Tag: livre

  • Gaudeamus 2020 – le retour à la lecture.

    Gaudeamus 2020 – le retour à la lecture.

    La foire internationale du livre Gaudeamus Radio România se déroule ces jours-ci dans une formule adaptée à la pandémie et aux restrictions en place actuellement. Plus précisément, l’événement se déroule exclusivement en ligne, une formule censée assurer la pérennité de ce projet culturel ayant déjà une tradition de plus d’un quart de siècle. Le président honoraire de la 27-e édition de la foire est l’écrivain d’origine roumaine Norman Manea, établi depuis plus de 30 ans aux Etats-Unis et proposé à plusieurs reprises au Nobel de la littérature. Ecoutons Norman Manea : « Dans cet état de tension dans lequel vit tout le monde, la promotion de la culture est un geste qui mérite d’être loué et je me réjouis que les organisateurs aient pensé à un exilé comme moi, qui, tout le monde le sait, est toutefois très lié à son pays, à sa langue, qu’il considère sa patrie personnelle. », a déclaré Norman Manea.

    Une centaine d’entreprises participent à l’événement, y compris les maisons d’éditions les plus prestigieuses de Roumanie, des distributeurs de livres roumains et étrangers, des distributeurs de musique et de jeux éducatifs. Ils se retrouvent tous sur le nouveau site www.gaudeamus.ro, dans la section Catalog, avec des pages de présentation individuelles dédiées justement à cette édition, organisée en partenariat avec le site www.elefant.ro, un des plus important magasins virtuels de livres de Roumanie.

    En outre, plusieurs centaines d’événements organisés par la radio publique roumaine et par les participants à cette édition seront disponibles en ligne ou enregistrés dans la section dédiée au programme figurant sur le site de la foire. Des dizaines de lancements et de présentations de livres ont eu lieu dès le premier jour de l’événement. Cette édition en ligne est synonyme d’adaptation et comme dans le cas de tous les événements réunissant un public important, à l’avenir les éditions en présentiel seront sans aucun doute doublées d’éditions en ligne, affirmait lors de l’inauguration du Salon, Georgică Severin, PDG de la radio publique roumaine: « Cette pandémie a fait revenir la soif de culture. Les auto-isolements, la quarantaine, nous ont obligés à nous tourner vers le livre, soit en format classique, sur papier, soit en format électronique. Ces éléments nous ont fait redécouvrir les petites joies qui viennent s’ajouter à la grande joie de savoir que nous sommes tous sains et saufs. Et toutes ces choses-là ensemble ont créé une atmosphère favorable à une foire du livre, même dans cette variante électronique. », a déclaré le PDG de la radio publique roumaine.

    Plusieurs projets spéciaux se déroulent dans le cadre du Salon du livre Gaudeamus. Parmi eux, le concours « Je veux une école idéale », dans le cadre duquel, les élèves et les enseignants peuvent décrire dans des messages comment ils arrivent à étudier actuellement, en pleine crise sanitaire, et comment ils souhaitent que l’école se déroule pour qu’ils puissent se sentir en sécurité, motivés et appréciés.

    Les témoignages seront ensuite réunis dans de brefs reportages, dont les meilleurs seront primés par la radio publique roumaine, qui allouera au Grand Prix une partie de l’argent provenant des taxes de participation à l’événement. Les exposants feront également don de livres et de matériels éducationnels afin de créer une bibliothèque au bénéfice des établissements scolaires participant au concours.

  • La Foire du livre Gaudeamus 2020, édition spéciale en ligne

    La Foire du livre Gaudeamus 2020, édition spéciale en ligne

    Lundi, le 16 novembre, la 27e édition de la Foire du livre Gaudeamus Radio Roumanie ouvre ses portes à Bucarest. Pour la première fois, cet événement est organisé intégralement en ligne, en raison de la pandémie de coronavirus. « La Foire du livre la plus lue, organisée par la radio la plus écoutée du pays », assure ainsi la continuité d’une tradition de plus d’un quart de siècle. Le président d’honneur de cette édition sera l’écrivain Norman Manea, qui a donné son accord de principe de remplir ce rôle.



    Plus d’une centaine de compagnies, dont les maisons d’édition les plus prestigieuses de Roumanie, des distributeurs de livres roumains et étrangers, de musique et de jeux éducatifs, seront présents sur le nouveau site www.gaudeamus.ro, dans la section Catalogue, avec des pages de présentation individuelles consacrées à la foire. Les stands virtuels des participants, marqués en tant que tels dans leurs pages, seront accessibles via le bouton afférent et seront accueillis dans l’une des formules suivantes : soit par Elefant.ro – le partenaire de Radio Roumanie à cette édition de la foire – dans la section Boutique en ligne, qui permet l’achat du livre dans un seul panier, à partir de tous les stands réunis à la foire. Ou alors par l’intermédiaire des sites Internet des participants (ou de leurs partenaires), avec la mention que beaucoup d’entre eux offriront aux visiteurs des avantages supplémentaires (réductions, livraison gratuite) à travers les codes publiés dans le catalogue Gaudeamus.



    Environ 200 événements attendent le public amateur de culture, organisés par Radio Roumanie et par les participants, en format live ou enregistré, dans la section consacrée au programme. Le concours « Je veux une école idéale » est un projet à part. Là, dans l’un des moments les plus difficiles de leur parcours scolaire, les élèves de tout le pays ont l’occasion de dire comment ils aimeraient que soit l’école dans laquelle ils se sentiraient en sécurité, motivés et appréciés. Par les messages des élèves et des enseignants et par les efforts des journalistes de Radio Roumanie, qui rassembleront ces témoignages dans de brefs reportages, les conditions dans lesquelles de nombreuses écoles en Roumanie sont tenues d’atteindre leur but, en pleine crise médicale et sociale, seront portées à l’attention du public. Les reportages les plus réussis, par leur contenu et l’illustration journalistique, seront primés. Les bénéficiaires de ces prix seront les écoles ainsi inscrites au concours.



