Tag: livre

  • 19.05.2015 (mise à jour)

    19.05.2015 (mise à jour)

    Interpol — La lutte contre le terrorisme international est un défi mondial qui exige un effort concerté de la part de tous les pays, les délits transfrontaliers étant une menace importante pour la sécurité de toute nation, a déclaré mardi le ministre roumain de lIntérieur, Gabriel Oprea. Il sexprimait lors de la 43e édition de la Conférence régionale européenne de l’Interpol, accueillie par Bucarest. Pour sa part, le secrétaire général dInterpol, Jürgen Stock, a précisé que la sécurité internationale se voit confronter, que jamais, à de nombreuses menaces. La migration illégale, la cyber-criminalité ou le flux de combattants étrangers sont des “dangers majeurs” pour la stabilité de lEurope mais pas seulement. Selon les chiffres de lONU, une vingtaine de milliers de combattants étrangers, issus dune centaine de pays et munis de passeports volés, ont transité lEurope vers les zones de conflit du Moyen Orient. A la réunion de Bucarest participent des délégués de 50 pays, ainsi que des représentants d’organisations internationales. Trois jours durant, les représentants des polices d’Europe évoqueront non seulement les problèmes actuels auxquels se confronte la société moderne, mais aussi la sécurité cybernétique.



    Défense – Les ministres roumain et moldave de la Défense, Mircea Duşa et respectivement Viorel Cibotaru, se sont rencontrés à Bucarest pour évoquer notamment la dynamisation du dialogue politico-militaire entre la Roumanie et la Moldova ex-soviétique. Mircea Duşa a réaffirmé la disponibilité de Bucarest daccorder de lassistance technique et logistique à la République de Moldova afin que cette dernière renforce sa capacité de défense. Les deux responsables ont par ailleurs parlé des solutions disponibles pour faciliter la participation de la Moldova aux opérations et aux missions déroulées sous légide de lUE.



    MCV – Des experts de la Commission européenne se trouvent à Bucarest pour évaluer les progrès de la Roumanie dans le cadre du Mécanisme de Coopération et de Vérification pour la justice. Mardi, ils se sont entretenu avec les représentants du Conseil supérieur de la magistrature, du ministère de la Justice, du Parquet général et de la Haute Cour de cassation et de justice au sujet de la réforme de la justice roumaine et de la lutte anti-corruption. Par la suite, avec les sénateurs et les députés des Commissions juridiques des deux chambres du Parlement, les experts européens ont évoqué la modification des Codes pénal et de procédure pénale ainsi que la révision de la Constitution.



    Justice – Daniel Horodniceanu est le nouveau procureur en chef de la Direction dinvestigation des délits liés au crime organisé et au terrorisme (DIICOT), après que le président Klaus Iohannis a avalisé le décret de nomination en ce sens. Daniel Horodniceanu a un mandat de trois ans à ce poste, selon la Présidence de la République. Le procureur a été proposé à ces fonctions, le 9 avril dernier, par le ministre de la Justice, Robert Cazanciuc, en remplacement de lex-procureure en chef, Alina Bica, arrêtée dans une affaire de corruption.



    Minorités – Les minorités ethniques ont toujours représenté un facteur conséquent de stabilité au sein du système politique roumain, tout au long des 25 dernières années, a estimé le président roumain, Klaus Iohannis, lors dune entrevue avec les membres du Groupe des minorités nationales de la Chambre des Députés du Parlement de Bucarest. Ces derniers ont évoqué devant le chef de lEtat le besoin dun projet collectif pour la Roumanie qui soit assumé par lensemble de la société, ainsi que la nécessité de garder les identités ethniques, détudier en langue maternelle et daccorder la citoyenneté roumaine aux personnes ayant étudié jadis en Roumanie. Les élus parlementaires des minorités nationales ont également parlé de la restitution des propriétés des communautés ethniques et religieuses abusivement confisquées par le régime communiste et de la mise en place dun cadre légal efficace pour la protection des monuments historiques.



    Bookfest – Le 10e Salon international du livre Bookfest ouvre ses portes mercredi, à Bucarest. Cinq jours durant, quelque 200 maisons dédition proposeront au public plus dun million de titres, dont quatre mille inédits. 300 événements sont également prévus jusquà la fin de cette semaine, dont des lancements de livres, des débats, des projections cinématographiques et ainsi de suite. Linvitée dhonneur de cette édition est la République Tchèque.



    Tennis – Le joueur de tennis roumain, Marius Copil (207 WTA) sest entré mardi au deuxième tour des qualifications pour le tableau principal du Tournoi de Roland Garros. Il a eu raison, en trois sets, du Portugais Pedro Sousa (838e mondial). Dans la compétition féminine, la Roumanie sera représentée par plusieurs joueuses, dont Simona Halep (numéro 3 mondiale), celle qui avait disputé la finale de Roland Garros avec la Russe Maria Sharapova, devant laquelle elle sétait dailleurs inclinée.



    Météo – Temps beau et plutôt chaud en Roumanie, avec un ciel couvert seulement sur louest et le nord-ouest du pays, ou quelques orages devraient faire leur apparition. En montagne, on attend également jusquà une quinzaine de litres deau par mètre carré ainsi que de la grêle. Les maximales de lair devraient sencadrer entre 24 et 32 degrés.

