Tag: livre

  • 14.03.2025 (mise à jour)

    14.03.2025 (mise à jour)

    Elections – Les partis, alliances, organisations citoyennes des minorités nationales et les candidats indépendants peuvent déposer les dossiers de candidature aux élections présidentielles de Roumanie du mois de mai jusqu’au 15 mars à  minuit, conformément au calendrier approuvé par le gouvernement. Pour le moment, la liste des compétiteurs politiques, qui sont passés par les filtres de la commission électorale centrale et de la Cour Constitutionnelle de Roumanie est assez courte. Deux candidatures ont été jusqu’ici validées : celle de Crin Antonescu – soutenu par la coalition gouvernementale PSD-PNL-UDMR – et celle du maire de la Capitale roumaine, Nicuşor Dan – candidat indépendant. Les autres candidats qui se sont inscrits au Bureau électoral central sont l’indépendant Victor Ponta, actuellement député et ancien premier ministre, la présidente de l’USR, Elena Lasconi, l’eurodéputée Diana Şoşoacă (SOS Romania) et un autre eurodéputé Cristian Terheş, de la part du Parti national conservateur. Par ailleurs, la décision de la Cour Constitutionnelle d’éliminer définitivement de la course électorale  Calin Georgescu, candidat indépendant pro-russe qui avait remporté d’une manière inattendue le premier tour des présidentielles de l’année dernière, a déterminé les partis qui le soutenaient – l’AUR et le Parti des Jeunes – POT de changer de stratégie électorale. Par conséquent, le chef de file du parti ultranationaliste AUR, George Simion, tout comme la responsable du parti POT, Ana Maria Gavrila ont inscrit vendredi leur candidature auprès de la commission électorale centrale pour l’élection présidentielle du mois de mai. Vendredi encore, une autre candidate, Lavinia Sandru, de la part du Parti humaniste social libéral s’est également portée candidate.

     

    CCR – La CCR a rendu publique la raison pour laquelle Calin Georgescu a été éliminé de la course présidentielle. Les juges ont précisé que le droit de se porter candidat ne lui a pas été retiré à vie. Dans sa motivation, la Cour précise que le fait d’interdire à M. Georgescu la candidature en raison de la violation de certains principes et valeurs constitutionnelles n’est pas à perpétuité. Les magistrats ont déclaré aussi que depuis décembre 2024, ils reconnaissent la compétence de la commission électorale centrale de se prononcer sur le degré d’éligibilité des candidats.

     

    Diaspora – Les citoyens roumains de la diaspora ayant le domicile dans un autre pays membre de l’UE que la Roumanie pourront détenir une pièce d’identité délivrée par l’Etat roumain, au terme d’un décret d’urgence soumis au débat publique par le ministère de l’Intérieur. A l’heure où l’on parle, l’acte normatif stipule la numérisation de la délivrance des pièces d’identité. La demande se fait au terme d’une procuration, authentifiée auprès des missions diplomatiques ou les consulats roumains. C’est toujours auprès des missions diplomatiques que les ressortissants peuvent demander la libération de la première carte d’identité pour les mineurs âgés de 14 ans. Une fois obtenus, les documents peuvent servir à voyager à travers l’UE ou à se voir accorder des services que l’Etat roumain met à la disposition de ses citoyens.

     

    Foire du Livre – La Foire internationale du livre est de retour à Bruxelles. Du 13 au 16 mars, des milliers d’auteurs, illustrateurs, éditeurs, critiques littéraires et lecteurs se donnent rendez-vous dans la capitale de l’UE pour mettre à l’honneur les livres. La Roumanie et la République de Moldova sont présentes au stand de l’Institut culturel roumain avec plus de 500 titres, parmi lesquels plusieurs traduits du roumain en français grâce au soutien financier de l’Institut culturel roumain.

     

    Statistiques – La Roumanie recensait à la fin de l’année dernière 8,17 millions de personnes actives, parmi lesquelles 7,7 millions personnes actives occupées et 478 mille au chômage selon les chiffres publiés vendredi par l’Institut national de la statistique. Le taux d’occupation de la main d’œuvre était de 20% plus élevé dans les rangs des hommes que des femmes et très bas parmi les jeunes. En 2024, le taux de chômage au niveau national s’élevait à 5,9%. Sur l’ensemble des sans emplois de Roumanie, 25% ont moins de 24 ans.

     

    BERD – La présidente de la Banque européenne pour la Reconstruction et le Développement, Odile Renaud-Basso visitera la semaine prochaine la Bulgarie et la Roumanie, a annoncé l’institution financière dans un communiqué de presse. Cette visite intervient au moment où la Banque prépare de nouvelles stratégies pour les cinq prochaines années pour les deux pays. Les investissements de la BERD en Roumanie sont passés de 658 millions d’euros à 707 millions en 2024. Une fois à Bucarest, Mme Odile Renaud-Basso aura des entrevues avec le chef du gouvernement roumain, Marcel Ciolacu, le ministre des Finances, Tanczos Barna, et de l’Energie, Sebastian Burduja, et des représentants du milieu des affaires, des diplomates et des représentants de la société civile.

     

    Déficit – Le déficit commercial de la Roumanie a augmenté de 38% en janvier, par rapport à la même période de l’année dernière, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique. En 2024, la Roumanie a exporté des marchandises d’une valeur de 92,6 milliards d’euros alors que le volume des importations s’est monté à 133,4 milliards d’euros. Le pays se confronte toujours à un déficit majeur notamment dans les relations avec la Chine, l’Allemagne et la Pologne, alors que les excédents sont enregistrés dans le cas des relations commerciales avec le Royaume-Uni, la République de Moldova et les Etats-Unis, même si les volumes sont beaucoup plus bas. Le commerce avec les produits agricoles et alimentaires est toujours vulnérable.

     

    Aide – Le gouvernement de Bucarest a approuvé jeudi de verser 160 euros d’aide à deux millions et demi de retraités en situation de vulnérabilité financière, qui touchent une pension de moins de 515 euros par mois. La première tranche de cette aide sera accordée au mois d’avril et la deuxième en décembre.

     

    Météo – Ces 24 prochaines heures, le ciel sera variable, plutôt couvert et des pluies tomberont presque partout. Le vent soufflera assez fort en altitude à plus de 70 km/h. Les températures maximales monteront samedi à 30 degrés.

  • Eric Chacour, un économiste écrivain

    Eric Chacour, un économiste écrivain

    Né à Montréal de parents égyptiens, Éric Chacour a vécu entre la France et le Québec (Canada). Diplômé en économie appliquée et relations internationales, il travaille dans le secteur financier.

    En 2024, il remporte le Prix des 5 continents de la Francophonie pour son premier roman, « Ce que je sais de toi », également sélectionné pour le Prix Renaudot et le Prix Femina.

    Le livre a été traduit ou est en cours de traduction dans une quinzaine de langues et la version roumaine devrait sortir chez Humanitas.

    Un fragment de son roman « Ce que je sais de toi » a fait l’objet de la 15e édition du concours national de traduction « Mot à monde » organisé par l’Institut français de Roumanie à Cluj, qui a réuni 164 étudiants de 19 universités de Roumanie et de la République de Moldavie. L’auteur a été présent à la mi-novembre à Bucarest pour plusieurs réunions avec les passionnés de littérature de Bucarest et de Cluj.

     

    Eric Chacour est au micro d’Eugen Cojocariu pour RRI.