    Un autre projet, c’est le Concours national de lecture « Mircea Nedelciu », sur le thème « L’importance de l’éducation dans le monde contemporain ». La cérémonie de remise des prix aura lieu en direct le vendredi 20 novembre et sera suivie du débat « Lecture numérique et enseignement en ligne ». Enfin, le vote du public pour « Le livre le plus convoité de la Foire » sera entièrement réalisé en ligne sur la page Facebook de Radio Roumanie Gaudeamus, sur la base des propositions des participants. L’édition s’achèvera le dimanche 22 novembre.


    (Trad. : Ligia)

  • La philosophie pour tous et surtout pour les adolescents

    La philosophie pour tous et surtout pour les adolescents

    Eh bien, la réponse est « oui », contrairement au mythe selon lequel les philosophes sont des personnes qui n’ont pas vraiment de rapport réel avec le monde concret. C’est ce qu’affirme, arguments à l’appui, Laurentiu Staicu, professeur à la Faculté de philosophie de l’Université de Bucarest, dans son récent volume « Socrate en jeans ou la philosophie pour les adolescents », publié chez la maison d’édition Trei. Pourquoi a-t-il choisi de s’adresser à cette tranche d’âge ? C’est l’auteur du livre qui nous le dit. Ecoutons Laurentiu Staicu : « L’adolescence est probablement l’âge le plus propice pour une première rencontre avec la philosophie et pour faire de la philosophie. Pourquoi je dis cela ? Parce que l’adolescence est l’âge durant lequel nous sommes suffisamment mûrs pour suivre une idée ou une pensée philosophique. Ce qui plus est, nous sommes encore assez malléables, élastiques et nous pouvons laisser nos lectures philosophiques modeler notre esprit. Une fois adultes, ces choses n’arrivent plus. Cela ne veut pas dire qu’il n’est pas bien de lire de la philosophie après l’adolescence, mais à l’âge adulte nous ne sommes plus aussi disposés à changer la manière de regarder le monde. Par ailleurs, il est vraiment étrange de voir que l’on écrit peu d’œuvres philosophiques pour les adolescents. On écrit beaucoup d’ouvrages introductifs à la philosophie pour les adultes et les enfants, mais moins pour les adolescents. C’est pourquoi j’ai pensé combler cet espace vide et j’ai écrit une introduction à la philosophie dédiée notamment aux jeunes. »

    Et vu que le dialogue était le moyen d’investigation philosophique préféré par Socrate, les chapitres du livre sont en fait des dialogues entre deux lycéens avec le grand-père philosophe de l’un des deux au sujet de concepts fondamentaux tels la liberté, la justice, l’amour et la vérité. Laurențiu Staicu : « Le dialogue est une forme de communication beaucoup plus amicale, beaucoup plus ouverte. Je ne pourrais jamais imaginer – et là je m’exprime en tant que professeur expérimenté à la Faculté de philosophie – un adolescent lisant avec passion un ouvrage philosophique dans lequel l’auteur fait un véritable monologue sur un certain thème. Cette forme de communication est moins accessible. C’est pourquoi j’ai opté pour le dialogue, parce qu’il rend possible une implication personnelle, il nous permet de participer au débat. En plus, le dialogue permet à l’auteur de présenter plusieurs points de vue, même s’il s’agit d’une tâche plus difficile à réaliser. Il faut présenter plusieurs points de vue sur le même sujet, ce qui est évidemment plus compliqué. »

    En Roumanie, la philosophie est enseignée uniquement aux élèves en terminale, soit à des jeunes de 17 – 18 ans. Cela est carrément insuffisant, affirment certains experts éducationnels. La philosophie devrait-elle être enseignée à commencer par les premières années de lycée ou bien même à partir du collège ? Ecoutons l’opinion de Laurentiu Staicu : « Oui, à condition de savoir comment s’y prendre. Comme nous l’avons déjà affirmé, l’adolescence est l’âge le plus approprié pour une rencontre sérieuse avec la philosophie. Cela ne veut pas dire que cette rencontre ne peut pas avoir lieu plus tôt, mais l’enfant n’est pas suffisamment mûr, il n’est pas prêt à suivre l’idée philosophique jusqu’au bout. La pensée philosophique est très abstraite et elle doit être simplifiée pour être comprise par des enfants plus jeunes. Il faut beaucoup schématiser, mais cela ne veut pas dire que c’est irréalisable. Il est d’ailleurs très utile de nous rendre compte de cela. Il faut seulement avoir la volonté de le faire et dépasser ce préjugé selon lequel la philosophie est uniquement réservée aux personnes qui veulent vivre la tête dans les nuages et ne disposent pas de capacités utiles dans la vie. Et cela est complètement faux. » Et c’est justement ce que le livre « Socrate en jeans ou la philosophie pour les adolescents » souhaite démontrer.