  • L’écrivain Mircea Cărtărescu

    L’écrivain Mircea Cărtărescu

    Lécrivain roumain Mircea Cărtărescu a reçu le Prix du Livre pour la Compréhension Européenne à la Foire Internationale du Livre de Leipzig, qui sest tenue en mars 2015. Cette récompense littéraire de lespace allemand a été accordée à lécrivain roumain par un jury international pour la trilogie « Orbitor », dont le dernier volet est paru en allemand en 2014, aux éditions Zsolnay et a été traduit par Ferdinand Leopold. Le prix du Livre pour la Compréhension Européenne a été remis à Mircea Cărtărescu pour le «caractère universel de sa trilogie ». Dans son roman universel il a abordé plusieurs mondes de la science et du langage, dans lesquels il a introduit des éléments métaphysiques, fantasmagoriques et apocalyptiques ».



    Le critique Luminiţa Corneanu, conseillère au ministère de la Culture, a participé à la remise du prix: «Javoue que je me suis encore très émue par lampleur de lévénement et la qualité des visiteurs de la foire ayant eu lieu à Gewandhaus, qui accueille lOrchestre de Leipzig. Lorchestre a une tradition de quelques centaines dannées et la salle de spectacles de 1900 places a reçu beaucoup de monde du milieu culturel allemand, des éditeurs, des journalistes dAllemagne et dautres pays, des universitaires, des spécialistes et des libraires très appréciés en Allemagne. En fait, la soirée a été dédiée à Mircea Cărtărescu et le programme a aussi inclus un concert donné par lOrchestre de Leipzig. A la cérémonie ont participé et ont tenu des discours le maire de Leipzig et le président de lAssociation des Maisons dEditions Allemandes. Léloge du lauréat roumain a été prononcé par un très important écrivain allemand, Uwe Tellkamp, lauréat du Prix du Livre Allemand il y a quelques années ».



    Le prix du Livre pour Compréhension Européenne est accordé annuellement depuis 1994 par un jury allemand, formé de représentants du land de Saxe, LAssociation Boursière des Libraires Allemands et de la Foire de Leipzig.



    Luminiţa Corneanu : « On a pu saisir limportance du prix même avant la cérémonie de remise des prix. Jétais au stand de la Roumanie de la Foire de Leipzig quand deux télévisions sont venues prendre des images avec les livres de Mircea Cărtărescu, des libraires qui y sont venus nous ont dit que dorénavant ils allaient se pencher avec plus dattention sur la littérature roumaine. Toutes ces choses font que les regards se tournent vers la Roumanie et la littérature roumaine. Je pense que cest un moment de grâce et on devrait lapprécier à sa juste valeur » .



    Sans la littérature, dit Mircea Cărtărescu, il ne pourrait pas simaginer sa propre vie. «Pour moi écrire signifie vivre, rien que ça », déclare Mircea Cărtărescu, qui est considéré par la plupart des critiques et des lecteurs comme le plus important écrivain roumain contemporain.



    Mircea Cărtărescu: «Je ne sais pas si ce que jécris cest de la thérapie, je ne peux pas men rendre compte. Jai tant danomalies, tant de blessures intérieures, tant de bizarreries, tant de choses dans mon esprit qui sy sont mises obliquement et de travers que toute la littérature du monde ne suffirait pas pour men guérir. Quand même, la littérature est pour moi une sorte de sécrétion dune carapace, dune croûte. Et je vois la littérature comme un organe de mon corps, tout comme mon crâne. Cest ça la littérature pour moi, un organe de mon corps plutôt quun processus de psychanalyse, de sublimation. Jai toujours senti que la littérature fait partie de moi-même ».



    Le prix du Livre pour Compréhension Européenne est le deuxième accordé à lécrivain Mircea Cărtărescu. Il y a trois ans, lécrivain roumain a été récompensé par le Prix International pour Littérature « Haus der Kulturen der Welt 2012 » de Berlin. « Je me suis senti très bien dans la culture allemande et je pourrais dire que sur le marché allemand du livre mes ouvrages ont eu la plus grande importance de toute lEurope », a déclaré lécrivain Mircea Cărtărescu. (Trad : Daniela Stoican)

  • Bibliothèques publiques dans l’espace rural

    Bibliothèques publiques dans l’espace rural

    . Ceci étant, il va de soi que le marché du livre de Roumanie ne rapporte pas gros et que les tirages ne sont pas spectaculaires. En 2013 par exemple, les ventes de livres en ligne et hors ligne s’est monté à 60 millions d’euros, un chiffre nettement inférieur à celui enregistré dans d’autres pays, surtout d’Occident, soit plusieurs centaines de millions d’euros.



    En Roumanie, la vente et la parution de livres numériques sont les seules à avoir suivi une tendance ascendante ces dernières années. Alors que la moyenne annuelle des ventes dans les librairies est de seulement un livre par personne, celle des ventes sur Internet est 10 fois plus importante. Vu que bien des gens justifient leur désintérêt pour l’achat de livres par les prix prohibitifs, on pourrait croire qu’ils optent plutôt pour un abonnement à la bibliothèque publique. Rien n’est moins vrai, car les bibliothèques ne vont pas très bien.



