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  • La saison des infections respiratoires

    La saison des infections respiratoires

    Dans le département d’Arad, dans l’ouest de la Roumanie, le nombre de cas d’infections virales respiratoires enregistré cette dernière semaine est trois fois plus élevé que celui de la semaine d’avant. Selon la Direction locale de la Santé publique, à l’heure actuelle, le nombre de cas d’infections respiratoires est passé de 513 enregistrés durant la dernière semaine du décembre dernier, à 548 la semaine dernière et à 1414 actuellement. Cette recrudescence est due aussi à la période des fêtes d’hiver quand les médecins traitant étaient en vacances et donc, les diagnostics posés en cabinet moins nombreux.

    159 cas de pneumonie à Arad

    Ces sept derniers jours, les cas de pneumonies sont passés de 160 à 159, une baisse complètement insignifiante. En revanche, le nombre de cas de grippe est passé de 4, durant la première semaine du janvier à 23, actuellement. Les spécialistes affirment que la situation dans le département d’Arad n’a rien d’exceptionnel et qu’elle se répète dans d’autres régions aussi. A Satu Mare, par exemple, dans le nord-ouest du pays, l’Hôpital départemental des Urgences a restreint dernièrement les accès et les visites pour freiner la propagation des virus respiratoires, de plus en plus présents. A Slatina, dans le sud, la section des Urgences de l’Hôpital départemental affiche presque complet, déplore le directeur médical.

    Plus de 200 virus différents responsables des rhumes

    La capitale, Bucarest, reste au sommet des régions roumaines en proie aux virus respiratoires. Chaque jour, entre 150 et 200 personnes souffrant de différents symptômes respiratoires se présentent à l’Hôpital clinique de maladies contagieuses Victor Babes. Le nombre de Roumains touchés par le virus de la grippe qui prennent rendez-vous chez les médecins traitant ou se rendent en urgence à l’hôpital est à la hausse. A la tête de la Commission épidémiologique du Ministère de la Santé, Doina Azoicai, professeur des universités et médecin, a déclaré sur Radio Roumanie que pendant la saison froide, il existe plus de 200 virus différents qui peuvent provoquer des rhumes. Après, la manière dont une infection respiratoire se manifeste varie en fonction de chaque organisme et de chaque agent pathogène.

    Respecter les bons gestes

    Et Mme Azoicai de préciser que la pandémie de Covid- 19 d’il y quelques années nous a déjà appris  les bons gestes censés nous protéger des maladies. Premièrement, éviter les agglomérations et le contact avec ceux qui présentent déjà des symptômes de maladie. Nous faire vacciner contre la grippe saisonnière, car plus la population est vaccinée, plus la propagation du virus est freinée. La presse note que même si officiellement, il nous reste encore un mois et demi d’hiver, le nombre de Roumains qui s’est fait vacciner ou qui souhaite le faire est très restreint.

  • 14/08/2024

    14/08/2024

    Enquête – Poursuite de l’enquête lancée dans le dossier des décès suspects signalés dans l’unité des soins intensifs de l’Hôpital des urgences Sfantul Pantelimon de Bucarest. Les procureurs affirment détenir des preuves témoignant d’un rapport direct entre la réduction volontaire de la dose de noradrénaline et la mort d’un patient de 54 ans, en état assez grave. Deux médecins de l’unité des soins critiques ont été arrêtés et accusées de meurtre aggravé et de tentative de meurtre, les deux prémédités. Aux dires des procureurs, avant les révélations sur la baisse de la dose de noradrénaline, le Tribunal de Bucarest avait déjà examiné cinq décès suspects intervenus dans la même unité de soins intensifs. Les procureurs affirment qu’au fil du temps, ils ont déjà reçu des plaintes concernant la mort suspecte de plusieurs patients hospitalisés dans différents établissements sanitaires de Bucarest, y compris à Sfantu Pantelimon.

     

    Décret – Le gouvernement de Bucarest se réunit aujourd’hui pour adopter, entre autres, une proposition législative de modification d’un décret d’urgence visant le versement des primes financées des fonds extérieurs non-remboursables, au personnel didactique et auxiliaire de l’Education nationale. Les responsables roumains adopteront aussi un projet de décret d’urgence censé autoriser les opérateurs économiques du domaine des Transports par rails d’utiliser les voies ferrées industrielles et de patrimoine. Le gouvernement augmente aussi le budget de la Haute Cour de Cassation et de Justice par des sommes issues du Fonds de réserve budgétaire.

     

    Kiev – L’Ukraine a lancé dans la nuit de mardi à mercredi des dizaines de drones contre la région russe de Voronej, a affirmé le gouverneur de la région. Plusieurs immeubles et automobiles ont été endommagés, mais aucune victime n’a été signalée. Le gouverneur de la région russe Belgorod, à la frontière ukrainienne, a décrété l’état d’urgence. A ses dires, les attaques menées quotidiennement par les forces aériennes ukrainiennes ont détruit des maisons et tué des civils. Par ailleurs, les obus russes ont tué au moins une personne et blessé deux autres dans la région ukrainienne de Soumi. Parallèlement, les troupes de Kiev poursuivent leur assaut  transfrontalier majeur dans la région russe de Koursk, à la frontière russe. Les forces de Kiev contrôlent actuellement 74 localités de cette région, selon le président Zelenski. Des centaines de soldats russes ont déposé les armes durant l’incursion dans la région menée par les forces ukrainiennes. Les pertes humaines sont tellement importantes dans les rangs des troupes russes que Moscou a été obligée de majorer les primes au recrutement pour éviter une nouvelle mobilisation.

     

    Orient – La situation reste particulièrement tendue au Moyen Orient, même si le régime de Téhéran semble attendre les résultats des négociations de paix de Doha. L’Iran et ses alliés de la région, notamment le Hezbollah, ont promis une riposte contre Israël après le meurtre du chef du Hamas et d’un commandant de haut rang du Hezbollah. Considérée comme imminente, l’attaque contre Israël a été jusqu’à présent repoussée. Par ailleurs, des sources iraniennes ont affirmé attendre le résultat du sommet de Doha, prévu jeudi matin, qui réunira les pays médiateurs et Israël. La participation du Hamas reste probable. Dans un communiqué officiel, l’Iran a affirmé que si les négociations échouent, les représailles contre Israël se produiront d’ici la fin de la semaine. Considérée comme « une dernière chance » de parvenir à la libération des otages et à un cessez-le-feu, le taux de réussite de la réunion de Doha est pourtant très réduit. Le président américain a affirmé qu’un potentiel accord entre les parties pourrait décourager l’Iran à riposter.

     

    EURO – La zone euro et l’UE ont enregistré une hausse de 0,3% au deuxième trimestre de l’année en cours, similaire à celle enregistrée durant les trois premiers mois de 2024, apprend-on auprès de l’Office européen de la Statistique, Eurostat. Les hausses les plus significatives ont été rapportées par la Pologne, 1,5%, l’Irlande, 1,2%, les Pays Bas, 1%. Au pôle opposé, on retrouve la Lettonie, avec une baisse de 1,1%, la Suède, 0,8%, la Hongrie, 0,2% et l’Allemagne, 0,1%. La Roumanie a enregistré une avancée de 0,1% au deuxième trimestre de l’année et une hausse de 0,5% durant les trois premiers mois de 2024.

     

    Jazz – Coup d’envoi ce mercredi, à Brasov, du festival de Jazz et de blues, un des événements de musique les plus importants de Roumanie qui réunit plus d’une centaine de musiciens et de groupes. Cinq jours durant, une trentaine de concerts et une vingtaine de projections de films auront lieu dans plusieurs endroits à travers Brasov. Le public aura la chance d’applaudir, en première, en Roumanie, Sugar Ray & The Bluetones feat. Rusty Zinn (des Etats-Unis) et Monster Mike Welch (des Etats-Unis). Adorée par les amateurs de jazz de Roumanie, Sharrie Williams revient sur la scène principale du festival. D’autres noms importants à l’affiche du Jazz & Blues Festival – le trompettiste et compositeur allemand, Markus Stockhausen, la chanteuse cubaine, Ana Carla Maza ou encore les Britanniques de Hidden Orchestra. Le festival propose aussi des ateliers, des films documentaires ou encore des activités pour enfants.

     

    Gaudeamus – Coup d’envoi ce mercredi, à Sibiu, de la Foire du livre Gaudeamus. Organisé par Radio Roumanie, l’événement réunit plus de 40 maisons d’édition qui présenteront leurs offres cinq jours durant dans les 15 pavillons installés sur la Grande Place. Evénements éditoriaux, lancements de livres et séances de dédicaces auront lieu chaque jour. Les organisateurs espèrent que le public sera nombreux, étant donné le weekend prolongé décrété par les autorités roumaines à l’occasion de l’Assomption. La foire se déroulera en ligne aussi, sur le site gaudeamus.ro.

     

    Marine – La Roumanie marquera le jeudi, 15 août, jour de l’Assomption, la Journée de la marine par des cérémonies militaires, des offices religieux, des parades navales et des expositions. Un défilé des navires, des voiliers et des embarcations civiles est également prévu, parallèlement à une parade militaire organisée sur la falaise du Commandement de la flotte. Les écoles navales présenteront leur offre éducationnelle. Un concert de musique militaire sera organisé dans la soirée.

     

    Football – Corvinul Hunedoara, l’équipe ayant remporté la Coupe de Roumanie de football rencontre ce soir l’équipe FC Astana du Kazakhstan, au tableau du second tour des matchs de qualification à l’UEFA Conférence League. Le match allé disputé en Roumanie s’est terminé sur le score de 2 à 1 pour les Kazakhs. Une autre équipe roumaine, CFR Cluj, rencontre jeudi les Israéliens de Maccabi Petach Tikva, pour un match de la deuxième manche du tournoi de qualification à la Conférence League. Mardi, la championne en titre de la Roumanie, FCSB, a été éliminée de la Ligue des Champions par l’équipe tchèque Sparta Praga. Le prochain match des Tricolores de FCSB est prévu le 22 août contre les Autrichiens de LASK Linz.