  • La librairie mobile

    La librairie mobile

    L’état d’urgence décrété à la mi-mars et, par voie de conséquence, la fermeture temporaire de la plupart des commerces ont pratiquement entraîné la disparition d’autres « boutiques » de livres. Le meilleur moment pour en lancer une, mobile, nommée « Des livres sur des roues », s’est dit Ionuț Trupină, directeur des Librairies Humanitas et initiateur du projet. « Nous avons pensé à ce projet pour la première fois il y a quelques années, mais il s’est concrétisé à peine ce printemps. Nous avons acheté une caravane, que nous aménagée, en y installant des étagères pour les bouquins et l’éclairage électrique. Le projet a démarré en septembre et le premier arrêt a été la commune de Scrioaștea, dans le département de Teleorman, où nous avons fait un don de livres. Le lundi, 14 septembre, nous avons entamé l’itinéraire établi, qui inclut une trentaine de communes, où nous nous arrêtons quelques heures pour vendre des volumes aux désireux d’en acheter et aussi pour faire un don d’une centaine de livres à la bibliothèque publique ou à celle du lycée qui existe dans chaque zone »

    Imaginé comme un projet étalé sur six semaines, « Des livres sur des roues » s’arrête dans de petites villes et des communes rurales, ainsi que dans des villes moyennes ou même grandes, sises dans les régions les plus en manque de lecture. L’itinéraire de la caravane traverse la Roumanie du nord au sud et de l’est à l’ouest, raconte Ionuț Trupină. « Nous essayons d’aller dans les communes et les villes où les librairies n’existent pas ou bien la vente de livres est reléguée dans un coin obscur d’un supermarché destiné à vendre des marchandises bien différentes. Il y en a où les livres occupent un petit 20% de la surface allouée, le reste étant occupé par des produits de papèterie. Puisque nous avons besoin d’une autorisation délivrée par l’administration locale de chaque endroit, nous avons demandé la permission de nous arrêter dans le périmètre central. Ou bien près d’un établissement scolaire, pour que les enfants y voient ce que c’est qu’une librairie et puissent feuilleter des bouquins. Nous avons été très bien accueillis, mais nous avons aussi rencontré des gens qui entraient pour la première fois de leur vie dans une librairie. Et nous allons y retourner, car les gens nous ont demandé d’y revenir régulièrement. »

    Les auteurs du projet « Des livres sur des roues » réfléchissent donc à le prolonger ou à le reprendre l’année prochaine, affirme Ionuț Trupină : « La météo aidant, c’est-à-dire pas trop de pluie ni de neige précoce, nous essaierons de continuer le projet au-delà des six semaines prévues, surtout si l’hiver prochain n’est pas trop rude. Si c’est comme ça, on pourrait continuer les déplacements de la caravane pendant les mois d’hiver. Si non, ce sera pour le printemps prochain. Parce que les demandes sont nombreuses, soit par téléphone, soit par les réseaux sociaux. Nous essaierons de mettre en page des itinéraires en fonction des demandes des gens. »

    Après une semaine passée dans le département de Vâlcea, la caravane aux livres sillonne la région de Hunedoara. (Trad. : Ileana Ţăroi)

  • Naissance de la citoyenneté démocratique. Les femmes et le pouvoir dans la Roumanie moderne

    Naissance de la citoyenneté démocratique. Les femmes et le pouvoir dans la Roumanie moderne

    Un nouveau volume consacré au féminisme en Roumanie a été lancé en mars dernier, aux librairies Humanitas-Cismigiu. Il s’agit de « Naissance de la citoyenneté démocratique. Les femmes et leur pouvoir dans la Roumanie moderne » de Maria Bucur et Mihaela Miroiu, un ouvrage qui se penche sur la perception à l’égard de la femme à travers l’Europe postcommuniste. Maria Bucur, professeure d’histoire à l’Université de l’Indiana, des Etats-Unis, salue l’opportunité de réaliser un tel travail.« Dès le départ, ce projet s’est déroulé sous le signe de l’amitié que je porte à Mihaela Miroiu avec laquelle j’ai beaucoup discuté là-dessus. C’est un volume lancé au bout de dix ans de travail pendant lesquels j’ai énormément appris. Moi, je n’avais pas l’habitude d’énoncer des jugements comme j’ai fini par le faire, et ça, c’est un gain. Mon niveau d’interdisciplinarité a augmenté, et cela aussi, c’est extraordinaire. Et le fait de connaître toutes ces femmes que Mihaela connaissait déjà m’est apparu comme une chance unique dans la vie ».

    La recherche menée sur le terrain a débouché sur la mise en page d’une histoire de la femme roumaine après 1990. L’actuel ouvrage signé Maria Bucur et Mihaela Miroiu constitue aussi une démarche singulière dans la littérature roumaine : « Le chapitre consacré à l’histoire, plus précisément au contexte historique, n’était pas prévu dans un premier temps. Nous avions commencé par entamer une enquête sur le terrain que l’on souhaitait présenter en détails par la suite. Sauf que voilà, on a fini par se rendre compte qu’il n’y avait aucun ouvrage en roumain qui parle de l’histoire des femmes, qui explique comment faire pour mieux comprendre leurs voix, pourquoi ces voix étaient celles que l’on entendait, quelles étaient les structures et les normes légales, éducationnelles ou encore politiques de l’époque ».