    Certaines d’entre elles, surtout en milieu rural, ont dû fermer leurs portes, ce qui fait que sur les 3300 bibliothèque rurales d’il y a quelques années, il n’en reste plus que 3000. Que faut-il faire alors afin de raviver l’intérêt pour les bibliothèques, surtout en ces temps de crise économique et de révolution numérique? Repenser le rôle de la bibliothèque au sein de la communauté. C’est qu’a fait la Bibliothèque nationale de Roumanie au travers du programme Biblionet.



    Ecoutons Claudia Şerbănuţă, directrice générale de cette institution : « Démarré en Roumanie il y a 7 ans, Biblionet a bénéficié de fonds provenant de la Fondation Bill et Melinda Gates, étant géré par l’association non gouvernementale IREX. Grâce à ce projet, 2200 bibliothèques rurales ont été dotées d’équipements électroniques. L’administration locale devait seulement le souhaiter et assumer le coût de la connexion à Internet. De manière tout à fait surprenante, toutes les bibliothèques n’ont pas accepté ce projet, pourtant la grande majorité, soit 2.200 sur 2.800 ont dit « oui ». Par le même projet, les bibliothécaires ont suivi une formation pour apprendre à utiliser les équipements et aider les autres à s’en servir. »



    Bien que provenant du milieu non gouvernemental, le programme Biblionet a été assumé et il est actuellement géré par la Bibliothèque nationale. Claudia Şerbănuţă : « Depuis l’introduction du programme, non seulement le nombre de visiteurs a augmenté, mais les services ont été diversifiés. Si, avant, certaines bibliothèques offraient à peine une salle de lecture et quelques vieux bouquins, après l’arrivée des ordinateurs les visiteurs y ont afflué, pas nécessairement attirés par la lecture, mais par les nouvelles possibilités que ces espaces leur offraient. Par exemple, entre 2011 et 2014, dans 400 de ces bibliothèques, 116.000 fermiers ont mis en ligne leurs demandes de subventions agricoles.»



    Les quelques 2.000 bibliothèques rurales inscrites au programme Biblionet sont devenues de véritables « laboratoires de la communauté » – affirmait la députée européenne Renate Weber. Elle en a visité deux, à l’invitation de la Bibliothèque nationale de Roumanie, en collaboration avec le programme Biblionet et à l’initiative de « Public Libraries 2020 », de la fondation néerlandaise Reading & Writing. Renate Weber s’est rendue à Marpod et Avrig, deux localités du comté de Sibiu, et elle a été impressionnée par ce qu’elle a vu : « Ces bibliothèques sont devenues effectivement des laboratoires pour toute sorte de projets lancés par les communautés locales. A Avrig, j’ai vu un groupe d’enfants qui cherchait sur Internet et téléchargeait des pièces de théâtre, pour les adapter et les mettre en scène. Ils le font tout seuls et leur répertoire compte déjà 12 pièces. Il y a ensuite un groupe de personnes plus âgées qui souhaitent préserver les traditions et elles se réunissent à la bibliothèque pour apprendre aux jeunes à filer et à tisser. Et c’est toujours là qu’a été fondée l’Association des éleveurs de bétail, dont les membres se réunissent à la bibliothèque, où ils ont accès à l’information. Et c’est toujours la bibliothèque qui accueille les réunions du conseil local, car à Marpod et à Avrig, les autorités locales ont fait preuve de beaucoup d’ouverture. On y organise également des cours de langues étrangères, sans coûts supplémentaires, car dans toute communauté on peut trouver quelqu’un pour enseigner une langue étrangère. Ces bibliothèques sont devenues une sorte de moteur de la communauté. »



    Ces moteurs ont pourtant besoin d’argent pour fonctionner. Et les fonds peuvent venir même des institutions européennes, si l’on sait quand et comment les demander. Renate Weber : «Même si les aspects liés à la culture et à l’éducation sont réglementés par la loi au niveau de l’UE, en appliquant le principe de la subsidiarité, en réalité, les fonds alloués par l’UE doivent avoir une destination précise. Pour ma part, lorsque le PE débattra du budget annuel, je vais m’assurer qu’il y ait des fonds auxquels la Roumanie pourra accéder afin de doter les bibliothèques, par exemple. »



    C’est maintenant à la Bibliothèque nationale et aux autorités locales qui le souhaitent de former les bibliothécaires pour les nouveaux rôles qu’ils devront jouer dans le cadre des laboratoires de leurs communautés. Claudia Şerbănuţă explique: « 80% des bibliothèques publiques de Roumanie se trouvent en milieu rural. C’est un pourcentage énorme. La plupart des bibliothécaires travaillent dans de petites communautés qui ont des besoins spécifiques. Ils peuvent compter sur le soutien de la Bibliothèque nationale. La balle est maintenant dans le camp de l’administration locale : c’est à elle de trouver du financement pour les projets de formation professionnelle. Mais elle n’est pas seule dans cette démarche. Lorsque nous avons invité Mme Renate Weber à Sibiu, il nous a été très difficile de choisir le meilleur endroit, tant les projets à succès déroulés sur l’ensemble du pays sont nombreux. Par exemple, à Medgidia (ville sur la côte de la Mer Noire), il y a un groupe de soutien pour les personnes ayant survécu au cancer du sein. L’initiative appartient à une bibliothécaire de la zone, qui n’a pas bénéficié de soutien financier, mais de l’appui des membres de la communauté. Les gens ont besoin de s’informer et ils ne savent pas à qui s’adresser. C’est pourquoi les bibliothèques doivent viser leurs communautés et se transformer institutions pertinentes pour les habitants, au lieu de rester de simples dépôts de livres. »



