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  • La rentrée littéraire francophone

    La rentrée littéraire francophone

    La saison des rentrées bat son plein et la Roumanie ne fait pas exception à cette règle; la rentrée culturelle affiche des couleurs particulièrement intéressantes et s’exprime en différentes langues, mettant dans l’embarras le public. RRI Spécial a tout naturellement fait le choix de la francophonie : théâtre, littérature, musique, rencontres sous le signe de la culture s’exprimant en français, à Iaşi et à Bucarest. La rentrée littéraire 2016 inclut un moment anniversaire : la librairie française Kyralina de Bucarest fête quatre ans d’activité.Nous évoquons ce passé récent mais aussi l’avenir proche avec la directrice de Kyralina. Un voyage facilité par les invités de ce RRI Spécial: Raluca Vârlan, chargée de mission culturelle et communication à l’Institut français, Valentine Gigaudaut, directrice de la librairie Kyralina et Philippe Forcioli, guitariste, poète, primé à deux nombreuses reprises.





  • Au-delà de l’horizon

    Au-delà de l’horizon

    Paysages archaïques, personnes qui exercent de beaux métiers, pleins de talent, et un personnage principal, Luca, un enfant qui part dans un voyage inédit à travers les Collines transylvaines. Le voyage le mènera du village de Cornăţel, par Hosman, parmi les chênes séculaires de Breite, par Sighişoara jusqu’à Saschiz. Voilà les ingrédients qui contribuent à l’attractivité du premier livre de BD visant à promouvoir la nature sauvage et les traditions de Roumanie, récemment lancé.



    Magor Csibi, directeur de WWF Roumanie, parle des visées de ce livre : « Quand on parle d’aires protégées, il est très difficile de les apporter au plus près des habitants des villes notamment. Parce que le concept est très difficile à comprendre et la plupart des fois on pense que nous tentons en fait de protéger la nature face aux gens. Par ce livre de BD nous souhaitons montrer le côté valeur et spectaculaire de la nature, et que les communautés locales sont tout aussi importantes. Le livre parle de deux enfants — l’un né dans la ville, l’autre — à la campagne — qui découvrent ensemble la deuxième aire protégée la plus grande de Roumanie : sa flore, sa faune, les métiers des gens, les traditions locales. De cette manière, toute personne qui lit ces BD apprend ce que c’est qu’une aire protégée, les richesses qu’elle recèle côté flore et faune. On apprend que les gens y vivent en harmonie avec la nature ».



    Luca traverse les collines fleuries dans des chariots tirés par des ânes, il discute avec les habitants des lieux, il observe les oiseaux en compagnie d’un biologiste renommé, il aide à restaurer des maisons, à tondre des moutons, il apprend à faire de la poterie.



    L’Association Adept est une ONG qui déroule des projets en Transylvanie. Son représentant, Ben Mehedin, souligne lui aussi l’importance de ce livre, notamment pour les petits : «Ce livre parle de la Transylvanie et de l’enfance. Les deux sont présentées comme un univers mystérieux et magique. Pour un enfant, cela pourrait bien être l’expérience de sa vie. On dit qu’à un moment donné, lorsque l’on a demandé à des enfants de dessiner des poulets, ils les ont dessinés sans plumes, comme on en trouve au supermarché. Eh bien, sur les collines de Transylvanie, c’est la nature qui domine, bien que plein de gens y habitent aussi. C’est une zone dont l’homme n’a pas épuisé les ressources naturelles. Bref, ce livre offre aussi la carte d’un voyage multiculturel au sein de la nature, là où l’air est le plus pur. C’est un voyage au cœur de la nature roumaine».



    Pour réaliser ces BD, les spécialistes du Fonds mondial pour la nature ont dressé l’inventaire des espèces de fleurs et d’animaux des Collines de Transylvanie. Ils ont également collaboré avec la scénariste Adina Popescu et l’illustrateur Alexandru Ciubotariu. La brochure est parue aux Editions Vellant, grâce à une bourse suisse, par le biais de la Contribution suisse pour l’Union européenne élargie. Présente au lancement de la BD, Louise Marie Stoicescu, représentante de l’ambassade de Suisse à Bucarest, a souligné l’importance du projet pour la coopération roumano-suisse: «Ça compte beaucoup pour nous parce que c’est un produit palpable des projets issus du programme de coopération roumano-suisse. Une partie de ce programme, intitulée « le Fonds thématique pour le soutien de la société civile », a été créée justement pour soutenir les ONGs du domaine de l’environnement et du domaine social. On a financé environ 99 projets dont la moitié sont déjà achevés. Nous sommes très contents non seulement d’avoir participé à ce projet mais aussi et surtout de soutenir des personnes extraordinaires et enthousiastes qui ont fait des choses merveilleuses pour cette région — là. Ce projet a atteint son but».



    Cette BD n’est que le premier voyage de Luca. Dans le prochain numéro, il découvrira les monts et les bisons légendaires du Banat (dans l’ouest de la Roumanie). A l’avenir, le livre paraîtra grâce à un mécanisme d’auto – financement imaginé par ses auteurs : chaque exemplaire acheté financera en fait le prochain numéro de la collection.



    Pour terminer, l’illustrateur Alexandru Ciubotariu nous fait entrer dans les coulisses de la création de la BD «Au-delà de l’horizon» : «Je souhaite remercier les personnes qui ont rendu possible ce projet qui me tient très à cœur. On y a travaillé beaucoup, il a subi beaucoup de transformations dès les toutes premières idées jusqu’à sa forme finale. A mon avis, c’est à peine maintenant que ce projet commence. Il faut faire circuler ce livre dans toutes les librairies du pays. Par ailleurs, la carte qui y est attachée peut inspirer les gens, les inciter à visiter ces endroits. C’est notre objectif.»



    Après la Transylvanie et le Banat, Luca visitera le sud-ouest des Carpates, le delta du Danube et le Maramures. Retrouvez-le dans la BD « Au-delà de l’horizon », une véritable fenêtre ouverte sur un monde magique et réel en même temps. (Trad.: Valentina Beleavski)

  • 28.08.2016

    28.08.2016

    Séisme — La ministre chargée de la relation avec les Roumains de la diaspora, Maria Ligor, se trouve en Italie pour rencontrer les membres des communautés roumaines touchées par le séisme survenu la semaine dernière au centre de la péninsule. 11 Roumains figurent sur la liste des 291 victimes recensées jusqu’à présent. L’ambassade roumaine à Rome est également en contact permanent avec les hôpitaux de Rieti et d’Aguila, où se trouvent six autres ressortissants roumains blessés dans le sinistre. 14 Roumains sont toujours portés disparus tandis que d’autres ont annoncé la perte de leurs papiers d’identité et une aide consulaire leur est proposé en ce sens. Lundi, le gouvernement de Bucarest discutera de l’aide financière qu’il pourrait accorder aux sinistrés.



    Coopération — Bucarest a démarré les préparatifs pour accueillir la brigade multinationale de l’OTAN, qui sera déployée sur le territoire roumain, a annoncé le premier ministre roumain, Dacian Ciolos, à l’issue d’une entrevue avec son homologue polonaise Beata Szydło, à Gura Humorului, dans le nord-est de la Roumanie. Selon lui, les autorités de Varsovie se disent déterminées à contribuer avec des hommes à cette brigade. De plus, les ministères des Affaires étrangères et de la Défense des deux pays ont arrêté un calendrier prévoyant la finalisation de ces démarches avant la fin de l’année. Pour sa part, la première ministre polonaise a de nouveau insisté sur la nécessité de lancer un débat sur l’avenir de l’UE, estimant que la politique migratoire de Bruxelles devait être changée, dans le sens d’une hausse de l’aide humanitaire communautaire pour les pays tiers.