  • La révolution anticommuniste roumaine expliquée aux jeunes générations

    La révolution anticommuniste roumaine expliquée aux jeunes générations

    35 ans de liberté

     

    Depuis 35 ans, le mois de décembre est synonyme pour les Roumains de liberté. Car c’est bien au mois de décembre 1989 que, après 45 années de règne sans partage, la dictature communiste, dirigée à l’époque par Nicolae Ceausescu, a été renversée. Mais ce retour à la normalité démocratique ne s’est pas accompli sans sacrifices. Le sang de milliers de jeunes gens qui sortirent dans la rue pour clamer leur désir de liberté coula.

     

    Les nouvelles générations nées après 1989 conçoivent aujourd’hui avec peine non seulement ce qu’était le quotidien de la société roumaine d’avant 1989, mais encore le terrible courage et l’énorme sacrifice dont ont été capables certains de leurs aînés descendus dans la rue en ce décembre-là pour affronter les mains nues la terrible violence du régime qui tardait à reconnaître sa faillite, et sa défaite. Mais ce qui est plus terrible encore est que cette méconnaissance de notre histoire récente nous rend vulnérables face au chant des sirènes des idéologies extrémistes qui ont fait le malheur de nos parents et de nos grands-parents.

     

    Un livre pour expliquer la Révolution aux jeunes

     

    L’historienne et écrivaine Alina Pavelescu, auteure de « La révolution de 1989 racontée à ceux qui ne l’ont pas vécue » nous parle des leçons que ce moment unique de notre histoire récente semble vouloir léguer aux générations futures :

    « Ce que l’on doit faire de premier abord c’est de tenter de comprendre ces 35 dernières années qui se sont écoulées depuis le mois de décembre 1989. Nous ne sommes pas parvenus à faire cet exercice jusqu’à maintenant. Mais il faudrait s’y mettre. Ce que je peux faire c’est raconter tout simplement mon histoire, témoigner, raconter mon vécu d’un moment qui m’émeut encore autant 35 années plus tard. Je ne suis pas la seule pour laquelle ce moment est demeuré à jamais gravé dans ma mémoire. Tous ceux qui ont pris part à ce mouvement sont saisis par la même émotion lorsque l’on aborde le sujet. Certains prétendent que c’est peut-être cette émotion qui nous empêche de saisir et d’analyser les choses à froid. Quoi qu’il en soit, je ne puis que rendre mon témoignage, raconter mon vécu, en espérant que cela puisse servir à ceux qui nous suivent. Pour qu’ils comprennent c’est qu’a été la révolution de 1989 et en quoi ce fut un moment charnière de notre société tout entière. »    

     

    Un témoignage personnel

     

    Aussi, le témoignage vécu raconté dans son livre, Alina Pavelescu l’adresse surtout aux générations nées après 1989 :

    « Je me suis proposé de stimuler la pensée critique du lecteur. Car je me rends compte combien nous sommes confrontés en permanence à des interprétations concurrentes d’un même événement, d’une expérience historique. Et combien utile est de développer un appareil critique personnel, de mettre en doute ce que l’on entend, ce que l’on lit. Aussi, je me suis évertué de présenter d’emblée l’ensemble des hypothèses, les interprétations divergentes suscitées par la révolution de 1989. D’arguer et d’analyser avec minutie chaque hypothèse. Sur un seul élément je fus néanmoins intraitable. Cet élément concerne la nature même du changement opéré en 1989. Car pour moi il n’y a aucun doute : ce fut bien une révolution, un changement radical de paradigme, qui changea nos vies à tous. C’est bien cette liberté recouverte alors que nos vies sont différentes de ce qu’elles auraient été autrement. Une liberté dont l’on n’a peut-être pas reçu le mode d’emploi. Mais qu’importe. Cette liberté est toujours là, on est parvenu à la conserver 35 années plus tard, et cela n’a été possible que grâce au sacrifice de ces femmes et de ses hommes qui sont descendus dans la rue les mains nues face aux fusils pour clamer leur volonté d’en finir avec la dictature. »  

     

    Faits historiques, souvenirs et talent littéraire

     

    En faisant bon usage de l’habilité stylistique de l’écrivain et de la compétence de l’historien, Alina Pavelescu raconte l’année 1989 mélangeant le récit historique, les souvenirs personnels et l’analyse factuelle :

    « L’historien doit livrer autant que possible un récit cohérent et véridique. Il n’est pas un donneur de leçons. Tout au plus, il lui est permis de tirer des leçons personnelles de son vécu. Mais je crains que dans l’Est de l’Europe, en Roumanie donc également, l’historiographie est instrumentalisée par le politique et constitue trop souvent le terrain privilégié des luttes politiques et identitaires. Alors, il vaut mieux reconnaître ce contexte qui est le nôtre, et ne pas prétendre qu’on agisse dans une sorte de neutralité scientifique idéale. Et il faut que l’on puisse faire de notre mieux à partir de là, en intégrant notre subjectivité, issue de notre vécu, tout en montrant que l’on fait appel à elle. Ne pas éluder la question, ne pas faire semblant de ne pas avoir de parti-pris. Mais il faut aussi tenter d’éviter de transformer l’histoire en un simple instrument d’une quelconque idéologie, d’un courent de pensée, d’un intérêt politique partisan. »   

     

    Une chose est certaine : l’année 1989 constitua le moment de grâce qui mit fin aux 45 années de cauchemar communiste. (Trad Ionut Jugureanu)

  • Manuel gastronomique à destination des élèves roumains

    Manuel gastronomique à destination des élèves roumains

    Connaissez-vous la méthode Escoffier, du nom de l’un des plus grands cuisiniers français, celui que l’on appelait « Le roi des cuisiniers, le cuisinier de rois » ? Connu pour avoir codifié, modernisé et professionnalisé la cuisine des restaurants raffinés, Auguste Escoffier est aujourd’hui l’une des plus légendes de la gastronomie, en France comme à l’étranger. Ses méthodes, connues dans le monde entier, continuent de servir de référence aux apprentis et professionnels en cuisine.

    Stephane Oprea, notre invité du jour, a inauguré il y a quatre ans, le premier Institut Escoffier de Roumanie. Ce passionné de gastronomie a récemment publié un manuel à destination des élèves roumains, mais aussi des passionnés de cuisine, afin de partager et faire connaître la méthode Escoffier, et révolutionner à terme la gastronomie roumaine.

  • « Une vie roumaine. Tania Ionaşcu, ma grand-mère de Bessarabie », un livre par Cristian Mungiu

    « Une vie roumaine. Tania Ionaşcu, ma grand-mère de Bessarabie », un livre par Cristian Mungiu

    Le réalisateur Cristian Mungiu est connu dans le monde entier pour ses films qui ont mis la Roumanie et la nouvelle vague du cinéma roumain sur le devant de la scène. Il est sans doute célèbre pour avoir décroché en 2008, au festival de Cannes, la première et jusqu’ici la seule Palme d’or de la Roumanie pour son film « 4 mois, 3 semaines et 2 jours ». Après de nombreux succès cinématographiques, en 2023, Cristian Mungiu a surpris son public en se dévoilant en tant qu’écrivain. Son premier roman « Tania Ionașcu, bunica mea. O biografie basarabeană » raconte une histoire de famille très touchante, celle de sa grand-mère maternelle avec laquelle il entretenait une relation privilégiée. La traduction « Une vie roumaine. Tania Ionaşcu, ma grand-mère de Bessarabie », a été lancée au printemps 2024 à Paris et à l’automne 2024 à Bucarest, à la librairie française Kyralina, un endroit incontournable pour la communauté francophone de la capitale roumaine. Cristian Mungiu est aujourd’hui au micro de RRI.