     

    Canicule – En Roumanie, la vague de chaleur persistera jusqu’à la fin de cette semaine. Les météorologues ont émis de nouvelles alertes orange et jaune à la canicule, en vigueur jusqu’à jeudi, y compris à Bucarest. Des températures particulièrement élevées seront enregistrées dans la moitié sud du territoire où les thermomètres grimperont jusqu’à 40 degrés. L’indice humidex dépassera le seuil critique de 80 unités. Les nuits seront tropicales, avec des températures allant de 20 à 24 degrés. Ce mercredi, le ciel est variable, partiellement couvert, notamment dans l’ouest et le centre de la Roumanie où quelques gouttes de pluie pourraient tomber dans le courant de la journée. Le vent souffle légèrement sur l’ensemble du territoire et plus fort dans le sud du pays. A midi, à Bucarest, nous avons 36 degrés.

  • Véronica

    Véronica

    Elle s’appelait Véronica Popa, comme beaucoup d’autres femmes, elle élevait seule ses enfants dans des conditions matérielles difficiles. Le jour où elle a été diagnostiquée avec un cancer en stade avancé, elle n’a pas pu bénéficier de traitement parce qu’elle n’avait ni carte d’identité ni assurance maladie. Elle est morte avant que les problèmes administratifs ne soient réglés, le 26 février 2021, laissant derrière elle cinq orphelins et une prière adressée au prêtre Dan Damaschin, qui avait désespérément essayé de lui venir en aide. Dans cette prière, elle lui demande de soutenir les pauvres qui ont besoin de soins médicaux.

    Le curé de l’église de l’hôpital d’obstétrique et de gynécologie „Cuza Voda” de Iasi, le prêtre Dan Damaschin nous raconte son parcours.

     

    A la base, j’ai étudié la médecine. J’ai terminé mes études puis j’ai travaillé comme infirmier pendant que j’étudiais la théologie. Par la suite, j’ai été dans des paroisses qui étaient privées de tout soutien médical, alors j’ai continué à pratiquer en tant qu’infirmer et même en tant qu’assistant en pharmacie parce que les gens venaient me voir au presbytère où j’avais organisé un point de distribution de médicaments. Et voilà que je suis arrivé à Iasi dans une maternité, où j’ai pu mettre à contribution toute cette expérience socio-médicale afin que des mères douloureusement touchées par la pauvreté et la douleur ne bénéficient pas seulement d’un toit pour elles et leurs enfants, de nourriture et de chauffage mais aussi d’une prise en charge générale de leur santé, parce que si elles vont bien, leurs enfants iront bien et par ce biais toute la communauté. Malheureusement, au fil des années, j’ai perdu de très nombreuses batailles. Je parle des mères qui sont décédées par manque de ressources, parce que prévenu trop tard je ne pouvais plus agir, parce que nous n’avions personne pour nous soutenir dans les épreuves que traversaient ces femmes.”

     

    Ce sont ces expériences qui ont amené le prêtre Dan Damaschin à rêver d’un lieu où les mères défavorisées seraient reçues dignement. Il n’y avait plus qu’un pas à faire pour qu’un hôtel abandonné devienne la première clinique médico-sociale de Roumanie, exclusivement dédiée aux personnes sans ressources.

     

    “Pour moi, Veronica symbolise toutes les mères. C’est elle qui nous a obligé à aller plus loin, à passer à un autre niveau, de la simple idée à sa réalisation, à trouver un lieu pour installer l’hôpital et plus de ressources afin de commencer vraiment le projet. Nous nous sommes posés la question du nom à donner à ce projet, on voulait que ce nom reste et qu’il attire beaucoup d’énergie autour de lui. Nous avons fait appel à des amis expérimentés qui nous ont proposé beaucoup de noms différents, certains classiques, d’autres en anglais à destination des jeunes mais le souvenir de Veronica, de tout ce qu’elle a fait pour sa famille, pour la communauté, pour l’Eglise, ne me quittait pas et j’ai dit, ‚non ce n’est pas possible, Veronica doit rester dans nos mémoires, elle doit nous inspirer’. C’est ainsi que nous avons choisi ce nom, Veronica, comme le symbole de toutes les mères qui ont renoncé pour leurs enfants à leur carrière, à leur vie personnelle, qui ont enduré les privations pour donner de la joie aux autres et élever leurs enfants.”

     

    Les travaux de l’hôpital Veronica ont commencé en 2021 dans un contexte difficile. Dan Damaschin.

     

    ” Pendant la pandémie, de nombreux hôpitaux ont pris feu et des personnes venues pour une simple pneumonie sont sorties les pieds devant. Ces drames ont provoqué des changements législatifs portant sur les autorisations incendie et la protection civile. Il a fallu que nous revoyions tout notre projet afin qu’il respecte ces nouvelles règles, alors qu’entre nous soit dit, à Bucarest un seul hôpital sur les 20 que compte la ville respecte ce cadre légal… Nous avons dû tripler le budget du projet et maintenant le bâtiment qui abrite la clinique Veronica présente les standards les plus élevés en termes de sécurité, du toit, à l’isolation, en passant par les fenêtres, les détecteurs de fumée, les bouches d’incendie qui ont couté plusieurs centaines de milliers d’euros, mais aussi les escaliers extérieurs, les ascenseurs et tout un tas d’installations ultra performantes. Est-ce que tout ceci est nécessaire ? Seul Dieu le sait. Mais nous avons voulu le meilleur pour les mères que nous souhaitons accueillir.”

     

    Inaugurée le 8 mars dernier, la clinique Veronica est composée de 5 étages de 250 m2 chacun. Au rez-de-chaussée se trouve une pharmacie délivrant des médicaments gratuits ainsi qu’une section de radiologie avec scanner et IRM. Au premier étage se trouvent les sections de cardiologie et de gynécologie, toutes deux bénéficiant d’appareils modernes. Le deuxième étage accueille les cabinets de médecine générale, médecine interne, sections de diabétologie, pneumologie et néphrologie. Le prêtre Dan Damaschin poursuit la visite guidée.

     

    ” Au troisième étage nous avons installé une section de chirurgie ainsi qu’un cabinet de stomatologie qui ne compte malheureusement que deux fauteuils mais qui est équipé pour faire des radios dentaires. Il y a également des cabinets de microchirurgie, de médecine ORL et d’ophtalmologie. Au quatrième, il y a la section pédiatrique, la section de neuropsychiatrie et la chapelle Sainte Veronica où les patients peuvent recevoir un soutien spirituel. Autre aspect essentiel, tous les patients auront accès à des repas chauds. Une grande partie de nos patients viennent à l’hôpital mais ils n’ont même pas de quoi se payer un sandwich. Et nous voulons non seulement que leur hospitalisation se passe bien mais aussi qu’ainsi traités ils reprennent confiance en l’être humain, ils retrouvent santé et dignité.”

     

    L’hôpital Veronica va fonctionner grâce à des personnels médicaux permanents, rémunérés grâce aux donations mais aussi grâce à des soignants acceptant de faire du bénévolat en faveur des plus pauvres. La transformation de l’hôtel désaffecté, l’équipement médical, tout a été financé par le biais de donation. Plus de 3 millions d’euros ont déjà été dépensés, sur un budget total estimé à 4.5 millions d’euros. Le prêtre Dan Damaschin est conscient du chemin qu’il reste à parcourir pour pouvoir achever le projet.

     

    “Au nom de ces 10 000 enfants et de leurs mères qui ont besoin de soutien, nous vous remercions pour votre attention et vous prions de transmettre la bonne nouvelle de la miséricorde chrétienne.”

     

    Ainsi Dan Damaschin lutte ans relâche pour boucler le financement de l’hôpital Veronica de Iasi.

  • 20.05.2024 (mise à jour)

    20.05.2024 (mise à jour)

    TURQUIE –Le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, effectue une visite officielle en Turquie, le plus important partenaire commercial de la Roumanie hors des frontières européennes. La visite a lieu à l’invitation du président Recep Tayyip Erdogan. Le programme comprend entre autres une réunion conjointe des gouvernements des deux pays. Les deux parties tablent sur un commerce bilatéral dont la valeur dépasse les 15 milliards de dollars. La visite du premier ministre roumain en Turquie débouchera sur la signature d’une déclaration commune concernant la mise en place d’un Conseil au sommet de coopération stratégique bilatérale, l’équivalent des séances communes des deux gouvernements. Le Conseil sera placé sous la coordination du premier ministre roumain et du président turc et aura un rôle important dans le renforcement de la coopération dans des domaines stratégiques. Par ailleurs, une déclaration commune censée permettre la création d’un mécanisme de dialogue bilatéral au niveau des ministères roumain et turc des Affaires Etrangères sera également signée. D’autres accords de coopération dans différents domaines tels la sécurité sociale, les PME, le tourisme, l’urbanisme et les missions diplomatiques seront également adoptés.

     

    SURVEILLANCE – A partir du 1er octobre prochain le Ministère roumain de l’Intérieur mettra en place, au niveau national, la surveillance électronique des agresseurs. A l’heure où l’on parle ce système s’applique uniquement dans la capitale et dans d’autres départements du pays et il couvre uniquement les situations de violence domestique. Par ailleurs, une réunion internationale a lieu à Bucarest dans le but d’analyser l’ampleur du phénomène des agressions conjugales. Selon les données officielles, quelque 3 000 ordonnances de protection provisoire ont été émises en Roumanie, au cours des trois premiers mois de l’année. Au cours du premier trimestre de cette année, la police roumaine a eu 30.000 interventions dans des cas d’agression domestique, un chiffre trois fois plus élevé que celui enregistré durant la même période de l’année dernière.

     

    HOPITAL – Coup d’envoi, la semaine dernière, des travaux de construction de l’hôpital régional d’urgence de Cluj. Il s’agit d’une troisième unité médicale de grandes dimensions, après celles de Craiova et Iasi, qui desservira la population du centre du pays. La valeur du projet dépasse les 700 millions d’euros et sa date de finalisation est fixée d’ici trois ans. L’hôpital est situé dans la ville de Floreşti, il comptera près de 850 lits, un héliport et 22 salles d’opération. Selon le ministre de la Santé, Alexandru Rafila, en Roumanie, la qualité de l’assistance médicale s’améliorera de manière significative, notamment grâce à la construction de ces trois hôpitaux régionaux. Selon lui, 20 unités médicales sont actuellement en construction ou commenceront prochainement à être construites, et cela se doit à la fois à l’argent reçu à travers le Plan National de Relance et de Résilience, ainsi qu’aux maires et présidents des conseils départementaux qui ont un intérêt légitime de protéger la santé de leurs concitoyens.