    Et puis, une fois que les gens franchissent à nouveau les seuils des bibliothèques, ils retrouveront sans doute l’appétit pour la lecture. (Trad. Mariana Tudose, Dominique, Valentina Beleavski)

  • La danseuse Lizica Codreanu

    La danseuse Lizica Codreanu

    En 1922, le sculpteur Constantin Brâncuşi a confectionné un costume de danse pour Lizica Codreanu, a fait jouer le disque de vinyle avec les « Gymnopédies » d’Erik Satie sur son électrophone et invité la danseuse à créer une danse dans son atelier, parmi ses sculptures. Toute l’action a été documentée par Brâncuşi à l’aide d’un Thornton Pickard à crémaillère ; sept images en ont résulté. En 1996, le réalisateur Cornel Mihalache reconstituait le costume de Lizica Codreanu d’après les images de 1922 et proposait à la chorégraphe Vava Ştefănescu une recréation, une remise en scène apparemment impossible : refaire la danse de l’atelier du sculpteur sur la musique de Satie. Récemment, le Centre national de la danse de Bucarest a organisé un événement centré sur la chorégraphe et danseuse Lizica Codreanu.



    La rencontre a eu lieu dans le cadre du programme « Hors les murs » du Centre national de la danse de Bucarest, lancé en 2014, par lequel l’institution se propose de sortir de son siège pour mettre en débat d’autres thèmes. L’événement a réuni le réalisateur Cornel Mihalache, la chercheuse Doina Lemny et la chorégraphe Vava Ştefănescu, le modérateur de la discussion ayant été Igor Mocanu.



    Igor Mocanu: « Cette édition, nos l’avons consacrée à Lizica Codreanu parce qu’elle était, jusqu’il y a peu, la danseuse et la chorégraphe par excellence, inconnue de l’histoire de la danse roumaine, que ce soit de Roumanie ou de la diaspora. Hors les murs se propose justement d’introduire dans l’actualité du débat, mais aussi de la pratique artistique de la danse, une histoire que nous ne connaissons pas. »



    Travaillant, en 1995, sur son documentaire « Brâncuşi », le réalisateur Cornel Mihalache a découvert des photos de la danse de Lizica Codreanu. Il a fait appel à Geta Solomon pour re-créer le costume et à la chorégraphe Vava Ştefănescu pour remettre en scène la danse.



    Vava Ştefănescu : « J’avais quelque chose comme 25 ans. Je n’avais aucune idée que je faisais une reconstitution et que les figures et la récupération des créations et des personnalités du monde de la danse allaient me préoccuper autant. Je ne pouvais pas savoir qu’à chaque fois que l’on essaie de faire une recherche, on bâtit sur des trous noirs. Comme je ne disposais pas de beaucoup d’informations, j’ai pu inventer et croire que j’accédais à l’esprit d’une personnalité merveilleuse, mais fantasmatique. En fait, j’étais sous la loupe de l’œil de Cornel et j’avais le repère d’Erik Satie. En plus, j’ai gardé religieusement le costume, parce que j’avais la sensation d’être vêtue d’une sculpture de Brâncuşi. »



    Voici deux ans, les Editions Vellant lançaient à Bucarest le livre « Lizica Codreanu. Une danseuse roumaine dans l’avant-garde parisienne », livre déjà paru en France. L’auteure en est Doina Lemny, chercheuse au Musée national d’art moderne, à Paris, et spécialiste de Brâncuşi, à qui elle a consacré plusieurs ouvrages. Intriguée par le fait que personne ne savait qui était Lizica Codreanu, Doina Lemny commence à chercher des documents.



    Doina Lemny: « La recherche a été assez difficile, puisqu’au début du 20e siècle il n’y avait pas d’école de ballet que Lizica eut pu suivre, je n’ai trouvé personne qui aurait pu m’en parler. Avec le peu d’informations que j’avais, j’ai essayé de dresser le parcours de cette vie, que j’ai trouvé intéressante dès le début. Et pour cause : Lizica et sa sœur, la sculptrice Irina Codreanu, étaient des présences constantes dans l’atelier de Brancusi. Ce furent deux personnalités très courageuses, qui s’étaient lancées dans une aventure à Paris, sans avoir reçu trop d’aide, et qui ont réussi à se faire accepter par Brancusi. A mon avis, ce fut le moment le plus important de leur existence, car l’artiste roumain les a aidées à se créer beaucoup de liens avec l’avant-garde parisienne. J’ai travaillé sur plusieurs affiches fournies par le fils et le petit-fils de Lizica Codreanu. Des affiches originales, des photos et quelques lettres. Parmi elles — deux ou trois documents de l’écrivain Tristan Tzara. A cette occasion j’ai découvert Lizica Codreanu sur une photo se trouvant au Musée d’Art moderne de New York. »



    Lizica Codreanu a eu une très brève carrière de danseuse et de chorégraphe. Elle a arrêté son activité en 1927, lorsqu’elle s’est mariée avec le journaliste et écrivain français Jean Fontenoy, qu’elle a suivi dans sa mission en Chine. Au moment où son mariage n’a plus fonctionné, Lizica est rentrée à Paris. Esprit inventif, elle ne s’est pas laissée emporter par la tristesse, mais elle a ouvert un cabinet de Hathayoga, sous l’œil attentif d’un des plus grands spécialistes du yoga de l’époque. C’était justement le moment où le yoga faisait son apparition à Paris, au début des années ‘30.



