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  • 29.05.2019 (mise à jour)

    29.05.2019 (mise à jour)

    PNL — Le Parti national libéral, principal parti de l’opposition en Roumanie, a remporté dimanche le scrutin européen, avec presque 27% des voix, informe le Bureau électoral central après le dépouillement de 96% des voix. Le PSD, membre de la coalition au pouvoir, se classe deuxième, avec 23% des suffrages. La troisième place revient à l’Alliance 2020 USR PLUS avec 22%. Les autres partis qui enverront leurs représentants à l’Assemblée législative européenne sont le parti Pro Romania, le Parti du mouvement populaire et l’UDMR. Déroulé parallèlement aux européennes, le référendum sur la justice a été validé, avec une majorité de réponses affirmatives aux deux questions: «Approuvez-vous une interdiction de toute amnistie et grâce pour faits de corruption ?» et «Approuvez-vous une interdiction des décrets durgence en matière de sanctions pénales?»



    Démissions — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a demandé la démission du ministre des Affaires étrangères, Teodor Meleșcanu, et de la ministre de l’Intérieur, Carmen Dan, en raison des problèmes qui ont existé au vote de dimanche, aux élections européennes et au référendum en matière de justice, notamment dans la diaspora. Des milliers de Roumains ont fait des files interminables pour exercer leur droit constitutionnel de voter, et certains d’entre eux n’ont pas pu le faire. Le chef de l’Etat a annoncé qu’une commission mixte serait créée au niveau de l’Administration présidentielle, censée identifier les problèmes majeurs, avancer des solutions et proposer ces solutions aux autorités. Ces dernières peuvent mettre en place des règlementations — pour le parlement, le gouvernement et l’Autorité électorale permanente — afin que la situation ne se reproduise plus à d’autres scrutins. Antérieurement, le chef de la diplomatie, qui affirme avoir mis à disposition tout ce que les ambassades avaient demandé en vue du scrutin, a reconnu que le vote n’avait pas eu lieu dans des conditions satisfaisantes dans plusieurs pays, a annoncé avoir ordonné une enquête et avoir demandé qu’une loi soit adoptée pour un système de vote adapté aux besoins de la diaspora.



    Nominations — La cheffe du gouvernement de Bucarest, Viorica Dăncilă, a adressé au président Klaus Iohannis une liste de nominations pour les ministères qui sont restés dépourvus de titulaires avant les élections européennes. La députée Roxana Mînzatu (PSD) sera la proposition pour le ministère des Fonds européens, Ana Birchall au ministère de la Justice, où elle assure déjà l’intérim, et Natalia Intotero devrait revenir au ministère des Roumains du monde. Le sénateur Titus Corlăţean est nominé pour remplacer Viorel Ştefan au poste de vice premier ministre, car ce dernier a récemment été nommé membre de la Cour des comptes européenne. Les nominations ont été fixées mardi, à la réunion de la direction du PSD, dans une tentative de changer rapidement l’image du parti et pour garder le pouvoir, après une défaite cuisante aux élections européennes et l’arrestation de l’ancien leader, Liviu Dragnea. D’autre part, le mandat de président de la Chambre des députés, dont ce dernier était titulaire, a été repris par Marcel Ciolacu, le candidat proposé par l’alliance PSD-ALDE, au pouvoir, qui a obtenu le plus grand nombre de voix mercredi.



    Pape — « Cheminons ensemble! » a exhorté le Pape François avant sa visite en Roumanie. « On chemine ensemble quand on arrive à préserver nos racines et nos familles, quand on prend soin de l’avenir de nos enfants et de l’autrui, quand on dépasse nos craintes et nos suspicions, quand les barrières qui nous séparent des autres s’effondrent », a également affirmé le Souverain pontife. Du 31 mai au 2 juin, le Pape François fera un voyage apostolique en Roumanie, à l’invitation du président Klaus Iohannis et de l’Eglise catholique de Roumanie. Le chef du Saint-Siège visitera la capitale, Iaşi (la ville la plus importante de l’est du pays, où vit une importante communauté catholique), Blaj (centre spirituel des gréco-catholiques roumains, où il béatifiera 7 évêques morts en tant que martyrs dans les prisons communistes) ainsi que le sanctuaire marial de Şumuleu Ciuc (toujours dans le centre, avec une population magyare majoritaire). Rappelons que la Roumanie a été, en 1999, le premier pays à majorité orthodoxe jamais visité par un souverain pontife, le Pape Jean-Paul II.




    Etude — La Roumanie a préservé sa position dans le classement des plus compétitives économies du monde en 2019, selon la trentième édition du rapport de l’Institut pour le Management et le Développement de Lausanne, en Suisse. Classée en 49ème position sur un total de 63 pays pris en compte, la Roumanie devance des pays tels la Turquie, la Slovaquie, la Grèce ou encore la Croatie. En revanche, l’économie roumaine se situe derrière celle bulgare, hongroise, russe, lettonne, polonaise, slovène, estonienne, tchèque ou lituanienne. En 2019, la République de Singapour a grimpé de deux positions, se classant première parmi les cinq économies les plus compétitives du monde. La deuxième place revient à Hong Kong. Elaboré chaque année, l’annuaire de la compétitivité mondiale examine les économies selon 350 critères regroupés en quatre catégories: performances économiques, efficacité gouvernementale, efficacité des affaires et infrastructure.



    Bookfest — La 14e édition du Salon international du livre Bookfest a ouvert ses portes ce matin, à Bucarest, avec pour invité d’honneur, la Grande Bretagne. La Maison d’édition Casa Radio y participe avec plus de 150 titres. Le Salon qui réunit des dizaines de maisons d’édition fermera ses portes le dimanche, 2 juin.




    Tennis — La joueuse roumaine de tennis Simona Halep, troisième au classement mondial, a remporté mardi soir la première manche du tournoi de Roland Garros face à l’Australienne Alja Tomljanovic. Halep s’apprête à affronter la Polonaise Magda Linette 87e dans le classement WTA. Deux autres Roumaines se sont qualifiées dans le deuxième tour du concours de simple dames: il s’agit de Irina Begu et de Sorana Cirstea qui entreront sur le terrain le jeudi, 31 mai.





  • 22.05.2019 (mise à jour)

    22.05.2019 (mise à jour)

    Forum — Fonds et systèmes pour financer « l’économie bleue », investissements dans des écoports informatisés et inter connectivité informatisée des systèmes de transport — tels ont été les thèmes à l’agenda du premier jour de débats au Forum d’investissements à la mer Noire. C’est Constanta, la plus grande ville-port roumaine, qui l’accueille ces 22 et 23 mai. Plus de 200 participants scrutent l’avenir des affaires régionales au Forum des Investissements à la mer Noire. C’est un événement organisé par le ministère des Transports en collaboration avec la Commission européenne et avec l’Administration des ports de mer. Ce forum vise à soutenir et à stimuler les investissements, respectivement à améliorer le milieu d’affaires global de l’UE par la suppression des barrières devant les investissements et en favorisant le financement durable. Le Forum se propose de faciliter les connexions entre entrepreneurs et fonctionnaires de haut niveau de la région, ainsi qu’entre institutions ou compagnies d’autres Etats membres de l’UE et les institutions financières au niveau européen et international.



    Gaudeamus — Une nouvelle édition de la Foire du Livre Gaudeamus, un projet de Radio Roumanie, a lieu jusqu’à dimanche à Timisoara (ouest). Cinq jours durant, des maisons d’édition de Roumanie et des distributeurs de livres étrangers présenteront leurs meilleurs titres. Au programme également : une tombola, un concours de lecture pour les adolescents et des invités très intéressants.