     

  • Les anciens livres religieux roumains

    Les anciens livres religieux roumains

    Avant l’apparition de l’imprimerie au milieu du 15e siècle, qui a représenté la révolution la plus importante de l’histoire du livre et de la circulation des textes, les ouvrages écrits étaient des objets peu connus du grand public. On les retrouvait principalement dans les monastères, aux cours nobiliaires et dans les chancelleries des rois et des princes. Dans l’espace roumain aussi, l’imprimerie a joué le rôle de promoteur du langage écrit utilisé dans l’enseignement, dans l’église et à la cour. Peu à peu, les livres sont devenus de plus en plus populaires.

     

    De petits chefs d’œuvres

     

    Mais les livres du passé étaient loin de ressembler à ceux de nos jours : des ouvrages simples et pratiques, accessibles à tous. Ils étaient le fruit d’un travail intellectuel et physique remarquable. Les couvertures étaient somptueuses, avec des gravures et de très beaux ornements et les pages étaient elles aussi décorés de dessins suggestifs, le texte calligraphié étant lui-même un petit chef d’œuvre d’art manuel. Un élément important, y compris pour els livres des Principautés roumaines, était le sceau de celui qui avait payé pour leur publication : un prince, un métropolite, un noble, un marchand. Souvent, il s’agissait des armoiries de la famille, accompagnées d’une sorte de dédicace en vers, composée par ceux qui s’occupaient de la publication de l’édition.

     

    Les vieux livres à l’honneur

     

    Le Musée de la ville de Bucarest a organisé une exposition de livres roumains datant du 17e siècle au début du 19e siècle, ayant comme thème les armoiries princières et les versifications que ces ouvrages contenaient. Ramona Mezei de la Bibliothèque métropolitaine de Bucarest, institution qui détient une riche collection de livres anciens roumains, a expliqué que l’exposition « Anciens livres princiers avec des armoiries et des vers poétiques » était d’une très grande valeur, du fait notamment qu’elle contient des objets vieux de plusieurs centaines d’années. « La majorité des livres anciens exposés sont des livres religieux. Et c’est assez normal, étant donné l’époque de leur publication. Il était très important, jadis, que ces textes imprimés sortent sous le patronage des princes de l’époque. Afin d’illustrer la gratitude envers les princes, les livres portaient aussi leurs armoiries. Qui plus est, ceux qui s’occupaient de l’édition – les éditeurs et même les typographes – imaginaient quelques vers, quelques rimes, certains plus sérieux et d’autres plus humoristique. Lorsqu’une image était imprimée, le livre devenait aussi un objet esthétique, et pas seulement une source de sagesse. Finalement, les livres ont été, sont et seront des objets d’une valeur inestimable, surtout que le temps y a laissé son empreinte. »

     

    Le livre, plus qu’un simple objet

     

    La muséographe Daniela Lupu a quant à elle coordonné l’exposition. Elle explique le rôle central qu’occupaient les armoiries du prince qui avait réalisé l’œuvre de mécénat et la valeur des compositions littéraires qui lui étaient dédiées : « Les armoiries sont les principaux points d’intérêt pour les amateurs d’héraldique. Les vers ont été étudiés par les historiens littéraires. Certains ont vu dans ces paroles, les débuts de la poésie d’hommage en langue roumaine, même s’il s’agit au début de courtes versifications. Parmi eux on retrouve les grands auteurs de livres des siècles derniers : Udriște Năsturel, Antim Ivireanul, ou encore le « logofăt », chef de la chancellerie princière – Radu Greceanu. Datant du 17e siècle, ces vers suscitent encore aujourd’hui l’intérêt du public. »

     

    Un voyage dans le temps

     

    Les livres exposés dans les vitrines du Palais Sutu, dans le centre de Bucarest, nous permettent de voyager dans le temps. Pour Daniela Lupu, l’exposition est aussi un regard posé sur la façon dont les armoiries et les dédicaces ont évolué au cours de ces trois derniers siècles : « Si en général les armoiries princières figurant sur les premiers livres imprimés apparaissent dès le 16e siècle en Valachie et en Moldavie, nous savons désormais que cette pratique existait aussi sur des livres beaucoup plus anciens, tels l’euchologe de Macarie de 1508. Ce dernier porte en effet les armoiries de la Valachie sur sa première page. Puis, elles réapparaissent sur la page du titre, comme ce fut aussi le cas dans les livres suivants. C’est ce que l’on observe à l’époque de Matei Basarab, au 17e siècle. Si nous analysons brièvement l’évolution des représentations des armoiries princières, nous observons que les thèmes ne respectent pas les règles d’écriture et de composition classique de l’héraldique. »

     

    Les armoiries princières et les vers sont plus que de simples ornements.

     

    La beauté des images va de paire avec la beauté de la langue dans laquelle ont été écrits les vers. L’alphabet cyrillique, que la langue roumaine a utilisé pendant plusieurs siècles dans la transmission des connaissances et la calligraphie, sont d’autant plus intéressants puisqu’ils ne peuvent pas être compris à première vue. Les armoiries princières et les dédicaces figurant sur les vieux livres nous aident à découvrir de nouvelles informations sur les gens de l’époque, sur leur univers et sur la position sociale qu’ils occupaient. Ces petites œuvres d’art parlent de princes et de la représentation du pouvoir, d’élites économiques et culturelles qui ont fait circuler les idées de leurs temps, de principes et de valeurs morales qui circulent encore de nos jours. D’ailleurs, nous mesurons combien nous sommes similaires à ceux qui ont vécu il y a plusieurs siècles. (Trad : Alex Diaconescu)

  • Le festival de lecture pour les enfants, Narrative

    Le festival de lecture pour les enfants, Narrative

    L’événement a été organisé par la Fondation Curtea Veche.

     

    La première étape s’est déroulée au Collège National de l’école Centrale de la capitale, et la seconde, au Lycée Pédagogique de Timisoara. A Bucarest comme à Timisoara, les enfants et les adolescents âgés de 7 à 14 ans ont eu à leur disposition un salon du livre, des ateliers créatifs, ainsi que des rencontres avec des écrivains. Tout pour que chacun nourrisse sa passion pour la lecture et les livres. Irene Arsene, présidente de l’Association Curtea Veche, nous a expliqué que le Festival Narrative n’est pas uniquement consacré à la littérature ou à la fiction pour les enfants, mais aussi aux manuels théoriques adaptés à leur âge. « C’était la demande. Premièrement nous nous sommes concentrés sur « la lecture par plaisir », je fais ici référence à la littérature roumaine et universelle. Nous avons aussi organisé des ateliers et nous avons également appris que, par la lecture, nous formons notre esprit critique pour pouvoir développer notre cerveau et l’éducation des enfants. Nous avons été très surpris de constater que les premiers ateliers dans lesquels se sont inscrits les enfants étaient ceux consacrés aux sciences. Ils voulaient en apprendre davantage sur la chimie, la physique ou la robotique. C’était une vraie surprise. Ils ont aussi manifesté de l’intérêt pour le théâtre, par exemple, ou la cinématographie. Ce festival est une vraie fête, le seul consacré à la lecture pour les enfants, quelque chose dont je n’ai jamais entendu parler avant. C’est une rencontre très plaisante entre les parents, les enfants et les pédagogues. Lorsque les enfants poursuivent les ateliers, les parents peuvent aussi participer à des rencontres avec des psychologues pour parler de leur problèmes, et leur demander comment inciter les enfants à lire ou comment les aider à lire davantage. »

     

    A chaque nouvelle édition, le taux de participation a dépassé nos espérances.