    Mihaela Miroiu est professeure de Sciences politiques à l’Ecole nationale d’études politiques et administratives de Bucarest. Son nom se rattache principalement à la mise en place du premier master d’études féministes de Roumanie. Cosignataire de l’ouvrage récemment lancé aux librairies Humanitas-Cismigiu, elle avoue que ce projet est issu d’une démarche personnelle. « Dans un premier temps, je souhaitais revenir sur les femmes primordiales. A toutes ces femmes qui m’ont élevée, à la génération des femmes qui sont mes contemporaines, et ensuite aux femmes issues des générations suivantes. Il s’agit, si vous voulez, des trois générations : grand-mères, mères et filles. Cette démarche n’a pas été préméditée, ce fut la façon dont cet ouvrage a fini par se construire. Personnellement, j’aime beaucoup les trois entretiens très longs dont chacun a duré en moyenne 5 à 6 heures. »

    Tout au long de l’histoire moderne, les femmes ont bataillé pour la reconnaissance de leurs droits moraux, intellectuels, civiques ou encore politiques. Et, surprise, les Roumaines, même les plus âgées, ont apparemment un sens civique inné. Mihaela Miroiu :« La culture politique de toutes ces femmes est méritoire. Sans être trop sophistiquées, elles ont des intérêts à solutionner politiquement. Par exemple, il est évident que de leur point de vue, une démocratie ou encore une gouvernance dont on a supprimé la moralité n’a rien à voir avec le bien collectif. Toutes ces femmes dont on parle mériteraient vivre dans des pays à démocratie renforcée, comme par exemple les pays nordiques. Leurs valeurs, leur façon de considérer la politique, tout cela nous fait penser au modèle scandinave. »

    Le travail d’enquête sur le terrain mené dans le village transylvain de Sâncrai a offert à Maria Bucur et à Mihaela Miroiu la chance d’entendre des histoires de toute une pléiade de femmes simples et extraordinaires à la fois.
    « Ces histoires nous ont permis de voir l’évolution de la femme, quel que fût son destin. On a parlé aussi bien avec des femmes de 80 ans, presqu’illettrées, de Sâncrai, qu’avec des villageoises travaillant comme médecins, professeurs, ingénieurs, bref hautement qualifiées. Eh bien, ces femmes se ressemblent beaucoup dans leurs aspirations et dans leurs contraintes et aucune ne supporte la séparation entre moralité et politique. Une idée que notre ouvrage encourage ».

    Paru fin 2018 aux Etats-Unis, à la Maison d’édition Indiana University Press, le livre a été traduit en roumain et publié par les Editions Humanitas dans la collection d’Histoire contemporaine. La traduction porte la signature de Magda Dragu et de la même Mihaela Miroiu. « Bien évidemment, nous avons été tenues de reprendre les entretiens tels qu’ils ont été réalisés initialement, pour éviter leur retraduction en roumain depuis l’anglais afin de ne pas perdre de leur charme. La langue est vivante et très intéressante et on n’a pas voulu la bloquer dans un registre trop formel. Nous, on a mené les recherches à Sâncrai à une époque où toutes ces mamies retraitées se donnaient la peine d’aider leurs petits-enfants qui avaient du mal à trouver un emploi. Ce n’était pas encore la période de l’exode vers l’Occident. Le livre présente donc une histoire vivante telle qu’elle est perçue par ces femmes selon lesquelles la notion de citoyenneté s’accompagne en égale mesure de droits et de soucis. En fait, le concept de soucis fait partie de leur quotidien et marque leur façon de réfléchir. »

    Pour tous ceux intéressés par l’histoire de l’Europe postcommuniste, l’ouvrage « Naissance de la citoyenneté démocratique. Les femmes et leur pouvoir dans la Roumanie moderne » de Maria Bucur et Mihaela Miroiu constitue un repère. Disons enfin que le livre dresse également une comparaison entre l’histoire roumaine et celle de deux autres pays de l’ancien bloc soviétique, la Pologne et la Hongrie. (trad. Ioana Stancescu)

  • Roxana Pavnotescu

    Roxana Pavnotescu

    Roxana a commencé à écrire très tôt, un livre dans son enfance. « Tout ce que jai écrit est une forme dauto thérapie », déclare lauteure de cinq livres publiés. Ils se refusent tous à entrer dans une certaine catégorie, ils sont pleins de symboles et de renvois attestant dune culture extrêmement vaste. Le dernier publié est Cartea neiertăciunilor, titre que lon pourrait traduire par « Le Livre des non-adieux ». « A l’instar des précédents volumes de prose de Roxana Pavnotescu, Cartea neiertăciunilor comprend dans son fil narratif lyrisme, fantaisie, humour, psychologie (bien des fois abyssale), éléments fantastiques et oniriques. Le lyrisme est une composante constante maintenue par le symbole des bernaches « de la mère », qui suivent l’écrivaine partout », disait le critique Dumitru Micu dans le préambule à ce dernier livre en date. Entretien.


  • 08.04.2020

    08.04.2020

    Coronavirus en Roumanie — En Roumanie, le bilan des décès s’alourdit, 209 personnes infectées au nouveau coronavirus sont mortes, informe le Groupe de communication stratégique. Le bilan des cas de Covid-19 confirmés est arrivé à 4761, après que 344 nouveaux cas eurent été rapportés. 528 personnes ont guéri et ont quitté l’hôpital, mais 162 patients sont en soins intensifs. Par ailleurs, 651 Roumains vivant à l’étranger ont été testés positifs au COVID-19, dont 412 en Italie et 195 en Espagne. Depuis le début de l’épidémie, 37 citoyens roumains de la diaspora ont été emportés par le coronavirus. Par ailleurs, le ministre de la Santé, Nelu Tătaru, a précisé qu’en Roumanie, le pic de la pandémie n’a pas encore été atteint ; il est prévu pour la fin du mois. Mercredi, un nouveau transport de 100.000 combinaisons médicales de protection est arrivé en Roumanie de Corée du Sud par un avion militaire de l’OTAN.



