuait de se renseigner auprès des réseaux de distribution des carburants : « L’instabilité sévit toujours dans la région, mais à cette instabilité, que nous devons accepter puisqu’elle est tout à fait naturelle, s’ajoutent aussi des comportements incorrects de certains acteurs économiques. Et c’est justement cette catégorie que nous surveillons et que nous allons sanctionner. En général, nos investigations durent deux ans. Nos amendes ne s’élèvent pas à quelques milliers de lei, mais à des dizaines et des centaines de millions d’euros. De telles sanctions ne sont pas émises du jour au lendemain, en vertu d’un simple procès-verbal », a déclaré Bogdan Chiritoiu.

    Avant de terminer, précisons aussi que le 9 mars dernier, le gouvernement a disposé d’amples contrôles dans les stations-service, assurant qu’il n’admettrait jamais les pratiques de spéculation. Actuellement, le gouvernement se prépare pour modifier le cadre législatif, afin de combattre la spéculation et la concurrence déloyale, élaborant un mécanisme censé bloquer les majorations injustifiées des prix.

  • Concertation européenne pour réduire la dépendance énergétique.

    Concertation européenne pour réduire la dépendance énergétique.

    Sur la toile de fond de l’invasion russe en Ukraine, l’Union européenne a décidé de réduire cette année les importations de gaz russe de deux tiers avec l’objectif d’éliminer toute dépendance du gaz russe à l’horizon 2027. Les livraisons alternatives de gaz et la solidarité entre les Etats membres sont aux yeux de la Commission européenne des solutions immédiates pour contrecarrer la cession de l’approvisionnement en gaz de la Pologne et de la Bulgarie, tel qu’il a été décidé par la compagnie russe Gazprom. La présidente de l’exécutif communautaire, Ursula von der Leyen a qualifié la décision de Moscou de chantage et a assuré que les niveaux de stockage étaient actuellement au meilleur niveau possible à travers l’Union. Entre temps, le bloc communautaire prépare son sixième paquet de sanctions contre Moscou, qui devrait viser le pétrole russe, les banques de Russie et du Belarus, ainsi que nombre de personnes physiques et morales. Et tout cela sur la toile de fond de l’idée que certains Etats de l’UE sont capables de renoncer au pétrole russe avant la fin 2022 et autres notamment ceux du sud de l’Europe sont inquiètes de l’impact potentiel d’une telle mesure sur les prix.

    L’Allemagne, par exemple, qui est un des plus importants clients du pétrole russe, semble actuellement prête à accepter un embargo à commencer par la fin de cette année. Afin de répondre à l’invasion de la Russie en Ukraine, les autorités de Berlin ont déjà annoncé faire des progrès en ce qui concerne la réduction de la dépendance de l’énergie fournie par la Russie. Selon des diplomates européens, cités par Reuters, des Etats tels l’Autriche, la Hongrie, l’Italie et la Slovaquie sont toujours réservées. Ce qui plus est, la Hongrie par la voie du chef de cabinet du premier ministre affirme qu’il est important pour le bloc communautaire de ne pas accepter des sanctions qui puissent rendre carrément impossible toute importation de pétrole et de gaz naturel russe. Pour ce qui est de l’Italie, l’Azerbaïdjan a annoncé qu’il pourrait doubler le volume du gaz naturel livré mais pour cela il faudrait augmenter la capacité de transport du gazoduc Transadriatique.

    Parallèlement, des Etats de l’Europe de l’Est s’allient pour développer des projets et partager les ressources en vue de contrecarrer la domination de la Russie sur le marché du gaz et de réduire la dépendance de l’UE des livraisons russes. Un gazoduc entre les frontières de la Grèce et de la Bulgarie devrait être inauguré avant le mois de juin afin d’assurer aux deux Etats et à leurs voisins l’accès au réseau. Pour ce qui est de la Roumanie, tant le président Iohannis que le premier ministre Nicolae Ciuca ont parlé vendredi à Bucarest au premier ministre de la Bulgarie voisine, Kiril Petkov, sur l’amélioration de la connectivité énergétique entre les deux Etats.

    Par ailleurs, les Etats Unis annonçaient en mars leur intention de livrer à l’Europe cette année une quantité supplémentaire de gaz naturel liquéfié équivalente à un volume de 15 milliards de mètres cubes, avec l’objectif d’atteindre les 50 milliards de mètres cubes par an. Selon les spécialistes, ce volume, même si substantiel ne pourrait jamais substituer complètement les importations européennes de Russie de quelque 155 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an.

  • 28.04.2022

    28.04.2022

    Réfugiés – Le nombre des ressortissants ukrainiens entrés en Roumanie a augmenté mercredi de 30% par rapport au jour précédent, fait savoir un communiqué de l’Inspection générale de la police roumaine aux frontières. Au cours des dernières 24 heures 8 635 citoyens ukrainiens sont passés par les postes frontière roumains depuis l’Ukraine et la République de Moldova. Depuis le déclenchement de cette crise il y a plus de deux mois, plus de 800 mille ukrainiens sont entrés en Roumanie. Par ailleurs, l’Agence des Réfugiés de l’ONU a affirmé dans le cadre d’une conférence à Genève que plus de 8 millions d’Ukrainiens pourraient fuir la situation de leur pays. Selon la porte parole de l’agence Onusienne, Shabia Mantoo, l’agence et se partenaires souhaitent recueillir quelque 1,85 milliards de dollars afin de pouvoir soutenir quelque 8,3 millions de réfugiés en Hongrie, République de Moldova, Pologne, Roumanie et Slovaquie, ainsi que dans d’autres Etats de la région, y compris le Belarus, la Bulgarie et la République Tchèque.

    Transnistrie – Le ministère de la défense de Roumanie précise qu’actuellement l’armée roumaine n’a pas déployé des militaires en République de Moldova, pour participer à des exercices ou à d’autres formes d’exercices en commun. Ces précisions interviennent alors qu’une publication de langue russe avait distribué de fausses informations, selon lesquelles la Roumanie envisageait d’attaquer la Transnistrie avec l’appui de l’OTAN, afin de pouvoir annexer la République de Moldova et soulignant que des militaires roumains avaient déjà été déployés sur le territoire de la République de Moldova. Les infox propagées par les médis russes interviennent après la série d’attaques dont les auteurs restent inconnus lancées ces derniers jours en Transnistrie, région séparatiste russophone dans l’est de la République de Moldova.