    Diplomatie — Les ambassadeurs et les consuls roumains à l’étranger se réunissent lundi, à Bucarest, pour leur rencontre annuelle. L’événement se tient toujours à l’approche du 1er septembre, qui est, traditionnellement, le Jour de la diplomatie roumaine. Les diplomates roumains doivent évoquer à l’occasion les dernières évolutions sécuritaires, la dynamique des processus intérieurs au sein de l’UE, ainsi que la préparation de la présidence roumaine des 27, au premier semestre de 2019. Ils doivent convenir également de l’amélioration de l’assistance consulaire aux Roumains de la diaspora, afin de mieux protéger leurs intérêts et leurs droits.



    Economie — Une visite à dominante économique mènera le chef du gouvernement roumain, Dacian Ciolos, dans les prochains jours, dans trois länder de poids — Bavière, Bade-Wurtemberg et Rhénanie du Nord Westphalie. Au menu, des rencontres avec des représentants de compagnies ayant déjà investi en Roumanie ou qui ont l’intention de le faire. Dacian Ciolos a mis en exergue la dynamique des relations roumano-allemandes qui se resserrent constamment, non seulement d’un point de vue politique, mais aussi économique. L’Allemagne est d’ailleurs le premier partenaire commercial de la Roumanie et le troisième investisseur étranger dans le pays. Le président Klaus Iohannis doit d’ailleurs s’entretenir prochainement avec la chancelière allemande, Angela Merkel, a encore indiqué le premier ministre roumain.



    Centenaire — Nouvelles cérémonies, dimanche, marquant le centenaire de l’entrée de la Roumanie dans la Grande Guerre, tournant historique ayant mené à la Grande Union des provinces roumaines, le 1er décembre 1918. Il y a 100 ans, le 27 août 1916, la Roumanie déclarait la guerre à l’Autriche-Hongrie. L’armée allait franchir les Carpates pour pénétrer en Transylvanie, province historique roumaine intégrée, à l’époque, dans le Royaume de Hongrie. Plus de 330.000 soldats roumains sont tombés au champ d’honneur lors de la première conflagration mondiale. Une cérémonie commémorative s’est ainsi déroulée dimanche à la Tombe du Soldat inconnu, à Bucarest, tandis que lundi, toujours dans la capitale, sont prévus un débat sur le rôle de la Roumanie dans la première conflagration mondiale, un exercice et un concert de musique militaires.



    Livre — Dernier jour du salon du livre de Pékin, où 15 pays de l’Europe Centrale et de l’Est, dont la Roumanie, sont les invités d’honneur. Un événement consacré à la Journée de la langue roumaine est en train de se dérouler à cette heure. Y sont également prévus un récital avec des poèmes de Mihai Eminescu ainsi que le lancement de deux volumes sur la grammaire roumaine et l’histoire de la culture roumaine moderne. Le stand de la Roumanie à la Foire internationale du livre de Pékin réunit une vingtaine de maisons d’édition roumaines proposant plus de 1.200 titres, dont des traductions d’auteurs roumains en chinois publiées avec le soutien du Centre national du livre. Organisé pour la première fois en 1986, le Salon du livre de Pékin est un des quatre événements spécialisés les plus importants au monde.



    Tennis — Le duo roumano-indien Monica Niculescu — Sania Mirza, tête de série n°2, a remporté l’épreuve de double du tournoi de tennis WTA de New Haven, aux Etats-Unis. Il s’agit de la première compétition dans laquelle les deux sportives jouent ensemble et duy troisième trophée pour Monica Niculescu, en 2016. Elles ont eu raison de la paire Katerina Bondarenko (Ukraine) – Chia-Jun Chung (Taiwan), 7-5, 6-4. New Haven consacre la septième victoire en finale de l’épreuve de double d’un tournoi WTA au palmarès de Monica Niculescu, après celles de Budapest (2009), Hobart (2012 et 2014), Shenzhen (2014 et 2016) et Washington (2016).



    Météo — Le temps se réchauffe légèrement en Roumanie est reste beau, avec un ciel dégagé et un vent plutôt faible. Dans le sud-est, toutefois, le ciel a des épisodes de morosité avec des pluies à verse et des phénomènes orageux, qui peuvent apporter de 15 à 20 litres au mètre carré. Les maximales de l’air vont de 26 à 32 degrés, avec 29 degrés à midi à Bucarest.

  • 26.08.2016 (mise à jour)

    26.08.2016 (mise à jour)

    Séisme — En Italie, des milliers de secouristes continuent de fouiller des tonnes de décombres, dans lespoir de trouver des survivants après le séisme de magnitude 6 qui s’est produit mardi nuit dans une région montagneuse du centre du pays. Selon le dernier bilan, environ 250 personnes ont péri dans cette catastrophe, dont cinq Roumains, fait savoir le ministère des Affaires étrangères de Bucarest. Selon la source citée, 18 Roumains sont portés disparus. Deux équipes consulaires mobiles ont été déployées pour accorder l’assistance spécialisée aux Roumains se trouvant dans les régions touchées par le séisme.



    Visite — En visite en République de Moldova, le premier ministre roumain Dacian Cioloş s’est entretenu avec son homologue Pavel Filip. Le chef du gouvernement de Bucarest a déclaré, à cette occasion, que l’amélioration de la vie des citoyens moldaves était un objectif de son équipe, qui soutenait « pleinement » les réformes envisagées par les autorités moldaves. M. Ciolos a annoncé que la Roumanie avait versé à la République de Moldova une première tranche de 60 millions d’euros des 150 millions accordés à ce pays à titre d’assistance financière remboursable.



    Commissaire — Le commissaire européen à la société numérique, Günther Oettinger, commence une visite de deux jours à Bucarest. A l’agenda — des entretiens avec le premier ministre roumain Dacian Ciolos, avec la ministre des Communications et de la Société de l’information, Delia Popescu, et avec la ministre de la Culture, Corina Şuteu. Le commissaire Oettinger prononcera l’allocution d’ouverture de la conférence « La numérisation — l’avenir de l’Europe » et participera aussi à la table ronde « Economie, monnaie et révolution numérique : des défis pour l’Europe », organisée par la Fondation Konrad Adenauer. Au dernier jour de sa visite dans la capitale roumaine, le commissaire européen à la société numérique rencontrera les représentants du milieu artistique au Studio cinématographique de Bucarest.



    Défense — La coopération dans le domaine des renseignements pour la défense entre les Etats Unis et la Roumanie, dans le cadre du Partenariat stratégique bilatéral, a été un des thèmes en débat à la rencontre de jeudi du ministre de la Défense, Mihnea Motoc, avec le directeur de l’Agence américaine du renseignement de la Défense, le général Vincent R. Stewart. Le ministre Motoc a exprimé l’appréciation pour le soutien accordé à la Direction générale du renseignement du ministère de la Défense et a souligné l’importance de la coopération dans le domaine de la communauté d’information. A son tour, le général Stewart a apprécié les compétences et la valeur des militaires roumains et a souligné que la Roumanie est un partenaire de confiance des Etats Unis.



    Livre — La Roumanie, invitée d’honneur à l’édition 2016 du Salon international du livre de Pékin, a eu, jeudi, de nombreux événements culturels, lancements de livre, expositions, récitals de musique et spectacles de théâtre. Au programme, entre autres — le lancement d’un album et d’un film consacrés au compositeur George Enescu, suivis par un récital du violoniste Andrei Mihail. Mercredi, le directeur de l’Institut culturel roumain de Pékin, Constantin Lupeanu, le plus important sinologue de Roumanie, s’est vu attribuer le Prix spécial du livre, la distinction chinoise la plus prestigieuse dans le domaine, pour l’ensemble de sa carrière de traducteur et d’auteur d’une trentaine d’ouvrages en chinois. Le stand de la Roumanie au Salon international du livre de Pékin expose plus de 1.200 titres publiés par plus de 20 maisons d’éditions roumaines, ainsi que des traductions d’auteurs roumains publiées avec le soutien du Centre national du livre. A cette édition du Salon, qui a lieu du 24 au 28 août, 15 autres pays d’Europe Centrale et de l’Est sont également invités d’honneur.