    Finances – Les ministres européens des Finances ne sont pas parvenus à sentendre mercredi, après une nuit entière de discussions, sur une réponse économique commune face au coronavirus, a annoncé Mario Centeno, le président de lEurogroupe. Il a convoqué une nouvelle réunion pour jeudi, apprend-on par France Presse. Les difficultés sont engendrées par la différence de vision entre les pays du Nord qui restent opposés à ceux du Sud, qui réclament un effort financier sans précédent au prix d’assumer une dette commune (les coronabonds), lit-on sur les agences de presse internationales. Cette réunion constituait un test décisif pour lunité des 27, qui continuent pourtant détaler leurs divisions, après léchec dun sommet des chefs dEtat et de gouvernement consacré à la crise le 26 mars, notent les agences de presse. Face à la pandémie, la réponse européenne à court et moyen terme doit sorienter sur trois axes principaux : jusquà 240 milliards deuros de prêts du fonds de secours de la zone euro, un fonds de garantie pour les entreprises et un soutien au chômage partiel.



    Roms — En cette période extrêmement difficile, où la priorité absolue, c’est de limiter les effets négatifs produits par la pandémie de Covid-19, la société roumaine a besoin que chaque citoyen fasse la preuve de sa solidarité et de sa responsabilité, quelle que soit son ethnie, a affirmé le président Klaus Iohannis dans un message transmis à l’occasion de la Journée internationale des Roms. Le chef de l’Etat considère que dépasser les carences des systèmes publics au sujet de la manière dont sont traités les problèmes des concitoyens ethniques roms et l’élimination des causes de leur marginalisation sociale sont des aspects que nous avons la responsabilité de solutionner au mieux. A son tour, le ministère roumain des Affaires étrangères souligne qu’il est du devoir de tous les acteurs sociaux d’éviter le piège du discours de haine, de racisme ou de xénophobie. Le ministère de Bucarest condamne fermement tout acte à caractère raciste ou xénophobe et exhorte à assumer la responsabilité commune d’éliminer les préjugés et de lutter contre la discrimination et les actions extrémistes à caractère ethnique ou raciste.



    Bookfest — La XVe édition du Salon international du livre Bookfest, prévue à Bucarest du 27 au 31 mai, a été supprimée. L’annonce des organisateurs intervient après celle du président Klaus Iohannis, selon lequel l’état d’urgence serait prolongé pour 30 jours supplémentaires, jusqu’à la mi-mai. Cette année, Bookfest avait pour invité le Japon. Le Salon international du livre Bookfest rejoint ainsi plusieurs événements culturels majeurs qui ont été annulés en raison de la pandémie.



    Météo – En Roumanie, le temps est beau et chaud, et le ciel est dégagé sur la plupart des régions. 17° à Bucarest.

  • Le bonheur dans un livre

    Le bonheur dans un livre

    Un livre est un ami qui parle tous bas. Ce n’est pas moi qui l’ai dit, mais c’est un proverbe dont la justesse est largement prouvée en cette période d’isolement. Alors, en ce mardi, permettez-moi de vous faire trois recommandations de lectures à même de vous redonner la pêche. Trois lectures francophones, puisqu’il s’agit de trois auteurs français.

    Le mardi 7 avril


    Et je vais commencer par une plume féminine, auteur de bestseller. Il s’agit d’Aurélie Valognes et de son roman au titre suggestif « Au petit bonheur la chance ! », l’occasion de se redire que « ce sont les bonheurs simples qui font le sel de la vie ». Ma deuxième proposition littéraire est un psychologue reconverti en écrivain : Laurent Gounelle et son « Homme qui voulait être heureux », un livre qui fera changer de perspectives même les plus pessimistes d’entre vous. Dernière recommandation : un auteur que j’aime bien et qui me fait toujours sourire. Ses histoires sont drôles et captivantes, les personnages sympathiques et le style léger. Il s’agit de Gilles Legardinier. Je vous propose son roman « Et soudain tout change », puisque comme on nous le dit sur la quatrième couverture « il faut souvent traverser le pire pour vivre le meilleur ».

    Bonne lecture et à demain pour une nouvelle piqûre de bonheur ! (Ioana)

  • L’auteur jeunesse, Alina Ghimis

    L’auteur jeunesse, Alina Ghimis

    A l’occasion de l’édition 2019 du Salon du livre Gaudeamus, organisé par Radio Roumanie, les enfants ont été gâtés par le large choix de bouquins qui leur a été destiné. Parmi ceux-ci, mentionnons Sacha et le Royaume secret d’Alina Ghimis. Une avocate qui a quitté la Roumanie pour se rendre dans un premier temps, en Italie, avant de s’installer sur la Côté d’Azur, plus précisément à Nice, où elle a commencé à faire de la littérature pour les petits. Son public le plus fidèle fut représenté d’abord, par ses propres enfants qui d’ailleurs lui ont inspiré l’histoire de Sacha et le Royaume secret.

    Ecrit dans un premier temps en roumain, le livre a été traduit par la suite, en français, par Alina même. La version française est disponible sur amazon.fr. Les enfants vont certainement adorer les péripéties des Maël et Maïa, les jumeaux nés en France qui pendant leurs vacances se lieront d’amitié avec Sasha, un petit garçonnet qui connaît le passage vers un monde secret et plein de mystères, peuplé de sorcières, princesses et autres créatures fantastiques. Qui est en fait, cette jeune maman qui a changé complètement de carrière et de pays, tout en restant extrêmement proche de sa Roumanie natale ? Découvrons Alina Ghimis.

  • Le patrimoine UNESCO de Roumanie

    Le patrimoine UNESCO de Roumanie

    Seneca AntiCafe, un
    espace inédit à Bucarest qui fait office de librairie, café et espace de
    travail, a récemment accueilli le lancement d’un ouvrage consacré aux monuments
    de Roumanie inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Intitulé « Patrimoniul
    UNESCO din România pe înţelesul tuturor » / « Le Patrimoine
    UNESCO de Roumanie à la portée de tous », le volume a été financé par
    l’Ordre des architectes de Roumanie et par le Conseil départemental Ilfov.