    Gaz – L’Union Européenne a transmis à la Russie qu’elle ne céderait pas face au chantage, après la suspension des livraisons de gaz russe vers la Pologne et la Bulgarie puisqu’elles ont refusé de payer en roubles. La présidente de la Commission européenne, Ursula von des Leyen a déclaré que l’UE avait aussi d’autres options pour compenser l’interruption des livraisons et a averti les Etats membres à ne pas transgresser les sanctions imposées suite à l’invasion russe de l’Ukraine. Nous sommes obligés à garantir des sources alternatives et les meilleurs niveaux de stockage dans toute l’Union européenne, a explique Von der Leyen dans un communiqué. Les Etats membres ont appliqué des plans d’urgence pour un tel scénario et nous avons travaillé ensemble avec coordination et solidarité, a ajouté la responsable européenne.

    Covid – Près de 1 150 nouveaux cas d’infection au virus SARS – CoV – 2 ont été recensés jeudi en Roumanie. Les autorités ont rapporté également 15 décès. 1 200 malades sont actuellement hospitalisés, dont 193 en Réanimation. Entre temps sur le fond de la baisse de l’intérêt de la population pour l’immunisation, les centres de vaccination à travers le pays fermeront ces jours-ci. Ceux qui souhaitent se faire vacciner pourront le faire à commencer par début mai dans les cabinets des médecins généralistes.

    Armée – Des cérémonies militaires, des concerts et d’autres compétitions sportives se déroulent aujourd’hui à Bucarest pour célébrer la Journée des Forces Terrestres. Plusieurs cérémonies sont prévues aujourd’hui auprès des monuments consacrés à la mémoire des héros des Forces Terrestres, auxquelles s’ajoutent d’autres événements culturels et compétitions sportives. A Arad, dans l’ouest, une exposition de technique militaire et d’armement est inaugurée aujourd’hui à l’occasion de la Journée des forces terrestres et samedi plusieurs cérémonies militaires et religieuses sont également prévues.

    Météo – Temps frisquet sur la majorité des régions du pays. Ciel couvert sur le nord, le centre et le nord-est, nuageux aussi sur les autres régions. Il pleut presque partout à l’exception du sud-ouest et du sud-est du territoire, où les pluies sont assez isolées. En montagne, à des altitudes de plus de 1700 mètres il y a de la giboulée et même des chutes de neige. Les maximas vont de 10 à 21 degrés. L’administration nationale de météorologie a émis une alerte code jaune à l’instabilité et aux pluies valable jusqu’à ce soir à travers le pays, à l’exception de la Dobroudja dans le sud-est. 14 degrés en ce moment à Bucarest.

  • L’UE face à la question de la dépendance au gaz russe.

    L’UE face à la question de la dépendance au gaz russe.

    L’arrêt
    unilatéral des livraisons de gaz par la Russie à certains Etats membres de l’UE
    est injustifié et inacceptable. Pour la Présidente de la Commission Européenne,
    Ursula von der Leyenn, il s’agit d’une nouvelle provocation du Kremlin. Le
    groupe de coordination pour le gaz s’est réuni et a évalué la situation, peu de
    temps après la décision de la Russie de cesser d’alimenter en gaz la Pologne et
    la Bulgarie, sous prétexte que ces dernières n’avaient pas payé leurs factures
    en roubles, comme l’exige désormais le Kremlin. La Commission Européenne a
    qualifié de « pur chantage » la décision du géant énergétique russe.


    « Ce chantage aux énergies fossiles de la
    part du Kremlin n’a rien de surprenant. Nous allons immédiatement fournir une
    réponse solidaire et coordonnée. Dans un premier temps, en nous assurant que la
    décision de Gazprom ait le moins d’impact possible sur les consommateurs
    européens. Moscou a de nouveau échoué dans sa tentative de nous diviser. L’ère
    des combustibles fossiles russes en Europe est sur le point de s’achever.
    L’Europe va de l’avant sur la question de l’énergie. »


    L’UE a
    besoin de s’appuyer sur des partenaires de confiance dans le domaine de
    l’énergie. Or, la Russie a démontré qu’elle n’entrait pas dans cette catégorie,
    a ajouté Ursula von der Leyen . Cela nous a permis de déployer nos efforts au
    niveau européen afin d’assurer des flux alternatifs de gaz. De plus, à l’heure
    actuelle, les réserves de l’UE sont au mieux de ce qu’elles peuvent être. La
    cheffe de l’exécutif européen a expliqué que la Russie se mettait elle-même en
    difficulté en choisissant d’interrompre l’approvisionnement en gaz, puisqu’elle
    se privait ainsi d’une partie de ses revenus. Et d’ajouter que le 6ème
    train de sanctions européennes contre Moscou serait appliqué au moment
    opportun. Ces mesures, actuellement en préparation, pourraient comporter des
    sanctions à l’encontre du gaz et du pétrole russe. Ursula von der Leyen a aussi
    expliqué que le plan d’action REPowerEU contribuerait, dès cette année, à la
    réduction significative de la dépendance de l’UE aux énergies fossiles russes.
    De plus, elle a annoncé qu’à partir de mi-mai, la Commission Européenne
    présentera son plan pour l’accélération de la transition écologique. L’UE
    dispose de solutions alternatives pour compenser l’interruption de son
    approvisionnement, ont assuré les représentants européens, exhortant les Etats
    membres à respecter les sanctions imposées à la Russie dans le contexte de la
    guerre en Ukraine. En mars dernier, le président russe Vladimir Poutine avait
    annoncé sa décision de n’accepter que les paiements en roubles, ce qui
    représente une rupture de contrat selon Bruxelles. Aujourd’hui, la Russie, qui
    poursuit son agression militaire en Ukraine, nie ces accusations de chantage au
    gaz et affirme qu’elle reste un fournisseur d’énergie fiable. (Trad :
    Charlotte Fromenteaud)



  • 27.04.2022 (mise à jour)

    27.04.2022 (mise à jour)

    Ukraine – La Roumanie condamne dans les termes les plus dures la transgression flagrante par la Russie de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine et de ses obligations internationales, conformément au droit international, a déclaré le premier ministre roumain Nicolae Ciuca à l’issue d’une rencontre mardi à Kiev avec son homologue ukrainien Denys Shmyhal. M Ciuca a annoncé mercredi que la Roumanie prenait en compte la possibilité d’ouvrir de nouveaux points de passage de la frontière avec l’Ukraine. Le nombre des ressortissants ukrainiens arrivés mardi, en Roumanie, s’est doublé par rapport à la veille, a annoncé la police roumaine aux frontières. 3 655 ressortissants ukrainiens sont passés par la frontière commune alors que 1 372 sont entrés en Roumanie depuis la République de Moldova. Depuis le déclenchement de l’offensive russe de l’Ukraine, le 24 janvier, et jusqu’à mardi à minuit, près de 800 000 ressortissants ukrainiens sont entrés en Roumanie.