     

    Lors de l’édition de mars dernier par exemple, plus de 2 000 enfants se sont inscrits. Ils ont eu l’opportunité de participer à 50 ateliers sur des thèmes divers, de l’écriture créative aux rencontres avec des psychologues de renom ou des écrivains. Irene Arsene a constaté que les enfants étaient très facilement captivés par des sujets qui les intéressent. Elle nous a aussi parlé de ce qu’elle avait observé à travers les quatre édition du festival Narrative :

     « En parlant d’un sujet ou d’un livre adapté à leur tranche d’âge, on constate que l’on obtient très rapidement des résultats. En organisant le festival Narrative entrecoupé de pause d’une semaine entre chaque activité, nous avons eu des retours très positifs des parents qui nous ont raconté que leur enfant avait lu chaque jour de la semaine pendant la période de pause qui précédait la deuxième semaine d’activité. Peu importe le thème ou le livre choisi par l’enfant, l’important est qu’il lise chaque jour. Il peut commencer par lire 10 minutes, puis 20 minutes, ce qui lui permet déjà d’acquérir un bagage intellectuel extraordinaire. Les neurosciences ont démontré qu’un enfant qui lit seulement quelques livres durant sa scolarité aura déjà un niveau de vie supérieur à la moyenne ».

    Ce week-end à Timisoara, au Collège pédagogique national Carmen Sylva, le festival Narrative organise des ateliers de bande dessinée sur la mythologie de la Grèce antique, d’écriture créative, d’initiation au théâtre et d’analyse comparative entre les livres et leurs versions cinématographiques. (Trad : Andra Juganaru & Charlotte Fromenteaud)

  • 16.03.2024

    16.03.2024

    OTAN –Le ministre hongrois des AE, Péter Szijjártó, a salué la récente entrée du président roumain, Klaus Iohannis, dans la compétition pour le fauteuil de secrétaire général de l’OTAN et a appelé de réjouissant le fait que l’Europe centrale avait enfin un candidat pour ce poste. Le responsable hongrois a déclaré vendredi que le gouvernement de Budapest ne soutiendrait pas le néerlandais Mark Rutte pour ces fonctions, précisant que dans une union telle que l’OTAN, la confiance réciproque était essentielle. L’appui à un candidat qui a déclaré que la Hongrie devait être mise à genoux était impossible, a précisé le responsable de Budapest. Rappelons-le, le président Klaus Iohannis a annoncé cette semaine qu’il allait briguer un mandat à la tête de l’OTAN, alors que la Roumanie et d’autres partenaires de l’est ont demandé un plus grand degré de représentation dans les structures alliées lorsque la sécurité régionale était menacée par l’agression de la Russie en Ukraine.

    Armement – La Roumanie recevra quelque 47 millions d’euros pour un projet déroulé par la compagnie d’Etat Romarm et l’Allemagne. Le budget alloué par la Commission européenne est le plus élevé sur les 31 projets à avoir remporté le concours. La Commission européenne a débloqué vendredi plus de 500 millions d’euros pour des entreprises des Etats membres, en vue d’augmenter la capacité de production de munitions. C’est une première tranche d’un total de quelque 2 milliards d’euros. Conformément à la Commission européenne, fin 2024, la production européenne d’armement atteindra une capacité annuelle d’un million d’obus d’un calibre de 155 mm pour doubler à la fin 2025. Selon le correspondent de la radio publique roumaine à Bruxelles, la Commission européenne recommande aux Etats membres de faire des achats communs de grandes dimensions afin de donner un signal de prédictibilité à moyen et long terme à l’industrie d’armement.

    Rapid – Le leader du groupe de supporters du club roumain de foot, Rapid Bucarest a été placé en détention provisoire pour une période de 30 jours, aux côtés de deux autres supporters. Ils font l’objet d’un dossier concernant l’utilisation illégale de matériaux pyrotechniques durant les matchs. C’est le Tribunal de Bucarest qui a émis cette décision après la découverte par les hommes de la loi au domicile des trois de toute une série de matériaux pyrotechniques, d’armes à feu et d’armes blanches. Le même dossier vise 12 autres personnes, qui ont été placées sous contrôle judiciaire pour une période de 60 jours. Le président du club Rapid Bucarest, l’ex-star du foot roumain Daniel Nicolae fait également l’objet de ce dossier

    Moscou – Deuxième jour d’élections présidentielles en Russie aujourd’hui et déjà un tiers des 112 millions de Russes au droit de se sont déjà exprimés. Le président Vladimir Poutine a voté depuis son bureau dans une tentative de promouvoir le vote électronique, jugé frauduleux par l’Opposition. Plusieurs personnes ont été arrêtées pour avoir pulvérisé de l’encre, de la peinture et des liquides antiseptiques sur les urnes avec les voix. D’autres personnes ont jeté des cocktails Molotov vers les bureaux de vote. Vladimir Poutine a accusé l’Ukraine d’essayer de perturber sa réélection par des attaques et des incursions à la frontière. Au moins 2 civils russes ont été tués dans une attaque ukrainienne contre la ville de Belgorod, alors que la Russie attaqué vendredi une zone résidentielle de la ville ukrainienne d’Odessa, tuant une vingtaine de personnes. Conformément aux sondages officiels, Vladimir Poutine compte sur un taux de 80% des intentions de vote et c’est pourquoi il pourrait décrocher la victoire la plus importante depuis son arrivée au pouvoir en 2 000. L’opposition a demandé à l’Occident de ne pas reconnaitre les résultats des élections.

    Paris – La Roumanie est présente pour la deuxième fois à Paris au Salon mondial du tourisme qui se tient du 14 au 17 mars, annonce le ministère de l’économie. Le stand de la Roumanie est placé au cœur du centre du pavillon des expositions, à Paris Expo Porte de Versailles. Selon la même source, la France est un des sept marchés stratégiques sur lesquels la Roumanie est promue en tant que destination touristique. Selon l’Institut national de la statistique, le nombre de Français ayant passé des vacances en Roumanie a augmenté en 2023 de près de 25% par rapport à l’année précédente.

    Livre – La Roumanie sera présente la semaine prochaine au Salon du livre de Leipzig en Allemagne, le plus important événement du genre d’Europe centrale et de l’est consacré aux auteurs, traducteurs et aux débats littéraires. Neuf auteurs invités, 12 événements, plus de 120 titres exposés et une mini librairie sont proposées au public du 21 au 24 mars, au stand roumain organisé par le ministère de la culture de Bucarest.

  • Varsovie et Bucarest – les Paris de l’Europe de l’Est

    Varsovie et Bucarest – les Paris de l’Europe de l’Est

    Le Bucarest d’aujourd’hui se distingue par un
    certain nombre de particularités, dont celle d’être une ville est-européenne
    qui a adopté le modèle de développement d’une ville de l’Occident continental.
    Et quel meilleur modèle à suivre que celui de Paris, la capitale de la France? Sa
    recherche obstinée d’une modernisation inspirée par la capitale française a
    valu à la capitale de la Roumanie le surnom de « Micul Paris/Le Petit
    Paris », dès le XIXème siècle. Un surnom, certes, flatteur, que
    Bucarest a longtemps gardé. Mais la capitale roumaine n’a pas été la seule à
    adopter le type d’expansion urbaine mis en œuvre sur les quais de la Seine. Une
    autre capitale, celle de la Pologne, Varsovie, avait reçu elle aussi le même
    surnom bien avant Bucarest.