  • 25.08.2016

    25.08.2016

    Séisme – Des milliers de secouristes continuaient de fouiller des tonnes de décombres jeudi matin, après une nuit de recherches apparemment peu fructueuses, dans l’espoir de trouver de nouveaux survivants après le séisme qui a fait au moins 247 morts dans le centre de l’Italie. Deux Roumains sont décédés dans cette catastrophe, fait savoir le Ministère des Affaires Etrangères de Bucarest selon lequel quarre ressortissants roumains sont blessés, huit ont été portés disparus et 10 autres se trouvent dans un camp pour les sinistrés. Deux équipes consulaires mobiles ont été déployées pour accorder l’assistance spécialisée aux Roumains se trouvant dans les régions touchées par le séisme.

    Commissaire – Le commissaire européen en charge de l’économie et de la société numérique, Günther Oettinger, commence une visite de deux jours à Bucarest. A l’agenda – des entretiens avec le premier ministre roumain Dacian Ciolos, avec la ministre des communications et de la société informatique, Delia Popescu, et avec la ministre de la culture, Corina Suteu. Le commissaire Oettinger prononcera l’allocution d’ouverture de la conférence « La numérisation – l’avenir de l’Europe » et participera aussi à la table ronde « Economie, monnaie et révolution numérique : des défis pour l’Europe », organisée par la Fondation Konrad Adenauer. Au dernier jour de sa visite dans la capitale roumaine, le commissaire européen en charge de l’économie et de la société numérique rencontrera les représentants du milieu artistique au Studio cinématographique Bucarest.

    Visite – En visite en République de Moldova, le premier ministre roumain Dacian Ciolos s’est entretenu avec son homologue Pavel Filip. Le chef du gouvernement de Bucarest a déclaré, à cette occasion, que l’amélioration de la vie des citoyens moldaves était un objectif de son équipe, qui soutenait « pleinement » les réformes envisagées par les autorités moldaves. M. Ciolos a annoncé que la Roumanie avait versé à la République de Moldova une première tranche de 60 millions d’euros des 150 millions accordés à ce pays à titre d’assistance financière remboursable.


    Trilatérale – La situation sécuritaire sur les flancs est et sud de l’OTAN est examinée aujourd’hui dans la capitale turque, Ankara, par les participants à la réunion trilatérale Turquie – Roumanie – Pologne. Le chef de la diplomatie de Bucarest, Lazar Comanescu, y réaffirmera l’appui de la Roumanie aux autorités d’Ankara et soulignera à nouveau l’importance régionale de la Turquie, en tant qu’allié majeur au sein de l’OTAN et de partenaire clé de l’UE. Les ministres des affaires étrangères turc, roumain et polonais se pencheront aussi sur les mesures à prendre pour mettre en œuvre les décisions du Sommet de l’Alliance Atlantique de Varsovie, dont la consolidation du flanc est par la création d’une brigade multinationale en Roumanie et le déploiement de quatre bataillons en Pologne et dans les Etats baltes.

    Livre – De nombreux lancements de livre, expositions, récitals de musique et spectacles de théâtre sont offerts aujourd’hui par la Roumanie aux visiteurs de la Foire internationale du livre de Pékin, dont elle est invité d’honneur, aux côtés de 15 autres pays de l’Europe centrale et orientale. Au programme, entre autres – le lancement d’un album et d’un film consacrés au compositeur George Enescu, suivis par un récital du violoniste Andrei Mihail. Mercredi, le directeur de l’Institut culturel roumain de Pékin, Constantin Lupeanu, le plus important sinologue de Roumanie, s’est vu attribuer le Prix spécial du livre, la distinction chinoise la plus prestigieuse dans le domaine, pour l’ensemble de sa carrière de traducteur et d’auteur d’une trentaine d’ouvrages en chinois. Le stand de la Roumanie à la Foire internationale du livre de Pékin expose plus de 1.200 titres publiés par plus de 20 maisons d’édition roumaines, ainsi que des traductions d’auteurs roumains publiées avec le soutien du Centre national du livre.

    Football – Le club vice-champion de Roumanie au football, Steaua Bucarest, a subi un nouvel échec (0à1) devant l’anglais Machester City, dans le match-retour du barrage de qualification dans les groupes de la Ligue des champions. Les Roumains, qui avaient été écrasés à domicile dans le match-aller, terminé sur le score de 5 à 0 pour les Anglais, ont quitté la compétition. Steaua Bucarest évoluera pourtant dans les poules de la seconde compétition continentale, la Ligue Europa, où essaie de se qualifier aussi le champion de Roumanie, Astra Giurgiu. Les Roumains affrontent, ce soir, également en déplacement, les Anglais de West Ham United, après un premier match, à domicile, où ils ont réussi une égalité, 1 partout.

    Météo – Il fait beau un peu partout en Roumanie, avec juste quelques nuages en montagne et sur le sud-ouest du pays. Les maximales du jour vont de 23 à 29°. Bucarest a renoué avec le soleil et se sent bien à 26°.

  • 13.08.2016

    13.08.2016

    Reine — Ce samedi est une journée de deuil en Roumanie et en République de Moldova voisine, à la mémoire de la reine Anne, épouse du dernier souverain de Roumanie, Michel Ier. Les cérémonies ont démarré ce matin, devant l’ancien Palais royal, au centre de Bucarest, par une messe chrétienne catholique, culte de la reine. Les funérailles proprement-dites auront lieu, dans l’après-midi, à la nécropole royale de Curtea de Arges (sud). Une messe d’enterrement chrétienne orthodoxe y sera tenue, culte des autres membres de la Maison royale. De hauts responsables roumains y sont présents, de même que des représentants des familles impériales russe, autrichienne et allemande, des maisons royales néerlandaise et belge et des familles princières de Luxembourg, de Bade, de Wurtemberg et de Bourbon-Parme. Agé de 94 ans et gravement malade, le roi Michel ne peut pas assister aux obsèques de son épouse, décédée, le 1er août, des suites d’un cancer, dans un hôpital suisse.



    Née à Paris en 1923, la princesse Anne de Bourbon-Parme a rencontré le roi Michel à Londres, en 1947. La même année, à un moment où le pays se trouvait pratiquement sous occupation militaire soviétique et était dirigé par un gouvernement communiste marionnette, le roi Michel a été contraint dabdiquer et de sexiler. Le souverain a pu revenir au pays uniquement après 1989 et a recouvré la nationalité roumaine – qui lui avait été retirée par les communistes – ainsi quune partie de ses propriétés.



    Armes — Les trois Roumains, supposés être trafiquants d’armes et qui ont fait l’objet d’un reportage de la télévision britannique Sky News, ont été placés en détention provisoire par les procureurs de la Direction d’investigation des infractions de crime organisé et de terrorisme qui les ont déjà auditionnés. Ils sont accusés d’avoir constitué un groupe criminel organisé, de ne pas avoir respecté le régime des armes et des munitions ainsi que d’avoir communiqué des informations fausses. « L’Etat roumain doit réagir et se verra obligé d’intenter un procès, à Londres, contre la chaîne de télévision britannique Sky News, si les faits présentés par le reportage sur un trafic supposé d’armes de guerre ne sont pas réels », a affirmé la ministre roumaine de la Justice, Raluca Pruna. Le premier ministre Dacian Ciolos a pour sa part qualifié d’« inadmissible » le reportage de Sky News sur les soi-disant trafiquants d’armes de Roumanie, affirmant que l’on ne peut pas dénigrer un pays en l’absence des preuves.