    Moldavie
    – La Roumanie n’a pas déployé des soldats roumains en République de Moldavie
    pour participer à des exercices militaires communs avec les forces moldaves, a
    fait savoir le Ministère de la Défense nationale. Ces précisions surviennent
    après qu’une publication russe a accusé la Roumanie de se préparer aux côtés de
    l’Otan, pour une attaque contre la Transnistrie, afin d’annexer la République
    de Moldavie. La publication affirme que la Roumanie aurait déployé des forces
    armées en terre moldave. Les fake-news surviennent aux attaques des derniers
    jours, en Transnistrie. A l’issue d’une réunion du Conseil suprême de sécurité
    du pays, la présidente moldave, Maia Sandu, a déclaré que la République de
    Moldavie souhaite régler les tensions de Transnistrie d’une manière pacifique.


    GAZ – La décision de la Russie de stopper les livraisons de gaz à la Bulgarie et la Pologne est une démarche agressive et inacceptable que l’UE considère comme une forme de chantage, a martelé la présidente de la CE, Ursula von der Leyen. Nous ferons en sorte que la décision de Gazprom ait le moins d’effet possible sur les consommateurs européens, a assuré la cheffe de l’exécutif bruxellois dans une brève allocution à la presse. Le géant gazier russe Gazprom a annoncé m ercredi avoir suspendu toutes ses livraisons de gaz vers la Bulgarie et la Pologne, affirmant que ces deux pays membres de l’Otan et de l’Union européenne n’avaient pas effectué de paiement en roubles.Les entreprises européennes acceptant de payer le gaz russe en roubles, comme l’exige Moscou, violeraient les sanctions de l’UE et s’exposeraient à un risque juridique élevé, a averti Mme von der Leyen. Dans l’actuel contexte, la Grèce a annoncé offrir son soutien à la Bulgarie, tandis que la Pologne a fait savoir que ses entrepôts de stockage sont pleins à 76%.

    Cour Constitutionnelle – Toutes les candidatures aux fonctions de juge à la Cour Constitutionnelle de la Roumanie ont reçu mercredi l’avis favorable des commissions juridiques de la Chambre des Députés et du Sénat. Le vote final du plénum est prévu le 3 mai. Les procédures se déroulent alors que les mandats de trois juges de la Cour expirent en juin. Il s’agit de Valer Dorneanu – proposé par la Chambre des Députés, de Mona Pivniceru – proposé par le Sénat et Daniel Morar – proposé par le président de la République. La nomination de chaque nouveau juge de la Cour Constitutionnelle de la Roumanie devrait se faire au moins un mois avant fin du mandat de son prédécesseur. Composé de 9 juges nommés pour un mandat de 9 ans qu’on n’a le droit ni de prolonger, ni de renouveler, la Cour Constitutionnelle est censée nommer trois nouveaux juges tous les trois ans. Par ailleurs, invité à l’Heure du Gouvernement, le ministre des finances, Adrian Câciu a déclaré que les mesures stipulées par le paquet de Soutien à la Roumanie offre à la Roumanie la perspective de rester dans une zone de croissance économique, à condition d’encourager le secteur du Bâtiment et de l’Agriculture.

    Plan de relance et de résilience – La Roumanie a répondu à tous ses objectifs prévus par le plan national de rrelance et de résilience, assumé devant la Commission européenne, a fait savoir, à Bucarest, le ministre de l’économie. Florin Spataru a précisé qu’en ce qui concerne les réformes, certaines cibles devraient être repensées durant la période qui suit afin de contribuer, parallèlement aux investissements, à un bond important de l’économie roumaine. Celle-ci aura la capacité de connaître une croissance quatre fois plus grande d’ici 2030 si les principes inclus dans le plan sont respectés et que les fonds soient utilisés d’une manière intelligente. Aux dires du ministre de l’économie, les opportunités offertes par le Plan national de relance et de résilience pourraient mener à une ré-industrialisation de la Roumanie conformément aux principes de l’économie verte et via la numérisation

    Tennis – Trois sportives représenteront la Roumanie au tableau principal du concours de tennis de Madrid qui aura lieu du 28 avril au 7 mai. Il s’agit de Simona Halep qui jouera contre la Chinoise, Shuai Zhang, de Sorana Cîrstea qui essayera de battre l’Espagnole, Nuria Parrizas Diaz et d’Irina Begu qui vient d’obtenir sa qualification après une victoire contre la Russe, Kamila Rakhimova.

    Météo – Une chute des températures aura lieu à partir de jeudi, partout en Roumanie. Le ciel sera plutôt couvert dans le nord, le centre et le nord-est et des pluies toucheront l’ensemble du relief, à l’exception des régions du sud -ouest et du sud-est de la Roumanie. La giboulée refera son apparition en altitude et les températures monteront à 21 degrés tout au plus. Météo Roumanie a émis une vigilance jaune à l’instabilité atmosphérique et aux pluies torrentielles en vigueur jusqu’à jeudi soir. Seule, la Dobroudgea y fera exception.

  • 26/04/2022 (mise à jour)

    26/04/2022 (mise à jour)

    Gaz — Le projet de l’exploitation gazière offshore en mer Noire est désormais soumis au débat des commissions spécialisées du Sénat roumain. Censé réglementer l’exploitation de gaz dans les eaux de la mer Noire, le projet offre à l’Etat roumain le droit de préemption, en lui permettant d’acquérir prioritairement les ressources de gaz. Avant que les débats ne commencent, le Conseil législatif économique et social est tenu de donner son avis. Le vote final est prévu pour le mois de mai.