     

     Descente des mineurs – L’ancien leader des mineurs de la Vallée du Jiu, Miron Cozma, a été auditionné lundi par le Parquet général de Roumanie dans le dossier  « De la descente des mineurs sur Bucarest ». Plusieurs personnes, dont l’ex-président Ion Iliescu, le premier ministre de l’époque, Petre Roman, l’ancien vice-premier ministre, Gelu Voican Voiculescu, et l’ex-chef du Service Roumain d’Informations, Virgil Măgureanu, sont également accusés de crimes contre l’humanité dans le même dossier. Selon les procureurs militaires les 11 et 12 juin 1990, les autorités de l’Etat ont décidé de lancer une violente attaque contre les manifestants réunis Place de l’Université, à Bucarest, qui exprimaient pacifiquement leurs opinions politiques contre le gouvernement. Plus de 10 000 mineurs ont été amenés dans la capitale pour rétablir l’ordre. Lors des accrochages violents entre les forces de l’ordre, les mineurs de la Vallée de Jiu et les manifestants, quatre personnes sont décédées, près de 1 400 ont été blessées ou ont souffert des traumas psychiques et 1 250 personnes ont été privées de liberté.

     

    SALAIRES – A l’occasion d’une prochaine réunion, l’Exécutif de Bucarest pourrait prendre une décision concernant les revendications salariales des employés des musées et des bibliothèques publiques. Beaucoup d’entre eux ont boycotté le week-end dernier la traditionnelle « Nuit européenne des musées » afin d’attirer l’attention sur le fait que les autorités tardaient à augmenter leurs salaires à un niveau similaire à celui des autres salariés exerçant les mêmes fonctions.

     

    Navire – L’accident produit en weekend en mer Noire quand un navire battant pavillon tanzanien a coulé au large des côtes roumaines s’est produit suite à la collision avec un autre navire battant pavillon comorien. Après la collision, le deuxième navire a participé aux opérations de sauvetage avant de continuer son chemin. Il a jeté l’ancre dans le port bulgare de Varna. Les procureurs roumains ont décidé de démarrer une enquête pénale pour destruction d’un autre navire et pour délit de fuite. L’équipage du navire en détresse était composé de 11 personnes, dont neuf ressortissants syriens et deux ressortissants égyptiens. Huit personnes ont été secourues par le navire marchand le plus proche du lieu de l’accident, et les recherches sont en cours pour retrouver les trois membres d’équipage restants, qui sont des ressortissants syriens.

     

    METEO – En Roumanie, les températures augmenteront à partir de mardi, notamment dans le sud. Mardi, nous aurons entre 20 et 29 degrés à travers la Roumanie et 27 degrés à Bucarest.

  • 22.03.2024

    22.03.2024

    Conseil européen – Poursuite aujourd’hui à Bruxelles de la réunion du Conseil européen. La Roumanie est représentée par le président Klaus Iohannis qui participe aussi au Sommet de l’Euro en format élargi qui se déroule aussi dans la Capitale belge. Les négociations d’adhésion à l’UE de l’Ukraine et de la République de Moldova, mais aussi les moyens de soutenir l’Ukraine face à l’agression russe ont figure à l’agenda du premier jour du Conseil de l’UE. La Bosnie-Herzégovine a elle aussi été invitée à démarrer les négociations d’adhésion, mais en ce cas le Conseil n’a pas recommandé l’adoption du cadre de négociation, parce qu’il attend à ce que plusieurs réformes soient faites. Par ailleurs, les leaders européens ont convenu en principe que les profits générés par les actifs russes gelés soient utilisés pour soutenir l’Ukraine. Il s’agit de plusieurs milliards d’euros par an. Les actifs de Moscou ont été gelés dans l’espace européen par les sanctions imposées suite à l’invasion de l’Ukraine. Parallèlement, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, affirme que l’exécutif communautaire proposera de majorer les tarifs pour l’importation de céréales, de graines oléagineuses et d’autres produits dérivés exportés par la Russie et le Belarus vers le marché communautaire. L’UE a éliminé jusqu’en juin 2025 les taxes de douane pour les exportations agricoles ukrainiennes vers l’espace communautaire pour soutenir économiquement l’Ukraine. Selon les fermiers, ces mesures ont mené à une invasion du marché communautaire par des produits ukrainiens pas chers, provoquant des pertes aux agriculteurs européens, y compris roumains.

     

    Candidats – Le PSD et le PNL, les deux partis qui constituent la coalition gouvernementale de Roumanie ont validé les candidats qui se retrouveront sur la liste commune pour les élections pour le Parlement européen du 9 juin. En tête de liste sur les 20 positions jugées éligibles ne figure plus l’indépendante Ramona Chiriac, la cheffe de la représentation de la Commission européenne à Bucarest, qui a renoncé à sa candidature pour des raisons personnelles. Les deux partis gardent inchangées les actuelles listes de députés européens, mais certains nouveaux noms s’y retrouvent. Les sociaux-démocrates ont proposé sur la liste les noms de l’ex-premier ministre Mihai Tudose, l’ex-ministre de la Famille et de l’Egalité des Chances, Gabriela Firea, l’actuel secrétaire d’Etat en charge du Département pour les Roumains du Monde, Gheorghe Cârciu et les eurodéputés Dan Nica et Victor Negrescu. Parmi les candidats proposés par le PNL figurent Adina Vălean – l’actuelle commissaire européenne aux Transports, Virgil Popescu – ex-ministre de l’Energie et les eurodéputés Rareş Bogdan, Siegfried Mureşan, Dan Motreanu, Gheorghe Falcă, et Daniel Buda. La liste sera achevée la semaine prochaine. Rappelons-le, le 9 juin la Roumanie organise aussi des élections locales. Et c’est également cette année que se tiennent des élections présidentielles en septembre et législatives en décembre.

     

    Justice – Les personnes condamnées qui ont fui la Roumanie seront obligées à payer les couts de leur rapatriement, selon un projet de décret approuvé par le gouvernement et renvoyé au Parlement qui doit le débattre et l’adopter. Les nouvelles dispositions visent aussi les personnes poursuivies en justice a précisée aussi la ministre de la Justice, Alina Gorghiu. Elle a expliqué qu’il s’agissait de deux situations prévues par la loi : primo lorsque le fugitif tente de s’échapper aux poursuites pénales ou au procès et en secundo lorsque le fugitif tente de ne pas purger une peine déjà décidée par un tribunal. La ministre de la Justice a souligné que l’année dernière l’Etat roumain avait dépensé quelque 2 milliards d’euros pour le rapatriement de 800 personnes condamnées. Sur la liste des fugitifs célèbres figurent entre autres l’ex édile en chef de Bucarest, le médecin Sorin Oprescu et Alina Bica (l’ex-cheffe du Parquet antiterroriste et antimafia).

     

    Environnement – Les problèmes actuels liés à l’eau mais aussi issus de la météo et des changements climatiques figurent aujourd’hui à l’affiche d’une conférence à Bucarest. L’événement est dédié à la Journée mondiale de l’eau et à la journée mondiale de la météorologie. Les spécialistes évoqueront les moyens par le biais desquels tous les Humains pourraient avoir accès à l’eau potable, quel que soit l’endroit où ils habitent. Le lien entre l’eau et le développement durable, la santé publique et la sécurité alimentaire est un autre sujet de débat.

    Code forestier – Mercredi dernier le Gouvernement de Roumanie a approuvé le projet de loi prévoyant l’institution des peines plus sérieuses pour les coupes illégales et le vol de bois. Le document établi les obligations et les droits des propriétaires de forets et prévoit la création d’un Conseil national forestier qui réunira toutes les organisations professionnelles du domaine. Le document permettra à l’Etat de reboiser les terres qui ont été défrichées et abandonnées par leurs propriétaires. Le Gouvernement a renvoyé le nouveau Code forestier au Parlement, qui l’analysera et l’approuvera sous la forme d’une loi qui remplacera l’ancien code datant de 2008.

    Hôpital – Le gouvernement roumain a signé le contrat pour la construction d’un nouvel hôpital régional à Craiova, la 3e grande unité médicale après celles d’Iasi et Cluj. Il s’agit de l’Hôpital Régional des Urgences de Craiova, dans le sud de la Roumanie, un projet massif qui comportera un bâtiment à huit étages, plus de 800 lits pour les patients hospitalisés, 19 salles pour les interventions chirurgicales, 38 espaces pour les services de diagnostic et de traitement, ainsi que près de 1 600 places de parking. Cette unité médicale présuppose un investissement de plus de 2 milliards d’euros et elle desservira dont bénéficieront les départements de Dolj, Olt, Gorj, Mehedinţi et Vâlcea, dans le sud-ouest de la Roumanie. L’hôpital offrira des services d’assistance médicale de haut niveau et selon les autorités c’est un pas en avant pour le système sanitaire roumain.

     

    Météo – Températures à la hausse en Roumanie sur la moitié est du pays. Le ciel est couvert et quelques pluies sont présentes sur la moitié ouest et sur le centre. Les maxima vont de 9 à 16 degrés. 10 degrés en ce moment à Bucarest.

     

    Film – La comédie « Une année difficile », réalisée par Olivier Nakache et Eric Toledano, les auteurs du film « Intouchables »- un des plus grands succès du box office français a donné le coup d’envoi jeudi en soirée à Bucarest du Festival du film français en Roumanie. L’ambassadeur de France à Bucarest, Nicolas Warnery, a affirmé à l’événement d’inauguration que pour la France le cinéma était un instrument majeur dans la coopération avec la Roumanie. La 28e édition du festival réunit jusqu’au 31 mars, des films ayant été sélectionnés aux festivals de film de Cannes, Berlin, Locarno, Venise et Annecy qui seront projetés à Bucarest et dans 12 autres villes roumaines. Une centaine de projections figurent à l’affiche du festival, ont fait savoir les organisateurs. Dans la section consacrée aux professionnels du cinéma, le festival organise un atelier sur l’égalité de genre et la prévention de la violence et de l’harcèlement sexuel et de genre dans l’industrie du film de Roumanie. Le festival est organisé par l’Institut français de Roumanie qui fête cette année le centenaire de sa création.