    Le reportage présenté par Sky News a été rediffusé aussi par les médias roumains et européens et les faits présentés ont généré des sentiments de réprobation à l’adresse de l’Etat roumain mais aussi d’insécurité parmi les Roumains, affirment les procureurs. Ceux-ci ont révélé qu’en réalité, l’investigation journalistique n’était pas basée sur des faits et des circonstances réels, mais que ceux-ci avaient été mis en scène à l’initiative des journalistes.



    JO — Une médaille d’argent et une autre de bronze viennent s’ajouter au palmarès de la délégation roumaine aux JO de Rio. L’argent a été décroché en tennis par Florin Mergea et Horia Tecau à l’épreuve de double messieurs, où ils se sont inclinés devant la paire espagnole Rafael Nadal-Marc Lopez, 2-6, 6-3, 6-4. En haltérophilie 85 kilos messieurs, c’est Gabriel Sîncraian qui est monté sur la troisième marche du podium, après le Chinois Tiao Tan et l’Iranien Kianoush Rostani. Une performance considérée comme exceptionnelle par les commentateurs, vu que le Roumain ne figurait pas parmi les favoris de cette finale.



    Auparavant, l’équipe d’épée féminine de la Roumanie s’était vue accorder le titre olympique, après avoir dépassé la sélection chinoise. « Grâce à leur talent, à leur force de caractère et aux milliers d’heures d’entraînement, Simona Gherman, Ana Maria Popescu, Simona Pop et Loredana Dinu ont réussi à monter sur la première marche du podium. Leur performance fait la fierté de tout le pays », a écrit le chef de l’Etat, Klaus Iohannis sur sa page Facebook. « Des performances d’une telle envergure sont impressionnantes, elles nous unissent et nous donnent de la joie », a réagi également le premier ministre, Dacian Ciolos, qui a félicité tous les sportifs ayant gagné des médailles à Rio. La Roumanie est actuellement 23e au classement des nations par médailles des JO de Rio de Janeiro.



    Livre — La Roumanie et les autres pays de l’Europe centrale et de l’est sont les invités d’honneur du 23e Salon du livre de Pékin, qui se tient du 24 au 28 août. Une vingtaine de maisons d’édition roumaines exposeront plus de 1200 volumes, dont des traductions parues avec le soutien de l’Institut culturel roumain. Des récitals musicaux (musique traditionnelle avec Grigore Lese et musique de chambre avec le violoniste Andrei Mihail) et un spectacle de théâtre (« Petit boulot pour vieux Clown » par Matei Visniec, en présence de l’auteur) sont également au menu du stand roumain.

  • Le salon international du livre Bookfest 2016

    Le salon international du livre Bookfest 2016

    La 21e édition du Salon international du livre Bookfest s’est déroulée du 1er au 5 juin au Centre d’expositions Romexpo de Bucarest et a accueilli plus de 100 mille visiteurs. Aujourd’hui nous nous attardons sur 3 moments importants de la manifestation.

    Commençons par la rencontre du public roumain avec l’écrivaine israélienne Zeruya Shalev, un des moments les plus attendus du Bookfest 2016. Elle s’est rendue à Bucarest aux côtés de 5 autres auteurs israéliens de premier rang. « Douleur » est le 5e livre de Zeruya Shalev, considéré par les critiques de Der Spiegel comme son « meilleur roman ». La traduction en roumain en est parue récemment aux éditions «Biblioteca Polirom ». Lors de sa rencontre avec le public bucarestois, Zeruya Shalev a raconté comment est née l’idée de son dernier roman : «J’ai commencé à réfléchir à l’idée de ce roman lorsque je me suis rendu compte de la tendance d’une bonne partie d’entre nous d’être fascinés, plus attirés par le passé que par le futur ou par le présent. Et je ne pense pas aux personnes âgées, mais à mes amis qui ont commencé à rechercher les amis de leur enfance et ils les ont retrouvés sur Facebook. J’ai pensé à ces gens fascinés par le passé, par les souvenirs. Parfois, cette tendance se manifeste à 30 ans, 35, 45 ans. Il ne faut pas être très âgé pour comprendre qu’il existe quelque chose de fascinant dans son passé plutôt que dans son avenir. Puis, j’ai essayé de construire une histoire autour de cette idée, pour comprendre pourquoi le passé devient si fascinant. J’ai trouvé très intéressante la liaison entre le passé et le présent qui se tisse à l’aide de l’amour de notre jeunesse, parce que tout amour de notre jeunesse est mythologique, mémorable, c’est un amour très grand dont on se libère très difficilement. C’est d’ailleurs ce qui arrive à mon personnage aussi. »

    Passons maintenant aux auteurs roumains. Le Salon du livre Bookfest 2016 a été l’occasion pour l’écrivaine Nora Iuga de fêter son 85e anniversaire par un volume paru aux éditions Paralela 45, un livre de poésies intitulé «Ecoute les parenthèses pleurer » chez Cartea Romaneasca et par une nouvelle publication du roman « Le cygne à deux entrées » aux éditions Polirom. Selon le critique Alexandru Matei, « Nora Iuga n’a nulle part incité le lecteur à lire autant que dans « Le cygne à deux entrées ». L’écrivaine Nora Iuga aime jouer. Elle ne peut pas tenir son lecteur trop longtemps à distance. Nora Iuga est une écrivaine de ce monde. Tout au long de son œuvre, elle n’a cessé de jouer, elle s’est adonnée à un jeu de force avec son propre ego (traduisant beaucoup de livres dans l’ombre desquels elle s’est cachée). Parmi toutes les pièces de ce puzzle, c’est « Le cygne à deux entrées » qui demeure son projet littéraire le plus radical. » Nous venons de citer le critique Alexandru Matei, qui signe la préface de ce livre. Nora Iuga : « Ce livre est très spécial. C’est qu’en lisant l’Ulysse de James Joyce, j’ai découvert le monologue intérieur de Molly, qui m’a tellement plu, que je me suis lancé à moi-même un défi: celui d’écrire un roman qui soit, en fait, mon monologue intérieur. Et j’ai réussi mon expérience. Ce livre, je l’ai écrit en Allemagne, en Suisse, en Autriche, à Sibiu, en Roumanie, dans les trains, les parcs, les cimetières, les cafés, dans la rue, ce texte n’a jamais quitté mon esprit. J’éprouvais un grand désespoir et en même temps, une grande libération et il m’a fallu plus d’une année pour écrire ce livre. Découlant d’une impulsion ininterrompue, ce livre est assez difficile à lire, il est écrit sans signes de ponctuation, en caractères tout petits. Et, pour la même raison, on ne se rend pas compte quand on est dans la poésie et quand on est dans la prose. »

    Sur les 30 événements préparés par les Maisons d’édition Humanitas pour l’édition de cette année du Salon international du livre Bookfest, plusieurs ont été consacrés au philosophe Emil Cioran, que les lecteurs peuvent découvrir dans les nouveaux volumes sortis chez Humanitas: « Cahiers : 1957-1972 », « Cioran et la musique », « Déchirement » ou écoutant le livre audio « Des larmes et des saints », dans la lecture du comédien Răzvan Vasilescu. L’anthologie « Cioran et la musique » réunit les « fragments musicaux » de l’œuvre de Cioran dans un livre qui aurait pu séduire l’auteur du « Traité de décomposition », proposant une « lecture musicale » de son scepticisme et de son désespoir.