    Hépatite – La Roumanie a rapporté un cas d’hépatite aigüe chez un enfant de 5 ans dont l’état est stable. Ce cas s’ajoute à ceux annoncés déjà par l’OMS qui, le 21 avril, répertoriait 169 cas d’hépatite inconnue détectés en Europe et ailleurs dans le monde. Tout est parti du Royaume-Uni, qui compte le plus grand nombre de cas (114 désormais). Les enfants affectés étaient âgés d’un mois à 16 ans, mais la plupart avaient moins de 10 ans, et beaucoup moins de 5 ans. Aucun d’eux ne présentait de comorbidité, mais des transplantations rénales ont dû être effectuées sur 17 jeunes. Au Royaume-Uni, l’un d’eux a perdu la vie. Actuellement, la cause exacte de l’hépatite reste inconnue, selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies. Pour l’instant, une cause infectieuse semble considérée comme la plus probable, mais aucun lien commun avec une alimentation contaminée ou un toxique n’a été identifié. Une hépatite est une inflammation du foie, en réaction à des virus, des toxines (drogues, poisons etc.), des maladies auto-immunes ou génétiques. Souvent d’évolution bénigne, ses principaux symptômes – fièvre, diarrhées, douleurs au ventre, jaunisses – se résorbent rapidement ou restent faibles. Plus rarement, ils peuvent déboucher sur une insuffisance rénale.



    Réfugiés — La Police roumaine aux frontières a annoncé que 4 412 citoyens ukrainiens sont entrés lundi en Roumanie, soit de 38,3 % de plus que la veille. Depuis le début de l’invasion russe, le 24 février, et jusqu’au lundi 25 avril, plus de 78 6000 Ukrainiens sont arrivés en Roumanie. La Police roumaine aux frontières précise que des mesures de renforcement du contrôle ont été mises en place tout au long de la frontière terrestre roumano-ukrainienne.



    Défense — Le ministre de la Défense, Vasile Dîncu, a réitéré le soutien de la Roumanie pour la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, dans ses frontières reconnues à l’international. Il a condamné les atrocités commises dans les villes et les villages d’Ukraine et a mis en exergue le besoin urgent d’ouvrir et de faire fonctionner sans conditions des couloirs humanitaires. Il a participé mardi à la première réunion du Groupe consultatif dans le domaine de la défense relatif à l’Ukraine. Elle a été accueillie sur la Base aérienne de Ramstein, en Allemagne, par le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin. « Nous sommes tous déterminés à aider l’Ukraine à vaincre aujourd’hui et à consolider sa force demain », a souligné le responsable américain. Il a salué « la décision majeure » de l’Allemagne de soutenir l’Ukraine par des systèmes d’armes antiaériennes autopropulsées blindées Gepard. Antérieurement, la ministre allemande de la Défense Christine Lambrecht avait annoncé que des soldats ukrainiens seraient entraînés sur le sol allemand pour utiliser des systèmes d’artillerie.



    République de Moldova – La République de Moldova souhaite résoudre les tensions de la région séparatiste transnistrienne, affirme la présidente moldave, Maïa Sandu. La Transnistrie appartient à la République de Moldova, a-t-elle souligné, à l’issue d’une réuni on du Conseil suprême de sécurité convoqué suite aux incidents qui s’y sont fait jour. Les incidents qui ont eu lieu ces dernières 24 h dans la région transnistrienne sont une escalade des tensions et ont été provoqués par certaines forces favorables à la guerre, a précisé Maia Sandu. Elle a réitéré que la République de Moldova continue de plaider pour la solution pacifique du conflit transnistrien et a nié l’existence d’une quelconque tentative de Chişinău de mettre en place un blocus économique de la région séparatiste prorusse. La Transnistrie a fait sécession de la République de Moldova après un conflit armé soldé par des centaines de morts. Il a été tranché suite à l’intervention des troupes de la Fédération de Russie du côté des rebelles séparatistes. C’était en 1992, moins d’un an après que Chișinău eût proclamé son indépendance. Lors du sommet de l’OSCE d’Istanbul, en 1999, l’ancien président russe, Boris Eltsine, s’est engagé à retirer les troupes russes de Transnistrie. Environ 1 500 militaires et un important arsenal russe s’y trouveraient toujours.



    Pandémie — En Roumanie, le dernier bilan des cas de Covid-19 faisait état de 724 contaminations en 24 heures et deux décès associés. Le plus grand nombre de cas est à retrouver à Bucarest — 123. Plus de 1 200 personnes positives sont actuellement hospitalisées en Roumanie, dont 224 dans des unités de soins intensifs.




  • 26.04.2022

    26.04.2022

    Moldavie -
    La présidente moldave, Maïa Sandu, a réuni son Conseil suprême de la Sécurité après
    que deux explosions ont été entendues mardi, dans le village de Maïak, en
    Transnistrie, une «république» autoproclamée et non reconnue par la communauté
    internationale. Les deux détonations, qui n’ont fait aucune victime, ont touché
    la tour radio de cette localité située à une cinquantaine de kilomètres au nord
    de la «capitale» de la Transnistrie, Tiraspol, a ajouté la même source. Lundi,
    les autorités de la Transnistrie avaient affirmé que le siège du ministère de
    la Sécurité publique à Tiraspol avait été la cible d’une attaque au
    lance-grenades qui n’a pas fait de blessés. L’annonce de ces violences
    présumées intervient au moment où la Moldavie redoute d’être submergée par
    l’offensive militaire que mène la Russie en Ukraine depuis plus de deux mois. La Transnistrie a
    fait sécession de la République de Moldavie après une brève guerre civile dans
    la foulée de l’effondrement de l’Union soviétique. Ce territoire, qui compte
    environ 500.000 habitants, est cependant fortement dépendant de la Russie, qui
    lui fournit gratuitement du gaz et y a déployé 1500 militaires. Lors du sommet de
    l’OSCE, d’Istanbul, en 1999, l’ancien président russe, Boris Eltsine, s’est
    engagé à retirer les troupes russes de la Transnistrie.




    GAZ – Le projet de
    l’exploitation gazière offshore en Mer Noire est désormais soumis au débat des
    commissions spécialisées du Sénat roumain. Censé réglementer l’exploitation
    gazière dans les eaux de la Mer Noire, le projet offre à l’Etat roumain le
    droit de préemption, en lui permettant d’acquérir en priorité les ressources de
    gaz. Avant que les débats ne commencent, le Conseil législatif économique et
    social est obligé de donner son avis. Le vote final est prévu pour le mois de
    mai.










    Réfugiés – La Police roumaine aux
    frontières a annoncé que 4412 citoyens ukrainiens sont entrés lundi, en
    Roumanie, soit de 38,3% de plus que la veille. Depuis le début de l’invasion
    russe, le 24 février et jusqu’au lundi, 25 avril, plus de 786000 Ukrainiens
    sont arrivés en Roumanie. La police roumaine aux frontières précise que des
    mesures de renforcement du contrôle ont été mises en place tout au long de la
    frontière terrestre roumano-ukrainienne.