     

  • 13.03.2023 (mise à jour)

    13.03.2023 (mise à jour)

    Schengen – La Roumanie n’est pas une source de migration, ni un pays de transit, a
    déclaré à plusieurs reprises le président Klaus Iohannis, qui se rendra cette
    semaine en Bulgarie pour parler avec son homologue de Sofia de l’adhésion à
    l’espace Schengen de leurs pays. Nous savons protéger nos frontières mais le
    problème est européen et donc il est clair que nous souhaitons identifier les
    meilleurs solutions, a également dit le chef de l’Etat roumain. Entre temps, la
    Bulgarie, épaulée par Bruxelles et Ankara redouble d’efforts pour sécuriser sa
    frontière avec la Turquie. Le ministre bulgare de l’Intérieur, Ivan Demergiev a
    expliqué que même si les participants à la réunion du Conseil européen ont
    rejeté l’idée d’un mur de protection sur la frontière bulgaro-turque, l’Europe
    pourrait fournir des équipements tels des drones et des radars et renforcer la
    présence Frontex sur le terrain.
    Rappelons-le, le 8 décembre 2022, lors du Conseil JAI à Bruxelles, la
    Roumanie s’est vue refuser l’admission à l’Espace Schengen, suite au vote
    négatif de l’Autriche et des Pays-Bas.
    Alors que les responsables autrichiens ont voté contre, ceux des
    Pays-Bas ont décidé d’accepter une éventuelle adhésion de la Roumanie, mais non
    pas de la Bulgarie. Les deux pays sont pourtant candidates à Schengen dans le
    cadre du même dossier.






    Education
    – Un quart des élèves roumains ayant terminé le collège en 2021 n’ont pas passé
    leur Brevet, en mettant un terme à leur scolarité. Selon une enquête publiée
    par le Centre national des politiques et de l’évaluation dans l’Education, les
    principales raisons en sont l’abandon
    scolaire, l’absentéisme ou la migration. Les autorités ont annoncé des mesures
    pour remédier à ce problème.


    Vilnius – En visite officielle de deux jours à Vilnius, en Lituanie, le
    chef de la diplomatie roumaine a eu une entrevue avec la cheffe du Parlement
    lituanien, Viktorija Cmilyte-Nielsen. Une occasion pour le diplomate roumain de
    mettre en lumière l’excellent niveau des rapports bilatéraux, la dynamique
    positive du dialogue bilatéral et l’évolution positive des échanges commerciaux
    entre les deux pays. Quant au sujet de l’agression russe en Ukraine, les deux
    responsables politiques ont examiné les conséquences multiples du conflit
    mentionné sur la situation de sécurité dans la proximité du Flanc Est de l’OTAN.
    Les pourparlers ont porté également sur les préparatifs en vue du sommet de l’OTAN
    qui aura lieu à Vilnius, en juillet 2023.




    Chisinau -
    Les autorités de Chisinau affirment avoir démantelé un réseau coordonné par
    Moscou qui visait à déstabiliser la situation en République de Moldova. Il
    s’agirait de 10 groupes de 5 à 10 personnes, censés créer le chaos parmi les
    gens sortis ce weekend, dans les rues de Chisinau pour protester. A la tête de
    tous ces groupuscules se trouvait un agent des services spéciaux de la
    Fédération de Russie qui recevait des instructions pour provoquer le désordre via
    des personnes à double nationalité, russe et moldave, venues spécialement à
    Chisinau depuis Moscou. Les protestations ont été organisées par le parti
    politique du controversé homme d’affaires Ilan Şor.










    Hôpital
    – Le futur Hôpital régional d’urgences de Iasi aura une capacité de 750 lits,
    partagés entre six unités médicales, a fait savoir lundi le ministre de la
    Santé, Alexandru Rafila. Une fois les plans de l’hôpital finalisés d’ici fin
    mars, le projet passera à l’étape des acquisitions afin que les travaux de
    construction puissent démarrer. Une unité de soins intensifs spécialement
    consacrée aux grands brûlés, aux patients greffés et aux nouveau-nés, sera également
    mise en place. L’hôpital offrira aussi des soins en régime ambulatoire et il aura
    un service des urgences. L’investissement se monte à presque 500 millions d’euros
    et le délai du projet est en 2027. Le ministre de la Santé a rappelé que le
    projet de construction de l’Hôpital régional de Cluj sera prêt dans les deux
    mois à venir, tandis que celui de l’Hôpital de Craiova est prévu pour la fin de
    cette année.

    Jeux
    de hasard
    – Le Sénat roumain a adopté à l’unanimité la loi en faveur d’un accès
    limité aux jeux de hasard. Initié par l’USR, en opposition, le document
    interdit que les salles de jeux automatiques existent à moins de 300 mètres des
    écoles, des aires de jeux, des institutions de crédit, des établissements
    culturels ou de santé. Le Sénat est le premier forum saisi dans cette affaire.

    Robotique :
    L’équipe nationale de robotique de la Roumanie a gagné la médaille d’or au
    concours international d’Inde, en se qualifiant au Championnat du monde des
    Etats-Unis. Début mars, elle a remporté aussi le Championnat national de
    robotique « First Tech Challenge » déroulé à Bucarest. A l’heure
    actuelle, l’équipe roumaine est considérée comme la meilleure au monde.




    Concert
    – Un concert de l’Orchestre symphonique de la Radiodiffusion de Cologne, sous
    la baguette du Roumain Cristian Mandeal, aura lieu mardi, dans la Salle Capital
    de la Philharmonie du Banat, dans le cadre du programme « Timisoara,
    capitale de la Culture européenne ». Au programme : des compositions
    de Johannes Brahms et de Klaus Lang. Le concert sera diffusé en direct, à
    partir de 19h00, sur Radio Roumanie Musique.




    Météo
    – Il fait doux en Roumanie, avec des températures à la hausse. Mardi, nous
    aurons entre 11 et 20 degrés à travers le pays et entre 15 et 17 à midi, à
    Bucarest.

  • Jacques Augustin (France) – La Roumanie a-t-elle précommandé des vaccins ?

    Jacques Augustin (France) – La Roumanie a-t-elle précommandé des vaccins ?

    Oui, la Roumanie a précommandé des vaccins contre le Covid-19, et elle en a même commandé beaucoup (même beaucoup trop) de doses. Le chiffre de 120 millions de doses a été avancé, alors que la population totale de la Roumanie est de 19 millions d’habitants, mais le recensement date. C’est dire qu’il y aurait 6 doses par habitant ! Au point que le Parquet national anticorruption enquête sur la manière dont la Roumanie a fait l’acquisition de ces doses de vaccin contre le Covid-19, depuis le début de la campagne de vaccination jusqu’à présent. Des poursuites pénales in rem (ce qui veut dire pour le fait, et pas contre une certaine personne) ont été lancées pour abus de pouvoir et obtention d’indus pour soi ou pour autrui. Ce qui revient à dire qu’à ce stade, il n’y a pas de suspect ni de mis en examen. Les procureurs collectent des preuves pour déterminer s’il y a eu ou non un fait qui relèverait de la sphère pénale.



    L’été dernier, le premier ministre de l’époque, Florin Cîţu, expliquait que la Roumanie n’avait pas acheté 120 millions de doses de vaccin anti-Covid, mais qu’elles étaient seulement commandées, en vertu d’une stratégie mise en place par la Commission européenne, qui permet, en fonction de la situation, de les revendre ou de les donner. Il a précisé que les vaccins commandés étaient prévus pour l’année prochaine aussi, voire pour plusieurs années. Effectivement, un certain nombre de doses ont été vendues, mais entre-temps, le prix avait baissé.



    L’ancien ministre de la Santé,Vlad Voiculescu, révoqué par l’ancien premier ministre Florin Cîţu, accuse ce dernier d’avoir décidé d’acheter un nombre déraisonnable de doses de vaccin sans tenir compte de l’avis du donneur d’ordre, qui était le ministère de la Santé. Il déclare s’être opposé à une acquisition supplémentaire de vaccins, tant qu’il exerçait encore ces fonctions. Le ministre des Finances de l’époque, Alexandru Nazare, qui avait exprimé des réserves face à l’acquisition d’un nombre aussi grand de doses, a été destitué. C’est ainsi que la Roumanie est arrivée à vendre ou à donner le plus de doses de vaccin que tout autre pays d’Europe. A défaut, elles se seraient périmées.Même maintenant, la Roumanie vend des doses de vaccin quelle a en trop.



    Ces jours-ci, la Roumanie a reçu 31 000 doses de vaccin AstraZeneca. Jusqu’ici, la Roumanie a reçu près de 28,5 millions de doses de vaccin des compagnies Pfizer/BioNtech, Moderna, AstraZeneca et Johnson & Johnson, dont il semble qu’elle aurait utilisé un peu plus de la moitié, soit 53,74 %. Avec plus de 11 500 000 doses administrées, c’est le vaccin Pfizer/BioNtech qui a été le plus utilisé dans ce pays, à hauteur de 64,77 %. Celui de la compagnie Johnson & Johnson arrive en deuxième position, avec plus de 1 860 000 doses administrées, soit 47,54 %. Il a l’avantage d’être à dose unique. Avec près de 929 000 doses administrées, Moderna est 3e dans les préférences des Roumains, avec 29,24 %. AstraZeneca clôt la liste, avec 852 000 doses injectées, soit 25,25 % des préférences. La vaccination avance très lentement dans ce pays. Il semble que 2,5 millions de doses arrivent en Roumanie en décembre, et il y aurait 3 millions de doses de vaccin commandées pour chacun des six premiers mois de 2022.



    « Enfin je trouve que recruter des bénévoles dans les hôpitaux représente une clé pour bien gérer la crise sanitaire », poursuit Jacques Augustin. En fait, c’est très difficile d’en trouver. Car pendant la pandémie, beaucoup de soignants ont même démissionné, face à la pénurie de personnel et au déferlement de cas dans les vagues de contamination successives, donc à la pénibilité du travail. Toutefois, en cas de pics de la pandémie, les étudiants en médecine ont aidé surtout en tant qu’infirmiers dans plusieurs hôpitaux.