    Culture — Le ministre roumain de la Culture, Valer-Daniel Breaz, présidera, jeudi, à Bruxelles, la section Culture et Audiovisuel du Conseil Education, jeunesse, culture et sport, où deux séries de recommandations politiques seront adoptées pour soutenir la créativité des jeunes, respectivement pour soutenir les coproductions européennes. Le Conseil débattra également de nouvelles mesures possibles au niveau de l’UE afin de lutter contre la désinformation et pour regagner la confiance des citoyens européens dans les médias. Mercredi soir, le responsable roumain a annoncé, aux côtés du commissaire européen Tibor Navracsics, les gagnants des Prix de l’UE pour la littérature. Soutenus par le programme Europe Créative, ces prix mettent en lumière la créativité, la diversité et la richesse de la littérature européenne contemporaine. Ils ont également le rôle de promouvoir la circulation de la littérature dans l’Union, avec un accent sur la création des jeunes auteurs.



    Syndicats — Les syndicats des travailleurs des pénitenciers roumains ont suspendu les protestations lancées début mai, après avoir reçu une invitation du gouvernement pour des discussions ce mercredi 22 mai. Les syndicalistes ont toutefois l’intention de reprendre les protestations si le résultat des négociations ne leur est pas favorable. Ils demandent, principalement, que le Statut du policier des prisons soit adopté et la publication d’urgence de l’ordre du ministre portant paiement des heures supplémentaires.



    Coopération — Le ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Meleşcanu, et son homologue de la République de Macédoine du Nord, Nikola Dimitrov, ont signé mercredi, à Bucarest, un mémorandum de coopération dans le domaine de l’intégration européenne. Selon Teodor Meleşcanu, le document comprend des dispositions pertinentes pour le parcours européen de la République de Macédoine du Nord et l’appui que la Roumanie est prête à lui fournir. Il porte sur l’harmonisation de la législation avec l’acquis communautaire, le renforcement de la capacité institutionnelle, la coopération en matière de politique étrangère et de sécurité commune de l’UE, l’échange d’experts, y compris en fructifiant les opportunités fournies par le Fonds de mobilité mis en place par l’Agence pour la coopération internationale. Les deux responsables ont également discuté de la coopération bilatérale dans les domaines de l’économie, de la défense, de l’éducation, de la culture et de la science. A son tour, Nikola Dimitrov a remercié les autorités de Bucarest pour la ratification du protocole d’adhésion de la Macédoine du Nord à l’OTAN, la Roumanie étant un des premiers pays à l’avoir fait.



    OCDE — 42 pays, membres et partenaires de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dont la Roumanie, ont adopté ce mercredi, à Paris, la recommandation relative à l’intelligence artificielle. Les 36 pays membres de l’OCDE et les 6 partenaires, dont la Roumanie et cinq autres Etats sud-américains, s’engagent à respecter les normes internationales de conception et de réalisation de systèmes d’intelligence artificielle robustes, sûrs, dignes de confiance et responsables vis-à-vis de l’environnement et de la vie privée de leurs usagers. Le thème de la réunion ministérielle de l’OCDE, qui a lieu mercredi et jeudi à paris, c’est « La Révolution numérique au service d’un développement durable : opportunités et défis ». Y prennent part les ministres des Affaires étrangères, des Finances et de l’Economie des 36 Etats membres. La Roumanie, qui n’est pas membre, participe comme pays invité et elle est représentée par le ministre des Communications, Alexandru Petrescu. Ce dernier a déclaré, à Parsi, que la Roumanie est en train d’élaborer la première stratégie nationale dans le domaine de l’intelligence artificielle, document qui sera proposé au débat public jusqu’à la fin de l’année en cours.



    Tennis — La joueuse de tennis roumaine Ana Bodgan (n° 126 WTA) a dépassé ce mercredi Veronica Cepede Royg du Paraguay (n° 160 WTA) au premier tour préliminaire des qualifications au tableau principal du tournoi de Roland Garros, le 2e tournoi du Grand Chelem de l’année, par 7-5, 6-4. Au 2e tour des qualifications, Ana Bogdan rencontrera la Suisse Conny Perrin, 142e. La Roumanie compte déjà 4 joueuses au tableau principal de cette compétition : Simona Halep (n° 3 mondiale), Mihaela Buzarnescu (n° 30 WTA), Sorana Carstea (n° 93 WTA) et Irina Begu (n° 118 WTA). Dans la compétition masculine la Roumanie est représentée par Marius Copil (n° 81 mondial) à l’épreuve de simple. Les matchs au tableau principal de Roland Garros commencent dimanche.

  • Prix francophone lancé à Paris

    Prix francophone lancé à Paris

    Le Groupe des ambassadeurs francophones en France (GAFF), présidé par
    l’ambassadeur de Roumanie, Luca Niculescu, a lancé un Grand Prix qui
    récompensera, chaque année, un livre écrit en français et traitant un sujet de
    relations internationales, de politique ou d’histoire. Un actualité signée par la correspondante de Radio Roumanie à Paris, Daniela Coman, et traduite par Ileana Ţăroi.

  • Numérisation et/ou lecture

    Numérisation et/ou lecture

    Dès l’âge le plus tendre, les petits s’habituent à manier la télécommande, la tablette ou le portable et ils passent beaucoup de temps devant les écrans, au détriment des jeux en plein air ou de la lecture, quand ils arrivent à l’âge de la scolarité. Quel sont les effets d’une utilisation trop précoce des écrans ? Eléments de réponse avec Diana Mocanu, directrice des Editions « Gama » de Iași, qui met surtout en œuvre des projets éducationnels: « Selon les statistiques européennes, les enfants de moins de 5 ans passent environ 3 heures par jour devant les écrans, ce qui est beaucoup, même trop. A mon avis, un enfant en bas âge doit développer sa motricité fine, son vocabulaire, favoriser la création de nouvelles connexions neuronales par une interaction avec des objets réels et non pas virtuels. C’est pourquoi, un enfant de 3 ans doit être tenu à l’écart des écrans, il faut lui imposer des lois. A mesure qu’il grandit, le numérique occupera de plus en plus de place dans sa vie. Les adolescents doivent même développer leurs compétences informatiques, car c’est cela, l’avenir. Pourtant, il est tout aussi important de développer chez eux le goût de la lecture et de ce point de vue, les parents ont un rôle très important à jouer, car ils pleuvent les stimuler, les motiver et leur fournir des livres appropriés. »

    Afin de donner aux jeunes le goût de la lecture, les Editions Gama de Iași ont lancé la campagne : « Le jour où l’on a du temps », destinée aussi bien aux enfants qu’aux parents. Diana Mocanu : « La campagne a débuté par des débats, dont un organisé lors de la Foire du livre « Gaudeamus » de Bucarest, l’autre à Iași. Pour les deux débats, nous avons invité des spécialistes du domaine des livres, de la parentalité et de l’informatique, pour aborder la question sous plusieurs angles. Nous souhaitions aider les parents confrontés à ce problème et tenter de trouver des solutions viables. »Or, justement, les collections de livres conçus pour être lus par les parents et l’enfant sont une aide précieuse. L’enfant peut ainsi lire plus facilement, sans faire trop d’efforts. Diana Mocanu : Si l’on compare le livre avec le smartphone ou la tablette, on trouve, évidemment que l’équipement numérique est plus attrayant, plus amusant et demande moins d’effort. La lecture est, par contre, une activité complexe, qui suppose, elle, des efforts déployés sur plusieurs années. En compétition avec l’écran, le livre ne gagnera pas tant que l’enfant ne lit pas avec beaucoup de facilité.