    Ukraine – Plusieurs infrastructures
    ferroviaires de l’Ukraine ont été frappées lundi par l’armée russe dans un
    effort délibéré pour empêcher l’armée ukrainienne de recevoir les armes qu’ont
    accepté de lui fournir ses alliés occidentaux. Au moins 5 personnes ont été
    tuées et 18 autres, blessées dans ces attaques. Selon l’agence russe RIA, le
    ministère russe de la Défense a confirmé en soirée qu’il s’est servi d’armes de
    haute précision pour détruire six installations permettant de faire fonctionner
    des voies ferroviaires utilisées pour approvisionner les forces ukrainiennes en
    armes, tout comme un dépôt d’armement de la ville de Slaviansk. Par ailleurs,
    la ville de Kharkiv et d’autres localités du sud du pays ont été à nouveau frappées
    par les tirs russes. Les Ukrainiens ont rejeté les attaques qui ont fait des
    morts et des blessés, sans préciser pourtant leur nombre exact. A Marioupol,
    l’usine Azovstal, dernier refuge des soldats ukrainiens et des civils a été de
    nouveau prise pour cible par les Russes qui n’ont pas permis la mise en place
    de couloirs humanitaires pour évacuer les civils.








    Hépatite– La Roumanie a rapporté un cas d’hépatite
    aigüe chez un enfant de 5 ans dont l’état est stable. Ce cas se rajoute à ceux
    annoncés déjà par l’OMS qui le 21 avril, répertoriait 169 cas d’hépatite inconnue détectés en Europe et
    ailleurs dans le monde. Tout est parti du Royaume-Uni, qui compte le plus grand
    nombre de cas (114 désormais). Les enfants affectés étaient âgés d’un mois à 16
    ans, mais la plupart avaient moins de 10 ans, et beaucoup moins de 5 ans. Aucun
    d’eux ne présentait de comorbidité, mais des transplantations rénales ont dû
    être effectuées sur 17 jeunes. Au Royaume-Uni, l’un d’eux a perdu la vie.Actuellement, la cause
    exacte de l’hépatite reste inconnue », selon le Centre européen de prévention
    et de contrôle des maladies. Pour l’instant, une cause infectieuse semble
    considérée comme la plus probable, mais aucun lien commun avec une alimentation
    contaminée ou un toxique n’a été identifié.Une hépatite est une
    inflammation du foie, en réaction à des virus, des toxiques (drogues, poisons,
    etc.), des maladies auto-immunes ou génétiques. Souvent d’évolution bénigne,
    ses principaux symptômes – fièvres, diarrhées, douleurs au ventre, jaunisses -
    se résorbent rapidement ou restent faibles. Plus rarement, ils peuvent
    déboucher sur une insuffisance rénale.




    Pandémie -En
    Roumanie, le dernier bilan des cas de Covid-19 faisait état de 321
    contaminations en 24 heures et un seul décès associé. Les cas ont été rapportés
    sur 7200 testes effectués. 1228 personnes positives sont actuellement
    hospitalisées en Roumanie dont 221 dans des unités de soins intensifs.


















    Météo – Il faut beau et doux en
    Roumanie. Le ciel est partiellement couvert et quelques orages peuvent toucher
    les régions de montagne et le centre du pays. Le vent souffle légèrement sur
    l’ensemble du relief, plus fort en altitude. Les températures vont de 18 à 25
    degrés.

  • 19/04/2022 (mise à jour)

    19/04/2022 (mise à jour)

    Investissements — Le premier ministre Nicolae Ciucă encourage les compagnies à investir en Roumanie et leur promet stabilité législative, prédictibilité et mesures de soutien. Il a déclaré mardi, au Conseil des investisseurs étrangers, que les investissements étaient la meilleure solution pour tout genre de crise. Le chef du cabinet de Bucarest a ajouté que la Roumanie avait fait un important pas en avant à cet effet, allouant pour 2022 le plus grand budget pour les investissements des 30 dernières années. Il a annoncé que les deux premiers mois de l’année en cours, les investissements étrangers avaient connu une hausse de 10 % par rapport à la période similaire de l’année dernière.



    Gaz — L’extraction du gaz de la zone roumaine de la mer Noire pourrait démarrer bientôt, a déclaré le premier ministre roumain, Nicolae Ciucă, pour Radio Roumanie. Entre temps, le Sénat de Bucarest, en tant que première chambre saisie, commencera à débattre en urgence du nouveau projet de loi, modifié, d’extraction du gaz en mer Noire. Selon les autorités, les modifications proposées assureront la stabilité et la prédictibilité légales nécessaires aux compagnies souhaitant travailler dans l’extraction gazière.



    FMI — Le Fonds monétaire international a largement revu à la baisse ses estimations sur la croissance de l’économie roumaine pour l’année en cours, de 4,8 % l’automne dernier à 2,2 %, indique le plus récent Rapport sur le développement dans le monde, publié ce mardi par l’institution financière internationale. Pour l’année prochaine, la croissance est estimée à 3,4 %. Les nouveaux chiffres du FMI sont légèrement plus optimistes que la prévision de la Banque Mondiale. Cette dernière estimait, début avril, que l’avancée de l’économie roumaine ne serait que de 1,9 % cette année, et que les risques issus de la crise d’Ukraine étaient élevés. Le FMI a également revu ses estimations en matière d’inflation. Il estime que la hausse moyenne annuelle des prix serait de 9,3 % cette année, soit deux fois et demie de plus que laugmentation de 3,4 % prévue à l’automne dernier. Le rythme de hausse des prix ralentira à 4 % l’année prochaine. Le projet de budget de l’Etat pour l’année en cours a été conçu sur une croissance économique de 4,6 %.



    Ambassade — Les autorités roumaines ont décidé de rouvrir l’Ambassade de Kiev, a annoncé mardi le ministre des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, sur Twitter. La reprise effective de l’activité aura lieu prochainement, dès lors que les préparatifs techniques et de sécurité seront finalisés. 17 missions diplomatiques ont déjà recommencé leur activité à Kiev, a annoncé le ministère ukrainien des Affaires étrangères. Avant l’invasion russe, le 24 février dernier, la plupart des ambassades ont déménagé à Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine.