    La
    collaboration entre des professionnels et des passionnés du patrimoine culturel
    de Roumanie et de République de Moldova a eu pour résultat ce volume inédit, dont
    le discours est accessible au grand public. L’ethnologue Ioana Popescu
    détaille : « J’ai essayé de lire ce livre sur le patrimoine
    à la portée de tous justement en me mettant à la place du grand public. Je
    vous parle donc en tant que citoyenne lambda. Il me semble déjà que le titre
    est très approprié et que ce volume arrive à parler aux jeunes comme aux
    personnes âgées, aux spécialistes, comme aux passionnés de patrimoine. Ça peut
    même parler à quelqu’un qui passe dans la rue, voit ce beau livre dans la
    vitrine d’une librairie, décide de l’acheter et le lit ensuite. »



    Le concept du livre
    appartient à l’historienne de l’art Adriana Scripcariu, qui a travaillé avec
    l’ethno-chorégraphe Silvestru Petac, du Musée d’ethnographie de la
    Transylvanie, de Cluj, et avec Anamaria Iuga, du Musée national du paysan
    roumain, de Bucarest. Les trois ont écrit ou coécrit plusieurs chapitres de
    l’ouvrage, en proposant une approche fraîche et actuelle du patrimoine
    culturel. Ioana Popescu explique : « L’on parle de plus en plus
    souvent de patrimoine culturel, à la radio, à la télé, sur Facebook. Ou bien, l’on
    parle de la recherche du patrimoine culturel, qu’il soit matériel, immatériel,
    mobile, immobile ou naturel. Mais ce que cette recherche signifie,
    généralement, c’est plutôt l’étude de chaque objet faisant partie de ce trésor.
    L’étude se fait en recueillant des informations pour remplir une fiche de l’article
    : le nom de l’objet en question, le nom de son auteur, s’il existe, la forme,
    la matière, une description technique, l’état de conservation, les dimensions,
    etc. L’on examine beaucoup moins le contexte de l’apparition, de l’usage et de
    l’existence même de ces objets. »



    Le
    volume « Le Patrimoine
    UNESCO de Roumanie à la portée de tous » présente d’une manière concise et
    honnête tout ce qui compose un trésor important pour la Roumanie. Il crée des
    liens et renvoie à l’importance patrimoniale de certains référents, précise Ioana Popescu : « Ce que réussit ce premier
    ouvrage dédié au patrimoine culturel c’est justement de réunir des informations
    connexes, contextuelles, parfois, selon toute apparence, très éloignées de la
    représentation faite de l’objet en question. Il y a l’explication des termes
    utilisés dans les textes et aussi des citations, pas forcément de spécialistes
    dans le domaine, mais de personnalités de Roumanie qui parlent avec bon sens et
    ouverture d’esprit. »



    Et
    peut-être la chose la plus importante que réussit ce volume, c’est de provoquer
    le lecteur à trouver ses propres réponses aux questions que soulève la
    problématique du patrimoine culturel, considère Ioana Popescu : « Ce qui me semble très
    important c’est que le livre pose des questions très simples, que nous devrions
    tous nous poser. Mais nous ne le faisons pas, car nous prenons tout pour argent
    comptant. Par exemple, il y a la question de l’apparition du patrimoine
    culturel. Comment ça se fait qu’un objet hérité de ma grand-mère, que j’ai
    utilisé chez moi jusqu’à récemment, se transforme tout d’un coup en patrimoine
    culturel ? Je ne peux plus l’utiliser de la même manière, sa fonction
    change. Cet objet sera peut-être exposé dans un musée ou bien il sera étudié.
    Comment cette maison où habitaient mes grands-parents jusqu’à hier est-elle
    devenue monument d’architecture ? A présent, je vis dans un espace qui me
    contraint de me soumettre à un règlement, à chaque fois que je veux changer des
    choses. La manière de l’auteure de l’ouvrage de poser ces questions nous rend
    attentifs et nous nous mettons réellement à réfléchir à de possibles réponses à
    ces questions. »



    La
    publication d’un tel ouvrage est chose rare en Roumanie. Ça a le mérite de
    rapprocher le grand public du patrimoine, tel que le remarque l’architecte
    Ştefan Bâlici. Il ne manque pas non plus de souligner l’importance du titre
    pour la littérature spécialisée: « C’est un livre qui a de
    multiples fonctions. Il tient, d’un bout à l’autre, un discours très
    professionnel, mais qui sait aussi rester accessible. C’est autant un manuel,
    qu’un guide d’art. Il explique des concepts de base de la protection du
    patrimoine, justement pour rendre ce domaine accessible à quiconque. Je crois
    qu’il est très important de commencer à publier des ouvrages pédagogiques sur
    le patrimoine. Ailleurs, c’est quelque chose de commun. Je ne veux même pas
    penser à l’ampleur de la littérature dédiée à ce domaine en Italie, par
    exemple. On va des livres de vulgarisation aux ouvrages très spécialisés. Ces
    livres-là manquent en Roumanie, alors que c’est ça qui rend le patrimoine, sous
    ses différentes formes, accessible au grand public. »



    Les textes de l’album
    « Le Patrimoine UNESCO de Roumanie à la portée de tous » sont
    illustrés par plus de 500 images récentes ou d’archives. Et comme il s’agit d’un
    premier volume, les spécialistes, comme le grand public, attendent à présent la
    publication du second. A suivre ! (Trad. Elena Diaconu)

  • L’écrivain Doru Preda

    L’écrivain Doru Preda

    Ligia a assisté au lancement et a interrogé l’auteur.