    Depuis le premier jusqu’au dernier de ses livres, Cioran consacre à la musique des pages pleines d’exaltation, des jugements tranchants, des syntagmes inspirés. L’écrivaine Ioana Pârvulescu évoque la personnalité d’Emil Cioran : « La lecture des œuvres de Cioran a sur certains un effet dévastateur. Certains de mes étudiants m’ont dit que Cioran devrait être interdit, car, après l’avoir lu on a envie de se suicider. Pourtant, sur d’autres, Cioran n’a pas un impact négatif, au contraire, parfois l’effet est comique. Je dois avouer que je fais partie de cette catégorie. Parmi tous les livres lancés, j’ai choisi de parler aujourd’hui de l’anthologie « Cioran et la musique », bien que ses « Cahiers » soient mes favoris. C’est que cette anthologie est le livre la plus anti-Cioran – si l’on se rapporte aux préjugés par le biais desquels on juge un écrivain. Ce livre nous propose le Cioran le plus atypique. Nous y découvrons un Cioran qui ne ressemble pas à son ombre – pour paraphraser Monica Lovinescu. Cette anthologie nous présente le Cioran le plus lumineux, le plus croyant, un côté de Cioran dont j’ai toujours eu l’intuition. »

    A cette édition du Salon international du livre Bookfest, les ventes ont progressé de 10% par rapport à l’année dernière. Un progrès dû notamment aux ventes de livres pour enfants, mais aussi à l’excellente prestation d’Israël, l’invité d’honneur de Bookfest 2016. (Trad. Valentina Beleavski, Dominique)

  • Livre français et francophone en Roumanie

    Livre français et francophone en Roumanie

    Pour ce numéro estival, “Le Son des Mots” à invité à la Librairie française Kyralina de Bucarest, partenaire de ce programme littéraire de RRI, des professionnels du livre de Roumanie pour faire le point sur la présence de la littérature française et francophone dans le pays.



    Combien lus sont les auteurs français et francophones ? Quelle demande y a-t-il pour ce type de littérature et comment les éditeurs roumains s’y prennent ? Comment ce secteur littéraire est-il soutenu en Roumanie et en Europe ? Valentine Gigaudaut et Andrei Popov proposent des pistes de réflexion grâce à leurs invitées : Denisa Comanescu, directrice de Humanitas Fiction, Adina Dinitoiu, traductrice du français et journaliste au magazine culturel “Observatorul cultural” et Cyrielle Diaz, responsable du Bureau du livre à lInstitut français de Bucarest.



    Ne ratez pas les recommandation de lecture pour les vacances, en fin de programme!




  • 01.06.2016 (mise à jour)

    01.06.2016 (mise à jour)

    Coopération — La Roumanie soutient les démarches de la Bulgarie pour lutter contre la migration illégale, a déclaré, mercredi, à Sofia, le premier ministre roumain Dacian Ciolos, lors d’une rencontre avec son homologue bulgare, Boyko Borissov. D’autre part, les deux officiels ont annoncé que l’inter connecteur gazier qui sera construit sous le Danube entre les deux pays pourrait être prêt dans quelques mois. Lors de la rencontre des deux responsables, qui a eu lieu en marge du sommet du Processus de coopération en Europe du Sud-Est, la coopération des deux pays au sein de l’OTAN a également été examinée, ainsi que les préparatifs du sommet de Varsovie et de l’harmonisation des positions pour soutenir le renforcement du flanc Est de l’Alliance. Organisée à Sofia, qui a été présidente en titre de l’organisme, la réunion a eu une signification spéciale, parce qu’elle a marqué deux décennies depuis la création de cette structure de coopération régionale, avec 12 pays participants. Les principaux thèmes à l’agenda ont été les évolutions au plan régional et la perspective européenne des Etats des Balkans de l’Ouest.



    Protestation — Près de 10.000 syndicalistes de l’éducation ont participé, mercredi, à Bucarest, à une marche de protestation contre le système des salaires dans l’enseignement roumain. Le protestataires demandent, principalement, que 6% du PIB soient alloués à l’Education, comme la Loi de l’éducation nationale le stipule d’ailleurs. De l’avis des syndicalistes, un tel budget permettrait, entre autres, d’accroître les bourses des élèves et des étudiants, le remboursement des dépenses avec la navette ou l’équipement approprié des écoles. La décision de descendre dans les rues a été prise après plusieurs séries de négociations infructueuses avec le gouvernement sur les majorations salariales. Le ministre du Travail, Dragoş Pîslaru, a déclaré, mercredi, que le gouvernement n’avait pas de fonds pour offrir plus, afin d’apporter des corrections aux salaires de l’Education. Il a précisé toutefois que, les prochains jours, il essaierait d’avoir une dernière négociation avec les syndicats de l’enseignement, mais que, s’ils ne tombent pas d’accord, le gouvernement adopterait une ordonnance d’urgence portant correction des salaires du système public, dans la variante qu’il considère la meilleure. Mercredi, une délégation des syndicats de l’Education a été reçue par des représentants de l’Administration présidentielle.



    Exercice — Le président roumain Klaus Iohannis a participé, mercredi, aux activités occasionnées par l’exercice de l’OTAN « Steadfast Cobalt 2016 », qui a lieu à Bucarest jusqu’au 3 juin. Le chef de l’Etat a mis en exergue la complexité de cet exercice d’essai et d’évaluation de l’interopérabilité des systèmes de communication et informatiques alliés. Il a souligné les efforts des autorités afin de renforcer le rôle de la Roumanie en tant que fournisseur de sécurité et de stabilité au flanc Est de l’Alliance. Selon le ministère de la Défense de Bucarest, « Cobalt 2016 » est le plus grand et le plus complexe des exercices de l’OTAN pour tester l’interopérabilité des systèmes de commandement, de communication, d’ordinateurs, de renseignements, de surveillance et de reconnaissance, accueilli dans l’histoire récente par la Roumanie. Plus de 1000 militaires de 30 unités et structures de l’Alliance participent à cet exercice, qui a commencé le 22 mai.



    Sauvetage — Plus de 1700 personnes ont été sauvées en mers Méditerranée et Egée par les navires de la Police roumaine aux frontières, depuis le début de l’année en cours, selon l’Inspection générale de la Police aux frontières. Les représentants de l’institution précisent qu’à la fin de la semaine dernière, le navire roumain « Stefan cel Mare » a été déployé en Mer Egée. Un mois et demi durant, les agents de la Police roumaine aux frontières participent à l’opération « Poseidon Rapid Intervention » et rempliront des missions de surveillance, contrôle, recherche et sauvetage aux frontières extérieures de l’UE. C’est la deuxième opération internationale à laquelle participe ce navire après celle qui s’est achevée en avril en Italie. Trois mois durant, les agents de la Police aux frontières avaient sauvé près d’un millier de personnes en Méditerranée.



    Bookfest — Les plus connus livres du moment, proposés par plus de 200 maisons d’éditions seront présentés du 1er au 5 juin à Bucarest à la 11e édition du Salon international du livre Bookfest. L’invité d’honneur de cette année c’est l’Etat d’Israël qui participe sous le slogan « Never Stop Dreaming »/ « N’arrête jamais de rêver ». Proposant une trentaine d’événements, le pavillon d’Israël accueillera des noms célèbres de la littérature israélienne contemporaine tels Zeruya Shalev, Fania Oz-Salzberger, Meir Shalev, Dror Mishani.



    TIFF — En parallèle avec des projections de films et des concerts, le Festival international du film Transilvania de Cluj, dans le centre- nord de la Roumanie, accueille des ateliers avec la participation de professionnels de l’industrie. Jusqu’au 5 juin, des productions de débutants, des thrillers et des histoires d’amour de tous les coins du monde essaient d’impressionner le jury du festival. Les 12 films en lice pour le trophée Transilvania viennent de 16 pays européens, d’Australie et en première pour cet évènement de Vanuatu. L’unique film roumain inscrit dans la compétition officielle du TIFF, c’est « Dogs »/ « Chiens », du réalisateur débutant Bogdan Mirica, qui vient de remporter le prix des critiques de film à Cannes. Le trophée sera décerné par la célèbre actrice Sophia Loren lors d’un Gala à la fin du festival.