    Doina Lemny raconte: « Son fils m’a découragée, me disant que Lizica n’avait pas fait de carrière de danseuse. Ce qui est vrai. Elle est apparue comme une étoile filante. Elle dansait surtout dans l’atelier de Brancusi et avait attiré l’attention de plusieurs artistes renommés, dont Sonia Delaunay, qui créait des costumes à l’époque. Elle a également attiré l’intérêt de Fernand Léger, mais elle a refusé de porter ses costumes, parce que Léger créait des costumes de ballet rigides. Elle n’a suivi aucune école de ballet classique. Bien au contraire, elle a pris des cours de cirque… elle parlait avec les artistes… Elle était pratiquement entrée dans une atmosphère de création. Esprit artistique et inventif, elle s’entraînait dans l’atelier de Brancusi et le sculpteur en était fasciné. »



    Le livre de Doina Lemny a connu de nombreux échos en France: « Mes collègues du Centre Pompidou, qui s’occupent surtout de Sonia Delaunay et de Fernand Léger, ont été très intéressés par le lien entre les costumes de Sonia et cette artiste complètement méconnue. A part cela, j’ai été invitée à de nombreux colloques. Je suis devenue la porte-parole de Lizica Codreanu. Tout le monde est surpris par ces images extraordinaires, par les mouvements qu’elle a inventés, par sa danse, par sa performance. »



    Quelle est la place de Lizica Codreanu dans la danse contemporaine roumaine? Vava Ştefănescu, manager du Centre national de la danse de Bucarest explique: « A mon avis, elle est un symbole à part. Elle symbolise cette fluidité, cette mobilité entre les différents univers, entre les domaines artistiques, entre les différentes idées, entre les différentes perceptions du corps et du mouvement. C’est en quelque sorte ce qui arrive aux artistes d’aujourd’hui. » (Trad. Ligia Mihaiescu, Valentina Beleavski)

  • La Francophonie s’invite au Salon Gaudeamus

    La Francophonie s’invite au Salon Gaudeamus

    Le plus important événement de la rentrée et de lautomne littéraire roumain, le Salon du livre Gaudeamus 2014, une rencontre organisée, comme à laccoutumée, par Radio Roumanie, est arrivé à la 21e édition. Cette année, ce salon a préparé, en quelque sorte, à Bucarest, le Sommet de la francophonie qui se tient cette semaine à Dakar, au Sénégal. Tout une série de rencontres, de conférences et dateliers musicaux ont été organisés en ce sens. Et aussi une conférence de presse qui a dévoilé les conclusions dun rapport sur létat de la langue française dans le monde. Ileana Taroi y a été présente.


  • Le rideau est tombé sur la Foire du Livre GAUDEAMUS

    Le rideau est tombé sur la Foire du Livre GAUDEAMUS

    La 21-ème édition de la Foire Internationale GAUDEAMUS- Livre d’apprentissage organisée chaque année à Bucarest par Radio Roumanie a pris fin ce dimanche dernier. L’édition a été celle des records : presque 117 milliers de visiteurs et 750 d’événements (lancements et présentations de livre, débats, conférences, moments artistiques) étalés sur 5 jours. Y étaient présentes 320 maisons d’édition roumaines et étrangères, typographies, institutions d’enseignement et instituts culturels qui ont présenté des livres satisfaisant tous les goûts.



    L’invité d’honneur en 2014 a été la Fédération de Russie qui a organisé plus de 30 événements au sein de la foire et dans d’autres locations de Bucarest. 17 écrivains, critiques littéraires, éditeurs et journalistes russes ont été présents aux lancements et présentations de livres, aux sessions d’autographes et débats. Le dernier jour de la foire a eu pour corollaire la remise des trophées GAUDEAMUS. Les Editions HUMANITAS ont été , cette année aussi, les préférées du public. Le plus convoité livre de la foire voté par le public a été le volume « Pas à pas » signé par Klaus Iohannis , président élu de Roumanie qui a été vendu en plus de 8 milliers de copies. Le prix de traduction « Antoaneta Ralian » a été accordé à Virgil Stanciu pour sa traduction de l’anglais du roman « La trop-aimée » de Tony Morrison et à Letitia Ilea pour sa traduction en français du volume de vers « Escargots aborigènes » de Ioan Pintea.



    La traductrice Antoaneta Ralian a remporté à l’âge de 90 ans le prix d’excellence pour la traduction du 120-ème livre de sa carrière : »Portrait de Dorian Gray » de Oscar Wilde occasion avec laquelle elle a dit : “Je suis émue et heureuse par ce prix et j’estime que c’est un merveilleux corollaire de ma carrière de 60 ans de traduction. Ceci signifie toute ma jeunesse que j’ai dédiée à la traduction — ma passion. C’est un couronnement de ces 60 ans ce qui ne veut pas dire point mais, pour imiter quelqu’un qui m’est très sympathique : « point à la ligne ».”