    Pourtant, aucune des campagnes de ce genre n’est efficace si elle ne s’adresse pas en même temps aux parents, dans le but de les éduquer – estime le poète Robert Șerban, participant à l’un des débats organisés sous le slogan « Le jour où nous avons du temps ». Comment répondre aux inquiétudes des parents qui voient leurs enfants passer trop de temps devant les écrans ? Robert Șerban : « Les parents oublient de se regarder dans le miroir. Ils oublient d’éteindre la télé ; une fois arrivés chez eux, ils oublient de laisser de côté leurs portables et leurs tablettes. Autrement dit, ils demandent aux enfants de faire ce qu’ils ne peuvent pas faire eux-mêmes, ils exigent des enfants des choses qui leur semblent impossibles pour eux-mêmes. Or, on le sait trop bien : les enfants adoptent les comportements qu’ils voient chez leurs parents, chez les adultes qui sont pour eux des modèles. Depuis des années, des amis qui ont des enfants me demandent quoi faire, quelles stratégies adopter, pour déterminer leurs enfants à lire. Et ma réponse est toujours : « – Et toi, qu’est-ce que tu fais quand tu rentres chez tois ? » « – Ce que je fais ? Je m’assieds dans mon fauteuil et j’allume la télé. » « – Alors, qu’est-ce que tu attends de ton enfant ? Est-ce qu’il te voit, toi ou ta femme ou bien ton mari, lire quelque chose ? » Voilà l’explication. Ces campagnes sont importantes, mais pour qu’elles ne restent pas au niveau de la théorie ou du slogan, elles doivent viser aussi les parents et pas uniquement les enfants. »

    Parent, lui-même, Robert Șerban n’ignore pas la fascination qu’exercent sur les enfants l’Internet et les jeux électroniques. Il sait tout aussi bien que les équipements numériques peuvent être d’excellents instruments pour apprendre, s’ils sont utilisés de manière appropriée. Robert Șerban : « Ces instruments, nous ne les utilisons pas, nous les laissons nous utiliser, eux. Ils ne cessent de nous accaparer. Ils sont fascinants, fabuleux. Je me demande souvent ce que j’aurais fait dans les années ’70 – ’80 si, encore enfant à l’époque, j’avais eu à ma portée de tels dispositifs. Je suis persuadé que j’en aurais été tout aussi séduit que le sont mes enfants à présent. J’ai un petit garçon de 8 ans et une fillette de 12 ans. Moi aussi, je dois lutter avec les instruments auxquels ils ont accès. Je tâche de les protéger et je tâche surtout de leur faire comprendre que ce sont des instruments, pas plus. Le portable, on l’utilise pour parler et non pas pour rester collé à son écran toute la journée. La télé, on la regarde quand on veut voir un film ou les infos et non pas pour en devenir dépendants. C’est la lecture qui est formative. Que l’on utilise pour cela un écran, une feuille de papier ou un livre, l’important c’est que l’acte de lecture ait lieu. Il est scientifiquement prouvé que la lecture nous aide à nous concentrer, elle développe le système nerveux, elle développe le cerveau et l’imagination. »

    La campagne lancée par les Editions Gama s’est achevée par une journée où parents et enfants ont laissé de côté les équipements électroniques – ordinateurs, tablettes, smartphones – et ils ont éteint la télé, pour être plus proches de ceux qu’ils aiment grâce à un livre, un jeu ou une randonnée. (Trad. : Dominique)

  • Marina Anca, écrivaine française d’origine roumaine, se dévoile au micro de RRI

    Marina Anca, écrivaine française d’origine roumaine, se dévoile au micro de RRI

    Quand la chenille devient papillon ou la dictature communiste vue par une adolescente libre, Le safari du papillon au Nigéria : Périple entre indigence et abondance et L’empreinte du papillon ou l’Improbable idylle entre capitalisme et dictature, ce sont les titres des trois tomes que Marina Anca a fait sortir dans un premier temps en France, avant de les traduire elle-même en roumain et de les lancer aussi, dans son pays natal, la Roumanie. Un pays qu’elle a dû fuir à l’âge de 14 ans pour s’établir à Paris. Qui est cette femme dont le parcours se retrouve expliqué dans une trilogie autobiographique? Marina Anca se dévoile au micro de Ioana Stancescu.

  • L’imprimeur Barbu Bucuresteanul

    L’imprimeur Barbu Bucuresteanul

    Ce nest quau XVIIIe siècle que Bucarest prend véritablement son essor, au moment où les Principautés roumaines, la Moldavie et la Valachie, se trouvent encore sous suzeraineté ottomane. Durant ce siècle, elles sont dirigées par des voïvodes, par les princes que lhistoriographie appellera les Phanariotes, ces grecs riches et lettrés, originaires du Phanar, le quartier constantinopolitain dIstanbul. Bucarest devient petit à petit un véritable centre commercial, un centre dartisans, voire même un centre culturel, cœur dune société diverse et hétérogène dun point de vue ethnique et culturel. Cest à ce moment que paraissent les premiers écrits imprimés. Les documents historiques gardent la mémoire des premiers contrats dembauche par des métropolies et des évêchés de ces artisans précieux et raffinés quétaient les imprimeurs. Le nom de certains dentre eux, de la première heure, est arrivé jusquà nous. Aussi, reconstituer leur vie et leur quotidien, cest récupérer la mémoire de la société bucarestoise dalors. Parmi ces premiers imprimeurs dont lhistoire a gardé les noms, Stoica Iacovici, ses fils, ou encore Barbu Bucureşteanul.



    Daniela Lupu, historienne au Musée de Bucarest, nous plonge dans latmosphère dantan et dans le quotidien des premiers imprimeurs bucarestois :« Stoica avait une personnalité extravertie, cétait un homme agile et enthousiaste. Il voulait faire fortune, car il avait une famille nombreuse à charge : Trois fils et un nombre indéfini de filles. A lopposée, Barbu Bucureșteanul est quelquun dintroverti, un homme qui naimait pas traîner en société, qui appréciait la solitude. Il nest pas très aisé, et il a dû quitter Bucarest où il est probablement né, pour aller chercher du travail en Moldavie. Parce que Bucarest, au milieu du XVIIIe siècle, était un peu la chasse gardée de la famille de Stoica Iacovici. Ce dernier travaillait en famille, il sagissait dune affaire de famille. Il connaissait tout le monde, avait ses entrées, même auprès du voïvode et du métropolite. Donc il avait du travail, mais pour Barbu Bucureșteanul cétait différent ».



    Pour sattaquer au monopole de laffaire de famille de Stoica Iacovici à Bucarest, Barbu Bucureşteanul a dû dabord sexiler de sa ville natale. Daniela Lupu affirme que :« A la fin de sa période dapprentissage dans une des imprimeries de Bucarest, Barbu est allé chercher du travail en Moldavie, auprès de lArchevêché de Rădăuți. Il débute en 1744, comme maître imprimeur à limprimerie de lArchevêché de Rădăuți, et rentre à Bucarest en 1747 seulement. Une fois de retour, il se fait embaucher par limprimerie de lArchevêché Hongrois-Valaque, où il dirige latelier et forme de nombreux apprentis. Ceci jusquen 1758, lorsquil meurt, probablement de la peste. Barbu a édité dans lintervalle 8 livres religieux et des livres de prière, destinés aux pratiquants, pas pour le catéchisme. »



    Dès son retour à Bucarest en 1747, Barbu Bucureşteanul publie des livres religieux aussi bien en roumain, en utilisant les caractères cyrilliques qui avaient cours à lépoque, quen langue slave, la langue liturgique de léglise orthodoxe de son temps. Selon Daniela Lupu, il nétait pas rare quun maître artisan aille chercher du travail loin de chez lui. « Au début de leur art, les imprimeurs menaient une vie de pèlerins, étant obligés de chercher loin des commandes, du travail, sauf peut-être quand ils étaient les protégés dun archevêché ou autre. Lhistoire de Barbu est très parlante à cet égard : Après ses débuts, moins fastes sans doute, il grimpe les échelons, puis la manière dont il maîtrise son art est reconnue et appréciée, et il devient limprimeur attitré de la métropolie de Bucarest. Belle fin de carrière pour lartisan imprimeur. »



    Et cest en 1747 que paraît le premier volume édité par Barbu Bucureșteanul dans la Typographie de la Métropolie Hongro-Valaque de Bucarest. Edité en petit format, le livre sintitule « Prières de tous les jours de la semaine ». Son nom napparaît pas sur la page de garde, mais il signe la préface. On comprend que cest lui qui sest chargé de limpression de ce volume. Il ne travaillait pas seul, dautres maîtres artisans, dont Grigore Stan Brașoveanul, faisaient équipe avec lui. Daniela Lupu : « Une chose intéressante : Barbu et Grigore ont signé un contrat de travail, pour employer des notions contemporaines, avec le métropolite Neofit le Crétois, de Bucarest. Ce genre de contrats a sans doute dû être établi dans dautres contextes, mais cest le seul qui nous est parvenu. Cest un document rare, car il nous renseigne sur le niveau de salaire des imprimeurs de lépoque, de leurs droits et obligations envers leur employeur. On na gardé que deux contrats rédigés au XVIIIe siècle de ce type. Que stipulait le marché conclu entre lemployé et lemployeur? Et bien, on apprend que lemployeur devait nourrir lemployé chaque jour, un repas qui comprenait du pain, du vin, et différents plats. Il avait droit de recevoir du sel, du savon, des bougies, pour pouvoir travailler la nuit dans son atelier lorsque le temps pressait. Et puis, des bûches en bois pour chauffer les poêles. »