    Tennis — La paire composée du joueur roumain de tennis Florin Mergea et de l’Indien Rohan Bopanna s’est inclinée devant le couple Ivan Dodig (Croatie)/Marcelo Melo (Brésil), tête de série n° 3, par 6-4, 6-4, mercredi, dans les quarts de finale de l’épreuve masculine de double à Roland Garros. Mergea et Bopanna ont réussi leur meilleure performance à l’Open de France, après avoir perdu dans les huitièmes de finale l’année dernière. Rappelons que Simona Halep, la dernière représentante de la Roumanie à l’épreuve de simple, a été éliminée mardi dans les huitièmes de finale par l’Australienne Samantha Stosur.

  • 01.06.2016

    01.06.2016

    Sofia – Le premier ministre roumain, Dacian Ciolos participe aujourd’hui en Bulgarie voisine à la réunion des chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres du Processus de coopération en Europe du Sud-est. Organisée par Sofia, qui détient la présidence tournante de l’organisation, la réunion a une signification à part, puisqu’elle marque les deux décennies depuis la création de cette structure de coopération régionale à laquelle participent 12 pays. Principaux thèmes à l’agenda : les évolutions régionales et la perspective européenne des pays des Balkans occidentaux. En marge de cette réunion, le premier ministre roumain doit s’entretenir avec son homologue bulgare.

    Education nationale – A Bucarest, les syndicalistes de l’éducation nationale participent aujourd’hui à une marche de protestation contre le système des salaires dans le secteur. Les organisateurs affirment qu’ils s’attendent à ce que 15 mille personnes, parmi lesquelles élèves et leurs parents, participent aux protestations. Les syndicalistes demandent notamment que le gouvernement alloue 6% du PIB à l’éducation, conformément à la Loi de l’Education nationale. De l’avis des représentants des enseignants, un tel budget permettrait, entre autre, de majorer les bourses que reçoivent les élèves et étudiants, de couvrir le décompte des frais de transport et de mieux doter les écoles du pays. La décision de descendre dans la rue a été prise après l’échec des négociations avec le gouvernement.

    Police aux frontières – Plus de 1700 personnes ont été sauvées en mers Méditerranée et Egée par les navires de la Police roumaine des frontières, depuis le début de l’année en cours, selon l’Inspection générale de la police aux frontières. Les représentants de l’institution précisent qu’à la fin de la semaine dernière, le navire roumain « Stefan cel Mare » a été déployé en Mer Egée. Un mois et demi durant, les agents de la police roumaine aux frontières participent à l’opération « Poseidon Rapid Intervention » et rempliront des missions de surveillance, contrôle, recherche et sauvetage aux frontières extérieures de l’UE. C’est la deuxième opération internationale à laquelle participe ce navire après celle qui s’est achevée en avril en Italie. Trois mois durant les agents de la police aux frontières avaient sauvé près d’un millier de personnes en Mer Méditerranée.

    Bookfest – Les plus connus livres du moment, proposés par plus de 200 maisons d’éditions seront présentés du 1er au 5 juin à Bucarest à la 11e édition du Salon international du livre Bookfest. L’invité d’honneur de cette année c’est l’Etat d’Israël qui participe sous le slogan « Never stop dreaming »/ « N’arrête jamais de rêver ». Proposant une trentaine d’événements, le pavillon d’Israël accueillera des noms célèbres de la littérature israélienne contemporaine tels Zeruya Shalev, Fania Oz-Salzberger, Meir Shalev, Dror Mishani.

    TIFF – En parallèle avec des projections de films et des concerts, le Festival International du Film Transilvania de Cluj, dans le nord-ouest de la Roumanie accueille des ateliers des professionnels de l’industrie. Jusqu’au 5 juin, des productions de débutants, des thrillers et des histoires d’amour de tous les coins du monde essaient d’impressionner le jury du festival. Les 12 films en lice pour le trophée Transilvanie viennent de 16 pays européens, d’Australie et en première pour cet évènement de Vanuatu, un pays insulaire du Pacifique. L’unique film roumain inscrit dans la compétition officielle du TIFF, c’est « Dofgs »/ « Chiens », du réalisateur débutant Bogdan Mirica, qui vient de remporter le prix des critiques de film à Cannes. Le trophée sera décerné par la fameuse actrice Sophia Loren lors d’un Gala à la fin du festival.

  • L.I.R. – le livre de l’après-demain

    L.I.R. – le livre de l’après-demain

    Tentons de superposer les images suivantes – la tour bibliothèque du “Nom de la Rose” dUmberto Eco, la tour aux documents du film “Brazil” de Terry Gilliam et une ambiance frôlant lunivers de “Matrix” des frères Wachowski. Le résultat est L.I.R. Un acronyme qui veut dire “Livre In Room”, livre dans la pièce mais aussi et, surtout, “livre en présence”. Faire vivre un volume, rendre son utilisation contemporaine, mais de manière alternative par rapport aux livres audio ou sur liseuse, le projeter dans lavenir, cest lenjeu de ce projet multimédia au croisement entre la lecture, lart contemporain, le théâtre et le cinéma.



    Après avoir été présentée au salon du livre de Paris, la cabine immersive LIR est actuellement en tournée européenne, avec la Roumanie comme première étape. Du 25 mars au 19 juin, elle est à Bucarest, Cluj et Timişoara. Le livre non plus de demain mais de laprès-demain est-il né? Nous en parlons avec le créateur de LIR, Joris Mathieu, artiste pluridisciplinaire, directeur des théâtres lyonnais Nouvelle Génération CDN et Les Ateliers.






    L.I.R. en Roumanie


    25 mars – 22 avril – Bucarest


    23 mai – 04 juin – Cluj


    06 juin – 19 juin – Timisoara

  • 03.02.2016

    03.02.2016

    Corruption — Le plénum du Sénat de Bucarest a approuvé aujourd’hui la demande de la Direction nationale anti-corruption de démarrer la poursuite pénale contre le sénateur de l’Union nationale pour le progrès de la Roumanie, Gabriel Oprea, ex-vice-premier ministre chargé de la Sécurité nationale et ex-ministre de l’Intérieur. La décision a été adoptée avec 102 voix pour et 31 contre. Durant son mandat ministériel, il est accusé d’avoir commis deux abus de fonction avec prise illégale d’intérêts. Il est aussi mis en cause d’avoir utilisé les ressources humaines et matérielles du ministère de l’Intérieur pour se déplacer en convoi officiel, même s’il n’en avait pas le droit.


    Par ailleurs, Gabriel Oprea est accusé davoir signé un protocole donnant droit au procureur général, Tiberiu Niţu, dutiliser lui aussi de manière illégale un convoi officiel. Tiberiu Niţu a présenté sa démission mardi ne fait plus, toutefois, l’objet de l’investigation, affirment les procureurs. Aux termes de la loi seuls le président du pays, le premier ministre et les présidents de la Chambre des Députés et du Sénat peuvent bénéficier d’un cortège officiel, alors que les ministres peuvent les utiliser uniquement en situations d’urgence.



    Adoptions – La Commission emploi et protection sociale de la Chambre des députés de Bucarest a adopté mardi le projet de loi qui raccourcit les délais et simplifie les procédures d’adoption, pour qu’un enfant puisse être déclaré adoptable plus vite. Afin de produire une bonne relation entre la famille d’adoption et l’enfant, la Commission a majoré de 3 à 12 mois le congé d’adoption accordé aux parents. La durée de validité de l’attestation que les parents doivent obtenir pour pouvoir adopter sera également étendue d’une année à deux.



    Justice — Le gouvernement de Bucarest discute aujourd’hui du projet de décret d’urgence élaboré par la ministre roumaine de la Justice, Raluca Prună, qui élimine la possibilité pour les détenus de réduire leurs peines s’ils rédigent et publient des ouvrages scientifiques. La ministre roumaine explique que lannulation de cet article de loi existant depuis 1969 est nécessaire en raison des nombreux cas de détenus ayant fait recours de manière abusive à lui, ces deux dernières années. Un véritable phénomène d’imposture intellectuelle se manifeste dans les prisons, a dit la ministre. Si, en 2014, 90 ouvrages étaient rédigés et publiés, en 2015, leur nombre avait progressé jusqu’à 340, a expliqué Raluca Pruna.