    « Mais le personnel soignant est-il majoritairement féminin en Roumanie ? », demande encore Jacques. Sans avoir de statistique à l’appui, je ne peux que faire état de mon constat personnel. Oui, il semble que cela soit bien le cas, pour ce qui est des infirmiers des sages-femmes et des aides-soignantes. Pour ce qui est des médecins, cette profession attire tant des femmes que des hommes.

  • L’histoire du système médical roumain: la Fondation de Pantelimon

    L’histoire du système médical roumain: la Fondation de Pantelimon

    À Bucarest, l’hôpital Pantelimon a été un tel établissement, situé en fait dans la commune homonyme, devenue avec le temps un des quartiers de l’est de la capitale. Son nom et sa renommée rappelaient le monastère Sf.Pantelimon/Saint Pantaléon, érigé à la même époque. Le document attestant la fondation de l’établissement hospitalier date de l’année 1731, mais les travaux de construction ont en fait débuté en 1735 pour finir à peine en 1750. L’année 1735 a été décisive, à cause de l’épidémie de peste, qui touchait fortement la population la plus défavorisée, qui cherchait d’habitude du traitement dans les monastères. D’ailleurs, le prince régnant de Valachie, Grigore II Ghica, fondateur de l’hôpital, a aussi décidé que le nouvel établissement traite également les maladies transmissibles. Un autre hôpital, entièrement dédié à cette catégorie de maladies, a été construit plus tard, l’hôpital Sf. Pantelimon accueillant les patients atteints d’autres maladies. Au XIXe siècle, l’établissement a subi plusieurs transformations, dont certaines initiées par Constantin Caracaș, un des premiers médecins formés en Occident et qui se sont impliqués dans le développement du système de santé public valaque.



    Mihaela Diana Sprânceană, mastérante de la Faculté d’histoire de l’Université de Bucarest, rappelle les faits : « Au cours de la première moitié du XIXe, en 1832 plus exactement, le prince Grigore IV Ghica, fait démolir l’ancien hôpital et construire de nouvelles salles pour accueillir 37 malades, ce nombre allant augmenter avec le temps. L’hôpital est reconstruit entre 1867 et 1869, étant doté de 80 lits. L’établissement est ouvert aux patients, femmes et hommes, atteints de maladies chroniques, de maladies vénériennes, mais aussi de maladies ophtalmologiques. Il pouvait accueillir environ 350 malades par an, le nombre des décès enregistrés chaque année étant de 12 à 15 morts, indiquent le registre de l’établissement et le médecin Constantin Caracaș. Qui sont les médecins à avoir travaillé à l’hôpital Sf. Pantelimon, à travers le temps ? Eh bien, il y en a eu de très réputés, tels Dimitrie Caracaș et son fils, Constantin Caracaș, une famille d’origine grecque. Constantin Caracaș, dont le frère aussi a été médecin, a étudié à Vienne avant de s’établir à Bucarest, où il est devenu célèbre pour avoir introduit et généralisé la vaccination contre la variole. »



    Puisqu’il appartenait à un monastère, l’hôpital Sf. Pantelimon soignait surtout des gens démunis, mais comme les maladies contagieuses affectaient la population entière, les campagnes de vaccination ont débuté à Bucarest également durant la première moitié du XIXe siècle, le docteur Caracaș ayant combattu en première ligne. Le Règlement de la vaccination, issu en 1875, est un des plus anciens documents médicaux qui nous soient parvenus, raconte Mihaela Diana Sprânceană : « Le premier article stipulait le fait que la vaccination était obligatoire pour l’ensemble de la population. L’article 2 disait que tout enfant devait être vacciné durant sa première année de vie, à l’exception des enfants malades ou souffreteux, pour lesquels la vaccination était facultative. Le vaccin de rappel était prévu à l’âge de 7 ans, mais la vaccination était devenue obligatoire durant l’épidémie de variole. L’article 7 stipulait clairement que les personnes qui ne pouvaient pas présenter des attestations de vaccination réussie n’allaient intégrer aucun service public. C’est une situation identique à celle du pass sanitaires d’aujourd’hui, dont l’absence rend impossible l’accès dans les galeries commerciales ou certaines institutions. Le règlement de 1875 dit aussi que les médecins en charge de la vaccination et du contrôle seront accompagnés par un agent de police dans les villes ou par le maire ou un délégué de la mairie dans les communes rurales, comme cela se passe aujourd’hui, la police ou la gendarmerie étant présentes dans les centres de vaccination. Le renouvellement du vaccin, c’est-à-dire le rappel, allait être administré, en ville, par les médecins de la ville en personne, et dans les communes rurales par les médecins du département, deux fois par an, aux dates antérieurement fixées. »



    Quant à la Fondation de Pantelimon, l’établissement est reconstruit en 1869 de façon à accueillir 80 lits. À l’entre-deux-guerres, le nombre des cliniques s’est agrandi, avec un service de chirurgie, un autre de médecine interne et un troisième de maladies des nerfs. Vers la fin du régime communiste, notamment après le grand tremblement de terre de 1977, l’hôpital et l’église étaient fortement détériorés. Le bâtiment hospitalier et le monastère ont fini par être abattus à la fin des années 1980, pour construire à leur place un hôtel et un restaurant connus sous le nom de Complex Lebăda (le Complexe hôtelier « Le Cygne »). (Trad. Ileana Ţăroi)

  • La semaine du 25 au 29 octobre 2021

    La semaine du 25 au 29 octobre 2021

    Nouvelles restrictions antiépidémiques


    Presque tous les jours de cette semaine, le nombre de nouveaux cas de contamination au COVID-19 s’est chiffré en Roumanie à plus de dix mille, et celui des décès des suites du nouveau coronavirus — à plusieurs centaines. Les autorités ont rendu obligatoire le pass sanitaire pour l’accès à la plupart des activités sociales. L’accès aux institutions publiques, aux restaurants, aux théâtres ou aux cinémas se fait uniquement sur présentation de ce document, et pour l’avoir, le titulaire doit être complètement vacciné, avoir récemment guéri de la maladie ou avoir été testé négatif. Le port du masque de protection est redevenu obligatoire, y compris dans les espaces ouverts. Le couvre-feu a également été réintroduit nuitamment, la circulation étant soumise à restrictions entre 22 h et 5 h. Les personnes vaccinées ou guéries de la maladie, les urgences ou les déplacements professionnels y font exception. La peur de la maladie et le ras-le-bol des restrictions semblent avoir vaincu chez de nombreux Roumains la réticence à se faire immuniser, largement partagée d’ailleurs dans de nombreux pays d’Europe centrale et de l’Est. Le bilan quotidien des inoculations a généralement dépassé la centaine de milliers, la plupart avec la première dose. Les autorités estiment que si ce rythme est maintenu, la couverture vaccinale de 70 % chez les de plus de 12 ans peut être dépassée d’ici la fin de l’année, soit près de 12 millions de Roumains vaccinés avec au moins une dose, contre moins de sept millions aujourd’hui.



    Scandale des faux certificats


    La pandémie peut aussi être très lucrative. Un centre de vaccination anti-COVID-19 de Bucarest a fermé temporairement jeudi après que des soupçons se soient fait jour que de faux certificats Covid numériques de l’UE y étaient délivrés. Les policiers ont perquisitionné plusieurs domiciles à Bucarest et recueilli des preuves, et près de 170 personnes seront auditionnées. Un fonctionnaire public a été retenu. Les procureurs affirment que les fonctionnaires affectés à ce centre ont inscrit dans les certificats de vaccination les données d’identification de personnes qui n’avaient pas reçu de vaccin. Les personnes qui avaient pris rendez-vous afin de se faire vacciner dans ce centre seront accueillies dans d’autres établissements et l’activité redémarrera après le changement de l’ensemble de l’équipe impliquée dans la délivrance de faux certificats.



    Une année plus tard, à Piatra Neamţ


    Si l’enquête de Bucarest ne fait que commencer, dans celle sur la tragédie d’il y a un an à l’Hôpital départemental des urgences de Piatra-Neamţ (nord-est), les premières conclusions se profilent. L’hôpital, en tant que personne morale, et dix personnes physiques sont poursuivies pénalement par les procureurs pour l’incendie du 14 novembre 2020, dans lequel dix patients ont péri. Parmi les personnes mises en examen on retrouve six directeurs par intérim de l’établissement de santé, accusés de ne pas avoir revu les procédures après que l’hôpital soit devenu dédié au COVID. Ils n’auraient pas fixé de mesures de prévention censées assurer la sécurité dans l’Unité de soins intensifs. Les mêmes accusations sont également portées contre l’Hôpital des urgences ainsi que contre les deux infirmières qui soignaient des personnes atteintes de COVID-19 la nuit de l’incendie. Elles avaient laissé sans surveillance, au chevet d’un patient agonisant, une chandelle qui aurait déclenché l’incendie. Deux médecins d’anesthésie et de soins intensifs font également l’objet de poursuites pénales, dont l’un est le chef même de ce service, pour avoir falsifié des documents sur les soins prodigués aux patients. Des incendies dans les unités de réanimation, qui ont fait de nombreuses victimes – un cauchemar récurrent dans le système de santé roumain – se sont également produits cette année à l’Hôpital Matei Balş de Bucarest et à l’Hôpital départemental de Constanţa (sud-est).



    Plan national de relance et de résilience


    Les ministres européens des Finances ont approuvé jeudi au Conseil Affaires économiques et financières de l’Union la recommandation de la Commission européenne sur le Plan national de relance et de résilience de la Roumanie, mais aussi de l’Estonie et de la Finlande. C’était la dernière procédure avant que la Roumanie puisse accéder aux fonds alloués, et les premiers montants pourraient arriver au pays d’ici la fin de l’année. Il s’agit, pour commencer, d’un préfinancement de 3,7 milliards d’euros. L’enveloppe totale allouée à la Roumanie par le PNRR s’élève à plus de 29 milliards d’euros. Le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis, a indiqué que l’allocation de ces fonds n’était pas affectée par l’absence d’un gouvernement doté des pleins pouvoirs à Bucarest. Jusqu’à présent, 22 des 27 plans de relance des Etats membres ont été approuvés par Bruxelles, et 17 États ont également reçu une partie des fonds.