    Un deuxième prix d’excellence a été accordé aux éditions « Trei » pour le succès de construction d’un programme autour de la psychologie et de la psychanalyse élargi ensuite par d’autres titres vers le littérature et vers d’autres domaines à vocation généraliste. Le projet »Les livres rentrent chez eux » a joui d’un succès réel cette année aussi, 25 000 volumes donnés par les exposants seront envoyés à des bibliothèques publiques de la R. de Moldova voisine( ex-soviétique, majoritairement roumanophone).



    Le directeur honorifique de la Foire GAUDEAMUS, Vladimir Epstein a apprécié la manifestation comme étant « une sorte de paradoxe » dans le contexte où le niveau du marché du livre en Roumanie se trouve au plus bas des 24 dernières années. Selon Epstein, GADEAMUS a été un succès de caisse pour une bonne partie des exposants, injection financière extrêmement utile. (trad. Costin Grigore)

  • Le 21e Salon du livre “Gaudeamus”

    Le 21e Salon du livre “Gaudeamus”

    Le Salon International du livre “Gaudeamus — livres d’apprentissage”, vient d’ouvrir ses portes mercredi à Bucarest. Organisé par la Société Roumaine de Radiodiffusion, Gaudeamus est l’événement du genre le plus important de Roumanie. Pour davantage de détails nous avons invité au micro, Mme Anca Badea, chargée de l’organisation du salon du livre.


  • A la une de la presse roumaine

    A la une de la presse roumaine

    Les analyses et commentaires au sujet de la victoire inattendue de Klaus Iohannis au second tour du scrutin présidentiel se poursuivent dans la presse nationale. A Bucarest, deux sénateurs viennent de perdre leur immunité et la foire du livre Gaudeamus a ouvert ses portes. Détails dans la revue de presse de RRI.


  • 19.11.2014

    19.11.2014

    Investiture — Les nouveaux ministres roumains des affaires étrangères et de la Culture, Mihnea Motoc et respectivement Hegedus Csilla prêtent aujourd’hui les serments d’investiture. Mihnea Motoc a été ambassadeur et représentant permanent de la Roumanie auprès de l’UE. Il remplace Teodor Melescanu, qui a annoncé ce mardi sa démission, une semaine après son arrivée à la tête du ministère roumain des Affaires Etrangères, sur la toile de fond du scandale provoqué par la manière dont s’est sont déroulé le second tour du scrutin présidentiel dans la diaspora, le 16 novembre. A l’époque, plusieurs milliers de Roumains n’ont pas pu exercer leur droit de vote. Le prédécesseur de M Melescanu, Titus Corlatean avait démissionné pour des raisons similaires. Madamme Hegedus Csilla avait rempli la fonction de secrétaire d’Etat au Ministère de la Culture. Elle assumera aussi la fonction de vice-premier ministre, au lieu du leader de l’Union démocratique des Magyars de Roumanie, Kelemen Hunor qui avait présenté sa démission début juillet.



    Scrutin — La Cour Constitutionnelle de Roumanie doit analyser aujourd’hui trois contestations du second tour du scrutin présidentiel du 16 novembre. Selon le Bureau Electoral Central, après le dépouillement des bulletins de vote de 99% des bureaux de vote, le candidat de l’Alliance Chrétienne-libérale, Klaus Iohannis, a obtenu 54,50% des suffrages face à 45,49% pour son contre candidat, le premier ministre social-démocrate Victor Ponta, soutenu par l’alliance formée par le PSD, l’UDMR et le PC. Jusqu’à vendredi, le Bureau électoral centrale doit envoyer à la Cour Constitutionnelle le procès-verbal final relatif au résultat des élections du 16 novembre, pour que la Cour puisse valider le scrutin.



    Corruption — Le plénum du sénat roumain doit voter aujourd’hui la levée de l’immunité de deux parlementaires. Les deux sénateurs, la sociale – démocrate Ecaterina Andronescu et Serban Mihailescu, de l’Union nationale pour progrès de la Roumanie sont suspectés d’avoir commis des faits de corruption dans ce que la presse a appelé le dossier Microsoft. Celui-ci vise l’attribution de licences informatiques durant les mandats de ministre de l’éducation nationale d’Ecaterina Andronescu et de chef du secrétariat général du gouvernement de Serban Mihailescu. Hier, le plénum de la Chambre des députés à accepté la demande de la Direction nationale anticorruption de placer en détention provisoire, trois autres élus nationaux, accusés de corruption.



    Conférence — 12 ex-chefs d’Etat d’Europe centrale et de l’est participent ces jeudi et vendredi à Bucarest à la conférence internationale « 25 ans depuis la chute des dictatures communistes en Europe de l’Est, regard en avant, regard en arrière ». Y participent entre autres, les anciens présidents polonais Lech Walessa, roumain Emil Constantinescu et ukrainien Leonid Kuchma, ainsi que Hans Gert Pottering, ancien chef du Parlement européen. Hormis les premiers présidents démocrates d’Europe Centrale et de l’Est, la conférence réunit aussi des personnalités occidentales qui ont marqué le postcommunisme.



    Livre — Coup d’envoi aujourd’hui de la Foire internationale Gaudeamus — livres d’apprentissage, organisée par la radio publique roumaine. Les visiteurs peuvent participer jusqu’à dimanche à 750 évènements, un nombre record dans l’histoire de ce salon. Plus de 300 maisons d’éditions roumaines et étrangères, typographies, établissements d’enseignement et instituts culturels participent à cette 21e édition de Gaudeamus, dont l’invité d’honneur est la Russie.