  • 24.11.2019 (mise à jour III)

    24.11.2019 (mise à jour III)

    Elections – Le président roumain, Klaus Iohannis, soutenu par le Parti national libéral, est le gagnant du second tour du scrutin présidentiel de ce dimanche. Il a vaincu la présidente du PSD et ex-premier ministre Viorica Dancila et largement remporté son second mandat présidentiel de 5 ans. Après de décompte de plus de 99% des suffrages exprimés ce dimanche, Klaus Iohannis a recensé 64% des voix alors que son adversaire a obtenu 36% des voix. Klaus Iohannis a déclaré que la Roumanie moderne, européenne et normale avait gagné ce dimanche et il a salué l’importante présence aux urnes, notamment à l’extérieur du pays. C’est la plus importante victoire contre le PSD, a dit M Iohannis qui a promis d’être le président de tous les Roumains. Pour sa part, Viorica Dancila a affirmé que le PSD avait regagné la confiance des Roumains ayant voté pour son parti au scrutin législatif de 2016. Les sociaux-démocrates feront tout pour remporter les élections municipales et parlementaires de l’année prochaine, a également promis Viorica Dancila. En Roumanie, la présence aux urnes a tourné autour des 50%, soit 2% de plus par rapport au premier tour. A 23 heures (heure de Bucarest) à l’extérieur de la Roumanie, où le processus électoral s’est déroulé pendant trois jours, plus de 940 mille électeurs s’étaient présentés aux urnes, soit une participation record. La présence la plus importante a été enregistrée dans les bureaux de vote d’Italie, du Royaume Uni, d’Allemagne, d’Espagne et de République de Moldova.

    Salon du livre – Le Salon International du livre Gaudeamus, organisé par la Radio publique roumaine s’est achevé ce dimanche par la remise des prix de cette 26e édition, consacrée aux trois décennies qui se sont écoulées depuis la révolution anticommuniste de décembre 1989. Les trophées Gaudeamus, accordés par le vote du public, ont été décernés cette année aux éditions Humanitas, Polirom et au Groupe Editorial ART. Le prix du « livre le plus convoité de la foire » a été décerné aux éditions Humanitas pour le volume « L’homme qui faite bouger les nuages. Sept histoires » par Radu Paraschivescu. Les trophées de la presse ont été décernés au quotidien Evenimentul zilei, à la chaine de télévision, ProTV et à la radio Europa FM, ainsi qu’a l’agence de presse Agerpress. Le prix de l’excellence a été accordé à la maison d’éditions de l’Université « Alexandru Ioan Cuza » de Iasi. Les prix de la traduction « Antoaneta Ralian » ont été décernés à Luminita Munteanu pour la traduction du turc en roumain de la série Orhan Pamuk, publiée aux éditions Polirom et pour la traduction du roumain en une langue étrangère à Daniel Ionita, coordinateur de l’anthologie « Testament. 400 ans de poésie roumaine », une édition bilingue, sortie en Australie. 5 jours durant, le Salon du livre Gaudeamus a accueilli quelque 900 événements, lancements de livre, débats et sessions d’autographes. 8.000 stands ont été aménagés pour la Foire du livre Gaudeamus organisé à Bucarest par Radio Roumanie.

    Handball – L’équipe roumaine de handball AHC Potaissa Turda s’est qualifiée aux huitièmes de finale de la Challenge Cup de handball messieurs. Les sportifs roumains ont terminé à égalité 32 partout contre les lettons de ZRHK TENAX Dobele dans le match retour. Le match aller, les Roumains l’ont remporté 38 – 35. Pour rappel, Potaissa Turda a remporté la Coupe Challenge en 2018, après avoir dépassé en finale l’équipe grecque AEK Athènes. Samedi, une autre équipe roumaine, CSM Bucarest, s’est qualifiée dans les 8e de finale de la même compétition, malgré sa défaite face aux Biélorusse de HC Machéka.

    Météo – Après une vague de froid, les températures sont à la hausse sur l’ouest, le nord-ouest et le centre de la Roumanie pour dépasser même les moyennes pluriannuelles de la saison. La vitesse du vent sera assez élevée sur le sud du pays. Le mercure des thermomètres frôlera les 0 degrés pour monter ensuite pendant la journée jusqu’à 14 degrés.

  • La semaine du 18 au 24 novembre

    La semaine du 18 au 24 novembre

    Les Roumains sont appelés aux urnes pour élire leur futur président


    Pour les Roumains de Roumanie et du monde, c’est le weekend du second tour du scrutin présidentiel. Les deux candidats restés en lice sont l’actuel président Klaus Iohannis, soutenu par le PNL, et l’ex-première ministre sociale-démocrate, Viorica Dancila. Les électeurs se trouvant à l’étranger, notamment en Nouvelle Zélande et en Australie ont commencé à voter vendredi matin, alors que les derniers à voter seront les Roumains établis sur la côte ouest des Etats-Unis, où les bureaux de vote fermeront lundi à 7 heures du matin, heure de Bucarest. Comme ce fut le cas aussi au premier tour de scrutin, les Roumains de l’étranger ont 3 jours à leur disposition pour élire leur futur président et 835 bureaux de vote, soit presque le double par rapport aux scrutins des années précédentes. La plupart de ces bureaux se trouvent en Espagne, en Italie, en Grande Bretagne et en France. En Roumanie, la population ayant le droit de vote est appelée aux urnes uniquement le dimanche 24 novembre. Pour rappel, le taux de participation lors du premier tour du scrutin présidentiel a été de 51,19%, soit un des plus faibles jamais enregistrés en Roumanie. En revanche, les Roumains de l’étranger ont voté en très grand nombre, ils ont été plus de 675.000 à se rendre aux urnes, un chiffre record pour la diaspora.