    En labsence de sources contraires, il semblerait que Barbu Bucureşteanul ait travaillé et habité Bucarest jusquà la fin de ses jours, cest-à-dire en 1758. Il est possible quil ait été une des premières victimes de lépidémie de peste qui a ravagé Bucarest entre 1756 et 1759. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • La Foire internationale du livre Gaudeamus

    La Foire internationale du livre Gaudeamus

    « La Roumanie Centenaire », voilà le thème central de la 25ème édition de la Foire internationale de l’éducation et du livre Gaudeamus, qui s’est déroulée du 14 au 18 novembre au Pavillon Romexpo de Bucarest. Environ 600 titres et 50 événements – lancements et présentations de livres, débats, projections de film, lectures publiques – ont célébré le centenaire de la Grande Union des principautés roumaines et celui de la Grande Guerre. Il y avait une autre occasion à célébrer : 90 ans depuis la première transmission de Radio Roumanie ! Plus de 300 exposants étaient présents à cette édition de la foire : des maisons d’édition, des institutions d’enseignement, des diffuseurs de livres et de publications, des producteurs et des distributeurs de jeux éducatifs, des associations et des organisations actives dans les domaines de la culture et de l’éducation.

    Plusieurs invités viendront au micro nous présenter les nouveautés éditoriales de cette 25ème édition de la Foire internationale Gaudeamus. Bogdan-Alexandru Stănescu est coordinateur éditorial de la collection de littérature étrangère des Maisons d’édition Polirom. George Orwell, « Comment j’ai tué un éléphant », est un des lancements-phare dans la collection « Biblioteca Polirom » qu’il dirige. Bogdan-Alexandru Stănescu affirme que « Le volume rassemble des essais, en partie des souvenirs de George Orwell sur la période où il travaillait pour la police impériale indienne en Birmanie, entre 1922 et 1927. Parmi ceux-ci, on trouve même des essais sur la période de pauvreté qu’Orwell s’est auto-imposée. Ces écrits réussissent encore mieux que son journal à dresser le portrait de l’écrivain britannique. Autre nouveauté de la collection « Biblioteca Polirom » est « Pourquoi écrire » de Philip Roth, dans l’excellente traduction de Radu Pavel Gheo. Un livre d’essais, d’interviews, de confessions, le dernier livre que l’écrivain a vu paraître de son vivant chez la prestigieuse maison d’édition Library of America. Le volume réunit aussi des fragments autobiographiques publiés par Roth entre 1960 et 2014, mais aussi des débats, Philipe Roth étant un polémiste redoutable. Lors de cette dernière édition de la Foire Gaudeamus, le public s’est vu proposer le premier volume de correspondance « Une vie épistolaire» d’Anton Tchekhov. Traduit et dirigé par Sorina Bălănescu, le volume réunit les lettres envoyées par Tchekhov entre 1879 et 1890. Nous avons prévu de réunir la correspondance de l’écrivain russe en trois volumes, mais il ne serait pas surprenant qu’un quatrième tome voie le jour. »

    La maison d’édition Humanitas propose une nouvelle collection depuis l’année dernière, « Ecrivains roumains contemporains ». Andreea Răsuceanu, la coordinatrice de cette collection, est déterminée à mettre en avant la diversité de la littérature roumaine contemporaine. Elle nous parle des nouveautés de la collection au moment de la Foire internationale Gaudeamus. Andreea Răsuceanu : « Nous avons prévu trois sorties importantes. La première est le roman « Transparenţa », « La transparence », de Radu Vancu. C’est un roman érudit, semi-fantastique, qui fait penser à l’univers de Mircea Cărtărescu. Cette très belle histoire d’amour se passe dans un Sibiu mythique, elle redessine ainsi la cartographie de la ville et la fait rentrer dans la série des villes explorées grâce à la fiction. Un autre titre qui sort au moment de la foire est un volume de nouvelles, « Guadalajara » de Iulian Popa. C’est un recueil de début et on remarque tout de suite sa voix, il m’a suffit de lire quelques textes pour être sous le charme. Les nouvelles ont un air d’étrangeté, de mélancolie, et elles abordent des sujets comme la crise dans le couple, la solitude, la vieillesse ou le manque actuel de communication. C’est une écriture dans laquelle je crois et j’espère que Iulian Popa arrivera à trouver son public. Le dernier titre dont je veux vous parler est un volume collectif, qui s’appelle « 16 prosateurs contemporains » et qui réunit les plus importants écrivains roumains contemporains de prose. »

    Une autre collection qui table sur le succès de la littérature roumaine contemporaine a été lancée cette année par la maison d’édition Nemira et s’appelle n’autor. Une collection qui, à l’instar d’un kaléidoscope, parle de n-èmes façons du monde où l’on vit, des réalités d’hier et d’aujourd’hui, étalant les fragments de cette réalité multiple dont est faite la société, de Roumanie et d’ailleurs, une société en perpétuel mouvement. Eli Bădică, à la fois initiatrice et coordinatrice de la collection affirme que « Nous lançons un nouveau titre à l’occasion de la foire. Il s’agit du roman signé par Irina Georgescu Groza, et intitulé « Noaptea dintre lumi », « La nuit de l’entre-deux mondes ». Irina avait débuté il y a deux ans à la Maison des paris littéraires, avec un volume de récits. Aujourd’hui, elle récidive avec un roman splendide, dont le protagoniste principal est une fillette aux dons particuliers. L’action a lieu pendant l’époque communiste. Evidemment, dans l’ensemble, la littérature étrangère a une capacité à se faire connaître et à être promue auprès de son public qui est bien supérieure à ce qu’on peut espérer pour la littérature autochtone. Cependant, les réactions qui me sont parvenues depuis le lancement de cette collection, n’autor, me rendent optimiste. Lors des tournées de promotion de nos titres, j’ai rencontré, évidemment, des libraires. Ces gens connaissent mieux que quiconque les goûts du public. Eux-mêmes sont optimistes. Alors je le suis forcément aussi. Les nouveaux titres ont reçu un accueil enthousiaste de la part du public. On parle des auteurs tels Raluca Nagy, avec son volume intitulé « Un cheval dans un océan de cygnes », de Goran Mrakić, avec ses « Histoires du garage », et de bien d’autres encore. Les bloggeurs, le public, les journalistes, tous ont bien accueilli ces parutions. Je fais donc confiance au flair des lecteurs roumains, et je crois que c’est un moment faste pour la littérature roumaine, pour les écrivains roumains, qui commencent à se faire connaître, à avoir leur public. Un public qui commence à comprendre que les écrivains roumains n’ont rien à envier aux écrivains étrangers ».(Trad. Elena Diaconu, Ionut Jugureanu)

  • 18.11.2018

    18.11.2018

    Visite – Le président de la Cour des comptes européenne, Klaus-Heiner Lehne, effectuera une visite officielle en Roumanie, les 19 et 20 novembre. La visite aura lieu dans le contexte de la future présidence roumaine du Conseil de l’UE, au premier semestre de 2019. Klaus-Heiner Lehne aura plusieurs entrevues, y compris avec le président roumain, Klaus Iohannis, la première ministre Viorica Dăncilă, les présidents des deux Chambres du Parlement, avec le ministre des Finances Eugen Teodorovici, ainsi qu’avec le ministre délégué aux Affaires européennes, George Ciamba. En même temps, plusieurs hauts officiels européens, dont le président du Parlement européen, Antonio Tajani, se rendront à Bucarest la semaine prochaine. Les discussions viseront des sujets liés à l’avenir de l’Europe communautaire et à la bonne gestion, durant le mandat de la Roumanie à la tête du Conseil de l’UE, de certains dossiers importants, tels le cadre financier pluriannuel, le Brexit ou encore l’évolution de la politique sécuritaire.