    Economie — Le score de la Roumanie en matière de risque pays a été maintenu à B par la société Coface, ce qui indique un milieu microéconomique instable, lit-on dans le rapport 2015 sur la Roumanie, rédigé par le leader mondial de l’assurance pour le commerce extérieur. « En dépit de l’équilibre macroéconomique, du recul dans l’adoption de l’euro et de la réalisation des critères de convergence nominale, la Roumanie demeure vulnérable en raison du caractère structurel des perturbations microéconomiques internes », précisent les auteurs du document.


    Selon eux, les facteurs ayant engendré ces déséquilibres sont le niveau très élevé du crédit commercial, l’interdépendance très élevée entre les entreprises, la fermeture accélérée de nombreuses compagnies qui supplante le volume de sociétés nouvellement créées ou encore le nombre élevé de moyens de paiement refusés. Parmi les points forts de la Roumanie, Coface cite le marché intérieur relativement important, la main d’œuvre qualifiée et bon marché, une réserve en devises substantielle et une monnaie locale relativement stable par rapport à l’Euro. Dans le même temps, l’endettement public est inférieur à la moyenne de l’UE tandis que la dépendance énergétique est réduite. Selon Coface, la croissance économique de la Roumanie devrait se chiffrer à 4,2%.



    Tourisme — Les arrivées dans les structures d’accueil touristique de Roumanie se sont chiffrées en 2015 à plus de 9,8 millions, en hausse de 17,2% par rapport à 2014, selon les données de l’Institut national des statistiques. Le taux des touristes roumains sur le total des arrivées dans les hôtels et pensions s’est monté à 77,4% alors que celui des étrangers sest chiffré à 22,6%, des pourcentages similaires aux statistiques de 2014. Trois quarts des touristes étrangers ayant visité la Roumanie étaient des Européens. Conformément à l’INS, la durée moyenne d’un séjour a été en 2015 de 2,5 jours dans le cas des touristes roumains et de 2 jours pour les étrangers. Des indicateurs élevés d’occupation des places d’hébergement ont été enregistrés dans le cas des hôtels (36,3%), villas touristiques (21,8%) et auberges de jeunesse (20,4%).

  • Vol intellectuel en prison et à l’université – peut-on l’endiguer?

    Vol intellectuel en prison et à l’université – peut-on l’endiguer?

    “Nous avons à faire avec un plagiat subtil, utilisant des méthodes masquées de copier ou de reraconter le travail dorigine. Il ne sagit pas dun copier/coller classique, mais dun auteur professionnel, caché, qui a réalisé des paraphrases inacceptables, comme on les appelle dans le jargon spécialisé. Cest une situation insolite”. Le professeur Marian Popescu, président de la Commission déthique de lUniversité de Bucarest ne cache pas sa stupeur. Comme pour les faux billets, de plus en plus similaires à loriginal, ce cas de plagiat avec dimportantes implications légales na pu être tiré au clair quau bout de plusieurs mois.



    Condamné pour corruption, George Copos, ancien vice-premier ministre et homme daffaires très prospère, a réussi à réduire sa peine de prison grâce à plusieurs livres quil aurait écrits, pratiquement en un clin dœil, derrière les barreaux. Une issue de secours autorisée par la loi, à condition quil sagisse de travaux scientifiques. Cest ainsi que George Copos aurait élaboré un ouvrage dhistoire très pointu, portant sur les alliances matrimoniales des princes roumains et des autres pays de lEurope du sud-est, entre le 14e et 16e siècles.



    Non seulement le sujet est identique à celui traité par un diplômé de master de la Faculté dhistoire de lUniversité de Bucarest, le coordinateur des deux travaux est une seule et même personne, mais, au moment des faits, le détenu George Copos était dans limpossibilité deffectuer ce genre de recherches, précise le professeur Marian Popescu : “Il y a des indices clairs que M. George Copos naurait pas pu réaliser ce travail et donc il ne saurait être reconnu comme auteur. Il na pas dantécédents dans lactivité scientifique et, en prison, il na pas eu les conditions détude requises ou encore laccès aux documents darchive cités dans le volume. Il nous semble également éloquent que sa documentation sarrête à 2005, lannée de la soutenance de la dissertation de lauteur ayant fait un travail similaire. (625) Un auteur caché ayant réécrit un ouvrage est une situation à laquelle nous navons pas eu à faire jusquà présent. Les universités nont pas toujours les ressources pour identifier et examiner ce type de plagiat insidieux”.



    Les conclusions de la Commission déthique de lUniversité de Bucarest seront notifiées à la Direction roumaine des pénitenciers de même quau ministère de la Justice. Ce cas est loin dêtre singulier. Ces trois dernières années, près de 200 détenus roumains ont écrit et publié en temps record plus de quatre cents ouvrages dit scientifiques alors quils se trouvaient en prison. A tout cela sajoutent les suspicions voire les accusations prouvées de plagiat formulées à lencontre de plusieurs hauts responsables politiques roumains, dont lex-premier ministre Victor Ponta.



    Or, la recrudescence du plagiat ternit limage de lEducation nationale. Elle lui impose aussi de revoir durgence ses moyens coercitifs et ses fondements éthiques, à tous les niveaux. Tout dabord, celui des cadres universitaires – à sensibiliser au sujet des préjudices quils portent, en facilitant le plagiat, à leurs propres carrières et à leurs établissements. Ensuite, il y a lautre défi majeur – les élèves et les étudiants, selon le président de lUniversité de Bucarest, le professeur Mircea Dumitru: “Cest la face cachée dun iceberg énorme. Nous constatons ainsi quel est létat réel de lenseignement roumain. Les jeunes qui arrivent dans les universités ont été éduqués à copier. Ils sont tranquilles avec ce genre de méthode et lacceptent sans réticences”.



    Le problème cest que les démarches de lUniversité de Bucarest en faveur du renforcement de la culture éthique de lEducation restent à ce jour singulières dans le paysage académique roumain, précise encore le professeur Marian Popescu, président de la Commission spécialisée de cette institution. Il est vrai quen dehors du consortium constitué par les grandes universités du pays, les établissements situés dans les villes moyennes ou petites ont préféré faire profil bas lorsquils avaient été pointés du doigt pour des irrégularités de ce genre.



    Face au volume grandissant de travaux dits scientifiques réalisés dans les prisons roumaines, la ministre de la justice, Raluca Pruna, promet déliminer les diminutions des peines auxquelles ces ouvrages donnent droit. “Il est discriminatoire, dans ce cas, que le travail intellectuel soit mieux récompensé que le travail physique”, précise Raluca Pruna. Effectivement, pour un livre écrit et publié, un détenu bénéficie dune réduction de 30 jours de sa peine, alors que 4 jours de travail physique ne donnent droit quà un seul jour de liberté supplémentaire.



    Dans le même temps, le milieu universitaire tente de changer le cadre législatif régissant les doctorats en Roumanie. Pour mieux endiguer les abus, un décret gouvernemental déchoira, dès le mois de février, le ministère de lEducation de ses compétences dattribuer ou de lever le titre de docteur, pour les conférer aux universités. Son application nest pourtant pas rétroactive – une suite de la controverse est donc à attendre.

  • La bibliothèque du tramway

    La bibliothèque du tramway

    Ville des grandes idées, de la première grande Union, du premier spectacle de théâtre en langue roumaine, du premier musée littéraire (maison-musée du conteur Ion Creangă) et du premier muséum d’histoire naturelle, Iaşi invite, depuis l’année dernière, à une nouvelle expérience culturelle. Les passionnés de lecture ne doivent plus, maintenant, faire le choix entre bibliothèque et tramway. C’est parce qu’à la fin de 2015, la deuxième bibliothèque dans un tram a été lancée, une bibliothèque mobile aménagée par plusieurs bénévoles dans un moyen de transport public.