    Cette appellation identique pour deux villes, qui bataillaient
    tellement pour imiter Paris, a servi de source d’inspiration à l’historien
    polonais Błažej Brzostek pour son livre « Parisul altei Europe/Paris de
    l’autre Europe. Varsovie et Bucarest au XIXème et XXème siècles ». Dans
    cet ouvrage, il remarque le fait que, malgré le surnom identique, les deux
    villes affichaient des différences issues de leurs histoires respectives: Des différences existent dans les deux espaces culturels, roumain et
    respectivement polonais. La première différence visible est la présence en
    Roumanie d’un moule, ou d’une vision des Balkans, qui n’existe pas en Pologne.
    C’est un concept très important en Europe du Sud, notamment, et il est négatif.
    D’un autre côté, nous avons aussi une vision historique positive, très rarement
    négative, de l’Europe Centrale. Cette vision est très urbaine, tout comme celle
    des Balkans, mais en même temps très différente. En matière d’urbanisme, les
    deux concepts sont extrêmement visibles et clairs.


    La
    Pologne et la Roumanie ont longtemps été voisines à travers l’histoire, leurs
    relations ayant été marquées par les intérêts spécifiques de chaque époque. Le
    mois de septembre 1939 en a retenu un épisode mémorable. La deuxième guerre
    mondiale venait d’éclater et le gouvernement roumain du premier ministre Armand
    Călinescu avait consenti à ce que les autorités de Varsovie et le trésor de
    l’État polonais transitent la Roumanie vers l’Occident, pour ne pas être
    capturés par les troupes de l’Allemagne nazie. Mais même au XIXème siècle,
    lorsque la Pologne n’existait plus sur la carte politique de l’Europe, la
    présence polonaise en Roumanie n’avait pas été oubliée.


    Le
    surnom de « Petit Paris », dont Varsovie et Bucarest furent adoubées,
    est plus ancien du côté polonais. Les idées de la Révolution française arrivent
    en Pologne à la fin du XVIIIème siècle, mais l’appellation de « Petit
    Paris » est mal perçue par l’aristocratie polonaise conservatrice. Les
    nobles polonais s’opposent aux idées modernes occidentales, à tout ce que Paris
    signifie, et une longue dispute éclate entre le camp traditionnel et celui
    moderniste. Trente ans plus tard, vers 1830, une même faille apparaît à
    Bucarest entre deux camps similaires. L’historien Błažej Brzostek a mis en
    exergue le rôle joué par la capitale française: Paris est un repère
    symbolique pour les deux cultures, une référence opposée à tout ce qui vient d’Orient,
    mais aussi à tout ce qui est local. C’était une question d’auto-définition et
    d’auto-réflexion, posée assez clairement: au fond, qui sommes-nous? En Europe en
    général, dans de nombreux textes, notamment du XIXème siècle, être parisien
    était présenté comme quelque chose de positif ou de négatif, jamais de neutre. Le
    débat concernait notamment les élites, une « couche superposée », selon
    Titu Maiorescu, à la société pré-moderne, qui veut moderniser les masses afin de
    leur apporter la civilisation.



    À première vue, le surnom de
    « Petit Paris » était synonyme d’organisation et d’atmosphère
    urbaines, mais ce n’était pas que cela. C’était aussi un type d’attitudes
    sociales, de mode vestimentaire, de langue parlée et d’habitat. Varsovie et Bucarest
    avaient reçu ce surnom, malgré leurs différences en termes d’héritage culturel
    et d’imitation de la capitale française. À Bucarest, le changement était plus
    visible qu’à Varsovie, ville parsemée d’hôtels particuliers de l’aristocratie.
    Vers la fin du XIXème siècle, la capitale de la Roumanie était encore une ville
    orientale, où les élites habitaient dans des maisons parisiennes. Les jeunes,
    qui avaient fait des études en France, ramenaient Paris à Varsovie et à Bucarest,
    explique Błažej Brzostek: Dans la construction du concept de « Petit
    Paris », quand on revient sur le début de son utilisation et sur les
    moments essentiels de l’évolution du concept, la première émission est celle
    d’un décalage entre Varsovie et Bucarest. Il y avait un écart entre la Pologne
    et la Roumanie, qui s’est creusé au XVIIIème siècle. Varsovie est la capitale
    d’un très grand État, marqué comme important sur la carte de l’Europe. Varsovie
    et la Pologne disparaissent, tandis que la Roumanie prend forme graduellement.
    Varsovie, traumatisée par la perte de sa fonction, est la plus grosse source de
    textes écrits et d’idées. En Roumanie, c’est le contraire. Il n’y a pas de choc
    produit par la perte d’un État, mais celui issu de l’édification d’un État
    moderne et d’une capitale moderne. Ce traumatisme, provoqué par la destruction
    d’une ville patriarcale, est très visible, notamment dans des textes de
    l’entre-deux-guerres, l’époque où Bucarest est remodelé et refait, avec des
    blockhaus, des gratte-ciel, de nouveaux boulevards.



    Les
    postérités actuelles de Varsovie et de Bucarest, gardent cependant avec
    nostalgie le souvenir du surnom de « Petit Paris ». Les deux villes
    ont énormément souffert en termes d’urbanisme, des traumatismes qui les
    rapprochent d’une certaine manière, à présent. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • Bucarest mis en boîte

    Bucarest mis en boîte


    Dans les années 1970-1980,
    l’histoire de la capitale roumaine, Bucarest, a été impactée par les démolitions
    brutales imposées par Nicolae Ceausescu afin de faire place à la construction
    pharaonique de son Palais du Peuple et d’autres immeubles modernes. Il est vrai
    qu’au fil des années, les villes et les villages changent et se modernisent,
    mais leurs transformations progressives ne doivent pas entraîner une crise du
    logement comme ce fut le cas suite à la destruction totale du quartier
    historique d’Uranus, l’un des plus beaux de la capitale roumaine. Un havre de
    paix verdoyant dont 90 % de la superficie a été détruite par les communistes, laissant de nombreuses
    familles sans domicile.


    Bucarest, telle qu’elle
    était à l’époque où ses habitants pouvaient encore arpenter les petites ruelles
    de la colline de Spirii, bordées de villas et d’immeubles chics, n’existe plus
    de nos jours. Les nostalgiques peuvent la ranimer en regardant des photos
    d’époque ou des documentaires d’archives ou bien, en feuilletant l’album « La
    ville mise en boîte. Une chronique affective de Bucarest », portant la
    signature de l’architecte Gabriela Tabacu. C’est un ouvrage qui invite les lecteurs
    à découvrir le Bucarest des années 1960 à travers le regard d’une fillette de
    10 ans, venue à Bucarest depuis Oradea, une ville du nord-ouest de la Roumanie.
    La romancière Tatiana Niculescu nous en dit davantage, tout en énumérant les
    aspects que l’architecte que Gabriela Tabacu met en lumière:


    « On trouve toute sorte
    d’endroits connus à l’époque, tels la piscine de Lido, le magasin Polar, les
    galeries Unic, la glace Parfait ou encore la reine des desserts, la profiterole,
    qui a fait à l’époque son entrée triomphale dans les adresses les plus chiques
    où les Bucarestois pouvaient déguster de délicieux gâteaux. Je me souviens du
    jour où j’ai goûté à ma première profiterole, ce fut quelque chose de
    fantastique, un moment de pur bonheur pour l’enfant que j’étais à l’époque. Le
    livre parle aussi des épiceries et de tous ces endroits qui marquaient le
    passage d’un monde d’autrefois, auquel les parents de cette fillette étaient
    habitués, à un autre en place dans ces années-là. On ne sait pas exactement
    comment le monde était avant, mais on observe une transition vers une réalité
    qui nous fait penser à celle d’après 1989. Une réalité de la transition, sans
    savoir encore vers quoi le monde se dirige.