    RadiRo – Lever du rideau, ce dimanche, de la 4e édition du Festival international des orchestres de radio, « RadiRo », un événement organisé par la Radiodiffusion roumaine qui marque cette année le 90e anniversaire de la radiophonie roumaine et le Centenaire de création de la Roumanie moderne. Jusqu’à dimanche prochain, la Salle de concerts de Radio Roumanie et la Salle Auditorium du Musée national d’art de Bucarest accueilleront huit concerts symphoniques et quatre de jazz, ces derniers étant une première pour ce festival. Parmi les invités figurent l’Orchestre symphonique radio MDR de Leipzig – l’orchestre de radio européen le plus ancien, l’Orchestre philharmonique de la BBC, l’Orchestre de la Suisse italienne et l’Orchestre symphonique de la radio-télévision irlandaise. Tous les concerts seront transmis en direct par Radio Roumanie et enregistrés et diffusés par la suite par la Télévision Roumaine publique. Les stations membres de l’Union Européenne des Radios diffuseront à leur tour les concerts du Festival international des orchestres de radio « RadiRo ».

    Gaudeamus – Ce dimanche c’est le dernier jour de la Foire Internationale du livre Gaudeamus, organisé à Bucarest par Radio Roumanie. Au programme : débats, lacements de livres et moments de lecture, ainsi la remise des prix de la Foire. Rappelons que l’édition de cette année est consacrée au Centenaire de la Grande Union de 1918, ainsi qu’aux 90 années d’existence de la station publique de radio. Le thème central de cette édition est le « Centenaire de la Grande Union », qui a un stand dédié, réunissant à lui seul environ 600 volumes consacrés à ce grand événement historique et une cinquantaine d’événements – lancements de livres, débats, projections de films et lectures publiques. Le public a aussi l’occasion de rencontrer quelques-uns des écrivains, des critiques littéraires et des historiens roumains les plus appréciés du moment.

    Centenaire – Les Roumains vivant en Hongrie ont marqué samedi le Centenaire de la Grande Union de 1918, dans la localité de Gyula où vit une importante communauté de Roumains qui a sa propre école et son propre journal. L’événement a réuni officiels, personnalités de marque de la culture, enseignants dans les grands centres universitaires de Roumanie, parlementaires roumains et autorités locales. Une conférence sur la contribution des Roumains de Hongrie à la Grande Union a eu lieu à l’Institut « Eudoxiu Hurmuzachi » pour les Roumains de l’étranger, l’occasion aussi de primer les membres représentatifs de la communauté roumaine de Hongrie, y compris les directeurs des écoles où l’on enseigne en roumain, en récompense pour leurs efforts de sauvegarder les valeurs culturelles roumaines.

    Football – Samedi soir, à Ploiesti (sud), la sélection nationale de football de la Roumanie a vaincu par 3 buts à 0 la Lituanie dans un match du Groupe 4 de la Série C de la Ligue des Nations. La Roumanie remonte donc à la 2e place de son groupe et jouera le match décisif, mardi à Podgorica, contre le Monténégro. La Roumanie peut continuer de lutter pour la qualification à l’Euro 2020 aussi depuis sa 2e place dans son groupe de la Ligue de Nations si la Serbie, qui est leader du groupe, se qualifie directement au Championnat d’Europe suite aux préliminaires de la compétition.

    Handball – CSM Bucarest rencontre ce dimanche l’équipe allemande de SG BBM Bietigheim, dans un match comptant pour le groupe D de la Ligue des Champions de handball féminin. Et c’est toujours ce dimanche que l’équipe masculine CSM Bucarest joue contre Parnassos Strovolou de Chypre, dans le 3e tour préliminaire de la Coupe Challenge de handball. Samedi, CSM Bucarest a vaincu les Chypriotes sur le score de 32 à 24 et approche à pas rapides la qualification dans les 8e de finale de la Coupe Challenge. Samedi encore l’équipe roumaine HC Dobrogea Sud Constanta a eu raison de l’équipe suédoise de HK Malmo, sur un score très serré : 23 buts à 22, dans un match comptant pour le 3e tour préliminaires de la Coupe EHF de handball masculin.

    Météo – C’est un dimanche froid en Roumanie, notamment à l’extérieur de l’arc des Carpates. Le ciel est plutôt couvert sur le reste du territoire où des pluies faibles sont signalées, alors que le vent est plus fort en haute montagne. Les maxima de la journée iront de 2 à 10 degrés. 1 petit degré et un ciel couvert à midi à Bucarest.

  • 14.11.2018

    14.11.2018

    Visite – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, entame ce mercredi une visite officielle à Londres pour des discussions avec la première ministre, Theresa May. Les pourparlers porteront sur les relations bilatérales, le stade des négociations sur le Brexit, les priorités de la présidence roumaine à la tête de l’UE, la coopération dans le domaine de la sécurité et de la défense et l’agenda régional. Le chef de l’Etat roumain participera à l’invitation de la reine Elisabeth II à une réception et un dîner organisés à l’occasion du 70ème anniversaire du prince Charles.

    Ministres – Le nouveau ministre délégué aux Affaires européennes, George Ciamba, a prêté serment mercredi devant le président roumain Klaus Iohannis. Il remplace Victor Negrescu qui a démissionné à la fin de la semaine dernière. Diplomate de carrière, George Ciamba travaille au Ministère des Affaires Etrangères depuis 1990 et il a le rang d’ambassadeur. Par ailleurs, le poste de ministre de l’Education est toujours vacant, suite à la démission de l’ancien titulaire, Valentin Popa, en septembre dernier. Ce mardi, Hier, le PSD a proposé Mme Ecaterina Andronescu pour ce poste.

    Economie – La croissance économique enregistrée par la Roumanie durant les 9 premiers mois de l’année a été de 4,2% par rapport à la même période de l’année dernière, selon les données fournies par l’Institut national de la Statistique. La Commission nationale de prévisions a révisé à la baisse de 5,5% à 4,5%, ses estimations de croissance économique pour l’année en cours. Pour sa part, la Commission européenne a révisé également à la baisse ses prévisions de croissance économique pour 2018, de 4,5% à 3,6%. Des estimations confirmées par le FMI selon lequel, l’économie roumaine a chuté de 1,1 pourcentage en octobre dernier.

    Gaudeamus – Coup d’envoi, ce mercredi, à Bucarest, de la 25e édition de la Foire internationale du livre Gaudeamus, organisée par Radio Roumanie. Plus de 300 maisons d’édition y participent. L’édition actuelle se déroule sous les auspices du Centenaire de la Grande union des provinces historiques roumaines en un seul Etat, un thème auquel les organisateurs ont réservé un stand où est exposée une collection de 600 volumes parlant de ce moment historique significatif pour la Roumanie. Le public qui s’y rendra se verra offrir l’occasion d’entrer en dialogue avec plusieurs écrivains, critiques littéraires et historiens.

    Crise – Trois citoyens roumains et un quatrième yéménite, de la même famille, ont été évacués dans la nuit de mardi à mercredi du Yémen vers la Roumanie, à travers l’Egypte et la Turquie, a fait savoir aujourd’hui le Ministère roumain des Affaires Etrangères. Le rapatriement s’est déroulé avec le soutien de la mission diplomatique roumaine du Caire et du consulat d’Istanbul, en collaboration avec la cellule de crise du Ministère roumain des Affaires étrangères. Celle-ci poursuit les efforts d’évacuation en parfaite sécurité des citoyens roumains du Yémen, après que la diplomatie roumaine a émis une alerte majeure de voyage concernant ce pays.

    Météo – Le temps est plutôt morose en ce mercredi, le ciel demeure nuageux et des pluies éparses tombent sur le sud-ouest du territoire et à la montagne. Le vent souffle légèrement partout en Roumanie, avec une vitesse accélérée en altitude. Les températures maximales vont de 6 à 15 degrés, 10 degrés à midi, à Bucarest.