    Adrian Mihai, porte-parole de la Régie de transport public de Iaşi, nous raconte l’histoire de cette démarche : « Le 4 décembre 2015, deux projets conçus séparément se sont réunis par l’intermédiaire de la Régie de transport public de Iaşi : le tram de la littérature, peint avec les figures des différentes personnalités littéraires de la ville, sur l’initiative de l’association Tramclub Iaşi, accueille depuis lors une partie du projet « Le livre sur un banc », lancé par M Eugen Benea, soit une petite bibliothèque. Le message transmis aux lecteurs, c’est : Lisez ! Donnez ! Laissez le livre sur le banc ! Et le projet est censé encourager la lecture et l’échange de livres par la bibliothèque mobile. Iaşi a été et continue d’être une ville culturelle, qui a créé en permanence l’atmosphère stimulant la création. De grands écrivains ont lié leurs noms et leur destinée à cette ville. C’est pourquoi nous invitons nos concitadins à se conduire en tant que tels et à revenir au plaisir de lire un livre. »

    Comment la bibliothèque du tram a-t-elle évolué ? Réponse avec Adrian Mitroi, porte-parole de la Régie de transport public de Iaşi : « Outre les livres offerts par M Eugen Benea, dans son projet, nous avons eu le plaisir de recevoir des donations de la part de certains concitadins qui ont embrassé cette idée. Bien entendu, les dimensions de la bibliothèque changent avec le temps. Nous espérons que cette démarche sera de bon augure. Les tramways circulent dans la ville sans avoir un trajet préétabli. Pour les trouver, il faut appeler le dispatch, qui vous informera par où circulent ces deux wagons avec la petite bibliothèque. »

    Nous avons été curieux de savoir quel accueil les habitants ont réservé à cette idée et s’ils ont l’intention d’élargir le projet : « L’idée a été embrassée par la majorité, surtout qu’il y a à Iaşi beaucoup d’étudiants qui empruntent les transports publics. Au moins le temps d’un voyage, beaucoup prennent un livre et le feuillettent. Nous serions contents de pouvoir étendre le projet aussi à d’autres wagons ; nous espérons qu’il pourra accomplir sa mission et nous concevons, avec les membres de l’association Tramclub Iaşi, d’autres projets tout aussi intéressants..»

    A Iaşi, sur la colline de Copou se trouve l’Université la plus ancienne de Roumanie, fondée en 1860 par le prince Alexandru Ioan Cuza. Le bâtiment principal, actuellement monument d’architecture, a été construit en 1896. C’est toujours à Iaşi que l’on trouve l’institution qui a continué la tradition de la première école supérieure d’ingénierie de Roumanie, à savoir l’Université technique Gheorghe Asachi. L’année dernière, sa bibliothèque figurait parmi les 10 bibliothèques les plus belles au monde, aux côtés d’autres institutions de prestige, comme celle du Collège Trinity de Dublin, la Bibliothèque Royale Portugaise de Rio de Janeiro, la Bibliothèque du Monastère d’Admont (réalisée en style baroque tardif), la Bibliothèque Nationale de Prague, la Bibliothèque Nationale de France ou encore celle du Congrès des Etats-Unis, à Washington.

    Mais cette bibliothèque n’est pas le seul espace unique de ce véritable palais universitaire. Dans la Salle des pas perdus de l’Université technique Gheorghe Asachi on peut admirer les fresques réalisées dans les années 1970 par le peintre roumain Sabin Bălaşa. De même, l’aula de cette université est réalisée dans le même style que le reste du bâtiment, le style éclectique, spécifique de l’époque de sa construction. Puis c’est toujours à Iasi qu’a été fondée la première école supérieure de musique de Roumanie, à savoir l’Université d’art George Enescu. S’y ajoutent l’Université de médecine et de pharmacie et celle des Sciences agricoles et Médecine vétérinaire. Enfin, sur la Place Eminescu de Iasi se trouve la bibliothèque universitaire la plus ancienne de Roumanie qui porte le nom du plus grand poète roumain Mihai Eminescu. Construite à l’entre deux guerre, elle abrite environ 3 millions de livres, dont certains sont très rares.

    C’est justement parce que Iasi est une ville si chargée d’histoire, que la Régie autonome des transports locaux a mis en circulation un tram d’époque qui fait découvrir aux visiteurs des trajets connus et moins connus. Adrian Mihai nous en dit davantage : «Nous avons un tram d’époque restauré que beaucoup de passionnés de tramways souhaitent prendre pour découvrir les endroits les plus connus de la ville et qui les aidera à se rappeler les personnalités qui ont fait la renommée de Iasi, comme le poète Mihai Eminescu ou l’écrivain Ion Creanga». Et même si le tram atetint son termimus, n’uobliez pas qu’à Iasi il y a plein d’autres endoits intéressants à visiter. Bon voyage! (Trad. Ligia Mihaiescu, Valentina Beleavski)

  • Les écrivains des prisons roumaines

    Les écrivains des prisons roumaines

    Depuis à peu près un an, une véritable académie des malfaiteurs se développe dans les prisons roumaines. Responsables politiques — ministres, parlementaires et maires, richissimes hommes d’affaires, ex-magistrats et vedettes du sport, ils n’ont pas hésité à mettre à profit une opportunité prévue par la loi 254/2013. Celle-ci offre aux détenus la possibilité de réduire leur période de détention de 30 jours pour chaque ouvrage scientifique publié ou invention brevetée durant la période de détention.



    Cet acte normatif s’avère très permissif devant la persévérance des locataires de luxe des pénitentiaires roumains. La loi arrive même à encourager les abus puisque la réduction des peines de prison ferme s’applique pour chaque livre dont la valeur scientifique est confirmée uniquement par le tampon d’une maison d’éditions. Les soupçons concernant l’apparition d’une nouvelle branche professionnelle, celle des écrivains-fantôme, s’avèrent justifiés, puisque nombre de ces nouveaux auteurs avaient fait preuve par le passé d’un vocabulaire bien pauvre et de graves carences de grammaire de la langue roumaine.



    Cette véritable métamorphose, ainsi que l’œuvre pléthorique publiée dans un laps de temps plutôt court ont attiré l’attention des responsables de Bucarest. La ministre de la Justice, Raluca Pruna, met en question le caractère scientifique de ces tomes. « Je fais une analyse très sérieuse et je souhaite revoir, conjointement avec l’Administration nationale des pénitentiaires, comment cette procédure a été appliquée. Au cas où je constate qu’elle était appliquée d’une manière déficitaire, contraire à la loi, je ne serais pas du tout timide » a précisé Mme Pruna. Selon elle, entre 2007 et 2010, un seul ouvrage de ce genre a été écrit, une vingtaine de livres ont été publiés entre 2011 et 2013, alors qu’en 2015 leur nombre a dépassé les 330.



    La situation devrait pourtant changer prochainement. Une initiative législative de modification de la loi de l’exécution des peines – actuellement sous la loupe des sénateurs de Bucarest – prévoit l’abrogation de ce très controversé article législatif. Les initiateurs affirment que l’actuelle loi ne fait que stimuler l’imposture et permet aux détenus de raccourcir leurs peines. La simple activité de création littéraire en prison ne garantit pas un changement réel de l’attitude antisociale de son auteur. Au cas où cette loi est adoptée, il reste à voir quels seront les nouveaux subterfuges que les VIPs des prisons roumaines utiliseront pour réduire leurs peines. Sinon, l’inflation d’ouvrages soi-disant scientifiques dans une variété de domaines se poursuivra. (trad.: Alex Diaconescu)