    Journée de l’Armée et centenaire du dernier souverain


    Lundi, des cérémonies militaires et religieuses ont eu lieu, comme chaque année, pour la Journée de l’Armée roumaine, et de nombreux événements d’évocation ont marqué l’anniversaire d’un siècle depuis la naissance du dernier souverain de Roumanie, le roi Michel Ier. Les deux moments se superposent, car le 25 octobre 1944, pendant la Seconde Guerre mondiale, l’armée libérait le dernier lopin de terre roumaine occupée par la Hongrie de Horthy. Les historiens disent que l’assaut final aurait pu avoir lieu quelques jours plus tôt, mais les généraux ont décidé de dédier la victoire à l’anniversaire de leur jeune roi courageux. Le 23 août de la même année, il ordonna l’arrestation du dirigeant de facto de l’État, le maréchal Ion Antonescu, le retrait de la Roumanie de l’alliance avec l’Allemagne hitlérienne et son retour aux côtés de ses alliés traditionnels, les États-Unis et la Grande-Bretagne. Selon les historiens, cette décision a écourté la guerre d’au moins six mois et sauvé des centaines de milliers de vies. Trois ans plus tard, alors que le pays était pratiquement sous occupation militaire soviétique et dirigé par un gouvernement communiste fantoche, le roi fut forcé à abdiquer et à s’exiler en Occident. Le souverain n’a pu rentrer au pays qu’après la révolution anticommuniste de 1989, il a recouvré sa nationalité roumaine, retirée par les communistes, et une partie de ses propriétés. En tant qu’ambassadeur spécial, le roi Michel a promu, auprès des grandes chancelleries occidentales, l’admission de la Roumanie à l’OTAN en 2004 et à l’UE en 2007. Il s’est éteint le 5 décembre 2017.


    (Trad.: Ligia)

  • Poursuites pénales dans la tragédie de Piatra Neamt

    Poursuites pénales dans la tragédie de Piatra Neamt

    Les procureurs du Parquet général ont porté des accusations à l’encontre de 10 personnes, dont 6 ont occupé à tour de rôle les fonctions de manager par intérim, dans le dossier de l’incendie de Piatra Neamt, dans le nord-est de la Roumanie, qui a tué 10 malades de Covid. Le drame a eu lieu à l’hôpital des urgences, dans deux salles de la section de réanimation – soins intensifs où étaient hospitalisés à l’époque 17 malades en état grave. Un médecin anesthésiste, qui est entré dans l’un des deux salons alors que celui-ci était inondé par les flammes afin de sauver les malades, a souffert des brûlures graves et il a dû être transféré à Bruxelles pour qu’il soit soigné dans un hôpital spécialisé.

    Homicide involontaire, blessures involontaires et destructions involontaires sont les accusations formulées à l’encontre de 10 personnes, accusées aussi de ne pas avoir pris les mesures légales visant la sécurité et la santé sur le lieu de travail. Selon l’agence de presse Agerpress, les personnes poursuivies sont deux aides-soignantes en charge des malades au moment du désastre, accusés de ne pas avoir surveillé une source de feu, mais aussi le médecin en charge de la section de réanimation soins intensifs, accusé de ne pas avoir adopté les mesures nécessaires pour assurer la ventilation dans les salons. Ce dernier est également accusé, aux côtés d’un de ses confrères d’avoir falsifié un document relatif aux soins accordés aux malades.

    L’institution de l’hôpital a également été mise en accusation. Selon les procureurs, les managers de l’hôpital qui soignait exclusivement des malades de Covid depuis le début de la pandémie n’auraient pas organisé correctement l’activité médicale et révisé les risques relatifs à la sécurité et à la santé sur le lieu de travail, vu que le contexte s’était dramatiquement modifié. Ce changement a inclus l’adoption de thérapies prévoyant la hausse de la quantité d’oxygène administrée aux malades de Covid 19 qui a mené par la suite à une concentration accrue d’oxygène dans l’atmosphère des pièces ou étaient soignés ces malades.

    La direction de l’hôpital n’aurait pas mis en place des mesures de prévention censées assurer la sécurité et la santé dans la section de réanimation vu le nouveau contexte affirment les procureurs qui concluent que l’absence de ces mesures a eu comme conséquence l’incendie. Les deux aides-soignantes sont accusées d’avoir permis et de ne pas avoir surveillé ensuite une chandelle allumée pour veiller l’agonie d’un patient, alors que dans le même espace, d’autres malades étaient soumis à des oxygénothérapies. Ce fut la source de l’incendie dévastateur, véritable explosion, qui a ravagé le salon. L’hôpital est accusé de ne pas avoir adopté des mesures censées assurer la ventilation nécessaire dans les sections de réanimation.

    Ce qui plus est l’hôpital a été incapable d’assurer des soins médicaux après l’interruption de l’alimentation en gaz médicinaux, c’est-à-dire en oxygène, aux autres malades après le désastre. Des tragédies similaires ont également eu lieu cette année en Roumanie à Bucarest et à Constanta, des épisodes qui ne font qu’illustrer en fait l’organisation précaire du système sanitaire roumain face à la pandémie de coronavirus et des carences non seulement en matière de moyens techniques, mais surtout en matière de formation et de disponibilité des ressources humaines.

  • 01/10/2021 (mise à jour)

    01/10/2021 (mise à jour)

    Incendie — Un violent incendie s’est déclaré vendredi dans l’unité de Soins intensifs de l’Hôpital des maladies infectieuses de Constanţa (sud-est), dans lequel 7 personnes ont péri. Tout l’hôpital a été évacué et les établissements sanitaires du département ont pris en charge les patients. Une enquête pénale a été ouverte dans ce cas, pour négligence et homicide involontaire. Selon le ministre de l’Intérieur, Lucian Bode, des dysfonctionnements et des irrégularités au système d’alerte de sécurité incendie ont été constatés lors de deux contrôles antérieurs. Des sanctions ont été accordées, mais les problèmes n’ont pas été solutionnés. Le premier ministre roumain Florin Cîţu a demandé la destitution du manager de l’Hôpital des maladies infectieuses de Constanţa et a limogé le président de l’Autorité nationale de gestion de la qualité dans le domaine de la santé. C’est le dixième incendie déclaré en moins de douze mois dans un hôpital de Roumanie. Des tragédies similaires ont eu lieu à la fin de l’année dernière, à l’Hôpital départemental de Piatra Neamţ (est) et en début d’année, à l’Hôpital Matei Balş de Bucarest. Dans les deux cas, des personnes hospitalisées en raison de la Covid sont décédées. Des contrôles effectués dans les établissements sanitaires de Roumanie ont montré que certains hôpitaux fonctionnent sans autorisation de sécurité incendie.



    Coronavirus — La Roumanie a enregistré vendredi presque 10 900 nouveaux cas de contamination au coronavirus sur plus de 67 000 tests effectués. Sur les 169 personnes décédées en 24 heures des suites de la Covid, la plupart n’étaient pas vaccinées. Parallèlement, le nombre de personnes hospitalisées augmente lui aussi, en dépassant la barre de 12 500, soit de 5 500 de plus que la semaine dernière. 1 391 malades contaminés sont hospitalisés dans des unités de Soins critiques.



    Restrictions — En Roumanie, le port du masque deviendra obligatoire dans tous les espaces publics à partir du moment où l’incidence cumulée sur 14 jours dépasse six par mille habitants. En revanche, suite à une décision commune des ministères de la Santé et de l’Education, le taux d’incidence n’entraînera pas automatiquement la fermeture des écoles. Par ailleurs, là où l’incidence sera supérieure à 6 cas par mille habitants, les commerces fermeront leurs portes à 22 h 00 en week-end. Cette mesure sera mise en place en semaine aussi si le taux de contamination dépasse 7,5, a fait savoir le Comité national pour les Situations d’Urgence. A partir du moment où l’incidence de contamination devient supérieur à 6 cas par mille habitants, les restaurants, les salles de spectacle et de gym seront tenus de fonctionner à 50 % de leur capacité d’accueil et seules les personnes vaccinées ou immunisées suite à une contamination antérieure se verront autoriser l’accès. Cette mesure sera respectée aussi dans le cas des événements privés ou publics, comme par exemple les mariages ou les baptêmes.



    Londres – La carte didentité ne sera plus utilisable à partir de ce 1er octobre pour entrer au Royaume-Uni. Le pays exige désormais des citoyens européens ou suisses quils présentent un passeport. Seules exceptions : les ressortissants irlandais et les citoyens européens ou suisses disposant dun statut (provisoire ou non) de résident au Royaume-Uni. Ils pourront, eux, continuer à utiliser leur carte didentité jusquau 31 décembre 2025. Sur les 6 millions de citoyens européens qui se trouvaient en Grande-Bretagne le 31 décembre 2020 et qui ont eu droit de faire une demande de résidence, 90 % l’ont déjà reçue. Le nouveau système mis en place par la Grande-Bretagne suppose des contrôles renforcés à la frontière, puisque les Européens ne bénéficient plus de la liberté de mouvement. Selon la publication britannique « The Guardian », durant les six premiers mois de l’année, 7 249 citoyens européens ont été refoulés à la frontière et 60 % d’entre eux étaient de Roumanie.



  • L’Hôpital Filantropia de Bucarest

    L’Hôpital Filantropia de Bucarest

    Colțea, le premier hôpital de Bucarest, était fondé en 1704 par le boyard Michel Cantacuzène. Cent ans plus tard voyait le jour le premier hôpital moderne, baptisé Filantropia, Philanthropie, parce que destiné principalement aux nécessiteux. Les bâtiments qui accueillent la plus ancienne maternité et l’un des centres d’obstétrique et de gynécologie les plus importants comptent aussi parmi les repères architecturaux de la capitale roumaine.