    Frontières — Le trafic routier au poste frontière de Nădlac (ouest, entre la Roumanie et la Hongrie) a doublé ces 24 dernières heures, vu que les Roumains travaillant à l’étranger sont en train de rentrer au pays pour passer les fêtes pascales, profitant notamment des jours fériés à l’occasion des Pâques catholiques. Les temps d’attente à la frontière se sont donc prolongés, causant le mécontentement des voyageurs. Le nombre des personnes qui sortent du pays par le même poste frontière est lui aussi à la hausse. Ces 24 dernières heures, plus de 10 000 personnes ont quitté la Roumanie, soit le double par rapport à une journée normale.



    Vaccin anti-Covid — Une nouvelle étape de la vaccination anti-Covid démarrera au 1er juillet en Roumanie, a fait savoir le secrétaire d’Etat au sein du ministère de la Santé, Andrei Baciu. A partir de ce moment-là, les médecins traitants seront les seuls en charge de l’immunisation contre le coronavirus. La période de transition de la campagne de vaccination à l’immunisation anti-Covid en tant que partie intégrante du système national de vaccination s’achèvera le 30 juin prochain. Avant cette date, tous ceux qui souhaitent se faire vacciner peuvent se rendre dans les centres de vaccination qui sont toujours ouverts ou auprès de leur médecin traitant. Plus de 8 millions de Roumains ont jusqu’ici été immunisés au schéma complet contre le coronavirus.



  • Quel horizon pour l’extraction du gaz naturel de la mer Noire ?

    Quel horizon pour l’extraction du gaz naturel de la mer Noire ?

    « Prochainement », c’est la réponse qu’a donné au micro de la radio publique roumaine le chef du cabinet de Bucarest, Nicolae Ciuca à la question quand la Roumanie réussira-t-elle à extraire les premiers mètres cubes de gaz de la mer Noire. C’est désormais une urgence imposée par le conflit économique et commercial qui oppose la Russie à l’Union européenne sur la toile de fond de la guerre en Ukraine. Dépendants du gaz russe, plusieurs Etats membres s’avèrent réticentes quant à l’affermissement des sanctions à l’adresse du Kremlin parce qu’à son tour la Russie pourrait fermer les robinets des gazoducs. Une réduction de cette dépendance n’est pas envisageable du jour au lendemain et même la Commission européenne la considère possible à l’horizon 2030. D’ici là, il faut trouver des solutions alternatives d’approvisionnement.

    La situation de la Roumanie est la meilleure de l’UE en ce cas, puisqu’elle dépend le moins du gaz russe. La Roumanie est le deuxième plus important producteur de pétrole et de gaz de l’espace communautaire et dispose de grands gisements de gaz naturel non-exploité en mer Noire. Pendant de longues années, les analystes économiques ont critiqué l’absence d’une vision stratégique et l’incertitude juridique qui ont empêché la Roumanie à exploiter ces réserves, qui permettraient au pays d’être non seulement énergétiquement indépendant, mais aussi d’exporter vers d’autres Etats. Or dans ce contexte, cette semaine, le Sénat de Bucarest a démarré les débats en régime d’urgence sur la modification de la loi de l’exploitation des hydrocarbures en haute mer. Catalin Nita, directeur exécutif de la Fédération patronale du pétrole et du gaz : « A première vue, c’est un projet amélioré. Nous allons probablement proposer quelques amendements, mais en principe nous sommes enchantés par le fait que ce projet de loi très, très important pour la sécurité énergétique de la Roumanie soit débloqué et pas en dernier lieu par les couts plus bas que les Roumains auront à l’avenir. » explique Catalin Nita, directeur exécutif de la Fédération patronale du pétrole et du gaz.

    Le projet de loi impose une stabilité législative sur toute la durée de l’exploitation du gaz naturel du périmètre maritime, estimée à plus de 20 ans. 60% des revenus issus de cette activité reviendront à l’Etat et 40% aux investisseurs. Ce qui plus est, la Roumanie aura un droit de préemption à l’achat du gaz extrait, alors que le surplus sera exporté. Le volume des périmètres roumains en mer Noire est estimé à 200 milliards de mètres cubes, dont la quantité la plus importante se retrouverait dans le périmètre Neptun Deep, détenu actuellement par les sociétés OMV Petrom et ExxonMobil. Précisons aussi que la société roumaine Romgaz est en train de racheter la participation d’Exxon à ce périmètre.

    Les travaux d’exploitation sont plus avancés au périmètre Midia, où la société Black Sea Oil & Gas devrait commencer l’extraction cette année même. Ecoutons le premier ministre roumain Nicolae Ciucă: « Il est possible de recevoir du gaz vers le milieu de cette année. Il existe déjà un investissement fait par Black Sea Oil & Gas, qui a déjà signé les documents de réception et pourrait assurer un milliard de mètres cubes de gaz par an par le biais de cet investissement. L’exploitation du gaz dans le périmètre Neptun Deep devrait commencer fin 2026-début 2027. » a annoncé le premier ministre roumain Nicolae Ciuca. Bucarest espère ainsi devenir un fournisseur de sécurité énergétique régionale.

  • 15/04/2022 (mise à jour)

    15/04/2022 (mise à jour)

    Loi — Le projet de modification de la Loi dite « offshore », qui fixe les conditions d’exploitation des gisements de pétrole et de gaz en mer Noire, a été soumis au parlement, a annoncé le premier ministre roumain, Nicolae Ciucă. Le projet prévoit que 60 % du bénéfice obtenu suite à l’exploitation du gaz revienne à l’Etat, et 40 % aux investisseurs. L’Etat et les entreprises de Roumanie pourront acheter prioritairement le gaz exploité, et le surplus sera exporté. Le document règlemente aussi le régime fiscal des périmètres sur terre, à plus de 3 000 m de profondeur, découverts dans les départements de Buzău et de Brăila (est et sud-est). « Une fois cette loi entrée en vigueur, la stabilité et la prédictibilité législative seront assurées pour les investisseurs, et les investissements offshore et sur terre seront débloqués », a déclaré M Ciucă. Le chef du cabinet de Bucarest a indiqué que l’exploitation dans le périmètre Neptun Deep commencerait fin 2026, début 2027 au plus tôt, alors que celle au département de Buzău, début 2024. Parmi les effets de cette loi, le chef du gouvernement roumain a mentionné l’assurance de l’indépendance énergétique et l’accès à du gaz moins cher pour les citoyens roumains.