  • 12.11.2018

    12.11.2018

    Corruption – Le Bureau permanent du Sénat de la Roumanie se penche aujourd’hui sur la demande de la Direction Nationale Anticorruption de démarrer les poursuites pénales à l’encontre du président du Sénat, Calin Popescu Tariceanu, accusé d’acceptation de pots-de-vin. Après avoir examiné la demande, le Bureau permanent la transmettra à la Commission juridique pour que celle-ci rédige un point de vue qui sera à son tour envoyé au Parlement qui donnera son avis final. Pour sa part, M Tariceanu estime que les accusations qui le visent sont « une démarche politique » par laquelle on tente de « l’éliminer de la course » aux élections euro-parlementaires et présidentielles de l’année prochaine. De son côté, la Direction nationale anticorruption affirme que le chef du Sénat de Bucarest aurait reçu indirectement des biens d’une valeur estimée à environ 800.000 dollars de la part d’une société autrichienne. Ces faits remontent à 2007 et 2008, lorsqu’il était premier ministre.

    Justice – Le Parlement Européen devrait se prononcer mardi au sujet d’une résolution sur le respect de l’Etat de droit en Roumanie. Le même jour, à Bruxelles sera rendu public le rapport du Mécanisme de Coopération et de vérification pour 2018. Selon la presse roumaine ce projet de résolution critique le pouvoir roumain, alors que le MCV formule de recommandations dures pour Bucarest au sujet de son système de la justice.

    Gaudeamus – Bucarest accueille du 14 au 18 novembre la 25e édition de la Foire internationale du Livre Gaudeamus, un événement organisé par Radio Roumanie, la seule station de radio au monde à dérouler un tel projet culturel. Le thème central de cette édition est le Centenaire de la Grande Union, qui aura un stand dédié, réunissant à lui seul environ 600 volumes consacrés ce grand événement historique et une cinquantaine d’événements – lancements de livres, débats, projections de films et lectures publiques. Les prix de la Foire Gaudeamus seront remis dimanche, le dernier jour de la manifestation.

    Inflation – En Roumanie, le taux annuel de l’inflation a baissé de 5,03% en septembre à 4,3% au mois d’octobre, dans le contexte de l’augmentation des prix des marchandises non alimentaires et des services. C’est ce que constate l’Institut national de la statistique. Cette année, le taux annuel de l’inflation avait atteint son plus haut niveau des 5 dernières années en mai dernier, à savoir de 5,41%. Pour sa part, la Banque nationale de la Roumanie a maintenu à 3,5% ses prévisions pour l’inflation en fin d’année. Par contre, la Commission Européenne, dans ses prévisions d’automne, a révisé légèrement à la hausse, à 4,3% ses estimations pour l’inflation roumaine cette année, à la différence des 4,2% estimés au printemps.

    Trafic – Bucarest est la 3e ville au monde et la première en Europe en termes d’embouteillages, selon le classement annuel réalisé par la compagnie de systèmes de navigation TomTom, cité par Bloomberg. Au niveau mondial, les villes ayant le trafic le plus chargé sont Bangkok, Mexico City, Bucarest, Jakarta et Moscou. Limiter l’utilisation des automobiles serait une manière de réduire les embouteillages, lit-on dans ce rapport qui examine le trafic urbain de 390 villes de 48 pays sur 6 continents.

    Handball – Le club champion de handball féminin de Roumanie, CSM Bucarest, s’est qualifié dans les groupes principaux de la Ligue des Champions, après avoir vaincu dimanche, en déplacement, de l’équipe hongroise FTC-Rail Cargo Hungaria, au score de 34 à 28. Dans son dernier match comptant pour le groupe D préliminaire, CSM Bucarest affrontera à domicile les Allemandes de Bietigheim. Rappelons-le l’équipe Bucarestoise a remporté la Ligue des Champions lors de son début dans cette compétion, dans la saison 2015-2016.

    Météo – En ce début de semaine, en Roumanie, les températures diurnes restent supérieures aux normales de saison, notamment en Transylvanie et dans le sud-ouest. Sur le reste du territoire, elles sont à la baisse et l’on siglane des pluies faibles par endroits. Les maxima de la journée iront de 7 à 20 degrés. 8 degrés et un ciel couvert à midi à Bucarest.

  • 10.10.2018 (mise à jour)

    10.10.2018 (mise à jour)

    Retraites – Le gouvernement de Bucarest a approuvé mercredi le projet de loi du système public de retraites qui sera à présent, envoyé au Parlement. La ministre du Travail, Olguta Vasilescu, a précisé qu’il n’y aura pas de diminutions des pensions, ni des changements concernant l’âge de la retraire ou encore la période de cotisation. Sur l’ensemble des modifications, mentionnons une bonne nouvelle pour les diplômés de l’enseignement supérieur : même si elles ne sont pas comptabilisées, leurs années de master et de doctorat seront prises en compte dans le calcul de la future pension de retraite à hauteur de 0,25 points pour chacune de ces années. Le nouveau projet vise à augmenter les retraites et à éliminer les iniquités du système. Entre autres, le paiement des retraites devrait se faire uniquement selon la contribution de chacun, et les retraités à ancienneté égale, mais qui sont partis à la retraite dans des périodes différentes toucheront le même montant. La future loi devrait s’appliquer par étapes jusqu’en 2021, quand elle entrera intégralement en vigueur. Plus de 5 millions de retraités roumains en bénéficieront. Environ 150 représentants des retraités de tout le pays ont protesté aujourd’hui devant le siège du gouvernement; leur principale revendication a été la hausse du point de retraite à 45% du salaire moyen brut.

    Infractions – Le ministre roumain de la Justice, Tudorel Toader, a fait savoir que le gouvernement a adopté mercredi un décret d’urgence afin de rendre opérationnelle la Section chargée de l’investigation des infractions dans le domaine de la justice. Aux dires du ministre Toader, cette section se chargera d’ici le 23 octobre de tous les dossiers concernant les magistrats, y compris des ceux déjà solutionnés. Au terme de la loi, cette section devrait commencer son activité six mois après l’entrée en vigueur de la loi, mais le Conseil supérieur de la magistrature n’a pas démarré les procédures censées la rendre opérationnelle dans le contexte où à partir du 23 octobre, la DNA n’aura plus la compétence d’examiner les infractions en justice. La nouvelle section réunira 15 procureurs avec, à leur tête, des chefs recrutés par concours. La commission d’examen sera formée de trois juges et d’un procureur du CSM.

    Données – La Chambre des députés de Roumanie a décidé en qualité de forum décisionnel la diminution des obligations de paiement des employeurs dans le cas des travailleurs étrangers. L’initiative a réuni le soutien de tous les groupes parlementaires qui ont plaidé en faveur d’une série de mesures censées réduire le déficit de la main d’œuvre dans plusieurs secteurs économiques. Dorénavant, les patrons se verront obligés de verser à leurs salariés étrangers uniquement le SMIC et non pas le salaire moyen sur l’économie comme prévoit la loi actuellement en vigueur. Et puis, mercredi encore, la Chambre des députés a adopté en tant que forum décisionnel, un projet de loi sur la protection des données à caractère personnel. Le nouveau projet oblige les opérateurs de traitement de données personnelles d’informer les personnes concernées dans un délai de 60 jours tout au plus, tout en leur communiquant la période pour laquelle on recueille leurs données personnelles, les destinataires et le but de l’interception. Les deux documents seront soumis au président Klaus Iohannis pour promulgation.

    Francfort – La Roumanie participe du mercredi au dimanche à l’édition 2018 de la Foire du livre de Francfort, le plus important salon consacré aux professionnels du domaine. Plusieurs événements auront lieu au stand organisé par le Ministère roumain de la Culture, avec la participation d’une pléiade d’écrivains roumains contemporains tels Gabriela Adamesteanu, Daniel Banulescu, Radu Pavel Gheo, les traducteurs Jan Cornelius, Ernest Wichner et Georg Aescht, l’historien, Adrian Majuru et plusieurs professionnels des maisons d’édition germanophones. L’occasion pour la Roumanie de lancer la traduction en allemand du célèbre roman classique La forêt des pendus de Liviu Rebreanu. Cette année, c’est la Géorgie qui fait figure d’invité d’honneur.