    La naissance de l’hôpital Filantropia est liée à un médecin, diplômé d’une école supérieure occidentale et désireux d’apporter sa pierre à la création d’une Roumanie nouvelle, précise l’historien Adrian Majuru : « Ce médecin, Constantin Caracaş de son nom, était d’origine aroumaine et avait fait des études supérieures en Occident. Vers 1800, il allait regagner le pays, en fait la principauté de Valachie, qui, à l’époque, était placée sous suzeraineté ottomane. En ces temps-là, Bucarest était une ville quasi-orientale. Le mot rue n’existait même pas dans le vocabulaire des citadins, comme il n’était pas non plus question de termes médicaux. Il y avait, cependant, une noblesse réformatrice qui n’hésitait pas à mettre en gage ses biens pour aider à la construction d’un pays moderne, projet qui comportait aussi une réforme rudimentaire de la santé. A travers de petits projets, cette minorité sociale a préparé le terrain pour la mise en œuvre du grand projet final, à savoir la modernisation de la Roumanie. Ce sont ces mêmes boyards réformateurs qui ont aidé le docteur Constantin Caracaș à créer un établissement hospitalier, appelé Filantropia (Philanthropie), qui signifie amour des gens. Nommé médecin en chef de la ville de Bucarest, en 1804, Caracaș se chargea de lancer les travaux de construction de l’hôpital. Erigé entre 1811 et 1815, ce dernier allait être refait, en 1816, suivant le modèle des hôpitaux viennois. Il a été conçu comme un ensemble de pavillons entourés d’un jardin, tel qu’il est aujourd’hui. Le médecin Caracaş a également établi, en 1817, le règlement moderne portant organisation et fonctionnement des établissements hospitaliers. La construction de l’hôpital Filantropia a été possible grâce à une souscription publique lancée en 1810. Le projet a également bénéficié du soutien financier et logistique du boyard Grigore Băleanu, qui, en dehors de l’argent, a fourni le terrain et des matériaux de construction. Le général russe Koutouzov, qui, pendant la guerre russo-turque, a administré les principautés roumaines, a lui aussi aidé à la construction de cet hôpital. »

    Le nouvel hôpital allait être érigé à un endroit situé, à l’époque, à la périphérie de la ville, très près de la barrière nord. Plus tard, un faubourg tout entier a vu le jour sur les terrains vagues derrière l’hôpital. C’était une « mahala », terme par lequel on désignait un quartier marginal, pauvre et à la réputation douteuse. L’hôpital Filantropia mis à part, peu de choses rappellent encore le passé lointain de cet endroit, qui ne manquait pas de charme et qui s’est développé petit à petit. L’historien Adrian Majuru explique : « Lorsque Constatin Caracaș a commencé son projet, cette partie de la ville était inhabitée. Il n’y avait qu’une fontaine, que le prince Mavrogheni avait fait construire une vingtaine d’années avant l’apparition de l’hôpital et une église érigée par les soins du même prince et dont elle portait le nom. Vers 1833, après la construction de l’hôpital, allait être construit le premier tronçon de l’actuelle avenue Kiseleff. Celui-ci était situé, à l’époque, en banlieue de la ville, étant conçu comme un lieu de promenade et de détente. La partie habitée de la mahala s’étendait un peu plus loin de là. Connue sous le nom de Mahalaua Dracului, la Mahala du Diable, elle s’était développée autour d’une auberge. C’est là que faisaient halte les marchands venus des villages environnants. Ils y passaient la nuit, avant d’entrer dans la ville. Sur l’actuelle Place de la Victoire, il y avait, à l’époque, une des barrières de la ville. Là, on procédait au contrôle des papiers et les commerçants recevaient une autorisation de vente de leurs produits sur le marché avoisinant. C’était, avant la Première Guerre mondiale, un moyen de contrôler d’une manière ou d’une autre le transit de la population par Bucarest. »

    Lorsque Constantin Caracaș démarrait son projet, il y avait deux autres hôpitaux à Bucarest : Colțea et Saint Pantelimon, précise notre interlocuteur, l’historien Adrian Majuru : « L’hôpital Filantropia fait partie de la première génération d’établissements hospitaliers modernes à Bucarest. A compter de 1832, il allait être géré par l’Administration des hôpitaux civils. Cette entité vraiment géniale, à gestion privée et qui ressemblait à une ONG de nos jours, était née bien avant l’apparition du ministère de la Santé, créé après la Grande Guerre. Elle réunissait trois établissements hospitaliers : Colțea, Pantelimon et Filantropia. Il n’y avait pas que les hôpitaux proprement-dits, mais aussi des propriétés provenant de dons consistant en terres agricoles et pétrolifères ou en forêts. Ces différentes propriétés, dont certaines situées même à Bucarest, étaient exploitées par location. Elles étaient donc autant de sources de revenus importants, qui s’ajoutaient à ceux provenant des services médicaux dispensés. »

    Depuis la fin du XIXe siècle, Filantropia est une maternité réputée. Le nouvel édifice du centre hospitalier a été érigé entre 1881 et 1883. C’est à cette époque que remonte l’architecture du pavillon central, que l’on peut admirer aujourd’hui encore. Les ajouts et changements apportés au fil du temps ont conduit à l’architecture actuelle, agréable et facilement reconnaissable par la plupart des Bucarestois. Notons encore qu’une école d’infirmières spécialisées en obstétrique et gynécologie y a été créée en 1891 et que dans les années 1920, Filantropia est devenu centre hospitalier universitaire. Enfin, pendant le régime communiste, ses propriétés n’ont pas échappé à la nationalisation. Les propriétés ont effectivement été perdues, mais ses performances médicales continuent. (Trad. Mariana Tudose)

  • La semaine du 14 au 18 juin

    La semaine du 14 au 18 juin

    Vaccination – oui, mais pas trop


    En Roumanie, depuis des semaines, le nombre dinfections au SARS-CoV-2 diminue de jour en jour. Toutefois, les autorités évoquent la possibilité quà lautomne, nous assistions à une quatrième vague de pandémie, cest pourquoi – disent-elles – la vaccination est le seul moyen de prévention. Sauf que lintérêt de la population pour linoculation est inférieur aux attentes, ce qui fait que la Roumanie dispose actuellement dun excédent de vaccins anti-Covid. Par conséquent, Bucarest a demandé que la livraison de plusieurs millions de doses soit suspendue ce mois-ci. Dans certains centres de vaccination, lactivité sarrêtera temporairement et dans dautres, les horaires seront revus à la baisse. Le gouvernement a notamment approuvé une ordonnance durgence habilitant le ministère de la Santé à conclure, au nom de lÉtat roumain, des contrats avec dautres pays pour la revente de doses de vaccin qui ne peuvent être utilisées au niveau national. Parallèlement, alors que, dans les régions rurales, la campagne de vaccination bat de laile, les autorités centrales et locales envisagent des mesures pour la stimuler sous la devise « La ville vaccine le village ». En Roumanie, moins de 5 millions de personnes sont immunisées jusquà présent.



    Homicide involontaire dans le cas de lhôpital bucarestois « Victor Babeş »


    Les magistrats roumains ont décidé cette semaine dassigner à résidence surveillée deux employés – un plombier et le chef du Service technique de lInstitut-hôpital « Victor Babeş » de Bucarest, accusés dhomicide involontaire. En avril dernier, trois patients dune unité mobile de soins intensifs destinée aux malades de Covid, située dans la cour de létablissement, ont perdu la vie. Daprès les premières informations, la tragédie se serait produite après une augmentation brusque de la pression dans linstallation doxygène à laquelle lunité mobile était connectée, ce qui aurait entraîné le blocage complet des ventilateurs auxquels les patients étaient connectés. Laccident de lHôpital « Victor Babeș », en pleine pandémie, nest pas singulier. En novembre dernier, un incendie dans un service de réanimation sest déclaré à lHôpital départemental des urgences de Piatra Neamţ (nord-est). Un autre incendie a également eu lieu, cette année, fin janvier, à lHôpital Matei Balş, un établissement sanitaire bucarestois de haute volée. Dans les deux incendies, des patients ont perdu la vie. Jusquà présent, personne na été tenu responsable de ces faits.



    LAvocat du peuple, révoqué


    Mercredi, le parlement de Bucarest a révoqué Renate Weber de ses fonctions dAvocat du peuple, léquivalent du Défenseur des droits. Les partis de la coalition au pouvoir affirment quelle a outrepassé ses pouvoirs et enfreint la Constitution. Le PNL, lUSR-Plus et lUDMR reprochent également à Mme Weber davoir servi ceux qui lont nommée à ce poste, à savoir les sociaux-démocrates, dopposition. Le député Andrei Lupu (USR) :



    « Je suis absolument convaincu que vous êtes une personne compétente ; en revanche, ces derniers temps, vous avez un autre problème majeur : vous avez exercé vos fonctions de manière égoïste, dans votre propre intérêt, dans lintérêt de ceux qui vous ont nommée aux fonctions que vous avez occupées temporairement. »



    Le PSD, qui a refusé de participer au vote au Parlement, accuse, lui, le Pouvoir de vouloir un Avocat du peuple qui nattaque plus les ordonnances du gouvernement. Le sénateur Titus Corlăţean :



    « Vous ne voulez pas que la débauche dordonnances durgence abusives puisse être attaquée par un Avocat du peuple. Vous ne voulez pas que lon vous dise que lorsque vous adoptez, en tant que gouvernement, des mesures restrictives des libertés et droits fondamentaux qui ne sont pas prévus par la loi, elles sont inconstitutionnelles. Et vous ne donnez généralement pas la préférence à des institutions qui nobéissent pas. »


    Le PSD a contesté la révocation de Renate Weber à la Cour constitutionnelle. Par ailleurs, jeudi, cette dernière a déclaré inconstitutionnelles les récentes nominations par le Parlement des présidents par intérim de la Radio et de la Télévision publiques, proposées par lUSR-Plus et respectivement par le PNL.



    Sommet de lOTAN à Bruxelles


    La Russie et la Chine figurent en tête de liste des préoccupations de lOTAN, aux côtés de menaces telles que les cyberattaques, le terrorisme et la montée des régimes totalitaires. Le sommet de lundi, à Bruxelles, sest terminé par une déclaration dans laquelle les alliés tracent les lignes rouges en matière de sécurité. Du point de vue roumain, le président Klaus Iohannis sest félicité de ce que lAlliance renforce son Flanc est. Il a également réitéré que le bouclier antimissile de lOTAN, également accueilli par la Roumanie, a un caractère exclusivement défensif :



    « Nous navons pas lintention dattaquer qui que ce soit avec ce bouclier, mais nous sommes vraiment déterminés à défendre nos pays, et cest pourquoi nous avons accepté linstallation dun composant de ce bouclier en Roumanie aussi. »



    Toujours à Bruxelles, les Etats de lOTAN ont décidé de lancer le processus délaboration dun nouveau concept stratégique de lAlliance. Non dernièrement, Klaus Iohannis a invité le président américain, Joe Biden, à faire une visite en Roumanie.