    BTP — Le gouvernement de Bucarest a approuvé jeudi un décret d’urgence visant à soutenir le secteur du BTP. Les mesures qui y figurent sont censées compenser la hausse des prix des matériaux de construction et de la main d’œuvre. Pour sa part, le ministre du Développement, Cseke Attila, précise que l’Etat roumain se propose d’allouer 1,77 milliards de lei, pour éviter le risque que certains contrats soient bloqués ou que certains entrepreneurs fassent faillite.



    OTAN — 180 militaires portugais, déployés dans le cadre des mesures de l’OTAN pour renforcer le flanc est, sont arrivés vendredi en Roumanie. Ils y ont été accueillis par le chef de l’Etat major de la Défense, le général Daniel Petrescu. Le détachement sera intégré aux structures nationales et de l’Alliance, afin d’accroître la capacité de réaction, l’interopérabilité, et non dernièrement pour souligner la solidarité alliée. La nouvelle normalité, c’est la présence de troupes alliées en Roumanie. Les mesures adoptées sont éminemment défensives, adaptées à la situation sécuritaire de notre zone de responsabilité, a précisé le général. Le détachement portugais sera formé de 220 hommes au total, mais aussi de technique militaire, de matériel et d’équipement qui arriveront en Roumanie les prochains jours.



    MiG-21 Lancer — Les vols avec des avions MiG-21 Lancer dont sont équipées les Forces aériennes roumaines ont été suspendus à partir de ce vendredi. Cette décision a été prise étant donné la fréquence très élevée des événements et accidents d’exploitation de ces aéronefs. Le ministre de la Défense, Vasile Dîncu, a déclaré que les MiG resteraient dans les hangars et que les pilotes seraient réaffectés sur des F-16 ou à d’autres missions. Il a assuré que cette décision n’affectait pas la capacité de défense antiaérienne de la Roumanie en ce moment, parce qu’elle dispose d’une escadrille de F-16. Un puissant détachement de police aérienne multinational de 22 aéronefs opérés par les forces de l’OTAN se trouve aussi en Roumanie.



    Réfugiés — Environ 10 000 réfugiés ukrainiens sont entrés en Roumanie ces dernières 24 heures, a fait savoir vendredi l’Inspection générale de la Police aux frontières roumaine. Depuis le déclenchement du conflit en Ukraine, plus de 714 000 Ukrainiens sont entrés sur le territoire de la Romanie. Environ 80 000 d’entre eux, dont 30 000 enfants, y sont restés. Parmi eux, plus de 4 000 ont demandé l’asile.



    Colectiv — La Cour d’Appel de Bucarest a reporté une nouvelle fois le prononcé de l’arrêt définitif dans le dossier de l’incendie qui a eu lieu dans la discothèque Colectiv de Bucarest il y a 7 ans, lorsque 64 personnes ont perdu la vie et près de 200 autres ont été blessées. Le procès a pris fin en décembre dernier, et depuis lors les juges ont reporté le prononcé de l’arrêt à plusieurs reprises. En première instance, le maire du 4e arrondissement de la capitale, Cristian Popescu Piedone, et les 3 patrons du club et les gérants de la société fournissant des services pyrotechniques et autres mis en examen avaient écopé de peines de prison ferme allant de 4 à 13 ans. S’y ajoutent des dédommagements se chiffrant à quelques dizaines de millions d’euros, à payer entre autres par la Mairie du secteur où se trouvait la discothèque et par l’Inspection pour les situations d’urgence de Bucarest et du département d’Ilfov.



    Cannes — Les réalisateurs Cristian Mungiu et Alexandru Belc représenteront la Roumanie à la 75e édition du Festival de Cannes, du 17 au 28 mai. Cristian Mungiu propose cette fois-ci le film « R.M.N », une coproduction française, roumaine et belge, pour la compétition officielle pour le trophée Palme d’Or si convoité. Pour sa part, Alexandru Belc participe avec le film « Métronome » dans la section Un certain regard. Pour rappel, Cristian Mungiu est déjà un habituel du Festival de Cannes. Il y a décroché la Palme d’Or en 2007 pour son film « 4 mois, 3 semaines et 2 jours ». Puis, en 2012, son film « Au-delà des collines » a été récompensé du prix du meilleur scénario et en 2016, le long-métrage « Baccalauréat » a reçu le prix de la meilleure réalisation. Par ailleurs, « Métronome » est le film de début d’Alexandru Belc. 18 pellicules sont en lice pour la palme d’Or et 15 figurent dans la section Un certain regard. La sélection officielle a été réalisée parmi 2 200 films inscrits.



    Tennis — La Pologne a dépassé l’équipe féminine de tennis de la Roumanie 2-0, dans les qualifications pour la compétition Billie Jean King Cup. Magda Linette a vaincu Irina Begu et Mihaela Buzărnescu a perdu devant la n° 1 mondiale Iga Swiatek. Samedi, Irina Begu jouera contre Iga Swiatek, alors que Mihaela Buzarnescu affrontera Magda Linette, et aussi le match de double Magdalena Frech/Alicja Rosolska – Andreea Mitu/Andreea Prisăcariu. Pour sa part, la meilleure joueuse de tennis roumaine, Simona Halep, n’est pas disponible pour cette compétition, mais il en va de même pour Monica Niculescu, Raluca Olaru, Gabriela Ruse et Jaqueline Cristian. Dans les matchs directs contre la Roumanie, la Pologne arrive en tête avec un score de 4-2.



  • 14.04.2022

    14.04.2022

    GAZ – Le projet offshore de l’exploration gazière dans les eaux de la Mer Noire sera avancé cette semaine sur la table du Parlement, a annoncé le chef de la Chambre des députés, Marcel Ciolacu. Et lui de préciser que le projet est censé booster les investissements. Après plusieurs mois de discussions, ce nouveau projet a reçu le feu vert de la coalition à la gouvernance. Un des scénarios envisagés par Bucarest est de recevoir au moins 60% des bénéfices résultant de l’extraction du gaz naturel et d’en allouer les 40% qui restent aux compagnies privées. La loi actuellement en vigueur prévoit une imposition progressive de 30 à 70% sur les recettes supplémentaires obtenues suite à la hausse des tarifs gaziers, parallèlement à l’obligation des compagnies de vendre 50% de leur production de gaz à la Bourse de Bucarest.