    En fait, la ville a commencé
    à changer de visage, mais d’une manière brutale qui reste figée dans la tête de
    cette fillette de dix ans qui nous fait voir Bucarest à travers ses yeux. Tatiana
    Niculescu :




    « On change les noms des rues, on enlève des statues et on les
    remplace par d’autres, on modifie la structure du paysage urbain que cette
    fillette est en train de découvrir. La protagoniste nous fait découvrir son
    Bucarest à elle, un Bucarest de l’innocence et non de la nostalgie. Attention,
    l’ouvrage ne se propose pas de nous rendre nostalgiques des temps d’autrefois
    et d’ailleurs, c’est ce qui lui confère sa valeur documentaire. Il s’agit tout
    simplement d’un exercice descriptif d’un monde que cette fillette a connu. En
    faisant la lecture de l’album de Gabriela Tabacaru, je me suis souvenue du
    poète Cristian Popescu, mort très très jeune. Et lui, à un moment donné, il
    s’est mis à me raconter à quel point il détestait l’époque de Ceausescu qui
    était, selon lui, la période la plus noire de l’histoire roumaine. Mais, en
    même temps, c’était l’époque de sa jeunesse. Or, il m’est impossible de
    renoncer à ma jeunesse, disait-il. Voilà pourquoi, je regarderai toujours cette
    période de l’histoire à travers le regard de la jeunesse. C’est exactement ce
    que cet ouvrage fait : il présente une ville du point de vue d’une enfant qui
    se transforme en même temps que la ville
    .




    Avec le regard de
    l’adulte qu’elle est devenue, l’architecte Gabriela Tabacu explique aux
    lecteurs les images restées dans la mémoire de la fillette qu’elle était dans
    les années 1960. Les descriptions et les histoires s’accompagnent de
    photographies d’époque. Tatiana Niculescu nous explique :




    « Le livre est divisé en deux et la deuxième partie est sous la forme
    d’un album de photos. Avec sa voix d’adulte, l’architecte Gabriela Tabacu
    raconte l’histoire de tous les bâtiments dont la fillette nous parle dans un
    premier temps. C’est une lecture à faire de plusieurs points de vue, ou du
    moins, c’est ce que moi j’ai fait. Un des points de vue serait celui de la
    génération d’aujourd’hui, qui n’a pas connu le Bucarest de cette époque-là. Un
    autre serait celui de la génération des années 1980 impactée par toute la folie
    des thèses de juillet et des horreurs des années 80. Pour elle, le livre serait
    une occasion de ressusciter une certaine période de normalité et d’accalmie
    idéologique des années 1959-1971. Tandis que pour ceux qui ont vraiment vécu
    dans ces années-là, la lecture se fera avec une curiosité doublée du désir de
    se retrouver eux-mêmes dans les histoires racontées. »




    « La ville mise en
    boite. Une chronique affective de la ville de Bucarest » est un pont sur
    le temps que l’architecte Gabriela Tabacu a jeté pour empêcher que l’oubli
    s’installe et que les souvenirs s’effacent.





  • Tombée de rideau sur la foire du Libre Gaudeamus

    Tombée de rideau sur la foire du Libre Gaudeamus

    Un véritable paradis pour les amateurs de lecture – ainsi pourrait-on résumer le Salon du Livre Gaudeamus, dont la 29e édition vient de fermer ses portes, ce dimanche, à Bucarest. 5 jours durant des centaines de lancements de livres ont eu lieux, des débats, des dialogues entre les lecteurs et les auteurs, des ateliers et plein d’autres activités. Somme toute, Gaudeamus a réuni cette année plus de 200 maisons d’édition qui ont proposé plus de 600 événements. De mercredi à dimanche, les dizaines de milliers de visiteurs qui ont parcouru les stands aménagés au centre d’expositions Romexpo du nord de la capitale pour découvrir les nouveaux titres et les offres des éditeurs. Les ventes importantes de livres témoignent de l’intérêt des Roumains pour la lecture, qui semble avoir été ravivé. La littérature jeunesse a été très bien représentée aussi, doublée par des ateliers destinés aux plus jeunes lecteurs. D’ailleurs, ce fut un véritable plaisir de pouvoir se rencontrer à nouveau sur place, après deux ans de pause à cause de la pandémie.

    Chose constatée dès le premier jour, par la présidente d’honneur de la Foire Gaudeamus, la poétesse Ana Blandiana : « cette foire aide le lecteurs et les auteurs à se découvrir les uns les autres », a-t-elle déclaré. Elle a aussi expliqué la différence, à ses yeux, entre les foires classiques de livres et ce salon organisé par la radio publique roumaine : « Les foires sont faites généralement par les éditeurs, les associations d’éditeurs dont le principal intérêt est de vendre leurs propres livres. Eh bien, la Radio n’a pas de tel intérêt. C’est pourquoi, cette foire a une très grande ouverture d’esprit. Son but principal n’est pas de nature matérielle, parce que la Radio est une institution publique dont la mission est de propager la culture, et la culture, elle, se fonde sur les livres. Donc, le seul intérêt de la Radio est de faire en sorte que les livres soient lus », a renchéri Ana Blandiana. Comme d’habitude, le public a été invité à voter le livre le plus convoité de la foire. Cette année, c’est le roman du fameux auteur roumain Mircea Cărtărescu, « Teodoros » qui a reçu ce titre. C’est un « projet ancien », un roman « écrit avec beaucoup d’amour », son « premier roman écrit pour les lecteurs » – c’est ainsi que Mircea Cărtărescu a décrit son livre, avouant ne pas avoir eu jusqu’ici la « maturité d’esprit » nécessaire pour le mettre sur papier. « Si je l’avais écrit à 25 ou à 35 ans, cela n’aurait pas eu de sens. A l’époque, je n’avais pas encore lu les grands livres du savoir, absolument nécessaires pour pouvoir écrire et surtout pour comprendre les livres. Je n’avais pas une bonne connaissance de la Bible, qui est un livre fondamental », a encore expliqué l’auteur.

    Et c’est toujours dans le cadre de cette édition de Gaudeamus, qu’a été lancée la Collection « La Première guerre mondiale et la Grande Union des Roumains », parue aux éditions Universitaria en 6 volumes. Il s’agit d’un projet démarré en 2016 et finalisé cette année, qui réunit les contributions de 120 chercheurs de différents domaines – professeurs des universités, historiens, prêtres, juristes, géographes, archivistes, généraux ou encore des vétérans de guerre.

    Ce ne sont là que deux exemples d’événements proposés par la foire du livre Gaudeamus, qui a accueilli aussi plusieurs événements francophones importants, tels le centenaire de la disparition de Marcel Proust, marquée par le lancement d’une nouvelle traduction de son chef-d’œuvre, « A la recherche du temps perdu », la présentation du Choix Goncourt de la Roumanie et de la Moldavie de cette année, arrivé à sa 10e édition, ou encore le lancement de la traduction en roumain du roman « Fille » de Camille Laurens, en présence de l’écrivaine, une session d’autographes donnée par le journaliste et créateur de BD Phillipe Collin, gagnant du Prix Historia de la meilleure bande dessinée historique en 2018, une rencontre avec le public pour parler de la célèbre revue « Pif », qui a fait la joie de tant d’adolescents roumains, sans oublier un hommage rendu à Jean-Jacques Sempé, un des plus grands caricaturistes du monde, aux côtés de René Goscinny, auteur de la série « Le petit Nicolas ».