    Peste– Le gouvernement roumain s’est dit prêt à verser 43 millions d’euros de fonds structurels aux fermiers touchés par l’abbatage de leurs cochons suite à l’épidémie de peste porcine africaine, ont fait savoir mercredi les autorités. Une partie de cette enveloppe sera investie dans des actions de lutte et de prévention de cette maladie qui, entre fin juillet début octobre, a mené au sacrifice de plus de 349 milles porcs.

    Météo – Le temps demeure au beau fixe dans les jours à venir avec des températures en dessus de la moyenne saisonnière. Pourtant, le ciel sera plutôt couvert sur le sud et le vent soufflera légèrement sur le sud-est, le sud-ouest et dans les régions de montagne. Les minima iront de 3 à 14 degrés et les maxima de 18 à 26.

  • « Solénoïde » de Mircea Cărtărescu

    « Solénoïde » de Mircea Cărtărescu

    Mircea Cărtărescu sest vu attribuer début avril à Buenos Aires le prestigieux Premio Formentor de las Letras 2018, un des plus importants prix littéraires du monde. Ce prix récompensait lensemble de son œuvre destinée – je cite – « à stimuler la transformation radicale de la conscience humaine ». Le jury, dont faisait partie entre autres lécrivain Alberto Manguel (détenteur du Prix Formentor 2017), remarquait également « la force narrative avec laquelle Mircea Cărtărescu avait réussi à élargir les limites de la fiction » – souligne le quotidien El País.





    Deux éditions du roman ont déjà été imprimées. « Solénoïde » a été très bien accueilli par la critique littéraire et par la presse culturelle espagnole et sud-américaine, étant désigné le meilleur livre 2017 par La Vanguardia, El Periódico, The New York Times en espagnol, jouissant de chroniques enthousiastes dans de nombreuses autres publications. « Solénoïde » est un chef dœuvre – note Andrés Ibáñez dans les pages du journal ABC Cultural. « Mircea Cărtărescu a écrit son plus important livre » estime Robert Saladrigas, de La Vanguardia. « Une lecture essentielle » – lit-on dans Babelia, le supplément culturel de la publication El País. Enfin, El Correo ajoute – je cite: « Un grand livre, un livre exceptionnel, inoubliable ».





    Une des librairies Humanitas de Bucarest a accueilli un débat-événement sur lédition espagnole du roman « Solenoid » de Mircea Cărtărescu, traduit par Marian Ochoa de Eribe et publié aux éditions Impedimenta de Madrid, peu après son apparition en roumain. A cet événement, consacré à la version espagnole du roman « Solénoïde » ont été présents Mircea Cărtărescu, Marian Ochoa de Eribe et Enrique Redel, directeur des Editions Impedimenta. Y ont également participé Lidia Bodea, directrice des Editions Humanitas, le critique Marius Chivu, qui a signé la postface de la version espagnole, et Gabriel Liiceanu, fondateur de la prestigieuse Maison dédition Humanitas.





    En ouverture de lévénement, Mircea Cărtărescu a fait un plaidoyer en faveur de la traduction, estimant que les traducteurs ne se limitaient pas à traduire des mots dans une autre langue. Au contraire, affirmait-il – « ils transportent à travers les frontières des contenus psychologiques, comportementaux, culturels et mythiques anciens ; des identités étrangères, un traducteur les fait siennes. Plus ces identités culturelles sont différentes lune de lautre, plus la traduction est difficile à réaliser » – affirmait Mircea Cărtărescu.



    Mircea Cărtărescu : « Il est relativement simple de traduire des contenus similaires, provenant des cultures similaires et de mondes qui se ressemblent. Il est facile pour moi de comprendre la mentalité des Français ou des Allemands contemporains. Il est pourtant de plus en plus difficile de comprendre la mentalité enfouie des êtres du Moyen-Âge. Il est beaucoup plus difficile de traduire dans une autre langue « La Divine Comédie » que « La Montagne magique » ou le texte dun autre auteur contemporain. La distance dans le temps, lespace et les mentalités sont de grands obstacles pour la traduction. Là où il ny pas de traduction, il y a nécessairement lextermination. La traduction est une couronne de lauriers, un rameau dolivier. La traduction est peut-être la chose la plus importante qui peut arriver aux êtres humains, car elle se passe au-delà de ce qui sépare ces êtres ; et ce qui sépare ces êtres, ce ne sont pas seulement les frontières ou seulement les idiomes, ce sont des mentalités toutes entières : mentalités individuelles, mentalités des grands groupes, mentalités des peuples. La médiation, la traduction est un acte fondamental. Cest pourquoi jai une immense admiration pour les traducteurs. La littérature roumaine ne bénéficie dans chaque pays que de trois ou quatre traducteurs. Cest une immense pénurie. Et il est normal que tous les écrivains roumains soient traduits, tôt ou tard, mais il ny a que ces trois ou quatre traducteurs et la compétition est acerbe. Je voudrais exprimer mon immense gratitude non pas tant pour avoir été traduit dans un grand nombre de langues, mais pour avoir été bien traduit. Ça ne sert à rien dêtre traduit dans une centaine de langues si lon est mal traduit. On ne vous rend pas service, au contraire. On vous colle un masque qui ne vous ressemble pas. Si, au contraire, vous êtes bien traduit, votre livre est tout simplement réinventé dans une autre langue. Cest pourquoi je suis heureux de travailler avec les meilleurs traducteurs du moment, pour au moins 10 à 15 langues européennes. Je suis vraiment privilégié, de ce point de vue-là. Je suis également heureux de travailler avec dexcellents éditeurs. Je remercie donc la traductrice Marian Ochoa de Eribe et léditeur Enrique Redel. »





    Marian Ochoa de Eribe a fait connaître en Espagne des œuvres décrivains roumains classiques, tels Panait Istrati, Mihail Sebastian ou Mircea Eliade. « Solénoïde » nétait pas sa première rencontre avec lœuvre de Mircea Cărtărescu, dont elle avait déjà traduit, pour les Editions Impedimenta, « Le Joueur de roulette » (2010), «Travesti» (2011), « La Nostalgie » (2012) et « Les Belles étrangères » (2013). Actuellement, elle est en train de traduire « Le Levant ».



    Marian Ochoa de Eribe sur limpact de « Solénoïde » : « La traduction de « Solénoïde » a duré une année. Je me suis complètement isolée et jai traduit quasiment tous les jours. Evidemment, jai eu des palpitations et des insomnies, jai fait des cauchemars. Cest ce qui est arrivé à Enrique, léditeur, aussi, quand il a commencé la lecture du roman ; il ma appelée un jour pour me dire quil comprenait ce que je voulais dire. Je suis tout à fait daccord avec Gabriel Liiceanu pour ce qui est des trois chapitres, des trois marches extraordinaires de la littérature dans « Solénoïde ». A la fin de chaque chapitre que je traduisais, je me disais que, du point de vue littéraire, esthétique, on ne pouvait pas faire mieux. Et je sais que de nombreux lecteurs de « Solénoïde » partagent mon sentiment concernant la réception de ce roman. Cest un livre qui vous change définitivement. La traduction des œuvres des Mircea Cărtărescu ma complètement changée du point de vue existentiel. Pourtant, jai aussi un regret : jaimerais être une lectrice naïve, mais, en tant que traductrice, je ne peux pas avoir linnocence des autres face au texte. »