    Macédoine – Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, se rend ce jeudi en République de Macédoine du Nord à l’invitation de son homologue, Bujar Osmani. Toujours à l’agenda de sa visite à Skopje, Aurescu sera reçu par le président de la république, Stevo Pendarovski et aura des pourparlers avec le chef de l’Assemblée législative, Talat Xhaferi. Les discussions porteront sur le renforcement des relations bilatérales, avec un accent particulier sur la croissance et la diversification du dialogue politique et de la coopération économique. Bogdan Aurescu profitera de cette visite pour réitérer le soutien ferme de Bucarest au parcours européen de la Macédoine du Nord et pour discuter de la collaboration des deux pays au sein de l’Otan.

    Visite – Les présidents des deux Chambres du parlement roumain se déplaceront à Kiev, à l’invitation du président de la Rada suprême d’Ukraine, Ruslan Stefantchouk. Le leader de la Chambre des députés, Marcel Ciolacu, se rendra en Ukraine le 27 avril, pour des visites sur le terrain, dans les endroits touchés par la guerre, y compris dans les villes théâtres des atrocités. Quant au président du Sénat, Florin Cîtu, même si la date de sa visite n’est pas encore établie, il a fait savoir qu’il se rendra sur les zones touchées par la guerre et qu’avec les autorités locales, il se penchera sur l’implication roumaine dans la reconstruction de l’Ukraine.


    Corruption – La Roumanie continue à se confronter à la corruption et à la discrimination, a fait savoir le Département d’Etat des Etats-Unis, dans son rapport sur 2021 sur les Droits de l’homme, paru mercredi. Selon la source citée, les cas de corruption et de détournement des fonds publics ont continué à se faire nombreux, malgré les enquêtes pénales démarrées par la justice. Selon le rapport de Washington, le système judiciaire roumain a fait des efforts pour inculper et condamner les auteurs d’abus, mais les autorités manquent de mécanismes efficaces pour ce faire et certains auteurs de violation des droits de l’être humain restent impunis. Le rapport dénonce aussi des cas de harcèlement envers les journalistes dont plusieurs ont été traduits en justice ou menacés par ceux sur qui ils enquêtaient. Le même document mentionne aussi des cas d’antisémitisme ou des versements de pots-de-vin dans le secteur public, notamment dans le domaine de la santé.


    UNESCO – La contrée du Buzau est, après le Pays du Hateg, la deuxième région de Roumanie incluse sur la liste des géoparcs UNESCO. La cérémonie officielle aura lieu le 21 avril. Sur les 16 contrées ayant déposé leurs candidatures, seules 8 ont décroché le titre de géoparc UNESCO dont le nombre se monte actuellement à 177 de 46 pays. Parmi les incontournables de la Contrée du Buzau, mentionnons les volcans de boue, les trovants, les dômes de sel, les flammes éternelles, les habitations rupestres ou l’ambre rouge.

    Météo – Il fait doux en Roumanie. Le ciel est variable et le vent souffle légèrement sur l’ensemble du territoire. Les températures maximales vont de 14 à 21 degrés. 20 degrés et un beau soleil à midi, à Bucarest.

  • Le Programme « Soutien pour la Roumanie »

    Le Programme « Soutien pour la Roumanie »

    Les factures exorbitantes d’électricité et de gaz tant pour les consommateurs domestiques que pour les opérateurs économiques de Roumanie ont généré, ces derniers mois, des hausses de prix importantes, presque du jour au lendemain, pour tous les produits alimentaires, non alimentaires et les services. Elles se sont traduites, en termes statistiques et financiers, par une inflation record, et qui n’a même pas atteint son pic ! Compte tenu de cette situation extrêmement difficile, en particulier pour les Roumains à bas revenus, la coalition formée du PSD, du PNL et de l’UDMR au pouvoir a convenu sur des solutions censées soutenir les plus vulnérables — soit près de 12 millions de personnes. Le paquet de mesures « Soutien pour la Roumanie » s’élève à environ 17,3 milliards de lei (3,5 milliards d’euros), dont 9 milliards de lei provenant de fonds européens et le reste du budget de l’État. Marcel Ciolacu, leader du PSD :



    « Ce plan se concentre sur la lutte contre les hausses de prix, le soutien aux fermiers roumains et l’augmentation de la capacité de transformation dans l’industrie alimentaire. La valeur ajoutée doit — enfin – rester en Roumanie. Les emplois, c’est ici, en Roumanie, qu’ils doivent être. En outre, le soutien des entreprises roumaines était une priorité. Pratiquement, grâce à ce plan de soutien, plus de la moitié de la population roumaine bénéficiera d’une certaine forme de protection contre l’envolée des prix. Une autre mesure qui vient soutenir les travailleurs, tant ceux du secteur privé que du secteur public, concerne l’absence d’impôts pour l’augmentation volontaire du salaire minimum de 200 lei (environ 40 euros). Autrement dit, l’argent ira dans la poche du salarié, sans que l’employeur ne verse d’argent à l’État. »



    Le président du PNL et premier ministre, Nicolae Ciucă, a déclaré que les personnes à faibles revenus et les étudiants boursiers sociaux recevraient des bons d’achat :



    « Un milliard d’euros — dont 50 % de fonds européens, et 50 % de fonds du budget de l’État – consistera en bons d’achat de 50 euros pour des aliments de base tous les deux mois pour les familles avec au moins deux enfants ou les parents isolés avec un revenu inférieur à 600 lei (soit 120 euros) par mois, les retraités avec un revenu inférieur à 1 500 lei (300 euros) par mois, les personnes touchant le revenu minimum garanti, et les personnes handicapées. Il y a des bons pour les étudiants titulaires de bourses sociales, 30 euros pour chaque mois au cours duquel des cours sont organisés, pour acheter des denrées alimentaires, des fournitures scolaires et des vêtements. La valeur des chèques-repas augmente de 50 %, passant de 20,17 lei (environ 4 euros) à 30 lei, soit 6 euros. Nous doublons également l’allocation alimentaire pour les patients hospitalisés et les personnes âgées institutionnalisées, de 11 lei (2,20 euros) par jour à 22 lei (soit 4,40 euros) par jour. »



    La Roumanie a besoin d’un État fort pour intervenir autant de fois que nécessaire, car la crise économique va s’aggraver dans les mois à venir – a conclu le chef de l’UDMR, Kelemen Hunor. Les mesures du paquet « Soutien pour la Roumanie » seront mises en œuvre en partie à partir du 1er mai et en partie à partir du 1er juin.


    (Trad. : Ligia)