    Tous ces événements ont été proposés par L’institut Français de Bucarest. La librairie française Kyralina n’a pas manqué à cette foire, avec ses nombreux livres pour tous les types de public francophone.

  • 02.12.2022

    02.12.2022

    Visite Grèce – Le président roumain, Klaus Iohannis, fait aujourd’hui et samedi une visite en Grèce pour des rencontres avec son homologue grec Katerina Sakellaropoulou, et avec le premier ministre Kyriakos Mitsotakis. Selon un communiqué de l’administration présidentielle de Bucarest, la visite se déroule dans le contexte d’un dialogue intense au sommet et d’une coordination étroite entre la Roumanie et la Grèce sur des thèmes d’actualité. Il s’agit du potentiel de développement des relations bilatérales dans le domaine économique et des investissements mais aussi dans les secteurs culturel, éducatif, de la protection civile et du tourisme. Un accent particulier sera mis sur des projets d’infrastructure et d’interconnexion, y compris dans le domaine énergétique, censées réduire la dépendance du gaz russe et à faire augmenter la sécurité énergétique de la Roumanie et de la Grèce. La situation sécuritaire générée par l’agression militaire illégale de la Russie contre l’Ukraine, ainsi que les conséquences de cette guerre sur une multitude de plans figurent également à l’ordre du jour des réunions.

    Entreprises – Le nombre des entreprises à capital étranger fondées en Roumanie a augmenté durant les dix premiers mois de l’année 2022 de 30,7%, par rapport à la même période de l’année 2021, selon les chiffres de l’Office national du registre du Commerce. Le capital social des 6 175 nouvelles entreprises dépasse les 35 millions de dollars. Fin octobre 2022, 243 022 sociétés à participation étrangères au capital social existaient en Roumanie. La plupart des investisseurs étrangers sont d’Italie alors que la valeur la plus élevée du capital social appartient aux entreprises néerlandaises.

    UNESCO – Connue comme la blouse à altiță, la blouse traditionnelle roumaine avec de la broderie sur l’épaule fait partie désormais du Patrimoine immatériel de l’Humanité de l’UNESCO. Le dossier de candidature a été avancé par la Roumanie et la République de Moldova. Lors de sa réunion à Rabat, au Maroc, le comité intergouvernemental pour la Préservation du Patrimoine culturel immatériel affirme que par cette décision, l’UNESCO reconnait l’identité et la valeur de cet élément, tout en tirant la sonnette d’alarme quant à la nécessité que les deux pays où cette blouse existe doivent s’investir dans sa conservation et sa promotion. La blouse brodée représente la pièce principale du costume traditionnel roumain pour les jours de fête. La Roumanie est présente sur la liste du Patrimoine immatériel de l’Humanité avec la tradition de l’élevage de chevaux de la race Lipitan, une tradition présente aussi dans d’autres pays.

    Parlement – Réunion lundi des deux Chambres du parlement de Bucarest qui doivent voter le rapport des Commission spécialisées au sujet de la révocation de l’ex sénateur social-démocrate Niculae Bădălău de ses fonctions de vice-président de l’autorité d’audit de la Cour des Comptes. Les procureurs de la Direction nationale anticorruption l’accusent de trafic d’influence et de corruption active. La Cour d’Appel de Bucarest a décidé de le placer en détention provisoire pour une période de 30 jours. Le PSD, membre de la coalition gouvernementale a demandé au législatif de déclencher les procédures de révocation de Nicolae Badalau de ses fonctions après avoir demandé à celui de démissionner de ses fonctions à la tête de la Cour des comptes.

    1er décembre – La fête nationale de la Roumanie du 1er décembre a été célébrée à travers le pays ainsi qu’à l’étranger. A Bucarest, mais aussi à Alba Iulia, dans le centre de la Roumanie, la ville où s’est réalisée la grande Union il y a 104 ans, des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour regarder le défilé des militaires et des véhicules de l’armée roumaine. En effet, plus de 1 500 militaires et spécialistes de toutes les institutions en charge de la sécurité nationale ont participé au défilé organisé à Bucarest. 150 militaires de Belgique, France, Macédoine du nord, République de Moldova, Portugal, Etats Unis et Pays Bas ont également défilé sous l’Arc de Triomphe de la Capitale roumaine, aux côtés d’autres soldats des pays qui contribuent aux structures de l’OTAN sur le territoire de la Roumanie.

    Gaudeamus – La Capitale roumaine, Bucarest accueille la semaine prochaine la 29e édition de la Foire du livre « Gaudeamus », organisée par la Radio Publique Roumaine. De mercredi à dimanche, 200 participants offriront au grand public une série très variée de produits éditoriaux, sur différents supports destinés à tous les âges et dans différents domaines d’intérêt. Le programme du salon est composé de 600 événements et de projets connexes. Tous les stands se retrouvent également en format virtuel sur le site gaudeamus.ro. Le salon du livre « Gaudeamus » organisé par la radio publique roumaine est financé par le ministère de la culture.

    Météo – Une météo morose aujourd’hui en Roumanie où les températures devraient être en dessous des moyennes pluriannuelles dans les régions à l’extérieur de l’arc des Carpates et devraient tourner autour de celles-ci à l’intérieur dans le centre et sur le relief. Des précipitations sont signalées sur le sud-est mais aussi sur le reste du territoire alors que des chutes de neige sont attendues sur le relief. Les maximas iront de 1 à 7 degrés plus basses sur le nord-est.

  • La Journée européenne du livre à Cluj

    La Journée européenne du livre à Cluj

    The European Book Day (La Journée européenne du livre) a eu lieu au Centre de culture urbaine, ouvert dans l’ancien Casino de la ville, détaille Bianca Mereuță, directrice des Éditions Signatura, impliquée dans l’organisation de l’événement : « En organisant cette « European Book Day », nous avons voulu resserrer le lien entre les jeunes lecteurs et les livres de la manière la plus créative possible, à travers des formats intéressants et agréables, qui les aident à se sentir à l’aise et à regarder le livre comme une alternative aux nombreux stimuli quotidiens. Dans le cadre de la « European Book Day », projet démarré en Autriche et cofinancé par le Programme « Erasmus+ », cinq pays organisent des événements durant lesquels des jeunes, de milieux vulnérables, avec moins d’accès au livre et aux actions culturelles, ont l’occasion de rencontrer des auteurs, des éditeurs, mais aussi des jeunes de milieux plus favorisés, pour passer ensemble une journée consacrée à la joie et au plaisir de la lecture partagée. Le projet est mis en œuvre dans quatre pays européens et le cinquième en est le partenaire de communication. L’Autriche est l’initiatrice de la Journée européenne du livre (European Book Day), la Roumanie a continué le 27 avril, puis ce sera la Suède en mai et l’Allemagne mettra le point final en novembre. The European Book Day est un projet consacré aux jeunes. »

    Bianca Mereuță a présenté plus en détail l’agenda de cette première édition de la « European Book Day » : « La Journée européenne du livre (TheEuropean Book Day) s’est proposé de rapprocher du monde du livre aussi bien les jeunes des milieux défavorisés que ceux ayant plus facilement accès à l’éducation. Avant la tenue des événements proprement-dits, nous avons organisés plusieurs ateliers artistiques et d’écriture créative, au cours desquels les jeunes de milieux défavorisés ont produit des créations qui ont été présentées ensuite lors des événements prévus. Nous avons essayé ainsi de montrer que la lecture, le livre et la créativité sont à la portée de tous. Chacun de nous a des ressources de créativité, mais pour vraiment créer quelque chose, nous avons besoin d’acquérir une culture plus profonde et de comprendre l’importance de l’apprentissage et de l’instruction scolaire. Le 27 avril, le Casino-Centre de culture urbaine a ouvert ses portes aux enfants, aux jeunes et aux adultes pour la Journée européenne du livre et pour leur plus grand plaisir et le nôtre. Il faut que les jeunes voient qu’au-delà des réponses immédiates et faciles à leurs besoins, il existe aussi une promesse solide et de longue haleine. C’est la promesse de l’éducation, qui se construit dans la durée, mais qui façonne un être humain fort et confiant en lui-même, grâce à un fondement solide, assis sur le livre. »