    Voitures — Le cabinet de Bucarest vient d’approuver les normes d’application du décret d’urgence relatif au programme « La première voiture » . L’Etat roumain garantiy ainsi la moitié de la valeur d’un crédit d’environ 11 mille euros + TVA, que les personnes physiques, notamment les jeunes de 18 à 35 ans peuvent utiliser pour acheter une voiture neuve. Toute personne peut s’inscrire dans ce programme à condition de prouver par une déclaration sur l’honneur qu’elle n’a jamais été propriétaire d’une voiture neuve. Les bénéficiaires de ce programme doivent pourtant disposer d’une avance d’au moins 600 euros.



    Foot — La sélection nationale de foot de Roumanie a battu mardi le Danemark, sur le score de 2 buts à 0, dans un match amical. Ce dernier match de la Roumanie en 2014 a eu lieu sur l’Arène nationale de Bucarest. La semaine passée, les tricolores s’étaient imposés, sur le même stade, avec 2 buts à 0 face, face à l’Irlande de Nord. Avec 10 points et quatre matches joués, la Roumanie est leader du groupe F éliminatoire de l’Euro 2016.



    Météo — Les météorologues roumains ont émis une alerte jaune valable à partir de ce jeudi jusqu’à vendredi. Des pluies abondantes sont attendues sur la moitié est du pays. Sur le sud-est les quantités d’eau dépasseront les 25 litres par mètre carré pouvant atteindre les 40 voire 50 litres par mètre carré. Des précipitations mixtes et même des chutes de neige seront enregistrées sur le relief. Les températures iront de 17 à 2 degrés. 8 degrés et un ciel couvert à Bucarest.

  • La foire du livre Gaudeamus

    La foire du livre Gaudeamus


    A Bucarest, la capitale roumaine vient d’être ouverte la 21-ème édition de la Foire Internationale GAUDEAMUS-Livre d’Apprentissage –2014, principale constituante du programme « Lectura- la lecture) initié par Radio Roumanie en 1994 afin de soutenir la culture roumaine à travers des événements et expositions . Du 19 au 23 novembre, les visiteurs se voient offrir 750 événements des maisons d’édition, un nombre record dans l’histoire de cette foire. Plus de 300 maisons d’édition de Roumanie et de l’étranger, des typographies, des institutions d’enseignement et des instituts culturels y présentent des livres pour tous les goûts.



    L’invité d’honneur de la présente édition est la Fédération de Russie. 17 écrivains, critiques littéraires et journalistes russes participeront aux lancements et présentations de livres, aux sessions d’autographes et débats. Le palmarès des 20 ans d’existence de la foire totalise plus de 2 300 000 visiteurs et presque 8700 manifestations ce qui fait que Radio Roumanie soit le leader de l’industrie nationale des événements du genre.



    A cette occasion on va mettre en valeur une série de projets tel celui intitulé « Les livres rentrent chez eux » – donations au bénéfice des bibliothèques publiques de Roumanie et on va décerner des prix : d’excellence, accordé par Radio Roumanie à une maison d’édition et destiné à financer un projet d’envergure nationale ayant des rayonnements internationaux.



    La tombola GAUDEAMUS active pendant toute la durée de la foire offre aux visiteurs l’opportunité de gagner le Grand Prix — une voiture DACIA LOGAN. Les organisateurs disent que cette manifestation représente un geste culturel et d’éducation de la plus haute importance à travers lequel le livre écrit renforce sa position au sein de la société tandis que Radio Roumanie s’avère la seule des médias publiques en Europe offrant un tel acte de culture et d’éducation.



    Il faut aussi mentionner le lancement , jeudi, du volume bilingue « Depàrtàrile nu ne vor despàrti niciodatà – Distance will never come between us » ( en français’’ Les distances ne nous sépareront jamais’’) formé par les interviews , déclarations et photos des auditeurs de RRI de presque 20 pays qui ont remporté les Grands Prix des concours de culture générale organisés par Radio Roumanie Internationale(RRI) depuis 1995. Le volume sera distribué aux représentants de marque de l’Etat roumain, aux ambassadeurs et aux filiales des Instituts Culturels Roumains de l’étranger et aux auditeurs de RRI ayant gagné des séjours en Roumanie ainsi qu’aux autres auditeurs de RRI des différents Etats du monde. (trad. Costin Grigore)

  • L’odeur des mots

    L’odeur des mots

    Cet automne, c’est pour la première fois que la Roumanie connaît un tel pèlerinage de Prix Goncourt. Après Frédéric Verger, que nous avons accueilli la semaine dernière dans RRI Spécial, Bucarest se prépare pour la rencontre, ce soir, avec Jean-Baptiste Del Amo, prix Goncourt du premier roman, en 2009.


    Le maître incontestable de l’écriture olfactive se trouve dans la capitale roumaine pour rencontrer le public local, mais aussi pour relancer en quelque sorte la version roumaine d’ « Une éducation libertine », le roman qui l’a confortablement installé dans l’élite littéraire continentale. Ce livre, paru chez Gallimard en 2008, repris en 2013 par les éditions roumaines Vellant, a valu à Jean-Baptiste Del Amo le Goncourt du premier roman en 2009, mais aussi les prix François Mauriac de l’Académie française, Fénéon des Universités de Paris et Laurent-Bonelli Virgin-Lire.