    Minimum historique de la monnaie nationale


    La monnaie nationale roumaine, le leu a dépassé cette semaine le seuil psychologique de 4,77 lei pour un euro, soit son plus bas historique. Le leu suit cette tendance à la dépréciation depuis environ deux mois et demi. Lévolution du taux de change de ces derniers temps est un miroir de léconomie roumaine, a déclaré pour Radio Roumanie Dan Suciu, porte – parole de la Banque centrale. Et lui de préciser que la dépréciation du leu sexplique notamment par la hausse du volume des importations et donc par le déficit commercial. Le gouverneur de la Banque centrale de Roumanie, Mugur Isărescu, déclarait, au début de ce mois, lorsque le taux de change variait entre 4,72 – 4,76 que ces variations nétaient pas importantes par comparaison avec le forint hongrois ou le zloty polonais. Les experts tablent sur un taux de change de plus de 4, 82 lei pour un euro en 2020. Cela se traduira par des hausses de prix, allant des taux d’intérêt pour les prêts en euros jusquaux charges communes et aux prix immobiliers.



    Clôture des auditions des 26 commissaires européens désignés


    Le vote dinvestiture de la nouvelle Commission européenne est prévu pour le 27 novembre en session plénière du Parlement européen à Strasbourg, a fait savoir, lors dune conférence de presse, David Sassoli, président du Parlement européen. La Conférence des présidents du Parlement européen, réunissant le président Sassoli et les dirigeants des groupes politiques, a finalisé jeudi les auditions des 26 commissaires européens désignés. Elle a également donné son feu vert au lancement de la dernière procédure nécessaire pour que le nouvel Exécutif communautaire puisse entamer son mandat le 1er décembre, soit un mois de retard par rapport au calendrier initial. La Commission sera élue à la majorité des suffrages exprimés. Lundi, la Commission aux affaires étrangères du Parlement européen a avalisé le candidat hongrois, Oliver Varhelyi, au poste de commissaire européen à lElargissement. Le 14 novembre les commissions de spécialité avaient donné leur aval au candidat roumain Adina Vălean et à celui français Thierry Breton, désignés aux portefeuilles des Transports et respectivement du Marché intérieur.



    Le nouvel ambassadeur des Etats – Unis à Bucarest


    Lavocat new-yorkais Adrian Zuckerman sera le nouvel ambassadeur des Etats Unis à Bucarest, en remplacement de Hans Klemm. Il a été confirmé, mercredi, aux fonctions dambassadeur en Roumanie par le Sénat américain, avec 65 voix pour et 30 contre. Adrian Zuckerman a émigré aux Etats Unis lorsquil avait 10 ans et parle couramment le roumain. En 1984, il a été admis au Barreau de New York. Il a été co-coordinateur du Département national de services immobiliers et aussi pour plusieurs compagnies, étant coordinateur pour des propriétés immobilières auparavant. Actif dans le domaine philanthropique et éducationnel, Adrian Zuckerman est membre du conseil Kids Corp et fait partie du Conseil des diplômés de la New York Law School.



    La Foire du livre Gaudeamus Radio Roumanie


    Bucarest accueille jusquà dimanche la 26e édition de la Foire du livre Gaudeamus-livre dapprentissage, organisée par Radio Roumanie. Cette édition marque le trentième anniversaire de la révolution de 1989 qui a mis fin au régime communiste dans le pays. Lancé il y a un quart de siècle par Radio Roumanie, le projet Gaudeamus Radio Roumanie est devenu un repère solide et constant du marché roumain du livre. Les plus de deux décennies de dialogue entre livre et radio ont diversifié et élargi en permanence les volets de ce projet, qui compte à son palmarès 116 évènements de type exposition, 3.120.000 visiteurs et plus de 13.600 manifestations culturelles. Lactuelle édition a réuni plus de 250 exposants et proposé quelque 900 évènements éditoriaux et professionnels. Le poète Mircea Dinescu, opposant au régime dictatorial et le comédien Ion Caramitru, personnalités emblématiques de la Révolution, ont été coprésidents dhonneur de ce prestigieux événement. Les Trophées Gaudeamus, attribués à trois des exposants et le prix du « Livre le plus convoité » seront accordés suite au vote du public. Quant au Prix dexcellence, décerné à lune des maisons dédition participantes, il sera destiné au financement intégral ou partiel dun projet éditorial dimportance nationale. Parmi les autres distinctions, mentionnons le prix pour la traduction, celui pour léducation ainsi que le prix Miss Lecture, accordé par les organisateurs à la plus belle visiteuse passionnée de livres.

  • Stand francophone à la Foire du livre Gaudeamus

    Stand francophone à la Foire du livre Gaudeamus

    La 26-e édition de la
    Foire du livre Gaudeamus, organisée par Radio Roumanie bat son plein à
    Bucarest. Découverte du stand belgo-français, en compagnie de David Royaux,
    délégué général de Wallonie-Bruxelles en Roumanie et de Germain Dürr, directeur
    de la librairie française Kyralina de la capitale roumaine.


  • Présence libanaise à la Foire du livre Gaudeamus de Bucarest

    Présence libanaise à la Foire du livre Gaudeamus de Bucarest

    Arrivée à sa 26-e
    édition, la Foire du livre Gaudeamus, organisée par Radio Roumanie – la radio
    publique roumaine – est ouverte à Bucarest du 20 au 24 novembre. L’ambassadrice
    du Liban en Roumanie, Rana Mokkadem, nous fait découvrir le stand libanais.