    Pour ce qui est de l’avenir du projet de la European Book Day, Bianca Mereuță nous a avoué: « Nous souhaitons faire de la European Book Day une manifestation pluriannuelle. Nous aimerions que la Journée européenne du livre touche le plus grand nombre de jeunes à travers la Roumanie, car nous en avons tous besoin. Nous espérons donc que cette fête du livre se développe et qu’elle ait un impact sur le public de Cluj, pour qu’il se souvienne et comprenne l’importance de la lecture au quotidien. »

    Ajoutons à cela le fait qu’à partir de cette année, la Roumanie a mis en place une Journée nationale de la lecture, marquée le 15 février, qui se veut un remède contre une réalité peu réjouissante, révélée par les statistiques : les Roumains accordent en moyenne moins de cinq minutes par jour à la lecture et lisent environ un livre par an. Dans un pays où moins de 10% de la population achète un livre par an, l’école joue un rôle essentiel pour préserver l’activité apparemment obsolète qu’est la lecture en tant que sortie de secours d’un univers superficiel, dominé par des clicks irréfléchis. La lecture tisse des liens profonds et solides dans nos esprits, a déclaré le ministère de l’éducation de Bucarest, qui avait modifié, le 15 février dernier, les horaires des établissements scolaires afin que des activités de lecture puissent se tenir avec la participation de tous les élèves, durant un quart d’heure. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • 24.04.2022 (mise à jour)

    24.04.2022 (mise à jour)

    Pâques – En Roumanie, les orthodoxes et catholiques de rite grec ont célébré ce dimanche le premier jour de Pâques, la fête la plus importante de la Christianité, qui marque la résurrection de Jésus Christ. Plus d’un million et demi de fidèles ont participé durant la nuit de samedi à dimanche à la messe spéciale de Pâques qui a commencé à minuit dans toutes les églises du pays, après deux ans durant lesquels les fêtes ont été marquées par les restrictions imposées par les autorités dans le contexte de la crise sanitaire. Dans son message pour Pâques, le patriarche de l’Eglise orthodoxe roumaine, Daniel, exhorte les fidèles à prier pour que cesse la guerre en Ukraine et à aider les réfugiés ukrainiens. Il a exhorté par la même voie à l’amour fraternel pour tous les Roumains vivant autour des frontières de la Roumanie et dans la diaspora. D’autres responsables roumains ont également transmis de messages de paix et de solidarité avec le peuple ukrainien, à l’occasion de la plus importante fête de la Christianité.

    Ministère de l’Intérieur – En Roumanie, plus de 25 000 cadres du ministère de l’intérieur ont été mobilisé à Pâques, notamment dans les endroits où se tiennent des événements et des processions publiques qui impliquent beaucoup de participants. 1 600 agents de la police routière ont été déployés sur les routes les plus agglomérées pour manier quelque 370 appareils radar, a annoncé la Police roumaine. Afin de suivre le trafic routier et coordonner les équipages, plusieurs hélicoptères ont également été déployés.

    Covid – Les autorités roumaines ont annoncé dimanche près de 500 nouveaux cas d’infection au virus SARS Cov 2, sur quelque 9 300 tests effectués. C’est un bilan qui connait une légère baisse par rapport à celui de samedi. Les départements ayant enregistré le plus grand nombre de cas sont Cluj, dans le nord-ouest et Hunedoara, dans l’ouest. Six décès des suites de la covid 19 ont également été enregistrés durant les dernières 24 heures. Moins de 1 200 malades de covid sont actuellement hospitalisés dont 216 en réanimation. Rappelons-le, aucune restriction anti-covid n’est plus valable en Roumanie.

    Paris – La Roumanie a participé du 22 au 24 avril au Salon du livre de Paris, un des événements du genre les plus importants au monde. Le salon a été un véritable festival après deux éditions annulées à cause de la pandémie de coronavirus. La Roumanie a été présente avec un pavillon indépendant aménagé par l’Institut culturel roumain dont le partenaire média a été la chaine publique de radio, Radio Roumanie Actualités. Plusieurs volumes sortis à des maisons d’éditions de Roumanie et de la République de Moldova ont été exposés au pavillon de Roumanie. Le pays à l’honneur cette année a été l’Inde.

    Diaspora – Le nombre des transferts d’argent de la diaspora vers la Roumanie augmentera avec quelque 15% au mois d’avril par rapport aux chiffres du mois précédent, selon les estimations d’une compagnie spécialisée dans des transferts internationaux d’argent. Selon une étude réalisée par celle-ci, la principale raison pour laquelle les Roumains de la diaspora envoient régulièrement de l’argent en Roumanie est de soutenir leurs familles. Par rapport à l’année précédente, en 2021 la compagnie a enregistré une progression de 30% des transferts effectués vers la Roumanie depuis les Etats du nord et l’Allemagne, ce qui indique le fait que nombre de Roumains se sont orientés ces deux dernières années vers des Etats avec une situation politique et économique plus stable.

    Ukraine – Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky a affirmé dimanche dans un message à l’occasion de la Pâque orthodoxe que « le mal » ne pourrait détruire l’Ukraine et a prié pour une enfance, une jeunesse et une vieillesse heureuses, pour tous les enfants d’Ukraine, selon Reuters. Le conseiller présidentiel Consilierul prezidenţial Mihailo Podoliak a affirmé pour sa part que les forces russes continuaient à bombarder la ville port de Marioupol et a appelé Moscou à accepter un armistice réel à Pâques. Il a proposé aussi une « session spéciale de négociations afin d’échanger des soldats », proposition ignorée par Moscou. L’ONU a également demandé dimanche un armistice immédiat à Marioupol, censé permettre l’évacuation d’une centaine de milliers de civils toujours bloquées dans cette ville portuaire, contrôlée presqu’entièrement par l’armée russe, selon l’AFP. Le ville qui est désormais entièrement détruite est assiégée depuis la mi – mars par l’armée russe et la dernière redoute des combattant ukrainiens est l’aciérie Azovstal, rappelle l’AFP.

    Météo – Temps généralement instable durant les prochaines 24 heures en Roumanie. Des pluies et de orages sont attendus sur la moitié nord du pays, notamment sur le relief, mais aussi sur le reste du territoire. Des pluies torrentielles accompagnées de grêle sont également possibles. Les maxima iront de 14 à 27 degrés.

  • La Roumanie au  Festival du livre de Paris (22-24 avril)

    La Roumanie au Festival du livre de Paris (22-24 avril)

    Après deux éditions annulées,
    pandémie oblige, voilà que le célèbre Salon du livre de Paris est de retour ce
    printemps, mais sous la forme d’un festival, à découvrir du 22 au 24 avril
    2022. Organisé avec le soutien de l’ICR
    de Paris, le stand de la Roumanie au Salon du livre s’avère une excellente
    occasion pour la littérature et les auteurs roumains de se voir mettre à
    l’honneur. Pour un petit avant-goût de ce que le public pourra découvrir sur le
    stand roumain, j’ai invité au micro Iulia Chealfa coordinatrice de mission de
    l’ICR de Paris.