    Pour vous situer un tout petit peu, « Une éducation libertine » raconte grosso modo le devenir d’un jeune homme très simple qui débarque dans ce Paris de fin d’ancien régime, qui verra ses entrailles exploser lors de la très proche révolution française; un jeune homme qui apprendra à se servir de son corps, de tout ce qu’il a de plus obscur en lui, pour grimper dans la hiérarchie sociale et exorciser de la sorte l’amour ou plutôt l’obsession qu’il porte dans ses propres tripes pour un Casanova local, un homme d’une perversité approchant celle du marquis de Sade. Une histoire indissociable de son décor, composé presque exclusivement d’odeurs, de relents, de fumets, de pestilences, qui déroulent devant le lecteur à la fois un véritable film en plusieurs dimensions et le pouvoir de l’écrivain sur les mots qu’il utilise. Eclairage avec Jean-Baptiste Del Amo.


  • Le point sur les échanges littéraires franco-roumains

    Le point sur les échanges littéraires franco-roumains

    La littérature, le livre et lécrit – des sujets tout à fait incontournables à cette fin de semaine en Roumanie, puisque la ville de Iasi (est) accueille la deuxième édition du Festival international de littérature et traduction. Un événement devenu, dès sa première édition, “le plus important festival spécialisé en Europe de lest”, comme lécrivait le très sérieux quotidien espagnol El Pais. A part un panel de figures de proue de la littérature européenne qui ont fait le déplacement à Iasi, FILIT est aussi une importante plate-forme de réflexion pour toutes les professions du secteur, un rendez-vous avec une forte dimension francophone de surcroît. Justement où en est-on dans les échanges littéraires franco-roumains ? Le point avec Chloé Becqueriaux, chargée de mission pour le livre et lécrit à lInstitut français de Roumanie.


  • Beaux livres – comment les fait-on?

    Beaux livres – comment les fait-on?

    On a beau télécharger des textes, littéraires ou autres, sur nos tablettes, liseuses ou téléphones portables intelligents. La fascination du livre imprimé demeure intacte ; la preuve — non seulement les nombreux bibliophiles, à travers le monde, qui cherchent des bouquins – objets d’art en soi chez les antiquaires, mais aussi les maisons d’éditions qui, malgré l’assaut des nouvelles technologies, continuent de miser sur les produits traditionnels pour ainsi dire et leur beauté. Et ce sont les professionnels de la fabrication qui en sont directement en charge. Eclairage avec Corinne Trovarelli, chef de fabrication au sein du département Livres illustrés des éditions Flammarion, depuis 2003.


  • Roumanie-Corse – entre deux mondes

    Roumanie-Corse – entre deux mondes

    Elle est passée de lémerveillement à la recherche quasi scientifique, car elle était intriguée par les ressemblances inattendues et saisissantes entre la Roumanie, sa terre dorigine, et la Corse, sa terre dadoption. Le résultat de son travail, de ce va-et-vient entre deux univers que tout oppose, apparemment, mais qu’en réalité tout rapproche, le résultat donc est une trilogie de livres dessais qui posent des questions et ouvrent des pistes de réflexion inédites. Débat avec Daniela Vinciguerra-Radut, auteure de cette trilogie littéraire réunissant les volumes “Vivant entre deux mondes” (Editions de la Société des Ecrivains), “De la Roumanie à la Corse, aller-retour” (LesEditionsduNet) et “Un autre visage de la Roumanie, un autre visage de la Corse” (Edilivre).


  • Une semaine avec Wajdi Mouawad

    Une semaine avec Wajdi Mouawad

    Cette semaine, RRI ouvre des portes généralement verrouillés pour nous, public – ceux de lintimité de la création artistique. Produit de trois cultures (libanaise, française et québécoise), unies par une même langue, Wajdi Mouawad est de ces artistes francophones à avoir le plus changé la manière contemporaine de faire du théâtre. A linvitation de lIF de Roumanie et des ambassades du Canada et du Liban, cet auteur dramatique, metteur en scène et comédien hors du commun a récemment été de passage par Bucarest et Sibiu, pour deux représentations de « Seuls », un de ses spectacles les plus poignants, mais aussi les plus provocateurs en matière de réalisation. A cette occasion, Wajdi Mouawad s’est entretenu avec RRI et le magazine Regard sur lécriture théâtrale en tant quexercice de sincérité et de liberté. Une semaine avec Wajdi Mouawad veut dire sept jours, sept questions, sept réponses, sept pistes dapproche de la vie et de lart de notre époque…



    Le rapport aux textes de Wajdi Mouawad n’est pas toujours facile. Sur le papier, ses pièces ont parfois l’allure d’une oeuvre philosophique qu’un lecteur plus pointilleux ne verrait pas forcément transposés sur scène. Et pourtant, sous la lumière des projecteurs, dans la bouche du comédien, le même texte avec ses sens des fois obscures acquiert une fluidité insoupçonnée. Quel est le mécanisme d’un tel exploit?




    Exclusivité RRI et Regard, avec le soutien de l’Institut français de Roumanie, de l’Ambassade Du Canada et de l’Ambassade du Liban à Bucarest