    LEuro 2020 – aussi en Roumanie


    Le plus grand stade de Bucarest et de Roumanie, Arena Naţională, a accueilli, mais à seulement 25 % de sa capacité pour des raisons de pandémie, des matchs dans le cadre du dernier tournoi du Championnat dEurope de football 2020, qui a été reporté à cet été. Dimanche dernier, lAutriche a battu la Macédoine du Nord 3-1 dans le groupe C. Par la suite, lUkraine a dépassé la Macédoine du Nord 2-1. Luni, le 21 juin, le même stade accueillera le match Ukraine-Autriche. Une huitième de finale suivra le 28 juin. La joie des supporters roumains de participer à lEuro 2020 est toutefois éclipsée par le fait que leur équipe nationale ne participe pas à ce championnat.


    (Trad. : Ligia)


  • 13/04/2021 (mise à jour)

    13/04/2021 (mise à jour)

    Coronavirus — Près de 3 900 nouveaux cas de contamination au SARS-CoV-2 ont été recensés mardi en Roumanie, sur 35 000 tests effectués à travers le pays. 193 personnes sont décédées des suites de l’infection les dernières 24 heures, et le nombre total des décès s’élève à 25 441. 13 661 malades de Covid-19 sont hospitalisés actuellement, dont 1 530 en réanimation. En tout, 62 691 personnes dont l’infection au coronavirus est confirmée sont isolées à domicile et 16 347 sont à l’isolement institutionnalisé. Depuis le déclenchement de la pandémie, plus d’un million de cas d’infections ont été confirmés sur le territoire de la Roumanie, et plus de 90% ont guéri. Près d’un million et demi de Roumains ont été inoculés avec les deux doses de vaccin.



    Perquisitions — Les procureurs anticorruption ont procédé, mardi, à des perquisitions au siège de la Gendarmerie roumaine et à plusieurs inspections départementales, selon des sources judiciaires. Les enquêteurs contrôlent la manière dont plusieurs concours pour accéder au corps des officiers ont été organisés. Selon un message de la Gendarmerie, cette institution est la première intéressée à éclaircir toute suspicion relative à l’organisation dudit concours et elle mettra à la disposition des organes habilités toutes les données et les documents requis.



    Enquête — Le ministre roumain de la Santé, Vlad Voiculescu, a fait savoir mardi qu’il avait demandé à la Direction de santé publique de Bucarest l’autorisation de fonctionnement de l’Unité mobile de soins intensifs de l’Hôpital Victor Babes, et que l’on y précise qu’elle respecte les normes d’hygiène et de santé publique. Une enquête est en cours dans cet établissement après la mort, lundi, de trois malades de Covid-19 à l’Hôpital de maladies infectieuses et tropicales Victor Babeş de Bucarest. Le chef du Département pour les situations d’urgence, Raed Arafat, a précisé que les décès étaient survenus en raison d’un dysfonctionnement de l’installation d’oxygène de l’unité mobile de l’hôpital. Cinq autres patients, connectés à la même installation, ont été transférés par la suite. Raed Arafat a déclaré que lundi, environ 155 patients qui se trouvaient à des unités d’accueil des urgences de Bucarest avaient besoin d’oxygène. 1 500 personnes sont hospitalisées dans les unités de réanimation dans tout le pays, et la pression sur ces services est très grande.



    UNESCO — La Roumanie est fière de contribuer à la lutte constante pour les valeurs les plus élevées de l’humanité, étant présente sur les listes du Patrimoine universel avec 8 objectifs et ensembles culturels, historiques et naturels et aussi avec 7 traditions sur la liste du patrimoine immatériel, a déclaré mardi le président de la Chambre des députés, Ludovic Orban. 65 ans jour pour jour de présence de la Roumanie à l’UNESCO — lOrganisation des Nations Unies pour léducation, la science et la culture. Une table ronde intitulée « Le patrimoine mondial de l’UNESCO en Roumanie — défis et solutions » a été organisée à l’occasion au Parlement de Bucarest. Y ont pris part les présidents des deux chambres du Parlement, des représentants de l’Académie roumaine et de l’Institut culturel roumain, de l’Institut national du patrimoine et de la Commission nationale roumaine pour l’UNESCO. La liste du patrimoine mondial de l’UNESCO comprend, en Roumanie, des sites naturels — le delta du Danube et les forêts primaires et vierges de hêtres des Carpates — et culturels — des églises de Moldavie, le monastère de Hurezi, des villages aux églises fortifiées de Transylvanie, les forteresses daciques des Monts Orăştiei, le centre historique de Sighişoara et les églises en bois du Maramureş.



    Economie — Le taux annuel de l’inflation s’est établi à 3,1 % en mars de cette année, contre 3,2 % en février, indique l’Institut national de la statistique. Le prix des marchandises non-alimentaires a augmenté de 4,37 %, celui des aliments de 1,59 % et celui des services de 2,21 %. La Banque centrale de Roumanie table sur une inflation de 2 % à la fin du premier trimestre 2021 et de 2,5 % à la fin de l’année.



    Pauvreté — Plus d’un tiers des ménages des communautés vulnérables du milieu rural n’ont pas réussi à couvrir les besoins alimentaires des membres de leur famille en 2020 ou ne les ont couverts que partiellement, indique World Vision Roumanie. L’organisation, qui intervient dans les situations d’urgence humanitaire, précise que l’année dernière, 41 % des personnes interrogées ont dû réduire leurs dépenses familiales. Plus d’un quart des parents du milieu rural sont restés sans emploi en 2020 et, donc, sans revenus, à cause des licenciements, du chômage partiel et de l’impossibilité d’effectuer du travail à la journée en raison des restrictions anti-Covid-19. Dans la Roumanie rurale, près d’un enfant sur dix ne mange pas à sa faim, parfois ou tous les jours, selon les données de World Vision Roumanie.

  • Un million de cas de Covid 19 en Roumanie

    Un million de cas de Covid 19 en Roumanie

    Samedi, la Roumanie a dépassé le seuil psychologique d’un
    million de contaminations au nouveau coronavirus sur une population d’environ
    20 millions d’habitants. Depuis la fin février 2020, lorsque les autorités ont
    rapporté le premier cas d’infection et jusqu’ici, sur les plus d’un million de
    Roumains infectés, plus de 900 mille ont guéri et 25 mille ont perdu le combat
    contre le Sars-CoV-2. A présent, le pays se confronte à la troisième vague de
    la pandémie, qui s’avère la plus difficile à gérer jusqu’ici et qui ne s’est toujours
    pas achevée. Le paysage est complété par toute une série de variants du
    coronavirus, beaucoup plus agressifs, mais aussi par l’apparition des vaccins
    contre la Covid 19.

    Jusqu’ici la Roumanie a utilisé plus de 3,6 millions de
    doses des trois types de vaccins disponibles produites par les compagnies
    Pfizer, Moderna et AstraZeneca. Au total, près de 1,4 millions de Roumains se sont
    fait immuniser, ayant reçu les deux doses de vaccin. Et pourtant, la Roumanie
    se retrouve en un moment particulièrement compliqué dans la lutte contre la pandémie.
    Après plus d’une année de restrictions, plus ou moins sévères, la société et l’économie
    roumaines se confrontent à des phénomènes de fatigue et de tension. Le bilan de
    la pandémie est impitoyable et les chiffres en disent long de la situation à
    laquelle se confronte le système sanitaire roumain.

    Un indicateur de la pression
    exercée sur celui-ci est le nombre des malades hospitalisés en réanimation.
    Après une période durant laquelle celui-ci a varié de 1200 à 1300, à présent il
    tourne autour des 1500. C’est le seuil maximal que les hôpitaux roumains
    peuvent soutenir. La situation est dramatique, annonce le ministère de la Santé
    de Bucarest qui explique que de moins en moins de lits en réanimation sont
    disponibles d’un jour à l’autre. D’ailleurs, dans certains départements toutes
    les capacités ont été épuisées. Souvent, il faut attendre un décès pour pouvoir
    admettre un nouveau malade de Covid. Le manque de places dans les unités
    spécialisées dans la lutte contre le coronavirus génère souvent des situations extrêmement
    compliquées. Les malades ayant des formes graves de Covid 19, intubés même,
    sont obligés à patienter des heures avant d’avoir accès à un lit en réanimation
    ou sont transférés à des hôpitaux dans d’autres localités où des places se
    libèrent.

    Les autorités tentent de combler ce déficit par des mesures
    provisoires qui provoquent souvent le mécontentement de l’opinion publique. Parmi
    ces décisions figure aussi la transformation d’un des hôpitaux d’orthopédie les
    plus modernes de Roumanie, l’hôpital Foisor en un hôpital consacré
    exclusivement à la lutte contre la pandémie. Désormais il devra soigner aussi des
    cas graves de Covid, vu que ses salles de réanimation étaient largement inoccupées.
    Pour cela, les cent malades qui y étaient hospitalisés ont dû être évacués dans
    le cadre d’une opération déroulée à la va-vite, dans le froid, tard dans la
    nuit de vendredi à samedi qui a généré des images difficiles à regarder. Les
    malades de l’hôpital d’orthopédie ont été embarqués dans des ambulances pour être
    transférés dans d’autres hôpitaux ou bien dans des moyens de transport
    improvisés à bord de voitures privées. Certains avaient été soumis à des
    interventions chirurgicales quelques heures seulement avant cette opération
    chaotique transmise en direct par les télévisions d’infos.

    Les autorités du ministère de la Santé
    accusent la direction de l’hôpital, qui est d’ailleurs géré par la mairie de la
    Capitale d’avoir refusé sa transformation en unité de soins Covid 19 et
    tergiversé l’évacuation des patients d’orthopédie.Devant l’hôpital, les familles des malades tentaient de
    les prendre en charge et d’échanger quelques mots avec le personnel médical,
    alors que des protestataires, promptement arrivés sur place, scandaient des
    slogans contre les autorités et provoquaient des altercations avec les
    gendarmes déployés sur les lieux. Voici donc le récit d’un des nombreux épisodes
    dramatiques de la lutte des autorités de Bucarest contre la pandémie à avoir suscité
    des commentaires, des controverses et des critiques.