    Enrique Redel, directeur des Editions Impedimenta, a parlé, lui, du « phénomène Cărtărescu », qui se répand depuis quelques années en Espagne et il sest déclaré fasciné par « Solénoïde » : « Pour moi, la lecture de « Solénoïde » a été une expérience presque physique, je dirais même « organique ». Je lisais tout simplement sans interruption, même si ce livre devrait être lu goutte à goutte. Au fil de la lecture, la réalité a changé profondément pour moi. Jai commencé à faire, moi aussi, des cauchemars, tout comme Marian ; je me suis réveillé avec un bras engourdi, javais limpression quil était presque paralysé, il me semblait que le monsieur qui prend son café chaque matin devant ma maison nétait que le fruit de mon imagination. Je peux même dire que jenvie ceux qui sont capables de lire goutte à goutte, comme je le disais tout à lheure. On trouve sur Internet de nombreux commentaires postés par ceux qui ont abordé cette méthode de lecture et qui parlent des différentes étapes du processus de lecture comme si le volume comportait plusieurs altitudes. Moi, en tant quéditeur, jai pourtant dû me concentrer notamment sur certains aspects techniques. Je dois dire que la création littéraire de Mircea Cărtărescu me fascine et elle me fait tout aussi plaisir que celle de Thomas Pynchon, James Joyce ou John Barth. » (Trad. : Dominique)

  • Michael Palmer

    Michael Palmer

    Le scandale, aux dimensions diverses, fait partie du quotidien de nos sociétés et des individus qui les composent. Michael Palmer, professeur et chercheur franco-britannique de l’histoire de l’information et des médias, s’en est penché sur un qui avait touché le sommet de la vie politique française. Le résultat de son travail est à découvrir dans son livre « Les Wilson-Grévy, familles claniques : aux origines d’un scandale à l’Elysée ». Carmen Ionescu, directrice de l’agence
    de presse RADOR de Radio Roumanie était présente, à la fin mai, au congrès de la Société pour l’histoire des médias,
    qui a eu lieu à l’Université Paris 2 Assas, où elle a rencontré Michael Palmer. Cette interview, enregistrée lors du
    lancement du volume, à l’occasion de la conférence de la Société française pour l’histoire des
    médias, est une invitation à la lecture.



  • « Les insoumises »

    « Les insoumises »

    Leur projet – « Les insoumises » – est un recueil d’une centaine de destinées remarquables, censées inspirer les nouvelles générations du 21e siècle. Les écrivaines Adina Rosetti, Iulia Iordan, Laura Grünberg et Victoria Pătraşcu se proposent de présenter aux jeunes, sous une forme attrayante et moderne, 100 personnalités féminines roumaines « de conte de fée ».

    Adina Rosetti, écrivaine et membre de l’Association « De conte de fée », explique : « L’idée n’est pas née hier, nous y pensons déjà depuis l’année dernière, lorsque nous avons créé l’Association des écrivains de littérature pour enfants et adolescents de Roumanie « De conte de fée ». Mes trois collaboratrices – Victoria Pătraşcu, Iulia Iordan, Laura Grunberg – et moi-même, nous nous sommes dit que c’était là un bon sujet pour notre premier projet. Peut-être aussi parce que nous sommes des femmes et qu’à notre avis, les personnalités féminines remarquables ne sont pas suffisamment mises en valeur dans les livres pour enfants et dans les manuels scolaires. Si vous en ouvrez quelques-uns, vous n’y trouverez que très peu de femmes écrivains. Et, en général, les filles de Roumanie ne connaissent pas de modèles féminins qu’elles puissent suivre et dont les vies pourraient leur servir de sources d’inspiration. Ce projet fait peut-être écho à ce qui se passe sur le marché international du livre pour enfants – je pense notamment au livre « Histoires du soir pour des filles rebelles : 100 destins de femmes extraordinaires », des écrivaines Elena Favili et Francesca Cavallo. Nous avons pensé que ce serait une bonne chose d’avoir, en Roumanie aussi, un livre pour enfants présentant le destin de 100 femmes roumaines exceptionnelles. Ce fut là notre point de départ. »

    Une centaine de femmes qui ont dépassé leurs limites: elles se sont révoltées, elles ont régné, sauvé des vies, écrit, fait des découvertes, lutté… « Les Insoumises » sont les Roumaines qui ont changé pour le mieux le monde où elles vivaient. Les livres d’histoire honorent la mémoire de certaines d’entre elles, d’autres ont été injustement oubliées.

    Adina Rosetti: « Le choix n’est pas encore fait, nous sommes en train de choisir les 100 personnalités de la liste finale. Je dois avouer qu’au début j’ai douté que nous puissions vraiment trouver 100 femmes extraordinaires. Eh bien, la liste s’est avérée beaucoup plus longue et à présent nous sommes en train de nous informer et de débattre pour savoir lesquelles garder. Nous avons souhaité que ces femmes représentent tous les domaines – tout en gardant les figures historiques – dont les reines de Roumanie – ou des personnalités artistiques hors du commun, comme par exemple, la grande comédienne Lucia Sturza Bulandra. Nous souhaitons donc réunir des personnalités de tous les domaines – y compris l’art et le sport – et surtout de domaines moins connus du public. Je pensais aussi aux sciences et aux professions où, au début, les femmes ont été moins représentées. Des Roumaines ont réussi à exceller dans de tels champs d’activité et ce serait intéressant de connaître leurs histoires. Par exemple Virginia Andreescu Haret, qui a été la première femme architecte, Eliza Leonida Zamfirescu, la première femme ingénieur, Ella Negruzzi, la première femme avocat de Roumanie. Ces femmes ont beaucoup lutté pour se faire une place dans ces professions initialement réservées aux hommes. Elles ont obtenu des réalisations en mathématiques ou en chimie, en ingénierie, technologie de l’information, médecine. Nous voulons inclure aussi des personnalités contemporaines et, là, les débats sont vifs, car nous aimerions que ce soient aussi des femmes que l’on puisse croiser dans la rue. Laura Grünberg a eu l’idée excellente de réserver une place à un personnage collectif : la femme qui se trouve toujours dans l’ombre, la mère, héroïne de la vie de tous les jours, que bien souvent on ignore et qui est si importante. »

    Les histoires seront plutôt brèves et accompagnées d’illustrations éloquentes.

    Adina Rosetti: « Il s’agit de dresser chaque portrait d’une manière attrayante pour les enfants. Ce ne seront pas des biographies, nous tâcherons plutôt de raconter une histoire. Il y aura donc une centaine d’histoires écrites par les 4 membres fondatrices de l’Association « De conte de fée », accompagnées d’une centaine d’illustrations signées par 10 artistes connues du domaine. Pour l’instant, nous sommes encore en train de collecter du matériel. Nous souhaitons vivement que le livre sorte avant la fin de l’année. »

    L’Association «De conte de fée» attend des encouragements, des propositions de partenariat et, pourquoi pas, des sponsors pour ce projet. Pour le reste, elle se propose de rendre ce genre de littérature plus visible et plus proche des enfants (y compris des jeunes vivant dans les zones défavorisées, où l’accès aux livres et à la culture en général est difficile). L’Association envisage également de contacter des organisations similaires d’autres pays et de développer d’autres projets éditoriaux – dont une revue présentant les livres pour enfants. (Trad. : Dominique)

  • L’été où maman a eu les yeux verts

    L’été où maman a eu les yeux verts

    Ce matin-là, alors que je la haïssais plus que jamais, maman venait d’avoir trente-neuf ans. Elle était petite et grosse, bête et laide. C’était la maman la plus inutile de toutes celles qui ont jamais existé.

    C’est par ces phrases que débute le roman L’été où maman a eu les yeux verts de Tatiana Tibuleac, véritable coup de cœur de la littérature contemporaine par lequel cette ancienne journaliste moldave a marqué son début littéraire en tant que romancière. Née en 1978 à Chisinau, Tatiana Tibuleac fait carrière dans les médias avant de quitter son pays pour s’établir à Paris où elle continue à vivre aux côtés d’un mari anglais et de leurs deux enfants. Sa plume particulière et son style impitoyable ont vite séduit lecteurs et éditeurs à la fois. Cela explique la parution aux Editions des Syrtes, à Genève, de la traduction en français, par Philippe Loubière, du roman « L’été où maman a eu les yeux verts ». Davantage sur ce bouquin qui n’arrête pas de faire parler de lui, dans un reportage d’Ioana Stancescu.